Titre : Niederrheinischer Kurier
Éditeur : [s.n.] (Strassburg)
Date d'édition : 1989-10-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32823720q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Langue : allemand
Description : 28 octobre 1989 28 octobre 1989
Description : 1989/10/28 (A81,N259). 1989/10/28 (A81,N259).
Description : Collection numérique : Presse alsacienne Collection numérique : Presse alsacienne
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5281335f
Source : Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M.400.021
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/05/2022
MERCREDI 28 OCTOBRE 1S08.
81 e ANNEE.
SOlittrood) 28 . £ttobcr 1868 .
Ce jonrnel paraît toui le> jour», excepta le luacti. — Prix fakeaaemeat pour troi* moi» : Pour Strasbourg, 11 (r. pri» au bureau ;
paar le» departement» du Ba»-Rbin, du Haut-Rhin, de* Vosges. de la Meurth* et de la Moselle. 13 fr.; pour le» autres departement»,
Ufr. — Prix de» imertion» :30 c. la ligne ; redame», 50 c. — On »'abonne : A Strasbourg, place Saint-Thomas, 3 ; a Pari», à l’Agence
Batm nie J.—J.-Rouis eau, 3, et chex MM. LirriTi Remua et C 1 *, place de la Bourae, 8, seuls autorise» à recevoir les annonce»
I Pari», et ahex MM. Hauinirau et Voeux, à Prämiert, Hambourg. Berlin, Leipii* et Bile. — Le» lettre» non affranchies »ont refusée».
LE COLIBRI
N» 259.
Vt«(« 3 O tues aRicutt tigtiip, SRontag aajgeaomjonu — WiertriiaortRR Sbo»ncmcaiS; me : gû> SStraSbatg. ta Sfirtaa jtncaimen, U B». ; fât M
Départ cm ente te« «iebertbeia«, Obettbcin». ter SSegefra, SXnrtbe en» SlofeL 1 S Je.; aujevbatt Mcfer Departement«, 14 gr, — ®rri» bet SUjCtat»*
» (Sait, tic ieilet bie Ketlamejeilc. 60 UeaL — Ai« abonnât 8$ »a 6trajburs. àboœalplup, 3t ta ‘Baria, ta ber agence «asat.J
pteuffea», 8, unb bel ben Jjb^rn. Pafftte Büßtet n. domp., B lace be la Mearfe, 8, tcclipc aUcin jur Bunapme non Änjcrgcn ut Bari« e tätigt gau- ’
uab bei »ca gî>en. ÿaafcnficin un» *4Jcjlct, tn ïrantfnrt, pambntg. »cilui, lapjig an» BafcL — Uafranfirtt Briefe Derben nùÿt
STRASBOURG, 28 octobre.
Dépêche télégraphique
(Survies spécial du Courrier du B ai-HAifi.)
Reçue à 9 heures 55 minutes.
Paris , 28 octobre. — M. Leuret est nommé
adjoint au maire de Strasbourg. ( Moniteur .)
Madrid. — Les ministros de Prusse etd’lta-
lie ont renoué lesrelations avec l’Espagne ; le
nonce a également repris les rapports, visite
Loreuzana et tenu un langage très-conciliant.
La reconnaissance parla Belgique est atten
due bientôt.
La tranquillité est générale.
Vienne. — La Nouvelle Presse libre dit :
• M. de Beust, dans la Commission de l’ar
mée, a fait le tableau suivant do la situalion
internationale de l’Autriche : « L’Autriche est
« dans les meilleurs termes avec la France et
»l’Angleterre; elle se trouve aussi sur un
«pied très-amical avec l’Italie; mais l’Italie
* n’a pas toujours les mains libres. Relative-
« ment à la Prusse, nous persistons a renon-
« cer à une politique do vengeance. Nous
« cherchons également a entretenir des rela
« tions amicales avec la Russie; mais beau-
« coup de gens trouvent l’Autriche impardon-
* nable d’oser exister. Devant la grande éven
« tualité d’un conflit de la Prusse et de la
i France, il faut que l’Autricho soit arméo as
« sez puissamment pour pouvoir faire respec-
» ter sa neutralité, et arrêter les autres puis-
« sances qui seraient disposées a s'immiscer
* dans ses affaires. »
« M. de Beust a désigné les principautés
comme uu grand arsenal.
« A la suite de ces déclarations, la Commis
sion aadopté le chiffre de 800,000 hommes. »
Havas.
R u vie v.
Bulletin des nouvelles du jour.
La fameuse carte aux trois couleurs, donl
le Constitutionnel annonçait la prochaine pu
blication, vient de paraître. « Dès hier matin,
dit le Temps, le passage DaupLine, où se trouve
la librairie militaire Dumaine, était encom
brée d’une foule avide d’acheter la déjà cé
lébré carte qui doit donner à la France lesen-
timent de sa situation. Ou comprendra cet
empressement, si nous ajoutons que le nom
bre des demandes s’élevait, il y a déjà quel
ques jours, à plus de cent mille. »
Quand le correspondant d'Allemagne do
l 'Avenir national nous fait l’honneur de lire
le Courrier du Bas-Rhin, — ce qui ne parait
pas lui arriver souvent — il nous obligerait fort
de le lire attentivement. Il ne serait pas exposé
à juger aussi légèrement qu’il le fait dans I Ave
nir national d’hior les articles et les opinions
du Courrier quant aux affaires allemandes.
Dans une très-longuo lettre adressée a ce
journal, M. SeiDguerlet affirme que nous avons
annonce, et donne à entendre que nous ap
prouvons , une évolution de la Poüispartei
dans le sens de la Prusse. Or, s’il avait pris I
peine de nous lire jusqu'au bout, il saurait
que nous n’avons pas annoncé qu'une pareille
évolutiou s’est accomplie ; il saurait aussi que
nous no l’avons pas davantage approuvée
que nous la qualiüons au contraire de « poli
tique désespérée », ce qui n’a jamais implique
approbation, que nous sachions.
Nous nous sommes bornés, dans notre nu
méro du 22 octobre dernier, a indiquer quel- |
les sont les diverses nuances d'opinion qui so
sont acconiuées dans ces derniers temps au
sein de l'opposition anti-prussienne du Sud :
les uns, et a leur tête M. Carl Mayer du Be
obachter, maintenant le programme ancien,
du Sudbund ; d’autres, découragés par les ré
cents succès de la Prusse, désespérant do la
Confédération du Sud, cherchant « un terrain
nouveau pour l'agitation démocratique », et
'entrevoyant dans une fusion radicale do toute
'Allemagne dans l'Etat unitaire prussien ;
d’autres enfin, repoussant l’une et l’autre de
ces solutions, et estimant que le moment n'est
pas venu de formuler un programme defini
tif. Nous n’avons pas dit autre chose, et nous
no permettrons pas que l'on nous fasso dire
ce que nous n’avons pas dit.
11 parait que M. Seinguerlet ne se doutait
pas de l’existence, nous n'avons pas dit d’un
parti, mais d’un « certain nombre d’esprits, »
qui, après les expériences do ces derniers
mois, commencent à se laisser gagner par
une lassitude, et qui, voyant l’impossibilité
pratique de faire prévaloir les principes de
mocratiques en suivant la tactique jusqu’à
présent suivie, cherchent une formule nou
velle. ou plutôt une tactique nouvelle. S't
ne connaissait pas l’existenco do celte opi
nion, nous la lui révélerons donc. Nous avons
eu l’occasion de l’entendre défendre dovant
nous par des hommes qui ne portent pas sans
doute les noms éclatants de chefs de parti,
mais qui sont des adversaires très-déc.'des de
la politique prussienno et qui se flattent d’a
voir combattu et do combattre dans les rangs
de la Volkspartei. Nous enavuas rencontré Fo
lio dans les paroles, par lesquelles M, Milter-
mxicr, de Heidelberg, tormmait son discours
’Assotnblée generale do Stuttgart, ainsi que
dans le langage An Beobachter et de la frank
furter Zeitung , a l’occasion de la convention
militaire de Munich. Ces paroles de M.Mit-
termaier, elles étaient relatées par le compte
rendu que la Frankfurter Zeitung a fait
do la reunion do Stutigarl, et M. Seinguer-
let les y retrouvera, s’il veut se donner la
peine d’ouvrir le n u 265 de ce journal, au bas
de la 3” colonne do la 2 e page. M. Miller
maier s’exprimait en ces termes : « Si le pro
jet do la Confédération du Sud no roussissait
pas, alors VF.tat unitaire prussien est là, alors
sans doute la démocratie devra aussi cberebor
un nouveau terrain pour son agitation ». A
quoi le rapporteur de co journal ajoutait:
Grande approbation.
Ces parolos, M. Mittermaior les a-t-il pro
noncées, oui ou non’/
S’il no les avait pas prononcées, comment
uu des organes les plus autorisés de la Folks
partei les aurait-il publiées? ou comment
M. Mittermaier n’aurait-il pas protesté dès le
lendemain contre une si grave alteration de
sa pensée?
S’il les a prononcées au contraire, qti’avons-
nous à faire en vérité de l’exegèse quo nous
en ofl'ro M. Seinguerlet? Nous voyous très
clairement ce qu elles veulent dire; l'orateur
s’exprimait avec trop de précision pour qu'
soit possible do subtiliser sur le sens de sa
déclaration.
Nous ajouterons que M. Seinguerlet appa
remment préférerait quo ces paroles n’eussent
pas elo relatecs ; elles gênent son argumen
tation. Mais nous no pouvons puurtunt pa
pour obliger M. Seinguerlet, faire que Va Frank
furter Zeitung dont lui- uèmu vante, et a juste
titre, la compétcnco et l’autorité, n’ait pas
imprime ce qu'elle a imprimé.
et
FEUILLETON.
VICTOR IIUGO A L’ESPAGNE
Tous les journaux de Paris reproduisent la
lettre suivante que M. Victor Hugo vient d’a
dresser à M. de Girardin, rédacteur en chul
do la Liberté :
A mon cher et granel ami Emile de Girardin.
Un peuple a été pendant millo ans, du
sixième au seizième siecle, lu premier peuple
de l’Europe, égal a la Grèce par l’epogèe, a
l’Italie par l'art, a la France par la philoso
phie; ce peuple a eu Loonidas sous le nom
de Pelage, et Achille sous le nom de Ctd ; ce
peuple a commencé par Viriathe et a Uni
par Kiego; il a eu Lepante, comme les Grecs
ont eu Satamine; sans lui Corneille n’aurait
pas créé la tragédie et Christophe Colomb
n’aurait pas découvert l'Amerique; ce peuple
est le peuple indomptable du Fuero-Juzgo;
presque aussi défendu que la Suisse par son
relie! géologique, car le Muihaceu est au
Mont-Blanc comme 18 est à 25 ; il a eu son
assemblée de la forêt, contemporaine du fu-
rum de Rome, meeting des bots ou le peupl
régnait deux lois par mois, à la nouvelle lune
et a la pleine lune ; il a eu les corlès a Léon
soixante-dix-sept ans avant que les Anglais
eussent le Parlement a Londres ; il a eu son
serment du Jeu-de-Paume a Mcdma de!
Carnpo, sous don Sanchu; dès 1133, aux cor-
tès de Borja, il a eu le tiers-etat prépondé
rant, et l'on a vu dans rassemblée de celte
nation une seule ville, comme Seragosse, en
voyer quinze députés ; dès 1307, sous Al
phonse III, il a proclame le droit et le devoir
d'insurrection; en Aragon, il a institue
l’humme appeie Justice, supérieur a l’homme
appelé Roi; il a dressé en face du trône le
redoutable sinu no; il a refusé l’impôt a
Charles-Quint. Naissant, ce peuple a tenu en
échec Charlemagne, et, mourant, Napoléon.
Ce peuple a eu des maladies et subi des ver
mines, mais, en somme, n’a pas ete plus dés
honoré par les moines que les lions par les
poux. Il n’a manque à ce peuple que deux
choses : savoir se passer du Pape, et savoir se
passer du roi. Par la navigation, par l'aven
ture, par l’industrie, par le commerce, par
l’invention appliquée au globe, par la créa
tion des itinéraires inconnus, par l'initiative,
par la colonisation un iverselle, il a été une
Eotin, si M. Seinguerlet ne nous avait lu
avec la préoccupation qu’il avait un procès à
nous faire, il aurait vu que nous nous empres
sions de faire suivre cette citation des lignes
que voici : « Cette évolution , évidemment dans
la pensée de l'orateur , ne pourrait et ne de
vrait être tentée qu après le complet echec des
projets de la Confédération du Sud ».... M.
