Titre : Le Patriote de Nice et du Sud-Est : grand quotidien d'information de la démocratie
Auteur : Parti communiste français. Section (Nice). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Nice)
Date d'édition : 1952-07-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34442303s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 juillet 1952 11 juillet 1952
Description : 1952/07/11 (A9,N166). 1952/07/11 (A9,N166).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51276988w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-4299
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/09/2023
Neuvième Année. — N° 166
ÉDITION DE NiCE
Vendredi 11 juillet 1952. — Prix: 15 Fr.
s
0
9
.5
7
ORGANE DU FRONT NATIONAL
27, Avenue de la Victoire — Nice
Téléphone : 879-42 (6 lignes)
C.C.P. Marseille 822-95
GRAND QUOTIDIEN
Sous le signe de la plus large union,
et pour le respect
des libertés républicaines
TO-R
D U
Publicité reçue par Inter-Presse-Publicité
NICE : 31. Av. de la Victoire, et Agence
PARIS : 10, rue de Châteaudun (9 e )
On n'avait plus vu ça 3 n/A.. • . s D. . .
depuis longtemps 3 U Avignon a rerpignan^
Dos personnalités socialistes, démocratiques
prennent 26 et 17 minutes au peloton w!
Remise hier soir
au Gouvernement de l’U.R.S.S.
et communistes appellent la population
Laréponsedeso
à la commémoration de Max Barel ® Allemagne
A chaque anniversaire de leurs morts, les mouvements de
la Résistance et la population de Nice et des Alpes-Maritimes
honorent la mémoire des héros tombés dans la lutte pour la libé
ration du sol national.
Le 11 juillet, sur la place de Nice qui porte son nom, sont
exaltée l’action, le martyre et la mort héroïque du grand patriote
Max Barel, polytechnicien, officier cité à l’ordre de la Nation.
A chaque cérémonie, son père, Virgile Barel, élu aimé et
respecté de la population niçoise, était présent aux manifestations
organisées par les mouvements patriotiques des Alpes-Maritimes.
Les personnalités soussignées appellent tous leurs concitoyens
à assister à la commémoration de Max Barel, qui aura lieu ce soir
vendredi, à 1 8 h. 30, pour exalter le souvenir de ce héros,
Pour exprimer leur sympathie à l’élu honnête et au patriote
courageux qu’est Virgile Barel,
Pour le respect des libertés républicaines.
M‘ Jacques COTTA (S.F.I.O. ), ancien maire de Nice J ,
NECRO, maire de Cagnes-sur-Mer (S.F.I.O.) ;
J.-P. COMITI, conseiller de l’Union française ;
OZENDA, conseiller municipal de Menton, ancien maire (S.F.I.O.)' ;
RONDELLI, adjoint aux Sports de Menton (S.F.I.O.) ;
M. FERRE, maire de Crasse, socialiste unitaire ;
Docteur BATTESTI, adjoint au maire de Crasse ;
DECHAME, adjoint spécial du Cros-de-Cagnes (S.F.I.O.)” J
JABOULET, adjoint au maire de Carros (S.F.I.O.) ;
ARMANDO, secrétaire de l’Union départementale des syndicats
(C.C.T.) ;
Henri POURTALET, ancien député des A.-M. ;
Emile LIONS, instituteur ; .
Roger CALIZOT, instituteur;
Docteur CARPENTIER, maire de Biot ;
M’ ROALDES, avocat au barreau de Nice ;
M 8 JOSSELET, ancien adjoint au maire de Nice (municipalité Cotta),
au nom de la Résistance ;
P. ABRAHAM, directeur de la revue « Europe », conseiller muni
cipal de Nice ;
Mme CASSIN, conseillère mondiale de la Paix;
M.TOMATIS, conseiller national de la Paix
BOURCINE, président du Comité de libération de Grasse ;
M. ROUDIER, directeur technique d’imprimerie (qui a connu Max
Barel à Lyon) ;
Docteur Claude LIPPMANN, du groupe «Lorraine».
M. COHEN-SOLAL, professeur agrégé de l’Université ;
Mme Clara BOUQUET, membre du Conseil national de l’Union
des femmes françaises ;
M. LAYET, maire de La Colle-sur-Loup ;
Général Jean VINCENT, France au Combat, groupe Vény ;
Adrien REBATTET, membre du Conseil national des combattants
de la Résistance française ;
Jean GAISSA, maire d’Isola, colistier de M* Jacques Cotta ;
Pierre CAUVIN, maire de Drap ;
Germain CAMARES ;
Docteur LEFEBVRE, maire de Villeneuve-Loubet;
Jean LAURENTI, militant paysan.
Cesoir,àl8.30,surlaplace
qui porte le nom du héros
élude les problèmes
essentiels posés dans
les notes soviétiques
L’ARRIVÉE DU VAINQUEUR
Transmis par belino
Par ailleurs, de nombreux résistants ont signé un appel invitant
la population à assister à la commémoration du héros de là Résis
tance. Ce sont MM. BESSO. M.L.N. (Mouvement de Libération
Nationale) ; BARBERO, Groupement national des Réfractaires et
Maquisards ; LIPPMAN, O.R.A. (Organisation de la Résistance
armée) ; BECKER, France au Combat ; GUERINI, Groupe C.F.L.N.
(P.T.T.) ; MEFFRE, groupe Rémy Astégiani (F.T.P.F.).
M. Parenthou-Dormoy, maire de Menton,
s'associe à la commémoration
Voici la déclaration que nous a faite à ce sujet M. Parenthou-
Dormoy, maire de Menton :
Vous me demandez de m’associer à la commémoration annuelle
du souvenir et de glorification de Max Barel, victime de son
héroïsme dans la Résistance. Je le fais pour lui comme pour toutes
les victimes de ce grand moment de la lutte pour la défense de la
liberté.
Je regrette sincèrement que les circonstancos actuelles éloignent
son père de cette pieuse manifestation.
La Chambre des mises en accusation
d’Aix libère deux des patriotes
incarcérés par le juge Roth
Le vide des dossiers et l’action populaire
doivent permettre la libération
de tous les autres !
La Chambre des mises en accusation d’Aix a ordonné, hier, la
mise en liberté provisoire de Paul Hermann et Taramino, respec
tivement écroués les 12 et 5 juin, pour « atteinte à la sûreté inté
rieure de l'Etat ».
