Titre : L'Alliance : Journal de Céret et des Pyrénées-Orientales ["puis" Journal de l'arrondissement de Céret]
Éditeur : [s.n.] (Céret)
Date d'édition : 1900-07-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685799c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juillet 1900 22 juillet 1900
Description : 1900/07/22 (A16,N774). 1900/07/22 (A16,N774).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53724554b
Source : Médiathèque de Perpignan, Rpm 397
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
« Nous sommes convaincus que tous nos
confrères de toute la presse patriotique, que
tous nos amis entendront l'appel si touchant
qui nous est adressé par nos vaillants et
chers compatriotes dont ce journal est fier
d'être l'interprète.
Les royalistes éprouveront un sentiment
de légitime fierté à la pensée que ce sont
des royalistes qui, une fois de plus, ont été
les premiers au feu et qui ont été fidèles
aux traditions de la France monarchique.
lis seront heureux de s'associer à la noble
pensée de Monseigneur le Duc d'Orléans,
qui voulait aller chercher au Transvaal les
restes du colonel de Villcbois pour les rame¬
ner en France sous le pavillon national.
VARIÉ TÉ
Aperçu sur l'histoire de la Musique
Instruments de musique des Romains
La cithare el la lyre s'introduisent chez
les Latins accompagnées de toutes les flûtes
pratiquées par les Grecs. Nous n'aurons
donc pas à faire de ces instruments une
étude spéciale ; disons simplement que la
phorbeia des Grecs, bandeau de cuir placé
sur la bouche des joueurs de flûte doubles,
prend le nom de capistrum à Rome.
Nous trouvons chez les Romains deux
sortes de trompettes : la tuba ou grande
trompette des combats; et la lituua, trom¬
pette venue de l'Etrurie. A ces deux ins¬
truments métalliques s'aioute le cor, cornu
ou buccina, à l'usage des combats et des
triomphes.
Mentionnons la cornemuse, utricula-
rium apportée d'Asie, et arrêtons-nous un
instant sur Xhydraule, ou orgue hydrauli¬
que, origine de l'orgue moderne.
L'ancêtre de l'orgue est tout naturelle¬
ment la flûte de Pan ; perfectionné d'année
en année, augmenté d'un plus grand nom¬
bre de tuyaux, cet instrument devint im¬
praticable au souffle humain. Il fallut alors
chercher le moyen d'emmagasiner du vent
qui, par un système quelconque, serait re¬
foulé à un moment voulu dans les tuyaux ;
la compression de l'air par l'eau au moyen
de leviers mis en mouvement par des hom¬
mes, fut le principe de l'orgue hydraulique
inventé par un certain Ctésibius environ
170 ans avant J.-C.
L'hydraule était muni d'un clavier com¬
posé de touches en bois. Les médaillons
contorntates conservés à la Bibliothèque
nationale nous fournissent quelques exem¬
ples de ces orgues primitives.
Telle est, dans sa rusticité première,
l'origine, le point de départ du plus beau,
du plus majestueux des instruments conçu
par l'intelligence humaine, le seul digne de
chanter les louanges du Dieu de la religion
chrétienne.
Les Romains possédaient les mêmes ins¬
truments à percussion que les Grecs, mais
paraissent avoir moins aimé le rythme
que ces derniers.
Le thé&tre Romain
Le théâtre Romain différait fort peu du
théâtre Grec ; les seules modifications ap¬
portées à l'appareil scéuique furent l'instal¬
lation d'un rideau qui se levait pour cacher
la scène aux spectateurs durant les entr'ac-
tes, et la suppression du chœur et du thy-
mélé. Les places d'honneur, celles réservées
aux membres du Sénat s'étaient emparées
de l'orchestre, devenu alors le véritable par¬
terre.
Le Thespis romain fut Livius Androni-
cus qui ne donna à Rome que des traduc¬
tions de pièces grecques ; mais dont le prin¬
cipal mérite fut la création d'une troupe
théâtrale. Névius continua l'œuvre de Li¬
vius Andronicus, et signa quelques tragé¬
dies.
La comédie naît pour ainsi dire avec
Plaute, continue avec Cécilius et atteint
à l'âge d'or avec Térence.
Ajoutons aux noms déjà cités de Livius
Andronicus et Névius ceux de Pacuvius et
Attius qui se firent remarquer dans le genre
tragique. Mais la tragédie n'eut pas à Rome
le même succès qu'à Athènes, et bientôt ces
spectacles qui avaient intéressé les Grecs à
un si haut point disparurent pour laisser la
place aux luttes sanglantes, aux guerres
civiles, aux basses et cruelles vengeances.
Avec Labérius el Syrus, deux poètes de
talent qui vivaient au temps de César, nous
assistons à un nouveau genre de représen¬
tations : les mimes et les pantomimes, qui
obtinrent à Rome un très grand succès.
