Titre : Le Patriote de Nice et du Sud-Est : grand quotidien d'information de la démocratie
Auteur : Parti communiste français. Section (Nice). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Nice)
Date d'édition : 1946-10-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34442303s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 octobre 1946 18 octobre 1946
Description : 1946/10/18 (A2,N772). 1946/10/18 (A2,N772).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t512491657
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-4299
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/07/2023
Vendredi’ 18 Octobre 1946. — Prix : 4 Fr.
• denet ou ndssenO-emeu- ues
JX litant parisien de ce parti.
d '
GRAND QUOTIDIEN D’INFORMATION DE LA DÉMOCRATIE
Organe
Directeur
Direction
R
27, avenue d
e L'Union Gaulliste attend que dans le même discours, l'an-
tien Président démissionnaire du Gouvernement Provisoire,
re donne son patronage aux listes qu'elle tente de constituer.
A cet effet, M. Capitant a rencontré mercredi soir M. Cu-
denet du Rassemblement des Gauches, au domicile d’un mi-
asoseasesssennnogunnonnuehegngnanunennpngnennannnen=eBDn=gn=nS"Be=an""=""nganz""""===-ee"=en==n"e—e"”e“""EE==--
Deuxième Année. — N° 772
ÉDITION DE NIC
I Le Général de Gaulle n’est pas candidat
à la présidence de la République
PARIS.— La presse parisienne annonce que le Général de
- Gaulle ne sera pas candidat à la présidence de la République.
Il l’annoncerait publiquement la semaine prochaine dans un
b. discours.
M. Gueguen
SOUS LE SIGNE DE L'ANTICOMMUNISME
Des officiers S.S. allemands
amnésique
jh IMPOSTURE est une chose
18 et « La Liberté » est un
1S- exemple régional de ce que
peut être l’imposture.
Dans le journal qui après avoir
dédouané un André Ghis sé don
ne Cappatti peur maître, cela
i’étonnera personne
Ne nous étonnons donc pas de
voir « La Liberté » de M. Cap-
patti-Gueguen s’escrimer à dé
montrer que les provocations au
pétard de l’autre nuit sont le fait
des républicains.
« La Liberté » fait des gorges
chaudes sur « Le Patriote », ce
journal qui se mêle de donner
aux provocations leurs véritables
caractères et de dénoncer les
vrais responsables.
Il est vrai qu’avenue Malaussé-
na on ignore le mot « provoca
tion ». On n’en a jamais entendu
parlé. On rien connaît
d'exemple.
Les amis de M. Gueguen
vraiment la mémoire courte.
pas
ont
Car
n'importe quel passant pourrait
en donner aux directeur — le
vrai : Cappatti, et son ombre :
Gueguen
quelques exemples
assez récents dans notre histoire.
M. Gueguen n’a-t-iil jamais en
tendu parlé de Goering réglant
soigneusement puis allument lui-
même l’incendie du Reichtag
pour en accuser Dimitrov et les
communistes allemands ?
Il n’a jamais entendu parler
non plus, de l’assassinat du gé-
néral fasciste Calvo Sotello, à
Madrid, par les phalangistes afin
de trouver un prétexte au déchaî
nement de la guerre civile ?
Pas entendu parlé encore des
hommes du C.SA.R. faisant sau
ter, rue de Presbourg, à Paris,
l’hôtel de la C.G.P.F. (lisez Com
pagnie générale du patronat fran
çais) ?
N’en ayant pas entendu parlé,
il a donc oublié que dans ces
cas-là aussi et dès le lendemain,
la presse réactionnaire mettait
cet attentat, qui fit un mort, sur
le compte des communistes fran
çais ?
Georges TABARAUD.
oLire la tuite page 4
dirigent le Werwolf” français
II faut trouver les complices
du suicide de Goering
«
LA NOUVELLE CAGOULE EST ARMEE
Il faut arrêter et punir les complices,
les protecteurs et les bailleurs
de fonds
L’enquête
Werwolf »
se poursuit' sur le
français. Mais il est
incontestable que les arrestations
opérées jusqu’à présent ' n’ont
porté que sur • des factieux de
seconde zone, sur des exécutants
qui employaient la scandaleuse
des patriotes à Béthune pendant
l’occupation.
Il fut arrêté à Lille au lende
main de la Libération, puis" relâ
ché sur l’intervention de person
nalités militaires, dont la Sûreté
n’a pas encore -révélé les noms.
liberté accordée par une justice Depuis lors, muni de certificats
trop indulgente à reconstituer
une nouvelle Cagoule en France.
Il s’agit maintenant de s’atta
quer aux bailleurs de fonds qui
alimentaient la bande, aux four
nisseurs et aux agents de liaison
qui existent entre le Parti socia-
- liste unitaire ’ et divers mouve
ments politiques.
Qui est- Kadour ?
L’ancien S.S. Jules Kadour,
arrêté à Lille,, a avoué avoir fait
partie de la Gestapo de Lyon.
L’organisation à - laquelle il ap
partenait ne se contentait pas de
l’aide ' aux S.S. dispersés et ca
chés dans toute l’Europe, elle
visait aussi à créer de l’agitation
dans les milieux ouvriers.
Les promoteurs de cette affaire
ne seraient-ils pas en relations
avec certains milieux anarchistes,
fomenteurs de troubles .et de grè
ves ? Nous apprenons que Ka
dour recevait chaque mois 7.000
francs qui lui étaient envoyés de
Paris. On l’avait spécialement
chargé de créer de l’agitation
dans les. usines, notamment dans
l’usine de produits chimiques
Kuhlmann, où il était employé.
Des Allemands sont les chefs
L’un des principaux chefs de
cette bande serait un Allemand
nommé Kurt, ancien Feldwebel
de la police nazie et qui tortura
• de complaisance, il tenait un café
rue du Pas. à Lille, avec une
femme récemment. condamnée
pour - collaboration par la Cour
de justice de Lille. Comble d’au
dace : ce Kurt aurait demandé
récemment la naturalisation fran
çaise.
Un autre Allemand dirigeant
de la Reichsbank lilloise sous
l’occupation et laissé en liberté
depuis
lement
de.
la Libération, était éga-
l’un des chefs de la ban-
Noyautage
Indépendamment des révéla
tions faites par Kadour, nous
" apprenons de Lille qu’au sein
même de nos services officiels un
' réseau de renseignements opérait
depuis quelques mois de concert
avec les conjurés.
Où sont les protecteurs ?
A la suite des révélations re
cueillies à Lille, la direction de
■ la Surveillance du territoire ar
rêta à Paris, il' y a un peu plus
de trois semaines, les principaux
dirigeants d’une -organisation in
titulée Le mouvement - socialiste
unitaire », groupant d’ex-collabo
rateurs et des officiers allemands.
Ces traîtres, qui éditaient éga
lement un journal clandestin,
« Le Combattant Européen », ont
été déférés au tribunal militaire
qui. les a fait ■ écrouer au Cher-
che-Midi.
L® chef du mouvement. Puech-
long, alias de Beney, ancien S.S.,
qui perdit une jambe en défen
dant le Reichtag contre l’Armée
Rouge, ne put être découvert que
mardi dernier. Il aurait bénéfi-
L’enquête sur les farines ne doit pas être stoppée
Vichyssois et hommes des trusts
voilà les vrais coupables
L’ex-bras droit de Hitler, qui préméditait son
suicide, a-t-il reçu le poison de Frau Emmy Goering
Les prix de la viande fraîche
doivent baisser !
Arrestation du directeur des Galeries Lafayette
De nombreux Vichyssois et h ommes de la réaction sont compro
mis dams les « scandales » dûs aux méthodes de Vichy qui ont
survécues grâce à l’irresponsabi lité et au provisoire. Hier on a
utilisé ces scandales pour essayer de nuire à la République alors
que ce sont des réactionnaires qui sont coupables. Aujourd’hui on
tente d’étouffer particulièrement l’affaire du vin.
M. Mazel, qui instruisait l’a ffaire et qui n’a arrêté personne,
ntl interrogé Malafosse, vient d’être chargé de ‘affaire des
hitlériens de la 5 e colonne. Veut- on ainsi retarder l’affaire afin de
l’étouffer ?
L’opinion publique ne le per mettra pas et exige la lumière.
