Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-06-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 27 juin 1944 27 juin 1944
Description : 1944/06/27 (Numéro 1367). 1944/06/27 (Numéro 1367).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k510985p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
1 FRANC
MARDI 27 JUIN 1M4
miX DI L'ABONNEMENT
• mois i an
francs et uotunles 130 «r. 250 ir.
Etranger CEtranger (autre pays, 235 tr. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIREMENT
la, Ru* du Port. CLERMONT FERRAND
Tôlôph. Rédacl. et Admlnistr. 6T-.01
Adretse télégraphique
DÉBATS-AVENIR Ct-ERMONTFd
0. O. P. < Clermont-Ferrand 28.495
N" 1367 15©- ANNBE
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Fd, le 26 juin 1944.
DÉSACCORDS
ANGLO-AMÉRICAÏNS
L'affaire Lyttleton continue à
soulever les protestations des
milieux politiques américains.
La presse et les personnalités
dirigeantes du congrès deman-
dent que M. Lyttleton soit im-
médiatement exclu du cabinet
britannique. On a trouvé, dans
les sphères parlementaires, sin-
gulièrement grave l'affirmation
d'un ministre britannique pré-
tendant que les Etats-Unis au-
raient provoqué le Japon à en-
trer en guerre. On a relevé aussi
ce passage dû discours de M.
Lyttleton affirmant qu'« il était
impossible d'utiliser contre le
Japon toutes les forces mainte-
nant utilisées par la Grande-
Bretagne ». Uns dépêche Reuter
signale que dans les cercles po-
litiques des Etats-Unis, ce pas-
sage est formellement interprété
comme un désir de la Grande-
Bretagne de faire porter le plus
possible par les Américains la
charge de battre le Japon.
D'autre part, le New-York j
World ne craint pas d'affirmer
que le gouvernement américain
est parfaitement fondé à se
montrer particulièrement sus-
ceptible en ce qui concerne l'atr
titude de l'Angleterre vis-â-vis
du Japon et de la guerre du
Pacifique. Il y a peu de temps,
le même journal insinuait que
l'Angleterre se désintéressait du
coTSnit dans le Pacifique, et vou-
lait laisser aux Américains tout
le" poids du combat dans ce sec-
tgur. Les paroles prononcées par
un ministre britannique aux j
Communes dépassent la valeur j
d'une insinuation, puisqu'elles
constituent une déclaration d'un
membre du gouvernement, af-
flïmant nettement qu'« il était
Impossible d'utiliser contre le
Japon toutes les forces mainte-
nant utilisées par la Grande-
Bretagne ». Au fond, ces diffé-
rents passages du discours in-
criminé s'inspiraient bien de
l'opinion générale de la nation
britannique. Toute vérité n'est j
pas bonne à dire, et la prudence
commandait de ne pas procla-
mer du haut d'une pareille tri-
bune ce que beaucoup de Bri-
̃ tânniques pensaient en leur for
intérieur.
Le sénateur démocrate Scott
W. Lucas a dit que l'on aurait
pu. attendre des déclarations de
ç|.genre, de la paît de l'ennemi,
mail non de la part d'un hom-
me d'Etat britannique. Il a
ajouté « Cette déclaration
porte un rude coup à l'unité
du camp « allié ». Quelles que
soient les explications que l'on
puisse donner par la suite, les;
premières paroles resteront dans
la mémoire des Américains. Ils j
s plus inimaginable et la plus
inconcevable déclaration qu'ait
jamais prononcée un haut fonc-
tionnaire allié au cours de la j
guerre. »
A Chicago, l'ancien sénateur
isolationniste Burton K. Whee-
le*r déclarait de son côté « Si
un Américain s'était laissé aller
à une telle assertion, il aurait
été sans contestation traduit
devant un tribunal. A Washing-
ton, un tel tribunal instruit ac-
tuellement le procès de vingt-
neuf inculpés ayant à répondre
du délit de haute trahison. Ja- j
niais je n'ai lu de critiques aussi j
vwes contre M. Roôsevelt. »
Cçtte explosion de protestations
dans le camp américain est in-
terprétée dans son sens exact
gar le major Alliot qui écrit
dans le New-York Herald Tri-
t'ùne « Les nations unies ont
tout fait pour mettre en par-
faite harmonie leurs efforts sur
les champs de bataille. Mais si
nous cherchons cette parfaite
harmonie dans d'autres domai-
nes, nous ne la trouvons pas. » j
Et il ajoute que « la coordina-
tipn obtenue dans le domaine
militaire s'évanouira après la
guerre. » En somme, même en
ce domaine, les paroles du mi-
njistre anglais décèlent que cette
coordination, n'esj pas totale, j 1
Le» bombardements anglo-araériccins nous ont fait
plus de ma! qus la guerre de 1939-1940
DECLARE M. JEAN BICHELONNE
Paris, 20 Juin. Au cours d'une ré-
ception au club de la presse, M. liiclie-
ioiine, ministre secrétaire d'Etat à. la
Production industrie" et aux Com-
mun^caMons, a fait ou exposé sur les
difficultés de la tâcha puis 11 a tracé un tableau suggestif
de la lutte quotidienne qu'il faut livrer
pour paiEier aux destructions et aux
sabotages qui ont une répercussion
considérable sur la vie domestique des
Français. Il faut, en mime U'inps, a
souligné le ministre, penser aux re-
cWtstrucilvns futures.