• * •
Là s'arrête l'histoire de la musique chez
les Romains; la dépravation et l'immoralité
dont ce peuple se faisait une loi l'ont empê¬
ché d'entrevoir même l'idéale beauté dont
les Grecs avaient si bien sù entourer les
arts ; là-bas c'était l'âge d'or de la musique,
ici c'est l'âge de fer. Mais un événement se
prépare, événement glorieux entre tous qui
changera la face des choses ; déjà les chré¬
tiens chargés de fers élèvent vers leur Dieu
de sublimes accents et le chant des martyrs
monte du milieu de l'arène où leur sang
coule à flots, dominant les cris d'une foule
avide de cruauté. Bientôt les églises ouvri¬
ront leurs portes et leurs voûtes retentiront
de ces chants de louanges que la main des
siècles a écrits, el que les temps n'efTaceront
jamais. Le plain-chant va naître, et avec lui
le trait d'union entre l'antiquité et les
temps modernes, entre la musique d'hier et
celle d'aujourd'hui.
(A suivrej. Pierre du Réart.
16' COtHDitltl
ETAT MAJOR
NOTE
Par décision du 16 juillet courant, et
pour compléter le Corps de troupe formant
le Corps expéditionnaire de Chine, le Mi¬
nistre de la guerre a décidé de faire appel
aux hommes des différentes réserves de
l'armée.
Ceux de ces hommes, âgés de moins de
32 ans accomplis, dont la demande sera
accueillie, et qui auront subi avec succès un
examen médical rigoureux, contracteront
un engagement volontaire pour la durée de
l'expédition.
Ils recevront, en signant l'acte d'engage¬
ment, une gratification de 200 francs
Les demandes écrites, accompagnées de
toutes les pièces exigées pour les engage¬
ments volontaires seront reçues dans les
bureaux de recrutement jusqu'au 29juillet
inclus.
Montpellier, le 18 juillet 1900.
P. O. Le Chef d'Etat-Major,
Signé : A. LEBRUN.
CnBOPHQIlB RÉ G 10 S À M
TEMPÉBATÏÏBE
du 14 au 20 juillet 1900.
(Ob»fi-valloiig météorologique» de» Prferf» Marlstr»)
DATES
14
15
16
17
18
19
20
JOURS
Samedi..
Dimanche
Lundi...
Mardi ...
Mercredi.
Jeudi....
Vendredi.
MINIMUM
de la nuit
précédente
14
161/2
15
15
20
18
18
Total
MAXIMUM
du Jour
33
34
341/2
37
39
32
31
pluie
hauteur en
millimètres
CÉRET. — Le temps. — La tempéra¬
ture est torride, on se dirait sous 1 ®Qua"
leur. Si la brise de mer, la marinade, n
venait pas rafraîchir l'air de son léger soui-
fle, nous ne pourrions pas respirer. Un peu
de pluie ne nous ferait pas de mal.
— Accidents. — Lundi dernier, M. J-
D., étudiant en médecine, en vacances dans
sa famille, sortant de son domicile glissait
sur le pavé et tombait sur le coude pouvant
à peine se relever tellement la douleur
était aiguë. En ce moment, M. J. D. ne
ressent plus rien.
— Le lendemain, M. Garcias, vétérinaire,
conduisait à grande allure son tilbury sur
la route du Boulou. Lorsqu'il fut arrive a
la hauteur du domaine de Ste-Marguerite,
l'écrou du moyeu d'une roue s'étant relâ¬
ché, la roue se détacha et le véhicule versa.
M. Garcias et son compagnon de route en
ont été quittes pour la peur.
— La rue neuve. — C'est ainsi que
nous appellerons la voie projetée entre la
place de la Poste et la place du Marché tant
qu'on ne lui aura pas donné un nom, a été
le sujet de pas mal de discussions entre Cé-
rétans depuis que nous en avons parlé. La
population approuve généralement le pro¬
jet de notre Conseil municipal et nous ne
sommes pas les derniers à battre des deux
mains, d'autant plus que des personnes auto¬
risées nous disent que cette belle améliora¬
tion pourrait se faire sans une bien grande
aggravation d'impôts. Allons messieurs du
Conseil, persévérez et tâchez de convaincre
les dissidents. Il y a beaucoup à faire pour
l'embellissement intérieur de notre char¬
mante petite cité.
— La fumisterie annuelle. — Ven¬
dredi dernier a eu lieu dans nos murs cette
fumisterie annuelle connue dans le vulgai¬
re sous la rubrique : examens pour le certi¬
ficat d'études. Cette fois-ci la commission
s'est montrée féroce, de véritables caïmans
la composaient sans doute, car sur quaran¬
te-huit candidats, mâles ou femelles, neuf
ont été tout bonnement collés. Il parait que
ces messieurs veulent relever le niveau des
études laïques qui baissait, disent-ils, par
trop. Nous devons cependant ajouter qu'en
galants chevaliers, ils se sont montrés sur¬
tout féroces à l'égard du sexe fort, huit
garçons, en effet, ont succombé devant les
terribles épreuves universitaires et seule¬
ment une fille. C'est l'école de Céret qui a
été, comme on dit, le sac dels foutrais,
quatre de nos compatriotes ont été jetés sur
sur le carreau, taudis que le Boulou ne
comptait que trois victimes et l'Ecluse une
seulement. C'est Reynès qui a offert la
jeune fille à l'holocauste.