Il faut appliquer le plan
de la C.G.T. et de la C.G.A
Il a quelques mois, lorsque l’ex
périence Farge sur la viande com
mença, les plus beaux espoirs étaient
permis. En effet, le cheptel français,
de l’avis même de tous les produc
teurs, était supérieur à celui de 1939.
Les éleveurs avaient demandé de
fixer le prix à 120 francs le kilo pour
le bœuf, puis à 140 francs. On leur
accorda 147 francs e ties consomma
teurs des grandes villes purent enfin
revoir cette viande qui avait disparu
des étals pendant cinq ans.
Superbénéfices
des chevillards
Mais tout n’est pas parfait
dans
ce système. Il permet, notamment,
aux chevillards de réaliser certains
Une femme légère...
90 kilogs
et dans la rue
après minuit
• Des gardiens de la paix
ont
aperçu, hier matin à 2 h. 30, en
faisant une ronde, une
inanimée sur le trottoir,
le 23 de la rue Gioffredo,
S’étant approchés, ils
forme
devant
à Nice,
consta-
tèrent qu’il s’agissait d’une sta
tue représentant une femme, en
métal jaune. Son poids est de
90 kilos. On se demande qui a
pu perdre un objet aussi encom
brant, qui, dans l’attente d’un
propriétaire, est déposé au bu
reau des objets trouvés.
superbénéfices en livrant au secteur
libre la bonne viande et en réser
vant, au contraire ,la marchandise
de troisième catégorie au secteur
contrôlé. Ainsi, les petites gens qui
ne peuvent s’offrir des gigots à 300
et 400 francs le kilo en sont réduits
soit au régime végétarien, soit au ré
gime de bas-morceaux à la taxe, et
quelle taxe 1
C’est pourquoi la population est
unanime à réclamer l’application
immédiate du plan élaboré par la
C.G.T. et la C.G.A. qui a le mérite
de permettre à chacun d’acheter de
la viande à des prix raisonnables et
en quantité suffisante par la suppres
sion radicale de tous les intermé- !
diaires parasites.
On se souvient encore du mouve
ment de grève déclenché il -y a peu
de jours par les bouchers - de Nice
pour protester contre les prix trop
élevés que tentaient de leur imposer
les producteurs.
Or, que voyait-on ?
Au même moment, les boucheries
de Paris et des grandes villes de
France regorgeaient de viande et à
leurs devantures aussi achalandées
qu’avant-guerre.
A la Villette — le plus grand abat
toir de France — la viande de bœuf
diminuait de 26 à 30 %, celle de
veau de 14 à 30 % et le mouton de
14 à 40 %, grâce à l’action persé
vérante des organisations ouvrières
et des comités de contrôle des prix.
Que faisaient les chevillards de
Nice ?. Ils réclamaient brusquement
20 % d’augmentation en moyenne
sur les prix !....
Où est donc la mauvaise volonté ?
Voici quelques jours jours, la
police a-arrêté à Rouen, M. Fo-
tereau, directeur de l’Office na
tional des céréales (O.N.I.C.), le
directeur du Groupement des fa
rines et une dizaine d’employés
coupables de graves détourne-'
ments de farine, ou de compli
cités.
L’enquête devait, se poursuivre
dans d’autres départements et
amener à bref délai des arresta
tions complémentaires. Or, elle
semble marquer un temps d’ar
rêt. Va-t-on une fois de plus
classer les dossiers et oublier les
coupables ?
Le ministère de l’Agriculture a
publié une « mise au point » re
lative à la parfaite intégrité d’un
haut fonctionnaire de l’O.N.I.C.,
M. Rénaux, chef de répartition
. de toutes les céréales panifiables.
Il n’en reste pas moins que ce
Interrogatoire du directeur
du «Bon Marché»
PARIS.
Albert-Émile Du-
maine, directeur général du « Bon
Marché », a été entendu, hier,
par le juge d’instruction. L’in
culpé a nié les faits qui lui sont
reprochés mais a reconnu qu’un
versement de 5.675.000 fr. lui a
été fait par son directeur admi
nistratif.
tAre Sa suite page
POINT
de aut?
Le «Front» National...
Socialiste
T OUTE une bande de fripouil
les : des P.P.F. qui, on ne
sait pourquoi, survivent à Do-
riot, des Waffen S.S. français
engagés dans l’armée ennemie,
des miliciens nazis, nés en Fran
ce et gardant la nostalgie du
temps maudit où l’Allemand
parlait en maître, s’étaient or
ganisés pour éditer une presse
et aider les prisonniers de guer
re à regagner la maie patrie de
leurs complices.
Quel titre ces gens s’étaient-
ils choisi ?
Il faut se rappeler tout
d’abord que l’opinion du peuple
est toujours républicaine, favo
rable à la démocratie et au pro
grès social.
Les puissances industrielles
et financières ne sauraient donc
jouer franc jeu parce que, car
tes sur table, elles se sauraient,
par avance, battues. Il leur faut
piper les dés, mentir.
C’est un fait que si M. Wal
lace ou M. Eden ont la fran
chise de parler des « pays capi
talistes », jamais un parti po
litique français ne s’est de lui-
même appelé « parti des ban
ques privées » ou « parti de la
finance internationale », ni mê
me, tout simplement, « p^rti
capitaliste. ».
Encore une fois, il leur faut
mentir, et mentir aussi avanta
geusement que possible, c’est-à-
dire s’identifier, tout au moins
dans les mots, avec le vœu le
plus profond de ceux dont ils
veulent faire leurs dupes.
Les Français sont demeurés
attachés à la formule de « Front
national » qui n’est p a s seule
ment une formule, à cette union
qui n’est pas une combinaison
électorale, à cette fraternité qui
n’est pas une résignation à je
ne sais quel compromis, à ce
rassemblement enfin qui grou ¬
pa, pour la libération de la
France et la reconquête de nos
libertés, les communistes avec
les socialistes, les partis ou
vriers avec les petites gens des
villes et des villages, tous les
patriotes enfin qui ne distin
guaient pas l’amour de la pa
trie de l’amour de la liberté.
La cascade d’élections que
nous valut le régime provisoire
par André WURMSER <
M. Maurice THOREZ
appelle à voter
pour un Gouvernement
démocratique, laïque
et social
Le Parti Communiste Français
présentait, hier soir, ses candi
dats aux Parisiens. Le Vél'-d'Hiv'
était archicomble quand M. Mar
cel Cachin ouvrit la séance de
vant 50.000 personnes. Présentant,
les têtes de liste, M. Cachin
s’écria : « Les communistes ne
fournissent, pas matière à la
chronique scandaleuse ».
M. Maurice Thorez, accueilli au
chant de la « Marseillaise », sou
ligna l’importante du scrutin et
de la victoire du referendum,
mais indiqua que le danger réac
tionnaire est réel et qu’aujour-
d’hui, les trusts organisent la
cagoule en liaison avec le P.R.L.
et l’Union gaulliste et s’agitent
« dans l’espoir criminel et vain
d’isoler le Parti Communiste ».
répartiteur vichyssois placé ià
l’O.N.I.C. en janvier 1941, par
Brosard, grand ami de Pétain,
est devenu ensuite président du
Comité de la meunerie.
Le ministre de l’Agriculture ne
peut pas,nous faire oublier cela.
Duutres Vichyssois sont d’ail
leurs encore en place et qu’on en
juge :
M. Sevek, secrétaire général du
Groupement des farines de Seine-
et-Marne, entré à l’O.N.C.I. pen
dant l’occupation, est un ancien
agent général des Grands mou-
lins de Verneuil ; M. Prost, di
recteur de la répartition des blés
pour la Seine, la Seine-et-Oise et
la Seine-et-Marne, était avant son
entrée à l’O.N.C.I. et jusqu’en
1941, directeur commercial des
Grands moulins de Corbeil, tout
comme Rénaux, qui provient, lui,
des Grands moulins de Paris.
Il est impossible qu’avec un tel
personnel dirigeant, dont une
partie est dans les mains des
trusts de la meunerie, grands
amis de Vichy, du P.R.L. et de
l’Union gaulliste, d’énormes dé
tournements et des sabotages
n’aient pas été commis. Il est
grand temps d’y mettre un ter
me.
M. Farge, accusé par « Le
Populaire » de retarder la trans
mission des deux dossiers très im
portants de la farine et du sucre,
a répondu par un communiqué
où il précise que Christian Pineau
a eu communication des dossiers
en question. « Le Populaire » a
répondu et donne sur les détour
nements de sucre des faits déjà
soulignés par « L’Humanité ».
