Titre : Akhbar : journal de l'Algérie
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1920-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32684884c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1920 01 mars 1920
Description : 1920/03/01 (N13880). 1920/03/01 (N13880).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51135694x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11160
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
AKHBAB No 13.880
FONDE EN 1839
Lundi 1 er Mars
1920
AKHBAR
10 cent.
ABONNEMENTS
Un an 10 fr.
Six mois 5 »
Trois mois.... j 2,50
Bulletin de l’Algérie
POLITIQUE ET LITTERAIRE
DIRECTEUR: VICTOR BARRUCAND
Administration et Rédaction : 2, rue du Rempart - Alger
10 cent.
ANNONCER
Les Annonces sont reçues :
A ALGER : au bureau du journal
PARIS, 51, Quai Bourbon.
Souffle de Jutice
C’est en se plaçant au point de vue colo
nial que M. Albert Sarraut, ministre des Co
lonies, constatait dernièrement la nécessité
d’une politique indigène de justice, d’éduca
tion et de bienveillance. En commentant très
favorablement ces conclusions officielle le
Bulletin des Renseignements Coloniaux de
janvier 1920 les résumait ainsi :
« Nos sujets et protégés savent qu'un souf
fle de justice et d’humanité anime notre œu
vre de civilisation aussi nous accordent-ils |
leur confiance. La guerre a prouvé leur
loyalisme:
« Il est juste et en mëmé temps sage de
les associer dans une mesure compatible avec
les progrès de leur intelligence et de leurs
capacités à la gestion du commun domaine.
« Cette conduite est la caractéristique mê
me de notre politique coloniale actuelle. »
Telle est bien l’opinion française résumée
en quelques mots. Et dès’ lors de quoi se
plaindrait nos protégés ?
En principe nous sommes tous d’accord
-Mais, dans la pratique, la méconnaissance
des conditions d’une bonne politique indi
gène reprend ses droits et les exerce à tort
et a travers.
C’est surtout dans les administrations lo
cales qu’on constate trop souvent le parti
■pris de ne rien savoir, de ne rien compren
dre, de n’accepter franchement aucun prin
cipe et de tout régir par l’arbitraire. On reste
stupéfait par exemple de voir que parmi les
motifs plus ou moins enfantins qui ont porté
le conseil de préfecture du département à
casser les élections municipales indigènes
d’Alger il en est un qui n’existe à aucun titre.
Parmi les considérants retenus pour mo
tiver la sentence contre la liste majoritaire
figure le reproche fait à ses membres d’avoir
combattu l’assimilation.
Voilà donc un conseil de préfecture com
posé de braves igens qui ignorent tout sim
plement que la doctrine de l’assimilation
appliquée aux musulmans n’a jamais été
celle de la France.
Un recours en Conseil d’Etat pourrait le
leur apprendre, mais il ne sera besoin que
d’un retour au conseil des électeurs pour ob
tenir la confirmation en appel de la première
consultation.
Si c’est là ce qu’on a voulu on sera servi.
Si au contra're le conseil de préfecture avait
voulu donner une leçon-de loyalisme aux
électeurs musulmans il lui resterait à mieux
connaître l’esprit français de la loi de fé
vrier 1919. De la première à la dernière ligne
cette loi s’applique à ne prononcer en ma
tière de politique musulmane que dans le
respect intégral du statut musulman. Elle
offre il est vrai, de nouvelles facilités aux
indigènes algériens qui voudraient se faire
naturaliser dans le statut européen, mais en
donnant à ceux-ci tous les droits, elle ne
veut pas oublier les indigènes fidèles à leur
statut ; elle ne fait pas de la naturalisation* |
une condition sans laquelle rien n’est accor
dé. Son titre même parle ; il concerne l’acces
sion des indigènes musulmans aux droits po
litiques.
C’est qu’en effet la France n’a pas oublié
ses engagements antérieurs et qu’elle ne re
tire pas d’une main un droit ancien sous pré
texte d’en offrir un autre qui exigerait un
changement de statut et une modification des
mœurs et coutumes.
