Titre : Le Patriote de Nice et du Sud-Est : grand quotidien d'information de la démocratie
Auteur : Parti communiste français. Section (Nice). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Nice)
Date d'édition : 1949-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34442303s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 novembre 1949 30 novembre 1949
Description : 1949/11/30 (A6,N334). 1949/11/30 (A6,N334).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51248946b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-4299
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/07/2023
Sixième Année. ■— N° 334
ÉDITION DE NICE
Mercredi 30 Novembre 1949 — Prix: 8 Fr.
A NOS CLIENTS
Nous rappelons à tous
nos clients et annonceurs
que toute la publicité des
tinée au « Patriote » doit
nous parvenir DIRECTE
MENT, 27, avenue de la
Victoire, Nice, ou auprès
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dités.
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FRANCE ET UNION FRANÇAISE
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822-95
A l’Assemblée Nationale
Ajournement
des débats sur:
LES COUPURES
DE COURANT
LES ECONOMIQUEMENT
FAIBLES
à Paris
au Ministère
de ia Marine
Le Gouvernement promet
que la péréquation
des retraites sera réalisée
le 1 er juillet 1950
PARIS. — L’Assemblée National©
tenu, hier, trois séances
Dès l’ouverture de la première.
a
3
9 h. 30, M. de Chambrun (U.R.P.)
rappelle qu’au cours du débat sur
l’Allemagne, Il a fait état d’un docu
ment relatif à l’abandon des répara
tions. document nié par M. Schuman.
M. de Chambrun fait la preuve . que
Ce document existe. M. Roclore, qui
préside, enregistre... mais M Schu
man n’est pas là.
L’allocation temporaire
aux vieux paysans
M. Waldeck Rochet demande l'ur-
gence pour son projet reconduisant
l’allocation temporaire aux vieux
paysans jusqu’à l’institution de l'or-
' allocations
ganisme autonome des
vieillesse.
Le gouvernement s’y
■déclare que la question
le 1 er janvier. Par 319
224. l’Assemblé© lui fait
La péréquation des
oppose. Il
sera réglée
voix contre
confiance.
retraites
L’après-midi, l’Assemblée a abordé
la question de la péréquation des
retraites.
Le gouvernement refusait l’urgence
mais il est battu par 562 voix contre
35 (celles du gouvernement)
Après discussion, deux ordres du
jour sont en présence : l’un de M.
Gresa. l’autre de M. Le Coutalle:
(S.F.I.O.). Ce dernier fait confiance
au gouvernement pour que la péré
quation soit réalisée au 1er juillet
1950.
Le texte de M. Gresa est repoussé
par 394 voix contre 205. L’Assemblée
(Lire la suite page 2).
M. Pineau partisan
d'un relèvement
des tarifs de la S.N.C.F.
et de 5.000 nouveaux
licenciements...
PARIS. (De nos services).
La
■Commission des Finances n’a pas
encore examiné les projets financiers
du gouvernement, celui-ci ne les
ayant toujours pas déposés.
Elle a entendue M. Pineau ministre
des Transports, sur la situation de
la S.N.C.F. M. Pineau s'est déclaré
personnellement partisan d’une aug
mentation des tarifs.
M. Pineau a également indiqué
qu’il était partisan d’une nouvelle
compression du personnel, touchant
environ 5.000 emplois, ce qui porte
rait à 17.000 le total des licenciements
effectués à la S.N.C.F. cette année.
16 chefs d'état-major
étudient la stratégie
de la coalition atlantique
Au Quai d'Orsay
Le réarmement de
PREPARATION l'Allemagne de l’Ouest
DU “FRITALUX”
où il est question déjà
d'intégrer l'Allemagne
de l'Ouest
PARIS. — Hier, au Quai d’Orsay, ont
commencé des entretiens entre experts
français, italiens et du Benelux en vue
de jeter les bases d’une « Union écono
mique régionale », le « FRITALUX »,
dans le cadre de l’O.E.C.F.
On sait déjà à quelles difficultés l’O.
E.C.E. a abouti en raison des contra
dictions qui opposent les pays du Plan
Marchall : la tentative entreprise ac
tuellement à une échelle plus réduite,
toujours en fonction des intérêts améri
cains, ne se heurte pas moins à un
certain nombre d’obstacles
C’est ainsi que les propositions fran
çaises concernant notamment la libéra
lisation des échanges recueillent le scep
ticisme des Pays-Bas. A ce sujet, le jour
nal conservateur hollandais « Naas-
bode » écrit sans ambages :
il est curieux que la France prenne
l’initiative d'une entente régionale. Sans
doute, veut-elle se faire bien voir des
Américains et remporter un succès po
litique.
Le même journal pense que le « Fri-
talux » doit comprendre aussi l'Angle-
terre
réticente par ailleurs
et
l'Allemagne.
Sans cette dernière, précise-t-il, la
nouvelle organisation perd tout intérêt.
Les prochaines négociations économi
ques franco-allemandes qui s’ouvriront
à Paris seront sans doute de nature à
nous éclairer sur une éventuelle intégra
tion de l'Allemagne de l’Ouest dans
l’entente régionale projetée.
La Franœ aurait alors tout à redou
ter d’une association qui la mesrait à
la merci des trusts germano-américains.
Les conventions collectives
au Conseil économique
PARIS. — Le Conseil économique
a tenu hier après-midi, à 15 heures,
une brève séance au cours de laquelle
il a décidé à l’unanimité d’examiner
d’urgence le projet relatif aux con
ventions ‘collectives. La Commission
du travail du Conseil économique
s’est aussitôt réunie 1
point principal
de leur ordre du jour
PARIS (De nos services particuliers). — La Confé
rence des seize chefs d’état-major des douze pays du
Pacte Atlantique s’est tenue, de 10 h. à 13 h., dans les
salons du ministère de la Marine. Son ordre du jour
avait été préparé par la conférence qu’ont eue lundi
les chefs d’état-major américain, français et anglais.
Une seconde réunion s’est tenue en début d’après-midi.
Elle a pris fin à 15 h. 30. Demain jeudi, ce sera au tour
des douze ministres de la défense des pays « atlan
tiques » qui se réunira à son tour pour entériner
les décisions.
En liaison avec ces entretiens, M. Jonhson, secrétaire
américain à la Défense, poursuit son voyage européen,
passant de l’Allemagne de l’Ouest à l’Angleterre.
Sur le Danube, l’armée américaine d’occupation
effectue des manœuvres dans la région de Ratisbonne.
La conférence d’hier avait à se préoccuper à son
tour des problèmes stratégiques — établissement de la
ligne de front — des livraisons d’armements américains
et surtout du rôle de l'Allemagne de l’Ouest dans la
coalition atlantique.
Les communiqués officiels resteront
muets sur cette dernière question.
Mais en même temps que gouverne
ments et états-majors prennent tou
tes mesures en vue de l’inclusion
d’une armée allemande dans ce que
certains appellent une vaste légion
étrangère (américaine cette fois), la
presse et la radio des pays du Pacte
Atlantique développent une puissante
campagne ayant pour but d’habi
tuer d’abord, puis de faire accepter
cette monstrueuse idée.
Dans « Le Monde ». organe offi
cieux du Quai d’Orsay, l’académi-
cien Etienne
que « plus
sincèrement
France, plus
Gilson exprime cet avis
l’Allemagne se prêtera
à une entente avec la
il deviendra difficile de
maintenir une Allemagne désarmée
dans le Conseil de l’Europe » et il
explique que l’invitation faite à l’Al
lemagne d’entrer au Conseil de l’Eu
rope implique son réarmement à
plus ou moins longue échéance.
" ...Hitler avait raison "
Dans le même journal, M. Edmond
Delage, tout en reconnaissant qu’au
cun indice ne permet de prévoir une
attaque qui viendrait de l’Est, se
prononce également en faveur du
réarmement de l’Allemagne. « Peut-
on concevoir, écrit-il, une résistance
efficace sans la participation de l’un
des principaux intéressés. »
Toute l’argumentation de ces mes
sieurs, pour tenter de faire accep-
(Lire la suite page 2).
Une conférence militaire anglo-franco-américaine avait préparé
li, les principes stratégiques
qui ont été soumis hier aux chefs d'étt-major de la coalition atlantique. Voici, de gauche à droite :
le général Lechères, le général Omar Bradley et l’amiral Frazer. (Photo Intercontinentale).
