Titre : La Liberté du Sud-Ouest : journal quotidien, régional, politique, littéraire, absolument indépendant
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1927-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32806847b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 juin 1927 30 juin 1927
Description : 1927/06/30 (A19,N6697). 1927/06/30 (A19,N6697).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52709454s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, NUM P 260 Rés.
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/04/2024
EDITION DU MATIN
JEUDI
30
U I N 19 2 7
et
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ap-
SAINT MARTIAL
Demain : St THIBAUT
LUNE
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‘ Lever :
SOLEIL
S : P. Q. le 7 ; P. le 15
4 h. 45 ; Coucher : 21 h. 16
: L. à 3 h. 52 ; C. à 19 h. 56
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La journée]";:^""'""’"
Paris, 29 juin.
— L’ « America » ayant à bord le
commandant Byrd, le lieutenant Noville
et BertAcosta, a quitté New-York pour
Paria, mercredi matin.
— Un scandale de grande envergure
vient d’être découvert à New-York. Cin
quante cinq personnes, banquiers et fi
nanciers seraient compromis.
— Les Etats-Unis cherchent à décider
la France et l’Italie à autoriser leur
observateur à la conférence navale de
participer dorénavant aux travaux de
Genève en qualité de délégué investi
de pleins pouvoirs.
— Le Conseil général de la Fédération
internationale des Textiles a décidé que
le prochain congrès de la Fédération
aura lieu fin mai de l’année 1928 en
Belgique.
A
— M. Mussolini a reçu solennellement
à la villa Torlonia la mission du Ye-
men. M. Mussolini a offert ensuite à
"a Mission un grand lunch. ,
A dimanche ! !
Dimanche, 10 juillet, les catholi-
5?
R
E
B
I DÉGRADANT!"
' Le « RAPPROCHEMENT » des Inter- S
‘ nationales Socialiste et Communiste... a
« li serait HONTEUX ET DEGRADANT «
qu’il s’accomplit POUR DES RAISONS ES
INTÉRESSÉES, par exemple POUR L.S
MOTIFS DE COMMODITÉ ÉLECTORAL M
LE, sans que les oppositions foncières r
qui nous séparent eussent été préala-
blement résolues. » «H
Léon BLUM H
(13 Mars 1927) •
Depuis le 13 mars, le rapprochement N
« pour des motifs de commodité élec- m
torale » s’est fait DIX FOIS, VINGT r
FOIS, PARTOUT...
A LILLE (élections sénatorial:s), —
dans i AUBE (élections législatives), à “
PARIS (élections municipales), à LiL-E
LE (élections cant.nales Lille-Sud), 5
et? , etc. g
« Honteux et Dégradant ! » •
TU L’AS DIT, BLUM-TALTUFE I H
EHHHEEEHHHEHEEEHEEE
-ANS LA
•COULISSE
ques de la Gironde tiendront leur
De Congrès annuel.
“ 0. .. -, . AJ. I IlUIG
Nul, a Bordeaux, n a oublié l’im- les vieilles
pression de force et de discipline que
donna, l’an dernier, la masse inat
tendue des Congressistes, lorsque
après le meeting, elle déversa de la
cour Saint-Genès, dans la rue, vers
la Cathédrale, son pacifique et inter
minable flot.
Ce fut pour Bordeaux, une révéla
tion véritable.
Les adversaires eux-mêmes ne pu
rent s’empêcher de dire : « Com
ment ! les catholiques sont encore
aussi nombreux que cela ! »
Les plus « intelligents » en furent
réduits à nous « ignorer » dans leur
presse.
La comédie burlesque qui s”est jmièe, I
mardi, au Palais Bourbon, a profondé
ment navré les députés qui ont conservé
20 dilos traditions arlementaires. 1
Les... autres n’hésitèrent pas à
nous exterminer... par la plume sé
culaire de l’un de leurs humoristes
professionnels. Notre cocasse et
vieux confrère fut condamné à af
firmer tout simplement qu’il n’avait
vu à ce meeting que quelques dou
zaines d’idiots.
Il parait qu’il y a encore — même
à Bordeaux — une vague clientèle
qui se contente de ces substantiels
reportages.
Il n’en demeure pas moins vrai
que, pendant plus d’une heure, nos
camarades ont défilé, sans insulter
' Nombreux sont ceux qui souffraient lit
téralement d’entendre le. sarcasmes des
deux socialistes tomber comme la grêle
sur les représentants du gouvernement :
MM. Poincaré, Barthou ^et .Sarraut., qui,
blêmes à leur banc, serrant les dents,
rongeant leur frein, assistaient impuis
sants à cette bouffonnerie.
Ce serait nier la vérité que de dire que
le ministère ne sort pas diminué du dé
bat.
Hélas, sa vie ne tient qu’à un fil et il
est à la merci du moindre courant d’air.
. Cependant, dans ses malheurs, il pos
sède une chance, deux chances, pourrait-
on dire, et c’est cela qui le sauvera.
La première, c’est que personne, parmi
les arrondis s ementier s — et ils sont sur
tout à gauche — ne se soucie de provo- i
quer une crise ministérielle avant le rè- |
glement de la réforme électorale.
La seconde, c’est que les héritiers pré
somptifs sont assez mal en point, L’un,
M. Aristide Briand-, est indisponible pour
plusieurs semaines. Les autres, MM. Bar-
thou et Albert Sarraut, sont dégonflés
pour un certain temps. - -- .....
Grâce à cela, le ministère Ira cachin
cacha — non, cahin caha — jusqu’à la clô
ture de la session. Mais, au retour des
vacances, il est fort probable que le car
tel, n’ayant plus rien à attendre de lui,
cherchera à reprendre le pouvoir afin de
faire les élections à son profit.
ni menacer personne et que notre
population bordelaise, si amie de la
bonne éducation et de la mesure, ne
ménagea pas ses compliments aux
organisateurs.
J’avoue que ce fut pour moi per-
sonnellement, une incomparable
journée.
Et pourtant je suis habitué à des
manifestations similaires !
Mais il m’était particulièrement
doux d’assister à ce réveil inespéré
des Catholiques girondins.
Aujourd’hui, j’ai la joie d’annoncer
J tous ceux qui nous épaulent loya-,
.ement — et le regret d’indiquer à
tous les autres — que, le 10 juillet
prochain, la foule sera plus dense
encore.
On a compris l’importance de cette
journée,
Ce n’est pas seulement une nou
velle affirmation de notre droit à la
liberté de la rue, comme pour tous
les autres citoyens
Ce n’est pas seulement une sol en*
nelle mais encore imprécise protes
tation contre des lois que des libres-
penseurs loyaux consentent à procla
mer avec nous odieuses.
C’est plus que cela.
Cette année, il s’agit pour tous les
hommes de patriotisme et de foi de '
nous appuyer énergiquement dans la
bataille plus que jamais engagée. ‘
Il s’agit de se joindre à tous les
autres diocèses, pour approuver avec
force le projet de loi que nous ve
nons de déposer sur le bureau de la
Chambre.
Il s’agit de tout quitter, de bous
culer paresse et respect humain,
pour venir dire à ceux qui se battent
au nom de la collectivité entière :
« Continuez plus que jamais, parce
que plus que jamais, vous pouvez
compter sur nous ! » En ce qui me
concerne, je déclare nettement que
ce point de vue est d’une importance
exceptionnelle.
Je l’ai déjà dit.
Je le répète, pour qu’il n’y ait dans
l’avenir aucune équivoque, aucune
surprise.
Il s’agit de manifester à Notre
Vénéré Cardinal, président d’honneur
de la journée, et à Sa Grandeur Mgr
Arlet, Evêque d’Angoulême, dont
l’accueil paternel me toucha si sou*
vent, notre filial respect, notre affec-
tueuse discipline en compensation de
toutes les « rumeurs infâmes ,» par
quoi on essaie d’amoindrir une gran
de partie de notre Episcopat fran
çais.
Et puis, n’avons-nous pas à accla
mer deux magnifiques artisans du
réveil qui depuis deux ans soulève
nos troupes ?
Mon excellent ami, M. Pernot,
Tardent député du Doubs, est un des
talents et des caractères les plus
authentiquement nôtres, dans notre
Parlement français.
Chef, d’une admirable famille, mi
litant infatigable au service de tout
ce qui nous est cher et forme l’ossa
ture de la Patrie, il a conquis, de
suite, dans cette Chambre pourtant
ardue et vulgaire, une incomparable
autorité.
Il n’y a pas un camarade girondin
qui ne devrait considérer comme un
devoir sacré de venir saluer avec
ferveur un « homme » semblable !
Quant au P. Moreau, je n’ai pas à
le présenter. La France entière con
naît maintenant, par les vigoureuses
campagnes de la D. R. A. C., le
grand mutilé, le moine souriant et '
têtu, qui fut le fondateur et demeure S
le grand animateur de cette vaillante (
ligue et fut au nombre des « poilus »
décidés, qui de leurs monastères criè.
Faut-il dire que l’arrestation de M. Pu-
jo n’est pas fort goûtée des familiers du
- ----- rwe 4 vr v y • w • “ V UUS [UiI ttteC / • C‘
salon de la Paix? On y voit le geste ra-
| gevr di garde des sceaux voulant à tout,
prix reconquérir une autorité qui, depuis
quelques jours, apparaît bien compromi
se.
Barthou, dit-on, est le naufrageur du
cabinet. Il est de' fait qu’il ne s’y pren
drait pas autrement s’il voulait provo
quer sa chute.
