Titre : L'Ordre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1948-05-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829724j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 mai 1948 19 mai 1948
Description : 1948/05/19 (A2,N224). 1948/05/19 (A2,N224).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51173534
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-1857
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/11/2021
=
PETITE CAUSE
GRAND EFFET
par Emile DURÉ
Le vote émis par l’Assemblée nationale au sujet de la na
tionalisation des écoles des houillères émeut beaucoup le
M.H.P. A bon droit. Petite cause, grand effet, assurément. Dé
putés socialistes, comruunisles et radicaux de stricte obser
vance se sont accordés dans la défense de la laïcité scolaire,
en dépit des controverses violentes, injurieuses parfois, qui les
niellent chaque jour aux prises, et leur accord parlementaire
pourrait bien être suivi d'autres ' accords électoraux, ceux-là
qui auraient même cause. En fait et brutalement un bloc au
un cartel des gauches redeviendrait possible, dont le ciment
serait ranlieléricalisme.
Maurice Schumann, qui connait mieux l’histoire de son
pays que la plupart des membres de son parti, n’est pas sans
redouter cette éventualité. Il a raison car, en dépit du vote,
des femmes qui, dans notre pays petit bourgeois, favorise
l’Eglise et, partant, les droites qui en sont les soutiens, les
yaùches' unies sont encore capables de l’emporter sur ces der
niers, comme le montrent les résultats de tous les scrutins
ordonnés selon le système majoritaire, alors même que l'anti
communisme trouble son jeu naturel et logique. Par ailleurs
cet anticommunisme serait évidemment moins virulent si
l'Amérique capitaliste et la Bussie soviétique trouvaient un
terrain d’entente, comme le désirent fermement Staline et
M. 'Wallace, porte-parole d'une large fraction de l'intelligence
américaine.
./'apprécierai dans un prochain article les arguments des
défenseurs de la liberté d'enseignement, mais je veux dire tout
de suite qu’ils ne m’impressionnent pas. La liberté de l’ensei-
gnemenl, telle que ta comprend l'Eglise qui la réclame, est
appelée dans son esprit à devenir monopole de l'enseignement
à son profil, dès que le pouvoir lui devient favorable et elle
lui sert en attendant à se le rendre favorable par tous les
moyens, même par ceux qui sont susceptibles de nuire à l in
térêt national. Si l’on ne veut pas qu’il g ait deux France il
ne faut pas permettre qu’il y ait deux jeunesses en France.
Wgldeck-Bousseau l’a dit, lui qui n’était point un fanatique de
ranlieléricalisme mais qui était homme d'Elal et qui, au temps
difficile de l'affaire Dreyfus, avait été à même de se rendre
compte de la mauvaise influence exercée par l'Eglise ensei
gnante sur la jeunesse qui lui avait été confiée, lorsqu'il avait
voulu la réconciliation nationale dans le triomphe du droit
et de la justice.
, L'Eglise enseignante est une survivance du passé et non
pas, comme le prétendent les rédacteurs de’l’Aube, une conquête
du présent. Le Premier belge Spaak, ce monstre de souplesse
inlelleetiielle, a dit l’autre jour, pour se tirer d'embarras dans
un débat relatif au problème scolaire : « Pendant des années
la question scolaire a été la. lutte scolaire... ('.eux qui restent
dans cet esprit sont dans un état arriéré car la lutte est une
lutte sans objectif parce que personne n’arrivera jamais à dé
truire l’enseignement officiel, ni à détruire l’enseignement ca
tholique. » En matière d’opportunisme le socialiste Spaak s'y
' Son ardeur révolutionnaire, naguère excessive, est
mais avec ou sans sa permission la lutte scolaire qu’il
se poursuivra dans son pays comme dans tous les
pays où l'Eglise s'efforce d’asseoir sa domination et il le sait
bien. Au demeurant la situation politique de la Belgique est
entend,
tombée,
dénonce
nous
différente de celle de notre pays et chaque fois que chez
les cléricaux ont demandé, « la liberté comme en Bel-
gigue les républicains, lotis les républicains se sont refusés
a les entendre. La puissance de l’Eglise est grande, très grande
en Belgique et nous n’avons pas toujours eu à nous en féli
citer : c’est donc pour d’autres raisons solides et durables que
nous aimons cette noble et fidèle nation.
Mais je reviens aux conséquences du vote de l’Assemblée
nationale au sujet de la nationalisation des écoles des houil
lères. Il est pour faire réfléchir M. Pleven qui demande et a
raison de demander, selon moi, un changement du mode de
scrutin électoral. Le mode de scrutin électoral de son choix,
qui n’est pas le mien, le scrutin d’arrondissement uninominal
pourrait lui donner de la tablature. Que l’anticommunisme de
vienne tremplin électoral moins avantageux, que l'anticléri
calisme renaissant rapproche socialistes. radicaux et même
communistes dans le pays, sa position deviendra moins solide,
beaucoup moins solide. Qu'il me pardonne mais il fait, lui
aussi, figure « d’arrière ». et pas à tort cette fois. Il court
après le général de Gaulle qui n’est plus que le chef de la
droite, qu’une sorte de colonel de la Bocque avec plus de
gloire fi, partant, plus (le
2 année. -- N° 224.
PRIX : 5 FRANCS
Directeur politique : Emile BURE
MERCREDI
19 mai 1948.
S T A IIN E
répond
à H. WALLACE
JERUSALEM EST LE THEATRE
DE VIOLENTS COMBATS
Les sionistes ont pris Saint-Jean d’Acre
Après les Etats-Unis et l'U. R. S. S., la Pologne
et la Tchécoslovaquie reconnaissent l’État d’Israël
Tandis que Jérusalem est pra
tiquement encerclée par les ar
mées transjordaniennes, deux
sections de la Légion arabe ont
réussi à pénétrer dans les quar
tiers juifs de la ville sainte, hier,
en fin d’après-midi.
Les juifs contrôlent encore le
sud et le sud-cuest de la ville
après avoir rapidement consolidé
leurs positions en avançant sur
les talons des troupes britanniques
qui évacuaient la ville vendredi.
Lès objectifs primordiaux des
juifs sont d’isoler la vieille ville,
le quartier général des guérilleros
arabes et d'opposer de puissantes
positions défensives à un éventuel
a saut arabe.
Après avoir occupé, sans oppo
sition. certaines régions du cen
tre de la Palestine, les troupe-
Bien que la stratégie des
ar ¬
mées régulières arabes soit entou-
rée de secret, le rythme de leur
progresion indique toutefois que
la jonction des troupes de la Lé
gion arabe et des forces irakien
nes parait imminente.
(Lire la suite en troisième page.)
arabes
en vue
nouvel
se trouvent
de Tell-Aviv,
Etat d'Israël.
maintenant
capitale du
Leurs batteries sont
en position
sur les collines de Judée domi
nant la plaine côtière.
de conversation en vue de la paix
Toujours opposé au principe des négociations à deux
le State Department décline la proposition soviétique
Alors eue le secrétaire d’Etat
américain, sinon en accord avec
le gouvernement tout entier, du
moins avec l’appui du président
Truman, recherchait les moyens .
de poursuivre la négociation qu’il
a engagée le 4 mai dernier par
le truchement de son ambassa
deur à Moscou avec le ministre
des" Affaires étrangères soviéti
que. Staline répond à la lettre
ouverte que l'ancien vice - prési
dent des Etats-Unis, M. Henry
Wallace,
avait adressée le
11 mai, c’est-à-dire le jour même
où Radio-Moscou publiait le tex-
Mme Roosevelt
Ambassadeur en Israël !
New-Yark,. î 8 mai ( Feuter). — Dais une
présidai# frumau, V. Ph ilip Sch nplt r. membre
américain, pippu^e Mrs IhiM velt comme pr
dgctèny Cha>m ,
d’Israël,- poirrra
président du
Coh n.
au WaldprJ
raison d'une grande
causée par
le surmenage.
au
de
a
par Marcel HODEN
Rue Manin, n° 5, 5 e étage
UNI EXPLOSION
appartement
occupé par un militant R.P.F.
Une explosion criminelle a par-
tiellement .détruit hier matin, à
10 h. 15, l’appartement occupé.
5, rue Manin, au 5‘étage, par M.
