Titre : L'Équipe : le stade, l'air, la route
Éditeur : L'Équipe (Paris)
Éditeur : L'ÉquipeL'Équipe (Issy-les-Moulineaux)
Date d'édition : 1950-11-30
Contributeur : Thominet, Patrice. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32768368g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 novembre 1950 30 novembre 1950
Description : 1950/11/30 (A5,N1446). 1950/11/30 (A5,N1446).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51018812
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-261
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2021
M. DANCAUSSE N'AYANT PAS TENU SES PROMESSES
Montpellier ne veut plus être.
• •
ROBINSON
ET CERDAN
L ’IMAGINATION est, comme
la langue d'Esope, la meil
leure et la pire des choses.
Et, lorsque sur l’imagination se
greffe le besoin de l'information
sensationnelle, toutes les limites
du raisonnable se trouvent dé
passées. Le sport n’échappe pas
à la contagion : il vit autant de
projets que de présent et (un
peu) de passé. Un événement
n'entre pas dans l'histoire
qu'aussitôt les journalistes qui
font leur métier, précédant par
fois les organisateurs (qui font
aussi le leur) cherchent à savoir
ce qui se passera... après. C'est
ainsi que nous avons pu surpren
dre des gens sérieux penchés
avec une attention soutenue sur
les possibilités de recette d'un
match de boxe opposant à Paris
Ray « Sugar » Robinson et Lau
rent Oouthuille pour le titre de
champion du monde des poids
moyens. C'est une anticipation ou
je n'y comprends rien ! Un tel
projet présuppose en effet :
1° Que le match La Motta-
Robinson pour le titre des moyens
se déroule réellement comme ac
tuellement prévu en février à
New-York.
2° Que Robinson soit vainqueur
du vainqueur de Dauthuille, et
détenteur de la fameuse cein
ture depuis le malheureux combat
contre un Cerdan privé d’un
bras.
3° Que Robinson, champion
des moyens, et non plus des
welters, ait (toujours) l'intention
de mettre son titre en jeu, non
pas aux U.S.A. où les dollars
coulent à flots mais en France
où les francs par millions ne sont
pas si faciles à récolter.
4° Que Dauthuille accepte (et
c’est le plus vraisemblable) de
courir la deuxième chance de sa
vie ailleurs que de l'autre côté
de la grande mare aux harengs.
De ces quatre conditions dé
pend (a possibilité de relier pres
que directement Cerdan le dis
paru, à Robinson terriblement
présent.
Comment comparer ?
D
ES spectateurs du match-
éclair de lundi soir, plus
pressés ou plus réalistes,
ont entamé une interminable po
lémique et, pour se mettre d'ac
cord, nous ont demandé de les
départager en répondant à cette
question : « Cerdan aurait-il
battu Robinson ?» Le beau su
jet pour un élève de rhétorique...
Mais pourquoi pas, pendant qu'on
y est, nous prier d’affirmer que
le Gengiz-Khan était meilleur
homme de guerre que Napoléon-
Bonaparte ou réciproquement ?
Puisqu'il est (malheureuse
ment) impossible de faire une
comparaison directe entre les
deux grands boxeurs modernes
ayant évolué è peu près dans la
même catégorie, seul le champ
des suppositions imaginatives
demeure ouvert.
Noir et blanc
EUX qui conservent (juste
ment) le souvenir ému et re
connaissant de celui qui
conquit le titre de champion du
monde des poids moyens pour la
boxe française sont tentés, par un
sentiment très respectable, de ré
pondre sans hésitation que Mar
cel Cerdan eût « sape » et fi
nalement « démoli » la merveil
leuse machine à boxer qu’est
Robinson. Ceux qui restent sur
le souvenir récent, donc plus
sensible, de l'admirable autorité
du champion des welters préten
dent, au contraire, que Marcel
aurait été vaincu. D'autres en
fin prennent un biais en affir
mant — et c'est encore moins
contrôlable — que le Cerdan de
28 ans aurait battu l'actuel
Robinson. On se gardera de les
départager. On dira seulement
ce que l'on pense, à savoir que
le plus brillant des champions
noirs est vulnérable face à un
blanc qui se bat, qui sait éviter
de « prendre » les premiers coups
durs et qui détruit avec des cro
chets meurtriers la belle élé
gance facile de l'adversaire. En
un mot, tant que Robinson ren
contrera des adversaires qui se
laissent dominer, il sera irrésis
tible. Cerdan se serait-il laissé
dominer ? On ne le croit pas
MONTPELLIER. — Coincé,
comme dans un étau, entre Nî
mes et Sète, dont les équipes
poursuivent, en Division I, leur
marche ascendante, le football
montpelliérain connaît de gra
ves difficultés.
La crise est, comme toujours,
à la mesure des illusions per
dues. L’équipe du SOM, mise
sur pied en début de saison
grâce à une importante subven
tion municipale, était, comme
Mets, une équipe ambitieuse
dont on croyait fermement
qu’elle jouerait, en Division II,
un des tout premiers rôles.
Après un commencement ho
norable, une série de défaites
entraîna le SOM dans les pro
fondeurs insondables du classe
ment. Les recettes diminuèrent,
les fins de mois devinrent diffi
ciles et les langues, naturelle
ment, se délièrent. Le bruit cou
rut que les dirigeants, pris à la
gorge, allaient être obligés de
transférer leurs meilleurs élé
ments.
MARSEILLE III !
Samzun. Mais que le succès revien
ne, qu’un nouveau moral soit Jor-
gé, et tout ira bien ;
3° Les dirigeants paraissent suivre
~ leur président (moins les deux
(De notre envoyé spécial Jacques FERRAN)
avec les joueurs, consignes, trans
ferts) comme si je n’existais pas
J’ai failli tout casser. Mais, sur
les conseils de mes amis, j’ai pris
mon mal en patience.
surtout si elle augmente son carac
tère local ;
Décisions !
Et l’on chucho'ta que la plus
lourde responsabilité dans l'affaire
incombait à M. Dancausse, éminen
ce grise du SOM, comme il l’est ,
dit-on encore, de Marseille II et de
Toulon...
M. Régis nous dit
Pour connaître la version c offi
cielle » de l’affaire, nous ne pou
vions nous adresser qu’à M. Marcel
Régis, président du SOM.
M. Régis est nouveau, non pas
dans le football (qu’il pratiqua en
Algérie), mais dans la gestion d’un
club. Quand ses amis firent appel
à lui, pendant l’été dernier, ils
insistèrent d’ailleurs sur ce point:
n’ayant jamais fait partie du Comi
té somiste et jouissant d’une par
faite honorabilité, il serait inatta
quable et ne devrait rien à per
sonne.
Oui, mais voilà ! M. Régis n'était,
pas seul. Il était aidé dans sa tâ
che, conseillé, guidé par M. Dan
causse, président de l’OM, et par
son beau-frère, M. de Robert, un
commerçant de Montpellier.
t Je croyais que M. Dancausse,
nous a déclaré M. Régis, dont tout
le monde louait l’expérience et la
générosité, aiderait sérieusement
mon club, par des prêts de joueurs
par exemple et par une collabora
tion sincère avec moi.
Mais je m’aperçus bien vite :
1' qu’aucune des promesses « mar
seillaises » n’était tenue, les joueurs
de l’OM ou de Marseille II ne nous
étant cédés qu’en échange de nos
millions (une seule clause favora
ble : le paiement d’un million fut
différé jusqu’en décembre ou jan
vier) ;
2* que le président de TOM et
son beau-frère se permettaient
d’agir dans le club (conversation
Puis les difficultés sont arrivées.
