Titre : La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Constantine)
Date d'édition : 1932-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755960f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 mars 1932 28 mars 1932
Description : 1932/03/28 (A25,N8543). 1932/03/28 (A25,N8543).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51165465b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13380
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
Lundi 28 mars 1932 25 CenU L’INDEPENDANT - ECHO DE CONSTANTINE 25 Cent. 25- ANNEE. — Numéro 8.543
KEDACTION 5 ADMINISTRATION : Boulevard du Sud. Télép. 2-07 Directeur Politique : Paul CUTTOLI, Sénateur ANNONCES & RÉCLAMES : Aux Eureaux du Journal et dans les Arence
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NOTE DU JOUR
L'TTALIEETNOUS
(De NOTRE REDACTEUR PARISIEN)
Paris, 27 mars.
n2 question se pose de plus en plus.
Elle le fut l’autre jour, tout au moins
indirectement, évoquée par M. Ray
mond Poincaré, dans un article qui fut
passionnément commenté. Elle l’est, au
jourd’hui, en termes précis par M. Henry
Dérenger, rapporteur de la loi des fi
nances au Luxembourg qui écrit dans
« Actualités » ces lignes que plusieurs
journaux n’hésitent pas à reproduire et
qui n’étonneront presque plus personne:
« Le jour où l’Italie et la France vou
dront réaliser l'entente, ce jour-là, l’enten
te sera faite. Les deux nations latines ont
un rôle historique à parachever en Afri
que, dans l’Europe Centrale et jusqu’en
Asie Mineure ». Nous nous permettrons
de dire qu’un grand pas, dès lors, serait
fMt vers la paix. Nous oserons même sou
tenir que, faute de ce rapprochement, la
Vbix ne sera pas et ne peut pas être.
-Nous n’ignorons pas, certes, les diffi
cultés que préalablement il faut surmon
ter et les obstacles qu'il faut écarter du
chemin, plutôt quelles préventions et
quels préjugés Ton devra vaincre.
Mais les préventions et les préjugés
s^existaient-ih pas entre la France et l’AL
lemagne auxquels notre diplomatie s’était
pourtant attaquée. Nous sortions d’une
guerre atroce où les ambitions du Reich
nous avaient précipités et nous en étions
encore trop meurtris et tout pantelants.
Toute une nier de sang séparait les deux
pays.
Dans cotte guerre, l’Italie, au contraire,
était à nos côtés. Une fraternité d’armes
s’était établie entre ses soldats et les nô
tres que l’on pouvait croire durable.
Les premiers torts ne vinrent pas, cer
tes, do chez nous. C’est Mussolini qui, à
des fins que nous avons souvent dénon
cées, nous jeta son gant. Nous eûmes la
sagesse et le courage de ne pas le rele
ver, Aurions-nous pu le faire sans infli
ger un sanglant démenti aux principes
mêmes de notre politique qui était net
tement orientée vers la concorde et la
fraternité des peuples. Nous nous conten
tâmes donc d'observer une grande réser
ve. Nous eûmes des yetix pour ne pas
voir et des oreilles pour ne pas enten
dre. Nous eûmes, avec le fascisme, des
rapports officiels à peu près semblables
à ceux que nous entretenions avec les So
viet: qui, pourtant, ne se bornaient pas
à nous menacer, qui allaient jusqu’à pro
voquer et à soutenir l’indiscipline dans
nos casernes et nos navires, qui s’effor-
çaio::t aussi de soulever nos colonies
contre nous.
Nous roùÜûns an’w ne fasse pas de
distinction entre Staline et Mussolini. Ce
que nous ne comprenons pas, c’est qu'en
même temps qu'on déclare la paix au
monde et même qu’on convie les nations
à une communion universelle on exclue
celle qui, en somme, est ta plus près de
nous. Nous déclarons sans tubages qu’en
tout cas nos pacifistes sont en contradic
tion avec eux-mêmes qui entendent réali
ser la paix totale en écartant de la sainte
te" ‘2 une des grandes puissances d’Euro
pe.
Il va sans dire que nous ne concevons
pas l’entente entre la France et l’Italie
sans un renoncement formel de celle-ci
à cette politique de nostalgie qui, dans
l'état actuel des choses, ne peut être
d'ailleurs que verbale. Rever à l’heure
présente de la restauratio?: de l’empire ro
main sans avoir les moyens nécessaires
à sa disposition, c’est le plus puéril des
paradoxes étant donné que le projet ren
contrerait, en même temps que l’opposi
tion. de la France, qui, à elle seule, cot
déjà die force à le faire avorter, celle de
plusieurs autres États jusqu’à celle de
l’Angleterre qui n'est pas d’humeur à se
laisser prendre Malle par exemple.
Mais comme le fait remarquer M. Hen
ry Béranger, il existe en Afrique, en Asie,
même en Europe, des territoires qui se
prêtent à des négociations utiles, à des
accords amicaux. Un mouvement est com
mencé en ce sens. Il n’y a qu’à le conti
nuer et pas plus que l’honorable Séna
teur nous ne ferons à aucun Gouverne
ment de Paris et de Rome « l’injure de
croire qu’ils ne sont pas capables d’arri
ver pacifiquement et promptement aux
solutions désirables et fécondes pour l’Ita
lie comme pour la France ».
Quoiqu’il en soit, l’on ne nous tirera
pas de l’idée que cette paix que l’on
invoque de toutes parts ne sera qu’une
utopie tant que doux grandes puissances
vivront dans un état voisin de l’hostili
té. La paix avec l’Allemagne c’est bien,
à condition quelle ne nous coûte pas les
yeux de la tête. Mais encore une fois, la
paix totale, la paix universelle ne sera
pas si l’Italie et la France vivent en mau
vaise intelligence. Telle est, du reste, la
pensée de M. Tardieu et du Sénat qui
l’applaudit.
GIBRAC.
L'ALLEMAGNE ET LA S.D.N,
Berlin, 72 mars. — Parlant de la con-
férence du désarmement, M. Von Rhein
baden, ancien secrétaire d’Etat, a es
timé qu’elle a donné jusqu’à présent
des résultats. peu satisfaisants. Il a
déclaré que le peuple allemand fera
désormais dépendre la continuation de
sa collaboration dans le cadre de la
S.D.N. de la suppression de l’inégalité
en matière du désarmement. Il a ob
servé que des promesses ont été solen
nellement formulées à cet égard.
Au suit des réparations, il a ajouté
que l'Allemagne ne peut pas payer,
que les Allemands actuellement vivants
n’ont pas le droit, par l'acceptation des
exigeances éventuelles de leur créan
ciers, de faire peser un fardeau sur une
génération encore au berceau.
- —■— —
A L'OFFICIEL
Ministère de l’Agriculture
Paris, 27 mars. — Le Journal Officiel
publie le pourcentage minimum des blés
indigènes que les meuniers devront,
sous réserve des dispositions du para
graphe 2. article 1. du décret du 2 dé
cembre 1929, obligatoirement mettre en
œuvre pour la fabrication des farines
destinées à la panification et autres
usages alimentaires est fixé à 60 %.
La prochaine
ENTREVUE DE LONDRES
ELLE EST ACCUEILLIE AVEC
SYMPATHIE A ROME
Rome, 27 mars. — La perspective
d'un conférence à laquelle participeraient
l’Italie, la France, l’Angleterre et l'Alle-
magne est accueillie, ici, avec sympathie.
Le correspondant de Londres du « Mes.
sagero » écrit que l’on assiste à une re
prise des négociations internationales pa
ralysées depuis le mois de janvier à la
suite de l'impossibilité où la France- et
la Grande-Bretagne se sont trouvées- de
se mettre d’accord sur leur attitude com-
mune à la Conférence de Lausanne. De
puis cette date, des événements divers ont
changé les choses. La principale est la
publication des articles du « Popolo dTta-
lia » qui ont lancé l’idée du coup d’épon
ge et ont amené de la part du Gouver
nement britannique une adhésion au
point de vue italien. Un autre fait impor
tant est la proposition de M. Tardieu eu
vue du rétablissement économique des
Etats danubiens.
Le journal ajoute :
— La discussion qui doit s'ouvrir pro
chainement à Londres contribuera à
éclaircir la situation européenne et à pré
parer le terrain pour la conférence de
Lausanne. Mais tout le succès dépend de
l'attitude de la France. Quant à l'Italie,
sa politique du coup d’éponge a obtenu
aujourd'hui, l’adhésion absolument caté
gorique du Gouvernement américain et
de l’Allemagne.
Il est vraisemblable que M. Tardieu
sera le seul à pouvoir se rendre
à Londres
Du Petit Journal :
— Il est vraisemblable que M. Tar
dieu, tout en acceptant la réunion à
quatre, projetée par M. MacDonald, se
ra le seul à pouvoir se rendre à cette
invitation, de sorte que la conférence du
2 avril serait simplement franco-britan-
nique et nous croyons d’ailleurs savoir
que dans ce cas, une autre conférence
serait convoquée ultérieurement, soit à
Londres, soit plutôt à Genève, pour per
mettre aux quatre de confronter leurs
points de vue et d'aboutir à un accord
sur la question danubienne avant que
les cinq Etats intéressés directement à
ce problème, (Autriche, Hongrie, Tché
coslovaquie, Roumanie et Yougoslavie),
s’assemblent à leur tour pour en délibé
rer.
« Le dernier stade des négociations
sur le plan Tardieu consisterait ulté
rieurement dans une conférence à neuf
réunissant les quatre grandes puissances
et les cinq États danubiens, perspective
d'ailleurs lointaine et incertaine. Une
seule réunion parait définitivement fi
xée, celle de samedi prochain, entre
D. Tardieu et son collègue britanni
que ».
LES EMPRUNTS GRECS
ETRANGERS
Les coupons payables après le 10 avril
subirait une diminution
Athènes, 27 mars. — Les coupons des
emprunts intérieurs payables après le
10 avril subiront une réduction de 25
pour cent.
De source compétente on considère
comme exclue la possibilité de repré-
sailles contre le marché grec. On ajou
te que la seule chose que les détenteurs
d'emprunts grecs étrangers peuvent
faire, c’est demander l’arbitrage sur la
possibilité de la Grèce de faire intégra
lement face à. ses .engagements. Maïs
la Grèce demanderait elle-même cet
arbitrage.
L’importation des vins
poriugais en Franse
Perpignan, 27 mars. — La coopérative
dos propriétaires du cru de Banuls-sur-
Mer, la fédération du syndicat de dé
fense des crus à la Chambre de com
merce des Pyrénées Orientales et la
Confédération des vignerons ont envoyé
aux Ministres du Commerce et des
Affaires Etrangères, une demande télé
graphique de contingentement des vins
portugais, l’entrée des vins de Porto en
travant totalement la vente des vins de
Bannis et de la vallée de Agly.