M. Bicheloune a donné ensuite les
précisions suivantse
Un décembre I9«, Ut région pari-
sienne utilisait 95 Aèneryle électri-
L'AVIATION ANGLO-AMÉRICAINE COMMET
encore des agressions coirift du villes françaises
UN NOUVEAU RAID SUR VERSAILLES 225 MORTS
Versailles. 25 Juin. Hier matin,
des avions anglo-américains ont litté-
ralement arrosé dj bombes explosives
la villa do Versailles. Les dégâts sont
considérable» et le nombre des victimes
i élevé.
M. Henri Haye, maire ds Versailles,
j s'est rendu sur les lieux sinistrés et
i au dépôt mortuaire du lycée. Hoche
< pour saluer les morts, puis il a visité
les blessés soignés à l'hôpital civil et
NOTE RECTIFICATIVE
L'ri retard dû â 'l'alerte qui
a interrompu l'activité de notre
imprimerie au moment de la mise
eii (Hige a prive-, ilans notee der-
nier numéro l'article ite notre
distingué collaborateur M. Mau-
rice Fernot de sa seconde révi-
sion.
H s'est glissé une erreur que
II! nos lecteurs auront sans doute
rectifié d'eux-mêmes, n Idtiutt
lire M. GioUtti et non M. Gioletti.
M. TANNER IsSURE
qu'aucun coup d'Etat
n'a eu lieu à Helstatki
Stockholm, 25 juin. M. Tan-
ner, ministre des Finances de Fin-
la'n'de, a démenti les bruits répan-
dus par Moscou suivant lesquels
un coup d'Etat se serait produit à
1-HelsinsKi; au cours duquel de nom-
breux politiciens des partis de gau-
che auraient été arrêtes.
Il a déclaré à ce sujet au journal
suédois « Aftonbladet »
Rien ne s'est produit ù Hclsinsk!. 11
est, d'autre part, inexact que les Soviets
aient adressé c« conditions d'arajîslice
au gouvernement finlandais.
Le pipe-Hne traniarabique
sera construit
par des compagnies américaines
privées
Washington, 25 juin. Qnoi-
que M. ïfeke, administrateur des
̃ combustibles liquides, ait annon-
ce que le gouvernement des Etats-
| Unis abandonnait la fonsiruction
I d'un pipe-îihe en Arabie séoudite,
le projet sera cependant ex'éeuté,
mais par les cotwpagjiies améri-
daines privées qui ont obtenu
î d/'bn Seé'uâ la concession des
i champs .pétrolifères. i
Par l'intermédiaire de la petro
leum Réserva Corjxi'm.iion, le.gpu.
i vemement fédéral avancera aux
| deux Compagnies les K<) ou 165
millions de dollars nécessaires.
LE PRESIDENT INONU
PART POUR LA JHRACE
Ankara, 35 juin. • Le président
Inonu a quitté hier soir Ankara
{ pour un voyage d'inspection en
Thrace.
puisqu'il en ressort que l'Àngle-
i terre veut bien profiter du bé-
néflce de l'alliance, mais qu'au
fond elle est toute disposée à
en écarter les charges, qui ne
l'intéressent pas directement.
AHiance provisoire et qui ne
va pas sans réticences. Quelle
serait la force de ce contre-
poids, où déjà apparaît un
certain déséquilibre, quand il
s'agirait de surmonter le chaos
politique et économique d'après
guerre, au milieu des divisions
et des divergences, dont les An-
glo-Américains donneraient les
plus manifestes, exemples 2.
que de plus qu'en 1939 «0 à 70
des ouvriers travaillent encore de leur
profession, et les autres sont employés
à de besognes qui leur évitent le cliû-
nera~~ en.liu, à la date (la 1~~ /mnvier
1944, il y avait déjà 415.000 immeubles
à reconstruire dont la moitié- ont été
détruits par les bombardements anglo-
américains qui nous ojit fait déià /dits
de mal que la guerre de 19^9-1940 elle-
même.
En terminant, le ministre a rendu
hommage au dévouement de tous ses
collaborateurs, techniciens et ouvriers,
Oui, souvent au risque de leur vie,
accomplissent, tels 'les cheminots, leur
obscur et héroïque devoir au service
de la communauté. (O.F.I.-Havas).
dans les hôpitaux ds la région. Il était
accompagné da M. Reviiliod, préfet de
Seine-et-Olse. (O.F.I.-Havas.)
LE DERNIER BILAN
Versailles, 25 juin. A la Un d« la
soirée d'hier, le nombre des morts cau-
I ses par le bombardement de Versailles
s'élevait a 225. (O.F.I.-Havas.)
L,es obsèques
auront lieu mardi
Versailles, 25 juin. Les obsèques des
225 victimes auront lieu mardi prochain
27 j u !n.
27 Le juin. gouvernement sera représenté par;.
M. Pierre Bevilliod, préfet de Seine-et-
Oise, assisté de M. Henri Haye, maire ile
de Versailles, ancien ambassadeur de ¡
France à Washington.
Mgr Roland Gosselin, évêque de Ver-
sailles, donnera l'absoute.
BILAN DES VICTIMES
du bombardement de jeudi
.du bombardement de jeudi
dans le département de la Seine
96 MORTS, 136 BLESSÉS j
Paris, 25 juin. La préfecture de
police communique le bilan suivant
des pertes du bombardement de Jeudi
soir dans le département de la Saine:
morts 96 blessés 136. (O.F.l.-Ha- I
vas). I
Des combats acltarnés se âéroiileiit
dans les faiiHofirgs âe Cftefôourtf
Grand quartier général du Fuh-
rer, 25 juin. Communiqué du
haut commandement
Dans, le secteur de la forteresse de
Cherbourg, l'ennemi a subi hier des pertes
particulièrement lourdes lors de ses atta-
ques contre nos groupes de résistance qui
tiennent avec un courage exemplaire.
