Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-08-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 03 août 1944 03 août 1944
Description : 1944/08/03 (Numéro 1397). 1944/08/03 (Numéro 1397).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5110164
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
PR)X DE L'ABOMHZMEMT
Stnou tan
franc* et co)«*tet Etranger tAffr reùutt) t9o Etranger(tutre paya) MStf. 440 tf.
MDAOTtOM et AOMtNtSTRATtbM
PaoVtSOtRKMBNT
13. Mut dM Part. CLERMOMT FEaHAMO
TÉtéph = Rédact et Admtntstr. 67-Ot
~dretse
oeBATt AVBmR CLERMOMT Pd
0. 0. f. OIermont-Perrand 26.49!
N* 1397 Mf At«
W FRANC S9
MMM 3 AO~T IMt
MJRNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Otermont-Ferrand. le 3 août
MSTRtCDOMS
Notre pays passe par des pha-
ses très difficiles au point de vue
de sa subsistance.'Beaucoup de
restrictions que nous subissons,
dans notre existence journa-
lière, dans nos besoins de voya-
ger, dans nos libertés sont les
conséquences de l'état de guerre
où se trouve le monde, et, com-
me le disait le Maréchal, du
désastre que nous avons subi.
Elles ne sont pas voulues par
le gouvernement, car elles sont
ïa repercussion déplorable de la
position ou la France a été pla-
cée par la faute des hommes
qui ont assuré les responsabi-
lités du pouvoir avant la guerre.
Cette responsabilité est parta-
gée par ceux qui ont séparé la
métropole de l'empire. C'est de
leur fait que les restrictions de
notre subsistance de nos liber-
tés se sont singulièrement aggra-
vées depuis deux ans. La trans-
formation de notre pays en
champ de bataille et de dévas-
tation. où l'on voit déjà dans
une de nos plus riches provin-
ces nos villes en ruines, nos vil-
lages et nos campagnes sacca-
gées nous montre le caractère
plus douloureux encore du des-
'tin dont nous sommes accablés.
Le gouvernement eh est irres-
ponsable et a fait des efforts
pbur alléger nos épreuves, dont
d~autres portaient la responsa-
bilité. Par ailleurs, ces épreuves
ne seraient pas supprimées par
l'arrivée de la dissidence. Ses
chefs eux-mêmes ont reconnu
que ce ne serait pas le retour
de l'abondance et de la facilité,
et que les restrictions matériel-
les seraient maintenues par
eux. Il en serait de même pour
les restrictions morales. On vient
de le voir à propos de l'ordon-
nance prise par le comité d'Al-
ger à propos de la presse. Le
commissaire à l'Information du
comité émigré français a publié
une ordonnance donnant &
l'agence française dissidente le
monopole des informations tou-
chant les problèmes français et
étrangers en cas de victoire.
Aussi le journal émrigré de Lon-
dres .France observe qu' aucun moment, le commissaire
à l'Information n'a donné les
raisons pour lesquelles le comité
estimait indispensable, de sus-
pendre en -France le droit pour
les Français, de s'informer llurc-
ment auprès de toutes les agen-
ces de presse. r
L'agence Reuter, l'agence Au-
sociated Press, ont élevé des
protestations véhémentes, et ont
insisté sur le fait qu'en agissant
de la sorte, le comité d'Alger
reniait les principes au nom des-
quels il s'était constitué. En
temps de 'guerre et dans les cir-
constances spéciales que cette
période comporte, le gouverne-
ment est obligé de contrôler les
publications. La dissidence, en
supprimant, hors l'état de guer-
re, la liberté d'expression, ne
pourrait invoquer aucune expli-
cation pour légitimer une atti-
tude qui ne peut se comprendre
que par la volonté des dissi-
dents d'établir une dictature sur
les esprits aux dépens des liber-
tés dont notre pays a toujours
été épris. Elle. témoignent en
effet de la volonté bien arrêtée
d'implanter chez nous un pou-
voir absolu et partisan contraire
au tempérament français.
PHÉNOMÈNE CÉLESTE
ENROUMANÏE
Bucarest,fr août.–H tf~t, «H phenOM&ne ccte~fe a atttr~
t'o BMea~Mt aM /t trecouteMfï.
Ce ph~ttom~Ke afoi! fan~( ~cante, te i9 ~(towte Met !e 8 jM~tet. ComMnM, sur ht mer ~o{re.
Meut rappeXtat t «e* teetmtmgnt d* << temmo de 3 tr. 5C
tn t)'mtres pe
Le rote çtes Jeunes
dans !a Révolution natioaate
ÉVOQUÉE PAR M. GAIT
Paris, 1'~ août. Dan~ une atto-
CM~Oft pfOTtOMCëe à Parts devant
{e persoHTtet d< t'adMtt?ce~tr~te, ~e ta ~eMmeMe et aes
auj: dëM~Mës fë~tonau;~ et depar-
{emcKtaM.c, M. GodK~rat a la /eHnesse, a presse
îe ~ens ae ;'e/7oft accowptt aa?M
ce ttontam~ cssenK MteKt national
~pf~s at'otr ~t)O~M~ sOK souci
J'Mn:r a ron'eKttette des jeunes une ~orMaiplus étendue, t( a 7 potf ae ffM)' M?t ~our ta ?eM)MMe
~nsu~~f aux co~Ms de t'~Mca-
adapfe d ~Mr m~ston~nonpant eKSMtte ;cs CTreu~
9Mt, a~pMt~ ouaiKa??;{ <(; r~tf des jeMtit; )'ti~f pMft-
/tco~Uf au mtHeM acs p;yes t'ï/Mp-
< par MO~re 7MacoHsCtgKf.e europëeMHe raPpO!K<
de son ~eKte rc
CHURCHtLL S'EST RENDU EN NORMAND!E
Ha donné t'orjre, Jtt-on à Stoc¬nt, de prendre farM
J'o&temr anc décision favorable ecant le mois d'ocfoore'
Stockholm, 1er Mût. Les milieux
compétents britanniques estiment qu'en-
viron 120 bombes votantes se sont abat-
tues quotidiennement sur Ja région lon-
donienne durant ta semaine écoutée.
