Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1948-01-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 janvier 1948 09 janvier 1948
Description : 1948/01/09 (A36,N9789). 1948/01/09 (A36,N9789).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51318872
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/01/2022
VARIOLE ET CHOLERA
SEVISSENT A CALCUTTA
258 DECES DEPUIS LE 3 JANVIER
CALCUTTA, S janvier (FP). — Une violente épidémie de variole
sévit à Calcutta et 258 décès ont déjà été enregistrés depuis le 3
janvier, pour 329 cas signalés.
Le choléra a, en même temps, marqué une recrudescence au cours
de la même semaine. La situation est considérée comme grave, car
l'hôpital pour les maladies contagieuses dispose de ressources in
suffisantes.
Le
5 FRANCS (
36“ année No 9780
Rue G. Mercie,
Publicité : \
Services p
Petit Maroc ain
1 LE PLUS FORT TIRAGE DES QUOTIDIENS DU MATIN PARAISSANT AU MAROC ' AntoiRe"M XZZeiL
A. 59-55. C.C.P. 51-56
caine. Bd de la Gar .
3. Rue balayette.
VENDREDI
9 JANVIER 1948
Aujourd’hui: St. Julien. Demain: St. Guillaume
SERVICE MEDICAL. — Dr Denizet-1*** —
Caserne des Sapeurs-Pompiers,
UNE GRANDE ENQUETE
du «PETIT MAROCAIN»
LE MAROC VEUT VIVRE ET SORTIR
DE LA MISÈRE
QUE DEVIENDRA
A 50 Km. D’ALGER
UN AVION
y a JAMAIS EU une
LE FRANC MAROCAIN?
de transport
politique économique
■M
percute
La dévaluation
du franc,
condition de « laide »
américaine à la France
Pas de décrochage
pour l’instant, affirme-t-on
une colline
9 personnes
dont 2 enfants
carbonisées
marocaine »
nous déclarent
MM. PRUD’HOMME
et AYACHE, au nom de l’Union
Générale des Syndicats du Maroc
précise, sans ambages,
M. Jesse WOLCOTT,
président de la Commission,
financière de la Chambre
des Représentants américains
Le dollar devrait être coté
240 francs au lieu de 119
PARIS, 8 janvier (de nos services pa
risiens).^ — L’United-Pres s a publié
aujourd'hui l’information suivante :
M. Jesse Wolcott, président de la Com
mission bancaire et monétaire de la
Chambre des Représentants, a déclaré
que le Congrès devrait refuser d'auto
riser l'exécution d’une partie quelcon
que du plan Marshall avant que
les nations européennes bénéficiaires
aient procédé à la dévaluation de leur
monnaie.
« Tant que cette dévaluation n'au-
xa pas eu lieu, ou qu’une conférence
monétaire internationale ne sera pas
réunie à l’invitation du président Tru-
man, le Congrès n’aura aucun moyen
de savoir ce que comportera l'aide
aux pays étrangers. »
M. Wolcott estime que le franc et
la livre en particulier sont cotés au-
dessus de leur valeur réelle. A son
avis, le taux de change du franc de.
vrait être de 240 francs pour un dol
lar, au lieu de 119 ; et celui de la
livre 2 dollars 65 au lieu de 4.
(SUITE EN PAGE DEUX)
à Paris-dans les milieux compétents
Mais la question a été posée au cours des
entretiens multipliés de M. Fourmon, directeur
des Finances au Maroc, avec M. René Mayer et
les services ministériels spécialisés
PARIS, 8 janvier (de" notre correspondant Roger Martin). — Nos lecteurs n’ignorent pas que
Fourmon, directeur des Finances au Maroc, est actuellement à Paris. Mardi soir, il a été reçu
"" P—z "" ------ m des Affaires économiques, mais, à l’issue de l’entretien, aucun
donc allé s « aux renseignements », les bruits les plus divers
M. René Mayer, ministre des Finances et
communiqué n’a été publié. Nous
ayant circulé à propos du séjour
sommes
à Paris
de M. Fourmon.
M.
par
Bruits de couloirs
au Palais-Bourbon
Dans les couloirs du Palais-Bour
bon, on parlait cet après-midi de l’é
ventualité d’un « décrochage du franc
marocain », mais on sait que dans les
ministères compétents, la consigne est
« bouche cousue ».
M.
Fourmon
par M. Couve
Cependant, quand
h., que M. Fourmon
Couve de Murville,
a été reçu
de Murville
on a appris, à 16
était reçu par M.
chargé au Qual-
vous n’ignorez pas que ces fonds ont
contribué à faire monter le coût de
150.000 FONCTIONNAIRES
seront licenciés en 1948
annonce M. RENE MAYER
Mais quelles seront les victimes ?
, PARIS, 8 janvier. — M. René Mayer, ministre des Finances et de
l’Economie nationale, a prononcé ce soir une allocution radiodiffusée
au cours de laquelle il a lancé un appel en faveur de l’emprunt.
il a tout d’abord rappelé l'œuvre
réalisée par le gouvernement depuis
un mois ; puis il a ajouté que le
budget de 1948 ne comportait aucun
relèvement des impôts ordinaires.
Quant à la hausse de certains pro
duits, il a affirmé qu'elle est accom
pagnée de la libération de nombreux
secteurs de prix et qu’elle en précède
d’autres. « Certains, a dit le minis
tre des Finances, estiment qu’une éco
nomie massive aurait suffi à tout.
Le ministre des Finances que je suis
est bien placé pour savoir où les éco
nomies sont possibles, et il les exigera.
« Des services enliers doivent dis-
La
Conférence
de
Francfort
des
provoque
appréhensions
dans les milieux
officiels français
PARIS, 8 janvier. — On déclare,
paraître », a dit le ministre, qui a
poursuivi : « Avant le 31 mars, 10 0/0
de réductions seront opérées par le
gouvernement et par le Parlement. En
1948, 150.000 .fonctionnaires, agents de
l’Etat et des services publics natio
nalisés seront licenciés et reclassés. »
M. René Mayer a alors parlé d:
la nécessité de poursuivre activement
la réparation des dommages de guer
re, la reconstruction et le rééquipe
ment industriel et agricole. « Le gou-
vernemenl, a-t-il dit, s'est interdit de
recourir à de nouvelles avances de la
Banque de France au Trésor, ce qui
est la première règle de lutle contre
, l’inflation. Les crédits extérieurs ne
constitueront jamais, si libéraux, si
généreux soient-ils qu’une partie des
ressources nécessaires. C'est pourquoi
le gouvernement a demandé au Par
lement de recourir à l’emprunt. »
Puis M. Schuman a déclaré que la
politique du gouvernement n’est pas
d'organiser la crise et la faillite. * Je
demande, a-t-il dit, -que l'on se ren
de compte que l'ère des marges as
surées et des bénéfices sur stocks est
terminée. Ceux qui échapperont au
prélèvement seront atteints par d’au
tres voies. »
Le ministre des Finances a invité,
pour terminer, les producteurs et les
commerçants à souscrire à l'emprunt.
d’Orsay des questions financières, on
s’est dit qu’il devait y avoir « quel
que chose dans l’air ».
Des personnalités nous ont même
assuré que des experts étudiaient ce
problème depuis quelques jours au
Quai-d’Orsay et qu’ils allaient trans
mettre incessamment leurs conclu
sions au gouvernement.
Ces bruits prenaient d’autant plus
do consistance que l’on parlait, une
fois de plus cet après-midi, d’une dé
valuation du franc extérieur, ce qui
ne manquerait pas d amoindrir la va
leur du franc intérieur.
L'opinion d'un directeur
de banque
Cependant, nous faisait remarquer
un directeur de banque, le décrocha
ge n’est pas approuvé par quelques
personnalités gouvernementales, l’é
conomie marocaine ne devant pas être
séparée, à leur avis, de l’économie
française.
