Presse et revues
2 pages
Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-07-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 26 juillet 1944 26 juillet 1944
Description : 1944/07/26 (Numéro 1390). 1944/07/26 (Numéro 1390).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k511009x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
1 FRANC
H* TtM–f Tac* ÀMDB~
PtUX OB L'AMMKeMEMT
«UKtM tatt
France et cotoxie* ~90Etranger fAffr. r6dutt) ieb Etranger (autre payo MStf. 440 tr.
MDACT'OM et ADM!MtSTRAT)OM
PROVISOtREMBMT
13. Rut dM Pert. CLERMOMT FERRAHO
T&lëph. RMact. et Admtntstr. 07.0<
~drMM
oeBATS AV':X)MCLERMOMTFd
0. C. P. Ctermont-Ferrand 29.495
MEHCMHM M JUH~bET MM
JOmAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand. le 26 juillet
EVIDENCES
La politique de l'Union sovié-
tique se développe à travers le
monde avec une activité qui ne
se rebute jamais. C'est bien plu-
t tôt une action de domination et
d'impérialisme, qui vise à régir
le monde, qu'une œuvre d'apos-
tolat et de philanthropie qui
tende à le rendre heureux et
meilleur. Cette politique est très
forte parce que c'est justement
par l'attrait du bonheur qui
serait dispensé à chacun, que
ses effets sont escomptés par
.tous ceux qui aspirent à la réa-
~l!sation de désirs insatisfaits.
'Ainsi s'est-elle insinuée partout
peu à peu. en trouvant des adhé-
rents qui en ont implanté la
doctrine dans les pays à con-
quérir, s'y faisant les plus actifs
agents de propagande. L'Union
soviétique, profitant des événe-
ments qui se déroulaient en
Afrique du Nord, y a effectué
une mainmise importante, et ses
Progrès y furent rapides.
Un journal dissident d'Alger
l'AMtMr éoctvait le M juin
< Le comité d'Alger s'engage à
tond dans la voie heureuse d'une
alliance franco-russe. Sur le
p!an de la politique extérieure
comme sur celui de la politique
~Intérieure, l'action soviétique s'y
fait sentir intensément. Elle
s'emploie en particulier à ruiner
par avance dans la politiqae
française, toute velléité de re-
prise de la part d
sement la concurrence. L'agence
Tass, après un commentaire
'ïKMMTi du congrès radical à
'Alger dit que < ce parti n'a
'aucun prestige dans les milieux
politiques locaux. L'on doute
j~o~t qu'il soit en mesure de
~Mtrouver jamais son prestige.
~Les autres partis considèrent
qu'il a cessé pratiquement son
existence. C'est là un verdict
assez dur pour le parti qui s'est
.toujours vanté d'être l'épine dor-
sale de la démocratie et de la
république.
D'autre part, une violente
campagae contre les propriétai-
res fonciers est menée par les
ijournaux communistes. L'action
soviétique voudrait ensuite avoir
~une influence et une direction
~prépondérante en ce qui con-
cerne la jeunesse. Les conseils
de jeunesse fondés à Alger, et
'où ne peut entrer aucun grou-
t-pemen~. politique ne la satisfont
pas. La délégation communiste
a protesté et a déclaré ne pou-
rvoir admettre que les représen-
~tants dea jeunesses communis-
'tes n'y soient pas admis à ce
..tttM. Partout, le. communisme
''travaille à prendre en main les
~leviers de commande et les pos-
tes de contrôle.
Bien des gens se figurent sin-
cèrementdevenu un parti comme un
autre. C'est là, une simple opi-
nion sans base. Car le propre
du communisme ce n'est pas
d'être un parti c'est-à-dire de
se cantonner dans une part,
centre des frontières sa carac-
.teristique au contraire est d'être
ppoprement. exorbitant.
M. Jean Champenois, corres-
pondant de l'age:~e dissidente
.à Moscou, écrivait récemment
<1 dans l'agriculture ni dans
l'Industrie ni dans le commerce,
on ne voit de. changement en
U. R: S. S. II ajoute que
quant au système politique, il
n'a pas varié non plus < H
paraît superflu de dire que rien
.n'a changé dans l'ordre inté-
rieur, absolument rien, ni dans
les principes économiques, ni
.dans les principes moraux et
~poli-tiques. L'Etat soviétique de-
meure tel qu'il s'est constitué
entre les deux guerres mondia-
les. tel que nous le connais-
sons. II paraît donc bien diffi-
~jLe d'avoir des illusions et de
parler du communisme avec
Aïes nuances et des euphêmis-
ïnes, quand la réalité apparaît
..4tvec une telle évidence.
1
LES SOVÏETS VEULENT RËGLER SEULS 1
LE PROBLEME POL(~NA!S
Vtchy. M Juillet. Malgré les pres-
sante* et multiples démarches de Londres
et de Washington, te conflit polono-sovié-
tique n'a jamais pu être résolu.
L'intransigeance
les troupes soviétiques progressent vers
l'Ouest.
Selon le < Sunday Times le chef du
gouvernement polonais émigré, M. MIko-
majsczyk aurait exprima le désir de
s'entretenir avec Staline tt demande Ja
médiation de Churchill pour faire parve-
nir certaines propositions au gouverne-
ment soviétique~
Au moment où dans les milieux poli.
tiques londoniens on espérait que Mos-
cou serait prêt & traiter si le gouverne-
ment émigré et le haut commandement i
polonais contre lesquels la presse mosco-
vite ne cesse de diriger de violentes atta-
ques, étaient remaniés, le Comité com-
muniste polonais de Moscou a publié un
manifeste déclarant illégal le gouverne-
ment exilé polonais et annonçant la ior-
mation d'un comité qui aurait pour tâche
de seconder en Po~oRne l'action des trou-
pes rouges.