Aucun quartier de Ja. ville m'a été épar-
gne.
Le déplacement d'ahr provoqué par ces
engins dépasse toute imagination, préci-
sent ces mêmes milieux Les < V 1 ne
traversent pas un immeuble de haut en
bas. mais le détruisent par le souf-
fle. Leur puissance de destruction varie,
car ils sont manifestement charges d'ex-
plosifs de diverses sortes aux effets les
plus inattendus.
La nouvelle arme allemande a fait une
telle impression sur quelques ministres
que, lors d'une récente réunion du cabi-
net, ils ont proposé l'évaeuatton com-
plète de Londres et la décentralisation de
son Industrie de guerre. Cette propo-
sition a soulevé une. vive di&c'nsiou.
Churchill n'a pu réfuter les arguments
en vue de l'évacuation totale mais n'a
pu accepter cette mesure qui serait inter-
prétée dans le monde entier comme
une preuve définitive de l'inefficacité de
la défense aérienne britannique.
Au cours de cette même réunion du
cabinet, apprend-on le Premier anglais
Z~ C~MBFMMM~m~C CtM~MZtXMdf
Grand quartier générât du Fuh-
rer, 1~ août. C'omm~M'~u~ du
/iaM< comma7:dement
EN NORMANDIE nos troupes ont tenu
tête au cours _de durs combats & toutes
les attaques de l'adversaire entre Hottot
et ta Vire. EUes se sont ensuite repliées,
dans quelques secteurs, de peu de kilo-
mètres vers le sud. Dans !es nouvelles
positions toutes les attaques de l'enne-
mi talonnant fortement nos troupes ont
été repoussées.
Dans le secteur au nord-est de Perey,
des. attaques ennemies, appuyées par des
forces blindées et un violent feu d'artil-
lerie ont échoué. Sur l'aile occidentale
l'ennemi qui avait pénétre profondément
dans nos positions a été arrêté, au cours
d'une contre-attaque, im~~iatcment au
sud d'Avranches. De durs combats étaient
encore' en cours dans la soirée sur l'en-
semble du front.
Dans .a partie orientale de. ta 'tcte de
pont. l'ennemi a intensifié son activité
d'artillerie dans le courant de la cuit.
Jusqu'à en faire un feu roulant.
Dans le courant de la nuit également,
des avions de combat, lourds ont effec-
tué des attaques couronnées de succès
contre des concentrations de troupes et
des préparatifs ennemis dans le secteur
au nord-ouest d'Ayranches. Dans la baie
de !a Seine, des avions torpilleurs ont
endommagé deux navires de commerce
jaugeant 15.000 tonnes.
A ~'intérieur du territoire français, 60
terroristes oat été exterminé! en combat.
Le bombardement de représailles sur
Londres s'est poursuivi de jour et de nuit.
BN ITALIE, l'ennemi a repris a nou-
veau ses attaques de percée en direction
de Florence. Elles se sont à nouveau
brisées sur la résistance inébranlable de
nos grenadiers d'éléments Mindës et de
chasseurs-parachutistes, avec de lourdes
pertes pour l'assaillant.
Des brèches locales de peu d'importance
ont été verrouillées. Les combats 'menés
de* deux côtés avec le plus grand achar-
nement sont toujours en cours.
A LA LISIERE NORD DES CARPA-
THES, des forces ennemies exercent leur
poussée en direction du co) de Bert~des.
Des contre-attaques sont en cours. Entre
la région ~e la source du Dntepr et la
grande courbe de ta Vistale, nos divi-
sions de chars ont rejeta les Soviets dans
plusieurs secteurs, aprèt avoir anéanti un
grand nombre de leur* chars. Sur la
grande bouc!e de la Vistute, toutes les
tentatives de franchissement des Bolcite-
Viques ont été déjouées, exception, faite
d'une brèche pour laquelle on continue
& se battre.
Pre~ de Varsovie, :a forte pression en-'
nemie se maintient toujours,
LA PERSPKmË DES HOMMES OMT TURCS
ET LES !KïEËTS PERMAMEHÏS DE U KAT!OM
guideront (o dëc~fon de ~ossemb~ée not/ono~e turque
ESTIME-T-ON A BERLÏN
Berlin, 1<" août. A la veille des
importantes décisions politiques qui doi-
vent être prises par la Turquie, les
milieu~ compétents de Berlin examinent
les dittérents problèmes de politique exté-
rieure qui se posent actuellement pour
ce pays.
On attend avec calme et sérénité, dans
ia capitate du Beich, la réunion de
i assemblée nationale turque. On est per-
suaudé que ce ne sont pas les conseils
ou les avertissements allemands qui peu-
vent avoir une innuonce sur les décisions
devant intervenir, mais bi<;n plutôt la
persp.eacité drs nommes d'Etat turcs et
l'intérêt permanent de la nation. On sou-
ligne également que !a Turquie s'est
assuré dans cette guerre un< position
extrêmement forte, parce qu'elle a réussi
à sauvegarder son indépendance. Indé-
pendance fondée avant tout sur sa, neu-
tralité. On a voulu interpréter cette
position comme un état de non-beHigé-
rance ou d'alliance avec l'Angleterre, mais
on oublie que l'alliance turco-anglaise
était compensée par te pacte d'amitié
germano-turc, grâce auquel la nation tur-
que a pu se tenir à l'écart du connit
germano-russe et accroître ainsi son pres-
Pour La seconde fois
a fatt d'Intéressantes déclarations sur
la marche de la guerre. Son avis est
qu'une décision en faveur des Anglo-An.'é-
rtcains doit être obtenue a tout prix
avant le mois d'octobre au plus tard.
Toutes les armes et les hommes disponi-
bles seront engages dans ça but, e~ cela
avant que les Allemands utilisent de nou-
velles armes secrètes.
