Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 septembre 1895 26 septembre 1895
Description : 1895/09/26 (A42,N6531). 1895/09/26 (A42,N6531).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53672440g
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
42 *• Année . — N - 6531
Le Numéro
g Centimes ,
JEUDI 26 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE LUND /
Vive le Christ qui aime les Francs
( L•s ALIQui )
^ n: 20 , ABONNEME N < ;;
D'in du dé ' S ' X m ° ' S ' 1 1 tro ' S mo * S : S `.so
tiZ Abto d '' aret ' , meeqnnt cl , los limitrophes 75, c. en sus par trimestre
ei An beo drtense .f mraeinst non P n Ysi éo directement au Bureau est
trais qu occasionne son remboursement .
NNEMENTS SE PAIENT D' ..tv/-Pic *
Directeur politique : HIPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C 1 *, bain ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcansonne
ANNONCES TRAITEES DE GRE A GRE
MM . Havas , Lettt& et O , 8 , plie » de la B sise ,
sont sed.s , i Paris , etargés de recevoir les annonces pool le Joue,
eLse.m lettres non affranchies sont rigoureusement t'affin
orées . Les ti..anuscr ts mon inseres ce sont pas rend t'uaef a
LUS ANNONCES $B PAIENT D' AVANCE
Ca ssonne le 25 Septembre 1895
k Fêles Italiennes
^ °lIlllYe ^ ans l' histoire de l' ancienne
Sï eIelle l crimes qui se présentent
" h. e caractère d' une certaine gran
Cei seaiuv ag e -
ICe h 1 ' Que l' Italie révolutionnaire a
tore ! e le '20r septembre et célèbre en
'° eur d' hui atteste la profonde
icll Vé acntocre d' un peuple qui , en logeant
i ctor Emmanuel sur le Quirinal ,
\ e . r , ouver le secret de la puis
L e de la gloire d' autrefois .
6,i' e est vil , lâche , répugnant dans
' ';h l,43o • a , ' on du Saint-Siège , où
r',I;,d4e3 cri - ie Se môle à la violence et
Le r ' 0 / le diinsopute à l' odieux .
' 1 trait G * Ê ' ntuoino s' y montre sous
| a m nu'lu en Judas de comédie bai
lLer i - V ^ on tife q u'i l va dé
h o s ' saonnu force géna
HOstaVû -7 L anza et son Visconti
Gar ciebr ! e,nt g ra vement q je l' Ita
Homo ' c ' e M azz ' n s' emparera
V r o térl 6 r « p ° u r v maint < nir l' ordre ,
te 6 ' serv ' r ' es bérets
m 8 ' a pasquinade dans ce sa
1 1';1 il f a as us ssil de l a lâcheté .
j W e Dos soldats sont à Rome ,
restent prudemment dans
Pour'idats par is, ils se disent , qu' ils
e rt;' Dl Q k ' en revenir , et fort pru
J m,.. 1 , f e ils se .triinvecenorlnaeen cois .
f rs dé .s a J e n sus: de nos pre
S 11 n'sya i res ; la France est vain
}>e Q | J plus d e danger , c' est le
traies sa " e montr er. A vanti ! Les
f se ruen 1 sur Rome - 70 ' 000
:!loleu ps de canon dans les
> W m et la brèche est ou
hfMràh .. or donne à ses défen
s S C m s déposer les ar
le grand Cadorna est
de j , I el ' e premier usage qu' il
de re .A"7 honteuse victoire c' est de
> 6 m t r par ' es goujats à la solde
toiles ' ' es nobles et héroïques
b De s r )| st ' ficlux qui , quelques se
da tille ' ard , sur les champs de
e ' Eu r d e France , feront l' admiration
vn a Pe ent ' ère .
i Ol Ct"° a4 41a ® s ouvenirs que l' Italie ré
a ' "r4le ' re a cru devoir réveiller
D g c ût"nrti nt en des manifestations
I t || e a es et parfois burlesques .
IitdZ,",e a4 célé'bnriée non seulement son
I ' lue d 0 nia' ' s encore une faute Po
Co ens dé n nute eesst facile d' apercevoir
et n enC ^ s Quelle a déjà pro
' c O r e w , e Prévoir celles plus graves
r rr)I)l8 e " e produira dans un ave
(-/ r r);I`)'8S piochait] .
d 4n Pi 0 0 . ingt " c ' n q ans , Humbert et
. npeu constater que la ques
%lrô me ® lait lo ' n d' être déflniti
h'e s ' u e.
°Itt Q e 2ot le f la 1 i 0 n s de l' univers ca
8M t (!, ehl C2i ° 6 |' usur pation italienne
n « auss ' nom breuses , aussi
W ' e le B S ent jamais -
ia4i,tt,''a°11 très on sitg el r caaptpivueyées par l'abs -
0 des 8 ?' ficative des représen
tA 8 , céléb ) uaiisosannces européennes
Ls' aailjn . ion du sacrilège anni
pag 3 dmeiu 1 de . '' ami Guillaume
e ' h etl p darsap me S "'" même en frais
reC tie drap au ' seu ' lampion ;
Nm tiers lao pvrei . 110 11 en 11 ' qui fête si
I o ® lai t pe r la ^ a stille , n' a
P all 8 Quille * dpel U r .' 11 . 3 le Prussien .
l a chose en Cri Spi essa y ëlit d' ex
disant que la célé
bration de la prise de Rome était une
« fête intérieure » ; mais toute fête
nationale n' est -elle pas une fête inté
rieure à laquelle les représentants des
puissances étrangères s' associent gé
néralement ,
Elles ne peuvent du reste se le
dissimuler la question romaine n' est
pas seulement une question italienne ,
elle est surtout une question catholi
que et par conséquent universelle , de
même que le crime du 20 septembre
n' a pas été le crime de la seule Italie ,
mais le crime de la Révolution cosmo
polite , de la Maçonnerie internationale
servies par Napoléon III et nos répu
blicains .