Seinguerlet voit donc bien qu’en co qui con
cerne M. Mittermaier, nous faisions toutes les
réserves quo nous commandait la connais
sance quo nous avons des opinions do cet
honorable citoyen.
Quant au Beobachter et à la Frankfurter
Zeitung, dans lesquels nous disions que l’on
avait pu u entrevoir » le reflet des préoccupa
tions de « eertams esprits, » M. Seinguerlet
nous met au deli d’y rien trouver qui nous
autorise à une pareille affirmation. Il voudra
donc méditer les appréciations suivantes, par
lesquelles lo premier de ces journaux termi
nait un de ses articles et que le second re
produisait en les qualifiant de « parfaitement
appropriées » :
« Ce qui nous intéresse beaucoup , c’est
d’entendre parler du sort du Siidbund, qui,
comme l’assuro le Berlinois do la Gazette de
Cologne , a ete décide en dernière inslanco a
Munich. Nos gouvernants eux mémos n’igno
reront pas qu’une, opinion très- repanduo dans
celte partie do l'Allemagne croit que le Sud
bund est la dernière lormo, historiquement
possible, qui permette de prolonger la vie
des Etals du Sud, séparés en 1866 de l’empire
lus etendu, et isolés entre eux. Si le Süd-
birnd a reçu effectivement son coup de grâce
a Mun ch, les gouvernements de Munich, de
Slutigart et do Carlsruhe ne seront pas éton
nés que, du reste de leurs sujets qui s’atta
chaient encore a l’espoir que ces Etats inter
mediaires survivraient à la prochaine crise
européenne, un nombre considérable se dé
tachent pour se ranger avec la grande
ouïe qui depuis longlemps déjà désespère do
l’avenir de la Bavière, de NVuitemberg et do
B ide.... Co qui a été décidé a Munich, nous
l’apprendrons en temps et lieu. Nous ne som
mes pas pressés de lo savoir, pareonous pou
vons être certain en tout cas que le p uple
survivra a tout co qu’en co moment l’on de-
cido par-dessus sa tète. Même s’il est Vrai que
10 Siidbund avec ses gouvernements actuels a
reçu de ceux ci le coup de grâce, le Beobach
ter n’aura pas a paraître encadré de noir,
parce qu’il connaît pour scs Suuubes quelque
chose de plus eleve que il être éternellement
lis sujets de ceux qui descendent Uu « IFirth
am Berge. »
Uu bien la menace qui termine cet article
no signitio absolument rien, — et co n’est pas
au journal do M. Cari Mayer quo nous ferons
l’injure d’une pareille supposition, — ou bien
11 signilio quo le moment pourra venir où, par
la révolution, ou se débarrassera des gouver
nements actuels et ou les Sutiabes devien
dront « quelque cliusc de plus elevo » quo des
Suuabos; c'est-a dire évidemment des Alle
mands, citoyens du grand Etat germanique.
Or ce grand Etat germanique, malgré que
nous en ayons, en pouvons-nous voir ailleurs le
germe que là où M Mittermaier lui-mèmo le
voit, dans l 'Etat unitaire prussien ?
Nous comprenons fort bien que celte ex
pectative no sourie pas a tout le inonde, et
nous sommes de ceux qu’elle adlige. Mais
nous ne pouvons pas lcrmer les yeux a la réa
lité, et l’amour de nos principes no nous
aveuglera jamais sur la situation véritable dans
laquelle les événements peuvent nous pousser
M. Seinguerlet parle, en terminant, d'une
«évolution» du Courrier du Bas Rhin. Le
Courrier n'a pas fait d’évolution. Ou bien
serait-ce par hasard faire une évolution, que
0tViijjbnrQ, 2S. Dctoîtcr.
£ctci}r«l)f)i|tl)c Tcpcfdjc
(BefcnbererDienfl t-tvS »Mieberrbeinifcben Kurier«.")
©mpfangen um 9 Uhr 55 (Minuten.
Avarié, 28. Oftober. — •&". Aeurct ifl jum
SMaircaDjunft oon Straßburg ernannt.
((Moniteur.)
SM a D r i D. — Die ©efanbten »on Vrcupcn
unb 3talicn haben D;e Akjichungcn mit Spanien
trieber angefnùpft, une aiut) ber Atunjtu?, wcl*
eher Jpru. Aorenjaria befudjt unb eine (ehr Per«
föhnlidjc Sprache geführt hat.
Die Alnerfennung oon Sette Vetgienß ift halb
erwartet.
Aß ictt. — Die Al eu c 8 t ci e Air eff e fagt:
„fjr. Oon Bcufl hat in ber 'Armeefommifflon
folgenbeß Bi.D pon ber internationalen Aagc Oe*
flcrruchfl entworfen : „Ccflcrrcuh ifl in Den bc«
„flen Veihaamffen mu granEreidj unb ©ng«
„lanb; eß fleht auch auf einem fchr freunbfdjaft*
„liehen gut) um Italien, aber 3taiien hat mehr
„immer freie Jÿaub. 3u Betreff Vieupcnß ocrjieh-
ten tpir iornrabrciib auf eine tftaehepolitif. Aß.r
"fudjeu gleichfalls freutiDfchaftltd)e Bejahungen
„mit (Rußlanb ju unterhalten; aber piele Acute
„fönneit eß Oeflerreuh nicht öerjeihen, Daß eß ju
„enflireu tragt. Alngeflehtß Da großen ©remua,
„litat cineß ©onflicteß jwifehen flSrcujjcn unb
„granfrrch, muß Ocflcrreich hinlänglich mächtig
„betraffi’.ct fein, um teiiter Aleutraluät 'Adjiung
„ja perfchaffett, unb bic anbern A)iad)te abjuijaU
„ten, tpvlche AßiUcnß utären, fleh tu feine Atuge*
„legcuÿcitcn cinjumijehen.“
„ojv. pou 03eufl ijat bie 8'ürflcnthümer alß ein
große« ,-veughauß bejeithnet.
„3n 8'olge biefer (Stflärungen, hät bie dîom*
million bie iJaljl Pon 800,000 ANann angenom
men." -fcaoaß.
Uebcrfidjt öcr £agcound)rid)tcn.
Die famofe breifarbige ft arte, beten tnoerfle
henbe Aierôffemlichung ber (S o n fi 11 u t i o n n e l
aufünbigte, tfl foeben erfthtenen. „Aion geflern
îWotgitt an, fagt ber îemp ß, trat bie Aiäffage
Dauphine, tro fleh bie tWiiitärbuehhanblutig Du
ntatne beflnbet, pou einer jahlreichen Allenfeheu
menge bi lagert, welche begierig war, bie fehott
berühmte Äartc ju taufen, welche Sraufruch baß
©efühl feiner Aage jurüefgebeu füll. Allan wirb
biefen (Suer begreifen, wenn wir htnjufügen, baß
bie ’Rnjabl ber AJegebren fleh fehoit ror einigen
Dagelt auf mehr alß 100,0ÜÜ erflrefte.
Aßeim ber beutfehe Jîorreiponbettt beß Aloe
n i r n a 11 o n a 1 unfl bie @btc erwetßt, bett AD e
berrheinif eljett Kurier ju lefen, — maß er
nitht oit ju thutt feheim —, würbe er miß fefcr
ju Datif oetpfliehien, wenn er ihn aufnnrffam
lefen würbe. Cr wäre nicht außgefeßt, bie Atrrifol
unb bie ‘-Meinungen beß .Kurier« in Aktreff
ber Dcmjtyen ‘Angelegenheiten nicht fo leichtfertig
ju beurtbeilen, wie ec eß im geftrigen Al o e tt ir
national geiban hat.
3n einem an otefeß 3ournai eingeianbten, fehr
langen Aki:f behaupt t £r. ©eingueriet, baß wir
eine @djwenfung ber Aiolfspattei ju «Preußen
hin gemelbet haben, unb gibt ju oerflehen, baß
wir berfelbett beifltmmen. Unb nun, wenn er fleh
btc AJtübe gegeben hatte, unfern Artifel biß ait’ß
ffinbe ju lefen, würbe er Wiffett baß wir nicht ge
ntclDct haben, baß eilte folche ©ehwentung fld?
oollbracht hat; et würbe auch miffen, bat? wir
uuferi duflimmung baju nicht gegeben unb butt
wir biefelbe im ©egemheil eine „oerjwcifelte A'O«
littf" nannten, waß unfereß AOiflcnß, niemalß
3uflimntung in fleh fchloß.
ABir haben unß in uttferer Aiuntmet oom 22.
Oftober barauf befehränfr, anjubeuten, welehcß
bic ocrfehicbenen Ahcinungßnuanccn flnb, bie in
ben leçteren feiten im ©chooße Der antiprcußh
tebett Akrtei beß ©üDetiß heroorgetreten flnb ;
Die (Sitten, unb an ihrer ©piçc ojr. Kart SMaper,
Pont A3eobaehtcr, baß bißhenge '.Programm
beß ©üDlumDcß aufrechrhaltcnb, AnDcrc, Durch
bie jüngflett (Srfolge Akeußcnß emmuthigf, am
©iiDtuiiD perjweifelnD, „einen neuen A3oDcn für
Die Dcwofratifchc Agitation* fudjenDunD bettfel«
bett in eener rolligen Averfehmeljung pon ganj
Deutfchlanb in Den preußifehen (Sinhcitßflaat er*
bliefenb; enblich AnDcre, biefe betben Aöfunget.
perwerfenb unb erachteitb baß ber Augenblid
nicht gefoutmen ifl, ein enbgiltige« 'Programm ju
formulireu. Aßir haben mchrß anbereß getagt,
unb wir werben nicht erlauben, baß man unß
Aßorte in ben Atiunb lege, bie wir nicht gefagt
haben.
6ß fd)eint, bap ^ir. Seinguerlet fleh beß Avor
banDenfeinß, wir haben nicht gefagt einer „'Par*
tei“, fonbern „einer gewiffett Anjahl ©etflet"
nicht oerfah, welche nach ben (Srfahrun.jrn biefer
legtetn Alonate anfangen, oon einer gewiffen
SWübigFeit erfaßt ju werben unb welche, Da fle Die
praftifche Umnöglichfeit fehen, beit bemofrati-
'Ch.n A-'tinjipien Durch bic biß jcçt beiolgte iaf-
tif ©,-ltuMg ju perfchaffett, eine neue Sormet
ber otelmehr eine neue iafttf fachen. ABrnit er
bie (Srijictij biefer ^Meinung nicht fennt, werten
wir iSut alto D.efelbe offenbaren. APir haben Die
©clcgenh.it gehabt, biefelbe ror unß roit '-Män
nern penheibigen ju hören, welche jtrar nicht bie
flatanten Alanten oon 'Parteiführern tragen,
aber welche fchr cntichieDenc ©egner ber preußc
cheit 'polttlf flnb unb welche fleh fctjmeicheln, in
Den iReth-n tcr Avolfcpartet gefämpft ju haben
unb ju fämpfen. ABir fattben baß (Scho Daoon in
bett ABotten, Durch welche Jpr. ARittermater oon
gjeiDclberg feine Oiebe iu Der fluttgartet Aoolfß
oerfarautlung fchloß, foivte tn ber Sprache bei
Pcobachterß unb ber Stanffurtcr Jci-
tung gelegentlich ber münchener ARiiuärfonoett
tion. Diefe Aßorte beß gjru. Aliittermaier haben
wir beut Aknchtc ber 8’tanffurter Jeitung
über Die ftuttgarter Averfammlung entnommen,
unb apr. ©emguenet wirb Diefclben Darin wie-
betflnben, wenn er fleh Die ARühe geben wiU, Die
Mummet 264 biefer Jettung ju öffnen unb unten
an ber Dritten ©palte Der jweiten ©eite naetju^
fehen. gjr. A'litieraiater brüefte fleh felgeuber-
maßen auß : „©dingt ber ©üDbunD nicht, bann
tfl Der prcußifche ©mheitßflaat Da, bann aller-
bingß muß bte Demefratie auch einen neuen S3o
ben für Die ‘Agitation fliehen.* ABorauf Der De
riehterflatter beiiügte: „©roßer 'Peifall." 4>at
^r. ARtuermaiet biefe ABorte gefprochen, ja cbet
nein ?