C'est pour transmettre lui-même cet
ordre & Montgomery, et pour lui confier
la mission de prendre Paris le plus tôt
possible que ChurcMU a fait un second
voyage en Normandie. L'entrej'en entre
le président du conseil et le gênerai
anglais a dure cinq heures~ H fut suivi
de l'offensive du gênerai Dempsey, offen-
sive qui fut on !e sait, un échec com-
plet. Be fortes espérances furent alots
placées dans les Américains engages entre
temps dans la partie occidentale' de la
zone d'invasion..
H semMe toutefois que ~e plan de
Churchill ait été momentanément ao~n-
donné car l'offensive américaine est con-
sidérée dans les milieux militaire bri-
tanniques non pas comme une .opération
en vue de la prise de Paris~ mais comme
une simple tentative d'élargissement de
~a tête de pont.
Entre le Boue moyen et Augustov des
mouvements de décroet.age locaux ont
été effectues conformément aux plans,
bien que l'ennemi ait suivi de près et
après que de nombreuses attaques sovié-
tiaues eussent été repoùssées.
A l'ouest de Kaunas, l'ennemi a atta-
que sans résultat des deux cotés du Nie-
men.
A l'intérieur de Mariampol, des com-
bats de rues acharnes font rage.
Des combats violents sont également
en cours à l'Intérieur de Mitau.
Dans le secteur de Birsen des contre-
attaques ont rejeté l'ennemi qui s'était
infiltré.
A l'est de la Duna, toutes les attaques
des Bolcheviques ont été dispersées au
cours de contre-attaques.
Dans l'isthme de Narva, l'ennemi n'a
pas poursuivi hier son attaque de grand
style en raison de ses lourdes pertes.
Des attaques assez fai'bles ont échoué.
Le 3' corps de chars S.S. Germains,
sous le commandement du SS. Obergrup-
penfuehrer et général des Waffen SS.
Steiner, avec les divisions de volontai-
res germains SS. Nordiand et SS. Neder-
land. )a 20" division de volontaires estho-
nienne, la 11' division d'infanterie de
-Prusse Orientale, ainsi que les unités de
la marine de guerre engagées sur le front
terrestre, les unités d'artillerie d'armée
et de mortiers unt une part prépondé-
rante a la défense couronnée, de succès
qui a été. opposée aux attaques soviéti-
ques de grand style effectuées ces der-
niers jours.
Dans le golfe de Finlande deux dra-
gueurs soviétiques et un patrouilleur ont
été détruits par des mines. Dans les mê-
mes parafes des patrouilleurs de la mari-
ne de guerre et des chasseurs ont abattu
dix bombardiers soviétiques.
Des escadrilles d~avions de bataille sont
intervenues avec succès dans les com-
bats terrestres aux différents centres de
gravité et ont anéanti plus de 300 véhi.
eùles ennemis.
Dans la journée d'hier des bombardiers
américains ont attaqué Bucarest et la
région de Ploesti. 11 appareils ennemis
ont été anéantis par les forces de défense
aBemandes et roumaines.
Protégés par d'épais nuages des bom-
bardiers américains ont effectué des
attaques terroristes contre les villes de
Munich. Mannhetm, Ludwigshafen et
Fran&enthal. Bn dépit de conditions de
défense très difficiles 15 appareils enne-
mis ont été abattus.
Dans !e courant du mois de juillet, la
marine de guerre et l'aviation ont eoulé*
2~ cargos et navires de transport j&u-~
géant an total 149.,
tige d? puissance dirigeante dans le
Proche-Orient.
D'autre part. la pression exercée la Turquie par la Grande-Bretagne, les
Etats-Unis et l'Union soviétique est révé-
latrice des convoitises que nourrissent
ces trois nations. Pour la diplomatie
britannique. la rupture des relations avec
l'Allemagne ne serait que le point de
départ de nouvelles exigences sur les-
quei'es viendraient se grefTer celles des
Américains et ccUes des Soviets.
L'U. R. S. S.. en particulier, caresse
depuis des siècles le rê'e de contrôler
une partie de la Turquie. Ainsi. la ces-
sion de points d'appui aux trois nations
ennemies de l'Allemagne ne peut man-
quer d'entraîner tôt ou tard )a Turquie
dans une guerre qut risque de se pro-
longer pendant des années.
On fait ensuite observer qu'i) serait
bien dangereux de préjuger du cours des
événements militaires en se fondant sur
tes variations auxquelles peuvent être
soumis tes ditférents fronts, et 'l'on
ajoute Le potentiel de guerre allemand
est intact et susceptible d'un aecrotsse-
ment qui plongera bientôt )e monde dans
l'étonnement.
Mais, à supposer que les prédictions
anglaises sur le développement de la
guerre soient exactes, ce serait un mau-
vais calcul pour la Turquie de chercher
à s'appuyer sur la Grande-Bretagne dont
la puissance est à peu près nulle en
face des revendications de Ï'U. R. S. S.
Les discussions au sujet des questions
finlandaise et potonaise l'ont sufnsam-
ment prouve. Quant & t'Amérique. i) est
certain que M. Roosevett ne eherchera
pas à s'opposer aux désirs de Moscou.
Que ]es détrois soient aux mains des
Turcs ou des Bolcheviques, cela laisse
en deSnitive complètement indifférents
les Américains, surtout si l'on songe
qu'en demUre ttnalyse la Medtterrtnée
n'a pas une importance vitale pour les
Etats-Uni~.
Reunion du cabmet twc
Ankara, 1- août. Le cabinet
turc s'est réunt aujourd'hui à
12 h. 30. Aucune t~otaration n'a
été faite. (O.F.J.-Havas).
EN FINLANDE
DémiM:on de président Ryti
Le morecAaf WcnnerAefm
~m SHcce~er
HeJsinki. 1~ août. M. Ryti,
président de la République fta-
landaise, a donné' sa démission.
Le maréchal Mannerheim lui
succéderait.
