Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 septembre 1895 24 septembre 1895
Description : 1895/09/24 (A42,N6529). 1895/09/24 (A42,N6529).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53672438d
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
42 "" ANNÉE . — N - 6529
e Numéro EJ Centimes .
MARDI 21 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JO t,TiS EXCEPTÉ LE LUNDI
Vive e christ qui « in:te les irrams
( Loi lneadclts î
" ca 2° , ABONNE MEN
p0'i2 du dé ' S ' X mo ' S ' 1 1 * ro ' s mo * S '■ 3 T-SO
A ko ^ nemen et des limitrophes 93 c. en sus par trimestre
""■' t Azt beo cinense f mraeinst no " P a y p directement au Bureau est
«' aïs qu occasionne son remboursement .
NNEMRNT8 SR PAIENT D' VANCA
Directeur politique : HIPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C 1 *, iff ". — Le Gérant : A. GABELLE à Cnreaasonue
ANNONCES I RAI ÉES DE GRE A GRÉ
MM . lia var , Lette et C *«, 8 , piler de La Bezase ,
Bora SCUkF , » fans , Car f s de ecc.e.oir .es annonces pore Â*
Ler lettres non nmytnen■ * sont rigoureusement
rées , L t s n.anuser,,Le ,:nse ru » ne sont [ ut rondit '
LUS Armorersa SK PAIENT D' AVANCE
Cas » onne le 23 Septembre 1895
V TVE LE HO! !
le p. . " Vite le roi ! poussé sur
u're s a g e Léopold II cause à quel
Èi5 0 j ^ ur nilaux républicains un certain
Ho • " a il y ait là une manifestation
r a j ( Chique de la nation , ils ne sau
DQ '' admettre . C' est , suivant eux ,
' sin " ' e acte de courtoisie et les
lue c , i us reconnaissent très bien
tirez « s * la République est bonne
H , n ° , ns ' ce n' est pas une raison
o'nhi col n e " e soit ailleurs . » On voit
o'n ous ne sommes plus au temps
% P r ® c ' amai que la République
Il ,, sns suffrage universel .
» e D 'n , r J ! q ' le réflexions que nous
Ld,'.e( Dnésb t na y ser sont < lu < Journal
Li,ri'..eai Dnéeb o ,» dont '' orthodoxie répu
Nsentn I -° rt disc utée et qui ne re
parti nui Que la fraction du
tr qouuiv s uriit les a utres . Pour nous ,
Savoir erions a ssez naturel qu' a
l ' a Q ciosrn P a ré l' état où la Répu
11 des \| s ' a Froannacrec avec la situa —
s M on voisines , beau
n s 44 C " c î er-is commençassent à
e Q un roi a son utilité , mais
j e ,e p ' Cat ' on est trop simple .
r to Q ' ctro re ^ ue l es masses ont
contracté un profond sen
jlïs . ç ,, Çs convenances démocrati
NM , eess < môme un progrès fort
M se , ô pour la démocratie fran
lES ZOUAVES PONTIFIC AUX
A la Basse-Kotto
« Niât recevons des renseignements
. aires sur la réunion qui a eu lieu
« ( 4ie-ri',,'sh1 T à la Basse-Kotto , chez M. le
Al de Charette ; nous les donnons
e r ex t e du discours prononcé par
s e î "Vi > devant les zouves pontificaux
A ,* 6 prime le Droit .
< lt- 0 ® Vou s toujours protesté contre
j hlt- •oolillà anc ' en et inolerae -
h , v 7I •' 8 a po ur q u oi je vous ai demandé
f > teu n rt é,unir en cette commanderie du
:UPette p ' Se ! on l' expression du cher et
t Co nt r i „? r ' na l Place , le fondateur de
. 10 du Sacré-Cœur de la Basse
l at-I d, Ur protester contre l' attentat
a ' pP | S ® ' 3 P a P e de son pouvoir
li >„ à •
î e ' 'e 6 de notre drapeau dans
J -1 8 Q Us avons mis toute i otre foi , lol
o ?" X iIs,lP, , era":w - es que nous adressons à
' 'lll l I ,' , Pon tif -Toi , l' hommage de
lit s , re f a a l 10 dévouement . Je plains
[ j "' de 8a fa 111 ' 116 de Savoie , qui a donné
Co ' mtse à l' Eglise d' être obligé de
' ate t ® ' l' amt » 10 nationa e la prise de
eut 5 nli'at ' e P ' us abominable des
L ré enrdnt;es - Oubliant le sang de
ra je?ki,iap n < ^ u dans les plaines de la
i e ' ro pirofitan des malheurs de la
l | qu fi r m I V ctor Emmanuel , obligé
Si 9 la n rélui ' dit -on , à la pres
est f , ranc - M-iç ) n ierie , dont la
* v '' Se di j 31 1 à Papauté l. ... le ri
% !' r ,r,S 8 Q x divisions , 70.000 hommes ,
H san . régates et envahit comme
C st ait H S ( déclara ! ion de guerre , ce
fite 't "a'it l 0 d n es État « Pontificaux .
\ r () "''' et s eesn tout 10.000 pour défen
|. a 8 provinces non encore
' °1 Q du A 018 de Pie IX se refusait à
'lue '' agress si et 110 voulait que cons
i M ». on bruta e du Roi catholi
1k ai
de toutes les lois de
K * |. al ,;: r ; a -' is - les troupes ita
la btrreo'eulple, , sous
\;} r ›ore de:;U yaient pas 10 dra P Hau
„ h at ot 3 j ,,,.: e " x malgré l-:s ra
t (1 ! 9 v eux n' as S " ees de nos officie rras .
î " sio ee de H cmi v.o !, s faire histori
ai lv '' a » S ren > VOL -, * mue * G trop triste I
"' i da no tr « U h s re | Q a rquable
Vgu » amt t de Be « ufo cih t ' r camarade » le
k naz ! Vous ce qui se passa
dans nos cœurs ! lorsque nous tous , si
bien préparés à nous ensevelir sous les
murs de Rome , pour defEeidre notre Roi ,
nous fûmes obligés de nous incliner de
vant l' ordre donné !