C'est dans la soirée seulement, après que
quelques-uns de nos points d'appui au
sud-ouest et au surf-est de Cherbourg eu-
rent été perdus à la suite de combats
corps à corps acharnés que l'adversaire
a réussi, dans ce secteur, à atteindre les
faubourgs de la ville.
Dans le secteur de Tllly l'ennemi a
passé à l'attaque avec de puissantes for-
ces. Les combats sont en cours dans ce
secteur.
Nos batteries côtières sont intervenues
efficacement dans les combats terrestres
en dépit des tirs violents auxquels elles j
étaient soumises de la part de l'artillerie
Les tirs de harcèlement sur Londres esntinuenf
Lutte violente, en Italie, dans le secteur occidental
La ville do Londres et ses faubourgs ont
été soumis à nouveau à des tirs de har-
cèlement.
En Italie centrale, l'ennemi a attaqué
de nouveau hier en plusieurs points et
avec de puissantes forcos notre front
dans le secteur occidental. Après de durs
BATAILLE DÉFENSIVE DE LA^WERHWMT A L'EST
sur l'autostradé de Smolensk et dans le secteur de Vitebsk
Sur le front de l'Est, nos divisions li-
vrent dams^ renserrç&le du secteur centra!
(tïTdûrs combats dèfe'nsif s pour lutter con-
tre l'offensive soviétique menée par de
unissantes forces terrestres blindées et
aériennes. L'ennemi n'a réussi à élargir
ses brèches > qu'à l'Est de Moguilev, sur
i'autostrade lie Smolensk et surtout dans
le secteur de Vitebsk.
Dans tous tes autres secteurs, l'assaut
ennemi a échoué avec des pertes élevées
en hommes pour l'adversaire après de
durs combats qui se sont déroulés aveo
des fortunes diverses, 252 chars soviéti-
ques ont été détruits. La chasse et la
D.C.A. ont abattu 42 appareils* soviétiques.
Entre Polotsk et Pskov, les troupes so-
LIRE AUJOURD'HUI
fe prix Xée à M. Paul Léautaud.
Gaétan Sanvoisin.
Ml'SlQCK KXKEGISTnEE. Comment
« joyter dtt yRo-noffrr^phe. Maurice
Vallet.
Le monde- futur et Vamén«$emr)U hls-
torlque des transports souterraitis,
Edouard Ùorneoque.
Où en est la guerre en Chine?
1. LES PHASES DE LA LUTTE
̃ par GABRIEL LOUIS-JARAY
La Chine nouvelle est née Je 12 mars 1925, à la mort de Sun Yat-
Sèn elle est, depuis Jors, en ptleina évolution en 1944, elle se trouve
à uij des stades do cette évolution, qui est loin d'être terminée.
Esquissons en quelques mots sa situation actuelle, en faisant le point
à l'heure présente.
En juin 39-54, la Chine est coupée en deux tronçons, celle de
Tc-Juane Kaï-Shek, doap la capitale, est à Tchoung-Kiiig, et celle do
Wang Tchin-Wai, -dont la capiiaïe est à Nankin. Les voisins de la
Chine, Itassie et 'Japon, oat été tantôt ses associés, taniôt- ses adver-
saires. L'attilttdo de la Jinssie à l'égand de /a Chine a varié selon
le.5 monienis rkrfkwnce communiste a été parfois prépondérante,
parfois c-onire-bait-tue à l'heure actuelle, Russie et Chine sont en
association M mitée, les Américains jouant souvent un rôle cPJMtor-
médiaire la Russie contrôle Ja Mongolie extérieure et en défend,
l'acecs a la Chine; d'aiïiïe part, elle s'insinue le plus qu'elle peut
dans le Turkestan. chinois, où son action rencontre celle de la euee-
r&ine, .la Chine, celle de la. pra-nde-Bretagne et tout récemment celle
das. Etats-Unis, cette ivgion devant devenir le lieu de passage de la
grande route aéa'ieinne et terrestre du nouveau monde vers l'ancien
icoïifie par l'Allasha ei la Sibérie. ·
Les relations de la Chine et du Japon ont revêtu un nouveau
caractère d'abord en mai 10iO, puis en décembre 1911. La guem-e
BOMBARDEMENT
D'AVIGNON.
Avignon, 25 juin. Pour la deuxiè-
me fois en moins d'un mois, les avions
anglo-américains ont bombardé Avi-
gnon et sa région.
L'alerte a été donnée à 8 h. 55. La
population a immédiatement gagné les
abris. Le manque d'eau a empêché tout
secours à certains bâtiments.
En raison des mesures prises et de
la discipline de la population, ce raid
n'a pas été aossi meurtrier t|ue celui
du 27 mai. Néanmoins, Quelques bom-
bes sont tombées à l'intérieur des rem-
parts et notamment sur le séminaire.
.ET D'ARLES
Arles. 2f> juin. L'alerte > été don-
né ce matin à 10 heures à Arles. Des
avions anglo-américains qui survo-
laient la ville ont lâché Uurs bombes
sur divers quartiers dé la ville. Le
bombardement a duré 10 minutes.