Personne n’ignore, la lourde
culpabilité des gros raffineurs,
quatre pour toute la France,
ainsi que leurs liaisons avec
« L’Epoque » et la réaction.
C’est là qu’il faut porter le fer
rouge, ce sont les vrais respon
sables, haut placés dans les raf
fineries qu’il faut interroger et
juger. .
Hier, le juge d’instruction de
Rouen a interrogé Gorne:, direc
teur du Groupement des farinés
de la Seine-Inférieure. Accusé
d’avoir attribué plus de 15.000
quintaux de farine en trop aux
boulangers de la région, contre
rétribution.
L’inculpé qui tombe sous le coup
de la loi du 4 octobre prévoyant
la peine de mort, reconnaît s’être
montré « assez large » envers
certains commerçants, mais affir
me qu’il n’a pas reçu d’argent
« directement ». Voilà un bel
aveu.
clé, assure-t-on, de puissantes
protections notamment d’un ex
commandant décoré de la « Croix
de la Libération », qui l’aurait
dissimulé aux recherches de la
police « par haine du communis
me ».
Formations militaires
L’organisation dirigée par
Puechlong était formée de com
pagnies autonomes comprenant
chacune 180 hommes armés et 50
hommes de réserve. Un colonel
allemand surveillait le tout.
On signale par ailleurs qu’un
adjoint de Puechlong, alias de
Beney, aurait eu des contacts
suivis avec un dirigeant de
l’Union gaulliste. Le recrutement
de ‘organisation s’effectuait par
relations personnelles, de préfé
rence parmi les condamnés, les
collaborateurs et notamment par
mi les « Jeunesses » P.R.L.
Les dépôts d'armes
D’autre part, on a fort peu
parlé jusqu’à présent des dépôts
d’armes de la bande. Il y a gros
à parier que, parmi les déten
teurs et les fournisseurs d’armes,
on retrouverait des personnages
qui furent mêlés aux affaires de
la Cagoule et du C.S.A.R. et qui
sont toujours en place.
Rappelons à ce propos les mys
térieuses affaires de stocks de
munitions et de grenades décou
vertes, il y a une huitaine, dans
l’Anjou, à Doue-la-Fontaine, à
Candé, à St-Georges-sur-Layon,
à Pillou-les-Vignes.
Parmi les inculpés arrêtés à
cette occasion figurent Yves Le-
blaupin, de Nantes, et Blondeau,
commerçant à Angers, dont le
premier reconnut avoir apparte
nu au C.S.A.R.
Que se passe-t-il
à Fresnes ?
Par ailleurs il convient de si
gnaler l’existence d’une organisa
tion intitulée « Le secours social »
dont le ministère de la Justice
tolère l’activité dans les prisons,
notamment à Fresnes.
Des prêtres, des personnalités
de la Croix-Rouge circulent ■ li
brement parmi, les détenus ét
leur procurent ■ vivres, argent et
renseignements. Parmi les dons
reçus par le « Secours social » on
relève la somme de 700.000 fr.
Là aussi se pose la question des
bailleurs de fonds.
Il avait
avalé
son dentier...
AURILLAC. — Un habitant
d’Arpajormur-Cère vient d’attirer
l’attention des médecins sur ue
étrange maladie. Les uns croyaient
à une diphtérie ; d’autres à une
angine; d’autres à une grave affec
tion intéressant la gorge et l’esto
mac. Tous les remèdes s’étaient avé
rés impuissants et l’on se perdait en
conjectures sur l’origine du mal.
Hier soir, le malade a été pris de
vomissements. On croyait sa dernière
heure arrivée, quand on s’aperçut
qu’il venait de rendre son dentier.
Le malade croyait avoir égaré son
appareil et ne se doutait pas qu’il
l’avait avalé en dormant.
PARIS.
‘(De nos services parisiens)
L'enquête ouverte par les autorités américaines après le
suicide d’Herman Goering se poursuit dans le plus grand se
cret. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison. Il ne
semble pas que l’on soit encore arrivé à un résultat.
On sait que trois personnes sont particulièrement sus
pectes : la femme du condamné, sa fille et son avocat. Au
cun d’eux pourtant n’a été jusque-là inquiété.
Au reste l’opinion généralement répandue dans les mi
lieux américains est que Goering était en possession de
l’ampoule de cyanure depuis fort longtemps, exactement de-
uis son internement à Mondorf-les-Bains.
Une demi- douzaine d’hypothè-
ses- plus ou moins pittoresques
sont actuellement évoquées par
les enquêteurs -pour expliquer le
suicide de Goering, mais peu de
faits concrets permettent .d’as
seoir toutes- les suppositions sur
des bases solides.
Un fait est cependant. d’impor
tance : en vieillissant le cyanure
de près ces boîtes, j’avais remar
qué que. Lune d’elles ne portait
pas comme les autres sur le fond
l’image d’un : oiseau donnant la
becquée à ses. petits. • Je décou
vris qu’elle était..-à double fond
et dans cet espace se trouvait
une petite capsule, enveloppée
dans un morceau de papier por-
comte Charles de
Chambrun a été reçu, hier, à l’Aca
démie française. Il a été reçu par M.
André Chaumeix.
perd tout son pouvoir toxique.
tant en. allemand l’inscription :
« poison ». Cette capsule était si
Or Goering est mort rapidement, petite qu'on pouvait la dissimu-
c’est la preuve qu’il avait reçu 1er sous la langue sans que cela
le poison tout récemment.
Goering avait déjà , eu
du poison
M. Hubert Briddle, ex-capitaine
de l’armée américaine et ;con-
voyeur des chefs 'hitlériens pen
dant leur voyage vers Nuremberg
estime que l’ampoule de cyanure
pouvait être si petite que- Goering
aurait pu la dissimuler dans sa
bouche.
« Dans les affaires de Goering,
disait-il, j’avais trouvé une quin
zaine de boîtes en aluminium
remplies de café. En inspectant
lar sous la lang
gêne pour parler. »
Il ne. serait, donc pas impossi
ble que la. petite fiole ou l'am-
poule contenant le poison ait été
remise à Goering. par sa femme,
bouche à bouche. sous le couvert
.d’un baiser.
La dernière visite
de Frau Emmy
C’est, en effet, le 7 octobre que
Mme Goering, dernier civil ad
mis à voir le condamné, a eu sa
dernière entrevue avec son mari.
L’ancien
Reichmarshall »
ALON
n’a pu diminuer la volonté
d’unité nationale qui anima no
tre libération.
Le « Front national » ce n’est
pas seulement un mouvement
et un journal : c’est encore une
devise qui a gardé tout son
sens.
Et c’est là le grand enseigne
ment que nous pouvons tirer
de cette absurdité : les nazis
baptisant leur conspiration :
« Front national unitaire ».
S’ils n’avaient pas pressenti
la fidélité du peuple français
et la volonté d’union des répu
blicains, jamais ces canailles
n’auraient choisi pour pavillon
une telle devise. .
Réciproquement, ils nous con
firment ' ainsi à la fois qu’,un
danger réel menace nos institu
tions, et que la meilleure pa
rade à ce danger consiste tou
jours à maintenir ce « Front
national » pour l’indépendance,
la liberté et la grandeur de la
France qui, demain, dans notre
marche vers un monde plus hu
main, comme hier, dans nos
combats contre le nazisme, doit
rassembler tous les républicains,
c’est-à-dire, peur reprendre une
formule récente, les communis
tes, les socialistes et tous les
vrais démocrates.
LES ELECTIONS DU 10 NOVEMERE
Les candidats
à Paris et
La plupart des listes de candidats
sont connues. On sait ainsi que M.
Emile Dutilleur, administrateur du
Parti Communiste Français, ancien
député, ne se représente pas dans le
6e secteur.
.Il serait, dit-on( candidat au Con
seil de République. M. Joanny Ber
lioz, député de l’Isère, le remplace
sur la liste communiste.
D’autre part, M. Gaston Auguet.
président du Conseil général de la
Seine, sera candidat en troisième
position. dans le 1° secteur, tandis
que M. Henri Wallon, professeur à
la Sorbonne et ancien député, ne se
représentera pas.
On précise que M. Daladier se pré
senterait de nouveau dans le Vau-
cluse, à la tête d’une liste radicale.
Les milieux touchant de près les
dirigeants du Parti Socialiste com
mentent comme fantaisiste l’informa-
tion selon laquelle M. Léon Blum
serait candidat.
