Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-10-18
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 octobre 1885 18 octobre 1885
Description : 1885/10/18 (A1,N94). 1885/10/18 (A1,N94).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543229s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 94.
^hëkeçtijkp: d : au;kh
DEPOT LEGAL
JLjim numéro 15 oentimes. J ^ Dimanche, 18 octobre 1885.
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JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
ALStRIB 4.50 »
Franck..... O
Un an
«8
24
ADMINISTRATION BT RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes les communications relatives aux aannoxee* et rüclsjüss deive&i, su,.
Algérie,être adressées à l'AGBNCB HAVàS, bonJevard de la KëpnbUijtie, Alge! *
Sn France, les communications sont reçues savoir :
A Mâ»swlli, che* M. Gustav* ALLARD, rna du Bansset, A :
A Pa*i8, ehex MM. AUDB0UR6 et C‘*. place de la Bourse, iO,
Et par leurs correspondant*.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l’insertion des annonoes légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats.
Alger, le 47 Octobre 4885 .
le Scrutin du 18 Octobre
Sauf à Oran, oü un député reste encore à
élire, l’Algérie demeurera spectatrice du scru
tin de ballottage qui va'avoir lieu dimanche
prochain, mais elle en attendra le résultat
avec une profonde angoise patriotique.
Le pays se trouve, en effet, appelé à for
muler dimanche son opinion d’une façon
définitive, irrévocable. Ou a pu donner des
Interprétations très diverses au scrutin du 4
octobre, et expliquer de vingt façons diffé
rentes, mais toutes pénibles, le succès inat
tendu, au moins dans les proportions où il
s’est produit, des monarchistes et des bona
partistes coalisés sous l’étiquette de conser
vateurs.
Beaucoup de voix out pu aller à ces der
niers, qui certes ne songent pas et n’ont ja
mais songé à porter atteinte à la Républi
que ; mais qui ont voulu se payer la satis
faction de donner une leçon au gouverne
ment. Ces étrangetés font partie intégrantes
de nos mœurs ; nous sommes encore Joseph
Prud’homme, et l’on pourrait citer plus d’un
cas dans lequel des Français ont voté con
tre leur opinion personnelle, dans le but
unique de maintenir au moins une apparen
ce d’opposition.
D’autro part, la connaissance très incom
plète des principes et du mécanisme du
scrutin de liste, la multiplicité des listes ré
publicaines de toutes nuances en présence
d’gne liste conservatrice unique, enfla les
ressources considérables que possédaient
leS'fcqœilés conservateurs, ont été autant de
cap§£s de réussite pour nos adversaires po
litiques, pour les ennemis de la République.
I^.^rb'ti'p de dimanche prochain s’ou
vrira dans des çpnd^^ différentes. Cette
foiè,- à if n’y à plus 'd'équivoques possibles^
Per|§|ne ne .peut p]ug s ,ignorer que, voter
pour les soi-disant conservateurs, c'est vo
ter jiûûim_la gouvemengont_établ i, pousser
à une révolution dont il est impossible de
prévoir les conséquences, remettre peut-
être en discussion l’avenir de la Patrie.
Il ne saurait donc plus être question de
donner une leçon au Pouvoir, quelque mé
ritée d’ailleurs qu’elle puisse paraître à cer
tains esprits, de repousser tel ou tel can
didat par des considérations toutes person
nelles.
Les résultats acquis ne pourront plus, il
est vrai, être modifiés. Les conservateurs
constituent, dès à présent à la Chambre,
une minorité importante; mais il faut empê
cher que cette situation ne s’améliore encore
par le gain de nouveaux sièges ; il faut que
le scrutin du 18 octobre soit une revanche
de celui du 4, et une victoire complète pour
les républicains.
Pour arriver à ce résultat, il est indispen
sable de revenir carrément aux principes
qui ont fait la République : à l’union, à
l’entente, à l’esprit de discipline.
Aussi, c’est avec un sentiment profond
de satisfaction que nous constatons les sé
rieux et consciencieux efforts faits dans ce
but à Paris et môme dans les départements.
On peut espérer que, dimanche prochain, il
n’y aura partout que deux listes en pré
sence ; si les électeurs s’associent à cette
tactique, le triomphe des républicains est
assuré, et cette fois ce seront les candida
tures conservatrices qui resteront sur le car
reau.