Ce manifeste a provoqué une surprise
et une déception complètes a Londres.
Pens a passé le
Paj'is.~4 JuiHet. Po.ur la pre-
miÈM fois, sinon dams l'histoire
de la ca<)fta.)e. les a.ntta.l€s du Métroj/oUiaiti. Pa-
ris s'est trouvé, un disiaoc~M,
privé da son chemin de fer sou
tarfa~n.
Cette mesure, rendue indispen
sable par la aécess.ité d'épargner
]e courait électrique. & été ac-
ceptée avec beaucoup de bonne
h uBMttr.
Les raids angio-américains
BMËa~ement tt'~e ïi~
? Lmfe-MeFme
50 MORTS
Parts, 2t juitt~t. Une grande *i)<*
du département d< )a t.o!f&-a aubi Mn nouveau et yio)
)tmér)eaine.
Lt* dt~tt* Mnt ootMfoontptt une etntte nemtx~uit Metets. (O.F.I. Havas).
182 CADAVRES RETIRÉS
tttt décembre: de Courtra!
BruxeUes, 24 juillet. Le bombarde-
ment effectué dMia fa nutt de jeudi &
vendredi contre la vUle de Courtrai. qui
tuatt déjà été t~u~eurs fois ro.bjecttf
des att~ues terroHstes an~lo-amertcai-
nas a, d'âpre les nouvellea parvenues jus-
qu'ici, fatt cent quatre-vin~t-deux tués.
P~us de la moitié de ]a belle place du
marché est rasée. L'égttse Saint-Michel
est complètement détrutte ainsi que l'é-
glise Notre-Dame, ou seule l'image de
Notre-Dame de Qroeninghe < Notre
Damt: det:Eperons d'or t a pu être
sauvée. L'Hôtai de Ytlle est en glande
partie détruit, l'hospice des vieillard.!
Saint-Oaro.lm. a été très durement tou-
ché. La montagne de la Charité. le plus
ancien édifice de Oomtrat. et !e< halles
historiques, longues de quatre-vingts mè-
tres, ont été complètement d
Les «projets» d'Alger pour la réorganisation
économique et financière de la France
Vichy. 24 juiUet. L'assMnbtée con-
sultative d"Ai!{er vient de < déticérer
sur tes pians à prévoir pour !a réorgani-
sation économique et financière de la
France dans i'hypothèse d'une victoire
anale-américaine. Après < débats cette
assemblée a adopte le projet présenté par
le commissaire & la froduction. Paul Qia-
cobM.
Ce projet comporte deux points princi-
paux. Le premier consiste dans l'organi-
sation de recherches destinées à décou-
vrit !es personnes qui auront exécuté des
marchés avec tes occupants et prévoit les
mesurée nécessaires pour confisquer et
liquider tes profits réaUsés dans ce com-
merce. D'ores et déjà, ]es enquêtes <*t !ea
saisies vont commencer en Normandie
< ttbérée <.
Le deuxième point est un élément plus
positif il fixe les données générâtes de
la politique économique de la France en
cas de victoire anglo-américaine.
Dans cette hypothèse, notre pays sera
doté d'une économie dirigée, d'inspiration
nettement marxtste.
Toutes Jes entreprises d'intérêt natio-
nal, toutes tes industries clés du pays,
seront nationalisées et cette transforma-
M. Hacsson affirme
âne neaveHe foia !a poBtiqae
de neatraUté de ta Suéde
StocMiolm. 34 juiKet. M. Hansson.
président du conseil, a déclare, diman-
cJM au cours d'une aJl<)CuU
t~
thms rela.ttves à l'issfe de guerre.
Cette poMt<a pour bM( ft'ft!«c<' n"importe ~ueHe puts~aHce et de sau-
t)f~r!'ttM!~ndanee de !t0
Aucun accord n'était, intervenu en effet j
entre les AngIo-Amërieains et l'U.B.a.S.
en ce qui concerne l'administration éven-
tuelle de territoires polonais.
Dans les milieux politiques de Mos-'ou,
on ne dissimule plus qtte te gouverne-
ment polonais de Londres a consenti trop
tard & s'incliner devant les exigences
soviétiques et on estime qu'un arran-
gement n'eet plus possible.
Une fois de plus. Staline fait cavalier
seul et manifesta brutalement sa volonté
do ré~er & sa guise le problème polonais.
(O.F.I.-Havas).
L'opinion à Berlin
Berlin. s< juillet. L
W(M(tdes a~traMonx ~ooMM~MM d !c<!a P&to~ne, estime-t-on dans les cer-
c!ps poUti
de Londres & Moscou du centre de
gravité de la potiti
du conseil du gouvernement polonais
emigrë, selon l:M}ueIIe il sejatt prêt. a
rencontrer Staline et à s'entretentr
avec lut des proMëmes pdono-sovië-
t'ques
soient pas encore rendu compte (rus
la Pologne est d'ores et déjà confiée
a Moscou par l'Angleterre.
SUR LES DIVERS FRONTS
Les A~MS att~uent sans succès au sLONDRES BOMBARDÉE SANS ARRÊT
Grand quartier général du Fuh-
rer, 24 juillet. GommMKt~Më du
/MlMt COmmaHdeTKCKt
En Normandie, auatm changement im-
portant n'a eu' Ueu tuer. Ce n'est qu'au
sud-ouest de Oaen que t'~nnamt a effec-
tué plusieurs attaques, au cours desquel-
lea tt perdu dax-neuf chars, sans rem-
porter de succèt sur l'atte occMentaIe
de la tête de pont. une pénétration lo-
cala effectuée tes jours précédents a été
annthUee par une contït-attaque. Au
cours de cette opératton, l'ennemi a !ats-
se sur le terrain ttots cents prisonniers.
