Titre : L'Intérêt général de l'Aude : organe départemental des oeuvres sociales ["puis" organe officiel du Syndicat d'initiative de Carcassonne et de l'Aude] : paraissant le 1er et le 15 de chaque mois, mutualité, syndicat d'initiative, agriculture
Auteur : Syndicat d initiative de Carcassonne et de l Aude. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1911-04-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32793164z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 avril 1911 15 avril 1911
Description : 1911/04/15 (A6,N135). 1911/04/15 (A6,N135).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53605652c
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 16699
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/02/2024
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6 me Année N° 135 Le Numéro : ( Q Centimes X X X. 15 Avril 1911
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ABONNEMENTS ’ Direction - Réiaction - Administration R p Wm - rw - PDBUŒTE: r i
FRANCE (i An) 2 Fr » iLüudulCul Cil LillCl . Le journal insère les Annonces legales
ÉTRANGER et COLONIES 3 Fr. 50 61, Rue de la Gare GeOTP'eS SOUM Les Annonces et Réclames Commerciales se traitent de gré à gré
Gratuit pour les membres du Syndicat d’initiative CARCASSONNE ® S’adresser al’Imprim. du Journal, 25, rue Courtejaire
SOMMAIRE :
Védrines dans l’Aude, G. S. — Carcassonne
et sa mise en valeur. — Variations
Esthétiques, Juliette D. — L’Emeute du
17 août 1792 à Carcassonne, Commandant
de Gain. — Chronique scientifique. L’avia
tion, A. Fabre. — Mon Pays, J.-L. Lagarde.
— Rapport de M. Cazenave sur l’Ecole
d’industrie hôtelière de Paris. — Syndi
cat d’initiative. — Nouvelles.
FEUILLETON : Compte-rendu des séances
du Congrès International de la Fédéra
tion des Syndicats d’initiative.
Védrines dans lliide
Védrines nous est revenu, chargé de gloire
et de lauriers : record de la vitesse, record de
la distance. Cet aviateur, non pas inconnu,
mais méconnu il y a un mois, est arrivé à la
grande célébrité tout d'un coup. Il nous plait
de constater que son séjour à Carcassonne
a été le commencement d’une réputation
désormais acquise et qui ne fera que s’accroî
tre.
Rentré à Carcassonne pour tenter le prix de
la Dépêche : raid Carcassonne-Narbonne par
le Minervois et Lézignan, et les prix de
Narbonne, le courageux aviateur a failli ne pas
pouvoir réaliser ses promesses, qu’il voulait
d’autant plus tenir, qu’il aime Carcassonne et
le Midi, dont les populations l'ont si affectueu
sement accueilli.
Un cers déplorablement tenace rendait tout
voyage aérien impossible.
Pendant trois jours, d’impatience, de nervo
sité, d’attente, Védrines a espéré une accalmie
qui ne s’est pas produite. Samedi et Dimanche
soir, au crépuscule, il a tâté l’atmosphère ;
lundi matin, à l'aurore, il est parti, mais a été
retourné par le vent terrible qui soufflait près
del’Alaric. Enfin lundi soir, à 6 h. 2 il est parti.
On venait à peine de le voir s’envoler au-
dessus de la ville qu’une dépêche affichée au
Crédit Lyonnais disait « Védrines arrivé sans
encombre à Narbonne. » Il avait mis 20 minu
tes pour faire le trajet !
L’enthousiasme des Narbonnais à "arrivée
du valeureux pilote a été d’autant plus vif,
plus ardent, plus éclatant, qu’ils commen
çaient à désespérer. Mais ils ont pu se rendre
compte que, revenu à Carcassonne exprès
pour accomplir le raid Carcassonne-Narbonne
Védrines n’aurait manqué à sa promesse que
si le seul obstacle qui puisse l’arrêter : le vent,
l’en avait définitivement empêché.
La Dépêche avait obtenu de M. Borrel-
Morane que Védrines prolongeât son séjour
dans l’Aude jusqu’au moment favorable à
son voyage. Ce moment venu, Védrines est
parti tout de suite.
La journée de mardi a été pour lui un
véritable triomphe et pour les Narbonnais une
admirable fête.
C’est la fête du courage
La fête des gens de cœur,
comme dit 1 autre.
Malgré un vent très dur Védrines a effec
tué entre quatre et six heures, trois vols ma
gnifiques, aux acclamations des 25.000 per
sonnes qui se pressaient au champ de mars.
