Critiques

 

Bauchaumont

« Il paraît un nouveau livre sous le titre baroque de l’An Deux mille quatre Cent Quarante, Rêve s’il en fut jamais […] La préface est écrite d’un ton fier et sublime. Le reste est une espèce d’apocalypse, qui demande beaucoup de discussion. »
(Mémoires secrets, 16 août 1771, t. V)
 

La Bibliothèque des sciences et des beaux-arts

« Il parle le langage d’un citoyen, et se permet les déclamations d’un frondeur ; en un mot, il se montre en même temps l’ami le plus zélé de la vertu et du peuple, et l’ennemi déclaré de la Révélation et du gouvernement actuel de sa patrie »
(Juillet-septembre 1771, t.XXXVI)
 

Gazette littéraire de l’Europe

« Si [l’auteur] a fait un rêve, c’est celui d’un honnête homme, d’un bon citoyen, d’un cœur sensible et compatissant aux maux de ses semblables. Son ouvrage sera, si l’on veut, un [sic] Apocalypse ; mais clair, intelligible, puisé dans la vraisemblance et dicté par les principes d’une philosophie saine et éclairée. Il ne prédit ni la destruction de l’univers, ni signes, ni prodiges : il annonce la réforme des lois et des mœurs ; il offre aux lecteurs sensibles la perspective flatteuse et riante d’un avenir heureux et consolant, dont ils ne jouissent pas, mais dont leurs neveux pourront jouir. »
(Octobre 1771)
 

F. Bouillier

« Il n’a pas fallu 6 siècles pour donner raison à plus d’une des réformes rêvées par Mercier »
(« Paris il y a 100 ans », Revue bleue, 12 mai 1883)
 

R. Doumic

« [Ce n’est qu’] une sorte de grossissement caricatural, cette tendance de la philosophie du XVIIIe siècle à refaire la société suivant les données de la raison et à bâtir dans l’abstrait »
(« L’auteur du tableau de Paris », Revue des Deux-Mondes, 1903)