Les mêmes milieux laissent enten
dre comme possible une candidature
de M. Pierre Bloch qui, bien que
membre de la première Constituante,
ailleurs
ne fut pas représenté lors de l’élec
tion de la seconde Assemblée.
M. Paul Bastid serait de nouveau
candidat radical dans une circons
cription parisienne, malgré les of
fres réitérées qui lui sont faites par
la ■ délégation radicale du Cantal
pour se présenter dans ce départe
ment.
Rappelons que M. Bastid a été
battu dans' le Cantal lors des élec
tions à la première Constituante.
avait les menottés et un gardien
. suivait des yeux chacun de ses
mouvements.
Cependant, Frau Emmy em-
brassa son mari à travers les
mailles de la grille. C’est donc
uniquement à l’occasion de ce
contact précis et officiellement
constaté "que Goering aurait pu
se procurer l’ampoule de poison,
que les époux se seraient passée
de bouche en bouche.
Il paraît que ce jour-là, Frau
Emmy était sortie très dignement
de la prison et qu’une lueur de
triomphe brillait dans ses yeux.
Il préméditait son suicide
depuis longtemps
Quoi qu’il en soit, Goering sa
vait qu’il aurait la ressource de
se suicider.
M. Siemers, avocat de Raeder,
a rapporté que l’ex- « Reichmar-
shall » lui a dit un jour : « Je
me suiciderai, si je le désire et
je n’aurais pas besoin d’une ser
viette pour cela ».
L’enquête, qui doit rendre ses
conclusions sous quarante-huit
heures, parviendra-t-elle à soule
ver. un. coin du voile ?
Goering est le cinquième des
chefs nazis qui a réussi à se
soustraire, par le suicide, au jus
te châtiment.
Avant-lui Hitler s’est, selon tou
te probabilité, tiré une balle dans
la tête, Himmler et Goebbels ont
absorbé eux aussi une dose de
cyanure, Ley s’est pendu avec
une serviette.
L'AUTO
Après avoir reçu près d’un million de visiteur», le Salon de l’Auto ferme ses portes pour
laisser place au Salon de l’Aéronautique. Les voitures sont évacuées du Grand Palais.
(Photo Globe)
PALAIS DES FÊTES
I Foire-Exposition
OUVERTURE
DEMAIN SAMEDI
à 14 h. 30
DU 6 AU 18 FÉVRIER, A X!CE
Fleurs, confetti, plâtre, redoute,
veglione et feu d’artifice... feront
à S.M. CARNAVAL LXIII
Depuis quelques mois, le Co
mité des fêtés, une fois la sai
son 1945-46 clôturée par la ma
gnifique « Nuit Blanche », s’est
Comité, à l’heure actuelle, est
sans conteste celle du Carnaval
1947
Une des manifestations qui
donnent le plus de travail au
mité, à l’heure actuelle, est sans
conteste celle du Carnaval 1947.
Tout est mis en œuvre pour
égaler cette fois en beauté et en
splendeur les carnavals d’avant-
guerre.
Si Carnaval 1946 — S.M. LXII —
fit un peu grise mine au milieu
de quatre petits chars, cette fois-
ci, le 6 février 1947, Nice retrou
vera avec son Bon Sire, S.M,
Carnaval LXIII, tout l’éclat du
dernier grand Carnaval que nous
ayions vu, celui de 1939.
Un corso de mille lumières
A vrai dire, le parcours du
cortège du roi de la Folie, sera
tout autre, car les fils de trolley
bus — qui n’existaient pas en
1939 — empêcheraient les grands
chars d’évoluer avenue de la Vic
toire.
C’est sur la place Masséna,
l’avenue de Verdun, le jardin du
Roi-Albert-I", l’avenue des Pho
céens, la-place Masséna, l’avenue
Félix-Faure, la gare des Autobus
et retour par l’avenue Félix-
Faure que se déroulera cette fois
toute la fête.
Et nous reverrons les magni
fiques décors lumineux qui éclai
raient le parcours de mille feux
multicolores. Les sujets en seront
empruntés aux dessins animés
de Walt'Disney.
A rentrée de l’avenue de la
Victoire, décorée de guirlandes
électriques, on apercevra Carna-
‘‘ De
va] monté sur une baleine.
lira f a suite page 4
Bientôt ! ! ! Un événement sensationnel à NICE ! ! !
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10 ans de travaux forcés
à SEGRESTA,
qui dénonça les résistants
sur la Côte d’Azur
PARIS. — La Cour de Justice
de la Seine a jugé hier Segresta,
qui entra au service des rensei
gnements allemands à la fin de
l’année 1940, après sa libération
d’un camp de prisonniers de
guerre.
Il avait été tout d’abord char
gé de recueillir des renseigne
ments d’ordre technique à Tou
lon, puis de dépister les résis
tants sur la Côte d’Azur.
On a retrouvé dans les archi
ves allemandes de nombreux
rapports du prévenu ainsi que
des fiches de paiement.
Finalement, la Cour a infligé à
Segresta une peine de dix ans
de. travaux forcés avec dix an
nées d’interdiction de séjour, la
dégradation nationale à vie et la
confiscation de ses biens.
Le Parti Communiste se prononce
pour ■ Gouvernement d’Union
démocratique, laïque et social
Le bureau politique du Parti
Communiste Français s’est réuni
hier sous la présidence de Mau
rice Thorez, secrétaire général
du parti.
Un procès - verbal, dont nous
publions de larges extraits, a été
publié.
Après le referendum
Le bureau-politique s’est féli
cité de l’adoption de la nouvelle
Constitution qui met enfin un
terme au provisoire.
Le régime provisoire avait été
caractérisé par la formation de
gouvernements tripartites dont
le Parti Communiste ne fut' nul
lement l’initiateur. En novembre
1945 et en janvier 1946, continue
le communiqué, le Parti Com
muniste préconisa la formation
d’un nouveau Gouvernement
d’union républicaine basé sur
l’accord entre communistes et
socialistes et se fixant pour tâche
d’appliquer le programme du
Conseil national de la Résis
tance.
Le procès-verbal rappelle en
suite que les députés communis
tes ne votèrent pas pour Georges
Bidault.
Le danger de la réaction
Le bureau politique a souligné
le danger que la. réaction fait
courir aux institutions républi
caines. La campagne, qui déjà
s’annonce pour la révision de la
Constitution dans un sens réac
tionnaire, est destinée à provo
quer des troubles et des désor
dres.
Face aux manœuvres de la
réaction, il importe de rassem
bler tous les républicains déci
dés à faire triompher une poli
tique véritablement démocrati
que.
. C’est cette volonté de réaliser
l’union des forces républicaines
qui anime le Parti Communiste
à la veille des élections du
10 novembre qui vont décider de
la politique française pour une
durée de cinq années.
Gouvernement de demain
Le bureau politique, exami
nant le problème du Gouverne
ment de demain, considère que
le relèvement du pays, la conso
lidation des institutions républi
caines et ■ l’établissement d’une
paix, juste et. durable ne peuvent
être J’œuvre d’un seul parti, mais
le résultat des efforts communs,
d’une majorité républicaine ras-
semblée sur un programme pré
cis et décidée à l’appliquer.
Soucieux de défendre les in
térêts inséparables de la France
et de la République, le bureau
politique appelle les Français et
les Françaises à lui donner aux
. élections du 10 novembre assez
de force et d’autorité pour pou
voir aboutir avec d’autres grou
pements républicains à la cons
titution d’un Gouvernement
d’union démocratique, laïque et
social, s’inspirant dans son ac
tion du programme du C.N.R.
mis au . point par la délégation
des gauches (Parti Communiste,
Parti Socialiste, Parti Radical,
C.G.T., Ligue des Droits de
l’Homme).
Un tel Gouvernement sera en
mesure de faire échec à toutes
les tentatives de la réaction. Il
assurera le rassemblement de
toutes les énergies républicaines
pour le relèvement de la France,
pour la sauvegarde du franc et
pour la marche en avant de notre
pays vers le progrès social et la
liberté, dans la fidélité à nos glo
rieuses traditions démocratiques.
Les candidats
aux candidatures
Nous voici à moins de trois
jours de la date limite fixée en
vue des inscriptions de candida
tures pour les élections du 10 no
vembre.
Nous avons annoncé, hier, la
déclaration officielle de la liste
communiste, conduite par MM.
