Titre : Âmes vaillantes
Éditeur : Coeurs vaillants (Paris)
Date d'édition : 1946-09-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344144435
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 septembre 1946 29 septembre 1946
Description : 1946/09/29 (N19). 1946/09/29 (N19).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51122781f
Source : La Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/11/2022
N° 19* LE NUMERO : 8 FR. DIMANCHE 29 SEPTEMBRE 1946. |
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—
S
(Suite p. 2.J
de mon courroux.
se
go
'ère res
-
J’ai dit « non », fillette. Hors d’ici ! Ton vaurien de
repas.
Un jour qu’ils n’avaient plus rien à manger,
Gildas partit chasser dans la forêt du seigneur.
Or ce dernier, avare et sans pitié, défendait,
L y a longtemps, si longtemps
que nul ne s’en souvient plus...
Peut-être était-ce en 1080
sous le règne du roi Philippe I er
ou même bien avant... Mais
qu’importe ?
Donc, en ce temps-là, vivait en
Bretagne une pauvre fileuse de laine.
Infirme, presque aveugle et veuve /
depuis bien des années, elle avait J
passé sa vie à filer, l’été assise sur le “
pas de sa porte, et l’hiver réfugiée au
coin du feu.
Or, la fileuse de laine avait deux i
enfants. Gildas, l’aîné, coupait du bois se
dans la forêt du seigneur, le comte NY
de Kervelen, et Annick, la petite fille, C
aidait sa mère dans la maison.
La vie était dure. Les quelques
liards ‘gagnés par la pauvre veuve et
les sols rapportés par Gildas n’arrivaient pas
à les nourrir tous trois. Et bien souvent une
écuelle de soupe claire constituait leur seul
sous peine de mort, de tuer du gibier sur ses terres. Gildas le savait,
mais il ne voulait pas voir sa mère et sa sœur souffrir de la faim.
Hélas ! surpris par les archers du comte alors qu’il visait un cerf,
il fut immédiatement emmené au château. Cependant, comme il
était bien jeune encore, le seigneur ne le pendit pas et se contenta
de le jeter dans une oubliette.
Annick courut aussitôt implorer la grâce de son frère.
— Ah ! Messire, suppliait-elle, rendez-moi mon frère. C’est pour
nous qu’il a tué le cerf... Parce que nous avions faim... Il n’est pas
bien coupable... Ayez pitié ! Je l’aime tant I
Le comte demeura inflexible.
w.Z
tera où il est, et si tu m’ennuies trop,
tu iras le rejoindre dans son cachot.
“Malgré ces dures paroles, Annick ne
se découragea pas.
Tous les matins, se faufilant au
milieu des visiteurs qui entraient au
château, elle venait trouver le seigneur
et réclamait son pardon. Le comte,
stupéfait et irrité par tant d’audace,
hésitait cependant à la jeter au cachot car
elle n’était encore qu’une toute petite
e
-
Enfin, il crut trouver le moyen de
s’en débarrasser.
— Ecoute, lui dit-il fort en colère,
voici mes dernières paroles. Je ne te
rendrai ton frère que le jour où tu
m’apporteras un poids d’or égal au poids
du cerf tué. Maintenant va-t’en et ne
reviens plus car ton frère se ressentirait
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S
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de mon courroux.
se
go
'ère res
-
J’ai dit « non », fillette. Hors d’ici ! Ton vaurien de
repas.
Un jour qu’ils n’avaient plus rien à manger,
Gildas partit chasser dans la forêt du seigneur.
Or ce dernier, avare et sans pitié, défendait,
L y a longtemps, si longtemps
que nul ne s’en souvient plus...
Peut-être était-ce en 1080
sous le règne du roi Philippe I er
ou même bien avant... Mais
qu’importe ?
Donc, en ce temps-là, vivait en
Bretagne une pauvre fileuse de laine.
Infirme, presque aveugle et veuve /
depuis bien des années, elle avait J
passé sa vie à filer, l’été assise sur le “
pas de sa porte, et l’hiver réfugiée au
coin du feu.
Or, la fileuse de laine avait deux i
enfants. Gildas, l’aîné, coupait du bois se
dans la forêt du seigneur, le comte NY
de Kervelen, et Annick, la petite fille, C
aidait sa mère dans la maison.
La vie était dure. Les quelques
liards ‘gagnés par la pauvre veuve et
les sols rapportés par Gildas n’arrivaient pas
à les nourrir tous trois. Et bien souvent une
écuelle de soupe claire constituait leur seul
sous peine de mort, de tuer du gibier sur ses terres. Gildas le savait,
mais il ne voulait pas voir sa mère et sa sœur souffrir de la faim.
Hélas ! surpris par les archers du comte alors qu’il visait un cerf,
il fut immédiatement emmené au château. Cependant, comme il
était bien jeune encore, le seigneur ne le pendit pas et se contenta
de le jeter dans une oubliette.
Annick courut aussitôt implorer la grâce de son frère.
— Ah ! Messire, suppliait-elle, rendez-moi mon frère. C’est pour
nous qu’il a tué le cerf... Parce que nous avions faim... Il n’est pas
bien coupable... Ayez pitié ! Je l’aime tant I
Le comte demeura inflexible.
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se découragea pas.
Tous les matins, se faufilant au
milieu des visiteurs qui entraient au
château, elle venait trouver le seigneur
et réclamait son pardon. Le comte,
stupéfait et irrité par tant d’audace,
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s’en débarrasser.
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voici mes dernières paroles. Je ne te
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du cerf tué. Maintenant va-t’en et ne
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