Titre : Les Travaux officiels : moniteur des adjudications publiques... : annexe du "Bâtiment"
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1895-10-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34447839c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 octobre 1895 03 octobre 1895
Description : 1895/10/03 (A32,N40). 1895/10/03 (A32,N40).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543169638
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/10/2024
Ne 40 — 32° Année.
Le numéro : 15 centimes
Jeudi 3 Octobre 1895
LES TRAVAUX OFFICIELS _
. [ . .01 LÉC
MONITEUR DES ADJUDICATIONS PUBLIQUES | 1. inn
DE L/ÉTAT, DES DÉPARTEMENTS, VILLES, COMMUNES ET GRANDES ADMINISTRATIONS ' —6
Paris et départ. : Unan,6fr.—6 mois, A fr—3 mois, 2 fr. 50.
On s’abonne dans tous les bttrtatut de petit français. — AffraaeMr
PARAIT
LE JEUDI
Les abonnements partent des 1er et 16 de chaque mole
Joindre auz rtneuvtlltmtnlt et réclamai font la demiért banda. — Agw
BUREAUX
A Paris, rue de la Victoire, 36
DIRECTEUR: M. Stanislas FERRAND
Architecte-Ingenieur
ANNONCES
On traite à forfait
A MM. les P Sfets, Sous-Préfets, Maires, OMeiers du génie
Le journal les TRAVAUX OFFICIELS est désigné pour publier toutes les adjudications publiques de
travaux et fournitures de la France et des Colonies. Les autorités administratives se conformeront aux
circulaires ministérielles prescrivant la publicité des adjudications, en adressant aux TRAVAUX OFFICIELS
les communications relatives aux adjudications de leur ressort.
Bulletin Financier
Encore une semaine d’écoulée et bien
remplie. Les transactions ont été énormes,
mais le plus gros appoint est fourni par
les mines d’or. Ce marché a une activité
considérable et continue, et il prend de jour
en jour plus d'ampleur. On a introduit con
sécutivement et successivement nombre de
valeurs d’entreprises nouvelles. Cette intro
duction ininterrompue, depuis quelque
temps, a fini par émouvoir les grosees mai
sons de la coulisse. Une réunion du syndi
cat de ces financiers a été tenue dans le
but d’examiner la situation faite au marché
par cette poussée excessive de valeurs au
rifères. Le syndicat a décidé de ne plus
autoriser, jusqu’au 1 er janvier, l’introduc
tion sur le marché à terme de nouvelles af
faires minières.
Cette mesure a son bon et son mauvais
côté.
Nous n’en entreprendrons pas l’examen,
une étude si succincte que ce soit, nous
mènerait trop loin.
Le marché des rentes est meilleur au
jourd’hui.
A remarquer la fermeté de l’Extérieur.
Ce fonds d’Etat est une boîte à surprise.
L’Italien sur lequel s’opère de gros
échanges de primes, monte à90.90.Le Por
tugais s’élève à 2 cent. 112. Pourquoi ? Nous
nous le demandons, vraiment!
Toujours la même inactivité sur le mar
ché des fonds russes.
La tendance continue d'être bonne sur
les établissements de crédit.
PETITE CORRESPONDANCE
Réservoir sur solives en fer L— Fléchis
sement. — Cause.
T..., Entrepreneur, à A...
Q. — Un serrurier, pour supporter un
réservoir, a posé des solives en fer I
de 51 millim. de largeur d’ailes, 160 millim.
de hauteur et 7 millim. d’épaisseur. Ces
solives,au nombre de 5 et ayant une portée
de 3 m. 60 entre murs, sont espacées de
0 m. 66 et supportent un réservoir pesant
21.000 kilogr. Elles ont fléchi de 4 à 5 cen
timètres ; a quel cause attribuer cet acci
dent?
R. — Le problème que vous nous posez
n’est pas suffisamment explicite.