On n’ignore plus - maintenant que le
président du Conseil n’était nullement
partisan de l’arrestation de MM. Daudet
et Delest, pas plus que de la déclaration
de guerre aux communistes, mais que,
devant l’insistance du Ministre de ITn-
téricur et du Garde des Sceaux, il flé
chit et .laissa faire.
Comme il doit le regretter aujourd’hui!
Annonçons enfin que M. Marcel Ca
chin déclarait mercredi après-midi dans
les couloirs de la Chambre que le 'délai
qui lui avait été accordé pour se consti
tuer prisonnier expirait fundi et qu’il
irait se présenter au direcièur de la San
té lundi prochain. Il doit d’ailleurs comp
ter sur la clémence présidentielle pour
abréger son séjour dans les geôles (0
combien) de la république « bourgeoise ».
•
En attendant le commencement du dé
bat public de la réforme électorale, les
groupes s’agitent et prennent des déci
sions héroïques.
Comme à gauche on craint les Saxons,
on a décidé que les députés ne seraient
plus maîtres de leur bulletin de vote et
qu’ils auront l’obligation de remettre leur
Doîte au chef de groupe. Bien mieux, un
comité de vigilance a été nommé et on
peut être sûr que pour cette circonstan
ce il saura remplir son devoir, tout son
devoir.
Doive, vendredi, la discussion commen
cera, mais, chose curieuse, ce n’est pas
le projet du gouvernement que l’on son
ge à adopter, mais celui de la commis
sion.
Que fera le gouvernement ? Va-tAl
sister en silence à 1~ • -
son texte ?. .
Les ministres en
d’hui.
, . - row v—vt CS-
la mise à l’écart de
délibéreront aujour-
LAFLECRE.
La durée du mandat
des conseillers municipaux
ELLE SERAIT FIXEE A 6 ANS,
A PARTIR DE 1929
Paris, 29 juin.
La Commission d’administration gé
nérale a adopté ce matin le rapport de
M. Coucoureux, favorable à la proposi
tion de M. André Fribourg, portant à
six années la durée du mandat des
conseillers municipaux, cette mesure
n’étant applicable qu’à partir de 1929.
rent à M. Herriot : « Nous ne parti
rons pas ! »
Mon grand et cher ami dom Mo
reau est un « cran » et « une li
berté ».
Il n’en faut pas davantage, dans
notre pays d’indépendance et de
panache, pour faire battre
cœurs.
nos
Puisque l’un des « parias » de
France, malgré ses blessures, veut
bien venir jusqu’à nous, ses frères et
admirateurs de la Gironde, nous
nous devons de l’accueillir comme
il le mérite.
| Mon insistance serait déplacée.
Nos amis et nos sympathisants
connaissent maintenant le sens total
de la manifestation prochaine.
Tant pis pour ceux qui ne voudront
pas comprendre.
Bravo ! d’avance aux milliers de
vaillants, qui franchiront tous les
obstacles pour révondre « nr-
pour répondre « pré
sents ! » à l’appel de leurs militants
et de leurs chefs.
D.-M. BERGEY.
de la Girondt.
liberté
du Sud-Ouest
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| FILS TELEGRAPHIQUES SPECIAUX
UN NAVIRE QUI PORTE
LA FORTUNE DE L’EUROPE
L’ACTUALITE
Paris, 29 juin.
M. Pujo, de « L’Action Française », a
été arrêté à 1 heure de l’après-midi, à
son domicile.
Il a été conduit dans les locaux de la
police judiciaire, en attendant 2 heu
res de l’après-midi, pour être mis à la
disposition de M. Villette, juge d’ins
truction.
Il n’y a eu aucun incident
M. Maurice Pujo, . a .été amené à
15 heures au cabinet de M. Villette,
juge d’instruction, qui l’a inculpé de
complicité d’usurpation de fonctions et
n’a procédé qu’à un simple interroga
toire d’identité. Il l'a ensuite fait
écrouer à la Santé.
COMMENT FUT OPÉRÉE
L’ARRESTATION
Paris, 29 juin.
C’est à 1 heure que les inspecteurs
de la police judiciaire se sont .présen
tés, 31, rue Bonaparte, au domicile de
M. Pujo, rédacteur en chef de F « Ac
tion Française »
Ces inspecteurs avaient mission de
1 conduire M. Pujo à la police judiciaire
et Fu igniereat Te menda. d’arres-
tation dont ils étaient porteurs.
M. Pujo, bien que surpris, n’opposa
aucune , résistance aux policiers. Ceux- 1
ci le. firent monter dans une voiture
de place et le conduisirent aussitôt
boulevard, du Palais, dans les locaux
de la police judiciaire. Là, il fut in-
troduit dans les bureaux de M. Barthé-
lemy. commissaire spécial divisionnai
re, qui, ce matin, à 8 h. 30, accompa
gné .de deux inspecteurs et de cinq in
génieurs de l’administration des P.T.T,.
avaient perquisitionné dans les bu
reaux du journal de l’ « Action Fran
çaise ».
M. Pujo a, ensuite, été conduit au
parquet, où, à 14 'heures, il a été in
terrogé par M. Villette, juge d’ins-
truction.
LES VERIFICATIONS SUR LES'STAN-I
DARDS DE L’ « ACTION FRAN
ÇAISE » SE POURSUIVENT
Paris, 29 juin.
M. Barthélémy, commissaire divi
sionnaire à la police judiciaire, accom
pagné de plusieurs techniciens -des
P. T. T., a repris ce matin à 9 heures
les vérifications commencées hier sur
les standards de T « Action Françai
se ». Ces vérifications se poursuivront
une partie de la journée.
crétaire général de la Ligue d’Action
Française, ce qu’etaient les trois li
gnes mystérieuses sur lesquelles on
n’avait pu obtenir de communication,
il répondit que deux d’entre elles
étaient les lignes de la société de li
brairie et de propagande d’Action
Française, et la troisième une - ligne
particulière.
M. Lecœur ajouta : « Nous sommes
libres d’organiser chez nous notre ser
vice à notre guise, même pour le té
léphone.
Un de nos confrères a pu voir dans
la soirée’ M. Maurice Pujo, rédacteur
en chef de l’« Action Française ». qui
lui a fait, au sujet de la perquisition
opérée l’après-midi., la déclaration sui
vante : ' ■
Il y a en ce. moment, sur le chemin
1 de New-York, un navire qui porte des
passagers précieux. Les gouverneurs
1 des trois plus grandes banques d’émis
sion du monde ou leurs représentants
se sont embarqués sur le même trans
atlantique pour aller en conférence
avec M. Strong, président de la Fédé
ral Reserve Bank. Si une tempête sur
vient, le capitaine pourra se rassurer
en répétant à son propre usage le mot
fameux : a Je ne crains rien. Je porte
l’Europe et sa fortune. »
LES AVANTAGES PRÉCIEUX
DU
TÉLÉPHONE AUTOMATIQUE
, Paris, 29 juin.
Au cours des perquisitions opérées hier,
lorsque l'on demanda à M. Lecœur, se-
« J’ai été très surpris en apprenant
tout à l’heure que F « Action Fran
çaise » possédait trois lignes télépho
niques que les magistrats enquêteurs
aient cru devoir qualifier de « clan
destines » ou de « mystérieuses ».
e En vérité, notre standard, du 5 e
étage totalisait bien autrefois cinq li
gnes : les deux principales, Gutenberg-
44-62 et 45-03, étant réservées au ser
vice de la ligne d’A. F. et les trois
autres mises à la disposition d’organi
sations secondaires, dépendant de no
tre maison, telles que la librairie ins
tallée 12, rue de Rome.
Lire la suite en 2e page
*====H==HH=HHEE=EHEEEEEEEEEEEESAENEEHEHNH"CEEAESEHHHHHHHNAE
LE RAID NEW-YORK-PARIS
L’ « America » a quitté New-York mercredi matin à 5 l 25
Il est monté par le commandant Byrd, le lieutenant Noville et Bert Acosta.
New-York, 29 juin
Le commandant Byrd est parti à
5 h, 25 (heure locale), de Reosevelt-
Field, à destination de Paris. ;
1 Boston, 29 juin.
I Un message de T. S. F.. émanant de
F « America », annonce le passage de
l'avion au-dessus ■ de Cap Cod (Sud-Est
de Boston) à 7 h. 22 marchant à une
vitesse de 165 km. à l’heure.
DECLARATIONS DU COMMANDANT
BYRD AVANT SON DEPART
cette époque, jugea que le merveilleux
parti à pilote français avait démontré la pos-
osevelt- sibilité de communiquer de pays à
pays par la voie des airs, et commen
ça de rêver l’organisation d’un servi
ce aérien transocéanique.. C’est ce fève
qui l’a amené, en 1913, à construire
F « America... » Mais la guerre éclata.
Les esprits se tournèrent d’un autre
côté. C’est depuis l’armistice que l’idée
fut reprise et que les études scientifl-
New-York, 29 juin.
4-Axant-que T v América » prit son vol,
le commandant Byrd déclara, aux quel-
• ques personnes qui l’entouraient :
« J’espère que mes concitoyens appré
cieront à sa juste valeur le raid que
■ j’entreprends avec mes compagnons
de route, le liutenant Noville et Bert
Acosta.' Nous n’effectuons ce raid que
pour ie progrès de l’aviation et sans rë-
chercher la moindre gloire personnelle.