La loi de février 1919 n’était d’ailleurs que
la suite de la lettre adressée pendant la
guerre à M. Briand par MM. Clemenceau et
Georges Leygues, lettre dont la rédaction fut
confiée à M. Jonnart puis signée et approu
vée par les présidents de nos deux grandes
Commissions des Affaires extérieures.
M. Jonnart avait déjà fourni autrefois à
M. Waldeck-Rousseau la formule fameuse :
« Favoriser l’évolution des musulmans dans
leur civilisation et non dans la nôtre. »
C'était la condamnation officielle la plus
formelle de l’assimilation. De leur côté, tous
ceux qui se sont occupés de politique indi
gène avec quelque autorité ou quelque com
pétence ont vu avec MM. Leygues, Albert Bar
rant et leurs devanciers que l’assimilation
était « une utopie ».
Le respect de l’Islam est la première con-
diton d’une bonne politique musulmane.
On sait cela. au Maroc et en Tunisie. Il
faut l’apprendre aux conseillers de préfec
ture du département d’Alger. Le Gouverneur
général et le sous-secrétaire d’Etat à l’Inté
rieur, M. Robert David, continuateur fidèle
de la doctrine de M. Jonnart, se chargeront
sans doute de corriger une interprétation
administrative qui fut de réflexion trop
courte.
Les mulsumans d’Algérie ont besoin d’être
rassurés. Il est nécessaire qu’on leur fasse
savoir officiellement qu’après leur avoir don
né des droits et des franchises dans leur sta
tut en récompense de leur dévouement et de
leur loyalisme on n’entend pas revenir sur
les réformes légales qui leur ont été solen
nellement accordée. Il est non moins néces
saire qu’on en finisse avec les arguments ti
rés d’un soi-disant fanatisme qui n’a jamais
existé que dans la cervelle des interpréta-
leurs malveillants.
L’administration départementale n’a pas à
se prononcer catégoriquement pour l’a simi-
lation quand les pouvoirs législatifs ont re
connu les droits indigènes dans le statut mu
sulman.
Une fois de plus nous sommes obligés de
constater qu’on a spéculé sur les. préjugés
et sur l’ignorance de quelques fonctionnai
res pour obtenir un jugement maladroit et
impolitique dont les conséquences ne peu
vent être que de confirmer les électeurs dans
la jouissance régulière de leur droit de suf
frage.
On parle avec raison d’un souffle de jus
tice venu de France. Il serait temps qu’un
souffle d’intelligence vînt le compléter et lui
donner sa vertu vivifiante dans les colonies.
Français musulmans
L’éducation politique des nouveaux grou
pements a toujours eu ses stades et ses hé
sitations, celle de la bourgeoisie comme celle
de la noblesse, celle du syndicalisme comme
celles des feudataires.
Il n’est donc pas très étonnant que les élec
tions indigènes aient présenté des particu
larités. Mais ce qui est plus inattendu, c’est
de voir qu’elles se sont faites dans un as
saut de sentiments acquis.
La France clairvoyante peut voir ces cho
ses d’un œil paternel.Ses enfants l’intéressent,
j elle assiste à leurs jeux. Les uns étaient ac-
| cusés d’exagérer leur francisation, les autres
I de ne pas se rapprocher assez de nos mœurs.
La querelle s’est établie sur ces motifs fu
tiles et loin de la loi libérale qui reconnait
le statut musulman dans la qualité fran
çaise. Les pratiques de l’indigénat et la lec
ture mal digirée des Journaux peuvent d’ail-
leurs expliquer jusqu’à.un certain point cette
déviation du sens politique.
On oublia que l’arbitre était le corps élec
toral ; on voulut en référer à l’administra
tion pour obtenir qu’elle corrigeât le sen
timent de l’électeur indigène. Les néophytes
seront toujours zélés. Mais cette petite af
faire de famille adoptive ne réclame, qu’une
attention simple, une tendresse équitable.