-0 -3- —
JUSTICE MILITAIRE
Tribunaux militaires permanents
du Maroc
M. Léris, Président de Chambre à la
Cour d’Appel de Rabat est désigné
pour le deuxième semestre de l’annee
judiciaire 1931-1932 pour présider les tri
bunaux permanents devant connaître
en jugement les colonels, lieutenants-
colonels et assimilés à Casablanca, Mek-
nès et Fez.
Sont désignés pour le deuxième se
mestre de l’année judiciaire 1931-1932
pour présider les tribunaux militaires
permanents devant connaître en juge
ment les soldats, caporaux, brigadiers,
sous-officiers et officiers jusqu’au gracie
de lieutenant-colonel exclusivement ou
assimilés
Tribunal militaire permanent de Ca
sablanca : M. de Bonativa, conseiller a
la Cour d’Appel de Rabat, président
suppléant.
Tribunal militaire permanent de Mes-
nès : M. Victor de Jean, conseiller à la
Cour d’Appel de Rabat, président titu
laire ; MM. Perrin et Treifous, conseil
lers à la Cour d’Appel de Rabat, prési
dents suppléants.
Tribunal militaire permanent de Fez:
M. De Jean, conseiller à la Cour d’Appel
de Rabat, président titulaire ; MM.
Perrin et Treifous, conseillers à la Cour
d’Appel de Rabat, présidents sup.
pléants
— —
LE DIFFEREND DE MEMEL
Koenigsberg, 27 mars. — L’Allege-
meine Zeitung publie aujourd’hui un
article dû au général Groener, Ministre
de la Reichswehr.
Après avoir passé en revue les raisons
militant en faveur d’une trêve des par
tis pour Pâques, le général Groener dit.
— Pour la Prusse orientale la trêve
est plus importante encore que pour
tout autre partie de la nation car c’est
là qu’est le point névralgique de notre
pays : la terre de Memel. regardons
cette question avec sang-froid. Nous
désirons une solution pacifique. Mais
les dispositions pacifiques ne sont au
cunement avec la loi et la raison pour
que les droits du germanisme soient
maintenus à Memel. »
Un article optimiste du général
Grœner
Berlin, 27 mars. — Le général Grœ
ner, Ministre de l’intérieur, déclare
dans le Berliner Boersen Courrier que
le vainqueur de l’élection du 10 avril
sera Hindenburg puisque le 13 mars a
amené déjà sa victoire.
Le Ministre loue le peuple allemand
du calme et de l’amour de l’ordre avec
lesquels il a voté le 13 mars malgré
la détresse économique. Il rappelle que
malgré les pertes effrayantes subies par
l’Allemagne du fait de la guerre et
des prestations des réparations, le bud
get du Reich a pu être maintenu en
ordre de manière à assurer l’existence
du pays. Il dit son espoir qu'après la
réélection du maréchal Hindenburg les
peuples collaboreront avec confiance.
Le rapprochement
économique
des pays danubiens
LA PRESSE YOUGOSLAVE COMMEN
TE FAVORABLEMENT LE PROJET
TARDIEU
Belgrade, 27 mars. — La presse you
goslave continue de traiter longuement
la question du rapprochement éconcmi-
que des pays danubiens. Elle développe
la thèse exposée devant le Sénat par M.
Marinkovitch, Ministre des Affaires
Etrangères.
La Pravda. de Belgrade, écrit à ce sujet
dans un éditorial que le projet fran
çais doit être considéré comme la plus
sérieuse tentative (l’assainissement de
l’Europe Centrale :
— L’initiative française trouvera en
Yougoslavie un appui sincère et loyal.
Mais il faut ajouter que le succès de
l’entreprise dépend, eu grande partie,
d’un accord préalable entre les grandes
puissances. Un tel accord doit être la
garantie que le rapprochement peut être
réalisé en dehors de toute tendance po
litique. Seule, la collaboration des gran.
des puissances avec les Etats danubiens
peut donner les résultats escomptés et
rendre aux pays de l’Europe Centrale
la prospérité dont dépend la prospérité
de l’Europe entière.
Le journal Polika écrit que Faccord
doit être basé sur l’établissement de ta
rifs préférentiels favorisant les produc
tions des pays agricoles de l’Europe qui
ne sont pas en mesure de lutter contre la
concurrence des pays d‘outre-mer. Ce
journal considère qu’un tel accord éco
nomique est la seul pouvant être pris
en considération pour les pays danu
biens.
L’envahissement
des marchés français par les
produits étrangers
Perpignan. 27 mars. — L’agricultu
re des Pyrénées Orientales a trans
mis télégraphiquement un vœu au
Gouvernement demandant que soient
prises d’urgence des mesures pour em
pêcher, à l’exemple des autres Etats,
l’envahissement des marchés français
par les produits étrangers et protes
tant contre l’entrée de fruits trans-
portant des insectes nuisibles comme
la mouche de la pêche ou le pou de
San José pour les pommes.
La mort da quartier-maftre
Zimmer
L’autopsie du cadavre
Toulon 27 mars. — Le médecin du
torpilleur « Vesco » a procédé à l'hô
pital Sainte-Anne à l’autopsie du ca-
davre du quartier maître canonnier
Paul Zimmer, disparu de ce navire
depuis la nuit du 7 au 3 mai.
La conclusion du médecin est que
le décès résulte de l’asphyxie par im
mersion. Une gueuse pesant 5 kilos
300 était attachée au cou de la victi
me.
L’enquête continue
On cherche à établir si Zimmer
s'est jeté volontairement à l’eau. On
On penche pour cette hypothèse. Ce
pendant, en raison de certains bruits
relatifs à une discussion que Zimmer
avait eue avec deux subordonnés, l’en
quête continue.
Un évêque missionnaire
sacré à Hotre-Dame
Paris, 27 mars. — Récemment a eu
lieu à Notre-Dame de Paris la cérémo
nie du sacre de Mgr René Graffin, de
la Congrégation du Saint-Esprit, coa
djuteur de Mgr le vicaire apostolique
de Yaoundé (Cameroun).
Le nouvel élu a été consacré par S.
Em. le Cardinal Verdier, archevêque de
Paris, assisté de Mgr Grente, évêque du
Mans, et de Mgr Roland-Gosselin, évê
que de Versailles. A leurs côtés : Mgr
Baudrillard, Mgr Le Hunsec, Mgr Chap-
tal et Mgr Tardif, évêque du Gabon.
L’entrée de Notre-Dame était libre, il
y svait foule, seule la nef centrale était
réservée aux membres de la famille et
aux invités munis de cartes. Au pre
mier rang en remarquait le père et la
mère du nouvel élu, venus tout exprès
de la Sarthe où ils vivent, pour voir
consacrer leur fils. Celui-ci, n’a que 32
ans. C’est peut-être le plus jeune évêque
que compte le clergé français.
Il était assité du père Faÿs, ce prêtre
noir qui fut ordonné en octobre dernier
à Notre-Dame.
A l’issue de la messe a eu lieu, dans
l’église, une procession solennelle.
Pour la première fois, Mgr René Graf.
frin bénit la foule des fidèles.
La quête a été faite pendant la cé
rémonie, pour la mission du nouvel évê
que.
Un vieillard est assassiné
Marseille, 27 mars. (De notre corres
pondant particulier). — Des cultiva
teurs ont informé la gendarmerie de
Salon-de-Provences qu’un crime venait
d’être découvert à trois kilomètres de
cette localité dans une maisonnette iso
lée située sur le vieux chemin d’Is-
très. Dans cette maisonnette vivait seul
le maçon Jean Zucco, âgé de 73 ans.
Le malheureux a été découvert assom
mé, à coups de bâton probablement,
sur le pas de la porte de sa demeure.
Toutes les pièces ont été visitées et
les modestes meubles fouillés ce qui
laisse supposer que le crime a eu le vol
pour mobile.
D’après les constatations faites cet
après-midi, cet assassinat aurait été
commis dans la nuit de jeudi à vendre
di.
NATURALISATIONS
Paris, 27 mars. — Sont naturalisés
français :
Algérie : Carnesechi, à Alger ; Pastor
José à Oran ; Garrigue Raphaël à
Saint-Antoine (Oran) ; Zanello Fran
cisco à Erkohel (Oran) ; Fuster Fran
çois à Alger ; Alaméda, h Mers-el-Kebir;
Éerto Melchior, à Alger ; Bichar Mok-
dar, à Blida.
Tunisie : Ciluffo Antoine au Kef ;
Cor dar a Sakiet, à Sidi Youssef ; R1-
noldo, à Tunis.
Maroc : Pfeiffer Hermann à Fez ;
Lodola, à Meknès : Nicolaï,à Meknès.
LES ECAANGES
économiques
internationaux
UNE REUNION DU COMMERCE MON.
DIAL AURAIT LIEU A BERLIN LA
SEMAINE PROCHAINE
Berlin, 27 mars. — Le « Berliner Ta-
geblatt » a pris l’initiative de convoquer
à Berlin du 1° au 8 mai, une semaine du
commerce mondial au cours de laquelle
doit être traitée, par des économistes et
des industriels, la question générale de
la possibilité de revenir à des relations
internationales économiques normales.
Le « Berliner Tageblatt » publie, ce
matin, dans la partie commerciale un
grand nombre de messages émanant de
diverses personnalit’s économiques, com
merciales et littéraires en faveur de la
réalisation de cette idée.
Parmi les personnalités françaises fi-
gurent notamment M. Etienne Fougère,
député, président de la commission doua
nière de la Chambre» le Sénateur M. Hen.
ri de Jouvenel et le comte Vladimir
d’Ormesson.
Plus on souhaite que entente économi
que entre les Etats danubiens, écrit M.
Henry de Jouvenel, plus on doit s’effor
cer de parvenir à une entente économique
avec l’Allemagne ».
< Il faut combattre la crise des échan
ges économiques internationaux qui, gref.
fée sur la crise générale, menace l’ave
nir de la civilisation », écrit M. Etienne
Fougère.
Enfin, le comte Vladimir d’Ormesson
s’est prononcé, également, en faveur d’une
entente franco-allemande.
M. Edward Filène, économiste améri
cain bien connu, le professeur Grégory,
des universités de Londres et de Manches,
ter ; le Ministre du Commerce de Tché
coslovaquie, M. Matouschek ; le Sénateur
et professeur italien Scialoja, président
de la délégation italienne à la S. D. N.,
le Ministre des Finances de Pologne, M.