Mercredi, le temps s’est mis tout à fait au
beau, et Védrines a pu indemniser les Nar
bonnais de leur longue patience des jours
précédents en évoluant toute l’après-midi au-
dessus du champ de mars, de la ville et des
villages environnants, Coursan, Cuxac, Ou-
veillan, Sallèles, St-Marcel, Marcorignan, à
des hauteurs, à des vitesses invraisemblables,
revenant sur la foule et passant très bas au-
dessus des spectateurs délirants d’enthou
siasme.
Jeudi, ce fut de nouveau le cers hostile.
Védrines se préparait à partir pour Lézignan,
mais il n’y fallait pas songer. La municipa
lité a maintenu son invitation à déjeuner- et
l’aviateur, comme un simple mortel, s’est
rendu en automobile à Lézignan, où un ban
quet somptueux lui a été offert. Après quoi il
est reparti pour Narbonne, toujours par voie
de terre. Vers cinq heures, le vent s’était
calmé, relativement, et le brillant aviateur se
préparait à voler une dernière fois sur Nar
bonne et à partir pour Lézignan, quand, au
moment si émouvant de l'envol, on vit l’appa
reil incliner à gauche et aller donner dans les
spectateurs (dont trois ou quatre furent bles
sés, par bonheur assez légèrement). Ce fut
l’accident, bête comme tous les accidents.
L’oiseau blessé fut rentré au hangar et le
combat finit faute de combattants.
Lézignan seul aura perdu sa journée d’a
viation. Mais les Lézignanais, (le maire l’avait
dit au banquet du matin) ne sont pas égoïstes
et resteront quand même les amis et les ad
mirateurs du courageux pilote.
Après les journées triomphales passées
dans l'Aude, qu’il aime désormais, comme une
nouvelle patrie, Védrines en est reparti pour
de nouvelles épreuves et de nouveaux succès.
Les Carcassonnais suivront de loin sa
carrière, qui commence par de si belles
prouesses. Ils se souviendront que ce grand
aviateur a été le premier à saluer la vieille
Cité. Ils 1 ui disent affectueusement : Au revoir.
G. S.
CARCASSONNE
et sa Mise en Valeur
Nous avons parlé dans le n° du 1 CT février
de l’hôtel de la Cilé, et montré la nécessité de
l’adapter aux besoins du confort moderne de
la clientèle touristique. Notre appel a été
entendu et compris. Un comité d’initiative
s’est formé en vue de la création d’une
société. anonyme, nécessaire pour réaliser ce
projet très intéressant. Ce comité a adressé
aux personnes susceptibles de participer
effectivement à la création d’un hôtel à la
Cité les considérations suivantes :
La «Cité» de Carcassonne est un monument
unique au monde, un colossal musée de
pierres ouvrées par d’innombrables généra
tions et chargées d’un long et glorieux passé.
Tous les systèmes et tous les styles d’archi
tecture militaire et religieuse du moyen-âge y
sont représentés, et, au cœur de la double
enceinte crénelée qui l’enchâsse, brille comme
un joyau l’ancienne cathédrale « St-Nazaire. »
« Il n’existe nulle part, en Europe, a dit
« Viollet-le-Duc, un ensemble aussi complet
« et aussi formidable de défenses, un sujet
« d’études aussi intéressant et une situation
« plus pittoresque. »
Avant 1892, la Cité était peu connue et peu
fréquentée. Depuis cette époque, grâce à
l’intelligence et au dévouement du Syndicat
d’initiative, le nombre de ses visiteurs aug
mente tous les jours :
Trente mille touristes, d’après la statistique
officielle, ont visité la Cité en 1910... Et leur
nombre ira toujours croissant, si, exploitant
la situation privilégiée de notre Ville, au
centre d une des plus belles régions touristi
ques de France, et le goût de plus en plus
prononcé des voyages, chacun sait faire
connaître, par une publicité abondante et
rationnelle, le trésor d’art que nous possédons.
Carcassonne, et les Pays de l’Aude, peuvent
attirer le grand courant touristique « qui laisse
derrière lui une large traînée d’or. »
Américains et Anglais viendront chez nous
— il en vient déjà beaucoup — et l’Industrie
du Tourisme, par les ressources de toute
nature qu’elle est susceptible de procurer,
fera vite renaître la prospérité dans le pays.