Sur te territoire français, des déta-
chements anglais ayant une mission de
A !'Esî, opiaiat.e r~istaaee aUemMJe aux assa~s sovietiqaes
COMBATS DE RUES DANS LEM8ERG
En GaHeie et & l'ouest du oouM su-
périeur du Boue de nombreuses atta-
que* des Soviets.des et des a'Mbns de EStaiUe, ont été
repoussees au cours de combats achar-
nés. Ce n'est que dan* quelques secteurs..
que les pointes d'attaque ennemies ont
continue à progresser.
De durs comb'Sts se poursuivent dans
le territoire de la ville de Lembere.
La samtson de Lub)ln s'«t maintenue
en dépit des attaques répétées de l'en-
nemi.
Entre Brest Litovsk et Grodno, ainsi
qu'au nord-e.tt de Kovno, des t
optnt&tre de nos vaiU~nte* divisions. Dans
quelques secteurs elles ont, en contre-
attaquant. rejeté les Bolcheviks qui
avaient pénétré dans nos lignes. Lors de
tion sera appliquée d'une mani&re extrê-
mement lar~e. ZHe affectera notamment
ta producuon et le transport de l'éner-
gie électrique, tes industries du chfuuon,
du fer, de ra!umloium, dea phosphate.
lea transporta ferroviaires, aériens et
maritimes, les banques et établissements
de crédit, les compagnies d'assurances.
les industries tourdss métaltur~iques et
chimiques, etc.
D'autre part, un contrôle étatique seta
ejœroô d'office et immédiatement sur
toutes les affaires et entreprises privées
échappant au principe de la nationalisa-
tion. Un délégué de l'BKat pourra être 1
désigné pour suivre auprès de chaque di- I
recteur dp maison la marche de J'affaire.
(O.F.I.-Havas).
"Seule FtMnon de tous les Français dans !e maÏheur
peut sauver Ïa France"
écrit un père dont le fils a été assassiné par des terroristes
Chateauroux. S4 juiliet. Victime
d'une odieuse machination, M. François
Gaubert, architecte, fils de M. Ernest
Gaubert. directeur du juurnai << Le Dé-
partement ~tait Mti<*v6 en lutn par
des bandits du maquts dans une loca-
iite d~ l'Indre.
C'est seutetnent un mois plus tard que
son corps a pu être retromre dans les
environs. !i avait été assassine.
Au ieBd~m&in des obsèques, qui ont
eM cei&breaa à Ch&t~&nroux, le père
de la victime, consacrant dj~s son
jouimal quelques lignes douloureuses
à son fils. écrit
Mon adhésion à la politique du Mare-
chat. alors que certains ministres d'hier
et certains hauts fonctionnaires le tra-
hissaient, m'a va!u de douloureux sacri-
fices dont le plus affreux que puisse su-
bir un père.
APRES L'ATTENTAT D)R)dë
CONTRE LUI
ITE ~TLTJHRER
remerc!e ie peup!e allemand
de ses dec!aratMns de Meiite
Grand qu~rt~er général du Frpr. 24 juiltet. /.e Ftt/tfer com-
THMTtt~Me.'
A la suits de t'attentât dirigé
contre ma persenne et mes oo))a-
berateurs, da nombreuses f6«c)ta-
tions et déclarations de fidéHté tne
sont parvenues de tous les mitieux
du peupto aH~mand, en particulier
du parti et de l'armée. Je remercie
en m
tiouXérement pensé à nous au
~ours de ces dernière jours.
Les généraux Korten et Braaut
succombent à tears Messares
Beriitt. 2< juiMet. jje général d'ar-
mée Guenther Korten, chet de l'Et&t-
Ma)or de raviation, et le gênerai de
brtgade Heintz Brandt, premier officier
d'Etat~Major de la section dea opérations
à FEtat-Major génerftt de l'armée, griè-
vement blesses lors de l'attentat contre e
le chancelier Hitler, ont succomM
sabotage et qui avaient été parachutés
ont été anéantis en combats en même
temps que 219 terroristes.
& tir de repr~ailles sur Londres )t été
continua de jour et de nuit.
En Italie, !'ennemi a eN'ectué hier des
attaques d'une certaine importance contre
nos arrière-gardes, qui au nord de M-
vourne, ont été ramenées en combattant
sur la rive tiord de i'Arno.
Dans te secteur au nord de Poggibonsi,
ta lutte a été parMcHtitrement acharnée,
noo troupe.6 y ont brisé tcutM les atta-
tuos de l'ennemi en lui intUgeant des
pertes en hommes.
Bans le Moteur de l'Adriatique égale-
ment dea attaques répétées <îe l'adver-
saire sont demeurées infructueuses.
ces combats te lieutenant générât Schel
1er, commandant d'un groupe d'armée, et
te 9major, ont trouve une mort héroïque, et
première ligne.
Entre DviMk et le lac Peipoua, do vio
tentes attaques des Soviets ont été br~ées
et des pénétrations locales verrouinée:
au cours de durs combats.
Lit nutt dernière une formation de bom
bftMUers b~tanniques a effectué une atta.
que terroriste contre Kie). de plus quei-
qOes avions ont attaqué te territoire dt)
Reieh.