Hier soir, devant la prison
Saint-Roch, de nombreux amis
sont venus attendre les deux pa
triotes varois libérés. Ceux-ci ont
déclaré :
— Nous sommes deux à être
sortis, c'est déjà une victoire. C’est
le résultat de la protestation po
pulaire. Il n’y a rien derrière cette
histoire de complot, la preuve en
est que l’on doit commencer au
jourd’hui à nous relâcher.
En ce qui concerne un autre
inculpé, M. Mayer, une expertise
médicale déterminera si son état
de santé est compatible avec sa
détention. Dix autres inculpés
sont maintenus en prison.
Mais pour juger des faits repro
chés aux patriotes varois, il suffit
par exemple de considérer les faits
reprochés, d’après une dépêche
A.F.P., à Philippe Giovanini, le
commandant Souny, arrêté mardi.
Ne lui reproche-t-on pas d’avoir
participé à la fameuse action des
centaines de Niçois et Niçoises qui
lancèrent, en février 1950, la ram
pe de V2 dans le port ? Le pré
texte est ron seulement ridicule,
mais en plus il est faux.
Si M. Giovanini avait partici-
Dé à cette action, il serait le pre ¬
mier à le reconnaître et à en
être fier. Mais travaillant à l’épo-
que aux établissements Michel, il
s’était dirigé vers le port, avec
ses camarades, pour manifester.
Ils étaient à peine arrivés à la
place de l‘Tle-de-Beauté que, du
quai, dockers, employés des T.N.
L., ouvriers des entreprises les
plus proches, ménagères, en
voyaient l’engin de guerre dans
les eaux.
Et si le juge Roth prend la
peine de les interroger, des cen
taines de personnes pourront at
tester que M. Giovanini se trou
vait à plus de 500 mètres de l’en
droit où était amarré le « Jean-
Dolo ».
Autre accusation : M. Giovanini
serait l’un des responsables pour
le Var des groupements para-mi
litaires du Parti Communiste.
Nous mettons au défi le magis
trat toulonnais de prouver l’exis-
tence de groupements para-mili- 1
taires communistes dans le Var,
les Alpes-Maritimes ou ailleurs,
pour la bonne raison qu’il n’en
existe pas.
Les seuls groupements para-mi
litaires sont ceux du RPF.
Dans quelques heures, le centre
de Nice va se déplacer. IL sera
situé au cœur du quartier ou-
■ vrier, là où se rejoignent le Port
et Riquier qui virent tant de
luttes du peuple niçois pour sa
liberté, pour son bien-être, pour
l’indépendance de la nation.
Et, quel nom pouvait mieux
mériter cette place que celui du
pur héros de la Résistance, Max
Barel, torturé et assassiné par la
Gestapo, parce que patriote-, par
ce que communiste. Max Barel,
que la population de Nice va ce
soir, à 18 h. 30, honorer avec tout
son cœur, avec tout son souve
nir envers un homme unanime
ment aimé de tous ceux qui l’ap
prochèrent et qui alliait à la plus
brillante intelligence de belles qua
lités d’homme et de Français.
La perte de Max Barel a été
pour la nation, comme pour tous
ses amis, une perte irremplaça
ble, et c’est pour cela que, venus
de tous les milieux, appartenant
à des horizons différents, tous
les patriotes et républicains niçois
seront ce soir sur la place qui
(Lire la suite page 5).
PARIS. — Les gouvernements
de la France, de la Grande-Breta
gne et des Etats-Unis ont remis,
hier soir, au gouvernement de
l’U.R.S.S le texte de leur réponse
à la note soviétique du 24 mai
1952, relative à la solution pacifi
que du problème allemand.
Dans leur réponse, les gouverne
ments occidentaux se réfèrent à
leur note du 13 mai dernier,
était pratiquement une fin
non-recevoir et déclarent s’en
nir entièrement à ces vues.
A la proposition de l’Union
qui
de
te-
So-
viétique d’entreprendre en com
mun l’examen des questions du
traité de paix avec l’Allemagne,
de l’unification de l’Allemagne et
de la création d’un gouvernement
pour toute l’Allemagne, les Occi
dentaux répondent comme ils
l’avaient fait le 25 mars et le 25
mai en posant des conditions
préalables destinées à limiter le
débat à la question des « élec-
Lire en page 5 un appel
de Virgile Barel:
« Ce soir, répondez ! »
tions libres ». .
Toutefois sous la pression de
l’opinion publique, ils paraissent
renoncer à la procédure dilatoire
des « notes » et accepter le prin
cipe d’une « discussion » à
ce
PREMIER PAS DANS L’APPLICATION
DES CONSIGNES AMÉRICAINES
Le service militaire
porté à deux ans
pour les candidats
à certains emplois publics
PARIS. — Par 415 voix contre 206 (communistes, socialistes),
l’Allemblée a voté, hier après-midi, le projet de loi gouvernemental
soumettant l’accès à certains emplois publics (douane, pompiers,
administration pénitentiaire, etc.) à l’accomplissement de six mois
de service militaire supplémentaire à la durée légale du service.
M. Pleven a « justifié » son projet par la pénurie des cadres, sous-
officiers et officiers décimés en Indochine et difficiles à recruter
pour l’armée apatride dite « européenne ».
Primitivement, le projet visait
également les élèves des grandes
écoles.
Ecartée en commission, combat
tue en séance par M. Giovoni
(communiste), cette partie du tex
te ne fut pas soumise au vote.
Le gouvernement craignait d’têre
battu et M. Pleven se contente
d’annoncer qu’à la rentrée d’octo
bre il reprendrait les dispositions
abandonnées aujourd’hui.
L’intervention
de M. Giovoni
M. Giovoni répond aux arguments
du ministre de la Guerre qui avan
çait, notamment, que « la jeunesse
n’a pas l’esprit de sacrifice ».
« Il n'y avait pas, .déclare-t-il, de
difficultés de recrutement lorsque le?
candidats aux écoles militaire;
étaient animés par un haut idéal de
défense de l’indépendance nationale
et de la patrie.
« Il y en a aujourd’hui parce qu’il;
ne sont pas convaincus de la noblesse
de la mission qui leur est assignée
Le Gouvernement les verse dans une
armée européenne aux côtés des re
vanchards de Bonn, leur prescrit de
(Lire la suite page 5).