Heureusement que ces blessures ne sont
pas mortelles et qu'elles n'empêcheront
pas ceux et celle qui les ont reçues de faire
leur trou dans la société.
Quand renoncera-t-on à cette fumisterie
ridicule II!
— Tribunal civil de Céret. — Les
vacances judiciaires commenceront le 15
août ; la rentrée est fixée au 16 octobre.
Les audiences de vacation auront lieu les
mardi 28 août, 11 septembre, 25 septembre
et 9 octobre, à 9 heures du matin.
Les référés et comparutions sont fixés
aux mêmes jours, à 11 heures.
— Correctionnel. — A l'audience de
mardi dernier, le Tribunal a comdamné
Joseph Béuazet, pisteur à la gare de Port-
Vendres, à deux jours de prison pour ou¬
trages et rébellion envers la gendarmerie.
Martin Himber, de Port-Vendres, plus
heureux que son camarade, sera poursuivi
en simple police.
Jeudi. — Pendant que P., du Boulou,
était en train d'arroser son champ, un de
ses compatriotes, en passant, lui fit une ob¬
servation plutôt amicale Mal lui en prit,
car P se précipite sur lui et le frappe. A
l'audience, P. est condamné à 16 fr. d'a¬
mende avec application de la loi Béranger.
Pour délit de pêche avec engins prohibés,
A. R., de Brouilla, payera 30 fr. d'amende.
Pour le même délit, un nommé A., qui
a refusé de livrer les filets, payera 50 fr., les
filets valaient 7 fr.
_ Echos du 14 juillet. — Nous ap¬
prenons que pendant que les autorités cé-
rétanes jouaient le rôle de caps dejoutglas
au passant de ville du 13 juillet au soir,
des maraudeurs restés inconnus, jugeant
opportune la corvée imposée au garde
champêtre communal, se rendirent au mas
Gource, appartenant en partie à M. le maire
de Céret, et volèrent unequantité de pêches.
Las Illas. — Les électeurs de Las Illas
sont convoqués pour le dimanche 5 août, à
l'effet de procéder à l'élection de deux con¬
seillers municipaux.
Prats-de-Mollo. — Le nommé Mary,
marchand ambulant de berlingots, a été
écroué vendredi à la Maison d'arrêt de Céret.
Une jeune fille âgée de 14 ans et neuf
mois, étantentréedans latentedu marchand
forain, en sortit, proférant contre lui des
accusations très graves. Y a-t-il eu tenta-
tivo de viol ? attentat à la pudeur?
Les habitants de Prals prétendent que
cela est très ditHcile à établir faute de preu¬
ves suffisantes.
Cerbère. — Viol. — Vendredi dans l'a¬
près-midi, le parquet et M. le juge d'instruc¬
tion de Céret se sont transportés à Cerbère
afin de procéder à une enquête au sujet d un
viol qui avait été commis le matin dans les
circonstances suivantes :
Deux douaniers de service au tunnel
international saisirent uue femme qui pas¬
sait près d'eux la renversèrent et la violè¬
rent.
Arrêtés, ils ont fait des aveux complet ;
ils ont été incarcérés à la prison de Céret
Port-Vendres. — Drnguage du pot t.
— Le ministre des travaux publics vient
d'adresser la lettre suivante à M. Pauv-,
député :
« Monsieur le député et cher collège ,
« Vous avez bien voulu me signaler ïe
nouveau l'urgence d'entreprendre des tra¬
vaux de draguage au port de Port-Vendres.
« Je suis heureux de vous faire savoir
qu'à la date du 17 mai dernier, j'ai approu¬
vé le projet présenté par les ingénieurs
pour le curage du port sus-indiqué, le long
du quai Castellane et à l'embouchure du
ravin de la rue Neuve. J'ai en même temps
mis à la disposition des ingénieurs le crédit
nécessaire pour l'exécution de ces travaux.
« Agréez, etc
— Menaces. — Le nommé Martin Jou-
bert, menuisier, 35 ans, qui, armé de deux
couteaux, proférait des menaces de mort
contre le sieur Jean Verdaguer, cordicr, a
été remis à la gendarmerie et écroué à la
maison d'arrêt de Céret.
— Outrages. — Pour rébellion et ou¬
trages à la gendarmerie, Joseph Bénazet,
20 ans, peintre, a été conduit devant le
Procureur de la République de Céret !
Ils vont bien à Port-Vendres.
Nominations ecclésiastiques. — Par
décision de Monseigneur l'Evéque, ont été
nommés :
Desservant de Railleu, M. l'abbé Fourtet,
vicaire de St-Laurenl-de-la-Salanque.
Desservant de Mosset, M. l'abbé Adroher,
en remplacement de M. Sucazes, démission¬
naire pour cause de santé.
Desservant de Filiols, M. l'abbé Saris,
vicaire de Prades.
