Titre : L'Avenir : journal politique, scientifique et littéraire / rédigé par MM. Daguerre et Waille
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-01-04
Contributeur : La Mennais, Félicité de (1782-1854). Directeur de publication
Contributeur : Daguerre. Directeur de publication
Contributeur : Waille, Victor-Amédée (1798-1876). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32707875n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 janvier 1831 04 janvier 1831
Description : 1831/01/04 (A2,N80). 1831/01/04 (A2,N80).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53874030t
Source : Archives départementales du Gers, 22 JX
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
N” 80.
MARDI à JANVIER 1831
juintiu
Dieu et la Libel le.
4
EXTÉRIEUR.
FRANCE
» Varsovie, 2ô décembre i83o.
VIVE H PATRIE !
[texte manquant]
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Contbi n lut differente la conduite du roi de Bavière, lors-
que sa soeur, l'épouse du prince royal de Prusse, se fit protes-
tante. Pas une marque seulement de mauvaise humeur n’é-
mise, ou dès que la députation de la diète choisira à sa place, de la ma-
nière indiquée dans l’article suivant, un autre commandant en chef,
et aussitôt que celui-ci aura pris le commandement de l’armée. Dès
ce moment le dictateur se trouvera libre de tous ses engagements.
» 3° La députation dont il est fait mention dans l’article précédent
se composera du président actuel du sénat, de cinq sénateurs, choisis
par le sénat, du maréchal de la chambre des nonces , et de huit mem-
bres de cette chambre, dont un pour chaque palatinat du royaume.
En cas de mort ou d’absence de l’un dés sénateurs ou des nonces, le
» Signé, le prince A. CZARTORVSXI.
» Le secrétaire, ü. MEMUWICZ.
» Le maréchal de la chambre des nonces, OSTROWSKI.
II Le secrétaire, CZARNOCKI.
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ru as LI S uÉPA KTEM ESTS ET A L'ÉTRASCI R
on peut s’abonner
Chez les Direcleuis des Postes.
I ont. ■ Fs lettres et commmncatmns
dois ,;t être adressées an BTDAC-
icVn EX CHEF et affranchies.
. i.e VI un S eimt répandu que les ba
f fermées dans dix jours, et que chact
voir de moyens de subsistance. La
nouvelle étoit sans fondement.
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M. Y.
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. J.-P.
entier,
ment.
» 6° Après la publication du présent décret, la diète sera suspen-
due, et ne pourra se réunir pendant la durée de la dictature que sur la
convocation du dictateur.
» 7° Toutes les autorités existantes , 1rs commandants de la force
armée, et tous les bons Polonais sont chargés de l’exécution du présent
décret.
ON S’ABONNE AG BUREAU DU JOURNAL,
Hue Jacob, /V. 20.
Prix UE L’ABONNEMENT :
20 Jr. pour TROIS MOIS.
hO fr. pour six mots.
bO fl pour EN AN.
2n,e A AM J
POLOGNE.—VARSOVIE, 2I décembre.
Les chambres réunies du sénat et des nonce viennent de rendre le
décret important qui suit :
« Vu la situation «xti aordinaire dans laquelle se trouve le pays par
suite de la glorieuse révolution du ag novembre' dernier.
» Vu la nécessité pressante de donner à l’autorité suprême toute la
force nécessaire dans un état de guerre.
» Considérant enfin que le caractère et les talents éminents du dic-
tateur Chlopicki présentent une garantie suffisante à la cause natio-
nale, ont arrêté et arrêtent ce qui suit :
n i° Le général Joseph Chlopicki est investi de l’autorité suprême
la plus étendue, dans l’exercice de laquelle il ne sauroit être astreint à
aucune responsabilité. Il est nommé dictateur.
» 2° L’autorité du dictateur cessera dès qu’il en fera lui-même la re-
En cas de mort ou d’absence de l’un dés sénateurs ou des nonces, le
président du sénat et le maréchal de la chambre des nonces pourvoi-
ront au remplacement.
» 4° En cas de mort du dictateur ou de cessation de son autorité, la
, diète reprendra ses travaux dès que la moitié des membres qui la com-
posent sera présente.
*» 5° Le dictateur choisira à son gré les membres du gouverne-
3 oilà comment 11 voix publique présente un événement au-
quel la cour de Prusse devoildonner lu plus grande publicité,
afin d ôter le droit de croire aux rapports qui circulent.
R pareil d ailleurs que c’est manie chez le roi de Prusse de
vouloir que les femmes de sa cour u’aieut d’autre croyance que
la sienne; car sou épouse actuelle, la pr ncesse de Liegnitz,
auparavant catholique, a dùégai.mu ut r c maoitre la suprématie
religieuse de sou rusai ep :ux, eu se convertissant au protestan-
tisine.
Cette infaillibilité ecclesiastique semblant au roi le plus beau
fleuron de si couronne, il est singulièrement jaloux d’en faire
Usage. Aussi a-t-il voulu, pape dans ses Etats, créer une hiérar-
ciiie, régler le culte, maintenir le dogme. Il a fait des évêques,
en commeuçfint par un évêque de la cour, M. Eglert; puis il a
publié un Agenda ecclésiastique. Ce fut nue grande affaire qrte
la réception de ce livret dans les différentes communes du
loyaume : L>ut le royaume fut eu émoi. \é Agenda fut intro-
duit d abord dans 1 église de la cour, ensuite dans les églises
de garnisons, envoyé enfin aux surintendants de toutes les égü--
ses, Sa Majesté intimant le voeu qu il devint la règle générale du
sersice div tu dans ses étals. Et ceux des pasteurs qui s ! uinutHL
rent les plus empressés à obéir au voeu de Sa Majesté rocureut
la croix de l’Aigle Rouge.