Barel et Pourtalet, députés sor
tants. Cette liste est exactement
la même que celle que ce parti
a présentée lors des dernières
élections, et nous ne pensons pas
que sa composition ait donné
naissance à toutes ces tracta
tions, à tous ces calculs savants
auxquels se livrent les autres
partis ou personnalités (sic) qui
se prétendent indépendantes.
On se souvient très certaine
ment en effet de toutes les com
binaisons invraisemblables de M.
Médecin lors des élections du 2
juin dernier,, et il ne s’agissait
pourtant que d’élire des députés
dont les pouvoirs étaient très li
mités dans le temps. Aujourd’hui
c’est pour cinq longues années
que ces messieurs seront ou ne
seront pas élus. Et, soyez per
• denet ou ndssenO-emeu- ues
JX litant parisien de ce parti.
d '
GRAND QUOTIDIEN D’INFORMATION DE LA DÉMOCRATIE
Organe
Directeur
Direction
R
27, avenue d
e L'Union Gaulliste attend que dans le même discours, l'an-
tien Président démissionnaire du Gouvernement Provisoire,
re donne son patronage aux listes qu'elle tente de constituer.
A cet effet, M. Capitant a rencontré mercredi soir M. Cu-
denet du Rassemblement des Gauches, au domicile d’un mi-
asoseasesssennnogunnonnuehegngnanunennpngnennannnen=eBDn=gn=nS"Be=an""=""nganz""""===-ee"=en==n"e—e"”e“""EE==--
Deuxième Année. — N° 772
ÉDITION DE NIC
I Le Général de Gaulle n’est pas candidat
à la présidence de la République
PARIS.— La presse parisienne annonce que le Général de
- Gaulle ne sera pas candidat à la présidence de la République.
Il l’annoncerait publiquement la semaine prochaine dans un
b. discours.
M. Gueguen
SOUS LE SIGNE DE L'ANTICOMMUNISME
Des officiers S.S. allemands
amnésique
jh IMPOSTURE est une chose
18 et « La Liberté » est un
1S- exemple régional de ce que
peut être l’imposture.
Dans le journal qui après avoir
dédouané un André Ghis sé don
ne Cappatti peur maître, cela
i’étonnera personne
Ne nous étonnons donc pas de
voir « La Liberté » de M. Cap-
patti-Gueguen s’escrimer à dé
montrer que les provocations au
pétard de l’autre nuit sont le fait
des républicains.
« La Liberté » fait des gorges
chaudes sur « Le Patriote », ce
journal qui se mêle de donner
aux provocations leurs véritables
caractères et de dénoncer les
vrais responsables.
Il est vrai qu’avenue Malaussé-
na on ignore le mot « provoca
tion ». On n’en a jamais entendu
parlé. On rien connaît
d'exemple.
Les amis de M. Gueguen
vraiment la mémoire courte.
pas
ont
Car
n'importe quel passant pourrait
en donner aux directeur — le
vrai : Cappatti, et son ombre :
Gueguen
quelques exemples
assez récents dans notre histoire.
M. Gueguen n’a-t-iil jamais en
tendu parlé de Goering réglant
soigneusement puis allument lui-
même l’incendie du Reichtag
pour en accuser Dimitrov et les
communistes allemands ?
Il n’a jamais entendu parler
non plus, de l’assassinat du gé-
néral fasciste Calvo Sotello, à
Madrid, par les phalangistes afin
de trouver un prétexte au déchaî
nement de la guerre civile ?
Pas entendu parlé encore des
hommes du C.SA.R. faisant sau
ter, rue de Presbourg, à Paris,
l’hôtel de la C.G.P.F. (lisez Com
pagnie générale du patronat fran
çais) ?
N’en ayant pas entendu parlé,
il a donc oublié que dans ces
cas-là aussi et dès le lendemain,
la presse réactionnaire mettait
cet attentat, qui fit un mort, sur
le compte des communistes fran
çais ?
Georges TABARAUD.
oLire la tuite page 4
dirigent le Werwolf” français
II faut trouver les complices
du suicide de Goering
«
LA NOUVELLE CAGOULE EST ARMEE
Il faut arrêter et punir les complices,
les protecteurs et les bailleurs
de fonds
L’enquête
Werwolf »
se poursuit' sur le
français. Mais il est
incontestable que les arrestations
opérées jusqu’à présent ' n’ont
porté que sur • des factieux de
seconde zone, sur des exécutants
qui employaient la scandaleuse
des patriotes à Béthune pendant
l’occupation.
Il fut arrêté à Lille au lende
main de la Libération, puis" relâ
ché sur l’intervention de person
nalités militaires, dont la Sûreté
n’a pas encore -révélé les noms.
liberté accordée par une justice Depuis lors, muni de certificats
trop indulgente à reconstituer
une nouvelle Cagoule en France.
Il s’agit maintenant de s’atta
quer aux bailleurs de fonds qui
alimentaient la bande, aux four
nisseurs et aux agents de liaison
qui existent entre le Parti socia-
- liste unitaire ’ et divers mouve
ments politiques.
Qui est- Kadour ?
L’ancien S.S. Jules Kadour,
arrêté à Lille,, a avoué avoir fait
partie de la Gestapo de Lyon.
L’organisation à - laquelle il ap
partenait ne se contentait pas de
l’aide ' aux S.S. dispersés et ca
chés dans toute l’Europe, elle
visait aussi à créer de l’agitation
dans les milieux ouvriers.
Les promoteurs de cette affaire
ne seraient-ils pas en relations
avec certains milieux anarchistes,
fomenteurs de troubles .et de grè
ves ? Nous apprenons que Ka
dour recevait chaque mois 7.000
francs qui lui étaient envoyés de
Paris. On l’avait spécialement
chargé de créer de l’agitation
dans les. usines, notamment dans
l’usine de produits chimiques
Kuhlmann, où il était employé.
Des Allemands sont les chefs
L’un des principaux chefs de
cette bande serait un Allemand
nommé Kurt, ancien Feldwebel
de la police nazie et qui tortura
• de complaisance, il tenait un café
rue du Pas. à Lille, avec une
femme récemment. condamnée
pour - collaboration par la Cour
de justice de Lille. Comble d’au
dace : ce Kurt aurait demandé
récemment la naturalisation fran
çaise.
Un autre Allemand dirigeant
de la Reichsbank lilloise sous
l’occupation et laissé en liberté
depuis
lement
de.
la Libération, était éga-
l’un des chefs de la ban-
Noyautage
Indépendamment des révéla
tions faites par Kadour, nous
" apprenons de Lille qu’au sein
même de nos services officiels un
' réseau de renseignements opérait
depuis quelques mois de concert
avec les conjurés.
Où sont les protecteurs ?
A la suite des révélations re
cueillies à Lille, la direction de
■ la Surveillance du territoire ar
rêta à Paris, il' y a un peu plus
de trois semaines, les principaux
dirigeants d’une -organisation in
titulée Le mouvement - socialiste
unitaire », groupant d’ex-collabo
rateurs et des officiers allemands.
Ces traîtres, qui éditaient éga
lement un journal clandestin,
« Le Combattant Européen », ont
été déférés au tribunal militaire
qui. les a fait ■ écrouer au Cher-
che-Midi.
L® chef du mouvement. Puech-
long, alias de Beney, ancien S.S.,
qui perdit une jambe en défen
dant le Reichtag contre l’Armée
Rouge, ne put être découvert que
mardi dernier. Il aurait bénéfi-
L’enquête sur les farines ne doit pas être stoppée
Vichyssois et hommes des trusts
voilà les vrais coupables
L’ex-bras droit de Hitler, qui préméditait son
suicide, a-t-il reçu le poison de Frau Emmy Goering
Les prix de la viande fraîche
doivent baisser !
Arrestation du directeur des Galeries Lafayette
De nombreux Vichyssois et h ommes de la réaction sont compro
mis dams les « scandales » dûs aux méthodes de Vichy qui ont
survécues grâce à l’irresponsabi lité et au provisoire. Hier on a
utilisé ces scandales pour essayer de nuire à la République alors
que ce sont des réactionnaires qui sont coupables. Aujourd’hui on
tente d’étouffer particulièrement l’affaire du vin.
M. Mazel, qui instruisait l’a ffaire et qui n’a arrêté personne,
ntl interrogé Malafosse, vient d’être chargé de ‘affaire des
hitlériens de la 5 e colonne. Veut- on ainsi retarder l’affaire afin de
l’étouffer ?