SI Humbert et Crispi ont voulu
tâler l' opinion européenne touchant
le fait accompli de l' occupation de
Rome , ils peuvent se tenir aujourd'hui
pour suffisamment renseignes .
La question romaine est restée ce
qu' elle a toujours été : le gros embar
ras de l' Italie usurpatrice , la raison
des incessantes réclamations de la
Catholicité , la menace permanente de
l' intervention étrangère , une cause
d' affaiblissement et de graves périls .
On peut dire , appliquant aux Ita
liens un mot celèbre :
« Ils ont avalé Rome , mais ils ne
la digereront pas. »
JOSEPH DE GODLEWSKI .
Action royaliste
A ceux qui disent que le parti royaliste
est mort en France , un dementi vient
d' etre infligé par la jeunesse du canton
ne Châteaurenard . Grâce a la généreuse
initiative de M. le comte de Régis , un
groupe royaliste importait vient d être
tonde dans cette ville .
Une premiere réunion a eu lieu , et les
listes d' enrobions ont été couvertes de
plus de trois cents signatures , chiffre qui
ne tardera pas à s' accroître , car on
attend encore beaucoup d' inscriptions .
M • le comte de Régis a prié M. le comte
de Bernis , député de Nîmes ; M. Bontoux ,
président de la Jeunesse royaliste de
Marseille , de venir presider le Congrès
cantonal de la Jeunesse royaliste qui
aura lieu le 29 septembre , a Rognonas .
Ces deux orateurs ont , de suite , gra
cieusement accepte l' invitation de M. le
comte de Régis .
La déchéance de M. Ill
Paris , 23 septembre .
Ola vient d' afficher au Palais de Jus
tice , dans la case réservée à ces sortes
d' actes , l' ordonnance de déchéance con
tre M. Magnier , sénateur . Voici le teste
de cette ordonnance :
« Nous , Henri deBaudesson , conseiller
à la cour .
« Vu l' ordonnance de prise de corps
rendue contre le nommé Pierre-Joseph
Magnier , dit Earnond , sénateur et con
seiller général du Var , demeurant 54 ,
rue Taitbout , absent , accusé d' avoir , à
Paris , depuis moins de dix ans , étant
conseiller général du Var , et en cette
qualité fonctionnaire public , agréé des
offres ou promesses ou reçu des dons ou
présents pour taire des actes de sa ( onc
tion ,
a Ordonnons que ledit Magnier sera
tenu de se présenter dans un délai de dix
jours , sinon il sera déclaré rebelle à la
lui , suspendus de l' exercice de ses droits
de ' citoyen , que ses biens seront séques
trés . et que toute personne sera tenue
d' indiquer le lieu où il se trouve ; enjoi
gnons au premier huissier requis de met
tre la présente ordonnance à exécution .
« Paris , 20 septembre 1895 .
( signé : DE BAUDESSON , »
A la suite de cette ordonnance se trou
ve , datée du 22 septembre , la declaration
suivante de Me ueorges-Marie-Charles
Dupuis , huissier audiencier à la Cour
d' appel de Paris , — qui , soit dit en pas
sant , il a signifié pareille ordonnance de
déchéance contre le général Boulanger
— déclaration ainsi conçue :
« Après avoir fait battre la caisse tant
à la porte du domicile du nommé Magnier
( Pierre-Joseph ) dit Edmond , domicilié
rue Taitbout , 54 , qu' à la porte du maire
du neuvième arrondissement de Paris ,
et donné lecture de ladireordonnance aux
habitants réunis , j' ai lait placarder ledit
exemplaire aux endroits prescrits par la
loi . Coût , 18 fraucs .
« Signé : Dunurs , huissier . »
Le Correspondant publiera demain le
second article de M. Chesnelong sur sa
mission auprès de Monsieur le Comte de
Chambord . Nous devons à une obligeante
communication d' avoir pu prendre con
naissance des épreuves de cet article et
d être , dès lors , en mesure d' assurer les
li c eurs qu' il n' offrira pas moins d' intér êt
et ne produira pas une moindre sensation
que le premier .
M. Ch,snelong y rend compte de la
façon dont il remplit la deuxième et
dernière partie de sa tâche , celle qui
consistait à faire connaître aux divers
groupes de droite de l' Aseeùblee natio
nale et spécialement à la commission des
Neuf les reponses du Prince . Il deploya
à Versailles autant de zele , de dévoue
ment , de sincérité , de patriotisme , que
précédemment à Salzbourg . Ces pages si
émouvantes , si honorables et même glo
rieuses pour leur auteur , sont doulou
reuses à lire . On assiste aux plus méri
toires et louables efforts pour le succès
de l' entreprise qui eût relevé la France ;
il semble , par instants , que ce succès va
être obtenu ; puis , tout d' un coup , c' est
l' effondrement .