Une forte majorité républicaine rentrera
alors à la Chambre, ayant vu d’assez près,
nous l’espérons, le danger des divisions
pour rester unie, compacte, ne pas faire le
jeu des droites et éviter une dissolution à
bref délai, objectif apparent des conserva
teurs.
Toutefois, avant de rechercher ce que va
être la Chambre nouvelle, attendons de sa
voir quelle sera sa composition définitive.
Eq tous cas, l’Algérie a ia satisfaction pa
triotique d’avoir, par le choix de sa députa
tion, consolidé la République dans la mesu
re qui lui était permise.
informations algériennes
Le ministre de la guerre vient d’informer
M. le Gouverneur général de l’Algérie que
la période de 28 jours aurait lieu cette année
à l’époque précédemment fixée, c’est-à-dire
le 2t octobre courant.
Le ministre de la guerre a prétendu qu’il
ne voyait aucun motif sérieux pour suppri
mer ou ajourner cette période d’instruction
militaire.
X
Par arrêté du gouverneur général, en
date du 13 octobre 1885, M. le docteur
Albert de Laurier, médecin du pénitencier
agricole de Berrouagbia, a été nommé mé
decin de colonisation à Boghari, en rempla
cement de M. le docteur Lecoq.
X
M, Treiile, député de Constantine, s’est
embarqué aujourd’hui à midi pour France.
MM. Thomson et Etienne, députés, s’em
barqueront mardi prochain.
Nous avons dit que les hommes apparte
nant à ia classe 1880, qui se trouvent en
Algérie et en Tunisie, seraient renvoyés
dans leurs foyers vers le 15 décembre, ajou
tons que les militaires de la môme classe,
qui se trouvent en ce moment au Tonkin.
vont être rapatriés le mois prochain, de
façon à être rentrés en France vers la fin d@
Tannée. Ils seront remplacés dans le corps
expéditionnaire par des hommes pris parmi
les volontaires.
L’inspection annuelle des contrôleurs gé
néraux de l’admioistration de l’armée sera
terminée dans toutes les régions d’ici quel
ques jours.
Ces fonctionnaires sont attendus à Paris
pour la fin du mois d’octobre.
X
Par arrêté du 13 octobre courant, M. le
Gouverneur général a soumis les provenan
ces de Tuais (La Goulette) à une quarantaine
d’observation de 3 jours.
X
M. le Ministre de l’intérieur a ratifié la
décision préfectorale prononçant ia dissolu
tion des sociétés de secours mutuels de Re-
lizane et Aïa-el-Arba.
X
On assure qu’un projet de loi sur l’exer
cice de la pharmacie en Algérie, viendrait à
la Chambre, dès le commencement de la
nouvelle législature.' 1 teu;:->nq jm-
isJKXuA'iî -d ; te-- J.i ni - • 1
! /. us t 'np n
Le Moniteur annonce que sur la proposi
tion de M. (yamm^rtin,;Tboporable premier;
président de la Cour d’Alger, un décret de
suppression, par voie d’extinction, des .as
sesseurs musulmans, sera incessamment si*
gaê par le président de la République.
: ■n>mi»i
des Réserves Cofamanales
Une cirealaire du gouverneur général, en
date du 7 août 1885, reproduite ci-après*
prescrit de louer aux communes, jusqu’au *
moment où il leur en est fait concession régu
lière, les réserves communales constituées
dans les nouveaux centres de population :
« Lors du lotissement du territoire d®
chaque centre de. colonisation, un certain
nombre de lots urbains et ruraux sont ré*
servès pour les besoins communaux (instal
lation des services municipaux, parcours
des troupeaux, etc.)
» Ces terrains sont, dès'le peuplement dot
territoire et eu attendant que la dotation
définitive du nouveau centre ait été consti
tuée par un décret de concession, mis à la
disposition de la municipalité chargée soit
d’en régler la jouissance en nature, soit d®
leur assnrer la destination d’intérêt général
qui leur a été assignée.
» Un laps de temps plus ou moins long et
qui, par suite de circonstances diverses, est
môme parfois de plusieurs années, s’écoule
avant la signature du décret de concession.
Pendant cet intervalle, la commune n’a
aucun titre qui constate son droit de pos
session ; et si des tiers viennent la troubler
dans sa jouissance, elle se trouve 4 leur
égard dépourvue de tous moyens d’action.