Si le réservoir porte entièrement sur les
fers, il est évident que les solives de 0.16,
au nombre de 5, et espacées de 0.66,étaient
notoirement insuffisantes. Ces solives doi-
vent être considérées comme reposant li
brement à leurs extrémités. En faisant
travailler le fer à 8 kilogr. par millimètre
carré, elles ne pouvaient supporter avec
sécurité que 10.000 kilog. environ. Le poids
étant de 21.000 kilog., le fléchissement
était inévilal)le. Le profil des fers employés
est normal. La faiblesse des fers est donc
la seule cause apparente de l’accident.
LES EAUX DU LAC LEMAN
A Paris
La population de Paris et de sa banlieue
s’accroît chaque année de cinquante à
soixante mille âmes ; elle atteindra cer
tainement près de quatre millions d’habi
tants à la fin du siècle. On estime la con
sommation quotidienne d’eau potable à
quatre cent cinquante litres par habitant,
en y comprenant l’eau nécessaire aux ser
vices publics, privés et industriels ; c’est
donc dix huit cent mille mètres cubes d’eau
par jour qu’il faut à la capitale.
Le déficit est actuellement d’un million
de mètres cubes, et il ne parait pas possi
ble de le diminuer dans des proportions
sensibles par la captation des sources du
bassin de la Seine dont on pourrait encore
entreprendre l’adduction.
Un projet de M. Duvillard, ancien ingé
nieur en chef du service hydraulique du
Creusot, consiste à prendre dans le lac
Léman deux millions de mètres cubes
d’eau par jour. Ce beau lac, alimenté en
grande partie par la fonte des neiges, pré
sente une superficie de près de six cents
kilomètres carrés ; il forme une immense
cuvette de trois cents mètres de profondeur
et d’une contenance de quatre-vingt-dix
milliards de mètres cubes.
L’apport des eaux par seconde varie de
cent mètres cubes en hiver, à quinze cents
pendant l’été. Ces eaux proviennent pour
le quart au moins du versant français, et
la France a le droit incontestable de puiser
les eaux de son territoire, à condition tou
tefois de ne pas nuire aux riverains.
Contrairement à ce qui se passe pour la
plupart des autres fleuves européens, le
Rhône descend à son plus bas étiage en
hiver, au moment où la navigation est à
peu près suspendue par suite de la congé
lation de ses affluents ; pendant l'été, la
fonte des neiges des sommets alpins fait
monter considérablement le niveau du
fleuve.
La prise d’eau dans le lac Léman ne
ourrait donc, à aucun moment, nuire à
a navigation sur le Rhône.
L’eau, puisée à une certaine distance de
la rive et à une profondeur suffisante,
présente une grande pureté, et depuis que
la ville de Genève l’emploie pour son ali
mentation, elle a vu disparaître complète
ment la fièvre typhoïde.
D’autre part, l’eau, à une profondeur de
quarante mètres, présente une tempéra
ture qui se maintient constamment entre
7 et 9 degrés ; elle arriverait donc en tout
temps à Paris avec une extrême fraîcheur.
L’aqueduc nécessaire à l’adduction de
l’eau du lac Léman à Paris serait très fa
cile à établir, et pourrait* être construit
dans un délai de six ans.
BULLETIN JUDICIAIRE
des Travaux Officiels
Marché de travaux publics. — Décompte.
— Travaux exécutés par d'autres. — Allo
cation à tort ordonnée. — Changements
Déblais inexécutés. — Emprunt néces
saire.— Indemnité. — Prix nouveau. —
Cube d'emprunt. — Sujétions spéciales.
— Travail imprévu.
C’est à tort que le Conseil de préfecture
a ajouté au décompte un cube de déblais
qui n’avait pas été exécuté par l’entre*
prise.
Allocation d’une indemnité pour cube,
transport et sujétions d’un emprunt néces
sité parla non exécution, par ordre, d’un
certain cube de déblais.