L’administration reste très embarrassée
pour choisir entre les indigènes du statut
musulman et ceux de la naturalisation, et
il est fort douteux que la France 'veuille se
prononcer sur une question que la loi ne
permettait pas de poser. Il faut avouer ce
pendant que la risposte des musulmans grou
pés autour de l’émir Khaled n’a pas manqué
de vigueur.
Les Nouvelles du 26 février ont publié —
en communiqué du gouvernement général —-
la lettre suivante adressée à M. Abel par
l’émir Khaled au lendemain des élections
départementales.
On va voir que c’est une lettre fort nette
et qui engage expressément son signataire.
Et c’est sans doute à ce titre qu’elle a été
communiquée à la presse?
« Alger, le 11 février 1920.
« Monsieur le Gouverneur général,
« il est à ma connaissance que mes ad
versaires dans cette campagne électorale,
ont tenté de me représenter comme un mu
sulman anti-français.
« Je pourrais dire que cette attaque est
enfantine, car toute ma carrière militaire
prouve mon loyalisme le plus ardent.
« Au moment où je viens d’être procla
mé élu de la première circonscription du
département d’Alger, je considère comme
un devoir impérieux de vous saluer res
pectueusement et de vous affirmer une fois
de plus mon attachement le plus sin
cère à votre personne et à la France, dont
la cause est aussi sacrée pour les musul
mans de l’Algérie que pour les Français eux-
mêmes.
« Vous n’aurez donc jamais à craindre,
Monsieur le Gouverneur général, que mes
actes ne s’inspirent en aucune circonstan
ce de l’intérêt supérieur de la France, dé
sormais notre Patrie commune et dont nous
sommes tous les enfants fidèles et dévoués.
« Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur
général, l’hommage de mon profond res
pect.
« Signé : EMIR KHALED. »
D’autre part, en prenant séance le 25 fé
vrier au Conseil général, le capitaine émir
Khaled ire pouvait pas négliger les allusions
du discours Broussais.
L’ancien député de la 2 e circonscription
d’Alger venait de s’exprimer dans les ter
mes suivants :
« L’élément indigène — non renonçant au
FONDE EN 1839
Lundi 1 er Mars
1920
AKHBAR
10 cent.
ABONNEMENTS
Un an 10 fr.
Six mois 5 »
Trois mois.... j 2,50
Bulletin de l’Algérie
POLITIQUE ET LITTERAIRE
DIRECTEUR: VICTOR BARRUCAND
Administration et Rédaction : 2, rue du Rempart - Alger
10 cent.
ANNONCER
Les Annonces sont reçues :
A ALGER : au bureau du journal
PARIS, 51, Quai Bourbon.
Souffle de Jutice
C’est en se plaçant au point de vue colo
nial que M. Albert Sarraut, ministre des Co
lonies, constatait dernièrement la nécessité
d’une politique indigène de justice, d’éduca
tion et de bienveillance. En commentant très
favorablement ces conclusions officielle le
Bulletin des Renseignements Coloniaux de
janvier 1920 les résumait ainsi :
« Nos sujets et protégés savent qu'un souf
fle de justice et d’humanité anime notre œu
vre de civilisation aussi nous accordent-ils |
leur confiance. La guerre a prouvé leur
loyalisme:
« Il est juste et en mëmé temps sage de
les associer dans une mesure compatible avec
les progrès de leur intelligence et de leurs
capacités à la gestion du commun domaine.
« Cette conduite est la caractéristique mê
me de notre politique coloniale actuelle. »
Telle est bien l’opinion française résumée
en quelques mots. Et dès’ lors de quoi se
plaindrait nos protégés ?
En principe nous sommes tous d’accord
-Mais, dans la pratique, la méconnaissance
des conditions d’une bonne politique indi
gène reprend ses droits et les exerce à tort
et a travers.
