Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-08-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 02 août 1944 02 août 1944
Description : 1944/08/02 (Numéro 1396). 1944/08/02 (Numéro 1396).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k511015r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
MERCREDI 2 AOUT 1*44
»• ia«s. m' à?*kbe j^«=.L'
"I 1 FRANC 50
JOURNAL DES DUATS
e., @. POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
WKX DE LABOWHEMSNT
0 inula l un
Franc* et colonial 130 tr. 850 fr.
ËtrAngtr {Mit réduit; 1B« »#, séo fr.
Etranger (autre paysi 235 ir. 440 fr.
RÉDACTION er ADMINISTRATION
PîlOVtSOIREMENT
13, Ru* «lu Port, CLEftMÛNT FERRAND
Téléph. i Rédacl. et Administr. 67-01
Adrtue KlturapruiiHe 1
OÉBATSOVCNIRCLERMONTFll
C. C. P. 1 Clcrmont-FeiTftad 38.495
Clermont-Ferrand, lé l*r août
LA VQM>NTÉ SOVIÉTIQUE
Une information de Londres
fait savoir que « le comité de
libération de la Pologne vient
d'être reconnu par les Soviets »,
ce qui indique l'accord intervenu
entre Moscou et le gouverne-
ment polonais. La politique exté-
rieure du Kremlin s'emploie tou-
jours à traiter toute seule, avec
les différents pays, et à ne faire
intervenir aucun tiers dans les
pourparlers. Dans la question
polonaise, Londres et Washing-
ton dont le principe d'entrée en
guerre avait ëté la libération
de la Pologne 8e sont inclinés
devant la volonté du Kremlin.
Le voyage de M. Mikolajczyk à
Moscou semble particulièrement
suggestif. Les Anglo-Américains
paraissent vouloir rejeter sur le
président du conseil polonais de
• Londres l'échec possible de négo-
ciations avec l'Union soviétique.
Avant .la reconnaissance du
gouvernement polonais de Mos-
cou par le Kremlin, le News
Chranicie écrivait « Si le gou-
vernement polonais veut «e tirer
de l'impasse, il faut qu'il trouve
quelques moyens de collaborer
avec le comité de libération
nationale. » Le journal turc
• Tanin note Les Anglo-Amé-
ricains ne pourront rien faire
contre la volonté soviétique. La
question polonaise est suscepti-
ble de provoquer des dissensions
entre Moscou d'une part, Lon-
dres et Washington de l'autre.
Elle menace de devenir une
question mondiale. » De son
côté, la Gazette Hë Lausanne
écrivait ces jours derniers « La
conversation de M. Mikolajczyk
avec MM. Ëdeh et Churchill, et
les rapports de Washington lais-
eaient prévoir que le gouverne-
ment polonais ne pouvait plus
compter sur le concours lênergi-
que anglo-américain dans la
défense de ses droits légitimes
contre les nouveaux usurpateurs
polonais. »
En dehors du cadre de la poli-
tique russo polonaise, l'on s'aper-
çoit que l'Union soviétique et son
chef constituent l'aile mar-
chante d'une politique d'em-
prise communiste contre laquelle
les réactions anglo-américaines
demeureraient impuissantes. Il
sera difficile à Londres et à
Washington d'imposer leur vo-
lonté à un chef victorieux, et
libéré, de toute menace au point
de vue de la guerre, puisqu'ac-
tuellenient, en pleines opéra-
lions, ils n'ont aucune action
sur lui, Les Anglo- Américains ne
sont nullement partisans du
communisme, car ils pressen-
tent tout le dommage qui pour-
rait en résulter pour leurs Etats
respectifs. Mais ayant eu besoin
de l'alliance avec Moscou en vue
des opérations militaires, ils ne
sont plus en mesure désormais
de «e dégager de cette force
massive, qui entendra imposer
dans tous les cas où son emprise
sera en cause, ces volontés éner-
giques et sans appel. L'on entre-
Volt dès maintenant quelle sera,
par suite de leur passivité la
responsabilité des gouverne-
ments britannique et américain,
dans l'établissement du commu-
nisme sur l'Europe.
Deux décodés de tabac
pendant le mois d'août
Le mois d'àoât com-
portera deux décades de
tabac.
LES POURPARLERS
DJ1NNÀHGANDHI
Lahore, 31 juillet. M. DJInflah, tiré-
«Itlent fle ta ligue musulmane, a été auto-
risé dimanche par le conseil de cette
assemblée à ouvrir tes négociations avec
le mahatma Gandhi au oours du hinli
d'août à Bombay.
Cette autorisation vient à la suite des
propositions approuvées par Gandhi de
loumattre à M. Djinuah l'offre d'acoor-
tlcr aux musulmans lo principe du Paki».
ton (ou droit pour les mahoméians de
M séparer des Hindous), en échange du
soutien qu'apporteraient les mahométans
a la demanda d'inflopondane» de l'Utile
formulée par Oandhl. Les musulmans
collaboreraient également aves H parti
«u concret dan» le gouvernement prOvl-
Mire.
LES RAIDS ANCLO AMEftin/UHS ̃
40 morts et nombreux blessés
dans le nord de la France
axèt p6ieurs bombadements 1
après plusieurs bombardements
Parla, 31 juillet. D«u« MealttéV
situées au nord du depwtimint du Pas.
df'CahlM, eut été bombardées par l'avia-
tWfl anfameritain<. Ouitiic personnel
flnt été tuées et un certain nombre blet-
né*
une petits Ville du Dou«lii« a été éga-
lement arrosée et «rueiqueg blessés ont, iusoiu'à présent,
été dégages des décombres.
Dans la ntetn* région, une personne a
été tuée et un« autre iilescés par des
éclats de bombes.
D'autre part, l'aviation anglo-améri-
caine a jeté des prOJettilM »u-dMiu«
d'une localité famlll* de quatre personnes a péri M«s
les décombres de sa maison. Dans une
localité du même département, une jeune
fille a été tuée.
Enfin, «n compte 12 mon» et un t«r<
tain nombre de blsssts à la lui te de
homhi 1 denitfits «nc'o umsraaina tue»,
tués dans trois sommunes ««s environs
d'une ville du Nord. (O.F.I.-Havas).
LA TURQUfE DEVRA-T-ELLE ENTRER
DANS LA GUERRE ?
Berlin, 31 Juillet. La pression
qu'exerce depuis dts ESmaincs lé camp
ennemi sur la Turquie a atteint son point
culminant. Les Anglo-Américains et les
Soviets croient le motnsnt venu de con-
tramare ce pays, a entrer dans la guerre.