Qa'allait devenir le Pape Pie IX , le
bien-aimé ?. . .
J' ai éprouvé bien des émotions dei s
ma vie , mais je n' oublierai jamais ce qui
se passa en mon âme !
J' avais cependant l' ordre en poche ,
depuis la veille . Mais une nouvelle pen
sée vint me mettre un peu d' espoir au
cœur . La France avait besoin de tous ses
enfants ; l' honneur nous avait obligés de
garder nos engagemeets envers Pie IX ,
malheureux , et granie tut notre joie de
pouvoir enfile aller détendre le sol de la
patrie envahie .
Certaines paroles , prononcées par moi ,
en 1860 , me reviennent , en rnerno.re : Je
vous disais entre autres choses que nous
irions avec notre uniforme et notre dra
peau nous battre en France .
Nous sommes revenus en Fra ce . Nous
avons eu , comme tant d' autres le bonheur
de faire notre devoir . A. la fia de la
guerre , nous avons , pour rester lide es a
Notre Saint-Pern , prisonnier , cru devoir
refuser les honneurs les plus grands que
nous pouvions ambitionner ... et nous
sommes aujourd'hui libres encore .
Voila 35 annees que ces paroles ont été
prononcées Voilà 25 ans que nous atten
dons . Catholique et Royaliste j' étais
alors , Royaliste et Catholique je suis
resté .
Bien des camarades , hélas I manquent
à l' appel , et nous sommes prêts a to t ce
que Dieu voudra faire de nous .
Zouaves pontificaux ! nous n' avons pas
1 j droit de desespérer .
Nous nous appuyons sur un principe
immuable , dont le Saint-Père est le re
presentant , tant au point de vue reli
gieux , porta inferi non prevaberunt ,
qu' au point de vue politique , car il est le
représentant de toutes les légitimités .
Nous avons une légende , et comme signe
de ralliement la bannière du Sacré-Cœur .
Amis et chers camarades , resto s
fidèles à l' honneur des engagements pris
avrc le Saint-Siège . Selon les paroles de
Léon XIII , n' ayons crainte , et , comme
nous le disait Pie IX , nous triompherons ,
car nous sommes al service du droit , de
la justice e : de la vérité .
Malgré tous les cris de désespérance
que j' entends de tous côtes , le crois à la
France Pour qu' un pays puisse vivre ,
il faut qu' il s' appuie sur ane idée surna
turelle , que j' appelle la religion catho
lique .
Quel est le pays qui puisse revendiquer
comme nous Lourdes et Montmartre ?
Voilà deux faits tangibles , qui prouvent
que la France n' est pas morte . Et sa cha
rité qui s' exerce , voire même dans les
pays lointains pour la propagation de la
Foi !
Et les sacrifices de toutes sortes pour
soutenir les écoles , Hôpitaux , etc. Il suf
fira d' un nomme , d' un panache , autour
duquel se rallier . Je ne sais qui a dit :
— J' entends le galop du cheval , je ne
vois pas le cavalier 1
Moi , je le vois , le cavalier ; il a ( ière
mine , un grand panache et les couleurs
du Sacre sSur .
Vous verrez alors , amis , si la France
est morte ! Il nous est bien permis de
croire au ^ acré-Cœur .
Quoiqu' il arrive , il faut bien finir !
Nous avons à transmettre à nos eeta ts
notre légende , à remercier Dieu de nous
avoir choisis pour porter la casaque
grise , et surtout , camarades , nous levons
monter la garde au drapeau !
Souvenez -vous des paroles de Margue
rite-Marie . de celles prononcées par les
deux représentants de la légitimité , le
comte de Chambord et le comte de Paris .
Souvenez -vous du vœu de Louis XII !
Souvenez -vous de notre dernier Matité
sur la place St-Pierre , devant Pie IX ,
qu' hélas nous ne devions plus revoir !
On dit qu' il s' évanouit dès que le der
nier soldat disparut .
Et le cri de notre colonel Allet , ce
preux sans peur et sans reproche : Vive
Pie IX I Nous reviendrons , très-saint
Pore 1
Amis , nous avons deux chances de
c mibaLtre , eo t pour le Pape , soit po ir
la France . Dieu choisira et notre drapeau
nous conduira . ,
Répétons , amis , ce cri qui sera le der
nier , su t que nous mourions pour la de
fense de la France contre ses ennemis du
deliore et contre ceux du dedans , soit
pour la defeuse du Pape prisonnier .
< Cœur de Jésus , sauvez Rome et la
France ! »
La force ne primera pas toujours le
droit .
Chers camarades , un dernier mot : Au
revoir , en cette Basse-Kotto que vous
m' avez offerte aux noces d' argent afin
d' y bâtir une chapelle pour abriter notre
drapeau , et une salie pour y reunir nos
souvenirs .
Au revoir , au e noces d' or !
Présents ou absents , tous nous donnons
rendez -vous dans la chapelle de la Con
frérie , car là est le dernier mot de notre
devise : < Un pour tous , tous pour un ! »
A la suit e de ce discours , le général a
donne lecture du télégramme suivant ,
adressé dans la matinée au cardinal
Rampolla :
« A l' ombre de la bannière du Sacré
Cœur , dans la chapelle d-j la confrérie
» de la Basse-Kotto , cinq cents zouaves
» pontificaux et amis auxquels s' unis
sent tous les zouaves français , Mirent
» au Pape - Roi l' hommage de leur entier
» dévouement à l' occasion de l' anniver
» saine de l' attentat du 20 septembre .
» ( HARETTE . »
Son tànineuce le cardinal Rampolla a
répondu par le télégramme suivant :
« J' ai déposé aux pieds de Sa Sainteté
« les souhaits que vous avez envoyes au
« nom de tous les Z . nia ves pontificaux à
* l' occasion da 2e Septembre . Le Saint
Pere vous remercie , vous donne à tous
« la bénédiction apostolique et à votre
« personne eu particulier .