L’opinion publique ne le per mettra pas et exige la lumière.
Il faut appliquer le plan
de la C.G.T. et de la C.G.A
Il a quelques mois, lorsque l’ex
périence Farge sur la viande com
mença, les plus beaux espoirs étaient
permis. En effet, le cheptel français,
de l’avis même de tous les produc
teurs, était supérieur à celui de 1939.
Les éleveurs avaient demandé de
fixer le prix à 120 francs le kilo pour
le bœuf, puis à 140 francs. On leur
accorda 147 francs e ties consomma
teurs des grandes villes purent enfin
revoir cette viande qui avait disparu
des étals pendant cinq ans.
Superbénéfices
des chevillards
Mais tout n’est pas parfait
dans
ce système. Il permet, notamment,
aux chevillards de réaliser certains
Une femme légère...
90 kilogs
et dans la rue
après minuit
• Des gardiens de la paix
ont
aperçu, hier matin à 2 h. 30, en
faisant une ronde, une
inanimée sur le trottoir,
le 23 de la rue Gioffredo,
S’étant approchés, ils
forme
devant
à Nice,
consta-
tèrent qu’il s’agissait d’une sta
tue représentant une femme, en
métal jaune. Son poids est de
90 kilos. On se demande qui a
pu perdre un objet aussi encom
brant, qui, dans l’attente d’un
propriétaire, est déposé au bu
reau des objets trouvés.
superbénéfices en livrant au secteur
libre la bonne viande et en réser
vant, au contraire ,la marchandise
de troisième catégorie au secteur
contrôlé. Ainsi, les petites gens qui
ne peuvent s’offrir des gigots à 300
et 400 francs le kilo en sont réduits
soit au régime végétarien, soit au ré
gime de bas-morceaux à la taxe, et
quelle taxe 1
C’est pourquoi la population est
unanime à réclamer l’application
immédiate du plan élaboré par la
C.G.T. et la C.G.A. qui a le mérite
de permettre à chacun d’acheter de
la viande à des prix raisonnables et
en quantité suffisante par la suppres
sion radicale de tous les intermé- !
diaires parasites.
On se souvient encore du mouve
ment de grève déclenché il -y a peu
de jours par les bouchers - de Nice
pour protester contre les prix trop
élevés que tentaient de leur imposer
les producteurs.
Or, que voyait-on ?
Au même moment, les boucheries
de Paris et des grandes villes de
France regorgeaient de viande et à
leurs devantures aussi achalandées
qu’avant-guerre.
A la Villette — le plus grand abat
toir de France — la viande de bœuf
diminuait de 26 à 30 %, celle de
veau de 14 à 30 % et le mouton de
14 à 40 %, grâce à l’action persé
vérante des organisations ouvrières
et des comités de contrôle des prix.
Que faisaient les chevillards de
Nice ?. Ils réclamaient brusquement
20 % d’augmentation en moyenne
sur les prix !....
Où est donc la mauvaise volonté ?
Voici quelques jours jours, la
police a-arrêté à Rouen, M. Fo-
tereau, directeur de l’Office na
tional des céréales (O.N.I.C.), le
directeur du Groupement des fa
rines et une dizaine d’employés
coupables de graves détourne-'
ments de farine, ou de compli
cités.
L’enquête devait, se poursuivre
dans d’autres départements et
amener à bref délai des arresta
tions complémentaires. Or, elle
semble marquer un temps d’ar
rêt. Va-t-on une fois de plus
classer les dossiers et oublier les
coupables ?
Le ministère de l’Agriculture a
publié une « mise au point » re
lative à la parfaite intégrité d’un
haut fonctionnaire de l’O.N.I.C.,
M. Rénaux, chef de répartition
. de toutes les céréales panifiables.
Il n’en reste pas moins que ce
Interrogatoire du directeur
du «Bon Marché»
PARIS.
Albert-Émile Du-
maine, directeur général du « Bon
Marché », a été entendu, hier,
par le juge d’instruction. L’in
culpé a nié les faits qui lui sont
reprochés mais a reconnu qu’un
versement de 5.675.000 fr. lui a
été fait par son directeur admi
nistratif.
tAre Sa suite page
POINT
de aut?
Le «Front» National...
Socialiste
T OUTE une bande de fripouil
les : des P.P.F. qui, on ne
sait pourquoi, survivent à Do-
riot, des Waffen S.S. français
engagés dans l’armée ennemie,
des miliciens nazis, nés en Fran
ce et gardant la nostalgie du
temps maudit où l’Allemand
parlait en maître, s’étaient or
ganisés pour éditer une presse
et aider les prisonniers de guer
re à regagner la maie patrie de
leurs complices.
Quel titre ces gens s’étaient-
ils choisi ?
Il faut se rappeler tout
d’abord que l’opinion du peuple
est toujours républicaine, favo
rable à la démocratie et au pro
grès social.
Les puissances industrielles
et financières ne sauraient donc
jouer franc jeu parce que, car
tes sur table, elles se sauraient,
par avance, battues. Il leur faut
piper les dés, mentir.
C’est un fait que si M. Wal
lace ou M. Eden ont la fran
chise de parler des « pays capi
talistes », jamais un parti po
litique français ne s’est de lui-
même appelé « parti des ban
ques privées » ou « parti de la
finance internationale », ni mê
me, tout simplement, « p^rti
capitaliste. ».
Encore une fois, il leur faut
mentir, et mentir aussi avanta
geusement que possible, c’est-à-
dire s’identifier, tout au moins
dans les mots, avec le vœu le
plus profond de ceux dont ils
veulent faire leurs dupes.
Les Français sont demeurés
attachés à la formule de « Front
national » qui n’est p a s seule
ment une formule, à cette union
qui n’est pas une combinaison
électorale, à cette fraternité qui
n’est pas une résignation à je
ne sais quel compromis, à ce
rassemblement enfin qui grou ¬
pa, pour la libération de la
France et la reconquête de nos
libertés, les communistes avec
les socialistes, les partis ou
vriers avec les petites gens des
villes et des villages, tous les
patriotes enfin qui ne distin
guaient pas l’amour de la pa
trie de l’amour de la liberté.
La cascade d’élections que
nous valut le régime provisoire
par André WURMSER <
M. Maurice THOREZ
appelle à voter
pour un Gouvernement
démocratique, laïque
et social
Le Parti Communiste Français
présentait, hier soir, ses candi
dats aux Parisiens. Le Vél'-d'Hiv'
était archicomble quand M. Mar
cel Cachin ouvrit la séance de
vant 50.000 personnes. Présentant,
les têtes de liste, M. Cachin
s’écria : « Les communistes ne
fournissent, pas matière à la
chronique scandaleuse ».
M. Maurice Thorez, accueilli au
chant de la « Marseillaise », sou
ligna l’importante du scrutin et
de la victoire du referendum,
mais indiqua que le danger réac
tionnaire est réel et qu’aujour-
d’hui, les trusts organisent la
cagoule en liaison avec le P.R.L.
et l’Union gaulliste et s’agitent
« dans l’espoir criminel et vain
d’isoler le Parti Communiste ».
répartiteur vichyssois placé ià
l’O.N.I.C. en janvier 1941, par
Brosard, grand ami de Pétain,
est devenu ensuite président du
Comité de la meunerie.
Le ministre de l’Agriculture ne
peut pas,nous faire oublier cela.
Duutres Vichyssois sont d’ail
leurs encore en place et qu’on en
juge :
M. Sevek, secrétaire général du
Groupement des farines de Seine-
et-Marne, entré à l’O.N.C.I. pen
dant l’occupation, est un ancien
agent général des Grands mou-
lins de Verneuil ; M. Prost, di
recteur de la répartition des blés
pour la Seine, la Seine-et-Oise et
la Seine-et-Marne, était avant son
entrée à l’O.N.C.I. et jusqu’en
1941, directeur commercial des
Grands moulins de Corbeil, tout
comme Rénaux, qui provient, lui,
des Grands moulins de Paris.
Il est impossible qu’avec un tel
personnel dirigeant, dont une
partie est dans les mains des
trusts de la meunerie, grands
amis de Vichy, du P.R.L. et de
l’Union gaulliste, d’énormes dé
tournements et des sabotages
n’aient pas été commis. Il est
grand temps d’y mettre un ter
me.