La Suisse, la Savoie, le Dauphiné et récem
ment encore, les Pyrénées, nos voisines, ont
donné l’exemple. Des millions se déversent de
façon inespérée jusqu’ici, dans ces régions.
Pourquoi Carcassonne laisserait-elle passer
près d’elle ce fleuve d’or sans y puiser ?
Mais pour attirer les étrangers, les riches
Anglais ou Américains, pour les retenir sur
tout, il importe de satisfaire leur goût du
bien-être.
Le ciel du Midi, le climat doux et tempéré,
les vieux souvenirs évoqués par nos remparts
ne leur suffisent pas. Ils demandent chez nous
ce qu’ils trouvent ailleurs : le confort moderne.
Jusqu’ici, avouons-le, nous ne pouvons pas
le leur offrir.
Les moyens de transport et de circulation
auxquels nous les soumettons sont précaires.
Entre la Cité et la Ville, entre la Cité et la
Gare, pas de service régulier, pas de service
rapide et économique.
Nos hôtels sont insuffisants, tant ceux
restaurés de la Ville Basse, que celui nouvelle
ment créé dans la Cité.
Dans la Cité, aucun musée ajoutant à
l’intérêt de la visite des remparts, aucune
attraction rendant intéressant pour le touriste
le séjour dans notre Ville.
Il manque à Carcassonne ce qui est essentiel
à un Centre de Tourisme : le confort et la
distraction.
Et c est pourquoi, industriels et commer
çants, ont encore très peu bénéficié du
mouvement touristique.
Que faire ?
Renoncer à tirer parti de nos merveilleuses
ressources ?
Livrer a des Sociétés étrangères — certai
nes sont déjà sur la piste — le soin de monter
chez nous une «affaire» et de frustrer notre
Ville de revenus abondants et faciles ?
Livrer nos trésors aux Vandales qui ont
détruit le charme du Mont Saint-Michel et
contre lesquels sont aujourd’hui obligés de
partir en guerre, écrivains, poètes, Sociétés
de Tourisme, voire le Parlement pour essayer
de rendre à la Merveille profanée son aspect
primitif?
Il ne peut en être ainsi !
Les Carcassonnais, les Audois, tous ceux
qui ont le culte de la petite patrie et des souve
nirs du passé, se doivent de réagir.
Ils se grouperont pour rechercher les voies
et moyens de mettre en valeur, dans l’intérêt
de tous, la « mine d’or » qu’ils possèdent.
Nous espérons, comme le souhaitait
M. Georges Soum, dans l’Intérêt Général du
1 er Février courant :
« Que les Carcassonnais comprendront
l’utilité, le caractère pratique et lucratif des
projets à réaliser, qui n’ont rien de chimérique,
qui sont basés sur l’expérience réalisée dans
les régions moins belles que la nôtre, et qui,
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6 me Année N° 135 Le Numéro : ( Q Centimes X X X. 15 Avril 1911
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SOMMAIRE :
Védrines dans l’Aude, G. S. — Carcassonne
et sa mise en valeur. — Variations
Esthétiques, Juliette D. — L’Emeute du
17 août 1792 à Carcassonne, Commandant
de Gain. — Chronique scientifique. L’avia
tion, A. Fabre. — Mon Pays, J.-L. Lagarde.
— Rapport de M. Cazenave sur l’Ecole
d’industrie hôtelière de Paris. — Syndi
cat d’initiative. — Nouvelles.
FEUILLETON : Compte-rendu des séances
du Congrès International de la Fédéra
tion des Syndicats d’initiative.
Védrines dans lliide
Védrines nous est revenu, chargé de gloire
et de lauriers : record de la vitesse, record de
la distance. Cet aviateur, non pas inconnu,
mais méconnu il y a un mois, est arrivé à la
grande célébrité tout d'un coup. Il nous plait
de constater que son séjour à Carcassonne
a été le commencement d’une réputation
désormais acquise et qui ne fera que s’accroî
tre.
Rentré à Carcassonne pour tenter le prix de
la Dépêche : raid Carcassonne-Narbonne par
le Minervois et Lézignan, et les prix de
Narbonne, le courageux aviateur a failli ne pas
pouvoir réaliser ses promesses, qu’il voulait
d’autant plus tenir, qu’il aime Carcassonne et
le Midi, dont les populations l'ont si affectueu
sement accueilli.
Un cers déplorablement tenace rendait tout
voyage aérien impossible.