Du moins M Chesnelong est -il de ceux
qui peuvent se rendre le témoignage de
n avoir rien i égligé pour la cause dans le
triomphe de laquelle il voyait , avec tant
de raison , le salut du pays .
Il ne semble plus douteux , après en
quête faite , que les envois expediés de
France pour les soldats qui soutirent ou
combattent a Madagascar n' arrivent
point à destination . C' est abominable ,
mais c' est ainsi . Les trois sections de la
« Crois Rouge » ont envoyé environ 500
caisses pesant de 25 à 30 kilos et conte
nant , en général , des médicaments , vins
toniques et tebrifuges ( quinquina , kola ,
coca ); des aliments legers : chocolat ,
biscuits , confitures ; des jeux divers , du
café , du tabac , des cigarettes , du papier
à lettres et des enveloppes ; des vêtements ,
des pièces de flanelie et jusqu' à de la bat
terie de cuisine , etc. La Société de se
cours aux blesses militaires avait reçu ,
en outre , au 9 août dernier , et expédié
depuis 117 , 472 fr. 75 pour l' expédition de
Madagascar .
Les Sociétés ont bien reçu l' accusé de
réception , mais ou les avertit que la ré
partition est « difficile », ce qui doit
s' entend e en ce sens qu' elle n' est point
faite . Le Malin , qui a fait à cet égard
une enquête très sérieuse , nous apprend
également que sur les paquebo s atiretés
par l' État , des colis ont été éventrés et
allSg s de leur contenu en plus ou moins
grande partie .
Il nous parait tout à fait superflu de
commenter ces renseignements . Il faut
les donner parce qu' ils complètent la
physionomie de l' organisation de l' expé
dition et de l' incurie qui s' affirme dans
les moindres details . Discuter serait
admettre qu' il peut y avoir des excuses .
Nous nous y refusons .
LE BUDGET DE 1896
M. Lockroy , président de la commis
sion du budget , a eu ce matin , avec le
président du conseil , l' entrevue que nous
annoncions hier ; il lui a fait part des
résolutions prises hier par la commis
sion . ,
M. Ribot a d abord déclaré qu ' il ne
comprenait pas la susceptibilité de la
commission . La note qui l' a si vivement
émue n ' émanait pas du gouvernement .
Quant aux crédits supplémentaires , il
estime qu ' ils ne peuvent entraver la mar
ché des travaux de la commission .
Le relevement de credits proposé n' a
pour objet que d' éviter , pour l' an pro
chain , la demande de nouveaux crédits
supplémentaires . Au reste , M. Ribot dé
clare qu' il précisera demain ces points et
fournira les chiffres définitifs attendus .
M. Lockroy s' est fait alors l' interprète
de la majorité de ses collègues au sujet
de la fixation dans le plus bref délai pos
sible de la rentrée des Chambres , M. Ri
bot s' est contenté de répondre qu' il con
voquerait le Parlement le plus tôt qu' il
pourrait .
Dans cette entrevue , a également été
agitee la question de la discussion de la
reforme des droits de succession . De la
conversation entre M. Lockroy et M. Ri
bot , il semble résulter qu' on serait dis
posé à l' ajourner après le budget , sauf ,
si elle était votée à temps , à l' incorporer
dans la loi de finances de 1896 .
— M. Cavaignac n' a pas menti à ce
qu' on attendait de lui . Il a été impitoya
ble pour l' administration de la guerre .
Avant d' aborder l' examen des chapi
tres du budget , la commission a dû en
tendre un requisitoire en règle contre les
services administratifs .
M. Cavaignac ne s' est pas contenté
d' accuser et de juger . Il a fourni des
exemples : il a montré les résultats dé
plorables des récentes adjudications ; il
a prouvé qee les fraudes mises au grand
jour par les proces qu' on n' a pas oubliés
n' étaient que les conséquences des erre
ments de l' administration ; des clauses
inapplicables ont été introduites par elle
dans certains cahiers des charges . Il éva
lue le ecnet qui en résulte dans l' appro
visionnement de la guerre à 15 et 2 o 010 .
La commission a décidé d' entendre le
général Zarlinden vendredi prochain .
En ce qui concerne le budget propre
ment dit , M. Cavaignac fait connaitre
qu' en dehors des 5,3uo,000 fr. d' econo
wies apportes par le gouvernement , il en
voyait d' autres qui pourraient s' élever à
24 millions 362 . 000 francs . Ces économies
seraient dues en partie à la suppression
des 2a régiments de chasseurs d' Afrique
et a la fusion de l' art Ilerie et du génie .
Sur ces 24 millions , le gouvernement
en accepte seulement huit , encore de ces
huit faut -il defalquer 3 millions qui vien
draient en recette par la vente de l' hôtel
du gouvernement de la place Vendome .
M. Cavaignac prône la réorganisation
du 19e corps dont il voudrait faire une
sorte de depôt pour l' armée à creer . Il
estime qu' on gagnerait ainsi six millions .
De plus , il met la main pour arriver a
équilibrer le budget sur les reliquats dis
ponibles des fonds secrets de la guerre
qu' on conserverait pour les cas impré
vus .