Des quartiers entiers ont été complè-
tement détruits. Les sauveteurs recher-
chent les corps qui gisent «arml des
décembres. Les blessés ont été trans-
portés à l'hôpital. On déplore plusieurs
morts.
des navires de guerre ennemis et maigre
les attaques aériennes effectuées par va-
gues successives. En outre ces batteries
ont obtenu plusieurs coups au but sur
des croiseurs et des destroyers ennemis.
Dans la partie orientale de 1a toaie de
la Seine, des batteries côtières de l'armée
ont incendié un transport de 5 000 ton-
neaux. Un moniteur et plusieurs navires
de guerre ennemis ont été contraints à
taire demi-tour.
Dans les mêmes «aux, un destroyer en.
nemi a coulé après avoir heurté une
mine. Un gros transport a pris feu.
Nos vedettes rapides et «os forces de
protection côtiere ont obtenu des coups
aujjjût sur dès destroyers et sur des ve-
dettes rapides au cours de combats avec
des forces navales ennemies. Des batte-
ries d'artillerie à longue portée ont dé-
truit un careo ennemi cte 7. 000 tonneaux
naviguant dans la Manche au largs de
Douvres.
combats qui ont duré jusque dans la soi.
rée, l'adversaire a réussi, dans le secteur
côtier, à refouler nos lignes de quelques
Kilomètres.
Dans les autres secteur*, toutes les atta-
ques ennemies ont été briséts.
viatiques ont effectué de nombreuses et
vaines attaques au cours desquelles 27 au-
tres chars ermemls dit été détruits.
Une formation de bombardiers améri-
cains a ds nouveau attaqué le territoire
roumain et lancé des bombes sur la ré-
gi*p* de Ploesti. Des chasjpurs allemands,
roumains et bulgares ont détruit 23 avions
ennemis, dont 20 bombardiers quadrimo-
teurs.
BERLIN ET BRÈME
DUREMENT BOMBARDÉES
Des bombardiers américains ont effec-
tué samedi, aux environs de midi, une
aTtac^je de terreur contre la ville de
Brème. Des dégâts ont .été provoqués dans
des quartiers résidentiels. La population
a subi des pertes.
Au cours de la nuit dernière, des
avions britanniques isolés ont lancé des
bombes sur la région de Berlin, Lès forces
de la défense antiaérienne ont abattu de
Jour et de nuit isti-dcssus du territoire du
Reich et des régions occupées de l'Ouest
59 appareils ennemis.
frino-japonaise, officiellement dé-
nommée « l'incident de Chine »,
a débuté dans la nuh d>t> 7 au
a débuté dans la nuit d'u. 7 au
8 juillet 1937, par les faits surve-
nus près du pon-t Marco-Polo, 'au
sud-ouest de Pékin. Pendant une
première période, la Butte e'est
développée comme une expédition
coloniale japonaise en Chine, rap-
pelant celle des Boxers. Pour.
vaincre te, résistance chinoise, le
Japon franchit en octobre 1938 une
(première étape retentissante, en
occupant Hankéou et Ganton
leur objectif était de ne pas se
perdre dans l'immensité de la
Chine, maiis de constituer dans
l'Est, le long de la mer et dans
les régions voisines une Chine
ordonnée qui se gouvernerait elle-
même, ma:s accepterait de faire e
partie de cette sorte de Fédération
de la « Grande 'Asie orientale »
que présiderait le Japon. Leur vic-
toire mii'Haire fut doublée d'une
vicioire diplomatique, quand en
mai 1940 Wang Tchin-Wai, l'au-
tre lieutenant de Sun Yat-sen,
accepta de créer la nouvelle
« Chine nationale », de l'Est, d'être-
président dé cet Ktat, e-t d'agréer
une association «vec ie Japon.
Là seconde phase des rapports
sino-jappnais commence donc an
mai 1SH0. Un gouvernement' chi-
nois pro-japonais s'installe, s'or-
ganise, détient tous, les poijs
dm pays et demeure partout où
l'armée japonaise peut assurer
l'occupation du pays. Celle-ci ne
cherche pas à avancer dans l'i-n-
t6r;eu-r, de crainte de s'y perdre
la limite eni-re 1» zone d'occupa-
tion et la zone non-occupée varie
peu et obéit seulement à des ffiux
et à des reflux locaux dans la
zone occupée, i&s parties monta-
gneuses verront non-occupées et
se rattachent à Tchoung-King il
faut se représenter cette immense
région du globe comme tenue par
i'armée japonaise s-uc la côte,
dans les vallées, 3e long des ficti-
ves et le long des voies ferrées.
La troisième phate des rapporta
Bino-japonais commence le 7 dé-
cembre 1941, avec la. guerre du
Japon contre les Etai-s-Unis et
l'Angleterre le conflit adopte
aussitôt un cadre élla:igi les
Anglo-Saxons cherchent à se ser-
vir de la Chine contre, le Japon
les dirigeants américains ont ré-
pété que le Japon ne serait vaincu
que s'ite pouvaient ravhaquer de
Chine ils considèrent le Japon
comme, inexpugnable par mer,
hors d'atteintes' d'une flotte amé-
ricaine ayant à franchir des mil-
liers de kilomètres. Aussi toute
la politique de guerre américaine
eoiteisûM-elle à établir un nou-
veau front- en Chine. Le Japon a
marqué un premier point, q«and
il a réussi à cou.por toutes les
routes allant de Ua mer à la
Chine intérieure, d'aboa-d par la
̃côte Est, puis par jT'Indoclune,
̃puis par )a Birmanie. La Chine
de Tchoung-King ne correspond
avec ses associés que par le
moyen précaire de la route des
airs venant des Indes, et des rou-
tes continentales en provenance
du Turkeslan chinois et de la
Mongolie extérieure.
