Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1949-10-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 octobre 1949 29 octobre 1949
Description : 1949/10/29 (A37,N10361). 1949/10/29 (A37,N10361).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51324402
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
monde r d)o^tll en deuil
Services Partsiens
Mercié. Casa.
37e année No 10.361
Pris 1 7 FRANCS
tue G
blicité
213 rue Lafayette
Tél 59-55 CCP 51.5t
Agence Marocaine Boul de la Gare
Le Petit Marocain g
LE PLUS FORT TIRAGE OEM QUOTIDIENS OU MATIN PARAISSANT AU MAROC
SAMEDI
29 OCTOBRE 1949
Directeur j
Aenel Prud'homme
Aujourd’hui : St Narcisse. Demain : St Arsène.
SERVICE MEDICAL : Docteur Giacalone. Caserne
des Sapeurs-Pompiers. Tél. 15
2
PAGES
Tous les détails
sur l'effroyable
tragédie
Marcel CERDAh
périt carbonise
Le «CONSTELLATION» Paris - New-York s'est abîmé en flammes
au sommet d'un pic de 2.100 mètres d'altitude sur l'île San Miguel dans les Açores
Est-ce possible ?
par Bob PüUCH
La nouvelle de la catastrophe a suscité dans
le monde entier une émotion considérable
Hier à Paris, passation des pouvoirs
L A terrible nouvelle a consterné la ville, tôt, dans la matinée
d'hier : le Constellation d'Air France, que Marcel Cerdan avait
emprunté jeudi à 21 heures à Orly pour rallier New-York, est
disparu !
Il avait été vu, la dernière fois, vendredi à 2 heures du matin
au-dessus de l'aérodrome de Santa-Maria (îles des Açores).
Depuis.... rien !
On cherche sa trace.
"En vain.
D'heure en heures l'inquiétude grandit.
On se prend à désespérer... alors qu'on espère encore. Mais
les heures tombent.... et le silence est le même.
Est-ce possible ?
Est-ce possible qu'un destin si cruel ait été finalement réservé
a ce prestigieux champion que la nature et la fortune ont comblé
de tous leurs dons ?
Est-ce possible que Marcel Cerdan, l'incomparable champion
marocain, dont la carrière, merveilleuse comme un conte de fée,
est un si parfait reflet des vertus du sport français, se soif abîmé
sur une île battue par les flots rageurs de l'Atlantique à la suite
d'un épouvantable accident d'avion ?
Est-ce possible que nous ne reverrons plus cette silhouette
robuste, ce masque énergique de combattant qu'adoucissait seule
ment l'éclat de deux yeux où se lisait toute la bonté du monde ?
Est-ce possible qu'il ne reverra plus lui-même son foyer, sa
tendre femme, ses chers petits, ses frères pour lesquels il était plus
encore qu'un père ?
Est-ce possible qu'après ces longues années de lutte il ne finira
Casablanca
sa ville
ressent
une douloureuse consternation
De 9 heures du matin jusqu'à 18 heures, hier, Casablanca a connu une journée de
fièvre. On avait appris la disparition du Constellation Paris-New-York ,à bord du
quel s'était embarqué Marcel Cerdan qui, dans sa hâte de se préparer à vaincre La
Motta, avait précipité son départ pour les Etats-Unis.
Après des heures d'angoisse il ne fallait plus espérer : l'avion s'était écrasé en
flammes sur l'île de San Miguel, dans les Açores, au sommet du pic de la Rotonde.
Et maintenant Casablanca
illustres champions.
Voici, au fur et à mesure
qu’elles nous sont parvenues, les
différentes dépêches que nous
avons reçues hier et qui reflètent
l’inquiétude sans cesse grandis
sante jusqu’à l’heure où nous
avons appris la tragique issue de
la catastrophe :
10 heures La compagnie
« Air France »
communique :
« Une grande
inquiétude pèse
sur le sort de l’avion transatlan-
est en deuil... et le monde sportif pleure un de ses plus
fil des
tique qui avait quitté Paris-
Orly le 27 octobre, à 20 heures
(G.M.T.), à destination de New-
York via Les Açores. Le 28 oc
tobre, à 2 h. 50 (G.M.T.), un
message
de l’avion indiquait
BIDAULT CONTINUERA ont
et Ion s'attend en conséquence à une aggravation
du marasme économique du chômage et de la misère
PARIS, 28 octobre. — Vers 13 heures, aujourd’hui, M. Bidault, remis des émotions de la veille,
est arrivé à l’Hôtel Matignon où l’attendait M. Queuille pour lui transmettre les pouvoirs. Ceremonie
amicale. Rhubarbe et séné. Je te passe la présidence, tu me passes la vice-présidence.
Le, cabinet de M. Bidault est le sixième de la IV ème République (le onzième depuis la libération).
Compte non tenu des secrétaires d’Etat, on consta te que cinq partis seulement y sont représentes (et
non 8) : le MRP (6), la SFIO (5), les Radicaux Socialistes (3), l’UDSR (2), les Modérés (2a M. Jac-
quinot est Républicain Indépendant et M. Petsche (ex-paysan), n’est pas inscrit.
pas ses jours dans la quiétude de sa ferme de Sidi Marouf ?
Marcel Cerdan disparu !
Non. On se révolte devant un tel arrêt du sort.
Ce n'est pas possible....
Et pourtant ?
Les heures s'égrènent.... Neuf heures, dix heures, midi.
Toujours rien. Toujours ce silence angoissant qui étreint
l'étouffer le cœur de ses innombrables amis.