« Mais, ajoutait ce directeur de
banque, l’évasion de capitaux fran
çais vers le Maroc n'a pas été sans
impressionner le gouvernement,
au
Quai d’Orsay, ne pas avoir été infor
mé des projets anglo-américains en
discussion à Francfort. Le ministère
des Affaires étrangères étant insuffi
samment renseigné par des dépêches
de presse, ne peut que réserver son
avis.
On manifeste quelque appréhension
dans les milieux autorisés à ce sujet.
On craint que certaines clauses des
projets économiques établis par les
commandants militaires de la bizone
ne préjugent du futur statut politi
que de l’Allemagne. On redoute, en
particulier, que les décisions qui pour
raient être prises ne tiennent pas
compte des vues fédéralistes que la
France continue de soutenir.
LA FEDERATION
des Services publics
et de Santé se prononce
pour la C.G.T.
PARIS, 8 janvier (F.P.) — Le Con
seil nationale de la Fédération de
Services publics et de Santé, réuni au
jourd’hui, s’est prononcé par 11 voix
pour la C.G.T., contre 5 pour « For
ce Ouvrière ». Il y a eu 5 abstentions.
En
nions
au Maroc. ».
Dernières nouvelles
fin d’après-midi, nous appre-
que les experts chargés d’étu-
dier la question (car la question a
bel et bien été abordée) avaient es
timé que cette mesure était injusti
fiée et en conséquence, on nous dé
clarait dans les milieux compétents :
« Il n’y aura pas décrochage du
franc marocain. »
Telles sont les seules informations
que nous avons pu recueillir et que
nous livrons à nos lecteurs. Mais, re-
pétons-le, il est indiscutable que le
problème
nistères.
Qui a
autorités
a été abordé dans les mi-
soumis cette question aux
? Nous l'ignorons. Nous sa-
vons cependant que des personnalités
du Maroc auraient manifesté leur op
position à ce plan. Elles auraient af
firmé que les capitaux français ac
tuellement investis au Maroc se chif
freraient par milliards. Il n’est cepen
dant pas exclu de penser que les au
teurs de la proposition reviendront à
la charge quand ils en auront l’oc
casion.
Ceux qui ont accumulé des fonds
au Maroc appartiennent, en effet, a
une catégorie de citoyens qui « n’ab-
cliquent pas facilement,
Une petite rue, près du stade Philip, peu fréquentée, voici l’endroit
idéal pour abandonner une voiture volée. C’est ce qu’a fait M. X...,
l’agresseur de la receveuse des Postes. Voici le brigadier-chef Del
pech et les agents Veyssière et Munos, quelques minutes après qu ils
aient découvert le véhicule du mystérieux malfaiteur.
A LA VEILLE D’UNE REFORME
Réflexions sur la
Vers une nouvelle
Conférence des 16 ?
LONDRES, 8 janvier (F.P.). — On
confirme à Londres que la question
de la convocation d’une nouvelle Con
férence des 16 fait actuellement l'ob
jet d’échanges de vue- entre Londres
et Paris.
On ajoute toutefois, dans les mi
lieux officiels, qu’il est encore trop
tôt pour prendre une décision à ce
sujet.
gestion financière des municipalités marocaines
‘AUTONOMIE DES FINANCES
LES TROUBLES
DE PALESTINE
JERUSALEM, 8 janvier (F.P.). — Un
communiqué officiel annonce qu’au
cours de l'attentat qui a été perpé
tré hier à la porte de Jaffa, 17 Arabes
ont été tués et 36 blessés ainsi qu'un
sergent et un policier britanniques.
• ROME.
Plusieurs milliers de
travailleurs des mines de lignite de
Valcarno se sont mis en grève pour
protester contre l’importation de
charbon américain.
MUNICIPALES MISE EN DANGER
par l’ingérence de plus
en plus profonde
de l’Administration des Finances
L E dernier jour de l’année 1947, le « Petit Ma
rocain » publiait une nouvelle assez sensa
tionnelle : la Commission Municipale de
Casablanca venait de décider de ne point discuter
le budget et de le retourner à l’administration.
Quelques explications étaient données par le vice-
président de cette assemblée, explications complétées
ensuite par le rapporteur général.
• PARIS. — M. Pierre-Henri Teitgen
ministre des Forces armées, fait ac
tuellement achever par ses services
la mise au point du projet de loi
sur les cadres et effectifs. Ce pro
jet doit être soumis au Conseil des
Ministres dans les premiers jours de
la semaine prochaine et sera vrai
semblablement déposé aussitôt après
sur le Bureau de l’Assemblée Na-
tionale.
• TANGER,
cumentaires
jourd’hui à
— Un gala de films do-
marocains a eu lieu au-
Tanger, remportant un
grand succès.
• LONDRES. — Un homme convain
cu d’avoir participé à une messe noi
re a été appréhendé par la police,
près de Yarcombe, dans le Davon-
shire.
• LONDRES. — Les propriétaires
du caboteur « Teasel », de Cardif,
qui croit-on, a fait naufrage au lar
ge de l’ile de Man, déclarent avoir
perdu tout espoir de retrouver le n-
ylre. Il y avait huit hommes à bord.
♦ DAMAS. — On s’attend à la pro
clamation officielle de la fin de l’é
pidémie de choléra en Syrie, aucun
cas nouveau n’ayant été signalé de
puis dix jours. La mission médicale
égyptienne qui était venue participer
à la lutte contre la maladie est re
tournée au Caire.
• LONDRES. — Le célèbre ténor Ri
chard Tauber est mort ce matin a
l'âge de 56 ans: Il était de nationa-
Lté britannique, mais d’origine autri
chienne. Son grand succès reste « Je
t’ai donné mon cœur », de l’opérette
de Franz Lehar, « Le pays du sou
rire •». Tauber estimait l’avoir chan
té plus de 10.000 fois.
M. Andrieu indiquait que les re
cettes inscrites par l’Administration
dans le cahier de présentation du
budget, s’élevaient à 470.967.003 francs
et les dépenses à 737.343.138 francs,
laissant apparaître un déficit de
266.376.135 francs. #
La Commission Municipale de Ca
sablanca ayant trop souvent accepté,
sans protestation, les décisions de
l’Administration qui lésaient les in
térêts de la ville, nous avons pensé
que la solution qu’elle venait d’aaop-
ter était condamnable parce qu’elle
tendait à mettre dans l’embarras la
Commission municipale, ou le Con
seil municipal qui allait lui succéder.
Nous ne pouvions croire que le Chef
le chef des Services municipaux au
cours du mois de septembre pour
l’exercice suivant... »
Nous avons été obligé de constater
que, par suite des directives de l’Ad
ministration supérieure, le chef des
Services municipaux s’était dérobé au
premier devoir de sa charge ; qu’il
avait présenté un projet de budget
incomplet à une Commission munici
pale qui n’a pas le pouvoir, pour
créer des revenus, de s’évader du
(SUITE EN PAGE DEUX)
, PRAGUE.
On ne
en Tchécoslovaquie de
çais et américains, vu
verra plus
films Tran-
l’échec des
pourparlers avec les représentants des
sociétés cinématographiques des IJ.
S.A. et de France, qui ont refusé
d’accepter’ la condition de réciprocité
intégrale revendiquée par la Tchéco
slovaquie.
par Théophile Luppe
des Services municipaux ne respecte
rait pas les textes qui lui font obli
gation de présenter un projet de bud
get complet et en équilibre.
Que dit en effet l’Arrêté Viziriel du
4 janvier 1919 :
« Article premier.
Le budget
municipal est l’acte par lequel sont
prévues et autorisées les Recettes et
les Dépenses annuelles de la Muni-
cipalité.