Angleterre, avec l’isolement de moins et le
soleil de plus. Il a ou dus capitaines, des doc
teurs, des puotes, des prophète , des héros,
des sages. Ce peuple a l’Albambra, comme
Athènes a lo l'ai tlionun, et a Cervantes, comme
nous avons Voltaire. L'âme immense do ce
peuple a jeté sur la terre tant de lumière que
pour l’étouffer il a fallu Torquemada; sur ce
flambeau, les papes ont pose la tiare, ôloi
guuir - norme. Le papisme et l’absolutisme se
vont ligues pour venir a bout du cette nation.
Puis, toute sa lumière, ils la lui ont rendue en
flamme, et l’on a vu I E-pagno liee au bû
cher. Co quemadero démesure a couvert le
monde, sa furnee a été pendant trois siècles
le nuage hideux de la civilisation, et, le sup
plice tini, le brûlement achevé, ou a pu dire :
Cette cendre, c’est ce peuple.
Aujourd’hui, de cette cendre cette nation
renatl. Ce qui est faux du phénix est vrai du
peuple.
Ce peuple r naît. Renaitra-t-il petit? Re-
nallra-t il grand? Telle est la question.
Reprendre son rang, l’Espagne le peut. Ile
devenir l egale de la Franco et de l'Angleterre,
(titre immense de la Providence. L’occasion
est unique. L'Espagne la laissera-t-elle échap
per?
Une monarchie de plus sur le continent, à
qum bon ! l’Espagne sujette d'un roi sujet des
puissances, quel amoindrissement! D'ailleurs
établir a cette heure une monarchie , c'est
prendre de la pciuo pour peu do temps. Le
décor va changer.
Une république en Espagne, co serait le
bola en Europe ; et le hula dit aux rois, c’est
la paix; ce serait la France et la Prusse neu
tralisées, la guerre entre tes monarchies mi
litaires impossible par le seul fait de la révo
lution presente, la muselière mise a Saduwa
comme a Austerlitz, la perspective des tue
ries remplacée par la perspective du travail et
de la fécondité, Chassepol destitué au prolit
de Jacquard; eu serait l’équilibre du conli-
nent brusquement fait aux dépens des lictions
par ce poids dans la balance, la vente; ce
serait cette vieille puissance, l'E>pagne, régé
nérée par celle jeune lorce, le peuple ; ce se
rait, au point de vue de la marine et du com
merce, la vie rendue a ce double littoral qui
a régne sur la Mediterranée avant Veniso et
sur l'Océan avant l’Angleterre ; ce ser»it l’in
dustrie fourmillant la où croupit la misère;
ce serait Cadix égale a Southampton, Barce
lone égale a Liverpool, Madrid égale a Paris.
Ce serait le Portugal, a un moment donné,
faisant retour a l’Espagne, par la seule alirac-
lion do la lumière et de la prospérité; la li
berté est l'aimant des annexions. Lue répu
blique en Espagne, ce serait la constatation
pure et simple de la souveraineté do l'homme
sur lui même, souveraineté indiscutable, sou
veraineté qui ne se met pas aux vo:x; ce se
rail la production sans tarif, la consommation
sans douane, la circulation sans ligature, l'a
telier sans prolétariat, la richesse sans parasi
tisme, la conscience sans préjugé, la parole
sans bâillon, la lot sans mensonge, la force
sans armee, la fraternité sans Caïn ; ce serait
le travail pour tous, l’instruction pour tous,
la justice pour tous, l’échafaud pour personne;
ce serait l'idéal devenu palpable, et, déraciné
qu'il y a l’hirondellu-guide, il y aurait la na
tion exemple. Du péril point. L'Espagne ci-
loyenne, c’est l’Espagne furte ; l'Espagne dé
mocratie, c’est l’Espagne citadelle. La répu
blique en Espagne, ce serait la probité admi
nistrant, la vente gouternant, la liberté ré
gnant ; ce serait la souveraine réalité inexpu
gnable ; la liberté est tranquille parce qu’elle
est invincible, eh invincible, parce qu'elle est
contagieuse. Qui I attaque, la gagne. L’armee
envojeo contre elle ricoche sur le despote.
C'est pourquoi on la laisse en paix. La répu
blique en Espagne, ce serait, à l'horizon, l'ir
radiation du vrai, promesse pour tous, menace
pour le mal seulement; ce serait co géant, le
droit, debout en Europe, derrière cette barri
cade, les Pyrénées
St l'Espagne renait monarchie, elle est pe
tite.
Si elle renait république, cllo est grande.
Qu’elle choisisse.
Victor Hugo.
Hauteville-Uouse, 22 octobre 1868.
(*iuc taiwe rélèltre allô Dem
rliîteuer if eben.
Die ©alleric leljrrrithfr AJilber auß brr liaoa*
Haß unb Halbwelt ABiené, wtlrhe Durch Dir
AJ'tbauDlungtn brß flkojtjfeß ©berget yi ©to*
nnßfy eröffnet würbe, hat biefer Sage Durch eine
©eruhtßueibatiDluiig in ©rag eine neue unb tt-
bauliche A3ereicherung erhalten. Miau wirb bie
’Jlatur ber hier gegebenen (ämhüUungen fofim
begreifen, wenn man Die Alanten Der corgelabenen
Jeugen ließt ; nämlich Sannt? J&ütmfcber, ©nulte
iuretfthef, genannt „SiaftuflÄiUl", AknrarDme
Kreujer, vulgo Die Dtefe „Akrnarbine“ unb Der j
f. f. ajmfaren Oberlteutenam 3ofephO. A3raffeur.
Der diame Der „SiafeMMillt" erinnert an
jeneö famofe (i'.rcularjchreiben beß Krtegßniims
üeriuuts, weldjeß Dt jeunesse doreo m Uni*
form Den Umgang mit ben Kinpuhaen ber Demi-
monde ober Piclmeßr 33iette.ßwelt abräth, bie
fleh in teil prächtigen Sälen ber Athener A3er»
gnügungßtotale breit macht, unb tbt AJattjet
AäorbilD in fehr plumper, chmfchet ABufr coptrt,
ABie wenig biefe öäteriithe «Mahnung gefrmfctet
har, jetgt ber flkojeß Araffeur tn greller ABiite,
inbem er ergreifenbe Aklcge Dafür liefert, baß
ein unfthulbigeß Mtabchen baß Cwer Dtefcß an
flößiaen ASeifebrß jwtfchcn ber ©«palierß- unb
©o.irtifaneuwelt geworben ifl, ©hte unb heben
Durch Denfelben öerloren har.
Die cause celebro, welche im ©rajer Stabt
geruht oor einem fehr jahlreichen unb refperta
bien Anblifum oerhanDelr würbe, gehörte ju Den
eigentCmnltchen ©eruttßfäUen, in we.tjjen Kla
get unb Aieftagter Die Ai.llen getauftht ju haben
fcheinen, tnbem baß AJerbict Der öffentlichen
'.Meinung Den junbifch flegretthen 'Auflager jum
moraliuh AJeruriheilteu macht.
Dberlieuttnanr o. Atrapeur muß Picfeß ©ihuf
fal über fleh irgebeu taffen unb bar wenig tlriache.
Darüber ju trtumphiren, baß ber pon ibmDerfiagte
Meoacieur aper, tHidjarD Jmiuiermann auß Darm
flabr wegen „©oreubeletbiguiig'' ju einer ©clb
flrafe oerartbeilt würbe.
„Dte ©tuuDlugc ber Aierhanblung", fo bcrich
tet Die ABiener „AJreife", bilbet Der èetbflmotb
eineß icböneit jungen Ahäbchen« tu Aiiien, Ata
tnenß Aeonore gjormfeher, welche fleh nach einer
oterjehntägigen Aiefanmichait um Dem f. f. Jju
fareu Dberticuienam Alraneur, beut fleh baß
jungfräuliche Aßefen bingegeben haue, am tl
tfebruar b. 3. eine Kugel Durch baß Jper; feboß
weil fle tt* oon Dem gränjenloß geliebten *Mann
pertaflen unb jurucfgeftoß.n faß. Diefeo ©retgmß
war in Air. 46 ber „Dageßpoit" oom 25. tfebruar
b. 3- oon beut ©chriftflellir Aubwtg Aitcharb
Jimmermanu in ber Aiubtif „D ffemliche Aiebc
halle“ in einer fo braflifchen ABeife beiprochett
worbett, baß b.r genannte Oifijier fleh a:t feiner
©bte gefränft glaubte. 8'erner etfchicit in Der
„Dageßpofl“ Air. 53 oom 4. ÜMärj eine Aiott;,
wonach ber Dberlieutenant o. AJraffeur Durch ein
Ciflflerß * ©hteugeridjt jur Cutmrung feiner
©bärge oeranlaßt worben fein ioUte, mit Der A3e-
metfuttg, baß „es wünfehenßwerth wäre, baß
biefe Aiachrtcht oon competenter ©ate beflätiat
wütbe”.
Oberlieutenant o. A3raffeur, welcher fleh Durch
biefe ’Arttfe! tu feiner ©gre gefränft futiD, li.-ß
Jimmerntann, wie gefagt, gerithilid? «erfolgen
unb mußte in Soige Der oon it,tu erhobenen Klage
feibfl alß Jeuge auftreten.
©r wirb alß fcßlanfer, hübicher SDiann oon 24
3ähre.t gcfchtlbett, welcher „mu fefler, troefener
©muBie" uno ohne alle flcßibate ©euu'ut'ßbe»
wegung feine ‘Außfagen über bte Dem ©elbflmotb
Der Aeonore ^ormicher ooihergegangenen Afalle machie. ^tört mau, baß Atrageur Die Ale-
fanmfehaft Aeonorenß mitten tu beut witbeu ©e-
nußhben ber Halbwelt, auf einem iMaßfenball
unb in Der unmittelbaren Umgebung Der „fyiafer*
MlilU* machte unb bei einem flotten ©hampagner-
©ouper Die Aieigung beß jungen tMabchenß biß
jut Aille« hinttniegçflhtn Aeioeufchaft ju fletgem
ABentt fle nicht gefprochen worben wären, wie
patte eine« Der am meiflm autoriflrten Organe
ber ‘l'olfßpartci bicfelben veröffentlicht ß Ober
haue nidjr 4jr. SMittermater Dag« barauf gegen
eine fo arge (Sntflellung feine« ©eDanfenß proie
flirr?
ABemt er fle im ©egc'theil außgefprochen hat
waß brauchen wir fürwahr ®ie ©tflarung, welche
fjr. Seinguerlet miß barbieret? ABir f-hen fehl
Deutlich, waß fle tagen wollen; ber AicDnet
brüefte fleh mit ju großer Akfltmnubeit auß, auf
baß eß möglich fei, über ben ©inn fiinet DUla
ration ju Gugeln.
ABir werben beifügen, baß c« -prit, ©eingucr
1er auge.ifcheipltch lieber wäre, biefe ABorte wä
reu nicht berichtet worben; fle flnb feiner A3eweiß
füßrung hmberlich. ‘Aber wir fönnen Doch nicht
gprn. ©cinguerlet ju ©efatlen, machen baß Die
g-ranffurter J e 11 u n g, bereit ©ompetenj
unb 'Autorität er feibfl unb mit îKecJjr rühmt, nicht
gebruefr habe, waß fle gebrueft hat.
©üblich, weim^r. ©cinguerlet ben Kurier
nicht mit ber '-Befangenheit getefen härte, baß a
eine:i Akogeß gegen unß ju machen hatte, hätte
er gdeben, baß wir unß beeilten, biefer ©irarion
nathflehenbe Jeilen folgen ju taffen : „biefe
©ehwenfung fönnte unb feilte augenfchernlich im
©ebanfen beß AieDnerß erft nach Dem oötligen
iMtßüngen bco©übbunbßprojefte oerfucht werben
.. .* gpr. ©emgueriet fleht alfo wohl, baß wa«
-6rn. Miitteraaier betriff:, wir alte Vorbehalte
machten, weiche uuß Oie Kenntuiß Der iMeinun»
gen biefe« ehrenwerthen Vügcrß gebot.
AB aß Den ^Beobachter unb Diefyranf*
r u r t e r J e i t u u g betrifft, in Denen man, wie
wir tagten, ben ABtbetfchein ber Veflrebungeit
„gewtffer ©elfter erblicfen" fonnte, forbert gjr.
©cinguerlet un« auf, Darin erwaß ju flaben, wa«
miß ju einer folchcn '-Behaupiung ermächtige, ©t
mögcfolgenbe ABürbigungeit erwägen, womit baß
rfle biefer AJläitet einen feinet 'AmFel fchloß unb
weiche baß jweite wiebergab, tnbem eß Dtefelben
alß ganj „treffenb“ bcjeichnete:
„ABaß unß fehr interefftrr, ifl oon Dem ©chicf*
fal beß ©übbunDiß ju o.rnetjmen, welche«, wie
ber '-Berliner ber K öln ifth cn Jeuuirg oer»
fleherr, ju '.München enbgtltig entfehieben ifl. Un»
feilt ©taatß enfent feibfl wirb nicht oerborgett
geblieben fein, Cap eine weit Perbrettete '-Meinung
m Dte fern ioeil oon Deutfchlanb Dahin gehr. Der
©übbunb let Cie leçie goim gefctiihiluhér AAög*
Echten, uui b.ti ls66 oom größeren Atactßför*
per abgetrennteu unb unter fuh oereinjelren ©üb»
flaatcu baß Aeben noch einmal ju frtflen. ©thwlt
nun Cer ©übbunb juSAüncheu wirftich Den ©na*
benfloß, wie hier berichtet wirb, fo Darf eß bie
^Regierungen m AAunchen, Stuttgart uub ßvarlß»
ruhe mehr wunDern, wenn oon beut Aiefle ’brer
Unrcrihaner, welcher bißecr noch an Der Jpojf*
nung feflhieit, biefe IMittelflaaten werben bie
itächfle europaifchc Knflß überbauern, wt.berum
ein bebeurenb.r Dhetl ju beut großen Raufen hin»
überfällt, welcher ohnebteß langfl au einer Ju»
fünf: ’-Baoernß, ABürtrembergß unb 'Babcitß oer*
jweife r. Aiiemaub geht fo iocit, unfern Staat«*
männern jujutrauen, baß fle abflehtluh unb be
wußt auf 'Ausbreitung biefer oerjweifelten 'An*
fchauuiig biitwirfen, int ©rtolg aber fonimt, fo
fürchten wir, ihre Volinf auf« ©Eiche berau«.
ABemgflen« wüßten wir mehr, wie wir anberß
hanbeln foUteu, wenn eß unß Darum ju thun
wäre. Den ©iaubeu an bie gotter.flenj eine« Kö*
nigreichß ABütitemberg aUmalig unb unoermerft,
io baß Cer König feibfl feine 'Ahnung Daoon be»
fame, im gjerjen utifercr Akoölferiing außju»
rotten.
„ABaß Denn eigentlich befchloffen warb in AAün»
chen — wir werben'ß erfahren, wenn ß Jeit wirb.
'Brdflrt ifl Die ’Breffe nicht, Da fle i.bemuU« ficher
fein farm, baß Daß AJoif allcß Da« überlebt, waß
fegt über feinen Häuptern b. ict'Ioffen wirb, ©elbfl
wenn'« wahr ifl, baß Cer ©uDbtmD mit Om befle*
henbcii Regierungen oon liefen Den ©nabenfloß
erhalten har, braucht ber Beobachter mdjt
mit fchwarjeai !Ranb ju erfcheiuen, ba er fut
feine ©ehwabcu noch etwaß gjöhertß fennt, al«
ewig Unienhanen Derer ju fein, Die oom „ABirtl)
am Berge“ flammen.“
©mweber, bie Drohung, womit biefer 'Artifel
fchließt, bebeutet Dunbauß i.ichtß — unb nicht
Oent 3outnal beß >&vn. Kart ‘JMaper thuit wir Die
Beleibigung einer foEten Bermuthung an, —
ober fle bebeutet, baß Der 'Augcnbltcf fommen
faim, wo Durch Die Aicoolution mau fleh oon ben
jegigeit iKegietungen befreien wirb, unb wo Die
Schwaben „etwaß gpöhereß“ werben follen ai«
Sd)waben : baß hniit augenfchernlich Deutfche,
Bürger beß großen Deutfdjen ©raaieß. Unb nun
fönnen wir Den Keim Diefcß großen Deutfdjen.
©taateß anberwärt« er bilden, atß Da wo 4?r.
tMittermaut feibfl rhu fleht, im „preußifehen ©tn«
heitßflaatß ?*
wußte, fo möchte mau oieUeuht verflicht fein
oon Da hter geopferten iugcnb um ’Athfeljudcn
ju fprechen. ‘Allein Die ©rflatuug ber ©nflenj
enter wirtlichen llnfchulb inuiiiteu Dcß außgelat
fenflen Lreibenß lie. t in Den befonbereu Verhalt
uifleu Oer ©ehweflern Jpornifcher. gjören wir
wie ber Berichierflatter ber „Btiffe“ ubit biefen
Bunfi bet ©eligeuheit Der Jeugenaußfage Der äl
teren gjoimfchcr fld? au«iprrd)t ;
„3n fchwarjem ©etbenfehiepp mit bräunlichem
©aoum Uebetwurr raufebre Die Aofatfängerin
Bannp ^ormfeher, eine hohe ©eflali mit lange
fchnttienen, nicht uufchöuen Jugen, herein. Sie
ifl 24 3ähre all unb hat jcçt eine felbflflänbige
©ängirgdellichaft mit einer ©ingfpielhatle m
ABien etablirt.
Durch Da« jätiliche Babätnuß ju einem
„greunb“, Dem AJädermeifler ©churj in D.
Aiaglergaffe, ifl fle in Der Aage, ihre gamilie j
umetflugen unb harre fle ihre jüngere ©chwefter
Aeonore au« einem Dienfloahaumftealß Kafflercn
irr einem Katfahauie erlöft. Da« junge 'Aiabdjeu
begleitete fle überall hin auf Balle, in« Dheaier
unb war ihr wiUenloß antän.fliw. Die Befar.nt
fdjaft ber „guter*'Aiilli“ uub oer „D'den A3er
narDutc“ t;ai fle tm Kaffeehauß, wo Die ©chw-fler
Kajfletin war, gemacht; Doch war büß junge
'.MaDchen fluß jurüdhaltcnb, wich jeber Begeg
nung um '-Männern auß, fchrad oor jeber Jwa
Oeutigfett jurüd unb wir b überhaupt al« ein gan
unoetOorbene«, rerneß ABcfen geichilbert. -ra«
Dielt aber fle, Die Jaigin, nicht ab, ihre ©djwe
rta nach einem Souper bei D:onu u.tt Dem
Cberlieutenant Braffeur in (eine ABohnung fahren
ju lagen.“
Die ©rlebniffe Diefcß ’Abcnbß bilbeten am an
Dem iage ben ©egenflartb Der iijchumcrha iuug
Der Cffljiere, unb Brajfeur hatte fo wenig ©e
tubl für bie feiijj rige llnfchulb uub rueftjatrtot
Umgebung De« jungen ‘.MaOcbenß uu ihn, ben fle
alß ihren ©eiiebten oerehtre, baß er an Der Cffl
; erßtaiel feineKameraben fragte, waß er ihr geben
folle? — Die ojemn ©aoaliere tarnten Den Aßenh
Cer gefalleneii llnfchulb auf jwanjig Wulbeu unb
Braffeur l'djidte Dem iliahdjin Dreien Betrag mit
Den ABi'ttcn: „Aiebe Aon uh bin mube unb frauf
eß grüßt Did) Dem ©mil." Aeonore ^ormfeher,
ruf he.etbigt, wollte thui Da« ©dt jurücftrageu
tanb ihn aber nicht ju -&aufe. Wroß war ihre
Bewegung, alß fle ihren geliebten AEaffeur halb
Darauf, am ls. Sebruar, aur Dem Balle int ©aale
Der ®attenbau-©efeUiehafr am Arme ber „böh
uufehen Dom“ fah- Sie eilt yochbewegt aur ihn
ju mit einem herjlidjen: „©mil, grüß Dich
©eit!“ ethali aber jur 'Auiwort : „3tr macht
fchoue Klaifchere.iu! S ift fchon gut !“ Daraur
weicht er ihr auß, wie einem Aßefen, „Daß mai;
hcjahii hat“, unb alß abermalß baß Alfäbehen fleh
ihm nähert, weifl er fle mit Den eiflgen ABorteu
ab; „So cid td? weiß, ifl eß md)t mehl möglich
Cag wir unß wieberfehen !“
gjieuiii entfthieb fleh baßSehidjal ber Unglüd*
liehen; fle erfeheß fuh am anbern Tage, mbeuifle
Cer Schweflet folgeuDcn Brief hinterließ :
„Aiebe gaunp !
„AAache Dir feinen Vorwurf Darauß, baß Du
SdjulD hafl, weit Du mir Die Aöaffe brachtefl;
td? halte fle fonft anberßwo gcfuihu Vergiß und}
nicht uub rache mich ! 3dj tagte Brageuf geflern,
baßer fomuieu uiöchie; er tagte mir : „©ß ,fl
uidjt unhr nöihrg!" Kurj, et behaubeüe und)
wie eine — Da« fami id? mehr mehr er«
tragen. Daju bin ich ju feige, Den ©türmen beß
Acbenß ju irogcu. Verjerhe mir, todj ©chanbe
unb Vcrjwciflung brachte nud? fo weit. Sage
Braffeur, Daß td? ihm petjerhe. ®r foll mtrjäbr»
i:d} einmal, am 10. gebruar, an mich beiden, taß
ich mich ibm alß Klub anoertraut habe urb baß
er Daß iMabcbeii gemorber hat. 3d) gtüße Vater,
Arft unb alle ©efcbwifler unD _3'rcunDe herjheh;
fle follen mir Oerjethen. 3dj tage Braffeur baren,
wenn er heute nicht fommen foUte, er foll i'eiu
Cpjer anfehen, waß et auß Dem finOifdjen Miab*
cpin gemacht hat. ©ott behüte Dich unb ’ÄUe
une oerjeihet mir ! Acbt woh'l uub bet« für mich
uub er für fein Opfer!“
Diefer rübrenbe Brief feheint auf ben Offljier
mehr befonberß tiefen ©.nbrud gemacht ju babiit;
er bejahlte jwar Den größten ibeil Der Begräb»
nißfofleu für baß Opfer, weigerte fleh jebodj, ju
einem ©tabmonuurent beijufleuern. Die oerhäng»
mßoollen jwanjig ©ulben wurDen mit ju Cent
Begrabmß oawenbet unb oon Der gauutie ein
©rabfletu befchafft.
®lu Diefem 'Acte Der Vietät wären Die 'Acten
über Aeonore -feormfeher gcfchloffcn gewefen,
hätte nicht bet Artifel be« 4jrn. Jimmermamr
Die öftenrlidje fMeinung aufgeforbert, ihr 'Berbict
ub.r Die ©djulbam -Lobe biefer Uuglüdliehen
abjugeben. Sie rbat e« Durd? beit tAiuub De«
VertheiOiqerß, welcher für Den angeflagten iHe*
Dacieur plaiDirie. Dreuß AUaiboper bitbcte eine
fdtatfe ‘Auflage Der gannp voriutchcr ituo beß
3ofepü (bei Damen „@md ") Brageur. ©ß würbe
oom Vublifuat Durch ent oom VorflgenDen na*
türltdj gerügteß „Braoo!" ratiftj.rt unD lautet iu
feinen «jaupifagen : „®ß gibt ein Doppeltcß Aiedjt,
ein gefdjitebeneß unb ein in ber SMcnfebmbrufl
Iebtnbeß ; — gegen baß legrere hat ber Brmat*
fläaer gefehlt, welcher mit einer Unfehulbgetpielt
unb biefe qetnoroct hat. Aßa« man einer „guter»
AAillr“, um Der nun jwei 3abre gelebt hat, bu ten
fann, Darf man einem unfdjuibiger AAabdjeir
nicht bieten. Dem Verih ibiger ifl eß fo wenig
alß feinen ©lienteu uui Cie Bâton, fonbern uut
eure hochwichtige Sache ber civiliflrten ABelt, um
bie Achtung Der bürgerlichen ©hre ju thun,
welche eine gewiffe Kluge gar mdjt refpectirt,
al« ob fle bett Aigpruch auf ©hre gepadjtet
hätte.» (DiDaef alia.j
81 e ANNEE.