à
Car il suffit de considérer l'émotion poignante qui ferme les
visages des gens de la rue, l'autre silence, plus dense encore, de
la foule massée devant sa brasserie du Boulevard de Lorraine,
dans l'exacerbante attente du verdict du destin, pour comprendre
que la disparition de Marcel est un événement considérable. Le
peuple de Casablanca pourrait-il perdre son idole, son exemple ?
Vers midi et demie, une dépêche plus précise arrive au «Petit
Marocain » :
L'avion s'est écrasé !
Mais il y aurait des survivants.... Marcel ne peut pas ne pas
être parmi eux !
On espère. On espère encore. On espère toujours.
Quinze heures, seize heures....
De toutes parts on nous téléphone pour savoir des nouvelles.
Et nous ne pouvons que répondre d'espérer....
Dix-sept heures. Voici le moment des informations contrac-
dictoires.
Lueur ! Nous nous précipitons sur cette dépêche qui nous
apprend que l'avion ne serait pas brisé et qu'on l'a repéré au Pic
Algarvie. On dément que des débris aient été vus en flammes.
Hélas ! A 17 h. 30, ces frêles espoirs sont ébranlés : de Santa
Maria, un télégramme laconique dit : « L'avion Paris-New-York
aurait été retrouvé au Pic Redonte ; il n'y aurait pas de survivants».
Dix-huit heures.
C'est un coup de téléphone de France-Presse qui nous arraché
nos dernières faibles raisons de croire à ce qui ne peut être
désormais qu'un miracle : l'aérodrome d'Orly, précise-t-on, vient
de recevoir du chef d'escale d'Air France à Santa Maria un radio
gramme confirmant que le Constellation a été retrouvé à Sao
Miguel ; les premiers sauveteurs qui sont parvenus près de l'épave
ont signalé que l'avion était complètement détruit et qu'il n'y avait
pas de survivants....
C'est donc possible !
Marcel Cerdan est mort !
Voilà le monde sportif en deuil. Il a perdu son plus noble
chevalier. Marcel est tombé en plein ciel. Sans combattre. Victime
d'un destin impitoyable. Au moment même où il partait, flamberge
au vent, à la recherche d'un adversaire méprisable qui avait, une
fois déjà, fui le loyal combat à la française que voulait l'enfant
de Casablanca.
Toute la carrière de Marcel, de ses débuts à la difficile
conquête des suprêmes honneurs, est la page la plus extraordinaire
de l'histoire du sport en France et en Amérique. Sans la guerre,
il eût été champion dix ans plus tôt. Il eût pu, déjà, se consacrer
aux joies de la famille et vivre la vie douillette qu'il méritait après
tant de périls. Son obstination, sa volonté prodigieuse, son désir de
remplir.sa mission de champion, lui ont fait poursuivre — et victo
rieusement poursuivre au-delà de l'âge — son terrible métier de
combattant.
C'est pour aller rechercher un titre que les abominables
machinations des gangsters américains s'ingéniaient à lui contester,
qu'il s'est envolé ce jeudi 27 octobre vers la tragédie de son
infortune
Et, aujourd'hui, le corps du plus prestigieux athlète du sport
français, foudroyé, n'est plus qu'un amas de chair calciné au
sommet d'un pic sauvage....
Est-ce possible ?
Marcel Cerdan, ce héros d'un peuple — puisque les mœurs
de l'époque, qu'on l'approuve ou qu'on le déplore, veulent qu'un
champion de boxe soit une manière de héros — ne peut pas
disparaître...
...Si ce n'est pour mieux entrer dans sa légende.
ARLETTE 16 ANS
MICHELINE 21 ANS
passaient leurs nuits
dans la caserne
PARIS, 28 octobre. — Les ar
tilleurs de Courteline qui, dans
les « gaietés de l’escadron » lo
geaient des dames de leurs pen
sées à la caserne ont fait école
chez les chasseurs de l’infante-
rie coloniale cantonnée à proxi
mité de la Porte-St-Ouen.
Deux demoiselles peu sages,
Arlette C..., 16 ans, et Micheline
Vivier, 21 ans, débarquées ré
cemment de leur province nor
mande sans moyen de subsistan
ce, avaient fait la connaissance
de quelques militaires. Ceux-ci,
généreux et hospitaliers, leur
avaient prêté des effets de l’ar-
mée qu’elles revêtaient et les in
vitaient à partager l’ordinaire de
la caserne où elles passaient leurs
nuits en compagnie d’une douzai
ne de gais lurons.
Malheureusement pour les jeu
nes filles, tout a une fin.
Elles eurent un jour la malen
contreuse idée de se faire remar
quer par des agents de police
alors qu’elles se promenaient en
uniforme de l’unité coloniale.
Les représentants de l’ordre les
appréhendèrent et les conduisi
rent au commissariat.
Micheline et Arlette, déjà re
cherchées par le parquet de
Caen ont été écrouées au dépôt.
Quant aux militaires délinquants
ils n’y couperont pas du maxi
mum.
qu’ayant accompli normalement la
première partie -de son vayage, il
s’apprêtait à atterrir à 2 h. 5 5
par temps clair sur l’aéroport de
Santa-Maria (Açores). Depuis, les
services au sol n’ont reçu aucune
communication de l’avion. Des re
cherches ont été aussitôt entrepri
ses par avions et par bateaux. El
les n’avaient encor? donné, à
0 heures ce matin, aucun résul-
tat.