Nous avons dû. nous, membres
montpelliérains du Comité, assurer
les fins de mois. Et, enfin, COMME
LA MESURE ETAIT COMBLE, IL A
BIEN FALLU PRENDRE UN PAR
TI SANS EQUIVOQUE :
• les relations entre M. Dancausse
et moi-même sont complètement
rompues depuis un mois. Nos
joueurs nous appartiennent en pro
pre. n’ont de comptes à rendre
qu’à nous et sont d’ailleurs par
faitement fidèles ;
• mes amis du Comité et moi-même
avons décidé de placer désormais
l’avenir du SOM SOUS LE SIGNE
DE L’INDEPENDANCE TOTALE.
NOTRE CLUB EST MAJEUR ET
MONTPELLIERAIN. Il n’a besoin
ni de tutelle ni de secours étran
ger. Afin de renforcer le CARAC
TERE SPECIFIQUEMENT MONT-
PELLIERAIN de notre club, nous
avons demandé à des personnalités
de la ville de venir se joindre à
nous. C’est ainsi que MM. Orsettl,
Arnal, Rolland, Ricôme (représen
tant la municipalité), Rauzy fe
ront partie du nouveau Comité.
Du point de vue sportif, nous
tâcherons également d’intégrer à
notre formation pro des éléments
montpelliérains, qui Jouent actuel
lement dans notre « équipe hors
Championnat ».
Sans doute, gardons-nous peu
d’espoir de remonter, cette saison,
en Division I (quoique tout soit
encore possible). Mais l’essentiel
est de tenir, de remonter la pente
et surtout de le faire seul. »
Cet optimisme présidentiel est-il
partagé par tout le monde ?
Les joueurs restent calmes.
L’entraînement suit son train,
sous l’énergique direction de Bas-
tien. Sans doute, nous a-t-on si
gnalé certaines rancœurs, certaines
mauvaises humeurs. Quelques
joueurs aimeraient être transférés:
on parle de Dahan, Dosséna, Pironi,
ou trois « Marseillais »). Ils pen
sent généralement qu’un ou deux
transferts (Matéo à Rennes, Dahan
on ne sait où ) arrangeront bien
la situation sans affaiblir l’équipe
Et ils attendent incessamment l’ar
rivé, e t de New-York, de l’Américain
Gaetiens, le « vainqueur de l’An
gleterre » /
Si bien que la situation de Mont
pellier apparaît finalement moins
grave que nous ne supposions et
qu’on peut même se demander jus
qu’à quel point la crise actuelle ne
sera pas génératrice de « lende
mains qui chantent » /
\£i
rwsppRf
PIERRE FLAMION SERA A COLOMBES !
1 « Les sportifs montpelliérains
1 sont déçus, c’est certain. Mont
pellier-Marseille II (lutte double
ment fratricide !) ne réunit, di
manche, que 3.200 spectateurs. Mais
ils ne demandent qu'à retrouver
une équipe digne de son passé,
La situation de
Marseille II examinée
le 9 décembre
Une fols encore, la situation finan
cière de Marseille II a attiré l’at
tention du comité restreint réuni,
hier, à la FFF.
Il a été décidé que cette situation
serait sérieusement examinée lors du
prochain comité plénier, le B dé
cembre
Rappelons que la Commission
d’études d’Alde à la Division II se
réunira vendredi à 15 heures.
LE F. C. LOURDES PENSERAIT A...
DOMEC à l'aile
de la troisième ligne
et BOURDEU à l'aile
...des trois-quarts !
A Dax, après le match de sélection Espoirs-Reste, M. Lauqué,
dirigeant du FC Lourdes, avait le sourire. A bon droit : le Jeune
Domec — qu’il accompagnait avec Henri Bordes — avait été étince
lant, plus brillant que Saves et Ducos qui, pourtant, avaient fait mer
veille comme troisième ligne des Espoirs. Et les spectateurs, enchan
tés par son jeu, s’interrogeaient i
« Qui est ce Domec ? »
Ils s'étonnaient d’apprendre qu’il est Lourdais i la troisième ligne
du FC Lourdes n’est-elle pas le
fameux trio : J. Prat, Manterola,
JE N'AI PAS VU LÀPÉBlU
mais Robinson m’a fait l’ti
d’un supérieur de couveii
J'ai passé trois soirs de suite au Vélodrome d’Hiver.
C'est beaucoup pour un amateur. Mais je ne le regrette
pas. Voici le compte rendu de mes trois soirées :
par Yvan AUDOyJ
1. — DU SAMEDI 23 HEURES AU DIMANCHE
6 HEURES DU MATIN.
La chose en cours s'appelait le « Bol d'Or », un
truc qui ne s'est pas fait depuis 1928. A l'œil nu cela
apparait comme une variante de « Music while you
work » (Musique pendont le travail).
Des vélocipédistes font des ronds pendant que les
accordéonistes jouent des marches. Mme Line Renaud
vint au micro chanter
« Où vas-tu Basile ? »
Elle se fit d'ailleurs mettre en boîte : on n'a pas idée
de poser des questions pareilles à des gens qui vont
taire 900 kilomètres sans bouger pratiquement de place.
Bourvil, lui, avait chanté « La tactique du gendar
me ». Il avait le trac. Berretrot, lui qui connaît le truc,
chanta plus modestement les mérites de la Vache qui
Rit; elle offrait 10.000 francs sur trois tours, la vache.
C'est le genre de musique que Miio Carrara aime. Elle
lui donne des ailes (la vache ailée).
Autour de la piste il y avait du beau linge qui
bouffait de la choucroute. Simone Valère montra ses
épaules, puis remit son manteau. Au Vél' d'Hiv', il fait
froid quand il n'y a pas d'ambiance.
M. Ferri, qu'on appelle Cyrano et dont la fonction
est d'offrir des bouquets aux vedettes se lamentait : il
lui restait quatre gerbes sur les bras.
« Je vais les mettre dans la glacière pour demain »,
disait-il...
Au campement des coureurs on voyait rôder un
extraordinaire personnage mi-existentialiste, mi-Raskol-
nikov c'était Georges Arnaud, l'auteur du « Salaire
de la Peur », un roman dont on parle pour le Prix
Goncourt. C'est un livre qui se passe à bord d’un camion
de nitro-glycérine ; à tout moment on a peur que ça
pète. Un hebdomadaire lui avait demandé de taira le
reportage ^ur le Bol d'Or.
« C'est moins détonant que la nitro-glycérine. Mais
c'est suffisamment inhumain... »
Il faisait son boulot consciencieusement et demandait
à Francis Pélissier, avec une ingénuité absolue :
« Que pensez-vous du doping ? Croyez-vous que les
marques jouent un rôle dans la course... »
Chaque fois que Valenta se fichait la gueule en
l'air il se précipitait pour savoir s'il avait vraiment
mal. Puis il découvrit le médecin de service et ne le
quitta plus de la nuit, dans l'attente d'une catastrophe.
Les accordéonistes s'en altèrent. De temps en temps
un pick-up jouait la « Samba des Pompiers du Mexi
que ». Les bouffeurs de choucroute allèrent se coucher.
Les mangeurs de saucisson restèrent fidèles au poste.
Le chauffeur de taxi qui m'a ramené m'a demandé :
« Comment est Lapébie ?
— Vous croyez qu'il court ? »
C'est vrai, personne ne s'en était aperçu. La chauf
feur ne m'a plus adressé la parole.
Lapébie, non plus, n'éfaif pas là. C» qui
de compte, je me demande s'il a vraiment
Un haut-parleur annonce que depuis l
coureurs avaient parcouru 586 kilomèt».
500 kilos d'oranges. ""-i
Georges Arnaud était toujours sur la fcrlil
noirci près de trois cents feuillets et continîj
les questions les plus innocentes. Il demo mT
Mouton : '*»
« Est-ce que vous ne trouvez pas g„, ,J
tement idiot ?» 1,1
Il commençait à être populaire sur U „
Puis il y a eu le match Valenta-Magn,,
de vocabulaire. Je ne sais pas bien dire (. J
et ce que j'ai ressenti. Je ne trouve q ue ,
idiots. Je trouve, par exemple, que c'était « f
Excusez-moi.