» D’un autre côté, le service des domaines
qui s’est dessaisi des immeubles, n’est plus
en mesure d’en exercer efficacement la sur
veillance, et il peut môme ne pa3 avoir con
naissance des empiètements qui viendraient
à être commis.
» Afin d’éviter les inconvénients oui peu
vent résulter de cet état de choses, je décida
que toutes les réserves communales cons
tituées dans les centres de colonisation
déjà créés et dont la concession régulière*
n’a pas encore était faite aux communes
suivant baux en due forme, au prix de 4
fr. par an pour chaque centre. Il en sera d®
même des réserves communales de tous les
nouveaux centres à créer ultérieurement. ,
« Ces locations auront l'avantage de dcm* ner aux communes un titre au moyétV"'du
quel elles pourront, faire, •réè^'e'c.téir
mômes leurs droits dé;j ; dùièfeaiicé et’dp;erèérA'î;
,en même tempste'ntré elles 1 èt l’Etat
-légal lies''ofeligèa ht 'à ! sigûàlèr' àù service 3»°^
Domaines les 'uSttepâticVtïs ; cbmtniséè
art. 11768) de Manière (jué Tés 'droits
priétê ne puissent, en aucun cas, 'ètrë lcqoMf !mS
; .‘1 ?) ! ; Ht V 1 .J v n, : tll lii
Feuilleton de
la tlêpùchj}
NLtL.YiA
Algérienne
PAR
1 nui iil ,büi üd
eJ A. RACOT cl 6fïMWl èWo “ Ô “|«
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i. ,PREMIERE PARTIE.
L'ES DEUX 'TESTAMENTS '
SI i-
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sœur plus jeune que lui, s’entend, car le ca
pitaine, quoique vert et sec, n’est plus tou)..,
àjfait de la première jeunesse. Il frise bien
la cinquantaine, est homme de cheval.' 8a
'jrçejir est venue le voir et le duq i’gi (| ijetphqe.
pomme femme de chargq. ,Çtf, 1 'v()yqi-yo ( us,,!
cibf] 'lÂitesi le: ! mè : )iërmëi)rai 'Æ ^pomp,
.Jn.ler àïiion raaUreda faire la Elfe
le; bon,
A ce moment'te
et l^’éloctiè dü',,c
les aeùxhotnrriés ; étalent, embarrassés,, le
duc conservant une grôssé râncùue contre
7 e ?evqu dpqt-.il
•caire ;;; T autre supptitant te moment ou il-
pourrait lié p)l'ite avknt%ébèèméhi' .pr^epb
sa requête et retourner le plus tôt possible a
Parla. ———. —
Le comte, après Je ,déjeunçr, remonta
ut
n rùlj ' ■ U~ Oui, monsieur le . comte, de ternui 0 e?
de Wte femrite» j® vous , pHè dèiÿfd^fîtfSu
d’après toujours ce que m^'cjit,teypq^U£g h:
Yous'ne" pourrez être fixé exactement quq
lorsqup. j’aurai jugé par moi-môme., 0l ;j
-t!‘ Y rai ment 1 s écria Gqntraneg teçlatant
de tife^ ‘ ' iio-'nh'Efjius*»
- C’est tout co : ipmej;aU’bpùn^, 1 ()e ; .te j * W i Ruiàe J ^l^afien?
dire à monsieur le comte. Monsieur connaît f« 1 *’ ei se reposer a s a guise . .f l . ei “ 11 ,
frUan 1 o nre^in*»** tendu qu à Trémear on jouissait de la plus^
-_.psr(aitemen°; m scellent ,oaï«üeriï ealière,iberte>nP i )4CTWc(é«.06h(rtoWj tfdu-q
nn bJraoiaa de premier méritetuRh rSpa?,iPea,nopop,
qu’eat-cPique le : capitaine de' Ctessini i peut i'?? 1 :
avojpjde commuu.i., • uni- -cq >ui euoi
-=IC’çst sa sœur, ;monaieuirile, c'omtei^Unéi
J’ai vb là'Tèmtaè, 'mdrVàiéhq le cbmiteV
Jè TàT Vüé^'dôi rties yeiix! Une sirèiie, uùe
.yraie' Sl’rètié. Ellë ! éât' ; , jolie cotUme lés!
atehilrâli De!s Yeux ! qüi liiî’ font le tour de la
tète J è t‘gràU'dè et' 1 biéù faite 1 : Elte à 1 tout pôür"
eiltej édttëffèMibëÀ'â; 1 1 v - ' ,i ' p ;l; .