12 h. 45 « Air France » com
munique :
A 12 h. 45 (heure de Paris),
un message émis par un des
avions participant aux recherches
signale qu’il aurait aperçu des
débris de l’avion près du Pic Al-
garvia, haut .de 2.100 mètres et
situé au nord-ouest de l’île de
San-Miguel. Une équipe de se
cours est partie immédiatement
de Santa-Maria à la recherche de
survivants éventuels.
14 heures. PARIS — on
apprend de sour ¬
ce bien informée, l’avion Paris
New-York a été repéré formelle
ment sur le pic de l’Algavia à
2.100 mètres d’altitude. Ce pic se
situe dans l’ile Santa-Maria. Le
pilote de l’avion a repéré des
survivants Au début de la mati
née, les autres appareils chargés
de mission des recherches n’oni
pu confirmer s’il y avait des sur
vivants. En ce qui concerne un
appareil qui aurait été repéré en
flammes dans la région, on pré
cise qu’il s’agit d’un autre avion
situé à 4 00 kilomètres de là.
16 heures. LISBONNE. —
C’est le pilote
met du pic de l'Algavia, dans
Plie de San-Miguel. Volant aussi
bas que possible, le pilote assura
qu’il a aperçu des débris incen
diés au sol de l'avion français.
Selon une information parvenue a
l’aérodrome de Lisbonne, il au
rait également aperçu des signaux
permettant de conclure qu'il y
avait des survivants. Les causes
de l’accident sont pour le moment
mystérieuses. Le « Constellation »
survolait l’île de Santa-Maria où
Le fauteuil rouge
II
l’intention d’atterrir
Tout paraissait bien aller à bord,
puis tout contae: avec l’appareil
ou se prépara
la dernière guerre...
MUNICH, 28 octobre. — Le fauteuil
de cuir rouge d'ans lequel Adolf Hit
ler avait signé le pacte de Munich
en 1938 a été offert, à titre de sou
venir, à M. Murray van Wagoner,
commissaire provincial américain en
Bavière, démissionnaire, par les au
torités allemandes du Land.
S’il s’agit d’un symbole, on aurait |
dû plutôt offrir ce fauteuil qui vit |
Munich aux signataires du pacte |
Atlantique...
Tous les membres du cabinet de
M. Bidault ont déjà été ministres
(des hommes nouveaux comme on
voit).
MM. Ramadier, Lecourt, Paul
• Coste-Floret, Daniel Mayer, Robert
Betolaud et André Colin sont les
seuls du précédent gouvernement,
à ne pas figurer parmi les nouveaux
ministre.
Pour les autres, ils ont conservé
leur portefeuille ou ont joué avec
aux aux quatre coins.
(SUITE EN PAGE 2)
Et l’on n’aura assisté à plus de trois
semaines de crise que pour retomber
dans un gouvernement Queuille « re
fondu ». Le programme de M. Bidault
(/371/ Mgayai7M:
etitMarocal
Apres un long voyage ferroviaire,
les footballeurs des équipes
d’Oranie et de Constantine, sont
arrivés hier à Casablanca pour
participer au tournoi des Ligues
nous assure qu’anciens ministres et
« nouveaux » ne seront nullement dé
paysés ni désorientés et qu’ils conti
nueront en l’aggravant la désastreuse
politique dont seul un gouvernement
d’union démocratique — que récla
ment avec vigueur les Français —
pourrait lever l’hypothèque.
Opposé au relèvement général des
salaires et traitements, le nouveau
gouvernement ne fera qu’aggraver l’in-
suffisance du pouvoir d’achat, dévelop
per le marasme des affaires, accroî
tre le chômage, augmenter les charges
fiscales et l’accroissement des dépen
ses militaires.
Vous n’auriez pas
un petit maroquin ?
Hier, les visites se sont succédées
chez M. Bidault. Les parlementaires
sont à l’affut d’un poste de secrétaire
d’Etat (éventuellement, ils sauront se
contenter d’être sous-secrétaires.)
M. René Pleven, ministre de la Dé
fense nationale, annonce après un en
tretien de 20 minutes avec M. Bidault
que la désignation des secrétaires d'E
tat sera connue dans la soirée.
En ce qui concerne son départe
ment, il déclare qu’on peut considérer
comme acquises la désignation de M.
Dupraz (MRP) à la Marine, et de
M. Lejeune (SFIO) à la Guerre.
M. Pleven annonce que la trans
mission des pouvoirs du ministère de
la Défense nationale aurait lieu demain
matin à 10 heures.
M. Bidault reçoit' ensuite une abon
dante série de visiteurs du MRP. Il
a d’abord annoncé que le Conseil des
Ministres se réunira jeudi matin. Un
Conseil de Cabinet se réunirait pro
bablement auparavant mercredi.
d’un des appareils partis
recherche du « Consellation
a aperçu l’appareil au
à la
» qui
som-
jiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiini’.
=
s
NOTRE PAGE 4
EST CONSACREE
AUX IMAGES DE LA VIE
DE CERDAN
s
-fllIllllllllllllllllItlUtlIllllllllllllllllIllIllllllllllllllIlllullllllHWmiH ,
La greffe fait des homes ncufS
PARIS, 28 octobre. — (De nos
services parisiens) :
C’EST ENNUYEUX
JE jais aujourd’hui à M. Geor-
" ges Bidault une intéressante
suggestion.
Il avait promis dimanche der
nier de former un gouvernement
avec des hommes nouveaux. Or
il nous ressort comme ministres :
MM. Queuille, Moch, Teitgen, Re
né Mayer, Petsche, Pleven, Ro
bert Schuman, Delbos, Pineau,
Lacoste, Pflimlin, Letourneau,
Claudius Petit, Jacquinot, Schnei-
ter, Thomas... Je passe sur les se
crétaires d’Etat. Tous ces person
nages on le reconnaîtra, ont déjà
occupé des fonctions ministériel
les.