Un expose du chef suprême
de i'armee suisse
sur ta situation de son pays
Berne, l"! août. te ~n<< Ou<-
Mn, chef ~uprfme de l'armée !!tM< SM.); /ourf!aM~M tes dectorstfonj
Mt~anies
Ltt situation perdu de son importance par suite du
développement des opérations. Une ar-
mée n~a pas un intérêt, réel à attaquer
nos frontières, mais el!e peut être con-
trainte a adopter une ro~ sur laquelle
eUe trouvera moins de résistance et où
ta contre-attaque de l'adversaire sera*
moins prompte. Nous devons supprimer
cette menace. Tous nos cols doivent être
hermétiquement fermes. Nous devons nous
adapter aux circonstances et développer
notre stratégie militaire armes et mé-
thodes ont changé. Un facteur reste lé
même la nature qn.' constitue notre
force.
LE CONFDT OU PACIFIQUE
LES COMBATS CONTÏNUENT
DANSL'tLEMGUAM
T~kio. 1~ août. Ccn~~UKt~Më
du ~fandrtat:
Sur I'Ue_ Guam, nos forces ont infUge
de lourdes'certes à l'ennemi. Les fH]e&
d'Akasht et de Showa ont constitué ie
centM de tiravitë des combats. Actue~-
Jemect nos troupes r&cpourcissent leurs
posiSons et procèdent .& des regroupe-
ment~ not&mnienb ditc~ ta région au
nord de la ville d'Aka~hi. Les combats
acharnés se poursuivent.
Sur l'ïte de Tinian, nos troupes ont
entrave en dépit de leur infériorité numé-
rique la crogKssion de J'ennemi Yers
le Sud, à partir de ses btnes de débar-
quement au nord de l'Ue et ont inf:ieé
de tourdes pertes à l'adversaire. Mats
l'ennemi a finalement réussi t forcer
notre dernière Uene ce résistance. La
situation reste indécise & l'heure actuelle.
L!RE AUJOURD'HUI
Pn po~ B Psrtt M?M mt
CMOMpPF D~ r~ t';N 7K'TBtJ:J?C-
TUML~. Le Muet d.Ma.urMe BJfmcJMt.
1 GRODNO 1
) par C.
Grandeur &t servitude, gloire et
décadence, flux et reflux cons-
tants (t&s evén'eni.&nts hi'stoDf-
<.[u.es 1. C~ perpétuel mouvement
d'alternance sembte une loi géné-
rale régissant civilisations, n'ar
tions et vdlcs. Grodno, comme
tant d'amtMS. fut une cité au
passé riche d'événements détermi-
nants, inscrits au tableau de. l'his-
toire. Ht si donnes jours Grodno
n'e&l plus qu'un chef-lieu de gou-
vernement comptant 50.000 habi-
tants, sise dans un climat froid
et humide ei :ie pré~entaj'it aucun
attrait, U n'en est pas moins vrai
qu'au cours des siècles eUo brilla
d'un éclat, assez vif et joua un
rôle important dans les luttes se-
cu-Iaires qu'i nouèrent et dénouè-
rent les destinées de pays jadis
jumelés la Lithuani'e gne. face à la grande puissance
m'osc&vMa s'affirmant. et ensuite
à l'empire de Russie. se dressant.
de toute sa stature devant une
Pologne que les discordes intestin-
nes effritaient peu à peu.
Le gouvernement de Grodno.
piaine immense, traversée dans sa
partie septentrionale par les eaux
du Niémen, bordées de coUines
crayeuses, renfermant des pyrites
en grandie' qu&ntité. Atmosphère
esseati'eltement nébuleuse, due à
cette contrée aquatique et lacus-
tre par excel!eitoe', sans écoule'-
m~nt. sufHsant vu la platitude du
terrain et formant marais. De
majestueuses forêts attestent enr
core de I'abonda.n<;& jadis vérit&-
bletme'nt imposante et quasi imp&-
n.ôtrable des forêts, telte c'eHe des
environs de Grodno, qui couvrait
ieo.000 hectares d'un seul tenant.
Région entrée tr&s tôt dams tes
annales historiques dès )e Xe siè-
cle, habitée par des Lettons ou.
Sarmates et faLsant partie du.
royaume de Lithuantet, elle en
subit les vicissMudës et les flus-
tuations. Soum'i~e au XIII~ siècle
aux chevaiirers teutoniques, elle
eut eneutte à supporter 1~ joug
tartare. Les XIV'. XV' et XVI' site-
étés me furent qu'une alternance
à un rythme accéléré de victoi-
res, de défaites, d'assauts, de con-
qu'êteg des puissances se heurtant
c.cMistamme;it sur ce territoire
Pologne, Lithuanie. Russie.
A partir de l'avènement de- Ja.-
gellon au trône de Pologne en
1501, ce pays fut annexé à la Polo-
g'M. Ce n'est qu'en 1793. que ce.'tle
contrée passa à la Ru's&i)e' elta
portait a.lors le nom de gouver-
nement de Stonim, et ne prit son
appeUat.i La viL'e de. Grodno se dresse sur
la rive droite du Niémen, au con-
fluent de celui-ci et de la Grod-
nftchanka, à 972 kilomètres de Le-
ningrad. à 120 kilomètres de VUn&
et à une égale distance de Kovno
sur la grande ligne de chemin de
fer Varsovie-Viina. et au delà se
dirigeant sur Leningrad, avec un
double embranchement vers l'ouest
sur Suwalki, et vers l'est, suivant
le cours du Niémen, jusqu'à. M~sty.
et remontant ensuite sur Lida
et plus loin vers Molodetchno.
Grodno possède un très beau port
fluvial, assez animé commerce
et manufacture variés exporta-
tion de bois, bétail, grain, chan-
vre. etc., par le port maritime d<
MhHneI. ainsi que par la ligne fer-
roviaire de Vilna à Libau.
Ancienne Horodna du moyen
âge, la ville endura ies multiples
avatars et contre-coups de la force
et de la faiblesse des princes do
Lithuanie, de leurs démêlés avec
la Pologne. Au XVIs siècle, elle
ressentit durement les guerres
qu'Ivan le Terrible entreprit con-
tre la Pologne. L'Union de Lublin
(1569) eut une forte répercussion
en Russie Blanche, qui faisait
aiors partie du royaume polono-
lithuanien, et toutes les agglomé-
rations de cette région se ressen-
tirent de J'espèce de guerre de
religion x qui s'ensuivit.