Si nous réussissons, nous voulons sim
plement faire faire un pas en avant à
la science aéronautique et prouver à
nos camarades Floyd Bennett et Mul-
roy, que le sacrifice de leur vie n’a pas
été inutile pour l’aviation américaine. »
L’ « América », avant de s'envoler,
fit le tour du champ d’aviation et rasa
presque les têtes des 1.500 personnes'
venues le saluer avant de partir.'En
suite, il s’éleva, mais pour se stabili
ser à une hauteur relativement peu
élevée. Puis il se dirigea vers le nord.
LES PROVISIONS DU BORD
New-York, 29 juin.
Voici les victuailles qu’emportent les
passagers de l’« América »: 4 poulets rô
tis, 12 sandwiches, 4 quarts de café
chaud,' 4 quarts d’eau chaude.
On signale que le temps est favora
ble, mais qu’il se pourrait que F « Amé
rica » eût des difficultés au-dessus de
Terre-Neuve ou de la région.
L’ARRIVEE PROBABLE A PARIS
Les services de l’aéroport du Bourget
vont prendre les mêmes dispositions
que celles qui avaient été prévues à
l’occasion de l’arrivée de Lindbergh.
On pense que le commandant Byrd
et ses deux compagnons atterriront au
Bourget dans la nuit de jeudi à ven
dredi, entre minuit et 3 heures du ma
tin.
Au sujet du raid entrepris aujour
d’hui par le commandant Byrd, le pro-\
fesseur Herbert Adams Gibbons, grand
ami de la France, qui a suivi ode très
près les préparatifs de l’ « America »,
adresse au « Matin », l’intéressant arti
cle que voici :
Quoique l’Amérique soit immensé
ment fière des exploits aériens de ses
fils, il n’y a aucun Américain dont Les
prit ne se soit reporté aux grands
jours de l’histoire de l’aviation, lors
que Louis Blériot traversa la Manche.
En rendant hommage, comme il l’a
fait à Blériot, Lindbergh n’a été que
l’écho des sentiments de ses conci
toyens. Nous sommes, de l’autre côté
de l’Océan, un peuple pratique et nous
savons que l’exploit de Blériot a tracé
la, voie à tous ceux qui s’y sont en
gagés.
" Pas plus tôt Blériot avait-il atterri
sur le sol anglais, qu’un grand indus
triel américain, qui avait vécu long
temps en France, câblait à Paris l’or
dre d’acheter un monoplan Blériot, et
l’exposait dans ses vitrines, à New-
York. M. Rodman Wanamaker, dès
L' America, avion tri-moteur,
ditions techniques étaient toutes
plies.
Aujourd’hui, F« America » est
rem-
prêt,
trois
ques se poursuivirent.
Le vol qu’en compagnie de Bennett,
le commandant Byrd, de la marine
américaine, exécuta au-dessus du pôle
Nord, attira l’attention sur cet officier
habile et énergique. La marine amé
ricaine voulut bien lui accorder un
congé et M. Rodmss Wanamaker le
chargea de commander le nouvel avion
« America », qu’on venait d’achever
de construire.
En avril, tout était prêt, quand un
accident endommagea légèrement l’ap
pareil et fut cause de blessures pour
l’équipage. Heureusement le comman
dant Byrd put se rétablir rapidement,
mais son camarade de l’expédition po
laire. Bennett, plus gravement atteint,
dut renoncer à partir. Il céda sa place
à Bert Acosta, un des deux aviateurs
qui récemment ont battu tous les re
cords en restant plus de 50 heures
dans les airs. Le troisième pilote de
l’« América » est le lieutenant Noville,
lui aussi officier dans la marine amé
ricaine.
Quant dernièrement on parla de
I Cet énorme appareil, muni de
| moteurs, indépendants les uns des au
tres, peut transporter neuf personnes.
Il peut porter une charge de 7.000 ki
los. Son installation de T.S.F. lui per
mettra d’être en contact constant avec
le monde extérieur. Par conséquent, à
tout moment, Byrd et ses deux compa
gnons seront en état de signaler exac
tement où ils se trouvent et de rece-
voir des messages de terre ou d’au
tres « bateaux ».
C’est intentionnellement que fai em
ployé le mot bateau. Car F «America»
a été construit comme un bateau : les
passagers peuvent, communiquer entre
eux, manger avec un certain confort,
faire de la véritable- navigation aé
rienne. Son envol n'aura rien de com
parable, au point de vue sportif, avec
Je glorieux exploit de Lindbergh, avec
l’immortelle tentative de Nungesser et
de Coli. .Mais si F « America » réussit,
nous entrons dans l’ère régulière des
traversées aériennes transocéaniques.
Pourquoi, demandera-t-on, de New-
York à Paris. • Le choix du terminus
européen appartient à M. Rodman
Wanamaker. Lorsqu’on lui demanda
à lui : « Pourquoi Paris ?» il répondit
avec une émotion, qui n’était, pas feinte:
— Les Américains aiment tellement
la France qu'ils trouvent pénibles d’en
être séparés par cinq jours et demi
de voyage. S’ils pouvaient réduire la
distance à un jour et demi, cela leur
apparaîtrait une bénédiction. Nous vi
vrons tous plus heureux et meilleurs
quand la France sera plus près...
Herbert Adams GIBBONS.
LE RAID SAN-FRANCISCO-
ILES HAWA1
L’aviateur Maitland
a atterri à Honolulu
Londres, 29 juin
On mande de New-York à l’agence
Reuter : Maitland a atterri à. Honolu
lu.
Autour du raid tragique
Paris-New-York
LE COMMANDANT BYBD
ONT-ILS ÉTE RETROUVÉS ?
LA NOUVELLE SEMBLE
PEU FONDEE
T . New-York, 29 juin,
La k Chicago Tribune » publie la
dépêche suivante de New-York :
courses à travers l’Atlantique, M. Rod-
man Wanamaker annonça que F «Ame
rica» n’entendait pas se livrer à un
exploit sportif mais que tout serait
humainement tenté pour que le vol
fût une démonstration scientifique de
la possibilité de traverser en sécurité
l’océan par la voie aérienne. Quel que
fut le résultat des raids annoncés.
l’« America » continuerait ses prépa
ratifs et prendrait le départ, lorsque
dès les experts assureraient que les con-
Une information, non vérifiée, reçue
ici de Québec, dit que Nungesser et
Coli ont été trouvés, vivants, dans la
voisinage de « Ghost Lake », dans la
province de Québec, par des géologues
du gouvernement fédéral.
On souligne toutefois qu’il n’existe
pas d’endroit appelé « Ghost Lake » et
l’on croit que cette nouvelle n’est pas
plus fondée que toutes celles qui ont
déjà circulé au sujet du sort des deux i
aviateurs. 1
Les négociations
franco-allemandes
LE REICHSTAG N’AURAIT PAS DONNE
SON PLEIN ASSENTIMENT
| Berlin, 29 juin
i Parlant des négociations commercia
les franco-allemandes, le correspondant
berlinois du « Journal » se dit en me-
| sure d’annoncer qu ele gouvernement
I allemand n’a pas donné son plein as-
sentiment au projet de compromis con-
। du d’accord avec. le ministre français
et qu’il a demandé notamment que
soient introduites de nouvelles conces
sions qu ivont au delà de celles pré
vues entre M Posse et le directeur au
ministère du ocmmerce M. Serruys.
; Les milieux politiques allemands de-
clarent que c’est à la France de mon
trer maintenant, en acceptant cessug-
- gestions, qu’elle ne désire pas que le
qui tenite q son tour le raid New-York-Paris 30 juin les rapports commerciaux entre
Au premier plan, son équipage. De gauche à droite, le commandant Byrd,
chef de mission, le lieutenant Noville, navigateur, et Bert Acosta, pilote. L'é-
guipage inspecte L’équipei^eni de s&ç ours,, en cas d’yn amérissage forcé.
le sdeux pays ne soient plus régis par
aucun traité. Il a été .convenu qu’un
| Pourquoi la Banque de France, la
Banque d’Angleterre' et la Reichsbank
sont-elles comme la rêveuse personne
dont Verlaine a dit : « Elle voulut al-
1er sur les flots de la mer » ? Peut-être
n’est-ce pas précisément parce qu’« un
vent bénin souffle une embellie ». Il
s’agit au contraire d'accorder beaucoup
de contradictions économiques, finan
cières et monétaires et de faire coopé
rer les principaux mécanismes de l’ar
gent à Ja régularisation de phénomè
nes qui, chose curieuse, sont encore
plus chaotiques et déconcertants de
puis la convalescence européenne
qu’ils ne l'étaient avant.
Parmi ces phénomènes, le plus étran
ge est peut être celui-ci. Le pays qui,
tout de suit: après les Etats-Unis, dis
pose de la plus grosse réserve d’or,
c’est la France. Et non seulement nous
gardons dans les caves de la rue de
la Vrillière, malgré les saignées que la
guerre a faites, des masses considéra-
blés de lingots, mais encore, depuis
quelques mois, nous sommes redevenus
capables d'acheter au dehors du métal
précieux en échange des livres, dol
lars ou florins que nous apportent les
spéculateurs de la confiance qui croient
à la hausse du iranc Cependant, ce
même franc ne vaut toujours que vingt
centimes, c’est-à-dire la cinquième par
tie de son taux nominal. Et non seule
ment il perd seize sous sur vingt, mais
personne ne peut dire ce qu’il . aura
regagné ou reperdu d’ici ‘trois mois ou
un an, et le ministre des Finances lui-
même, dans son projet de budget pour
1928, vient encore de dire que les con
ditions d’une stabilisation définitive
n’étaient pas rempies. ■
On avait fini par comprendre qu’un
pays pouvait très bien être riche. tan
dis que l’Etat était.pauvre. Il reste à
comprendre comment un pays comme
la France, qui a plus d’or en réserve
que l’Angleterre et une dette, flottante
moins lourde, peut avoir une monnaie
diminuée des quatre cinquièmes de sa
valeur alors que la livre sterling est
au pair., il ne s’agit d’ailleurs pas
d’éclaicir ’m mystère pour -lequel les
spécialistes ont une ou plutôt mille
explications toutes -prêtes mais de re
médier à des anomalies qui finissent
par troubler l’économie des .Etats-Unis
- eux-mêmes où d'ailleurs une baisse des
prix s'annonce. ■ .