Bwn entendu, selon leur habitude, ils
ne semblent pas disposes a lui offrir, en
contre-oartifc, la moindre garantie.
Comme 11 l'a déjà fait ou rttols de fé-
vrier de cette année, il est probable 4Ué
île gouvernement turc consultera le pays
par l'intermédiaire d'un organe repré-
sentatif tel que l'assemblée nationale,
avant de prendre une .décision.
Lés raisons qui poussant les ennemis
de l'Allemagne à exiger dé la Turquie
Les commentaires de la presse allemande
Berlin, 31 Juillet. Commentant la
pression exercé» par les Anglo-AmC'H-
cains sur la. Turyule ,x>ur l'amener à
abandonner «1 palltkl&e d& neutralité,
ie « VceHdtsfclier UcObaîliter » écrit
II est certain que Londres et Washing-
ton, comme ils l'ont toujours fait, vou-
dront influencer la politique du gouver-
nement d'Ankara en faveur de ift Rus-
sie soviétique et éloigner la Turquie, qui
a connu la prospérité en collaborant
avec nous, du droit chemin qu'elle a
suivi Jusqu'à présent.
Le peuple turc, qui aura, d'ailleurs,
lui-même l'occasion, au cours des réu-
nions de l'assemblée nationale, d'approu-
ver ou de rejeter les décisions que son
gouvernement a prises sous la pression
de Londres et de. Washington, ne doit
pas oublier que le bolchevisme se cache
derrière les Anglo-Américains et se rap-
peler l'exemple des petits peuples de
l'Est, que les Britanniques et leurs alliés
d'outre-AHantique ont sacrifié» après
maintes promesses et sans défense, à
l'union soviétique.
Les Anglo-Américains essayent, de
L'influence communiste à Tchoung Ring
Les dirigeants du Kouomintang
n'ont pas répondu
aux propositions
de Tchang Kaï Check
Washington, Si juillet. M. Tchang
Tao, mintstle de l'Information du gou-
vernement de Tchoung King, actuelle-
ment à Washington, a déclaré que
Tchang Kaï Chek avait fait quatre pro-
positions en vue d'aboutir a un règle*
ment du conflit avec les communistes
chinois. Ces propositions seraient les
suivantes
1. Le gouvernement de Tchoung King
recontialtrait la Kouomintang i
t. Le deuxième groupe d'armées com»
DiunUte verrait «es effectifs porté* a
quatre armées, toit doute divisions
S. Le parti communiste serait placé
sous le contrôle de Tchoung King
4. Tous les partis politique* chinois
jouiraient de droits égaux.
Les dirigeants du KoUomlntang n'ont
pas encore répondu nuit propositions de
Tchang Kaï Chelt. Ils ont, au contraire,
mis au point dix-sept revendications qui
s« trouvent en contradiction directe
avec les principes de l'accord récemment
conclu 4 Slam entre Tchoung Itiftg et le
parti communiste chinois.
-♦–
LE RETOUR A HELSINKI
DE M. PROCOPE
Helsinki, SI juillet. M. Hjalmar Pro.
copt, ancien ministre plénipotentiaire de
Finlande à Washington, set arrivé diman-
che à Helsinki.
Sur l'aérodrome, le chef dg la chan-
cellerie du ministère des Affaires étran- 1111-
gères, M. Hynniticn, et les représentants
de l'armée finlandaise ont souhaité la
bienvenue au diplomate.
M. Pfocope a été reçu, danc la éoirée,
par le président de la République, M.
Ryti, et a eu, plus tard un entretien
avee M. Linhomice, président du conseil,
et M. RamMly, ministre des Affaires
étrangères.
La presse qui publie, aujourd'hui! de
nombreux commentaire* sur l'arrfvée du
ministre à Helsinki, soutiens que M. Pro-
cwe n'a pas fait de déclarations a cette
occasion, mais qu'il a seulement exprimé
sa joie de pouvoir revenir dans sa patrie
pour un tempe indéterminé et après une
afcaMM de cino ans et demi.
l'abandon de sa neutralité «ont ffeires. Le
lourd tribut de sr.ng que la Wéhrlhacht
leur impose chaqu: jour risque de i.iirr
échouer tout leurs plan*. Il leur faut à
tout prix pour ailéger leur fardeau une
nouvelle victime a lancer dans cette guer-
re. Reste & savoir «1 la Turquie sera
cette victime.
L'attitude que ce pays a eue Jusqu à
présent plouve qu'il a une vue politique
claire et que son Jugement aux moments
critiques est des plus surs. Il ne faut pas
Oublier en outre, que le peuple turc et le
peuple allemand sont 1W« par une amitié
séculaire et eprouv.ee. Il faut penser que
la Turquie en tiendra compte avant de
prendre une décision.
plus en plus, par leur propagande, de
convaincre les Turcs que l'intérêt na-
tional Us conduit de leur coté. Le gou-
vernement devait être plus réaliste et
penser nu dénouement de cette guerre
qui, aujourd'hui, permet de croire & une
supériorité ennemie, mais qui, bientôt:
.prouvera qu'un tel Jugement est erroné.
ENTRETIEN
VON PAPEN-SARADJOGLOU
Berlin, 31 Juillet. Les milieux de la
Wilhelmtlrasso snt fait savoir aujour-
d'hui due lamboMottour du Reieh, M. von
Papen à quitté sa résidence d'été pour
se rendre à Anknra.
Il a eu au cours de «es derniers jours
plusieurs entretiens dont un aveo M.
Sat-adjoglou, préskient du conseil turc.
1 SUR LES DIVERS FRONTS
En Normandie, l'acharnement des combats croît sans cesse
L'offensive anglo-américaine s'étend à toute la presqu'île
Ciranci quartier général du Fuh-
rer, 31 juillet. Communiqué du-
haut commandement
EN NORMANDIE, l'ennemi a étendu
hier sa grands offensive appuyée par la
mise en œuvre d'un important matériel,
à toute l'étendue du front, depuis le sud'
ouest de Cacn Jusqu'à lu cote occiden-
tale de la presqu'île du Cotcntln. Les com-
bats sont conduits, de part et d'autre,
ftveo un acharnement toujours croissant.
Au sud de Hottot toutes les attaques
ennemies ont été brisées. De part et
d'autre de Gnumont, l'ennemi a réussi à
pénétrer dans notre front sur une assec
grande profondeur. Nos contre-attaques
sont en cours dans ce secteur.