ÿ — Eh bien ! dit' lëcomte avec insouciance,
,'qàe YéUx-tù'bùë 1 'cëlà mè’fas’sè ? J "
!— 1 Ah bsi'rp'ôûëiedr n’était pas amoureux
de madame!’ mais 'Voilà!' mèrisieur est
àmouréut
permettre
jfemmë'-que
Ta; douleur'de Ta voiler à monsieur, bien plus
,bèlle , que 1 'Mllë , dè ‘NërVil!è : (jfuï pourtant...
.. "MOnSieür Clément, interrompit le
,conite, Jé vous; prie de mé faire grâce de vos
appréciations. ■ V. l v ,
i — iMôti 1 intérêt' pour mon maître a dicté
mes paroles, répondit Clément, qui, comthe
on le voit, était d’un entêtement à toute
^preuve*; mj,» , m in fl.'ei ah
Cgia^lte il .se retira majestueusement et
Te jcomte, sé jetant sur un divan, alluma une
cigarette de tabac turc et se .plpQgea dans
Y—. "i'UéU’p—l-iwO.'Ob
(l);rç«çod«?etioi» ImcrdUe
-s‘g KEoq fc'îôds’b
qeoioIJiE
leaooîà’a eb riasasaq: kûl ! QitemsM pl ®up ©ôYOlqm© ôiô mq
de proifondes réflexions.
I boiq ,Vi V-wLi-.: ') ' !■ Yïm.'-Ym .
| ‘i; q ! : ' i -■ ;• i ■ KX, 1 '. m:j (;
I !■': Ü2>, HÔTE INATTENDU
dnp j_upijçjut?ààniùi ni eairu:*) 1
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/i y-h
Malgré son assurance, la nouvelle «;ue
Cléruuut: yepatti de lui ; confirmer ne man
quait, pas , 4 e fortement 4 'inquiéter,, En ; som-;
mé, le'valet Tavail bien dit, iljétait fart;mal
i :cfe5 t ^u)rç^,Son^l ! tr,e i BSS ÜJtmm v
’oj mien eop iuift-iuo qucaquiiL n’allât pas:j _
jgb ®op eè^o-lqatô èlà saq k'û i sol auoJ w$n îtios guiielluU md ! numriuL
l "
jusqu’à compter sur la mort du duc, il sa
. rendait parfàïtëm30t''‘'^üb'btê'"'qiië si la for-
J tdne de ce dernier pa^sajtjm d’autres mains
,qùe le.s siennes, il était perdjU.^ ? ^
, ; MâlS-cè dànger É’exi^tait pn$, n3:pouva|itn /
existé f,b s:t 1 Fl llLîlJbijtidluG U J UiUlbvCl'
— Allons, dit le comte en secouant la téta
■ pour ciiasser . les ' tristes idées qui Tobsê^l
datent, un, temps de cheval me remettra,.-;
sans doute. . ; ,, , H
Et il, descendit pour se rendre! aux écuries-: fiVI
et sedaireseller,unœheval 1 Au moonektio^^fi;
il allait mettre ie pied sur la première màr*. ;iù
che du grand escalier^ il aperçut, traversanfe ;
la galerie, une femme,jeune et svelte. Il n® 1
pouvait distinguer ses traits, car elle dul"-V
tournait le dos. Ce ne pouvait être que 4a. '' ;
beauté dont Clément lui avait parlé. U 1 >' ?
i — Ah ! pardieu 1 sé dit-il, il faut que Jet;
voie si elle est au'-si jolie qué le prétend ce » >
drôle. l! ;
. 'j Et il pressa le paë pour la dépasser. fÇ, /, î
put juger de l èlègance cle la taille ; quant'à; , ’ *
la forme, M. Clément n’avait rien exagéré.
Suzanne vaquait aux soins qui lui étaiepl ^
confiés. Elle ètâit accompagnée d’une sui-‘ ' ^
vante qui portait une pile de happes et d®
serviettes, éi toutes deux se dirigeaient vers _
la lingerie. ■' - ' ' '!
