Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-11-25
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 novembre 1885 25 novembre 1885
Description : 1885/11/25 (A1,N132). 1885/11/25 (A1,N132).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543267b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE D'ALGER
DEPOT LEGAL
Première année. — N* 132.
Le numéro 5 oentimee.
Mercredi, 25 novembre 1885,
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
■Aï-OÉRITi .
Fiu.NO».,
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois CJn au
4.50 » *8
O 158 24
ADMINISTRATION ST RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes toBunuitttin» nitiim &s* -a»
Algérie,êtreadressée* à l’AGlNGS HAVAS. tocimré 6t> la ftfyc-rttfMl
la fi'raaæ, le* «omi».n*i«aüosis sont reça*.*, tavtdr
A Marskilm, «lies M. Gosïivsü ALLARD, rtrn du Baomrt, h ;
A Paris, «lie* MM. AUDBCURG ot O, >1 k« de 1a Banne, {3,
Et par leurs eorrespondaat*
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désigné© pour l’insertion de» annonoea lôffalnw judiciaires et autres •xigfies pour la validité des prooédu
r#« m «Ojtttrsit#
E TÉLÉGRAPHIQUE DE
m
4»
LA LH;1 MB
U
ÉLECTIONS DE CO NSTANTINE
Discours de M. Andrieux.
Pan*, 23 novembre, 6 h 30, soir.
M. Andrieux regrette d'avoir à de
mander l'invalidation de deux collègues,
entourés de l’estime générale, mais il
croit de son devoir de relever dans leurs
élections l'inûuence administrative, l'a
chat des suffrages et l'ingérence cléricale
des rabbins. (Rires.)
M. Andrieux commence par les faits de
pression administrative, mais il passe
rapidement sur eux, car a son avis, ils
n'ont qu'une importance secondaire.
Il insiste surtout sur le prétendu trafic
de voix pratiqué avec scandale dans la
population israélite.
Les Israélites algériens, qu’il ne faut
pas confondre avec ceux de France, n'ont
ru dans la faveur qu'on leur faisait en
■leur conférant la qualité de citoyens
français que l'occasion de trafiquer de
leurs votes.
M. Letellïer (interrompant), dit que le
Juif d'Alger a le sentiment de son droit.
M. Andrieux, reprenant, dit qu'il ne
parle que des Juifs de Gonstantine.
Selon diverses déclarations une véri
table bourse de commerce électoral aurait
fonctionné ouvertement dans cette ville.
M. Mercier, maire de Gonstantine, ayant
reproché cé trafic à M. Thomson, celui-ci
répondit que les autres en faisaient au
tant.
M. Andrieux cite des faits analogues
qui se seraient produits à Bône et à Sé-
Vif incident.
A la fin de ce discours, un incident très
vif s'est produit entre MM. Thomson et
Laguerre.
Celui-ci reprochait à M. Thomson d'a
voir fait un marchandage avec la droite
en vue d'arriver à la validation de son
élection.
M. Thomson lui répondit : c Vous en
avez menti . »
M. Laguerre a envoyé ses témoins à M.
Thomson, mais celui-ci ayant été obligé
de monter à la tribune, on n'a pas encore
pu connaître sa réponae.
Discours de M. Thomson.
M. Thomson dit : Si les manœuvresjqui
viennent d'être signalées à cette tribune
sont prouvées, si elles sont seulement
plausibles, ce n'est pas une enquête mais
une invalidation ifnmédiate qu'il vous
faut prononcer.
Mais ce ne sont pas les députés sortants
(pli ont pu songer a acheter des voix, car
ils n'avawnt qu'à invoquer es services
rendus.
Ils avaient le droit de compter sur le
concours des électeurs israélites dont ils
avaient défendu le décret de naturalisa
tion.
S'il y a eu des actes coupables et il y
an a eu. c'est par nos adversaires qu'ils
ont été commis, car ils ont attaqué les
députés sortants par tous les moyens.
Les protestations contre les élections
de Constantine ne se sont produites que
le 23 et le 27 octobre. Les protestataires
sont des corses ou des israélites ; les au
tres électeurs opposent d'ailleurs un dé
menti formel aux allégations contenues
dans les protestations.
L'orateur s'explique sur sa conversa
tion avec le maire de Constantine : il n'a
prononcé les paroles qu'on lui prête.
Un rapport du commissaire central de
Constantine atteste qu'aucun trafic de
votes n’a été constaté par la police, Rien
d'irrégulier n'a été remarque.