Au nord-ouest et t. l'ouest de Torigny-
sut-Vire, de violentes tentatives do per-
cée des Américains ont échoué.
Au aud de Botirdeval et de Carences, lés
combats ont été particulièrement vio-
lents nos formations blindées sont par-
ties à l'attaque contre l'ennemi qui
pénétré profondément dans oos positions.
L'envergure de la bataille augmente encore i l'Est
LA WEMRMACHT A EVACUE SIELDCE ET KOVNO
SUft LE FRONT DE L'EST, la ba-
taille continue avec une violence extrême
entre les Oarpnthes et le golfe de Pin-
lande.
Dans les contreforts dés Carpathes, de
nombreuses attaques ennemies ont t
échoué. Près dd Sanbor, une de nos di-
visions blindées a détruit vingt chars
sur une formation qui en comportait
trente. Dans plusieurs Becteurs, nos. trou-
pes ont repoussé l'ennemi en contre-atta-
quant.
Dans la région de Varsovie, une peP-
eée d'importantes forces bolcheviques en
direction dé la ville, a été arrêtée après
de violents combats.
Après avoir repoussé des attaques ré-
pétées des troupes soviétiques contre
Sleldoe, nos troupes se sont retirées sur
des positions situées Qlus au nord.
Entre le cours moyen du Bouk et Ollta,
le front demeure lnç_ttanné. Près de Kov-
no, les Bolcheviks ont continué leurs
attaque! et ont réussi à s'emparer de la
ville, en dépit d'une résistance oplui&trc
de sos troupes.
En Lettonie, de violents comïate (ont
en cours pour la possession de Mîtau,
ainsi' que dans la région de Biroen.
Le mémorandum Cordell Hull a déchaîné
une indignation patriotique
Vichy, 31 Juillet. En ju-:n 1841, 1»
presse de Washington et de Londres se
prononçait ouvertement ta faveur des
généraux qui avaient oris la pouvoir à
Buenoi-Aj're».
Un an plus tard, ii n'est pat de repro-
chet amers ou de violences verbales qui
soient épHrgftées bu président Farrelt et
a «on adjoint le colonel Peron. Les
ambassadeur* des Etats-Uni» et dé la
Orande-Bretâgne rappelé!, l'Argentine
bannie de }& communauté américaine pur
M. Cordell Huil, lies sanctions écono-
mique! annoncées eh guise de première
mesure, telles sont le» manifestations
pjus apparentes de la crise actuelle.
Jeudi dernier, M. Welter LÏpptnann
qui dons le « New-York Herald 'Tfibuné s
et charge volontiers* de l'exécution des
victimes désignées par le département
d'Etnt, publiait sous le titre < mauvais
voisin 1 une violente attaque contre la
grande république australe.
Voici les principaux passages de cette
surprenante diatribe
L'Argentine M prépare à la guerre
Un groupe d'engins blindés des Waffen
6.S., qui c'était trouvé momentanément
coupé au nord de Bourâeval, & ou re-
joindre le gros de nos troupes.
La nuit dernière, des formations
l'avions de combat ont attaqué des ras
scmblements de nnvlrei su large des em-
bouchures de l'Orne et de 1r Seine.
L'ennemi a perdu onie avions.
Sur le territoire français 97 terroristes
ont 616 abattus au cours -te combats.
La nuit dcrnttrc des vedettes rap'des
allemand!* ont attaqué un convoi ennemi
dans le voisinage de la côte anglaise, à
l'est d'Eastbourne et a torpillé trois hiti-
ments de fort tonnage.
Notre violent tir de représailles s'ett
poursuivi presque sans interruption con-
tre la région londonienne.
EN ITALIE, & la suite des lourdes per-
tes qu'il a éproutéea l'ennemi n'a pas
continué hier sa grande attaque contre
Florence, tl s'est borné, au sud et au sud-
est de la ville a d'assets fortes attaaucs
locale* qui furent brisées et su cours
desquelles 11 subit de lourdes peites. I.
A l'ouest d'OetrOv, des attaques bolche-
viques ont été repoussées dans l'ensemble. i.
Sur l'isthme de Narvn, nos divisions,
appuyées par des unités de la marine de
guerre, ont repoussé, hier encore, au cours
de durs combats, toutes les tentatives tie
percée exécutées par d'importantes for-
c?£ soviétiques. L'ennemi a éprouvé des
pertes particulièrement élevées an hom-
mes et en matériel.
Des formations aériennes de b&taUle
attaquant en rase-mottes ont mis hors ¡
de combat de nombreux engins blindés üiS
et canons ennemis et détruit plusieurs
centaines de véhicula.
Une formation de bombardiers améri-
cains a attaqué hier la région de Buda-
pest,, ainsi que quelques autres localités
en Hongrie et «n Croatie. Ia-s forces de
défense antiaérienne allemandes et hon-
groises ont abattu quinze appareils en-
nemis, dont onze bombardiers quadrimo-
teurs. `'
Nos sous-marins ont coulé trois bâti-
ments de commerce Jaugeant au total
23.000 tonnes, deux bateaux patrouilleurs
et nu dragueur dé mines.
DANS TOUTE L'ARGgWTIKt
tstals l'Argentine cet une menace B«r-
pétusfu sontrt les. Etats voisin», l Argen-
tine tst uns dictature basée surplans a longue échéance. L'Argentine est
fasciste. Enfin, lorsctu'elle aura dévoré
•t digéré ms petits voisin», la 0I1»
Srande Argentine sera prèle P««t de plus
grandes aventures.
M. Walter Lippmonn et ses inspirateurs
laissent, malheureusement pour eux, aper-
cevoir dé* iwelles un peu grosses. L'Ar-
gentine ne menace personne. Le gouver-
nement de BuonoA-Ayres a simplement
voulu préserver l'indépendance politique
et économique du pays, indépendance uui
nécessite des rapports cordiaux avec les
pays européens.
Mais M. Roosevelt et M. Cordell HuU
veulent conjurer l'effet désastrtuï pro-
duit sur les autres républiques par l'at-
titude du gouvernement de BiKnos-Ajws
et empêcher l'extension de l'épidémie d'ill-
ûépendance. D'où cette résurrection bru-
tale de la politique du c big stick ̃ Intlu-
gurc-e il y' a quelques lustres par Théo-
dore Roosevc't. A la Maison Blanche
même, des voix se sont élevées contre
une action aussi simpliste vis-û-vis de
gens fort susceptibles sur leur honneur
national. M. Bumner Welles démissionna
naguère en montrant le danger de telles
méthodes et les réactions argentines
témoignent du bien-fondé de ses appré-
hensions. Loin de diminuer la popularité
ou d'affaiblir Ift situation du général
Farrell ou du colonel Peron, le mémo-
randum Cordell Hull s> déchaîné dans
toute l'Argentine un enthousiasme patrio-
tique. Etudiants et ouvriers manifestè-
rent, a Buenos. Ayres et dans toutes les
grandes villes et protestèrent de leur
fidélité au gouvernement et de leur
volonté d'union.