Marc Vuillemin, âgé de trente-
sept ans, journaliste; vice-prési-
délit de la section R. P. J", du
quartier du Combat, et par sa
femme.' Uee unit' de la semaine
passée une première explosion,
niais beaucoup moins grave, avait
déjà endommagé la porte de cet
appartement.
M. Vuillémin était parti depuis
longtemps ce matin à son travail;
lorsque sa femm
crut sentir
restée seule.
une odeur, anormale
de brûlé. La jeune femme nous
été déposé
par. un
calier par des voisins. Quant à
la nature de l’explosif, il s'agit
probablement de plastic. L’atten-
tat ost vralseajblablement - d’ori -
gihe politique, M. Vuilem’n
appartenant, nous lavons dit, au
JL D. J'. ' Mais, ancien déporté,
ayant dû témoigner 0son retour
dans certains procès, de collabo-
ration, il es t p os s il le é ga le men t
que ,la vengeance vienne de la.
Les résultats
du seeteur
nationalisé
te des aide - mémoire échangés
entre MM. Bedel Smith et Mo-
lotov.
Que M. Marshall ait voulu en
dépêchant son ambassadeur à
M.Molotov reprendre un contact
diplomatique que le gouverne
ment soviétique désirait sans
doute autant que lui, en vue d’une
large négociation, on n'en saurait
douter après une lecture attenti
ve du texte des aide - mémoire
et les déclarations de hauts fonc
tionnaires du Département d'Etat
ou de la Maison Blanche. L’un
d’eux disait il y a quelques jours
au carrespondant de l’Agence
France-Presse: « En dépit d'ap
parences défavorables, un premier
pas important a été franchi. La
question qui se pose désormais,
surait-il ajouté, n’est pas de sa
voir s’il faut continuer la conver
sation, mais de déterminer les
questions eue nous devons poser
à Moscou. »
Il n’en est pas moins vrai qu’in
timidé peut-être par les vives ob
jections et certaines critiques vé
hémentes que son initiative avait
soulevées dans quelques milieux
américains et britanniques, M.
Marshall avait paru reculer, hé
siter et fermer une porte qu'il ve
nait d'entrouvrir.
L'intervention de Staline mon
tre que l’Union Soviétique est dé-
cidée à maintenir cette.porte ou-
compagne le soulagement parce
qu'on a cru que les conversations
qui venaient de s’engager pou
vaient amener la paix et la tran
quillité.
Si l’on voulait résumer un état
d’esprit qui est très répandu aux
Etats-Unis comme ailleurs, on
pourrait dire que l’opinion géné
rale, d’une part attribue à l'an
tagonisme américano- soviétique
les difficultés que le monde
rencontre dans l’établissement
de la paix et la coopération ;
d’autre part, qu’elle ne croit pas
au caractère irréductible de cet
antagonisme ; qu’elle en souhaite
et qu’elle en pressent la dispa-
rition ou l’atténuation.
La réponse à Henry Wallace
dans laquelle Staline affirme à
nouveau l’opinion maintes fois
exprimée par lui de la possibilité
de co-existence d’idéologies et de
systèmes économiques différents,
n’est pas destinée à ouvrir une
négociation, mais elle en consti
tue la préparation psychologique.
Désormais la guerre froide dé
vient difficile et la détente quasi
inévitable.
LA REPONSE DE STALINE
M. Georse Marshall ayant, re-’
jeté lest propositions de négocia-"
tkms directes formulées par M.
M. Henry Wallace. can- du généra!
Agissant ainsi, l’ançien prés’-
dent tendait à démontrer que' fs.
politique du président Truman et
Marshall . suivait des
verte. On n'en
quand
est pas surpris
a parcouru les com-
présidentielles américaines en
profita pour adresser le 11 mai au
généralissime Staline une lettre
ouverte dans , laquelle il établis-
voies conduisant à la■ guerre et
qu’en conséquence les Amércains
désirant la paix, devaient voter
la réduction
propositions
rnant
armements, la
reprise des relations commercia
les et 4a libre . irculation de
voyageurs et des idées.- 1
. Les Pusses ont saisi la mu
line vient de répond
? personne
lement à. M. Henry Wallace par
(Lire la suite en troisième page.)
dcclatnée une clemiè^e Lois
Déff it encore en
mais diminué
M. lie né Mayer vient, en répon-
ditrit à Pue question écrite
de je-
ter quelques-lueurs sur les résul
tats fin a aciers des entreprises ng-
mentaires Je la presse des divers
pays, y compris celle des Etats-
Unis, au sujet de la publication
des aide mémoire américain et
soviétique.
Soulagement et espoir. Tels
sont les deux sentiments qui do
minent dans la plupart des arti
cles des journaux. Le soulagement
est né du fait qu’à tort ou à rai-
son, la perspective de la guerre
a paru s’éloigner parce que
Washington et Moscou entraient
en conversation. L’espoir a ac-
La princesse ELIZABETH
a quitté Paris par avion
On avait pensé un morneut, hier
matin, que le duc et la duchesse
cl'Edimbourg rega;:'ueraie,i-t Jjon—
dres par le train : la pare du Aord
était en erfet pacuisée et tapissée.
Mais vers 9 hcu r . s on appre-
leurs que provisoires soit en rai
son des LlUffes . opposa nt les socié-
. tés nourelloss aux 0nciens exploi-
’ fauts (JiouiUe, ètecÀriclté), soit
parce que les inodalités de priso
en
Dus
il n’y a que quoique s n rois (hbtiiG
lètc.s, août 1917). D’autiC^ part,
ce otalncs ^exploitations, iiotam men t
«ans certalux charbonnages, ne se
arcseritcnl en excédent que grâce
aux subventions liudqètalros. :
es ministres
.nuit que le dépari aurait lieu par
air. Au Bourget, frois sections de
. 1 armée de l’air et la. musique
yriaci
révérence... Et déjà le couple prin-
eler monte dans l’avion, sans se
retourner... au grand dépit da
photographes !
Les moteurs du Viking vrohm
hrissent, l’appareil roule et gagne
la niste d’envol, suivi par un avion
semblable emmenant les gens dP
Ig suite princière
A 10 h. 41, le Vickers aux armes
d Ang'mtérre u'étuil plus qu’un
govii brillant duos le ciel bleu.
La flotte américaine
en Méditerranée
sera doublée
Washington, 18 mai. — La ma
rine américaine annonce qu’elle
va relever son escadre méditer-
ranéenne composée de quatorze
unités et qu’elle va la remplacer
par douze autres navires.
D'autre part, le correspondant
du New York Daily News à Was-
hington annonce que l’état-major
de la. marine américaine vient
d’arievar la mise au point d’im-
portantes manœuvres navales,
mettant en ligne plus de trente
unités de combat, et qui auront
lieu
Méditerranée au début
du mois d’août.
A. cette époque, la flotte mé-
diterranéenne ordinaire sera aug
mentée de quinze navires y com
pris un gros porte-avions, et se
trouvera alors portée sur le pied
de guerre.
Le projet de ces manœuvres
nonce
terminée
navires 4
officiellement et qui sera
de ligne qui appare
juillet des ports de
confondis avec
quinze navires
aspirants
Le Daily. News précise
navi res sul pplémentai res
feront pas d’une façon
ne reS-
per ma-
retourneront
récoltes,
la période des
cruciale pour
«
informés
ate au moment de la
la nourriture des populations
Les navires de
quitter les ports !
qui vont
porte-avions
« Moarsarge
: « Putnam ».
W. Keith »,
et « Stormes
Appel
prestige, et je crains, moi qui
ne lui veut que du bien, qu’il
ne s’essouffle dans sa course,
même qu’il ne tombe. S’il est
gaulliste, qu’il le dise donc
hardiment et agisse en consé
quence : il n’y aura pas de
honte à cela, bien au contrai
re et sa décision éclairera
l’atmosphère politique.
Son attitude au regard de
M. Schuman est presque aussi
gênante pour lui-même que
pour celui-ci. Quand on pré
tend à restaurer l’autorité
gouvernementale on ne com
mence pas par la discréditer
en adressant à celui qui la dé
tient des sommations impé
rieuses seulement propres (
l’humilier. à le décourager.
raconte comme sult ca qui devalt
se passer :
— J’ouvris ma porte; juste le
temps d’apercevoir sur le palier
une petite boîte pas plus grosse
qu’une boîte d’allumettes ména-
gères,., à laquelle .était fixée
comme une mèche ou plus exac-
tament une cigarette. Je refermai
la porte et courus au balcon. L,
j’appelai ma voisine
Mme Lagrange et 1
danger que j
Mme Lagrange
de palier,
vertis du
is ' courir.
jeta. alors, par un
judas, un coup d’œil, sur le, pa
lier. Elle .vit également que quel-
que chose fumait devant mon
seuil. Elle n’ent que le, temps
de courir avertir sa tante et de
la mener sur le balcon. Une ex
plosion extrêmement violente se-
coual’immeubla presque aussitôt.
Les témoignages recueillis lais-
sent entendre que l’engin aurait
Le uroGÈs ne T’ex-niendant MIARTY
et de ses 40 complices
dorera deux mois et demi
L’affaire MOLLET, nouveau procès HARDY
Toulouse, 18 mai. (De notre en
voyé spécial, J.-M. Droz). — Au
jourd'hui, à 9 h. 30, s’est ouvert
dans la salle des assises du pa
lais de justice de Toulouse, le
procès de l'ex-intendant de police
Marty.
Avant guerre Marty fut com
missaire de la Marine marchande,
puis fit la guerre
d'ailleurs
brillamment comme lieutenant
de vaisseau ; démobilisé, il prit
du service dans la police. Il monta
rapidement en grade, traquant
férocement les patriotes de Tu
nisie. Ses faits d’armes (sic), lui
valent, ensuite, d'être nommé in
tendant de police à Montpellier.
Les hommes des brigades de
Marty deviennent vite, sous son
commandement, des spécialistes
de la torture.
Mais cela ne suffit pas à « Mar-
ty la Terreur ». comme tus les
résistant- de l’Hérault l’appellent
maintenant, il a le génie de l’or
ganisation du contre-espionnage.
Il réussit à infiltrer des agents
français de l’Abwehr dans des
maquis, aide au besoin quelques
a nos
ecleurs
Jeudi 20 mai notre augmentation de capital doit être close. Il ne
manque plus grand’chose pour la terminer. Nous nous adressons très
instamment à nos lecteurs et nous leur demandons de ne pas dif
férer leur adhésion. Nous en avons besoin.
BULLETIN DE SOUSCRIPTION
Nom et prénoms
Adresse
déclare souscrire
Waugmentation de capital de la
et vous prie de trouver inclus
montant de. ma souscription.
actions
Société
chèq ue
de 1.000 francs chacune à
r « ORDRE DE PARIS ».
de ..
Signature
opérations de ces maquis, pour les
mettre en confiance, puis c’est le
vaste coup de filet, lui-meme se
charge de la déportation des chefs
en Allemagne, ou certains seront
décapités à la hache.
Lorsqu’il quittera la région de
Montpellier pour Toulouse, ses
victimes se comptent par centai
nes ; dans cette dernière ville,
toutefois, il va se montrer d’une
férocité inouïe.
Maiscest la débâcle, Marty 88
réfugie à Baden-Baden, puis à
Berlin ; c’est enfin Siegmaringen
où il remplit les fonctions de chef
de la police près du gouverne-
ment fantôme de Pétain.
Mais .les Américains arrivent,
Marty n’a pu fuir à temps, il est
fait prisonnier
Le procès va sa longueur, com-
prend deux phases, au cours de la
première session de la cour,, qui
s’est réunie ce matin, sont jugés
treize agints de l’Abwebr du S.D.
allemand de Montpellier, neuf
français et quatre étrangers qui
avaient été dé ignés par Marty
p ur noyauter les milieux de ha
résistance ; toute la matinée s’est
passée à la lecture de l’acte d’ac
cusation, fort long, et à l’inter-
rogatoire des inculpés qui nient,
pour la plupart, les faits qui leu
sont reprochés.
Les témoins sont au nombre de
quarante. Les dossiers, qui pè ent
au total 100 kilos, sont plus de
deux cents, mais après que les
agents doubles auront été jeges —
parmi le quels est une très jolie
femme — il restera à juger les
« tueurs » de Marty.
lia ns la première partie l’af-
faire Mollet sera certainement la
plus sensationnelle.
Mollet était chef régional de
maquis et savait, dès le 25 mar.
1944, la date du débarquement
en France. Arrêté, il aurait livré
ce renseignement capital à l’Alle-
mand Mehren.
Son procès promet d’être aussi
sensationnel que celui de Hardy
et réserve, sans doute, plus de
surprises que celui de Marty.
L’ensemble des sessions durera
plus de deux mois.
Le 23 mai
sera un jour faste
pour
les mères françaises
Le 23 mai aura lieu dans
toute là France la fête des
mères qui sera marquée par
un certainnombre de céré-
monies et notamment par
une remise de médailles, pré
sidée à Paris par Mme Poin-
sot-Chapuis.
Pour la première fois de
puis la guerre les médailles
ne seront pas remplacées par
un diplôme symbolique. Ce
qui ne veut pas dire qu’elles
seront d’or, d’argent ou
même de bronze, car il n’y
a pratiquement pas, en
France, de financement offi
ciel pour cette manifesta
tion. • —
Des bons de vivres seront
donnés aux nouvelle décorées
mais ce seront des associa
tions privées’, et en parti-
culier lés caisses d’alloca-
tions familiales qui rembour
seront les sommes nécessai
res à l'achat des denrées dé
bloquées.
Un goûter sera offert aux
enfants. Dans les hôpitaux
et les hospices des jeunes
filles iront porter aux ma
mans isolées le réconfort de
leur présence attentionnée.
Il serait souhaitable, ainsi
que le soulignent les organi
sateurs de cette charitable
initiative, que le gouverne-
ment y prenne une part plus
active. Peut être en 1949...
Les moyens des oeuvres pri
vées sont toujours réduits et
un jour par an honorer les
mères, à qui on ne cesse de
réclamer de nouveaux en-
fants. c’est bien le minimum
que l'on puisse faire.
koulllcrcs, depuis la nationalisa
tion, n'ont été en équilibre, que
du 1er mars au 1er juillet. Les
subv-ntions se sont. élevées à
6,1 milliards durant lé second ' se
mestre 1946 et à 17.9 milliards em
1947. Il subsiste, en
cette dernière année. v
aiduel de 4,7 milliards.
outre,
En ex qui conceriie Electricité
et (Aaz de France, le dernier exer
cice laisse apDaraître un déficit de
5.200 inülloni».
Assurances nationalisées
Les assurances ont subi une
crise qui a touché à la fois le sec
teurs nationalisé et le secteur li
bre. Le premier, en 1946, eût été
déficit de 400
'millions,
n'avait été prélevé sur lès réser
ves. L'exercice 1947 est aussi en
déficit, malgré une certaine amé-
Itoralion, mais faute de documents
cuyt.ptablés définitifs il gi’est pas
encore, possible de le chiffrer
Les membres du gouvernement
se réunissent-e matin -en Censeil
des ministres à I Elysée, sous la
présidence de M. Vincent Auriol.
La délibération gouvernementale
sera essentiellement consacrée aux
problèmes extérieurs. On annonce
d'ores et déjà une importante
communication.de M. Georges Bi
dault. On attend des ministres
l’envoi des instruction? réclamées
par M. Parodi, représentant de la
France au Conseil de l’O.N.U., en
ce qui concerne les affaires pales
tiniennes. On pense que la ques
tion de la reconnaissance du .nou
vel Etat juif fera également l’ob-
jet d'une discussion
Il est probable que les problè
mes indochinois seront évoqués.
On sait que M. Costes-Floret vient
d’annoncer limminence d’un ar
mistice avec les troupes insurgées.
Par ailleurs, le Conseil étudiera
- une communication de M. Biondi
sur la réforme administrative.
binaisou blanche sont au garde à
vous au pied de î u passerelle 16
talfÎQti 6.
A 10 h. 63, la jlmrMr déjà bien
cuau.ua des Parixlens arrive (te ça ni
P ri nce ss< é
Elizabeth et son mari t racersci
le hall d'entrée de l’aérodrome d.
alliées et tapissé de draperies gre-
nat semées de fleurs à profusion.
pièces beige très léger et coiffée
d’un chapeau marron et blanc à
voilette, tandis que le duc a revêtu
son uniforme de Royal Euvy. l.< 3
troupes présentent les armes de
vant le couple princier qui s'im
mobilise face au drapeau, la musi
que joue le Good Save the King
et la Marseillaise. MM. Maroselli,
J'ierre de Gaulle, Verlomme, Du-
mainé et l'ambassadeur de Gran
de-Bretagne et sa femme sont ve
nus prendre congé des hôtes il
lustres.