Quant à l'appui de l'administration, il
a été démontré que c'était M. Forcioli
qui n'avait pas donné sa démission de
sénateur qui a tenté de donner à sa can
didature un caractère officiel.
Qui donc a eu l'appui de l'administra
tion, notamment dans l'affaire d’un jour
naliste incarcéré pour un article dirigé
contre M. Forcioli?
M. Thomson conclut que l'attitude des
députés sortants a été des plus correctes
et la Chambre les validera. (Applaudis
sements sur plusieurs bancs.)
Paris, 23 novembre 7 h. 20, soir.
Déclaration de Cassagnac.
Après le discours de M. Thomson, M.
de Cassagnac vient déclarer, au nom de la
droite, qu’il votera pour la validation
des élections de Constantine, par respect
pour le verdict du suffrage universel.
Ce vote.
Après une réplique de M. Andrieux qui
insiste pour une enquête, les élections de
MM. Thomson et Treille sont validées
par 401 voix contre 114 sur 515 votants.
Pari«, 23 novembre, 7 h. 30, soir.
Les élections des Côtes-du-Nord sont
validées, mais, sur la proposition de M.
Camille Dreyfus, le dossier a été renvoyé
au ministère de la Justice, pour examen
de l'attitude des fonctionnaires.
M. de Cassagnac présente une demande
d'interpellation sur la pression officielle
pendant les élections ; mais M. Brisson
en ayant demandé la discussion immé
diate, M.de Cassagnac l'a retirée momen
tanément.
LES
Paris, 23 uovembre, 4 h. 30, soir.
La distribution de la Chambra com
prend la demande de crédits pour le Ton-
Fin et Madagascar.
L'exposé des motifs, constate que les
sommes votées en 1885 pour les frais de
l'expédition du Tonkin, jusqu'au 31 dé
cembre de l'année courante, se sont éle
vées à 243,422,000 francs.
Sur cette somme, le gouvernement es
time que 129,951,359 seront réellement
dépensés cette année. Quant à la dépense
prévue par le gouvernement pour nos
frais au Tonkin pendant l’exercice 1886,
elle est de 75,203,901. Le ministère éva
lue, en outre, à 3,033,587 les dépenses
que l'on fera à Madagascar pendant le
premier trimestre de 1886.
En empruntant ces dépenses sur l'excé
dant non employé de 1885, il resterait
encore disponible 34,484,153 francs. Le
ministre ne demande pas encore l'annu
lation de cette somme, parce que les dé
penses de l'exercice courant ne pourront
être exactement précisées qu'au 31 dé
cembre prochain, date de la-clôture de
cet exercice.
Le projet explique ensuite la base des
évaluations des dépenses de l’année 1885
et celle des besoins présumés de l’exercice
1886, qui sont établis avec toute l'appro
ximation possible sur les effectifs de no
tre corps d'occupation.
La moyenne ae notre corps expédition
naire pendant l'année quivient m s'écou.
1er a été pour l'armée de terre de 661 of
ficiers et 22,639 soldats ; pour l'armée
de mer de 179 officiers et 3,992 hommes.
L'effectif des tirailleurs tonkinois a été
de 95 officiers et 6,808 hommes.
Il faut ajouter à ces effectifs ceux de
notre division de réserve qui n'a pas
quitté la France.
Les dépenses incombant au ministère
de la guerre sont évaluées à 45 millions.
Pour 1886, deux causes principales ré
duiront notablement les dépenses: c'est
d'abord la création de nouveaux régi
ments de tirailleurs tonkinois qui sont
moins coûteux que les troupes européen
nes, ce qni permettra de réduire notable
ment le chiffre des troupes de France. En
outre, les dépenses pour constitution
d'approvisionnement et d'habillement et
pour remplacer en France le ■matériel
d'artillerie et du génie expédié au Ton
kin, ne se reproduiront pas.
Les effectifs de 1886 sont évalués pour
l'armée de terre à 407 officiers et 12,635
hommes ; pour l'armée de mer à 108 offi
ciers et 2,794 hommes, pour les tirail
leurs tonkinois, à 171 officiers et 12,546
hommes.
Les dépenses seront de 30 millions
pour le ministère de la guerre, car on
impute seulement sur le montant des frais
de l'expédition du Tonkin, le supplément
de dépenses résultant de leur présence en
Externe-Orient.
Quant aux dépenses relevant du minis
tère de la marine et comprenant les dé
penses maritimes, les frais de transport
des troupes et le matériel de guerre, le
crédit demandé pour cette dépense est
de 40,203,601 franés.
