Titre : L'Équipe : le stade, l'air, la route
Éditeur : L'Équipe (Paris)
Éditeur : L'ÉquipeL'Équipe (Issy-les-Moulineaux)
Date d'édition : 1946-10-25
Contributeur : Thominet, Patrice. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32768368g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 octobre 1946 25 octobre 1946
Description : 1946/10/25 (A1,N189). 1946/10/25 (A1,N189).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t51003427
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-261
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2021
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j^LE JOURNAlI
■aw£PtrPBrtW^*moriani»inriflrtii<«^i>i
AUJOURD'HUI : LA
DU RU GM
Assez compliqué, le Championnat de France
MALGRÉ LA SAINTE HORREUR DES PHOTOGRAPHES ...
L’AUTORITE DE M. C. H. GADNEY
s’est affirmée en arbitrant
13 latGbes internationaux et 10 Oxford-Camtiridge
par Louis FERDINAND
Les photographes sont en passe de devenir la bête noire de M.C.H.
Gadney.
Le 1er janvier 1945, alors lieutenant-colonel, il dirigeait, au Parc des
Princes, la rencontre France-Army, et très justement il refusa un essai
à nos représentants : un photogra-
aller visiter la magnifique cathédrale
que les caves de la région ! Il lui fal
lait faire un choix car son temps
était par trop limité et c’est devant
ce joyau de notre histoire qu’il a
mieux aimé se recueillir.
phe s’était tenu dans l'en-but bri
tannique...
Dimanche à Reims, tout à la fin
de Paris-Belgique, M. C.-H. Gadney
— qui a quitté l’armée — pria un
brigadier de police d’expulser un
chasseur d’images sportives qui ne
•voulait pas obtempérer à son coup
de sifflet et s’obstinait à considérer
que sa place était entre les lignes
de but et de ballon mort belges.
Mais M. C. H. Gadney n’avait à
l’issue du match gardé aucune ran
cune à notre infortuné confrère et
c’est avec beaucoup d’esprit qu’il
s’adressa à M. Rous, l’arbitre pari
sien, pour lui dire :
« Je viendrai spécialement au Parc
des Princes le 10 novembre voir com
ment au cours de Paris-Londres, vous
vous y prendrez avec les photogra
phes britanniques que je prierai de
rester derrières les poteaux ! »
Un palmarès éloquent...
Mais l’esprit et le pittoresque doi
vent céder leur place à l’éloquence
des chiffres : la carrière de M. C. H.
Gadney est des plus significatives.
En 1935 — il avait alors 31 ans —
la Rugby-Union lui fit l’honneur de
lui confier la direction d’Ecosse-
Galles. Depuis il a arbitré en
6us 12 matches internationaux, un
Army-Navy, un RAF-Navy, 6 finales
de la Coupe de hôpitaux, et 10 Ox
ford-Cambridge.
Quand on sait combien représen
tent pour nos voisins les matches
entre les deux Universités, on peut
comprendre à quel point le sifflet
de M. C. H. Gadney fait preuve d’au
torité auprès de la foule britanni
que.
Pourtant cette autorité ne s’est
affirmée que par l’expérience, car si
M. C. H. Gadney a pour frère B. C.
Gadney, ancien demi de mêlée de
l’équipe d’Angleterre, lui-même ne
ae flatte pas d’avoir été un Joueur
de qualité.
M. C. H. Gadney a abandonné ses
galons de lieutenant-colonel de re-
Berve pour reprendre sa place dan6
la vie civile. Il occupe le poste de
directeur commercial des établisse
ments Burroughs à Londres. Il faut
maintenant panser les blessures de
la guerre...
En Angleterre,
les mêmes maux...
Mais le conflit mondial a hélas !
fait des coupes sombres dans le
corps des arbitres britanniques :
« Notre situation n’est pas plus
brillante qu’en France, nous a pré
cisé M. C. H. Gadney. Nos effectifs
ont beaucoup diminué. Il y a un
instant vous me disiez que M. Barbe
avait lancé un S.O.S. pour qu’inter
nationaux et joueurs de premier plan
viennent grossir les rangs des direc
teurs de jeu français. J’ai émis un
message identique jeudi à Londres
sur les ondes de la B. B. C. »
De la conversation que nous
avons eue avec M. C. H. Gadnejr—
M. Debon, secrétaire adjoint lnterna-
itional de la FFR, s’est prêté de bonne
grâce au rôle d’interprète — nous
avons tiré la conclusion que les
Les frères Soro, il y a quel
ques années, s’étaient fait
dans le Sud-Ouest, une répu
tation... solide. Si le cadet a
toujours joué avec la même
énergie, l’ainé, au contraire,
s’était nettement amendé.
Son passage dans l’équipe de
France avait eu sur lui une
. heureuse influence.
Mais le naturel reviendrait-il
à Soro ? Dimanche dernier,
avec Romans, sa nouvelle
équipe, ü se laissa aller à des
gestes déplacés, devant Vien
ne. La FFR ne transige pas :
elle a retiré sa licence à Ro
bert Soro. ce qui peut com
promettre ses chances cette
année pour la sélection natio
nale.
M. C. H. Gadney a accepté la cor
vée de l’interview :
maux qui rongent notre arbitrage
existent en Angleterre mais sur une
échelle moindre. Car le prestige des
arbitres, le respect de leurs déci
sions, l’absence du championnat ar-
ragent outre-Manche bien des cho
ses.
« En Grande-Bretagne l’autonomie
des arbitres n’existe pas plus qu’en
France, a poursuivi M. C. H. Gadney.
Les désignations pour les matches
amicaux sont faites par la société
des arbitres de Londres et pour les
rencontres intercomtés ou interna
tionales par la Rugby-Union. Le
remboursement de nos frais est inté
gral, mais au vu d’un barême des
prix effectivement pratiqués dans
chaque ville. »
M. C. H. Gadney est l’arbitre n* 1
anglais. Les dirigeants du comité de
l’Ile-de-France lui avaient demandé
de se déplacer à Reims pour diriger
Paris-Belgique. Avec des gestes so
bres il s’est attaché à faire compren
dre aux uns et aux autres lés régies
exactes du rugby.
Mais M. C. H. Gadney est aussi un
homme qui ne demande qu’à éten
dre ses connaissances. Il a préféré
«c Mais si vous déformez ma pen
sée, nous a-t-il ajouté, le 1er jan
vier 1947 à Colombes à l’issue du
match Ecosse-France que j’arbitrerai
je ne manquerai pas de vous le re
procher. »
Mais pour plus de sécurité, quant
à nous, nous recommanderons ce
jour au photographe de l’EQUIPE
de se tenir bien loin du champ d’ac
tion des foudres de M. C. H. Gadney.
Alors, faisant preuve d’indulgence
à notre égard, M. C. H. Gadney pour
ra certainement nous dévoiler ses
meilleures impressions sur le XV de
France qu’il admire...
POUR LE SUIVRE
il faudra de la mémoire et du soin
UN TABLEAU DE 64 CLUBS
UN AUTRE DE 112 CLUBS
Et tous visent le titre !
fAi
mm
rail»»
Vous connaissez la nouvelle formule du Championnat de France de
rugby ; elle est simple, elle est claire, elle s’annonce attrayante : trente-
deux clubs sont retenus pour constituer la division fédérale. Derrière ces
trente-deux vedettes viennent deux groupes, l’un d’excellence, l'autre
d'honneur, avec chacun trente-deux clubs. Au moins, on pourra suivre
avec facilité et intérêt la lutte des
clubs français, lancés à la conquête
du titre suprême de champion de
France.
Seulement... il existe un petit In
convénient ! C’est que ce champion
nat si clair et si net n’est prévu que
pour l’an prochain ! Mais oui, nous
anticipons d’une année...
Alors restons-en aujourd’hui à la
formule qui nous est imposée pour
la présente saison. Au moins, nous
avons la satisfaction de savoir que
l’an prochain cela ira mieux !
Remarquez que la formule actuelle
a été composée avec le louable souci
de donner une chance à chacun des
soixantes-quatre candidats au titre
par M. de LABORDERIE
suprême, mais cette recherche de jus
tice intégrale n’a pu se faire qu’au
détriment de la clarté.