MAIS Y’A MOYEN
DE S’ARRANGER
O R v: il faut donner aux Français
l’impression que M. Georges
Bidault a fait appel à des hom
mes nouveaux. Que faire.
Je pense que de simples décrets
insérés à l’Officiel pourraient ar
ranger les choses. Il suffirait de
demander aux ministres de chan
ger de noms... C’est simple, vous
allez voir. M. Schuman pourrait
se servir du nom de M. Moch. Çà
donnerait Schumoch. Et pourquoi^
pas ?
EN AGITANT
LE SHAKER
VOYONS le ministère nouveau
que nous pourrions avoir. Pré
sident du conseil Biqueuille.
Vice-Président Queuildault.
Vice Président ministre de l’In
térieur Mochman.
Ministre d’Etat chargé de l’In-
tormation Teityier.
Justice Maygen.
Finances Petschbos.
Défense Nationale Plecoste.
Affaires Etrangères : Schumoch.
Education Nationale ; Delqui-
not.
Travaux Publics : Pinourneau.
ET PUIS ENSUITE
INDUSTRIE et Commerce Lape-
1 tit.
Agriculture : Pfliven.
Territoires d’Outre-Mer . Le-
tourneiter.
Reconstruction : Clautit Pédius
Anciens Combattants : Jacqui-
man.
Santé Publique : Schneirneau.
P.T.T. : Mastho.
Nord-Africaines. Voici ces joueurs
photographiés à leur arrivée à la
gare de Casablanca.
(Photo FINET-SPORTS)
(Voir en rubrique sportive, p. 4,
le détail du Tournoi des Ligues).
Titre de roman policier ?
L/’HOMME
sans empreintes
digitales...
NEW-YORK, 28 octobre. — Wil
liam Williams ayant été arrêté pour
émission de chèque sans provision, la
police new-yorkaise voulut lui pren
dre ses empreintes digitales. Or, Wil
liam Williams n’a pas d’empreintes
digitales. Sa peau est absolument lis
se. Ce cas se présente en moyenne
une fois sur 10 millions et les spé
cialistes l’attribuent à la présence d’u
ne couche épithéliale supplémentaire
sur le véritable épiderme. Avec un
pareille particularité, il aurait dû plu
tôt se faire cambrioleur !
MANŒUVRES
AERIENNES
OCCIDENTALES
DANS LE CIEL
D’ORLEANS
ORLEANS, 28 octobre. — De très
importantes manœuvres aériennes des
« armées de l’Union occidentale »
ont lieu aujourd’hui dans la région
orléanaise.
Depuis plusieurs jours déjà, des
aviateurs anglais, belges et hollandais
étaient déjà arrivés à Orléans et de
puissants avions à réaction survo
laient la région, mais l’autorité mili
taire gardait le plus grand secret sur
les raisons de ces déplacements.
Ce matin, toutes les routes menant
au camp de Cercottes, à 8 kilomètres
de la ville, étaient étroitement gar
dées par la gendarmerie. La ma
nœuvre s’est déroulée au-dessus du
camp, vers 11 heures.
ENFIN
EUX !
çà on
« enfin
on fait appel aux hommes nou
veaux ».
Elle a duré trois quarts d’heure
environ. De nombreux avions sont
venus bombarder ou mitrailler les
objectifs préparés.
Plus de trois cents officiers an
glais, belges, hollandais et français,
dont soixante-quinze généraux ou
amiraux, ont assisté aux exercices.
On remarquait les généraux de
Lattre de Tassigny, Dewynck et
Valin.
JE vous f... mon billet qu’après
çà on dirait partout « enfin
SAVON
AUX HUILES DE PALME
ET D'OLIVE
• VARSOVIE. — Stanislas Leszczyns-
kl. vice-ministre des Affaires étrangè-
res, a adressé hier un télégramme au
ministre des Affaires étrangères de la
République populaire chinoise, lui an.
nonçant là nomination de Jean Pia-
nowski, chargé des affaires représen
tant la Pologne auprès du gouverne
ment de Pékin.
• ROME. — Les employés de l’Ins-
titut national des assurances contre
les maladies ont décidé une grève de
48 heures pour protester contre le
retard apporté à l’approbation du nou
veau règlement du personnel.
PALERME. — La grève de la faim
déjà en vigueur dans plusieurs pri
sons d’Italie, s’est étendue à celle
de Palerme où 3.500 détenus refusent
de manger. Une délégation de détenus
fut reçue par le directeur de la pri
son à qui il déclara que la grève se
poursuivrait à outrance.
KA FLORENCE — A la suite d’un
violent orage, qui s’est abattu sur la
Toscane, un éboulement s’est produit
sur une hauteur de Montignoso en
sevelissant une maison. Sept per
sonnes qui l’occupaient ont été tuées
। et deux autres gravement blessées.
♦ LILLE. — A la suite d’une série
d’heureux reports, un turfiste de Lil
le a gagné une somme de 849.650
francs avec une mise initiale de 200
trancs.
• PARIS. — On apprend dans les
milieux monarchistes espagnols de Pa
ris que la reine-mère Victoria d’Es
pagne, qui était restée auprès de son
fils, le prétendant Don Juan, à Esto-
ril, pendant toute la durée du séjour
de Franco au Portugal, quittera de
main le Portugal pour se rendre par
avion à Lausanne où elle demeurera
quelque temps.