« Article 2.
ALGER, 8 janvier (FP) — Un
avion de transport de la com
pagnie « G.A.T.A. » qui avait
quitté Alger à 7 heures pour
Biskra et Philippeville, a per
cuté une heure plus tard une
colline à une cinquantaine de
kilomètres à l’Est d’Alger.
L’appareil a pris feu. Les
deux hommes d’équipage et les
7 passagers — dont deux en
fants — ont été carbonisés.
L’avion avait eu quelques dif
ficultés de moteurs à son départ
de l’aérodrome de Maison-Blan
che.
UN AVION S'ECRASE
dans un jardin public
à Madrid
MADRID, 8 janvier (F.P.) —
avion militaire s’est écrasé dans un
jardin public du centre de Madrid.
Le pilote a été tué.
7 'UNION Générale des Syndicats du Maroc
F représente l’énorme masse des producteurs,
— travailleurs manuels ou intellectuels, ou
vriers ou employés qui constitue la richesse pri
mordiale du pays, celle du travail.
Les cinquante mille salariés qui sont inscrits à
l’Union Générale sont aussi, eux et leur famille,
des consommateurs qui subissent chaque jour plus
péniblement la perpétuelle ascension des prix. Ce
sont avant tout les producteurs qui sont frustrés
des richesses qui n’existeraient pas sans leur labeur.
Ce sont eux qui font surgir les biens, mais ce
ne sont pas eux qui en profitent.
Nous avons demandé à MM- Prud’homme et Aya-
che, respectivement secrétaire général et secrétaire,
de l’Union des Syndicats du Maroc de bien vouloir
nous donner leur opinion sur la crise économique
qui menace la vie des travailleurs et l’avenir du pays.
Le rythme foudroyant
de la hausse
« Le fait le plus marquant de
cette année, nous disent les diri
geants syndicaux, c’est la hausse
des prix qui a accusé un rythme
foudroyant, ces derniers mois. Pour
les treize denrées fondamentales
d’août à décembre 1947, la hausse
est de 44 %.
« Il est évident que l’augmenta-
tion des salaires décidée par
Résidence en septembre dernier
engloutie depuis longtemps et
mais la condition des salariés
été aussi pénible. Soulignons
la
ja-
n’a
en
outre, que, sous l’influence de cer-
Hier matin, aux ROCHES-NOIRES
rue des Cadets-de-Gascogne...
UNE RECEVEUSE DES POSTES
met en fuite un
gangster
qui, REVOLVER
au POING, voulait
lui faire ouvrir le coffre-fort
dont elle avait la garde
Opérant avec une rare audace, un individu, visage découvert, s’est
présenté hier matin vers 10 h. 30 à la recette postale des Roches-Noires
et, revolver en main, a donné l’ordre à la receveuse, d’ouvrir le coffre-
fort et de lui remettre tout l’argent qu’il contenait. Effrayé par les
cris
du bureau et s’enfuit dans la
devant le bâtiment des P.T.T.
la receveuse, le malfaiteur sortit précipitamment
piture automobile qu’il avait garée
L'intrusion américaine
La flotte des U.S.A.
en Méditerranée doit
être « aussi près
du pied de guerre
que possible »
Les déclarations
de la receveuse
Mme Jacquier, receveuse de la re
cette des Postes, attaquée par le
mystérieux bandit dans son propre
bureau, a fait les déclarations sui
vantes :
« Je téléphonais dans mon bureau,
qui est situé à proximité de la salle
publique, lorsque la porte s’entr’ouvrit
et un homme de 35 ans environ, de
mise élégante, se présenta sur le
seuil un papier à la main.
« Lorsque j’eus raccroché l’appareil
téléphonique, il me demanda de lui
payer un chèque postal de 50.000
francs. Le temps d’aller m’asseoir der
rière mon bureau, et cet individu bra
quait un revolver sur moi. »
« — Ouvrez votre coffre - fort »,
m’ordonna-t-il. C’est alors que je n’ai
pu m’empêcher de pousser un cri per
çant. Des employés accoururent, mais
l’homme, pris de peur, s’éclipsa pres
tement. »
Qui est le mystérieux
agresseur ?
Les signalements qu’on a pu recueil
lir à son sujet sont assez contradic
toires. Pourtant, plusieurs personnes
l’ont vu. M. G..., notamment, se trou
vait dans la salle publique de la poste
lorsque Mme Jacquier poussa son cri.
Il n’eut que le temps de voir un
homme se diriger tranquillement vers
la sortie et sauter dans une « Peu
geot 202 » de couleur beige. M. G...
„releva aussitôt le numéro minéralo
gique de la voiture : 1.621 MA 10.
A qui appartenait
la « Peugeot 202 » ?
Les services de police, immédiate
ment alertés, se mirent aussitôt à la
recherche du malfaiteur et, vers 13
heures 15, les agents Veyssière et Mu
nos de la 2 e Brigade de circulation
accompagnés du brigadier-chef Del
pech retrouvaient la « Peugeot » 1.621
MA 10 abandonnée rue Faidherbe. Le
propriétaire du véhicule, M. D..., di
recteur technique aux Etablissements
Dunlop, reconnaissait avoir été victi
me du vol de sa voiture dans la ma-,
tinée.
...déclare
NEW-YORK,
credi dernier,
l'amiral NIMITZ
8 janvier (F.P.). — Mer-
à San-Francisco, au
cours d'une conférence, l’amiral Ni-
mitz a déclaré que les fusiliers-ma
rins parti s récemment pour la Médi
terranée, étaient destinés à donner aux
navires de guerre les effectifs prévus
comme forces de combat et à appor
ter Ja preuve visible que la marine
américaine possède des effectifs d’ap-
pui sur les lieux pour aider les for
ces de terre.
L’amiral a ajouté : « Dans la Mé
diterranée, nous aimerions maintenir
nos navires aussi près du pied de
guerre que possible. »
Un journaliste ayant demandé la
raison de ce désir, l'amiral lui a
répondu : « La Méditerranée est une
région très importante pour nous »,
et il a poursuivi
Nous avons
cinq mille hommes à Trieste. Us sont
dans une position très difficile. Je
n'ai pas besoin de vous l'expliquer.
Ces hommes on le droit de savoir
qu’ils possèdent un appui proche ou
situé à quelques heures de distance.»
♦ PARIS. — Le « Prix Carthage
1 94 7 » a été décerné au docteur Go-
bert pour son ouvrage d’essais sur
l’idolâtrie en Tunisie.
Une femme est tuée
dans un accident à Casablanca
Hier soir, à 18 heures 45, boulevard Colonna d’Ornano, Mme Raufast,
38 ans, demeurant rue Chevalier Bayard circulait à bicyclette lorsqu’elle
fut heurtée par un cycliste marocain, Abdesselem ben Mohamed, qui
transportait des planches.
Mme Raufast perdit l’équilibre et fut projetée contre la cabine d’un
camion de la S.E.V.A.M., qui passait à hauteur des deux cyclistes
Transportée dans un état sérieux à l’hôpital Jules'-Colomba ni la
II est préparé par I victime devait y décéder quelques minutes après son admission.
L. METCHE.
(SUITE EN PAGE DEUX)
♦ PARIS. — Sir Oliver Harvey, nou
vel ambassadeur de Grande-Bretagne
en France, qui succède à M. Dut
Cooper, est arrivé hier à 17 h. 4S
à la gare du Nord par La Flèche
d’Or.
tains patrons, l’augmentation des
salaires n’a pas été réalisée dans
de nombreuses entreprises, cela,
avec la complicité tacite des pou
voirs publics, puisque dernière
ment, un appel radiophonique de
l’Union Générale des Syndicats,
mentionnant ces faits a été censuré.