Uns réunion
du bureau d’information
des Partis communistes
Une conférence du bureau d’infor-
Avec cinq mois d’avance sur l’horaire
Le nouveau pont du Var
“ny
mation des partis communistes
de se tenir dans la deuxième
zaine de novembre.
Les représentants des partis
vient
quin-
com-
munistes ou ouvriers de Bulgarie,
Roumanie, Hongrie, Pologne, l’U.R.
S.S., Tchécoslovaquie y assistaient.
Le Parti Communiste Français y
était représenté par MM. Jacques
Duclos, Etienne Fajon et Georges
Cogniot et le Parti Communiste Ita
lien par MM. Togliatti, D’Onofrio et
Cicalini.
La conférence a entendu des rap
ports présentés par MM. Souslov (U.
R.S.S.) sur « la défense de la paix
et la lutte contre les fauteurs de
guerre » ; Togliatti (Italie), sur
« l’unité de la classe ouvrière et les
tâches des partis communistes et
ouvriers' », et Gheorghiu-de (Rouma
nie), sur « le parti communiste you
goslave au pouvoir des assassins’ et
des espions ».
Après avoir procédé à un échange
de vues sur les rapports entendus,
les participants à la conférence ont
abouti à un accord complet et adopté
à l’unanimité trois résolutions pré
sentées en conclusion de ces rapports.
Le texte de ces résolutions a été
intégralement publié dans le nu
méro d’hier du journal « L’Huma
nité ».
sera inauguré entre
la Noël et le 1 er janvier
LA PASSERELLE EST CONDAMNÉE, Si
TOUTEFOIS ELLE TIENT JUSQUE LA...
Le vrai visage de l’Afrique
KEITA FODERA, le grand poète
noir, et
ses danseurs et chanteurs ont été interdits à la
radio. Le gouverneur du Sénégal interdit égale
ment l’enregistrement de leurs œuvres. Leur cri
me ? Ils représentent simplement le vrai visage
de l’Afrique. Mais le Comité national des écri
vains leur a réservé un chaud accueil à la Maison
de la Pensée Française, à Paris.
(Photo Globe).
NOUVELLE SERIE NOIRE POUR L'AVIATION
Le Paris-Tunis accroche un arbre
près de Lyon et flambe : 5 morts
- A Dallas (V.S.A.1 un Dakota prend feu
et s’écrase sur le terrain : 28 morts
LYON.
L’avion d’Air France F.-BELO, de la ligne Paris-Tunis, qui avait
quitté la capitale à 14 h. 55 et devait faire escale à Lyon, s’est écrasé à Saint-Just-
Chaleyssin, peu avant d’atterrir à Lyon. Trente-deux passagers et cinq hommes d équi
page étaient à bord. Il y a cinq morts, deux passagers et trois membres de l’équipage.
L’appareil qui devait faire escale
à Lyon-Bron avait avisé la tour de
contrôle qu’il dépassait l’aérodrome
vers le sud pour prendre la piste.
C’est, à 16 h. 40. que le D.C. 4 de
la ligne Paris-Tunis s’est écrasé dans
un champ de la commune de Saint-
Just-Chaleyssin, à une vingtaine de
3 kilomètres de Lyon.
Les rares témoins de l’accident ont
vu l’avion piquer au sol et prendre
feu aussitôt. Plusieurs explosions se
sont produites. Il y avait à bord 32
passagers et 5 hommes d’équipage.
Peu après l’accident, 20 personnes
ont été emmenées à l’hôpital Grange-
Blanche, à Lyon, par le car privé
qui assure le service Lyon-Valencin.
A 19 h. 30, quatre cadavres ont été
retirés des débris. Une épaisse fu
mée sortait encore des débris de
l’appareil, cependant que des flam
mes, provenant des réservoirs, s’éle
vaient encore.
C’est dans une boue gluante que
sont poursuivies activement les re
cherches.
(Lire la suite page 2).
LA CATASTROPHE DE DALLAS
L’or de la Banque
Nationale Yougoslave
aux U.S.A.
NEW-YORK.
Un navire améri-
oain vient de quitter un port yougo-
lave, emportant une cargaison de
cuivre, de zinc, ainsi qu’une part im
portante de l'or de la Banque natio
nale yougoslave.
Cet or va être placé en dépôt à la
Banque Fédérale des Etats-Unis.
D’autres envois d'or yougoslave au
ront lieu prochainement.
Enfin, Nice va avoir un pont qui
permette son accès direct du côté ouest,
sans faire le détour par la passerelle
de Saint-Laurent-du-Var.
En effet, le pont en ciment armé de
six arches de 54 mètres chacune est
presque terminé et, dans un mois envi
ron, sera sans doute ouvert à la cir
culation.
Commencé en octobre 1948, cet ou
vrage devait, selon les prévisions, être
terminé en mai 1950. Mais l’habileté
des techniciens et l’ardeur que les ou
vriers ont témoignée, ont permis une
avance de cinq mois sur le temps prévu.
Actuellement tout le gros œuvre est
achevé et il ne reste à faire que le re
vêtement de la chaussée, qui aura 9
mètres de large, du trottoir sud (2 m. 50
de large) et surtout les approches aux
deux extrémités.
Le nouveau pont est, en effet, plus
bas que ne l’était le précédent et il a
fallut déblayer un bon nombre de mè
tres cubes de terrain pour niveler la
route avec la chaussée du pont. Ce der
nier travail a été commencé il y a
une quinzaine environ et a été inter
rompu par les récentes pluies qui ont
détrempé le terrain et l’ont rendu beau
coup plus lourd.
Si de nouvelles cataractes ne se pro
duisent pas, la route et la chaussée du
pont pourraient être livrées à la circu
lation dans un mois environ.
Sans doute y aura-t-il encore à faire
.sur le nouveau pont alors que les autos
et cars y circuleront. Mais les Ponts et
Chaussées sont pressés car la passe-
relle de Saint-Laurent-du-Var est dans
un état tel que l’on se demande si elle
pourra tenir jusqu’à la fin de l’année.
Un certain nombre de planches qui
constituent la chaussée de la passerelle
sont pourries et il est à craindre que si
les pluies recommencent, l’ensemble soit
rapidement hors d’usage.
Déjà, automobilistes et cyclistes ont
l’impression de circuler sur une écu
moire et le trajet s’effectue d’un côté à
l’autre du Var d’une manière fort caho
tante.
Les services publics qui ont l’intention
(Lire la suite page 2)
SENSATIONNEL ! ! !
Un Chrétien revient d’U.R.S.S.
fl. VOYAGE SURPRISE
DE Tl FUS A MOSCOU
Nous avions été en avion de Moscou à Tbilissi, l’ancienne Tiflis,
capitale de la Géorgie. Mais au retour, le temps était couvert, le vent
soufflait sur le Caucase. Les Soviétiques préférèrent nous mettre dans
le train.
Nous n’avons pas regretté notre voyage au long cours. Ne serait-ce
que parce que nous avons pu, à loisir, pendant des heures, admirer
quelques-uns des plus beaux paysages du monde, puisque la voie
ferrée épouse le tracé de la côte de la Mer Noire.
Au milieu des palmiers, des cen
taines de palais de marbre blanc se
reflètent dans les eaux d’un vert
presque gris, de cette mer qui n’a de
noir que le nom, puisqu’elle est une
des plus riântes qu’on puisse ima
giner. Nous étions en plein milieu du
mois de novembre. Mais, de ces pa
lais, s’échappaient encore vers les
plages, des hommes, des femmes, des
enfants, en costume de bain, qui nous
saluaient de la main en riant.
En effet, ces palais de marbre blanc
n’abritent pas les milliardaires. Ce
sont des maisons de repos où se suc-
Un important avertissement
de la Chine populaire :
«Tout Gouvernement
qui accorde asile
au Kuomintang
portera la responsabilité
de ce qui en découlerait. »
PARIS. — La radio populaire chi
noise annonce que M. Chou En Lai,
ministre des Affaires étrangères du
Gouvernement populaire central, a
fait parvenir par lettre à « l’ancien
personnel diplomatique des différents
pays en Chine » un message dans
lequel il déclare notamment :
« L’armée de libération populaire
qui poursuit énergiquement l’annihi-
lation des troupes réactionnaires du
Kuomintang, arrive près de la fron
tière sud-ouest de notre pays. La
horde réactionnaire dirigée par
Tohank Kal Chek, Li Tsoung, Yen,
Pai Tooung Hsf et Hou Han Mou,
tournent leurs espoirs vers le Viêt-
Nam et d’autres régions avoisinantes
et tentent d’y trouver un asile pour
leurs troupes et leurs officiers en dé
route, afin de les organiser pour un
retour offensif au moment opportun.