<( NMS tMNs t!$maa~s
s! Mtfe pays sera Bp~ s
DÎT M. STAMPFU
Berne, 'M juiKet. M. Stamptit. pr~-
aMent du Oôn~H MdéraH. a K[S&<~<
dn:Mm<:)te un1~ comm.emoration de 1& batanle de
DornacTi
~t ftM!nom noMs denMMf!0)u par cette eot~strophe m0f«ttfour &onnr
Cette politique était et demeure ce-
pendant la seule politique à suivre, af-
firme'M. ZrnestOaubert qui ajoute:
< Seule l'union de tous les Français dans
te malheur peut sauver ta France. Per-
sonne ne vient pour nous sauver t.
De pauvres jeunes gens égarés, conclut-
il. se figurent que la guerre consiste à
prendre des véhicules, des volailles, du
grain, & boire chez les hôtelières com-
plaisantes. La guerre n'est pas un film
américain. Elle demande des vertus d'o-
béissance, de patience et de sacrifice.
Si des Français égarés saccagent la
Prance, qu'en restera-t-il ? D'autant plus
que de véritables bandits profitent tou-
jours du trouble des temps pour com-
mettre leurs crimes et leurs vols.
Je plains le dur réveil des Français
demain quand les illusions d'aujourd'hui j
se seront dissipées. (O.P.t.-Havas).
VMA ET SA REG~N
par G. d~ KORFF
Aux confins de la Lithuanie,
dont cette région faisait jadis par-
tie, le gouvernement (te Vilna,
comme tous les territoires adja-
cents, fut une contrée historique,
par excellence t Et cela paiticuHè-
rement à l'époque du moyen âge
et de la formation de la Russie.
Nombreux, furent en effet, les évé-
nements historiques qui s'y dérou-
lèrent au cours des siècles. Lithua-
nie, Pologne. Russie's'affrontèrent
maintes fois dans ces plaines en-
tre Niemen et la Dvina.
Vilna, son chef-lieu, s'élève au
confluent de la Vilia et de la VI-
leika. Jadis capitale puissante et
florissante du royaume de Lithua-
nie, elle garda ses prérogatives
royales, bien au delà de sa royauté
effective Elle eut son heure de
rayonnement. et brilla au firma-
ment des grandes cités historiques.
De par sa situation géographique,
qui la plaçait à la frontière des
populations orthodoxes et catholi-~
ques, elle connut d'innombrables
a.vatm-s. Fondée au XII" siècle,
VMna fat. dès 13X3, résidence du
grand Duc de Lithuanie. Elle sou-
tint plusieurs sièges, qui sem-
blaient se renouveler périodique-
ment. La population orthodoxe
opprimée, se souleva contre le~ar-
ti cathotiqHe polono-Hthuanien, et
it ne fallut rien moins que l'in-
tervention du Pape et du roi Sigis-
mond 1 pour mettre un terme. a
la sédition, par d'importantes con-
cessions aux orthodoxes. En 1655,
les Russes occupèrent Viina.
Au cours du XVII" siècle, la ta.
mine et la peste affaiblirent Ja
viUe et précipitèrent son déclin,
.qui avait déjà commencé au siècle
RMcéftcRt, lors de la réuMon et de
l'incorporation de la Hthuanie a
la Pologne. En 1413, après l'an-
nexion avec la Pologne, le terri-
toire forma la Voïvodie de Vil-
na Viina qui, au XVI" siècle fut
assez prospère jusqu'à posséder
une population de MO.OOO habitants,
vit sort rayonnement
rep4'conflits de Chartes Xt! et de Pierre
~Ia Grand, autant de coups très
di~g pour la cite. Le troisième!
partage de la Pologne (1795)
fixa son sort en la donnant
à la Russie, en 1803. Alexandre 1
y fontïa une université, supprimée
anrès l'insurrection polonaise de
1830. En 1812. Vilna fut également
le tM&tte.de luttes sa.aglactes. Le
19 juin 1831, les Polonais furent
défaits par les Russes sous ses
muM.
Elevée dans un site pittoresque.
Vilna s'étend par de grands fau-
bourgs le long des deux nves d'à
la Vilia et
nalais ducal e.rigé par le hetman.
SSfMha au XVI' siècle subsistaient
tûN~OM Ragaèpe. aitMt que le palais
RadBwHI. To~s les cultes s'y ef-
rro'Tita.tent en de maenif~ques mo-
numents. L'ëgMae catholique des
saints Pierre et Paul était cons-
truite sur le modèle d& Saint-
Pierre de Rome. Les juifs y pos-
sM~Meot aept syn.asogues et la con-
sid~Aient <~&mnM une s&rte de
mé~Mpol~ r~igtetise. Plusieurs
ég~aes orthodoxes remontaient aux
XVI"
Le cHnMt insalat~e, dû en partie
aux eaux maJsmnes, ne fat pas
étranger aux épidémies qui y sé-
virent à maintes reprises et qui
dévastèrent la ville.
Vilna est située à 642 kilomètres
de Leningrad, '?8 kilomètres .de
Moscou, 100 kilomètres de Kovno
(t~àunas) et à S[) Mlometre%. de
Grodno. No&ud de chemin de fer
multiple et fort fimportant, grou-
pant en un faisceau les voies fer-
rées de Leningrad-Varsovie. Rom-
ny-Mbem. avec également la téta
de ob&min de fer de Baranovitchi
et au delà. Dvinsh. Vilna, Grodno.
citadelles s'échelonnant à la fron-
tière des Pays baltes, jadis places
fortes de cette région polono-Uthua-
nierme, et qui fur&nt le cadre de
taMt d'événements déterminants.
'C'était naguère une ville très com-
merçante de 186.000 habitants avec
un pourcentage très élevé de juifs.
Importantes fabriques d'objets de
fonte, orfèvrerie, quincaillerie, cor-
donnerie, chapellerie, étoffes, vais-
selles, etc., Vilna était en outre
un port fluvial très considérable,
en relation directe avec le Niémen
et la BaJtique.