« B.AMPOLLA . »
Ajoutons aux noms que nous avons
donnes hier , ceux de quelques autres
zouaves :
Gaultier de Kermoal , du Gasset , d' Es
clave le , Bodin , de aaaleville , du Plessix
Quinquis de Boissière , Bertran de Fer
ron , ne tnianapeaux , Danyoari de l' Espino ,
da Looguevei , de Saint-Maur , comte
d' Andigne , baron Cazin d' Hoinmelthou ,
de ( Jouttepageo , de la Balinaye , du Pin
de la siuerivière , Thouault , Scordia , de
la Messelière , Daudier , de Boucher etc. ,
etc.
Quelques-uns ont perdu bras ou jam
bez pour cette sainte cause de la Papaute :
comme le dit le genéral de Charette au
capitaine Niel , un mutilé , — tous ont du
moins gardé le ccear .
Comme deus l' avons dit , un grand
nombre de familles etaient venues assis
ter à cette céremonie . Citons :
Familles de Villèle , Veillon de la Ge
nou laye , Madame Panse , colouoi de la
Malterie , de Jarry , de la Lande . de Cin
tre , le l' roarily , de Villers , O'Murcliy ,
de la Villegoatier , de la Villenuchet . de
la Balla, aye , Le M'aber , de Lorgeril , La
Chambre , ancien dispute ; d' Argote. , de
Laubespi , M m " de Brecey , de la Binai
naye , du Tideul , de Carcaradee , des Buf
t' ards , Paul Caron , ancien depute ; mar
quis des Maturnieres , Saluier , du N - Jay ,
de Laprade , flotette de la Chesnais , de
la Bedoyère , de yalroger , X. m « Hull , Je
nouvriar , de Boisgillet , comte et comtesse
des Francs , de Nantois . ne Lestourvilie ,
du llaut-Jussé , tiochaï I , Guibert , du
Créna , lianninoti , de Fourbi-taud , de
meaup , de Germiny , de Jessains , du
Pontavice , de Berlinois , du Petit - Bois , de
la Mettrie , de la Vieuville , Robert Sur
coût , de K-i vers , Pieuvie de la Pontet ,
de la Combe , de Cornac , Coulibeau de
,viannain , de Pierrefeu , de Laugier , Vil
lars , de la moussaye , de liergariou , de
i , lady F~1I'SW!` , de R°b*°“
du Pont , de , ne líerangal , A. Ve
• , « duilleuard , de Nanteuil , Iîablèl ,
Bigot , Bouttler , ?fioul , Arhel , de Scrub
ber , Bi indejunc , Le Guevel , 13esnard ,
Picconi , Gouariu , Le Guidait , Langevin ,
13eilaeger , Labrune , Lennee , Lemoine ,
baron de Bertlio s , de Laubier , etc.
LE REMORDS
Sous ce titre , M. le baron Tristan Lam
bert , raconte dans un journal de Seine
e. - Marne la curieuse anecdote suivante :
Il y a quelques mois , lors des troubles
si graves qui ont boelevel s'i la m ci e ,
jadis si heureuse sous le sceptre chretien
et pacifique dos Bourbon j , et aujoin d 'Ititi
reluite a inour.r de latin et a se nourrir
d' am bages , sous l' oppression de la Revo
lution italieune et l' usurpation do la
Maison de Savoie ; Humbert était à
Rome , au Quirinal , contemplant mélan
coliquement les jardins volés au Pape ,
et où se voyaient , dessinés avec des plan
tes grasses , les deux initiales : U et M ,
( Umberto-Margarita ).
Le roi de Sardaigne les désigna triste
ment et , jouant sur ces deux initiales U
et M , dit qu' elles signifiaient : « LFI/[mi
nin»z(nti », les derniers moments .
Pour cette fois , que Dieu l' entende 1 et
puisse sa conscience troublée être bon
propuêle ! — Baron TRISTAN LAMBERT .
M. L' ABBÉ 11P1A"B i A"TJ T
Devant le juge de . Paix
TONNEINS . — Ainsi que nous l' avons
annonce par dépéen , jeudi dernier , M.
l' aube Rainbau , cure de Saint-Piat re , a
comparu devant le Tribunal de simple
police de Tonneins , pour avoir fait une
procession le jour du 15 août , malgré un
arrête nu F. '. Maupas , eu date du 28
juillet 1880 et maintenu maigre le vote
du Conseil municipal de 1 8 S , gr:leo aux
sourdes inaceinations de certains person
nages sur les menées desquels nous
aurons à revenir proctrainement .
C' eut M. le commissaire de police de
Tonneins qui occupait le siège nu minis
te e pi bnc .
M. te commissaire raconte d' abord les
faits : Le 15 août dernier , e,yalit appris
que . u. l' abbé Itatubauil aveit annoncé ,
aux divezees messes do la paroisse ,
qu' une pi ()eussent aurait lieu le soir mê
me , hors de l' eglise , a l' issue des vêpres ,
en l' nonneu de l' Assomption , il s' est
transporte au presbytere où M. le cure
i a reçu avec son amenite habituelle .
M. te commissaire a exhibé un arrêlé
du maire de Tonneins interdisant les pro
cessions sur la voie publique ; mais M.
le cure , aptes en avoir pus connaissan
ce , a dedans , avec autant de moderation
q te de fe•mete , qu' il etait desnue £ pas
ter outi o.
« M. le curé ignorait sans doute ce qui
s' etai ' passe il y a quinze ans », dit M. le
commissaire ; et il raconte alors l' histoire
ces arrêtes Maupas et Pomarède , dont
nous aurons à nous occuper peut-être
ulterie,uleinent .
M. le commissaire ne veut pas insister
sur ia uecessité bien évidente d' appliquer
la loi , mais il desire , eu terminant , ex
primer uu avis.
« On ne peut qu' admirer , dit -il , les
mérites de M. l abbe Rawbatel comme
citoyen et comme ecrivain ; je rends vo
lontiers hommage à son courage , â sou
zele et a ses vertus de prêtre ; mais mon
devoir m' oblige à veiller à l' exécution de
la loi au maintien de l' ordre dans la ville .