PRIME a LA FIDÉLITÉ
Faites-nous connaître la cote
de vos équipes
Notre correspondant à Montluçon,
M. Julien Chef, nous suggère de coter
les équipes en raison de la fidélité
des joueurs au club.
« Les mutations, nous écrit-il, font
couler beaucoup d’encre. Mais si on
parlait aussi des sociétés qui ne s’ap
puient que sur des éléments locaux,
et qui estiment rester dans le vrai.
L’exemple de fidélité an club : le
demi d’ouverture de l’équipe de
France, Maurice Terreau. Il est né
le 30 janvier 1923, à Bourg ; a tou
jours joué comme demi d’ouverture
& son club, l’US Bressane.
Existe-t-il beaucoup de clubs dans ce
cas t Peut-être pourrait-on les clas
ser en attribuant un certain nombre
de points à chacun des titulaires se
lon un barème tenant compte des
particularités afférentes à la forma
tion, aux années de présence, etc... et
ce pour 17 joueurs supposés les meil
leurs du club.
Voici quelle pourrait être cette cota
tion :
1* Joueurs formés au club et
n’ayant pas joué ailleurs
2* Joueurs formés au club mais
ayant joué ailleurs entre temps
(Ceux déplacés en tant que
militaires et étudiants peuvent
être classés dans la première
catégorie)
3* Joueurs de formation exté
rieure, mais pratiquant au
club depuis au moins 5 ans 3 points
4* Joueurs de formation exté
rieure et jouant au club de
puis plus d’un an, mais moins
de 5 ans 2 points
Joueurs de formation exté
rieure et jouant au club pour
la première année 1 point
Clubs de rugby, faites-nous connaî
tre la « cote • de votre équipe.
6 points
4 points
MATHEU, L’ESPOIR DU CASTRES OLYMPIQUE
On parle beaucoup de l’équipe de Castres qui s’est enrichie d’unités
de choix. Sa plus belle acquisition est l’avant de l’équipe de France,
Jean Matheu, que l’on voit ici au cours du dernier match France-
Galles, aux prises avec un avant gallois.
Souvent les clubs abusent
de leurs pouvoirs quant aux mutations
La licence n 2 interdit de jouer le Championnat ...
Pourquoi permet-elle l’accès à l’équipe de France ?
par Georges DUTHEN
De larges mouvements de flux et de reflux ont animé la morte-saison.
Les Joueurs ont été l’objet de sollicitations diverses. Les départs et les
rentrées se sont effectués, multiples. Les troupes sont aujourd’hui à leur
place définitive. Il ne reste plus dans les tiroirs de la Fédération que
quelques demandes de mutation à liquider. Le temps des migrations est
révolu.
Le rôle de la Fédération en cette
matière a été bien effacé : elle s’est,
généralement contentée d’entériner
purement et simplement les déci
sions qui avaient été prises par les
Comités. Et les Comités eux-mêmes
n’ont fait qu’approuver l’avis donné
par les clubs. En d’autres termes,
c’est le club quitté qui, par son
avis favorable ou défavorable, a dé
cidé si le Joueur qui demandait sa
mutation obtiendrait une licence
n° 1 ou une licence n* 2. Cela pro
cède certes d’un gouvernement dé
mocratique. Mais la FFR ne va-t-elle
pas trop loin dans cette voie et n’a-
CÀSTRES DETIENT UN RECORD
L’équipe de Castres est certaine
ment celle qui a enregistré, pour
cette saison, le plus grand nombre
de rentrées. On y compte en effet
neuf joueurs qui, l’an passé, défen
daient d’autres couleurs :
Matheu (Agen), Lopez (Cerbère),
Coll (Béziers), Torrens (Tonneins),
Boix et Bardy (Millau), M o r e n o
(T.O.), Faure (St. Toulousain), La-
chat (TOAC).
L’ailier de la Section Paloise, Es
trade, avait demandé sa mutation
pour le FC Lourdes. Après avis dé
favorable des dirigeants palois, il a
obtenu la licence n* 2. Estrade a
préféré revenir Jouer à la Section,
plutAt qne de reater, en Champion
nat, à Lourdes sur la touche.
t-elle pas tort de b© borner
volontairement à ce rôle passif ? Les
clubs, en effet, qui ne sont pas tou
jours vertueux, usent de leur pou
voir avec démesure, et une façon
dictatoriale. Et c’est évidemment le
joueur qui en fait les frais.
h tonte demande de renseignements,
de conseils, de documentation.
L’EQUIPE
répondra volontiers. Prière de Joindre
un timbre (3 fis) pour la réponse.
Avis défavorable
licence n° 2
Pour qu’un Joueur qui fait une
demande de mutation obtienne sa li
cence n» 1, deux conditions doivent
être réalisées. Qu’il soit tenu en es
time ou en sympathie par ses di
rigeants ; que les relations soient
cordiales entre les deux clubs intéres
sés. Si le candidat à la mutation —
surtout s’il est excellent Joueur —
a eu quelque accrochage avec 6es di
rigeants, il est certain d’avoir un
avis défavorable. 61 notre candidat
désire sa mutation pour un club qui
n’est pas en bons termes avec le sien,
il en sera de même.
En cette matière, les clubs man
quent d’objectivité et ne se mettent
pas au-dessus de la mêlée. Peu leur
chaut la moralité du joueur, qu’il
présente ou non les garanties de pur
amateurisme. Si les conditions précé
dentes ne sont pas remplies, le reste
importe peu, il aura avis défavora
ble. Voilà pratiquement ce qui a lieu
pendant l’intersaison.
Les comités ont suivi les club6
dans leur avis, et la FFR 6’est bien
gardée de désavouer ses comités en
prenant une décision contraire à
l’avis. Il est évident, lorsqu’on re
garde la liste impressionnante des li
cences n* 1 qui ont été accordées, que
certaines mutations auraient été plus
judicieusement accordées avec une
licence n« 2. De même, dans la liste,
plus courte, des licences n" 2, 11 en
est sur qui ne pèse pas le moindre
soupçon et qui auraient dû figurer
à bon droit dans la liste précédente.
Mais lçs conditions n’étaient pas rem
plies.
n’ignore pas, non plus, que le Joueur
titulaire de la licence u" 2 n’a pas le
droit de participer aux matches des
compétitions officielles. Seules les
rencontres amicales lui sont permises.
Mais aux rencontres amicales il fa,ut
ajouter les matches internationaux !
N’est-ce pas paradoxal ? On donne
une licence n* 2 à un joueur parce
qu’une suspicion plane sur les rai
sons qui ont motivé son départ, mais
aucun règlement n’interdit qu’il soit
incorporé dans l’équipe de France,
pour laquelle, de toute évidence, on
devrait exiger des garanties plus
strictes 1
Naturellement, on ne manquera
pas de rétorquer que celui qui ne
joue que des matches amicaux a
bien peu de chances d’être sélec
tionné. Voire ! Quant à nous, nous
sommes persuadé que certain avant,
titulaire de la licence n* 2, peut en
core être appelé dans la sélection na
tionale. Rien ne s’oppose à ce que les
Aussi, pour s’y reconnaître, les pas
sionnés du rugby devront tenir avec
soin des tablettes compliquées.
Puisque ce championnat commen
ce dimanche prochain, essayons de
nous rappeler les caractéristiques es
sentielles de son mécanisme.
lo Un tableau de 64 clubs partagés
en deux groupes de 32 chacun. Dans
le premier groupe, 8 poules de 4 ;
les trois premiers sont qualifiés pour
la suite. Les derniers de ces huit
poules : passent dans le deuxième
groupe qui, pendant ce temps-là, par
une opération analogue, est passé de
32 à 24 clubs.
Mouvements divers
CHEZ LES CHAMPIONS DE
FRANCE (Section Paloise). — Dé
parts : Duthen, Rousse, Theux, P.
Lauga. — Rentrées : Dauga, Darrieu-
secq, Berrocq, Boudéan, Hagolle.
CHEZ LES FINALISTES (FC
Lourdes). — Départs : Davaut, Dn-
trey, Peyrade, R. et F. Soro. — Ren
trées : Hourcade, Labarthète, Garni,
L. Prat, Barraqüe, Sonders, Ducas-
taing, Delhas.