Le Gouvernement battu sur
la question des “deux jours”
des employés de commerce
L’Assemblée a ensuite adapté, par
371 voix contre 196, un ordre du jour
invitant le Gouvernement à annuler
son décret portant atteinte à la loi
de 40 heures dans le commerce de
détail non alimentaire et à revenir,
en attendant le vote d’une loi à ce
sujet, à la législation antérieure.
Cet ordre du jour avait été déposé
en commun par Mme Yvonne Esta-
chy, communiste, M. Coûtant, socia
liste, Mme Francine Lefebvre, M.R.P.
et défendu par les orateurs de ces
groupes parlementaires contre les
attaques du ministre du Travail, de
MM. Louis Rollin, Montillot, et Dur-
bet (indépendant paysan).
La proclamation du scrutin fut
accueillie par de très vifs applaudis
sements sur les bancs communistes,
socialistes et M.R.P,
sujet.
Les « élections libres »
Les paragraphes 3 et 4 de la ré
ponse occidentale exposent les con
ceptions des gouvernements de Paris
de Londres et de Washington, rela-
tives à l’organisation
tions libres ».
Les Occidentaux
d’admettre dans une
sure le point de vue
Ion lequel les Nations
pas habilitées pour
de ces « élec-
sont obligés
certaine me-
soviétique se-
Unies ne sont
organiser de
telles élections, ce qui serait con-
traire à la charte. Mais en propo
sant aussitôt après que la commis
sion chargée de préparer les élec
tions soient composée de « neutres »
et échappe au contrôle des quatre,
ils réintroduisent pratiquement la
formule de la commission des Na
tions Unies et reprennent d’une
main ce qu’ils accordent de l’autre.
Enfin, ils ne donnent aucune pré
cision sur ce qu’ils entendent par
la création de conditions appro
priées pour procéder à des élections
libres.
Contre les accords
de Potsdam
Plus grave encore est la
tion formelle des accords
dam,, contenue dans le
dénoncia-
de Pots-
paragra-
phe 5 de la note occidentale.
Les gouvernements français, bri-
tannique et américain déclarent, en
effet, qu’un accord fondé sur le res
pect des décisions de Potsdam « ne
tiendrait aucun compte de l’évolu
tion de l’Allemagne au cours des
récentes années ».
(Lire la suite page 5).
AU CANADA
Six mineurs
brûlés vifs
dans une mine
sous-manne...
HALIFAX (Canada). — Au lar
ge de la Nouvelle-Ecosse, une
explosion s’est produite dans un
puits d’une mine de charbon de
l’île Cap-Breton.
Pour atteindre les sept hommes
qui se trouvaient bloqués dans
une galerie, les sauveteurs durent
faire sauter de nombreux quar
tiers de roche.
Un seul survivant put être ra-
mené à la surface, ses six compa
gnons avaient été brûlés
EN ANGLETERRE
Quatre autres
« oubliés »
dans une poche
LONDRES. — Il y a peu d’es
poir de pouvoir sauver quatre mi
neurs isolés dans une couche de
gaz, au fond d’une mine de plomb
à Glenridding, dans le Westmor-
land.
Cinquante mineurs descendus
hier matin au travail avaient été
incommodés par des émanations
toxiques et avaient été découverts
quelques minutes plus tard gisant
sans connaissance par des cama
rades qui, au mépris du danger,
ont réussi à les ramener à la sur
face. C’est à ce moment que, pour
une raison encore inconnue, peut-
être panique, peut-être accident,
quatre des malheureux ont été
« oubliés » au milieu de la poche
de gaz.
Depuis hier matin des équipes
de sauvetage munies de mas
ques à gaz s’évertuent à les attein
dre, mais en fin d’après-midi, il
semblait bien que les quatre dis
parus ne pourraient être ramenés
à la surface à temps.
De l'envoyé spécial de « Ce Soir » au Croisic : A.-G. LEROUX
/ de la met
m ’a te^u à botd
Yves LE TOUMELIN
à bord du « Kurun »
(Intercontinentale.)
de Aon Millet
« Je n’ai rencontré que de braves gens.
Ah ! s’ils pouvaient tous
se donner la main ! »
LE CROISIC. — Merci, Jacques-Yves Le Toumelin. Vous êtes
bien plus grand encore que ne le voulait la légende que nous avions
commencé à broder sur vous dans l’attente de votre retour. Merci
pour les minutes que vous nous ;
Il vous a fallu trente-quatre
mois pour faire le tour du monde.
En deux heures, vous nous avez
appris que jamais on n’en finira
de faire le tour de l’Homme et de
son esprit, lorsqu’il souffle.
D’ailleurs, votre tour du monde
n’est rien d’autre qu’une vétille,
une anodine croisière, une fois
qu’on vous connaît. Ce qui, pour
un autre, serait un exploit, n’est i
plus qu’un jeu d’enfant mis à
votre échelle.
Bien que vous m’ayez confié :
« La partie extérieure de l’exis
tence n’a pas d’importance, mais
heureusement il y a tout le res
te 1 », laissez-moi vous présenter,
vu de l’extérieur. C’est indispen
sable.
Qu’on se figure un être jeune,
svelte, souple, agile, sans aucune
lourdeur, athlétique, le cheveu blond,
le teint cuivré, avec un rire franc
qui éclabousse tout son visage. Quel
que'chose comme un demi-dieu de
l’antiquité, et triomphant.
Et simple, naturel, avec des traces
de grand enfant qui lui restent col
lées à la peau.
avez fait vivre hier.
Je n’oublierai jamais,
votre cri : « Maman !
« Kurun », avant que
Jacques-Yves,
», lancé lu
vous sautiez
comme un chat dans la barque de
vos parents venus à votre rencontre
au grand large.
Pas un témoin qui n’ait eu la
gorge serrée et une larme qui perle
au moment de votre embrassade.
(Lire la suite page 5).
^Italie reprend la tète
du classement international
LE FILM DE L’ÉTAPE
D’un de nos envoyés spéciaux: R. PENILLAULT
PERPIGNAN. — Le Ventoux, con
trairement à toute attente, n’ayant
éliminé personne, ils sont donc en
core 81 qui prennent le départ d’Avi
gnon à 8 h. 8.
Un fort mistral souffle dans la val.
lée du Rhône et va gêner les cou
reurs pendant le premier quart
d’heure de l’étape qui conduit à Per
pignan.
Dès le cinquième kilomètre, deux
hommes s’échappent ! Decaux et Cor-
rieri. Ils prennent tout die suite
30 secondes et à La Bégude-de-Saxe
(km. 12), leur avance est déjà portée
à 1’30”.