La commission ne parait pas devoir le
suivre sur ce dernier point . De graves
objections ont , en effet , été soulevees et
il semble qu' elles seront prises en consi
dération .
Séance demain à 2 heures .
NOUVELLES DU JOUR
Le président de la République a quitté
Paris à dix heures , retournant à Fontai
nebleau . 11 a été acclamé par de nom
breux curieux .
4 *
Le roi des Belges a quitté Paris , ce
matin , à neuf heures cinq par la gare
Saint-Lazare et s' est rendu à Versailles ;
il était accompagné de M. d' Oultrernont ,
grand maréchal de la cour , et de M. Snoy ,
officier d' ordonnance .
Le roi Leopold s est rendu d' abord au
palais , dont il a visité eu détail les ap
partements , les galeries , la chapelle ,
puis a parcouru les bosquets et admiré
les bassins .
Le roi s' est rendu ensuite à Trianon et
au Petit Trianon . Cette visite , faite d' une
façon minutieuse a duré deux heures et
demie et a trois heures le roi quittait
Versailles pour rentrer à Paris .
A cinq heures le roi Léopold s' est rendu
au Figaro .
" iv
La France prétend tenir d' un ancien
ministre que la visite du roi des Belges
au Président de la République a été faite
surtout a l' instigation de l' empereur d'Al
lemagne et que les questions diverses en
visagées au cours de l' entrevue de Fon
tainebleau sont d' ordre international .
Guillaume II réclame le concours et
l' amitié de la France , en vue :
1° Da désarmement général de l' Eu
rope ;
2° De la répression des menées socia
listes et anarchistes pour l' adoption des
lois défensives et de mesures coercitives
identique dans tous les pays .
Au desarmement général est liée né
cessairement la question de l' Alsace
Lorraine ; c' est d' elle aussi que dépend
au fond 1 adhésion de la France à une
ligue internationale contre l' anarchie
cosmopolite . L' empereur d' Allemagne
sent si bien que le Reischland est la pierre
d ' achoppement de ses projets , que sa
premiere pensée a été de créer pour l' a
venir un modus vivendi applicable aux
provinces conquises en 1870 .
4 »
Le Courrier du soir prétend recevoir
de Draguignan la nouvelle qu' un certain
nombre d' électeurs sénatoriaux , d' accord
avec quelques comités , aillaient l' inten
tion de presenter la candidature sénat
na l e à M. Félix Martin en remplacement
de M. Magnier , au cas ou le mandat de
ce dernier serait frappé de déchéance .
De la Politique coloniale :
« Le ministre des colonies a reçu , di
manche , du gouverneur général de l' Indo
CUine , le dossier des travaux publics à
effectuer au Tonkin et de l' emprunt d es -
tine à alléger les ressources nécessaires à
I exécution de ce programme .
« Le montant total de l' emprunt qu' on
demanderait au Parlement d' autoriser
s' élèverait à la somme de un million . Il
est difficile de prévoir comment le gou
verneur générai se propose de gager un
emprunt de cette importance sur les res
sources mêmes du protectorat , si tant est
qu il ait eu la pensee de ne pas demander
cette garantie au budget métropolitain .
■ I
Marseille . — L' incendie des collines est
éteint . Un nombre considérante d' hec
tares de bois de pins est détruit .
■ 4,
Brive ( Corrèze ). — Hier , vers trois
heures du soir , Lacombe , propriétaire au
village de Laborie , commune de Beynat ,
a tenté de tuer sa fille en lui tirant un
coup de revolver qui l' a atteinte à la main
gauche . Il a ensuite Mc:ouillé sa maison
d' Habitation .
La victime , qui habitait avec on père ,
est mariée avec un nommé Extnat .
Le mobile du crime serait la mauvaise
intelligence qui existait entra beau-père
et le gendre a la suited'une question d' in
teret .
' L auteur de cette tentative criminelle
s est suicidé en se jetant dans un étang
La gendarmerie et le parquet de Brive
se sont transportés sur les lieux .
• tir
Orthez ( Basses - Pyréaée ). — Un ébou
lement s' est produit , hier soir , à six h.
ù Puyoo , aux travaux de la digue des
sources qui alimentent le service hy
draulique de Salies . J
Un manœuvre , Jean Boeyrebourg , âgé
de 45 ans , célibataire , a été enseveli sous
les décombres .
Maigre la promptitude avec laquelle le
déblaiement a été opéré , on n' a retiré
qu un cadavre .
Nouvelles de l' Étranger
ITALIE
Les Fêtes du 20 sept , à Rome
On écrit de Bois-le-Duc ( Hollande )
qu une manifestation grandiose a eu lieu
dans la ville pour protester contre les
tâtes romaines et les violences commises
à l' égard du Saint-Siège .
Un magnifique cortège de vingt mille
catholiques s' est formé , ayant à sa tète le
général Charrette et deux mille zouaves
pontificaux hollandais et belges . On
comptait plus de deux cents bannières de
corporations diverses . Une splendide
cérémonie a eu lieu dans la cathédrale
remplie d' hommes . Un drapeau , copie
exacte du drapeau du Sacré-Cœur , offert
par le , journaux français à leurs cama
rades hollandais , a été béni solennelle
ment.
M. Sclenprnan , député aux Etats-Géné
raux , a prononcé un chaleureux discours
puis la reunion générale des zouaves a
eu lieu toute la journée ; l ' ordre a été
parfait .