En pféseoce de cette situation,.
MARDI 27 JUIN 1M4
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• mois i an
francs et uotunles 130 «r. 250 ir.
Etranger C
RÉDACTION et ADMINISTRATION
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la, Ru* du Port. CLERMONT FERRAND
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0. O. P. < Clermont-Ferrand 28.495
N" 1367 15©- ANNBE
JOURNAL DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Fd, le 26 juin 1944.
DÉSACCORDS
ANGLO-AMÉRICAÏNS
L'affaire Lyttleton continue à
soulever les protestations des
milieux politiques américains.
La presse et les personnalités
dirigeantes du congrès deman-
dent que M. Lyttleton soit im-
médiatement exclu du cabinet
britannique. On a trouvé, dans
les sphères parlementaires, sin-
gulièrement grave l'affirmation
d'un ministre britannique pré-
tendant que les Etats-Unis au-
raient provoqué le Japon à en-
trer en guerre. On a relevé aussi
ce passage dû discours de M.
Lyttleton affirmant qu'« il était
impossible d'utiliser contre le
Japon toutes les forces mainte-
nant utilisées par la Grande-
Bretagne ». Uns dépêche Reuter
signale que dans les cercles po-
litiques des Etats-Unis, ce pas-
sage est formellement interprété
comme un désir de la Grande-
Bretagne de faire porter le plus
possible par les Américains la
charge de battre le Japon.
D'autre part, le New-York j
World ne craint pas d'affirmer
que le gouvernement américain
est parfaitement fondé à se
montrer particulièrement sus-
ceptible en ce qui concerne l'atr
titude de l'Angleterre vis-â-vis
du Japon et de la guerre du
Pacifique. Il y a peu de temps,
le même journal insinuait que
l'Angleterre se désintéressait du
coTSnit dans le Pacifique, et vou-
lait laisser aux Américains tout
le" poids du combat dans ce sec-
tgur. Les paroles prononcées par
un ministre britannique aux j
Communes dépassent la valeur j
d'une insinuation, puisqu'elles
constituent une déclaration d'un
membre du gouvernement, af-
flïmant nettement qu'« il était
Impossible d'utiliser contre le
Japon toutes les forces mainte-
nant utilisées par la Grande-
Bretagne ». Au fond, ces diffé-
rents passages du discours in-
criminé s'inspiraient bien de
l'opinion générale de la nation
britannique. Toute vérité n'est j
pas bonne à dire, et la prudence
commandait de ne pas procla-
mer du haut d'une pareille tri-
bune ce que beaucoup de Bri-
̃ tânniques pensaient en leur for
intérieur.
Le sénateur démocrate Scott
W. Lucas a dit que l'on aurait
pu. attendre des déclarations de
ç|.genre, de la paît de l'ennemi,
mail non de la part d'un hom-
me d'Etat britannique. Il a
ajouté « Cette déclaration
porte un rude coup à l'unité
du camp « allié ». Quelles que
soient les explications que l'on
puisse donner par la suite, les;
premières paroles resteront dans
la mémoire des Américains. Ils j
s
inconcevable déclaration qu'ait
jamais prononcée un haut fonc-
tionnaire allié au cours de la j
guerre. »
A Chicago, l'ancien sénateur
isolationniste Burton K. Whee-
le*r déclarait de son côté « Si
un Américain s'était laissé aller
à une telle assertion, il aurait
été sans contestation traduit
devant un tribunal. A Washing-
ton, un tel tribunal instruit ac-
tuellement le procès de vingt-
neuf inculpés ayant à répondre
du délit de haute trahison. Ja- j
niais je n'ai lu de critiques aussi j
vwes contre M. Roôsevelt. »
Cçtte explosion de protestations
dans le camp américain est in-
terprétée dans son sens exact
gar le major Alliot qui écrit
dans le New-York Herald Tri-
t'ùne « Les nations unies ont
tout fait pour mettre en par-
faite harmonie leurs efforts sur
les champs de bataille. Mais si
nous cherchons cette parfaite
harmonie dans d'autres domai-
nes, nous ne la trouvons pas. » j
Et il ajoute que « la coordina-
tipn obtenue dans le domaine
militaire s'évanouira après la
guerre. » En somme, même en
ce domaine, les paroles du mi-
njistre anglais décèlent que cette
coordination, n'esj pas totale, j 1
Le» bombardements anglo-araériccins nous ont fait
plus de ma! qus la guerre de 1939-1940
DECLARE M. JEAN BICHELONNE
Paris, 20 Juin. Au cours d'une ré-
ception au club de la presse, M. liiclie-
ioiine, ministre secrétaire d'Etat à. la
Production industrie" et aux Com-
mun^caMons, a fait ou exposé sur les
difficultés de la tâcha
de la lutte quotidienne qu'il faut livrer
pour paiEier aux destructions et aux
sabotages qui ont une répercussion
considérable sur la vie domestique des
Français. Il faut, en mime U'inps, a
souligné le ministre, penser aux re-
cWtstrucilvns futures.
M. Bicheloune a donné ensuite les
précisions suivantse
Un décembre I9«, Ut région pari-
sienne utilisait 95 Aèneryle électri-
L'AVIATION ANGLO-AMÉRICAINE COMMET
encore des agressions coirift du villes françaises
UN NOUVEAU RAID SUR VERSAILLES 225 MORTS
Versailles. 25 Juin. Hier matin,
des avions anglo-américains ont litté-
ralement arrosé dj bombes explosives
la villa do Versailles. Les dégâts sont
considérable» et le nombre des victimes
i élevé.