Pendant trois jours, d’impatience, de nervo
sité, d’attente, Védrines a espéré une accalmie
qui ne s’est pas produite. Samedi et Dimanche
soir, au crépuscule, il a tâté l’atmosphère ;
lundi matin, à l'aurore, il est parti, mais a été
retourné par le vent terrible qui soufflait près
del’Alaric. Enfin lundi soir, à 6 h. 2 il est parti.
On venait à peine de le voir s’envoler au-
dessus de la ville qu’une dépêche affichée au
Crédit Lyonnais disait « Védrines arrivé sans
encombre à Narbonne. » Il avait mis 20 minu
tes pour faire le trajet !
L’enthousiasme des Narbonnais à "arrivée
du valeureux pilote a été d’autant plus vif,
plus ardent, plus éclatant, qu’ils commen
çaient à désespérer. Mais ils ont pu se rendre
compte que, revenu à Carcassonne exprès
pour accomplir le raid Carcassonne-Narbonne
Védrines n’aurait manqué à sa promesse que
si le seul obstacle qui puisse l’arrêter : le vent,
l’en avait définitivement empêché.
La Dépêche avait obtenu de M. Borrel-
Morane que Védrines prolongeât son séjour
dans l’Aude jusqu’au moment favorable à
son voyage. Ce moment venu, Védrines est
parti tout de suite.
La journée de mardi a été pour lui un
véritable triomphe et pour les Narbonnais une
admirable fête.
C’est la fête du courage
La fête des gens de cœur,
comme dit 1 autre.
Malgré un vent très dur Védrines a effec
tué entre quatre et six heures, trois vols ma
gnifiques, aux acclamations des 25.000 per
sonnes qui se pressaient au champ de mars.
Mercredi, le temps s’est mis tout à fait au
beau, et Védrines a pu indemniser les Nar
bonnais de leur longue patience des jours
précédents en évoluant toute l’après-midi au-
dessus du champ de mars, de la ville et des
villages environnants, Coursan, Cuxac, Ou-
veillan, Sallèles, St-Marcel, Marcorignan, à
des hauteurs, à des vitesses invraisemblables,
revenant sur la foule et passant très bas au-
dessus des spectateurs délirants d’enthou
siasme.
Jeudi, ce fut de nouveau le cers hostile.
Védrines se préparait à partir pour Lézignan,
mais il n’y fallait pas songer. La municipa
lité a maintenu son invitation à déjeuner- et
l’aviateur, comme un simple mortel, s’est
rendu en automobile à Lézignan, où un ban
quet somptueux lui a été offert. Après quoi il
est reparti pour Narbonne, toujours par voie
de terre. Vers cinq heures, le vent s’était
calmé, relativement, et le brillant aviateur se
préparait à voler une dernière fois sur Nar
bonne et à partir pour Lézignan, quand, au
moment si émouvant de l'envol, on vit l’appa
reil incliner à gauche et aller donner dans les
spectateurs (dont trois ou quatre furent bles
sés, par bonheur assez légèrement). Ce fut
l’accident, bête comme tous les accidents.
L’oiseau blessé fut rentré au hangar et le
combat finit faute de combattants.
Lézignan seul aura perdu sa journée d’a
viation. Mais les Lézignanais, (le maire l’avait
dit au banquet du matin) ne sont pas égoïstes
et resteront quand même les amis et les ad
mirateurs du courageux pilote.
Après les journées triomphales passées
dans l'Aude, qu’il aime désormais, comme une
nouvelle patrie, Védrines en est reparti pour
de nouvelles épreuves et de nouveaux succès.
Les Carcassonnais suivront de loin sa
carrière, qui commence par de si belles
prouesses. Ils se souviendront que ce grand
aviateur a été le premier à saluer la vieille
Cité. Ils 1 ui disent affectueusement : Au revoir.
G. S.
CARCASSONNE
et sa Mise en Valeur
Nous avons parlé dans le n° du 1 CT février
de l’hôtel de la Cilé, et montré la nécessité de
l’adapter aux besoins du confort moderne de
la clientèle touristique. Notre appel a été
entendu et compris. Un comité d’initiative
s’est formé en vue de la création d’une
société. anonyme, nécessaire pour réaliser ce
projet très intéressant. Ce comité a adressé
aux personnes susceptibles de participer
effectivement à la création d’un hôtel à la
Cité les considérations suivantes :
La «Cité» de Carcassonne est un monument
unique au monde, un colossal musée de
pierres ouvrées par d’innombrables généra
tions et chargées d’un long et glorieux passé.