(20
Hf NOTES ~
D'HISTOIRE *
Concernant la ville de Céret,
Par M. Paul TAKHIH, Secrétaire de la Mairie.
exiger depuis la dite année 1697.
Afin d'éviter les inconvénients que le dit sieur de
Vilaroja occasionnerait aux habitants de la dite ville,
tant par rapport au « terrier » qu'il a commencé de
faire, que des défenses et criées publiques faites au su¬
jet des fossés de la ville, desquels la Communauté en
aurait une possession immémoriale, le dit de Vilaroja,
avec l'acte de prise de possession de la dite ville, aurait
promis d'observer tous les privilèges, droits, coutumes,
usages et autres droits de la ville et de ne rien innover.
Le dit sieur de Vilaroja ne tenant aucun compte de
ses promesses, le premier consul prie le Conseil de don¬
ner son avis sur la prétention du procureur juridiction¬
nel.
Le Conseil après avoir délibéré :
A l'unanimité, désigne le troisième consul M. Tho¬
mas Vilar, auquel il donne tout pouvoir de représenter
par écrit à Monseigneur l'intendant l'exposé ci-dessus;
Rappeler qu'à 1 égard de la criée faite à la requête
du procureur fiscal à la Cour de Céret, au sujet des
fumiers et chaux qui sont dans les remparts et les fos¬
ses, afin d'éviter les rigueurs de l'exécution de la dite
criée, les sieurs consuls s'y opposèrent jusqu'à ce qu'il
en sera autrement ordonné par Monseigneur l'Inten¬
dant et que cependant les sieurs clavaires « ordonnè¬
rent » à tous les habitants qui ont des fumiers aux dits
remparts, de les faire enlever dans un délai de huit
jours, sous les peines qu'ils trouveront « propos »
comme ils ont l'habitude de faire et d'empêcher qu'à
l'avenir, aucun habitant puisse apporter du fumier aux
dits remparts, ni de couvrir de terre la chaux qui s'y
trouve présentement.
Quant à la séparation du « commun » et du dit sei¬
gneur, la Communauté s'en rapporte à la sentence ar¬
bitrale qui fut faite le 30 avril 1568.
Cette délibération, après avoir été adressée à M.
l'Intendant, fut communiquée au sieur de Vilaroja,
avec mise en demeure d'y répondre dans un délai de
troisjours.
• •
Afin d'éviter un procès, le Conseil général, dans sa
réunion du 12 novembre 1716, accorda au sieur de
Vilaroja, en qualité de procureur juridictionnel de M.
le marquis de Ximenés, la somme de 600 livres monnaie
de France, sous la condition expresse qu'il dresserait
lui-même un état général et qu'il « répartirait » la
dite somme sur tous les habitants de n'importe quelle
qualité ou condition qu'ils fussent. Le sieur de Vila¬
roja accepta cette proposition, mais quelque temps
après il fit d'autres conditions qui furent rejetées à
l'unanimité par le Conseil général.
M. de Vilaroja intenta un procès qui fut porté devant
la Cour du Roussillon. M. Joseph Anglada, syndic de
la Communauté, protesta contre le don de l'usufruit
des biens de M. le Comte de Plaisance, fait par Sa Ma-
gestéàM. le marquis de Ximenés. Il prétendit que cette
donation était nulle; qu'il était à sa connaissance que
M. de Ximenés n'avait pas fait enregistrer le dit don
à la Cour du Conseilsouverain du Roussillon, « comme
il s'est toujours pratiqué en pareil cas »; que le sieur
de Vilaroja aurait encore fait venir en cette ville un
juge de « Capbrief » pour la continuation du procès,
ce qui serait contraire à toutes les dispositions dos
droits et coutumes. « Il s'engagea à présenter une re¬
quête, au nom de la ville de Céret, au Conseil souve¬
rain du Roussillon.
5P Proc®s u'eut pas de suite et quelque temps plus
tard, M. le Comte de Plaisance, seigneur de la ville,
rentra en possession de l'usufruit de ses biens.
Corporation des Tailleurs d'habits
A plusieurs reprises la confrérie (corporation) des
tailleurs de Perpignan avait manifesté l'intention de
defendre a leurs collègues de Céret de travailler.
Le Conseil général avait toujours défendu les ou¬
vriers de Ceret.
ka^ u"e jCl^?.nried.'interdiction, le Conseil, par déli¬
bération du 22 février 1672, avait déjà répondu : que
la ville prendrait la défense non-seulement de la corpo¬
ration des tailleurs d'habits, mais encore de tout autre
corps u état ; que si cette interdiction était maintenue,
on intenterait un procès tant au civil qu'au criminel et
,- P0",1" 8;iuvegarder les intérêts des ou-
i ,rs et singuliers de la Communauté de Céret.
on contente de cette réponse, la même corporation
envoya une soconde demande d'interdiction.
£Sei-.g?néral ^Pondit: que la présente Uni-
tinn 8 °PP°ser aux prétentions de la corpora-
nas IpXîui a"1"8 ® PerP'8nan, parce qu'ils n'avaient
lr»vaiiu1('nKhM leurs collègues de Céret de
rvrum ♦ effet, il délégua M. François Llanso,
J?" transporter à Perpignan, consulter les avocats
p cureurs de cette ville au sujet de cette « cause ».