En sa qualité Je p ape protestant, prêt à combattre toujours et
partout les progrès du catholicisme, le roi de Prusse a fondé,
jusque dans Rome, une chapelle protestante. L’objet spécial de
cette fondation, le voici.
ALLEMAGNE.—.FRANCIOUT., ai décembre.
M. Cartvvright , ministre d’Angleterre près la diète german que ,
est arrivé hier dans cette ville. •
ROME, 22 décembre.
Hier, dans la matinée, c.st arrivé de Naples M. le marquis Florimond
de Latour-Maubourg , ambassadeur de France près la cour des Deuxr
biedes, nommé ambassadeur extraordinaire près le Saint-Siege.
Les corpsde volontaires se forment dans tous les waivodes. Ceux qui
en font partie sont dispenses du service de la garde nationale. Ils^e
formeront par bataillon et par compagnie. 5
Le dictateur a refusé la pension de 200,000 florins qui lui avoit été
offerte. Il se contente du logement et de la lahle .... 1 .
état-major. ooLmcni et ue la table pour lui et pour son
On travaille activement aux fortifications de Prima
Le bruits étoit réiiandu aile les xr, ’• j
fermées rllv m. .. . " < ncres de Varsovie devoir nt etre
ier-mées dans dix JOUIS et que chacun devoit avoir d’ici là à se mmr-
vow de moyens de subsistance. La municipalité a déclaré q4e'cé te
nouvelle etoit sans fondement ‘ 1 ct-“e
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Berlin '. n • miï‘S^e dfS “^;res ctrangères en personne a vautage, m s’arrêter que lorsqu'il n’y aura plus nen à nier?
clu tout à I’ 1' C<>1|C U1C| U? dccoinmerce- Le tra,lté iut c0"' I S1 g-mvcrnemimt prussien se cunteutoit encore de soute-
’>ir, de réchauffer le protestantisme défiillmit ! Mais il s’ef-
fûiresesêJudc P1’"'™ rOya‘ de Bav,ei’e a été envoyé pour y force en même temps de détruire la religion catholique; genre
k'i’’ ,4c teutatives auquel nous devons être et nous somme. bivH
Il ne faut pas croire notre assertion uniquement fondée sur
quelques phrases échappées à une malveillacce plus irréfléchie
que profonde. Tous les actes du gouvernement sont là qui cor-
roborent merveilleusement la profession de foi qu’on vient de
lire. Quelles que soient les idées de ceux qu 1, en Prusse comme
ailleurs, se disputent la direction des affaires, piétistes ou ra-
tionalistes, liberaux ou partisans de l’ancien pouvoir, leur an-
tipathie pour le catholicisme est à peu près égale , quoique
inspirée par des motifs bien différents; de sorte qu’au milieu
des vicissitudes du gouvernement, au milieu des mesures le,
plus contradictoires, une seule chose reste immuablement,
savoir, le plan de persécution et de destruction du catholicisme,
dressé et suivi avec une admirable conformité d’inteutions et
de vues. M. d’Attenstéin est le seul qui, à cet égard, fasse une
exception honorable que nous aimons a signaler.
Le roi de Prusse n’est pas un méchant homme , son caractère
particulier mérite, au Contraire; tout plein d’estime. Mais balottc
pai les partis, Dieu sait les illusions do.rt le bercent ceux qui
veulent en faire l’instrument docile de leur intolérance et de
leurs projets ambitieux. Il y a dix ans, ou lui moutroit en pers-
pective nue couronne germanique. Aujourd'hui ou l’excite
contre le catholicisme, en le flattant de la suprématie d’uue
haute Eglise protestante. Et ce sont les mêmes hommes qui ,
tour-à-tour, ont abusé de sou patriotisméet desa religion pour
acquérir des influences politiques. Les intérêts de la monarchie
prussienne ne .sont pour rien dans tout cela.
Une fois le roi de Prusse a pénétré ces trames. Ce fut l’Au-
triche qui lui dessilla les yeux. L’accord de cette puissance et
de. la Prusse sauva alors l’Allemagtie d’une effrovable crise.
Dans ce temps ou comtneuçoit à dire que le roi inclîuoit au ca-
tholicisme. Du moins étoit-on parvenu a lui faire croire que
cette idée avoit inquiété les esprits, lorsque la conversion du
frir les moyens de le pousser violemment dans Ls voies oppo-
sées. Les meneurs, 00 nous 1 assure, furent assez imprudents
pour l entretenir d un plan qu’auroieut eu les cours de France
et u Antiiche de catholiciser la Prusse. On lui persuada qu’il
éto le catholicisme., (..est ainsi qu’on lui lit écrire si fameuse lettre
a la duchesse d Anhalt üoetheu, et 1 animosité Fut poussée au
pomt que la Prusse menaça de rompre toute relation amicale
av ec 1 Auti iche , si cette puissance ne rappeloit sou chargé d’aF-
t.ni es a la cour d Anhalt. C’etoit Adam Muller que l’on regar-
doit comme un des principaux auteurs de cette conversion
Fatale.