Pilsudski ; le Ministre autrichien du Com.
merce et des Transports, M. HcinI et
pour l’Allemagne, M. Cuno, président
du syndicat des exportateurs de Ham-.
bourg et Kohles, président du Conseil de
direction de la foire de Leipzig se sont,
également, prononcés en faveur d’une
réunion à Berlin, cette semaine, du com
merce mondial.
s —c
Le 3 e congrès
franco-allemand de la
jeunepse
Berlin, 27 mars. — Au cours du troi
sième congrès franc -allemand de la
jeunesse qui a lieu a Mayence, les mem
bres français ont visité un camp de tra
vail pour les chômeurs. Une conféren
ce a été faite par le professeur Deman
de Francfort, au sujet du rapport de
la crise économique avec le mouvement
social et national en Allemagne.
M. Deman a fait ressortir qu’en ce
qui concerne la question des répara
tions l’Allemagne désirerait ou’on par
vint à une solution de caractère uni
versel et constructif.
L’ANNIVERSAIRE DU ROI
FOUAD
Une manifestation franco-égyptienne
à Marseille
Marseille, 27 mars. — L’anniversaire
du roi Fouad d’Egypte a été l’occasion
à Marseille d’une brillante manifesta
tion franco-égyptienne.
Le Consul royal Mohamed Hened
Bey a convié à la fête les autorités de
la ville, civiles et militaires, l’élite de la
société marseillaise, le corps consulaire.
MM. Causeret, préfet ; Ribot, maire ;
les personnalités ont présenté leurs
compliments à M. Mohamed. L’hymne
égyptien et la Marseillaise ont été
jouée. Une sauterie a suivi.
La campagne fasciste contre
la tuberculoss
Rome, 27 mars. — Aujourd’hui a
eu lieu dans toute l’Italie, selon l’or-
dre de M. Mussolini, une journée de
la double croix destinée à recueillir,
moyennant la vente d’insignes, de
timbres et autres menus objets, l’of
frande du public en faveur de la cam
pagne contre la tuberculose. La fédé
ration italienne fasciste pour la lutte
contre la tuberculose a annoncé que
les fonds recueillis resteront dans
chaque province à la disposition des
consortiums provinciaux afin qu'ils
soient destinés aux œuvres d’assistan
ce immédiate aux malades pauvres de
la province.
A Rome, le consortium a fait dres
ser, au milieu de la place de Venise,
un pavillon où l’on a exposé toute la
documentation relative à l’activité
déployée par le consortium durant les
années écoulées. On apprend ainsi
que pour 1929, 1930, 1931 on a eu res
pectivement, pour ce qui est de l'assis
tance aux malades : 522, 3.230 et
1.092.299 unités ; pour ce qui est des
familles assistées à domicile par les
dispensaires : 1.090, 2.649 et 4.500 uni
tés ; pour ce qui est enfin des mala
des internés dans les sanatoriums :
174, 243 et 295 unités.
Le consortium a, en outre pendant
ces trois années consacré les som
mes suivantes à l'institution de
dispensaires, colonies prophylactiques
et hôpitaux : 952.000 lires, 1.813.000
lires et 2.139.000 lires.
—
L’élection présidentielle
allemande
La situation budgétaire La fermeture
des Etats-Unis des théâtres et des cinémas
inquiète {Angleterre
Londres, 27 mars. — Le Sunday Dis-
patch manifeste quelque inquiétude des
répercussions que peuvent avoir en
Grande Bretagne les complications fi
nancières de l’Amérique si le Parlement
américain ne met pas davantage d'em
pressement à assurer l’équilibre du
budget.
— Une telle indifférence, écrit-1l,
semble se refleter dans l'attitude de la
Chambre des représentants. il en est
résulté une brusque hausse de la livre
sterling. Si on devait voir les Etats-
| Unis abandonner l’étalon or et le dol-
lar se déprécier comme on en a envisagé
hier la possibilité dans les milieux fl-
nanciers, il serait à craindre que l'ar
gent n’affluat sur la place de Londres.
Ceci amènerait une nouvelle hausse de
la livre et annihile-rit presque complè
tement les avantages qu’ont gagnés
les exportateurs britanniques du lait
| de l’abandon de l’étalon-or par ’ Angle
terre et de l’augmentation des tarifs. Il
y a donc lieu d’envisager le ‘etour de
la Grande-Bretagne à l'étalon or à la
partie d'environ 4 dollars par livre.
Tension des changes
New-York, 27 mars. — La livre ster-
ling s’est inscrite à son plus haut cours
depuis novembre dernier, en hausse de
huit cents 3/8 sur son niveau d'hier de
clôture.
On attribue généralement la tension
des changes enregistrée aujourd’hui à
des ventes considérables de dollars ef
fectuées pour le compte de pays euro
péens apparemment alarmés par la si
tuation budgétaire des États-Unis.
-
CHASSE A W’HOMME
Apres quatre jours de poursuite
un dangereux bandit est arrêté
Paris, 27 mars? — On mande de La
Rixouse (Jura) au Journal que la gen
darmerie a arrêté, cette nuit, Georges
Ponard, voleur, braconnier, incendiaire
et auteur de plusieurs tentatives de
meurtre, qui terrorisait la. région de
Saint-Claude.
Mercredi dernier, deux fermes de La
Rixouse avaient été incendiées et tous
les habitants étaient persuadés que
Ponard était l'auteur de ces incen
dies. Toute la gendarmerie de la région
fut alertée. Mais lorsque les gendarmes
se présentèrent devant la maison du
bandit qui a l’aspect d’un véritable for
tin et qui est construit sur un versant
des monts Sienne, le bandit avait dis-
paru. Les gendarmes battirent la mon
tagne pendant toute la journée de
jeudi.
Le lendemain, un brigedier de gen
darmerie se présenta chez le maire
d’Echelles, oncle du fugitif, pour de
mander des renseignements. Il trouva
le bandit Ponard assis à table devant
un repas copieux. Dès que le Landit
aperçut le gendarme, il sauta par la
fenêtre d’une hauteur de 4 mètres et se
sauva. Quelques heures plus tard, les
gendarmes apprenant que Ponard se
trouvait chez un fermier, firent irrup
tion dans la maison. Mais le bandit put
encore une fois se sauver par la fenêtre
et disparaître. Après avoir battu la
campagne pendant toute la journée
d’hier, le bandit put enfin être arrêté
dans les dépendances d’une ferme a
cinq kilomètres de La Rixouse.
— —-o-e ——-
LE CAMBRIOLAGE
DE CARPENTRAS
Troisième arrestation
Marseille, 27 mars. — A la suite de
l’enquête sur le vol de 309 000 francs
de titres commis à Carpentras, chez un
notaire, M. Cals, chef de la sûreté, a
arrêté ce matin un employé des pompes
funèbre nommé Hilaire Borelly, 41 ans.
D’après la déclaration de deux indi
vidus arrêtés hier, les titres leur avaient
été remis par Borelly. Celui-ci nie, mais
la police est persuadé que l’employé des
pompes funèbres a b n participé à laf-
f: ire.
Il avait été inculpé, -il y a deux ans,
dans une vaste affaire d’escroqueries.
Un négociant parisien avait versé près
d’un demi-million de francs pour l’achat
de marchandises qui n’avaient jamais
existé et que les escrocs prétendaient
être en dépôt dans des stocks. De faux
récépissés avaient servi à commettre
l’escroquerie.
NOMINATIONS
Infanterie. — Réserve
Sont nommés sous-lieutenants : MM.
Grinda, du centre de mobilisation nu
méro 3 ; Piétri, du centre de mobilisa
tion numéro 5 ; Taile Henri, à la dis
position du général commandant les
troupes de Tunisie ; Poli Paul, à la dis
position du général commandant les
troupes de Tunisie ; Belloni Clément,
à la disposition du général commandant
les troupes du Maroc ; Peybornes Pier
re, à la disposition du général comman
dant le 14® corps d’armée ; Soltouro
Dominique, à la disposition du général
commandant les troupes du Maroc ;
Lesage Maurice, à la disposition du gé
néral commandant les troupes de Tuni
sie ; Giovanetti Eugène, à la disposi
tion du général commandant les trou
pes de Tunisie.
Guiraud Jules, à la, disposition du gé
néral commandant les troupes de Tuni
sie ; Picot Jean, à la disposition du gé
néral commandant les troupes du Ma
roc ; Defoy Jean, à la disposition du
général commandant les troupes du Ma
roc ; Nomhamp Lucien, à la disposition
du général commandant les troupes de
Tunisie ; Anvarelli Armand, à la dispo
sition du général commandant les trou
pes du Maroc.
Ducloux Léon, à la disposition du gé
néral commandant le 14° corps d’armée;
Barboret Ernest, du 6 9 tirailleurs maro
cains ; Cocroix Charles, Roughi Paul,
du 14° tirailleurs algériens ; Faure Al
bert, du centre de mobilisation numéro
8 ; Duthil Robert, du centre de mobi
lisation numéro 2 ; Bariani Pierre, du
centre de mobilisation numéro 8 ; Mo-
rain Raoul, du 2 ù tirailleurs marocains.
Le Bihan, du centre de mobilisation
numéro 1 ; Espaignet, du 13° tirailleurs
algériens ; Jouin Pierre, du centre de
mobilisation numéro 3 ; Ripon Louis,
Bignon, du centre de mobilisation nu
méro 7 ;. Clément, du centre de mobi
lisation numéro 8 ; Dary, du centre de
mobilisation numéro 2 ; Rourseau, du
15 e tirailleurs ; Pontti, du 3° tirailleurs
Les directeurs des salles de spectacles
justifient leur attitude
Paris, 27 mars. — Le Comité constitué
pour la défense des intérêts du specta
cle s’est réuni hier dans un grand café
de l’avenue de l’Opéra. Les directeurs
ont examiné les promesses du Gouver
nement, sur lesquelles ils ont obser
vé la plus grande discrétion, se bornant
à concrétiser leur pensée dans un com
muniqué que M. Bernstein a lu à la
presse et d’après lequel cette personna
lité du monde du théâtre a déclaré :
« On peut, dès maintenant, considé
rer que mardi prochain la fermeture
de toutes les salles de Paris et de la
province sera effective ».
Après avoir spécifié que la décision
des directeurs de théâtre n’est pas le
fruit d’une arrière-pensée, le communi-
que à la presse ajoute que depuis 1919
on leur promet un dégrèvement. Or
i ils n'ont obtenu jusqu’ici qu’un dégè-
vement de 1,60 pour cent des taxes
perçues le soir à la porte des théâtres
et des cinémas, taxes s’élevant à 17
pour cent pour les théâtres et 35 pour
cent pour les cinémas en plus de tous
les impôts supportés par les contribua
bles.