Jugé que les conditions spéciales dans
lesquelles a été exécuté par ordre, un cer
tain emprunt ( en deux voies et en élargis
sement de la tranchée), lui donnait le ca
ractère de travail imprévu comportant un
prix nouveau.
Cons. d’Etat 16 novembre 1894 (Ministre
des Travaux Publics c. Béquart et Colli-
gnon).
Le numéro : 15 centimes
Jeudi 3 Octobre 1895
LES TRAVAUX OFFICIELS _
. [ . .01 LÉC
MONITEUR DES ADJUDICATIONS PUBLIQUES | 1. inn
DE L/ÉTAT, DES DÉPARTEMENTS, VILLES, COMMUNES ET GRANDES ADMINISTRATIONS ' —6
Paris et départ. : Unan,6fr.—6 mois, A fr—3 mois, 2 fr. 50.
On s’abonne dans tous les bttrtatut de petit français. — AffraaeMr
PARAIT
LE JEUDI
Les abonnements partent des 1er et 16 de chaque mole
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BUREAUX
A Paris, rue de la Victoire, 36
DIRECTEUR: M. Stanislas FERRAND
Architecte-Ingenieur
ANNONCES
On traite à forfait
A MM. les P Sfets, Sous-Préfets, Maires, OMeiers du génie
Le journal les TRAVAUX OFFICIELS est désigné pour publier toutes les adjudications publiques de
travaux et fournitures de la France et des Colonies. Les autorités administratives se conformeront aux
circulaires ministérielles prescrivant la publicité des adjudications, en adressant aux TRAVAUX OFFICIELS
les communications relatives aux adjudications de leur ressort.
Bulletin Financier
Encore une semaine d’écoulée et bien
remplie. Les transactions ont été énormes,
mais le plus gros appoint est fourni par
les mines d’or. Ce marché a une activité
considérable et continue, et il prend de jour
en jour plus d'ampleur. On a introduit con
sécutivement et successivement nombre de
valeurs d’entreprises nouvelles. Cette intro
duction ininterrompue, depuis quelque
temps, a fini par émouvoir les grosees mai
sons de la coulisse. Une réunion du syndi
cat de ces financiers a été tenue dans le
but d’examiner la situation faite au marché
par cette poussée excessive de valeurs au
rifères. Le syndicat a décidé de ne plus
autoriser, jusqu’au 1 er janvier, l’introduc
tion sur le marché à terme de nouvelles af
faires minières.
Cette mesure a son bon et son mauvais
côté.
Nous n’en entreprendrons pas l’examen,
une étude si succincte que ce soit, nous
mènerait trop loin.
Le marché des rentes est meilleur au
jourd’hui.
A remarquer la fermeté de l’Extérieur.
Ce fonds d’Etat est une boîte à surprise.
L’Italien sur lequel s’opère de gros
échanges de primes, monte à90.90.Le Por
tugais s’élève à 2 cent. 112. Pourquoi ? Nous
nous le demandons, vraiment!
Toujours la même inactivité sur le mar
ché des fonds russes.
La tendance continue d'être bonne sur
les établissements de crédit.
PETITE CORRESPONDANCE
Réservoir sur solives en fer L— Fléchis
sement. — Cause.
T..., Entrepreneur, à A...
Q. — Un serrurier, pour supporter un
réservoir, a posé des solives en fer I
de 51 millim. de largeur d’ailes, 160 millim.
de hauteur et 7 millim. d’épaisseur. Ces
solives,au nombre de 5 et ayant une portée
de 3 m. 60 entre murs, sont espacées de
0 m. 66 et supportent un réservoir pesant
21.000 kilogr. Elles ont fléchi de 4 à 5 cen
timètres ; a quel cause attribuer cet acci
dent?
R. — Le problème que vous nous posez
n’est pas suffisamment explicite.