3. — LUNDI DE 20 H. 30 A 22 H. 17,
Le lendemain je me retrouvais au mém«
l'inévitable Berretrot plus élégant que Ig
il se doit... Il avait troqué son aecent de B«,
un nasillement très particulier. Cela donnoit]
ceci « Ré Tchouguar Robinnctieun ».
Jean Stock monta le premier sur le
robe de chambre achetée au « Soldat Le
avait l'air aussi impressionné qu'un p 0 j„.
tickets d'autobus après trente ans de i
Sugar se faisait attendre. Il avait raison I
les nerfs...
Tout a été dit sur les 5 minutes 12
•ur ses préparatifs. Mais je erois qu'il y g,
raison qui n'a pas été faite : tout ce cérémg
ring cela me faisait songer à la grand'meii;|
Il n'y a pas à dire : Sugar, avec
la tête, avait l'air d'un supérieur de couvu]
le public avec une onction d'archevêque, f
façon de Father Divine, se mit devant le
une manière de danse sacrée. Ça échauffe!
mais cela commençait à échauffer les oreilitl
laires. 1
Puis Us rites se déroulèrent. Les ehomJ
dans la salle, vinrent faire sur le ring u
Le public, sur l’air des lampions, criait :
« Charron... Charron... »
Entre temps, Sugar avait enlevé sa
de chambre bleu truite. Il avait sous elle i
de surpli* de tissu éponge blanc, aux mondj
jusqu'au coude, et tendait les mains aux j
un évêque dont on va\baiser l'anneau.
)e no
UMS. -
fentra
j/n au
maillo
I où e’él
fnando
public ri
I pros cl
|us noui
qui si
2,
LE DIMANCHE DE 18 HEURES A 23 HEURES.
Il n'y avait plus de musiciens ni de chanteurs, à
cause du ronronnement des Derny. Il n'y avait plus ni
Carrara ni Goussot à cause de l'absence des primes.
Ce qui s'est passé par fa suite Georgtil
sait mieux que moi et il vous l'a déjà dit. I
Stock s'est effondré, il a levé les deux knj
vers le ciel, et sur son visage II y ovait
souffrance; il y avait une espèce d'extase j
Il ne faisait pas sa prière. Il avait l'air êr
à qui Dieu, tout d'un coup, vient d'apparoili|
tout de même un choc...
Et pour moi, ça fait un« chute.
PIERRE FLAMION, que Ton
voit ici, en tenue estivale, s’en
traîner sur le stade - vélodrome
de Marseille, s’est blessé, diman
che, au cours de OM-Sète (1-2).
Il s’est fait une élongation aux
adducteurs de la cuisse gauche.
Lundi, les sélectionneurs le main
tenaient néanmoins au poste
d’intérieur de l’équipe A, qui ren
contrera, le 10 décembre, la Hol
lande à Colombes.
Flamion pourra-t-il tenir sa
place ?
Giraud, le masseur de l’OM, est
formel : « PIERRE SERA A CO
LOMBES. IL SERA MEME EN
ETAT DE JOUER DÈS DIMANCHE
A BORDEAUX ?
Mais changement en équipe B.
Le Comité directeur du Groupe
ment ayant maintenu le second
match de suspension contre Gré
goire. celui-ci ne jouera pas, di
manche, contre Samt-Etienne. Les
sélectionneurs ont alors décidé de
laisser Grégoire à Paris et d’em
mener à sa place, à Ankara et à
Athènes, le Rémois Jonquet.
ADVERSAIRE DE RAY FAMECHON DEMAIN A NEW-YOI
le 25 <
MU CG
impior
•
Archie DEYINO le poids plume qui
est remarquable par soa agressm
ET PAR SA DROITE !...
à Frar
bontre
NEW-YORK (service spécial A.F.P.). — L’ancien champion Bobby Ruffin, maintenant manager ,
entra dans le bureau de Lew Burston , au Madison Square Garden, et déclara froidement t
« Archie Devino battra votre Ray Famechon. »
Ruffin formulait simplement un pronostic et n’exprimait nullement un souhait, bien au contraire,
car, ancien manager de Devino , c’est avec le plus grand plaisir qu’il assisterait à la défaite de celui-
ci. Dans ce but, il n’hésita même
(De notre envi
spécial
Jean KR0UTC
Bourdeu ?
Henri Domec, déjà International
junior, âgé de 18 ans, est admira
blement bâti( 1' m. 82, 82 kg.),
très rapide et il connaît à la perfec
tion le rôle du troisième ligne aile.
Comment ne joue-t-il pas en équi
pe I du FC Lourdes ? Pour la rai
son ci-dessous. J. Prat-Manterola-
Bourdeu ! C’est une bonne rai
son ! Mais 11 fit sensation à Dax
au point que certains se deman
daient si le FCL ne se trompait
Bons pour Castres...
Les sélectionneurs de la FFR
ont désigné hier soir le junior
Domec pour la rencontre de sé
lection de Castres... Ils ont éga
lement choisi, par ailleurs, Prat
et Bourdeu, mais pas Mantérola,
blessé.
pas, si Domec n’était pas supé
rieur à l’un de ces trois titulaires
qui passent pour être dignes de
l’équipe de France !
Et M. Lauqué, avec complaisance
disait :
« Les sélectionneurs ne nous ont
rien appris en déclarant une pre
mière fois, que Maurice Prat, ar
rière chez nous, les intéressait
comme 3]4 centre, et une deuxiè
me fois que notre troisième ligne
des juniors Domec ne leur déplai
sait pas ! Abondance de biens ne
nuit pas et si Domec n’est pas
encore titulaire en équipe I du
FCL, il pourrait le devenir à brè
ve échéance
— Aux dépens de Jean Prat ? »
Cette question n’était évidem
ment qu’une boutade M. Lauqué
a répondu... à côté, mais il n’a pas
dit qu’on n’emvisageait pas au FC
Lourdes, pour mettre Domec à
l’aile de la troisième ligne, de pla
cer Bourdeu à l’aile... de la ligne
de trois-quarts ! — G. D.
LA GRANDE MISÈRE DU SPORT UNIVERSITAIRE
Le professeur de JUGLART, POUR VAINCRE
L’INDIFFÉRENCE DE 93 «/. DES ÉTUDIANTS
...cherche à créer, à Bordeaux, le
climat des universités britanniques
Une enquête de Georges DUTHEN
BORDEAUX. — Parmi les
93 0/0 d’étudiants bordelais qui
ne font jamais de sport, j’ai dit
que la majorité... donnait pour
raison qu’ils n’en ont pas le loi
sir. La raison est-elle valable ?
Certains professeurs m’ont re
marqué qu’effectivement, l’année
d’études étant pratiquement ré
duite, par tradition séculaire, à
six mois (mi-novembre à fin mai),
et les programmes étant toujours
plus chargés, les étudiants n’a
vaient pas tout à fait tort.
Mais ils attiraient aussi l’atten
tion sur ce fait que le mercredi
après-midi, dans aucune faculté
de Bordeaux il n’y a ni cours ni
travaux pratiques obligatoires, pré
cisément pour permettre, à ceux
Sport et Droit
Professeur de droit civil à Bor
deaux, M. de Juglart a l’intention
d’organiser un cours de doctorat
en droit... sportif. Dans ce cours,
que M. de Juglart espère commen-
cer l’an prochain, seront exami
nés tous les cas juridiques provo
qués par le sport et comment ils
devraient être réglés (accidents,
brutalités, contrats, application
des règlements, statuts des fédé
rations, etc.). C’est un cours qui
ne manquera pas d’intéresser les
étudiants sportifs et les sportifs...
qui ne sont pas étudiants I
qui le désirent d’aller passer deux
heures sur les stades. Les facultés
bordelaises sont en effet parmi
celles de France, très rares, qui ob
servent un après-midi de trêve,
par semaine, à des fins sportives.