La ville est située dans une dé-
pression de terrain, environnée de
collines sablonneuses, couvertes de
forêts et coupées de profonds ra-
vins. Tel est en général l'aspect
du gouvernement de Vilna, bai-
gné par l'&s nombreuses rivières
du bassin du Niémen, et doté do
nombreux lacs, ei~e AUjye celui
dè~~roteh, 'à UM- c'mqtiantam.e
H* TtM–f Tac* ÀMDB~
PtUX OB L'AMMKeMEMT
«UKtM tatt
France et cotoxie* ~90
MDACT'OM et ADM!MtSTRAT)OM
PROVISOtREMBMT
13. Rut dM Pert. CLERMOMT FERRAHO
T&lëph. RMact. et Admtntstr. 07.0<
~drMM
oeBATS AV':X)MCLERMOMTFd
0. C. P. Ctermont-Ferrand 29.495
MEHCMHM M JUH~bET MM
JOmAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand. le 26 juillet
EVIDENCES
La politique de l'Union sovié-
tique se développe à travers le
monde avec une activité qui ne
se rebute jamais. C'est bien plu-
t tôt une action de domination et
d'impérialisme, qui vise à régir
le monde, qu'une œuvre d'apos-
tolat et de philanthropie qui
tende à le rendre heureux et
meilleur. Cette politique est très
forte parce que c'est justement
par l'attrait du bonheur qui
serait dispensé à chacun, que
ses effets sont escomptés par
.tous ceux qui aspirent à la réa-
~l!sation de désirs insatisfaits.
'Ainsi s'est-elle insinuée partout
peu à peu. en trouvant des adhé-
rents qui en ont implanté la
doctrine dans les pays à con-
quérir, s'y faisant les plus actifs
agents de propagande. L'Union
soviétique, profitant des événe-
ments qui se déroulaient en
Afrique du Nord, y a effectué
une mainmise importante, et ses
Progrès y furent rapides.
Un journal dissident d'Alger
l'AMtMr éoctvait le M juin
< Le comité d'Alger s'engage à
tond dans la voie heureuse d'une
alliance franco-russe. Sur le
p!an de la politique extérieure
comme sur celui de la politique
~Intérieure, l'action soviétique s'y
fait sentir intensément. Elle
s'emploie en particulier à ruiner
par avance dans la politiqae
française, toute velléité de re-
prise de la part d
sement la concurrence. L'agence
Tass, après un commentaire
'ïKMMTi du congrès radical à
'Alger dit que < ce parti n'a
'aucun prestige dans les milieux
politiques locaux. L'on doute
j~o~t qu'il soit en mesure de
~Mtrouver jamais son prestige.
~Les autres partis considèrent
qu'il a cessé pratiquement son
existence. C'est là un verdict
assez dur pour le parti qui s'est
.toujours vanté d'être l'épine dor-
sale de la démocratie et de la
république.
D'autre part, une violente
campagae contre les propriétai-
res fonciers est menée par les
ijournaux communistes. L'action
soviétique voudrait ensuite avoir
~une influence et une direction
~prépondérante en ce qui con-
cerne la jeunesse. Les conseils
de jeunesse fondés à Alger, et
'où ne peut entrer aucun grou-
t-pemen~. politique ne la satisfont
pas. La délégation communiste
a protesté et a déclaré ne pou-
rvoir admettre que les représen-
~tants dea jeunesses communis-
'tes n'y soient pas admis à ce
..tttM. Partout, le. communisme
''travaille à prendre en main les
~leviers de commande et les pos-
tes de contrôle.
Bien des gens se figurent sin-
cèrement
autre. C'est là, une simple opi-
nion sans base. Car le propre
du communisme ce n'est pas
d'être un parti c'est-à-dire de
se cantonner dans une part,
centre des frontières sa carac-
.teristique au contraire est d'être
ppoprement. exorbitant.
M. Jean Champenois, corres-
pondant de l'age:~e dissidente
.à Moscou, écrivait récemment
<1 dans l'agriculture ni dans
l'Industrie ni dans le commerce,
on ne voit de. changement en
U. R: S. S. II ajoute que
quant au système politique, il
n'a pas varié non plus < H
paraît superflu de dire que rien
.n'a changé dans l'ordre inté-
rieur, absolument rien, ni dans
les principes économiques, ni
.dans les principes moraux et
~poli-tiques. L'Etat soviétique de-
meure tel qu'il s'est constitué
entre les deux guerres mondia-
les. tel que nous le connais-
sons. II paraît donc bien diffi-
~jLe d'avoir des illusions et de
parler du communisme avec
Aïes nuances et des euphêmis-
ïnes, quand la réalité apparaît
..4tvec une telle évidence.
1
LES SOVÏETS VEULENT RËGLER SEULS 1
LE PROBLEME POL(~NA!S
Vtchy. M Juillet. Malgré les pres-
sante* et multiples démarches de Londres
et de Washington, te conflit polono-sovié-
tique n'a jamais pu être résolu.
L'intransigeance
les troupes soviétiques progressent vers
l'Ouest.
Selon le < Sunday Times le chef du
gouvernement polonais émigré, M. MIko-
majsczyk aurait exprima le désir de
s'entretenir avec Staline tt demande Ja
médiation de Churchill pour faire parve-
nir certaines propositions au gouverne-
ment soviétique~
Au moment où dans les milieux poli.
tiques londoniens on espérait que Mos-
cou serait prêt & traiter si le gouverne-
ment émigré et le haut commandement i
polonais contre lesquels la presse mosco-
vite ne cesse de diriger de violentes atta-
ques, étaient remaniés, le Comité com-
muniste polonais de Moscou a publié un
manifeste déclarant illégal le gouverne-
ment exilé polonais et annonçant la ior-
mation d'un comité qui aurait pour tâche
de seconder en Po~oRne l'action des trou-
pes rouges.