Lt pourtant la soeur du roi de Bavière est tombée victime
d une indigne machination. Lors e sou mariage, 011 l’empêcha
d emmener avec elle un ecclésiastique, sous prétexte qu’il v avoit
a bet lin une église catholique qu elle pourroit Fréquenter libre-
ment. Arrivée a Berlin , on la laissa quelque temps aller à Fé-
gine ; puis 011 lui fit entendre que cette manière de remplir ses
devoirs religieux produisant une impression fâcheuse sur I :
public, ou préféroit lui donner une chapelle et un aumônier
au palais. Elle se soumit. Dans l’absence de son évêque, l’évèque
catholique de Biolau s étoit présenté pour lui rendre scs de-
P°'\? ’ LLC 1>|S permis de lui parler. Un desservant de
1 église catholique de Berlin fut chargé dc lui dire la
messe. Ensuite 011 chercha mille inoveus d’empécher qu’il
11e pût la dire , ou qu’elle ne pût l’entendre. Tantôt le
roi la faisait appeler à l’heure même de la messe , tantôt u.i
déjeû.ier, une promenade, une présentation à la course trou-
voieut là, comme à point nommé, pour tenir lieu du saint sa-
crifice , tandis que le pauvr ■ chapelain faisoit antichambre avec
les, domestiques. Le chapelain n’étoit admis chez la princesse
qu une fois par an pour la confesser; il ne lui parlait jamais
Ou re.de. Si bien qu’on la sevra peu à peu des consolations dc
sa religion; et, lorsqu’elle ne tenoit déjà plus à l’Eglise que par
cette répugnance que l’on a toujours à rompre des liens que
1 ou étoit habitué a croire sacrés, alors l’abjuration lui fut mon-
trée co *. m: 1 unique moyeu d’éviter ce qui, à ses veux , eût été
le comble de 1 humiliation et du malheur. Elle étoit tende, meut
attachée à sou mur..... ! die céda.
La passion des beaux-arts, à laquelle le protest uillsmc ne sau-
roit offrir le moindre aliment, contribuant à développer avec
force le vif penchant au catholicisme qui se manifeste chez les
jeunes protestants, 1 Italie, Rome surtout, étoient devenus pour
eux un dangereux séjour. Artistes et amateurs, ilS-se convertis-
suient en grand nombre. Le roi dc Prusse prit l’alarme. M.
Niebuhr, alors ambassadeur à Rome, lui fit observer que rien
11 étoit p.us naturel. Les jeunes Prussiens étoient abandonnés à
toutes les séductions du culte catholique; et pas uu m ,veu
11 existoit de conjurer le charme en nourrissant dans leurs
coeur., lej souvenirs et les préventions de l’enfance. M. Niebuhr
eut i'heureuse idée d’établir ches lui un service prétest mt, et
de faire ainsi de la légation prussienne u 1 petit foyer de protes-
tantisme au s ni même dc l'Eglise catholique. Pourtant l’éta-
blissem ml n'a été bien e.vpioité que par le successeur de M. Nie-
buhr, M. de Bunseu. M. de Bunsen , par son esprit vif, insi-
nuant, par ses manières engageant s et gracieuses, est éminem-
meut propre à retenir les jeunes Prussiens de Rome dans les
foib.es liens reagieux que tout ce qui les entoure conspire à
briser. C est un de ses premiers titres à la haute faveur dont il
jouit auprès du roi sou maîtrp.
L;i grand zèle religieux déployé par le roi de Prusse n’est
tout bonhement qu'ma moyen d’a’cquérir de l'influence eu Allc-
tnigue. Ou cherche à envelopper, l’u.ie aprèi l’autre. les pe-
tites puissances voisines, dans l’un de ces deux réseaux qu’on
croit d’une force égale , 1 s douanes et la reli/iou. L : prand
duché de Bide s -roil m lintcnant enclavé da.u I s douanes
prussiennes, s’il n’cùt adopté l’agenda ccclésia tique de
Berlin.
DE L ESPRIT DU GOUVERNEMENT PRUSSIEN.
( Correspondance de l’Avenir.')
Allemagne, 10 décembre.
La G-azette d dat de Berlin , qu on veuille bien ne pas s’y
méprendre dans les pays a consti utions, n’est pas simplement
une leudle ministerielle. C est 1 organe absolu d un gouverne-
ment égalé, eut absolu. Lest, pour ainsi dire, la bouche par
laquelle le gouvernement prussien parle au peuple. Ce qu elle
dit a donc une toute autre portée, une toute autre importance
que ce que peuvent dire vos journaux au service d’uu ministère.
C’est un emploi de haute confiance que celui de rédacteur de la
Gazette d’état. Selon le rapport de tous les journaux , c’est au-
jouüd’hüi M. Ancilloti qui est honoré de ccs Fonctions élevées ,
un nomme qui , ayant été gouverneur du prince royal, est na-
turellement le dépositaire des plus intimes secrets dû gouverne-
ment.
La Gazette d’état a publié sur la révolution de la Belgique
une suite d’articles écrits du ton le plus acerbe et le plus dédai-
gneux. On s’est demandé pourquoi tant de fiel et d’hostilité
amère. La Prusse est-elle donc si intéressée au maintien des trai-
tés et des prétendues barrières élevées contre la France? La Ga-
zelle d état d ailleurs a presque salué avec enthousiasme la ré-
volution française de i83o. Pourquoi cette différence d’accueil?
Oa sait bien que des liens de famille unissent la maison
royale de Prusse et celie des Nassau. Mais le temps u’est plus
ou des considérations de ce genre influaient sur la politique des
empires.