En 1654, un nouvel .assaut guer-
rier avec les troupes du tsar
Alexis, combattant contre le roi de
Pologne et conquérant l'une après
l'autre toutes les villes de Russie"
Blanche Vilna, Grodno, Kovno.
Quelques années p~s ta.fd, à nou-
veau, ce même' territoire se re-
trouva sttus 1% dotai.Mtion .polo-
naise f P~ji; '?73 chaiîua irot-
Stnou tan
franc* et co)«*tet
MDAOTtOM et AOMtNtSTRATtbM
PaoVtSOtRKMBNT
13. Mut dM Part. CLERMOMT FEaHAMO
TÉtéph = Rédact et Admtntstr. 67-Ot
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0. 0. f. OIermont-Perrand 26.49!
N* 1397 Mf At«
W FRANC S9
MMM 3 AO~T IMt
MJRNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Otermont-Ferrand. le 3 août
MSTRtCDOMS
Notre pays passe par des pha-
ses très difficiles au point de vue
de sa subsistance.'Beaucoup de
restrictions que nous subissons,
dans notre existence journa-
lière, dans nos besoins de voya-
ger, dans nos libertés sont les
conséquences de l'état de guerre
où se trouve le monde, et, com-
me le disait le Maréchal, du
désastre que nous avons subi.
Elles ne sont pas voulues par
le gouvernement, car elles sont
ïa repercussion déplorable de la
position ou la France a été pla-
cée par la faute des hommes
qui ont assuré les responsabi-
lités du pouvoir avant la guerre.
Cette responsabilité est parta-
gée par ceux qui ont séparé la
métropole de l'empire. C'est de
leur fait que les restrictions de
notre subsistance de nos liber-
tés se sont singulièrement aggra-
vées depuis deux ans. La trans-
formation de notre pays en
champ de bataille et de dévas-
tation. où l'on voit déjà dans
une de nos plus riches provin-
ces nos villes en ruines, nos vil-
lages et nos campagnes sacca-
gées nous montre le caractère
plus douloureux encore du des-
'tin dont nous sommes accablés.
Le gouvernement eh est irres-
ponsable et a fait des efforts
pbur alléger nos épreuves, dont
d~autres portaient la responsa-
bilité. Par ailleurs, ces épreuves
ne seraient pas supprimées par
l'arrivée de la dissidence. Ses
chefs eux-mêmes ont reconnu
que ce ne serait pas le retour
de l'abondance et de la facilité,
et que les restrictions matériel-
les seraient maintenues par
eux. Il en serait de même pour
les restrictions morales. On vient
de le voir à propos de l'ordon-
nance prise par le comité d'Al-
ger à propos de la presse. Le
commissaire à l'Information du
comité émigré français a publié
une ordonnance donnant &
l'agence française dissidente le
monopole des informations tou-
chant les problèmes français et
étrangers en cas de victoire.
Aussi le journal émrigré de Lon-
dres .France observe qu'
à l'Information n'a donné les
raisons pour lesquelles le comité
estimait indispensable, de sus-
pendre en -France le droit pour
les Français, de s'informer llurc-
ment auprès de toutes les agen-
ces de presse. r
L'agence Reuter, l'agence Au-
sociated Press, ont élevé des
protestations véhémentes, et ont
insisté sur le fait qu'en agissant
de la sorte, le comité d'Alger
reniait les principes au nom des-
quels il s'était constitué. En
temps de 'guerre et dans les cir-
constances spéciales que cette
période comporte, le gouverne-
ment est obligé de contrôler les
publications. La dissidence, en
supprimant, hors l'état de guer-
re, la liberté d'expression, ne
pourrait invoquer aucune expli-
cation pour légitimer une atti-
tude qui ne peut se comprendre
que par la volonté des dissi-
dents d'établir une dictature sur
les esprits aux dépens des liber-
tés dont notre pays a toujours
été épris. Elle. témoignent en
effet de la volonté bien arrêtée
d'implanter chez nous un pou-
voir absolu et partisan contraire
au tempérament français.
PHÉNOMÈNE CÉLESTE
ENROUMANÏE
Bucarest,fr août.–H
t'o
Ce ph~ttom~Ke afoi!
Meut rappeXtat t «e*
tn t)'mtres pe
Le rote çtes Jeunes
dans !a Révolution natioaate
ÉVOQUÉE PAR M. GAIT
Paris, 1'~ août. Dan~ une atto-
CM~Oft pfOTtOMCëe à Parts devant
{e persoHTtet d< t'adMtt?
auj: dëM~Mës fë~tonau;~ et depar-
{emcKtaM.c, M. G
îe ~ens ae ;'e/7oft accowptt aa?M
ce ttontam~ cssenK
~pf~s at'otr ~t)O~M~ sOK souci
J'Mn:r a ron'eKttette des jeunes une ~orMai
~nsu~~f aux co~Ms de t'~Mca-
adapfe d ~Mr m~ston
9Mt, a~pMt~ ouaiKa
/tco~Uf au mtHeM acs p;yes t'ï/Mp-
<
de son ~eKte rc
CHURCHtLL S'EST RENDU EN NORMAND!E
Ha donné t'orjre, Jtt-on à Stoc¬nt, de prendre farM
J'o&temr anc décision favorable ecant le mois d'ocfoore'
Stockholm, 1er Mût. Les milieux
compétents britanniques estiment qu'en-
viron 120 bombes votantes se sont abat-
tues quotidiennement sur Ja région lon-
donienne durant ta semaine écoutée.
Aucun quartier de Ja. ville m'a été épar-
gne.
Le déplacement d'ahr provoqué par ces
engins dépasse toute imagination, préci-
sent ces mêmes milieux Les < V 1 ne
traversent pas un immeuble de haut en
bas. mais le détruisent par le souf-
fle. Leur puissance de destruction varie,
car ils sont manifestement charges d'ex-
plosifs de diverses sortes aux effets les
plus inattendus.
La nouvelle arme allemande a fait une
telle impression sur quelques ministres
que, lors d'une récente réunion du cabi-
net, ils ont proposé l'évaeuatton com-
plète de Londres et la décentralisation de
son Industrie de guerre. Cette propo-
sition a soulevé une. vive di&c'nsiou.
Churchill n'a pu réfuter les arguments
en vue de l'évacuation totale mais n'a
pu accepter cette mesure qui serait inter-
prétée dans le monde entier comme
une preuve définitive de l'inefficacité de
la défense aérienne britannique.
Au cours de cette même réunion du
cabinet, apprend-on le Premier anglais
Z~ C~MBFMMM~m~C CtM~MZtXMdf
Grand quartier générât du Fuh-
rer, 1~ août. C'omm~M'~u~ du
/iaM< comma7:dement
EN NORMANDIE nos troupes ont tenu
tête au cours _de durs combats & toutes
les attaques de l'adversaire entre Hottot
et ta Vire. EUes se sont ensuite repliées,
dans quelques secteurs, de peu de kilo-
mètres vers le sud. Dans !es nouvelles
positions toutes les attaques de l'enne-
mi talonnant fortement nos troupes ont
été repoussées.
Dans le secteur au nord-est de Perey,
des. attaques ennemies, appuyées par des
forces blindées et un violent feu d'artil-
lerie ont échoué. Sur l'aile occidentale
l'ennemi qui avait pénétre profondément
dans nos positions a été arrêté, au cours
d'une contre-attaque, im~~iatcment au
sud d'Avranches. De durs combats étaient
encore' en cours dans la soirée sur l'en-
semble du front.
Dans .a partie orientale de. ta 'tcte de
pont. l'ennemi a intensifié son activité
d'artillerie dans le courant de la cuit.
Jusqu'à en faire un feu roulant.
Dans le courant de la nuit également,
des avions de combat, lourds ont effec-
tué des attaques couronnées de succès
contre des concentrations de troupes et
des préparatifs ennemis dans le secteur
au nord-ouest d'Ayranches. Dans la baie
de !a Seine, des avions torpilleurs ont
endommagé deux navires de commerce
jaugeant 15.000 tonnes.
A ~'intérieur du territoire français, 60
terroristes oat été exterminé! en combat.
Le bombardement de représailles sur
Londres s'est poursuivi de jour et de nuit.
BN ITALIE, l'ennemi a repris a nou-
veau ses attaques de percée en direction
de Florence. Elles se sont à nouveau
brisées sur la résistance inébranlable de
nos grenadiers d'éléments Mindës et de
chasseurs-parachutistes, avec de lourdes
pertes pour l'assaillant.
Des brèches locales de peu d'importance
ont été verrouillées. Les combats 'menés
de* deux côtés avec le plus grand achar-
nement sont toujours en cours.
A LA LISIERE NORD DES CARPA-
THES, des forces ennemies exercent leur
poussée en direction du co) de Bert~des.
Des contre-attaques sont en cours. Entre
la région ~e la source du Dntepr et la
grande courbe de ta Vistale, nos divi-
sions de chars ont rejeta les Soviets dans
plusieurs secteurs, aprèt avoir anéanti un
grand nombre de leur* chars. Sur la
grande bouc!e de la Vistute, toutes les
tentatives de franchissement des Bolcite-
Viques ont été déjouées, exception, faite
d'une brèche pour laquelle on continue
& se battre.
Pre~ de Varsovie, :a forte pression en-'
nemie se maintient toujours,
LA PERSPKmË DES HOMMES OMT TURCS
ET LES !KïEËTS PERMAMEHÏS DE U KAT!OM
guideront (o dëc~fon de ~ossemb~ée not/ono~e turque
ESTIME-T-ON A BERLÏN
Berlin, 1<" août. A la veille des
importantes décisions politiques qui doi-
vent être prises par la Turquie, les
milieu~ compétents de Berlin examinent
les dittérents problèmes de politique exté-
rieure qui se posent actuellement pour
ce pays.
On attend avec calme et sérénité, dans
ia capitate du Beich, la réunion de
i assemblée nationale turque. On est per-
suaudé que ce ne sont pas les conseils
ou les avertissements allemands qui peu-
vent avoir une innuonce sur les décisions
devant intervenir, mais bi<;n plutôt la
persp.eacité drs nommes d'Etat turcs et
l'intérêt permanent de la nation. On sou-
ligne également que !a Turquie s'est
assuré dans cette guerre un< position
extrêmement forte, parce qu'elle a réussi
à sauvegarder son indépendance. Indé-
pendance fondée avant tout sur sa, neu-
tralité. On a voulu interpréter cette
position comme un état de non-beHigé-
rance ou d'alliance avec l'Angleterre, mais
on oublie que l'alliance turco-anglaise
était compensée par te pacte d'amitié
germano-turc, grâce auquel la nation tur-
que a pu se tenir à l'écart du connit
germano-russe et accroître ainsi son pres-
Pour La seconde fois
a fatt d'Intéressantes déclarations sur
la marche de la guerre. Son avis est
qu'une décision en faveur des Anglo-An.'é-
rtcains doit être obtenue a tout prix
avant le mois d'octobre au plus tard.
Toutes les armes et les hommes disponi-
bles seront engages dans ça but, e~ cela
avant que les Allemands utilisent de nou-
velles armes secrètes.
C'est pour transmettre lui-même cet
ordre & Montgomery, et pour lui confier
la mission de prendre Paris le plus tôt
possible que ChurcMU a fait un second
voyage en Normandie. L'entrej'en entre
le président du conseil et le gênerai
anglais a dure cinq heures~ H fut suivi
de l'offensive du gênerai Dempsey, offen-
sive qui fut on !e sait, un échec com-
plet. Be fortes espérances furent alots
placées dans les Américains engages entre
temps dans la partie occidentale' de la
zone d'invasion..