Lè crédit demandé pour les dépenses
administratives au Tonkin est de cinq
millions.
LaÆvision navale, dont l'exposé des
motifs fait valoir Futilité au Tonkin,
comprendra 38 bateaux dont 23 chalou
pes canonnières ; son entretien coûtera
28,203,901 francs.
Les frais de transport sont évalués à
12 millions.
Le crédit de 3,832,587 francs, deman
dé pour Madagascar, est calculé sur les
effectifs suivants : Onze bâtiments montés
par 1,800 marins, 2,583 hommes débar
qués, non compris les 445 empruntés à
la garnison de La Réunion.
——
Nouvelles Parlementaires
Paris, 23 novembre, 5 b. 15., soir.
M. Clovis Eugues a l'intentien de dé
poser jeudi sa proposition d'amnistie. Il
demandera l'urgence.
Là réunion plénière de la droite réunie
dans la mâtiné a décidé qu'elle intervien
drait dans la discussion des élections de
Constantine.
Elle se prononcera contre toute inva
lidation ou enquête parlementaire, quels
que soient les membres contre lesque s
elle serait demandée.
— M. Clemenceau, atteint d'une grave
angine, n'assistait pas à la séance.
Paris, 23 novembre, 6 h., soir.
Au cours de la séance, M. Delabrousse
a déposé une proposition tendant à la
suppression des sous-préfets et du traite
ment de disponibilité accordé aux préfets.
— M. Bauquier a déposé une proposi-
I tion tendant a la nomination auprès de
chaque ministère d’une commission dite
de réforme.
— La sous-commissionchargêe des élec *
■
DÉPÊCH
tions de la Lozère, conclut à l'invalida
tion à cause de l'ingérence du clergé
Paris, 23 novembre, 7 h., soir.
Demain, dans les bureaux, aura lieu la
nomination de la commission des crédits
du Tonkin.
- -T— ....
QUESTION D ORIENT
Paris, 23 novembre, 5 h, 35, matin.
On mande d'Athènes que la situation
menace de devenir critique à cause du
rapprochement des troupesgreequeset tur
ques vers la frontière.
Les Turcs paraissent vouloir provoquer
un conflit. Ils fortifient les passages con
duisant de l'Epire en Macédoine.
Les troupes grecques sont considéra
bles à Thessalie. Elles reçoivent des ren
forts.
Le ministre de la guerre prend les me
sures nécessaires pour l'appel de deux
nouvelles classes de la réserve.
Plusieurs journaux affirment qu'une
activité ûêvreuse. règne dans les départe
ments de la guerre et de la marine.
L'armée grecque désire vivement la
guerre contre la Turquie.
La Chambre votera sans débats tous
les crédits qué le gouvernement de maAdera.
Le « Times » annonce que cinq cuiras
sés turcs sont prêts à entrer dans les
eaux de la Grèce.
Cent mille hommes sont actuellement
réunis dans la Macédoine turque et
l’Epire.
— Le « Daily-Chroniele » assure que
La Porte a ordonné aux Serbes d'évacuer
immédiatement la Bulgarie qui est dans
l’empire ottoman.
La Guerre en Bulgarie
'Victoire des Bulgares.
Paris, 23 novembre, 5 b. 15 soir
SOFIA. — Eier, dimanche, les Bulgares,
ont enlevé à l’assaut le défilé et les hau
teurs de Dragoman; la prochaine bataille,
sera probablement livrée sur le territoire
serbe.
Troubles irr édentist es en Italie
Paris, 23 novembre, 7 h. 20, soir.
ROME. — L'agitation irrédentiste aug
mente a Trieste.
Bans cette dernière ville, plusieurs col
lisions ont eut lieu entre Slaves et Ita
liens. Plusieurs ont été blessés. _
Une démonstration irrédentiste faits
au théâtre de Trieste, a amené plusieurs
arrestations.
Les journaux libéraux ont été saisis.
INFORMATIOfiSetBRUITS DIVERS
Paris, 23 novembre, 8 h. 28, matin.
La réunion du Congrès aura probable
ment lieu le 11 décembre.
Paris, 23 novembre, 6 h., soir.
MONTPELLIER. — A la suite de graves,
manquements à la discipline de la part
de tous les élèves de l'école d'agriculture^
le directeur de l’école a fermé provîsoi *
rement l'école en attendant la décision
ministérielle.