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■ 4 ’
(A suivre)*
‘J yi.i b'JLV'ùijCd
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JLjim numéro 15 oentimes. J ^ Dimanche, 18 octobre 1885.
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JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
ALStRIB 4.50 »
Franck..... O
Un an
«8
24
ADMINISTRATION BT RÉDACTION :
Rue de la Marine, n* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes les communications relatives aux aannoxee* et rüclsjüss deive&i, su,.
Algérie,être adressées à l'AGBNCB HAVàS, bonJevard de la KëpnbUijtie, Alge! *
Sn France, les communications sont reçues savoir :
A Mâ»swlli, che* M. Gustav* ALLARD, rna du Bansset, A :
A Pa*i8, ehex MM. AUDB0UR6 et C‘*. place de la Bourse, iO,
Et par leurs correspondant*.
La DÉPÊCHE ALGÉRIENNE est désignée pour l’insertion des annonoes légales, judiciaires et autres exigées pour la validité des procédures et contrats.
Alger, le 47 Octobre 4885 .
le Scrutin du 18 Octobre
Sauf à Oran, oü un député reste encore à
élire, l’Algérie demeurera spectatrice du scru
tin de ballottage qui va'avoir lieu dimanche
prochain, mais elle en attendra le résultat
avec une profonde angoise patriotique.
Le pays se trouve, en effet, appelé à for
muler dimanche son opinion d’une façon
définitive, irrévocable. Ou a pu donner des
Interprétations très diverses au scrutin du 4
octobre, et expliquer de vingt façons diffé
rentes, mais toutes pénibles, le succès inat
tendu, au moins dans les proportions où il
s’est produit, des monarchistes et des bona
partistes coalisés sous l’étiquette de conser
vateurs.
Beaucoup de voix out pu aller à ces der
niers, qui certes ne songent pas et n’ont ja
mais songé à porter atteinte à la Républi
que ; mais qui ont voulu se payer la satis
faction de donner une leçon au gouverne
ment. Ces étrangetés font partie intégrantes
de nos mœurs ; nous sommes encore Joseph
Prud’homme, et l’on pourrait citer plus d’un
cas dans lequel des Français ont voté con
tre leur opinion personnelle, dans le but
unique de maintenir au moins une apparen
ce d’opposition.
D’autro part, la connaissance très incom
plète des principes et du mécanisme du
scrutin de liste, la multiplicité des listes ré
publicaines de toutes nuances en présence
d’gne liste conservatrice unique, enfla les
ressources considérables que possédaient
leS'fcqœilés conservateurs, ont été autant de
cap§£s de réussite pour nos adversaires po
litiques, pour les ennemis de la République.
I^.^rb'ti'p de dimanche prochain s’ou
vrira dans des çpnd^^ différentes. Cette
foiè,- à if n’y à plus 'd'équivoques possibles^
Per|§|ne ne .peut p]ug s ,ignorer que, voter
pour les soi-disant conservateurs, c'est vo
ter jiûûim_la gouvemengont_établ i, pousser
à une révolution dont il est impossible de
prévoir les conséquences, remettre peut-
être en discussion l’avenir de la Patrie.
Il ne saurait donc plus être question de
donner une leçon au Pouvoir, quelque mé
ritée d’ailleurs qu’elle puisse paraître à cer
tains esprits, de repousser tel ou tel can
didat par des considérations toutes person
nelles.
Les résultats acquis ne pourront plus, il
est vrai, être modifiés. Les conservateurs
constituent, dès à présent à la Chambre,
une minorité importante; mais il faut empê
cher que cette situation ne s’améliore encore
par le gain de nouveaux sièges ; il faut que
le scrutin du 18 octobre soit une revanche
de celui du 4, et une victoire complète pour
les républicains.
Pour arriver à ce résultat, il est indispen
sable de revenir carrément aux principes
qui ont fait la République : à l’union, à
l’entente, à l’esprit de discipline.
Aussi, c’est avec un sentiment profond
de satisfaction que nous constatons les sé
rieux et consciencieux efforts faits dans ce
but à Paris et môme dans les départements.
On peut espérer que, dimanche prochain, il
n’y aura partout que deux listes en pré
sence ; si les électeurs s’associent à cette
tactique, le triomphe des républicains est
assuré, et cette fois ce seront les candida
tures conservatrices qui resteront sur le car
reau.
