LOUIS XVI ET GUILLAUME.
C’est sans doute pour plaire à Louis
XIV que Voltaire a dit, en parlant de la
Hollande et de ses habitants : Canaux,
canards, canailles.
Comme on le voit, notre grand écri
vain, alors adroit courtisan, ne se faisait
faute de formuler son opinion d’une ma
nière aussi laconique qu’absolue. Quelle
que soit notre vénération pour lui, ce
pendant, nous ne pouvons nous dispenser
d’avouer qu'il s’est trompé en cette cir
constance. Si son jugement est injuste en
ce qui louche le pays, il est peu mérité,
à plus forte raison, à l’endroit de ses ha
bitants. Sans doute, le royaume des Pays-
Bas est sillonné en tous sens par des ca
naux innombrables; sans doute, les ca
nards y abondent; mais ces palmipèdes
ne représentent pas, à eux seuls, les pro
ductions de l’antique Batavie.
Pour quiconque a visité la Hollande
pendant la belle saison, il est incontes
table que Voltaire s’est placé, par cette
appréciation, au delà et en deçà de la
■vérité. Quand on a vécu quelque temps
au milieu de ce peuple industrieux et
commerçant, quand on a pu étudier scs
mœurs, on peut bien lui trouver une dose
de suffisance que rien ne justifie, assu-
rément : les Hollandais sont un peu in
fatués d’eux - mêmes, nous devons en
convenir ; ils se donnent volontiers une
importance que le souvenir de leurs an
ciens succès explique, sans l’excuser pour
tant. Mais il y a loin, bien loin, tou
tefois, de ce ridicule à l’épithète im
pitoyable dont Voltaire les flétrit. Ils sont
personnels et non pas égoïstes, comme
les Anglais, par exemple.
Nos voisins d’Outre-Manche, persua
dés qu’ils sont la première nation de l’u
nivers, la plus grande, la plus ingénieuse,
la plus puissante, possèdent le rare talent
de se faire cordialement détester de tous
ceux qui les approchent. Chez eux, aussi
bien qu’à l’étranger, où ils se plaisent à
traîner une existence nomade, leur or
gueil est insupportable à tous. Nous som
mes surpris grandement de ce qu’un de
ces blonds insulaires n’ait pas songé en
msterdam
r lindustl
i ses relal
ort, avec 1
eg manulé
y a autan
epôt de co
slocation
ïà Liverp
urs cncoi
ord, et H
atin, tant
; le code (
u coup d’(
i panerai
n juge do
ii voit de
ne source
Et cepen
•rs de ici
core à demander raison à M. Melesville
d’avoir fait dire à Zampa que l’Angleterr
a baissé papillon devant lui. Le poète
mis dans la bouche de son corsaire u
vers qui est une insulte grossière pour 1
Licorne britannique. Que M. Guizot
prenne gardé : la France doit être res
ponsable de l’outrecuidance de ses écri
vains; le sacrifice de ce vers malencon
treux pourrait bien un jour être posé
par notre très-susceptible alliée, comm
un casus belli..
lise, si ai
;ux dans
tifs, si re
béculatior
ur intéri
Les Hollandais, tout en s’adjugean
une grande part dans toute l’admiratio
que commande le génie, n’ont pas de mé
pris, cependant, pour les autres peuples
ils sont bons et serviables chez eux; il
accueillent avec cordialité les étranger 8 flegme
qui les visitent, et leur commerce, dan ne idée. J
l’intimité. est des plus agréables. ute leur
l’intimité, est des plus agréables.
Lorsqu'on traverse leur pays, on n
ehors ; er
aison, i
peut s’empêcher de leur pardonner u
peu de cette bonne opinion qu’ils or souciant
d'eux-mêmes. En effet, si les Hfollandai
aire.