A Saint-Bony (23 km.), les fuyards
ont maintenant 3 minutes et à Nîmes
(km. 40) ils passent avec 4 minutes
sur le peloton au grand complet
emmené par Vitetta, Quentin et
Coppi.
A Uchaud (km, 55), les deux
fuyards ont porté leur avance à
5’2”. L’allure du peloton a d’ailleurs
considérablement baissé, tandis que
Decaux et Corrieri poursuivent leurs
efforts.
A Lunel (km. 68), ils ont 6’50’’. Dans
le peloton, à l’arrière, une série de
crevaisons jette le désarroi chez les
gregari.
Bresci, Milano et Baron) percent
tous les trois dan$ la traversée de
Lunel. Le vent souffle à présent dans
le dos des coureurs. Coppi fait la
causette avec Robic.
Bresci crève une deuxième fois à
Castelnau, puis c’est Bertaina qui
doit ' changer son boyau avant l'en
trée de Montpellier, où le peloton qui
somnole toujours compte 12’30" de
retard sur les deux fuyards.
A Frontignan (km. 114), premier
contrôle de ravitaillement, l’écart
s’est encore creusé. Il est à présent
de 16’15”.
A la sortie de ce ravitaillement et
alors que Lauredi plaçait sa mu
sette, il chute et se blesse au coude.
Immédiatement relevé et remis en
selle, il est ramené dans le peloton
par Rémy, Bonnaventure, Teisseire
et Gauthier,
A l’avant, Corrieri et Decaux n’en
promettant pas, ils appuient de tou-
tes leurs forces et s’entendent très
bien dans cette fugue.
Trois kilomètres après Montpellier,
Corrieri crève, mais Decaux n’appuie
pas sur les pédales et attend que
son compagnon ait réparé pour pou
voir repartir avec lui.
A Agde (km. 144), nous notons le
formidable écart de 22’10’’. A Cour-
san-de-l’Aude (km. 186), nous notons
les passages suivants à 13 h, 14 : à
0, Decaux et Corrieri j à 32’24”, le
peloton passe à Coursan-de-l’ Aude,
emmené par les Italiens Cripa et
Franchi j à 33’, Bertaina ferme la
marche.
La course va se jouer à l’avant
sur un coup de théâtre.
A La Cabane-de-Fitou (25 km. de
l’arrivée), Corrieri crève. Cette fois,
le Parisien Decaux ne l’attend pas.
Il fonce vers Perpignan et à Salses
(km. 239), il possède 7’39” d’avance
sur Corrieri et 31 minutes sur le pe
loton, il arrivera en vainqueur à
Perpignan sans être jamais inquiété.
NICE
Les 12, 14 et 15 juillet 1952
A 21 HEURES
au Théâtre de Verdure
Représentation de Gala
DU
FOLKLORE NATIONAL
ET INTERNATIONAL
Le Dimanche 13 juillet 1952
A 21 h. 30
Promenade des Anglais
LA NUIT DU TEXAS
UNE FÉERIE DE FLEURS
:: ET DE COSTUMES :
A 23 HEURES
au Casino Municipal
LE BAL DU TEXAS
AVEC UN
Eblouissant Spectacle
ET LA
Couture Américaine
PAR LIES
8 plus beaux Mannequins
du Texas
Location : Comité des Fêtes :
5, Promenade des Anglais, 5
A LA «CONVENTION»
DE CHICAGO
La bagarre
TAFT-
EISENHOWER
est entrée dans
sa phase aiguë
Le second sera sans douté
déclaré vainqueur ce soir
CHICAGO. — La bataille Taft-
Eisenhower a atteint son point
culminant hier. L’ancien président
Hoover a lancé un appel en faveur
de Taft. De son côté, Eisenhower
a remporté au Congrès un succès
que certains jugent décisif dans
la question des mandats contes
tés. Le Congrès a, en effet, rejeté
les conclusions de la Commission
des mandats, favorable à Taft.
Avant-hier, un délégué «Eisen-
hower » a mis k.-o un. délégué
«Taft» qui a dû être transpor
té à l’hôpital. La police a dû
intervenir. Voici comment le cor
respondant de l’Agence France
Presse décrit l’atmosphère de la
Convention Républicaine de Chi
cago :
«A ^intérieur du temple, plus
retentissant que jamais des vo
ciférations des taftistes, des ikis-
tes et des macarthuriens, un nou
veau jeu connaît une vogue ex
ceptionnelle. Perchés au sommet
des deux escaliers de marbre, au
fond du grand hall de réception,
taftistes et ikistes brandissent
chacun de leur côté les slogans
du parti, hurlant le nom du fa
vori, et les fanfares de chaque
camp éclatent, toutes d^ux en
même temps, bien entendu. C’est
allors que, sous les regards
connaisseurs des macarthuriems,
qui sont restés au centre du ta
pis de moquette, dont les jours
sont comptés, les deux camps,
hommes, femmes, enfants et vieil
lards marchent, hurlant à la ren
contre l’un de l’autre.
L’autre nuit, le décompte offi
cieux des voix des délégués s’éta
blissait comme suit :
Eisenhower : 514 voix ; Taft :
486 voix ; autres : 110 voix.
Délégués sans engagements :
96 voix.
Êe "blé dus Pharaons" pousse à Oloron
OLORON. — Un vieux chercheur
d’Olaron vient de réussir à faire
lever dans son jardin, une sensa
tionnelle moisson de « blé des Pha
raons ».
On sait que des égyptologues
avaient découvert dans les sarco
phages des pyramides, des grains
de blés qui, semés en terre égyp
tienne. avaient produit une incom
parable récolte, nettement supé
rieure à celle donnée par les blés
connus de nos jours.
Cette catégorie quasi-miraculeuse
fut appelée « le blé des Pharaons »
ou « le blé Osiris ». Recueillis par
des archéologues français, certains
grains furent introduits dans no
tre pays où ils furent semés mais
sans résultat.
Ce sont ces grains qui ont per
mis à un Oloronais de faire une
extraordinlare récolte. Les épis se
présentent sous la forme de losan
ges qui atteignent les dimensions
phénoménales de 25 cm. de haut
sur 14 de large, barbe comprise.
Un seul grain a produit jusqu'à
25 tiges portant chacune un épi de
douze épilets équivalant à un ren
dement approximatiff de 70 à 80
quintaux à l'hectare, selon les
soins apportés. Quant à la tige,
elle est grosse et solide comme
un roseau.
