Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1895-09-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 septembre 1895 19 septembre 1895
Description : 1895/09/19 (A42,N6525). 1895/09/19 (A42,N6525).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53672434r
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/05/2024
_ &NNÉE . — N - 6525
Le Numéro
5
Centimes .
JEUDI 19 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE LUNDI
Vive le Christ qui aime les P'rant s
( Loi )
ABONNEMENT s
Roe « d u â Six mois : 1 1 * ro ' s : 5 T '
.' , canrn A d ub , é P art ement et des limitrophes 95 c. en sus par trimestre
DO P directement au Bureau est
H frais qu occasionne son remboursement .
W NNRMENT8 8R PAIENT D « vaotex
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédact ion et de l' Administration : 5 0 , Hue de la Mâirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C '*, inals ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcassonne
ANNONCES TRAFIEES DE GRE A GRE
MM . Hava , Lette et G 1 *, 8 , place d e il Bourse ,
sent seuls , I Paris , chargés de mettait ies a nnonces pouf m hem
Lep lettres non affranchies sont rigoureusement
sites . Les manuscrit a von insères ne sont pas rendue 0
LIIS ANNONCTS8 SB P.111ENT D IVÂNCI
Essonne le 18 Septembre 1895
ï GRAND-OORIE
E1ys6e et Carmaux
Sa
o ( | s s omnies à l' époque de l' année
^ t 'la'l ' Msa i o"nner ' e française tient ses
et renouvelle l es men "
4l , sell ceotl eils co! Sa dirigent . On
t 11 elle y ent de placer à sa tête
plus 68 Cor yphées du radicalisme le
U ? ttrême , M. LuelPia .
% '" Portantes fonctions d' orateur
t *[ te nua couvent n' ont pas pu être ,
n'l | a8nn ® e . confiées au personnage
C anvtae * 1 remplies l' an passé , pour
Per , n ' en ee raison qu' aujourd'hui C
Ne J ' a r 8 est * • • ministre . Il s' ap
' ;r ttiol M ' l ' est l ' auteur ' a
Ce st ilae; - « La franc - Maçonnerie ,
ke,st, ue à couvert ; la l\é
ztoQveVt C * es t la Fran›Mnennerie a
le r';i,C1(A I 'e reé ( ac »t.eur du Matin s' est entre
mêle vè 'ee d ce „ un des dignitaires les plus
d d n Ordre - Le signalement qu' il
1.ale-1.°, e P ourr,a it s' appliquer à M.
!^ Z'a›i ie * Ce tr è s digni
'«s exprimé avec abandon sur
e tit‘n.„(i is de la Maçonnerie , avec
lPJeasê se 'efr,r'Ist"ne s„(br les moyens qu' elle
P 0 « e po r"sur les forces (tont elle dis
i'accomplissement de son
l "*6
''" Pilaire , est sim P le Écoutez le haut
qu eeu 9 n ous ne somma ? pas des libé
tcGuffua , a ° us « ommes des sectaires ,
iq, euau , 1 ' je m' honore de ce repro
C W est lo'hnsa à faire triom P b f r e " n
est I hantithèse de l' ideal reh
j ^ Qg U
%i | a f a ajouté que cet idéal ,
i - 9 l' ah , a , osen t,em suppose et ioupli
l e ss'e, ubteo i on de la religion , est « de
l' › ême d' une veritable Repu
c lue ;| Saut à l' examen de la situation
lai t.%, a 'li d e Maçonnerie , le digni
Ho 8
ca 6 n ? /M ?' res vont partout criant
.'' ils » existons plus guère . Bu tout
i v er ri onnent bien du mal pour
<] J ® aTeerl 8 68 moribonds .
au contraire , du haut en bas
0 , e s ° f ial , du président de la
u ® a ux plus modestes travail
*1 lux lauçsons groupés et prêts , s' il le
c » Mon ï 8 v ' goureuses offensives ,
ci te hu C r B db ré ' à '' occasion du huitième
el 'tes.`„ ri la Première croisade , ré
J ( es.`„e,r, à Curtermont que la
ettl.)°,1ta , P r it les armes contre nous .
et °,1 et / a & r ès M. Félix Faure , ora
l°9e , t'Aménité du Havre ,
t e ' ïq e « icYrt s / ° n tour à Clermont . Il y pas -
d es e f ar trois cents de ces frères ,
l * l es a s ' m ran e ,' cinq loges du centre
f * o » Ur to ubitef " s de G J rgovr ._.
h nl '■ P çaorcnonuzqrsu » le s démonstra •
tInt e So ' nl5 / çon se succédaient près
t>rt co ru ption et nos adversaires
a di Mater qua nous n' étions pas
titia ' de P ar altre de cette France dans
f praiot li 8 )' 1 " 6 " 6 n otre Ordre a poussé
! Y ( Vent racines
tu ,,'' 8 vae°n121i1. ! 1 à la K u « rre . Tant mieux !