Une forte majorité républicaine rentrera
alors à la Chambre, ayant vu d’assez près,
nous l’espérons, le danger des divisions
pour rester unie, compacte, ne pas faire le
jeu des droites et éviter une dissolution à
bref délai, objectif apparent des conserva
teurs.
Toutefois, avant de rechercher ce que va
être la Chambre nouvelle, attendons de sa
voir quelle sera sa composition définitive.
Eq tous cas, l’Algérie a ia satisfaction pa
triotique d’avoir, par le choix de sa députa
tion, consolidé la République dans la mesu
re qui lui était permise.
informations algériennes
Le ministre de la guerre vient d’informer
M. le Gouverneur général de l’Algérie que
la période de 28 jours aurait lieu cette année
à l’époque précédemment fixée, c’est-à-dire
le 2t octobre courant.
Le ministre de la guerre a prétendu qu’il
ne voyait aucun motif sérieux pour suppri
mer ou ajourner cette période d’instruction
militaire.
X
Par arrêté du gouverneur général, en
date du 13 octobre 1885, M. le docteur
Albert de Laurier, médecin du pénitencier
agricole de Berrouagbia, a été nommé mé
decin de colonisation à Boghari, en rempla
cement de M. le docteur Lecoq.
X
M, Treiile, député de Constantine, s’est
embarqué aujourd’hui à midi pour France.
MM. Thomson et Etienne, députés, s’em
barqueront mardi prochain.
Nous avons dit que les hommes apparte
nant à ia classe 1880, qui se trouvent en
Algérie et en Tunisie, seraient renvoyés
dans leurs foyers vers le 15 décembre, ajou
tons que les militaires de la môme classe,
qui se trouvent en ce moment au Tonkin.
vont être rapatriés le mois prochain, de
façon à être rentrés en France vers la fin d@
Tannée. Ils seront remplacés dans le corps
expéditionnaire par des hommes pris parmi
les volontaires.
L’inspection annuelle des contrôleurs gé
néraux de l’admioistration de l’armée sera
terminée dans toutes les régions d’ici quel
ques jours.
Ces fonctionnaires sont attendus à Paris
pour la fin du mois d’octobre.
X
Par arrêté du 13 octobre courant, M. le
Gouverneur général a soumis les provenan
ces de Tuais (La Goulette) à une quarantaine
d’observation de 3 jours.
X
M. le Ministre de l’intérieur a ratifié la
décision préfectorale prononçant ia dissolu
tion des sociétés de secours mutuels de Re-
lizane et Aïa-el-Arba.
X
On assure qu’un projet de loi sur l’exer
cice de la pharmacie en Algérie, viendrait à
la Chambre, dès le commencement de la
nouvelle législature.' 1 teu;:->nq jm-
isJKXuA'iî -d ; te-- J.i ni - • 1
! /. us t 'np n
Le Moniteur annonce que sur la proposi
tion de M. (yamm^rtin,;Tboporable premier;
président de la Cour d’Alger, un décret de
suppression, par voie d’extinction, des .as
sesseurs musulmans, sera incessamment si*
gaê par le président de la République.
: ■n>mi»i
des Réserves Cofamanales
Une cirealaire du gouverneur général, en
date du 7 août 1885, reproduite ci-après*
prescrit de louer aux communes, jusqu’au *
moment où il leur en est fait concession régu
lière, les réserves communales constituées
dans les nouveaux centres de population :
« Lors du lotissement du territoire d®
chaque centre de. colonisation, un certain
nombre de lots urbains et ruraux sont ré*
servès pour les besoins communaux (instal
lation des services municipaux, parcours
des troupeaux, etc.)
» Ces terrains sont, dès'le peuplement dot
territoire et eu attendant que la dotation
définitive du nouveau centre ait été consti
tuée par un décret de concession, mis à la
disposition de la municipalité chargée soit
d’en régler la jouissance en nature, soit d®
leur assnrer la destination d’intérêt général
qui leur a été assignée.
» Un laps de temps plus ou moins long et
qui, par suite de circonstances diverses, est
môme parfois de plusieurs années, s’écoule
avant la signature du décret de concession.
Pendant cet intervalle, la commune n’a
aucun titre qui constate son droit de pos
session ; et si des tiers viennent la troubler
dans sa jouissance, elle se trouve 4 leur
égard dépourvue de tous moyens d’action.