La, princesse et Philip serrent
des mains, des hommes s'inclinent,
des femmes se courbent pour la
Un message de la princesse
Elizabeth
au président Auriol
Des leur retour à Londre»,, la
princesse Elisabeth, et le duc
rl'Edimbourg ont adressé à M.
Vincent Auriol le Hiessage sui
vant •
Nous désirons vous remercier,
monsieur le président et madame
Auriol, pour votre hospitalité et
la sympathie que vous nous ave;.;
témoignée lors de notre visite en
France.
Pendant quatre jours, aussi in-
téressants qu’agréables, nous
avons été l’objet d'un chaleureux
et spontané accueil qui nous a
profondément touchés. Nous som
mes convaincus que c’était là
l'expression du profond sentiment
d'amitié que porte le peuple de
France à notre pays.
Nous sommes très reconnais
sants et nous vous remercions,
monsieur le président, ainsi que
toute la nation française, du fond
du cœur.
Signé : Elizabeth et Philip.
M. Teitgen en Allemagne
a
M. Pierre-Henri Te
visité hier l’école de
Maixent. Le ministre des Forces
de
attac hés
dans la zone d'occupation fran-
nargen.
Au Conseil de la République
Un projet relatif à la nationa
lisation des écoles libres des
houillères sera 'discuté vendredi
en séance publique au Conseil de
LE CONGRES DES FRUITIERS
Les Français sont des
(amateurs
Le Français moyen mange 3 5 kg.
de fruits par air. Ce n'est pas assez.
Les fruitiers, espèrent qu’il én man
gera 55 kg. dans quelques années.
Afin d'arriver à ce résultat, ils ont
monté une exposition, rue d’Athènes,
de) poires
grès ? Il est formé de « tasseaux
triangulaires, de liteaux d'arrêts,
• d'éléments de surface plane...
R. ». .
TRIBUNE LIBRE DE L
ORDRE DE PARIS 3 i
Les lilléraleurs et le style pur
par Julien BENDA
La récente et courtoise controverse (nous sommes
peu gâtés sous ce rapport) entre MM. Julien Teppe
et Pierre Lœwel au sujet de « causer à quel-
qu un » me semble s’éclairer si on ramène le mot .
à son sens originel.
Causer veut dire susciter une cause, dans
l espèce susciter un sujet de conversation, de discus
sion. Or une conversation, une discussion a lieu
avec quelqu’un, non à quelqu’un.
Cette conformité à la logique de la pensée me
semble le vrai critère du bien parler. C’est parce
qu’elles méconnaissent cette convenance
d’expressions sont vicieuses, d'ailleurs
comme telles.
Quelques exemples :
« L’homme ne vit pas que de pain.
que tant
classées
» Com-
dans la salle
leurs conseils,
la production
des' Agriculteurs. Put
ils espèrent intensifier
et améliorer la qualité.
La pomme est notre fruit préféré,
mais Maurice Chevalier n’y est pour
rien, ni Adam ! On en consomme
604.000 tonnes par an. Viennent
ensuite les poires (150.000 tonnes
seulement}, les prunel>. les pêchés^ les
cerises et' les abricots, Certains f ruits
routent des nyms charnrants. Chez
les poires ,il ,y a «Louise bonne
let ». Parmi les pommes, on trouve
« La Belle de Boskoop > et € La
.Belle de Jaune ».
Les fruitiers sont invités à écouter
les prévisions de l'ON.M. (les
« pôvres ^ l), à améliorer leur ma
tériel et à utilisée un emballage ru
tionnel. A propos d'emballage, sa-
vez vpux qu’un vulgaire cageot est y
conçu suivant le dernier cri du pro
Pipelet-school
Que demnande-t-on à un concierge?
D’être courtois avec les locataires,
dene point les laisser à la porte
lorsqu’ils ont sonné, de leur remettre
fidèlement et promptement le cour-
per et d’entretenir la maison en bon
état.
Ce minimum de qualités profes-
sionnelles
fisant. Le
être à la
plombier,
risque de devenir insuf-
concierge de l’avenir devra
fois fumiste, électricien,
vitrier," peintre.
C’est la ville de Lausanne qui, la
première, a eu l’idée d'éduquer des
concierges modernes. Elle vient d’ou
vrir une école spéciale où quatre-
vingts étudiants suivent des cours
sévères à l’issue desquels ils rece
vront leur diplôme officiel. Eugène
Sue, s’il revenait, serait contraint
de brûler les pages périmées qu'il a
consacrées à M, Pipelet.,.
ment expliquer logiquement ce eue, qui veutéqui-
valoir à seulement ?
« C'est ce qu’on voit en France, dont il avait
pris le nom. » (Discours- à l'Académie de Paul
Valéry .succédant à Anatole France), alors qu’il
est logique qu’un relatif se rapporte à un nom qui
a été précédé de l’article ou du démonstratif, c’est-
à-dire dont la détermination a été spécifiée.
. « Je lui ai évité cet ennui », alors que, par son
origine, éviter est un verbe essentiellement égoïste ;
on évite (un ennui) à soi ; à autrui, on l’épargne.
« La volonté — la thèse — que l’Homme est
d’origine divine », tournure constante chez nos
critiques philosophiques, au lieu de « selon laquelle
l'Homme... » Comment défendre logiquement ce
« que » ?
C'est en raison de cette entorse infligée à la
logique par l'expression vicieuse qu’il est tout à fait
juste de dire que mal écrire, c’est mal penser.
Un fanatique de la logique, Condillac, voulait
que quiconque la viole fît nécessairement, en
s’exprimant, un solécisme. C’est à peu près ce qui
se voit.
Cela ne veut pas dire que des hommes qui ne
commirent point de solécismes n’aient point parlé
contre la logique. Mais ils l’ont fait en la respectant
et en écrivant selon ses lois. Exemple Pascal.
Celle conformité à la logique de la pensée est,
dis-je, le critérium du bien parler. Je ne dis pas
du beau parler. C’est dire que le parler correct,
le style « pur » n'a pas pour mesure l'écriture des
grands littérateurs.
Ceux-ci ont pour essence de 1 rouver de belles
images, de beaux rythmes, des mouvements pas
sionnels. choses qui n ont rien à voir avec une
pensée bien conduite. Il suffit de nommer Saint-
Simon pour constater que celle-ci n est nullement
leur fonction.
Cette rectitude de la pensée, avec le style qui
lui convient — lequel est tout autre que le style
liilérqire (voir notre ouvrage : Du Style d'idées,
chapitre \ I) — s’est vue éminemment chez d’an
ciens savants. Je dis d anciens, car la plupart de
ceux de ce jour (voir le discours académique de
l’un d’eux succédant à Paul Valéry) croient
devoir affecter le littéraire, donnant ainsi à leur
verbe une allure de légèreté, qui rappelle volontiers
la chorégraphie des danses d’ours. Il y a .là chez
eux une sorte de honte d être des savants —
Lavoisier ne prétendait pas taire la pige à Rous
seau, ni Claude Bernard à Flaubert — qui méri
terait toute une étude.
Cette opposition du style scientifique au littéraire
sera contestée par les conciliateurs systématiques—
les grands sympathiques — qui brandiront Des-
cartes. Or Descartes n a aucunement le style
littéraire. Je me charge de leur montrer, voire dans
le Disevurs de la Méthode (ils n’en lisent que le
début) des phrases purement logiques, longues de
vingt lignes, hérissées de qui et de que, et qui les
feraient hurler s’ils n’en savaient l’auteur. En revan
che, les penseurs dont on me vante, à bon droit, le
talent littéraire — Bergson, Edouard Leroy, J.-P.
Sartre — me semblent assez exempts en tant qu'ils
ont ce talent de rigueur intellectuelle.
Le bon exemple à m’opposer serait Pascal (dans
les Provinciales), Saint-Evremond, Voltaire (dans
l' Lssai sur les mœurs), Montesquieu. Encore ceux-
là, avec leur manque d’images saisissantes, de
recherche proprement stylistique, sont-ils bien des
littérateurs ? Maint de nos modernes le nient.
