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apparu
Mme (
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LA PORTE NOIRE
e la ma
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une bel
rdonnais
• ordinai
du Tai
mareban
ri s’ensu
mmis d
vingt mil i
une crav
arlemen
perdit D
Iontespar
nement ।
devait p
ayant p!
t'deM.
ier, il ( 1
fils Pinte |
; de Mai
n ridiculd
isgrâcia
ipagnie
: qui, dii
Vous connaissez la réputation de pro
preté que les Hollandais ont acquise , et
a juste titre, assurément. — Visitez Har
lem , Utrecht, Broda, Bergop-Zoom ; des
villes, passez aux villages : partout vous
verrez des édifices construits en briques
de diverses couleurs, et imitant de co
quettes et élégantes mosaïques ; partout,
des maisons lavées, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur, et cela, depuis les toits jus
qu’à la cave. Les meubles, les ustensiles
de ménage, le marbre des consoles, les
vitres des fenêtres, et jusqu’aux marches
de l’escalier, jusqu’aux dalles du vesti
bule , jusqu’aux murs et aux pavés qui
avoisinent la porte d’entrée, sont épongés,
frottés, brossés à tour de bras, avec un
soin, une attention, une patience, un dé-
voûment qui ne se démentent jamais.
Tout cela vous a un brillant, un poli, un
lustre, qui séduisent toujours, mais qui
embarrassent quelquefois, il faut bien le
reconnaître.
L’étranger hésite, en effet, avant de
poser le pied sur le parquet qui reflète
son image, ainsi qu’un immense miroir
horizontal. Il ne sait s’il doit s’asseoir sur
le fauteuil qu’on lui présente; il craint
d’en chiffonner l’étoffe, d’y laisser des plis
disgracieux. Il n’ose toucher à aucun des
r^cc' (objets de fantaisie qui abondent dans le
1 salon d’un Néerlandais, aussi bien que
n’avait p
imer Fag
n blâme I
rdinaire, i
la mort
ourut d 1
t, et qu
rait du la I
RD.
dans celui d’une petite maîtresse pari
sienne : à ces coffres en coquillages, ou
vrages ingénieux des artistes de Dor
drecht ; à ces boîtes en paille de maïs, de
toutes les formes, de toutes les couleurs,
que confectionnent les jeunes filles de
Rotterdam, avec une adresse surprenante
et un goût exquis ; à ces jardinières svel
tes et légères dans leurs formes et leurs
proportions, — chefs-d’œuvre des fabri
cants de Scravenague, des flancs desquelles
s’échappe, comme par enchantement, un
parterre omnicolore et parfumé, qui ré
jouit en même temps l’odorat et le regard.
Il redoute de briser, entre ses doigts mal
habiles, ces charmantes et luxurieuses su
perfluités, qui sont devenues, dans un cer
tain monde, un complément nécessaire,
indispensable à l’existence ; — Mais, avant
tout, il tremble, s’il les effleure avec son
gant, d’en ternir l’éclat.
Eh bien ! cet excès de propreté qu’on
remarque dans tout le royaume des Pays-
Bas , n’est rien encore à côté des raffine-
monts vraiment prodigieux qu’apportent,
dans les moindres choses de la vie, les
habitants de Brugg. L’aspect seul de cette
petite ville vous donne comme un avant-
goût des surprises en ce genre , qui vous
y attendent. Examinez-en l’ensemble.
Quel coup-d’œil gracieux et avenant!
Comme tout cela vous a un air de coquet
terie , d’activité , de bonheur ! Comme ces
briques rouges qui reluisent au soleil res
sortent à ravir, à côté des teintes sombres
que projettent ces amas de toits noirs !
Comme ces champs parsemés de tulipes
ajoutent encore à cette riante physiono
mie ! Fleurs et canaux étreignent molle
ment l’oasis néerlandaise , qui se détache
avec orgueil du fond de ce cadre com
plaisant.