Le communiqué termine en disant :
« La fermeture des théâtres, des ci
némas, des music-hall, des cafés-con
cert, mardi prochain, ne sera donc
qu'un acte légitime des chefs d’entre
prises qui, malgré leur regret de licen
cier leur personnel, sont hors d’état de
poursuivre leur effort ».
Une réunion des opérateurs de projec
tion à système sonore
Paris, 27 mars. — Vue le lockout des
spectacles, de nombreuses réunions ont
eu lieu, ces derniers jours, en particu
lier des réunions du personnel des théâ
tres, cinémas, music-hal. etc.
Ce matin à 10 heures 30, l'association
amicale professionnelle des opérateurs
de projection à système sonore, sous
la présidence de M. Boucher. avait con
voqué ses membres place de la Républi
que. A l’issue de la réunion dont l'am
biance a été toute de sympathie, les
membres de l’association ont déclaré
qu’ils reconnaissaient effectivement que
le régime fiscal imposé à l'industrie des
spectacles est arbitraire
Toutefois les opérateurs de projection
exigeront le paiement intégral de leurs
salaires pendant le chômage forcé, im
posé par leurs directeurs.
Les opérateurs ont déclaré enfin qu’ils
n’accepteraient aucune diminution de
salaires à la reprise du travail en cas
de lock-out.
« Le théâtre est une industrie et un
commerce pareils aux autres »
Du Temps ;
— Les affaires du théâtre sent essen-
tiellement parisiennes. L’anecdote et
même l’histeire, apprennent que le cha
riot de Thespis, siast souvent laissé em-
Laurbor. Bluts ladoivie mederne a fait
du théâtre une industrie et un commer
ce, pareils aux autres, et la crise actuel-
le des spectacle mérite qu’on y prête
une attention sérieuse.
Elle n’est du reste qu’une conséquen
ce de la crise posée là comme ailleurs,
et 123 fantasmagories de la scène n’en
modifient pas les données. Le fisc y
tient un rôle qui n’est quère plus impor
tant que dans toute autre entreprise. Il
s’agit, en somme, d’une forme du la-
heur national. C’est comme tel, que le
malaise du théâtre doit être examiné.
Cependant l’industrie théâtrale entre
dans la catégorie des industries de luxe
auxquelles d’aucuns croient pouvoir de
mander légitimement une contribution
plus forte aux dépenses : L’Etat et les
communes ont souligné ainsi la diffé
rence entre le nécessaire et le superflu.
On attribue une sorbe de privilège à
rebours, à ce qui ne semble pas tout
d’abord de première nécessité sociale,
et on s’aperçoit bientôt que dans l’éco-
nomie moderne, ce qui plaît, ce qui re
pose, ce qui distrait, c'est aussi néces-
salve que ce qui permet de se sustenter.
Afin que dans nos villes, et même
dans nos bourgs, des milliers et des mil
liers de gens actifs, viennent goûter un
instant de loisir, des milliers et des
milliers de leurs congénères se livrent
à des métiers qui réclament tout autant
d’ingéniosité et de vigilance que tous
les autres.Les sociétés humaines ont tou
jours besoin de pain et de jeux, et leur
santé morale mérite autant de soins
que leur santé physicue. Tant que le
théâtre demandera que lui soit appliqué
le droit commun auquel sont soumises
les industries de luxe, il sera approuvé
par tous les gens à l’esprit équitable.
Mais il est bien évident, que s’ils se
livraient à quelque campagne frondeuse
les amis du théâtre s’excluraient par ce
la même du droit commun.
algériens ; Daumas Gaston, du centre
de mobilisation numéro 2 ; Del Pizze,
du centre de mobilisation numéro 1 ;
Giraud Auguste, du 1 er zouaves ; An-
tonino, du centre de mobilisation nu
méro 2 ; Salmon Jean, du 2° zouaves
Schmidt Henri, du centre de mobilisa
tion numéro 8 ; Pellerin, du 1 er tirail
leurs marocains ; Armando, du centre
de mobilisation numéro 8 : Bouic, du
6° tirailleurs marocains ; Brun, du 1 er
zoauves ; Bader, du 2» tirailleurs ma
rocains ; L’Herbier, du 1 er zouaves.
—o-% —
Un aviateur
est ordonné prêtre
Paris, 27 mars. — Le Journal signa
le que le lieutenant colonel aviateur
de réserve Emile Pierra, ancien élève
de polytechnique, a été ordonné prê
tre hier matin en la chapelle de Saipt-
Joseph-des-Carmes, par Mgr Baudril-
lart.
L’abbé Emile Pierra est âgé de 50 ans,
il est officier de la légion d’honneur
et décoré de la croix de guerre. Il fit
une carrière militaire très brillante.
•—
Les relations commerciales
italiennes
Rome, 27 mars. — La Gazette Offi
cielle publie le texte du décret-loi du
10 mars 1932 en vertu duquel la conven
tion de commerce et de navigation
italo-espagnole entre en vigueur.
Elle publie le texte du décret-loi du
10 mars 1932 relatif à l’entrée en vi
gueur de l’accord additionnel au traité
de commerce et de navigation italo-
allemand du 31 octobre 1925.
Enfin elle publie le texte du décret-
loi du 25 janvier 1932 approuvant le
protocole additionnel de l’accord com
mercial italo-français du 7 mars 1928
pour l’importation des vins italiens en
i France.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
La Commission
de la S. D. N.
est arrivée à Nankin
Tokio, 27 mars. — On mande de Nan
kin à l’agence Rengo que la Commis»
sion de la Société des Nations est arri»
yée à Nankin ce matin.
Des précautions avaient été prises par
la police pour assurer la sécurité des
commissaires.
APRES L’INSTAURATION DU NOU.
VEL ETAT MANDCHOU
Toiko, 27 mars. — On mande de
Tchang Tchoun à l’agence Rengo que le
nouvel Etat mandchou a reçu de sept
pays, à savoir, la France, l’Italie, le Ja-
| pon, la Belgique, TU.R.S.S., l’Estonie
et la Lettonie, l’accusé de réception à la
note par laquelle il faisait connaître son
instauration.
L’Estonie, en particulier, indique qu’el
le est prête à établir des relations di»
plomatiques avec le nouvel Etat.
L’industrie automobile
en Italie
LES EXPORTATIONS EN 1931
Rome, 26 mars. — En 1931, l’Italie a
exporté 11.942 voitures automobiles, no
tamment 3.234 en France, 1.253 en Suisse,
975 en Allemagne, 952 en Russie.
— -G-—
Le Président de la République
Espagnole
M Zamora entreprend un voyage qui
durera jusqu’au 7 avril
Madrid, 27 mars.,— Le Président de
la République est parti ce matin à huit
heures en train spécial à destination
de Murcie. Il était accompagné du Mi-
nistre des Travaux Publics et des per
sonnels de ses maisons civil et militaire.
Le voyage qu’entreprend le Président
-durera jusqu’au 7 avril: Il visitera les
îles Baléares et s'arrêtera à Murcie, Car.
thagène et Valence.
Le voyage du roi des Beiges
Le souverain a quitté Le Caire
Le Caire, 27 mars, — Le Roi Albert,
qui se rend par la voie des airs au
Congo belge, est parti ce matin à 8 h 30
à bord d’un avion pour Ouady Halfa.
Bien qu il ait décliné l'offre d’une es-
corte, trois avions militaires accompa-
gnent le souverain pour Djouba.
— --o--——
UN CHALUTIER SECHOUE
Londres, 27 mars. — Le chalutier
« Maccaaw » s’est échoué hier sur des
récifs au large de la cote d’Irlande
par suite de la tempête.
Un bateau de sauvetage irlandais et
le remorqueur hollandais « Rocdezee »
se sont portés au secours du chalutier
que l’on espère pouvoir renflouer ce
matin, à marée haute.
LES LOYERS EN ITALIE
Rome, 27 mars. — Une véritable cam
pagne est actuellement en cours pour
obtenir des propriétaires une réduction
des loyers. Cette réduction devrait cor
respondre à la diminution générale du
coût de la vie. telle, du moins, qu’elle
ressort des statistiques officielles. En
prenant pour base le chiffre 100 au 1er
juillet 1925, on constate, en effet, une
diminution générale des indices. Cette
diminution varie, d’ailleurs, suivant les
villes. L’indice de Rome, par exemple,
est encore à 83,34, tandis qu’à Bologne
il est descendu à 72,84. Or, le prix des
loyer intervient dans le calcul de cet
indice. A Rome, par exemple, il contri
bue à maintenir ce dernier à un ni
veau assez élevé. On se souvient, ce
pendant, qu’au moment de la réduction
obligatoire de 10 pour cent des salaires
et des traitements, les loyers avaient
dû être également diminués dans la
même proportion. Leur taux, relative
ment élevé, tient sur tout au fait qu’un
certain nombre de construction furent
faites au moment de l’inflation et qu’à
cette époque la propriété immobilière
changea souvent de mains par suite de
la recherche de valeurs réelles : terres,
immeubles, etc...
il y a à l’heure actuelle, à Rome, près
de 30.000 pièces inoccupées. Il sembla
que les propriétaires se refusent à pren-
dre pour base le pouvoir d’achat accru
de la lire. Cette attitude est rendue
plus sensible du fait que ces propriétai
res. ne montrent que peu d’empresse-
ment à contracter des baux de longue
durée, comme s’ils n’avaient pas renon
cé à l’espoir d’une augmentation ulté
rieure.
Les autorités, en faisant construire
plus de 2.000 logements nouveaux, cher
client à vaincre cette résistance.
On fait valoir que les possesseurs de
titres d’Etat d’avant la guerre ont per
du 80 pour cent, de leur capital et que
les propriétaires d’immeubles sont rela
tivement très favorisés.
Le problème est le même pour les
terres de culture, achetées en partie au
moment de l’inflation. Il existe une
Commission pour la réduction des
loyers agraires ; mais il semble que,
dans bien des cas, elle se heurte à un? 1
résistance des propriétaires du sol.
- o-
L’AFFALE D’ESPIONNAGE
DECONSTANTZA
Bucarest, 27 mars. — L’instruction de
l’affaire d’espionnage de Constantza, dé»
couverte en janvier dernier, est termi
née.
Les dossiers des inculpés, notamment
du français Lecoq, qui joua un rôle dans
l’affaire, ont été transmis aux tribunaux
compétents. Le procès commencera pro
chainement.
o-e —
CEUX QUI S’EN VONT
Sir Horace Plamkett
Londres, 27 mars.- On annonce la
mort survenue hier* soir à Neybridge
(Surrey) de Sir Horace Plumkett qui
joua un rôle important dans les affaires
d’Irlande dont il fut l’un des hommes
d’Etat les plus remarqués à la fin du
siècle dernier.