। La question est toute de principe. La Gazette d’état, comme
elle le disoit naguère pir l’organe d’un correspondant, «ad
mire et chérit la révolution française, parce qu’elle pense que
1 Eglise catholique y périra ;*eiie repousse la révolution bplge,
parce qu elle craint que cette révolution ne soit avantageuse à
cette même Eglise qu’elle regrette de voir soustraire à l'op-
pression hollandaise.» L’esprit du gouvernement prussien, c’est
a haine du catholicisme.
20 décembre. — Le projet de loi qui confère de nouveau la dicta-
ture au général Chlopicki a été adojité par les deux chambres (Voir
plus haut.) Après avoir donné lieu à une assez longue discussion, par-
P ti^idiéremeut l’article 3 qui confère les pouvoirs souverains à nue
députation composée de membres du sénat de la chambre des nonces
eu cas de démission du dictateur, un léger changement de rédaction,
proposé par un des nonces, a été soumis au dictateur qui l’a accepté.
Rapporté aux deux chambres, le projet ainsi amendé a été accueilli
par 108 voix contre une dans la chambre des nonces, et par le sénat
à l’unanimité.
A huit heures du soir , les deux chambres se sont réunies de nou-
veau. Le dictateur a paru dans 1 assemblée, et a reçu des mains du pré-
sident le projet de loi qui lui confère la dictature , au milieu des plus
E vives acclamations. 1
| Le dictateur s’est retiré, et a annoncé par un message que la diète
étoit prorogée. Les deux chambres ont décidé qu’une commission
nommée dans leur sein seroit chargée de rédiger un manifeste qui ex-
poseroit aux yeux de I Europe les principes et les conséquences d’une
révolution déjà consacrée par la représentation nationale.
Le général Chlopicki a adressé à la nation une proclamation dans
laquelle il rend compte des motifs qui l’ont décidé à accepter de nou-
veau la dictature, que, d’après scs premiers engagements, il avoit cru
devoir remettre entre les mains de la diète.
Un décret du dictateur, du 21 décembre, crée un conseil national
destiné a remplacer le gouvernement provisoire qui est dissout. Ce
conseil sera chargé de l’administration générale du royaume sous les
ordres du dictateur. Il aura a s’occuper de l’administration du 'trésor
| de 1 organisation et de l’entretien de la force armée, des subsistances’
| de la santé publique, etc., etc.
Sont nommés membres de ce conseil :
Le prince Adam Czartoryski, Wladislaw Ostrowsky, le prince Rad-
■ zyvill, le sénateur Léon Dembowsky , le nonce Barzykowsky.
Le conseiller d état Tymowsky. est nommé secrétaire-général du
conseil. 0
„ RUSSIE. — PÊTBRSBOVRC, ^décembre.
a. M. J empereur a nommé, par un ukase du J • 1 r 1 1 '
maréchal comte de DiebitsclVSabalkà ki comm „d m ’ î r ’
l’armée, qui se rassemble sur les fronhèreVoccX î ‘ l’’
Biir même acte, les gouvernements deGrodno deVVJn' L 1
de Podohe et d<*Volhynie, et la province de Bialystock sonî d» 'l' 1' ’’
en etat, de guerre et placés sous l’aulorité du command m e , ' û'r
0UM° <«e
lt LL | g«XeTrPs7ergZ^
et le o corps de reserve de cavalerie , et le corps d’armée de Li’lhua-
> Va* nie, qui prend le titre de 6e corps d’infanterie. *
PRUSSE.—BERLIN, 28 décembre.
1 A‘lepri"CC G“illa,,"nc’ du roi , a quiné aujourd’hui
eetlecapilalepoui seoendre dans son gouvernement de Cologne fl est
accompagné de la princesse son éjmu.se et de toute sa famille
P'Qi 1 entretenir d un plan qu auroieut eu les cours de France C.’cst quelque chose d ais le genre de l'EMise precuue cm,,
et a Autriche de catholiciser la Prusse. On lui persuada qu’il rêve le Roi de Prusse. Il se figure qu’eu réunissiuH tmue’ F \ |'
etovt detoute nécessite qu i! seprouonçât énergiquement contre lemagne protestante, sous une hiérarchie dont il seroit le chef
à q,U °" 1LB U SJ ^meUSË leUre 11 eu feroit une eSPèce de ^‘i-H'^npire dont la Prusse SCH,,;
■ r o ‘ " lalt , el 1 animosité fut poussée au le coeur : ce qui explique pourquoi le Roi consentit sans num-
point que la Prusse menaça de rompre toute relation amicale a voir passer sa hde a l'Eglise grecque, -
f'ire puissance ue rappelât son chargé d’af- avec si peu de ménagement la couver, i ni au Catholicisme de s (
fini es a la cour d Anhalt. G etoit Adam Muller que l'on regar- soeur, il duchés d’Anhalt. Mais, queknfavihe que ^it au
fatale?’ 111' 116 U” deS auteurs de cette conversion jourd’hm l’Egide grecque , toutefois une telle Eglise ne s’im-
r Û1- r, rcr , , . provise pas par ordonnance. L'oeuvre de Dieu , toute détisuirce
nnr llp. d,ffercnte la conduite du roi de Bavière, lors- qu’elle soit p r la 111 i., des hommes, est enc çe le désespoir de
juc sa soem , épousé du prince roya de Prusse, se ht protes- tout pouvoir humain. Que peuvent d ailleurs les efforts mêm ■
■ te. 1 as une marque seulement de mauvaise humeur n’é- ( d’un roi pour arrêter le dév eloppement naturel d’uue doc
il ènx’o^ f“nC 'CaL T® ’ G t01,U-alle’ et a 1 1,iStant même, trinc qui , me de la négation, ne peut grandir qu’on niant da-
clu tout à I’" “‘V? paHe dcc0lnmerce- Le traite fut cou-j Si le gouvernement prussien se conteutoit encore de soute-
à Berlm ! ? 1". 8.e de a ^Çetleaimee^i c est encore nie, de réchauffer le protestantisme déEullaat ! Mais il s’eG
Différentes nominations ont eu lieu dans les diverses administra-
î finna t L°-Fe,nP|aee le ministre de l’instruction pu-
b q te. Le général Krasmsky fera lesfonctions de ministre de la guerre
Lecomte Jelsky est chargé des finances en l’absence du prince Lm
MARDI à JANVIER 1831
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Dieu et la Libel le.