— Quelles sont selon vous, les
causes de la hausse des prix ?
— Le malaise économique actuel
du Maroc, analysé et. souligné par
tous les journaux financiers, est
né et s’est développé parce qu’il
n’y a jamais eu une politique éco
nomique des pouvoirs publics. Ce
néant n’est pas accidentel.
- Le désordre et le hasard qui
prédestinent aux destinées écono
miques profitent aux puissances
d’argent. Chaque essai d’organisa-
par René MAYNARD
tion rencontre l’hostilité des gros
spéculateurs qui peuvent exercer
leur action néfaste en toute tran
quillité.
L’inflation
* La spéculation exige une masse
de monnaie chaque jour plus gran
de. De là l’inflation, c’est la même
soif de gain qui a incité les capi
talistes étrangers à envahir le Ma
roc en toute tranquillité puisqu’ils
pouvaient, sans aucun risque, se
livrer à la spéculation.
< Dès décembre 1945, les syndicats
ont dénoncé le danger. Nous avons
demandé un contrôle de tous les
capitaux étrangers, de toutes les
transactions commerciales, des in
vestissements. On n’a pas tenu
compte de l’avertissement des syn
dicats. Le résultat est une pression
pesante des capitaux étrangers sur
l’économie marocaine.
« Le rythme de la pénétration
atteint maintenant le chiffre d’un
milliard par mois.
« Vous avez déjà signalé que la
circulation fiduciaire était 27 fois
plus importante qu’en 1938, il y a
aussi une inflation scripturaire :
le montant des dépôts en banque
est actuellement 33 fois plug élevé
qu’en 1938.
(SUITE EN PAGE DEUX)
(1) Voir Petit Marocain des 21,
22,
2 3, 2 7, 30 décembre, 3, 6, 7 et
8 janvier.
Premiers arrivages
43.000 caisses
de sardines
marocaines
en Angleterre
.où l'on attend également
15.000 tonnes
de pommes de terre
de la même provenance
LONDRES, 8 janvier (F.P.). — Les
premiers arrivages en Grande-Breta
gne de pommes de terre nouvelles du
Maroc commenceront dans quelques
jours. On estime, dans les milieux
commerciaux, qu'un total de 15.000
tonnes serait importé d’ici le 31 mars
1948, période pendant laquelle les im
portations de pommes de terre nou
velles de tout le littoral méditerra
néen sont libres. On s’attend à ce
qu’au début, leur prix atteigne
shillings par livre.
Signalons également que les
miers arrivages de sardines du
roc achetées l'automne dernier
cinq
pre-
Ma-
par
le ministre du Ravitaillement sont ar
rivées cet après-midi à Liverpool. Il
s'agit de 43.000 caisses de 100 boîtes
chacune.
PRES DE QUIMPER
Un car tombe
dans un ravin
18 BLESSES
QUIMPER, 8
janvier (F.P.).
autocar assurant le transport des
voyageurs entre Argol et Chateaulin
est tombé dans un ravin près de ‘Tré-
été blessés. Cinq d’entre eux sont griè-
garvan. Les dix-huit occupants ont
vement atteints.
Dans sa boutique, A ALGER
Une femme est découverte
un couteau planté
dans la gorge
ALGER, 8 janvier. — Envoyée par sa mère pour effectuer quelques
achats chez Mme Vve Louise Fournier qui tenait, au quartier Belfort
à Alger, un débit de liqueurs et tabacs, la petite Fumetti trouva close
la porte du magasin. Elle retourna en aviser sa mère. Mme Fumetti
se rendit
Etonnée,
cierge et,
alors sur les lieux.
elle se rendit chez la con-
en sa compagnie, frappa
chez Mme Fournier. Au-
à nouveau - ,
cune réponse ne parvint, mais les
deux femmes s’aperçurent que la por-
te était ouverte et que la clef se trou
vait à l’intérieur.
Elles entrèrent alors dans la bouti
que. Un spectacle atroce les y atten
dait : toute ensanglantée, Mme Four
nier gisait sur le sol, un couteau plan
té dans la gorge.
Epouvantées, les deux femmes avi
saient immédiatement la police. Peu
après, les parquets d’Alger et de Mai
son-Carrée se rendaient sur les lieux,
ainsi que le commissaire de Maison-
Carrée et M. Demarchi, commissaire
de la 2e Brigade de police mobile
d’Alger, chargé de l’enquête.
D’après leurs premières constata
tions, les enquêteurs pensent que ce
crime a eu le vol pour mobile. Pour
tant, l’auteur de ce triste exploit a
oublié de regarder dans une boîte qui
contenait 100.000 francs. A-t-il été dé
rangé ou est-ce simplement qu’il n’a
pas porté attention à cette simple
boîte de cigares ? L’enquête l’éta
blira.
LES ENTRETIENS
BAO DAi BOLLAERT
GENEVE, 8 janvier. — Les conver
sations entre M. Bollaert et l’ex-em
pereur d’Annam Bao-Dai ont repris
cet après-midi à 16 h. Elles se sont
terminées à 17 h. 30. Après les en-
(retiens, M. Bollaert a donné con
naissance d’un communiqué officiel
disant que le prochain rendez-vous
a été fixé au lundi 12 janvier a
Genève.
M. Bollaert partira vendredi matin
par la route pour Paris. Il sera de
retour à Genève lundi.
LE CATCH AL PALAIS
PARIS, 8 janvier (De nos ser
vices parisiens) :
CATCH ET PROCES
T E procès Médrano-Bouglione a
été plaidé hier. Rappelons
brièvement la cause du conflit. Le
cirque Médrano de la Place Pi-
galle, appartient à M. Bouglione.
Dans le bail de location, il est sti
pulé que M. Médrano devra don
ner exclusivement des program
mes de cirque. Or, voici quelques
mois, M. Médrano a organisé plu
sieurs combats de catch dans son
établissement, d’où procès de M.
Bouglione.
Il appartenait aux magistrats de
répondre à cette question : « Le
match est-il un jeu de cirque ? ».
LE CIRQUE EST
DIVERSITE
TOICI, à ce sujet, l’opinion de
l’honorable substitut de M. le
Procureur général : « Les jeux de
cirque sont variés à l’infini et
c’est pourquoi ils plaisent à tous
les âges et à toutes les conditions
sociales, tout ce qui peut émou-
voir, égayer, divertir y est admis
et le catch ne saurait à priori être
exclu de l’arène.
« Mais une autre constatation
s’impose, la diversité n’est-elle
pas un caractère essentiel d’un
spectacle de cirque ? Cette varié
té constitue l’expression naturelle
de goût du public- Un program
me sportif composé uniquement
de matches proprement dits, con
vient à une autre clientèle, il n’est
plus dans la tradition mondiale
du cirque ».
Cet avis nuancé nous paraît per
tinent. M. Médrano, qui hier, ré
clamait cinq cent mille francs de
dommages et intérêts à M. Bou
glione, une soirée de catch ayant
dû être annulée sur ordre de M.
Bouglione, sera donc débouté.
Mais rien ne prouve que dans
le jugement qui sera rendu è
quinzaine on prononcera la rup
ture du bail de M. Médrano.
IMPUDIQUE OU PAS ?
cès bien parisien et j’avoue
qu’il m’a fallu aller au tribunal
pour apprendre, de la bouche mê-
me d’austères magistrats, des dé
tails captivants sur la manière de
catcher.
L’avocat de M. Bouglione ayant
souligné que le catch est impu
dique donc « pas pour les en
fants » donc contraire jaux jeux
de cirque, M. le Substitut, fort
documenté, s’est écrié : « Le
catch est-il impudique, ou con
traire à la morale ? Je ne le crois
pas. Rien de comparable, en ef
fet, avec les combats d’animaux,
le s courses de lévriers ou de tau-
raux ».