Le Numéro
g Centimes ,
JEUDI 26 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE LUND /
Vive le Christ qui aime les Francs
( L•s ALIQui )
^ n: 20 , ABONNEME N < ;;
D'in du dé ' S ' X m ° ' S ' 1 1 tro ' S mo * S : S `.so
tiZ Abto d '' aret ' , meeqnnt cl , los limitrophes 75, c. en sus par trimestre
ei An beo drtense .f mraeinst non P n Ysi éo directement au Bureau est
trais qu occasionne son remboursement .
NNEMENTS SE PAIENT D' ..tv/-Pic *
Directeur politique : HIPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C 1 *, bain ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcansonne
ANNONCES TRAITEES DE GRE A GRE
MM . Havas , Lettt& et O , 8 , plie » de la B sise ,
sont sed.s , i Paris , etargés de recevoir les annonces pool le Joue,
eLse.m lettres non affranchies sont rigoureusement t'affin
orées . Les ti..anuscr ts mon inseres ce sont pas rend t'uaef a
LUS ANNONCES $B PAIENT D' AVANCE
Ca ssonne le 25 Septembre 1895
k Fêles Italiennes
^ °lIlllYe ^ ans l' histoire de l' ancienne
Sï eIelle l crimes qui se présentent
" h. e caractère d' une certaine gran
Cei seaiuv ag e -
ICe h 1 ' Que l' Italie révolutionnaire a
tore ! e le '20r septembre et célèbre en
'° eur d' hui atteste la profonde
icll Vé acntocre d' un peuple qui , en logeant
i ctor Emmanuel sur le Quirinal ,
\ e . r , ouver le secret de la puis
L e de la gloire d' autrefois .
6,i' e est vil , lâche , répugnant dans
' ';h l,43o • a , ' on du Saint-Siège , où
r',I;,d4e3 cri - ie Se môle à la violence et
Le r ' 0 / le diinsopute à l' odieux .
' 1 trait G * Ê ' ntuoino s' y montre sous
| a m nu'lu en Judas de comédie bai
lLer i - V ^ on tife q u'i l va dé
h o s ' saonnu force géna
HOstaVû -7 L anza et son Visconti
Gar ciebr ! e,nt g ra vement q je l' Ita
Homo ' c ' e M azz ' n s' emparera
V r o térl 6 r « p ° u r v maint < nir l' ordre ,
te 6 ' serv ' r ' es bérets
m 8 ' a pasquinade dans ce sa
1 1';1 il f a as us ssil de l a lâcheté .
j W e Dos soldats sont à Rome ,
restent prudemment dans
Pour'idats par is, ils se disent , qu' ils
e rt;' Dl Q k ' en revenir , et fort pru
J m,.. 1 , f e ils se .triinvecenorlnaeen cois .
f rs dé .s a J e n sus: de nos pre
S 11 n'sya i res ; la France est vain
}>e Q | J plus d e danger , c' est le
traies sa " e montr er. A vanti ! Les
f se ruen 1 sur Rome - 70 ' 000
:!loleu ps de canon dans les
> W m et la brèche est ou
hfMràh .. or donne à ses défen
s S C m s déposer les ar
le grand Cadorna est
de j , I el ' e premier usage qu' il
de re .A"7 honteuse victoire c' est de
> 6 m t r par ' es goujats à la solde
toiles ' ' es nobles et héroïques
b De s r )| st ' ficlux qui , quelques se
da tille ' ard , sur les champs de
e ' Eu r d e France , feront l' admiration
vn a Pe ent ' ère .
i Ol Ct"° a4 41a ® s ouvenirs que l' Italie ré
a ' "r4le ' re a cru devoir réveiller
D g c ût"nrti nt en des manifestations
I t || e a es et parfois burlesques .
IitdZ,",e a4 célé'bnriée non seulement son
I ' lue d 0 nia' ' s encore une faute Po
Co ens dé n nute eesst facile d' apercevoir
et n enC ^ s Quelle a déjà pro
' c O r e w , e Prévoir celles plus graves
r rr)I)l8 e " e produira dans un ave
(-/ r r);I`)'8S piochait] .
d 4n Pi 0 0 . ingt " c ' n q ans , Humbert et
. npeu constater que la ques
%lrô me ® lait lo ' n d' être déflniti
h'e s ' u e.
°Itt Q e 2ot le f la 1 i 0 n s de l' univers ca
8M t (!, ehl C2i ° 6 |' usur pation italienne
n « auss ' nom breuses , aussi
W ' e le B S ent jamais -
ia4i,tt,''a°11 très on sitg el r caaptpivueyées par l'abs -
0 des 8 ?' ficative des représen
tA 8 , céléb ) uaiisosannces européennes
Ls' aailjn . ion du sacrilège anni
pag 3 dmeiu 1 de . '' ami Guillaume
e ' h etl p darsap me S "'" même en frais
reC tie drap au ' seu ' lampion ;
Nm tiers lao pvrei . 110 11 en 11 ' qui fête si
I o ® lai t pe r la ^ a stille , n' a
P all 8 Quille * dpel U r .' 11 . 3 le Prussien .
l a chose en Cri Spi essa y ëlit d' ex
disant que la célé
bration de la prise de Rome était une
« fête intérieure » ; mais toute fête
nationale n' est -elle pas une fête inté
rieure à laquelle les représentants des
puissances étrangères s' associent gé
néralement ,
Elles ne peuvent du reste se le
dissimuler la question romaine n' est
pas seulement une question italienne ,
elle est surtout une question catholi
que et par conséquent universelle , de
même que le crime du 20 septembre
n' a pas été le crime de la seule Italie ,
mais le crime de la Révolution cosmo
polite , de la Maçonnerie internationale
servies par Napoléon III et nos répu
blicains .