Ce manifeste a provoqué une surprise
et une déception complètes a Londres.
Pens a passé le
Paj'is.~4 JuiHet. Po.ur la pre-
miÈM fois, sinon dams l'histoire
de la ca<)fta.)e. les a.ntta.l€s du Métroj/oUiaiti. Pa-
ris s'est trouvé, un disiaoc~M,
privé da son chemin de fer sou
tarfa~n.
Cette mesure, rendue indispen
sable par la aécess.ité d'épargner
]e courait électrique. & été ac-
ceptée avec beaucoup de bonne
h uBMttr.
Les raids angio-américains
BMËa~ement tt'~e ïi~
? Lmfe-MeFme
50 MORTS
Parts, 2t juitt~t. Une grande *i)<*
du département d< )a t.o!f&-
)tmér)eaine.
Lt* dt~tt* Mnt ootMf
182 CADAVRES RETIRÉS
tttt décembre: de Courtra!
BruxeUes, 24 juillet. Le bombarde-
ment effectué dMia fa nutt de jeudi &
vendredi contre la vUle de Courtrai. qui
tuatt déjà été t~u~eurs fois ro.bjecttf
des att~ues terroHstes an~lo-amertcai-
nas a, d'âpre les nouvellea parvenues jus-
qu'ici, fatt cent quatre-vin~t-deux tués.
P~us de la moitié de ]a belle place du
marché est rasée. L'égttse Saint-Michel
est complètement détrutte ainsi que l'é-
glise Notre-Dame, ou seule l'image de
Notre-Dame de Qroeninghe < Notre
Damt: det:Eperons d'or t a pu être
sauvée. L'Hôtai de Ytlle est en glande
partie détruit, l'hospice des vieillard.!
Saint-Oaro.lm. a été très durement tou-
ché. La montagne de la Charité. le plus
ancien édifice de Oomtrat. et !e< halles
historiques, longues de quatre-vingts mè-
tres, ont été complètement d
Les «projets» d'Alger pour la réorganisation
économique et financière de la France
Vichy. 24 juiUet. L'assMnbtée con-
sultative d"Ai!{er vient de < déticérer
sur tes pians à prévoir pour !a réorgani-
sation économique et financière de la
France dans i'hypothèse d'une victoire
anale-américaine. Après < débats cette
assemblée a adopte le projet présenté par
le commissaire & la froduction. Paul Qia-
cobM.
Ce projet comporte deux points princi-
paux. Le premier consiste dans l'organi-
sation de recherches destinées à décou-
vrit !es personnes qui auront exécuté des
marchés avec tes occupants et prévoit les
mesurée nécessaires pour confisquer et
liquider tes profits réaUsés dans ce com-
merce. D'ores et déjà, ]es enquêtes <*t !ea
saisies vont commencer en Normandie
< ttbérée <.
Le deuxième point est un élément plus
positif il fixe les données générâtes de
la politique économique de la France en
cas de victoire anglo-américaine.
Dans cette hypothèse, notre pays sera
doté d'une économie dirigée, d'inspiration
nettement marxtste.
Toutes Jes entreprises d'intérêt natio-
nal, toutes tes industries clés du pays,
seront nationalisées et cette transforma-
M. Hacsson affirme
âne neaveHe foia !a poBtiqae
de neatraUté de ta Suéde
StocMiolm. 34 juiKet. M. Hansson.
président du conseil, a déclare, diman-
cJM au cours d'une aJl<)CuU
t~
thms rela.ttves à l'issfe de guerre.
Cette poMt<
t)f~r!'ttM!~ndanee de !t0
Aucun accord n'était, intervenu en effet j
entre les AngIo-Amërieains et l'U.B.a.S.
en ce qui concerne l'administration éven-
tuelle de territoires polonais.
Dans les milieux politiques de Mos-'ou,
on ne dissimule plus qtte te gouverne-
ment polonais de Londres a consenti trop
tard & s'incliner devant les exigences
soviétiques et on estime qu'un arran-
gement n'eet plus possible.
Une fois de plus. Staline fait cavalier
seul et manifesta brutalement sa volonté
do ré~er & sa guise le problème polonais.
(O.F.I.-Havas).
L'opinion à Berlin
Berlin. s< juillet. L
W(M(t
c!ps poUti
de Londres & Moscou du centre de
gravité de la potiti
du conseil du gouvernement polonais
emigrë, selon l:M}ueIIe il sejatt prêt. a
rencontrer Staline et à s'entretentr
avec lut des proMëmes pdono-sovië-
t'ques
soient pas encore rendu compte (rus
la Pologne est d'ores et déjà confiée
a Moscou par l'Angleterre.
SUR LES DIVERS FRONTS
Les A~MS att~uent sans succès au s
Grand quartier général du Fuh-
rer, 24 juillet. GommMKt~Më du
/MlMt COmmaHdeTKCKt
En Normandie, auatm changement im-
portant n'a eu' Ueu tuer. Ce n'est qu'au
sud-ouest de Oaen que t'~nnamt a effec-
tué plusieurs attaques, au cours desquel-
lea tt perdu dax-neuf chars, sans rem-
porter de succèt sur l'atte occMentaIe
de la tête de pont. une pénétration lo-
cala effectuée tes jours précédents a été
annthUee par une contït-attaque. Au
cours de cette opératton, l'ennemi a !ats-
se sur le terrain ttots cents prisonniers.