H 4 laissa le * ui-vive, , et nous ne
( ' sat' " On v ruot " 8 P as molester impuné
hf ** fin vier Ut e " ofinuisr avec nous . peut
es , ir ons -nous avec nos adver
be ' l .' 8 crlajPàP e " e ". l * on y a Pl us i £ urs
t suit fc 6 ' 0 ' nos collaborateurs
> péien „ ans Ce journal , avec une
a41.,1 (l [| és | ees e t un so u justement re
li a dejà r s 9 uestion s maçonniques ,
eeeà deerj e V evei V ' affilia , imoanço dneni Mq . Fé
5 S ee ràt ieorn n ? 6 Havre ? Cette
re fois q d 86 iroduisit Po u r la pre
s no » colonnes , fut con
testée . La voici confirmée d' une façon
décisive .
M. Félix Faure est vraiment un
homme heureux ! Il s' appui — à
charge de réciprocité — sur le Grand
Orient , et quand il se déplace , il lui
arrive de rencontrer des évêques qui
lui prodiguent les plus hurebles assu
rances de confiante sympathie , de dé
vouement et de soumision !
Le moindre danger n' est pas dans
l' inaltérable sérénité avec laquelle on
se fait , mem parmi les conservateurs ,
des illusions sur la Franc - Maçonnerie .
On entend dire , ou lit dans des j our
naax qu'il n' y a plus lieu de se préoc
cuper de cette institution bourgeoise
qui a fait sen temps et q ii maintenant
est supplantée par le socialisme .
Tout d' abord , il n'est quejusted'ob
server que I ' « idéal > socia ' liste se
rattache à cet idéal maçonnique Mue
la haut dignitaire deduissait tout à
l' heure , par les liens directs et étroits
d' e ffet à cause .
Mais il y a plus ; la Maçonnerie a
trouve un moyen de ne pas être sup
plantée par le socialisme révolution
nais : elle va à lai , elle tend à se con
fondre avec lui . L' évolution a com
mencé il y a un certain temps déj ^ ;
chaque année elle s' accentue , c' est
ainsi que le couvent vient , à V unani
mite , de voter une somme de cinq
cents francs pour les grévistes de Car
maux .
Le gouvernement laisse faire ; il
réserve ses rigueurs , ses taxes , ses
arrêtés d' expulsion pour les religieu
ses qui prient dans leurs chapelles .
Et comment le gouvernement ne
laisserait -il pas faire quand la Maçon
nerie à ses grandes entrées au conseil
des ministres , quand le chef de I État ,
immatriculée dans ses listes , relève de
son obédience ?
11 serait temps qu' on se décidât à
voir ce qui est. La . N1açonnerie lie par
tie avec je socialisme ; elle travaille à
lui frayer les chemins , à lui livrer la
place . Or , la Maçonnerie , c' est la Éé
publique . A. DE C LAYE .
Il s' opère dans le corps expéditionnai
re a Madagascar ces mouvements de con
centration dont ou s' abstient — et pour
cause __ d' entretenir le public . C' est
ainsi qu' il y a quelques semaines on a li
i e..cie un des bataillons du 200® . Ce n ' est
pas que les braves eus qui composaient
ce bataillon eussent démerde en aucune
façon ; seulement il ne restait plus assez
de soldats en état de porter les armas
pour laisser au regiment son organisa
tion de début .
tuer ; mais ce sont des éléments de déci
sion qu' on doit attendre de lui et non des
jugements préparés . » — On voit ici per
cer la préoccupation de faire la leçon aux
experts et de leur apprendre leur métier .
On comprend bien que le ministre , ni
même les procureurs généraux n' ont pas
les loisirs nécessaires pour se livrer à
cette mission éducative . C' est pour cela
que nous voyons poindre à l' horizon l' i
dée d' une école d' experts , qui permet
trait d' augmenter un peu le nombre des
fonctionnaires .
M. Dupuy - Datemps finira par devenir
intéressant . Le pauvre a , depuis quelque
temps , affaire à des gens tres méchants
qui ne veu ent point a mettre qu' on ait ,
comme ministre , une altitude et un lar
gage autres que lorsqu' on était simple
député . Voilà M. Millerand qui lui joue
encor e un mauvais tour . Il i appelle que ,
lors de la greve des mineurs de Carmaux ,
on chercha s' il n' existait pas un moyen
légal de déposséder la Compagnie . M.
Millerand prétend même qu' on découvrit
ce moyen — dont on n' osa d' ailleurs taire
usa g d _ et il ne tire pas vanité exclusive
de cette découverte , bien qu' il y ait eu sa
pari ; mais il avait un collaborateur , ce
même M. Dupuy-Dutemps qui depuis ...
mais alors il n' était que député .
M. Millerand invite le ministre des tra
vaux publics à régler sa conduite sur ces
pi écédents , mais il serait sans doute un
peu surpris s' il était déteré à sou invita
tion . Malgré tout , M. Du^uy-Du'.emps
doit être bien ennuyé de l' indiscrétion de
se - anciens amis . L ' incident Compayré ,
l' incident Colson , l' incident Miller and ,...
vraiment , ils son:. trop !
BRAVES GENS !
Nous avons dit que M. l' abbé Wailez
avait été dépouillé de sou traitement par
une iniquité administrative . \
Le jour même où ils l' ont appris , ses
paroissiens ont offert au curé dépouillé
d' une indemnité à laquelle aucune loi ne
permet de touceer , plus que son traite
ment.