« Pour cette raison, au nom du
Gouvernement central de la Républi
que Populaire de Chine, je rappelle
solennellement au Gouvernement fran
çais et aux gouvernements des pays
voisins de la Chine que l’anéantisse-
ment complet de toutes les forces ar
mées réactionnaires est le but iné
branlable de la politique de notre
Gouvernement. Partout où les forces
du Kuomintang en déroute se réfu
gient, les intérêts du Gouvernement
central populaire sont engagés. Tout
gouvernement qui accorde asile aux
forces réactionnaires du Kuomintang
sera tenu pour responsable de son
action et portera la responsabilité de
toutes les conséquences qui pour
raient en découler. »
NEW-YORK.
Vendredi dernier,
Bill Robinsin, l’ex-roi des claquettes
de Broadway, est mort d’une crise
cardiaque. Le danseur noir était dgé
de 71 ans. Il vivt^ dans le dénue
ment le plus complet.
cèdent, presque sans interruption, au
long de l'année, les travailleurs. Cha
que usine importante dispose de sa
maison de repos.
C’est un spectacle assurément peu
banal pour un Français que d’aper
cevoir, prenant paisiblement le thé,
‘sous un parasol, dans un cadre des
« Mille et une Nuits », des ouvriers
et des ouvrières, en costume de tous
les jours. L’un d’entre eux, à Stochi,
une des plus grandes stations bal
néaires de la Mer Noire, est venu
serrer la main du chef de train.
Celui-ci nous a expliqué ensuite que
c’était son cousin, un cheminot com
me lui, qui passe quelques jours dans
l’une de ces maisons de repos.
Tout est rebâti
Les trains soviétiques ne vont pas
bien vite. Ils ne font guère plus de
35 à 50 km. à l’heure, en moyenne.
Le manque de pierres a empêché de
construire des ballasts. Aussi, pen
dant deux jours, nous avons eu le
temps, puisque nous avons traversé
toute l’Ukraine, de constater que no
tre vue d’avion ne nous avait pas
trompés. Nous avons traversé des cen
taines de villages, tous Intégralement
rebâtis. Et, de temps à autres, nous
avons pu voir à demi enfouis dans
la terre les abris de branches et de
chaume, élevés à la hâte, où des
millions de sinistrés avaient trouvé
de précaires abris. Tous maintenant
sont abandonnés. Ils ne subsistent
plus que comme témoins des souf
frances terribles endurées par les
peuples de l’Union Soviétique, et si
vaillamment surmontées.
Presque dans chaque gare, nous
avons croisé des trains de marchan
dises, la plupart du temps remplis
de briques ou de sacs de ciment. Il
nous est arrivé aussi de remarquer
des détachements entiers de soldats
qui travaillaient à remettre les voies
en état. En Union Soviétique en effet,
entre les heures consacrées aux exer
cices militaires, la troupe est utilisée
pour les grandes tâches d’intérêt gé
néral.
Le marc de café a fait
mentir Mme Tabouis
Mais, nulle part, nous n’avons ren
contré de trains de munitions, ni sur
tout de gardes en armes. Pourtant,
au moment où nous quittions la
France, nous avions lu dans « La
France » du Sud-Est, qui paraît à
Marseille, et sous la signature de
Mme Geneviève Tabouis, probable
ment informée par les tables tour
nantes qu’elle a la réputation de
consulter avant de faire ses articles,
que 50.000 partisans luttaient en
Ukraine contre le pouvoir soviétique.
Et, ma foi, nous avons l’habitude des
partisans, et nous savons, par l’expé
rience de notre propre lutte, que lors
que les partisans entrent en action
quelque part, il faut aussitôt proté
ger, par des patrouilles incessantes,
les ponts, les gares, les trains. Le
marc de café a fait mentir Mme
Tabouis.
Puis ce fut la dernière nuit. Nous
étions à la veille du 7 novembre, le
jour anniversaire de la Révolution
d’octobre. Nous avons traversé Kar-
khov, tout ruisselant de lumières
multicolores. Nous avons pu enten
dre la rumeur d’une foule ivre de
joie, qui emplissait les immenses ave
nues modernes. Dans la salle d’at-
tente de la gare, une gare toute
neuve, aux proportions monumenta
les, plusieurs centaines de voyageurs
se pressaient (où donc ai-je lu qu’on
ne voyage pas en Union Soviétique ?)
Notre train, de nouveau, s’ébranla.
La nuit nous prit totalement. Le len
demain, nous serions dans Moscou,
folle d’allégresse...
(A suivre.)
Pierre DEBRAY.
(Voir « Le Patriote » du 29 no
vembre).
NEW-YORK. — Un appareil com
mercial « D.D.-6 », de la Compagnie
American Air • Lines, transportant
38 passagers et 7 hommes d'équipage,
s’est écrasé hier matin, de bonne -
heure, sur l’aérodrome de Love Field,
à Dallas, au Texas, et a pris feu
immédiatement.
Le bilan de l’accident s’établit ac
tuellement à 28 morts.
La Compagnie American Air Lines,
à qui appartenait le « D.C.-6 », an
nonce, en effet, que vingt-sept corps
ont été retirés des décombres de l’ap-
pareil et qu’un des blessés est décédé
à l’hôpital.
Quatorze personnes avaient été ad
mises à l’hôpital. Dix d’entre elles
ont pu en repartir. Enfin, trois per
sonnes sont sorties indemnes de l’ac
cident.
Un des rescapés de l’àccident, M.
O’Neill, a fait le récit suivant de la
catastrophe .
« Vingt minutes avant l’atterris
sage, nous poursuivions notre route
normalement. Les passagers furent
soudain avertis qu’un moteur était
en panne et que nous changerions
d’avion à Dallas pour continuer sur
Mexico.
« Au moment de l’atterrissage,
l’avion se mit tout à coup à vibrer,
puis les moteurs vrombirent, comme
si le pilote essayait de regagner de
l’altitude après avoir décidé de ne
pas atterrir, puis ce fut le choc. »
M. O’Neill a réussi à sortir par la
porte de secours quelques secondes
après que l’avion se jetât dans un
hangar pour faire ensuite explosion.
Il a déclaré à ce sujet :
« Un désordre complet régnait dans
l’appareil. Un homme ouvrit la porte
de secours et sauta. Deux autres le
suivirent. Je fis de même à mon tour.
Des flammes provenant de l’aile
droite enveloppaient tout l’appareil.
Au moment où je sortis, un autre
homme essayait de franchir la porte,
mais fut coincé. Je parvins à le dé
gager. »
M. O’Neill, dont le siège était situé
à l’arrière de l’appareil, marcha alors
le long de l’aile et sauta à terre sans
être blessé.
Un des membres de l’équipage de
l’appareil a déclaré qu’un des mo
teurs avait pris feu et qu’il avait
arrêté les trois autres.
Les quatorze survivants, qui ne
souffrent que de blessures légères,
ont été répartis entre différents hô
tels, ce qui complique la tâche d’iden
tification des victimes.
Le lieutenant-colonel britannique
Fane, qui se rendait à Mexico et au
Guatemala en mission officielle, est
porté parmi les passagers présumés
tués.
Les débris d’un C-54
repérés aux Etats-Unis
NEW-YORK.
Les débris, d’un
avion que l’on présume être un C-54
disparu la semaine dernière, ont été
repérés sur les flancs du Mont-Saint-
Helens, dans l’Oregon, par un des
avions qui effectuaient les recher
ches.
Des équipes de secours se sont ren
dues sur les lieux. Le C-54 avait à
son bord 6 hommes d’équipage.
Dans la banlieue niçoise
Un ouvrier tué
par un éboulement
dans une carrière
Vers 9 heures, hier, une carrière
de sable de la Madonnette-Terron,
dans la banlieue niçoise, était le
théâtre d’un accident mortel.
M. Emilien Bermond, 29 ans, de
meurant propriété Bermond, au che
min de la Madonnette, travaillait à
coups de pioche à extraire de la
terre au bas de la paroi verticale.