Il s’était principalement consacré au
développement et à la prospérité de
l'agriculture dans son pays.
Il était âgé de 78 ans.
KEDACTION 5 ADMINISTRATION : Boulevard du Sud. Télép. 2-07 Directeur Politique : Paul CUTTOLI, Sénateur ANNONCES & RÉCLAMES : Aux Eureaux du Journal et dans les Arence
==================================...
NOTE DU JOUR
L'TTALIEETNOUS
(De NOTRE REDACTEUR PARISIEN)
Paris, 27 mars.
n2 question se pose de plus en plus.
Elle le fut l’autre jour, tout au moins
indirectement, évoquée par M. Ray
mond Poincaré, dans un article qui fut
passionnément commenté. Elle l’est, au
jourd’hui, en termes précis par M. Henry
Dérenger, rapporteur de la loi des fi
nances au Luxembourg qui écrit dans
« Actualités » ces lignes que plusieurs
journaux n’hésitent pas à reproduire et
qui n’étonneront presque plus personne:
« Le jour où l’Italie et la France vou
dront réaliser l'entente, ce jour-là, l’enten
te sera faite. Les deux nations latines ont
un rôle historique à parachever en Afri
que, dans l’Europe Centrale et jusqu’en
Asie Mineure ». Nous nous permettrons
de dire qu’un grand pas, dès lors, serait
fMt vers la paix. Nous oserons même sou
tenir que, faute de ce rapprochement, la
Vbix ne sera pas et ne peut pas être.
-Nous n’ignorons pas, certes, les diffi
cultés que préalablement il faut surmon
ter et les obstacles qu'il faut écarter du
chemin, plutôt quelles préventions et
quels préjugés Ton devra vaincre.
Mais les préventions et les préjugés
s^existaient-ih pas entre la France et l’AL
lemagne auxquels notre diplomatie s’était
pourtant attaquée. Nous sortions d’une
guerre atroce où les ambitions du Reich
nous avaient précipités et nous en étions
encore trop meurtris et tout pantelants.
Toute une nier de sang séparait les deux
pays.
Dans cotte guerre, l’Italie, au contraire,
était à nos côtés. Une fraternité d’armes
s’était établie entre ses soldats et les nô
tres que l’on pouvait croire durable.
Les premiers torts ne vinrent pas, cer
tes, do chez nous. C’est Mussolini qui, à
des fins que nous avons souvent dénon
cées, nous jeta son gant. Nous eûmes la
sagesse et le courage de ne pas le rele
ver, Aurions-nous pu le faire sans infli
ger un sanglant démenti aux principes
mêmes de notre politique qui était net
tement orientée vers la concorde et la
fraternité des peuples. Nous nous conten
tâmes donc d'observer une grande réser
ve. Nous eûmes des yetix pour ne pas
voir et des oreilles pour ne pas enten
dre. Nous eûmes, avec le fascisme, des
rapports officiels à peu près semblables
à ceux que nous entretenions avec les So
viet: qui, pourtant, ne se bornaient pas
à nous menacer, qui allaient jusqu’à pro
voquer et à soutenir l’indiscipline dans
nos casernes et nos navires, qui s’effor-
çaio::t aussi de soulever nos colonies
contre nous.
Nous roùÜûns an’w ne fasse pas de
distinction entre Staline et Mussolini. Ce
que nous ne comprenons pas, c’est qu'en
même temps qu'on déclare la paix au
monde et même qu’on convie les nations
à une communion universelle on exclue
celle qui, en somme, est ta plus près de
nous. Nous déclarons sans tubages qu’en
tout cas nos pacifistes sont en contradic
tion avec eux-mêmes qui entendent réali
ser la paix totale en écartant de la sainte
te" ‘2 une des grandes puissances d’Euro
pe.
Il va sans dire que nous ne concevons
pas l’entente entre la France et l’Italie
sans un renoncement formel de celle-ci
à cette politique de nostalgie qui, dans
l'état actuel des choses, ne peut être
d'ailleurs que verbale. Rever à l’heure
présente de la restauratio?: de l’empire ro
main sans avoir les moyens nécessaires
à sa disposition, c’est le plus puéril des
paradoxes étant donné que le projet ren
contrerait, en même temps que l’opposi
tion. de la France, qui, à elle seule, cot
déjà die force à le faire avorter, celle de
plusieurs autres États jusqu’à celle de
l’Angleterre qui n'est pas d’humeur à se
laisser prendre Malle par exemple.
Mais comme le fait remarquer M. Hen
ry Béranger, il existe en Afrique, en Asie,
même en Europe, des territoires qui se
prêtent à des négociations utiles, à des
accords amicaux. Un mouvement est com
mencé en ce sens. Il n’y a qu’à le conti
nuer et pas plus que l’honorable Séna
teur nous ne ferons à aucun Gouverne
ment de Paris et de Rome « l’injure de
croire qu’ils ne sont pas capables d’arri
ver pacifiquement et promptement aux
solutions désirables et fécondes pour l’Ita
lie comme pour la France ».
Quoiqu’il en soit, l’on ne nous tirera
pas de l’idée que cette paix que l’on
invoque de toutes parts ne sera qu’une
utopie tant que doux grandes puissances
vivront dans un état voisin de l’hostili
té. La paix avec l’Allemagne c’est bien,
à condition quelle ne nous coûte pas les
yeux de la tête. Mais encore une fois, la
paix totale, la paix universelle ne sera
pas si l’Italie et la France vivent en mau
vaise intelligence. Telle est, du reste, la
pensée de M. Tardieu et du Sénat qui
l’applaudit.
GIBRAC.
L'ALLEMAGNE ET LA S.D.N,
Berlin, 72 mars. — Parlant de la con-
férence du désarmement, M. Von Rhein
baden, ancien secrétaire d’Etat, a es
timé qu’elle a donné jusqu’à présent
des résultats. peu satisfaisants. Il a
déclaré que le peuple allemand fera
désormais dépendre la continuation de
sa collaboration dans le cadre de la
S.D.N. de la suppression de l’inégalité
en matière du désarmement. Il a ob
servé que des promesses ont été solen
nellement formulées à cet égard.
Au suit des réparations, il a ajouté
que l'Allemagne ne peut pas payer,
que les Allemands actuellement vivants
n’ont pas le droit, par l'acceptation des
exigeances éventuelles de leur créan
ciers, de faire peser un fardeau sur une
génération encore au berceau.
- —■— —
A L'OFFICIEL
Ministère de l’Agriculture
Paris, 27 mars. — Le Journal Officiel
publie le pourcentage minimum des blés
indigènes que les meuniers devront,
sous réserve des dispositions du para
graphe 2. article 1. du décret du 2 dé
cembre 1929, obligatoirement mettre en
œuvre pour la fabrication des farines
destinées à la panification et autres
usages alimentaires est fixé à 60 %.
La prochaine
ENTREVUE DE LONDRES
ELLE EST ACCUEILLIE AVEC
SYMPATHIE A ROME
Rome, 27 mars. — La perspective
d'un conférence à laquelle participeraient
l’Italie, la France, l’Angleterre et l'Alle-
magne est accueillie, ici, avec sympathie.
Le correspondant de Londres du « Mes.
sagero » écrit que l’on assiste à une re
prise des négociations internationales pa
ralysées depuis le mois de janvier à la
suite de l'impossibilité où la France- et
la Grande-Bretagne se sont trouvées- de
se mettre d’accord sur leur attitude com-
mune à la Conférence de Lausanne. De
puis cette date, des événements divers ont
changé les choses. La principale est la
publication des articles du « Popolo dTta-
lia » qui ont lancé l’idée du coup d’épon
ge et ont amené de la part du Gouver
nement britannique une adhésion au
point de vue italien. Un autre fait impor
tant est la proposition de M. Tardieu eu
vue du rétablissement économique des
Etats danubiens.
Le journal ajoute :
— La discussion qui doit s'ouvrir pro
chainement à Londres contribuera à
éclaircir la situation européenne et à pré
parer le terrain pour la conférence de
Lausanne. Mais tout le succès dépend de
l'attitude de la France. Quant à l'Italie,
sa politique du coup d’éponge a obtenu
aujourd'hui, l’adhésion absolument caté
gorique du Gouvernement américain et
de l’Allemagne.
Il est vraisemblable que M. Tardieu
sera le seul à pouvoir se rendre
à Londres
Du Petit Journal :
— Il est vraisemblable que M. Tar
dieu, tout en acceptant la réunion à
quatre, projetée par M. MacDonald, se
ra le seul à pouvoir se rendre à cette
invitation, de sorte que la conférence du
2 avril serait simplement franco-britan-
nique et nous croyons d’ailleurs savoir
que dans ce cas, une autre conférence
serait convoquée ultérieurement, soit à
Londres, soit plutôt à Genève, pour per
mettre aux quatre de confronter leurs
points de vue et d'aboutir à un accord
sur la question danubienne avant que
les cinq Etats intéressés directement à
ce problème, (Autriche, Hongrie, Tché
coslovaquie, Roumanie et Yougoslavie),
s’assemblent à leur tour pour en délibé
rer.
« Le dernier stade des négociations
sur le plan Tardieu consisterait ulté
rieurement dans une conférence à neuf
réunissant les quatre grandes puissances
et les cinq États danubiens, perspective
d'ailleurs lointaine et incertaine. Une
seule réunion parait définitivement fi
xée, celle de samedi prochain, entre
D. Tardieu et son collègue britanni
que ».
LES EMPRUNTS GRECS
ETRANGERS
Les coupons payables après le 10 avril
subirait une diminution
Athènes, 27 mars. — Les coupons des
emprunts intérieurs payables après le
10 avril subiront une réduction de 25
pour cent.
De source compétente on considère
comme exclue la possibilité de repré-
sailles contre le marché grec. On ajou
te que la seule chose que les détenteurs
d'emprunts grecs étrangers peuvent
faire, c’est demander l’arbitrage sur la
possibilité de la Grèce de faire intégra
lement face à. ses .engagements. Maïs
la Grèce demanderait elle-même cet
arbitrage.
L’importation des vins
poriugais en Franse
Perpignan, 27 mars. — La coopérative
dos propriétaires du cru de Banuls-sur-
Mer, la fédération du syndicat de dé
fense des crus à la Chambre de com
merce des Pyrénées Orientales et la
Confédération des vignerons ont envoyé
aux Ministres du Commerce et des
Affaires Etrangères, une demande télé
graphique de contingentement des vins
portugais, l’entrée des vins de Porto en
travant totalement la vente des vins de
Bannis et de la vallée de Agly.