M. Henri Haye, maire ds Versailles,
j s'est rendu sur les lieux sinistrés et
i au dépôt mortuaire du lycée. Hoche
< pour saluer les morts, puis il a visité
les blessés soignés à l'hôpital civil et
NOTE RECTIFICATIVE
L'ri retard dû â 'l'alerte qui
a interrompu l'activité de notre
imprimerie au moment de la mise
eii (Hige a prive-, ilans notee der-
nier numéro l'article ite notre
distingué collaborateur M. Mau-
rice Fernot de sa seconde révi-
sion.
H s'est glissé une erreur que
II! nos lecteurs auront sans doute
rectifié d'eux-mêmes, n Idtiutt
lire M. GioUtti et non M. Gioletti.
M. TANNER IsSURE
qu'aucun coup d'Etat
n'a eu lieu à Helstatki
Stockholm, 25 juin. M. Tan-
ner, ministre des Finances de Fin-
la'n'de, a démenti les bruits répan-
dus par Moscou suivant lesquels
un coup d'Etat se serait produit à
1-HelsinsKi; au cours duquel de nom-
breux politiciens des partis de gau-
che auraient été arrêtes.
Il a déclaré à ce sujet au journal
suédois « Aftonbladet »
Rien ne s'est produit ù Hclsinsk!. 11
est, d'autre part, inexact que les Soviets
aient adressé c« conditions d'arajîslice
au gouvernement finlandais.
Le pipe-Hne traniarabique
sera construit
par des compagnies américaines
privées
Washington, 25 juin. Qnoi-
que M. ïfeke, administrateur des
̃ combustibles liquides, ait annon-
ce que le gouvernement des Etats-
| Unis abandonnait la fonsiruction
I d'un pipe-îihe en Arabie séoudite,
le projet sera cependant ex'éeuté,
mais par les cotwpagjiies améri-
daines privées qui ont obtenu
î d/'bn Seé'uâ la concession des
i champs .pétrolifères. i
Par l'intermédiaire de la petro
leum Réserva Corjxi'm.iion, le.gpu.
i vemement fédéral avancera aux
| deux Compagnies les K<) ou 165
millions de dollars nécessaires.
LE PRESIDENT INONU
PART POUR LA JHRACE
Ankara, 35 juin. • Le président
Inonu a quitté hier soir Ankara
{ pour un voyage d'inspection en
Thrace.
puisqu'il en ressort que l'Àngle-
i terre veut bien profiter du bé-
néflce de l'alliance, mais qu'au
fond elle est toute disposée à
en écarter les charges, qui ne
l'intéressent pas directement.
AHiance provisoire et qui ne
va pas sans réticences. Quelle
serait la force de ce contre-
poids, où déjà apparaît un
certain déséquilibre, quand il
s'agirait de surmonter le chaos
politique et économique d'après
guerre, au milieu des divisions
et des divergences, dont les An-
glo-Américains donneraient les
plus manifestes, exemples 2.
que de plus qu'en 1939 «0 à 70
des ouvriers travaillent encore de leur
profession, et les autres sont employés
à de besognes qui leur évitent le cliû-
nera~~ en.liu, à la date (la 1~~ /mnvier
1944, il y avait déjà 415.000 immeubles
à reconstruire dont la moitié- ont été
détruits par les bombardements anglo-
américains qui nous ojit fait déià /dits
de mal que la guerre de 19^9-1940 elle-
même.
En terminant, le ministre a rendu
hommage au dévouement de tous ses
collaborateurs, techniciens et ouvriers,
Oui, souvent au risque de leur vie,
accomplissent, tels 'les cheminots, leur
obscur et héroïque devoir au service
de la communauté. (O.F.I.-Havas).
dans les hôpitaux ds la région. Il était
accompagné da M. Reviiliod, préfet de
Seine-et-Olse. (O.F.I.-Havas.)
LE DERNIER BILAN
Versailles, 25 juin. A la Un d« la
soirée d'hier, le nombre des morts cau-
I ses par le bombardement de Versailles
s'élevait a 225. (O.F.I.-Havas.)
L,es obsèques
auront lieu mardi
Versailles, 25 juin. Les obsèques des
225 victimes auront lieu mardi prochain
27 j u !n.
27 Le juin. gouvernement sera représenté par;.
M. Pierre Bevilliod, préfet de Seine-et-
Oise, assisté de M. Henri Haye, maire ile
de Versailles, ancien ambassadeur de ¡
France à Washington.
Mgr Roland Gosselin, évêque de Ver-
sailles, donnera l'absoute.
BILAN DES VICTIMES
du bombardement de jeudi
.du bombardement de jeudi
dans le département de la Seine
96 MORTS, 136 BLESSÉS j
Paris, 25 juin. La préfecture de
police communique le bilan suivant
des pertes du bombardement de Jeudi
soir dans le département de la Saine:
morts 96 blessés 136. (O.F.l.-Ha- I
vas). I
Des combats acltarnés se âéroiileiit
dans les faiiHofirgs âe Cftefôourtf
Grand quartier général du Fuh-
rer, 25 juin. Communiqué du
haut commandement
Dans, le secteur de la forteresse de
Cherbourg, l'ennemi a subi hier des pertes
particulièrement lourdes lors de ses atta-
ques contre nos groupes de résistance qui
tiennent avec un courage exemplaire.