Ils ne st
ont une patrie, ce n’est pas Dieu qui
leur a donnée; ils l’ont conquise à fort alants av
de travaux immenses, à force de patience e
d’obstination sublime. Il y a du géni )"
moelle
omptueus
eures en
dans cette lutte continuelle qu’ils sou
tiennent depuis des siècles, contre h lie, dan
envahissements perfides de l’Océan ; h
flots impétueux ont rencontré des obsta
clés insurmontables, des dyks giganics
ques contre lesquels est venu se brise
leur fureur impuissante. Après des effort
inouïs, les Hollandais ont pu dire au tel
rible élément : Tu n’iras pas plus loin.
Et de vastes pâturages, des villes pi
rocure 1;
Lelloll
lusieurs
eaucoup
n reflet
ence que
éerlanda
0 AS, dans
ts, batt
puleuses se sont ainsi élevés, comme pa
enchantement, du sein des ondes.
Je ne connais rien d’un effet aussi sai Tondent
sissant que ces prairies immenses quilles. Sis
rdents ;
traversent, à chaque instant, des bateau lire de la
pesamment chargés. C’est comme un e Java
toile fantastique, on croirait voir untmme (
décoration de théâtre. .tamatiq
Rien n’est prodigieux comme l’intelli™"
gente activité de ses villes. L’Angleterr
a trouvé, en face même de ses côtes, un
concurrence redoutable. Aujourd’hui
iAmster
"hevill
| Certes
C’est sans doute pour plaire à Louis
XIV que Voltaire a dit, en parlant de la
Hollande et de ses habitants : Canaux,
canards, canailles.
Comme on le voit, notre grand écri
vain, alors adroit courtisan, ne se faisait
faute de formuler son opinion d’une ma
nière aussi laconique qu’absolue. Quelle
que soit notre vénération pour lui, ce
pendant, nous ne pouvons nous dispenser
d’avouer qu'il s’est trompé en cette cir
constance. Si son jugement est injuste en
ce qui louche le pays, il est peu mérité,
à plus forte raison, à l’endroit de ses ha
bitants. Sans doute, le royaume des Pays-
Bas est sillonné en tous sens par des ca
naux innombrables; sans doute, les ca
nards y abondent; mais ces palmipèdes
ne représentent pas, à eux seuls, les pro
ductions de l’antique Batavie.
Pour quiconque a visité la Hollande
pendant la belle saison, il est incontes
table que Voltaire s’est placé, par cette
appréciation, au delà et en deçà de la
■vérité. Quand on a vécu quelque temps
au milieu de ce peuple industrieux et
commerçant, quand on a pu étudier scs
mœurs, on peut bien lui trouver une dose
de suffisance que rien ne justifie, assu-
rément : les Hollandais sont un peu in
fatués d’eux - mêmes, nous devons en
convenir ; ils se donnent volontiers une
importance que le souvenir de leurs an
ciens succès explique, sans l’excuser pour
tant. Mais il y a loin, bien loin, tou
tefois, de ce ridicule à l’épithète im
pitoyable dont Voltaire les flétrit. Ils sont
personnels et non pas égoïstes, comme
les Anglais, par exemple.
Nos voisins d’Outre-Manche, persua
dés qu’ils sont la première nation de l’u
nivers, la plus grande, la plus ingénieuse,
la plus puissante, possèdent le rare talent
de se faire cordialement détester de tous
ceux qui les approchent. Chez eux, aussi
bien qu’à l’étranger, où ils se plaisent à
traîner une existence nomade, leur or
gueil est insupportable à tous. Nous som
mes surpris grandement de ce qu’un de
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Licorne britannique. Que M. Guizot
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par notre très-susceptible alliée, comm
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Les Hollandais, tout en s’adjugean
une grande part dans toute l’admiratio
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pris, cependant, pour les autres peuples
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qui les visitent, et leur commerce, dan ne idée. J
l’intimité. est des plus agréables. ute leur
l’intimité, est des plus agréables.
Lorsqu'on traverse leur pays, on n
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d'eux-mêmes. En effet, si les Hfollandai
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Ils ne st
ont une patrie, ce n’est pas Dieu qui
leur a donnée; ils l’ont conquise à fort alants av
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concurrence redoutable. Aujourd’hui
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