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FRANCE
» Varsovie, 2ô décembre i83o.
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nière indiquée dans l’article suivant, un autre commandant en chef,
et aussitôt que celui-ci aura pris le commandement de l’armée. Dès
ce moment le dictateur se trouvera libre de tous ses engagements.
» 3° La députation dont il est fait mention dans l’article précédent
se composera du président actuel du sénat, de cinq sénateurs, choisis
par le sénat, du maréchal de la chambre des nonces , et de huit mem-
bres de cette chambre, dont un pour chaque palatinat du royaume.
En cas de mort ou d’absence de l’un dés sénateurs ou des nonces, le
» Signé, le prince A. CZARTORVSXI.
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voir de moyens de subsistance. La
nouvelle étoit sans fondement.
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M. Y.
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ment.
» 6° Après la publication du présent décret, la diète sera suspen-
due, et ne pourra se réunir pendant la durée de la dictature que sur la
convocation du dictateur.
» 7° Toutes les autorités existantes , 1rs commandants de la force
armée, et tous les bons Polonais sont chargés de l’exécution du présent
décret.
ON S’ABONNE AG BUREAU DU JOURNAL,
Hue Jacob, /V. 20.
Prix UE L’ABONNEMENT :
20 Jr. pour TROIS MOIS.
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POLOGNE.—VARSOVIE, 2I décembre.
Les chambres réunies du sénat et des nonce viennent de rendre le
décret important qui suit :
« Vu la situation «xti aordinaire dans laquelle se trouve le pays par
suite de la glorieuse révolution du ag novembre' dernier.
» Vu la nécessité pressante de donner à l’autorité suprême toute la
force nécessaire dans un état de guerre.
» Considérant enfin que le caractère et les talents éminents du dic-
tateur Chlopicki présentent une garantie suffisante à la cause natio-
nale, ont arrêté et arrêtent ce qui suit :
n i° Le général Joseph Chlopicki est investi de l’autorité suprême
la plus étendue, dans l’exercice de laquelle il ne sauroit être astreint à
aucune responsabilité. Il est nommé dictateur.
» 2° L’autorité du dictateur cessera dès qu’il en fera lui-même la re-
En cas de mort ou d’absence de l’un dés sénateurs ou des nonces, le
président du sénat et le maréchal de la chambre des nonces pourvoi-
ront au remplacement.
» 4° En cas de mort du dictateur ou de cessation de son autorité, la
, diète reprendra ses travaux dès que la moitié des membres qui la com-
posent sera présente.
*» 5° Le dictateur choisira à son gré les membres du gouverne-
3 oilà comment 11 voix publique présente un événement au-
quel la cour de Prusse devoildonner lu plus grande publicité,
afin d ôter le droit de croire aux rapports qui circulent.
R pareil d ailleurs que c’est manie chez le roi de Prusse de
vouloir que les femmes de sa cour u’aieut d’autre croyance que
la sienne; car sou épouse actuelle, la pr ncesse de Liegnitz,
auparavant catholique, a dùégai.mu ut r c maoitre la suprématie
religieuse de sou rusai ep :ux, eu se convertissant au protestan-
tisine.
Cette infaillibilité ecclesiastique semblant au roi le plus beau
fleuron de si couronne, il est singulièrement jaloux d’en faire
Usage. Aussi a-t-il voulu, pape dans ses Etats, créer une hiérar-
ciiie, régler le culte, maintenir le dogme. Il a fait des évêques,
en commeuçfint par un évêque de la cour, M. Eglert; puis il a
publié un Agenda ecclésiastique. Ce fut nue grande affaire qrte
la réception de ce livret dans les différentes communes du
loyaume : L>ut le royaume fut eu émoi. \é Agenda fut intro-
duit d abord dans 1 église de la cour, ensuite dans les églises
de garnisons, envoyé enfin aux surintendants de toutes les égü--
ses, Sa Majesté intimant le voeu qu il devint la règle générale du
sersice div tu dans ses étals. Et ceux des pasteurs qui s ! uinutHL
rent les plus empressés à obéir au voeu de Sa Majesté rocureut
la croix de l’Aigle Rouge.
En sa qualité Je p ape protestant, prêt à combattre toujours et
partout les progrès du catholicisme, le roi de Prusse a fondé,
jusque dans Rome, une chapelle protestante. L’objet spécial de
cette fondation, le voici.
ALLEMAGNE.—.FRANCIOUT., ai décembre.
M. Cartvvright , ministre d’Angleterre près la diète german que ,
est arrivé hier dans cette ville. •
ROME, 22 décembre.