SOlittrood) 28 . £ttobcr 1868 .
Ce jonrnel paraît toui le> jour», excepta le luacti. — Prix fakeaaemeat pour troi* moi» : Pour Strasbourg, 11 (r. pri» au bureau ;
paar le» departement» du Ba»-Rbin, du Haut-Rhin, de* Vosges. de la Meurth* et de la Moselle. 13 fr.; pour le» autres departement»,
Ufr. — Prix de» imertion» :30 c. la ligne ; redame», 50 c. — On »'abonne : A Strasbourg, place Saint-Thomas, 3 ; a Pari», à l’Agence
Batm nie J.—J.-Rouis eau, 3, et chex MM. LirriTi Remua et C 1 *, place de la Bourae, 8, seuls autorise» à recevoir les annonce»
I Pari», et ahex MM. Hauinirau et Voeux, à Prämiert, Hambourg. Berlin, Leipii* et Bile. — Le» lettre» non affranchies »ont refusée».
LE COLIBRI
N» 259.
Vt«(« 3 O tues aRicutt tigtiip, SRontag aajgeaomjonu — WiertriiaortRR Sbo»ncmcaiS; me : gû> SStraSbatg. ta Sfirtaa jtncaimen, U B». ; fât M
Départ cm ente te« «iebertbeia«, Obettbcin». ter SSegefra, SXnrtbe en» SlofeL 1 S Je.; aujevbatt Mcfer Departement«, 14 gr, — ®rri» bet SUjCtat»*
» (Sait, tic ieilet bie Ketlamejeilc. 60 UeaL — Ai« abonnât 8$ »a 6trajburs. àboœalplup, 3t ta ‘Baria, ta ber agence «asat.J
pteuffea», 8, unb bel ben Jjb^rn. Pafftte Büßtet n. domp., B lace be la Mearfe, 8, tcclipc aUcin jur Bunapme non Änjcrgcn ut Bari« e tätigt gau- ’
uab bei »ca gî>en. ÿaafcnficin un» *4Jcjlct, tn ïrantfnrt, pambntg. »cilui, lapjig an» BafcL — Uafranfirtt Briefe Derben nùÿt
STRASBOURG, 28 octobre.
Dépêche télégraphique
(Survies spécial du Courrier du B ai-HAifi.)
Reçue à 9 heures 55 minutes.
Paris , 28 octobre. — M. Leuret est nommé
adjoint au maire de Strasbourg. ( Moniteur .)
Madrid. — Les ministros de Prusse etd’lta-
lie ont renoué lesrelations avec l’Espagne ; le
nonce a également repris les rapports, visite
Loreuzana et tenu un langage très-conciliant.
La reconnaissance parla Belgique est atten
due bientôt.
La tranquillité est générale.
Vienne. — La Nouvelle Presse libre dit :
• M. de Beust, dans la Commission de l’ar
mée, a fait le tableau suivant do la situalion
internationale de l’Autriche : « L’Autriche est
« dans les meilleurs termes avec la France et
»l’Angleterre; elle se trouve aussi sur un
«pied très-amical avec l’Italie; mais l’Italie
* n’a pas toujours les mains libres. Relative-
« ment à la Prusse, nous persistons a renon-
« cer à une politique do vengeance. Nous
« cherchons également a entretenir des rela
« tions amicales avec la Russie; mais beau-
« coup de gens trouvent l’Autriche impardon-
* nable d’oser exister. Devant la grande éven
« tualité d’un conflit de la Prusse et de la
i France, il faut que l’Autricho soit arméo as
« sez puissamment pour pouvoir faire respec-
» ter sa neutralité, et arrêter les autres puis-
« sances qui seraient disposées a s'immiscer
* dans ses affaires. »
« M. de Beust a désigné les principautés
comme uu grand arsenal.
« A la suite de ces déclarations, la Commis
sion aadopté le chiffre de 800,000 hommes. »
Havas.
R u vie v.
Bulletin des nouvelles du jour.
La fameuse carte aux trois couleurs, donl
le Constitutionnel annonçait la prochaine pu
blication, vient de paraître. « Dès hier matin,
dit le Temps, le passage DaupLine, où se trouve
la librairie militaire Dumaine, était encom
brée d’une foule avide d’acheter la déjà cé
lébré carte qui doit donner à la France lesen-
timent de sa situation. Ou comprendra cet
empressement, si nous ajoutons que le nom
bre des demandes s’élevait, il y a déjà quel
ques jours, à plus de cent mille. »
Quand le correspondant d'Allemagne do
l 'Avenir national nous fait l’honneur de lire
le Courrier du Bas-Rhin, — ce qui ne parait
pas lui arriver souvent — il nous obligerait fort
de le lire attentivement. Il ne serait pas exposé
à juger aussi légèrement qu’il le fait dans I Ave
nir national d’hior les articles et les opinions
du Courrier quant aux affaires allemandes.
Dans une très-longuo lettre adressée a ce
journal, M. SeiDguerlet affirme que nous avons
annonce, et donne à entendre que nous ap
prouvons , une évolution de la Poüispartei
dans le sens de la Prusse. Or, s’il avait pris I
peine de nous lire jusqu'au bout, il saurait
que nous n’avons pas annoncé qu'une pareille
évolutiou s’est accomplie ; il saurait aussi que
nous no l’avons pas davantage approuvée
que nous la qualiüons au contraire de « poli
tique désespérée », ce qui n’a jamais implique
approbation, que nous sachions.
Nous nous sommes bornés, dans notre nu
méro du 22 octobre dernier, a indiquer quel- |
les sont les diverses nuances d'opinion qui so
sont acconiuées dans ces derniers temps au
sein de l'opposition anti-prussienne du Sud :
les uns, et a leur tête M. Carl Mayer du Be
obachter, maintenant le programme ancien,
du Sudbund ; d’autres, découragés par les ré
cents succès de la Prusse, désespérant do la
Confédération du Sud, cherchant « un terrain
nouveau pour l'agitation démocratique », et
'entrevoyant dans une fusion radicale do toute
'Allemagne dans l'Etat unitaire prussien ;
d’autres enfin, repoussant l’une et l’autre de
ces solutions, et estimant que le moment n'est
pas venu de formuler un programme defini
tif. Nous n’avons pas dit autre chose, et nous
no permettrons pas que l'on nous fasso dire
ce que nous n’avons pas dit.
11 parait que M. Seinguerlet ne se doutait
pas de l’existence, nous n'avons pas dit d’un
parti, mais d’un « certain nombre d’esprits, »
qui, après les expériences do ces derniers
mois, commencent à se laisser gagner par
une lassitude, et qui, voyant l’impossibilité
pratique de faire prévaloir les principes de
mocratiques en suivant la tactique jusqu’à
présent suivie, cherchent une formule nou
velle. ou plutôt une tactique nouvelle. S't
ne connaissait pas l’existenco do celte opi
nion, nous la lui révélerons donc. Nous avons
eu l’occasion de l’entendre défendre dovant
nous par des hommes qui ne portent pas sans
doute les noms éclatants de chefs de parti,
mais qui sont des adversaires très-déc.'des de
la politique prussienno et qui se flattent d’a
voir combattu et do combattre dans les rangs
de la Volkspartei. Nous enavuas rencontré Fo
lio dans les paroles, par lesquelles M, Milter-
mxicr, de Heidelberg, tormmait son discours
’Assotnblée generale do Stuttgart, ainsi que
dans le langage An Beobachter et de la frank
furter Zeitung , a l’occasion de la convention
militaire de Munich. Ces paroles de M.Mit-
termaier, elles étaient relatées par le compte
rendu que la Frankfurter Zeitung a fait
do la reunion do Stutigarl, et M. Seinguer-
let les y retrouvera, s’il veut se donner la
peine d’ouvrir le n u 265 de ce journal, au bas
de la 3” colonne do la 2 e page. M. Miller
maier s’exprimait en ces termes : « Si le pro
jet do la Confédération du Sud no roussissait
pas, alors VF.tat unitaire prussien est là, alors
sans doute la démocratie devra aussi cberebor
un nouveau terrain pour son agitation ». A
quoi le rapporteur de co journal ajoutait:
Grande approbation.
Ces parolos, M. Mittermaior les a-t-il pro
noncées, oui ou non’/
S’il no les avait pas prononcées, comment
uu des organes les plus autorisés de la Folks
partei les aurait-il publiées? ou comment
M. Mittermaier n’aurait-il pas protesté dès le
lendemain contre une si grave alteration de
sa pensée?
S’il les a prononcées au contraire, qti’avons-
nous à faire en vérité de l’exegèse quo nous
en ofl'ro M. Seinguerlet? Nous voyous très
clairement ce qu elles veulent dire; l'orateur
s’exprimait avec trop de précision pour qu'
soit possible do subtiliser sur le sens de sa
déclaration.
Nous ajouterons que M. Seinguerlet appa
remment préférerait quo ces paroles n’eussent
pas elo relatecs ; elles gênent son argumen
tation. Mais nous no pouvons puurtunt pa
pour obliger M. Seinguerlet, faire que Va Frank
furter Zeitung dont lui- uèmu vante, et a juste
titre, la compétcnco et l’autorité, n’ait pas
imprime ce qu'elle a imprimé.
et
FEUILLETON.
VICTOR IIUGO A L’ESPAGNE
Tous les journaux de Paris reproduisent la
lettre suivante que M. Victor Hugo vient d’a
dresser à M. de Girardin, rédacteur en chul
do la Liberté :
A mon cher et granel ami Emile de Girardin.
Un peuple a été pendant millo ans, du
sixième au seizième siecle, lu premier peuple
de l’Europe, égal a la Grèce par l’epogèe, a
l’Italie par l'art, a la France par la philoso
phie; ce peuple a eu Loonidas sous le nom
de Pelage, et Achille sous le nom de Ctd ; ce
peuple a commencé par Viriathe et a Uni
par Kiego; il a eu Lepante, comme les Grecs
ont eu Satamine; sans lui Corneille n’aurait
pas créé la tragédie et Christophe Colomb
n’aurait pas découvert l'Amerique; ce peuple
est le peuple indomptable du Fuero-Juzgo;
presque aussi défendu que la Suisse par son
relie! géologique, car le Muihaceu est au
Mont-Blanc comme 18 est à 25 ; il a eu son
assemblée de la forêt, contemporaine du fu-
rum de Rome, meeting des bots ou le peupl
régnait deux lois par mois, à la nouvelle lune
et a la pleine lune ; il a eu les corlès a Léon
soixante-dix-sept ans avant que les Anglais
eussent le Parlement a Londres ; il a eu son
serment du Jeu-de-Paume a Mcdma de!
Carnpo, sous don Sanchu; dès 1133, aux cor-
tès de Borja, il a eu le tiers-etat prépondé
rant, et l'on a vu dans rassemblée de celte
nation une seule ville, comme Seragosse, en
voyer quinze députés ; dès 1307, sous Al
phonse III, il a proclame le droit et le devoir
d'insurrection; en Aragon, il a institue
l’humme appeie Justice, supérieur a l’homme
appelé Roi; il a dressé en face du trône le
redoutable sinu no; il a refusé l’impôt a
Charles-Quint. Naissant, ce peuple a tenu en
échec Charlemagne, et, mourant, Napoléon.
Ce peuple a eu des maladies et subi des ver
mines, mais, en somme, n’a pas ete plus dés
honoré par les moines que les lions par les
poux. Il n’a manque à ce peuple que deux
choses : savoir se passer du Pape, et savoir se
passer du roi. Par la navigation, par l'aven
ture, par l’industrie, par le commerce, par
l’invention appliquée au globe, par la créa
tion des itinéraires inconnus, par l'initiative,
par la colonisation un iverselle, il a été une
Eotin, si M. Seinguerlet ne nous avait lu
avec la préoccupation qu’il avait un procès à
nous faire, il aurait vu que nous nous empres
sions de faire suivre cette citation des lignes
que voici : « Cette évolution , évidemment dans
la pensée de l'orateur , ne pourrait et ne de
vrait être tentée qu après le complet echec des
projets de la Confédération du Sud ».... M.