Parlant a de» milliers d: travailleurs
venus de toutes les provinces, le géné-
ral Fsrrel a déclaré
Nous avons seulement demandé que
l'Argentine puisse régler ta vie eomme
bon lui semblait.
Tandis que le colonel Peron après un
*ppcl à l'union ajoutait
14 millions d'Argentins unis tant réso-
lus & mourir si cola était nécessaire pour
sauver leur patrie.
De leur c&té, les Britanniques inquiets
de la tournure dos événements craignent
les conséquences des dt:lsions de Washing-
ton, prises sans les consulter, et qui
seraient susceptibles ée leur ceuper des
sources importantes de ravitaillement.
Tel est l'état actuel de cette question
délicate. Une épreuve de force te dis-
pute entre Washington et Buenos- Ayres.
La Maison Blanche s'est engagée à fond
et son prestige est eh Jeu si elle cède,
c'est tout l'édifice païiamérlcain qui
s'effondre sous une nouvelle vague d'in-
dépendance. Cependant l'Argentine raiillt
son attitude, car le gouvernement Par-
reil sait que Washington n'osera pas aller
Jusqu'à l'intervention militaire, même par
intermédiaire, et que Londres, par lnte-'
rét déploiera toute sa diplomatie pour
éviter le pire. (O.P.I.-Havas).
il KOVNO
par G. de KORFF
Le bassin du Niémen ôfeant lo
no3'GU du l'oyanme j et puissant de Liûiuanle, il con-
nut tout iiaturedletiieiU lts innom-
brables avatars de oe paysau moyen âge, eut un duMin vé
i iuiljleiripiit prodigieux. Il « faut
pas peiilre de vue qu'à la fin du
\IY» ëii-ele la LUhuanie Mail îe
royaume le plus vaftte U'Hurope
uvec la SuiHogitie, ta Hu«sie Biau-
clw, la VoJltynie, et qu'elle s'éten-
dait sur le bassin du Dniepr jus-
qu'à KiflV et Tclmnigov. I* man-
que d'unit'é itotionalc prOclpIt-a bientôt le pays dfiiis des'
aventures «t des tran-sffltmations
multiples. Sa juxtaposition et en-
suite son union avec l« Po'ogiie
modifièrent radicalement son dé-
veloppement et son évolution Kîie
dni subir l'emprise de la l'oloynf,
ousei.bkm d-nns sa politique que
dans «a religion. Caiholiuinine ov
orthodoxie s'y oppoftè.'tmt et s'y
heurtèrent parfois assez hruUile-
ment. L'histoire du ROUverne-merii
de Kovno, ancienne Samogitie,
comme de toute c«tte contrée
du Niémen, n'est qtJfl lo «Soit d*s
guerres et dets conflits nuligieux,
suscités par l'antagouterno polono-
ruRBe et ce'a, dès l'aufie de In-
formation des pHficipttnté« slaws
et du royaume de ÏJilimuûe. Au
XV11° siècle, par un Jvemente d'alternance, si fréquents
dans les annales de .la LiUmanîe,
le pays se trouva être, tout «otior,
entre les mains de. l'emptre mos-
covite, qui Se relevait alors d'une
longue période de troubles et d'ins-
tabilité, et se trouvait en plein
essor de vitalité et quelques années plus tard, en KilWi,
la Pologne reprit à son compte Ift
plupart do ce& contrées. Nul n'I-
gnore l*e résultat final que la fin
du XVIII" siècle, imprima aux r>er-
péluelles fluctuations des deslinét'S
poîonaises. 1772-17J5 rnanjuent le
soft de la Pologne et dos régions
de la Rustsie blanche et do la I,
tlmanie par rapport à la Hi!*«ie,
-«n réincorpor-ant ce ptiys dans le
ten-iloire de l'empire dé Russie- II
en fit partie intégrante, jusqu'en
1018. Ixfis de ia rôvolutioir 1k>1-
chevique, la Lithuanie se constitua
en république indépendante, •ampu-
tée, toutefois, d© son ancienne ca-
pitale, Vilna, ainsi que de Orodno
et de Minsk, que le traité de Vei-
saillos attribua ù la Pologne.
Kovno fut la nouvelle capitale
de la Lithuanie jusqu'en 1930, lors-
que les troupes (soviétiques enva-
hirent le sol de la jeutie républi-
que. Juin 1041 apporta un nouveau
revirement dans cet état de cho-
ses. La Lithuanie fut reconstitué»;
daiK ses frontières de 1318
De nos jour Kaunasconfluent du Niémen et<1e îa YHin,
compte 05,000 habitants. C'éJait na-
guère un transit important tte com-
merce entre la Russie et ta Pi^ï**
céréales, pelleteries, poteries, etc..
L-a ville porte les Vesiijïes d* s^s
grandeuri passées et des avatars
subis elle se souvient des destruc-
tions dont elle fut l'objet au cours.
des luttes historiques, qui «iront
Kovno pour cadre. Sacoa;j 1812, ell* reprit au XIX« siècle un
rapide essor. Elle constitue, entre
auires, un centre commercial im-
portant pour les exportations fo-
restièifts. Kovno commande îa voie
ïtrrée qui, de Prusse oïle-nteie se
dirige sur Vilna non loin de
Kovno est !a petite ville dary d'où part la ligne feiToviair*,
rejoignant le littoral de la Balti-
que à. LRvau, après avoir traversé
toute la Lithuanfe. I^e gouvwne-
nient de Kovno, au sol plut et ma-
récageux, a un climat htimrdf- s=a
production en céréales est ass.7
considérable avec, par contre, une
industrie restreinte Commerce de
grains, d;'eau-de-vie, de cuirs et de
laine,
NOUVEAU BOMBARDEMENT
de Munich et d'Aisgsboorg
Berlin, 31 juillet. Au début de
laijrès-m'idl, des avions américains venant
(te l'Ouest ont pénétré en Allemagne par
le Sud. Gênés par (a mauvaise visibilité,
les aviateurs ont jeté leurs kom'Ms sans
aucun discernement sur les villes de
Munich «t d'Augsbourg.