SI Humbert et Crispi ont voulu
tâler l' opinion européenne touchant
le fait accompli de l' occupation de
Rome , ils peuvent se tenir aujourd'hui
pour suffisamment renseignes .
La question romaine est restée ce
qu' elle a toujours été : le gros embar
ras de l' Italie usurpatrice , la raison
des incessantes réclamations de la
Catholicité , la menace permanente de
l' intervention étrangère , une cause
d' affaiblissement et de graves périls .
On peut dire , appliquant aux Ita
liens un mot celèbre :
« Ils ont avalé Rome , mais ils ne
la digereront pas. »
JOSEPH DE GODLEWSKI .
Action royaliste
A ceux qui disent que le parti royaliste
est mort en France , un dementi vient
d' etre infligé par la jeunesse du canton
ne Châteaurenard . Grâce a la généreuse
initiative de M. le comte de Régis , un
groupe royaliste importait vient d être
tonde dans cette ville .
Une premiere réunion a eu lieu , et les
listes d' enrobions ont été couvertes de
plus de trois cents signatures , chiffre qui
ne tardera pas à s' accroître , car on
attend encore beaucoup d' inscriptions .
M • le comte de Régis a prié M. le comte
de Bernis , député de Nîmes ; M. Bontoux ,
président de la Jeunesse royaliste de
Marseille , de venir presider le Congrès
cantonal de la Jeunesse royaliste qui
aura lieu le 29 septembre , a Rognonas .
Ces deux orateurs ont , de suite , gra
cieusement accepte l' invitation de M. le
comte de Régis .
La déchéance de M. Ill
Paris , 23 septembre .
Ola vient d' afficher au Palais de Jus
tice , dans la case réservée à ces sortes
d' actes , l' ordonnance de déchéance con
tre M. Magnier , sénateur . Voici le teste
de cette ordonnance :
« Nous , Henri deBaudesson , conseiller
à la cour .
« Vu l' ordonnance de prise de corps
rendue contre le nommé Pierre-Joseph
Magnier , dit Earnond , sénateur et con
seiller général du Var , demeurant 54 ,
rue Taitbout , absent , accusé d' avoir , à
Paris , depuis moins de dix ans , étant
conseiller général du Var , et en cette
qualité fonctionnaire public , agréé des
offres ou promesses ou reçu des dons ou
présents pour taire des actes de sa ( onc
tion ,
a Ordonnons que ledit Magnier sera
tenu de se présenter dans un délai de dix
jours , sinon il sera déclaré rebelle à la
lui , suspendus de l' exercice de ses droits
de ' citoyen , que ses biens seront séques
trés . et que toute personne sera tenue
d' indiquer le lieu où il se trouve ; enjoi
gnons au premier huissier requis de met
tre la présente ordonnance à exécution .
« Paris , 20 septembre 1895 .
( signé : DE BAUDESSON , »
A la suite de cette ordonnance se trou
ve , datée du 22 septembre , la declaration
suivante de Me ueorges-Marie-Charles
Dupuis , huissier audiencier à la Cour
d' appel de Paris , — qui , soit dit en pas
sant , il a signifié pareille ordonnance de
déchéance contre le général Boulanger
— déclaration ainsi conçue :
« Après avoir fait battre la caisse tant
à la porte du domicile du nommé Magnier
( Pierre-Joseph ) dit Edmond , domicilié
rue Taitbout , 54 , qu' à la porte du maire
du neuvième arrondissement de Paris ,
et donné lecture de ladireordonnance aux
habitants réunis , j' ai lait placarder ledit
exemplaire aux endroits prescrits par la
loi . Coût , 18 fraucs .
« Signé : Dunurs , huissier . »
Le Correspondant publiera demain le
second article de M. Chesnelong sur sa
mission auprès de Monsieur le Comte de
Chambord . Nous devons à une obligeante
communication d' avoir pu prendre con
naissance des épreuves de cet article et
d être , dès lors , en mesure d' assurer les
li c eurs qu' il n' offrira pas moins d' intér êt
et ne produira pas une moindre sensation
que le premier .
M. Ch,snelong y rend compte de la
façon dont il remplit la deuxième et
dernière partie de sa tâche , celle qui
consistait à faire connaître aux divers
groupes de droite de l' Aseeùblee natio
nale et spécialement à la commission des
Neuf les reponses du Prince . Il deploya
à Versailles autant de zele , de dévoue
ment , de sincérité , de patriotisme , que
précédemment à Salzbourg . Ces pages si
émouvantes , si honorables et même glo
rieuses pour leur auteur , sont doulou
reuses à lire . On assiste aux plus méri
toires et louables efforts pour le succès
de l' entreprise qui eût relevé la France ;
il semble , par instants , que ce succès va
être obtenu ; puis , tout d' un coup , c' est
l' effondrement .