Approchez-vous davantage et passez
aux détails ; — votre enthousiasme redou
blera encore. Comme ces rues sont bien
pavées ! Comme elles sont propres, bom
bées et entretenues avec soin ! En vérité,
nos salons, nos boudoirs hésiteraient,
avec raison , à comparer leur parquet ciré
chaque matin , avec le sol que foulent à
chaque instant les Bruggeois. — Le regard
le plus subtil n’y découvrirait pas un in
tervalle disgracieux entre deux briques,
ni le plus léger immondice, ni un seul de
ces objets de rebut, que chez nous on ne
se fait faute de jeter sur la voie publique.
Chaque rue, nous le disons sans hyper
bole, pourrait fort bien servir de salle de
bal ; les souliers de satin des danseuses ne
risqueraient pas de se heurter contre un
obstacle perfide ou repoussant. — La sur
face en est unie comme une glace ; cela
tient presque du prodige. On croirait
qu’une fée attentive s’empresse de repous
ser, avec sa baguette, les plus petits cail-
loux, les brins d’herbe et de paille les
plus inoffensifs que le vent y apporte quel
quefois.
Vous le voyez, l’amour de l’ordre et
de la propreté y est poussé jusqu'au fana
tisme ; aussi apprendrez-vous, sans vous
étonner beaucoup, que les mesures les
plus singulières, les plus étranges, sont
employées à Brugg, et cela d’un consen-
apparu
Mme (
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LA PORTE NOIRE
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verrez des édifices construits en briques
de diverses couleurs, et imitant de co
quettes et élégantes mosaïques ; partout,
des maisons lavées, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur, et cela, depuis les toits jus
qu’à la cave. Les meubles, les ustensiles
de ménage, le marbre des consoles, les
vitres des fenêtres, et jusqu’aux marches
de l’escalier, jusqu’aux dalles du vesti
bule , jusqu’aux murs et aux pavés qui
avoisinent la porte d’entrée, sont épongés,
frottés, brossés à tour de bras, avec un
soin, une attention, une patience, un dé-
voûment qui ne se démentent jamais.
Tout cela vous a un brillant, un poli, un
lustre, qui séduisent toujours, mais qui
embarrassent quelquefois, il faut bien le
reconnaître.
L’étranger hésite, en effet, avant de
poser le pied sur le parquet qui reflète
son image, ainsi qu’un immense miroir
horizontal. Il ne sait s’il doit s’asseoir sur
le fauteuil qu’on lui présente; il craint
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toutes les formes, de toutes les couleurs,
que confectionnent les jeunes filles de
Rotterdam, avec une adresse surprenante
et un goût exquis ; à ces jardinières svel
tes et légères dans leurs formes et leurs
proportions, — chefs-d’œuvre des fabri
cants de Scravenague, des flancs desquelles
s’échappe, comme par enchantement, un
parterre omnicolore et parfumé, qui ré
jouit en même temps l’odorat et le regard.
Il redoute de briser, entre ses doigts mal
habiles, ces charmantes et luxurieuses su
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indispensable à l’existence ; — Mais, avant
tout, il tremble, s’il les effleure avec son
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Eh bien ! cet excès de propreté qu’on
remarque dans tout le royaume des Pays-
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monts vraiment prodigieux qu’apportent,
dans les moindres choses de la vie, les
habitants de Brugg. L’aspect seul de cette
petite ville vous donne comme un avant-
goût des surprises en ce genre , qui vous
y attendent. Examinez-en l’ensemble.
Quel coup-d’œil gracieux et avenant!
Comme tout cela vous a un air de coquet
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briques rouges qui reluisent au soleil res
sortent à ravir, à côté des teintes sombres
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Comme ces champs parsemés de tulipes
ajoutent encore à cette riante physiono
mie ! Fleurs et canaux étreignent molle
ment l’oasis néerlandaise , qui se détache
avec orgueil du fond de ce cadre com
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Approchez-vous davantage et passez
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se fait faute de jeter sur la voie publique.
Chaque rue, nous le disons sans hyper
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plus inoffensifs que le vent y apporte quel
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Vous le voyez, l’amour de l’ordre et
de la propreté y est poussé jusqu'au fana
tisme ; aussi apprendrez-vous, sans vous
étonner beaucoup, que les mesures les
plus singulières, les plus étranges, sont
employées à Brugg, et cela d’un consen-
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