On sait que les terrains des collines
■de l’Ouest de Nice sont très instables
et très sujets à éboulements lors
qu’ils sont détrempés. C’est proba
blement pour cela, en raison des
pluies récentes, que se détachant de
six mètres de haut, une grosse masse
de sable et de pierres, s’écroulèrent
tout à coup sur l’infortuné.
Celui-ci. ne fut pas enseveli, mais
un gros bloc l’atteignant à la tête,
lui fractura le crâne. Transporté
chez des voisins, il devait y décéder
au bout de quelques minutes
Parce qu’il avait organisé
le vote pour la Paix
POUR LE 706 ANNIVERSAIRE DE STALINE
suspend M. Quintane
Adjoint spécial de Plascassier
Le préfet des Alpes-Maritimes vient,
par un arrêté en date du 24 novem
bre, de suspendre pour un mois de
ses fonctions M. Michel Quintane,
adjoint spécial de Plascassier, pour
avoir fait voter pour la Paix dans
la salle de la « Maison commune »
de Plascassier.
On se souvient que M. Quintane
avait été acquitté — poursuivi pour
ce même motif — par le Tribunal
civil de Grasse, qui avait, déclaré illé
gal l’arrêté du préfet interdisant le
vote pour la Paix dans les lieux pu
blics.
Gpsdales“y
Une exposition
son 70° anniversaire
de cadeaux offerts au maréchal Staline
sera ouverte, aujourd’hui et demain, de
Les agences photographiques
américaines diffusent en France
la photo du maréchal Montgo
mery (de Fontainebleau) encadré
à son arrivée en Amérique par
deux stars hollywoodiennes.
Et elles se tordent ! Et il ri
gole ! On lance le brave maréchal
qui veut absolument être enterré
en France (où, en tout cas, y fai
re enterrer nos soldats) comme un
produit d’astiquage ou un denti
frice
Ça donne tout de suite du sé
rieux à toute cette affaire.
Et c’est en tout cas la preuve
de sa nette inspiration d’outre-
Atlantique.
. Car, enfin, on n’aurait jamais
eu l’idée chez nous, de montrer le
maréchal Foch se marrant entre
Damia et Maud Loty !
LE ROQUET.
pour
15 à
19 heures, au siège de la section Nice-Centre du P.C.F., boule
vard Raimbaldi, à Nice.
Dans toute la France, on prépare des cadeaux. Voici des jeu
nes filles de la Seine brodant un drapeau.
(Photo Globe).
LOTERIE NATIONALE
TIRAGE AUJOURD’HUI
Demandez les Dixièmes
BANQUE MARTINON
Si la ligne Nice-Meyrargues est supprimée
les maires de 17 communes varoises
feront la grève administrative
M. Pineau a signé le décret de
fermeture de la ligne Nice-Meyrar-
gués pour le i* janvier 1950.
Le personnel de la Compagnie de
la Provence, directement menacé par
cette mesure, conviait dimanche les
élus du Var à une réunion de pro
testation.
La petite salle du Buffet de la
gare de Draguignan était comble.
En plus du personnel, presque au
complet, on notait la présence des
maires de Draguignan, Tourettes-de-
Fayence, Salernes, Seillans, Callas,
Villecroze, Claviers, Figanières, Va-
rages, Pontevin, Entrecasteau, Fla-
yox, Callian, Bargemon, Esparron,
Saint-Martin et Pallières, communes
dont l'économie dépend en grande
partie de l’existence de la ligne
De plus, M. Zunino, député du
Var; Roques et Favro, conseillers gé
néraux assistaient à cette réunion.
La décision du Conseil supérieur
des Transports, qui s’est prononcé
pour la fermeture du réseau, fut sé
vèrement jugée, d’autant plus que
cette décision a été prise sur la foi
d’un rapport établi à la hâte et avec
des arguments faux.
Les services considérables rendus
par le train furent évoqués et une
comparaison en sa faveur fut faite
avec l’exploitation routière qui s’avè
re déjà déficitaire de plus de 12 mil
lions.
Le sort du personnel est d’ailleurs
gravement menacé.
M. Zunino, député du Var, après
avoir rappelé l’action du groupe com
muniste à l’Assemblée Nationale, si
tue les responsabilités. Celle du mi
nistre des Transports qui a signé la
fermeture du réseau et celle de la
majorité qui lui a donné un blanc-
seing pour supprimer 10.000 km. oe
voies secondaires.
A son avis le vote de nouveaux
vœux n’est pas efficace et il préco
nise une action vigoureuse des élus
appuyés par toute la population.
Finalement, il a été décidé qu’une
délégation des maires et élus du Var
se rendront au ministère des Trans
ports avec les parlementaires du dé
partement. Si cette délégation n’ob-
tient pas du ministère la suspension
de la mesure, tous les maires enga
geront la grève administrative.
“Kravchenko a été
une de ces armes
qui préludent
à la guerre...”
s’écrie, devant-
la Cour d’Appel, l’avocat
des « Lettres Françaises »
PARIS (De nos services).
Une
audience suit l’autre... et, en un en
chaînement logique, devant la Cour
d’appel de Paris « Les Lettres
çaises »
chenko.
Lundi,
teur des
continuent le procès
M. Claude Morgan
Fran-
Krav-
direc-
« Lettres Françaises », et M.
André Wurmser avaient déclaré :
« Nous accusions Kravchenko... Nous
continuons à le faire... plus fort. »
Hier, Me Matarasso, qui avait de-
mandé à la Cour de déclarer nulle
la requête en diffamation introduite
hors des délais, a porté contre Krav-
chanko des accusations aggravées. Le
recul du temps n’a pas manqué de
donner raison aux « Lettres Françai
ses », de leur offrir des preuves nou
velles.
« Kravchenko, nous le savons main,
tenant, n'a été qu’un instrument.
Mais il a été aussi une arme, une de
ces armes sournoises et insidieuses
qui préludent à la guerre, qui, déjà,
préparent son terrain au futur champ
de mort... Le tribunal de Nuremberg
a non seulement condamné des faits
matériels, mais la préparation idéolo
gique à la guerre.
(Lire la suite page 2).
Le Baratineur
[ par Georges TABARAUD [
C’est dans un compartiment de 3 e
classe qui m’emmenait récemment à
Paris, que j’ai rencontré le «barati
neur ». Le hasard faisant bien les cho
ses n’avait pas hésité à remplir toutes
les alvéoles. Une mère et son enfant.
Une commerçante grassoise. Un ou
vrier radiologue partant à un congrès
syndical. Un jeune chômeur s’en
allant ailleurs chercher son pain. Ma
voisine avec sa revue de mode. En
fin, un monsieur de la dernière mi
nute avec sa serviette, son feutre et
son petit air content de soi.
La nuit, les sandwiches et l’enfant
. Mes voisins sont évidemment su),
jugnes par l'érudition et la faconde
du Monsieur do la dernière minute.
« Nous, biologistes, nous connais-
sons les problèmes sociaux. On dit
par exemple que la vie a augmenté
depuis la dernière guerre. Bien au
contraire, toutes les statistiques que
nous étudions, nous les savants, prou
vent qu© les indices des prix sont
beaucoup plus bas qu’en 1914... »
Suit une tentative d’explication
jargon scientifique défiant toutes
lois économiques.
en
les
de trois ans
chargèrent de
Rapidement
nière minute
Conseil sur
— surtout lui
rompre la glace,
le Monsieur de
fut la vedette,
les enfants :
— J’en ai huit chez moi.
ne bronche. Le matin, ils se
la
der-
Pas an
rendent
tons en rang à la salle de bain.
Le caractère ?
— Le caractère des enfants ce n’est
pas l’affaire des médecins, mais celle
des anhropo-biologistes (?). Or, je
suis précisément anthropo-biologiste. .
« Comme attaché à la recherche
scientifique, j’ai été envoyé en mission
en Amérique, en Asie, en Egypte, en
Syrie, j’ai parcouru toute l’Europe. »
« Ce n’est pas le coût d© la
qui a augmenté. Par exemple,
1914, on n’allait ni au cinéma, ni an
théâtre. Les ouvrières ne réclamaient
vie
en
pas de bas de soie. Les travailleurs ne
demandaient pas des vacances
pour
venir sur la Côte d’Azur où, u ail
leurs, ils se fatiguent et ne se repo-
d’ail-
sent pas... »
Nous y voilà.