Le ministre à ordonné la réouverture
de l'école et le renvoi des trois principaux
meneurs.
DEPOT LEGAL
Première année. — N* 132.
Le numéro 5 oentimee.
Mercredi, 25 novembre 1885,
La Dépêche Algérienne
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
■Aï-OÉRITi .
Fiu.NO».,
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois CJn au
4.50 » *8
O 158 24
ADMINISTRATION ST RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes toBunuitttin» nitiim &s* -a»
Algérie,êtreadressée* à l’AGlNGS HAVAS. tocimré 6t> la ftfyc-rttfMl
la fi'raaæ, le* «omi».n*i«aüosis sont reça*.*, tavtdr
A Marskilm, «lies M. Gosïivsü ALLARD, rtrn du Baomrt, h ;
A Paris, «lie* MM. AUDBCURG ot O, >1 k« de 1a Banne, {3,
Et par leurs eorrespondaat*
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désigné© pour l’insertion de» annonoea lôffalnw judiciaires et autres •xigfies pour la validité des prooédu
r#« m «Ojtttrsit#
E TÉLÉGRAPHIQUE DE
m
4»
LA LH;1 MB
U
ÉLECTIONS DE CO NSTANTINE
Discours de M. Andrieux.
Pan*, 23 novembre, 6 h 30, soir.
M. Andrieux regrette d'avoir à de
mander l'invalidation de deux collègues,
entourés de l’estime générale, mais il
croit de son devoir de relever dans leurs
élections l'inûuence administrative, l'a
chat des suffrages et l'ingérence cléricale
des rabbins. (Rires.)
M. Andrieux commence par les faits de
pression administrative, mais il passe
rapidement sur eux, car a son avis, ils
n'ont qu'une importance secondaire.
Il insiste surtout sur le prétendu trafic
de voix pratiqué avec scandale dans la
population israélite.
Les Israélites algériens, qu’il ne faut
pas confondre avec ceux de France, n'ont
ru dans la faveur qu'on leur faisait en
■leur conférant la qualité de citoyens
français que l'occasion de trafiquer de
leurs votes.
M. Letellïer (interrompant), dit que le
Juif d'Alger a le sentiment de son droit.
M. Andrieux, reprenant, dit qu'il ne
parle que des Juifs de Gonstantine.
Selon diverses déclarations une véri
table bourse de commerce électoral aurait
fonctionné ouvertement dans cette ville.
M. Mercier, maire de Gonstantine, ayant
reproché cé trafic à M. Thomson, celui-ci
répondit que les autres en faisaient au
tant.
M. Andrieux cite des faits analogues
qui se seraient produits à Bône et à Sé-
Vif incident.
A la fin de ce discours, un incident très
vif s'est produit entre MM. Thomson et
Laguerre.
Celui-ci reprochait à M. Thomson d'a
voir fait un marchandage avec la droite
en vue d'arriver à la validation de son
élection.
M. Thomson lui répondit : c Vous en
avez menti . »
M. Laguerre a envoyé ses témoins à M.
Thomson, mais celui-ci ayant été obligé
de monter à la tribune, on n'a pas encore
pu connaître sa réponae.
Discours de M. Thomson.
M. Thomson dit : Si les manœuvresjqui
viennent d'être signalées à cette tribune
sont prouvées, si elles sont seulement
plausibles, ce n'est pas une enquête mais
une invalidation ifnmédiate qu'il vous
faut prononcer.
Mais ce ne sont pas les députés sortants
(pli ont pu songer a acheter des voix, car
ils n'avawnt qu'à invoquer es services
rendus.
Ils avaient le droit de compter sur le
concours des électeurs israélites dont ils
avaient défendu le décret de naturalisa
tion.
S'il y a eu des actes coupables et il y
an a eu. c'est par nos adversaires qu'ils
ont été commis, car ils ont attaqué les
députés sortants par tous les moyens.
Les protestations contre les élections
de Constantine ne se sont produites que
le 23 et le 27 octobre. Les protestataires
sont des corses ou des israélites ; les au
tres électeurs opposent d'ailleurs un dé
menti formel aux allégations contenues
dans les protestations.
L'orateur s'explique sur sa conversa
tion avec le maire de Constantine : il n'a
prononcé les paroles qu'on lui prête.
Un rapport du commissaire central de
Constantine atteste qu'aucun trafic de
votes n’a été constaté par la police, Rien
d'irrégulier n'a été remarque.