Et s' il m' etait permis , non de donner des
conseils , mais d exprimer un avis , je di
rais que puisqu' une enquête faite auprès
de la population a deinontré qu' elle de
sirait le retablissement de » processions ,
il tût etc prelerable d' adresser une de
mande a M. le maire pour obtenir que
l' ar , été d' interdiction soit Pullule . Il mo
parait certain , maigre l' avis contraire
qui en a etc exprime , que le premier ma
gistrat de la vide aurait volontiers écou
te les reclamations do ses concitoyens
et se serait lait uu evoir de leur donner
sure ... »
Disons en luisant que les catholiques
se proposent d' adresser b entot à M. le
maire une einande eu regle pour obte
nir oilicielletueut le droit de taire ,es pro
cessions . Nous sommes aujourd'hui au
ltoises à p,mser qu' il sera donné à cette
demande une suite conforme au vœu de
la population , vœu que l' acte de VI . Rain
baud n' a tait que manifester avec eclat .
M. le commissaire ayant termine son
réquisitoire , M. le juge de paix donne la
parole à M. l' abbé Rambaud , ciel présente
ta delense en ces termes :
Monsieur le juge .
Appelé à m' expliquer devant vous sur
ma contravention du 15 août dernier , jo
tiens à déclarer tout d' abord que je pro
fesse le plus grand respect pour les pou
voirs établis , pour le principe de l' auto
rité et pour la justice .
lie respect , je l' ai appris , avec mes
frères catholiques , de Notre-Seigneur
Jesus-Christ , qui voulut un jour , lui , le
souverain Juge , comparaitre devant un
tribunal Humain et qui se soumit à une
criminelle sentence de mort .
Mais l' ai appris aussi de ce divin Maître
les droits de la conscience humaine en
face de l' oppression , ouverte ou bypocrite ,
en face de l' injustice .
C est pour avoir revendiqué ces droits
que je comparais en ce moment devant
vous , Monsieur le juge .
J' ai fait une procession le jour du 15
août , malgré un vieil arrêté . Il m' a paru
que je le pouvais et que je le devais .
Je le pouvais , ce semble , car je ne
voyais devant moi d' autre obstacle qu' un
arrête abusif et tyrannique , dont j' espé
rais bien que personne aujourd'hui ne
voudrait se faire le défenseur .
Et qu' on ne vienne pas nous alléguer
que la loi défend les processions dans les
villes où il y a dos temples de différents
cultes ; car le législateur lui même a
explique que les processions pourraient
avoir lieu là où les consistoires ne fai
saient pas d ' opposition : ce qui est le cas
a Tonm ins. Les protestants , qui sont ici
en infime minorité , ne veulent pas priver
les catheliipies des droits dont ils jouis
sent partout ailleurs et ils tiennent à pas
ser pour des g-ns amis de la blé! anee .
On les voyait aner ' fois se prêter frater
nelle nient aux préparatifs des proces
sions et , ces derniers jours , uee enquête
a prouvé que leurs sentiments n' avaient
pas varié .
Voila , M. le juge , quelques-unes des
raisons pour lesquelles il ma paru que ja
pouvais faire la procession .
11 m ' a par u surtout que je le devais .
Car je dois donner à mes paroissiens
l' exempaa du courage civique , l' exemple
de la resistance à la tyrannie , et l' arrêté
Maupas était tyrannique au premier
clic l.
D' abord , il était surtout le fait de deux
hommes étrangers , par leur naissance ,
a cette ville où ils n' ont fait que passer .
Le signataire de l' arrêté avait eu un
jour , me permettrez -vous de dire , l' ou
trecu danee do taire annoncer par le
tambour municipal , sans s' être concerté ,
au préalable , avec les autorités religieu
ses , que , le soir même , les cloches an
nonceraient la fête du 14 juillet .
Le clergé se devait à lui-même et de
vait au peuple catholique de ne pas cé
der a des injonctions d' une in ' emvenauce
si criante . M. Maupas prit prétexte , pour
supprimer les processions , du conflit
provoque ainsi volontairement et gros
sièrement par lui même .
Il eut le triste courage de dire , dans ]®
principal considérant de son arrêté , qua
les processions ne pouvaient plus avoir
lieu , eu raison de la surexcitation des
esprits provoquée par le refus de faire
sonner les cloches . Cette prétendue su
rexcitation était inventée par la haine
maçonnique .
Onze mois après , par dix-sept voix
contre deux , le nouveau conseil munici
pal , qui comptait dans son sein bon nom
bre de protestants , se déclara favorable
au retablissement des processions .
Pourquoi l' arrête Pomarède , qui sui
vit , ne lut -il pas nus à exécution ï Parce
qu un sectaire , d' aventure a Tonneins à
cette epoque , lit inierveeir le ministre
des cuites , en prétextant mensongère
ment 1 opposition dos protestants .
L arrête Maupas , issu d' un grossier
a Mine end mai n te u contre
l'arrêta Pomarede , grâce à un nouveau
mensonge , à une calomnie .
sio Le H ? atsh '? li ( l ' les désirent les proces
sions et , d autre part , ' os protestants
- ont heureux de donner aux catholiques ,
par leur tolerance , une marque de bon
voisinage .
Est -il admissible que ces deux homme *
continuent , même après avoir déserte
Tonneins , à violenter la liberté popu
laire et n' est -il pas du devoir de tout
homme de cœur , de tout vrai Français ,
de s' élever contre cette odieuse tyrannie î
Ce devoir , j' ai voulu le remplir .
Eu conséquence , Monsieur le juge , et
en résumé , .
Attendu qu' une délibération du conseil
municipal de Tonneins , en date du (5
juin 1 89 1 atteste que c jamais l' ordre
public n' a été ti'oube » à I occasion des
proce siens , et que le fait incriminé lui
même de la procession du 15 août der
nier en a four ni une nouvelle preuve et
detno . tre avec quel respect les popula
tions accueillent ces pai - i l es manifesta
tions extérieures du culte catholique ;
Attendu que l article 5 de la loi du 18
germinal un X dispose sans doute ,
qu « aucune céremonie religieuse n' aura
« lieu hors des édifices consacrés au culte
• catholique dans les villes où il y a des
t temples destinés à intLireuis cultes »,
e Numéro EJ Centimes .
MARDI 21 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JO t,TiS EXCEPTÉ LE LUNDI
Vive e christ qui « in:te les irrams
( Loi lneadclts î
" ca 2° , ABONNE MEN
p0'i2 du dé ' S ' X mo ' S ' 1 1 * ro ' s mo * S '■ 3 T-SO
A ko ^ nemen et des limitrophes 93 c. en sus par trimestre
""■' t Azt beo cinense f mraeinst no " P a y p directement au Bureau est
«' aïs qu occasionne son remboursement .
NNEMRNT8 SR PAIENT D' VANCA
Directeur politique : HIPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédaction et de l' Administration : 50 , Rue de la Màirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C 1 *, iff ". — Le Gérant : A. GABELLE à Cnreaasonue
ANNONCES I RAI ÉES DE GRE A GRÉ
MM . lia var , Lette et C *«, 8 , piler de La Bezase ,
Bora SCUkF , » fans , Car f s de ecc.e.oir .es annonces pore Â*
Ler lettres non nmytnen■ * sont rigoureusement
rées , L t s n.anuser,,Le ,:nse ru » ne sont [ ut rondit '
LUS Armorersa SK PAIENT D' AVANCE
Cas » onne le 23 Septembre 1895
V TVE LE HO! !
le p. . " Vite le roi ! poussé sur
u're s a g e Léopold II cause à quel
Èi5 0 j ^ ur nilaux républicains un certain
Ho • " a il y ait là une manifestation
r a j ( Chique de la nation , ils ne sau
DQ '' admettre . C' est , suivant eux ,
' sin " ' e acte de courtoisie et les
lue c , i us reconnaissent très bien
tirez « s * la République est bonne
H , n ° , ns ' ce n' est pas une raison
o'nhi col n e " e soit ailleurs . » On voit
o'n ous ne sommes plus au temps
% P r ® c ' amai que la République
Il ,, sns suffrage universel .
» e D 'n , r J ! q ' le réflexions que nous
Ld,'.e( Dnésb t na y ser sont < lu < Journal
Li,ri'..eai Dnéeb o ,» dont '' orthodoxie répu
Nsentn I -° rt disc utée et qui ne re
parti nui Que la fraction du
tr qouuiv s uriit les a utres . Pour nous ,
Savoir erions a ssez naturel qu' a
l ' a Q ciosrn P a ré l' état où la Répu
11 des \| s ' a Froannacrec avec la situa —
s M on voisines , beau
n s 44 C " c î er-is commençassent à
e Q un roi a son utilité , mais
j e ,e p ' Cat ' on est trop simple .
r to Q ' ctro re ^ ue l es masses ont
contracté un profond sen
jlïs . ç ,, Çs convenances démocrati
NM , eess < môme un progrès fort
M se , ô pour la démocratie fran
lES ZOUAVES PONTIFIC AUX
A la Basse-Kotto
« Niât recevons des renseignements
. aires sur la réunion qui a eu lieu
« ( 4ie-ri',,'sh1 T à la Basse-Kotto , chez M. le
Al de Charette ; nous les donnons
e r ex t e du discours prononcé par
s e î "Vi > devant les zouves pontificaux
A ,* 6 prime le Droit .
< lt- 0 ® Vou s toujours protesté contre
j hlt- •oolillà anc ' en et inolerae -
h , v 7I •' 8 a po ur q u oi je vous ai demandé
f > teu n rt é,unir en cette commanderie du
:UPette p ' Se ! on l' expression du cher et
t Co nt r i „? r ' na l Place , le fondateur de
. 10 du Sacré-Cœur de la Basse
l at-I d, Ur protester contre l' attentat
a ' pP | S ® ' 3 P a P e de son pouvoir
li >„ à •
î e ' 'e 6 de notre drapeau dans
J -1 8 Q Us avons mis toute i otre foi , lol
o ?" X iIs,lP, , era":w - es que nous adressons à
' 'lll l I ,' , Pon tif -Toi , l' hommage de
lit s , re f a a l 10 dévouement . Je plains
[ j "' de 8a fa 111 ' 116 de Savoie , qui a donné
Co ' mtse à l' Eglise d' être obligé de
' ate t ® ' l' amt » 10 nationa e la prise de
eut 5 nli'at ' e P ' us abominable des
L ré enrdnt;es - Oubliant le sang de
ra je?ki,iap n < ^ u dans les plaines de la
i e ' ro pirofitan des malheurs de la
l | qu fi r m I V ctor Emmanuel , obligé
Si 9 la n rélui ' dit -on , à la pres
est f , ranc - M-iç ) n ierie , dont la
* v '' Se di j 31 1 à Papauté l. ... le ri
% !' r ,r,S 8 Q x divisions , 70.000 hommes ,
H san . régates et envahit comme
C st ait H S ( déclara ! ion de guerre , ce
fite 't "a'it l 0 d n es État « Pontificaux .
\ r () "''' et s eesn tout 10.000 pour défen
|. a 8 provinces non encore
' °1 Q du A 018 de Pie IX se refusait à
'lue '' agress si et 110 voulait que cons
i M ». on bruta e du Roi catholi
1k ai
de toutes les lois de
K * |. al ,;: r ; a -' is - les troupes ita
la btrreo'eulple, , sous
\;} r ›ore de:;U yaient pas 10 dra P Hau
„ h at ot 3 j ,,,.: e " x malgré l-:s ra
t (1 ! 9 v eux n' as S " ees de nos officie rras .
î " sio ee de H cmi v.o !, s faire histori
ai lv '' a » S ren > VOL -, * mue * G trop triste I
"' i da no tr « U h s re | Q a rquable
Vgu » amt t de Be « ufo cih t ' r camarade » le
k naz ! Vous ce qui se passa
dans nos cœurs ! lorsque nous tous , si
bien préparés à nous ensevelir sous les
murs de Rome , pour defEeidre notre Roi ,
nous fûmes obligés de nous incliner de
vant l' ordre donné !
Qa'allait devenir le Pape Pie IX , le
bien-aimé ?. . .
J' ai éprouvé bien des émotions dei s
ma vie , mais je n' oublierai jamais ce qui
se passa en mon âme !
J' avais cependant l' ordre en poche ,
depuis la veille . Mais une nouvelle pen
sée vint me mettre un peu d' espoir au
cœur . La France avait besoin de tous ses
enfants ; l' honneur nous avait obligés de
garder nos engagemeets envers Pie IX ,
malheureux , et granie tut notre joie de
pouvoir enfile aller détendre le sol de la
patrie envahie .
Certaines paroles , prononcées par moi ,
en 1860 , me reviennent , en rnerno.re : Je
vous disais entre autres choses que nous
irions avec notre uniforme et notre dra
peau nous battre en France .
Nous sommes revenus en Fra ce . Nous
avons eu , comme tant d' autres le bonheur
de faire notre devoir . A. la fia de la
guerre , nous avons , pour rester lide es a
Notre Saint-Pern , prisonnier , cru devoir
refuser les honneurs les plus grands que
nous pouvions ambitionner ... et nous
sommes aujourd'hui libres encore .
Voila 35 annees que ces paroles ont été
prononcées Voilà 25 ans que nous atten
dons . Catholique et Royaliste j' étais
alors , Royaliste et Catholique je suis
resté .
Bien des camarades , hélas I manquent
à l' appel , et nous sommes prêts a to t ce
que Dieu voudra faire de nous .
Zouaves pontificaux ! nous n' avons pas
1 j droit de desespérer .
Nous nous appuyons sur un principe
immuable , dont le Saint-Père est le re
presentant , tant au point de vue reli
gieux , porta inferi non prevaberunt ,
qu' au point de vue politique , car il est le
représentant de toutes les légitimités .
Nous avons une légende , et comme signe
de ralliement la bannière du Sacré-Cœur .
Amis et chers camarades , resto s
fidèles à l' honneur des engagements pris
avrc le Saint-Siège . Selon les paroles de
Léon XIII , n' ayons crainte , et , comme
nous le disait Pie IX , nous triompherons ,
car nous sommes al service du droit , de
la justice e : de la vérité .
Malgré tous les cris de désespérance
que j' entends de tous côtes , le crois à la
France Pour qu' un pays puisse vivre ,
il faut qu' il s' appuie sur ane idée surna
turelle , que j' appelle la religion catho
lique .
Quel est le pays qui puisse revendiquer
comme nous Lourdes et Montmartre ?
Voilà deux faits tangibles , qui prouvent
que la France n' est pas morte . Et sa cha
rité qui s' exerce , voire même dans les
pays lointains pour la propagation de la
Foi !
Et les sacrifices de toutes sortes pour
soutenir les écoles , Hôpitaux , etc. Il suf
fira d' un nomme , d' un panache , autour
duquel se rallier . Je ne sais qui a dit :
— J' entends le galop du cheval , je ne
vois pas le cavalier 1
Moi , je le vois , le cavalier ; il a ( ière
mine , un grand panache et les couleurs
du Sacre sSur .
Vous verrez alors , amis , si la France
est morte ! Il nous est bien permis de
croire au ^ acré-Cœur .
Quoiqu' il arrive , il faut bien finir !
Nous avons à transmettre à nos eeta ts
notre légende , à remercier Dieu de nous
avoir choisis pour porter la casaque
grise , et surtout , camarades , nous levons
monter la garde au drapeau !
Souvenez -vous des paroles de Margue
rite-Marie . de celles prononcées par les
deux représentants de la légitimité , le
comte de Chambord et le comte de Paris .
Souvenez -vous du vœu de Louis XII !
Souvenez -vous de notre dernier Matité
sur la place St-Pierre , devant Pie IX ,
qu' hélas nous ne devions plus revoir !
On dit qu' il s' évanouit dès que le der
nier soldat disparut .
Et le cri de notre colonel Allet , ce
preux sans peur et sans reproche : Vive
Pie IX I Nous reviendrons , très-saint
Pore 1
Amis , nous avons deux chances de
c mibaLtre , eo t pour le Pape , soit po ir
la France . Dieu choisira et notre drapeau
nous conduira . ,
Répétons , amis , ce cri qui sera le der
nier , su t que nous mourions pour la de
fense de la France contre ses ennemis du
deliore et contre ceux du dedans , soit
pour la defeuse du Pape prisonnier .
< Cœur de Jésus , sauvez Rome et la
France ! »
La force ne primera pas toujours le
droit .
Chers camarades , un dernier mot : Au
revoir , en cette Basse-Kotto que vous
m' avez offerte aux noces d' argent afin
d' y bâtir une chapelle pour abriter notre
drapeau , et une salie pour y reunir nos
souvenirs .
Au revoir , au e noces d' or !
Présents ou absents , tous nous donnons
rendez -vous dans la chapelle de la Con
frérie , car là est le dernier mot de notre
devise : < Un pour tous , tous pour un ! »
A la suit e de ce discours , le général a
donne lecture du télégramme suivant ,
adressé dans la matinée au cardinal
Rampolla :
« A l' ombre de la bannière du Sacré
Cœur , dans la chapelle d-j la confrérie
» de la Basse-Kotto , cinq cents zouaves
» pontificaux et amis auxquels s' unis
sent tous les zouaves français , Mirent
» au Pape - Roi l' hommage de leur entier
» dévouement à l' occasion de l' anniver
» saine de l' attentat du 20 septembre .
» ( HARETTE . »
Son tànineuce le cardinal Rampolla a
répondu par le télégramme suivant :
« J' ai déposé aux pieds de Sa Sainteté
« les souhaits que vous avez envoyes au
« nom de tous les Z . nia ves pontificaux à
* l' occasion da 2e Septembre . Le Saint
Pere vous remercie , vous donne à tous
« la bénédiction apostolique et à votre
« personne eu particulier .
« B.AMPOLLA . »
Ajoutons aux noms que nous avons
donnes hier , ceux de quelques autres
zouaves :
Gaultier de Kermoal , du Gasset , d' Es
clave le , Bodin , de aaaleville , du Plessix
Quinquis de Boissière , Bertran de Fer
ron , ne tnianapeaux , Danyoari de l' Espino ,
da Looguevei , de Saint-Maur , comte
d' Andigne , baron Cazin d' Hoinmelthou ,
de ( Jouttepageo , de la Balinaye , du Pin
de la siuerivière , Thouault , Scordia , de
la Messelière , Daudier , de Boucher etc. ,
etc.
Quelques-uns ont perdu bras ou jam
bez pour cette sainte cause de la Papaute :
comme le dit le genéral de Charette au
capitaine Niel , un mutilé , — tous ont du
moins gardé le ccear .
Comme deus l' avons dit , un grand
nombre de familles etaient venues assis
ter à cette céremonie . Citons :
Familles de Villèle , Veillon de la Ge
nou laye , Madame Panse , colouoi de la
Malterie , de Jarry , de la Lande . de Cin
tre , le l' roarily , de Villers , O'Murcliy ,
de la Villegoatier , de la Villenuchet . de
la Balla, aye , Le M'aber , de Lorgeril , La
Chambre , ancien dispute ; d' Argote. , de
Laubespi , M m " de Brecey , de la Binai
naye , du Tideul , de Carcaradee , des Buf
t' ards , Paul Caron , ancien depute ; mar
quis des Maturnieres , Saluier , du N - Jay ,
de Laprade , flotette de la Chesnais , de
la Bedoyère , de yalroger , X. m « Hull , Je
nouvriar , de Boisgillet , comte et comtesse
des Francs , de Nantois . ne Lestourvilie ,
du llaut-Jussé , tiochaï I , Guibert , du
Créna , lianninoti , de Fourbi-taud , de
meaup , de Germiny , de Jessains , du
Pontavice , de Berlinois , du Petit - Bois , de
la Mettrie , de la Vieuville , Robert Sur
coût , de K-i vers , Pieuvie de la Pontet ,
de la Combe , de Cornac , Coulibeau de
,viannain , de Pierrefeu , de Laugier , Vil
lars , de la moussaye , de liergariou , de
i , lady F~1I'SW!` , de R°b*°“
du Pont , de , ne líerangal , A. Ve
• , « duilleuard , de Nanteuil , Iîablèl ,
Bigot , Bouttler , ?fioul , Arhel , de Scrub
ber , Bi indejunc , Le Guevel , 13esnard ,
Picconi , Gouariu , Le Guidait , Langevin ,
13eilaeger , Labrune , Lennee , Lemoine ,
baron de Bertlio s , de Laubier , etc.
LE REMORDS
Sous ce titre , M. le baron Tristan Lam
bert , raconte dans un journal de Seine
e. - Marne la curieuse anecdote suivante :
Il y a quelques mois , lors des troubles
si graves qui ont boelevel s'i la m ci e ,
jadis si heureuse sous le sceptre chretien
et pacifique dos Bourbon j , et aujoin d 'Ititi
reluite a inour.r de latin et a se nourrir
d' am bages , sous l' oppression de la Revo
lution italieune et l' usurpation do la
Maison de Savoie ; Humbert était à
Rome , au Quirinal , contemplant mélan
coliquement les jardins volés au Pape ,
et où se voyaient , dessinés avec des plan
tes grasses , les deux initiales : U et M ,
( Umberto-Margarita ).
Le roi de Sardaigne les désigna triste
ment et , jouant sur ces deux initiales U
et M , dit qu' elles signifiaient : « LFI/[mi
nin»z(nti », les derniers moments .
Pour cette fois , que Dieu l' entende 1 et
puisse sa conscience troublée être bon
propuêle ! — Baron TRISTAN LAMBERT .
M. L' ABBÉ 11P1A"B i A"TJ T
Devant le juge de . Paix
TONNEINS . — Ainsi que nous l' avons
annonce par dépéen , jeudi dernier , M.
l' aube Rainbau , cure de Saint-Piat re , a
comparu devant le Tribunal de simple
police de Tonneins , pour avoir fait une
procession le jour du 15 août , malgré un
arrête nu F. '. Maupas , eu date du 28
juillet 1880 et maintenu maigre le vote
du Conseil municipal de 1 8 S , gr:leo aux
sourdes inaceinations de certains person
nages sur les menées desquels nous
aurons à revenir proctrainement .
C' eut M. le commissaire de police de
Tonneins qui occupait le siège nu minis
te e pi bnc .
M. te commissaire raconte d' abord les
faits : Le 15 août dernier , e,yalit appris
que . u. l' abbé Itatubauil aveit annoncé ,
aux divezees messes do la paroisse ,
qu' une pi ()eussent aurait lieu le soir mê
me , hors de l' eglise , a l' issue des vêpres ,
en l' nonneu de l' Assomption , il s' est
transporte au presbytere où M. le cure
i a reçu avec son amenite habituelle .
M. te commissaire a exhibé un arrêlé
du maire de Tonneins interdisant les pro
cessions sur la voie publique ; mais M.
le cure , aptes en avoir pus connaissan
ce , a dedans , avec autant de moderation
q te de fe•mete , qu' il etait desnue £ pas
ter outi o.
« M. le curé ignorait sans doute ce qui
s' etai ' passe il y a quinze ans », dit M. le
commissaire ; et il raconte alors l' histoire
ces arrêtes Maupas et Pomarède , dont
nous aurons à nous occuper peut-être
ulterie,uleinent .
M. le commissaire ne veut pas insister
sur ia uecessité bien évidente d' appliquer
la loi , mais il desire , eu terminant , ex
primer uu avis.
« On ne peut qu' admirer , dit -il , les
mérites de M. l abbe Rawbatel comme
citoyen et comme ecrivain ; je rends vo
lontiers hommage à son courage , â sou
zele et a ses vertus de prêtre ; mais mon
devoir m' oblige à veiller à l' exécution de
la loi au maintien de l' ordre dans la ville .