Ma jeune et joli© voisine a
fermé
sa revue de mode. La maman s’ex
cuse : Si elle est venue sur la Côte
d’Azur, c’est pour la santé du petit.
L’ouvrier radiologue, un peu interlo
qué quand même, lui demande s’il
va souvent au marché, tandis que le
chômeur, impressionné par les titre®,
ÉDITION DE NICE
Mercredi 30 Novembre 1949 — Prix: 8 Fr.
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A l’Assemblée Nationale
Ajournement
des débats sur:
LES COUPURES
DE COURANT
LES ECONOMIQUEMENT
FAIBLES
à Paris
au Ministère
de ia Marine
Le Gouvernement promet
que la péréquation
des retraites sera réalisée
le 1 er juillet 1950
PARIS. — L’Assemblée National©
tenu, hier, trois séances
Dès l’ouverture de la première.
a
3
9 h. 30, M. de Chambrun (U.R.P.)
rappelle qu’au cours du débat sur
l’Allemagne, Il a fait état d’un docu
ment relatif à l’abandon des répara
tions. document nié par M. Schuman.
M. de Chambrun fait la preuve . que
Ce document existe. M. Roclore, qui
préside, enregistre... mais M Schu
man n’est pas là.
L’allocation temporaire
aux vieux paysans
M. Waldeck Rochet demande l'ur-
gence pour son projet reconduisant
l’allocation temporaire aux vieux
paysans jusqu’à l’institution de l'or-
' allocations
ganisme autonome des
vieillesse.
Le gouvernement s’y
■déclare que la question
le 1 er janvier. Par 319
224. l’Assemblé© lui fait
La péréquation des
oppose. Il
sera réglée
voix contre
confiance.
retraites
L’après-midi, l’Assemblée a abordé
la question de la péréquation des
retraites.
Le gouvernement refusait l’urgence
mais il est battu par 562 voix contre
35 (celles du gouvernement)
Après discussion, deux ordres du
jour sont en présence : l’un de M.
Gresa. l’autre de M. Le Coutalle:
(S.F.I.O.). Ce dernier fait confiance
au gouvernement pour que la péré
quation soit réalisée au 1er juillet
1950.
Le texte de M. Gresa est repoussé
par 394 voix contre 205. L’Assemblée
(Lire la suite page 2).
M. Pineau partisan
d'un relèvement
des tarifs de la S.N.C.F.
et de 5.000 nouveaux
licenciements...
PARIS. (De nos services).
La
■Commission des Finances n’a pas
encore examiné les projets financiers
du gouvernement, celui-ci ne les
ayant toujours pas déposés.
Elle a entendue M. Pineau ministre
des Transports, sur la situation de
la S.N.C.F. M. Pineau s'est déclaré
personnellement partisan d’une aug
mentation des tarifs.
M. Pineau a également indiqué
qu’il était partisan d’une nouvelle
compression du personnel, touchant
environ 5.000 emplois, ce qui porte
rait à 17.000 le total des licenciements
effectués à la S.N.C.F. cette année.
16 chefs d'état-major
étudient la stratégie
de la coalition atlantique
Au Quai d'Orsay
Le réarmement de
PREPARATION l'Allemagne de l’Ouest
DU “FRITALUX”
où il est question déjà
d'intégrer l'Allemagne
de l'Ouest
PARIS. — Hier, au Quai d’Orsay, ont
commencé des entretiens entre experts
français, italiens et du Benelux en vue
de jeter les bases d’une « Union écono
mique régionale », le « FRITALUX »,
dans le cadre de l’O.E.C.F.
On sait déjà à quelles difficultés l’O.
E.C.E. a abouti en raison des contra
dictions qui opposent les pays du Plan
Marchall : la tentative entreprise ac
tuellement à une échelle plus réduite,
toujours en fonction des intérêts améri
cains, ne se heurte pas moins à un
certain nombre d’obstacles
C’est ainsi que les propositions fran
çaises concernant notamment la libéra
lisation des échanges recueillent le scep
ticisme des Pays-Bas. A ce sujet, le jour
nal conservateur hollandais « Naas-
bode » écrit sans ambages :
il est curieux que la France prenne
l’initiative d'une entente régionale. Sans
doute, veut-elle se faire bien voir des
Américains et remporter un succès po
litique.
Le même journal pense que le « Fri-
talux » doit comprendre aussi l'Angle-
terre
réticente par ailleurs
et
l'Allemagne.
Sans cette dernière, précise-t-il, la
nouvelle organisation perd tout intérêt.
Les prochaines négociations économi
ques franco-allemandes qui s’ouvriront
à Paris seront sans doute de nature à
nous éclairer sur une éventuelle intégra
tion de l'Allemagne de l’Ouest dans
l’entente régionale projetée.
La Franœ aurait alors tout à redou
ter d’une association qui la mesrait à
la merci des trusts germano-américains.
Les conventions collectives
au Conseil économique
PARIS. — Le Conseil économique
a tenu hier après-midi, à 15 heures,
une brève séance au cours de laquelle
il a décidé à l’unanimité d’examiner
d’urgence le projet relatif aux con
ventions ‘collectives. La Commission
du travail du Conseil économique
s’est aussitôt réunie 1
point principal
de leur ordre du jour
PARIS (De nos services particuliers). — La Confé
rence des seize chefs d’état-major des douze pays du
Pacte Atlantique s’est tenue, de 10 h. à 13 h., dans les
salons du ministère de la Marine. Son ordre du jour
avait été préparé par la conférence qu’ont eue lundi
les chefs d’état-major américain, français et anglais.
Une seconde réunion s’est tenue en début d’après-midi.
Elle a pris fin à 15 h. 30. Demain jeudi, ce sera au tour
des douze ministres de la défense des pays « atlan
tiques » qui se réunira à son tour pour entériner
les décisions.
En liaison avec ces entretiens, M. Jonhson, secrétaire
américain à la Défense, poursuit son voyage européen,
passant de l’Allemagne de l’Ouest à l’Angleterre.
Sur le Danube, l’armée américaine d’occupation
effectue des manœuvres dans la région de Ratisbonne.
La conférence d’hier avait à se préoccuper à son
tour des problèmes stratégiques — établissement de la
ligne de front — des livraisons d’armements américains
et surtout du rôle de l'Allemagne de l’Ouest dans la
coalition atlantique.
Les communiqués officiels resteront
muets sur cette dernière question.
Mais en même temps que gouverne
ments et états-majors prennent tou
tes mesures en vue de l’inclusion
d’une armée allemande dans ce que
certains appellent une vaste légion
étrangère (américaine cette fois), la
presse et la radio des pays du Pacte
Atlantique développent une puissante
campagne ayant pour but d’habi
tuer d’abord, puis de faire accepter
cette monstrueuse idée.
Dans « Le Monde ». organe offi
cieux du Quai d’Orsay, l’académi-
cien Etienne
que « plus
sincèrement
France, plus
Gilson exprime cet avis
l’Allemagne se prêtera
à une entente avec la
il deviendra difficile de
maintenir une Allemagne désarmée
dans le Conseil de l’Europe » et il
explique que l’invitation faite à l’Al
lemagne d’entrer au Conseil de l’Eu
rope implique son réarmement à
plus ou moins longue échéance.
" ...Hitler avait raison "
Dans le même journal, M. Edmond
Delage, tout en reconnaissant qu’au
cun indice ne permet de prévoir une
attaque qui viendrait de l’Est, se
prononce également en faveur du
réarmement de l’Allemagne. « Peut-
on concevoir, écrit-il, une résistance
efficace sans la participation de l’un
des principaux intéressés. »
Toute l’argumentation de ces mes
sieurs, pour tenter de faire accep-
(Lire la suite page 2).
Une conférence militaire anglo-franco-américaine avait préparé
li, les principes stratégiques
qui ont été soumis hier aux chefs d'étt-major de la coalition atlantique. Voici, de gauche à droite :
le général Lechères, le général Omar Bradley et l’amiral Frazer. (Photo Intercontinentale).
Uns réunion
du bureau d’information
des Partis communistes
Une conférence du bureau d’infor-
Avec cinq mois d’avance sur l’horaire
Le nouveau pont du Var
“ny
mation des partis communistes
de se tenir dans la deuxième
zaine de novembre.
Les représentants des partis
vient
quin-
com-
munistes ou ouvriers de Bulgarie,
Roumanie, Hongrie, Pologne, l’U.R.