Quant à l'appui de l'administration, il
a été démontré que c'était M. Forcioli
qui n'avait pas donné sa démission de
sénateur qui a tenté de donner à sa can
didature un caractère officiel.
Qui donc a eu l'appui de l'administra
tion, notamment dans l'affaire d’un jour
naliste incarcéré pour un article dirigé
contre M. Forcioli?
M. Thomson conclut que l'attitude des
députés sortants a été des plus correctes
et la Chambre les validera. (Applaudis
sements sur plusieurs bancs.)
Paris, 23 novembre 7 h. 20, soir.
Déclaration de Cassagnac.
Après le discours de M. Thomson, M.
de Cassagnac vient déclarer, au nom de la
droite, qu’il votera pour la validation
des élections de Constantine, par respect
pour le verdict du suffrage universel.
Ce vote.
Après une réplique de M. Andrieux qui
insiste pour une enquête, les élections de
MM. Thomson et Treille sont validées
par 401 voix contre 114 sur 515 votants.
Pari«, 23 novembre, 7 h. 30, soir.
Les élections des Côtes-du-Nord sont
validées, mais, sur la proposition de M.
Camille Dreyfus, le dossier a été renvoyé
au ministère de la Justice, pour examen
de l'attitude des fonctionnaires.
M. de Cassagnac présente une demande
d'interpellation sur la pression officielle
pendant les élections ; mais M. Brisson
en ayant demandé la discussion immé
diate, M.de Cassagnac l'a retirée momen
tanément.
LES
Paris, 23 uovembre, 4 h. 30, soir.
La distribution de la Chambra com
prend la demande de crédits pour le Ton-
Fin et Madagascar.
L'exposé des motifs, constate que les
sommes votées en 1885 pour les frais de
l'expédition du Tonkin, jusqu'au 31 dé
cembre de l'année courante, se sont éle
vées à 243,422,000 francs.
Sur cette somme, le gouvernement es
time que 129,951,359 seront réellement
dépensés cette année. Quant à la dépense
prévue par le gouvernement pour nos
frais au Tonkin pendant l’exercice 1886,
elle est de 75,203,901. Le ministère éva
lue, en outre, à 3,033,587 les dépenses
que l'on fera à Madagascar pendant le
premier trimestre de 1886.
En empruntant ces dépenses sur l'excé
dant non employé de 1885, il resterait
encore disponible 34,484,153 francs. Le
ministre ne demande pas encore l'annu
lation de cette somme, parce que les dé
penses de l'exercice courant ne pourront
être exactement précisées qu'au 31 dé
cembre prochain, date de la-clôture de
cet exercice.
Le projet explique ensuite la base des
évaluations des dépenses de l’année 1885
et celle des besoins présumés de l’exercice
1886, qui sont établis avec toute l'appro
ximation possible sur les effectifs de no
tre corps d'occupation.
La moyenne ae notre corps expédition
naire pendant l'année quivient m s'écou.
1er a été pour l'armée de terre de 661 of
ficiers et 22,639 soldats ; pour l'armée
de mer de 179 officiers et 3,992 hommes.
L'effectif des tirailleurs tonkinois a été
de 95 officiers et 6,808 hommes.
Il faut ajouter à ces effectifs ceux de
notre division de réserve qui n'a pas
quitté la France.
Les dépenses incombant au ministère
de la guerre sont évaluées à 45 millions.
Pour 1886, deux causes principales ré
duiront notablement les dépenses: c'est
d'abord la création de nouveaux régi
ments de tirailleurs tonkinois qui sont
moins coûteux que les troupes européen
nes, ce qni permettra de réduire notable
ment le chiffre des troupes de France. En
outre, les dépenses pour constitution
d'approvisionnement et d'habillement et
pour remplacer en France le ■matériel
d'artillerie et du génie expédié au Ton
kin, ne se reproduiront pas.
Les effectifs de 1886 sont évalués pour
l'armée de terre à 407 officiers et 12,635
hommes ; pour l'armée de mer à 108 offi
ciers et 2,794 hommes, pour les tirail
leurs tonkinois, à 171 officiers et 12,546
hommes.
Les dépenses seront de 30 millions
pour le ministère de la guerre, car on
impute seulement sur le montant des frais
de l'expédition du Tonkin, le supplément
de dépenses résultant de leur présence en
Externe-Orient.
Quant aux dépenses relevant du minis
tère de la marine et comprenant les dé
penses maritimes, les frais de transport
des troupes et le matériel de guerre, le
crédit demandé pour cette dépense est
de 40,203,601 franés.