Seinguerlet voit donc bien qu’en co qui con
cerne M. Mittermaier, nous faisions toutes les
réserves quo nous commandait la connais
sance quo nous avons des opinions do cet
honorable citoyen.
Quant au Beobachter et à la Frankfurter
Zeitung, dans lesquels nous disions que l’on
avait pu u entrevoir » le reflet des préoccupa
tions de « eertams esprits, » M. Seinguerlet
nous met au deli d’y rien trouver qui nous
autorise à une pareille affirmation. Il voudra
donc méditer les appréciations suivantes, par
lesquelles lo premier de ces journaux termi
nait un de ses articles et que le second re
produisait en les qualifiant de « parfaitement
appropriées » :
« Ce qui nous intéresse beaucoup , c’est
d’entendre parler du sort du Siidbund, qui,
comme l’assuro le Berlinois do la Gazette de
Cologne , a ete décide en dernière inslanco a
Munich. Nos gouvernants eux mémos n’igno
reront pas qu’une, opinion très- repanduo dans
celte partie do l'Allemagne croit que le Sud
bund est la dernière lormo, historiquement
possible, qui permette de prolonger la vie
des Etals du Sud, séparés en 1866 de l’empire
lus etendu, et isolés entre eux. Si le Süd-
birnd a reçu effectivement son coup de grâce
a Mun ch, les gouvernements de Munich, de
Slutigart et do Carlsruhe ne seront pas éton
nés que, du reste de leurs sujets qui s’atta
chaient encore a l’espoir que ces Etats inter
mediaires survivraient à la prochaine crise
européenne, un nombre considérable se dé
tachent pour se ranger avec la grande
ouïe qui depuis longlemps déjà désespère do
l’avenir de la Bavière, de NVuitemberg et do
B ide.... Co qui a été décidé a Munich, nous
l’apprendrons en temps et lieu. Nous ne som
mes pas pressés de lo savoir, pareonous pou
vons être certain en tout cas que le p uple
survivra a tout co qu’en co moment l’on de-
cido par-dessus sa tète. Même s’il est Vrai que
10 Siidbund avec ses gouvernements actuels a
reçu de ceux ci le coup de grâce, le Beobach
ter n’aura pas a paraître encadré de noir,
parce qu’il connaît pour scs Suuubes quelque
chose de plus eleve que il être éternellement
lis sujets de ceux qui descendent Uu « IFirth
am Berge. »
Uu bien la menace qui termine cet article
no signitio absolument rien, — et co n’est pas
au journal do M. Cari Mayer quo nous ferons
l’injure d’une pareille supposition, — ou bien
11 signilio quo le moment pourra venir où, par
la révolution, ou se débarrassera des gouver
nements actuels et ou les Sutiabes devien
dront « quelque cliusc de plus elevo » quo des
Suuabos; c'est-a dire évidemment des Alle
mands, citoyens du grand Etat germanique.
Or ce grand Etat germanique, malgré que
nous en ayons, en pouvons-nous voir ailleurs le
germe que là où M Mittermaier lui-mèmo le
voit, dans l 'Etat unitaire prussien ?
Nous comprenons fort bien que celte ex
pectative no sourie pas a tout le inonde, et
nous sommes de ceux qu’elle adlige. Mais
nous ne pouvons pas lcrmer les yeux a la réa
lité, et l’amour de nos principes no nous
aveuglera jamais sur la situation véritable dans
laquelle les événements peuvent nous pousser
M. Seinguerlet parle, en terminant, d'une
«évolution» du Courrier du Bas Rhin. Le
Courrier n'a pas fait d’évolution. Ou bien
serait-ce par hasard faire une évolution, que
0tViijjbnrQ, 2S. Dctoîtcr.
£ctci}r«l)f)i|tl)c Tcpcfdjc
(BefcnbererDienfl t-tvS »Mieberrbeinifcben Kurier«.")
©mpfangen um 9 Uhr 55 (Minuten.
Avarié, 28. Oftober. — •&". Aeurct ifl jum
SMaircaDjunft oon Straßburg ernannt.
((Moniteur.)
SM a D r i D. — Die ©efanbten »on Vrcupcn
unb 3talicn haben D;e Akjichungcn mit Spanien
trieber angefnùpft, une aiut) ber Atunjtu?, wcl*
eher Jpru. Aorenjaria befudjt unb eine (ehr Per«
föhnlidjc Sprache geführt hat.
Die Alnerfennung oon Sette Vetgienß ift halb
erwartet.
Aß ictt. — Die Al eu c 8 t ci e Air eff e fagt:
„fjr. Oon Bcufl hat in ber 'Armeefommifflon
folgenbeß Bi.D pon ber internationalen Aagc Oe*
flcrruchfl entworfen : „Ccflcrrcuh ifl in Den bc«
„flen Veihaamffen mu granEreidj unb ©ng«
„lanb; eß fleht auch auf einem fchr freunbfdjaft*
„liehen gut) um Italien, aber 3taiien hat mehr
„immer freie Jÿaub. 3u Betreff Vieupcnß ocrjieh-
ten tpir iornrabrciib auf eine tftaehepolitif. Aß.r
"fudjeu gleichfalls freutiDfchaftltd)e Bejahungen
„mit (Rußlanb ju unterhalten; aber piele Acute
„fönneit eß Oeflerreuh nicht öerjeihen, Daß eß ju
„enflireu tragt. Alngeflehtß Da großen ©remua,
„litat cineß ©onflicteß jwifehen flSrcujjcn unb
„granfrrch, muß Ocflcrreich hinlänglich mächtig
„betraffi’.ct fein, um teiiter Aleutraluät 'Adjiung
„ja perfchaffett, unb bic anbern A)iad)te abjuijaU
„ten, tpvlche AßiUcnß utären, fleh tu feine Atuge*
„legcuÿcitcn cinjumijehen.“
„ojv. pou 03eufl ijat bie 8'ürflcnthümer alß ein
große« ,-veughauß bejeithnet.
„3n 8'olge biefer (Stflärungen, hät bie dîom*
million bie iJaljl Pon 800,000 ANann angenom
men." -fcaoaß.
Uebcrfidjt öcr £agcound)rid)tcn.
Die famofe breifarbige ft arte, beten tnoerfle
henbe Aierôffemlichung ber (S o n fi 11 u t i o n n e l
aufünbigte, tfl foeben erfthtenen. „Aion geflern
îWotgitt an, fagt ber îemp ß, trat bie Aiäffage
Dauphine, tro fleh bie tWiiitärbuehhanblutig Du
ntatne beflnbet, pou einer jahlreichen Allenfeheu
menge bi lagert, welche begierig war, bie fehott
berühmte Äartc ju taufen, welche Sraufruch baß
©efühl feiner Aage jurüefgebeu füll. Allan wirb
biefen (Suer begreifen, wenn wir htnjufügen, baß
bie ’Rnjabl ber AJegebren fleh fehoit ror einigen
Dagelt auf mehr alß 100,0ÜÜ erflrefte.
Aßeim ber beutfehe Jîorreiponbettt beß Aloe
n i r n a 11 o n a 1 unfl bie @btc erwetßt, bett AD e
berrheinif eljett Kurier ju lefen, — maß er
nitht oit ju thutt feheim —, würbe er miß fefcr
ju Datif oetpfliehien, wenn er ihn aufnnrffam
lefen würbe. Cr wäre nicht außgefeßt, bie Atrrifol
unb bie ‘-Meinungen beß .Kurier« in Aktreff
ber Dcmjtyen ‘Angelegenheiten nicht fo leichtfertig
ju beurtbeilen, wie ec eß im geftrigen Al o e tt ir
national geiban hat.
3n einem an otefeß 3ournai eingeianbten, fehr
langen Aki:f behaupt t £r. ©eingueriet, baß wir
eine @djwenfung ber Aiolfspattei ju «Preußen
hin gemelbet haben, unb gibt ju oerflehen, baß
wir berfelbett beifltmmen. Unb nun, wenn er fleh
btc AJtübe gegeben hatte, unfern Artifel biß ait’ß
ffinbe ju lefen, würbe er Wiffett baß wir nicht ge
ntclDct haben, baß eilte folche ©ehwentung fld?
oollbracht hat; et würbe auch miffen, bat? wir
uuferi duflimmung baju nicht gegeben unb butt
wir biefelbe im ©egemheil eine „oerjwcifelte A'O«
littf" nannten, waß unfereß AOiflcnß, niemalß
3uflimntung in fleh fchloß.
ABir haben unß in uttferer Aiuntmet oom 22.
Oftober barauf befehränfr, anjubeuten, welehcß
bic ocrfehicbenen Ahcinungßnuanccn flnb, bie in
ben leçteren feiten im ©chooße Der antiprcußh
tebett Akrtei beß ©üDetiß heroorgetreten flnb ;
Die (Sitten, unb an ihrer ©piçc ojr. Kart SMaper,
Pont A3eobaehtcr, baß bißhenge '.Programm
beß ©üDlumDcß aufrechrhaltcnb, AnDcrc, Durch
bie jüngflett (Srfolge Akeußcnß emmuthigf, am
©iiDtuiiD perjweifelnD, „einen neuen A3oDcn für
Die Dcwofratifchc Agitation* fudjenDunD bettfel«
bett in eener rolligen Averfehmeljung pon ganj
Deutfchlanb in Den preußifehen (Sinhcitßflaat er*
bliefenb; enblich AnDcre, biefe betben Aöfunget.
perwerfenb unb erachteitb baß ber Augenblid
nicht gefoutmen ifl, ein enbgiltige« 'Programm ju
formulireu. Aßir haben mchrß anbereß getagt,
unb wir werben nicht erlauben, baß man unß
Aßorte in ben Atiunb lege, bie wir nicht gefagt
haben.
6ß fd)eint, bap ^ir. Seinguerlet fleh beß Avor
banDenfeinß, wir haben nicht gefagt einer „'Par*
tei“, fonbern „einer gewiffett Anjahl ©etflet"
nicht oerfah, welche nach ben (Srfahrun.jrn biefer
legtetn Alonate anfangen, oon einer gewiffen
SWübigFeit erfaßt ju werben unb welche, Da fle Die
praftifche Umnöglichfeit fehen, beit bemofrati-
'Ch.n A-'tinjipien Durch bic biß jcçt beiolgte iaf-
tif ©,-ltuMg ju perfchaffett, eine neue Sormet
ber otelmehr eine neue iafttf fachen. ABrnit er
bie (Srijictij biefer ^Meinung nicht fennt, werten
wir iSut alto D.efelbe offenbaren. APir haben Die
©clcgenh.it gehabt, biefelbe ror unß roit '-Män
nern penheibigen ju hören, welche jtrar nicht bie
flatanten Alanten oon 'Parteiführern tragen,
aber welche fchr cntichieDenc ©egner ber preußc
cheit 'polttlf flnb unb welche fleh fctjmeicheln, in
Den iReth-n tcr Avolfcpartet gefämpft ju haben
unb ju fämpfen. ABir fattben baß (Scho Daoon in
bett ABotten, Durch welche Jpr. ARittermater oon
gjeiDclberg feine Oiebe iu Der fluttgartet Aoolfß
oerfarautlung fchloß, foivte tn ber Sprache bei
Pcobachterß unb ber Stanffurtcr Jci-
tung gelegentlich ber münchener ARiiuärfonoett
tion. Diefe Aßorte beß gjru. Aliittermaier haben
wir beut Aknchtc ber 8’tanffurter Jeitung
über Die ftuttgarter Averfammlung entnommen,
unb apr. ©emguenet wirb Diefclben Darin wie-
betflnben, wenn er fleh Die ARühe geben wiU, Die
Mummet 264 biefer Jettung ju öffnen unb unten
an ber Dritten ©palte Der jweiten ©eite naetju^
fehen. gjr. A'litieraiater brüefte fleh felgeuber-
maßen auß : „©dingt ber ©üDbunD nicht, bann
tfl Der prcußifche ©mheitßflaat Da, bann aller-
bingß muß bte Demefratie auch einen neuen S3o
ben für Die ‘Agitation fliehen.* ABorauf Der De
riehterflatter beiiügte: „©roßer 'Peifall." 4>at
^r. ARtuermaiet biefe ABorte gefprochen, ja cbet
nein ?