S.S., Tchécoslovaquie y assistaient.
Le Parti Communiste Français y
était représenté par MM. Jacques
Duclos, Etienne Fajon et Georges
Cogniot et le Parti Communiste Ita
lien par MM. Togliatti, D’Onofrio et
Cicalini.
La conférence a entendu des rap
ports présentés par MM. Souslov (U.
R.S.S.) sur « la défense de la paix
et la lutte contre les fauteurs de
guerre » ; Togliatti (Italie), sur
« l’unité de la classe ouvrière et les
tâches des partis communistes et
ouvriers' », et Gheorghiu-de (Rouma
nie), sur « le parti communiste you
goslave au pouvoir des assassins’ et
des espions ».
Après avoir procédé à un échange
de vues sur les rapports entendus,
les participants à la conférence ont
abouti à un accord complet et adopté
à l’unanimité trois résolutions pré
sentées en conclusion de ces rapports.
Le texte de ces résolutions a été
intégralement publié dans le nu
méro d’hier du journal « L’Huma
nité ».
sera inauguré entre
la Noël et le 1 er janvier
LA PASSERELLE EST CONDAMNÉE, Si
TOUTEFOIS ELLE TIENT JUSQUE LA...
Le vrai visage de l’Afrique
KEITA FODERA, le grand poète
noir, et
ses danseurs et chanteurs ont été interdits à la
radio. Le gouverneur du Sénégal interdit égale
ment l’enregistrement de leurs œuvres. Leur cri
me ? Ils représentent simplement le vrai visage
de l’Afrique. Mais le Comité national des écri
vains leur a réservé un chaud accueil à la Maison
de la Pensée Française, à Paris.
(Photo Globe).
NOUVELLE SERIE NOIRE POUR L'AVIATION
Le Paris-Tunis accroche un arbre
près de Lyon et flambe : 5 morts
- A Dallas (V.S.A.1 un Dakota prend feu
et s’écrase sur le terrain : 28 morts
LYON.
L’avion d’Air France F.-BELO, de la ligne Paris-Tunis, qui avait
quitté la capitale à 14 h. 55 et devait faire escale à Lyon, s’est écrasé à Saint-Just-
Chaleyssin, peu avant d’atterrir à Lyon. Trente-deux passagers et cinq hommes d équi
page étaient à bord. Il y a cinq morts, deux passagers et trois membres de l’équipage.
L’appareil qui devait faire escale
à Lyon-Bron avait avisé la tour de
contrôle qu’il dépassait l’aérodrome
vers le sud pour prendre la piste.
C’est, à 16 h. 40. que le D.C. 4 de
la ligne Paris-Tunis s’est écrasé dans
un champ de la commune de Saint-
Just-Chaleyssin, à une vingtaine de
3 kilomètres de Lyon.
Les rares témoins de l’accident ont
vu l’avion piquer au sol et prendre
feu aussitôt. Plusieurs explosions se
sont produites. Il y avait à bord 32
passagers et 5 hommes d’équipage.
Peu après l’accident, 20 personnes
ont été emmenées à l’hôpital Grange-
Blanche, à Lyon, par le car privé
qui assure le service Lyon-Valencin.
A 19 h. 30, quatre cadavres ont été
retirés des débris. Une épaisse fu
mée sortait encore des débris de
l’appareil, cependant que des flam
mes, provenant des réservoirs, s’éle
vaient encore.
C’est dans une boue gluante que
sont poursuivies activement les re
cherches.
(Lire la suite page 2).
LA CATASTROPHE DE DALLAS
L’or de la Banque
Nationale Yougoslave
aux U.S.A.
NEW-YORK.
Un navire améri-
oain vient de quitter un port yougo-
lave, emportant une cargaison de
cuivre, de zinc, ainsi qu’une part im
portante de l'or de la Banque natio
nale yougoslave.
Cet or va être placé en dépôt à la
Banque Fédérale des Etats-Unis.
D’autres envois d'or yougoslave au
ront lieu prochainement.
Enfin, Nice va avoir un pont qui
permette son accès direct du côté ouest,
sans faire le détour par la passerelle
de Saint-Laurent-du-Var.
En effet, le pont en ciment armé de
six arches de 54 mètres chacune est
presque terminé et, dans un mois envi
ron, sera sans doute ouvert à la cir
culation.
Commencé en octobre 1948, cet ou
vrage devait, selon les prévisions, être
terminé en mai 1950. Mais l’habileté
des techniciens et l’ardeur que les ou
vriers ont témoignée, ont permis une
avance de cinq mois sur le temps prévu.
Actuellement tout le gros œuvre est
achevé et il ne reste à faire que le re
vêtement de la chaussée, qui aura 9
mètres de large, du trottoir sud (2 m. 50
de large) et surtout les approches aux
deux extrémités.
Le nouveau pont est, en effet, plus
bas que ne l’était le précédent et il a
fallut déblayer un bon nombre de mè
tres cubes de terrain pour niveler la
route avec la chaussée du pont. Ce der
nier travail a été commencé il y a
une quinzaine environ et a été inter
rompu par les récentes pluies qui ont
détrempé le terrain et l’ont rendu beau
coup plus lourd.
Si de nouvelles cataractes ne se pro
duisent pas, la route et la chaussée du
pont pourraient être livrées à la circu
lation dans un mois environ.
Sans doute y aura-t-il encore à faire
.sur le nouveau pont alors que les autos
et cars y circuleront. Mais les Ponts et
Chaussées sont pressés car la passe-
relle de Saint-Laurent-du-Var est dans
un état tel que l’on se demande si elle
pourra tenir jusqu’à la fin de l’année.
Un certain nombre de planches qui
constituent la chaussée de la passerelle
sont pourries et il est à craindre que si
les pluies recommencent, l’ensemble soit
rapidement hors d’usage.
Déjà, automobilistes et cyclistes ont
l’impression de circuler sur une écu
moire et le trajet s’effectue d’un côté à
l’autre du Var d’une manière fort caho
tante.
Les services publics qui ont l’intention
(Lire la suite page 2)
SENSATIONNEL ! ! !
Un Chrétien revient d’U.R.S.S.
fl. VOYAGE SURPRISE
DE Tl FUS A MOSCOU
Nous avions été en avion de Moscou à Tbilissi, l’ancienne Tiflis,
capitale de la Géorgie. Mais au retour, le temps était couvert, le vent
soufflait sur le Caucase. Les Soviétiques préférèrent nous mettre dans
le train.
Nous n’avons pas regretté notre voyage au long cours. Ne serait-ce
que parce que nous avons pu, à loisir, pendant des heures, admirer
quelques-uns des plus beaux paysages du monde, puisque la voie
ferrée épouse le tracé de la côte de la Mer Noire.
Au milieu des palmiers, des cen
taines de palais de marbre blanc se
reflètent dans les eaux d’un vert
presque gris, de cette mer qui n’a de
noir que le nom, puisqu’elle est une
des plus riântes qu’on puisse ima
giner. Nous étions en plein milieu du
mois de novembre. Mais, de ces pa
lais, s’échappaient encore vers les
plages, des hommes, des femmes, des
enfants, en costume de bain, qui nous
saluaient de la main en riant.
En effet, ces palais de marbre blanc
n’abritent pas les milliardaires. Ce
sont des maisons de repos où se suc-
Un important avertissement
de la Chine populaire :
«Tout Gouvernement
qui accorde asile
au Kuomintang
portera la responsabilité
de ce qui en découlerait. »
PARIS. — La radio populaire chi
noise annonce que M. Chou En Lai,
ministre des Affaires étrangères du
Gouvernement populaire central, a
fait parvenir par lettre à « l’ancien
personnel diplomatique des différents
pays en Chine » un message dans
lequel il déclare notamment :
« L’armée de libération populaire
qui poursuit énergiquement l’annihi-
lation des troupes réactionnaires du
Kuomintang, arrive près de la fron
tière sud-ouest de notre pays. La
horde réactionnaire dirigée par
Tohank Kal Chek, Li Tsoung, Yen,
Pai Tooung Hsf et Hou Han Mou,
tournent leurs espoirs vers le Viêt-
Nam et d’autres régions avoisinantes
et tentent d’y trouver un asile pour
leurs troupes et leurs officiers en dé
route, afin de les organiser pour un
retour offensif au moment opportun.