H semMe toutefois que ~e plan de
Churchill ait été momentanément ao~n-
donné car l'offensive américaine est con-
sidérée dans les milieux militaire bri-
tanniques non pas comme une .opération
en vue de la prise de Paris~ mais comme
une simple tentative d'élargissement de
~a tête de pont.
Entre le Boue moyen et Augustov des
mouvements de décroet.age locaux ont
été effectues conformément aux plans,
bien que l'ennemi ait suivi de près et
après que de nombreuses attaques sovié-
tiaues eussent été repoùssées.
A l'ouest de Kaunas, l'ennemi a atta-
que sans résultat des deux cotés du Nie-
men.
A l'intérieur de Mariampol, des com-
bats de rues acharnes font rage.
Des combats violents sont également
en cours à l'Intérieur de Mitau.
Dans le secteur de Birsen des contre-
attaques ont rejeté l'ennemi qui s'était
infiltré.
A l'est de la Duna, toutes les attaques
des Bolcheviques ont été dispersées au
cours de contre-attaques.
Dans l'isthme de Narva, l'ennemi n'a
pas poursuivi hier son attaque de grand
style en raison de ses lourdes pertes.
Des attaques assez fai'bles ont échoué.
Le 3' corps de chars S.S. Germains,
sous le commandement du SS. Obergrup-
penfuehrer et général des Waffen SS.
Steiner, avec les divisions de volontai-
res germains SS. Nordiand et SS. Neder-
land. )a 20" division de volontaires estho-
nienne, la 11' division d'infanterie de
-Prusse Orientale, ainsi que les unités de
la marine de guerre engagées sur le front
terrestre, les unités d'artillerie d'armée
et de mortiers unt une part prépondé-
rante a la défense couronnée, de succès
qui a été. opposée aux attaques soviéti-
ques de grand style effectuées ces der-
niers jours.
Dans le golfe de Finlande deux dra-
gueurs soviétiques et un patrouilleur ont
été détruits par des mines. Dans les mê-
mes parafes des patrouilleurs de la mari-
ne de guerre et des chasseurs ont abattu
dix bombardiers soviétiques.
Des escadrilles d~avions de bataille sont
intervenues avec succès dans les com-
bats terrestres aux différents centres de
gravité et ont anéanti plus de 300 véhi.
eùles ennemis.
Dans la journée d'hier des bombardiers
américains ont attaqué Bucarest et la
région de Ploesti. 11 appareils ennemis
ont été anéantis par les forces de défense
aBemandes et roumaines.
Protégés par d'épais nuages des bom-
bardiers américains ont effectué des
attaques terroristes contre les villes de
Munich. Mannhetm, Ludwigshafen et
Fran&enthal. Bn dépit de conditions de
défense très difficiles 15 appareils enne-
mis ont été abattus.
Dans !e courant du mois de juillet, la
marine de guerre et l'aviation ont eoulé*
2~ cargos et navires de transport j&u-~
géant an total 149.,
tige d? puissance dirigeante dans le
Proche-Orient.
D'autre part. la pression exercée
Etats-Unis et l'Union soviétique est révé-
latrice des convoitises que nourrissent
ces trois nations. Pour la diplomatie
britannique. la rupture des relations avec
l'Allemagne ne serait que le point de
départ de nouvelles exigences sur les-
quei'es viendraient se grefTer celles des
Américains et ccUes des Soviets.
L'U. R. S. S.. en particulier, caresse
depuis des siècles le rê'e de contrôler
une partie de la Turquie. Ainsi. la ces-
sion de points d'appui aux trois nations
ennemies de l'Allemagne ne peut man-
quer d'entraîner tôt ou tard )a Turquie
dans une guerre qut risque de se pro-
longer pendant des années.
On fait ensuite observer qu'i) serait
bien dangereux de préjuger du cours des
événements militaires en se fondant sur
tes variations auxquelles peuvent être
soumis tes ditférents fronts, et 'l'on
ajoute Le potentiel de guerre allemand
est intact et susceptible d'un aecrotsse-
ment qui plongera bientôt )e monde dans
l'étonnement.
Mais, à supposer que les prédictions
anglaises sur le développement de la
guerre soient exactes, ce serait un mau-
vais calcul pour la Turquie de chercher
à s'appuyer sur la Grande-Bretagne dont
la puissance est à peu près nulle en
face des revendications de Ï'U. R. S. S.
Les discussions au sujet des questions
finlandaise et potonaise l'ont sufnsam-
ment prouve. Quant & t'Amérique. i) est
certain que M. Roosevett ne eherchera
pas à s'opposer aux désirs de Moscou.
Que ]es détrois soient aux mains des
Turcs ou des Bolcheviques, cela laisse
en deSnitive complètement indifférents
les Américains, surtout si l'on songe
qu'en demUre ttnalyse la Medtterrtnée
n'a pas une importance vitale pour les
Etats-Uni~.
Reunion du cabmet twc
Ankara, 1- août. Le cabinet
turc s'est réunt aujourd'hui à
12 h. 30. Aucune t~otaration n'a
été faite. (O.F.J.-Havas).
EN FINLANDE
DémiM:on de président Ryti
Le morecAaf WcnnerAefm
~m SHcce~er
HeJsinki. 1~ août. M. Ryti,
président de la République fta-
landaise, a donné' sa démission.
Le maréchal Mannerheim lui
succéderait.
Un expose du chef suprême
de i'armee suisse
sur ta situation de son pays
Berne, l"! août. te ~n<< Ou<-
Mn, chef ~uprfme de l'armée !!t
Mt~anies
Ltt situation perdu de son importance par suite du
développement des opérations. Une ar-
mée n~a pas un intérêt, réel à attaquer
nos frontières, mais el!e peut être con-
trainte a adopter une ro~ sur laquelle
eUe trouvera moins de résistance et où
ta contre-attaque de l'adversaire sera*
moins prompte. Nous devons supprimer
cette menace. Tous nos cols doivent être
hermétiquement fermes. Nous devons nous
adapter aux circonstances et développer
notre stratégie militaire armes et mé-
thodes ont changé. Un facteur reste lé
même la nature qn.' constitue notre
force.