La chaise allemande a pris les forma-
tions ennemies a partie.
»• ia«s. m' à?*kbe j^«=.L'
"I 1 FRANC 50
JOURNAL DES DUATS
e., @. POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
WKX DE LABOWHEMSNT
0 inula l un
Franc* et colonial 130 tr. 850 fr.
ËtrAngtr {Mit réduit; 1B« »#, séo fr.
Etranger (autre paysi 235 ir. 440 fr.
RÉDACTION er ADMINISTRATION
PîlOVtSOIREMENT
13, Ru* «lu Port, CLEftMÛNT FERRAND
Téléph. i Rédacl. et Administr. 67-01
Adrtue KlturapruiiHe 1
OÉBATSOVCNIRCLERMONTFll
C. C. P. 1 Clcrmont-FeiTftad 38.495
Clermont-Ferrand, lé l*r août
LA VQM>NTÉ SOVIÉTIQUE
Une information de Londres
fait savoir que « le comité de
libération de la Pologne vient
d'être reconnu par les Soviets »,
ce qui indique l'accord intervenu
entre Moscou et le gouverne-
ment polonais. La politique exté-
rieure du Kremlin s'emploie tou-
jours à traiter toute seule, avec
les différents pays, et à ne faire
intervenir aucun tiers dans les
pourparlers. Dans la question
polonaise, Londres et Washing-
ton dont le principe d'entrée en
guerre avait ëté la libération
de la Pologne 8e sont inclinés
devant la volonté du Kremlin.
Le voyage de M. Mikolajczyk à
Moscou semble particulièrement
suggestif. Les Anglo-Américains
paraissent vouloir rejeter sur le
président du conseil polonais de
• Londres l'échec possible de négo-
ciations avec l'Union soviétique.
Avant .la reconnaissance du
gouvernement polonais de Mos-
cou par le Kremlin, le News
Chranicie écrivait « Si le gou-
vernement polonais veut «e tirer
de l'impasse, il faut qu'il trouve
quelques moyens de collaborer
avec le comité de libération
nationale. » Le journal turc
• Tanin note Les Anglo-Amé-
ricains ne pourront rien faire
contre la volonté soviétique. La
question polonaise est suscepti-
ble de provoquer des dissensions
entre Moscou d'une part, Lon-
dres et Washington de l'autre.
Elle menace de devenir une
question mondiale. » De son
côté, la Gazette Hë Lausanne
écrivait ces jours derniers « La
conversation de M. Mikolajczyk
avec MM. Ëdeh et Churchill, et
les rapports de Washington lais-
eaient prévoir que le gouverne-
ment polonais ne pouvait plus
compter sur le concours lênergi-
que anglo-américain dans la
défense de ses droits légitimes
contre les nouveaux usurpateurs
polonais. »
En dehors du cadre de la poli-
tique russo polonaise, l'on s'aper-
çoit que l'Union soviétique et son
chef constituent l'aile mar-
chante d'une politique d'em-
prise communiste contre laquelle
les réactions anglo-américaines
demeureraient impuissantes. Il
sera difficile à Londres et à
Washington d'imposer leur vo-
lonté à un chef victorieux, et
libéré, de toute menace au point
de vue de la guerre, puisqu'ac-
tuellenient, en pleines opéra-
lions, ils n'ont aucune action
sur lui, Les Anglo- Américains ne
sont nullement partisans du
communisme, car ils pressen-
tent tout le dommage qui pour-
rait en résulter pour leurs Etats
respectifs. Mais ayant eu besoin
de l'alliance avec Moscou en vue
des opérations militaires, ils ne
sont plus en mesure désormais
de «e dégager de cette force
massive, qui entendra imposer
dans tous les cas où son emprise
sera en cause, ces volontés éner-
giques et sans appel. L'on entre-
Volt dès maintenant quelle sera,
par suite de leur passivité la
responsabilité des gouverne-
ments britannique et américain,
dans l'établissement du commu-
nisme sur l'Europe.
Deux décodés de tabac
pendant le mois d'août
Le mois d'àoât com-
portera deux décades de
tabac.
LES POURPARLERS
DJ1NNÀHGANDHI
Lahore, 31 juillet. M. DJInflah, tiré-
«Itlent fle ta ligue musulmane, a été auto-
risé dimanche par le conseil de cette
assemblée à ouvrir tes négociations avec
le mahatma Gandhi au oours du hinli
d'août à Bombay.
Cette autorisation vient à la suite des
propositions approuvées par Gandhi de
loumattre à M. Djinuah l'offre d'acoor-
tlcr aux musulmans lo principe du Paki».
ton (ou droit pour les mahoméians de
M séparer des Hindous), en échange du
soutien qu'apporteraient les mahométans
a la demanda d'inflopondane» de l'Utile
formulée par Oandhl. Les musulmans
collaboreraient également aves H parti
«u concret dan» le gouvernement prOvl-
Mire.
LES RAIDS ANCLO AMEftin/UHS ̃
40 morts et nombreux blessés
dans le nord de la France
axèt p6ieurs bombadements 1
après plusieurs bombardements
Parla, 31 juillet. D«u« MealttéV
situées au nord du depwtimint du Pas.
df'CahlM, eut été bombardées par l'avia-
tWfl anf
flnt été tuées et un certain nombre blet-
né*
une petits Ville du Dou«lii« a été éga-
lement arrosée
été dégages des décombres.
Dans la ntetn* région, une personne a
été tuée et un« autre iilescés par des
éclats de bombes.
D'autre part, l'aviation anglo-améri-
caine a jeté des prOJettilM »u-dMiu«
d'une localité
les décombres de sa maison. Dans une
localité du même département, une jeune
fille a été tuée.
Enfin, «n compte 12 mon» et un t«r<
tain nombre de blsssts à la lui te de
homhi 1 denitfits «nc'o umsraaina tue»,
tués dans trois sommunes ««s environs
d'une ville du Nord. (O.F.I.-Havas).
LA TURQUfE DEVRA-T-ELLE ENTRER
DANS LA GUERRE ?
Berlin, 31 Juillet. La pression
qu'exerce depuis dts ESmaincs lé camp
ennemi sur la Turquie a atteint son point
culminant. Les Anglo-Américains et les
Soviets croient le motnsnt venu de con-
tramare ce pays, a entrer dans la guerre.
Bwn entendu, selon leur habitude, ils
ne semblent pas disposes a lui offrir, en
contre-oartifc, la moindre garantie.