Tel ouvrier s' est inscrit pour 2 tr. , par
semaine , a prendre sur sa solde .
Api ès l' exemple douma pour Mgr Mon
tner , cette manifestation des paroissiens
de Pont-sur-Sambre est une nouvelle
leçon à l' adresse du pouvoir persécuteur .
Celui-ci voudra -t -il comprendre !
Nous ne serions pas du tout surpris si
on annonçait prochainement la créatiou
d' une école officielle d' experts , compor
tant directeur , sous-directeur et de nom
bileux fonctionnaires . Une circulaire de
M. Tratieux semble redigee tout exprès
pour préparer dans ce sens i opinion pu
blique . Le garde des sceaux s adresse aux
procureurs généraux pour appeler leur
attention sur l' inconvénient de confier
trop de missions analogues a un même
expert .
Vous recommanderez , leur dit - l , aux
juges d' instruction île ne esigner un ex
pert qu' ap. ès s' être le is. igues sur te
nombre et la duree probable des exper
tises dont il est dejà charge , et s' être as
sures qu' il lui sera possible de s' acqu tter
per aonneltemmut de sa tsiebe avec la cé
lérité desirabie . » La recommandation
est assez rieusee . Seulement le garde des
sceaux ajoute une observation assez dé
placée : « t - es « x P er ts , dit -il , ont une
tendance ù enfreindre leurs attributions
en formulant sur les faits qu' Us consta
tent des appréciations qui doivent etre
réservées aux juges . Telie n' est point aux
yeux de la loi leur mission . L expert a
pour fonction uurinale de se livrer aux
veluirticatious et aux recaerches qua les
magistrats ne peuvent eux-memes ellec
Les bénéfices scandaleux que le célè
bre non-lieu a réalisé dans la débâcle du
Panama , lui permettent assurai:nuit de
subventionner un journal .
Mais l' indépendance des journaux ne
court - elle pas des risques graves , si les
plus importants panamistes en devien
ne It les commanditaires ?
Il ne manque cependant pas de jour
naux « panamistes » ou très disposés à
l' être .
NOUVELLES DU JO ' il
LE 20 OMBRE A LOURDES
A la demande du Comité des droits du
Pape , Sa Sainteté Léon XIII a daigné
accorder une indulgeima piaulera , appli
cable aux ailles du Purgatoire , à tous
ceux qui , s' eiant confesses et ayant com
munie , se trouveront présents au sanc
tuaire de Lourdes , le 20 septembre pro
chain , et reciterout en commun , de va it
la grotte , le chapelet ou troisième partie
du itosaire,le Miserere , e Parce Domine
et le Tu es Petrus .
Nous avoas annoncé la retraite défini
tive de M. . hallemol-Lacour , qui , aban
donnant le Luxembourg , s' est deja retiré
dans son appartement de la rue de la
Tremouille .
L' Eclai explique de la sorte da cette
résolution du president du Sénat :
Un récent deuil , d' un caractai e inti
me a isnot) de le détacher de le deta
cner des agitations politiques , au milieu
desquelles il n ' était déjà plus qu ut , ptn
l oso phe d une sévère indépendance .
Il desiasi vivre avec un souvenir qui
lui est cher. C' est pourquoi , fuyant le pa
lais banal que ses fonctions lui assi
gnaient , il est retourne s ' euferwer dans
un logis où sou cœur , par la constante
vision des choses familières , pourra plus
aisement se consoler de 1 irréparable ab
sence .
Pourquoi ne pas dire nettement qu elle
est la nature d' un deuil intime qui inspi
re une pareille resolution # Est -ce qu elle
ne serait pas avouable
Ou lit dans la Libre Parole :
Le bruit court que M. 'Jarret serait sur
je point d' acquérir l ' Événement , ou tout
au moins de lui constituer une forte com
mandite .
L ' Estafette mettait , hier matin , le pu
blic en garde contre la nouvelle d' une
découverte de mi es d' or au Sénegal et à
la côte d' ivoire .
L' information que l ' Estafette visait ne
s' est pas f aite attendre .
On lira aujourd'hui dans la Politique
coloniale la note suivante datée du Grand
is assam , 19 août :
Le cap n' a pas te monopole de l' or . On
a decouvert ici , je veux dire dans la colo
nie , des territoires auriteres d' une ri
cl esse considerab.e . Des essais faits par
un ingénieur français ont donne des ré
sultats que je ne crains pas de qualifier
d' extraordinaires .
Cet ingénieur rentre en France par ce
courrier . Si je ne me trompe , il rapporte
cette impression que les terrains aurifères
de la côte d' Ivoti e sont , non seulement
très riches , mais d' une exploitation tres
facile .
• i ?
M. Bazille , député de la Vienne , se
propose d' auterpeiler , à la reuti ce , le
gouvernement sur la politique interieure .
M. Bazille voudrait demander au minis
tre de l' intérieur quelles instructions il a
données aux prélats lors des recentes
eleetions aux conseils généraux et d' ar
rondi . sement .
M. Hanotaux s' est rendu , hier après
midi , incognito à Fontainebleau , pour
conférer avec le Pr ésident de la Répu
blique au sujet de la question extérieure .
Il avait à entretenu - specialement M.