Du moins M Chesnelong est -il de ceux
qui peuvent se rendre le témoignage de
n avoir rien i égligé pour la cause dans le
triomphe de laquelle il voyait , avec tant
de raison , le salut du pays .
Il ne semble plus douteux , après en
quête faite , que les envois expediés de
France pour les soldats qui soutirent ou
combattent a Madagascar n' arrivent
point à destination . C' est abominable ,
mais c' est ainsi . Les trois sections de la
« Crois Rouge » ont envoyé environ 500
caisses pesant de 25 à 30 kilos et conte
nant , en général , des médicaments , vins
toniques et tebrifuges ( quinquina , kola ,
coca ); des aliments legers : chocolat ,
biscuits , confitures ; des jeux divers , du
café , du tabac , des cigarettes , du papier
à lettres et des enveloppes ; des vêtements ,
des pièces de flanelie et jusqu' à de la bat
terie de cuisine , etc. La Société de se
cours aux blesses militaires avait reçu ,
en outre , au 9 août dernier , et expédié
depuis 117 , 472 fr. 75 pour l' expédition de
Madagascar .
Les Sociétés ont bien reçu l' accusé de
réception , mais ou les avertit que la ré
partition est « difficile », ce qui doit
s' entend e en ce sens qu' elle n' est point
faite . Le Malin , qui a fait à cet égard
une enquête très sérieuse , nous apprend
également que sur les paquebo s atiretés
par l' État , des colis ont été éventrés et
allSg s de leur contenu en plus ou moins
grande partie .
Il nous parait tout à fait superflu de
commenter ces renseignements . Il faut
les donner parce qu' ils complètent la
physionomie de l' organisation de l' expé
dition et de l' incurie qui s' affirme dans
les moindres details . Discuter serait
admettre qu' il peut y avoir des excuses .
Nous nous y refusons .
LE BUDGET DE 1896
M. Lockroy , président de la commis
sion du budget , a eu ce matin , avec le
président du conseil , l' entrevue que nous
annoncions hier ; il lui a fait part des
résolutions prises hier par la commis
sion . ,
M. Ribot a d abord déclaré qu ' il ne
comprenait pas la susceptibilité de la
commission . La note qui l' a si vivement
émue n ' émanait pas du gouvernement .
Quant aux crédits supplémentaires , il
estime qu ' ils ne peuvent entraver la mar
ché des travaux de la commission .
Le relevement de credits proposé n' a
pour objet que d' éviter , pour l' an pro
chain , la demande de nouveaux crédits
supplémentaires . Au reste , M. Ribot dé
clare qu' il précisera demain ces points et
fournira les chiffres définitifs attendus .
M. Lockroy s' est fait alors l' interprète
de la majorité de ses collègues au sujet
de la fixation dans le plus bref délai pos
sible de la rentrée des Chambres , M. Ri
bot s' est contenté de répondre qu' il con
voquerait le Parlement le plus tôt qu' il
pourrait .
Dans cette entrevue , a également été
agitee la question de la discussion de la
reforme des droits de succession . De la
conversation entre M. Lockroy et M. Ri
bot , il semble résulter qu' on serait dis
posé à l' ajourner après le budget , sauf ,
si elle était votée à temps , à l' incorporer
dans la loi de finances de 1896 .
— M. Cavaignac n' a pas menti à ce
qu' on attendait de lui . Il a été impitoya
ble pour l' administration de la guerre .
Avant d' aborder l' examen des chapi
tres du budget , la commission a dû en
tendre un requisitoire en règle contre les
services administratifs .
M. Cavaignac ne s' est pas contenté
d' accuser et de juger . Il a fourni des
exemples : il a montré les résultats dé
plorables des récentes adjudications ; il
a prouvé qee les fraudes mises au grand
jour par les proces qu' on n' a pas oubliés
n' étaient que les conséquences des erre
ments de l' administration ; des clauses
inapplicables ont été introduites par elle
dans certains cahiers des charges . Il éva
lue le ecnet qui en résulte dans l' appro
visionnement de la guerre à 15 et 2 o 010 .
La commission a décidé d' entendre le
général Zarlinden vendredi prochain .
En ce qui concerne le budget propre
ment dit , M. Cavaignac fait connaitre
qu' en dehors des 5,3uo,000 fr. d' econo
wies apportes par le gouvernement , il en
voyait d' autres qui pourraient s' élever à
24 millions 362 . 000 francs . Ces économies
seraient dues en partie à la suppression
des 2a régiments de chasseurs d' Afrique
et a la fusion de l' art Ilerie et du génie .
Sur ces 24 millions , le gouvernement
en accepte seulement huit , encore de ces
huit faut -il defalquer 3 millions qui vien
draient en recette par la vente de l' hôtel
du gouvernement de la place Vendome .
M. Cavaignac prône la réorganisation
du 19e corps dont il voudrait faire une
sorte de depôt pour l' armée à creer . Il
estime qu' on gagnerait ainsi six millions .
De plus , il met la main pour arriver a
équilibrer le budget sur les reliquats dis
ponibles des fonds secrets de la guerre
qu' on conserverait pour les cas impré
vus .
La commission ne parait pas devoir le
suivre sur ce dernier point . De graves
objections ont , en effet , été soulevees et
il semble qu' elles seront prises en consi
dération .