Quand la Banque de France la Ban
que d’Angleterre et la Reichsbank,
après une heureuse traversée, cause
ront avec la Fédéral Reserve Bank, il
y a un sujet, qui leur sera interdit de
par la volonté formelle du gouverne
ment de Washington. Ils- ne pourront
pas parler des dettes, de guerre ni des
milliards que les Etats-Unis réclament à
l’Europe. Peut-on guérir le détraque
ment financier et remettre de l’ordre
dans la mécanique financière du monde
en laissant de côté cette cause si évi
dente de trouble ? Le bon sens répond
tout de suite ; non.
J. B. |
LE CRIME
de l’express Cherbourg-Paris
Paris, 29 juin.
। Peu après, on apprenait qu’il était
l’auteur de l’assassinat du chef d’esca-
dron. Et voici le récit qu’il a fait de
son crime :
Poussé par le besoin d’argent, car il
avait détourné 900 francs de la caisse
de la Société « La vieille commune de
Lisieux », il avait quitté Lisieux lundi
soir, cherchant sa victime d’abord, sur
la ligne Lisieux-Dozule, ensuite sur la
ligne Dozule-Mézidon.
Il prit, dans cette dernière gare, un
billet de première classe pour Serqui-
gny, et bien décidé au crime.
Le chef d’escadron Sauvalle, qui
était monté à Lisieux dans un com
partiment, se coucha sur la banquette
et s’endormit. Peu de temps avant
d’arriver à Serquigny, le train ralen
tit. Follin sortit alors de sa poche son
revolver tout armé et tira, dit-il. deux
ou trois coups, visant à la tête. Il
fouilla sa victime et dans une poche
intérieure trouva un portefeuille con
tenant six ou sept cents francs en bil
lets de cent francs. Il déclare avoir
jeté le portefeuille par la portière,
mais on ne l'a pas encore retrouvé.
Follin, projeté violemment sur le bal
last en descendant du train, resta
sans connaissance sur le bas-côté de
la volé latérale, dans l'impossibilité de
se déplacer. Ce n’est que ce matin
qu'Il fut retrouvé il n’avait sur lui
que 28 fr.50 et une boîte de cartouches.
On croit qu’il a une fracture du crâne.
' Il habitait depuis deux ans à Lisieux.
Ses parents résident dans la Côte-
d'Or, à Pernand-Vergelesses.
L’assassin du colonel Sauvalle
avoue avoir déjà commis un crime
Bernay, 29 juin.
William Follin, l’assassin du colo
nel Sauvalle, a avoué à l’adjudant de
gendarmerie Perrin, être l’auteur de
l’assassinat du chauffeur de taxi Jean
Boulle, commis dans la nuit du 15 au
16 juin à quelques kilomètres de Li
sieux.
Il a fait un récit complet de son cri
me. Parti l’après-midi de Lisieux, il
s’est promené à Caen du côté de la ga-
re et a pris un taxi à 23 h. pour se
faire conduire à Lisieux. A Si-Désir,
près de Lisieux, il a baissé la glace,
sous prétexte de donner un renseigne
ment. de direction à Boulle et a tiré
sur ce dernier un seul coup de revol-
ver derrière la nuque Boulle a été
tué net. Follin l’a fouillé ensuite, s’est
emparé d’une somme de 600 francs
que, la victime avait sur elle et a re
gagné. Lisieux à pied.
L'assassin est, dans un état satisfai
sant. mais il est très faible. Après ses
aveux. Je médecin a fait consigner ia
chambre où il se trouve.
HAnmEmHEHHHAR"HAE
E
W
•
E
33
sa
ES
1 communiqué serait publié mercredi E
-soir pour les deux délégations, g
par le C DRIANT
ESPERONS QBE BORDEAUX
EN BENEFICIERA BIENTOT
(De notre envoyé spécial';
Le Havre, 29 juin.
On parle depuis fort longtemps de
doter Bordeaux du téléphone auto
matique.
Posséder un appareil qui marche
sans' l'intervention de la demoiselle
des P. T. T. quel rêve !
En attendant, qu'il soit réalisé
nous avons pu, grâce à l'Associa. .
tion Nationale des Abonnés au Té
léphone, aller prendre, sur place,
une leçon de choses.
La ville du Havre, en effet, béné
ficie des avantages du téléphone au
tomatique. Nous avons pu les' ap
précier en compagnie de : nombreux
confrères représentant la presse pa
risienne et départementale.
Voyage charmant, malheureuse
ment contrarié par une pluie persis
tante. Mais cela n'enleva rien à l'in
térêt de la visite, qui fut concluante
à tous les points de vue.
On en jugera facilement par l’énu
mération des avantages suivants :
Par le système automatique, les
communications s'obtiennent très ra-.
pidement pour cette simple raison'
que l’abonné opère lui-même. Il suf-.
fit d'établir le chiffre que l'on désire'
grâce à un disque mobile percé de.
trous numérotés de 0 à 9. Cèla de
mande quelques secondes à peine.
Si la ligne n'est, pas libre, une son-’
nerie spéciale vous en avertit. Sinon {i
on « cause » sans crainte d'être défi
rangé.
Quand on a terminé, on peut, sans
attendre, obtenir une autre commu
nication, ce qui évite les pertes de
temps.
Enfin, avec l'automatique, le fonc.
tionnement. est ininterrompu. On
peut téléphoner à toute heure du
jour et de la nuit et le dimanche
comme la semaine.
Notons encore que l'administra
tion en retire un bénéfice certain
puisqu'elle peut supprimer la plu
part de ses employées, ce qui lui
permet d'intensifier et d'améliorer le
service.
! Voici donc, brièvement résumés
les progrès essentiels, et vraiment
précieux que l'on peut attendre de
la généralisation de T automatique.
Il faut donc chaleureusement re
mercier de cette initiative M. Schrei-
ber, président de l'Association Na
tionale des Abonnés au Téléphone
qui se dépense sans compter en fa-
veur de ses adhérents.
M. Wallez, directeur du central dU t
Havre, fit avec la meilleure grâce du
monde, les honneurs de son do
maine.
Et maintenant, souhaitons que la
France entière, soit bientôt le para
dis des téléphonistes, grâce à l'adop
tion de l’automatique.
Pour Paris, qui compte 150.000
abonnés, il faudra dix à douze ans
et une dépense de 100 millions par
an.
Pour Bordeaux, les chiffres seront
évidemment moindres.
Mais, comme l'a fait éloquemment
observer M. Schreiber, il faudrait,
pour cela, que l'administration des
Postes jouisse de l'autonomie fi
nancière qui lui permettrait d'équi
librer son budget, en prévoyant les
crédits nécessaires pour amener à
bien les travaux projetés.
Nous sommes les premiers à ren
dre hommage aux qualités prof es-
sionnefles et autres des demoiselles
du téléphone, trop souvent accablées
de besogne avec une installation dé
fectueuse et périmée .
Mais mous n'en appelons pas
moins de tous nos vœux l'installa
tion rapide à Bordeaux, du système
automatique, grâce auquel télépho
ner deviendra enfin un véritable
plaisir !
Henry PRUNIER.
Mort de Mgr Rumbrecht, ■
archevêque de Besançon
Besançon. 29 juin
Mgr Louis Rumbrecht, archevêque de
Besançon est décédé subitement au châ
teau de Liesle, près de Besançon.
Ancien évêque de Poitiers, il avait été
nommé à l'archevêché de Besançon en
1918.
Le pacte de paix éternelle
entre la France
et les Etats-Unis
LE VOYAGE DE M. MYRON
T. HERRICK A WASHINGTON
New-York, 29 juin
M. Myron T. Herrick, ambassadeur
des États-Unis à Paris, est arrivé à
New-York, par le paquebot « Ile-de-
France ».
I II s’est refusé à discuter le mémo
randum du gouvernement français,
concernant le projet de pacte de paix
éternelle entre Ta France et les Etats-
Unis, et a déclaré que les négociations
ayant précédé son départ de France
ont été i rendues publiques et qu'il
ignore si de nouveaux développements
ont eu lieu depuis.
Il estime que le département d'Etat
et l'ambassade de France, à Washing-
ton, 60ht seuls qualifiés pour donner
des informations à ce sujet.
Le silence de l’ambassadeur et le 18-
fus du département d’Etat de commen-
ter davantage le projet, confirmeraient
l’intention prêtée aux gouvernements
français et américain de négocier dis
crètement, sinon secrètement, en vue
d’établir un texte aussi concis que pos
sible et acceptable par les deux par-,
lies.
D’autre part, s’il est certain que M.