LES PELOTARIS
« Petit Marocain
Dans la matinée d’hier, les
champions de la pelote bas
que qui vont faire demain une
exhibition au Fronton Dar-
Bouazza sont venus tendre vi
site à notre brique sporti
ve. Voici Jean Urruty en
touré de ses partenai: s Hour-
cade, Boudon et Lemoine con
templant notre page Flash-
Sport de lundi dernier
CE N’EST
PLUS
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SAMEDI
29 OCTOBRE 1949
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2
PAGES
Tous les détails
sur l'effroyable
tragédie
Marcel CERDAh
périt carbonise
Le «CONSTELLATION» Paris - New-York s'est abîmé en flammes
au sommet d'un pic de 2.100 mètres d'altitude sur l'île San Miguel dans les Açores
Est-ce possible ?
par Bob PüUCH
La nouvelle de la catastrophe a suscité dans
le monde entier une émotion considérable
Hier à Paris, passation des pouvoirs
L A terrible nouvelle a consterné la ville, tôt, dans la matinée
d'hier : le Constellation d'Air France, que Marcel Cerdan avait
emprunté jeudi à 21 heures à Orly pour rallier New-York, est
disparu !
Il avait été vu, la dernière fois, vendredi à 2 heures du matin
au-dessus de l'aérodrome de Santa-Maria (îles des Açores).
Depuis.... rien !
On cherche sa trace.
"En vain.
D'heure en heures l'inquiétude grandit.
On se prend à désespérer... alors qu'on espère encore. Mais
les heures tombent.... et le silence est le même.
Est-ce possible ?
Est-ce possible qu'un destin si cruel ait été finalement réservé
a ce prestigieux champion que la nature et la fortune ont comblé
de tous leurs dons ?
Est-ce possible que Marcel Cerdan, l'incomparable champion
marocain, dont la carrière, merveilleuse comme un conte de fée,
est un si parfait reflet des vertus du sport français, se soif abîmé
sur une île battue par les flots rageurs de l'Atlantique à la suite
d'un épouvantable accident d'avion ?
Est-ce possible que nous ne reverrons plus cette silhouette
robuste, ce masque énergique de combattant qu'adoucissait seule
ment l'éclat de deux yeux où se lisait toute la bonté du monde ?
Est-ce possible qu'il ne reverra plus lui-même son foyer, sa
tendre femme, ses chers petits, ses frères pour lesquels il était plus
encore qu'un père ?
Est-ce possible qu'après ces longues années de lutte il ne finira
Casablanca
sa ville
ressent
une douloureuse consternation
De 9 heures du matin jusqu'à 18 heures, hier, Casablanca a connu une journée de
fièvre. On avait appris la disparition du Constellation Paris-New-York ,à bord du
quel s'était embarqué Marcel Cerdan qui, dans sa hâte de se préparer à vaincre La
Motta, avait précipité son départ pour les Etats-Unis.
Après des heures d'angoisse il ne fallait plus espérer : l'avion s'était écrasé en
flammes sur l'île de San Miguel, dans les Açores, au sommet du pic de la Rotonde.
Et maintenant Casablanca
illustres champions.
Voici, au fur et à mesure
qu’elles nous sont parvenues, les
différentes dépêches que nous
avons reçues hier et qui reflètent
l’inquiétude sans cesse grandis
sante jusqu’à l’heure où nous
avons appris la tragique issue de
la catastrophe :
10 heures La compagnie
« Air France »
communique :
« Une grande
inquiétude pèse
sur le sort de l’avion transatlan-
est en deuil... et le monde sportif pleure un de ses plus
fil des
tique qui avait quitté Paris-
Orly le 27 octobre, à 20 heures
(G.M.T.), à destination de New-
York via Les Açores. Le 28 oc
tobre, à 2 h. 50 (G.M.T.), un
message
de l’avion indiquait
BIDAULT CONTINUERA ont
et Ion s'attend en conséquence à une aggravation
du marasme économique du chômage et de la misère
PARIS, 28 octobre. — Vers 13 heures, aujourd’hui, M. Bidault, remis des émotions de la veille,
est arrivé à l’Hôtel Matignon où l’attendait M. Queuille pour lui transmettre les pouvoirs. Ceremonie
amicale. Rhubarbe et séné. Je te passe la présidence, tu me passes la vice-présidence.
Le, cabinet de M. Bidault est le sixième de la IV ème République (le onzième depuis la libération).
Compte non tenu des secrétaires d’Etat, on consta te que cinq partis seulement y sont représentes (et
non 8) : le MRP (6), la SFIO (5), les Radicaux Socialistes (3), l’UDSR (2), les Modérés (2a M. Jac-
quinot est Républicain Indépendant et M. Petsche (ex-paysan), n’est pas inscrit.
pas ses jours dans la quiétude de sa ferme de Sidi Marouf ?
Marcel Cerdan disparu !
Non. On se révolte devant un tel arrêt du sort.
Ce n'est pas possible....
Et pourtant ?
Les heures s'égrènent.... Neuf heures, dix heures, midi.
Toujours rien. Toujours ce silence angoissant qui étreint
l'étouffer le cœur de ses innombrables amis.
à
Car il suffit de considérer l'émotion poignante qui ferme les
visages des gens de la rue, l'autre silence, plus dense encore, de
la foule massée devant sa brasserie du Boulevard de Lorraine,
dans l'exacerbante attente du verdict du destin, pour comprendre
que la disparition de Marcel est un événement considérable. Le
peuple de Casablanca pourrait-il perdre son idole, son exemple ?
Vers midi et demie, une dépêche plus précise arrive au «Petit
Marocain » :
L'avion s'est écrasé !
Mais il y aurait des survivants.... Marcel ne peut pas ne pas
être parmi eux !
On espère. On espère encore. On espère toujours.
Quinze heures, seize heures....
De toutes parts on nous téléphone pour savoir des nouvelles.
Et nous ne pouvons que répondre d'espérer....
Dix-sept heures. Voici le moment des informations contrac-
dictoires.
Lueur ! Nous nous précipitons sur cette dépêche qui nous
apprend que l'avion ne serait pas brisé et qu'on l'a repéré au Pic
Algarvie. On dément que des débris aient été vus en flammes.
Hélas ! A 17 h. 30, ces frêles espoirs sont ébranlés : de Santa
Maria, un télégramme laconique dit : « L'avion Paris-New-York
aurait été retrouvé au Pic Redonte ; il n'y aurait pas de survivants».
Dix-huit heures.
C'est un coup de téléphone de France-Presse qui nous arraché
nos dernières faibles raisons de croire à ce qui ne peut être
désormais qu'un miracle : l'aérodrome d'Orly, précise-t-on, vient
de recevoir du chef d'escale d'Air France à Santa Maria un radio
gramme confirmant que le Constellation a été retrouvé à Sao
Miguel ; les premiers sauveteurs qui sont parvenus près de l'épave
ont signalé que l'avion était complètement détruit et qu'il n'y avait
pas de survivants....
C'est donc possible !
Marcel Cerdan est mort !
Voilà le monde sportif en deuil. Il a perdu son plus noble
chevalier. Marcel est tombé en plein ciel. Sans combattre. Victime
d'un destin impitoyable. Au moment même où il partait, flamberge
au vent, à la recherche d'un adversaire méprisable qui avait, une
fois déjà, fui le loyal combat à la française que voulait l'enfant
de Casablanca.
Toute la carrière de Marcel, de ses débuts à la difficile
conquête des suprêmes honneurs, est la page la plus extraordinaire
de l'histoire du sport en France et en Amérique. Sans la guerre,
il eût été champion dix ans plus tôt. Il eût pu, déjà, se consacrer
aux joies de la famille et vivre la vie douillette qu'il méritait après
tant de périls. Son obstination, sa volonté prodigieuse, son désir de
remplir.sa mission de champion, lui ont fait poursuivre — et victo
rieusement poursuivre au-delà de l'âge — son terrible métier de
combattant.
C'est pour aller rechercher un titre que les abominables
machinations des gangsters américains s'ingéniaient à lui contester,
qu'il s'est envolé ce jeudi 27 octobre vers la tragédie de son
infortune
Et, aujourd'hui, le corps du plus prestigieux athlète du sport
français, foudroyé, n'est plus qu'un amas de chair calciné au
sommet d'un pic sauvage....
Est-ce possible ?
Marcel Cerdan, ce héros d'un peuple — puisque les mœurs
de l'époque, qu'on l'approuve ou qu'on le déplore, veulent qu'un
champion de boxe soit une manière de héros — ne peut pas
disparaître...
...Si ce n'est pour mieux entrer dans sa légende.
ARLETTE 16 ANS
MICHELINE 21 ANS
passaient leurs nuits
dans la caserne
PARIS, 28 octobre. — Les ar
tilleurs de Courteline qui, dans
les « gaietés de l’escadron » lo
geaient des dames de leurs pen
sées à la caserne ont fait école
chez les chasseurs de l’infante-
rie coloniale cantonnée à proxi
mité de la Porte-St-Ouen.
Deux demoiselles peu sages,
Arlette C..., 16 ans, et Micheline
Vivier, 21 ans, débarquées ré
cemment de leur province nor
mande sans moyen de subsistan
ce, avaient fait la connaissance
de quelques militaires. Ceux-ci,
généreux et hospitaliers, leur
avaient prêté des effets de l’ar-
mée qu’elles revêtaient et les in
vitaient à partager l’ordinaire de
la caserne où elles passaient leurs
nuits en compagnie d’une douzai
ne de gais lurons.
Malheureusement pour les jeu
nes filles, tout a une fin.
Elles eurent un jour la malen
contreuse idée de se faire remar
quer par des agents de police
alors qu’elles se promenaient en
uniforme de l’unité coloniale.
Les représentants de l’ordre les
appréhendèrent et les conduisi
rent au commissariat.
Micheline et Arlette, déjà re
cherchées par le parquet de
Caen ont été écrouées au dépôt.
Quant aux militaires délinquants
ils n’y couperont pas du maxi
mum.
qu’ayant accompli normalement la
première partie -de son vayage, il
s’apprêtait à atterrir à 2 h. 5 5
par temps clair sur l’aéroport de
Santa-Maria (Açores). Depuis, les
services au sol n’ont reçu aucune
communication de l’avion. Des re
cherches ont été aussitôt entrepri
ses par avions et par bateaux. El
les n’avaient encor? donné, à
0 heures ce matin, aucun résul-
tat.
12 h. 45 « Air France » com
munique :
A 12 h. 45 (heure de Paris),
un message émis par un des
avions participant aux recherches
signale qu’il aurait aperçu des
débris de l’avion près du Pic Al-
garvia, haut .de 2.100 mètres et
situé au nord-ouest de l’île de
San-Miguel. Une équipe de se
cours est partie immédiatement
de Santa-Maria à la recherche de
survivants éventuels.