C’est surtout dans les administrations lo
cales qu’on constate trop souvent le parti
■pris de ne rien savoir, de ne rien compren
dre, de n’accepter franchement aucun prin
cipe et de tout régir par l’arbitraire. On reste
stupéfait par exemple de voir que parmi les
motifs plus ou moins enfantins qui ont porté
le conseil de préfecture du département à
casser les élections municipales indigènes
d’Alger il en est un qui n’existe à aucun titre.
Parmi les considérants retenus pour mo
tiver la sentence contre la liste majoritaire
figure le reproche fait à ses membres d’avoir
combattu l’assimilation.
Voilà donc un conseil de préfecture com
posé de braves igens qui ignorent tout sim
plement que la doctrine de l’assimilation
appliquée aux musulmans n’a jamais été
celle de la France.
Un recours en Conseil d’Etat pourrait le
leur apprendre, mais il ne sera besoin que
d’un retour au conseil des électeurs pour ob
tenir la confirmation en appel de la première
consultation.
Si c’est là ce qu’on a voulu on sera servi.
Si au contra're le conseil de préfecture avait
voulu donner une leçon-de loyalisme aux
électeurs musulmans il lui resterait à mieux
connaître l’esprit français de la loi de fé
vrier 1919. De la première à la dernière ligne
cette loi s’applique à ne prononcer en ma
tière de politique musulmane que dans le
respect intégral du statut musulman. Elle
offre il est vrai, de nouvelles facilités aux
indigènes algériens qui voudraient se faire
naturaliser dans le statut européen, mais en
donnant à ceux-ci tous les droits, elle ne
veut pas oublier les indigènes fidèles à leur
statut ; elle ne fait pas de la naturalisation* |
une condition sans laquelle rien n’est accor
dé. Son titre même parle ; il concerne l’acces
sion des indigènes musulmans aux droits po
litiques.
C’est qu’en effet la France n’a pas oublié
ses engagements antérieurs et qu’elle ne re
tire pas d’une main un droit ancien sous pré
texte d’en offrir un autre qui exigerait un
changement de statut et une modification des
mœurs et coutumes.
La loi de février 1919 n’était d’ailleurs que
la suite de la lettre adressée pendant la
guerre à M. Briand par MM. Clemenceau et
Georges Leygues, lettre dont la rédaction fut
confiée à M. Jonnart puis signée et approu
vée par les présidents de nos deux grandes
Commissions des Affaires extérieures.
M. Jonnart avait déjà fourni autrefois à
M. Waldeck-Rousseau la formule fameuse :
« Favoriser l’évolution des musulmans dans
leur civilisation et non dans la nôtre. »
C'était la condamnation officielle la plus
formelle de l’assimilation. De leur côté, tous
ceux qui se sont occupés de politique indi
gène avec quelque autorité ou quelque com
pétence ont vu avec MM. Leygues, Albert Bar
rant et leurs devanciers que l’assimilation
était « une utopie ».
Le respect de l’Islam est la première con-
diton d’une bonne politique musulmane.
On sait cela. au Maroc et en Tunisie. Il
faut l’apprendre aux conseillers de préfec
ture du département d’Alger. Le Gouverneur
général et le sous-secrétaire d’Etat à l’Inté
rieur, M. Robert David, continuateur fidèle
de la doctrine de M. Jonnart, se chargeront
sans doute de corriger une interprétation
administrative qui fut de réflexion trop
courte.
Les mulsumans d’Algérie ont besoin d’être
rassurés. Il est nécessaire qu’on leur fasse
savoir officiellement qu’après leur avoir don
né des droits et des franchises dans leur sta
tut en récompense de leur dévouement et de
leur loyalisme on n’entend pas revenir sur
les réformes légales qui leur ont été solen
nellement accordée. Il est non moins néces
saire qu’on en finisse avec les arguments ti
rés d’un soi-disant fanatisme qui n’a jamais
existé que dans la cervelle des interpréta-
leurs malveillants.
L’administration départementale n’a pas à
se prononcer catégoriquement pour l’a simi-
lation quand les pouvoirs législatifs ont re
connu les droits indigènes dans le statut mu
sulman.