Myron T Herrick se rendra prochai
nement à Washington pour remettre
un rapport à M Kellogg, puis à Black-
hills. et pour voir le président, Coolid-
ge l’impression, dans la capitale: est
que les négociations n’entreront dans
une phase, active qu’après le retour:
de M Claudel, à la fin de l’été. 1
JEUDI
30
U I N 19 2 7
et
de
atte
es-
ap-
SAINT MARTIAL
Demain : St THIBAUT
LUNE
ui
‘ Lever :
SOLEIL
S : P. Q. le 7 ; P. le 15
4 h. 45 ; Coucher : 21 h. 16
: L. à 3 h. 52 ; C. à 19 h. 56
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Cas
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res
et
pie
. a
i j
ci
'-7
let
La journée]";:^""'""’"
Paris, 29 juin.
— L’ « America » ayant à bord le
commandant Byrd, le lieutenant Noville
et BertAcosta, a quitté New-York pour
Paria, mercredi matin.
— Un scandale de grande envergure
vient d’être découvert à New-York. Cin
quante cinq personnes, banquiers et fi
nanciers seraient compromis.
— Les Etats-Unis cherchent à décider
la France et l’Italie à autoriser leur
observateur à la conférence navale de
participer dorénavant aux travaux de
Genève en qualité de délégué investi
de pleins pouvoirs.
— Le Conseil général de la Fédération
internationale des Textiles a décidé que
le prochain congrès de la Fédération
aura lieu fin mai de l’année 1928 en
Belgique.
A
— M. Mussolini a reçu solennellement
à la villa Torlonia la mission du Ye-
men. M. Mussolini a offert ensuite à
"a Mission un grand lunch. ,
A dimanche ! !
Dimanche, 10 juillet, les catholi-
5?
R
E
B
I DÉGRADANT!"
' Le « RAPPROCHEMENT » des Inter- S
‘ nationales Socialiste et Communiste... a
« li serait HONTEUX ET DEGRADANT «
qu’il s’accomplit POUR DES RAISONS ES
INTÉRESSÉES, par exemple POUR L.S
MOTIFS DE COMMODITÉ ÉLECTORAL M
LE, sans que les oppositions foncières r
qui nous séparent eussent été préala-
blement résolues. » «H
Léon BLUM H
(13 Mars 1927) •
Depuis le 13 mars, le rapprochement N
« pour des motifs de commodité élec- m
torale » s’est fait DIX FOIS, VINGT r
FOIS, PARTOUT...
A LILLE (élections sénatorial:s), —
dans i AUBE (élections législatives), à “
PARIS (élections municipales), à LiL-E
LE (élections cant.nales Lille-Sud), 5
et? , etc. g
« Honteux et Dégradant ! » •
TU L’AS DIT, BLUM-TALTUFE I H
EHHHEEEHHHEHEEEHEEE
-ANS LA
•COULISSE
ques de la Gironde tiendront leur
De Congrès annuel.
“ 0. .. -, . AJ. I IlUIG
Nul, a Bordeaux, n a oublié l’im- les vieilles
pression de force et de discipline que
donna, l’an dernier, la masse inat
tendue des Congressistes, lorsque
après le meeting, elle déversa de la
cour Saint-Genès, dans la rue, vers
la Cathédrale, son pacifique et inter
minable flot.
Ce fut pour Bordeaux, une révéla
tion véritable.
Les adversaires eux-mêmes ne pu
rent s’empêcher de dire : « Com
ment ! les catholiques sont encore
aussi nombreux que cela ! »
Les plus « intelligents » en furent
réduits à nous « ignorer » dans leur
presse.
La comédie burlesque qui s”est jmièe, I
mardi, au Palais Bourbon, a profondé
ment navré les députés qui ont conservé
20 dilos traditions arlementaires. 1
Les... autres n’hésitèrent pas à
nous exterminer... par la plume sé
culaire de l’un de leurs humoristes
professionnels. Notre cocasse et
vieux confrère fut condamné à af
firmer tout simplement qu’il n’avait
vu à ce meeting que quelques dou
zaines d’idiots.
Il parait qu’il y a encore — même
à Bordeaux — une vague clientèle
qui se contente de ces substantiels
reportages.
Il n’en demeure pas moins vrai
que, pendant plus d’une heure, nos
camarades ont défilé, sans insulter
' Nombreux sont ceux qui souffraient lit
téralement d’entendre le. sarcasmes des
deux socialistes tomber comme la grêle
sur les représentants du gouvernement :
MM. Poincaré, Barthou ^et .Sarraut., qui,
blêmes à leur banc, serrant les dents,
rongeant leur frein, assistaient impuis
sants à cette bouffonnerie.
Ce serait nier la vérité que de dire que
le ministère ne sort pas diminué du dé
bat.
Hélas, sa vie ne tient qu’à un fil et il
est à la merci du moindre courant d’air.
. Cependant, dans ses malheurs, il pos
sède une chance, deux chances, pourrait-
on dire, et c’est cela qui le sauvera.
La première, c’est que personne, parmi
les arrondis s ementier s — et ils sont sur
tout à gauche — ne se soucie de provo- i
quer une crise ministérielle avant le rè- |
glement de la réforme électorale.
La seconde, c’est que les héritiers pré
somptifs sont assez mal en point, L’un,
M. Aristide Briand-, est indisponible pour
plusieurs semaines. Les autres, MM. Bar-
thou et Albert Sarraut, sont dégonflés
pour un certain temps. - -- .....
Grâce à cela, le ministère Ira cachin
cacha — non, cahin caha — jusqu’à la clô
ture de la session. Mais, au retour des
vacances, il est fort probable que le car
tel, n’ayant plus rien à attendre de lui,
cherchera à reprendre le pouvoir afin de
faire les élections à son profit.
ni menacer personne et que notre
population bordelaise, si amie de la
bonne éducation et de la mesure, ne
ménagea pas ses compliments aux
organisateurs.
J’avoue que ce fut pour moi per-
sonnellement, une incomparable
journée.
Et pourtant je suis habitué à des
manifestations similaires !
Mais il m’était particulièrement
doux d’assister à ce réveil inespéré
des Catholiques girondins.
Aujourd’hui, j’ai la joie d’annoncer
J tous ceux qui nous épaulent loya-,
.ement — et le regret d’indiquer à
tous les autres — que, le 10 juillet
prochain, la foule sera plus dense
encore.
On a compris l’importance de cette
journée,
Ce n’est pas seulement une nou
velle affirmation de notre droit à la
liberté de la rue, comme pour tous
les autres citoyens
Ce n’est pas seulement une sol en*
nelle mais encore imprécise protes
tation contre des lois que des libres-
penseurs loyaux consentent à procla
mer avec nous odieuses.
C’est plus que cela.
Cette année, il s’agit pour tous les
hommes de patriotisme et de foi de '
nous appuyer énergiquement dans la
bataille plus que jamais engagée. ‘
Il s’agit de se joindre à tous les
autres diocèses, pour approuver avec
force le projet de loi que nous ve
nons de déposer sur le bureau de la
Chambre.
Il s’agit de tout quitter, de bous
culer paresse et respect humain,
pour venir dire à ceux qui se battent
au nom de la collectivité entière :
« Continuez plus que jamais, parce
que plus que jamais, vous pouvez
compter sur nous ! » En ce qui me
concerne, je déclare nettement que
ce point de vue est d’une importance
exceptionnelle.
Je l’ai déjà dit.
Je le répète, pour qu’il n’y ait dans
l’avenir aucune équivoque, aucune
surprise.
Il s’agit de manifester à Notre
Vénéré Cardinal, président d’honneur
de la journée, et à Sa Grandeur Mgr
Arlet, Evêque d’Angoulême, dont
l’accueil paternel me toucha si sou*
vent, notre filial respect, notre affec-
tueuse discipline en compensation de
toutes les « rumeurs infâmes ,» par
quoi on essaie d’amoindrir une gran
de partie de notre Episcopat fran
çais.
Et puis, n’avons-nous pas à accla
mer deux magnifiques artisans du
réveil qui depuis deux ans soulève
nos troupes ?
Mon excellent ami, M. Pernot,
Tardent député du Doubs, est un des
talents et des caractères les plus
authentiquement nôtres, dans notre
Parlement français.
Chef, d’une admirable famille, mi
litant infatigable au service de tout
ce qui nous est cher et forme l’ossa
ture de la Patrie, il a conquis, de
suite, dans cette Chambre pourtant
ardue et vulgaire, une incomparable
autorité.
Il n’y a pas un camarade girondin
qui ne devrait considérer comme un
devoir sacré de venir saluer avec
ferveur un « homme » semblable !
Quant au P. Moreau, je n’ai pas à
le présenter. La France entière con
naît maintenant, par les vigoureuses
campagnes de la D. R. A. C., le
grand mutilé, le moine souriant et '
têtu, qui fut le fondateur et demeure S
le grand animateur de cette vaillante (
ligue et fut au nombre des « poilus »
décidés, qui de leurs monastères criè.
Faut-il dire que l’arrestation de M. Pu-
jo n’est pas fort goûtée des familiers du
- ----- rwe 4 vr v y • w • “ V UUS [UiI ttteC / • C‘
salon de la Paix? On y voit le geste ra-
| gevr di garde des sceaux voulant à tout,
prix reconquérir une autorité qui, depuis
quelques jours, apparaît bien compromi
se.
Barthou, dit-on, est le naufrageur du
cabinet. Il est de' fait qu’il ne s’y pren
drait pas autrement s’il voulait provo
quer sa chute.