Hier, dans la matinée, c.st arrivé de Naples M. le marquis Florimond
de Latour-Maubourg , ambassadeur de France près la cour des Deuxr
biedes, nommé ambassadeur extraordinaire près le Saint-Siege.
Les corpsde volontaires se forment dans tous les waivodes. Ceux qui
en font partie sont dispenses du service de la garde nationale. Ils^e
formeront par bataillon et par compagnie. 5
Le dictateur a refusé la pension de 200,000 florins qui lui avoit été
offerte. Il se contente du logement et de la lahle .... 1 .
état-major. ooLmcni et ue la table pour lui et pour son
On travaille activement aux fortifications de Prima
Le bruits étoit réiiandu aile les xr, ’• j
fermées rllv m. .. . " < ncres de Varsovie devoir nt etre
ier-mées dans dix JOUIS et que chacun devoit avoir d’ici là à se mmr-
vow de moyens de subsistance. La municipalité a déclaré q4e'cé te
nouvelle etoit sans fondement ‘ 1 ct-“e
Hz»|. i _ 1 1 Cl 1 , U ’ ' * «pavz IVI ouu 11 11 QUI <1 1 1UI1 3 ll’pl»
Berlin '. n • miï‘S^e dfS “^;res ctrangères en personne a vautage, m s’arrêter que lorsqu'il n’y aura plus nen à nier?
clu tout à I’ 1' C<>1|C U1C| U? dccoinmerce- Le tra,lté iut c0"' I S1 g-mvcrnemimt prussien se cunteutoit encore de soute-
’>ir, de réchauffer le protestantisme défiillmit ! Mais il s’ef-
fûiresesêJudc P1’"'™ rOya‘ de Bav,ei’e a été envoyé pour y force en même temps de détruire la religion catholique; genre
k'i’’ ,4c teutatives auquel nous devons être et nous somme. bivH
Il ne faut pas croire notre assertion uniquement fondée sur
quelques phrases échappées à une malveillacce plus irréfléchie
que profonde. Tous les actes du gouvernement sont là qui cor-
roborent merveilleusement la profession de foi qu’on vient de
lire. Quelles que soient les idées de ceux qu 1, en Prusse comme
ailleurs, se disputent la direction des affaires, piétistes ou ra-
tionalistes, liberaux ou partisans de l’ancien pouvoir, leur an-
tipathie pour le catholicisme est à peu près égale , quoique
inspirée par des motifs bien différents; de sorte qu’au milieu
des vicissitudes du gouvernement, au milieu des mesures le,
plus contradictoires, une seule chose reste immuablement,
savoir, le plan de persécution et de destruction du catholicisme,
dressé et suivi avec une admirable conformité d’inteutions et
de vues. M. d’Attenstéin est le seul qui, à cet égard, fasse une
exception honorable que nous aimons a signaler.
Le roi de Prusse n’est pas un méchant homme , son caractère
particulier mérite, au Contraire; tout plein d’estime. Mais balottc
pai les partis, Dieu sait les illusions do.rt le bercent ceux qui
veulent en faire l’instrument docile de leur intolérance et de
leurs projets ambitieux. Il y a dix ans, ou lui moutroit en pers-
pective nue couronne germanique. Aujourd'hui ou l’excite
contre le catholicisme, en le flattant de la suprématie d’uue
haute Eglise protestante. Et ce sont les mêmes hommes qui ,
tour-à-tour, ont abusé de sou patriotisméet desa religion pour
acquérir des influences politiques. Les intérêts de la monarchie
prussienne ne .sont pour rien dans tout cela.
Une fois le roi de Prusse a pénétré ces trames. Ce fut l’Au-
triche qui lui dessilla les yeux. L’accord de cette puissance et
de. la Prusse sauva alors l’Allemagtie d’une effrovable crise.
Dans ce temps ou comtneuçoit à dire que le roi inclîuoit au ca-
tholicisme. Du moins étoit-on parvenu a lui faire croire que
cette idée avoit inquiété les esprits, lorsque la conversion du
sées. Les meneurs, 00 nous 1 assure, furent assez imprudents
pour l entretenir d un plan qu’auroieut eu les cours de France
et u Antiiche de catholiciser la Prusse. On lui persuada qu’il
éto
a la duchesse d Anhalt üoetheu, et 1 animosité Fut poussée au
pomt que la Prusse menaça de rompre toute relation amicale
av ec 1 Auti iche , si cette puissance ne rappeloit sou chargé d’aF-
t.ni es a la cour d Anhalt. C’etoit Adam Muller que l’on regar-
doit comme un des principaux auteurs de cette conversion
Fatale.
Lt pourtant la soeur du roi de Bavière est tombée victime
d une indigne machination. Lors e sou mariage, 011 l’empêcha
d emmener avec elle un ecclésiastique, sous prétexte qu’il v avoit
a bet lin une église catholique qu elle pourroit Fréquenter libre-
ment. Arrivée a Berlin , on la laissa quelque temps aller à Fé-
gine ; puis 011 lui fit entendre que cette manière de remplir ses
devoirs religieux produisant une impression fâcheuse sur I :
public, ou préféroit lui donner une chapelle et un aumônier
au palais. Elle se soumit. Dans l’absence de son évêque, l’évèque
catholique de Biolau s étoit présenté pour lui rendre scs de-
P°'\? ’ LLC 1>|S permis de lui parler. Un desservant de
1 église catholique de Berlin fut chargé dc lui dire la
messe. Ensuite 011 chercha mille inoveus d’empécher qu’il
11e pût la dire , ou qu’elle ne pût l’entendre. Tantôt le
roi la faisait appeler à l’heure même de la messe , tantôt u.i
déjeû.ier, une promenade, une présentation à la course trou-
voieut là, comme à point nommé, pour tenir lieu du saint sa-
crifice , tandis que le pauvr ■ chapelain faisoit antichambre avec
les, domestiques. Le chapelain n’étoit admis chez la princesse
qu une fois par an pour la confesser; il ne lui parlait jamais
Ou re.de. Si bien qu’on la sevra peu à peu des consolations dc
sa religion; et, lorsqu’elle ne tenoit déjà plus à l’Eglise que par
cette répugnance que l’on a toujours à rompre des liens que
1 ou étoit habitué a croire sacrés, alors l’abjuration lui fut mon-
trée co *. m: 1 unique moyeu d’éviter ce qui, à ses veux , eût été
le comble de 1 humiliation et du malheur. Elle étoit tende, meut
attachée à sou mur..... ! die céda.