En somme, il me paraît disconvenant de chercher
la jauge du style correct chez des coryphées de lu
littérature. Certains des nôtres (Claudel) se
vantent même de le malmener : ce qui n’était pas
le cas de Racine, ni de Rousseau, voire de
Chateaubriand. Et on nie le progrès I
PETITE CAUSE
GRAND EFFET
par Emile DURÉ
Le vote émis par l’Assemblée nationale au sujet de la na
tionalisation des écoles des houillères émeut beaucoup le
M.H.P. A bon droit. Petite cause, grand effet, assurément. Dé
putés socialistes, comruunisles et radicaux de stricte obser
vance se sont accordés dans la défense de la laïcité scolaire,
en dépit des controverses violentes, injurieuses parfois, qui les
niellent chaque jour aux prises, et leur accord parlementaire
pourrait bien être suivi d'autres ' accords électoraux, ceux-là
qui auraient même cause. En fait et brutalement un bloc au
un cartel des gauches redeviendrait possible, dont le ciment
serait ranlieléricalisme.
Maurice Schumann, qui connait mieux l’histoire de son
pays que la plupart des membres de son parti, n’est pas sans
redouter cette éventualité. Il a raison car, en dépit du vote,
des femmes qui, dans notre pays petit bourgeois, favorise
l’Eglise et, partant, les droites qui en sont les soutiens, les
yaùches' unies sont encore capables de l’emporter sur ces der
niers, comme le montrent les résultats de tous les scrutins
ordonnés selon le système majoritaire, alors même que l'anti
communisme trouble son jeu naturel et logique. Par ailleurs
cet anticommunisme serait évidemment moins virulent si
l'Amérique capitaliste et la Bussie soviétique trouvaient un
terrain d’entente, comme le désirent fermement Staline et
M. 'Wallace, porte-parole d'une large fraction de l'intelligence
américaine.
./'apprécierai dans un prochain article les arguments des
défenseurs de la liberté d'enseignement, mais je veux dire tout
de suite qu’ils ne m’impressionnent pas. La liberté de l’ensei-
gnemenl, telle que ta comprend l'Eglise qui la réclame, est
appelée dans son esprit à devenir monopole de l'enseignement
à son profil, dès que le pouvoir lui devient favorable et elle
lui sert en attendant à se le rendre favorable par tous les
moyens, même par ceux qui sont susceptibles de nuire à l in
térêt national. Si l’on ne veut pas qu’il g ait deux France il
ne faut pas permettre qu’il y ait deux jeunesses en France.
Wgldeck-Bousseau l’a dit, lui qui n’était point un fanatique de
ranlieléricalisme mais qui était homme d'Elal et qui, au temps
difficile de l'affaire Dreyfus, avait été à même de se rendre
compte de la mauvaise influence exercée par l'Eglise ensei
gnante sur la jeunesse qui lui avait été confiée, lorsqu'il avait
voulu la réconciliation nationale dans le triomphe du droit
et de la justice.
, L'Eglise enseignante est une survivance du passé et non
pas, comme le prétendent les rédacteurs de’l’Aube, une conquête
du présent. Le Premier belge Spaak, ce monstre de souplesse
inlelleetiielle, a dit l’autre jour, pour se tirer d'embarras dans
un débat relatif au problème scolaire : « Pendant des années
la question scolaire a été la. lutte scolaire... ('.eux qui restent
dans cet esprit sont dans un état arriéré car la lutte est une
lutte sans objectif parce que personne n’arrivera jamais à dé
truire l’enseignement officiel, ni à détruire l’enseignement ca
tholique. » En matière d’opportunisme le socialiste Spaak s'y
' Son ardeur révolutionnaire, naguère excessive, est
mais avec ou sans sa permission la lutte scolaire qu’il
se poursuivra dans son pays comme dans tous les
pays où l'Eglise s'efforce d’asseoir sa domination et il le sait
bien. Au demeurant la situation politique de la Belgique est
entend,
tombée,
dénonce
nous
différente de celle de notre pays et chaque fois que chez
les cléricaux ont demandé, « la liberté comme en Bel-
gigue les républicains, lotis les républicains se sont refusés
a les entendre. La puissance de l’Eglise est grande, très grande
en Belgique et nous n’avons pas toujours eu à nous en féli
citer : c’est donc pour d’autres raisons solides et durables que
nous aimons cette noble et fidèle nation.
Mais je reviens aux conséquences du vote de l’Assemblée
nationale au sujet de la nationalisation des écoles des houil
lères. Il est pour faire réfléchir M. Pleven qui demande et a
raison de demander, selon moi, un changement du mode de
scrutin électoral. Le mode de scrutin électoral de son choix,
qui n’est pas le mien, le scrutin d’arrondissement uninominal
pourrait lui donner de la tablature. Que l’anticommunisme de
vienne tremplin électoral moins avantageux, que l'anticléri
calisme renaissant rapproche socialistes. radicaux et même
communistes dans le pays, sa position deviendra moins solide,
beaucoup moins solide. Qu'il me pardonne mais il fait, lui
aussi, figure « d’arrière ». et pas à tort cette fois. Il court
après le général de Gaulle qui n’est plus que le chef de la
droite, qu’une sorte de colonel de la Bocque avec plus de
gloire fi, partant, plus (le
2 année. -- N° 224.
PRIX : 5 FRANCS
Directeur politique : Emile BURE
MERCREDI
19 mai 1948.
S T A IIN E
répond
à H. WALLACE
JERUSALEM EST LE THEATRE
DE VIOLENTS COMBATS
Les sionistes ont pris Saint-Jean d’Acre
Après les Etats-Unis et l'U. R. S. S., la Pologne
et la Tchécoslovaquie reconnaissent l’État d’Israël
Tandis que Jérusalem est pra
tiquement encerclée par les ar
mées transjordaniennes, deux
sections de la Légion arabe ont
réussi à pénétrer dans les quar
tiers juifs de la ville sainte, hier,
en fin d’après-midi.
Les juifs contrôlent encore le
sud et le sud-cuest de la ville
après avoir rapidement consolidé
leurs positions en avançant sur
les talons des troupes britanniques
qui évacuaient la ville vendredi.
Lès objectifs primordiaux des
juifs sont d’isoler la vieille ville,
le quartier général des guérilleros
arabes et d'opposer de puissantes
positions défensives à un éventuel
a saut arabe.
Après avoir occupé, sans oppo
sition. certaines régions du cen
tre de la Palestine, les troupe-
Bien que la stratégie des
ar ¬
mées régulières arabes soit entou-
rée de secret, le rythme de leur
progresion indique toutefois que
la jonction des troupes de la Lé
gion arabe et des forces irakien
nes parait imminente.
(Lire la suite en troisième page.)
arabes
en vue
nouvel
se trouvent
de Tell-Aviv,
Etat d'Israël.
maintenant
capitale du
Leurs batteries sont
en position
sur les collines de Judée domi
nant la plaine côtière.
de conversation en vue de la paix
Toujours opposé au principe des négociations à deux
le State Department décline la proposition soviétique
Alors eue le secrétaire d’Etat
américain, sinon en accord avec
le gouvernement tout entier, du
moins avec l’appui du président
Truman, recherchait les moyens .
de poursuivre la négociation qu’il
a engagée le 4 mai dernier par
le truchement de son ambassa
deur à Moscou avec le ministre
des" Affaires étrangères soviéti
que. Staline répond à la lettre
ouverte que l'ancien vice - prési
dent des Etats-Unis, M. Henry
Wallace,
avait adressée le
11 mai, c’est-à-dire le jour même
où Radio-Moscou publiait le tex-
Mme Roosevelt
Ambassadeur en Israël !
New-Yark,. î 8 mai ( Feuter). — Dais une
présidai# frumau, V. Ph ilip Sch nplt r. membre
américain, pippu^e Mrs IhiM velt comme pr
dgctèny Cha>m ,
d’Israël,- poirrra
président du
Coh n.
au WaldprJ
raison d'une grande
causée par
le surmenage.
au
de
a
par Marcel HODEN
Rue Manin, n° 5, 5 e étage
UNI EXPLOSION
appartement
occupé par un militant R.P.F.
Une explosion criminelle a par-
tiellement .détruit hier matin, à
10 h. 15, l’appartement occupé.
5, rue Manin, au 5‘étage, par M.
Marc Vuillemin, âgé de trente-
sept ans, journaliste; vice-prési-
délit de la section R. P. J", du
quartier du Combat, et par sa
femme.' Uee unit' de la semaine
passée une première explosion,
niais beaucoup moins grave, avait
déjà endommagé la porte de cet
appartement.