On n’ignore plus - maintenant que le
président du Conseil n’était nullement
partisan de l’arrestation de MM. Daudet
et Delest, pas plus que de la déclaration
de guerre aux communistes, mais que,
devant l’insistance du Ministre de ITn-
téricur et du Garde des Sceaux, il flé
chit et .laissa faire.
Comme il doit le regretter aujourd’hui!
Annonçons enfin que M. Marcel Ca
chin déclarait mercredi après-midi dans
les couloirs de la Chambre que le 'délai
qui lui avait été accordé pour se consti
tuer prisonnier expirait fundi et qu’il
irait se présenter au direcièur de la San
té lundi prochain. Il doit d’ailleurs comp
ter sur la clémence présidentielle pour
abréger son séjour dans les geôles (0
combien) de la république « bourgeoise ».
•
En attendant le commencement du dé
bat public de la réforme électorale, les
groupes s’agitent et prennent des déci
sions héroïques.
Comme à gauche on craint les Saxons,
on a décidé que les députés ne seraient
plus maîtres de leur bulletin de vote et
qu’ils auront l’obligation de remettre leur
Doîte au chef de groupe. Bien mieux, un
comité de vigilance a été nommé et on
peut être sûr que pour cette circonstan
ce il saura remplir son devoir, tout son
devoir.
Doive, vendredi, la discussion commen
cera, mais, chose curieuse, ce n’est pas
le projet du gouvernement que l’on son
ge à adopter, mais celui de la commis
sion.
Que fera le gouvernement ? Va-tAl
sister en silence à 1~ • -
son texte ?. .
Les ministres en
d’hui.
, . - row v—vt CS-
la mise à l’écart de
délibéreront aujour-
LAFLECRE.
La durée du mandat
des conseillers municipaux
ELLE SERAIT FIXEE A 6 ANS,
A PARTIR DE 1929
Paris, 29 juin.
La Commission d’administration gé
nérale a adopté ce matin le rapport de
M. Coucoureux, favorable à la proposi
tion de M. André Fribourg, portant à
six années la durée du mandat des
conseillers municipaux, cette mesure
n’étant applicable qu’à partir de 1929.
rent à M. Herriot : « Nous ne parti
rons pas ! »
Mon grand et cher ami dom Mo
reau est un « cran » et « une li
berté ».
Il n’en faut pas davantage, dans
notre pays d’indépendance et de
panache, pour faire battre
cœurs.
nos
Puisque l’un des « parias » de
France, malgré ses blessures, veut
bien venir jusqu’à nous, ses frères et
admirateurs de la Gironde, nous
nous devons de l’accueillir comme
il le mérite.
| Mon insistance serait déplacée.
Nos amis et nos sympathisants
connaissent maintenant le sens total
de la manifestation prochaine.
Tant pis pour ceux qui ne voudront
pas comprendre.
Bravo ! d’avance aux milliers de
vaillants, qui franchiront tous les
obstacles pour révondre « nr-
pour répondre « pré
sents ! » à l’appel de leurs militants
et de leurs chefs.
D.-M. BERGEY.
de la Girondt.
liberté
du Sud-Ouest
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| FILS TELEGRAPHIQUES SPECIAUX
UN NAVIRE QUI PORTE
LA FORTUNE DE L’EUROPE
L’ACTUALITE
Paris, 29 juin.
M. Pujo, de « L’Action Française », a
été arrêté à 1 heure de l’après-midi, à
son domicile.
Il a été conduit dans les locaux de la
police judiciaire, en attendant 2 heu
res de l’après-midi, pour être mis à la
disposition de M. Villette, juge d’ins
truction.
Il n’y a eu aucun incident
M. Maurice Pujo, . a .été amené à
15 heures au cabinet de M. Villette,
juge d’instruction, qui l’a inculpé de
complicité d’usurpation de fonctions et
n’a procédé qu’à un simple interroga
toire d’identité. Il l'a ensuite fait
écrouer à la Santé.
COMMENT FUT OPÉRÉE
L’ARRESTATION
Paris, 29 juin.
C’est à 1 heure que les inspecteurs
de la police judiciaire se sont .présen
tés, 31, rue Bonaparte, au domicile de
M. Pujo, rédacteur en chef de F « Ac
tion Française »
Ces inspecteurs avaient mission de
1 conduire M. Pujo à la police judiciaire
et Fu igniereat Te menda. d’arres-
tation dont ils étaient porteurs.
M. Pujo, bien que surpris, n’opposa
aucune , résistance aux policiers. Ceux- 1
ci le. firent monter dans une voiture
de place et le conduisirent aussitôt
boulevard, du Palais, dans les locaux
de la police judiciaire. Là, il fut in-
troduit dans les bureaux de M. Barthé-
lemy. commissaire spécial divisionnai
re, qui, ce matin, à 8 h. 30, accompa
gné .de deux inspecteurs et de cinq in
génieurs de l’administration des P.T.T,.
avaient perquisitionné dans les bu
reaux du journal de l’ « Action Fran
çaise ».
M. Pujo a, ensuite, été conduit au
parquet, où, à 14 'heures, il a été in
terrogé par M. Villette, juge d’ins-
truction.
LES VERIFICATIONS SUR LES'STAN-I
DARDS DE L’ « ACTION FRAN
ÇAISE » SE POURSUIVENT
Paris, 29 juin.
M. Barthélémy, commissaire divi
sionnaire à la police judiciaire, accom
pagné de plusieurs techniciens -des
P. T. T., a repris ce matin à 9 heures
les vérifications commencées hier sur
les standards de T « Action Françai
se ». Ces vérifications se poursuivront
une partie de la journée.
crétaire général de la Ligue d’Action
Française, ce qu’etaient les trois li
gnes mystérieuses sur lesquelles on
n’avait pu obtenir de communication,
il répondit que deux d’entre elles
étaient les lignes de la société de li
brairie et de propagande d’Action
Française, et la troisième une - ligne
particulière.
M. Lecœur ajouta : « Nous sommes
libres d’organiser chez nous notre ser
vice à notre guise, même pour le té
léphone.
Un de nos confrères a pu voir dans
la soirée’ M. Maurice Pujo, rédacteur
en chef de l’« Action Française ». qui
lui a fait, au sujet de la perquisition
opérée l’après-midi., la déclaration sui
vante : ' ■
Il y a en ce. moment, sur le chemin
1 de New-York, un navire qui porte des
passagers précieux. Les gouverneurs
1 des trois plus grandes banques d’émis
sion du monde ou leurs représentants
se sont embarqués sur le même trans
atlantique pour aller en conférence
avec M. Strong, président de la Fédé
ral Reserve Bank. Si une tempête sur
vient, le capitaine pourra se rassurer
en répétant à son propre usage le mot
fameux : a Je ne crains rien. Je porte
l’Europe et sa fortune. »
LES AVANTAGES PRÉCIEUX
DU
TÉLÉPHONE AUTOMATIQUE
, Paris, 29 juin.
Au cours des perquisitions opérées hier,
lorsque l'on demanda à M. Lecœur, se-
« J’ai été très surpris en apprenant
tout à l’heure que F « Action Fran
çaise » possédait trois lignes télépho
niques que les magistrats enquêteurs
aient cru devoir qualifier de « clan
destines » ou de « mystérieuses ».
e En vérité, notre standard, du 5 e
étage totalisait bien autrefois cinq li
gnes : les deux principales, Gutenberg-
44-62 et 45-03, étant réservées au ser
vice de la ligne d’A. F. et les trois
autres mises à la disposition d’organi
sations secondaires, dépendant de no
tre maison, telles que la librairie ins
tallée 12, rue de Rome.
Lire la suite en 2e page
*====H==HH=HHEE=EHEEEEEEEEEEEESAENEEHEHNH"CEEAESEHHHHHHHNAE
LE RAID NEW-YORK-PARIS
L’ « America » a quitté New-York mercredi matin à 5 l 25
Il est monté par le commandant Byrd, le lieutenant Noville et Bert Acosta.
New-York, 29 juin
Le commandant Byrd est parti à
5 h, 25 (heure locale), de Reosevelt-
Field, à destination de Paris. ;
1 Boston, 29 juin.
I Un message de T. S. F.. émanant de
F « America », annonce le passage de
l'avion au-dessus ■ de Cap Cod (Sud-Est
de Boston) à 7 h. 22 marchant à une
vitesse de 165 km. à l’heure.
DECLARATIONS DU COMMANDANT
BYRD AVANT SON DEPART
cette époque, jugea que le merveilleux
parti à pilote français avait démontré la pos-
osevelt- sibilité de communiquer de pays à
pays par la voie des airs, et commen
ça de rêver l’organisation d’un servi
ce aérien transocéanique.. C’est ce fève
qui l’a amené, en 1913, à construire
F « America... » Mais la guerre éclata.
Les esprits se tournèrent d’un autre
côté. C’est depuis l’armistice que l’idée
fut reprise et que les études scientifl-
New-York, 29 juin.
4-Axant-que T v América » prit son vol,
le commandant Byrd déclara, aux quel-
• ques personnes qui l’entouraient :
« J’espère que mes concitoyens appré
cieront à sa juste valeur le raid que
■ j’entreprends avec mes compagnons
de route, le liutenant Noville et Bert
Acosta.' Nous n’effectuons ce raid que
pour ie progrès de l’aviation et sans rë-
chercher la moindre gloire personnelle.