Tout cela est fort intéressant.
J’aimerai connaître là - dessus,
l’opinion de mon confrère Péri-
clès.
L'OPINION DE PERICLES
BIEN entendu, nous avons in
terrogé notre ami Périclès et
voici ce qu’il nous a répondu :
« Tel qu’il est pratiqué actuel
lement le catch ne peut être con
sidéré comme un sport. Ce n’est
sans doute pas non plus un jeu
de cirque ; je le classerai plus
volontiers comme numéro de mu
sic-hall ».
SEVISSENT A CALCUTTA
258 DECES DEPUIS LE 3 JANVIER
CALCUTTA, S janvier (FP). — Une violente épidémie de variole
sévit à Calcutta et 258 décès ont déjà été enregistrés depuis le 3
janvier, pour 329 cas signalés.
Le choléra a, en même temps, marqué une recrudescence au cours
de la même semaine. La situation est considérée comme grave, car
l'hôpital pour les maladies contagieuses dispose de ressources in
suffisantes.
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y a JAMAIS EU une
LE FRANC MAROCAIN?
de transport
politique économique
■M
percute
La dévaluation
du franc,
condition de « laide »
américaine à la France
Pas de décrochage
pour l’instant, affirme-t-on
une colline
9 personnes
dont 2 enfants
carbonisées
marocaine »
nous déclarent
MM. PRUD’HOMME
et AYACHE, au nom de l’Union
Générale des Syndicats du Maroc
précise, sans ambages,
M. Jesse WOLCOTT,
président de la Commission,
financière de la Chambre
des Représentants américains
Le dollar devrait être coté
240 francs au lieu de 119
PARIS, 8 janvier (de nos services pa
risiens).^ — L’United-Pres s a publié
aujourd'hui l’information suivante :
M. Jesse Wolcott, président de la Com
mission bancaire et monétaire de la
Chambre des Représentants, a déclaré
que le Congrès devrait refuser d'auto
riser l'exécution d’une partie quelcon
que du plan Marshall avant que
les nations européennes bénéficiaires
aient procédé à la dévaluation de leur
monnaie.
« Tant que cette dévaluation n'au-
xa pas eu lieu, ou qu’une conférence
monétaire internationale ne sera pas
réunie à l’invitation du président Tru-
man, le Congrès n’aura aucun moyen
de savoir ce que comportera l'aide
aux pays étrangers. »
M. Wolcott estime que le franc et
la livre en particulier sont cotés au-
dessus de leur valeur réelle. A son
avis, le taux de change du franc de.
vrait être de 240 francs pour un dol
lar, au lieu de 119 ; et celui de la
livre 2 dollars 65 au lieu de 4.
(SUITE EN PAGE DEUX)
à Paris-dans les milieux compétents
Mais la question a été posée au cours des
entretiens multipliés de M. Fourmon, directeur
des Finances au Maroc, avec M. René Mayer et
les services ministériels spécialisés
PARIS, 8 janvier (de" notre correspondant Roger Martin). — Nos lecteurs n’ignorent pas que
Fourmon, directeur des Finances au Maroc, est actuellement à Paris. Mardi soir, il a été reçu
"" P—z "" ------ m des Affaires économiques, mais, à l’issue de l’entretien, aucun
donc allé s « aux renseignements », les bruits les plus divers
M. René Mayer, ministre des Finances et
communiqué n’a été publié. Nous
ayant circulé à propos du séjour
sommes
à Paris
de M. Fourmon.
M.
par
Bruits de couloirs
au Palais-Bourbon
Dans les couloirs du Palais-Bour
bon, on parlait cet après-midi de l’é
ventualité d’un « décrochage du franc
marocain », mais on sait que dans les
ministères compétents, la consigne est
« bouche cousue ».
M.
Fourmon
par M. Couve
Cependant, quand
h., que M. Fourmon
Couve de Murville,
a été reçu
de Murville
on a appris, à 16
était reçu par M.
chargé au Qual-
vous n’ignorez pas que ces fonds ont
contribué à faire monter le coût de
150.000 FONCTIONNAIRES
seront licenciés en 1948
annonce M. RENE MAYER
Mais quelles seront les victimes ?
, PARIS, 8 janvier. — M. René Mayer, ministre des Finances et de
l’Economie nationale, a prononcé ce soir une allocution radiodiffusée
au cours de laquelle il a lancé un appel en faveur de l’emprunt.
il a tout d’abord rappelé l'œuvre
réalisée par le gouvernement depuis
un mois ; puis il a ajouté que le
budget de 1948 ne comportait aucun
relèvement des impôts ordinaires.
Quant à la hausse de certains pro
duits, il a affirmé qu'elle est accom
pagnée de la libération de nombreux
secteurs de prix et qu’elle en précède
d’autres. « Certains, a dit le minis
tre des Finances, estiment qu’une éco
nomie massive aurait suffi à tout.
Le ministre des Finances que je suis
est bien placé pour savoir où les éco
nomies sont possibles, et il les exigera.
« Des services enliers doivent dis-
La
Conférence
de
Francfort
des
provoque
appréhensions
dans les milieux
officiels français
PARIS, 8 janvier. — On déclare,
paraître », a dit le ministre, qui a
poursuivi : « Avant le 31 mars, 10 0/0
de réductions seront opérées par le
gouvernement et par le Parlement. En
1948, 150.000 .fonctionnaires, agents de
l’Etat et des services publics natio
nalisés seront licenciés et reclassés. »
M. René Mayer a alors parlé d:
la nécessité de poursuivre activement
la réparation des dommages de guer
re, la reconstruction et le rééquipe
ment industriel et agricole. « Le gou-
vernemenl, a-t-il dit, s'est interdit de
recourir à de nouvelles avances de la
Banque de France au Trésor, ce qui
est la première règle de lutle contre
, l’inflation. Les crédits extérieurs ne
constitueront jamais, si libéraux, si
généreux soient-ils qu’une partie des
ressources nécessaires. C'est pourquoi
le gouvernement a demandé au Par
lement de recourir à l’emprunt. »
Puis M. Schuman a déclaré que la
politique du gouvernement n’est pas
d'organiser la crise et la faillite. * Je
demande, a-t-il dit, -que l'on se ren
de compte que l'ère des marges as
surées et des bénéfices sur stocks est
terminée. Ceux qui échapperont au
prélèvement seront atteints par d’au
tres voies. »
Le ministre des Finances a invité,
pour terminer, les producteurs et les
commerçants à souscrire à l'emprunt.
d’Orsay des questions financières, on
s’est dit qu’il devait y avoir « quel
que chose dans l’air ».
Des personnalités nous ont même
assuré que des experts étudiaient ce
problème depuis quelques jours au
Quai-d’Orsay et qu’ils allaient trans
mettre incessamment leurs conclu
sions au gouvernement.
Ces bruits prenaient d’autant plus
do consistance que l’on parlait, une
fois de plus cet après-midi, d’une dé
valuation du franc extérieur, ce qui
ne manquerait pas d amoindrir la va
leur du franc intérieur.
L'opinion d'un directeur
de banque
Cependant, nous faisait remarquer
un directeur de banque, le décrocha
ge n’est pas approuvé par quelques
personnalités gouvernementales, l’é
conomie marocaine ne devant pas être
séparée, à leur avis, de l’économie
française.
« Mais, ajoutait ce directeur de
banque, l’évasion de capitaux fran
çais vers le Maroc n'a pas été sans
impressionner le gouvernement,
au
Quai d’Orsay, ne pas avoir été infor
mé des projets anglo-américains en
discussion à Francfort. Le ministère
des Affaires étrangères étant insuffi
samment renseigné par des dépêches
de presse, ne peut que réserver son
avis.