V
1*1
; s§
üil
Le redressement
de Valence
Une équipe dont on n’a pas beau
coup parlé, et qui pourtant a fait
un début de saison prometteur : celle
de Valence- Dimanche dernier, elle
a battu le Stade Français par S à 0;
à son actif également nue victoire
sur Vienne ; elle a fait match nnl
à Montélimar et ne compte pour le
moment qu’une seule défaite, subie
5 à 3 à Vichy.
Les causes de ce redressement ?
L’émulation due à la proximité de
Montélimar et de Romans... dont les
équipes font beaucoup parler d’elles !
Le voici donc à nouveau avec ces
32 clubs : 24 anciens et 8 nouveaux.
Nouvelle bataille, toujours sous for
me de 8 poules de 4. Il en sort 8
vainqueurs qui vont rejoindre les fa
meux 24 clubs du premier groupe,
dont nous parlions tout à l’heure.
Cette fois, s’annonce la clarté. No
tre premier groupe, à nouveau, fort
de 32 unités, poursuit sa course
poules de 4. huitièmes de finale,
quarts de finale, çtc... Il y aura des
archives à tenir...
Quant au second tableau, il com
porte 112 clubs répartis en 16 pou
les de 7. Les deux premiers —soit
32 clubs — disputeront avec les 8
clubs éliminés du premier tableau
le championnat d’honneur.
C’est, du reste, par ce second ta
bleau que s’ouvre, dimanche, le
championnat de France. Au nombre
de ces .116 clubs, on retrouve des
noms qui ont été naguère aux pre
miers plans, comme la Teste, Mau-
léon, SA Bordeaux, Bordeaux EC,
Hendaye, Pèzenas, Bort, Albi, Va
lence...
Les autres, les 64 privilégiés, n’en
tameront les hostilités que dans huit
jours. Nous reparlerons de leurs
chances, des ambitions des «grands»:
Toulouse, Pau, Perpignan, Bayonne,
Lourdes, Agen, et des nouveaux
« grands » dont Castres est le chef
de file.
m
\
mm
LTNTERNATIONAL MAURICE TERRE,d
MALGRE DES RENTREES DE
L’U.Sa BRESSANE DEMEURE El
le type parfait dn “Club de d
EN PASSANT
P£R
CARCASSONNE
IIS SONT VENUS OU VILLAGE
mais la ville
a fait deux des vedettes
par Fernand ALBARET
« Bien sûr Félix Bergèze est in Boucau comme Calbète, Freio Tres-
cazes sort de Perpignan, avec Puig-Aubert, mais « nous » avons les enfants
du pays Labazuy et Guilhem et aussi, et surtout, « nos » villageois », nous
dit ce vigneron du Minervois, supporter aussi permanent qu'enthousiaste
du Treize carcassonnais.
« On a trop tendance à les oublier, ces villageois, et à les maintenir
dans leur anonymat initial. Ou bien,
si l'on parle d'eux, on en fait des
Carcassonnais, des Bit errais, des
Perpignanais ou des Toulousains.
Pour moi, et pour tous ceux qui les
ont vus débuter, ils restent des en
fants de Trèbes, de Nissan, de Fleury,
de Collioures ou de Rleumes. Voyez-
vous, sans les joueurs des villages il
n’y aurait pas d’équipes de villes. »
C’est là, un point de vue qui nous
amène automatiquement à faire sur
gir de * l’anonymat carcassonnais »
les intéressantes figures de trois vil
lageois que le rugby a transformés en
citadins.
Le litre et le calibre 12
Quelques rentrées notoires
chez les « Treize »
Othal
(Biarr. 01.)
Marseille
Béroud
(Biarr. Ol.)
Marseille
H. Sorrondo
(Biarr. Ol.)
Marseille
Kempf
(St-J.-de-L.)
Paris
Barris
(USAP)
Catalans
Jeanson
vUSAP)
Catalans
Rodriguei
(Mauléon)
Marseille
Prunel
(St. Tarb.)
Orange
J. Bellan
(St. Tarb.) Villeneuve
Joanblanq
(US Métro)
Paris
Ithurbide
(CASG)
Bayonne
Roudler
(US Berg.) Villeneuve
Strada
(US Berg.) Villeneuve
Volot
vSt. Fr.)
Paris
Jean Poch d’abord, le plus ancien
et aussi le plus caractéristique. Par
on ne sait quelle coquetterie il se dit
Lézignanais. A cause, sans doute, de
ses débuts à seize ans dans la terri
ble formation des Corbières. Mais il
est Originaire de Rieux-Minervois, un
bôurg de solides buveurs et d’intré
pides Tartarins. Poch est à la fois
l’un et l’autre. Le litre ne l’effraie
pas, même s’il accuse quelque 14 de
grés, et là chasse le passionne.
Récemment, à Esperazza, il offrit
une prime à un coureur cycliste
un lapin et un perdreau.
« J’ai le lapin, dit-il. Je vais tuer
le perdreau. »
Ce qu’il fit illico.
Poch, qui s’occupe de sa teinture
rie quand le rugby et la chasse le
lui permettent, est un meneur
d’hommes exceptionnel v C’est le ca
pitaine que chacun écoute et suit
Et comme il a de la « gueule » et
fonce à la manière d’un solitaire des
hauteurs minervolses, Carcassonne
XIII s’en trouve tout ragaillardi.
vedettes nationales. A Rleux, d Cha-
labre et à Trèbes ils ne seraient, en
dépit de leur classe, que des « forts
en rugby » de village.
(De notre correspondant particulier Jean Rw
BOURG-EN-BRESSE. — Champions de Franoe d’Honneur iffll
Lourdes, puis meilleurs représentants du Lyonnais l’an dernier, IJ
ont toujours dû leurs succès à l'amitié et à la camaraderie qui «
joueurs et leurs dirigeants.
Pas le moindre « racolage » dans cet actif groupement qui i
type parfait et exemplaire du c quinze
du clocher » bien qu’il ait été renfor
cé cette saison par quatre excellentes
rentrées : les sélectionnés Rousseau
et Rolando d’Oyonnax, et Tambourini
de Nantua et l’excellent athlète com
plet Prebay, de Cognac, fils du prési
dent de la ligue d’athlétisme du Poi
tou. Rentrées enregistrées sans in
moindre pression et la moindre dé
marche, mais toutes quatre volontai
res et ce qui est mieux, en complét
accord avec la société quittée.
C’est pourquoi d’ailleurs les diri
geants bressans ont accueilli avec joie
ces quatre « nouveaux » qui ne sont
cependant pas dépaysés puisque tous
habitent le département de l’Ain.
Abondance de licenciés
Hier au stade Marcel Verchère, nous
avons eu le plaisir de rencontrer M.
Jean Tenoux, le sympathique et dévoué
président des « Violet » qui a bien
voulu nous confier :
GTâce à nos efforts de propagande
et prospection en faveur des jeunes
qui se «ont soldés par pins de 100 li
cenciés, nous allons pouvoir présenter
chaque dimanche, quatre très bonnes
formations :
Une équipe cadets qui disputera
le Challenge dn Lyonnais, deux « quin
ze » junior# et réserves engagés dans
les Championnats régionaux et le team
fanion » qui, à Bourg contre Bor
deaux et à Toulon et à Paris (face
et l’èx-soccer Basset »
les places.
« Au centre, les sélecte*
bert et Rolando. rapides,
décidés, donneront une œl
ticulièrement efficace à lil
taque, dont l’internationail
Terreau sera le brillant j
sif et défensif. Les chevra
et, Visinet et le jeune Toi
très bons joueurs qui, I»1
pourront parer aux deiatr
titulaires.
« A la mêlée les lélwjlL
(juniors), Dugad et Senettnj
peuvent également brigue. T
* Comme vous le voyei, uj
demis et des lignes arnerfQ
à qui il faudra sans
ballon. Tâche à laquelle«I
notre pack d’avants, te » >
tainement formé, avec l* (
Guyennet et Tambour® «
Bertrand et Rust (sélect* 5
et scolaires), qui * er0D ; ;3
les deux solides « seconde
Krause et Béraud et * j
c troisième ligne > fl ue
(sélectionné), Bampa, M. “1
gus), Pommathio (selectw
et leurs remplaçants j
Creatzet, Moiroux, Defl«Qi
Venin.