Si nous réussissons, nous voulons sim
plement faire faire un pas en avant à
la science aéronautique et prouver à
nos camarades Floyd Bennett et Mul-
roy, que le sacrifice de leur vie n’a pas
été inutile pour l’aviation américaine. »
L’ « América », avant de s'envoler,
fit le tour du champ d’aviation et rasa
presque les têtes des 1.500 personnes'
venues le saluer avant de partir.'En
suite, il s’éleva, mais pour se stabili
ser à une hauteur relativement peu
élevée. Puis il se dirigea vers le nord.
LES PROVISIONS DU BORD
New-York, 29 juin.
Voici les victuailles qu’emportent les
passagers de l’« América »: 4 poulets rô
tis, 12 sandwiches, 4 quarts de café
chaud,' 4 quarts d’eau chaude.
On signale que le temps est favora
ble, mais qu’il se pourrait que F « Amé
rica » eût des difficultés au-dessus de
Terre-Neuve ou de la région.
L’ARRIVEE PROBABLE A PARIS
Les services de l’aéroport du Bourget
vont prendre les mêmes dispositions
que celles qui avaient été prévues à
l’occasion de l’arrivée de Lindbergh.
On pense que le commandant Byrd
et ses deux compagnons atterriront au
Bourget dans la nuit de jeudi à ven
dredi, entre minuit et 3 heures du ma
tin.
Au sujet du raid entrepris aujour
d’hui par le commandant Byrd, le pro-\
fesseur Herbert Adams Gibbons, grand
ami de la France, qui a suivi ode très
près les préparatifs de l’ « America »,
adresse au « Matin », l’intéressant arti
cle que voici :
Quoique l’Amérique soit immensé
ment fière des exploits aériens de ses
fils, il n’y a aucun Américain dont Les
prit ne se soit reporté aux grands
jours de l’histoire de l’aviation, lors
que Louis Blériot traversa la Manche.
En rendant hommage, comme il l’a
fait à Blériot, Lindbergh n’a été que
l’écho des sentiments de ses conci
toyens. Nous sommes, de l’autre côté
de l’Océan, un peuple pratique et nous
savons que l’exploit de Blériot a tracé
la, voie à tous ceux qui s’y sont en
gagés.
" Pas plus tôt Blériot avait-il atterri
sur le sol anglais, qu’un grand indus
triel américain, qui avait vécu long
temps en France, câblait à Paris l’or
dre d’acheter un monoplan Blériot, et
l’exposait dans ses vitrines, à New-
York. M. Rodman Wanamaker, dès
L' America, avion tri-moteur,
ditions techniques étaient toutes
plies.
Aujourd’hui, F« America » est
rem-
prêt,
trois
ques se poursuivirent.
Le vol qu’en compagnie de Bennett,
le commandant Byrd, de la marine
américaine, exécuta au-dessus du pôle
Nord, attira l’attention sur cet officier
habile et énergique. La marine amé
ricaine voulut bien lui accorder un
congé et M. Rodmss Wanamaker le
chargea de commander le nouvel avion
« America », qu’on venait d’achever
de construire.
En avril, tout était prêt, quand un
accident endommagea légèrement l’ap
pareil et fut cause de blessures pour
l’équipage. Heureusement le comman
dant Byrd put se rétablir rapidement,
mais son camarade de l’expédition po
laire. Bennett, plus gravement atteint,
dut renoncer à partir. Il céda sa place
à Bert Acosta, un des deux aviateurs
qui récemment ont battu tous les re
cords en restant plus de 50 heures
dans les airs. Le troisième pilote de
l’« América » est le lieutenant Noville,
lui aussi officier dans la marine amé
ricaine.
Quant dernièrement on parla de
I Cet énorme appareil, muni de
| moteurs, indépendants les uns des au
tres, peut transporter neuf personnes.
Il peut porter une charge de 7.000 ki
los. Son installation de T.S.F. lui per
mettra d’être en contact constant avec
le monde extérieur. Par conséquent, à
tout moment, Byrd et ses deux compa
gnons seront en état de signaler exac
tement où ils se trouvent et de rece-
voir des messages de terre ou d’au
tres « bateaux ».
C’est intentionnellement que fai em
ployé le mot bateau. Car F «America»
a été construit comme un bateau : les
passagers peuvent, communiquer entre
eux, manger avec un certain confort,
faire de la véritable- navigation aé
rienne. Son envol n'aura rien de com
parable, au point de vue sportif, avec
Je glorieux exploit de Lindbergh, avec
l’immortelle tentative de Nungesser et
de Coli. .Mais si F « America » réussit,
nous entrons dans l’ère régulière des
traversées aériennes transocéaniques.
Pourquoi, demandera-t-on, de New-
York à Paris. • Le choix du terminus
européen appartient à M. Rodman
Wanamaker. Lorsqu’on lui demanda
à lui : « Pourquoi Paris ?» il répondit
avec une émotion, qui n’était, pas feinte:
— Les Américains aiment tellement
la France qu'ils trouvent pénibles d’en
être séparés par cinq jours et demi
de voyage. S’ils pouvaient réduire la
distance à un jour et demi, cela leur
apparaîtrait une bénédiction. Nous vi
vrons tous plus heureux et meilleurs
quand la France sera plus près...
Herbert Adams GIBBONS.
LE RAID SAN-FRANCISCO-
ILES HAWA1
L’aviateur Maitland
a atterri à Honolulu
Londres, 29 juin
On mande de New-York à l’agence
Reuter : Maitland a atterri à. Honolu
lu.
Autour du raid tragique
Paris-New-York
LE COMMANDANT BYBD
ONT-ILS ÉTE RETROUVÉS ?
LA NOUVELLE SEMBLE
PEU FONDEE
T . New-York, 29 juin,
La k Chicago Tribune » publie la
dépêche suivante de New-York :
courses à travers l’Atlantique, M. Rod-
man Wanamaker annonça que F «Ame
rica» n’entendait pas se livrer à un
exploit sportif mais que tout serait
humainement tenté pour que le vol
fût une démonstration scientifique de
la possibilité de traverser en sécurité
l’océan par la voie aérienne. Quel que
fut le résultat des raids annoncés.
l’« America » continuerait ses prépa
ratifs et prendrait le départ, lorsque
dès les experts assureraient que les con-
Une information, non vérifiée, reçue
ici de Québec, dit que Nungesser et
Coli ont été trouvés, vivants, dans la
voisinage de « Ghost Lake », dans la
province de Québec, par des géologues
du gouvernement fédéral.
On souligne toutefois qu’il n’existe
pas d’endroit appelé « Ghost Lake » et
l’on croit que cette nouvelle n’est pas
plus fondée que toutes celles qui ont
déjà circulé au sujet du sort des deux i
aviateurs. 1
Les négociations
franco-allemandes
LE REICHSTAG N’AURAIT PAS DONNE
SON PLEIN ASSENTIMENT
| Berlin, 29 juin
i Parlant des négociations commercia
les franco-allemandes, le correspondant
berlinois du « Journal » se dit en me-
| sure d’annoncer qu ele gouvernement
I allemand n’a pas donné son plein as-
sentiment au projet de compromis con-
। du d’accord avec. le ministre français
et qu’il a demandé notamment que
soient introduites de nouvelles conces
sions qu ivont au delà de celles pré
vues entre M Posse et le directeur au
ministère du ocmmerce M. Serruys.
; Les milieux politiques allemands de-
clarent que c’est à la France de mon
trer maintenant, en acceptant cessug-
- gestions, qu’elle ne désire pas que le
qui tenite q son tour le raid New-York-Paris 30 juin les rapports commerciaux entre
Au premier plan, son équipage. De gauche à droite, le commandant Byrd,
chef de mission, le lieutenant Noville, navigateur, et Bert Acosta, pilote. L'é-
guipage inspecte L’équipei^eni de s&ç ours,, en cas d’yn amérissage forcé.
le sdeux pays ne soient plus régis par
aucun traité. Il a été .convenu qu’un
| Pourquoi la Banque de France, la
Banque d’Angleterre' et la Reichsbank
sont-elles comme la rêveuse personne
dont Verlaine a dit : « Elle voulut al-
1er sur les flots de la mer » ? Peut-être
n’est-ce pas précisément parce qu’« un
vent bénin souffle une embellie ». Il
s’agit au contraire d'accorder beaucoup
de contradictions économiques, finan
cières et monétaires et de faire coopé
rer les principaux mécanismes de l’ar
gent à Ja régularisation de phénomè
nes qui, chose curieuse, sont encore
plus chaotiques et déconcertants de
puis la convalescence européenne
qu’ils ne l'étaient avant.
Parmi ces phénomènes, le plus étran
ge est peut être celui-ci. Le pays qui,
tout de suit: après les Etats-Unis, dis
pose de la plus grosse réserve d’or,
c’est la France. Et non seulement nous
gardons dans les caves de la rue de
la Vrillière, malgré les saignées que la
guerre a faites, des masses considéra-
blés de lingots, mais encore, depuis
quelques mois, nous sommes redevenus
capables d'acheter au dehors du métal
précieux en échange des livres, dol
lars ou florins que nous apportent les
spéculateurs de la confiance qui croient
à la hausse du iranc Cependant, ce
même franc ne vaut toujours que vingt
centimes, c’est-à-dire la cinquième par
tie de son taux nominal. Et non seule
ment il perd seize sous sur vingt, mais
personne ne peut dire ce qu’il . aura
regagné ou reperdu d’ici ‘trois mois ou
un an, et le ministre des Finances lui-
même, dans son projet de budget pour
1928, vient encore de dire que les con
ditions d’une stabilisation définitive
n’étaient pas rempies. ■
On avait fini par comprendre qu’un
pays pouvait très bien être riche. tan
dis que l’Etat était.pauvre. Il reste à
comprendre comment un pays comme
la France, qui a plus d’or en réserve
que l’Angleterre et une dette, flottante
moins lourde, peut avoir une monnaie
diminuée des quatre cinquièmes de sa
valeur alors que la livre sterling est
au pair., il ne s’agit d’ailleurs pas
d’éclaicir ’m mystère pour -lequel les
spécialistes ont une ou plutôt mille
explications toutes -prêtes mais de re
médier à des anomalies qui finissent
par troubler l’économie des .Etats-Unis
- eux-mêmes où d'ailleurs une baisse des
prix s'annonce. ■ .