» D’un autre côté, le service des domaines
qui s’est dessaisi des immeubles, n’est plus
en mesure d’en exercer efficacement la sur
veillance, et il peut môme ne pa3 avoir con
naissance des empiètements qui viendraient
à être commis.
» Afin d’éviter les inconvénients oui peu
vent résulter de cet état de choses, je décida
que toutes les réserves communales cons
tituées dans les centres de colonisation
déjà créés et dont la concession régulière*
n’a pas encore était faite aux communes
suivant baux en due forme, au prix de 4
fr. par an pour chaque centre. Il en sera d®
même des réserves communales de tous les
nouveaux centres à créer ultérieurement. ,
« Ces locations auront l'avantage de dcm*
quel elles pourront, faire, •réè^'e'c.téir
mômes leurs droits dé;j ; dùièfeaiicé et’dp;erèérA'î;
,en même tempste'ntré elles 1 èt l’Etat
-légal lies''ofeligèa ht 'à ! sigûàlèr' àù service 3»°^
Domaines les 'uSttepâticVtïs ; cbmtniséè
art. 11768) de Manière (jué Tés 'droits
priétê ne puissent, en aucun cas, 'ètrë lcqoMf !mS
; .‘1 ?) ! ; Ht V 1 .J v n, : tll lii
Feuilleton de
la tlêpùchj}
NLtL.YiA
Algérienne
PAR
1 nui iil ,büi üd
eJ A. RACOT cl 6fïMWl èWo “ Ô “|«
o[ y. • ■ Y n u';: i-.o eiuJmyqan
i. ,PREMIERE PARTIE.
L'ES DEUX 'TESTAMENTS '
SI i-
.88!
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sœur plus jeune que lui, s’entend, car le ca
pitaine, quoique vert et sec, n’est plus tou)..,
àjfait de la première jeunesse. Il frise bien
la cinquantaine, est homme de cheval.' 8a
'jrçejir est venue le voir et le duq i’gi (| ijetphqe.
pomme femme de chargq. ,Çtf, 1 'v()yqi-yo ( us,,!
cibf] 'lÂitesi le: ! mè : )iërmëi)rai 'Æ ^pomp,
.Jn.ler àïiion raaUreda faire la Elfe
le; bon,
A ce moment'te
et l^’éloctiè dü',,c
les aeùxhotnrriés ; étalent, embarrassés,, le
duc conservant une grôssé râncùue contre
7 e ?evqu dpqt-.il
•caire ;;; T autre supptitant te moment ou il-
pourrait lié p)l'ite avknt%ébèèméhi' .pr^epb
sa requête et retourner le plus tôt possible a
Parla. ———. —
Le comte, après Je ,déjeunçr, remonta
ut
n rùlj ' ■ U
de Wte femrite» j® vous , pHè dèiÿfd^fîtfSu
d’après toujours ce que m^'cjit,teypq^U£g h:
Yous'ne" pourrez être fixé exactement quq
lorsqup. j’aurai jugé par moi-môme., 0l ;j
-t!‘ Y rai ment 1 s écria Gqntraneg teçlatant
de tife^ ‘ ' iio-'nh'Efjius*»
- C’est tout co : ipmej;aU’bpùn^, 1 ()e ; .te j * W i Ruiàe J ^l^afien?
dire à monsieur le comte. Monsieur connaît f« 1 *’ ei se reposer a s a guise . .f l . ei “ 11 ,
frUan 1 o nre^in*»** tendu qu à Trémear on jouissait de la plus^
-_.psr(aitemen°; m scellent ,oaï«üeriï ealière,iberte>nP i )4CTWc(é«.06h(rtoWj tfdu-q
nn bJraoiaa de premier méritetuRh rSpa?,iPea,nopop,
qu’eat-cPique le : capitaine de' Ctessini i peut i'?? 1 :
avojpjde commuu.i., • uni- -cq >ui euoi
-=IC’çst sa sœur, ;monaieuirile, c'omtei^Unéi
J’ai vb là'Tèmtaè, 'mdrVàiéhq le cbmiteV
Jè TàT Vüé^'dôi rties yeiix! Une sirèiie, uùe
.yraie' Sl’rètié. Ellë ! éât' ; , jolie cotUme lés!
atehilrâli De!s Yeux ! qüi liiî’ font le tour de la
tète J è t‘gràU'dè et' 1 biéù faite 1 : Elte à 1 tout pôür"
eiltej édttëffèMibëÀ'â; 1 1 v - ' ,i ' p ;l; .