« Pour cette raison, au nom du
Gouvernement central de la Républi
que Populaire de Chine, je rappelle
solennellement au Gouvernement fran
çais et aux gouvernements des pays
voisins de la Chine que l’anéantisse-
ment complet de toutes les forces ar
mées réactionnaires est le but iné
branlable de la politique de notre
Gouvernement. Partout où les forces
du Kuomintang en déroute se réfu
gient, les intérêts du Gouvernement
central populaire sont engagés. Tout
gouvernement qui accorde asile aux
forces réactionnaires du Kuomintang
sera tenu pour responsable de son
action et portera la responsabilité de
toutes les conséquences qui pour
raient en découler. »
NEW-YORK.
Vendredi dernier,
Bill Robinsin, l’ex-roi des claquettes
de Broadway, est mort d’une crise
cardiaque. Le danseur noir était dgé
de 71 ans. Il vivt^ dans le dénue
ment le plus complet.
cèdent, presque sans interruption, au
long de l'année, les travailleurs. Cha
que usine importante dispose de sa
maison de repos.
C’est un spectacle assurément peu
banal pour un Français que d’aper
cevoir, prenant paisiblement le thé,
‘sous un parasol, dans un cadre des
« Mille et une Nuits », des ouvriers
et des ouvrières, en costume de tous
les jours. L’un d’entre eux, à Stochi,
une des plus grandes stations bal
néaires de la Mer Noire, est venu
serrer la main du chef de train.
Celui-ci nous a expliqué ensuite que
c’était son cousin, un cheminot com
me lui, qui passe quelques jours dans
l’une de ces maisons de repos.
Tout est rebâti
Les trains soviétiques ne vont pas
bien vite. Ils ne font guère plus de
35 à 50 km. à l’heure, en moyenne.
Le manque de pierres a empêché de
construire des ballasts. Aussi, pen
dant deux jours, nous avons eu le
temps, puisque nous avons traversé
toute l’Ukraine, de constater que no
tre vue d’avion ne nous avait pas
trompés. Nous avons traversé des cen
taines de villages, tous Intégralement
rebâtis. Et, de temps à autres, nous
avons pu voir à demi enfouis dans
la terre les abris de branches et de
chaume, élevés à la hâte, où des
millions de sinistrés avaient trouvé
de précaires abris. Tous maintenant
sont abandonnés. Ils ne subsistent
plus que comme témoins des souf
frances terribles endurées par les
peuples de l’Union Soviétique, et si
vaillamment surmontées.
Presque dans chaque gare, nous
avons croisé des trains de marchan
dises, la plupart du temps remplis
de briques ou de sacs de ciment. Il
nous est arrivé aussi de remarquer
des détachements entiers de soldats
qui travaillaient à remettre les voies
en état. En Union Soviétique en effet,
entre les heures consacrées aux exer
cices militaires, la troupe est utilisée
pour les grandes tâches d’intérêt gé
néral.
Le marc de café a fait
mentir Mme Tabouis
Mais, nulle part, nous n’avons ren
contré de trains de munitions, ni sur
tout de gardes en armes. Pourtant,
au moment où nous quittions la
France, nous avions lu dans « La
France » du Sud-Est, qui paraît à
Marseille, et sous la signature de
Mme Geneviève Tabouis, probable
ment informée par les tables tour
nantes qu’elle a la réputation de
consulter avant de faire ses articles,
que 50.000 partisans luttaient en
Ukraine contre le pouvoir soviétique.
Et, ma foi, nous avons l’habitude des
partisans, et nous savons, par l’expé
rience de notre propre lutte, que lors
que les partisans entrent en action
quelque part, il faut aussitôt proté
ger, par des patrouilles incessantes,
les ponts, les gares, les trains. Le
marc de café a fait mentir Mme
Tabouis.
Puis ce fut la dernière nuit. Nous
étions à la veille du 7 novembre, le
jour anniversaire de la Révolution
d’octobre. Nous avons traversé Kar-
khov, tout ruisselant de lumières
multicolores. Nous avons pu enten
dre la rumeur d’une foule ivre de
joie, qui emplissait les immenses ave
nues modernes. Dans la salle d’at-
tente de la gare, une gare toute
neuve, aux proportions monumenta
les, plusieurs centaines de voyageurs
se pressaient (où donc ai-je lu qu’on
ne voyage pas en Union Soviétique ?)
Notre train, de nouveau, s’ébranla.
La nuit nous prit totalement. Le len
demain, nous serions dans Moscou,
folle d’allégresse...
(A suivre.)
Pierre DEBRAY.
(Voir « Le Patriote » du 29 no
vembre).
NEW-YORK. — Un appareil com
mercial « D.D.-6 », de la Compagnie
American Air • Lines, transportant
38 passagers et 7 hommes d'équipage,
s’est écrasé hier matin, de bonne -
heure, sur l’aérodrome de Love Field,
à Dallas, au Texas, et a pris feu
immédiatement.
Le bilan de l’accident s’établit ac
tuellement à 28 morts.
La Compagnie American Air Lines,
à qui appartenait le « D.C.-6 », an
nonce, en effet, que vingt-sept corps
ont été retirés des décombres de l’ap-
pareil et qu’un des blessés est décédé
à l’hôpital.
Quatorze personnes avaient été ad
mises à l’hôpital. Dix d’entre elles
ont pu en repartir. Enfin, trois per
sonnes sont sorties indemnes de l’ac
cident.
Un des rescapés de l’àccident, M.
O’Neill, a fait le récit suivant de la
catastrophe .
« Vingt minutes avant l’atterris
sage, nous poursuivions notre route
normalement. Les passagers furent
soudain avertis qu’un moteur était
en panne et que nous changerions
d’avion à Dallas pour continuer sur
Mexico.
« Au moment de l’atterrissage,
l’avion se mit tout à coup à vibrer,
puis les moteurs vrombirent, comme
si le pilote essayait de regagner de
l’altitude après avoir décidé de ne
pas atterrir, puis ce fut le choc. »
M. O’Neill a réussi à sortir par la
porte de secours quelques secondes
après que l’avion se jetât dans un
hangar pour faire ensuite explosion.
Il a déclaré à ce sujet :
« Un désordre complet régnait dans
l’appareil. Un homme ouvrit la porte
de secours et sauta. Deux autres le
suivirent. Je fis de même à mon tour.
Des flammes provenant de l’aile
droite enveloppaient tout l’appareil.
Au moment où je sortis, un autre
homme essayait de franchir la porte,
mais fut coincé. Je parvins à le dé
gager. »
M. O’Neill, dont le siège était situé
à l’arrière de l’appareil, marcha alors
le long de l’aile et sauta à terre sans
être blessé.
Un des membres de l’équipage de
l’appareil a déclaré qu’un des mo
teurs avait pris feu et qu’il avait
arrêté les trois autres.
Les quatorze survivants, qui ne
souffrent que de blessures légères,
ont été répartis entre différents hô
tels, ce qui complique la tâche d’iden
tification des victimes.
Le lieutenant-colonel britannique
Fane, qui se rendait à Mexico et au
Guatemala en mission officielle, est
porté parmi les passagers présumés
tués.
Les débris d’un C-54
repérés aux Etats-Unis
NEW-YORK.
Les débris, d’un
avion que l’on présume être un C-54
disparu la semaine dernière, ont été
repérés sur les flancs du Mont-Saint-
Helens, dans l’Oregon, par un des
avions qui effectuaient les recher
ches.
Des équipes de secours se sont ren
dues sur les lieux. Le C-54 avait à
son bord 6 hommes d’équipage.
Dans la banlieue niçoise
Un ouvrier tué
par un éboulement
dans une carrière
Vers 9 heures, hier, une carrière
de sable de la Madonnette-Terron,
dans la banlieue niçoise, était le
théâtre d’un accident mortel.
M. Emilien Bermond, 29 ans, de
meurant propriété Bermond, au che
min de la Madonnette, travaillait à
coups de pioche à extraire de la
terre au bas de la paroi verticale.
On sait que les terrains des collines
■de l’Ouest de Nice sont très instables
et très sujets à éboulements lors
qu’ils sont détrempés. C’est proba
blement pour cela, en raison des
pluies récentes, que se détachant de
six mètres de haut, une grosse masse
de sable et de pierres, s’écroulèrent
tout à coup sur l’infortuné.