Quand la Banque de France la Ban
que d’Angleterre et la Reichsbank,
après une heureuse traversée, cause
ront avec la Fédéral Reserve Bank, il
y a un sujet, qui leur sera interdit de
par la volonté formelle du gouverne
ment de Washington. Ils- ne pourront
pas parler des dettes, de guerre ni des
milliards que les Etats-Unis réclament à
l’Europe. Peut-on guérir le détraque
ment financier et remettre de l’ordre
dans la mécanique financière du monde
en laissant de côté cette cause si évi
dente de trouble ? Le bon sens répond
tout de suite ; non.
J. B. |
LE CRIME
de l’express Cherbourg-Paris
Paris, 29 juin.
। Peu après, on apprenait qu’il était
l’auteur de l’assassinat du chef d’esca-
dron. Et voici le récit qu’il a fait de
son crime :
Poussé par le besoin d’argent, car il
avait détourné 900 francs de la caisse
de la Société « La vieille commune de
Lisieux », il avait quitté Lisieux lundi
soir, cherchant sa victime d’abord, sur
la ligne Lisieux-Dozule, ensuite sur la
ligne Dozule-Mézidon.
Il prit, dans cette dernière gare, un
billet de première classe pour Serqui-
gny, et bien décidé au crime.
Le chef d’escadron Sauvalle, qui
était monté à Lisieux dans un com
partiment, se coucha sur la banquette
et s’endormit. Peu de temps avant
d’arriver à Serquigny, le train ralen
tit. Follin sortit alors de sa poche son
revolver tout armé et tira, dit-il. deux
ou trois coups, visant à la tête. Il
fouilla sa victime et dans une poche
intérieure trouva un portefeuille con
tenant six ou sept cents francs en bil
lets de cent francs. Il déclare avoir
jeté le portefeuille par la portière,
mais on ne l'a pas encore retrouvé.
Follin, projeté violemment sur le bal
last en descendant du train, resta
sans connaissance sur le bas-côté de
la volé latérale, dans l'impossibilité de
se déplacer. Ce n’est que ce matin
qu'Il fut retrouvé il n’avait sur lui
que 28 fr.50 et une boîte de cartouches.
On croit qu’il a une fracture du crâne.
' Il habitait depuis deux ans à Lisieux.
Ses parents résident dans la Côte-
d'Or, à Pernand-Vergelesses.
L’assassin du colonel Sauvalle
avoue avoir déjà commis un crime
Bernay, 29 juin.
William Follin, l’assassin du colo
nel Sauvalle, a avoué à l’adjudant de
gendarmerie Perrin, être l’auteur de
l’assassinat du chauffeur de taxi Jean
Boulle, commis dans la nuit du 15 au
16 juin à quelques kilomètres de Li
sieux.
Il a fait un récit complet de son cri
me. Parti l’après-midi de Lisieux, il
s’est promené à Caen du côté de la ga-
re et a pris un taxi à 23 h. pour se
faire conduire à Lisieux. A Si-Désir,
près de Lisieux, il a baissé la glace,
sous prétexte de donner un renseigne
ment. de direction à Boulle et a tiré
sur ce dernier un seul coup de revol-
ver derrière la nuque Boulle a été
tué net. Follin l’a fouillé ensuite, s’est
emparé d’une somme de 600 francs
que, la victime avait sur elle et a re
gagné. Lisieux à pied.
L'assassin est, dans un état satisfai
sant. mais il est très faible. Après ses
aveux. Je médecin a fait consigner ia
chambre où il se trouve.
HAnmEmHEHHHAR"HAE
E
W
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E
33
sa
ES
1 communiqué serait publié mercredi E
-soir pour les deux délégations, g
par le C DRIANT
ESPERONS QBE BORDEAUX
EN BENEFICIERA BIENTOT
(De notre envoyé spécial';
Le Havre, 29 juin.
On parle depuis fort longtemps de
doter Bordeaux du téléphone auto
matique.
Posséder un appareil qui marche
sans' l'intervention de la demoiselle
des P. T. T. quel rêve !
En attendant, qu'il soit réalisé
nous avons pu, grâce à l'Associa. .
tion Nationale des Abonnés au Té
léphone, aller prendre, sur place,
une leçon de choses.
La ville du Havre, en effet, béné
ficie des avantages du téléphone au
tomatique. Nous avons pu les' ap
précier en compagnie de : nombreux
confrères représentant la presse pa
risienne et départementale.
Voyage charmant, malheureuse
ment contrarié par une pluie persis
tante. Mais cela n'enleva rien à l'in
térêt de la visite, qui fut concluante
à tous les points de vue.
On en jugera facilement par l’énu
mération des avantages suivants :
Par le système automatique, les
communications s'obtiennent très ra-.
pidement pour cette simple raison'
que l’abonné opère lui-même. Il suf-.
fit d'établir le chiffre que l'on désire'
grâce à un disque mobile percé de.
trous numérotés de 0 à 9. Cèla de
mande quelques secondes à peine.
Si la ligne n'est, pas libre, une son-’
nerie spéciale vous en avertit. Sinon {i
on « cause » sans crainte d'être défi
rangé.
Quand on a terminé, on peut, sans
attendre, obtenir une autre commu
nication, ce qui évite les pertes de
temps.
Enfin, avec l'automatique, le fonc.
tionnement. est ininterrompu. On
peut téléphoner à toute heure du
jour et de la nuit et le dimanche
comme la semaine.
Notons encore que l'administra
tion en retire un bénéfice certain
puisqu'elle peut supprimer la plu
part de ses employées, ce qui lui
permet d'intensifier et d'améliorer le
service.
! Voici donc, brièvement résumés
les progrès essentiels, et vraiment
précieux que l'on peut attendre de
la généralisation de T automatique.
Il faut donc chaleureusement re
mercier de cette initiative M. Schrei-
ber, président de l'Association Na
tionale des Abonnés au Téléphone
qui se dépense sans compter en fa-
veur de ses adhérents.
M. Wallez, directeur du central dU t
Havre, fit avec la meilleure grâce du
monde, les honneurs de son do
maine.
Et maintenant, souhaitons que la
France entière, soit bientôt le para
dis des téléphonistes, grâce à l'adop
tion de l’automatique.
Pour Paris, qui compte 150.000
abonnés, il faudra dix à douze ans
et une dépense de 100 millions par
an.
Pour Bordeaux, les chiffres seront
évidemment moindres.
Mais, comme l'a fait éloquemment
observer M. Schreiber, il faudrait,
pour cela, que l'administration des
Postes jouisse de l'autonomie fi
nancière qui lui permettrait d'équi
librer son budget, en prévoyant les
crédits nécessaires pour amener à
bien les travaux projetés.
Nous sommes les premiers à ren
dre hommage aux qualités prof es-
sionnefles et autres des demoiselles
du téléphone, trop souvent accablées
de besogne avec une installation dé
fectueuse et périmée .
Mais mous n'en appelons pas
moins de tous nos vœux l'installa
tion rapide à Bordeaux, du système
automatique, grâce auquel télépho
ner deviendra enfin un véritable
plaisir !
Henry PRUNIER.
Mort de Mgr Rumbrecht, ■
archevêque de Besançon
Besançon. 29 juin
Mgr Louis Rumbrecht, archevêque de
Besançon est décédé subitement au châ
teau de Liesle, près de Besançon.
Ancien évêque de Poitiers, il avait été
nommé à l'archevêché de Besançon en
1918.
Le pacte de paix éternelle
entre la France
et les Etats-Unis
LE VOYAGE DE M. MYRON
T. HERRICK A WASHINGTON
New-York, 29 juin
M. Myron T. Herrick, ambassadeur
des États-Unis à Paris, est arrivé à
New-York, par le paquebot « Ile-de-
France ».
I II s’est refusé à discuter le mémo
randum du gouvernement français,
concernant le projet de pacte de paix
éternelle entre Ta France et les Etats-
Unis, et a déclaré que les négociations
ayant précédé son départ de France
ont été i rendues publiques et qu'il
ignore si de nouveaux développements
ont eu lieu depuis.
Il estime que le département d'Etat
et l'ambassade de France, à Washing-
ton, 60ht seuls qualifiés pour donner
des informations à ce sujet.
Le silence de l’ambassadeur et le 18-
fus du département d’Etat de commen-
ter davantage le projet, confirmeraient
l’intention prêtée aux gouvernements
français et américain de négocier dis
crètement, sinon secrètement, en vue
d’établir un texte aussi concis que pos
sible et acceptable par les deux par-,
lies.
D’autre part, s’il est certain que M.
Myron T Herrick se rendra prochai
nement à Washington pour remettre
un rapport à M Kellogg, puis à Black-
hills. et pour voir le président, Coolid-
ge l’impression, dans la capitale: est
que les négociations n’entreront dans
une phase, active qu’après le retour:
de M Claudel, à la fin de l’été. 1
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