Une fois de plus nous sommes obligés de
constater qu’on a spéculé sur les. préjugés
et sur l’ignorance de quelques fonctionnai
res pour obtenir un jugement maladroit et
impolitique dont les conséquences ne peu
vent être que de confirmer les électeurs dans
la jouissance régulière de leur droit de suf
frage.
On parle avec raison d’un souffle de jus
tice venu de France. Il serait temps qu’un
souffle d’intelligence vînt le compléter et lui
donner sa vertu vivifiante dans les colonies.
Français musulmans
L’éducation politique des nouveaux grou
pements a toujours eu ses stades et ses hé
sitations, celle de la bourgeoisie comme celle
de la noblesse, celle du syndicalisme comme
celles des feudataires.
Il n’est donc pas très étonnant que les élec
tions indigènes aient présenté des particu
larités. Mais ce qui est plus inattendu, c’est
de voir qu’elles se sont faites dans un as
saut de sentiments acquis.
La France clairvoyante peut voir ces cho
ses d’un œil paternel.Ses enfants l’intéressent,
j elle assiste à leurs jeux. Les uns étaient ac-
| cusés d’exagérer leur francisation, les autres
I de ne pas se rapprocher assez de nos mœurs.
La querelle s’est établie sur ces motifs fu
tiles et loin de la loi libérale qui reconnait
le statut musulman dans la qualité fran
çaise. Les pratiques de l’indigénat et la lec
ture mal digirée des Journaux peuvent d’ail-
leurs expliquer jusqu’à.un certain point cette
déviation du sens politique.
On oublia que l’arbitre était le corps élec
toral ; on voulut en référer à l’administra
tion pour obtenir qu’elle corrigeât le sen
timent de l’électeur indigène. Les néophytes
seront toujours zélés. Mais cette petite af
faire de famille adoptive ne réclame, qu’une
attention simple, une tendresse équitable.
L’administration reste très embarrassée
pour choisir entre les indigènes du statut
musulman et ceux de la naturalisation, et
il est fort douteux que la France 'veuille se
prononcer sur une question que la loi ne
permettait pas de poser. Il faut avouer ce
pendant que la risposte des musulmans grou
pés autour de l’émir Khaled n’a pas manqué
de vigueur.
Les Nouvelles du 26 février ont publié —
en communiqué du gouvernement général —-
la lettre suivante adressée à M. Abel par
l’émir Khaled au lendemain des élections
départementales.
On va voir que c’est une lettre fort nette
et qui engage expressément son signataire.
Et c’est sans doute à ce titre qu’elle a été
communiquée à la presse?
« Alger, le 11 février 1920.
« Monsieur le Gouverneur général,
« il est à ma connaissance que mes ad
versaires dans cette campagne électorale,
ont tenté de me représenter comme un mu
sulman anti-français.
« Je pourrais dire que cette attaque est
enfantine, car toute ma carrière militaire
prouve mon loyalisme le plus ardent.
« Au moment où je viens d’être procla
mé élu de la première circonscription du
département d’Alger, je considère comme
un devoir impérieux de vous saluer res
pectueusement et de vous affirmer une fois
de plus mon attachement le plus sin
cère à votre personne et à la France, dont
la cause est aussi sacrée pour les musul
mans de l’Algérie que pour les Français eux-
mêmes.
« Vous n’aurez donc jamais à craindre,
Monsieur le Gouverneur général, que mes
actes ne s’inspirent en aucune circonstan
ce de l’intérêt supérieur de la France, dé
sormais notre Patrie commune et dont nous
sommes tous les enfants fidèles et dévoués.
« Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur
général, l’hommage de mon profond res
pect.
« Signé : EMIR KHALED. »
D’autre part, en prenant séance le 25 fé
vrier au Conseil général, le capitaine émir
Khaled ire pouvait pas négliger les allusions
du discours Broussais.
L’ancien député de la 2 e circonscription
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