Ces résultats ont été obtenus
d.ans un modeste jardin de Sainte-
Marie sur une mauvaise terre de
cendre.
ÉDITION DE NiCE
Vendredi 11 juillet 1952. — Prix: 15 Fr.
s
0
9
.5
7
ORGANE DU FRONT NATIONAL
27, Avenue de la Victoire — Nice
Téléphone : 879-42 (6 lignes)
C.C.P. Marseille 822-95
GRAND QUOTIDIEN
Sous le signe de la plus large union,
et pour le respect
des libertés républicaines
TO-R
D U
Publicité reçue par Inter-Presse-Publicité
NICE : 31. Av. de la Victoire, et Agence
PARIS : 10, rue de Châteaudun (9 e )
On n'avait plus vu ça 3 n/A.. • . s D. . .
depuis longtemps 3 U Avignon a rerpignan^
Dos personnalités socialistes, démocratiques
prennent 26 et 17 minutes au peloton w!
Remise hier soir
au Gouvernement de l’U.R.S.S.
et communistes appellent la population
Laréponsedeso
à la commémoration de Max Barel ® Allemagne
A chaque anniversaire de leurs morts, les mouvements de
la Résistance et la population de Nice et des Alpes-Maritimes
honorent la mémoire des héros tombés dans la lutte pour la libé
ration du sol national.
Le 11 juillet, sur la place de Nice qui porte son nom, sont
exaltée l’action, le martyre et la mort héroïque du grand patriote
Max Barel, polytechnicien, officier cité à l’ordre de la Nation.
A chaque cérémonie, son père, Virgile Barel, élu aimé et
respecté de la population niçoise, était présent aux manifestations
organisées par les mouvements patriotiques des Alpes-Maritimes.
Les personnalités soussignées appellent tous leurs concitoyens
à assister à la commémoration de Max Barel, qui aura lieu ce soir
vendredi, à 1 8 h. 30, pour exalter le souvenir de ce héros,
Pour exprimer leur sympathie à l’élu honnête et au patriote
courageux qu’est Virgile Barel,
Pour le respect des libertés républicaines.
M‘ Jacques COTTA (S.F.I.O. ), ancien maire de Nice J ,
NECRO, maire de Cagnes-sur-Mer (S.F.I.O.) ;
J.-P. COMITI, conseiller de l’Union française ;
OZENDA, conseiller municipal de Menton, ancien maire (S.F.I.O.)' ;
RONDELLI, adjoint aux Sports de Menton (S.F.I.O.) ;
M. FERRE, maire de Crasse, socialiste unitaire ;
Docteur BATTESTI, adjoint au maire de Crasse ;
DECHAME, adjoint spécial du Cros-de-Cagnes (S.F.I.O.)” J
JABOULET, adjoint au maire de Carros (S.F.I.O.) ;
ARMANDO, secrétaire de l’Union départementale des syndicats
(C.C.T.) ;
Henri POURTALET, ancien député des A.-M. ;
Emile LIONS, instituteur ; .
Roger CALIZOT, instituteur;
Docteur CARPENTIER, maire de Biot ;
M’ ROALDES, avocat au barreau de Nice ;
M 8 JOSSELET, ancien adjoint au maire de Nice (municipalité Cotta),
au nom de la Résistance ;
P. ABRAHAM, directeur de la revue « Europe », conseiller muni
cipal de Nice ;
Mme CASSIN, conseillère mondiale de la Paix;
M.TOMATIS, conseiller national de la Paix
BOURCINE, président du Comité de libération de Grasse ;
M. ROUDIER, directeur technique d’imprimerie (qui a connu Max
Barel à Lyon) ;
Docteur Claude LIPPMANN, du groupe «Lorraine».
M. COHEN-SOLAL, professeur agrégé de l’Université ;
Mme Clara BOUQUET, membre du Conseil national de l’Union
des femmes françaises ;
M. LAYET, maire de La Colle-sur-Loup ;
Général Jean VINCENT, France au Combat, groupe Vény ;
Adrien REBATTET, membre du Conseil national des combattants
de la Résistance française ;
Jean GAISSA, maire d’Isola, colistier de M* Jacques Cotta ;
Pierre CAUVIN, maire de Drap ;
Germain CAMARES ;
Docteur LEFEBVRE, maire de Villeneuve-Loubet;
Jean LAURENTI, militant paysan.
Cesoir,àl8.30,surlaplace
qui porte le nom du héros
élude les problèmes
essentiels posés dans
les notes soviétiques
L’ARRIVÉE DU VAINQUEUR
Transmis par belino
Par ailleurs, de nombreux résistants ont signé un appel invitant
la population à assister à la commémoration du héros de là Résis
tance. Ce sont MM. BESSO. M.L.N. (Mouvement de Libération
Nationale) ; BARBERO, Groupement national des Réfractaires et
Maquisards ; LIPPMAN, O.R.A. (Organisation de la Résistance
armée) ; BECKER, France au Combat ; GUERINI, Groupe C.F.L.N.
(P.T.T.) ; MEFFRE, groupe Rémy Astégiani (F.T.P.F.).
M. Parenthou-Dormoy, maire de Menton,
s'associe à la commémoration
Voici la déclaration que nous a faite à ce sujet M. Parenthou-
Dormoy, maire de Menton :
Vous me demandez de m’associer à la commémoration annuelle
du souvenir et de glorification de Max Barel, victime de son
héroïsme dans la Résistance. Je le fais pour lui comme pour toutes
les victimes de ce grand moment de la lutte pour la défense de la
liberté.
Je regrette sincèrement que les circonstancos actuelles éloignent
son père de cette pieuse manifestation.
La Chambre des mises en accusation
d’Aix libère deux des patriotes
incarcérés par le juge Roth
Le vide des dossiers et l’action populaire
doivent permettre la libération
de tous les autres !
La Chambre des mises en accusation d’Aix a ordonné, hier, la
mise en liberté provisoire de Paul Hermann et Taramino, respec
tivement écroués les 12 et 5 juin, pour « atteinte à la sûreté inté
rieure de l'Etat ».
Hier soir, devant la prison
Saint-Roch, de nombreux amis
sont venus attendre les deux pa
triotes varois libérés. Ceux-ci ont
déclaré :
— Nous sommes deux à être
sortis, c'est déjà une victoire. C’est
le résultat de la protestation po
pulaire. Il n’y a rien derrière cette
histoire de complot, la preuve en
est que l’on doit commencer au
jourd’hui à nous relâcher.
En ce qui concerne un autre
inculpé, M. Mayer, une expertise
médicale déterminera si son état
de santé est compatible avec sa
détention. Dix autres inculpés
sont maintenus en prison.
Mais pour juger des faits repro
chés aux patriotes varois, il suffit
par exemple de considérer les faits
reprochés, d’après une dépêche
A.F.P., à Philippe Giovanini, le
commandant Souny, arrêté mardi.
Ne lui reproche-t-on pas d’avoir
participé à la fameuse action des
centaines de Niçois et Niçoises qui
lancèrent, en février 1950, la ram
pe de V2 dans le port ? Le pré
texte est ron seulement ridicule,
mais en plus il est faux.
Si M. Giovanini avait partici-
Dé à cette action, il serait le pre ¬
mier à le reconnaître et à en
être fier. Mais travaillant à l’épo-
que aux établissements Michel, il
s’était dirigé vers le port, avec
ses camarades, pour manifester.
Ils étaient à peine arrivés à la
place de l‘Tle-de-Beauté que, du
quai, dockers, employés des T.N.
L., ouvriers des entreprises les
plus proches, ménagères, en
voyaient l’engin de guerre dans
les eaux.
Et si le juge Roth prend la
peine de les interroger, des cen
taines de personnes pourront at
tester que M. Giovanini se trou
vait à plus de 500 mètres de l’en
droit où était amarré le « Jean-
Dolo ».
Autre accusation : M. Giovanini
serait l’un des responsables pour
le Var des groupements para-mi
litaires du Parti Communiste.
Nous mettons au défi le magis
trat toulonnais de prouver l’exis-
tence de groupements para-mili- 1
taires communistes dans le Var,
les Alpes-Maritimes ou ailleurs,
pour la bonne raison qu’il n’en
existe pas.
Les seuls groupements para-mi
litaires sont ceux du RPF.
Dans quelques heures, le centre
de Nice va se déplacer. IL sera
situé au cœur du quartier ou-
■ vrier, là où se rejoignent le Port
et Riquier qui virent tant de
luttes du peuple niçois pour sa
liberté, pour son bien-être, pour
l’indépendance de la nation.
Et, quel nom pouvait mieux
mériter cette place que celui du
pur héros de la Résistance, Max
Barel, torturé et assassiné par la
Gestapo, parce que patriote-, par
ce que communiste. Max Barel,
que la population de Nice va ce
soir, à 18 h. 30, honorer avec tout
son cœur, avec tout son souve
nir envers un homme unanime
ment aimé de tous ceux qui l’ap
prochèrent et qui alliait à la plus
brillante intelligence de belles qua
lités d’homme et de Français.
La perte de Max Barel a été
pour la nation, comme pour tous
ses amis, une perte irremplaça
ble, et c’est pour cela que, venus
de tous les milieux, appartenant
à des horizons différents, tous
les patriotes et républicains niçois
seront ce soir sur la place qui
(Lire la suite page 5).
PARIS. — Les gouvernements
de la France, de la Grande-Breta
gne et des Etats-Unis ont remis,
hier soir, au gouvernement de
l’U.R.S.S le texte de leur réponse
à la note soviétique du 24 mai
1952, relative à la solution pacifi
que du problème allemand.
Dans leur réponse, les gouverne
ments occidentaux se réfèrent à
leur note du 13 mai dernier,
était pratiquement une fin
non-recevoir et déclarent s’en
nir entièrement à ces vues.
A la proposition de l’Union
qui
de
te-
So-
viétique d’entreprendre en com
mun l’examen des questions du
traité de paix avec l’Allemagne,
de l’unification de l’Allemagne et
de la création d’un gouvernement
pour toute l’Allemagne, les Occi
dentaux répondent comme ils
l’avaient fait le 25 mars et le 25
mai en posant des conditions
préalables destinées à limiter le
débat à la question des « élec-
Lire en page 5 un appel
de Virgile Barel:
« Ce soir, répondez ! »
tions libres ». .
Toutefois sous la pression de
l’opinion publique, ils paraissent
renoncer à la procédure dilatoire
des « notes » et accepter le prin
cipe d’une « discussion » à
ce
PREMIER PAS DANS L’APPLICATION
DES CONSIGNES AMÉRICAINES
Le service militaire
porté à deux ans
pour les candidats
à certains emplois publics
PARIS. — Par 415 voix contre 206 (communistes, socialistes),
l’Allemblée a voté, hier après-midi, le projet de loi gouvernemental
soumettant l’accès à certains emplois publics (douane, pompiers,
administration pénitentiaire, etc.) à l’accomplissement de six mois
de service militaire supplémentaire à la durée légale du service.
M. Pleven a « justifié » son projet par la pénurie des cadres, sous-
officiers et officiers décimés en Indochine et difficiles à recruter
pour l’armée apatride dite « européenne ».
Primitivement, le projet visait
également les élèves des grandes
écoles.
Ecartée en commission, combat
tue en séance par M. Giovoni
(communiste), cette partie du tex
te ne fut pas soumise au vote.
Le gouvernement craignait d’têre
battu et M. Pleven se contente
d’annoncer qu’à la rentrée d’octo
bre il reprendrait les dispositions
abandonnées aujourd’hui.
L’intervention
de M. Giovoni
M. Giovoni répond aux arguments
du ministre de la Guerre qui avan
çait, notamment, que « la jeunesse
n’a pas l’esprit de sacrifice ».
« Il n'y avait pas, .déclare-t-il, de
difficultés de recrutement lorsque le?
candidats aux écoles militaire;
étaient animés par un haut idéal de
défense de l’indépendance nationale
et de la patrie.
« Il y en a aujourd’hui parce qu’il;
ne sont pas convaincus de la noblesse
de la mission qui leur est assignée
Le Gouvernement les verse dans une
armée européenne aux côtés des re
vanchards de Bonn, leur prescrit de
(Lire la suite page 5).
Le Gouvernement battu sur
la question des “deux jours”
des employés de commerce
L’Assemblée a ensuite adapté, par
371 voix contre 196, un ordre du jour
invitant le Gouvernement à annuler
son décret portant atteinte à la loi
de 40 heures dans le commerce de
détail non alimentaire et à revenir,
en attendant le vote d’une loi à ce
sujet, à la législation antérieure.