Celui-ci. ne fut pas enseveli, mais
un gros bloc l’atteignant à la tête,
lui fractura le crâne. Transporté
chez des voisins, il devait y décéder
au bout de quelques minutes
Parce qu’il avait organisé
le vote pour la Paix
POUR LE 706 ANNIVERSAIRE DE STALINE
suspend M. Quintane
Adjoint spécial de Plascassier
Le préfet des Alpes-Maritimes vient,
par un arrêté en date du 24 novem
bre, de suspendre pour un mois de
ses fonctions M. Michel Quintane,
adjoint spécial de Plascassier, pour
avoir fait voter pour la Paix dans
la salle de la « Maison commune »
de Plascassier.
On se souvient que M. Quintane
avait été acquitté — poursuivi pour
ce même motif — par le Tribunal
civil de Grasse, qui avait, déclaré illé
gal l’arrêté du préfet interdisant le
vote pour la Paix dans les lieux pu
blics.
Gpsdales“y
Une exposition
son 70° anniversaire
de cadeaux offerts au maréchal Staline
sera ouverte, aujourd’hui et demain, de
Les agences photographiques
américaines diffusent en France
la photo du maréchal Montgo
mery (de Fontainebleau) encadré
à son arrivée en Amérique par
deux stars hollywoodiennes.
Et elles se tordent ! Et il ri
gole ! On lance le brave maréchal
qui veut absolument être enterré
en France (où, en tout cas, y fai
re enterrer nos soldats) comme un
produit d’astiquage ou un denti
frice
Ça donne tout de suite du sé
rieux à toute cette affaire.
Et c’est en tout cas la preuve
de sa nette inspiration d’outre-
Atlantique.
. Car, enfin, on n’aurait jamais
eu l’idée chez nous, de montrer le
maréchal Foch se marrant entre
Damia et Maud Loty !
LE ROQUET.
pour
15 à
19 heures, au siège de la section Nice-Centre du P.C.F., boule
vard Raimbaldi, à Nice.
Dans toute la France, on prépare des cadeaux. Voici des jeu
nes filles de la Seine brodant un drapeau.
(Photo Globe).
LOTERIE NATIONALE
TIRAGE AUJOURD’HUI
Demandez les Dixièmes
BANQUE MARTINON
Si la ligne Nice-Meyrargues est supprimée
les maires de 17 communes varoises
feront la grève administrative
M. Pineau a signé le décret de
fermeture de la ligne Nice-Meyrar-
gués pour le i* janvier 1950.
Le personnel de la Compagnie de
la Provence, directement menacé par
cette mesure, conviait dimanche les
élus du Var à une réunion de pro
testation.
La petite salle du Buffet de la
gare de Draguignan était comble.
En plus du personnel, presque au
complet, on notait la présence des
maires de Draguignan, Tourettes-de-
Fayence, Salernes, Seillans, Callas,
Villecroze, Claviers, Figanières, Va-
rages, Pontevin, Entrecasteau, Fla-
yox, Callian, Bargemon, Esparron,
Saint-Martin et Pallières, communes
dont l'économie dépend en grande
partie de l’existence de la ligne
De plus, M. Zunino, député du
Var; Roques et Favro, conseillers gé
néraux assistaient à cette réunion.
La décision du Conseil supérieur
des Transports, qui s’est prononcé
pour la fermeture du réseau, fut sé
vèrement jugée, d’autant plus que
cette décision a été prise sur la foi
d’un rapport établi à la hâte et avec
des arguments faux.
Les services considérables rendus
par le train furent évoqués et une
comparaison en sa faveur fut faite
avec l’exploitation routière qui s’avè
re déjà déficitaire de plus de 12 mil
lions.
Le sort du personnel est d’ailleurs
gravement menacé.
M. Zunino, député du Var, après
avoir rappelé l’action du groupe com
muniste à l’Assemblée Nationale, si
tue les responsabilités. Celle du mi
nistre des Transports qui a signé la
fermeture du réseau et celle de la
majorité qui lui a donné un blanc-
seing pour supprimer 10.000 km. oe
voies secondaires.
A son avis le vote de nouveaux
vœux n’est pas efficace et il préco
nise une action vigoureuse des élus
appuyés par toute la population.
Finalement, il a été décidé qu’une
délégation des maires et élus du Var
se rendront au ministère des Trans
ports avec les parlementaires du dé
partement. Si cette délégation n’ob-
tient pas du ministère la suspension
de la mesure, tous les maires enga
geront la grève administrative.
“Kravchenko a été
une de ces armes
qui préludent
à la guerre...”
s’écrie, devant-
la Cour d’Appel, l’avocat
des « Lettres Françaises »
PARIS (De nos services).
Une
audience suit l’autre... et, en un en
chaînement logique, devant la Cour
d’appel de Paris « Les Lettres
çaises »
chenko.
Lundi,
teur des
continuent le procès
M. Claude Morgan
Fran-
Krav-
direc-
« Lettres Françaises », et M.
André Wurmser avaient déclaré :
« Nous accusions Kravchenko... Nous
continuons à le faire... plus fort. »
Hier, Me Matarasso, qui avait de-
mandé à la Cour de déclarer nulle
la requête en diffamation introduite
hors des délais, a porté contre Krav-
chanko des accusations aggravées. Le
recul du temps n’a pas manqué de
donner raison aux « Lettres Françai
ses », de leur offrir des preuves nou
velles.
« Kravchenko, nous le savons main,
tenant, n'a été qu’un instrument.
Mais il a été aussi une arme, une de
ces armes sournoises et insidieuses
qui préludent à la guerre, qui, déjà,
préparent son terrain au futur champ
de mort... Le tribunal de Nuremberg
a non seulement condamné des faits
matériels, mais la préparation idéolo
gique à la guerre.
(Lire la suite page 2).
Le Baratineur
[ par Georges TABARAUD [
C’est dans un compartiment de 3 e
classe qui m’emmenait récemment à
Paris, que j’ai rencontré le «barati
neur ». Le hasard faisant bien les cho
ses n’avait pas hésité à remplir toutes
les alvéoles. Une mère et son enfant.
Une commerçante grassoise. Un ou
vrier radiologue partant à un congrès
syndical. Un jeune chômeur s’en
allant ailleurs chercher son pain. Ma
voisine avec sa revue de mode. En
fin, un monsieur de la dernière mi
nute avec sa serviette, son feutre et
son petit air content de soi.
La nuit, les sandwiches et l’enfant
. Mes voisins sont évidemment su),
jugnes par l'érudition et la faconde
du Monsieur do la dernière minute.
« Nous, biologistes, nous connais-
sons les problèmes sociaux. On dit
par exemple que la vie a augmenté
depuis la dernière guerre. Bien au
contraire, toutes les statistiques que
nous étudions, nous les savants, prou
vent qu© les indices des prix sont
beaucoup plus bas qu’en 1914... »
Suit une tentative d’explication
jargon scientifique défiant toutes
lois économiques.
en
les
de trois ans
chargèrent de
Rapidement
nière minute
Conseil sur
— surtout lui
rompre la glace,
le Monsieur de
fut la vedette,
les enfants :
— J’en ai huit chez moi.
ne bronche. Le matin, ils se
la
der-
Pas an
rendent
tons en rang à la salle de bain.
Le caractère ?
— Le caractère des enfants ce n’est
pas l’affaire des médecins, mais celle
des anhropo-biologistes (?). Or, je
suis précisément anthropo-biologiste. .
« Comme attaché à la recherche
scientifique, j’ai été envoyé en mission
en Amérique, en Asie, en Egypte, en
Syrie, j’ai parcouru toute l’Europe. »
« Ce n’est pas le coût d© la
qui a augmenté. Par exemple,
1914, on n’allait ni au cinéma, ni an
théâtre. Les ouvrières ne réclamaient
vie
en
pas de bas de soie. Les travailleurs ne
demandaient pas des vacances
pour
venir sur la Côte d’Azur où, u ail
leurs, ils se fatiguent et ne se repo-
d’ail-
sent pas... »
Nous y voilà.
Ma jeune et joli© voisine a
fermé
sa revue de mode. La maman s’ex
cuse : Si elle est venue sur la Côte
d’Azur, c’est pour la santé du petit.
L’ouvrier radiologue, un peu interlo
qué quand même, lui demande s’il
va souvent au marché, tandis que le
chômeur, impressionné par les titre®,
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