(A suivre).
confrères de toute la presse patriotique, que
tous nos amis entendront l'appel si touchant
qui nous est adressé par nos vaillants et
chers compatriotes dont ce journal est fier
d'être l'interprète.
Les royalistes éprouveront un sentiment
de légitime fierté à la pensée que ce sont
des royalistes qui, une fois de plus, ont été
les premiers au feu et qui ont été fidèles
aux traditions de la France monarchique.
lis seront heureux de s'associer à la noble
pensée de Monseigneur le Duc d'Orléans,
qui voulait aller chercher au Transvaal les
restes du colonel de Villcbois pour les rame¬
ner en France sous le pavillon national.
VARIÉ TÉ
Aperçu sur l'histoire de la Musique
Instruments de musique des Romains
La cithare el la lyre s'introduisent chez
les Latins accompagnées de toutes les flûtes
pratiquées par les Grecs. Nous n'aurons
donc pas à faire de ces instruments une
étude spéciale ; disons simplement que la
phorbeia des Grecs, bandeau de cuir placé
sur la bouche des joueurs de flûte doubles,
prend le nom de capistrum à Rome.
Nous trouvons chez les Romains deux
sortes de trompettes : la tuba ou grande
trompette des combats; et la lituua, trom¬
pette venue de l'Etrurie. A ces deux ins¬
truments métalliques s'aioute le cor, cornu
ou buccina, à l'usage des combats et des
triomphes.
Mentionnons la cornemuse, utricula-
rium apportée d'Asie, et arrêtons-nous un
instant sur Xhydraule, ou orgue hydrauli¬
que, origine de l'orgue moderne.
L'ancêtre de l'orgue est tout naturelle¬
ment la flûte de Pan ; perfectionné d'année
en année, augmenté d'un plus grand nom¬
bre de tuyaux, cet instrument devint im¬
praticable au souffle humain. Il fallut alors
chercher le moyen d'emmagasiner du vent
qui, par un système quelconque, serait re¬
foulé à un moment voulu dans les tuyaux ;
la compression de l'air par l'eau au moyen
de leviers mis en mouvement par des hom¬
mes, fut le principe de l'orgue hydraulique
inventé par un certain Ctésibius environ
170 ans avant J.-C.
L'hydraule était muni d'un clavier com¬
posé de touches en bois. Les médaillons
contorntates conservés à la Bibliothèque
nationale nous fournissent quelques exem¬
ples de ces orgues primitives.
Telle est, dans sa rusticité première,
l'origine, le point de départ du plus beau,
du plus majestueux des instruments conçu
par l'intelligence humaine, le seul digne de
chanter les louanges du Dieu de la religion
chrétienne.
Les Romains possédaient les mêmes ins¬
truments à percussion que les Grecs, mais
paraissent avoir moins aimé le rythme
que ces derniers.
Le thé&tre Romain
Le théâtre Romain différait fort peu du
théâtre Grec ; les seules modifications ap¬
portées à l'appareil scéuique furent l'instal¬
lation d'un rideau qui se levait pour cacher
la scène aux spectateurs durant les entr'ac-
tes, et la suppression du chœur et du thy-
mélé. Les places d'honneur, celles réservées
aux membres du Sénat s'étaient emparées
de l'orchestre, devenu alors le véritable par¬
terre.
Le Thespis romain fut Livius Androni-
cus qui ne donna à Rome que des traduc¬
tions de pièces grecques ; mais dont le prin¬
cipal mérite fut la création d'une troupe
théâtrale. Névius continua l'œuvre de Li¬
vius Andronicus, et signa quelques tragé¬
dies.
La comédie naît pour ainsi dire avec
Plaute, continue avec Cécilius et atteint
à l'âge d'or avec Térence.
Ajoutons aux noms déjà cités de Livius
Andronicus et Névius ceux de Pacuvius et
Attius qui se firent remarquer dans le genre
tragique. Mais la tragédie n'eut pas à Rome
le même succès qu'à Athènes, et bientôt ces
spectacles qui avaient intéressé les Grecs à
un si haut point disparurent pour laisser la
place aux luttes sanglantes, aux guerres
civiles, aux basses et cruelles vengeances.
Avec Labérius el Syrus, deux poètes de
talent qui vivaient au temps de César, nous
assistons à un nouveau genre de représen¬
tations : les mimes et les pantomimes, qui
obtinrent à Rome un très grand succès.