Lè crédit demandé pour les dépenses
administratives au Tonkin est de cinq
millions.
LaÆvision navale, dont l'exposé des
motifs fait valoir Futilité au Tonkin,
comprendra 38 bateaux dont 23 chalou
pes canonnières ; son entretien coûtera
28,203,901 francs.
Les frais de transport sont évalués à
12 millions.
Le crédit de 3,832,587 francs, deman
dé pour Madagascar, est calculé sur les
effectifs suivants : Onze bâtiments montés
par 1,800 marins, 2,583 hommes débar
qués, non compris les 445 empruntés à
la garnison de La Réunion.
——
Nouvelles Parlementaires
Paris, 23 novembre, 5 b. 15., soir.
M. Clovis Eugues a l'intentien de dé
poser jeudi sa proposition d'amnistie. Il
demandera l'urgence.
Là réunion plénière de la droite réunie
dans la mâtiné a décidé qu'elle intervien
drait dans la discussion des élections de
Constantine.
Elle se prononcera contre toute inva
lidation ou enquête parlementaire, quels
que soient les membres contre lesque s
elle serait demandée.
— M. Clemenceau, atteint d'une grave
angine, n'assistait pas à la séance.
Paris, 23 novembre, 6 h., soir.
Au cours de la séance, M. Delabrousse
a déposé une proposition tendant à la
suppression des sous-préfets et du traite
ment de disponibilité accordé aux préfets.
— M. Bauquier a déposé une proposi-
I tion tendant a la nomination auprès de
chaque ministère d’une commission dite
de réforme.
— La sous-commissionchargêe des élec *
■
DÉPÊCH
tions de la Lozère, conclut à l'invalida
tion à cause de l'ingérence du clergé
Paris, 23 novembre, 7 h., soir.
Demain, dans les bureaux, aura lieu la
nomination de la commission des crédits
du Tonkin.
- -T— ....
QUESTION D ORIENT
Paris, 23 novembre, 5 h, 35, matin.
On mande d'Athènes que la situation
menace de devenir critique à cause du
rapprochement des troupesgreequeset tur
ques vers la frontière.
Les Turcs paraissent vouloir provoquer
un conflit. Ils fortifient les passages con
duisant de l'Epire en Macédoine.
Les troupes grecques sont considéra
bles à Thessalie. Elles reçoivent des ren
forts.
Le ministre de la guerre prend les me
sures nécessaires pour l'appel de deux
nouvelles classes de la réserve.
Plusieurs journaux affirment qu'une
activité ûêvreuse. règne dans les départe
ments de la guerre et de la marine.
L'armée grecque désire vivement la
guerre contre la Turquie.
La Chambre votera sans débats tous
les crédits qué le gouvernement de maAdera.
Le « Times » annonce que cinq cuiras
sés turcs sont prêts à entrer dans les
eaux de la Grèce.
Cent mille hommes sont actuellement
réunis dans la Macédoine turque et
l’Epire.
— Le « Daily-Chroniele » assure que
La Porte a ordonné aux Serbes d'évacuer
immédiatement la Bulgarie qui est dans
l’empire ottoman.
La Guerre en Bulgarie
'Victoire des Bulgares.
Paris, 23 novembre, 5 b. 15 soir
SOFIA. — Eier, dimanche, les Bulgares,
ont enlevé à l’assaut le défilé et les hau
teurs de Dragoman; la prochaine bataille,
sera probablement livrée sur le territoire
serbe.
Troubles irr édentist es en Italie
Paris, 23 novembre, 7 h. 20, soir.
ROME. — L'agitation irrédentiste aug
mente a Trieste.
Bans cette dernière ville, plusieurs col
lisions ont eut lieu entre Slaves et Ita
liens. Plusieurs ont été blessés. _
Une démonstration irrédentiste faits
au théâtre de Trieste, a amené plusieurs
arrestations.
Les journaux libéraux ont été saisis.
INFORMATIOfiSetBRUITS DIVERS
Paris, 23 novembre, 8 h. 28, matin.
La réunion du Congrès aura probable
ment lieu le 11 décembre.
Paris, 23 novembre, 6 h., soir.
MONTPELLIER. — A la suite de graves,
manquements à la discipline de la part
de tous les élèves de l'école d'agriculture^
le directeur de l’école a fermé provîsoi *
rement l'école en attendant la décision
ministérielle.
Le ministre à ordonné la réouverture
de l'école et le renvoi des trois principaux
meneurs.
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