La passion des beaux-arts, à laquelle le protest uillsmc ne sau-
roit offrir le moindre aliment, contribuant à développer avec
force le vif penchant au catholicisme qui se manifeste chez les
jeunes protestants, 1 Italie, Rome surtout, étoient devenus pour
eux un dangereux séjour. Artistes et amateurs, ilS-se convertis-
suient en grand nombre. Le roi dc Prusse prit l’alarme. M.
Niebuhr, alors ambassadeur à Rome, lui fit observer que rien
11 étoit p.us naturel. Les jeunes Prussiens étoient abandonnés à
toutes les séductions du culte catholique; et pas uu m ,veu
11 existoit de conjurer le charme en nourrissant dans leurs
coeur., lej souvenirs et les préventions de l’enfance. M. Niebuhr
eut i'heureuse idée d’établir ches lui un service prétest mt, et
de faire ainsi de la légation prussienne u 1 petit foyer de protes-
tantisme au s ni même dc l'Eglise catholique. Pourtant l’éta-
blissem ml n'a été bien e.vpioité que par le successeur de M. Nie-
buhr, M. de Bunseu. M. de Bunsen , par son esprit vif, insi-
nuant, par ses manières engageant s et gracieuses, est éminem-
meut propre à retenir les jeunes Prussiens de Rome dans les
foib.es liens reagieux que tout ce qui les entoure conspire à
briser. C est un de ses premiers titres à la haute faveur dont il
jouit auprès du roi sou maîtrp.
L;i grand zèle religieux déployé par le roi de Prusse n’est
tout bonhement qu'ma moyen d’a’cquérir de l'influence eu Allc-
tnigue. Ou cherche à envelopper, l’u.ie aprèi l’autre. les pe-
tites puissances voisines, dans l’un de ces deux réseaux qu’on
croit d’une force égale , 1 s douanes et la reli/iou. L : prand
duché de Bide s -roil m lintcnant enclavé da.u I s douanes
prussiennes, s’il n’cùt adopté l’agenda ccclésia tique de
Berlin.
DE L ESPRIT DU GOUVERNEMENT PRUSSIEN.
( Correspondance de l’Avenir.')
Allemagne, 10 décembre.
La G-azette d dat de Berlin , qu on veuille bien ne pas s’y
méprendre dans les pays a consti utions, n’est pas simplement
une leudle ministerielle. C est 1 organe absolu d un gouverne-
ment égalé, eut absolu. Lest, pour ainsi dire, la bouche par
laquelle le gouvernement prussien parle au peuple. Ce qu elle
dit a donc une toute autre portée, une toute autre importance
que ce que peuvent dire vos journaux au service d’uu ministère.
C’est un emploi de haute confiance que celui de rédacteur de la
Gazette d’état. Selon le rapport de tous les journaux , c’est au-
jouüd’hüi M. Ancilloti qui est honoré de ccs Fonctions élevées ,
un nomme qui , ayant été gouverneur du prince royal, est na-
turellement le dépositaire des plus intimes secrets dû gouverne-
ment.
La Gazette d’état a publié sur la révolution de la Belgique
une suite d’articles écrits du ton le plus acerbe et le plus dédai-
gneux. On s’est demandé pourquoi tant de fiel et d’hostilité
amère. La Prusse est-elle donc si intéressée au maintien des trai-
tés et des prétendues barrières élevées contre la France? La Ga-
zelle d état d ailleurs a presque salué avec enthousiasme la ré-
volution française de i83o. Pourquoi cette différence d’accueil?
Oa sait bien que des liens de famille unissent la maison
royale de Prusse et celie des Nassau. Mais le temps u’est plus
ou des considérations de ce genre influaient sur la politique des
empires.
। La question est toute de principe. La Gazette d’état, comme
elle le disoit naguère pir l’organe d’un correspondant, «ad
mire et chérit la révolution française, parce qu’elle pense que
1 Eglise catholique y périra ;*eiie repousse la révolution bplge,
parce qu elle craint que cette révolution ne soit avantageuse à
cette même Eglise qu’elle regrette de voir soustraire à l'op-
pression hollandaise.» L’esprit du gouvernement prussien, c’est
a haine du catholicisme.
20 décembre. — Le projet de loi qui confère de nouveau la dicta-
ture au général Chlopicki a été adojité par les deux chambres (Voir
plus haut.) Après avoir donné lieu à une assez longue discussion, par-
P ti^idiéremeut l’article 3 qui confère les pouvoirs souverains à nue
députation composée de membres du sénat de la chambre des nonces
eu cas de démission du dictateur, un léger changement de rédaction,
proposé par un des nonces, a été soumis au dictateur qui l’a accepté.