-0 -3- —
JUSTICE MILITAIRE
Tribunaux militaires permanents
du Maroc
M. Léris, Président de Chambre à la
Cour d’Appel de Rabat est désigné
pour le deuxième semestre de l’annee
judiciaire 1931-1932 pour présider les tri
bunaux permanents devant connaître
en jugement les colonels, lieutenants-
colonels et assimilés à Casablanca, Mek-
nès et Fez.
Sont désignés pour le deuxième se
mestre de l’année judiciaire 1931-1932
pour présider les tribunaux militaires
permanents devant connaître en juge
ment les soldats, caporaux, brigadiers,
sous-officiers et officiers jusqu’au gracie
de lieutenant-colonel exclusivement ou
assimilés
Tribunal militaire permanent de Ca
sablanca : M. de Bonativa, conseiller a
la Cour d’Appel de Rabat, président
suppléant.
Tribunal militaire permanent de Mes-
nès : M. Victor de Jean, conseiller à la
Cour d’Appel de Rabat, président titu
laire ; MM. Perrin et Treifous, conseil
lers à la Cour d’Appel de Rabat, prési
dents suppléants.
Tribunal militaire permanent de Fez:
M. De Jean, conseiller à la Cour d’Appel
de Rabat, président titulaire ; MM.
Perrin et Treifous, conseillers à la Cour
d’Appel de Rabat, présidents sup.
pléants
— —
LE DIFFEREND DE MEMEL
Koenigsberg, 27 mars. — L’Allege-
meine Zeitung publie aujourd’hui un
article dû au général Groener, Ministre
de la Reichswehr.
Après avoir passé en revue les raisons
militant en faveur d’une trêve des par
tis pour Pâques, le général Groener dit.
— Pour la Prusse orientale la trêve
est plus importante encore que pour
tout autre partie de la nation car c’est
là qu’est le point névralgique de notre
pays : la terre de Memel. regardons
cette question avec sang-froid. Nous
désirons une solution pacifique. Mais
les dispositions pacifiques ne sont au
cunement avec la loi et la raison pour
que les droits du germanisme soient
maintenus à Memel. »
Un article optimiste du général
Grœner
Berlin, 27 mars. — Le général Grœ
ner, Ministre de l’intérieur, déclare
dans le Berliner Boersen Courrier que
le vainqueur de l’élection du 10 avril
sera Hindenburg puisque le 13 mars a
amené déjà sa victoire.
Le Ministre loue le peuple allemand
du calme et de l’amour de l’ordre avec
lesquels il a voté le 13 mars malgré
la détresse économique. Il rappelle que
malgré les pertes effrayantes subies par
l’Allemagne du fait de la guerre et
des prestations des réparations, le bud
get du Reich a pu être maintenu en
ordre de manière à assurer l’existence
du pays. Il dit son espoir qu'après la
réélection du maréchal Hindenburg les
peuples collaboreront avec confiance.
Le rapprochement
économique
des pays danubiens
LA PRESSE YOUGOSLAVE COMMEN
TE FAVORABLEMENT LE PROJET
TARDIEU
Belgrade, 27 mars. — La presse you
goslave continue de traiter longuement
la question du rapprochement éconcmi-
que des pays danubiens. Elle développe
la thèse exposée devant le Sénat par M.
Marinkovitch, Ministre des Affaires
Etrangères.
La Pravda. de Belgrade, écrit à ce sujet
dans un éditorial que le projet fran
çais doit être considéré comme la plus
sérieuse tentative (l’assainissement de
l’Europe Centrale :
— L’initiative française trouvera en
Yougoslavie un appui sincère et loyal.
Mais il faut ajouter que le succès de
l’entreprise dépend, eu grande partie,
d’un accord préalable entre les grandes
puissances. Un tel accord doit être la
garantie que le rapprochement peut être
réalisé en dehors de toute tendance po
litique. Seule, la collaboration des gran.
des puissances avec les Etats danubiens
peut donner les résultats escomptés et
rendre aux pays de l’Europe Centrale
la prospérité dont dépend la prospérité
de l’Europe entière.
Le journal Polika écrit que Faccord
doit être basé sur l’établissement de ta
rifs préférentiels favorisant les produc
tions des pays agricoles de l’Europe qui
ne sont pas en mesure de lutter contre la
concurrence des pays d‘outre-mer. Ce
journal considère qu’un tel accord éco
nomique est la seul pouvant être pris
en considération pour les pays danu
biens.
L’envahissement
des marchés français par les
produits étrangers
Perpignan. 27 mars. — L’agricultu
re des Pyrénées Orientales a trans
mis télégraphiquement un vœu au
Gouvernement demandant que soient
prises d’urgence des mesures pour em
pêcher, à l’exemple des autres Etats,
l’envahissement des marchés français
par les produits étrangers et protes
tant contre l’entrée de fruits trans-
portant des insectes nuisibles comme
la mouche de la pêche ou le pou de
San José pour les pommes.
La mort da quartier-maftre
Zimmer
L’autopsie du cadavre
Toulon 27 mars. — Le médecin du
torpilleur « Vesco » a procédé à l'hô
pital Sainte-Anne à l’autopsie du ca-
davre du quartier maître canonnier
Paul Zimmer, disparu de ce navire
depuis la nuit du 7 au 3 mai.
La conclusion du médecin est que
le décès résulte de l’asphyxie par im
mersion. Une gueuse pesant 5 kilos
300 était attachée au cou de la victi
me.
L’enquête continue
On cherche à établir si Zimmer
s'est jeté volontairement à l’eau. On
On penche pour cette hypothèse. Ce
pendant, en raison de certains bruits
relatifs à une discussion que Zimmer
avait eue avec deux subordonnés, l’en
quête continue.
Un évêque missionnaire
sacré à Hotre-Dame
Paris, 27 mars. — Récemment a eu
lieu à Notre-Dame de Paris la cérémo
nie du sacre de Mgr René Graffin, de
la Congrégation du Saint-Esprit, coa
djuteur de Mgr le vicaire apostolique
de Yaoundé (Cameroun).
Le nouvel élu a été consacré par S.
Em. le Cardinal Verdier, archevêque de
Paris, assisté de Mgr Grente, évêque du
Mans, et de Mgr Roland-Gosselin, évê
que de Versailles. A leurs côtés : Mgr
Baudrillard, Mgr Le Hunsec, Mgr Chap-
tal et Mgr Tardif, évêque du Gabon.
L’entrée de Notre-Dame était libre, il
y svait foule, seule la nef centrale était
réservée aux membres de la famille et
aux invités munis de cartes. Au pre
mier rang en remarquait le père et la
mère du nouvel élu, venus tout exprès
de la Sarthe où ils vivent, pour voir
consacrer leur fils. Celui-ci, n’a que 32
ans. C’est peut-être le plus jeune évêque
que compte le clergé français.
Il était assité du père Faÿs, ce prêtre
noir qui fut ordonné en octobre dernier
à Notre-Dame.
A l’issue de la messe a eu lieu, dans
l’église, une procession solennelle.
Pour la première fois, Mgr René Graf.
frin bénit la foule des fidèles.
La quête a été faite pendant la cé
rémonie, pour la mission du nouvel évê
que.
Un vieillard est assassiné
Marseille, 27 mars. (De notre corres
pondant particulier). — Des cultiva
teurs ont informé la gendarmerie de
Salon-de-Provences qu’un crime venait
d’être découvert à trois kilomètres de
cette localité dans une maisonnette iso
lée située sur le vieux chemin d’Is-
très. Dans cette maisonnette vivait seul
le maçon Jean Zucco, âgé de 73 ans.
Le malheureux a été découvert assom
mé, à coups de bâton probablement,
sur le pas de la porte de sa demeure.
Toutes les pièces ont été visitées et
les modestes meubles fouillés ce qui
laisse supposer que le crime a eu le vol
pour mobile.
D’après les constatations faites cet
après-midi, cet assassinat aurait été
commis dans la nuit de jeudi à vendre
di.
NATURALISATIONS
Paris, 27 mars. — Sont naturalisés
français :
Algérie : Carnesechi, à Alger ; Pastor
José à Oran ; Garrigue Raphaël à
Saint-Antoine (Oran) ; Zanello Fran
cisco à Erkohel (Oran) ; Fuster Fran
çois à Alger ; Alaméda, h Mers-el-Kebir;
Éerto Melchior, à Alger ; Bichar Mok-
dar, à Blida.
Tunisie : Ciluffo Antoine au Kef ;
Cor dar a Sakiet, à Sidi Youssef ; R1-
noldo, à Tunis.
Maroc : Pfeiffer Hermann à Fez ;
Lodola, à Meknès : Nicolaï,à Meknès.
LES ECAANGES
économiques
internationaux
UNE REUNION DU COMMERCE MON.
DIAL AURAIT LIEU A BERLIN LA
SEMAINE PROCHAINE
Berlin, 27 mars. — Le « Berliner Ta-
geblatt » a pris l’initiative de convoquer
à Berlin du 1° au 8 mai, une semaine du
commerce mondial au cours de laquelle
doit être traitée, par des économistes et
des industriels, la question générale de
la possibilité de revenir à des relations
internationales économiques normales.
Le « Berliner Tageblatt » publie, ce
matin, dans la partie commerciale un
grand nombre de messages émanant de
diverses personnalit’s économiques, com
merciales et littéraires en faveur de la
réalisation de cette idée.
Parmi les personnalités françaises fi-
gurent notamment M. Etienne Fougère,
député, président de la commission doua
nière de la Chambre» le Sénateur M. Hen.
ri de Jouvenel et le comte Vladimir
d’Ormesson.
Plus on souhaite que entente économi
que entre les Etats danubiens, écrit M.
Henry de Jouvenel, plus on doit s’effor
cer de parvenir à une entente économique
avec l’Allemagne ».
< Il faut combattre la crise des échan
ges économiques internationaux qui, gref.
fée sur la crise générale, menace l’ave
nir de la civilisation », écrit M. Etienne
Fougère.
Enfin, le comte Vladimir d’Ormesson
s’est prononcé, également, en faveur d’une
entente franco-allemande.
M. Edward Filène, économiste améri
cain bien connu, le professeur Grégory,
des universités de Londres et de Manches,
ter ; le Ministre du Commerce de Tché
coslovaquie, M. Matouschek ; le Sénateur
et professeur italien Scialoja, président
de la délégation italienne à la S. D. N.,
le Ministre des Finances de Pologne, M.