LE CONFDT OU PACIFIQUE
LES COMBATS CONTÏNUENT
DANSL'tLEMGUAM
T~kio. 1~ août. Ccn~~UKt~Më
du ~fand
Sur I'Ue_ Guam, nos forces ont infUge
de lourdes'certes à l'ennemi. Les fH]e&
d'Akasht et de Showa ont constitué ie
centM de tiravitë des combats. Actue~-
Jemect nos troupes r&cpourcissent leurs
posiSons et procèdent .& des regroupe-
ment~ not&mnienb ditc~ ta région au
nord de la ville d'Aka~hi. Les combats
acharnés se poursuivent.
Sur l'ïte de Tinian, nos troupes ont
entrave en dépit de leur infériorité numé-
rique la crogKssion de J'ennemi Yers
le Sud, à partir de ses btnes de débar-
quement au nord de l'Ue et ont inf:ieé
de tourdes pertes à l'adversaire. Mats
l'ennemi a finalement réussi t forcer
notre dernière Uene ce résistance. La
situation reste indécise & l'heure actuelle.
L!RE AUJOURD'HUI
Pn po~
CMOMpPF D~ r~ t';N 7K'TBtJ:J?C-
TUML~. Le Muet d.Ma.urMe BJfmcJMt.
1 GRODNO 1
) par C.
Grandeur &t servitude, gloire et
décadence, flux et reflux cons-
tants (t&s evén'eni.&nts hi'stoDf-
<.[u.es 1. C~ perpétuel mouvement
d'alternance sembte une loi géné-
rale régissant civilisations, n'ar
tions et vdlcs. Grodno, comme
tant d'amtMS. fut une cité au
passé riche d'événements détermi-
nants, inscrits au tableau de. l'his-
toire. Ht si donnes jours Grodno
n'e&l plus qu'un chef-lieu de gou-
vernement comptant 50.000 habi-
tants, sise dans un climat froid
et humide ei :ie pré~entaj'it aucun
attrait, U n'en est pas moins vrai
qu'au cours des siècles eUo brilla
d'un éclat, assez vif et joua un
rôle important dans les luttes se-
cu-Iaires qu'i nouèrent et dénouè-
rent les destinées de pays jadis
jumelés la Lithuani'e
m'osc&vMa s'affirmant. et ensuite
à l'empire de Russie. se dressant.
de toute sa stature devant une
Pologne que les discordes intestin-
nes effritaient peu à peu.
Le gouvernement de Grodno.
piaine immense, traversée dans sa
partie septentrionale par les eaux
du Niémen, bordées de coUines
crayeuses, renfermant des pyrites
en grandie' qu&ntité. Atmosphère
esseati'eltement nébuleuse, due à
cette contrée aquatique et lacus-
tre par excel!eitoe', sans écoule'-
m~nt. sufHsant vu la platitude du
terrain et formant marais. De
majestueuses forêts attestent enr
core de I'abonda.n<;& jadis vérit&-
bletme'nt imposante et quasi imp&-
n.ôtrable des forêts, telte c'eHe des
environs de Grodno, qui couvrait
ieo.000 hectares d'un seul tenant.
Région entrée tr&s tôt dams tes
annales historiques dès )e Xe siè-
cle, habitée par des Lettons ou.
Sarmates et faLsant partie du.
royaume de Lithuantet, elle en
subit les vicissMudës et les flus-
tuations. Soum'i~e au XIII~ siècle
aux chevaiirers teutoniques, elle
eut eneutte à supporter 1~ joug
tartare. Les XIV'. XV' et XVI' site-
étés me furent qu'une alternance
à un rythme accéléré de victoi-
res, de défaites, d'assauts, de con-
qu'êteg des puissances se heurtant
c.cMistamme;it sur ce territoire
Pologne, Lithuanie. Russie.
A partir de l'avènement de- Ja.-
gellon au trône de Pologne en
1501, ce pays fut annexé à la Polo-
g'M. Ce n'est qu'en 1793. que ce.'tle
contrée passa à la Ru's&i)e' elta
portait a.lors le nom de gouver-
nement de Stonim, et ne prit son
appeUat.i
la rive droite du Niémen, au con-
fluent de celui-ci et de la Grod-
nftchanka, à 972 kilomètres de Le-
ningrad. à 120 kilomètres de VUn&
et à une égale distance de Kovno
sur la grande ligne de chemin de
fer Varsovie-Viina. et au delà se
dirigeant sur Leningrad, avec un
double embranchement vers l'ouest
sur Suwalki, et vers l'est, suivant
le cours du Niémen, jusqu'à. M~sty.
et remontant ensuite sur Lida
et plus loin vers Molodetchno.
Grodno possède un très beau port
fluvial, assez animé commerce
et manufacture variés exporta-
tion de bois, bétail, grain, chan-
vre. etc., par le port maritime d<
MhHneI. ainsi que par la ligne fer-
roviaire de Vilna à Libau.
Ancienne Horodna du moyen
âge, la ville endura ies multiples
avatars et contre-coups de la force
et de la faiblesse des princes do
Lithuanie, de leurs démêlés avec
la Pologne. Au XVIs siècle, elle
ressentit durement les guerres
qu'Ivan le Terrible entreprit con-
tre la Pologne. L'Union de Lublin
(1569) eut une forte répercussion
en Russie Blanche, qui faisait
aiors partie du royaume polono-
lithuanien, et toutes les agglomé-
rations de cette région se ressen-
tirent de J'espèce de guerre de
religion x qui s'ensuivit.
En 1654, un nouvel .assaut guer-
rier avec les troupes du tsar
Alexis, combattant contre le roi de
Pologne et conquérant l'une après
l'autre toutes les villes de Russie"
Blanche Vilna, Grodno, Kovno.
Quelques années p~s ta.fd, à nou-
veau, ce même' territoire se re-
trouva sttus 1% dotai.Mtion .polo-
naise f P~ji; '?73 chaiîua irot-
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