14 heures. PARIS — on
apprend de sour ¬
ce bien informée, l’avion Paris
New-York a été repéré formelle
ment sur le pic de l’Algavia à
2.100 mètres d’altitude. Ce pic se
situe dans l’ile Santa-Maria. Le
pilote de l’avion a repéré des
survivants Au début de la mati
née, les autres appareils chargés
de mission des recherches n’oni
pu confirmer s’il y avait des sur
vivants. En ce qui concerne un
appareil qui aurait été repéré en
flammes dans la région, on pré
cise qu’il s’agit d’un autre avion
situé à 4 00 kilomètres de là.
16 heures. LISBONNE. —
C’est le pilote
met du pic de l'Algavia, dans
Plie de San-Miguel. Volant aussi
bas que possible, le pilote assura
qu’il a aperçu des débris incen
diés au sol de l'avion français.
Selon une information parvenue a
l’aérodrome de Lisbonne, il au
rait également aperçu des signaux
permettant de conclure qu'il y
avait des survivants. Les causes
de l’accident sont pour le moment
mystérieuses. Le « Constellation »
survolait l’île de Santa-Maria où
Le fauteuil rouge
II
l’intention d’atterrir
Tout paraissait bien aller à bord,
puis tout contae: avec l’appareil
ou se prépara
la dernière guerre...
MUNICH, 28 octobre. — Le fauteuil
de cuir rouge d'ans lequel Adolf Hit
ler avait signé le pacte de Munich
en 1938 a été offert, à titre de sou
venir, à M. Murray van Wagoner,
commissaire provincial américain en
Bavière, démissionnaire, par les au
torités allemandes du Land.
S’il s’agit d’un symbole, on aurait |
dû plutôt offrir ce fauteuil qui vit |
Munich aux signataires du pacte |
Atlantique...
Tous les membres du cabinet de
M. Bidault ont déjà été ministres
(des hommes nouveaux comme on
voit).
MM. Ramadier, Lecourt, Paul
• Coste-Floret, Daniel Mayer, Robert
Betolaud et André Colin sont les
seuls du précédent gouvernement,
à ne pas figurer parmi les nouveaux
ministre.
Pour les autres, ils ont conservé
leur portefeuille ou ont joué avec
aux aux quatre coins.
(SUITE EN PAGE 2)
Et l’on n’aura assisté à plus de trois
semaines de crise que pour retomber
dans un gouvernement Queuille « re
fondu ». Le programme de M. Bidault
(/371/ Mgayai7M:
etitMarocal
Apres un long voyage ferroviaire,
les footballeurs des équipes
d’Oranie et de Constantine, sont
arrivés hier à Casablanca pour
participer au tournoi des Ligues
nous assure qu’anciens ministres et
« nouveaux » ne seront nullement dé
paysés ni désorientés et qu’ils conti
nueront en l’aggravant la désastreuse
politique dont seul un gouvernement
d’union démocratique — que récla
ment avec vigueur les Français —
pourrait lever l’hypothèque.
Opposé au relèvement général des
salaires et traitements, le nouveau
gouvernement ne fera qu’aggraver l’in-
suffisance du pouvoir d’achat, dévelop
per le marasme des affaires, accroî
tre le chômage, augmenter les charges
fiscales et l’accroissement des dépen
ses militaires.
Vous n’auriez pas
un petit maroquin ?
Hier, les visites se sont succédées
chez M. Bidault. Les parlementaires
sont à l’affut d’un poste de secrétaire
d’Etat (éventuellement, ils sauront se
contenter d’être sous-secrétaires.)
M. René Pleven, ministre de la Dé
fense nationale, annonce après un en
tretien de 20 minutes avec M. Bidault
que la désignation des secrétaires d'E
tat sera connue dans la soirée.
En ce qui concerne son départe
ment, il déclare qu’on peut considérer
comme acquises la désignation de M.
Dupraz (MRP) à la Marine, et de
M. Lejeune (SFIO) à la Guerre.
M. Pleven annonce que la trans
mission des pouvoirs du ministère de
la Défense nationale aurait lieu demain
matin à 10 heures.
M. Bidault reçoit' ensuite une abon
dante série de visiteurs du MRP. Il
a d’abord annoncé que le Conseil des
Ministres se réunira jeudi matin. Un
Conseil de Cabinet se réunirait pro
bablement auparavant mercredi.
d’un des appareils partis
recherche du « Consellation
a aperçu l’appareil au
à la
» qui
som-
jiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiini’.
=
s
NOTRE PAGE 4
EST CONSACREE
AUX IMAGES DE LA VIE
DE CERDAN
s
-fllIllllllllllllllllItlUtlIllllllllllllllllIllIllllllllllllllIlllullllllHWmiH ,
La greffe fait des homes ncufS
PARIS, 28 octobre. — (De nos
services parisiens) :
C’EST ENNUYEUX
JE jais aujourd’hui à M. Geor-
" ges Bidault une intéressante
suggestion.
Il avait promis dimanche der
nier de former un gouvernement
avec des hommes nouveaux. Or
il nous ressort comme ministres :
MM. Queuille, Moch, Teitgen, Re
né Mayer, Petsche, Pleven, Ro
bert Schuman, Delbos, Pineau,
Lacoste, Pflimlin, Letourneau,
Claudius Petit, Jacquinot, Schnei-
ter, Thomas... Je passe sur les se
crétaires d’Etat. Tous ces person
nages on le reconnaîtra, ont déjà
occupé des fonctions ministériel
les.
MAIS Y’A MOYEN
DE S’ARRANGER
O R v: il faut donner aux Français
l’impression que M. Georges
Bidault a fait appel à des hom
mes nouveaux. Que faire.