Pilsudski ; le Ministre autrichien du Com.
merce et des Transports, M. HcinI et
pour l’Allemagne, M. Cuno, président
du syndicat des exportateurs de Ham-.
bourg et Kohles, président du Conseil de
direction de la foire de Leipzig se sont,
également, prononcés en faveur d’une
réunion à Berlin, cette semaine, du com
merce mondial.
s —c
Le 3 e congrès
franco-allemand de la
jeunepse
Berlin, 27 mars. — Au cours du troi
sième congrès franc -allemand de la
jeunesse qui a lieu a Mayence, les mem
bres français ont visité un camp de tra
vail pour les chômeurs. Une conféren
ce a été faite par le professeur Deman
de Francfort, au sujet du rapport de
la crise économique avec le mouvement
social et national en Allemagne.
M. Deman a fait ressortir qu’en ce
qui concerne la question des répara
tions l’Allemagne désirerait ou’on par
vint à une solution de caractère uni
versel et constructif.
L’ANNIVERSAIRE DU ROI
FOUAD
Une manifestation franco-égyptienne
à Marseille
Marseille, 27 mars. — L’anniversaire
du roi Fouad d’Egypte a été l’occasion
à Marseille d’une brillante manifesta
tion franco-égyptienne.
Le Consul royal Mohamed Hened
Bey a convié à la fête les autorités de
la ville, civiles et militaires, l’élite de la
société marseillaise, le corps consulaire.
MM. Causeret, préfet ; Ribot, maire ;
les personnalités ont présenté leurs
compliments à M. Mohamed. L’hymne
égyptien et la Marseillaise ont été
jouée. Une sauterie a suivi.
La campagne fasciste contre
la tuberculoss
Rome, 27 mars. — Aujourd’hui a
eu lieu dans toute l’Italie, selon l’or-
dre de M. Mussolini, une journée de
la double croix destinée à recueillir,
moyennant la vente d’insignes, de
timbres et autres menus objets, l’of
frande du public en faveur de la cam
pagne contre la tuberculose. La fédé
ration italienne fasciste pour la lutte
contre la tuberculose a annoncé que
les fonds recueillis resteront dans
chaque province à la disposition des
consortiums provinciaux afin qu'ils
soient destinés aux œuvres d’assistan
ce immédiate aux malades pauvres de
la province.
A Rome, le consortium a fait dres
ser, au milieu de la place de Venise,
un pavillon où l’on a exposé toute la
documentation relative à l’activité
déployée par le consortium durant les
années écoulées. On apprend ainsi
que pour 1929, 1930, 1931 on a eu res
pectivement, pour ce qui est de l'assis
tance aux malades : 522, 3.230 et
1.092.299 unités ; pour ce qui est des
familles assistées à domicile par les
dispensaires : 1.090, 2.649 et 4.500 uni
tés ; pour ce qui est enfin des mala
des internés dans les sanatoriums :
174, 243 et 295 unités.
Le consortium a, en outre pendant
ces trois années consacré les som
mes suivantes à l'institution de
dispensaires, colonies prophylactiques
et hôpitaux : 952.000 lires, 1.813.000
lires et 2.139.000 lires.
—
L’élection présidentielle
allemande
La situation budgétaire La fermeture
des Etats-Unis des théâtres et des cinémas
inquiète {Angleterre
Londres, 27 mars. — Le Sunday Dis-
patch manifeste quelque inquiétude des
répercussions que peuvent avoir en
Grande Bretagne les complications fi
nancières de l’Amérique si le Parlement
américain ne met pas davantage d'em
pressement à assurer l’équilibre du
budget.
— Une telle indifférence, écrit-1l,
semble se refleter dans l'attitude de la
Chambre des représentants. il en est
résulté une brusque hausse de la livre
sterling. Si on devait voir les Etats-
| Unis abandonner l’étalon or et le dol-
lar se déprécier comme on en a envisagé
hier la possibilité dans les milieux fl-
nanciers, il serait à craindre que l'ar
gent n’affluat sur la place de Londres.
Ceci amènerait une nouvelle hausse de
la livre et annihile-rit presque complè
tement les avantages qu’ont gagnés
les exportateurs britanniques du lait
| de l’abandon de l’étalon-or par ’ Angle
terre et de l’augmentation des tarifs. Il
y a donc lieu d’envisager le ‘etour de
la Grande-Bretagne à l'étalon or à la
partie d'environ 4 dollars par livre.
Tension des changes
New-York, 27 mars. — La livre ster-
ling s’est inscrite à son plus haut cours
depuis novembre dernier, en hausse de
huit cents 3/8 sur son niveau d'hier de
clôture.
On attribue généralement la tension
des changes enregistrée aujourd’hui à
des ventes considérables de dollars ef
fectuées pour le compte de pays euro
péens apparemment alarmés par la si
tuation budgétaire des États-Unis.
-
CHASSE A W’HOMME
Apres quatre jours de poursuite
un dangereux bandit est arrêté
Paris, 27 mars? — On mande de La
Rixouse (Jura) au Journal que la gen
darmerie a arrêté, cette nuit, Georges
Ponard, voleur, braconnier, incendiaire
et auteur de plusieurs tentatives de
meurtre, qui terrorisait la. région de
Saint-Claude.
Mercredi dernier, deux fermes de La
Rixouse avaient été incendiées et tous
les habitants étaient persuadés que
Ponard était l'auteur de ces incen
dies. Toute la gendarmerie de la région
fut alertée. Mais lorsque les gendarmes
se présentèrent devant la maison du
bandit qui a l’aspect d’un véritable for
tin et qui est construit sur un versant
des monts Sienne, le bandit avait dis-
paru. Les gendarmes battirent la mon
tagne pendant toute la journée de
jeudi.
Le lendemain, un brigedier de gen
darmerie se présenta chez le maire
d’Echelles, oncle du fugitif, pour de
mander des renseignements. Il trouva
le bandit Ponard assis à table devant
un repas copieux. Dès que le Landit
aperçut le gendarme, il sauta par la
fenêtre d’une hauteur de 4 mètres et se
sauva. Quelques heures plus tard, les
gendarmes apprenant que Ponard se
trouvait chez un fermier, firent irrup
tion dans la maison. Mais le bandit put
encore une fois se sauver par la fenêtre
et disparaître. Après avoir battu la
campagne pendant toute la journée
d’hier, le bandit put enfin être arrêté
dans les dépendances d’une ferme a
cinq kilomètres de La Rixouse.
— —-o-e ——-
LE CAMBRIOLAGE
DE CARPENTRAS
Troisième arrestation
Marseille, 27 mars. — A la suite de
l’enquête sur le vol de 309 000 francs
de titres commis à Carpentras, chez un
notaire, M. Cals, chef de la sûreté, a
arrêté ce matin un employé des pompes
funèbre nommé Hilaire Borelly, 41 ans.
D’après la déclaration de deux indi
vidus arrêtés hier, les titres leur avaient
été remis par Borelly. Celui-ci nie, mais
la police est persuadé que l’employé des
pompes funèbres a b n participé à laf-
f: ire.
Il avait été inculpé, -il y a deux ans,
dans une vaste affaire d’escroqueries.
Un négociant parisien avait versé près
d’un demi-million de francs pour l’achat
de marchandises qui n’avaient jamais
existé et que les escrocs prétendaient
être en dépôt dans des stocks. De faux
récépissés avaient servi à commettre
l’escroquerie.
NOMINATIONS
Infanterie. — Réserve
Sont nommés sous-lieutenants : MM.
Grinda, du centre de mobilisation nu
méro 3 ; Piétri, du centre de mobilisa
tion numéro 5 ; Taile Henri, à la dis
position du général commandant les
troupes de Tunisie ; Poli Paul, à la dis
position du général commandant les
troupes de Tunisie ; Belloni Clément,
à la disposition du général commandant
les troupes du Maroc ; Peybornes Pier
re, à la disposition du général comman
dant le 14® corps d’armée ; Soltouro
Dominique, à la disposition du général
commandant les troupes du Maroc ;
Lesage Maurice, à la disposition du gé
néral commandant les troupes de Tuni
sie ; Giovanetti Eugène, à la disposi
tion du général commandant les trou
pes de Tunisie.
Guiraud Jules, à la, disposition du gé
néral commandant les troupes de Tuni
sie ; Picot Jean, à la disposition du gé
néral commandant les troupes du Ma
roc ; Defoy Jean, à la disposition du
général commandant les troupes du Ma
roc ; Nomhamp Lucien, à la disposition
du général commandant les troupes de
Tunisie ; Anvarelli Armand, à la dispo
sition du général commandant les trou
pes du Maroc.
Ducloux Léon, à la disposition du gé
néral commandant le 14° corps d’armée;
Barboret Ernest, du 6 9 tirailleurs maro
cains ; Cocroix Charles, Roughi Paul,
du 14° tirailleurs algériens ; Faure Al
bert, du centre de mobilisation numéro
8 ; Duthil Robert, du centre de mobi
lisation numéro 2 ; Bariani Pierre, du
centre de mobilisation numéro 8 ; Mo-
rain Raoul, du 2 ù tirailleurs marocains.
Le Bihan, du centre de mobilisation
numéro 1 ; Espaignet, du 13° tirailleurs
algériens ; Jouin Pierre, du centre de
mobilisation numéro 3 ; Ripon Louis,
Bignon, du centre de mobilisation nu
méro 7 ;. Clément, du centre de mobi
lisation numéro 8 ; Dary, du centre de
mobilisation numéro 2 ; Rourseau, du
15 e tirailleurs ; Pontti, du 3° tirailleurs
Les directeurs des salles de spectacles
justifient leur attitude
Paris, 27 mars. — Le Comité constitué
pour la défense des intérêts du specta
cle s’est réuni hier dans un grand café
de l’avenue de l’Opéra. Les directeurs
ont examiné les promesses du Gouver
nement, sur lesquelles ils ont obser
vé la plus grande discrétion, se bornant
à concrétiser leur pensée dans un com
muniqué que M. Bernstein a lu à la
presse et d’après lequel cette personna
lité du monde du théâtre a déclaré :
« On peut, dès maintenant, considé
rer que mardi prochain la fermeture
de toutes les salles de Paris et de la
province sera effective ».
Après avoir spécifié que la décision
des directeurs de théâtre n’est pas le
fruit d’une arrière-pensée, le communi-
que à la presse ajoute que depuis 1919
on leur promet un dégrèvement. Or
i ils n'ont obtenu jusqu’ici qu’un dégè-
vement de 1,60 pour cent des taxes
perçues le soir à la porte des théâtres
et des cinémas, taxes s’élevant à 17
pour cent pour les théâtres et 35 pour
cent pour les cinémas en plus de tous
les impôts supportés par les contribua
bles.
Le communiqué termine en disant :
« La fermeture des théâtres, des ci
némas, des music-hall, des cafés-con
cert, mardi prochain, ne sera donc
qu'un acte légitime des chefs d’entre
prises qui, malgré leur regret de licen
cier leur personnel, sont hors d’état de
poursuivre leur effort ».