M. Vuillémin était parti depuis
longtemps ce matin à son travail;
lorsque sa femm
crut sentir
restée seule.
une odeur, anormale
de brûlé. La jeune femme nous
été déposé
par. un
calier par des voisins. Quant à
la nature de l’explosif, il s'agit
probablement de plastic. L’atten-
tat ost vralseajblablement - d’ori -
gihe politique, M. Vuilem’n
appartenant, nous lavons dit, au
JL D. J'. ' Mais, ancien déporté,
ayant dû témoigner 0son retour
dans certains procès, de collabo-
ration, il es t p os s il le é ga le men t
que ,la vengeance vienne de la.
Les résultats
du seeteur
nationalisé
te des aide - mémoire échangés
entre MM. Bedel Smith et Mo-
lotov.
Que M. Marshall ait voulu en
dépêchant son ambassadeur à
M.Molotov reprendre un contact
diplomatique que le gouverne
ment soviétique désirait sans
doute autant que lui, en vue d’une
large négociation, on n'en saurait
douter après une lecture attenti
ve du texte des aide - mémoire
et les déclarations de hauts fonc
tionnaires du Département d'Etat
ou de la Maison Blanche. L’un
d’eux disait il y a quelques jours
au carrespondant de l’Agence
France-Presse: « En dépit d'ap
parences défavorables, un premier
pas important a été franchi. La
question qui se pose désormais,
surait-il ajouté, n’est pas de sa
voir s’il faut continuer la conver
sation, mais de déterminer les
questions eue nous devons poser
à Moscou. »
Il n’en est pas moins vrai qu’in
timidé peut-être par les vives ob
jections et certaines critiques vé
hémentes que son initiative avait
soulevées dans quelques milieux
américains et britanniques, M.
Marshall avait paru reculer, hé
siter et fermer une porte qu'il ve
nait d'entrouvrir.
L'intervention de Staline mon
tre que l’Union Soviétique est dé-
cidée à maintenir cette.porte ou-
compagne le soulagement parce
qu'on a cru que les conversations
qui venaient de s’engager pou
vaient amener la paix et la tran
quillité.
Si l’on voulait résumer un état
d’esprit qui est très répandu aux
Etats-Unis comme ailleurs, on
pourrait dire que l’opinion géné
rale, d’une part attribue à l'an
tagonisme américano- soviétique
les difficultés que le monde
rencontre dans l’établissement
de la paix et la coopération ;
d’autre part, qu’elle ne croit pas
au caractère irréductible de cet
antagonisme ; qu’elle en souhaite
et qu’elle en pressent la dispa-
rition ou l’atténuation.
La réponse à Henry Wallace
dans laquelle Staline affirme à
nouveau l’opinion maintes fois
exprimée par lui de la possibilité
de co-existence d’idéologies et de
systèmes économiques différents,
n’est pas destinée à ouvrir une
négociation, mais elle en consti
tue la préparation psychologique.
Désormais la guerre froide dé
vient difficile et la détente quasi
inévitable.
LA REPONSE DE STALINE
M. Georse Marshall ayant, re-’
jeté lest propositions de négocia-"
tkms directes formulées par M.
M. Henry Wallace. can- du généra!
Agissant ainsi, l’ançien prés’-
dent tendait à démontrer que' fs.
politique du président Truman et
Marshall . suivait des
verte. On n'en
quand
est pas surpris
a parcouru les com-
présidentielles américaines en
profita pour adresser le 11 mai au
généralissime Staline une lettre
ouverte dans , laquelle il établis-
voies conduisant à la■ guerre et
qu’en conséquence les Amércains
désirant la paix, devaient voter
la réduction
propositions
rnant
armements, la
reprise des relations commercia
les et 4a libre . irculation de
voyageurs et des idées.- 1
. Les Pusses ont saisi la mu
line vient de répond
? personne
lement à. M. Henry Wallace par
(Lire la suite en troisième page.)
dcclatnée une clemiè^e Lois
Déff it encore en
mais diminué
M. lie né Mayer vient, en répon-
ditrit à Pue question écrite
de je-
ter quelques-lueurs sur les résul
tats fin a aciers des entreprises ng-
mentaires Je la presse des divers
pays, y compris celle des Etats-
Unis, au sujet de la publication
des aide mémoire américain et
soviétique.
Soulagement et espoir. Tels
sont les deux sentiments qui do
minent dans la plupart des arti
cles des journaux. Le soulagement
est né du fait qu’à tort ou à rai-
son, la perspective de la guerre
a paru s’éloigner parce que
Washington et Moscou entraient
en conversation. L’espoir a ac-
La princesse ELIZABETH
a quitté Paris par avion
On avait pensé un morneut, hier
matin, que le duc et la duchesse
cl'Edimbourg rega;:'ueraie,i-t Jjon—
dres par le train : la pare du Aord
était en erfet pacuisée et tapissée.
Mais vers 9 hcu r . s on appre-
leurs que provisoires soit en rai
son des LlUffes . opposa nt les socié-
. tés nourelloss aux 0nciens exploi-
’ fauts (JiouiUe, ètecÀriclté), soit
parce que les inodalités de priso
en
Dus
il n’y a que quoique s n rois (hbtiiG
lètc.s, août 1917). D’autiC^ part,
ce otalncs ^exploitations, iiotam men t
«ans certalux charbonnages, ne se
arcseritcnl en excédent que grâce
aux subventions liudqètalros. :
es ministres
.nuit que le dépari aurait lieu par
air. Au Bourget, frois sections de
. 1 armée de l’air et la. musique
yriaci
révérence... Et déjà le couple prin-
eler monte dans l’avion, sans se
retourner... au grand dépit da
photographes !
Les moteurs du Viking vrohm
hrissent, l’appareil roule et gagne
la niste d’envol, suivi par un avion
semblable emmenant les gens dP
Ig suite princière
A 10 h. 41, le Vickers aux armes
d Ang'mtérre u'étuil plus qu’un
govii brillant duos le ciel bleu.
La flotte américaine
en Méditerranée
sera doublée
Washington, 18 mai. — La ma
rine américaine annonce qu’elle
va relever son escadre méditer-
ranéenne composée de quatorze
unités et qu’elle va la remplacer
par douze autres navires.
D'autre part, le correspondant
du New York Daily News à Was-
hington annonce que l’état-major
de la. marine américaine vient
d’arievar la mise au point d’im-
portantes manœuvres navales,
mettant en ligne plus de trente
unités de combat, et qui auront
lieu
Méditerranée au début
du mois d’août.
A. cette époque, la flotte mé-
diterranéenne ordinaire sera aug
mentée de quinze navires y com
pris un gros porte-avions, et se
trouvera alors portée sur le pied
de guerre.
Le projet de ces manœuvres
nonce
terminée
navires 4
officiellement et qui sera
de ligne qui appare
juillet des ports de
confondis avec
quinze navires
aspirants
Le Daily. News précise
navi res sul pplémentai res
feront pas d’une façon
ne reS-
per ma-
retourneront
récoltes,
la période des
cruciale pour
«
informés
ate au moment de la
la nourriture des populations
Les navires de
quitter les ports !
qui vont
porte-avions
« Moarsarge
: « Putnam ».
W. Keith »,
et « Stormes
Appel
prestige, et je crains, moi qui
ne lui veut que du bien, qu’il
ne s’essouffle dans sa course,
même qu’il ne tombe. S’il est
gaulliste, qu’il le dise donc
hardiment et agisse en consé
quence : il n’y aura pas de
honte à cela, bien au contrai
re et sa décision éclairera
l’atmosphère politique.
Son attitude au regard de
M. Schuman est presque aussi
gênante pour lui-même que
pour celui-ci. Quand on pré
tend à restaurer l’autorité
gouvernementale on ne com
mence pas par la discréditer
en adressant à celui qui la dé
tient des sommations impé
rieuses seulement propres (
l’humilier. à le décourager.
raconte comme sult ca qui devalt
se passer :
— J’ouvris ma porte; juste le
temps d’apercevoir sur le palier
une petite boîte pas plus grosse
qu’une boîte d’allumettes ména-
gères,., à laquelle .était fixée
comme une mèche ou plus exac-
tament une cigarette. Je refermai
la porte et courus au balcon. L,
j’appelai ma voisine
Mme Lagrange et 1
danger que j
Mme Lagrange
de palier,
vertis du
is ' courir.
jeta. alors, par un
judas, un coup d’œil, sur le, pa
lier. Elle .vit également que quel-
que chose fumait devant mon
seuil. Elle n’ent que le, temps
de courir avertir sa tante et de
la mener sur le balcon. Une ex
plosion extrêmement violente se-
coual’immeubla presque aussitôt.