Faim e de son entrevue avec le roi Léopold
et de la visite que le souverain belge doit
faire à Foutainebleau à la fin de la
semaine .
4 »
La commission du budget de la Cham
bre reprend ses travaux lundi prochain
23 septembre . M. Ribot doit avoir une
eutrevue avec M. Edouard Lockroy , pre
eidebt de cette commission , ad, . d' être
fixe sur le degré d avanceweet des tra
vaux .
La date d' ouverture de la session des
Chambres , est eu effet , subordonnee à l' a
chevement des travaux .
A la suite de l' émotion suscitée par
l' acquittement qui termina l' affaire Che
del a Tunis , un redacteur du Soir a in
terviewé un ()Malet' du cabinet du minis
tre de la guerre . Cet officier a déclaré que
le jugement du conseil de guerre ne ter
mine l' allaire que judiciairement . Il reste
encore les voies disciplinaires et rien ne
dit que s' il le juge équitab*e , le ministre
ne prenne des mesures de rigueur à l' en
contre des partis en cause .
Fréquemment , les conseils de guerre
hesitent , en raison des circonstances de
la cause a appliquer la peine , qui doit
être la peine capitale , en matière de
voies de tait colore sou superieur , par
exemple , et les coupabats sont acquittés ,
ruais ils sont ensuite frappés disciplinai
retient . Il est possible que cela se soit
produit à Tunis , mais si , comme il est
probable , une interpellation est déposée
à la rentrée des Chambres sur cette allai
re , on fera bien de ré :latner comme sanc
tion la révision , depuis longtemps de
maudee , du Code militaire .
On annonca que M. Cistron , ancien chef
de la sûreté , vient d' entrer dans la ré
daction du Matin .
4 »
L' emprunt espagnol , dont on parle de
puis quelque temps , sera décidément émis
en France . Les négociations eine
dans ce but avec des établissement finan
ciers parisiens sont f la veille d' aboutir .
L opération serait divisée en deux parties .
La première , qui est imminente , se ferait
sous forme d' avance à la Banque d' Es
pagne : la seconde , qui est un emprunt
de liquidation , aurait lieu aussitôt après
la répression de l' insurrection cubaine .
4 1
Suivant l ' Autorité , c' est M. Loubet qui
aurait actuellement le plus de chance de
recueillir la succession de M. Challernel
Lacour à la présidence du Sénat .
On assure que les groupes radicaux
du ^ énat reconnaissant que M. Floquet
n' a aucune chance de réunir la majorité .
voteraient pour M. Loubet afin de faire
échec à M. Waldeck-Rousseau .
4 *
On sait que c' est jeudi que la Cour de
cassation statuera sur l' appel interjeté
par le sénateur sudiste Edouard Magnier
contre l' arrêt de la chambre des mises
en accusation le revoyant devant le jury
de la Seine .
A ce propos , un de confrères affirme
que M. Magnier n' a pas quitté Paris :
Lors de sa disparition , dit -il , il se ren
dit chez un officier ministériel qui de
meure au bord de la Seine ; Edouard Ma
nglier est hebergé c' ez cet « ami » des an
ciens jours .
Débarrassé de tout souci matériel , il
classe à son aise ses terribles papiers au
moyen desquels il compte latigieuips e n —
coi e faire marcher les ministres . Il re
cueille les innombrables souvenirs des
tr potages auxquels il a tuaie avec l' ar
rière pensée de rédiger des mé noires si
parfois la fantaisie prenait à quelque im
prudent de lui causer encore le moindre
tracas .
E iouard Magnier se rit ainsi à l' avance
de tous les arrêts que l' on pourra rendra
contre lui .
Le chantage qu' il pratiqua toute sa vie
en a fait un homme invulnérable .
Gross - Moyeu vre . — Une série d' am.i
versaires pour les soldats français décédés
en 1870 , dans les ambulances de Moyeu
vre , a eté celebrée aujourd'hui d' une fa
çon particulièrement solennelle .
La popu.ation entière se pressait dans
l' église .
Après l' office , les assistants , précédés
du clergé , se sont renias auprès du mo
nument élevé au cimetière a la mémoire
des soldats français .
L' absoute a été donnée .
De belles courounes qui avaient été ap
portées en grand nombre ont été déposées
au pied du monument .
4 >
Londres . — Le Daily Graphie dit qu' il
est clair que la presse , aussi bien que le
public français , oet conscience que M.
Ferias Faure sera diplomatiquement in
vite a visiter l' Angleterre ; mais les ques
tions d' etiquetie de cour sont si délicates ,
qu' il est possible que ta difficulté ne
puisse être tournée .
Dans ce cas , conclut l e Daily Graphie ,
le Foreign Othe° eut biea agi en le lais
sant entendre au lord-maire , avant son
départ , afin que ce magistrat ne pût pa
raître en France comme investi du pou
voir de taire des arrangements , qui ne
sont pas susceptib es d' etre ratifias en
haut lieu .
4 "
Bordeaux . — Le congrès de la pressa
a tenu sa dernière séante cette après-mi
di . On a discuté la proposition relative à
la propriété sn matière d' informations de
presse .
M. Bataille a protesté contre les em
prunts que se font continuellement les
journaux . Il faut établir une jurispru
dence qui sauvegarderait la propriété
des informations au même titre que la
propriété littéraire .