« En bref, une
lide, rapide et réalisa) ']
-t -, v,- .... - l’habile direction du éé? ? ;
au PUO s efforcera de se qualifier j ean billet, doit faire
pour la seconde phase de la compéti- bonheur de’ nos fidèles
tion nationale
(Jn « quinze » premier
et efficace
solide
Cette année encore l’international
B. Tournier sera un extrême défen
seur sur lequel ses camarades pour
ront entièrement se reposer.
Aux ailes le sélectionné Julot Gé
ra, les deux athlètes complets Prebay
et Foilleret, le régulier et sûr Landry
cela d’autant mieux, Q
semaine, nos équiper*
ce d’écouter les conseils |
éducateur qu’est iuL,
pont, entraîneur du r
C’est sur ces P ar0 ] f , ! j
nous avons pris c° n ' H ■■■
animateur du ruf • jl
que oiuiu-m*»-»/— btipciï®
ce rugby efficace et
le « faire-play
trance régnent eu
et ,
maître 5 *
Robert Soro, international, a de
mandé sa mutation pour Romans.
Les dirigeants lourdais ont donné
avis défavorable : licence n* 2 pour
Soro. Mais cela n’empêche pas qn’il
puisse être sélectionné dans l'équipe
de France.
sélectionneurs fassent appel à tout
licencié, de quelque ordre qu’il soit.
Voilà pourquoi il apparaît comme
rationnel de réviser un règlement qui
laisse souvent les Joueurs désireux
de changer de club à la merci de
l’humeur de leurs dirigeants et qui
n’interdit pas à un licencié n” 2 de
joueur en équipe de France, ce qui
pourrait être la source de surprises
désagréables...
Un règlement paradoxal
A propos des licen ces n * 2, on con
naît le pouvoir de la FFR : le Joueur
peut indéfiniment être privé de la
lloence n* 1. Ce qui est parfait quand
il s’agit de racolage caractérisé, c’est-
à-dire d’amateurisme marron. On
LE
STADOCESTE TARBAIS
A L’ENCAN !
La morte-saison n’a pas été favo
rable an vienx Stadoceste. Les mânes
de l’irremplaçable Jules Boulé ont
dû frémir d’indignation devant le
pillage de son club, abandonné par
huit de ses joueurs :
Augé (Toulon), Bonnafous (Va
lence), Monramble (Valence), Borde-
nane (Toulon), J. Bellan (Villeneuve
Tin t, Larrieu (Valence), Delhas
(Lourdes), Prunel (Orange XIII).
Roger la « poisse
».
Roger Raynaud est le second des
villageois audois. Il vient de Chala-
bre. Ce nom ne vous dit rien sans
doute. Il figure cependant au pal
marès des championnats de l’Aude et
de la Coupe du Languedoc.
Roger, à 23 ans, a déjà des titres
régionaux. Il aurait pu les multiplier
sur le plan national si l’une de ses
clavicules n’avait cédé dans un choc.
A peine remis, il se blessa encore.
On l’appelle « Roger-la-poisse ». Il
préférerait qu’on le désigne autre
ment.
...et Justin le footballeur
Rares sont les enfants de l’Aude
qui sacrifient au football. Justin Py
fut l’une de ces exceptions. Mais à
Trèbes, son pays d’origine, l’ovale
règne. Et Justin glissa vers le rugby
comme l’Aude s’achemine vers la
mer. Bien lui en prit car dès son in
corporation dans l’équipe junior as-
céiste il enleva, en 1942, le champion
nat de France. Puis il participa aux
succès de l’ASC en championnat
« amateurs » 1944-45 et d’excellence
1945-46.
Poch, Raynaud et Py, trois villa
geois, certes. Mais, n’en déplaise à
notre ami le vigneron du Minervois,
c’est bien la ville qui en a fait des
Le Stade Toulousain, vainqueur de
la Coupe de France 1945-1946, est un
des rares clnbs dont l’éqnlpe présen
tera la même formation que l’an
passé.
LE ROMAN DE CHARLES PÉLISSIER -j j
Le Duel Di Paco-Charles Pélissi
A peine a-t-il mis pied à terre,
il court à Charles qu’il rejoint sur
la pelouse et lui dit :
« Si vous saviez comme je suis
content d’être troisième derrière
vous !... Je n’ai pensé qu’à vous
pendant toute la course... Nous
allons faire du beau sport. »
Les deux hommes se serrèrent
la main, ce fut le début d’une
bonne camaraderie... qui com
porta, cependant, quelques orages
(nous nous retenons d’ajouter :
comme on pouvait le souhaiter).
Caen-Dinan fut courue sous la
formule des départs individuels.
Les touristes-routiers, en oette
occasion, se montrèrent plus vail
lants que les as.
L’Autrichien Max Bulla, l’hom
me aux oreilles en contrevent,
l’emporta devant René Bernard
et Van Vriest, touristes comme
lui. La seule excuse des groupés,
dont Charles était le premier,
suivi encore une fois de Di Paco,
fut que les isolés qui venaient de
les battre avaient rùulé à 34 de
moyenne.
Ils étaient vexés cependant, et
le lendemain ils donnèrent de
l’éperon, si bien que les sans-
grade qui les avaient battus de
trois minutes furent, cette fois,
c corrigés s de 30 minutes.
Vingt-deux as à l’arrivée sur
le vélodrome de Brest. Charles
tombe, Battesini gagne. Le Cal
vez endosse le maillot jaune.
De Brest à Vannes, on courut
avec départs séparés. C’est Godi-
nat qui l’emporte.
Aux Sables-d’Olonne, où Char
les est vainqueur, il y a deux
maillots jaunes grand format
dont les détenteurs sont Raphaël
Di Paco et Charles Pélissier.
Celui-ci renouvelle son succès
à Pau, où Metze s’empare du
maillot jaune (bis) de Di Paco.
Mais ü n’y a eu jusqu’alors que
des escarmouches, chacun s’est
réservé pour les Pyrénées.
Les voici. Charles comprit entre
Pau et Luchon (beaucoup plus
près à vrai dire de Pau que de
Luchon) que la montagne ne se
rait jamais pour lui un trem
plin.
IL est trop grand, trop lourd
pour mener à bien cette tâche,
alors qu’un Benoît Faure, un Lu-
cotti deviennent des farfadets
lorsque la route se relève.
A l’arrivée. Ouf t il croyait que
son calvaire ne finirait jamais,
il a vingt minutes de retard sur
Antonin Magne qui, en s’attri
buant l’étape, s’empare du mail
lot faune.
J
traverse le port c ve f ^ ^
nutes de retard & j
— Celui-là n’a P®» GÀ
masser des casquett .
badauds d’un ton rei
Mais Charles réagf
ment contre l’adver^
Il chasse, il chass L
avec un acharne> n
que qui a enfin sa
jr»
Il rejoint les WgJ*
aux portes de oa tio id
tant de sa sure**»#
véritablement déeM ^,
peloton à l’embal 9 ^
dernier effort, bat
longueur.
L’an dernier, à la fin de la mê
me étape, Charles comptait vingt-
deux minutes de retard. Somme
toute, il progressait plutôt...
N’importe la montagne s’oppo
sera toujours à ses ambitions
dans le Tour de France, et il
sait fort bien maintenant qu’il
n’en aura jamais raison.
Ah r ces net J
erfs :
lendemain*
Le lendemain, - ti
de Sôspel,
dépression gu ° n JÉ ra uê , 11
Ses efforts l’ont V#*
il perd du terr ^ n ’ c0 i i 1 ‘
L’éternel roue à roue
Pélissier-Di Paco
De Luchon à Perpignan, les
Tour de France récupérèrent. Cin
quante-deux coureurs, un vrai pe
loton cycliste sprintent sous les
platanes et Di Paco remporte sa
première victoire, devant... Char
les Pélissier.
L’Italien récidive le lendemain
à Montpellier. Suivant son rival
comme son ombre, il a bénéficié
de son échappée au passage à ni
veau de Sète (comme l’an der
nier) et lui a ravi, d’une roue,
le gain de l’étape.
Le surlendemain, la Côte d’Azur
fut peu propice à notre héros :
Aux approches de Toulon, il
casse son guidon. Ayant attendu
longtemps, le camion-atelier, il
vaisons, dans -ÿ,
l’ayant encore rei
le sommet du v.
point. Il descend ^'
sa roue, mars ae ^ bi
nent, il s’énerve,
se complique ce Q l
Enfin il va re ^É^o,
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Le demi d’ouverture Maurice Terreau a toujours joué au min
l’US Bressane. On le voit ici, paré du maillot de l’équipe dî«
reprenant en pleine lancée le ballon qu’il suit attentimA
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AUJOURD'HUI : LA
DU RU GM
Assez compliqué, le Championnat de France
MALGRÉ LA SAINTE HORREUR DES PHOTOGRAPHES ...
L’AUTORITE DE M. C. H. GADNEY
s’est affirmée en arbitrant
13 latGbes internationaux et 10 Oxford-Camtiridge
par Louis FERDINAND
Les photographes sont en passe de devenir la bête noire de M.C.H.
Gadney.
Le 1er janvier 1945, alors lieutenant-colonel, il dirigeait, au Parc des
Princes, la rencontre France-Army, et très justement il refusa un essai
à nos représentants : un photogra-
aller visiter la magnifique cathédrale
que les caves de la région ! Il lui fal
lait faire un choix car son temps
était par trop limité et c’est devant
ce joyau de notre histoire qu’il a
mieux aimé se recueillir.
phe s’était tenu dans l'en-but bri
tannique...
Dimanche à Reims, tout à la fin
de Paris-Belgique, M. C.-H. Gadney
— qui a quitté l’armée — pria un
brigadier de police d’expulser un
chasseur d’images sportives qui ne
•voulait pas obtempérer à son coup
de sifflet et s’obstinait à considérer
que sa place était entre les lignes
de but et de ballon mort belges.
Mais M. C. H. Gadney n’avait à
l’issue du match gardé aucune ran
cune à notre infortuné confrère et
c’est avec beaucoup d’esprit qu’il
s’adressa à M. Rous, l’arbitre pari
sien, pour lui dire :
« Je viendrai spécialement au Parc
des Princes le 10 novembre voir com
ment au cours de Paris-Londres, vous
vous y prendrez avec les photogra
phes britanniques que je prierai de
rester derrières les poteaux ! »
Un palmarès éloquent...
Mais l’esprit et le pittoresque doi
vent céder leur place à l’éloquence
des chiffres : la carrière de M. C. H.
Gadney est des plus significatives.
En 1935 — il avait alors 31 ans —
la Rugby-Union lui fit l’honneur de
lui confier la direction d’Ecosse-
Galles. Depuis il a arbitré en
6us 12 matches internationaux, un
Army-Navy, un RAF-Navy, 6 finales
de la Coupe de hôpitaux, et 10 Ox
ford-Cambridge.
Quand on sait combien représen
tent pour nos voisins les matches
entre les deux Universités, on peut
comprendre à quel point le sifflet
de M. C. H. Gadney fait preuve d’au
torité auprès de la foule britanni
que.
Pourtant cette autorité ne s’est
affirmée que par l’expérience, car si
M. C. H. Gadney a pour frère B. C.
Gadney, ancien demi de mêlée de
l’équipe d’Angleterre, lui-même ne
ae flatte pas d’avoir été un Joueur
de qualité.
M. C. H. Gadney a abandonné ses
galons de lieutenant-colonel de re-
Berve pour reprendre sa place dan6
la vie civile. Il occupe le poste de
directeur commercial des établisse
ments Burroughs à Londres. Il faut
maintenant panser les blessures de
la guerre...
En Angleterre,
les mêmes maux...
Mais le conflit mondial a hélas !
fait des coupes sombres dans le
corps des arbitres britanniques :
« Notre situation n’est pas plus
brillante qu’en France, nous a pré
cisé M. C. H. Gadney. Nos effectifs
ont beaucoup diminué. Il y a un
instant vous me disiez que M. Barbe
avait lancé un S.O.S. pour qu’inter
nationaux et joueurs de premier plan
viennent grossir les rangs des direc
teurs de jeu français. J’ai émis un
message identique jeudi à Londres
sur les ondes de la B. B. C. »
De la conversation que nous
avons eue avec M. C. H. Gadnejr—
M. Debon, secrétaire adjoint lnterna-
itional de la FFR, s’est prêté de bonne
grâce au rôle d’interprète — nous
avons tiré la conclusion que les
Les frères Soro, il y a quel
ques années, s’étaient fait
dans le Sud-Ouest, une répu
tation... solide. Si le cadet a
toujours joué avec la même
énergie, l’ainé, au contraire,
s’était nettement amendé.
Son passage dans l’équipe de
France avait eu sur lui une
. heureuse influence.
Mais le naturel reviendrait-il
à Soro ? Dimanche dernier,
avec Romans, sa nouvelle
équipe, ü se laissa aller à des
gestes déplacés, devant Vien
ne. La FFR ne transige pas :
elle a retiré sa licence à Ro
bert Soro. ce qui peut com
promettre ses chances cette
année pour la sélection natio
nale.
M. C. H. Gadney a accepté la cor
vée de l’interview :
maux qui rongent notre arbitrage
existent en Angleterre mais sur une
échelle moindre. Car le prestige des
arbitres, le respect de leurs déci
sions, l’absence du championnat ar-
ragent outre-Manche bien des cho
ses.
« En Grande-Bretagne l’autonomie
des arbitres n’existe pas plus qu’en
France, a poursuivi M. C. H. Gadney.
Les désignations pour les matches
amicaux sont faites par la société
des arbitres de Londres et pour les
rencontres intercomtés ou interna
tionales par la Rugby-Union. Le
remboursement de nos frais est inté
gral, mais au vu d’un barême des
prix effectivement pratiqués dans
chaque ville. »
M. C. H. Gadney est l’arbitre n* 1
anglais. Les dirigeants du comité de
l’Ile-de-France lui avaient demandé
de se déplacer à Reims pour diriger
Paris-Belgique. Avec des gestes so
bres il s’est attaché à faire compren
dre aux uns et aux autres lés régies
exactes du rugby.
Mais M. C. H. Gadney est aussi un
homme qui ne demande qu’à éten
dre ses connaissances. Il a préféré
«c Mais si vous déformez ma pen
sée, nous a-t-il ajouté, le 1er jan
vier 1947 à Colombes à l’issue du
match Ecosse-France que j’arbitrerai
je ne manquerai pas de vous le re
procher. »
Mais pour plus de sécurité, quant
à nous, nous recommanderons ce
jour au photographe de l’EQUIPE
de se tenir bien loin du champ d’ac
tion des foudres de M. C. H. Gadney.
Alors, faisant preuve d’indulgence
à notre égard, M. C. H. Gadney pour
ra certainement nous dévoiler ses
meilleures impressions sur le XV de
France qu’il admire...
POUR LE SUIVRE
il faudra de la mémoire et du soin
UN TABLEAU DE 64 CLUBS
UN AUTRE DE 112 CLUBS
Et tous visent le titre !
fAi
mm
rail»»
Vous connaissez la nouvelle formule du Championnat de France de
rugby ; elle est simple, elle est claire, elle s’annonce attrayante : trente-
deux clubs sont retenus pour constituer la division fédérale. Derrière ces
trente-deux vedettes viennent deux groupes, l’un d’excellence, l'autre
d'honneur, avec chacun trente-deux clubs. Au moins, on pourra suivre
avec facilité et intérêt la lutte des
clubs français, lancés à la conquête
du titre suprême de champion de
France.
Seulement... il existe un petit In
convénient ! C’est que ce champion
nat si clair et si net n’est prévu que
pour l’an prochain ! Mais oui, nous
anticipons d’une année...
Alors restons-en aujourd’hui à la
formule qui nous est imposée pour
la présente saison. Au moins, nous
avons la satisfaction de savoir que
l’an prochain cela ira mieux !
Remarquez que la formule actuelle
a été composée avec le louable souci
de donner une chance à chacun des
soixantes-quatre candidats au titre
par M. de LABORDERIE
suprême, mais cette recherche de jus
tice intégrale n’a pu se faire qu’au
détriment de la clarté.
PRIME a LA FIDÉLITÉ
Faites-nous connaître la cote
de vos équipes
Notre correspondant à Montluçon,
M. Julien Chef, nous suggère de coter
les équipes en raison de la fidélité
des joueurs au club.
« Les mutations, nous écrit-il, font
couler beaucoup d’encre. Mais si on
parlait aussi des sociétés qui ne s’ap
puient que sur des éléments locaux,
et qui estiment rester dans le vrai.
L’exemple de fidélité an club : le
demi d’ouverture de l’équipe de
France, Maurice Terreau. Il est né
le 30 janvier 1923, à Bourg ; a tou
jours joué comme demi d’ouverture
& son club, l’US Bressane.
Existe-t-il beaucoup de clubs dans ce
cas t Peut-être pourrait-on les clas
ser en attribuant un certain nombre
de points à chacun des titulaires se
lon un barème tenant compte des
particularités afférentes à la forma
tion, aux années de présence, etc... et
ce pour 17 joueurs supposés les meil
leurs du club.
Voici quelle pourrait être cette cota
tion :
1* Joueurs formés au club et
n’ayant pas joué ailleurs
2* Joueurs formés au club mais
ayant joué ailleurs entre temps
(Ceux déplacés en tant que
militaires et étudiants peuvent
être classés dans la première
catégorie)
3* Joueurs de formation exté
rieure, mais pratiquant au
club depuis au moins 5 ans 3 points
4* Joueurs de formation exté
rieure et jouant au club de
puis plus d’un an, mais moins
de 5 ans 2 points
Joueurs de formation exté
rieure et jouant au club pour
la première année 1 point
Clubs de rugby, faites-nous connaî
tre la « cote • de votre équipe.
6 points
4 points
MATHEU, L’ESPOIR DU CASTRES OLYMPIQUE
On parle beaucoup de l’équipe de Castres qui s’est enrichie d’unités
de choix. Sa plus belle acquisition est l’avant de l’équipe de France,
Jean Matheu, que l’on voit ici au cours du dernier match France-
Galles, aux prises avec un avant gallois.
Souvent les clubs abusent
de leurs pouvoirs quant aux mutations
La licence n 2 interdit de jouer le Championnat ...
Pourquoi permet-elle l’accès à l’équipe de France ?
par Georges DUTHEN
De larges mouvements de flux et de reflux ont animé la morte-saison.
Les Joueurs ont été l’objet de sollicitations diverses. Les départs et les
rentrées se sont effectués, multiples. Les troupes sont aujourd’hui à leur
place définitive. Il ne reste plus dans les tiroirs de la Fédération que
quelques demandes de mutation à liquider. Le temps des migrations est
révolu.
Le rôle de la Fédération en cette
matière a été bien effacé : elle s’est,
généralement contentée d’entériner
purement et simplement les déci
sions qui avaient été prises par les
Comités. Et les Comités eux-mêmes
n’ont fait qu’approuver l’avis donné
par les clubs. En d’autres termes,
c’est le club quitté qui, par son
avis favorable ou défavorable, a dé
cidé si le Joueur qui demandait sa
mutation obtiendrait une licence
n° 1 ou une licence n* 2. Cela pro
cède certes d’un gouvernement dé
mocratique. Mais la FFR ne va-t-elle
pas trop loin dans cette voie et n’a-
CÀSTRES DETIENT UN RECORD
L’équipe de Castres est certaine
ment celle qui a enregistré, pour
cette saison, le plus grand nombre
de rentrées. On y compte en effet
neuf joueurs qui, l’an passé, défen
daient d’autres couleurs :
Matheu (Agen), Lopez (Cerbère),
Coll (Béziers), Torrens (Tonneins),
Boix et Bardy (Millau), M o r e n o
(T.O.), Faure (St. Toulousain), La-
chat (TOAC).
L’ailier de la Section Paloise, Es
trade, avait demandé sa mutation
pour le FC Lourdes. Après avis dé
favorable des dirigeants palois, il a
obtenu la licence n* 2. Estrade a
préféré revenir Jouer à la Section,
plutAt qne de reater, en Champion
nat, à Lourdes sur la touche.
t-elle pas tort de b© borner
volontairement à ce rôle passif ? Les
clubs, en effet, qui ne sont pas tou
jours vertueux, usent de leur pou
voir avec démesure, et une façon
dictatoriale. Et c’est évidemment le
joueur qui en fait les frais.
h tonte demande de renseignements,
de conseils, de documentation.
L’EQUIPE
répondra volontiers. Prière de Joindre
un timbre (3 fis) pour la réponse.
Avis défavorable
licence n° 2
Pour qu’un Joueur qui fait une
demande de mutation obtienne sa li
cence n» 1, deux conditions doivent
être réalisées. Qu’il soit tenu en es
time ou en sympathie par ses di
rigeants ; que les relations soient
cordiales entre les deux clubs intéres
sés. Si le candidat à la mutation —
surtout s’il est excellent Joueur —
a eu quelque accrochage avec 6es di
rigeants, il est certain d’avoir un
avis défavorable. 61 notre candidat
désire sa mutation pour un club qui
n’est pas en bons termes avec le sien,
il en sera de même.
En cette matière, les clubs man
quent d’objectivité et ne se mettent
pas au-dessus de la mêlée. Peu leur
chaut la moralité du joueur, qu’il
présente ou non les garanties de pur
amateurisme. Si les conditions précé
dentes ne sont pas remplies, le reste
importe peu, il aura avis défavora
ble. Voilà pratiquement ce qui a lieu
pendant l’intersaison.
Les comités ont suivi les club6
dans leur avis, et la FFR 6’est bien
gardée de désavouer ses comités en
prenant une décision contraire à
l’avis. Il est évident, lorsqu’on re
garde la liste impressionnante des li
cences n* 1 qui ont été accordées, que
certaines mutations auraient été plus
judicieusement accordées avec une
licence n« 2. De même, dans la liste,
plus courte, des licences n" 2, 11 en
est sur qui ne pèse pas le moindre
soupçon et qui auraient dû figurer
à bon droit dans la liste précédente.
Mais lçs conditions n’étaient pas rem
plies.
n’ignore pas, non plus, que le Joueur
titulaire de la licence u" 2 n’a pas le
droit de participer aux matches des
compétitions officielles. Seules les
rencontres amicales lui sont permises.
Mais aux rencontres amicales il fa,ut
ajouter les matches internationaux !
N’est-ce pas paradoxal ? On donne
une licence n* 2 à un joueur parce
qu’une suspicion plane sur les rai
sons qui ont motivé son départ, mais
aucun règlement n’interdit qu’il soit
incorporé dans l’équipe de France,
pour laquelle, de toute évidence, on
devrait exiger des garanties plus
strictes 1
Naturellement, on ne manquera
pas de rétorquer que celui qui ne
joue que des matches amicaux a
bien peu de chances d’être sélec
tionné. Voire ! Quant à nous, nous
sommes persuadé que certain avant,
titulaire de la licence n* 2, peut en
core être appelé dans la sélection na
tionale. Rien ne s’oppose à ce que les
Aussi, pour s’y reconnaître, les pas
sionnés du rugby devront tenir avec
soin des tablettes compliquées.
Puisque ce championnat commen
ce dimanche prochain, essayons de
nous rappeler les caractéristiques es
sentielles de son mécanisme.
lo Un tableau de 64 clubs partagés
en deux groupes de 32 chacun. Dans
le premier groupe, 8 poules de 4 ;
les trois premiers sont qualifiés pour
la suite. Les derniers de ces huit
poules : passent dans le deuxième
groupe qui, pendant ce temps-là, par
une opération analogue, est passé de
32 à 24 clubs.
Mouvements divers
CHEZ LES CHAMPIONS DE
FRANCE (Section Paloise). — Dé
parts : Duthen, Rousse, Theux, P.
Lauga. — Rentrées : Dauga, Darrieu-
secq, Berrocq, Boudéan, Hagolle.
CHEZ LES FINALISTES (FC
Lourdes). — Départs : Davaut, Dn-
trey, Peyrade, R. et F. Soro. — Ren
trées : Hourcade, Labarthète, Garni,
L. Prat, Barraqüe, Sonders, Ducas-
taing, Delhas.
V
1*1
; s§
üil
Le redressement
de Valence
Une équipe dont on n’a pas beau
coup parlé, et qui pourtant a fait
un début de saison prometteur : celle
de Valence- Dimanche dernier, elle
a battu le Stade Français par S à 0;
à son actif également nue victoire
sur Vienne ; elle a fait match nnl
à Montélimar et ne compte pour le
moment qu’une seule défaite, subie
5 à 3 à Vichy.
Les causes de ce redressement ?
L’émulation due à la proximité de
Montélimar et de Romans... dont les
équipes font beaucoup parler d’elles !
Le voici donc à nouveau avec ces
32 clubs : 24 anciens et 8 nouveaux.
Nouvelle bataille, toujours sous for
me de 8 poules de 4. Il en sort 8
vainqueurs qui vont rejoindre les fa
meux 24 clubs du premier groupe,
dont nous parlions tout à l’heure.
Cette fois, s’annonce la clarté. No
tre premier groupe, à nouveau, fort
de 32 unités, poursuit sa course
poules de 4. huitièmes de finale,
quarts de finale, çtc... Il y aura des
archives à tenir...
Quant au second tableau, il com
porte 112 clubs répartis en 16 pou
les de 7. Les deux premiers —soit
32 clubs — disputeront avec les 8
clubs éliminés du premier tableau
le championnat d’honneur.
C’est, du reste, par ce second ta
bleau que s’ouvre, dimanche, le
championnat de France. Au nombre
de ces .116 clubs, on retrouve des
noms qui ont été naguère aux pre
miers plans, comme la Teste, Mau-
léon, SA Bordeaux, Bordeaux EC,
Hendaye, Pèzenas, Bort, Albi, Va
lence...
Les autres, les 64 privilégiés, n’en
tameront les hostilités que dans huit
jours. Nous reparlerons de leurs
chances, des ambitions des «grands»:
Toulouse, Pau, Perpignan, Bayonne,
Lourdes, Agen, et des nouveaux
« grands » dont Castres est le chef
de file.
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LTNTERNATIONAL MAURICE TERRE,d
MALGRE DES RENTREES DE
L’U.Sa BRESSANE DEMEURE El
le type parfait dn “Club de d
EN PASSANT
P£R
CARCASSONNE
IIS SONT VENUS OU VILLAGE
mais la ville
a fait deux des vedettes
par Fernand ALBARET
« Bien sûr Félix Bergèze est in Boucau comme Calbète, Freio Tres-
cazes sort de Perpignan, avec Puig-Aubert, mais « nous » avons les enfants
du pays Labazuy et Guilhem et aussi, et surtout, « nos » villageois », nous
dit ce vigneron du Minervois, supporter aussi permanent qu'enthousiaste
du Treize carcassonnais.
« On a trop tendance à les oublier, ces villageois, et à les maintenir
dans leur anonymat initial. Ou bien,
si l'on parle d'eux, on en fait des
Carcassonnais, des Bit errais, des
Perpignanais ou des Toulousains.
Pour moi, et pour tous ceux qui les
ont vus débuter, ils restent des en
fants de Trèbes, de Nissan, de Fleury,
de Collioures ou de Rleumes. Voyez-
vous, sans les joueurs des villages il
n’y aurait pas d’équipes de villes. »
C’est là, un point de vue qui nous
amène automatiquement à faire sur
gir de * l’anonymat carcassonnais »
les intéressantes figures de trois vil
lageois que le rugby a transformés en
citadins.
Le litre et le calibre 12
Quelques rentrées notoires
chez les « Treize »
Othal
(Biarr. 01.)
Marseille
Béroud
(Biarr. Ol.)
Marseille
H. Sorrondo
(Biarr. Ol.)
Marseille
Kempf
(St-J.-de-L.)
Paris
Barris
(USAP)
Catalans
Jeanson
vUSAP)
Catalans
Rodriguei
(Mauléon)
Marseille
Prunel
(St. Tarb.)
Orange
J. Bellan
(St. Tarb.) Villeneuve
Joanblanq
(US Métro)
Paris
Ithurbide
(CASG)
Bayonne
Roudler
(US Berg.) Villeneuve
Strada
(US Berg.) Villeneuve
Volot
vSt. Fr.)
Paris
Jean Poch d’abord, le plus ancien
et aussi le plus caractéristique. Par
on ne sait quelle coquetterie il se dit
Lézignanais. A cause, sans doute, de
ses débuts à seize ans dans la terri
ble formation des Corbières. Mais il
est Originaire de Rieux-Minervois, un
bôurg de solides buveurs et d’intré
pides Tartarins. Poch est à la fois
l’un et l’autre. Le litre ne l’effraie
pas, même s’il accuse quelque 14 de
grés, et là chasse le passionne.
Récemment, à Esperazza, il offrit
une prime à un coureur cycliste
un lapin et un perdreau.
« J’ai le lapin, dit-il. Je vais tuer
le perdreau. »
Ce qu’il fit illico.
Poch, qui s’occupe de sa teinture
rie quand le rugby et la chasse le
lui permettent, est un meneur
d’hommes exceptionnel v C’est le ca
pitaine que chacun écoute et suit
Et comme il a de la « gueule » et
fonce à la manière d’un solitaire des
hauteurs minervolses, Carcassonne
XIII s’en trouve tout ragaillardi.
vedettes nationales. A Rleux, d Cha-
labre et à Trèbes ils ne seraient, en
dépit de leur classe, que des « forts
en rugby » de village.
(De notre correspondant particulier Jean Rw
BOURG-EN-BRESSE. — Champions de Franoe d’Honneur iffll
Lourdes, puis meilleurs représentants du Lyonnais l’an dernier, IJ
ont toujours dû leurs succès à l'amitié et à la camaraderie qui «
joueurs et leurs dirigeants.
Pas le moindre « racolage » dans cet actif groupement qui i
type parfait et exemplaire du c quinze
du clocher » bien qu’il ait été renfor
cé cette saison par quatre excellentes
rentrées : les sélectionnés Rousseau
et Rolando d’Oyonnax, et Tambourini
de Nantua et l’excellent athlète com
plet Prebay, de Cognac, fils du prési
dent de la ligue d’athlétisme du Poi
tou. Rentrées enregistrées sans in
moindre pression et la moindre dé
marche, mais toutes quatre volontai
res et ce qui est mieux, en complét
accord avec la société quittée.
C’est pourquoi d’ailleurs les diri
geants bressans ont accueilli avec joie
ces quatre « nouveaux » qui ne sont
cependant pas dépaysés puisque tous
habitent le département de l’Ain.
Abondance de licenciés
Hier au stade Marcel Verchère, nous
avons eu le plaisir de rencontrer M.
Jean Tenoux, le sympathique et dévoué
président des « Violet » qui a bien
voulu nous confier :
GTâce à nos efforts de propagande
et prospection en faveur des jeunes
qui se «ont soldés par pins de 100 li
cenciés, nous allons pouvoir présenter
chaque dimanche, quatre très bonnes
formations :
Une équipe cadets qui disputera
le Challenge dn Lyonnais, deux « quin
ze » junior# et réserves engagés dans
les Championnats régionaux et le team
fanion » qui, à Bourg contre Bor
deaux et à Toulon et à Paris (face
et l’èx-soccer Basset »
les places.
« Au centre, les sélecte*
bert et Rolando. rapides,
décidés, donneront une œl
ticulièrement efficace à lil
taque, dont l’internationail
Terreau sera le brillant j
sif et défensif. Les chevra
et, Visinet et le jeune Toi
très bons joueurs qui, I»1
pourront parer aux deiatr
titulaires.
« A la mêlée les lélwjlL
(juniors), Dugad et Senettnj
peuvent également brigue. T
* Comme vous le voyei, uj
demis et des lignes arnerfQ
à qui il faudra sans
ballon. Tâche à laquelle«I
notre pack d’avants, te » >
tainement formé, avec l* (
Guyennet et Tambour® «
Bertrand et Rust (sélect* 5
et scolaires), qui * er0D ; ;3
les deux solides « seconde
Krause et Béraud et * j
c troisième ligne > fl ue
(sélectionné), Bampa, M. “1
gus), Pommathio (selectw
et leurs remplaçants j
Creatzet, Moiroux, Defl«Qi
Venin.
« En bref, une
lide, rapide et réalisa) ']
-t -, v,- .... - l’habile direction du éé? ? ;
au PUO s efforcera de se qualifier j ean billet, doit faire
pour la seconde phase de la compéti- bonheur de’ nos fidèles
tion nationale
(Jn « quinze » premier
et efficace
solide
Cette année encore l’international
B. Tournier sera un extrême défen
seur sur lequel ses camarades pour
ront entièrement se reposer.
Aux ailes le sélectionné Julot Gé
ra, les deux athlètes complets Prebay
et Foilleret, le régulier et sûr Landry
cela d’autant mieux, Q
semaine, nos équiper*
ce d’écouter les conseils |
éducateur qu’est iuL,
pont, entraîneur du r
C’est sur ces P ar0 ] f , ! j
nous avons pris c° n ' H ■■■
animateur du ruf • jl
que oiuiu-m*»-»/— btipciï®
ce rugby efficace et
le « faire-play
trance régnent eu
et ,
maître 5 *
Robert Soro, international, a de
mandé sa mutation pour Romans.
Les dirigeants lourdais ont donné
avis défavorable : licence n* 2 pour
Soro. Mais cela n’empêche pas qn’il
puisse être sélectionné dans l'équipe
de France.
sélectionneurs fassent appel à tout
licencié, de quelque ordre qu’il soit.
Voilà pourquoi il apparaît comme
rationnel de réviser un règlement qui
laisse souvent les Joueurs désireux
de changer de club à la merci de
l’humeur de leurs dirigeants et qui
n’interdit pas à un licencié n” 2 de
joueur en équipe de France, ce qui
pourrait être la source de surprises
désagréables...
Un règlement paradoxal
A propos des licen ces n * 2, on con
naît le pouvoir de la FFR : le Joueur
peut indéfiniment être privé de la
lloence n* 1. Ce qui est parfait quand
il s’agit de racolage caractérisé, c’est-
à-dire d’amateurisme marron. On
LE
STADOCESTE TARBAIS
A L’ENCAN !
La morte-saison n’a pas été favo
rable an vienx Stadoceste. Les mânes
de l’irremplaçable Jules Boulé ont
dû frémir d’indignation devant le
pillage de son club, abandonné par
huit de ses joueurs :
Augé (Toulon), Bonnafous (Va
lence), Monramble (Valence), Borde-
nane (Toulon), J. Bellan (Villeneuve
Tin t, Larrieu (Valence), Delhas
(Lourdes), Prunel (Orange XIII).
Roger la « poisse
».
Roger Raynaud est le second des
villageois audois. Il vient de Chala-
bre. Ce nom ne vous dit rien sans
doute. Il figure cependant au pal
marès des championnats de l’Aude et
de la Coupe du Languedoc.
Roger, à 23 ans, a déjà des titres
régionaux. Il aurait pu les multiplier
sur le plan national si l’une de ses
clavicules n’avait cédé dans un choc.
A peine remis, il se blessa encore.
On l’appelle « Roger-la-poisse ». Il
préférerait qu’on le désigne autre
ment.
...et Justin le footballeur
Rares sont les enfants de l’Aude
qui sacrifient au football. Justin Py
fut l’une de ces exceptions. Mais à
Trèbes, son pays d’origine, l’ovale
règne. Et Justin glissa vers le rugby
comme l’Aude s’achemine vers la
mer. Bien lui en prit car dès son in
corporation dans l’équipe junior as-
céiste il enleva, en 1942, le champion
nat de France. Puis il participa aux
succès de l’ASC en championnat
« amateurs » 1944-45 et d’excellence
1945-46.
Poch, Raynaud et Py, trois villa
geois, certes. Mais, n’en déplaise à
notre ami le vigneron du Minervois,
c’est bien la ville qui en a fait des
Le Stade Toulousain, vainqueur de
la Coupe de France 1945-1946, est un
des rares clnbs dont l’éqnlpe présen
tera la même formation que l’an
passé.
LE ROMAN DE CHARLES PÉLISSIER -j j
Le Duel Di Paco-Charles Pélissi
A peine a-t-il mis pied à terre,
il court à Charles qu’il rejoint sur
la pelouse et lui dit :
« Si vous saviez comme je suis
content d’être troisième derrière
vous !... Je n’ai pensé qu’à vous
pendant toute la course... Nous
allons faire du beau sport. »
Les deux hommes se serrèrent
la main, ce fut le début d’une
bonne camaraderie... qui com
porta, cependant, quelques orages
(nous nous retenons d’ajouter :
comme on pouvait le souhaiter).
Caen-Dinan fut courue sous la
formule des départs individuels.
Les touristes-routiers, en oette
occasion, se montrèrent plus vail
lants que les as.
L’Autrichien Max Bulla, l’hom
me aux oreilles en contrevent,
l’emporta devant René Bernard
et Van Vriest, touristes comme
lui. La seule excuse des groupés,
dont Charles était le premier,
suivi encore une fois de Di Paco,
fut que les isolés qui venaient de
les battre avaient rùulé à 34 de
moyenne.
Ils étaient vexés cependant, et
le lendemain ils donnèrent de
l’éperon, si bien que les sans-
grade qui les avaient battus de
trois minutes furent, cette fois,
c corrigés s de 30 minutes.
Vingt-deux as à l’arrivée sur
le vélodrome de Brest. Charles
tombe, Battesini gagne. Le Cal
vez endosse le maillot jaune.
De Brest à Vannes, on courut
avec départs séparés. C’est Godi-
nat qui l’emporte.
Aux Sables-d’Olonne, où Char
les est vainqueur, il y a deux
maillots jaunes grand format
dont les détenteurs sont Raphaël
Di Paco et Charles Pélissier.
Celui-ci renouvelle son succès
à Pau, où Metze s’empare du
maillot jaune (bis) de Di Paco.
Mais ü n’y a eu jusqu’alors que
des escarmouches, chacun s’est
réservé pour les Pyrénées.
Les voici. Charles comprit entre
Pau et Luchon (beaucoup plus
près à vrai dire de Pau que de
Luchon) que la montagne ne se
rait jamais pour lui un trem
plin.
IL est trop grand, trop lourd
pour mener à bien cette tâche,
alors qu’un Benoît Faure, un Lu-
cotti deviennent des farfadets
lorsque la route se relève.
A l’arrivée. Ouf t il croyait que
son calvaire ne finirait jamais,
il a vingt minutes de retard sur
Antonin Magne qui, en s’attri
buant l’étape, s’empare du mail
lot faune.
J
traverse le port c ve f ^ ^
nutes de retard & j
— Celui-là n’a P®» GÀ
masser des casquett .
badauds d’un ton rei
Mais Charles réagf
ment contre l’adver^
Il chasse, il chass L
avec un acharne> n
que qui a enfin sa
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Il rejoint les WgJ*
aux portes de oa tio id
tant de sa sure**»#
véritablement déeM ^,
peloton à l’embal 9 ^
dernier effort, bat
longueur.
L’an dernier, à la fin de la mê
me étape, Charles comptait vingt-
deux minutes de retard. Somme
toute, il progressait plutôt...
N’importe la montagne s’oppo
sera toujours à ses ambitions
dans le Tour de France, et il
sait fort bien maintenant qu’il
n’en aura jamais raison.
Ah r ces net J
erfs :
lendemain*
Le lendemain, - ti
de Sôspel,
dépression gu ° n JÉ ra uê , 11
Ses efforts l’ont V#*
il perd du terr ^ n ’ c0 i i 1 ‘
L’éternel roue à roue
Pélissier-Di Paco
De Luchon à Perpignan, les
Tour de France récupérèrent. Cin
quante-deux coureurs, un vrai pe
loton cycliste sprintent sous les
platanes et Di Paco remporte sa
première victoire, devant... Char
les Pélissier.
L’Italien récidive le lendemain
à Montpellier. Suivant son rival
comme son ombre, il a bénéficié
de son échappée au passage à ni
veau de Sète (comme l’an der
nier) et lui a ravi, d’une roue,
le gain de l’étape.
Le surlendemain, la Côte d’Azur
fut peu propice à notre héros :
Aux approches de Toulon, il
casse son guidon. Ayant attendu
longtemps, le camion-atelier, il
vaisons, dans -ÿ,
l’ayant encore rei
le sommet du v.
point. Il descend ^'
sa roue, mars ae ^ bi
nent, il s’énerve,
se complique ce Q l
Enfin il va re ^É^o,
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Le demi d’ouverture Maurice Terreau a toujours joué au min
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reprenant en pleine lancée le ballon qu’il suit attentimA
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