M. Farge, accusé par « Le
Populaire » de retarder la trans
mission des deux dossiers très im
portants de la farine et du sucre,
a répondu par un communiqué
où il précise que Christian Pineau
a eu communication des dossiers
en question. « Le Populaire » a
répondu et donne sur les détour
nements de sucre des faits déjà
soulignés par « L’Humanité ».
Personne n’ignore, la lourde
culpabilité des gros raffineurs,
quatre pour toute la France,
ainsi que leurs liaisons avec
« L’Epoque » et la réaction.
C’est là qu’il faut porter le fer
rouge, ce sont les vrais respon
sables, haut placés dans les raf
fineries qu’il faut interroger et
juger. .
Hier, le juge d’instruction de
Rouen a interrogé Gorne:, direc
teur du Groupement des farinés
de la Seine-Inférieure. Accusé
d’avoir attribué plus de 15.000
quintaux de farine en trop aux
boulangers de la région, contre
rétribution.
L’inculpé qui tombe sous le coup
de la loi du 4 octobre prévoyant
la peine de mort, reconnaît s’être
montré « assez large » envers
certains commerçants, mais affir
me qu’il n’a pas reçu d’argent
« directement ». Voilà un bel
aveu.
clé, assure-t-on, de puissantes
protections notamment d’un ex
commandant décoré de la « Croix
de la Libération », qui l’aurait
dissimulé aux recherches de la
police « par haine du communis
me ».
Formations militaires
L’organisation dirigée par
Puechlong était formée de com
pagnies autonomes comprenant
chacune 180 hommes armés et 50
hommes de réserve. Un colonel
allemand surveillait le tout.
On signale par ailleurs qu’un
adjoint de Puechlong, alias de
Beney, aurait eu des contacts
suivis avec un dirigeant de
l’Union gaulliste. Le recrutement
de ‘organisation s’effectuait par
relations personnelles, de préfé
rence parmi les condamnés, les
collaborateurs et notamment par
mi les « Jeunesses » P.R.L.
Les dépôts d'armes
D’autre part, on a fort peu
parlé jusqu’à présent des dépôts
d’armes de la bande. Il y a gros
à parier que, parmi les déten
teurs et les fournisseurs d’armes,
on retrouverait des personnages
qui furent mêlés aux affaires de
la Cagoule et du C.S.A.R. et qui
sont toujours en place.
Rappelons à ce propos les mys
térieuses affaires de stocks de
munitions et de grenades décou
vertes, il y a une huitaine, dans
l’Anjou, à Doue-la-Fontaine, à
Candé, à St-Georges-sur-Layon,
à Pillou-les-Vignes.
Parmi les inculpés arrêtés à
cette occasion figurent Yves Le-
blaupin, de Nantes, et Blondeau,
commerçant à Angers, dont le
premier reconnut avoir apparte
nu au C.S.A.R.
Que se passe-t-il
à Fresnes ?
Par ailleurs il convient de si
gnaler l’existence d’une organisa
tion intitulée « Le secours social »
dont le ministère de la Justice
tolère l’activité dans les prisons,
notamment à Fresnes.
Des prêtres, des personnalités
de la Croix-Rouge circulent ■ li
brement parmi, les détenus ét
leur procurent ■ vivres, argent et
renseignements. Parmi les dons
reçus par le « Secours social » on
relève la somme de 700.000 fr.
Là aussi se pose la question des
bailleurs de fonds.
Il avait
avalé
son dentier...
AURILLAC. — Un habitant
d’Arpajormur-Cère vient d’attirer
l’attention des médecins sur ue
étrange maladie. Les uns croyaient
à une diphtérie ; d’autres à une
angine; d’autres à une grave affec
tion intéressant la gorge et l’esto
mac. Tous les remèdes s’étaient avé
rés impuissants et l’on se perdait en
conjectures sur l’origine du mal.
Hier soir, le malade a été pris de
vomissements. On croyait sa dernière
heure arrivée, quand on s’aperçut
qu’il venait de rendre son dentier.
Le malade croyait avoir égaré son
appareil et ne se doutait pas qu’il
l’avait avalé en dormant.
PARIS.
‘(De nos services parisiens)
L'enquête ouverte par les autorités américaines après le
suicide d’Herman Goering se poursuit dans le plus grand se
cret. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la prison. Il ne
semble pas que l’on soit encore arrivé à un résultat.
On sait que trois personnes sont particulièrement sus
pectes : la femme du condamné, sa fille et son avocat. Au
cun d’eux pourtant n’a été jusque-là inquiété.
Au reste l’opinion généralement répandue dans les mi
lieux américains est que Goering était en possession de
l’ampoule de cyanure depuis fort longtemps, exactement de-
uis son internement à Mondorf-les-Bains.
Une demi- douzaine d’hypothè-
ses- plus ou moins pittoresques
sont actuellement évoquées par
les enquêteurs -pour expliquer le
suicide de Goering, mais peu de
faits concrets permettent .d’as
seoir toutes- les suppositions sur
des bases solides.
Un fait est cependant. d’impor
tance : en vieillissant le cyanure
de près ces boîtes, j’avais remar
qué que. Lune d’elles ne portait
pas comme les autres sur le fond
l’image d’un : oiseau donnant la
becquée à ses. petits. • Je décou
vris qu’elle était..-à double fond
et dans cet espace se trouvait
une petite capsule, enveloppée
dans un morceau de papier por-
comte Charles de
Chambrun a été reçu, hier, à l’Aca
démie française. Il a été reçu par M.
André Chaumeix.
perd tout son pouvoir toxique.
tant en. allemand l’inscription :
« poison ». Cette capsule était si
Or Goering est mort rapidement, petite qu'on pouvait la dissimu-
c’est la preuve qu’il avait reçu 1er sous la langue sans que cela
le poison tout récemment.
Goering avait déjà , eu
du poison
M. Hubert Briddle, ex-capitaine
de l’armée américaine et ;con-
voyeur des chefs 'hitlériens pen
dant leur voyage vers Nuremberg
estime que l’ampoule de cyanure
pouvait être si petite que- Goering
aurait pu la dissimuler dans sa
bouche.
« Dans les affaires de Goering,
disait-il, j’avais trouvé une quin
zaine de boîtes en aluminium
remplies de café. En inspectant
lar sous la lang
gêne pour parler. »
Il ne. serait, donc pas impossi
ble que la. petite fiole ou l'am-
poule contenant le poison ait été
remise à Goering. par sa femme,
bouche à bouche. sous le couvert
.d’un baiser.
La dernière visite
de Frau Emmy
C’est, en effet, le 7 octobre que
Mme Goering, dernier civil ad
mis à voir le condamné, a eu sa
dernière entrevue avec son mari.
L’ancien
Reichmarshall »
ALON
n’a pu diminuer la volonté
d’unité nationale qui anima no
tre libération.
Le « Front national » ce n’est
pas seulement un mouvement
et un journal : c’est encore une
devise qui a gardé tout son
sens.
Et c’est là le grand enseigne
ment que nous pouvons tirer
de cette absurdité : les nazis
baptisant leur conspiration :
« Front national unitaire ».
S’ils n’avaient pas pressenti
la fidélité du peuple français
et la volonté d’union des répu
blicains, jamais ces canailles
n’auraient choisi pour pavillon
une telle devise. .
Réciproquement, ils nous con
firment ' ainsi à la fois qu’,un
danger réel menace nos institu
tions, et que la meilleure pa
rade à ce danger consiste tou
jours à maintenir ce « Front
national » pour l’indépendance,
la liberté et la grandeur de la
France qui, demain, dans notre
marche vers un monde plus hu
main, comme hier, dans nos
combats contre le nazisme, doit
rassembler tous les républicains,
c’est-à-dire, peur reprendre une
formule récente, les communis
tes, les socialistes et tous les
vrais démocrates.
LES ELECTIONS DU 10 NOVEMERE
Les candidats
à Paris et
La plupart des listes de candidats
sont connues. On sait ainsi que M.
Emile Dutilleur, administrateur du
Parti Communiste Français, ancien
député, ne se représente pas dans le
6e secteur.
.Il serait, dit-on( candidat au Con
seil de République. M. Joanny Ber
lioz, député de l’Isère, le remplace
sur la liste communiste.
D’autre part, M. Gaston Auguet.
président du Conseil général de la
Seine, sera candidat en troisième
position. dans le 1° secteur, tandis
que M. Henri Wallon, professeur à
la Sorbonne et ancien député, ne se
représentera pas.