M. ll ~brard . sans être aussi pontife
que M. Bataille , estime qu' il devrait se
créer un sorte de point d' honneur entre
les journalistes concernant la propriété
des informations . Ainsi , les journaux de
vraient toujours citer les confrères aux
quels ils empruntent les i ouvalli s. Ceux
qui ne se prêteraient pas à cet usage se
raient lsicsInsa fiés .
La üiscussio i île cette question est ren
voyée au prochain congrès .
Le congrès a nommé ensuite un nou
veau comité international .
Le congrès de 18 9d aura lieu à B ad -.
resth et le congrès de 1803 s eisbouna .
Le Numéro
5
Centimes .
JEUDI 19 SEPTEMBRE 1895
PARAISSANT TOUS LES JOURS EXCEPTE LE LUNDI
Vive le Christ qui aime les P'rant s
( Loi )
ABONNEMENT s
Roe « d u â Six mois : 1 1 * ro ' s : 5 T '
.' , canrn A d ub , é P art ement et des limitrophes 95 c. en sus par trimestre
DO P directement au Bureau est
H frais qu occasionne son remboursement .
W NNRMENT8 8R PAIENT D « vaotex
Directeur politique : H IPPOLYTE DE BORDAS
Bureaux de la Rédact ion et de l' Administration : 5 0 , Hue de la Mâirie ,
GABELLE , BONNAFOUS et C '*, inals ". — Le Gérant : A. GABELLE à Carcassonne
ANNONCES TRAFIEES DE GRE A GRE
MM . Hava , Lette et G 1 *, 8 , place d e il Bourse ,
sent seuls , I Paris , chargés de mettait ies a nnonces pouf m hem
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sites . Les manuscrit a von insères ne sont pas rendue 0
LIIS ANNONCTS8 SB P.111ENT D IVÂNCI
Essonne le 18 Septembre 1895
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o ( | s s omnies à l' époque de l' année
^ t 'la'l ' Msa i o"nner ' e française tient ses
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4l , sell ceotl eils co! Sa dirigent . On
t 11 elle y ent de placer à sa tête
plus 68 Cor yphées du radicalisme le
U ? ttrême , M. LuelPia .
% '" Portantes fonctions d' orateur
t *[ te nua couvent n' ont pas pu être ,
n'l | a8nn ® e . confiées au personnage
C anvtae * 1 remplies l' an passé , pour
Per , n ' en ee raison qu' aujourd'hui C
Ne J ' a r 8 est * • • ministre . Il s' ap
' ;r ttiol M ' l ' est l ' auteur ' a
Ce st ilae; - « La franc - Maçonnerie ,
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le r';i,C1(A I 'e reé ( ac »t.eur du Matin s' est entre
mêle vè 'ee d ce „ un des dignitaires les plus
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l "*6
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C W est lo'hnsa à faire triom P b f r e " n
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j ^ Qg U
%i | a f a ajouté que cet idéal ,
i - 9 l' ah , a , osen t,em suppose et ioupli
l e ss'e, ubteo i on de la religion , est « de
l' › ême d' une veritable Repu
c lue ;| Saut à l' examen de la situation
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<] J ® aTeerl 8 68 moribonds .
au contraire , du haut en bas
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u ® a ux plus modestes travail
*1 lux lauçsons groupés et prêts , s' il le
c » Mon ï 8 v ' goureuses offensives ,
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J ( es.`„e,r, à Curtermont que la
ettl.)°,1ta , P r it les armes contre nous .
et °,1 et / a & r ès M. Félix Faure , ora
l°9e , t'Aménité du Havre ,
t e ' ïq e « icYrt s / ° n tour à Clermont . Il y pas -
d es e f ar trois cents de ces frères ,
l * l es a s ' m ran e ,' cinq loges du centre
f * o » Ur to ubitef " s de G J rgovr ._.
h nl '■ P çaorcnonuzqrsu » le s démonstra •
tInt e So ' nl5 / çon se succédaient près
t>rt co ru ption et nos adversaires
a di Mater qua nous n' étions pas
titia ' de P ar altre de cette France dans
f praiot li 8 )' 1 " 6 " 6 n otre Ordre a poussé
! Y ( Vent racines
tu ,,'' 8 vae°n121i1. ! 1 à la K u « rre . Tant mieux !
H 4 laissa le * ui-vive, , et nous ne
( ' sat' " On v ruot " 8 P as molester impuné
hf ** fin vier Ut e " ofinuisr avec nous . peut
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be ' l .' 8 crlajPàP e " e ". l * on y a Pl us i £ urs
t suit fc 6 ' 0 ' nos collaborateurs
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a41.,1 (l [| és | ees e t un so u justement re
li a dejà r s 9 uestion s maçonniques ,
eeeà deerj e V evei V ' affilia , imoanço dneni Mq . Fé
5 S ee ràt ieorn n ? 6 Havre ? Cette
re fois q d 86 iroduisit Po u r la pre
s no » colonnes , fut con
testée . La voici confirmée d' une façon
décisive .