• * •
Là s'arrête l'histoire de la musique chez
les Romains; la dépravation et l'immoralité
dont ce peuple se faisait une loi l'ont empê¬
ché d'entrevoir même l'idéale beauté dont
les Grecs avaient si bien sù entourer les
arts ; là-bas c'était l'âge d'or de la musique,
ici c'est l'âge de fer. Mais un événement se
prépare, événement glorieux entre tous qui
changera la face des choses ; déjà les chré¬
tiens chargés de fers élèvent vers leur Dieu
de sublimes accents et le chant des martyrs
monte du milieu de l'arène où leur sang
coule à flots, dominant les cris d'une foule
avide de cruauté. Bientôt les églises ouvri¬
ront leurs portes et leurs voûtes retentiront
de ces chants de louanges que la main des
siècles a écrits, el que les temps n'efTaceront
jamais. Le plain-chant va naître, et avec lui
le trait d'union entre l'antiquité et les
temps modernes, entre la musique d'hier et
celle d'aujourd'hui.
(A suivrej. Pierre du Réart.
16' COtHDitltl
ETAT MAJOR
NOTE
Par décision du 16 juillet courant, et
pour compléter le Corps de troupe formant
le Corps expéditionnaire de Chine, le Mi¬
nistre de la guerre a décidé de faire appel
aux hommes des différentes réserves de
l'armée.
Ceux de ces hommes, âgés de moins de
32 ans accomplis, dont la demande sera
accueillie, et qui auront subi avec succès un
examen médical rigoureux, contracteront
un engagement volontaire pour la durée de
l'expédition.
Ils recevront, en signant l'acte d'engage¬
ment, une gratification de 200 francs
Les demandes écrites, accompagnées de
toutes les pièces exigées pour les engage¬
ments volontaires seront reçues dans les
bureaux de recrutement jusqu'au 29juillet
inclus.
Montpellier, le 18 juillet 1900.
P. O. Le Chef d'Etat-Major,
Signé : A. LEBRUN.
CnBOPHQIlB RÉ G 10 S À M
TEMPÉBATÏÏBE
du 14 au 20 juillet 1900.
(Ob»fi-valloiig météorologique» de» Prferf» Marlstr»)
DATES
14
15
16
17
18
19
20
JOURS
Samedi..
Dimanche
Lundi...
Mardi ...
Mercredi.
Jeudi....
Vendredi.
MINIMUM
de la nuit
précédente
14
161/2
15
15
20
18
18
Total
MAXIMUM
du Jour
33
34
341/2
37
39
32
31
pluie
hauteur en
millimètres
CÉRET. — Le temps. — La tempéra¬
ture est torride, on se dirait sous 1 ®Qua"
leur. Si la brise de mer, la marinade, n
venait pas rafraîchir l'air de son léger soui-
fle, nous ne pourrions pas respirer. Un peu
de pluie ne nous ferait pas de mal.
— Accidents. — Lundi dernier, M. J-
D., étudiant en médecine, en vacances dans
sa famille, sortant de son domicile glissait
sur le pavé et tombait sur le coude pouvant
à peine se relever tellement la douleur
était aiguë. En ce moment, M. J. D. ne
ressent plus rien.
— Le lendemain, M. Garcias, vétérinaire,
conduisait à grande allure son tilbury sur
la route du Boulou. Lorsqu'il fut arrive a
la hauteur du domaine de Ste-Marguerite,
l'écrou du moyeu d'une roue s'étant relâ¬
ché, la roue se détacha et le véhicule versa.
M. Garcias et son compagnon de route en
ont été quittes pour la peur.
— La rue neuve. — C'est ainsi que
nous appellerons la voie projetée entre la
place de la Poste et la place du Marché tant
qu'on ne lui aura pas donné un nom, a été
le sujet de pas mal de discussions entre Cé-
rétans depuis que nous en avons parlé. La
population approuve généralement le pro¬
jet de notre Conseil municipal et nous ne
sommes pas les derniers à battre des deux
mains, d'autant plus que des personnes auto¬
risées nous disent que cette belle améliora¬
tion pourrait se faire sans une bien grande
aggravation d'impôts. Allons messieurs du
Conseil, persévérez et tâchez de convaincre
les dissidents. Il y a beaucoup à faire pour
l'embellissement intérieur de notre char¬
mante petite cité.
— La fumisterie annuelle. — Ven¬
dredi dernier a eu lieu dans nos murs cette
fumisterie annuelle connue dans le vulgai¬
re sous la rubrique : examens pour le certi¬
ficat d'études. Cette fois-ci la commission
s'est montrée féroce, de véritables caïmans
la composaient sans doute, car sur quaran¬
te-huit candidats, mâles ou femelles, neuf
ont été tout bonnement collés. Il parait que
ces messieurs veulent relever le niveau des
études laïques qui baissait, disent-ils, par
trop. Nous devons cependant ajouter qu'en
galants chevaliers, ils se sont montrés sur¬
tout féroces à l'égard du sexe fort, huit
garçons, en effet, ont succombé devant les
terribles épreuves universitaires et seule¬
ment une fille. C'est l'école de Céret qui a
été, comme on dit, le sac dels foutrais,
quatre de nos compatriotes ont été jetés sur
sur le carreau, taudis que le Boulou ne
comptait que trois victimes et l'Ecluse une
seulement. C'est Reynès qui a offert la
jeune fille à l'holocauste.