Sur te territoire français, des déta-
chements anglais ayant une mission de
A !'Esî, opiaiat.e r~istaaee aUemMJe aux assa~s sovietiqaes
COMBATS DE RUES DANS LEM8ERG
En GaHeie et & l'ouest du oouM su-
périeur du Boue de nombreuses atta-
que* des Soviets.
repoussees au cours de combats achar-
nés. Ce n'est que dan* quelques secteurs..
que les pointes d'attaque ennemies ont
continue à progresser.
De durs comb'Sts se poursuivent dans
le territoire de la ville de Lembere.
La samtson de Lub)ln s'«t maintenue
en dépit des attaques répétées de l'en-
nemi.
Entre Brest Litovsk et Grodno, ainsi
qu'au nord-e.tt de Kovno, des t
optnt&tre de nos vaiU~nte* divisions. Dans
quelques secteurs elles ont, en contre-
attaquant. rejeté les Bolcheviks qui
avaient pénétré dans nos lignes. Lors de
tion sera appliquée d'une mani&re extrê-
mement lar~e. ZHe affectera notamment
ta producuon et le transport de l'éner-
gie électrique, tes industries du chfuuon,
du fer, de ra!umloium, dea phosphate.
lea transporta ferroviaires, aériens et
maritimes, les banques et établissements
de crédit, les compagnies d'assurances.
les industries tourdss métaltur~iques et
chimiques, etc.
D'autre part, un contrôle étatique seta
ejœroô d'office et immédiatement sur
toutes les affaires et entreprises privées
échappant au principe de la nationalisa-
tion. Un délégué de l'BKat pourra être 1
désigné pour suivre auprès de chaque di- I
recteur dp maison la marche de J'affaire.
(O.F.I.-Havas).
"Seule FtMnon de tous les Français dans !e maÏheur
peut sauver Ïa France"
écrit un père dont le fils a été assassiné par des terroristes
Chateauroux. S4 juiliet. Victime
d'une odieuse machination, M. François
Gaubert, architecte, fils de M. Ernest
Gaubert. directeur du juurnai << Le Dé-
partement ~tait Mti<*v6 en lutn par
des bandits du maquts dans une loca-
iite d~ l'Indre.
C'est seutetnent un mois plus tard que
son corps a pu être retromre dans les
environs. !i avait été assassine.
Au ieBd~m&in des obsèques, qui ont
eM cei&breaa à Ch&t~&nroux, le père
de la victime, consacrant dj~s son
jouimal quelques lignes douloureuses
à son fils. écrit
Mon adhésion à la politique du Mare-
chat. alors que certains ministres d'hier
et certains hauts fonctionnaires le tra-
hissaient, m'a va!u de douloureux sacri-
fices dont le plus affreux que puisse su-
bir un père.
APRES L'ATTENTAT D)R)dë
CONTRE LUI
ITE ~TLTJHRER
remerc!e ie peup!e allemand
de ses dec!aratMns de Meiite
Grand qu~rt~er général du F
THMTtt~Me.'
A la suits de t'attentât dirigé
contre ma persenne et mes oo))a-
berateurs, da nombreuses f6«c)ta-
tions et déclarations de fidéHté tne
sont parvenues de tous les mitieux
du peupto aH~mand, en particulier
du parti et de l'armée. Je remercie
en m
tiouXérement pensé à nous au
~ours de ces dernière jours.
Les généraux Korten et Braaut
succombent à tears Messares
Beriitt. 2< juiMet. jje général d'ar-
mée Guenther Korten, chet de l'Et&t-
Ma)or de raviation, et le gênerai de
brtgade Heintz Brandt, premier officier
d'Etat~Major de la section dea opérations
à FEtat-Major génerftt de l'armée, griè-
vement blesses lors de l'attentat contre e
le chancelier Hitler, ont succomM
sabotage et qui avaient été parachutés
ont été anéantis en combats en même
temps que 219 terroristes.
& tir de repr~ailles sur Londres )t été
continua de jour et de nuit.
En Italie, !'ennemi a eN'ectué hier des
attaques d'une certaine importance contre
nos arrière-gardes, qui au nord de M-
vourne, ont été ramenées en combattant
sur la rive tiord de i'Arno.
Dans te secteur au nord de Poggibonsi,
ta lutte a été parMcHtitrement acharnée,
noo troupe.6 y ont brisé tcutM les atta-
tuos de l'ennemi en lui intUgeant des
pertes en hommes.
Bans le Moteur de l'Adriatique égale-
ment dea attaques répétées <îe l'adver-
saire sont demeurées infructueuses.
ces combats te lieutenant générât Schel
1er, commandant d'un groupe d'armée, et
te 9
première ligne.
Entre DviMk et le lac Peipoua, do vio
tentes attaques des Soviets ont été br~ées
et des pénétrations locales verrouinée:
au cours de durs combats.
Lit nutt dernière une formation de bom
bftMUers b~tanniques a effectué une atta.
que terroriste contre Kie). de plus quei-
qOes avions ont attaqué te territoire dt)
Reieh.
<( NMS tMNs t!$maa~s
s! Mtfe pays sera Bp~ s
DÎT M. STAMPFU
Berne, 'M juiKet. M. Stamptit. pr~-
aMent du Oôn~H MdéraH. a K[S&<~<
dn:Mm<:)te un
DornacTi
~t f
Cette politique était et demeure ce-
pendant la seule politique à suivre, af-
firme'M. ZrnestOaubert qui ajoute:
< Seule l'union de tous les Français dans
te malheur peut sauver ta France. Per-
sonne ne vient pour nous sauver t.