M. Félix Faure est vraiment un
homme heureux ! Il s' appui — à
charge de réciprocité — sur le Grand
Orient , et quand il se déplace , il lui
arrive de rencontrer des évêques qui
lui prodiguent les plus hurebles assu
rances de confiante sympathie , de dé
vouement et de soumision !
Le moindre danger n' est pas dans
l' inaltérable sérénité avec laquelle on
se fait , mem parmi les conservateurs ,
des illusions sur la Franc - Maçonnerie .
On entend dire , ou lit dans des j our
naax qu'il n' y a plus lieu de se préoc
cuper de cette institution bourgeoise
qui a fait sen temps et q ii maintenant
est supplantée par le socialisme .
Tout d' abord , il n'est quejusted'ob
server que I ' « idéal > socia ' liste se
rattache à cet idéal maçonnique Mue
la haut dignitaire deduissait tout à
l' heure , par les liens directs et étroits
d' e ffet à cause .
Mais il y a plus ; la Maçonnerie a
trouve un moyen de ne pas être sup
plantée par le socialisme révolution
nais : elle va à lai , elle tend à se con
fondre avec lui . L' évolution a com
mencé il y a un certain temps déj ^ ;
chaque année elle s' accentue , c' est
ainsi que le couvent vient , à V unani
mite , de voter une somme de cinq
cents francs pour les grévistes de Car
maux .
Le gouvernement laisse faire ; il
réserve ses rigueurs , ses taxes , ses
arrêtés d' expulsion pour les religieu
ses qui prient dans leurs chapelles .
Et comment le gouvernement ne
laisserait -il pas faire quand la Maçon
nerie à ses grandes entrées au conseil
des ministres , quand le chef de I État ,
immatriculée dans ses listes , relève de
son obédience ?
11 serait temps qu' on se décidât à
voir ce qui est. La . N1açonnerie lie par
tie avec je socialisme ; elle travaille à
lui frayer les chemins , à lui livrer la
place . Or , la Maçonnerie , c' est la Éé
publique . A. DE C LAYE .
Il s' opère dans le corps expéditionnai
re a Madagascar ces mouvements de con
centration dont ou s' abstient — et pour
cause __ d' entretenir le public . C' est
ainsi qu' il y a quelques semaines on a li
i e..cie un des bataillons du 200® . Ce n ' est
pas que les braves eus qui composaient
ce bataillon eussent démerde en aucune
façon ; seulement il ne restait plus assez
de soldats en état de porter les armas
pour laisser au regiment son organisa
tion de début .
tuer ; mais ce sont des éléments de déci
sion qu' on doit attendre de lui et non des
jugements préparés . » — On voit ici per
cer la préoccupation de faire la leçon aux
experts et de leur apprendre leur métier .
On comprend bien que le ministre , ni
même les procureurs généraux n' ont pas
les loisirs nécessaires pour se livrer à
cette mission éducative . C' est pour cela
que nous voyons poindre à l' horizon l' i
dée d' une école d' experts , qui permet
trait d' augmenter un peu le nombre des
fonctionnaires .
M. Dupuy - Datemps finira par devenir
intéressant . Le pauvre a , depuis quelque
temps , affaire à des gens tres méchants
qui ne veu ent point a mettre qu' on ait ,
comme ministre , une altitude et un lar
gage autres que lorsqu' on était simple
député . Voilà M. Millerand qui lui joue
encor e un mauvais tour . Il i appelle que ,
lors de la greve des mineurs de Carmaux ,
on chercha s' il n' existait pas un moyen
légal de déposséder la Compagnie . M.
Millerand prétend même qu' on découvrit
ce moyen — dont on n' osa d' ailleurs taire
usa g d _ et il ne tire pas vanité exclusive
de cette découverte , bien qu' il y ait eu sa
pari ; mais il avait un collaborateur , ce
même M. Dupuy-Dutemps qui depuis ...
mais alors il n' était que député .
M. Millerand invite le ministre des tra
vaux publics à régler sa conduite sur ces
pi écédents , mais il serait sans doute un
peu surpris s' il était déteré à sou invita
tion . Malgré tout , M. Du^uy-Du'.emps
doit être bien ennuyé de l' indiscrétion de
se - anciens amis . L ' incident Compayré ,
l' incident Colson , l' incident Miller and ,...
vraiment , ils son:. trop !
BRAVES GENS !
Nous avons dit que M. l' abbé Wailez
avait été dépouillé de sou traitement par
une iniquité administrative . \
Le jour même où ils l' ont appris , ses
paroissiens ont offert au curé dépouillé
d' une indemnité à laquelle aucune loi ne
permet de touceer , plus que son traite
ment.
Tel ouvrier s' est inscrit pour 2 tr. , par
semaine , a prendre sur sa solde .
Api ès l' exemple douma pour Mgr Mon
tner , cette manifestation des paroissiens
de Pont-sur-Sambre est une nouvelle
leçon à l' adresse du pouvoir persécuteur .
Celui-ci voudra -t -il comprendre !
Nous ne serions pas du tout surpris si
on annonçait prochainement la créatiou
d' une école officielle d' experts , compor
tant directeur , sous-directeur et de nom
bileux fonctionnaires . Une circulaire de
M. Tratieux semble redigee tout exprès
pour préparer dans ce sens i opinion pu
blique . Le garde des sceaux s adresse aux
procureurs généraux pour appeler leur
attention sur l' inconvénient de confier
trop de missions analogues a un même
expert .