Séance demain à 2 heures .
NOUVELLES DU JOUR
Le président de la République a quitté
Paris à dix heures , retournant à Fontai
nebleau . 11 a été acclamé par de nom
breux curieux .
4 *
Le roi des Belges a quitté Paris , ce
matin , à neuf heures cinq par la gare
Saint-Lazare et s' est rendu à Versailles ;
il était accompagné de M. d' Oultrernont ,
grand maréchal de la cour , et de M. Snoy ,
officier d' ordonnance .
Le roi Leopold s est rendu d' abord au
palais , dont il a visité eu détail les ap
partements , les galeries , la chapelle ,
puis a parcouru les bosquets et admiré
les bassins .
Le roi s' est rendu ensuite à Trianon et
au Petit Trianon . Cette visite , faite d' une
façon minutieuse a duré deux heures et
demie et a trois heures le roi quittait
Versailles pour rentrer à Paris .
A cinq heures le roi Léopold s' est rendu
au Figaro .
" iv
La France prétend tenir d' un ancien
ministre que la visite du roi des Belges
au Président de la République a été faite
surtout a l' instigation de l' empereur d'Al
lemagne et que les questions diverses en
visagées au cours de l' entrevue de Fon
tainebleau sont d' ordre international .
Guillaume II réclame le concours et
l' amitié de la France , en vue :
1° Da désarmement général de l' Eu
rope ;
2° De la répression des menées socia
listes et anarchistes pour l' adoption des
lois défensives et de mesures coercitives
identique dans tous les pays .
Au desarmement général est liée né
cessairement la question de l' Alsace
Lorraine ; c' est d' elle aussi que dépend
au fond 1 adhésion de la France à une
ligue internationale contre l' anarchie
cosmopolite . L' empereur d' Allemagne
sent si bien que le Reischland est la pierre
d ' achoppement de ses projets , que sa
premiere pensée a été de créer pour l' a
venir un modus vivendi applicable aux
provinces conquises en 1870 .
4 »
Le Courrier du soir prétend recevoir
de Draguignan la nouvelle qu' un certain
nombre d' électeurs sénatoriaux , d' accord
avec quelques comités , aillaient l' inten
tion de presenter la candidature sénat
na l e à M. Félix Martin en remplacement
de M. Magnier , au cas ou le mandat de
ce dernier serait frappé de déchéance .
De la Politique coloniale :
« Le ministre des colonies a reçu , di
manche , du gouverneur général de l' Indo
CUine , le dossier des travaux publics à
effectuer au Tonkin et de l' emprunt d es -
tine à alléger les ressources nécessaires à
I exécution de ce programme .
« Le montant total de l' emprunt qu' on
demanderait au Parlement d' autoriser
s' élèverait à la somme de un million . Il
est difficile de prévoir comment le gou
verneur générai se propose de gager un
emprunt de cette importance sur les res
sources mêmes du protectorat , si tant est
qu il ait eu la pensee de ne pas demander
cette garantie au budget métropolitain .
■ I
Marseille . — L' incendie des collines est
éteint . Un nombre considérante d' hec
tares de bois de pins est détruit .
■ 4,
Brive ( Corrèze ). — Hier , vers trois
heures du soir , Lacombe , propriétaire au
village de Laborie , commune de Beynat ,
a tenté de tuer sa fille en lui tirant un
coup de revolver qui l' a atteinte à la main
gauche . Il a ensuite Mc:ouillé sa maison
d' Habitation .
La victime , qui habitait avec on père ,
est mariée avec un nommé Extnat .
Le mobile du crime serait la mauvaise
intelligence qui existait entra beau-père
et le gendre a la suited'une question d' in
teret .
' L auteur de cette tentative criminelle
s est suicidé en se jetant dans un étang
La gendarmerie et le parquet de Brive
se sont transportés sur les lieux .
• tir
Orthez ( Basses - Pyréaée ). — Un ébou
lement s' est produit , hier soir , à six h.
ù Puyoo , aux travaux de la digue des
sources qui alimentent le service hy
draulique de Salies . J
Un manœuvre , Jean Boeyrebourg , âgé
de 45 ans , célibataire , a été enseveli sous
les décombres .
Maigre la promptitude avec laquelle le
déblaiement a été opéré , on n' a retiré
qu un cadavre .
Nouvelles de l' Étranger
ITALIE
Les Fêtes du 20 sept , à Rome
On écrit de Bois-le-Duc ( Hollande )
qu une manifestation grandiose a eu lieu
dans la ville pour protester contre les
tâtes romaines et les violences commises
à l' égard du Saint-Siège .
Un magnifique cortège de vingt mille
catholiques s' est formé , ayant à sa tète le
général Charrette et deux mille zouaves
pontificaux hollandais et belges . On
comptait plus de deux cents bannières de
corporations diverses . Une splendide
cérémonie a eu lieu dans la cathédrale
remplie d' hommes . Un drapeau , copie
exacte du drapeau du Sacré-Cœur , offert
par le , journaux français à leurs cama
rades hollandais , a été béni solennelle
ment.
M. Sclenprnan , député aux Etats-Géné
raux , a prononcé un chaleureux discours
puis la reunion générale des zouaves a
eu lieu toute la journée ; l ' ordre a été
parfait .
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