Une réunion des opérateurs de projec
tion à système sonore
Paris, 27 mars. — Vue le lockout des
spectacles, de nombreuses réunions ont
eu lieu, ces derniers jours, en particu
lier des réunions du personnel des théâ
tres, cinémas, music-hal. etc.
Ce matin à 10 heures 30, l'association
amicale professionnelle des opérateurs
de projection à système sonore, sous
la présidence de M. Boucher. avait con
voqué ses membres place de la Républi
que. A l’issue de la réunion dont l'am
biance a été toute de sympathie, les
membres de l’association ont déclaré
qu’ils reconnaissaient effectivement que
le régime fiscal imposé à l'industrie des
spectacles est arbitraire
Toutefois les opérateurs de projection
exigeront le paiement intégral de leurs
salaires pendant le chômage forcé, im
posé par leurs directeurs.
Les opérateurs ont déclaré enfin qu’ils
n’accepteraient aucune diminution de
salaires à la reprise du travail en cas
de lock-out.
« Le théâtre est une industrie et un
commerce pareils aux autres »
Du Temps ;
— Les affaires du théâtre sent essen-
tiellement parisiennes. L’anecdote et
même l’histeire, apprennent que le cha
riot de Thespis, siast souvent laissé em-
Laurbor. Bluts ladoivie mederne a fait
du théâtre une industrie et un commer
ce, pareils aux autres, et la crise actuel-
le des spectacle mérite qu’on y prête
une attention sérieuse.
Elle n’est du reste qu’une conséquen
ce de la crise posée là comme ailleurs,
et 123 fantasmagories de la scène n’en
modifient pas les données. Le fisc y
tient un rôle qui n’est quère plus impor
tant que dans toute autre entreprise. Il
s’agit, en somme, d’une forme du la-
heur national. C’est comme tel, que le
malaise du théâtre doit être examiné.
Cependant l’industrie théâtrale entre
dans la catégorie des industries de luxe
auxquelles d’aucuns croient pouvoir de
mander légitimement une contribution
plus forte aux dépenses : L’Etat et les
communes ont souligné ainsi la diffé
rence entre le nécessaire et le superflu.
On attribue une sorbe de privilège à
rebours, à ce qui ne semble pas tout
d’abord de première nécessité sociale,
et on s’aperçoit bientôt que dans l’éco-
nomie moderne, ce qui plaît, ce qui re
pose, ce qui distrait, c'est aussi néces-
salve que ce qui permet de se sustenter.
Afin que dans nos villes, et même
dans nos bourgs, des milliers et des mil
liers de gens actifs, viennent goûter un
instant de loisir, des milliers et des
milliers de leurs congénères se livrent
à des métiers qui réclament tout autant
d’ingéniosité et de vigilance que tous
les autres.Les sociétés humaines ont tou
jours besoin de pain et de jeux, et leur
santé morale mérite autant de soins
que leur santé physicue. Tant que le
théâtre demandera que lui soit appliqué
le droit commun auquel sont soumises
les industries de luxe, il sera approuvé
par tous les gens à l’esprit équitable.
Mais il est bien évident, que s’ils se
livraient à quelque campagne frondeuse
les amis du théâtre s’excluraient par ce
la même du droit commun.
algériens ; Daumas Gaston, du centre
de mobilisation numéro 2 ; Del Pizze,
du centre de mobilisation numéro 1 ;
Giraud Auguste, du 1 er zouaves ; An-
tonino, du centre de mobilisation nu
méro 2 ; Salmon Jean, du 2° zouaves
Schmidt Henri, du centre de mobilisa
tion numéro 8 ; Pellerin, du 1 er tirail
leurs marocains ; Armando, du centre
de mobilisation numéro 8 : Bouic, du
6° tirailleurs marocains ; Brun, du 1 er
zoauves ; Bader, du 2» tirailleurs ma
rocains ; L’Herbier, du 1 er zouaves.
—o-% —
Un aviateur
est ordonné prêtre
Paris, 27 mars. — Le Journal signa
le que le lieutenant colonel aviateur
de réserve Emile Pierra, ancien élève
de polytechnique, a été ordonné prê
tre hier matin en la chapelle de Saipt-
Joseph-des-Carmes, par Mgr Baudril-
lart.
L’abbé Emile Pierra est âgé de 50 ans,
il est officier de la légion d’honneur
et décoré de la croix de guerre. Il fit
une carrière militaire très brillante.
•—
Les relations commerciales
italiennes
Rome, 27 mars. — La Gazette Offi
cielle publie le texte du décret-loi du
10 mars 1932 en vertu duquel la conven
tion de commerce et de navigation
italo-espagnole entre en vigueur.
Elle publie le texte du décret-loi du
10 mars 1932 relatif à l’entrée en vi
gueur de l’accord additionnel au traité
de commerce et de navigation italo-
allemand du 31 octobre 1925.
Enfin elle publie le texte du décret-
loi du 25 janvier 1932 approuvant le
protocole additionnel de l’accord com
mercial italo-français du 7 mars 1928
pour l’importation des vins italiens en
i France.
LE CONFLIT SINO-NIPPON
La Commission
de la S. D. N.
est arrivée à Nankin
Tokio, 27 mars. — On mande de Nan
kin à l’agence Rengo que la Commis»
sion de la Société des Nations est arri»
yée à Nankin ce matin.
Des précautions avaient été prises par
la police pour assurer la sécurité des
commissaires.
APRES L’INSTAURATION DU NOU.
VEL ETAT MANDCHOU
Toiko, 27 mars. — On mande de
Tchang Tchoun à l’agence Rengo que le
nouvel Etat mandchou a reçu de sept
pays, à savoir, la France, l’Italie, le Ja-
| pon, la Belgique, TU.R.S.S., l’Estonie
et la Lettonie, l’accusé de réception à la
note par laquelle il faisait connaître son
instauration.
L’Estonie, en particulier, indique qu’el
le est prête à établir des relations di»
plomatiques avec le nouvel Etat.
L’industrie automobile
en Italie
LES EXPORTATIONS EN 1931
Rome, 26 mars. — En 1931, l’Italie a
exporté 11.942 voitures automobiles, no
tamment 3.234 en France, 1.253 en Suisse,
975 en Allemagne, 952 en Russie.
— -G-—
Le Président de la République
Espagnole
M Zamora entreprend un voyage qui
durera jusqu’au 7 avril
Madrid, 27 mars.,— Le Président de
la République est parti ce matin à huit
heures en train spécial à destination
de Murcie. Il était accompagné du Mi-
nistre des Travaux Publics et des per
sonnels de ses maisons civil et militaire.
Le voyage qu’entreprend le Président
-durera jusqu’au 7 avril: Il visitera les
îles Baléares et s'arrêtera à Murcie, Car.
thagène et Valence.
Le voyage du roi des Beiges
Le souverain a quitté Le Caire
Le Caire, 27 mars, — Le Roi Albert,
qui se rend par la voie des airs au
Congo belge, est parti ce matin à 8 h 30
à bord d’un avion pour Ouady Halfa.
Bien qu il ait décliné l'offre d’une es-
corte, trois avions militaires accompa-
gnent le souverain pour Djouba.
— --o--——
UN CHALUTIER SECHOUE
Londres, 27 mars. — Le chalutier
« Maccaaw » s’est échoué hier sur des
récifs au large de la cote d’Irlande
par suite de la tempête.
Un bateau de sauvetage irlandais et
le remorqueur hollandais « Rocdezee »
se sont portés au secours du chalutier
que l’on espère pouvoir renflouer ce
matin, à marée haute.
LES LOYERS EN ITALIE
Rome, 27 mars. — Une véritable cam
pagne est actuellement en cours pour
obtenir des propriétaires une réduction
des loyers. Cette réduction devrait cor
respondre à la diminution générale du
coût de la vie. telle, du moins, qu’elle
ressort des statistiques officielles. En
prenant pour base le chiffre 100 au 1er
juillet 1925, on constate, en effet, une
diminution générale des indices. Cette
diminution varie, d’ailleurs, suivant les
villes. L’indice de Rome, par exemple,
est encore à 83,34, tandis qu’à Bologne
il est descendu à 72,84. Or, le prix des
loyer intervient dans le calcul de cet
indice. A Rome, par exemple, il contri
bue à maintenir ce dernier à un ni
veau assez élevé. On se souvient, ce
pendant, qu’au moment de la réduction
obligatoire de 10 pour cent des salaires
et des traitements, les loyers avaient
dû être également diminués dans la
même proportion. Leur taux, relative
ment élevé, tient sur tout au fait qu’un
certain nombre de construction furent
faites au moment de l’inflation et qu’à
cette époque la propriété immobilière
changea souvent de mains par suite de
la recherche de valeurs réelles : terres,
immeubles, etc...
il y a à l’heure actuelle, à Rome, près
de 30.000 pièces inoccupées. Il sembla
que les propriétaires se refusent à pren-
dre pour base le pouvoir d’achat accru
de la lire. Cette attitude est rendue
plus sensible du fait que ces propriétai
res. ne montrent que peu d’empresse-
ment à contracter des baux de longue
durée, comme s’ils n’avaient pas renon
cé à l’espoir d’une augmentation ulté
rieure.
Les autorités, en faisant construire
plus de 2.000 logements nouveaux, cher
client à vaincre cette résistance.
On fait valoir que les possesseurs de
titres d’Etat d’avant la guerre ont per
du 80 pour cent, de leur capital et que
les propriétaires d’immeubles sont rela
tivement très favorisés.
Le problème est le même pour les
terres de culture, achetées en partie au
moment de l’inflation. Il existe une
Commission pour la réduction des
loyers agraires ; mais il semble que,
dans bien des cas, elle se heurte à un? 1
résistance des propriétaires du sol.
- o-
L’AFFALE D’ESPIONNAGE
DECONSTANTZA
Bucarest, 27 mars. — L’instruction de
l’affaire d’espionnage de Constantza, dé»
couverte en janvier dernier, est termi
née.
Les dossiers des inculpés, notamment
du français Lecoq, qui joua un rôle dans
l’affaire, ont été transmis aux tribunaux
compétents. Le procès commencera pro
chainement.
o-e —
CEUX QUI S’EN VONT
Sir Horace Plamkett
Londres, 27 mars.- On annonce la
mort survenue hier* soir à Neybridge
(Surrey) de Sir Horace Plumkett qui
joua un rôle important dans les affaires
d’Irlande dont il fut l’un des hommes
d’Etat les plus remarqués à la fin du
siècle dernier.
Il s’était principalement consacré au
développement et à la prospérité de
l'agriculture dans son pays.
Il était âgé de 78 ans.
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