C'est dans la soirée seulement, après que
quelques-uns de nos points d'appui au
sud-ouest et au surf-est de Cherbourg eu-
rent été perdus à la suite de combats
corps à corps acharnés que l'adversaire
a réussi, dans ce secteur, à atteindre les
faubourgs de la ville.
Dans le secteur de Tllly l'ennemi a
passé à l'attaque avec de puissantes for-
ces. Les combats sont en cours dans ce
secteur.
Nos batteries côtières sont intervenues
efficacement dans les combats terrestres
en dépit des tirs violents auxquels elles j
étaient soumises de la part de l'artillerie
Les tirs de harcèlement sur Londres esntinuenf
Lutte violente, en Italie, dans le secteur occidental
La ville do Londres et ses faubourgs ont
été soumis à nouveau à des tirs de har-
cèlement.
En Italie centrale, l'ennemi a attaqué
de nouveau hier en plusieurs points et
avec de puissantes forcos notre front
dans le secteur occidental. Après de durs
BATAILLE DÉFENSIVE DE LA^WERHWMT A L'EST
sur l'autostradé de Smolensk et dans le secteur de Vitebsk
Sur le front de l'Est, nos divisions li-
vrent dams^ renserrç&le du secteur centra!
(tïTdûrs combats dèfe'nsif s pour lutter con-
tre l'offensive soviétique menée par de
unissantes forces terrestres blindées et
aériennes. L'ennemi n'a réussi à élargir
ses brèches > qu'à l'Est de Moguilev, sur
i'autostrade lie Smolensk et surtout dans
le secteur de Vitebsk.
Dans tous tes autres secteurs, l'assaut
ennemi a échoué avec des pertes élevées
en hommes pour l'adversaire après de
durs combats qui se sont déroulés aveo
des fortunes diverses, 252 chars soviéti-
ques ont été détruits. La chasse et la
D.C.A. ont abattu 42 appareils* soviétiques.
Entre Polotsk et Pskov, les troupes so-
LIRE AUJOURD'HUI
fe prix Xée à M. Paul Léautaud.
Gaétan Sanvoisin.
Ml'SlQCK KXKEGISTnEE. Comment
« joyter dtt yRo-noffrr^phe. Maurice
Vallet.
Le monde- futur et Vamén«$emr)U hls-
torlque des transports souterraitis,
Edouard Ùorneoque.
Où en est la guerre en Chine?
1. LES PHASES DE LA LUTTE
̃ par GABRIEL LOUIS-JARAY
La Chine nouvelle est née Je 12 mars 1925, à la mort de Sun Yat-
Sèn elle est, depuis Jors, en ptleina évolution en 1944, elle se trouve
à uij des stades do cette évolution, qui est loin d'être terminée.
Esquissons en quelques mots sa situation actuelle, en faisant le point
à l'heure présente.
En juin 39-54, la Chine est coupée en deux tronçons, celle de
Tc-Juane Kaï-Shek, doap la capitale, est à Tchoung-Kiiig, et celle do
Wang Tchin-Wai, -dont la capiiaïe est à Nankin. Les voisins de la
Chine, Itassie et 'Japon, oat été tantôt ses associés, taniôt- ses adver-
saires. L'attilttdo de la Jinssie à l'égand de /a Chine a varié selon
le.5 monienis rkrfkwnce communiste a été parfois prépondérante,
parfois c-onire-bait-tue à l'heure actuelle, Russie et Chine sont en
association M mitée, les Américains jouant souvent un rôle cPJMtor-
médiaire la Russie contrôle Ja Mongolie extérieure et en défend,
l'acecs a la Chine; d'aiïiïe part, elle s'insinue le plus qu'elle peut
dans le Turkestan. chinois, où son action rencontre celle de la euee-
r&ine, .la Chine, celle de la. pra-nde-Bretagne et tout récemment celle
das. Etats-Unis, cette ivgion devant devenir le lieu de passage de la
grande route aéa'ieinne et terrestre du nouveau monde vers l'ancien
icoïifie par l'Allasha ei la Sibérie. ·
Les relations de la Chine et du Japon ont revêtu un nouveau
caractère d'abord en mai 10iO, puis en décembre 1911. La guem-e
BOMBARDEMENT
D'AVIGNON.
Avignon, 25 juin. Pour la deuxiè-
me fois en moins d'un mois, les avions
anglo-américains ont bombardé Avi-
gnon et sa région.
L'alerte a été donnée à 8 h. 55. La
population a immédiatement gagné les
abris. Le manque d'eau a empêché tout
secours à certains bâtiments.
En raison des mesures prises et de
la discipline de la population, ce raid
n'a pas été aossi meurtrier t|ue celui
du 27 mai. Néanmoins, Quelques bom-
bes sont tombées à l'intérieur des rem-
parts et notamment sur le séminaire.
.ET D'ARLES
Arles. 2f> juin. L'alerte > été don-
né ce matin à 10 heures à Arles. Des
avions anglo-américains qui survo-
laient la ville ont lâché Uurs bombes
sur divers quartiers dé la ville. Le
bombardement a duré 10 minutes.
Des quartiers entiers ont été complè-
tement détruits. Les sauveteurs recher-
chent les corps qui gisent «arml des
décembres. Les blessés ont été trans-
portés à l'hôpital. On déplore plusieurs
morts.
des navires de guerre ennemis et maigre
les attaques aériennes effectuées par va-
gues successives. En outre ces batteries
ont obtenu plusieurs coups au but sur
des croiseurs et des destroyers ennemis.