On manifeste quelque appréhension
dans les milieux autorisés à ce sujet.
On craint que certaines clauses des
projets économiques établis par les
commandants militaires de la bizone
ne préjugent du futur statut politi
que de l’Allemagne. On redoute, en
particulier, que les décisions qui pour
raient être prises ne tiennent pas
compte des vues fédéralistes que la
France continue de soutenir.
LA FEDERATION
des Services publics
et de Santé se prononce
pour la C.G.T.
PARIS, 8 janvier (F.P.) — Le Con
seil nationale de la Fédération de
Services publics et de Santé, réuni au
jourd’hui, s’est prononcé par 11 voix
pour la C.G.T., contre 5 pour « For
ce Ouvrière ». Il y a eu 5 abstentions.
En
nions
au Maroc. ».
Dernières nouvelles
fin d’après-midi, nous appre-
que les experts chargés d’étu-
dier la question (car la question a
bel et bien été abordée) avaient es
timé que cette mesure était injusti
fiée et en conséquence, on nous dé
clarait dans les milieux compétents :
« Il n’y aura pas décrochage du
franc marocain. »
Telles sont les seules informations
que nous avons pu recueillir et que
nous livrons à nos lecteurs. Mais, re-
pétons-le, il est indiscutable que le
problème
nistères.
Qui a
autorités
a été abordé dans les mi-
soumis cette question aux
? Nous l'ignorons. Nous sa-
vons cependant que des personnalités
du Maroc auraient manifesté leur op
position à ce plan. Elles auraient af
firmé que les capitaux français ac
tuellement investis au Maroc se chif
freraient par milliards. Il n’est cepen
dant pas exclu de penser que les au
teurs de la proposition reviendront à
la charge quand ils en auront l’oc
casion.
Ceux qui ont accumulé des fonds
au Maroc appartiennent, en effet, a
une catégorie de citoyens qui « n’ab-
cliquent pas facilement,
Une petite rue, près du stade Philip, peu fréquentée, voici l’endroit
idéal pour abandonner une voiture volée. C’est ce qu’a fait M. X...,
l’agresseur de la receveuse des Postes. Voici le brigadier-chef Del
pech et les agents Veyssière et Munos, quelques minutes après qu ils
aient découvert le véhicule du mystérieux malfaiteur.
A LA VEILLE D’UNE REFORME
Réflexions sur la
Vers une nouvelle
Conférence des 16 ?
LONDRES, 8 janvier (F.P.). — On
confirme à Londres que la question
de la convocation d’une nouvelle Con
férence des 16 fait actuellement l'ob
jet d’échanges de vue- entre Londres
et Paris.
On ajoute toutefois, dans les mi
lieux officiels, qu’il est encore trop
tôt pour prendre une décision à ce
sujet.
gestion financière des municipalités marocaines
‘AUTONOMIE DES FINANCES
LES TROUBLES
DE PALESTINE
JERUSALEM, 8 janvier (F.P.). — Un
communiqué officiel annonce qu’au
cours de l'attentat qui a été perpé
tré hier à la porte de Jaffa, 17 Arabes
ont été tués et 36 blessés ainsi qu'un
sergent et un policier britanniques.
• ROME.
Plusieurs milliers de
travailleurs des mines de lignite de
Valcarno se sont mis en grève pour
protester contre l’importation de
charbon américain.
MUNICIPALES MISE EN DANGER
par l’ingérence de plus
en plus profonde
de l’Administration des Finances
L E dernier jour de l’année 1947, le « Petit Ma
rocain » publiait une nouvelle assez sensa
tionnelle : la Commission Municipale de
Casablanca venait de décider de ne point discuter
le budget et de le retourner à l’administration.
Quelques explications étaient données par le vice-
président de cette assemblée, explications complétées
ensuite par le rapporteur général.
• PARIS. — M. Pierre-Henri Teitgen
ministre des Forces armées, fait ac
tuellement achever par ses services
la mise au point du projet de loi
sur les cadres et effectifs. Ce pro
jet doit être soumis au Conseil des
Ministres dans les premiers jours de
la semaine prochaine et sera vrai
semblablement déposé aussitôt après
sur le Bureau de l’Assemblée Na-
tionale.
• TANGER,
cumentaires
jourd’hui à
— Un gala de films do-
marocains a eu lieu au-
Tanger, remportant un
grand succès.
• LONDRES. — Un homme convain
cu d’avoir participé à une messe noi
re a été appréhendé par la police,
près de Yarcombe, dans le Davon-
shire.
• LONDRES. — Les propriétaires
du caboteur « Teasel », de Cardif,
qui croit-on, a fait naufrage au lar
ge de l’ile de Man, déclarent avoir
perdu tout espoir de retrouver le n-
ylre. Il y avait huit hommes à bord.
♦ DAMAS. — On s’attend à la pro
clamation officielle de la fin de l’é
pidémie de choléra en Syrie, aucun
cas nouveau n’ayant été signalé de
puis dix jours. La mission médicale
égyptienne qui était venue participer
à la lutte contre la maladie est re
tournée au Caire.
• LONDRES. — Le célèbre ténor Ri
chard Tauber est mort ce matin a
l'âge de 56 ans: Il était de nationa-
Lté britannique, mais d’origine autri
chienne. Son grand succès reste « Je
t’ai donné mon cœur », de l’opérette
de Franz Lehar, « Le pays du sou
rire •». Tauber estimait l’avoir chan
té plus de 10.000 fois.
M. Andrieu indiquait que les re
cettes inscrites par l’Administration
dans le cahier de présentation du
budget, s’élevaient à 470.967.003 francs
et les dépenses à 737.343.138 francs,
laissant apparaître un déficit de
266.376.135 francs. #
La Commission Municipale de Ca
sablanca ayant trop souvent accepté,
sans protestation, les décisions de
l’Administration qui lésaient les in
térêts de la ville, nous avons pensé
que la solution qu’elle venait d’aaop-
ter était condamnable parce qu’elle
tendait à mettre dans l’embarras la
Commission municipale, ou le Con
seil municipal qui allait lui succéder.
Nous ne pouvions croire que le Chef
le chef des Services municipaux au
cours du mois de septembre pour
l’exercice suivant... »
Nous avons été obligé de constater
que, par suite des directives de l’Ad
ministration supérieure, le chef des
Services municipaux s’était dérobé au
premier devoir de sa charge ; qu’il
avait présenté un projet de budget
incomplet à une Commission munici
pale qui n’a pas le pouvoir, pour
créer des revenus, de s’évader du
(SUITE EN PAGE DEUX)
, PRAGUE.
On ne
en Tchécoslovaquie de
çais et américains, vu
verra plus
films Tran-
l’échec des
pourparlers avec les représentants des
sociétés cinématographiques des IJ.
S.A. et de France, qui ont refusé
d’accepter’ la condition de réciprocité
intégrale revendiquée par la Tchéco
slovaquie.
par Théophile Luppe
des Services municipaux ne respecte
rait pas les textes qui lui font obli
gation de présenter un projet de bud
get complet et en équilibre.
Que dit en effet l’Arrêté Viziriel du
4 janvier 1919 :
« Article premier.
Le budget
municipal est l’acte par lequel sont
prévues et autorisées les Recettes et
les Dépenses annuelles de la Muni-
cipalité.
« Article 2.
ALGER, 8 janvier (FP) — Un
avion de transport de la com
pagnie « G.A.T.A. » qui avait
quitté Alger à 7 heures pour
Biskra et Philippeville, a per
cuté une heure plus tard une
colline à une cinquantaine de
kilomètres à l’Est d’Alger.
L’appareil a pris feu. Les
deux hommes d’équipage et les
7 passagers — dont deux en
fants — ont été carbonisés.
L’avion avait eu quelques dif
ficultés de moteurs à son départ
de l’aérodrome de Maison-Blan
che.