Cet ordre du jour avait été déposé
en commun par Mme Yvonne Esta-
chy, communiste, M. Coûtant, socia
liste, Mme Francine Lefebvre, M.R.P.
et défendu par les orateurs de ces
groupes parlementaires contre les
attaques du ministre du Travail, de
MM. Louis Rollin, Montillot, et Dur-
bet (indépendant paysan).
La proclamation du scrutin fut
accueillie par de très vifs applaudis
sements sur les bancs communistes,
socialistes et M.R.P,
sujet.
Les « élections libres »
Les paragraphes 3 et 4 de la ré
ponse occidentale exposent les con
ceptions des gouvernements de Paris
de Londres et de Washington, rela-
tives à l’organisation
tions libres ».
Les Occidentaux
d’admettre dans une
sure le point de vue
Ion lequel les Nations
pas habilitées pour
de ces « élec-
sont obligés
certaine me-
soviétique se-
Unies ne sont
organiser de
telles élections, ce qui serait con-
traire à la charte. Mais en propo
sant aussitôt après que la commis
sion chargée de préparer les élec
tions soient composée de « neutres »
et échappe au contrôle des quatre,
ils réintroduisent pratiquement la
formule de la commission des Na
tions Unies et reprennent d’une
main ce qu’ils accordent de l’autre.
Enfin, ils ne donnent aucune pré
cision sur ce qu’ils entendent par
la création de conditions appro
priées pour procéder à des élections
libres.
Contre les accords
de Potsdam
Plus grave encore est la
tion formelle des accords
dam,, contenue dans le
dénoncia-
de Pots-
paragra-
phe 5 de la note occidentale.
Les gouvernements français, bri-
tannique et américain déclarent, en
effet, qu’un accord fondé sur le res
pect des décisions de Potsdam « ne
tiendrait aucun compte de l’évolu
tion de l’Allemagne au cours des
récentes années ».
(Lire la suite page 5).
AU CANADA
Six mineurs
brûlés vifs
dans une mine
sous-manne...
HALIFAX (Canada). — Au lar
ge de la Nouvelle-Ecosse, une
explosion s’est produite dans un
puits d’une mine de charbon de
l’île Cap-Breton.
Pour atteindre les sept hommes
qui se trouvaient bloqués dans
une galerie, les sauveteurs durent
faire sauter de nombreux quar
tiers de roche.
Un seul survivant put être ra-
mené à la surface, ses six compa
gnons avaient été brûlés
EN ANGLETERRE
Quatre autres
« oubliés »
dans une poche
LONDRES. — Il y a peu d’es
poir de pouvoir sauver quatre mi
neurs isolés dans une couche de
gaz, au fond d’une mine de plomb
à Glenridding, dans le Westmor-
land.
Cinquante mineurs descendus
hier matin au travail avaient été
incommodés par des émanations
toxiques et avaient été découverts
quelques minutes plus tard gisant
sans connaissance par des cama
rades qui, au mépris du danger,
ont réussi à les ramener à la sur
face. C’est à ce moment que, pour
une raison encore inconnue, peut-
être panique, peut-être accident,
quatre des malheureux ont été
« oubliés » au milieu de la poche
de gaz.
Depuis hier matin des équipes
de sauvetage munies de mas
ques à gaz s’évertuent à les attein
dre, mais en fin d’après-midi, il
semblait bien que les quatre dis
parus ne pourraient être ramenés
à la surface à temps.
De l'envoyé spécial de « Ce Soir » au Croisic : A.-G. LEROUX
/ de la met
m ’a te^u à botd
Yves LE TOUMELIN
à bord du « Kurun »
(Intercontinentale.)
de Aon Millet
« Je n’ai rencontré que de braves gens.
Ah ! s’ils pouvaient tous
se donner la main ! »
LE CROISIC. — Merci, Jacques-Yves Le Toumelin. Vous êtes
bien plus grand encore que ne le voulait la légende que nous avions
commencé à broder sur vous dans l’attente de votre retour. Merci
pour les minutes que vous nous ;
Il vous a fallu trente-quatre
mois pour faire le tour du monde.
En deux heures, vous nous avez
appris que jamais on n’en finira
de faire le tour de l’Homme et de
son esprit, lorsqu’il souffle.
D’ailleurs, votre tour du monde
n’est rien d’autre qu’une vétille,
une anodine croisière, une fois
qu’on vous connaît. Ce qui, pour
un autre, serait un exploit, n’est i
plus qu’un jeu d’enfant mis à
votre échelle.
Bien que vous m’ayez confié :
« La partie extérieure de l’exis
tence n’a pas d’importance, mais
heureusement il y a tout le res
te 1 », laissez-moi vous présenter,
vu de l’extérieur. C’est indispen
sable.
Qu’on se figure un être jeune,
svelte, souple, agile, sans aucune
lourdeur, athlétique, le cheveu blond,
le teint cuivré, avec un rire franc
qui éclabousse tout son visage. Quel
que'chose comme un demi-dieu de
l’antiquité, et triomphant.
Et simple, naturel, avec des traces
de grand enfant qui lui restent col
lées à la peau.
avez fait vivre hier.
Je n’oublierai jamais,
votre cri : « Maman !
« Kurun », avant que
Jacques-Yves,
», lancé lu
vous sautiez
comme un chat dans la barque de
vos parents venus à votre rencontre
au grand large.
Pas un témoin qui n’ait eu la
gorge serrée et une larme qui perle
au moment de votre embrassade.
(Lire la suite page 5).
^Italie reprend la tète
du classement international
LE FILM DE L’ÉTAPE
D’un de nos envoyés spéciaux: R. PENILLAULT
PERPIGNAN. — Le Ventoux, con
trairement à toute attente, n’ayant
éliminé personne, ils sont donc en
core 81 qui prennent le départ d’Avi
gnon à 8 h. 8.
Un fort mistral souffle dans la val.
lée du Rhône et va gêner les cou
reurs pendant le premier quart
d’heure de l’étape qui conduit à Per
pignan.
Dès le cinquième kilomètre, deux
hommes s’échappent ! Decaux et Cor-
rieri. Ils prennent tout die suite
30 secondes et à La Bégude-de-Saxe
(km. 12), leur avance est déjà portée
à 1’30”.
A Saint-Bony (23 km.), les fuyards
ont maintenant 3 minutes et à Nîmes
(km. 40) ils passent avec 4 minutes
sur le peloton au grand complet
emmené par Vitetta, Quentin et
Coppi.