De pauvres jeunes gens égarés, conclut-
il. se figurent que la guerre consiste à
prendre des véhicules, des volailles, du
grain, & boire chez les hôtelières com-
plaisantes. La guerre n'est pas un film
américain. Elle demande des vertus d'o-
béissance, de patience et de sacrifice.
Si des Français égarés saccagent la
Prance, qu'en restera-t-il ? D'autant plus
que de véritables bandits profitent tou-
jours du trouble des temps pour com-
mettre leurs crimes et leurs vols.
Je plains le dur réveil des Français
demain quand les illusions d'aujourd'hui j
se seront dissipées. (O.P.t.-Havas).
VMA ET SA REG~N
par G. d~ KORFF
Aux confins de la Lithuanie,
dont cette région faisait jadis par-
tie, le gouvernement (te Vilna,
comme tous les territoires adja-
cents, fut une contrée historique,
par excellence t Et cela paiticuHè-
rement à l'époque du moyen âge
et de la formation de la Russie.
Nombreux, furent en effet, les évé-
nements historiques qui s'y dérou-
lèrent au cours des siècles. Lithua-
nie, Pologne. Russie's'affrontèrent
maintes fois dans ces plaines en-
tre Niemen et la Dvina.
Vilna, son chef-lieu, s'élève au
confluent de la Vilia et de la VI-
leika. Jadis capitale puissante et
florissante du royaume de Lithua-
nie, elle garda ses prérogatives
royales, bien au delà de sa royauté
effective Elle eut son heure de
rayonnement. et brilla au firma-
ment des grandes cités historiques.
De par sa situation géographique,
qui la plaçait à la frontière des
populations orthodoxes et catholi-~
ques, elle connut d'innombrables
a.vatm-s. Fondée au XII" siècle,
VMna fat. dès 13X3, résidence du
grand Duc de Lithuanie. Elle sou-
tint plusieurs sièges, qui sem-
blaient se renouveler périodique-
ment. La population orthodoxe
opprimée, se souleva contre le~ar-
ti cathotiqHe polono-Hthuanien, et
it ne fallut rien moins que l'in-
tervention du Pape et du roi Sigis-
mond 1 pour mettre un terme. a
la sédition, par d'importantes con-
cessions aux orthodoxes. En 1655,
les Russes occupèrent Viina.
Au cours du XVII" siècle, la ta.
mine et la peste affaiblirent Ja
viUe et précipitèrent son déclin,
.qui avait déjà commencé au siècle
RMcéftcRt, lors de la réuMon et de
l'incorporation de la Hthuanie a
la Pologne. En 1413, après l'an-
nexion avec la Pologne, le terri-
toire forma la Voïvodie de Vil-
na Viina qui, au XVI" siècle fut
assez prospère jusqu'à posséder
une population de MO.OOO habitants,
vit sort rayonnement
rep4'
~Ia Grand, autant de coups très
di~g pour la cite. Le troisième!
partage de la Pologne (1795)
fixa son sort en la donnant
à la Russie, en 1803. Alexandre 1
y fontïa une université, supprimée
anrès l'insurrection polonaise de
1830. En 1812. Vilna fut également
le tM&tte.de luttes sa.aglactes. Le
19 juin 1831, les Polonais furent
défaits par les Russes sous ses
muM.
Elevée dans un site pittoresque.
Vilna s'étend par de grands fau-
bourgs le long des deux nves d'à
la Vilia et
nalais ducal e.rigé par le hetman.
SSfMha au XVI' siècle subsistaient
tûN~OM Ragaèpe. aitMt que le palais
RadBwHI. To~s les cultes s'y ef-
rro'Tita.tent en de maenif~ques mo-
numents. L'ëgMae catholique des
saints Pierre et Paul était cons-
truite sur le modèle d& Saint-
Pierre de Rome. Les juifs y pos-
sM~Meot aept syn.asogues et la con-
sid~Aient <~&mnM une s&rte de
mé~Mpol~ r~igtetise. Plusieurs
ég~aes orthodoxes remontaient aux
XVI"
Le cHnMt insalat~e, dû en partie
aux eaux maJsmnes, ne fat pas
étranger aux épidémies qui y sé-
virent à maintes reprises et qui
dévastèrent la ville.
Vilna est située à 642 kilomètres
de Leningrad, '?8 kilomètres .de
Moscou, 100 kilomètres de Kovno
(t~àunas) et à S[) Mlometre%. de
Grodno. No&ud de chemin de fer
multiple et fort fimportant, grou-
pant en un faisceau les voies fer-
rées de Leningrad-Varsovie. Rom-
ny-Mbem. avec également la téta
de ob&min de fer de Baranovitchi
et au delà. Dvinsh. Vilna, Grodno.
citadelles s'échelonnant à la fron-
tière des Pays baltes, jadis places
fortes de cette région polono-Uthua-
nierme, et qui fur&nt le cadre de
taMt d'événements déterminants.
'C'était naguère une ville très com-
merçante de 186.000 habitants avec
un pourcentage très élevé de juifs.
Importantes fabriques d'objets de
fonte, orfèvrerie, quincaillerie, cor-
donnerie, chapellerie, étoffes, vais-
selles, etc., Vilna était en outre
un port fluvial très considérable,
en relation directe avec le Niémen
et la BaJtique.
La ville est située dans une dé-
pression de terrain, environnée de
collines sablonneuses, couvertes de
forêts et coupées de profonds ra-
vins. Tel est en général l'aspect
du gouvernement de Vilna, bai-
gné par l'&s nombreuses rivières
du bassin du Niémen, et doté do
nombreux lacs, ei~e AUjye celui
dè~~roteh, 'à UM- c'mqtiantam.e
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