Dans la partie orientale de 1a toaie de
la Seine, des batteries côtières de l'armée
ont incendié un transport de 5 000 ton-
neaux. Un moniteur et plusieurs navires
de guerre ennemis ont été contraints à
taire demi-tour.
Dans les mêmes «aux, un destroyer en.
nemi a coulé après avoir heurté une
mine. Un gros transport a pris feu.
Nos vedettes rapides et «os forces de
protection côtiere ont obtenu des coups
aujjjût sur dès destroyers et sur des ve-
dettes rapides au cours de combats avec
des forces navales ennemies. Des batte-
ries d'artillerie à longue portée ont dé-
truit un careo ennemi cte 7. 000 tonneaux
naviguant dans la Manche au largs de
Douvres.
combats qui ont duré jusque dans la soi.
rée, l'adversaire a réussi, dans le secteur
côtier, à refouler nos lignes de quelques
Kilomètres.
Dans les autres secteur*, toutes les atta-
ques ennemies ont été briséts.
viatiques ont effectué de nombreuses et
vaines attaques au cours desquelles 27 au-
tres chars ermemls dit été détruits.
Une formation de bombardiers améri-
cains a ds nouveau attaqué le territoire
roumain et lancé des bombes sur la ré-
gi*p* de Ploesti. Des chasjpurs allemands,
roumains et bulgares ont détruit 23 avions
ennemis, dont 20 bombardiers quadrimo-
teurs.
BERLIN ET BRÈME
DUREMENT BOMBARDÉES
Des bombardiers américains ont effec-
tué samedi, aux environs de midi, une
aTtac^je de terreur contre la ville de
Brème. Des dégâts ont .été provoqués dans
des quartiers résidentiels. La population
a subi des pertes.
Au cours de la nuit dernière, des
avions britanniques isolés ont lancé des
bombes sur la région de Berlin, Lès forces
de la défense antiaérienne ont abattu de
Jour et de nuit isti-dcssus du territoire du
Reich et des régions occupées de l'Ouest
59 appareils ennemis.
frino-japonaise, officiellement dé-
nommée « l'incident de Chine »,
a débuté dans la nuh d>t> 7 au
a débuté dans la nuit d'u. 7 au
8 juillet 1937, par les faits surve-
nus près du pon-t Marco-Polo, 'au
sud-ouest de Pékin. Pendant une
première période, la Butte e'est
développée comme une expédition
coloniale japonaise en Chine, rap-
pelant celle des Boxers. Pour.
vaincre te, résistance chinoise, le
Japon franchit en octobre 1938 une
(première étape retentissante, en
occupant Hankéou et Ganton
leur objectif était de ne pas se
perdre dans l'immensité de la
Chine, maiis de constituer dans
l'Est, le long de la mer et dans
les régions voisines une Chine
ordonnée qui se gouvernerait elle-
même, ma:s accepterait de faire e
partie de cette sorte de Fédération
de la « Grande 'Asie orientale »
que présiderait le Japon. Leur vic-
toire mii'Haire fut doublée d'une
vicioire diplomatique, quand en
mai 1940 Wang Tchin-Wai, l'au-
tre lieutenant de Sun Yat-sen,
accepta de créer la nouvelle
« Chine nationale », de l'Est, d'être-
président dé cet Ktat, e-t d'agréer
une association «vec ie Japon.
Là seconde phase des rapports
sino-jappnais commence donc an
mai 1SH0. Un gouvernement' chi-
nois pro-japonais s'installe, s'or-
ganise, détient tous, les poijs
dm pays et demeure partout où
l'armée japonaise peut assurer
l'occupation du pays. Celle-ci ne
cherche pas à avancer dans l'i-n-
t6r;eu-r, de crainte de s'y perdre
la limite eni-re 1» zone d'occupa-
tion et la zone non-occupée varie
peu et obéit seulement à des ffiux
et à des reflux locaux dans la
zone occupée, i&s parties monta-
gneuses verront non-occupées et
se rattachent à Tchoung-King il
faut se représenter cette immense
région du globe comme tenue par
i'armée japonaise s-uc la côte,
dans les vallées, 3e long des ficti-
ves et le long des voies ferrées.
La troisième phate des rapporta
Bino-japonais commence le 7 dé-
cembre 1941, avec la. guerre du
Japon contre les Etai-s-Unis et
l'Angleterre le conflit adopte
aussitôt un cadre élla:igi les
Anglo-Saxons cherchent à se ser-
vir de la Chine contre, le Japon
les dirigeants américains ont ré-
pété que le Japon ne serait vaincu
que s'ite pouvaient ravhaquer de
Chine ils considèrent le Japon
comme, inexpugnable par mer,
hors d'atteintes' d'une flotte amé-
ricaine ayant à franchir des mil-
liers de kilomètres. Aussi toute
la politique de guerre américaine
eoiteisûM-elle à établir un nou-
veau front- en Chine. Le Japon a
marqué un premier point, q«and
il a réussi à cou.por toutes les
routes allant de Ua mer à la
Chine intérieure, d'aboa-d par la
̃côte Est, puis par jT'Indoclune,
̃puis par )a Birmanie. La Chine
de Tchoung-King ne correspond
avec ses associés que par le
moyen précaire de la route des
airs venant des Indes, et des rou-
tes continentales en provenance
du Turkeslan chinois et de la
Mongolie extérieure.
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