Les témoignages recueillis lais-
sent entendre que l’engin aurait
Le uroGÈs ne T’ex-niendant MIARTY
et de ses 40 complices
dorera deux mois et demi
L’affaire MOLLET, nouveau procès HARDY
Toulouse, 18 mai. (De notre en
voyé spécial, J.-M. Droz). — Au
jourd'hui, à 9 h. 30, s’est ouvert
dans la salle des assises du pa
lais de justice de Toulouse, le
procès de l'ex-intendant de police
Marty.
Avant guerre Marty fut com
missaire de la Marine marchande,
puis fit la guerre
d'ailleurs
brillamment comme lieutenant
de vaisseau ; démobilisé, il prit
du service dans la police. Il monta
rapidement en grade, traquant
férocement les patriotes de Tu
nisie. Ses faits d’armes (sic), lui
valent, ensuite, d'être nommé in
tendant de police à Montpellier.
Les hommes des brigades de
Marty deviennent vite, sous son
commandement, des spécialistes
de la torture.
Mais cela ne suffit pas à « Mar-
ty la Terreur ». comme tus les
résistant- de l’Hérault l’appellent
maintenant, il a le génie de l’or
ganisation du contre-espionnage.
Il réussit à infiltrer des agents
français de l’Abwehr dans des
maquis, aide au besoin quelques
a nos
ecleurs
Jeudi 20 mai notre augmentation de capital doit être close. Il ne
manque plus grand’chose pour la terminer. Nous nous adressons très
instamment à nos lecteurs et nous leur demandons de ne pas dif
férer leur adhésion. Nous en avons besoin.
BULLETIN DE SOUSCRIPTION
Nom et prénoms
Adresse
déclare souscrire
Waugmentation de capital de la
et vous prie de trouver inclus
montant de. ma souscription.
actions
Société
chèq ue
de 1.000 francs chacune à
r « ORDRE DE PARIS ».
de ..
Signature
opérations de ces maquis, pour les
mettre en confiance, puis c’est le
vaste coup de filet, lui-meme se
charge de la déportation des chefs
en Allemagne, ou certains seront
décapités à la hache.
Lorsqu’il quittera la région de
Montpellier pour Toulouse, ses
victimes se comptent par centai
nes ; dans cette dernière ville,
toutefois, il va se montrer d’une
férocité inouïe.
Maiscest la débâcle, Marty 88
réfugie à Baden-Baden, puis à
Berlin ; c’est enfin Siegmaringen
où il remplit les fonctions de chef
de la police près du gouverne-
ment fantôme de Pétain.
Mais .les Américains arrivent,
Marty n’a pu fuir à temps, il est
fait prisonnier
Le procès va sa longueur, com-
prend deux phases, au cours de la
première session de la cour,, qui
s’est réunie ce matin, sont jugés
treize agints de l’Abwebr du S.D.
allemand de Montpellier, neuf
français et quatre étrangers qui
avaient été dé ignés par Marty
p ur noyauter les milieux de ha
résistance ; toute la matinée s’est
passée à la lecture de l’acte d’ac
cusation, fort long, et à l’inter-
rogatoire des inculpés qui nient,
pour la plupart, les faits qui leu
sont reprochés.
Les témoins sont au nombre de
quarante. Les dossiers, qui pè ent
au total 100 kilos, sont plus de
deux cents, mais après que les
agents doubles auront été jeges —
parmi le quels est une très jolie
femme — il restera à juger les
« tueurs » de Marty.
lia ns la première partie l’af-
faire Mollet sera certainement la
plus sensationnelle.
Mollet était chef régional de
maquis et savait, dès le 25 mar.
1944, la date du débarquement
en France. Arrêté, il aurait livré
ce renseignement capital à l’Alle-
mand Mehren.
Son procès promet d’être aussi
sensationnel que celui de Hardy
et réserve, sans doute, plus de
surprises que celui de Marty.
L’ensemble des sessions durera
plus de deux mois.
Le 23 mai
sera un jour faste
pour
les mères françaises
Le 23 mai aura lieu dans
toute là France la fête des
mères qui sera marquée par
un certainnombre de céré-
monies et notamment par
une remise de médailles, pré
sidée à Paris par Mme Poin-
sot-Chapuis.
Pour la première fois de
puis la guerre les médailles
ne seront pas remplacées par
un diplôme symbolique. Ce
qui ne veut pas dire qu’elles
seront d’or, d’argent ou
même de bronze, car il n’y
a pratiquement pas, en
France, de financement offi
ciel pour cette manifesta
tion. • —
Des bons de vivres seront
donnés aux nouvelle décorées
mais ce seront des associa
tions privées’, et en parti-
culier lés caisses d’alloca-
tions familiales qui rembour
seront les sommes nécessai
res à l'achat des denrées dé
bloquées.
Un goûter sera offert aux
enfants. Dans les hôpitaux
et les hospices des jeunes
filles iront porter aux ma
mans isolées le réconfort de
leur présence attentionnée.
Il serait souhaitable, ainsi
que le soulignent les organi
sateurs de cette charitable
initiative, que le gouverne-
ment y prenne une part plus
active. Peut être en 1949...
Les moyens des oeuvres pri
vées sont toujours réduits et
un jour par an honorer les
mères, à qui on ne cesse de
réclamer de nouveaux en-
fants. c’est bien le minimum
que l'on puisse faire.
koulllcrcs, depuis la nationalisa
tion, n'ont été en équilibre, que
du 1er mars au 1er juillet. Les
subv-ntions se sont. élevées à
6,1 milliards durant lé second ' se
mestre 1946 et à 17.9 milliards em
1947. Il subsiste, en
cette dernière année. v
aiduel de 4,7 milliards.
outre,
En ex qui conceriie Electricité
et (Aaz de France, le dernier exer
cice laisse apDaraître un déficit de
5.200 inülloni».
Assurances nationalisées
Les assurances ont subi une
crise qui a touché à la fois le sec
teurs nationalisé et le secteur li
bre. Le premier, en 1946, eût été
déficit de 400
'millions,
n'avait été prélevé sur lès réser
ves. L'exercice 1947 est aussi en
déficit, malgré une certaine amé-
Itoralion, mais faute de documents
cuyt.ptablés définitifs il gi’est pas
encore, possible de le chiffrer
Les membres du gouvernement
se réunissent-e matin -en Censeil
des ministres à I Elysée, sous la
présidence de M. Vincent Auriol.
La délibération gouvernementale
sera essentiellement consacrée aux
problèmes extérieurs. On annonce
d'ores et déjà une importante
communication.de M. Georges Bi
dault. On attend des ministres
l’envoi des instruction? réclamées
par M. Parodi, représentant de la
France au Conseil de l’O.N.U., en
ce qui concerne les affaires pales
tiniennes. On pense que la ques
tion de la reconnaissance du .nou
vel Etat juif fera également l’ob-
jet d'une discussion
Il est probable que les problè
mes indochinois seront évoqués.
On sait que M. Costes-Floret vient
d’annoncer limminence d’un ar
mistice avec les troupes insurgées.
Par ailleurs, le Conseil étudiera
- une communication de M. Biondi
sur la réforme administrative.
binaisou blanche sont au garde à
vous au pied de î u passerelle 16
talfÎQti 6.
A 10 h. 63, la jlmrMr déjà bien
cuau.ua des Parixlens arrive (te ça ni
P ri nce ss< é
Elizabeth et son mari t racersci
le hall d'entrée de l’aérodrome d.
alliées et tapissé de draperies gre-
nat semées de fleurs à profusion.
pièces beige très léger et coiffée
d’un chapeau marron et blanc à
voilette, tandis que le duc a revêtu
son uniforme de Royal Euvy. l.< 3
troupes présentent les armes de
vant le couple princier qui s'im
mobilise face au drapeau, la musi
que joue le Good Save the King
et la Marseillaise. MM. Maroselli,
J'ierre de Gaulle, Verlomme, Du-
mainé et l'ambassadeur de Gran
de-Bretagne et sa femme sont ve
nus prendre congé des hôtes il
lustres.