Angleterre, avec l’isolement de moins et le
soleil de plus. Il a ou dus capitaines, des doc
teurs, des puotes, des prophète , des héros,
des sages. Ce peuple a l’Albambra, comme
Athènes a lo l'ai tlionun, et a Cervantes, comme
nous avons Voltaire. L'âme immense do ce
peuple a jeté sur la terre tant de lumière que
pour l’étouffer il a fallu Torquemada; sur ce
flambeau, les papes ont pose la tiare, ôloi
guuir - norme. Le papisme et l’absolutisme se
vont ligues pour venir a bout du cette nation.
Puis, toute sa lumière, ils la lui ont rendue en
flamme, et l’on a vu I E-pagno liee au bû
cher. Co quemadero démesure a couvert le
monde, sa furnee a été pendant trois siècles
le nuage hideux de la civilisation, et, le sup
plice tini, le brûlement achevé, ou a pu dire :
Cette cendre, c’est ce peuple.
Aujourd’hui, de cette cendre cette nation
renatl. Ce qui est faux du phénix est vrai du
peuple.
Ce peuple r naît. Renaitra-t-il petit? Re-
nallra-t il grand? Telle est la question.
Reprendre son rang, l’Espagne le peut. Ile
devenir l egale de la Franco et de l'Angleterre,
(titre immense de la Providence. L’occasion
est unique. L'Espagne la laissera-t-elle échap
per?
Une monarchie de plus sur le continent, à
qum bon ! l’Espagne sujette d'un roi sujet des
puissances, quel amoindrissement! D'ailleurs
établir a cette heure une monarchie , c'est
prendre de la pciuo pour peu do temps. Le
décor va changer.
Une république en Espagne, co serait le
bola en Europe ; et le hula dit aux rois, c’est
la paix; ce serait la France et la Prusse neu
tralisées, la guerre entre tes monarchies mi
litaires impossible par le seul fait de la révo
lution presente, la muselière mise a Saduwa
comme a Austerlitz, la perspective des tue
ries remplacée par la perspective du travail et
de la fécondité, Chassepol destitué au prolit
de Jacquard; eu serait l’équilibre du conli-
nent brusquement fait aux dépens des lictions
par ce poids dans la balance, la vente; ce
serait cette vieille puissance, l'E>pagne, régé
nérée par celle jeune lorce, le peuple ; ce se
rait, au point de vue de la marine et du com
merce, la vie rendue a ce double littoral qui
a régne sur la Mediterranée avant Veniso et
sur l'Océan avant l’Angleterre ; ce ser»it l’in
dustrie fourmillant la où croupit la misère;
ce serait Cadix égale a Southampton, Barce
lone égale a Liverpool, Madrid égale a Paris.
Ce serait le Portugal, a un moment donné,
faisant retour a l’Espagne, par la seule alirac-
lion do la lumière et de la prospérité; la li
berté est l'aimant des annexions. Lue répu
blique en Espagne, ce serait la constatation
pure et simple de la souveraineté do l'homme
sur lui même, souveraineté indiscutable, sou
veraineté qui ne se met pas aux vo:x; ce se
rail la production sans tarif, la consommation
sans douane, la circulation sans ligature, l'a
telier sans prolétariat, la richesse sans parasi
tisme, la conscience sans préjugé, la parole
sans bâillon, la lot sans mensonge, la force
sans armee, la fraternité sans Caïn ; ce serait
le travail pour tous, l’instruction pour tous,
la justice pour tous, l’échafaud pour personne;
ce serait l'idéal devenu palpable, et, déraciné
qu'il y a l’hirondellu-guide, il y aurait la na
tion exemple. Du péril point. L'Espagne ci-
loyenne, c’est l’Espagne furte ; l'Espagne dé
mocratie, c’est l’Espagne citadelle. La répu
blique en Espagne, ce serait la probité admi
nistrant, la vente gouternant, la liberté ré
gnant ; ce serait la souveraine réalité inexpu
gnable ; la liberté est tranquille parce qu’elle
est invincible, eh invincible, parce qu'elle est
contagieuse. Qui I attaque, la gagne. L’armee
envojeo contre elle ricoche sur le despote.
C'est pourquoi on la laisse en paix. La répu
blique en Espagne, ce serait, à l'horizon, l'ir
radiation du vrai, promesse pour tous, menace
pour le mal seulement; ce serait co géant, le
droit, debout en Europe, derrière cette barri
cade, les Pyrénées
St l'Espagne renait monarchie, elle est pe
tite.
Si elle renait république, cllo est grande.
Qu’elle choisisse.
Victor Hugo.
Hauteville-Uouse, 22 octobre 1868.
(*iuc taiwe rélèltre allô Dem
rliîteuer if eben.
Die ©alleric leljrrrithfr AJilber auß brr liaoa*
Haß unb Halbwelt ABiené, wtlrhe Durch Dir
AJ'tbauDlungtn brß flkojtjfeß ©berget yi ©to*
nnßfy eröffnet würbe, hat biefer Sage Durch eine
©eruhtßueibatiDluiig in ©rag eine neue unb tt-
bauliche A3ereicherung erhalten. Miau wirb bie
’Jlatur ber hier gegebenen (ämhüUungen fofim
begreifen, wenn man Die Alanten Der corgelabenen
Jeugen ließt ; nämlich Sannt? J&ütmfcber, ©nulte
iuretfthef, genannt „SiaftuflÄiUl", AknrarDme
Kreujer, vulgo Die Dtefe „Akrnarbine“ unb Der j
f. f. ajmfaren Oberlteutenam 3ofephO. A3raffeur.
Der diame Der „SiafeMMillt" erinnert an
jeneö famofe (i'.rcularjchreiben beß Krtegßniims
üeriuuts, weldjeß Dt jeunesse doreo m Uni*
form Den Umgang mit ben Kinpuhaen ber Demi-
monde ober Piclmeßr 33iette.ßwelt abräth, bie
fleh in teil prächtigen Sälen ber Athener A3er»
gnügungßtotale breit macht, unb tbt AJattjet
AäorbilD in fehr plumper, chmfchet ABufr coptrt,
ABie wenig biefe öäteriithe «Mahnung gefrmfctet
har, jetgt ber flkojeß Araffeur tn greller ABiite,
inbem er ergreifenbe Aklcge Dafür liefert, baß
ein unfthulbigeß Mtabchen baß Cwer Dtefcß an
flößiaen ASeifebrß jwtfchcn ber ©«palierß- unb
©o.irtifaneuwelt geworben ifl, ©hte unb heben
Durch Denfelben öerloren har.
Die cause celebro, welche im ©rajer Stabt
geruht oor einem fehr jahlreichen unb refperta
bien Anblifum oerhanDelr würbe, gehörte ju Den
eigentCmnltchen ©eruttßfäUen, in we.tjjen Kla
get unb Aieftagter Die Ai.llen getauftht ju haben
fcheinen, tnbem baß AJerbict Der öffentlichen
'.Meinung Den junbifch flegretthen 'Auflager jum
moraliuh AJeruriheilteu macht.
Dberlieuttnanr o. Atrapeur muß Picfeß ©ihuf
fal über fleh irgebeu taffen unb bar wenig tlriache.
Darüber ju trtumphiren, baß ber pon ibmDerfiagte
Meoacieur aper, tHidjarD Jmiuiermann auß Darm
flabr wegen „©oreubeletbiguiig'' ju einer ©clb
flrafe oerartbeilt würbe.
„Dte ©tuuDlugc ber Aierhanblung", fo bcrich
tet Die ABiener „AJreife", bilbet Der èetbflmotb
eineß icböneit jungen Ahäbchen« tu Aiiien, Ata
tnenß Aeonore gjormfeher, welche fleh nach einer
oterjehntägigen Aiefanmichait um Dem f. f. Jju
fareu Dberticuienam Alraneur, beut fleh baß
jungfräuliche Aßefen bingegeben haue, am tl
tfebruar b. 3. eine Kugel Durch baß Jper; feboß
weil fle tt* oon Dem gränjenloß geliebten *Mann
pertaflen unb jurucfgeftoß.n faß. Diefeo ©retgmß
war in Air. 46 ber „Dageßpoit" oom 25. tfebruar
b. 3- oon beut ©chriftflellir Aubwtg Aitcharb
Jimmermanu in ber Aiubtif „D ffemliche Aiebc
halle“ in einer fo braflifchen ABeife beiprochett
worbett, baß b.r genannte Oifijier fleh a:t feiner
©bte gefränft glaubte. 8'erner etfchicit in Der
„Dageßpofl“ Air. 53 oom 4. ÜMärj eine Aiott;,
wonach ber Dberlieutenant o. AJraffeur Durch ein
Ciflflerß * ©hteugeridjt jur Cutmrung feiner
©bärge oeranlaßt worben fein ioUte, mit Der A3e-
metfuttg, baß „es wünfehenßwerth wäre, baß
biefe Aiachrtcht oon competenter ©ate beflätiat
wütbe”.
Oberlieutenant o. A3raffeur, welcher fleh Durch
biefe ’Arttfe! tu feiner ©gre gefränft futiD, li.-ß
Jimmerntann, wie gefagt, gerithilid? «erfolgen
unb mußte in Soige Der oon it,tu erhobenen Klage
feibfl alß Jeuge auftreten.
©r wirb alß fcßlanfer, hübicher SDiann oon 24
3ähre.t gcfchtlbett, welcher „mu fefler, troefener
©muBie" uno ohne alle flcßibate ©euu'ut'ßbe»
wegung feine ‘Außfagen über bte Dem ©elbflmotb
Der Aeonore ^ormicher ooihergegangenen A
fanmfehaft Aeonorenß mitten tu beut witbeu ©e-
nußhben ber Halbwelt, auf einem iMaßfenball
unb in Der unmittelbaren Umgebung Der „fyiafer*
MlilU* machte unb bei einem flotten ©hampagner-
©ouper Die Aieigung beß jungen tMabchenß biß
jut Aille« hinttniegçflhtn Aeioeufchaft ju fletgem
ABentt fle nicht gefprochen worben wären, wie
patte eine« Der am meiflm autoriflrten Organe
ber ‘l'olfßpartci bicfelben veröffentlicht ß Ober
haue nidjr 4jr. SMittermater Dag« barauf gegen
eine fo arge (Sntflellung feine« ©eDanfenß proie
flirr?
ABemt er fle im ©egc'theil außgefprochen hat
waß brauchen wir fürwahr ®ie ©tflarung, welche
fjr. Seinguerlet miß barbieret? ABir f-hen fehl
Deutlich, waß fle tagen wollen; ber AicDnet
brüefte fleh mit ju großer Akfltmnubeit auß, auf
baß eß möglich fei, über ben ©inn fiinet DUla
ration ju Gugeln.
ABir werben beifügen, baß c« -prit, ©eingucr
1er auge.ifcheipltch lieber wäre, biefe ABorte wä
reu nicht berichtet worben; fle flnb feiner A3eweiß
füßrung hmberlich. ‘Aber wir fönnen Doch nicht
gprn. ©cinguerlet ju ©efatlen, machen baß Die
g-ranffurter J e 11 u n g, bereit ©ompetenj
unb 'Autorität er feibfl unb mit îKecJjr rühmt, nicht
gebruefr habe, waß fle gebrueft hat.
©üblich, weim^r. ©cinguerlet ben Kurier
nicht mit ber '-Befangenheit getefen härte, baß a
eine:i Akogeß gegen unß ju machen hatte, hätte
er gdeben, baß wir unß beeilten, biefer ©irarion
nathflehenbe Jeilen folgen ju taffen : „biefe
©ehwenfung fönnte unb feilte augenfchernlich im
©ebanfen beß AieDnerß erft nach Dem oötligen
iMtßüngen bco©übbunbßprojefte oerfucht werben
.. .* gpr. ©emgueriet fleht alfo wohl, baß wa«
-6rn. Miitteraaier betriff:, wir alte Vorbehalte
machten, weiche uuß Oie Kenntuiß Der iMeinun»
gen biefe« ehrenwerthen Vügcrß gebot.
AB aß Den ^Beobachter unb Diefyranf*
r u r t e r J e i t u u g betrifft, in Denen man, wie
wir tagten, ben ABtbetfchein ber Veflrebungeit
„gewtffer ©elfter erblicfen" fonnte, forbert gjr.