Vous recommanderez , leur dit - l , aux
juges d' instruction île ne esigner un ex
pert qu' ap. ès s' être le is. igues sur te
nombre et la duree probable des exper
tises dont il est dejà charge , et s' être as
sures qu' il lui sera possible de s' acqu tter
per aonneltemmut de sa tsiebe avec la cé
lérité desirabie . » La recommandation
est assez rieusee . Seulement le garde des
sceaux ajoute une observation assez dé
placée : « t - es « x P er ts , dit -il , ont une
tendance ù enfreindre leurs attributions
en formulant sur les faits qu' Us consta
tent des appréciations qui doivent etre
réservées aux juges . Telie n' est point aux
yeux de la loi leur mission . L expert a
pour fonction uurinale de se livrer aux
veluirticatious et aux recaerches qua les
magistrats ne peuvent eux-memes ellec
Les bénéfices scandaleux que le célè
bre non-lieu a réalisé dans la débâcle du
Panama , lui permettent assurai:nuit de
subventionner un journal .
Mais l' indépendance des journaux ne
court - elle pas des risques graves , si les
plus importants panamistes en devien
ne It les commanditaires ?
Il ne manque cependant pas de jour
naux « panamistes » ou très disposés à
l' être .
NOUVELLES DU JO ' il
LE 20 OMBRE A LOURDES
A la demande du Comité des droits du
Pape , Sa Sainteté Léon XIII a daigné
accorder une indulgeima piaulera , appli
cable aux ailles du Purgatoire , à tous
ceux qui , s' eiant confesses et ayant com
munie , se trouveront présents au sanc
tuaire de Lourdes , le 20 septembre pro
chain , et reciterout en commun , de va it
la grotte , le chapelet ou troisième partie
du itosaire,le Miserere , e Parce Domine
et le Tu es Petrus .
Nous avoas annoncé la retraite défini
tive de M. . hallemol-Lacour , qui , aban
donnant le Luxembourg , s' est deja retiré
dans son appartement de la rue de la
Tremouille .
L' Eclai explique de la sorte da cette
résolution du president du Sénat :
Un récent deuil , d' un caractai e inti
me a isnot) de le détacher de le deta
cner des agitations politiques , au milieu
desquelles il n ' était déjà plus qu ut , ptn
l oso phe d une sévère indépendance .
Il desiasi vivre avec un souvenir qui
lui est cher. C' est pourquoi , fuyant le pa
lais banal que ses fonctions lui assi
gnaient , il est retourne s ' euferwer dans
un logis où sou cœur , par la constante
vision des choses familières , pourra plus
aisement se consoler de 1 irréparable ab
sence .
Pourquoi ne pas dire nettement qu elle
est la nature d' un deuil intime qui inspi
re une pareille resolution # Est -ce qu elle
ne serait pas avouable
Ou lit dans la Libre Parole :
Le bruit court que M. 'Jarret serait sur
je point d' acquérir l ' Événement , ou tout
au moins de lui constituer une forte com
mandite .
L ' Estafette mettait , hier matin , le pu
blic en garde contre la nouvelle d' une
découverte de mi es d' or au Sénegal et à
la côte d' ivoire .
L' information que l ' Estafette visait ne
s' est pas f aite attendre .
On lira aujourd'hui dans la Politique
coloniale la note suivante datée du Grand
is assam , 19 août :
Le cap n' a pas te monopole de l' or . On
a decouvert ici , je veux dire dans la colo
nie , des territoires auriteres d' une ri
cl esse considerab.e . Des essais faits par
un ingénieur français ont donne des ré
sultats que je ne crains pas de qualifier
d' extraordinaires .
Cet ingénieur rentre en France par ce
courrier . Si je ne me trompe , il rapporte
cette impression que les terrains aurifères
de la côte d' Ivoti e sont , non seulement
très riches , mais d' une exploitation tres
facile .
• i ?
M. Bazille , député de la Vienne , se
propose d' auterpeiler , à la reuti ce , le
gouvernement sur la politique interieure .
M. Bazille voudrait demander au minis
tre de l' intérieur quelles instructions il a
données aux prélats lors des recentes
eleetions aux conseils généraux et d' ar
rondi . sement .
M. Hanotaux s' est rendu , hier après
midi , incognito à Fontainebleau , pour
conférer avec le Pr ésident de la Répu
blique au sujet de la question extérieure .
Il avait à entretenu - specialement M.
Faim e de son entrevue avec le roi Léopold
et de la visite que le souverain belge doit
faire à Foutainebleau à la fin de la
semaine .
4 »
La commission du budget de la Cham
bre reprend ses travaux lundi prochain
23 septembre . M. Ribot doit avoir une
eutrevue avec M. Edouard Lockroy , pre
eidebt de cette commission , ad, . d' être
fixe sur le degré d avanceweet des tra
vaux .
La date d' ouverture de la session des
Chambres , est eu effet , subordonnee à l' a
chevement des travaux .