ÿ — Eh bien ! dit' lëcomte avec insouciance,
,'qàe YéUx-tù'bùë 1 'cëlà mè’fas’sè ? J "
!— 1 Ah bsi'rp'ôûëiedr n’était pas amoureux
de madame!’ mais 'Voilà!' mèrisieur est
àmouréut
permettre
jfemmë'-que
Ta; douleur'de Ta voiler à monsieur, bien plus
,bèlle , que 1 'Mllë , dè ‘NërVil!è : (jfuï pourtant...
.. "MOnSieür Clément, interrompit le
,conite, Jé vous; prie de mé faire grâce de vos
appréciations. ■ V. l v ,
i — iMôti 1 intérêt' pour mon maître a dicté
mes paroles, répondit Clément, qui, comthe
on le voit, était d’un entêtement à toute
^preuve*; mj,» , m in fl.'ei ah
Cgia^lte il .se retira majestueusement et
Te jcomte, sé jetant sur un divan, alluma une
cigarette de tabac turc et se .plpQgea dans
Y—. "i'UéU’p—l-iwO.'Ob
(l);rç«çod«?etioi» ImcrdUe
-s‘g KEoq fc'îôds’b
qeoioIJiE
leaooîà’a eb riasasaq: kûl ! QitemsM pl ®up ©ôYOlqm© ôiô mq
de proifondes réflexions.
I boiq ,Vi V-wLi-.: ') ' !■ Yïm.'-Ym .
| ‘i; q ! : ' i -■ ;• i ■ KX, 1 '. m:j (;
I !■': Ü2>, HÔTE INATTENDU
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Malgré son assurance, la nouvelle «;ue
Cléruuut: yepatti de lui ; confirmer ne man
quait, pas , 4 e fortement 4 'inquiéter,, En ; som-;
mé, le'valet Tavail bien dit, iljétait fart;mal
i :cfe5 t ^u)rç^,Son^l ! tr,e i BSS ÜJtmm v
’oj mien eop iuift-iuo qucaquiiL n’allât pas:j _
jgb ®op eè^o-lqatô èlà saq k'û i sol auoJ w$n îtios guiielluU md ! numriuL
l "
jusqu’à compter sur la mort du duc, il sa
. rendait parfàïtëm30t''‘'^üb'btê'"'qiië si la for-
J tdne de ce dernier pa^sajtjm d’autres mains
,qùe le.s siennes, il était perdjU.^ ? ^
, ; MâlS-cè dànger É’exi^tait pn$, n3:pouva|itn /
existé f,b s:t 1 Fl llLîlJbijtidluG U J UiUlbvCl'
— Allons, dit le comte en secouant la téta
■ pour ciiasser . les ' tristes idées qui Tobsê^l
datent, un, temps de cheval me remettra,.-;
sans doute. . ; ,, , H
Et il, descendit pour se rendre! aux écuries-: fiVI
et sedaireseller,unœheval 1 Au moonektio^^fi;
il allait mettre ie pied sur la première màr*. ;iù
che du grand escalier^ il aperçut, traversanfe ;
la galerie, une femme,jeune et svelte. Il n® 1
pouvait distinguer ses traits, car elle dul"-V
tournait le dos. Ce ne pouvait être que 4a. '' ;
beauté dont Clément lui avait parlé. U 1 >' ?
i — Ah ! pardieu 1 sé dit-il, il faut que Jet;
voie si elle est au'-si jolie qué le prétend ce » >
drôle. l! ;
. 'j Et il pressa le paë pour la dépasser. fÇ, /, î
put juger de l èlègance cle la taille ; quant'à; , ’ *
la forme, M. Clément n’avait rien exagéré.
Suzanne vaquait aux soins qui lui étaiepl ^
confiés. Elle ètâit accompagnée d’une sui-‘ ' ^
vante qui portait une pile de happes et d®
serviettes, éi toutes deux se dirigeaient vers _
la lingerie. ■' - ' ' '!
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■ 4 ’
(A suivre)*
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