Il convient d’en féliciter doyens
et professeurs qui réussissent un
véritable tour de force à établir
un horaire de cours en se privant
de cette demi-journée. C’est là le
signe que les membres bordelais
de l’enseignement supérieur ne
sont pas hostiles au sport. Bien
au contraire, et les Etudiants que
j’ai interrogés m’ont répondu que
la plupart de leurs maîtres les
exhortaient à passer cet après-midi
du mercredi sur les terrain® de
jeux.
Les noms qui revenaient le plus
souvent étaient ceux du doyen
Portmann, de MM. Mayer (histo
logie), Tayeau (chirurgie), Fabre
et Aubertin, pour la Faculté de
médecine, de Juglart (Droit civil),
Jaubert (romain), Lajugie, Auby
(Droit public), Merigot (Eco. Po),
à la Faculté de Droit, Dufrèche, à
Chir. dent., l’ancien sprinter Pau-
trizel et Sigalas (parasitologie), en
Pharmacie, Roger (mécanique ra
tionnelle), aux Sciences. Une dou
zaine de prof sportifs ? Ce n’est
déjà pas si mal I
A l’exemple
des universités britanniques.
Subvention maximum :
8.000 francs !
On sait que des subventions sont
allouées chaque année aux Asso
ciations Sportives des Facultés.
Mais on ne sait peut-être pas
l’importance (!) des sommes qui
sont attribuées aux A. S. pour
acheter maillots, chaussures, bal
lons, etc. : elles ne dépassent ja
mais 8.000 francs ! Si bien qu’à
Bordeaux, l’A. S. de Chir. Dent, a
acheté, il y a un an, un jeu de
maillots... et que les étudiants de
Chir. Dent, n'ont pas encore réuni
assez d’argent pour les payer !
Ce qui est mieux c’est qu’il
s’agit de vrais sportifs qui ne pra
tiquent plus, mais qui encoura
gent vraiment leurs élèves à fré
quenter le stade, qui accompagnent
les équipes des AS, qui sont sur
la touche, le jour des grands mat-
ches, qui ne dédaignent pas de se
tact. Les professeurs d’EP devront
être triés sur le volet, fins psy
chologues, car l’étudiant est un
être insaisissable.
Bordeaux, université-test
MONSIEUR APOLLON FAIT DU SPORT...
Pour faire du sport
sécher les cours !
Les étudiants bordelais n’ont pas
cours le mercredi après-midi, demi-
journée réservée au sport. Mais
les Championnats de France sont
disputés le jeudi. Qualifiés pour y
participer, les étudiants bordelais
doivent donc sécher les cours —
ce à quoi, tout de même, ne peu
vent les encourager leurs profes
seurs sportifs. Quant à fixer au
jeudi leur après-midi de sport, il
n’y faut pas songer i ce jour-lâ
tous les terrains sont déjà occupés
par les scolaires I
mêler aux « chorales », et qui font
la critique du jeu. la partie ter
minée.
M. de Juglart déclare à ce pro
pos : « Nous essayons de créer, à
Bordeaux, un climat analogue à
celui des universités britanniques.
Si les professeurs se mêlent a la
vie sportive, s’ils essaient d’en fa
voriser le développement dans les
facultés, j’ai le sentiment qu’on
obtiendra de bons résultats. Par
cette méthode, nous ne désespé
rons pas de voir, dans quelques
années, nos élèves venir plus nom
breux sur les stades.
Ce mouvement, que mes collè
gues et moi nous avons lancé à
Bordeaux, il y a deux ans à peine,
prendra encore plus d’ampleur
quand l’éducation physique sera
obligatoire dans les facultés. La
réalisation de ce projet, je ne
l’ignore pas, exigera beaucoup de
Et M. de Juglart, président du
BEC et vice-président de l’OSSU,
ajoute :
« Je veux que Bordeaux devien
ne une université-test en matière
sportive. Le stadium universitaire
de Pessac est très éloigné. Il faut
créer de nouvelles installations
sportives, destinées aux étudiants
et d’un accès facile. On ne peut
pas laisser plus longtemps crou
pir dans sa misère le sport uni
versitaire. Il faut que notre cri
d’alarme soit entendu. L’intérêt
que les professeurs de facultés
portent au sport, l’éducation phy
sique obligatoire, des terrains, des
gymnases, des piscines à proximité
des établissements, voilà ce qui
permettra de triompher de l’indif
férence de la majorité des étu
diants. »
Et, en ce qui concerne l’Univer
sité de Bordeaux, M. de Juglart.
qui va de l’avant, a déjà préparé
un projet de développement des
Installations sportives réservées
aux étudiants. La municipalité
bordelaise s’y intéressera-t-elle ? M
de Juglart ne se pose même pas
la question : ce serait faire injure
à M. le maire. Chaban-Delmas.
ça suivre.)
(1) Voir L’Equipe des 23 et 29 nov
LA SEMAINE
PROCHAINE :
Pierre ABOUT rapportera...
LES DOLEANCES
DES UNIVERSITAIRES
TOULOUSAINS
pas à faire une étrange propo
sition :
« J’ai vu Famechon contre
Pcp, aussi je ne vois pas com
ment il pourrait vaincre ce petit
ingrat qu’est Devino. Toutefois,
je tiens à vous aider et je vais
vous prêter un de mes poulains,
un futur grand champion, Libby
Manzo. Il connaît bien le style
de Devino et peut-être cela pour
ra-t-il aider Famechon ? »
Cette conversation eut lieu il y
a une dizaine de jours. Le lende-
crochets courts et i
au corps qu’à la / fois, Ray n’oublkn ï
gauche, qui jusqu’au
leure arme.
La réunion compté
très combats en dit J
la rencontre FamecN J
la seule télévisée,
pour Ray, car il
1er sa valeur réelle 1
de spectateurs... et i
les 2.250 dollars
alloue à chacun des i
En deuxième cord\
José Gatica, champ #>1
du Sud des poids 1er
débuts américains f
tant » Terry ’I
rounds » opposent
weiter Joe Juliano »
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Raymi
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de
la
main, Libby Manzo, accompagné
Ruffîn t mettait les gants avec Ray
au gymnase de la Catholic Youth
Organisation Après cette première
séance, Ruffin, toujours avec
même conviction, déclara :
« Famechon battra Devino ».
Le surlendemain, à la suite de
la deuxième séance, Ruffin, sou
tenant son poulain, annonça
« Manzo ne mettra plus les gants
avec Famechon. Je ne tiens pas
à ce qu’il se fasse massacrer pour
dix dollars par séance ».
Ray nouveau style
C’était là une sage décision et,
au cours des trois semaines d’en
traînement de Famechon, Libby
Manzo n’a pas été le seul sparring
partner à perdre le chemin du
gymnase. Le poulain de Coletta
qui a enfin compris que pour frap
per il ne faut pas donner ses coups
en retrait, en étonnera beaucoup
vendredi s’il est aussi bien qu '
l’entrainement.
Sa rencontre avec Devino est
d’ailleurs grosse d’importance. Au
delà de Devino, Famechon vise le
champion du monde Sandy Sad
dler. Mais pour arriver à ce but
il lui faut tout d’abord convaincre
le public new-yorkais qui a été
grandement déçu par sa piètre ex
hibition face au retors Willie Pep
Huit mois après ce Championnat
du monde, l’habitué du « Garden
ne se souvient plus, en effet, que
des sept premiers rounds qui vi
rent Ray ridiculisé par le direct du
gauche de Pep, ayant totalement
oublié la deuxième moitié du com
bat au cours de laquelle le Fran
çais fit jeu égal avec l’ancien
champion du monde.
Un huil-dog fragile
Archie Devino, c’est le poids
plume qui « monte ». Sa saison
1950 a été extrêmement brillante
et comporte notamment des victoi
res sur le dangereux Bobby Bell
et sur le Cubain Luis Galvani
qui il a infligé la première défaite
de sa carrière. Solide, doté d’une
« frappe » redoutable, Devino est
surtout remarquable par son agres
sivité. La « droite » de l’Américain
est dongereuse, mais elle aussi fra
gile et, à plusieurs reprises, il a dû
faire soigner cette main qui se
brise facilement.
Contre cet adversaire, qui atta
que continuellement en larges cro
chets et en swings, Famechon ne
reculera pas et tentera d’imposer
sa loi en le prenant de vitesse à
l’intérieur » par des séries de
• Gérard Dufau ij
demi de mêlée «
avait écrit P oU , r ,
n'était pas aile
d'une « douleur P
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* Partie
^Uiübrs
Montpellier ne veut plus être.
• •
ROBINSON
ET CERDAN
L ’IMAGINATION est, comme
la langue d'Esope, la meil
leure et la pire des choses.
Et, lorsque sur l’imagination se
greffe le besoin de l'information
sensationnelle, toutes les limites
du raisonnable se trouvent dé
passées. Le sport n’échappe pas
à la contagion : il vit autant de
projets que de présent et (un
peu) de passé. Un événement
n'entre pas dans l'histoire
qu'aussitôt les journalistes qui
font leur métier, précédant par
fois les organisateurs (qui font
aussi le leur) cherchent à savoir
ce qui se passera... après. C'est
ainsi que nous avons pu surpren
dre des gens sérieux penchés
avec une attention soutenue sur
les possibilités de recette d'un
match de boxe opposant à Paris
Ray « Sugar » Robinson et Lau
rent Oouthuille pour le titre de
champion du monde des poids
moyens. C'est une anticipation ou
je n'y comprends rien ! Un tel
projet présuppose en effet :
1° Que le match La Motta-
Robinson pour le titre des moyens
se déroule réellement comme ac
tuellement prévu en février à
New-York.
2° Que Robinson soit vainqueur
du vainqueur de Dauthuille, et
détenteur de la fameuse cein
ture depuis le malheureux combat
contre un Cerdan privé d’un
bras.
3° Que Robinson, champion
des moyens, et non plus des
welters, ait (toujours) l'intention
de mettre son titre en jeu, non
pas aux U.S.A. où les dollars
coulent à flots mais en France
où les francs par millions ne sont
pas si faciles à récolter.
4° Que Dauthuille accepte (et
c’est le plus vraisemblable) de
courir la deuxième chance de sa
vie ailleurs que de l'autre côté
de la grande mare aux harengs.
De ces quatre conditions dé
pend (a possibilité de relier pres
que directement Cerdan le dis
paru, à Robinson terriblement
présent.
Comment comparer ?
D
ES spectateurs du match-
éclair de lundi soir, plus
pressés ou plus réalistes,
ont entamé une interminable po
lémique et, pour se mettre d'ac
cord, nous ont demandé de les
départager en répondant à cette
question : « Cerdan aurait-il
battu Robinson ?» Le beau su
jet pour un élève de rhétorique...
Mais pourquoi pas, pendant qu'on
y est, nous prier d’affirmer que
le Gengiz-Khan était meilleur
homme de guerre que Napoléon-
Bonaparte ou réciproquement ?
Puisqu'il est (malheureuse
ment) impossible de faire une
comparaison directe entre les
deux grands boxeurs modernes
ayant évolué è peu près dans la
même catégorie, seul le champ
des suppositions imaginatives
demeure ouvert.
Noir et blanc
EUX qui conservent (juste
ment) le souvenir ému et re
connaissant de celui qui
conquit le titre de champion du
monde des poids moyens pour la
boxe française sont tentés, par un
sentiment très respectable, de ré
pondre sans hésitation que Mar
cel Cerdan eût « sape » et fi
nalement « démoli » la merveil
leuse machine à boxer qu’est
Robinson. Ceux qui restent sur
le souvenir récent, donc plus
sensible, de l'admirable autorité
du champion des welters préten
dent, au contraire, que Marcel
aurait été vaincu. D'autres en
fin prennent un biais en affir
mant — et c'est encore moins
contrôlable — que le Cerdan de
28 ans aurait battu l'actuel
Robinson. On se gardera de les
départager. On dira seulement
ce que l'on pense, à savoir que
le plus brillant des champions
noirs est vulnérable face à un
blanc qui se bat, qui sait éviter
de « prendre » les premiers coups
durs et qui détruit avec des cro
chets meurtriers la belle élé
gance facile de l'adversaire. En
un mot, tant que Robinson ren
contrera des adversaires qui se
laissent dominer, il sera irrésis
tible. Cerdan se serait-il laissé
dominer ? On ne le croit pas
MONTPELLIER. — Coincé,
comme dans un étau, entre Nî
mes et Sète, dont les équipes
poursuivent, en Division I, leur
marche ascendante, le football
montpelliérain connaît de gra
ves difficultés.
La crise est, comme toujours,
à la mesure des illusions per
dues. L’équipe du SOM, mise
sur pied en début de saison
grâce à une importante subven
tion municipale, était, comme
Mets, une équipe ambitieuse
dont on croyait fermement
qu’elle jouerait, en Division II,
un des tout premiers rôles.
Après un commencement ho
norable, une série de défaites
entraîna le SOM dans les pro
fondeurs insondables du classe
ment. Les recettes diminuèrent,
les fins de mois devinrent diffi
ciles et les langues, naturelle
ment, se délièrent. Le bruit cou
rut que les dirigeants, pris à la
gorge, allaient être obligés de
transférer leurs meilleurs élé
ments.
MARSEILLE III !
Samzun. Mais que le succès revien
ne, qu’un nouveau moral soit Jor-
gé, et tout ira bien ;
3° Les dirigeants paraissent suivre
~ leur président (moins les deux
(De notre envoyé spécial Jacques FERRAN)
avec les joueurs, consignes, trans
ferts) comme si je n’existais pas
J’ai failli tout casser. Mais, sur
les conseils de mes amis, j’ai pris
mon mal en patience.
surtout si elle augmente son carac
tère local ;
Décisions !
Et l’on chucho'ta que la plus
lourde responsabilité dans l'affaire
incombait à M. Dancausse, éminen
ce grise du SOM, comme il l’est ,
dit-on encore, de Marseille II et de
Toulon...
M. Régis nous dit
Pour connaître la version c offi
cielle » de l’affaire, nous ne pou
vions nous adresser qu’à M. Marcel
Régis, président du SOM.
M. Régis est nouveau, non pas
dans le football (qu’il pratiqua en
Algérie), mais dans la gestion d’un
club. Quand ses amis firent appel
à lui, pendant l’été dernier, ils
insistèrent d’ailleurs sur ce point:
n’ayant jamais fait partie du Comi
té somiste et jouissant d’une par
faite honorabilité, il serait inatta
quable et ne devrait rien à per
sonne.
Oui, mais voilà ! M. Régis n'était,
pas seul. Il était aidé dans sa tâ
che, conseillé, guidé par M. Dan
causse, président de l’OM, et par
son beau-frère, M. de Robert, un
commerçant de Montpellier.
t Je croyais que M. Dancausse,
nous a déclaré M. Régis, dont tout
le monde louait l’expérience et la
générosité, aiderait sérieusement
mon club, par des prêts de joueurs
par exemple et par une collabora
tion sincère avec moi.
Mais je m’aperçus bien vite :
1' qu’aucune des promesses « mar
seillaises » n’était tenue, les joueurs
de l’OM ou de Marseille II ne nous
étant cédés qu’en échange de nos
millions (une seule clause favora
ble : le paiement d’un million fut
différé jusqu’en décembre ou jan
vier) ;
2* que le président de TOM et
son beau-frère se permettaient
d’agir dans le club (conversation
Puis les difficultés sont arrivées.
Nous avons dû. nous, membres
montpelliérains du Comité, assurer
les fins de mois. Et, enfin, COMME
LA MESURE ETAIT COMBLE, IL A
BIEN FALLU PRENDRE UN PAR
TI SANS EQUIVOQUE :
• les relations entre M. Dancausse
et moi-même sont complètement
rompues depuis un mois. Nos
joueurs nous appartiennent en pro
pre. n’ont de comptes à rendre
qu’à nous et sont d’ailleurs par
faitement fidèles ;
• mes amis du Comité et moi-même
avons décidé de placer désormais
l’avenir du SOM SOUS LE SIGNE
DE L’INDEPENDANCE TOTALE.
NOTRE CLUB EST MAJEUR ET
MONTPELLIERAIN. Il n’a besoin
ni de tutelle ni de secours étran
ger. Afin de renforcer le CARAC
TERE SPECIFIQUEMENT MONT-
PELLIERAIN de notre club, nous
avons demandé à des personnalités
de la ville de venir se joindre à
nous. C’est ainsi que MM. Orsettl,
Arnal, Rolland, Ricôme (représen
tant la municipalité), Rauzy fe
ront partie du nouveau Comité.
Du point de vue sportif, nous
tâcherons également d’intégrer à
notre formation pro des éléments
montpelliérains, qui Jouent actuel
lement dans notre « équipe hors
Championnat ».
Sans doute, gardons-nous peu
d’espoir de remonter, cette saison,
en Division I (quoique tout soit
encore possible). Mais l’essentiel
est de tenir, de remonter la pente
et surtout de le faire seul. »
Cet optimisme présidentiel est-il
partagé par tout le monde ?
Les joueurs restent calmes.
L’entraînement suit son train,
sous l’énergique direction de Bas-
tien. Sans doute, nous a-t-on si
gnalé certaines rancœurs, certaines
mauvaises humeurs. Quelques
joueurs aimeraient être transférés:
on parle de Dahan, Dosséna, Pironi,
ou trois « Marseillais »). Ils pen
sent généralement qu’un ou deux
transferts (Matéo à Rennes, Dahan
on ne sait où ) arrangeront bien
la situation sans affaiblir l’équipe
Et ils attendent incessamment l’ar
rivé, e t de New-York, de l’Américain
Gaetiens, le « vainqueur de l’An
gleterre » /
Si bien que la situation de Mont
pellier apparaît finalement moins
grave que nous ne supposions et
qu’on peut même se demander jus
qu’à quel point la crise actuelle ne
sera pas génératrice de « lende
mains qui chantent » /
\£i
rwsppRf
PIERRE FLAMION SERA A COLOMBES !
1 « Les sportifs montpelliérains
1 sont déçus, c’est certain. Mont
pellier-Marseille II (lutte double
ment fratricide !) ne réunit, di
manche, que 3.200 spectateurs. Mais
ils ne demandent qu'à retrouver
une équipe digne de son passé,
La situation de
Marseille II examinée
le 9 décembre
Une fols encore, la situation finan
cière de Marseille II a attiré l’at
tention du comité restreint réuni,
hier, à la FFF.
Il a été décidé que cette situation
serait sérieusement examinée lors du
prochain comité plénier, le B dé
cembre
Rappelons que la Commission
d’études d’Alde à la Division II se
réunira vendredi à 15 heures.
LE F. C. LOURDES PENSERAIT A...
DOMEC à l'aile
de la troisième ligne
et BOURDEU à l'aile
...des trois-quarts !
A Dax, après le match de sélection Espoirs-Reste, M. Lauqué,
dirigeant du FC Lourdes, avait le sourire. A bon droit : le Jeune
Domec — qu’il accompagnait avec Henri Bordes — avait été étince
lant, plus brillant que Saves et Ducos qui, pourtant, avaient fait mer
veille comme troisième ligne des Espoirs. Et les spectateurs, enchan
tés par son jeu, s’interrogeaient i
« Qui est ce Domec ? »
Ils s'étonnaient d’apprendre qu’il est Lourdais i la troisième ligne
du FC Lourdes n’est-elle pas le
fameux trio : J. Prat, Manterola,
JE N'AI PAS VU LÀPÉBlU
mais Robinson m’a fait l’ti
d’un supérieur de couveii
J'ai passé trois soirs de suite au Vélodrome d’Hiver.
C'est beaucoup pour un amateur. Mais je ne le regrette
pas. Voici le compte rendu de mes trois soirées :
par Yvan AUDOyJ
1. — DU SAMEDI 23 HEURES AU DIMANCHE
6 HEURES DU MATIN.
La chose en cours s'appelait le « Bol d'Or », un
truc qui ne s'est pas fait depuis 1928. A l'œil nu cela
apparait comme une variante de « Music while you
work » (Musique pendont le travail).
Des vélocipédistes font des ronds pendant que les
accordéonistes jouent des marches. Mme Line Renaud
vint au micro chanter
« Où vas-tu Basile ? »
Elle se fit d'ailleurs mettre en boîte : on n'a pas idée
de poser des questions pareilles à des gens qui vont
taire 900 kilomètres sans bouger pratiquement de place.
Bourvil, lui, avait chanté « La tactique du gendar
me ». Il avait le trac. Berretrot, lui qui connaît le truc,
chanta plus modestement les mérites de la Vache qui
Rit; elle offrait 10.000 francs sur trois tours, la vache.
C'est le genre de musique que Miio Carrara aime. Elle
lui donne des ailes (la vache ailée).
Autour de la piste il y avait du beau linge qui
bouffait de la choucroute. Simone Valère montra ses
épaules, puis remit son manteau. Au Vél' d'Hiv', il fait
froid quand il n'y a pas d'ambiance.
M. Ferri, qu'on appelle Cyrano et dont la fonction
est d'offrir des bouquets aux vedettes se lamentait : il
lui restait quatre gerbes sur les bras.
« Je vais les mettre dans la glacière pour demain »,
disait-il...
Au campement des coureurs on voyait rôder un
extraordinaire personnage mi-existentialiste, mi-Raskol-
nikov c'était Georges Arnaud, l'auteur du « Salaire
de la Peur », un roman dont on parle pour le Prix
Goncourt. C'est un livre qui se passe à bord d’un camion
de nitro-glycérine ; à tout moment on a peur que ça
pète. Un hebdomadaire lui avait demandé de taira le
reportage ^ur le Bol d'Or.
« C'est moins détonant que la nitro-glycérine. Mais
c'est suffisamment inhumain... »
Il faisait son boulot consciencieusement et demandait
à Francis Pélissier, avec une ingénuité absolue :
« Que pensez-vous du doping ? Croyez-vous que les
marques jouent un rôle dans la course... »
Chaque fois que Valenta se fichait la gueule en
l'air il se précipitait pour savoir s'il avait vraiment
mal. Puis il découvrit le médecin de service et ne le
quitta plus de la nuit, dans l'attente d'une catastrophe.
Les accordéonistes s'en altèrent. De temps en temps
un pick-up jouait la « Samba des Pompiers du Mexi
que ». Les bouffeurs de choucroute allèrent se coucher.
Les mangeurs de saucisson restèrent fidèles au poste.
Le chauffeur de taxi qui m'a ramené m'a demandé :
« Comment est Lapébie ?
— Vous croyez qu'il court ? »
C'est vrai, personne ne s'en était aperçu. La chauf
feur ne m'a plus adressé la parole.
Lapébie, non plus, n'éfaif pas là. C» qui
de compte, je me demande s'il a vraiment
Un haut-parleur annonce que depuis l
coureurs avaient parcouru 586 kilomèt».
500 kilos d'oranges. ""-i
Georges Arnaud était toujours sur la fcrlil
noirci près de trois cents feuillets et continîj
les questions les plus innocentes. Il demo mT
Mouton : '*»
« Est-ce que vous ne trouvez pas g„, ,J
tement idiot ?» 1,1
Il commençait à être populaire sur U „
Puis il y a eu le match Valenta-Magn,,
de vocabulaire. Je ne sais pas bien dire (. J
et ce que j'ai ressenti. Je ne trouve q ue ,
idiots. Je trouve, par exemple, que c'était « f
Excusez-moi.
3. — LUNDI DE 20 H. 30 A 22 H. 17,
Le lendemain je me retrouvais au mém«
l'inévitable Berretrot plus élégant que Ig
il se doit... Il avait troqué son aecent de B«,
un nasillement très particulier. Cela donnoit]
ceci « Ré Tchouguar Robinnctieun ».
Jean Stock monta le premier sur le
robe de chambre achetée au « Soldat Le
avait l'air aussi impressionné qu'un p 0 j„.
tickets d'autobus après trente ans de i
Sugar se faisait attendre. Il avait raison I
les nerfs...
Tout a été dit sur les 5 minutes 12
•ur ses préparatifs. Mais je erois qu'il y g,
raison qui n'a pas été faite : tout ce cérémg
ring cela me faisait songer à la grand'meii;|
Il n'y a pas à dire : Sugar, avec
la tête, avait l'air d'un supérieur de couvu]
le public avec une onction d'archevêque, f
façon de Father Divine, se mit devant le
une manière de danse sacrée. Ça échauffe!
mais cela commençait à échauffer les oreilitl
laires. 1
Puis Us rites se déroulèrent. Les ehomJ
dans la salle, vinrent faire sur le ring u
Le public, sur l’air des lampions, criait :
« Charron... Charron... »
Entre temps, Sugar avait enlevé sa
de chambre bleu truite. Il avait sous elle i
de surpli* de tissu éponge blanc, aux mondj
jusqu'au coude, et tendait les mains aux j
un évêque dont on va\baiser l'anneau.
)e no
UMS. -
fentra
j/n au
maillo
I où e’él
fnando
public ri
I pros cl
|us noui
qui si
2,
LE DIMANCHE DE 18 HEURES A 23 HEURES.
Il n'y avait plus de musiciens ni de chanteurs, à
cause du ronronnement des Derny. Il n'y avait plus ni
Carrara ni Goussot à cause de l'absence des primes.
Ce qui s'est passé par fa suite Georgtil
sait mieux que moi et il vous l'a déjà dit. I
Stock s'est effondré, il a levé les deux knj
vers le ciel, et sur son visage II y ovait
souffrance; il y avait une espèce d'extase j
Il ne faisait pas sa prière. Il avait l'air êr
à qui Dieu, tout d'un coup, vient d'apparoili|
tout de même un choc...
Et pour moi, ça fait un« chute.
PIERRE FLAMION, que Ton
voit ici, en tenue estivale, s’en
traîner sur le stade - vélodrome
de Marseille, s’est blessé, diman
che, au cours de OM-Sète (1-2).
Il s’est fait une élongation aux
adducteurs de la cuisse gauche.
Lundi, les sélectionneurs le main
tenaient néanmoins au poste
d’intérieur de l’équipe A, qui ren
contrera, le 10 décembre, la Hol
lande à Colombes.
Flamion pourra-t-il tenir sa
place ?
Giraud, le masseur de l’OM, est
formel : « PIERRE SERA A CO
LOMBES. IL SERA MEME EN
ETAT DE JOUER DÈS DIMANCHE
A BORDEAUX ?
Mais changement en équipe B.
Le Comité directeur du Groupe
ment ayant maintenu le second
match de suspension contre Gré
goire. celui-ci ne jouera pas, di
manche, contre Samt-Etienne. Les
sélectionneurs ont alors décidé de
laisser Grégoire à Paris et d’em
mener à sa place, à Ankara et à
Athènes, le Rémois Jonquet.
ADVERSAIRE DE RAY FAMECHON DEMAIN A NEW-YOI
le 25 <
MU CG
impior
•
Archie DEYINO le poids plume qui
est remarquable par soa agressm
ET PAR SA DROITE !...
à Frar
bontre
NEW-YORK (service spécial A.F.P.). — L’ancien champion Bobby Ruffin, maintenant manager ,
entra dans le bureau de Lew Burston , au Madison Square Garden, et déclara froidement t
« Archie Devino battra votre Ray Famechon. »
Ruffin formulait simplement un pronostic et n’exprimait nullement un souhait, bien au contraire,
car, ancien manager de Devino , c’est avec le plus grand plaisir qu’il assisterait à la défaite de celui-
ci. Dans ce but, il n’hésita même
(De notre envi
spécial
Jean KR0UTC
Bourdeu ?
Henri Domec, déjà International
junior, âgé de 18 ans, est admira
blement bâti( 1' m. 82, 82 kg.),
très rapide et il connaît à la perfec
tion le rôle du troisième ligne aile.
Comment ne joue-t-il pas en équi
pe I du FC Lourdes ? Pour la rai
son ci-dessous. J. Prat-Manterola-
Bourdeu ! C’est une bonne rai
son ! Mais 11 fit sensation à Dax
au point que certains se deman
daient si le FCL ne se trompait
Bons pour Castres...
Les sélectionneurs de la FFR
ont désigné hier soir le junior
Domec pour la rencontre de sé
lection de Castres... Ils ont éga
lement choisi, par ailleurs, Prat
et Bourdeu, mais pas Mantérola,
blessé.
pas, si Domec n’était pas supé
rieur à l’un de ces trois titulaires
qui passent pour être dignes de
l’équipe de France !
Et M. Lauqué, avec complaisance
disait :
« Les sélectionneurs ne nous ont
rien appris en déclarant une pre
mière fois, que Maurice Prat, ar
rière chez nous, les intéressait
comme 3]4 centre, et une deuxiè
me fois que notre troisième ligne
des juniors Domec ne leur déplai
sait pas ! Abondance de biens ne
nuit pas et si Domec n’est pas
encore titulaire en équipe I du
FCL, il pourrait le devenir à brè
ve échéance
— Aux dépens de Jean Prat ? »
Cette question n’était évidem
ment qu’une boutade M. Lauqué
a répondu... à côté, mais il n’a pas
dit qu’on n’emvisageait pas au FC
Lourdes, pour mettre Domec à
l’aile de la troisième ligne, de pla
cer Bourdeu à l’aile... de la ligne
de trois-quarts ! — G. D.
LA GRANDE MISÈRE DU SPORT UNIVERSITAIRE
Le professeur de JUGLART, POUR VAINCRE
L’INDIFFÉRENCE DE 93 «/. DES ÉTUDIANTS
...cherche à créer, à Bordeaux, le
climat des universités britanniques
Une enquête de Georges DUTHEN
BORDEAUX. — Parmi les
93 0/0 d’étudiants bordelais qui
ne font jamais de sport, j’ai dit
que la majorité... donnait pour
raison qu’ils n’en ont pas le loi
sir. La raison est-elle valable ?
Certains professeurs m’ont re
marqué qu’effectivement, l’année
d’études étant pratiquement ré
duite, par tradition séculaire, à
six mois (mi-novembre à fin mai),
et les programmes étant toujours
plus chargés, les étudiants n’a
vaient pas tout à fait tort.
Mais ils attiraient aussi l’atten
tion sur ce fait que le mercredi
après-midi, dans aucune faculté
de Bordeaux il n’y a ni cours ni
travaux pratiques obligatoires, pré
cisément pour permettre, à ceux
Sport et Droit
Professeur de droit civil à Bor
deaux, M. de Juglart a l’intention
d’organiser un cours de doctorat
en droit... sportif. Dans ce cours,
que M. de Juglart espère commen-
cer l’an prochain, seront exami
nés tous les cas juridiques provo
qués par le sport et comment ils
devraient être réglés (accidents,
brutalités, contrats, application
des règlements, statuts des fédé
rations, etc.). C’est un cours qui
ne manquera pas d’intéresser les
étudiants sportifs et les sportifs...
qui ne sont pas étudiants I
qui le désirent d’aller passer deux
heures sur les stades. Les facultés
bordelaises sont en effet parmi
celles de France, très rares, qui ob
servent un après-midi de trêve,
par semaine, à des fins sportives.
Il convient d’en féliciter doyens
et professeurs qui réussissent un
véritable tour de force à établir
un horaire de cours en se privant
de cette demi-journée. C’est là le
signe que les membres bordelais
de l’enseignement supérieur ne
sont pas hostiles au sport. Bien
au contraire, et les Etudiants que
j’ai interrogés m’ont répondu que
la plupart de leurs maîtres les
exhortaient à passer cet après-midi
du mercredi sur les terrain® de
jeux.
Les noms qui revenaient le plus
souvent étaient ceux du doyen
Portmann, de MM. Mayer (histo
logie), Tayeau (chirurgie), Fabre
et Aubertin, pour la Faculté de
médecine, de Juglart (Droit civil),
Jaubert (romain), Lajugie, Auby
(Droit public), Merigot (Eco. Po),
à la Faculté de Droit, Dufrèche, à
Chir. dent., l’ancien sprinter Pau-
trizel et Sigalas (parasitologie), en
Pharmacie, Roger (mécanique ra
tionnelle), aux Sciences. Une dou
zaine de prof sportifs ? Ce n’est
déjà pas si mal I
A l’exemple
des universités britanniques.
Subvention maximum :
8.000 francs !
On sait que des subventions sont
allouées chaque année aux Asso
ciations Sportives des Facultés.
Mais on ne sait peut-être pas
l’importance (!) des sommes qui
sont attribuées aux A. S. pour
acheter maillots, chaussures, bal
lons, etc. : elles ne dépassent ja
mais 8.000 francs ! Si bien qu’à
Bordeaux, l’A. S. de Chir. Dent, a
acheté, il y a un an, un jeu de
maillots... et que les étudiants de
Chir. Dent, n'ont pas encore réuni
assez d’argent pour les payer !
Ce qui est mieux c’est qu’il
s’agit de vrais sportifs qui ne pra
tiquent plus, mais qui encoura
gent vraiment leurs élèves à fré
quenter le stade, qui accompagnent
les équipes des AS, qui sont sur
la touche, le jour des grands mat-
ches, qui ne dédaignent pas de se
tact. Les professeurs d’EP devront
être triés sur le volet, fins psy
chologues, car l’étudiant est un
être insaisissable.
Bordeaux, université-test
MONSIEUR APOLLON FAIT DU SPORT...
Pour faire du sport
sécher les cours !
Les étudiants bordelais n’ont pas
cours le mercredi après-midi, demi-
journée réservée au sport. Mais
les Championnats de France sont
disputés le jeudi. Qualifiés pour y
participer, les étudiants bordelais
doivent donc sécher les cours —
ce à quoi, tout de même, ne peu
vent les encourager leurs profes
seurs sportifs. Quant à fixer au
jeudi leur après-midi de sport, il
n’y faut pas songer i ce jour-lâ
tous les terrains sont déjà occupés
par les scolaires I
mêler aux « chorales », et qui font
la critique du jeu. la partie ter
minée.
M. de Juglart déclare à ce pro
pos : « Nous essayons de créer, à
Bordeaux, un climat analogue à
celui des universités britanniques.
Si les professeurs se mêlent a la
vie sportive, s’ils essaient d’en fa
voriser le développement dans les
facultés, j’ai le sentiment qu’on
obtiendra de bons résultats. Par
cette méthode, nous ne désespé
rons pas de voir, dans quelques
années, nos élèves venir plus nom
breux sur les stades.
Ce mouvement, que mes collè
gues et moi nous avons lancé à
Bordeaux, il y a deux ans à peine,
prendra encore plus d’ampleur
quand l’éducation physique sera
obligatoire dans les facultés. La
réalisation de ce projet, je ne
l’ignore pas, exigera beaucoup de
Et M. de Juglart, président du
BEC et vice-président de l’OSSU,
ajoute :
« Je veux que Bordeaux devien
ne une université-test en matière
sportive. Le stadium universitaire
de Pessac est très éloigné. Il faut
créer de nouvelles installations
sportives, destinées aux étudiants
et d’un accès facile. On ne peut
pas laisser plus longtemps crou
pir dans sa misère le sport uni
versitaire. Il faut que notre cri
d’alarme soit entendu. L’intérêt
que les professeurs de facultés
portent au sport, l’éducation phy
sique obligatoire, des terrains, des
gymnases, des piscines à proximité
des établissements, voilà ce qui
permettra de triompher de l’indif
férence de la majorité des étu
diants. »
Et, en ce qui concerne l’Univer
sité de Bordeaux, M. de Juglart.
qui va de l’avant, a déjà préparé
un projet de développement des
Installations sportives réservées
aux étudiants. La municipalité
bordelaise s’y intéressera-t-elle ? M
de Juglart ne se pose même pas
la question : ce serait faire injure
à M. le maire. Chaban-Delmas.
ça suivre.)
(1) Voir L’Equipe des 23 et 29 nov
LA SEMAINE
PROCHAINE :
Pierre ABOUT rapportera...
LES DOLEANCES
DES UNIVERSITAIRES
TOULOUSAINS
pas à faire une étrange propo
sition :
« J’ai vu Famechon contre
Pcp, aussi je ne vois pas com
ment il pourrait vaincre ce petit
ingrat qu’est Devino. Toutefois,
je tiens à vous aider et je vais
vous prêter un de mes poulains,
un futur grand champion, Libby
Manzo. Il connaît bien le style
de Devino et peut-être cela pour
ra-t-il aider Famechon ? »
Cette conversation eut lieu il y
a une dizaine de jours. Le lende-
crochets courts et i
au corps qu’à la /
gauche, qui jusqu’au
leure arme.
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En deuxième cord\
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Ruffîn t mettait les gants avec Ray
au gymnase de la Catholic Youth
Organisation Après cette première
séance, Ruffin, toujours avec
même conviction, déclara :
« Famechon battra Devino ».
Le surlendemain, à la suite de
la deuxième séance, Ruffin, sou
tenant son poulain, annonça
« Manzo ne mettra plus les gants
avec Famechon. Je ne tiens pas
à ce qu’il se fasse massacrer pour
dix dollars par séance ».
Ray nouveau style
C’était là une sage décision et,
au cours des trois semaines d’en
traînement de Famechon, Libby
Manzo n’a pas été le seul sparring
partner à perdre le chemin du
gymnase. Le poulain de Coletta
qui a enfin compris que pour frap
per il ne faut pas donner ses coups
en retrait, en étonnera beaucoup
vendredi s’il est aussi bien qu '
l’entrainement.
Sa rencontre avec Devino est
d’ailleurs grosse d’importance. Au
delà de Devino, Famechon vise le
champion du monde Sandy Sad
dler. Mais pour arriver à ce but
il lui faut tout d’abord convaincre
le public new-yorkais qui a été
grandement déçu par sa piètre ex
hibition face au retors Willie Pep
Huit mois après ce Championnat
du monde, l’habitué du « Garden
ne se souvient plus, en effet, que
des sept premiers rounds qui vi
rent Ray ridiculisé par le direct du
gauche de Pep, ayant totalement
oublié la deuxième moitié du com
bat au cours de laquelle le Fran
çais fit jeu égal avec l’ancien
champion du monde.
Un huil-dog fragile
Archie Devino, c’est le poids
plume qui « monte ». Sa saison
1950 a été extrêmement brillante
et comporte notamment des victoi
res sur le dangereux Bobby Bell
et sur le Cubain Luis Galvani
qui il a infligé la première défaite
de sa carrière. Solide, doté d’une
« frappe » redoutable, Devino est
surtout remarquable par son agres
sivité. La « droite » de l’Américain
est dongereuse, mais elle aussi fra
gile et, à plusieurs reprises, il a dû
faire soigner cette main qui se
brise facilement.
Contre cet adversaire, qui atta
que continuellement en larges cro
chets et en swings, Famechon ne
reculera pas et tentera d’imposer
sa loi en le prenant de vitesse à
l’intérieur » par des séries de
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