UN AVION S'ECRASE
dans un jardin public
à Madrid
MADRID, 8 janvier (F.P.) —
avion militaire s’est écrasé dans un
jardin public du centre de Madrid.
Le pilote a été tué.
7 'UNION Générale des Syndicats du Maroc
F représente l’énorme masse des producteurs,
— travailleurs manuels ou intellectuels, ou
vriers ou employés qui constitue la richesse pri
mordiale du pays, celle du travail.
Les cinquante mille salariés qui sont inscrits à
l’Union Générale sont aussi, eux et leur famille,
des consommateurs qui subissent chaque jour plus
péniblement la perpétuelle ascension des prix. Ce
sont avant tout les producteurs qui sont frustrés
des richesses qui n’existeraient pas sans leur labeur.
Ce sont eux qui font surgir les biens, mais ce
ne sont pas eux qui en profitent.
Nous avons demandé à MM- Prud’homme et Aya-
che, respectivement secrétaire général et secrétaire,
de l’Union des Syndicats du Maroc de bien vouloir
nous donner leur opinion sur la crise économique
qui menace la vie des travailleurs et l’avenir du pays.
Le rythme foudroyant
de la hausse
« Le fait le plus marquant de
cette année, nous disent les diri
geants syndicaux, c’est la hausse
des prix qui a accusé un rythme
foudroyant, ces derniers mois. Pour
les treize denrées fondamentales
d’août à décembre 1947, la hausse
est de 44 %.
« Il est évident que l’augmenta-
tion des salaires décidée par
Résidence en septembre dernier
engloutie depuis longtemps et
mais la condition des salariés
été aussi pénible. Soulignons
la
ja-
n’a
en
outre, que, sous l’influence de cer-
Hier matin, aux ROCHES-NOIRES
rue des Cadets-de-Gascogne...
UNE RECEVEUSE DES POSTES
met en fuite un
gangster
qui, REVOLVER
au POING, voulait
lui faire ouvrir le coffre-fort
dont elle avait la garde
Opérant avec une rare audace, un individu, visage découvert, s’est
présenté hier matin vers 10 h. 30 à la recette postale des Roches-Noires
et, revolver en main, a donné l’ordre à la receveuse, d’ouvrir le coffre-
fort et de lui remettre tout l’argent qu’il contenait. Effrayé par les
cris
du bureau et s’enfuit dans la
devant le bâtiment des P.T.T.
la receveuse, le malfaiteur sortit précipitamment
piture automobile qu’il avait garée
L'intrusion américaine
La flotte des U.S.A.
en Méditerranée doit
être « aussi près
du pied de guerre
que possible »
Les déclarations
de la receveuse
Mme Jacquier, receveuse de la re
cette des Postes, attaquée par le
mystérieux bandit dans son propre
bureau, a fait les déclarations sui
vantes :
« Je téléphonais dans mon bureau,
qui est situé à proximité de la salle
publique, lorsque la porte s’entr’ouvrit
et un homme de 35 ans environ, de
mise élégante, se présenta sur le
seuil un papier à la main.
« Lorsque j’eus raccroché l’appareil
téléphonique, il me demanda de lui
payer un chèque postal de 50.000
francs. Le temps d’aller m’asseoir der
rière mon bureau, et cet individu bra
quait un revolver sur moi. »
« — Ouvrez votre coffre - fort »,
m’ordonna-t-il. C’est alors que je n’ai
pu m’empêcher de pousser un cri per
çant. Des employés accoururent, mais
l’homme, pris de peur, s’éclipsa pres
tement. »
Qui est le mystérieux
agresseur ?
Les signalements qu’on a pu recueil
lir à son sujet sont assez contradic
toires. Pourtant, plusieurs personnes
l’ont vu. M. G..., notamment, se trou
vait dans la salle publique de la poste
lorsque Mme Jacquier poussa son cri.
Il n’eut que le temps de voir un
homme se diriger tranquillement vers
la sortie et sauter dans une « Peu
geot 202 » de couleur beige. M. G...
„releva aussitôt le numéro minéralo
gique de la voiture : 1.621 MA 10.
A qui appartenait
la « Peugeot 202 » ?
Les services de police, immédiate
ment alertés, se mirent aussitôt à la
recherche du malfaiteur et, vers 13
heures 15, les agents Veyssière et Mu
nos de la 2 e Brigade de circulation
accompagnés du brigadier-chef Del
pech retrouvaient la « Peugeot » 1.621
MA 10 abandonnée rue Faidherbe. Le
propriétaire du véhicule, M. D..., di
recteur technique aux Etablissements
Dunlop, reconnaissait avoir été victi
me du vol de sa voiture dans la ma-,
tinée.
...déclare
NEW-YORK,
credi dernier,
l'amiral NIMITZ
8 janvier (F.P.). — Mer-
à San-Francisco, au
cours d'une conférence, l’amiral Ni-
mitz a déclaré que les fusiliers-ma
rins parti s récemment pour la Médi
terranée, étaient destinés à donner aux
navires de guerre les effectifs prévus
comme forces de combat et à appor
ter Ja preuve visible que la marine
américaine possède des effectifs d’ap-
pui sur les lieux pour aider les for
ces de terre.
L’amiral a ajouté : « Dans la Mé
diterranée, nous aimerions maintenir
nos navires aussi près du pied de
guerre que possible. »
Un journaliste ayant demandé la
raison de ce désir, l'amiral lui a
répondu : « La Méditerranée est une
région très importante pour nous »,
et il a poursuivi
Nous avons
cinq mille hommes à Trieste. Us sont
dans une position très difficile. Je
n'ai pas besoin de vous l'expliquer.
Ces hommes on le droit de savoir
qu’ils possèdent un appui proche ou
situé à quelques heures de distance.»
♦ PARIS. — Le « Prix Carthage
1 94 7 » a été décerné au docteur Go-
bert pour son ouvrage d’essais sur
l’idolâtrie en Tunisie.
Une femme est tuée
dans un accident à Casablanca
Hier soir, à 18 heures 45, boulevard Colonna d’Ornano, Mme Raufast,
38 ans, demeurant rue Chevalier Bayard circulait à bicyclette lorsqu’elle
fut heurtée par un cycliste marocain, Abdesselem ben Mohamed, qui
transportait des planches.
Mme Raufast perdit l’équilibre et fut projetée contre la cabine d’un
camion de la S.E.V.A.M., qui passait à hauteur des deux cyclistes
Transportée dans un état sérieux à l’hôpital Jules'-Colomba ni la
II est préparé par I victime devait y décéder quelques minutes après son admission.
L. METCHE.
(SUITE EN PAGE DEUX)
♦ PARIS. — Sir Oliver Harvey, nou
vel ambassadeur de Grande-Bretagne
en France, qui succède à M. Dut
Cooper, est arrivé hier à 17 h. 4S
à la gare du Nord par La Flèche
d’Or.
tains patrons, l’augmentation des
salaires n’a pas été réalisée dans
de nombreuses entreprises, cela,
avec la complicité tacite des pou
voirs publics, puisque dernière
ment, un appel radiophonique de
l’Union Générale des Syndicats,
mentionnant ces faits a été censuré.
— Quelles sont selon vous, les
causes de la hausse des prix ?
— Le malaise économique actuel
du Maroc, analysé et. souligné par
tous les journaux financiers, est
né et s’est développé parce qu’il
n’y a jamais eu une politique éco
nomique des pouvoirs publics. Ce
néant n’est pas accidentel.
- Le désordre et le hasard qui
prédestinent aux destinées écono
miques profitent aux puissances
d’argent. Chaque essai d’organisa-
par René MAYNARD
tion rencontre l’hostilité des gros
spéculateurs qui peuvent exercer
leur action néfaste en toute tran
quillité.