Si le réservoir porte entièrement sur les
fers, il est évident que les solives de 0.16,
au nombre de 5, et espacées de 0.66,étaient
notoirement insuffisantes. Ces solives doi-
vent être considérées comme reposant li
brement à leurs extrémités. En faisant
travailler le fer à 8 kilogr. par millimètre
carré, elles ne pouvaient supporter avec
sécurité que 10.000 kilog. environ. Le poids
étant de 21.000 kilog., le fléchissement
était inévilal)le. Le profil des fers employés
est normal. La faiblesse des fers est donc
la seule cause apparente de l’accident.
LES EAUX DU LAC LEMAN
A Paris
La population de Paris et de sa banlieue
s’accroît chaque année de cinquante à
soixante mille âmes ; elle atteindra cer
tainement près de quatre millions d’habi
tants à la fin du siècle. On estime la con
sommation quotidienne d’eau potable à
quatre cent cinquante litres par habitant,
en y comprenant l’eau nécessaire aux ser
vices publics, privés et industriels ; c’est
donc dix huit cent mille mètres cubes d’eau
par jour qu’il faut à la capitale.
Le déficit est actuellement d’un million
de mètres cubes, et il ne parait pas possi
ble de le diminuer dans des proportions
sensibles par la captation des sources du
bassin de la Seine dont on pourrait encore
entreprendre l’adduction.
Un projet de M. Duvillard, ancien ingé
nieur en chef du service hydraulique du
Creusot, consiste à prendre dans le lac
Léman deux millions de mètres cubes
d’eau par jour. Ce beau lac, alimenté en
grande partie par la fonte des neiges, pré
sente une superficie de près de six cents
kilomètres carrés ; il forme une immense
cuvette de trois cents mètres de profondeur
et d’une contenance de quatre-vingt-dix
milliards de mètres cubes.
L’apport des eaux par seconde varie de
cent mètres cubes en hiver, à quinze cents
pendant l’été. Ces eaux proviennent pour
le quart au moins du versant français, et
la France a le droit incontestable de puiser
les eaux de son territoire, à condition tou
tefois de ne pas nuire aux riverains.
Contrairement à ce qui se passe pour la
plupart des autres fleuves européens, le
Rhône descend à son plus bas étiage en
hiver, au moment où la navigation est à
peu près suspendue par suite de la congé
lation de ses affluents ; pendant l'été, la
fonte des neiges des sommets alpins fait
monter considérablement le niveau du
fleuve.
La prise d’eau dans le lac Léman ne
ourrait donc, à aucun moment, nuire à
a navigation sur le Rhône.
L’eau, puisée à une certaine distance de
la rive et à une profondeur suffisante,
présente une grande pureté, et depuis que
la ville de Genève l’emploie pour son ali
mentation, elle a vu disparaître complète
ment la fièvre typhoïde.
D’autre part, l’eau, à une profondeur de
quarante mètres, présente une tempéra
ture qui se maintient constamment entre
7 et 9 degrés ; elle arriverait donc en tout
temps à Paris avec une extrême fraîcheur.
L’aqueduc nécessaire à l’adduction de
l’eau du lac Léman à Paris serait très fa
cile à établir, et pourrait* être construit
dans un délai de six ans.
BULLETIN JUDICIAIRE
des Travaux Officiels
Marché de travaux publics. — Décompte.
— Travaux exécutés par d'autres. — Allo
cation à tort ordonnée. — Changements
Déblais inexécutés. — Emprunt néces
saire.— Indemnité. — Prix nouveau. —
Cube d'emprunt. — Sujétions spéciales.
— Travail imprévu.
C’est à tort que le Conseil de préfecture
a ajouté au décompte un cube de déblais
qui n’avait pas été exécuté par l’entre*
prise.
Allocation d’une indemnité pour cube,
transport et sujétions d’un emprunt néces
sité parla non exécution, par ordre, d’un
certain cube de déblais.
Jugé que les conditions spéciales dans
lesquelles a été exécuté par ordre, un cer
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sement de la tranchée), lui donnait le ca
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