Comme 11 l'a déjà fait ou rttols de fé-
vrier de cette année, il est probable 4Ué
île gouvernement turc consultera le pays
par l'intermédiaire d'un organe repré-
sentatif tel que l'assemblée nationale,
avant de prendre une .décision.
Lés raisons qui poussant les ennemis
de l'Allemagne à exiger dé la Turquie
Les commentaires de la presse allemande
Berlin, 31 Juillet. Commentant la
pression exercé» par les Anglo-AmC'H-
cains sur la. Turyule ,x>ur l'amener à
abandonner «1 palltkl&e d& neutralité,
ie « VceHdtsfclier UcObaîliter » écrit
II est certain que Londres et Washing-
ton, comme ils l'ont toujours fait, vou-
dront influencer la politique du gouver-
nement d'Ankara en faveur de ift Rus-
sie soviétique et éloigner la Turquie, qui
a connu la prospérité en collaborant
avec nous, du droit chemin qu'elle a
suivi Jusqu'à présent.
Le peuple turc, qui aura, d'ailleurs,
lui-même l'occasion, au cours des réu-
nions de l'assemblée nationale, d'approu-
ver ou de rejeter les décisions que son
gouvernement a prises sous la pression
de Londres et de. Washington, ne doit
pas oublier que le bolchevisme se cache
derrière les Anglo-Américains et se rap-
peler l'exemple des petits peuples de
l'Est, que les Britanniques et leurs alliés
d'outre-AHantique ont sacrifié» après
maintes promesses et sans défense, à
l'union soviétique.
Les Anglo-Américains essayent, de
L'influence communiste à Tchoung Ring
Les dirigeants du Kouomintang
n'ont pas répondu
aux propositions
de Tchang Kaï Check
Washington, Si juillet. M. Tchang
Tao, mintstle de l'Information du gou-
vernement de Tchoung King, actuelle-
ment à Washington, a déclaré que
Tchang Kaï Chek avait fait quatre pro-
positions en vue d'aboutir a un règle*
ment du conflit avec les communistes
chinois. Ces propositions seraient les
suivantes
1. Le gouvernement de Tchoung King
recontialtrait la Kouomintang i
t. Le deuxième groupe d'armées com»
DiunUte verrait «es effectifs porté* a
quatre armées, toit doute divisions
S. Le parti communiste serait placé
sous le contrôle de Tchoung King
4. Tous les partis politique* chinois
jouiraient de droits égaux.
Les dirigeants du KoUomlntang n'ont
pas encore répondu nuit propositions de
Tchang Kaï Chelt. Ils ont, au contraire,
mis au point dix-sept revendications qui
s« trouvent en contradiction directe
avec les principes de l'accord récemment
conclu 4 Slam entre Tchoung Itiftg et le
parti communiste chinois.
-♦–
LE RETOUR A HELSINKI
DE M. PROCOPE
Helsinki, SI juillet. M. Hjalmar Pro.
copt, ancien ministre plénipotentiaire de
Finlande à Washington, set arrivé diman-
che à Helsinki.
Sur l'aérodrome, le chef dg la chan-
cellerie du ministère des Affaires étran- 1111-
gères, M. Hynniticn, et les représentants
de l'armée finlandaise ont souhaité la
bienvenue au diplomate.
M. Pfocope a été reçu, danc la éoirée,
par le président de la République, M.
Ryti, et a eu, plus tard un entretien
avee M. Linhomice, président du conseil,
et M. RamMly, ministre des Affaires
étrangères.
La presse qui publie, aujourd'hui! de
nombreux commentaire* sur l'arrfvée du
ministre à Helsinki, soutiens que M. Pro-
cwe n'a pas fait de déclarations a cette
occasion, mais qu'il a seulement exprimé
sa joie de pouvoir revenir dans sa patrie
pour un tempe indéterminé et après une
afcaMM de cino ans et demi.
l'abandon de sa neutralité «ont ffeires. Le
lourd tribut de sr.ng que la Wéhrlhacht
leur impose chaqu: jour risque de i.iirr
échouer tout leurs plan*. Il leur faut à
tout prix pour ailéger leur fardeau une
nouvelle victime a lancer dans cette guer-
re. Reste & savoir «1 la Turquie sera
cette victime.
L'attitude que ce pays a eue Jusqu à
présent plouve qu'il a une vue politique
claire et que son Jugement aux moments
critiques est des plus surs. Il ne faut pas
Oublier en outre, que le peuple turc et le
peuple allemand sont 1W« par une amitié
séculaire et eprouv.ee. Il faut penser que
la Turquie en tiendra compte avant de
prendre une décision.
plus en plus, par leur propagande, de
convaincre les Turcs que l'intérêt na-
tional Us conduit de leur coté. Le gou-
vernement devait être plus réaliste et
penser nu dénouement de cette guerre
qui, aujourd'hui, permet de croire & une
supériorité ennemie, mais qui, bientôt:
.prouvera qu'un tel Jugement est erroné.
ENTRETIEN
VON PAPEN-SARADJOGLOU
Berlin, 31 Juillet. Les milieux de la
Wilhelmtlrasso snt fait savoir aujour-
d'hui due lamboMottour du Reieh, M. von
Papen à quitté sa résidence d'été pour
se rendre à Anknra.
Il a eu au cours de «es derniers jours
plusieurs entretiens dont un aveo M.
Sat-adjoglou, préskient du conseil turc.
1 SUR LES DIVERS FRONTS
En Normandie, l'acharnement des combats croît sans cesse
L'offensive anglo-américaine s'étend à toute la presqu'île
Ciranci quartier général du Fuh-
rer, 31 juillet. Communiqué du-
haut commandement
EN NORMANDIE, l'ennemi a étendu
hier sa grands offensive appuyée par la
mise en œuvre d'un important matériel,
à toute l'étendue du front, depuis le sud'
ouest de Cacn Jusqu'à lu cote occiden-
tale de la presqu'île du Cotcntln. Les com-
bats sont conduits, de part et d'autre,
ftveo un acharnement toujours croissant.
Au sud de Hottot toutes les attaques
ennemies ont été brisées. De part et
d'autre de Gnumont, l'ennemi a réussi à
pénétrer dans notre front sur une assec
grande profondeur. Nos contre-attaques
sont en cours dans ce secteur.
Au nord-ouest et t. l'ouest de Torigny-
sut-Vire, de violentes tentatives do per-
cée des Américains ont échoué.