A la suite de l' émotion suscitée par
l' acquittement qui termina l' affaire Che
del a Tunis , un redacteur du Soir a in
terviewé un ()Malet' du cabinet du minis
tre de la guerre . Cet officier a déclaré que
le jugement du conseil de guerre ne ter
mine l' allaire que judiciairement . Il reste
encore les voies disciplinaires et rien ne
dit que s' il le juge équitab*e , le ministre
ne prenne des mesures de rigueur à l' en
contre des partis en cause .
Fréquemment , les conseils de guerre
hesitent , en raison des circonstances de
la cause a appliquer la peine , qui doit
être la peine capitale , en matière de
voies de tait colore sou superieur , par
exemple , et les coupabats sont acquittés ,
ruais ils sont ensuite frappés disciplinai
retient . Il est possible que cela se soit
produit à Tunis , mais si , comme il est
probable , une interpellation est déposée
à la rentrée des Chambres sur cette allai
re , on fera bien de ré :latner comme sanc
tion la révision , depuis longtemps de
maudee , du Code militaire .
On annonca que M. Cistron , ancien chef
de la sûreté , vient d' entrer dans la ré
daction du Matin .
4 »
L' emprunt espagnol , dont on parle de
puis quelque temps , sera décidément émis
en France . Les négociations eine
dans ce but avec des établissement finan
ciers parisiens sont f la veille d' aboutir .
L opération serait divisée en deux parties .
La première , qui est imminente , se ferait
sous forme d' avance à la Banque d' Es
pagne : la seconde , qui est un emprunt
de liquidation , aurait lieu aussitôt après
la répression de l' insurrection cubaine .
4 1
Suivant l ' Autorité , c' est M. Loubet qui
aurait actuellement le plus de chance de
recueillir la succession de M. Challernel
Lacour à la présidence du Sénat .
On assure que les groupes radicaux
du ^ énat reconnaissant que M. Floquet
n' a aucune chance de réunir la majorité .
voteraient pour M. Loubet afin de faire
échec à M. Waldeck-Rousseau .
4 *
On sait que c' est jeudi que la Cour de
cassation statuera sur l' appel interjeté
par le sénateur sudiste Edouard Magnier
contre l' arrêt de la chambre des mises
en accusation le revoyant devant le jury
de la Seine .
A ce propos , un de confrères affirme
que M. Magnier n' a pas quitté Paris :
Lors de sa disparition , dit -il , il se ren
dit chez un officier ministériel qui de
meure au bord de la Seine ; Edouard Ma
nglier est hebergé c' ez cet « ami » des an
ciens jours .
Débarrassé de tout souci matériel , il
classe à son aise ses terribles papiers au
moyen desquels il compte latigieuips e n —
coi e faire marcher les ministres . Il re
cueille les innombrables souvenirs des
tr potages auxquels il a tuaie avec l' ar
rière pensée de rédiger des mé noires si
parfois la fantaisie prenait à quelque im
prudent de lui causer encore le moindre
tracas .
E iouard Magnier se rit ainsi à l' avance
de tous les arrêts que l' on pourra rendra
contre lui .
Le chantage qu' il pratiqua toute sa vie
en a fait un homme invulnérable .
Gross - Moyeu vre . — Une série d' am.i
versaires pour les soldats français décédés
en 1870 , dans les ambulances de Moyeu
vre , a eté celebrée aujourd'hui d' une fa
çon particulièrement solennelle .
La popu.ation entière se pressait dans
l' église .
Après l' office , les assistants , précédés
du clergé , se sont renias auprès du mo
nument élevé au cimetière a la mémoire
des soldats français .
L' absoute a été donnée .
De belles courounes qui avaient été ap
portées en grand nombre ont été déposées
au pied du monument .
4 >
Londres . — Le Daily Graphie dit qu' il
est clair que la presse , aussi bien que le
public français , oet conscience que M.
Ferias Faure sera diplomatiquement in
vite a visiter l' Angleterre ; mais les ques
tions d' etiquetie de cour sont si délicates ,
qu' il est possible que ta difficulté ne
puisse être tournée .
Dans ce cas , conclut l e Daily Graphie ,
le Foreign Othe° eut biea agi en le lais
sant entendre au lord-maire , avant son
départ , afin que ce magistrat ne pût pa
raître en France comme investi du pou
voir de taire des arrangements , qui ne
sont pas susceptib es d' etre ratifias en
haut lieu .
4 "
Bordeaux . — Le congrès de la pressa
a tenu sa dernière séante cette après-mi
di . On a discuté la proposition relative à
la propriété sn matière d' informations de
presse .
M. Bataille a protesté contre les em
prunts que se font continuellement les
journaux . Il faut établir une jurispru
dence qui sauvegarderait la propriété
des informations au même titre que la
propriété littéraire .
M. ll ~brard . sans être aussi pontife
que M. Bataille , estime qu' il devrait se
créer un sorte de point d' honneur entre
les journalistes concernant la propriété
des informations . Ainsi , les journaux de
vraient toujours citer les confrères aux
quels ils empruntent les i ouvalli s. Ceux
qui ne se prêteraient pas à cet usage se
raient lsicsInsa fiés .
La üiscussio i île cette question est ren
voyée au prochain congrès .
Le congrès a nommé ensuite un nou
veau comité international .
Le congrès de 18 9d aura lieu à B ad -.
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