Heureusement que ces blessures ne sont
pas mortelles et qu'elles n'empêcheront
pas ceux et celle qui les ont reçues de faire
leur trou dans la société.
Quand renoncera-t-on à cette fumisterie
ridicule II!
— Tribunal civil de Céret. — Les
vacances judiciaires commenceront le 15
août ; la rentrée est fixée au 16 octobre.
Les audiences de vacation auront lieu les
mardi 28 août, 11 septembre, 25 septembre
et 9 octobre, à 9 heures du matin.
Les référés et comparutions sont fixés
aux mêmes jours, à 11 heures.
— Correctionnel. — A l'audience de
mardi dernier, le Tribunal a comdamné
Joseph Béuazet, pisteur à la gare de Port-
Vendres, à deux jours de prison pour ou¬
trages et rébellion envers la gendarmerie.
Martin Himber, de Port-Vendres, plus
heureux que son camarade, sera poursuivi
en simple police.
Jeudi. — Pendant que P., du Boulou,
était en train d'arroser son champ, un de
ses compatriotes, en passant, lui fit une ob¬
servation plutôt amicale Mal lui en prit,
car P se précipite sur lui et le frappe. A
l'audience, P. est condamné à 16 fr. d'a¬
mende avec application de la loi Béranger.
Pour délit de pêche avec engins prohibés,
A. R., de Brouilla, payera 30 fr. d'amende.
Pour le même délit, un nommé A., qui
a refusé de livrer les filets, payera 50 fr., les
filets valaient 7 fr.
_ Echos du 14 juillet. — Nous ap¬
prenons que pendant que les autorités cé-
rétanes jouaient le rôle de caps dejoutglas
au passant de ville du 13 juillet au soir,
des maraudeurs restés inconnus, jugeant
opportune la corvée imposée au garde
champêtre communal, se rendirent au mas
Gource, appartenant en partie à M. le maire
de Céret, et volèrent unequantité de pêches.
Las Illas. — Les électeurs de Las Illas
sont convoqués pour le dimanche 5 août, à
l'effet de procéder à l'élection de deux con¬
seillers municipaux.
Prats-de-Mollo. — Le nommé Mary,
marchand ambulant de berlingots, a été
écroué vendredi à la Maison d'arrêt de Céret.
Une jeune fille âgée de 14 ans et neuf
mois, étantentréedans latentedu marchand
forain, en sortit, proférant contre lui des
accusations très graves. Y a-t-il eu tenta-
tivo de viol ? attentat à la pudeur?
Les habitants de Prals prétendent que
cela est très ditHcile à établir faute de preu¬
ves suffisantes.
Cerbère. — Viol. — Vendredi dans l'a¬
près-midi, le parquet et M. le juge d'instruc¬
tion de Céret se sont transportés à Cerbère
afin de procéder à une enquête au sujet d un
viol qui avait été commis le matin dans les
circonstances suivantes :
Deux douaniers de service au tunnel
international saisirent uue femme qui pas¬
sait près d'eux la renversèrent et la violè¬
rent.
Arrêtés, ils ont fait des aveux complet ;
ils ont été incarcérés à la prison de Céret
Port-Vendres. — Drnguage du pot t.
— Le ministre des travaux publics vient
d'adresser la lettre suivante à M. Pauv-,
député :
« Monsieur le député et cher collège ,
« Vous avez bien voulu me signaler ïe
nouveau l'urgence d'entreprendre des tra¬
vaux de draguage au port de Port-Vendres.
« Je suis heureux de vous faire savoir
qu'à la date du 17 mai dernier, j'ai approu¬
vé le projet présenté par les ingénieurs
pour le curage du port sus-indiqué, le long
du quai Castellane et à l'embouchure du
ravin de la rue Neuve. J'ai en même temps
mis à la disposition des ingénieurs le crédit
nécessaire pour l'exécution de ces travaux.
« Agréez, etc
— Menaces. — Le nommé Martin Jou-
bert, menuisier, 35 ans, qui, armé de deux
couteaux, proférait des menaces de mort
contre le sieur Jean Verdaguer, cordicr, a
été remis à la gendarmerie et écroué à la
maison d'arrêt de Céret.
— Outrages. — Pour rébellion et ou¬
trages à la gendarmerie, Joseph Bénazet,
20 ans, peintre, a été conduit devant le
Procureur de la République de Céret !
Ils vont bien à Port-Vendres.
Nominations ecclésiastiques. — Par
décision de Monseigneur l'Evéque, ont été
nommés :
Desservant de Railleu, M. l'abbé Fourtet,
vicaire de St-Laurenl-de-la-Salanque.
Desservant de Mosset, M. l'abbé Adroher,
en remplacement de M. Sucazes, démission¬
naire pour cause de santé.
Desservant de Filiols, M. l'abbé Saris,
vicaire de Prades.
(20
Hf NOTES ~
D'HISTOIRE *
Concernant la ville de Céret,
Par M. Paul TAKHIH, Secrétaire de la Mairie.
exiger depuis la dite année 1697.