On précise que M. Daladier se pré
senterait de nouveau dans le Vau-
cluse, à la tête d’une liste radicale.
Les milieux touchant de près les
dirigeants du Parti Socialiste com
mentent comme fantaisiste l’informa-
tion selon laquelle M. Léon Blum
serait candidat.
Les mêmes milieux laissent enten
dre comme possible une candidature
de M. Pierre Bloch qui, bien que
membre de la première Constituante,
ailleurs
ne fut pas représenté lors de l’élec
tion de la seconde Assemblée.
M. Paul Bastid serait de nouveau
candidat radical dans une circons
cription parisienne, malgré les of
fres réitérées qui lui sont faites par
la ■ délégation radicale du Cantal
pour se présenter dans ce départe
ment.
Rappelons que M. Bastid a été
battu dans' le Cantal lors des élec
tions à la première Constituante.
avait les menottés et un gardien
. suivait des yeux chacun de ses
mouvements.
Cependant, Frau Emmy em-
brassa son mari à travers les
mailles de la grille. C’est donc
uniquement à l’occasion de ce
contact précis et officiellement
constaté "que Goering aurait pu
se procurer l’ampoule de poison,
que les époux se seraient passée
de bouche en bouche.
Il paraît que ce jour-là, Frau
Emmy était sortie très dignement
de la prison et qu’une lueur de
triomphe brillait dans ses yeux.
Il préméditait son suicide
depuis longtemps
Quoi qu’il en soit, Goering sa
vait qu’il aurait la ressource de
se suicider.
M. Siemers, avocat de Raeder,
a rapporté que l’ex- « Reichmar-
shall » lui a dit un jour : « Je
me suiciderai, si je le désire et
je n’aurais pas besoin d’une ser
viette pour cela ».
L’enquête, qui doit rendre ses
conclusions sous quarante-huit
heures, parviendra-t-elle à soule
ver. un. coin du voile ?
Goering est le cinquième des
chefs nazis qui a réussi à se
soustraire, par le suicide, au jus
te châtiment.
Avant-lui Hitler s’est, selon tou
te probabilité, tiré une balle dans
la tête, Himmler et Goebbels ont
absorbé eux aussi une dose de
cyanure, Ley s’est pendu avec
une serviette.
L'AUTO
Après avoir reçu près d’un million de visiteur», le Salon de l’Auto ferme ses portes pour
laisser place au Salon de l’Aéronautique. Les voitures sont évacuées du Grand Palais.
(Photo Globe)
PALAIS DES FÊTES
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à S.M. CARNAVAL LXIII
Depuis quelques mois, le Co
mité des fêtés, une fois la sai
son 1945-46 clôturée par la ma
gnifique « Nuit Blanche », s’est
Comité, à l’heure actuelle, est
sans conteste celle du Carnaval
1947
Une des manifestations qui
donnent le plus de travail au
mité, à l’heure actuelle, est sans
conteste celle du Carnaval 1947.
Tout est mis en œuvre pour
égaler cette fois en beauté et en
splendeur les carnavals d’avant-
guerre.
Si Carnaval 1946 — S.M. LXII —
fit un peu grise mine au milieu
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ci, le 6 février 1947, Nice retrou
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Carnaval LXIII, tout l’éclat du
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chars d’évoluer avenue de la Vic
toire.
C’est sur la place Masséna,
l’avenue de Verdun, le jardin du
Roi-Albert-I", l’avenue des Pho
céens, la-place Masséna, l’avenue
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et retour par l’avenue Félix-
Faure que se déroulera cette fois
toute la fête.
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fiques décors lumineux qui éclai
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10 ans de travaux forcés
à SEGRESTA,
qui dénonça les résistants
sur la Côte d’Azur
PARIS. — La Cour de Justice
de la Seine a jugé hier Segresta,
qui entra au service des rensei
gnements allemands à la fin de
l’année 1940, après sa libération
d’un camp de prisonniers de
guerre.
Il avait été tout d’abord char
gé de recueillir des renseigne
ments d’ordre technique à Tou
lon, puis de dépister les résis
tants sur la Côte d’Azur.
On a retrouvé dans les archi
ves allemandes de nombreux
rapports du prévenu ainsi que
des fiches de paiement.
Finalement, la Cour a infligé à
Segresta une peine de dix ans
de. travaux forcés avec dix an
nées d’interdiction de séjour, la
dégradation nationale à vie et la
confiscation de ses biens.
Le Parti Communiste se prononce
pour ■ Gouvernement d’Union
démocratique, laïque et social
Le bureau politique du Parti
Communiste Français s’est réuni
hier sous la présidence de Mau
rice Thorez, secrétaire général
du parti.
Un procès - verbal, dont nous
publions de larges extraits, a été
publié.
Après le referendum
Le bureau-politique s’est féli
cité de l’adoption de la nouvelle
Constitution qui met enfin un
terme au provisoire.
Le régime provisoire avait été
caractérisé par la formation de
gouvernements tripartites dont
le Parti Communiste ne fut' nul
lement l’initiateur. En novembre
1945 et en janvier 1946, continue
le communiqué, le Parti Com
muniste préconisa la formation
d’un nouveau Gouvernement
d’union républicaine basé sur
l’accord entre communistes et
socialistes et se fixant pour tâche
d’appliquer le programme du
Conseil national de la Résis
tance.
Le procès-verbal rappelle en
suite que les députés communis
tes ne votèrent pas pour Georges
Bidault.
Le danger de la réaction
Le bureau politique a souligné
le danger que la. réaction fait
courir aux institutions républi
caines. La campagne, qui déjà
s’annonce pour la révision de la
Constitution dans un sens réac
tionnaire, est destinée à provo
quer des troubles et des désor
dres.
Face aux manœuvres de la
réaction, il importe de rassem
bler tous les républicains déci
dés à faire triompher une poli
tique véritablement démocrati
que.
. C’est cette volonté de réaliser
l’union des forces républicaines
qui anime le Parti Communiste
à la veille des élections du
10 novembre qui vont décider de
la politique française pour une
durée de cinq années.
Gouvernement de demain
Le bureau politique, exami
nant le problème du Gouverne
ment de demain, considère que
le relèvement du pays, la conso
lidation des institutions républi
caines et ■ l’établissement d’une
paix, juste et. durable ne peuvent
être J’œuvre d’un seul parti, mais
le résultat des efforts communs,
d’une majorité républicaine ras-
semblée sur un programme pré
cis et décidée à l’appliquer.
Soucieux de défendre les in
térêts inséparables de la France
et de la République, le bureau
politique appelle les Français et
les Françaises à lui donner aux
. élections du 10 novembre assez
de force et d’autorité pour pou
voir aboutir avec d’autres grou
pements républicains à la cons
titution d’un Gouvernement
d’union démocratique, laïque et
social, s’inspirant dans son ac
tion du programme du C.N.R.
mis au . point par la délégation
des gauches (Parti Communiste,
Parti Socialiste, Parti Radical,
C.G.T., Ligue des Droits de
l’Homme).
Un tel Gouvernement sera en
mesure de faire échec à toutes
les tentatives de la réaction. Il
assurera le rassemblement de
toutes les énergies républicaines
pour le relèvement de la France,
pour la sauvegarde du franc et
pour la marche en avant de notre
pays vers le progrès social et la
liberté, dans la fidélité à nos glo
rieuses traditions démocratiques.
Les candidats
aux candidatures
Nous voici à moins de trois
jours de la date limite fixée en
vue des inscriptions de candida
tures pour les élections du 10 no
vembre.
Nous avons annoncé, hier, la
déclaration officielle de la liste
communiste, conduite par MM.
Barel et Pourtalet, députés sor
tants. Cette liste est exactement
la même que celle que ce parti
a présentée lors des dernières
élections, et nous ne pensons pas
que sa composition ait donné
naissance à toutes ces tracta
tions, à tous ces calculs savants
auxquels se livrent les autres
partis ou personnalités (sic) qui
se prétendent indépendantes.
On se souvient très certaine
ment en effet de toutes les com
binaisons invraisemblables de M.
Médecin lors des élections du 2
juin dernier,, et il ne s’agissait
pourtant que d’élire des députés
dont les pouvoirs étaient très li
mités dans le temps. Aujourd’hui
c’est pour cinq longues années
que ces messieurs seront ou ne
seront pas élus. Et, soyez per
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