Au aud de Botirdeval et de Carences, lés
combats ont été particulièrement vio-
lents nos formations blindées sont par-
ties à l'attaque contre l'ennemi qui
pénétré profondément dans oos positions.
L'envergure de la bataille augmente encore i l'Est
LA WEMRMACHT A EVACUE SIELDCE ET KOVNO
SUft LE FRONT DE L'EST, la ba-
taille continue avec une violence extrême
entre les Oarpnthes et le golfe de Pin-
lande.
Dans les contreforts dés Carpathes, de
nombreuses attaques ennemies ont t
échoué. Près dd Sanbor, une de nos di-
visions blindées a détruit vingt chars
sur une formation qui en comportait
trente. Dans plusieurs Becteurs, nos. trou-
pes ont repoussé l'ennemi en contre-atta-
quant.
Dans la région de Varsovie, une peP-
eée d'importantes forces bolcheviques en
direction dé la ville, a été arrêtée après
de violents combats.
Après avoir repoussé des attaques ré-
pétées des troupes soviétiques contre
Sleldoe, nos troupes se sont retirées sur
des positions situées Qlus au nord.
Entre le cours moyen du Bouk et Ollta,
le front demeure lnç_ttanné. Près de Kov-
no, les Bolcheviks ont continué leurs
attaque! et ont réussi à s'emparer de la
ville, en dépit d'une résistance oplui&trc
de sos troupes.
En Lettonie, de violents comïate (ont
en cours pour la possession de Mîtau,
ainsi' que dans la région de Biroen.
Le mémorandum Cordell Hull a déchaîné
une indignation patriotique
Vichy, 31 Juillet. En ju-:n 1841, 1»
presse de Washington et de Londres se
prononçait ouvertement ta faveur des
généraux qui avaient oris la pouvoir à
Buenoi-Aj're».
Un an plus tard, ii n'est pat de repro-
chet amers ou de violences verbales qui
soient épHrgftées bu président Farrelt et
a «on adjoint le colonel Peron. Les
ambassadeur* des Etats-Uni» et dé la
Orande-Bretâgne rappelé!, l'Argentine
bannie de }& communauté américaine pur
M. Cordell Huil, lies sanctions écono-
mique! annoncées eh guise de première
mesure, telles sont le» manifestations
pjus apparentes de la crise actuelle.
Jeudi dernier, M. Welter LÏpptnann
qui dons le « New-York Herald 'Tfibuné s
et charge volontiers* de l'exécution des
victimes désignées par le département
d'Etnt, publiait sous le titre < mauvais
voisin 1 une violente attaque contre la
grande république australe.
Voici les principaux passages de cette
surprenante diatribe
L'Argentine M prépare à la guerre
Un groupe d'engins blindés des Waffen
6.S., qui c'était trouvé momentanément
coupé au nord de Bourâeval, & ou re-
joindre le gros de nos troupes.
La nuit dernière, des formations
l'avions de combat ont attaqué des ras
scmblements de nnvlrei su large des em-
bouchures de l'Orne et de 1r Seine.
L'ennemi a perdu onie avions.
Sur le territoire français 97 terroristes
ont 616 abattus au cours -te combats.
La nuit dcrnttrc des vedettes rap'des
allemand!* ont attaqué un convoi ennemi
dans le voisinage de la côte anglaise, à
l'est d'Eastbourne et a torpillé trois hiti-
ments de fort tonnage.
Notre violent tir de représailles s'ett
poursuivi presque sans interruption con-
tre la région londonienne.
EN ITALIE, & la suite des lourdes per-
tes qu'il a éproutéea l'ennemi n'a pas
continué hier sa grande attaque contre
Florence, tl s'est borné, au sud et au sud-
est de la ville a d'assets fortes attaaucs
locale* qui furent brisées et su cours
desquelles 11 subit de lourdes peites. I.
A l'ouest d'OetrOv, des attaques bolche-
viques ont été repoussées dans l'ensemble. i.
Sur l'isthme de Narvn, nos divisions,
appuyées par des unités de la marine de
guerre, ont repoussé, hier encore, au cours
de durs combats, toutes les tentatives tie
percée exécutées par d'importantes for-
c?£ soviétiques. L'ennemi a éprouvé des
pertes particulièrement élevées an hom-
mes et en matériel.
Des formations aériennes de b&taUle
attaquant en rase-mottes ont mis hors ¡
de combat de nombreux engins blindés üiS
et canons ennemis et détruit plusieurs
centaines de véhicula.
Une formation de bombardiers améri-
cains a attaqué hier la région de Buda-
pest,, ainsi que quelques autres localités
en Hongrie et «n Croatie. Ia-s forces de
défense antiaérienne allemandes et hon-
groises ont abattu quinze appareils en-
nemis, dont onze bombardiers quadrimo-
teurs. `'
Nos sous-marins ont coulé trois bâti-
ments de commerce Jaugeant au total
23.000 tonnes, deux bateaux patrouilleurs
et nu dragueur dé mines.
DANS TOUTE L'ARGgWTIKt
tstals l'Argentine cet une menace B«r-
pétusfu sontrt les. Etats voisin», l Argen-
tine tst uns dictature basée sur
fasciste. Enfin, lorsctu'elle aura dévoré
•t digéré ms petits voisin», la 0I1»
Srande Argentine sera prèle P««t de plus
grandes aventures.
M. Walter Lippmonn et ses inspirateurs
laissent, malheureusement pour eux, aper-
cevoir dé* iwelles un peu grosses. L'Ar-
gentine ne menace personne. Le gouver-
nement de BuonoA-Ayres a simplement
voulu préserver l'indépendance politique
et économique du pays, indépendance uui
nécessite des rapports cordiaux avec les
pays européens.
Mais M. Roosevelt et M. Cordell HuU
veulent conjurer l'effet désastrtuï pro-
duit sur les autres républiques par l'at-
titude du gouvernement de BiKnos-Ajws
et empêcher l'extension de l'épidémie d'ill-
ûépendance. D'où cette résurrection bru-
tale de la politique du c big stick ̃ Intlu-
gurc-e il y' a quelques lustres par Théo-
dore Roosevc't. A la Maison Blanche
même, des voix se sont élevées contre
une action aussi simpliste vis-û-vis de
gens fort susceptibles sur leur honneur
national. M. Bumner Welles démissionna
naguère en montrant le danger de telles
méthodes et les réactions argentines
témoignent du bien-fondé de ses appré-
hensions. Loin de diminuer la popularité
ou d'affaiblir Ift situation du général
Farrell ou du colonel Peron, le mémo-
randum Cordell Hull s> déchaîné dans
toute l'Argentine un enthousiasme patrio-
tique. Etudiants et ouvriers manifestè-
rent, a Buenos. Ayres et dans toutes les
grandes villes et protestèrent de leur
fidélité au gouvernement et de leur
volonté d'union.