Tous les systèmes et tous les styles d’archi
tecture militaire et religieuse du moyen-âge y
sont représentés, et, au cœur de la double
enceinte crénelée qui l’enchâsse, brille comme
un joyau l’ancienne cathédrale « St-Nazaire. »
« Il n’existe nulle part, en Europe, a dit
« Viollet-le-Duc, un ensemble aussi complet
« et aussi formidable de défenses, un sujet
« d’études aussi intéressant et une situation
« plus pittoresque. »
Avant 1892, la Cité était peu connue et peu
fréquentée. Depuis cette époque, grâce à
l’intelligence et au dévouement du Syndicat
d’initiative, le nombre de ses visiteurs aug
mente tous les jours :
Trente mille touristes, d’après la statistique
officielle, ont visité la Cité en 1910... Et leur
nombre ira toujours croissant, si, exploitant
la situation privilégiée de notre Ville, au
centre d une des plus belles régions touristi
ques de France, et le goût de plus en plus
prononcé des voyages, chacun sait faire
connaître, par une publicité abondante et
rationnelle, le trésor d’art que nous possédons.
Carcassonne, et les Pays de l’Aude, peuvent
attirer le grand courant touristique « qui laisse
derrière lui une large traînée d’or. »
Américains et Anglais viendront chez nous
— il en vient déjà beaucoup — et l’Industrie
du Tourisme, par les ressources de toute
nature qu’elle est susceptible de procurer,
fera vite renaître la prospérité dans le pays.
La Suisse, la Savoie, le Dauphiné et récem
ment encore, les Pyrénées, nos voisines, ont
donné l’exemple. Des millions se déversent de
façon inespérée jusqu’ici, dans ces régions.
Pourquoi Carcassonne laisserait-elle passer
près d’elle ce fleuve d’or sans y puiser ?
Mais pour attirer les étrangers, les riches
Anglais ou Américains, pour les retenir sur
tout, il importe de satisfaire leur goût du
bien-être.
Le ciel du Midi, le climat doux et tempéré,
les vieux souvenirs évoqués par nos remparts
ne leur suffisent pas. Ils demandent chez nous
ce qu’ils trouvent ailleurs : le confort moderne.
Jusqu’ici, avouons-le, nous ne pouvons pas
le leur offrir.
Les moyens de transport et de circulation
auxquels nous les soumettons sont précaires.
Entre la Cité et la Ville, entre la Cité et la
Gare, pas de service régulier, pas de service
rapide et économique.
Nos hôtels sont insuffisants, tant ceux
restaurés de la Ville Basse, que celui nouvelle
ment créé dans la Cité.
Dans la Cité, aucun musée ajoutant à
l’intérêt de la visite des remparts, aucune
attraction rendant intéressant pour le touriste
le séjour dans notre Ville.
Il manque à Carcassonne ce qui est essentiel
à un Centre de Tourisme : le confort et la
distraction.
Et c est pourquoi, industriels et commer
çants, ont encore très peu bénéficié du
mouvement touristique.
Que faire ?
Renoncer à tirer parti de nos merveilleuses
ressources ?
Livrer a des Sociétés étrangères — certai
nes sont déjà sur la piste — le soin de monter
chez nous une «affaire» et de frustrer notre
Ville de revenus abondants et faciles ?
Livrer nos trésors aux Vandales qui ont
détruit le charme du Mont Saint-Michel et
contre lesquels sont aujourd’hui obligés de
partir en guerre, écrivains, poètes, Sociétés
de Tourisme, voire le Parlement pour essayer
de rendre à la Merveille profanée son aspect
primitif?
Il ne peut en être ainsi !
Les Carcassonnais, les Audois, tous ceux
qui ont le culte de la petite patrie et des souve
nirs du passé, se doivent de réagir.
Ils se grouperont pour rechercher les voies
et moyens de mettre en valeur, dans l’intérêt
de tous, la « mine d’or » qu’ils possèdent.
Nous espérons, comme le souhaitait
M. Georges Soum, dans l’Intérêt Général du
1 er Février courant :
« Que les Carcassonnais comprendront
l’utilité, le caractère pratique et lucratif des
projets à réaliser, qui n’ont rien de chimérique,
qui sont basés sur l’expérience réalisée dans
les régions moins belles que la nôtre, et qui,
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