Rapporté aux deux chambres, le projet ainsi amendé a été accueilli
par 108 voix contre une dans la chambre des nonces, et par le sénat
à l’unanimité.
A huit heures du soir , les deux chambres se sont réunies de nou-
veau. Le dictateur a paru dans 1 assemblée, et a reçu des mains du pré-
sident le projet de loi qui lui confère la dictature , au milieu des plus
E vives acclamations. 1
| Le dictateur s’est retiré, et a annoncé par un message que la diète
étoit prorogée. Les deux chambres ont décidé qu’une commission
nommée dans leur sein seroit chargée de rédiger un manifeste qui ex-
poseroit aux yeux de I Europe les principes et les conséquences d’une
révolution déjà consacrée par la représentation nationale.
Le général Chlopicki a adressé à la nation une proclamation dans
laquelle il rend compte des motifs qui l’ont décidé à accepter de nou-
veau la dictature, que, d’après scs premiers engagements, il avoit cru
devoir remettre entre les mains de la diète.
Un décret du dictateur, du 21 décembre, crée un conseil national
destiné a remplacer le gouvernement provisoire qui est dissout. Ce
conseil sera chargé de l’administration générale du royaume sous les
ordres du dictateur. Il aura a s’occuper de l’administration du 'trésor
| de 1 organisation et de l’entretien de la force armée, des subsistances’
| de la santé publique, etc., etc.
Sont nommés membres de ce conseil :
Le prince Adam Czartoryski, Wladislaw Ostrowsky, le prince Rad-
■ zyvill, le sénateur Léon Dembowsky , le nonce Barzykowsky.
Le conseiller d état Tymowsky. est nommé secrétaire-général du
conseil. 0
„ RUSSIE. — PÊTBRSBOVRC, ^décembre.
a. M. J empereur a nommé, par un ukase du J • 1 r 1 1 '
maréchal comte de DiebitsclVSabalkà ki comm „d m ’ î r ’
l’armée, qui se rassemble sur les fronhèreVoccX î ‘ l’’
Biir même acte, les gouvernements deGrodno deVVJn' L 1
de Podohe et d<*Volhynie, et la province de Bialystock sonî d» 'l' 1' ’’
en etat, de guerre et placés sous l’aulorité du command m e , ' û'r
0UM° <«e
lt LL | g«XeTrPs7ergZ^
et le o corps de reserve de cavalerie , et le corps d’armée de Li’lhua-
> Va* nie, qui prend le titre de 6e corps d’infanterie. *
PRUSSE.—BERLIN, 28 décembre.
1 A‘lepri"CC G“illa,,"nc’ du roi , a quiné aujourd’hui
eetlecapilalepoui seoendre dans son gouvernement de Cologne fl est
accompagné de la princesse son éjmu.se et de toute sa famille
P'Qi 1 entretenir d un plan qu auroieut eu les cours de France C.’cst quelque chose d ais le genre de l'EMise precuue cm,,
et a Autriche de catholiciser la Prusse. On lui persuada qu’il rêve le Roi de Prusse. Il se figure qu’eu réunissiuH tmue’ F \ |'
etovt detoute nécessite qu i! seprouonçât énergiquement contre lemagne protestante, sous une hiérarchie dont il seroit le chef
à q,U °" 1LB U SJ ^meUSË leUre 11 eu feroit une eSPèce de ^‘i-H'^npire dont la Prusse SCH,,;
■ r o ‘ " lalt , el 1 animosité fut poussée au le coeur : ce qui explique pourquoi le Roi consentit sans num-
point que la Prusse menaça de rompre toute relation amicale a voir passer sa hde a l'Eglise grecque, -
f'ire puissance ue rappelât son chargé d’af- avec si peu de ménagement la couver, i ni au Catholicisme de s (
fini es a la cour d Anhalt. G etoit Adam Muller que l'on regar- soeur, il duchés d’Anhalt. Mais, queknfavihe que ^it au
fatale?’ 111' 116 U” deS auteurs de cette conversion jourd’hm l’Egide grecque , toutefois une telle Eglise ne s’im-
r Û1- r, rcr , , . provise pas par ordonnance. L'oeuvre de Dieu , toute détisuirce
nnr llp. d,ffercnte la conduite du roi de Bavière, lors- qu’elle soit p r la 111 i., des hommes, est enc çe le désespoir de
juc sa soem , épousé du prince roya de Prusse, se ht protes- tout pouvoir humain. Que peuvent d ailleurs les efforts mêm ■
■ te. 1 as une marque seulement de mauvaise humeur n’é- ( d’un roi pour arrêter le dév eloppement naturel d’uue doc
il ènx’o^ f“nC 'CaL T® ’ G t01,U-alle’ et a 1 1,iStant même, trinc qui , me de la négation, ne peut grandir qu’on niant da-
clu tout à I’" “‘V? paHe dcc0lnmerce- Le traite fut cou-j Si le gouvernement prussien se conteutoit encore de soute-
à Berlm ! ? 1". 8.e de a ^Çetleaimee^i c est encore nie, de réchauffer le protestantisme déEullaat ! Mais il s’eG
Différentes nominations ont eu lieu dans les diverses administra-
î finna t L°-Fe,nP|aee le ministre de l’instruction pu-
b q te. Le général Krasmsky fera lesfonctions de ministre de la guerre
Lecomte Jelsky est chargé des finances en l’absence du prince Lm
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