Je pense que de simples décrets
insérés à l’Officiel pourraient ar
ranger les choses. Il suffirait de
demander aux ministres de chan
ger de noms... C’est simple, vous
allez voir. M. Schuman pourrait
se servir du nom de M. Moch. Çà
donnerait Schumoch. Et pourquoi^
pas ?
EN AGITANT
LE SHAKER
VOYONS le ministère nouveau
que nous pourrions avoir. Pré
sident du conseil Biqueuille.
Vice-Président Queuildault.
Vice Président ministre de l’In
térieur Mochman.
Ministre d’Etat chargé de l’In-
tormation Teityier.
Justice Maygen.
Finances Petschbos.
Défense Nationale Plecoste.
Affaires Etrangères : Schumoch.
Education Nationale ; Delqui-
not.
Travaux Publics : Pinourneau.
ET PUIS ENSUITE
INDUSTRIE et Commerce Lape-
1 tit.
Agriculture : Pfliven.
Territoires d’Outre-Mer . Le-
tourneiter.
Reconstruction : Clautit Pédius
Anciens Combattants : Jacqui-
man.
Santé Publique : Schneirneau.
P.T.T. : Mastho.
Nord-Africaines. Voici ces joueurs
photographiés à leur arrivée à la
gare de Casablanca.
(Photo FINET-SPORTS)
(Voir en rubrique sportive, p. 4,
le détail du Tournoi des Ligues).
Titre de roman policier ?
L/’HOMME
sans empreintes
digitales...
NEW-YORK, 28 octobre. — Wil
liam Williams ayant été arrêté pour
émission de chèque sans provision, la
police new-yorkaise voulut lui pren
dre ses empreintes digitales. Or, Wil
liam Williams n’a pas d’empreintes
digitales. Sa peau est absolument lis
se. Ce cas se présente en moyenne
une fois sur 10 millions et les spé
cialistes l’attribuent à la présence d’u
ne couche épithéliale supplémentaire
sur le véritable épiderme. Avec un
pareille particularité, il aurait dû plu
tôt se faire cambrioleur !
MANŒUVRES
AERIENNES
OCCIDENTALES
DANS LE CIEL
D’ORLEANS
ORLEANS, 28 octobre. — De très
importantes manœuvres aériennes des
« armées de l’Union occidentale »
ont lieu aujourd’hui dans la région
orléanaise.
Depuis plusieurs jours déjà, des
aviateurs anglais, belges et hollandais
étaient déjà arrivés à Orléans et de
puissants avions à réaction survo
laient la région, mais l’autorité mili
taire gardait le plus grand secret sur
les raisons de ces déplacements.
Ce matin, toutes les routes menant
au camp de Cercottes, à 8 kilomètres
de la ville, étaient étroitement gar
dées par la gendarmerie. La ma
nœuvre s’est déroulée au-dessus du
camp, vers 11 heures.
ENFIN
EUX !
çà on
« enfin
on fait appel aux hommes nou
veaux ».
Elle a duré trois quarts d’heure
environ. De nombreux avions sont
venus bombarder ou mitrailler les
objectifs préparés.
Plus de trois cents officiers an
glais, belges, hollandais et français,
dont soixante-quinze généraux ou
amiraux, ont assisté aux exercices.
On remarquait les généraux de
Lattre de Tassigny, Dewynck et
Valin.
JE vous f... mon billet qu’après
çà on dirait partout « enfin
SAVON
AUX HUILES DE PALME
ET D'OLIVE
• VARSOVIE. — Stanislas Leszczyns-
kl. vice-ministre des Affaires étrangè-
res, a adressé hier un télégramme au
ministre des Affaires étrangères de la
République populaire chinoise, lui an.
nonçant là nomination de Jean Pia-
nowski, chargé des affaires représen
tant la Pologne auprès du gouverne
ment de Pékin.
• ROME. — Les employés de l’Ins-
titut national des assurances contre
les maladies ont décidé une grève de
48 heures pour protester contre le
retard apporté à l’approbation du nou
veau règlement du personnel.
PALERME. — La grève de la faim
déjà en vigueur dans plusieurs pri
sons d’Italie, s’est étendue à celle
de Palerme où 3.500 détenus refusent
de manger. Une délégation de détenus
fut reçue par le directeur de la pri
son à qui il déclara que la grève se
poursuivrait à outrance.
KA FLORENCE — A la suite d’un
violent orage, qui s’est abattu sur la
Toscane, un éboulement s’est produit
sur une hauteur de Montignoso en
sevelissant une maison. Sept per
sonnes qui l’occupaient ont été tuées
। et deux autres gravement blessées.
♦ LILLE. — A la suite d’une série
d’heureux reports, un turfiste de Lil
le a gagné une somme de 849.650
francs avec une mise initiale de 200
trancs.
• PARIS. — On apprend dans les
milieux monarchistes espagnols de Pa
ris que la reine-mère Victoria d’Es
pagne, qui était restée auprès de son
fils, le prétendant Don Juan, à Esto-
ril, pendant toute la durée du séjour
de Franco au Portugal, quittera de
main le Portugal pour se rendre par
avion à Lausanne où elle demeurera
quelque temps.
LES PELOTARIS
« Petit Marocain
Dans la matinée d’hier, les
champions de la pelote bas
que qui vont faire demain une
exhibition au Fronton Dar-
Bouazza sont venus tendre vi
site à notre brique sporti
ve. Voici Jean Urruty en
touré de ses partenai: s Hour-
cade, Boudon et Lemoine con
templant notre page Flash-
Sport de lundi dernier
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