L’inflation
* La spéculation exige une masse
de monnaie chaque jour plus gran
de. De là l’inflation, c’est la même
soif de gain qui a incité les capi
talistes étrangers à envahir le Ma
roc en toute tranquillité puisqu’ils
pouvaient, sans aucun risque, se
livrer à la spéculation.
< Dès décembre 1945, les syndicats
ont dénoncé le danger. Nous avons
demandé un contrôle de tous les
capitaux étrangers, de toutes les
transactions commerciales, des in
vestissements. On n’a pas tenu
compte de l’avertissement des syn
dicats. Le résultat est une pression
pesante des capitaux étrangers sur
l’économie marocaine.
« Le rythme de la pénétration
atteint maintenant le chiffre d’un
milliard par mois.
« Vous avez déjà signalé que la
circulation fiduciaire était 27 fois
plus importante qu’en 1938, il y a
aussi une inflation scripturaire :
le montant des dépôts en banque
est actuellement 33 fois plug élevé
qu’en 1938.
(SUITE EN PAGE DEUX)
(1) Voir Petit Marocain des 21,
22,
2 3, 2 7, 30 décembre, 3, 6, 7 et
8 janvier.
Premiers arrivages
43.000 caisses
de sardines
marocaines
en Angleterre
.où l'on attend également
15.000 tonnes
de pommes de terre
de la même provenance
LONDRES, 8 janvier (F.P.). — Les
premiers arrivages en Grande-Breta
gne de pommes de terre nouvelles du
Maroc commenceront dans quelques
jours. On estime, dans les milieux
commerciaux, qu'un total de 15.000
tonnes serait importé d’ici le 31 mars
1948, période pendant laquelle les im
portations de pommes de terre nou
velles de tout le littoral méditerra
néen sont libres. On s’attend à ce
qu’au début, leur prix atteigne
shillings par livre.
Signalons également que les
miers arrivages de sardines du
roc achetées l'automne dernier
cinq
pre-
Ma-
par
le ministre du Ravitaillement sont ar
rivées cet après-midi à Liverpool. Il
s'agit de 43.000 caisses de 100 boîtes
chacune.
PRES DE QUIMPER
Un car tombe
dans un ravin
18 BLESSES
QUIMPER, 8
janvier (F.P.).
autocar assurant le transport des
voyageurs entre Argol et Chateaulin
est tombé dans un ravin près de ‘Tré-
été blessés. Cinq d’entre eux sont griè-
garvan. Les dix-huit occupants ont
vement atteints.
Dans sa boutique, A ALGER
Une femme est découverte
un couteau planté
dans la gorge
ALGER, 8 janvier. — Envoyée par sa mère pour effectuer quelques
achats chez Mme Vve Louise Fournier qui tenait, au quartier Belfort
à Alger, un débit de liqueurs et tabacs, la petite Fumetti trouva close
la porte du magasin. Elle retourna en aviser sa mère. Mme Fumetti
se rendit
Etonnée,
cierge et,
alors sur les lieux.
elle se rendit chez la con-
en sa compagnie, frappa
chez Mme Fournier. Au-
à nouveau - ,
cune réponse ne parvint, mais les
deux femmes s’aperçurent que la por-
te était ouverte et que la clef se trou
vait à l’intérieur.
Elles entrèrent alors dans la bouti
que. Un spectacle atroce les y atten
dait : toute ensanglantée, Mme Four
nier gisait sur le sol, un couteau plan
té dans la gorge.
Epouvantées, les deux femmes avi
saient immédiatement la police. Peu
après, les parquets d’Alger et de Mai
son-Carrée se rendaient sur les lieux,
ainsi que le commissaire de Maison-
Carrée et M. Demarchi, commissaire
de la 2e Brigade de police mobile
d’Alger, chargé de l’enquête.
D’après leurs premières constata
tions, les enquêteurs pensent que ce
crime a eu le vol pour mobile. Pour
tant, l’auteur de ce triste exploit a
oublié de regarder dans une boîte qui
contenait 100.000 francs. A-t-il été dé
rangé ou est-ce simplement qu’il n’a
pas porté attention à cette simple
boîte de cigares ? L’enquête l’éta
blira.
LES ENTRETIENS
BAO DAi BOLLAERT
GENEVE, 8 janvier. — Les conver
sations entre M. Bollaert et l’ex-em
pereur d’Annam Bao-Dai ont repris
cet après-midi à 16 h. Elles se sont
terminées à 17 h. 30. Après les en-
(retiens, M. Bollaert a donné con
naissance d’un communiqué officiel
disant que le prochain rendez-vous
a été fixé au lundi 12 janvier a
Genève.
M. Bollaert partira vendredi matin
par la route pour Paris. Il sera de
retour à Genève lundi.
LE CATCH AL PALAIS
PARIS, 8 janvier (De nos ser
vices parisiens) :
CATCH ET PROCES
T E procès Médrano-Bouglione a
été plaidé hier. Rappelons
brièvement la cause du conflit. Le
cirque Médrano de la Place Pi-
galle, appartient à M. Bouglione.
Dans le bail de location, il est sti
pulé que M. Médrano devra don
ner exclusivement des program
mes de cirque. Or, voici quelques
mois, M. Médrano a organisé plu
sieurs combats de catch dans son
établissement, d’où procès de M.
Bouglione.
Il appartenait aux magistrats de
répondre à cette question : « Le
match est-il un jeu de cirque ? ».
LE CIRQUE EST
DIVERSITE
TOICI, à ce sujet, l’opinion de
l’honorable substitut de M. le
Procureur général : « Les jeux de
cirque sont variés à l’infini et
c’est pourquoi ils plaisent à tous
les âges et à toutes les conditions
sociales, tout ce qui peut émou-
voir, égayer, divertir y est admis
et le catch ne saurait à priori être
exclu de l’arène.
« Mais une autre constatation
s’impose, la diversité n’est-elle
pas un caractère essentiel d’un
spectacle de cirque ? Cette varié
té constitue l’expression naturelle
de goût du public- Un program
me sportif composé uniquement
de matches proprement dits, con
vient à une autre clientèle, il n’est
plus dans la tradition mondiale
du cirque ».
Cet avis nuancé nous paraît per
tinent. M. Médrano, qui hier, ré
clamait cinq cent mille francs de
dommages et intérêts à M. Bou
glione, une soirée de catch ayant
dû être annulée sur ordre de M.
Bouglione, sera donc débouté.
Mais rien ne prouve que dans
le jugement qui sera rendu è
quinzaine on prononcera la rup
ture du bail de M. Médrano.
IMPUDIQUE OU PAS ?
cès bien parisien et j’avoue
qu’il m’a fallu aller au tribunal
pour apprendre, de la bouche mê-
me d’austères magistrats, des dé
tails captivants sur la manière de
catcher.
L’avocat de M. Bouglione ayant
souligné que le catch est impu
dique donc « pas pour les en
fants » donc contraire jaux jeux
de cirque, M. le Substitut, fort
documenté, s’est écrié : « Le
catch est-il impudique, ou con
traire à la morale ? Je ne le crois
pas. Rien de comparable, en ef
fet, avec les combats d’animaux,
le s courses de lévriers ou de tau-
raux ».
Tout cela est fort intéressant.
J’aimerai connaître là - dessus,
l’opinion de mon confrère Péri-
clès.
L'OPINION DE PERICLES
BIEN entendu, nous avons in
terrogé notre ami Périclès et
voici ce qu’il nous a répondu :
« Tel qu’il est pratiqué actuel
lement le catch ne peut être con
sidéré comme un sport. Ce n’est
sans doute pas non plus un jeu
de cirque ; je le classerai plus
volontiers comme numéro de mu
sic-hall ».
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