©cinguerlet un« auf, Darin erwaß ju flaben, wa«
miß ju einer folchcn '-Behaupiung ermächtige, ©t
mögcfolgenbe ABürbigungeit erwägen, womit baß
rfle biefer AJläitet einen feinet 'AmFel fchloß unb
weiche baß jweite wiebergab, tnbem eß Dtefelben
alß ganj „treffenb“ bcjeichnete:
„ABaß unß fehr interefftrr, ifl oon Dem ©chicf*
fal beß ©übbunDiß ju o.rnetjmen, welche«, wie
ber '-Berliner ber K öln ifth cn Jeuuirg oer»
fleherr, ju '.München enbgtltig entfehieben ifl. Un»
feilt ©taatß enfent feibfl wirb nicht oerborgett
geblieben fein, Cap eine weit Perbrettete '-Meinung
m Dte fern ioeil oon Deutfchlanb Dahin gehr. Der
©übbunb let Cie leçie goim gefctiihiluhér AAög*
Echten, uui b.ti ls66 oom größeren Atactßför*
per abgetrennteu unb unter fuh oereinjelren ©üb»
flaatcu baß Aeben noch einmal ju frtflen. ©thwlt
nun Cer ©übbunb juSAüncheu wirftich Den ©na*
benfloß, wie hier berichtet wirb, fo Darf eß bie
^Regierungen m AAunchen, Stuttgart uub ßvarlß»
ruhe mehr wunDern, wenn oon beut Aiefle ’brer
Unrcrihaner, welcher bißecr noch an Der Jpojf*
nung feflhieit, biefe IMittelflaaten werben bie
itächfle europaifchc Knflß überbauern, wt.berum
ein bebeurenb.r Dhetl ju beut großen Raufen hin»
überfällt, welcher ohnebteß langfl au einer Ju»
fünf: ’-Baoernß, ABürtrembergß unb 'Babcitß oer*
jweife r. Aiiemaub geht fo iocit, unfern Staat«*
männern jujutrauen, baß fle abflehtluh unb be
wußt auf 'Ausbreitung biefer oerjweifelten 'An*
fchauuiig biitwirfen, int ©rtolg aber fonimt, fo
fürchten wir, ihre Volinf auf« ©Eiche berau«.
ABemgflen« wüßten wir mehr, wie wir anberß
hanbeln foUteu, wenn eß unß Darum ju thun
wäre. Den ©iaubeu an bie gotter.flenj eine« Kö*
nigreichß ABütitemberg aUmalig unb unoermerft,
io baß Cer König feibfl feine 'Ahnung Daoon be»
fame, im gjerjen utifercr Akoölferiing außju»
rotten.
„ABaß Denn eigentlich befchloffen warb in AAün»
chen — wir werben'ß erfahren, wenn ß Jeit wirb.
'Brdflrt ifl Die ’Breffe nicht, Da fle i.bemuU« ficher
fein farm, baß Daß AJoif allcß Da« überlebt, waß
fegt über feinen Häuptern b. ict'Ioffen wirb, ©elbfl
wenn'« wahr ifl, baß Cer ©uDbtmD mit Om befle*
henbcii Regierungen oon liefen Den ©nabenfloß
erhalten har, braucht ber Beobachter mdjt
mit fchwarjeai !Ranb ju erfcheiuen, ba er fut
feine ©ehwabcu noch etwaß gjöhertß fennt, al«
ewig Unienhanen Derer ju fein, Die oom „ABirtl)
am Berge“ flammen.“
©mweber, bie Drohung, womit biefer 'Artifel
fchließt, bebeutet Dunbauß i.ichtß — unb nicht
Oent 3outnal beß >&vn. Kart ‘JMaper thuit wir Die
Beleibigung einer foEten Bermuthung an, —
ober fle bebeutet, baß Der 'Augcnbltcf fommen
faim, wo Durch Die Aicoolution mau fleh oon ben
jegigeit iKegietungen befreien wirb, unb wo Die
Schwaben „etwaß gpöhereß“ werben follen ai«
Sd)waben : baß hniit augenfchernlich Deutfche,
Bürger beß großen Deutfdjen ©raaieß. Unb nun
fönnen wir Den Keim Diefcß großen Deutfdjen.
©taateß anberwärt« er bilden, atß Da wo 4?r.
tMittermaut feibfl rhu fleht, im „preußifehen ©tn«
heitßflaatß ?*
wußte, fo möchte mau oieUeuht verflicht fein
oon Da hter geopferten iugcnb um ’Athfeljudcn
ju fprechen. ‘Allein Die ©rflatuug ber ©nflenj
enter wirtlichen llnfchulb inuiiiteu Dcß außgelat
fenflen Lreibenß lie. t in Den befonbereu Verhalt
uifleu Oer ©ehweflern Jpornifcher. gjören wir
wie ber Berichierflatter ber „Btiffe“ ubit biefen
Bunfi bet ©eligeuheit Der Jeugenaußfage Der äl
teren gjoimfchcr fld? au«iprrd)t ;
„3n fchwarjem ©etbenfehiepp mit bräunlichem
©aoum Uebetwurr raufebre Die Aofatfängerin
Bannp ^ormfeher, eine hohe ©eflali mit lange
fchnttienen, nicht uufchöuen Jugen, herein. Sie
ifl 24 3ähre all unb hat jcçt eine felbflflänbige
©ängirgdellichaft mit einer ©ingfpielhatle m
ABien etablirt.
Durch Da« jätiliche Babätnuß ju einem
„greunb“, Dem AJädermeifler ©churj in D.
Aiaglergaffe, ifl fle in Der Aage, ihre gamilie j
umetflugen unb harre fle ihre jüngere ©chwefter
Aeonore au« einem Dienfloahaumftealß Kafflercn
irr einem Katfahauie erlöft. Da« junge 'Aiabdjeu
begleitete fle überall hin auf Balle, in« Dheaier
unb war ihr wiUenloß antän.fliw. Die Befar.nt
fdjaft ber „guter*'Aiilli“ uub oer „D'den A3er
narDutc“ t;ai fle tm Kaffeehauß, wo Die ©chw-fler
Kajfletin war, gemacht; Doch war büß junge
'.MaDchen fluß jurüdhaltcnb, wich jeber Begeg
nung um '-Männern auß, fchrad oor jeber Jwa
Oeutigfett jurüd unb wir b überhaupt al« ein gan
unoetOorbene«, rerneß ABcfen geichilbert. -ra«
Dielt aber fle, Die Jaigin, nicht ab, ihre ©djwe
rta nach einem Souper bei D:onu u.tt Dem
Cberlieutenant Braffeur in (eine ABohnung fahren
ju lagen.“
Die ©rlebniffe Diefcß ’Abcnbß bilbeten am an
Dem iage ben ©egenflartb Der iijchumcrha iuug
Der Cffljiere, unb Brajfeur hatte fo wenig ©e
tubl für bie feiijj rige llnfchulb uub rueftjatrtot
Umgebung De« jungen ‘.MaOcbenß uu ihn, ben fle
alß ihren ©eiiebten oerehtre, baß er an Der Cffl
; erßtaiel feineKameraben fragte, waß er ihr geben
folle? — Die ojemn ©aoaliere tarnten Den Aßenh
Cer gefalleneii llnfchulb auf jwanjig Wulbeu unb
Braffeur l'djidte Dem iliahdjin Dreien Betrag mit
Den ABi'ttcn: „Aiebe Aon uh bin mube unb frauf
eß grüßt Did) Dem ©mil." Aeonore ^ormfeher,
ruf he.etbigt, wollte thui Da« ©dt jurücftrageu
tanb ihn aber nicht ju -&aufe. Wroß war ihre
Bewegung, alß fle ihren geliebten AEaffeur halb
Darauf, am ls. Sebruar, aur Dem Balle int ©aale
Der ®attenbau-©efeUiehafr am Arme ber „böh
uufehen Dom“ fah- Sie eilt yochbewegt aur ihn
ju mit einem herjlidjen: „©mil, grüß Dich
©eit!“ ethali aber jur 'Auiwort : „3tr macht
fchoue Klaifchere.iu! S ift fchon gut !“ Daraur
weicht er ihr auß, wie einem Aßefen, „Daß mai;
hcjahii hat“, unb alß abermalß baß Alfäbehen fleh
ihm nähert, weifl er fle mit Den eiflgen ABorteu
ab; „So cid td? weiß, ifl eß md)t mehl möglich
Cag wir unß wieberfehen !“
gjieuiii entfthieb fleh baßSehidjal ber Unglüd*
liehen; fle erfeheß fuh am anbern Tage, mbeuifle
Cer Schweflet folgeuDcn Brief hinterließ :
„Aiebe gaunp !
„AAache Dir feinen Vorwurf Darauß, baß Du
SdjulD hafl, weit Du mir Die Aöaffe brachtefl;
td? halte fle fonft anberßwo gcfuihu Vergiß und}
nicht uub rache mich ! 3dj tagte Brageuf geflern,
baßer fomuieu uiöchie; er tagte mir : „©ß ,fl
uidjt unhr nöihrg!" Kurj, et behaubeüe und)
wie eine — Da« fami id? mehr mehr er«
tragen. Daju bin ich ju feige, Den ©türmen beß
Acbenß ju irogcu. Verjerhe mir, todj ©chanbe
unb Vcrjwciflung brachte nud? fo weit. Sage
Braffeur, Daß td? ihm petjerhe. ®r foll mtrjäbr»
i:d} einmal, am 10. gebruar, an mich beiden, taß
ich mich ibm alß Klub anoertraut habe urb baß
er Daß iMabcbeii gemorber hat. 3d) gtüße Vater,
Arft unb alle ©efcbwifler unD _3'rcunDe herjheh;
fle follen mir Oerjethen. 3dj tage Braffeur baren,
wenn er heute nicht fommen foUte, er foll i'eiu
Cpjer anfehen, waß et auß Dem finOifdjen Miab*
cpin gemacht hat. ©ott behüte Dich unb ’ÄUe
une oerjeihet mir ! Acbt woh'l uub bet« für mich
uub er für fein Opfer!“
Diefer rübrenbe Brief feheint auf ben Offljier
mehr befonberß tiefen ©.nbrud gemacht ju babiit;
er bejahlte jwar Den größten ibeil Der Begräb»
nißfofleu für baß Opfer, weigerte fleh jebodj, ju
einem ©tabmonuurent beijufleuern. Die oerhäng»
mßoollen jwanjig ©ulben wurDen mit ju Cent
Begrabmß oawenbet unb oon Der gauutie ein
©rabfletu befchafft.
®lu Diefem 'Acte Der Vietät wären Die 'Acten
über Aeonore -feormfeher gcfchloffcn gewefen,
hätte nicht bet Artifel be« 4jrn. Jimmermamr
Die öftenrlidje fMeinung aufgeforbert, ihr 'Berbict
ub.r Die ©djulbam -Lobe biefer Uuglüdliehen
abjugeben. Sie rbat e« Durd? beit tAiuub De«
VertheiOiqerß, welcher für Den angeflagten iHe*
Dacieur plaiDirie. Dreuß AUaiboper bitbcte eine
fdtatfe ‘Auflage Der gannp voriutchcr ituo beß
3ofepü (bei Damen „@md ") Brageur. ©ß würbe
oom Vublifuat Durch ent oom VorflgenDen na*
türltdj gerügteß „Braoo!" ratiftj.rt unD lautet iu
feinen «jaupifagen : „®ß gibt ein Doppeltcß Aiedjt,
ein gefdjitebeneß unb ein in ber SMcnfebmbrufl
Iebtnbeß ; — gegen baß legrere hat ber Brmat*
fläaer gefehlt, welcher mit einer Unfehulbgetpielt
unb biefe qetnoroct hat. Aßa« man einer „guter»
AAillr“, um Der nun jwei 3abre gelebt hat, bu ten
fann, Darf man einem unfdjuibiger AAabdjeir
nicht bieten. Dem Verih ibiger ifl eß fo wenig
alß feinen ©lienteu uui Cie Bâton, fonbern uut
eure hochwichtige Sache ber civiliflrten ABelt, um
bie Achtung Der bürgerlichen ©hre ju thun,
welche eine gewiffe Kluge gar mdjt refpectirt,
al« ob fle bett Aigpruch auf ©hre gepadjtet
hätte.» (DiDaef alia.j
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