La, princesse et Philip serrent
des mains, des hommes s'inclinent,
des femmes se courbent pour la
Un message de la princesse
Elizabeth
au président Auriol
Des leur retour à Londre»,, la
princesse Elisabeth, et le duc
rl'Edimbourg ont adressé à M.
Vincent Auriol le Hiessage sui
vant •
Nous désirons vous remercier,
monsieur le président et madame
Auriol, pour votre hospitalité et
la sympathie que vous nous ave;.;
témoignée lors de notre visite en
France.
Pendant quatre jours, aussi in-
téressants qu’agréables, nous
avons été l’objet d'un chaleureux
et spontané accueil qui nous a
profondément touchés. Nous som
mes convaincus que c’était là
l'expression du profond sentiment
d'amitié que porte le peuple de
France à notre pays.
Nous sommes très reconnais
sants et nous vous remercions,
monsieur le président, ainsi que
toute la nation française, du fond
du cœur.
Signé : Elizabeth et Philip.
M. Teitgen en Allemagne
a
M. Pierre-Henri Te
visité hier l’école de
Maixent. Le ministre des Forces
de
attac hés
dans la zone d'occupation fran-
nargen.
Au Conseil de la République
Un projet relatif à la nationa
lisation des écoles libres des
houillères sera 'discuté vendredi
en séance publique au Conseil de
LE CONGRES DES FRUITIERS
Les Français sont des
(amateurs
Le Français moyen mange 3 5 kg.
de fruits par air. Ce n'est pas assez.
Les fruitiers, espèrent qu’il én man
gera 55 kg. dans quelques années.
Afin d'arriver à ce résultat, ils ont
monté une exposition, rue d’Athènes,
de) poires
grès ? Il est formé de « tasseaux
triangulaires, de liteaux d'arrêts,
• d'éléments de surface plane...
R. ». .
TRIBUNE LIBRE DE L
ORDRE DE PARIS 3 i
Les lilléraleurs et le style pur
par Julien BENDA
La récente et courtoise controverse (nous sommes
peu gâtés sous ce rapport) entre MM. Julien Teppe
et Pierre Lœwel au sujet de « causer à quel-
qu un » me semble s’éclairer si on ramène le mot .
à son sens originel.
Causer veut dire susciter une cause, dans
l espèce susciter un sujet de conversation, de discus
sion. Or une conversation, une discussion a lieu
avec quelqu’un, non à quelqu’un.
Cette conformité à la logique de la pensée me
semble le vrai critère du bien parler. C’est parce
qu’elles méconnaissent cette convenance
d’expressions sont vicieuses, d'ailleurs
comme telles.
Quelques exemples :
« L’homme ne vit pas que de pain.
que tant
classées
» Com-
dans la salle
leurs conseils,
la production
des' Agriculteurs. Put
ils espèrent intensifier
et améliorer la qualité.
La pomme est notre fruit préféré,
mais Maurice Chevalier n’y est pour
rien, ni Adam ! On en consomme
604.000 tonnes par an. Viennent
ensuite les poires (150.000 tonnes
seulement}, les prunel>. les pêchés^ les
cerises et' les abricots, Certains f ruits
routent des nyms charnrants. Chez
les poires ,il ,y a «Louise bonne
« La Belle de Boskoop > et € La
.Belle de Jaune ».
Les fruitiers sont invités à écouter
les prévisions de l'ON.M. (les
« pôvres ^ l), à améliorer leur ma
tériel et à utilisée un emballage ru
tionnel. A propos d'emballage, sa-
vez vpux qu’un vulgaire cageot est y
conçu suivant le dernier cri du pro
Pipelet-school
Que demnande-t-on à un concierge?
D’être courtois avec les locataires,
dene point les laisser à la porte
lorsqu’ils ont sonné, de leur remettre
fidèlement et promptement le cour-
per et d’entretenir la maison en bon
état.
Ce minimum de qualités profes-
sionnelles
fisant. Le
être à la
plombier,
risque de devenir insuf-
concierge de l’avenir devra
fois fumiste, électricien,
vitrier," peintre.
C’est la ville de Lausanne qui, la
première, a eu l’idée d'éduquer des
concierges modernes. Elle vient d’ou
vrir une école spéciale où quatre-
vingts étudiants suivent des cours
sévères à l’issue desquels ils rece
vront leur diplôme officiel. Eugène
Sue, s’il revenait, serait contraint
de brûler les pages périmées qu'il a
consacrées à M, Pipelet.,.
ment expliquer logiquement ce eue, qui veutéqui-
valoir à seulement ?
« C'est ce qu’on voit en France, dont il avait
pris le nom. » (Discours- à l'Académie de Paul
Valéry .succédant à Anatole France), alors qu’il
est logique qu’un relatif se rapporte à un nom qui
a été précédé de l’article ou du démonstratif, c’est-
à-dire dont la détermination a été spécifiée.
. « Je lui ai évité cet ennui », alors que, par son
origine, éviter est un verbe essentiellement égoïste ;
on évite (un ennui) à soi ; à autrui, on l’épargne.
« La volonté — la thèse — que l’Homme est
d’origine divine », tournure constante chez nos
critiques philosophiques, au lieu de « selon laquelle
l'Homme... » Comment défendre logiquement ce
« que » ?
C'est en raison de cette entorse infligée à la
logique par l'expression vicieuse qu’il est tout à fait
juste de dire que mal écrire, c’est mal penser.
Un fanatique de la logique, Condillac, voulait
que quiconque la viole fît nécessairement, en
s’exprimant, un solécisme. C’est à peu près ce qui
se voit.
Cela ne veut pas dire que des hommes qui ne
commirent point de solécismes n’aient point parlé
contre la logique. Mais ils l’ont fait en la respectant
et en écrivant selon ses lois. Exemple Pascal.
Celle conformité à la logique de la pensée est,
dis-je, le critérium du bien parler. Je ne dis pas
du beau parler. C’est dire que le parler correct,
le style « pur » n'a pas pour mesure l'écriture des
grands littérateurs.
Ceux-ci ont pour essence de 1 rouver de belles
images, de beaux rythmes, des mouvements pas
sionnels. choses qui n ont rien à voir avec une
pensée bien conduite. Il suffit de nommer Saint-
Simon pour constater que celle-ci n est nullement
leur fonction.
Cette rectitude de la pensée, avec le style qui
lui convient — lequel est tout autre que le style
liilérqire (voir notre ouvrage : Du Style d'idées,
chapitre \ I) — s’est vue éminemment chez d’an
ciens savants. Je dis d anciens, car la plupart de
ceux de ce jour (voir le discours académique de
l’un d’eux succédant à Paul Valéry) croient
devoir affecter le littéraire, donnant ainsi à leur
verbe une allure de légèreté, qui rappelle volontiers
la chorégraphie des danses d’ours. Il y a .là chez
eux une sorte de honte d être des savants —
Lavoisier ne prétendait pas taire la pige à Rous
seau, ni Claude Bernard à Flaubert — qui méri
terait toute une étude.
Cette opposition du style scientifique au littéraire
sera contestée par les conciliateurs systématiques—
les grands sympathiques — qui brandiront Des-
cartes. Or Descartes n a aucunement le style
littéraire. Je me charge de leur montrer, voire dans
le Disevurs de la Méthode (ils n’en lisent que le
début) des phrases purement logiques, longues de
vingt lignes, hérissées de qui et de que, et qui les
feraient hurler s’ils n’en savaient l’auteur. En revan
che, les penseurs dont on me vante, à bon droit, le
talent littéraire — Bergson, Edouard Leroy, J.-P.
Sartre — me semblent assez exempts en tant qu'ils
ont ce talent de rigueur intellectuelle.
Le bon exemple à m’opposer serait Pascal (dans
les Provinciales), Saint-Evremond, Voltaire (dans
l' Lssai sur les mœurs), Montesquieu. Encore ceux-
là, avec leur manque d’images saisissantes, de
recherche proprement stylistique, sont-ils bien des
littérateurs ? Maint de nos modernes le nient.
En somme, il me paraît disconvenant de chercher
la jauge du style correct chez des coryphées de lu
littérature. Certains des nôtres (Claudel) se
vantent même de le malmener : ce qui n’était pas
le cas de Racine, ni de Rousseau, voire de
Chateaubriand. Et on nie le progrès I
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