Afin d'éviter les inconvénients que le dit sieur de
Vilaroja occasionnerait aux habitants de la dite ville,
tant par rapport au « terrier » qu'il a commencé de
faire, que des défenses et criées publiques faites au su¬
jet des fossés de la ville, desquels la Communauté en
aurait une possession immémoriale, le dit de Vilaroja,
avec l'acte de prise de possession de la dite ville, aurait
promis d'observer tous les privilèges, droits, coutumes,
usages et autres droits de la ville et de ne rien innover.
Le dit sieur de Vilaroja ne tenant aucun compte de
ses promesses, le premier consul prie le Conseil de don¬
ner son avis sur la prétention du procureur juridiction¬
nel.
Le Conseil après avoir délibéré :
A l'unanimité, désigne le troisième consul M. Tho¬
mas Vilar, auquel il donne tout pouvoir de représenter
par écrit à Monseigneur l'intendant l'exposé ci-dessus;
Rappeler qu'à 1 égard de la criée faite à la requête
du procureur fiscal à la Cour de Céret, au sujet des
fumiers et chaux qui sont dans les remparts et les fos¬
ses, afin d'éviter les rigueurs de l'exécution de la dite
criée, les sieurs consuls s'y opposèrent jusqu'à ce qu'il
en sera autrement ordonné par Monseigneur l'Inten¬
dant et que cependant les sieurs clavaires « ordonnè¬
rent » à tous les habitants qui ont des fumiers aux dits
remparts, de les faire enlever dans un délai de huit
jours, sous les peines qu'ils trouveront « propos »
comme ils ont l'habitude de faire et d'empêcher qu'à
l'avenir, aucun habitant puisse apporter du fumier aux
dits remparts, ni de couvrir de terre la chaux qui s'y
trouve présentement.
Quant à la séparation du « commun » et du dit sei¬
gneur, la Communauté s'en rapporte à la sentence ar¬
bitrale qui fut faite le 30 avril 1568.
Cette délibération, après avoir été adressée à M.
l'Intendant, fut communiquée au sieur de Vilaroja,
avec mise en demeure d'y répondre dans un délai de
troisjours.
• •
Afin d'éviter un procès, le Conseil général, dans sa
réunion du 12 novembre 1716, accorda au sieur de
Vilaroja, en qualité de procureur juridictionnel de M.
le marquis de Ximenés, la somme de 600 livres monnaie
de France, sous la condition expresse qu'il dresserait
lui-même un état général et qu'il « répartirait » la
dite somme sur tous les habitants de n'importe quelle
qualité ou condition qu'ils fussent. Le sieur de Vila¬
roja accepta cette proposition, mais quelque temps
après il fit d'autres conditions qui furent rejetées à
l'unanimité par le Conseil général.
M. de Vilaroja intenta un procès qui fut porté devant
la Cour du Roussillon. M. Joseph Anglada, syndic de
la Communauté, protesta contre le don de l'usufruit
des biens de M. le Comte de Plaisance, fait par Sa Ma-
gestéàM. le marquis de Ximenés. Il prétendit que cette
donation était nulle; qu'il était à sa connaissance que
M. de Ximenés n'avait pas fait enregistrer le dit don
à la Cour du Conseilsouverain du Roussillon, « comme
il s'est toujours pratiqué en pareil cas »; que le sieur
de Vilaroja aurait encore fait venir en cette ville un
juge de « Capbrief » pour la continuation du procès,
ce qui serait contraire à toutes les dispositions dos
droits et coutumes. « Il s'engagea à présenter une re¬
quête, au nom de la ville de Céret, au Conseil souve¬
rain du Roussillon.
5P Proc®s u'eut pas de suite et quelque temps plus
tard, M. le Comte de Plaisance, seigneur de la ville,
rentra en possession de l'usufruit de ses biens.
Corporation des Tailleurs d'habits
A plusieurs reprises la confrérie (corporation) des
tailleurs de Perpignan avait manifesté l'intention de
defendre a leurs collègues de Céret de travailler.
Le Conseil général avait toujours défendu les ou¬
vriers de Ceret.
ka^ u"e jCl^?.nried.'interdiction, le Conseil, par déli¬
bération du 22 février 1672, avait déjà répondu : que
la ville prendrait la défense non-seulement de la corpo¬
ration des tailleurs d'habits, mais encore de tout autre
corps u état ; que si cette interdiction était maintenue,
on intenterait un procès tant au civil qu'au criminel et
,- P0",1" 8;iuvegarder les intérêts des ou-
i ,rs et singuliers de la Communauté de Céret.
on contente de cette réponse, la même corporation
envoya une soconde demande d'interdiction.
£Sei-.g?néral ^Pondit: que la présente Uni-
tinn 8 °PP°ser aux prétentions de la corpora-
nas IpXîui a"1"8 ® PerP'8nan, parce qu'ils n'avaient
lr»vaiiu1('nKhM leurs collègues de Céret de
rvrum ♦ effet, il délégua M. François Llanso,
J?" transporter à Perpignan, consulter les avocats
p cureurs de cette ville au sujet de cette « cause ».
(A suivre).
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