A Uchaud (km, 55), les deux
fuyards ont porté leur avance à
5’2”. L’allure du peloton a d’ailleurs
considérablement baissé, tandis que
Decaux et Corrieri poursuivent leurs
efforts.
A Lunel (km. 68), ils ont 6’50’’. Dans
le peloton, à l’arrière, une série de
crevaisons jette le désarroi chez les
gregari.
Bresci, Milano et Baron) percent
tous les trois dan$ la traversée de
Lunel. Le vent souffle à présent dans
le dos des coureurs. Coppi fait la
causette avec Robic.
Bresci crève une deuxième fois à
Castelnau, puis c’est Bertaina qui
doit ' changer son boyau avant l'en
trée de Montpellier, où le peloton qui
somnole toujours compte 12’30" de
retard sur les deux fuyards.
A Frontignan (km. 114), premier
contrôle de ravitaillement, l’écart
s’est encore creusé. Il est à présent
de 16’15”.
A la sortie de ce ravitaillement et
alors que Lauredi plaçait sa mu
sette, il chute et se blesse au coude.
Immédiatement relevé et remis en
selle, il est ramené dans le peloton
par Rémy, Bonnaventure, Teisseire
et Gauthier,
A l’avant, Corrieri et Decaux n’en
promettant pas, ils appuient de tou-
tes leurs forces et s’entendent très
bien dans cette fugue.
Trois kilomètres après Montpellier,
Corrieri crève, mais Decaux n’appuie
pas sur les pédales et attend que
son compagnon ait réparé pour pou
voir repartir avec lui.
A Agde (km. 144), nous notons le
formidable écart de 22’10’’. A Cour-
san-de-l’Aude (km. 186), nous notons
les passages suivants à 13 h, 14 : à
0, Decaux et Corrieri j à 32’24”, le
peloton passe à Coursan-de-l’ Aude,
emmené par les Italiens Cripa et
Franchi j à 33’, Bertaina ferme la
marche.
La course va se jouer à l’avant
sur un coup de théâtre.
A La Cabane-de-Fitou (25 km. de
l’arrivée), Corrieri crève. Cette fois,
le Parisien Decaux ne l’attend pas.
Il fonce vers Perpignan et à Salses
(km. 239), il possède 7’39” d’avance
sur Corrieri et 31 minutes sur le pe
loton, il arrivera en vainqueur à
Perpignan sans être jamais inquiété.
NICE
Les 12, 14 et 15 juillet 1952
A 21 HEURES
au Théâtre de Verdure
Représentation de Gala
DU
FOLKLORE NATIONAL
ET INTERNATIONAL
Le Dimanche 13 juillet 1952
A 21 h. 30
Promenade des Anglais
LA NUIT DU TEXAS
UNE FÉERIE DE FLEURS
:: ET DE COSTUMES :
A 23 HEURES
au Casino Municipal
LE BAL DU TEXAS
AVEC UN
Eblouissant Spectacle
ET LA
Couture Américaine
PAR LIES
8 plus beaux Mannequins
du Texas
Location : Comité des Fêtes :
5, Promenade des Anglais, 5
A LA «CONVENTION»
DE CHICAGO
La bagarre
TAFT-
EISENHOWER
est entrée dans
sa phase aiguë
Le second sera sans douté
déclaré vainqueur ce soir
CHICAGO. — La bataille Taft-
Eisenhower a atteint son point
culminant hier. L’ancien président
Hoover a lancé un appel en faveur
de Taft. De son côté, Eisenhower
a remporté au Congrès un succès
que certains jugent décisif dans
la question des mandats contes
tés. Le Congrès a, en effet, rejeté
les conclusions de la Commission
des mandats, favorable à Taft.
Avant-hier, un délégué «Eisen-
hower » a mis k.-o un. délégué
«Taft» qui a dû être transpor
té à l’hôpital. La police a dû
intervenir. Voici comment le cor
respondant de l’Agence France
Presse décrit l’atmosphère de la
Convention Républicaine de Chi
cago :
«A ^intérieur du temple, plus
retentissant que jamais des vo
ciférations des taftistes, des ikis-
tes et des macarthuriens, un nou
veau jeu connaît une vogue ex
ceptionnelle. Perchés au sommet
des deux escaliers de marbre, au
fond du grand hall de réception,
taftistes et ikistes brandissent
chacun de leur côté les slogans
du parti, hurlant le nom du fa
vori, et les fanfares de chaque
camp éclatent, toutes d^ux en
même temps, bien entendu. C’est
allors que, sous les regards
connaisseurs des macarthuriems,
qui sont restés au centre du ta
pis de moquette, dont les jours
sont comptés, les deux camps,
hommes, femmes, enfants et vieil
lards marchent, hurlant à la ren
contre l’un de l’autre.
L’autre nuit, le décompte offi
cieux des voix des délégués s’éta
blissait comme suit :
Eisenhower : 514 voix ; Taft :
486 voix ; autres : 110 voix.
Délégués sans engagements :
96 voix.
Êe "blé dus Pharaons" pousse à Oloron
OLORON. — Un vieux chercheur
d’Olaron vient de réussir à faire
lever dans son jardin, une sensa
tionnelle moisson de « blé des Pha
raons ».
On sait que des égyptologues
avaient découvert dans les sarco
phages des pyramides, des grains
de blés qui, semés en terre égyp
tienne. avaient produit une incom
parable récolte, nettement supé
rieure à celle donnée par les blés
connus de nos jours.
Cette catégorie quasi-miraculeuse
fut appelée « le blé des Pharaons »
ou « le blé Osiris ». Recueillis par
des archéologues français, certains
grains furent introduits dans no
tre pays où ils furent semés mais
sans résultat.
Ce sont ces grains qui ont per
mis à un Oloronais de faire une
extraordinlare récolte. Les épis se
présentent sous la forme de losan
ges qui atteignent les dimensions
phénoménales de 25 cm. de haut
sur 14 de large, barbe comprise.
Un seul grain a produit jusqu'à
25 tiges portant chacune un épi de
douze épilets équivalant à un ren
dement approximatiff de 70 à 80
quintaux à l'hectare, selon les
soins apportés. Quant à la tige,
elle est grosse et solide comme
un roseau.
Ces résultats ont été obtenus
d.ans un modeste jardin de Sainte-
Marie sur une mauvaise terre de
cendre.
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