Et s' il m' etait permis , non de donner des
conseils , mais d exprimer un avis , je di
rais que puisqu' une enquête faite auprès
de la population a deinontré qu' elle de
sirait le retablissement de » processions ,
il tût etc prelerable d' adresser une de
mande a M. le maire pour obtenir que
l' ar , été d' interdiction soit Pullule . Il mo
parait certain , maigre l' avis contraire
qui en a etc exprime , que le premier ma
gistrat de la vide aurait volontiers écou
te les reclamations do ses concitoyens
et se serait lait uu evoir de leur donner
sure ... »
Disons en luisant que les catholiques
se proposent d' adresser b entot à M. le
maire une einande eu regle pour obte
nir oilicielletueut le droit de taire ,es pro
cessions . Nous sommes aujourd'hui au
ltoises à p,mser qu' il sera donné à cette
demande une suite conforme au vœu de
la population , vœu que l' acte de VI . Rain
baud n' a tait que manifester avec eclat .
M. le commissaire ayant termine son
réquisitoire , M. le juge de paix donne la
parole à M. l' abbé Rambaud , ciel présente
ta delense en ces termes :
Monsieur le juge .
Appelé à m' expliquer devant vous sur
ma contravention du 15 août dernier , jo
tiens à déclarer tout d' abord que je pro
fesse le plus grand respect pour les pou
voirs établis , pour le principe de l' auto
rité et pour la justice .
lie respect , je l' ai appris , avec mes
frères catholiques , de Notre-Seigneur
Jesus-Christ , qui voulut un jour , lui , le
souverain Juge , comparaitre devant un
tribunal Humain et qui se soumit à une
criminelle sentence de mort .
Mais l' ai appris aussi de ce divin Maître
les droits de la conscience humaine en
face de l' oppression , ouverte ou bypocrite ,
en face de l' injustice .
C est pour avoir revendiqué ces droits
que je comparais en ce moment devant
vous , Monsieur le juge .
J' ai fait une procession le jour du 15
août , malgré un vieil arrêté . Il m' a paru
que je le pouvais et que je le devais .
Je le pouvais , ce semble , car je ne
voyais devant moi d' autre obstacle qu' un
arrête abusif et tyrannique , dont j' espé
rais bien que personne aujourd'hui ne
voudrait se faire le défenseur .
Et qu' on ne vienne pas nous alléguer
que la loi défend les processions dans les
villes où il y a dos temples de différents
cultes ; car le législateur lui même a
explique que les processions pourraient
avoir lieu là où les consistoires ne fai
saient pas d ' opposition : ce qui est le cas
a Tonm ins. Les protestants , qui sont ici
en infime minorité , ne veulent pas priver
les catheliipies des droits dont ils jouis
sent partout ailleurs et ils tiennent à pas
ser pour des g-ns amis de la blé! anee .
On les voyait aner ' fois se prêter frater
nelle nient aux préparatifs des proces
sions et , ces derniers jours , uee enquête
a prouvé que leurs sentiments n' avaient
pas varié .
Voila , M. le juge , quelques-unes des
raisons pour lesquelles il ma paru que ja
pouvais faire la procession .
11 m ' a par u surtout que je le devais .
Car je dois donner à mes paroissiens
l' exempaa du courage civique , l' exemple
de la resistance à la tyrannie , et l' arrêté
Maupas était tyrannique au premier
clic l.
D' abord , il était surtout le fait de deux
hommes étrangers , par leur naissance ,
a cette ville où ils n' ont fait que passer .
Le signataire de l' arrêté avait eu un
jour , me permettrez -vous de dire , l' ou
trecu danee do taire annoncer par le
tambour municipal , sans s' être concerté ,
au préalable , avec les autorités religieu
ses , que , le soir même , les cloches an
nonceraient la fête du 14 juillet .
Le clergé se devait à lui-même et de
vait au peuple catholique de ne pas cé
der a des injonctions d' une in ' emvenauce
si criante . M. Maupas prit prétexte , pour
supprimer les processions , du conflit
provoque ainsi volontairement et gros
sièrement par lui même .
Il eut le triste courage de dire , dans ]®
principal considérant de son arrêté , qua
les processions ne pouvaient plus avoir
lieu , eu raison de la surexcitation des
esprits provoquée par le refus de faire
sonner les cloches . Cette prétendue su
rexcitation était inventée par la haine
maçonnique .
Onze mois après , par dix-sept voix
contre deux , le nouveau conseil munici
pal , qui comptait dans son sein bon nom
bre de protestants , se déclara favorable
au retablissement des processions .
Pourquoi l' arrête Pomarède , qui sui
vit , ne lut -il pas nus à exécution ï Parce
qu un sectaire , d' aventure a Tonneins à
cette epoque , lit inierveeir le ministre
des cuites , en prétextant mensongère
ment 1 opposition dos protestants .
L arrête Maupas , issu d' un grossier
a Mine end mai n te u contre
l'arrêta Pomarede , grâce à un nouveau
mensonge , à une calomnie .
sio Le H ? atsh '? li ( l ' les désirent les proces
sions et , d autre part , ' os protestants
- ont heureux de donner aux catholiques ,
par leur tolerance , une marque de bon
voisinage .
Est -il admissible que ces deux homme *
continuent , même après avoir déserte
Tonneins , à violenter la liberté popu
laire et n' est -il pas du devoir de tout
homme de cœur , de tout vrai Français ,
de s' élever contre cette odieuse tyrannie î
Ce devoir , j' ai voulu le remplir .
Eu conséquence , Monsieur le juge , et
en résumé , .
Attendu qu' une délibération du conseil
municipal de Tonneins , en date du (5
juin 1 89 1 atteste que c jamais l' ordre
public n' a été ti'oube » à I occasion des
proce siens , et que le fait incriminé lui
même de la procession du 15 août der
nier en a four ni une nouvelle preuve et
detno . tre avec quel respect les popula
tions accueillent ces pai - i l es manifesta
tions extérieures du culte catholique ;
Attendu que l article 5 de la loi du 18
germinal un X dispose sans doute ,
qu « aucune céremonie religieuse n' aura
« lieu hors des édifices consacrés au culte
• catholique dans les villes où il y a des
t temples destinés à intLireuis cultes »,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.87%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.87%.
- Collections numériques similaires Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t53672438d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t53672438d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t53672438d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t53672438d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t53672438d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t53672438d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t53672438d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest