« Je ne marche plus dans Paris que sur ce qui me rappelle ce qui n'est plus. » La Révolution française marque une rupture profonde tant dans la vie politique et sociale française que dans la vie quotidienne parisienne. Louis-Sébastien Mercier en apporte le témoignage vivant, et parfois échevelé, dans son Nouveau Paris publié en 1798. Comme dans son Tableau de Paris (1781-1788), Mercier rend compte de ce qu’il a observé, « je dirai ce que j’ai vu », mais donne aussi la parole à des journalistes, écrivains et connaissances. Il décrit les grandes journées révolutionnaires, la prolifération des clubs, la Terreur et les bals sur les corps encore chauds des contre-révolutionnaires. Ce livre n’a aucun retentissement lors de sa parution, si au XIXe siècle Michelet, Taine ou encore Jaurès s’instruisent en le lisant, il faudra attendre le XXIe siècle pour qu’il soit redécouvert et apprécié à sa juste valeur.