Parlant a de» milliers d: travailleurs
venus de toutes les provinces, le géné-
ral Fsrrel a déclaré
Nous avons seulement demandé que
l'Argentine puisse régler ta vie eomme
bon lui semblait.
Tandis que le colonel Peron après un
*ppcl à l'union ajoutait
14 millions d'Argentins unis tant réso-
lus & mourir si cola était nécessaire pour
sauver leur patrie.
De leur c&té, les Britanniques inquiets
de la tournure dos événements craignent
les conséquences des dt:lsions de Washing-
ton, prises sans les consulter, et qui
seraient susceptibles ée leur ceuper des
sources importantes de ravitaillement.
Tel est l'état actuel de cette question
délicate. Une épreuve de force te dis-
pute entre Washington et Buenos- Ayres.
La Maison Blanche s'est engagée à fond
et son prestige est eh Jeu si elle cède,
c'est tout l'édifice païiamérlcain qui
s'effondre sous une nouvelle vague d'in-
dépendance. Cependant l'Argentine raiillt
son attitude, car le gouvernement Par-
reil sait que Washington n'osera pas aller
Jusqu'à l'intervention militaire, même par
intermédiaire, et que Londres, par lnte-'
rét déploiera toute sa diplomatie pour
éviter le pire. (O.P.I.-Havas).
il KOVNO
par G. de KORFF
Le bassin du Niémen ôfeant lo
no3'GU du l'oyanme j
nut tout iiaturedletiieiU lts innom-
brables avatars de oe pays
i iuiljleiripiit prodigieux. Il « faut
pas peiilre de vue qu'à la fin du
\IY» ëii-ele la LUhuanie Mail îe
royaume le plus vaftte U'Hurope
uvec la SuiHogitie, ta Hu«sie Biau-
clw, la VoJltynie, et qu'elle s'éten-
dait sur le bassin du Dniepr jus-
qu'à KiflV et Tclmnigov. I* man-
que d'unit'é itotionalc prOclpIt-a bientôt le pays dfiiis des'
aventures «t des tran-sffltmations
multiples. Sa juxtaposition et en-
suite son union avec l« Po'ogiie
modifièrent radicalement son dé-
veloppement et son évolution Kîie
dni subir l'emprise de la l'oloynf,
ousei.bkm d-nns sa politique que
dans «a religion. Caiholiuinine ov
orthodoxie s'y oppoftè.'tmt et s'y
heurtèrent parfois assez hruUile-
ment. L'histoire du ROUverne-merii
de Kovno, ancienne Samogitie,
comme de toute c«tte contrée
du Niémen, n'est qtJfl lo «Soit d*s
guerres et dets conflits nuligieux,
suscités par l'antagouterno polono-
ruRBe et ce'a, dès l'aufie de In-
formation des pHficipttnté« slaws
et du royaume de ÏJilimuûe. Au
XV11° siècle, par un Jvemente d'alternance, si fréquents
dans les annales de .la LiUmanîe,
le pays se trouva être, tout «otior,
entre les mains de. l'emptre mos-
covite, qui Se relevait alors d'une
longue période de troubles et d'ins-
tabilité, et se trouvait en plein
essor de vitalité et
la Pologne reprit à son compte Ift
plupart do ce& contrées. Nul n'I-
gnore l*e résultat final que la fin
du XVIII" siècle, imprima aux r>er-
péluelles fluctuations des deslinét'S
poîonaises. 1772-17J5 rnanjuent le
soft de la Pologne et dos régions
de la Rustsie blanche et do la I,
tlmanie par rapport à la Hi!*«ie,
-«n réincorpor-ant ce ptiys dans le
ten-iloire de l'empire dé Russie- II
en fit partie intégrante, jusqu'en
1018. Ixfis de ia rôvolutioir 1k>1-
chevique, la Lithuanie se constitua
en république indépendante, •ampu-
tée, toutefois, d© son ancienne ca-
pitale, Vilna, ainsi que de Orodno
et de Minsk, que le traité de Vei-
saillos attribua ù la Pologne.
Kovno fut la nouvelle capitale
de la Lithuanie jusqu'en 1930, lors-
que les troupes (soviétiques enva-
hirent le sol de la jeutie républi-
que. Juin 1041 apporta un nouveau
revirement dans cet état de cho-
ses. La Lithuanie fut reconstitué»;
daiK ses frontières de 1318
De nos jour Kaunas
compte 05,000 habitants. C'éJait na-
guère un transit important tte com-
merce entre la Russie et ta Pi^ï**
céréales, pelleteries, poteries, etc..
L-a ville porte les Vesiijïes d* s^s
grandeuri passées et des avatars
subis elle se souvient des destruc-
tions dont elle fut l'objet au cours.
des luttes historiques, qui «iront
Kovno pour cadre. Sacoa;j
rapide essor. Elle constitue, entre
auires, un centre commercial im-
portant pour les exportations fo-
restièifts. Kovno commande îa voie
ïtrrée qui, de Prusse oïle-nteie se
dirige sur Vilna non loin de
Kovno est !a petite ville
rejoignant le littoral de la Balti-
que à. LRvau, après avoir traversé
toute la Lithuanfe. I^e gouvwne-
nient de Kovno, au sol plut et ma-
récageux, a un climat htimrdf- s=a
production en céréales est ass.7
considérable avec, par contre, une
industrie restreinte Commerce de
grains, d;'eau-de-vie, de cuirs et de
laine,
NOUVEAU BOMBARDEMENT
de Munich et d'Aisgsboorg
Berlin, 31 juillet. Au début de
laijrès-m'idl, des avions américains venant
(te l'Ouest ont pénétré en Allemagne par
le Sud. Gênés par (a mauvaise visibilité,
les aviateurs ont jeté leurs kom'Ms sans
aucun discernement sur les villes de
Munich «t d'Augsbourg.
La chaise allemande a pris les forma-
tions ennemies a partie.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.51%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.51%.
- Collections numériques similaires Pawlowski Gaston de Pawlowski Gaston de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pawlowski Gaston de" or dc.contributor adj "Pawlowski Gaston de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k511015r/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k511015r/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k511015r/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k511015r/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k511015r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k511015r
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k511015r/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest