MERCREDI il JUIN 1*44
N» im 166» A-NNBE
FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
"> • mol» i an
France e» crMonlea 130 tr. SSO u.
Etranger (Affi. rwlullj 180 |r. 3EO fr.
Etranger (mitro pays» S3S «r. 440 Ir.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIUKMENÏ
13, Ru* du Port, CLERMONT FERRA MD
ïoiéph. i Rédact. et Artniinislr. ST-Ot
Aiiretse UltarapMqut i
DËSArS-AVENIflCLERMONT-M
0. C. P. » Cîerraont-Fcrrand 28.4SS
IOURNAL DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand, le 20 juin
TRAGIQUES
REALITES
On a lu ces jours-ci le S. O. S.
adressé par la ville de Caen à
la ville, de Paris. Cet appel déses-
péré est d'une brièveté poi-
gnante. Il marque la victoire
atroce de la mort qui a îau-
ché avec acharnement une
malheureuse population pacifi-
que et désarmée, dont les sur-
vivants de cet horrible chaos,
justement terrorisés, n'ont songe
Qu'a leur salut immédiat dans
une fuite d'épouvanté. C'est
pour ces fugitifs éperdus, qua
1& rille de Caen a fait retentir
son émouvant appel. Ils s'en
sont, allés par les routes, sans
savoir où ils aboutiraient, dé-
pouillés de tout, sans vivres,
sans abri prévisible, remettant
leur sauvegarde entre les mains
de leurs compatriotes épargnés.
h& belle cité normande comptait
soixante mille habitants. On a
retrouvé Jusqu'ici neuf mille
morts. On a enterré ces pauvret»
victimes dans des tranchées
creusées en pleine ville. Il reste
dans la ville k peine Quinze
mille habitants. Et ce chiffre
même étonne.
Dans son message au préfet
de Caen, le chef de l'Etat, et le
chefr du gouvernement ont su
exprimer tout leur tristesse de
ce terrible massacre et du mar-
tyre de cette noble cité et de
(toute la région normande, en
le félicitant de son attitude cou-
rageuse qui a pu apporter quel-
ques atténuations à toutes ces
"souffrances. Ces sentiments sont
partagés par le reste de la popu-
lation française. Ni le gouver-
nement ni leurs compatriotes
n'abandonneront ceux qu'un si
.tragique malheur a si impitoya-
blement frappés.
La solidarité qui doit naître
de la détresse des autres sera
pour la majorité des Français,
la préface d'une unité nationale
étroitement resserrée. C'est dans
les heures graves que le pays
traverse, que les gens de cœur
se reconnaîtront entre eux et
qu'ils manifesteront par des
actes positifs leur souci de rem-
plir, dans l'ordre, leur devoir
national. Car le désordre inté-
rieur signifierait l'heure ac-
tuelle la désagrégation du pays.
C'est par cette courageuse réa-
lisation de son unité que la
nation pourra surmonter ses
souffrances, et se montrera di-
gne de son passé de générosité
.traditionnelle, sans jamais dé-
vier de la ligne que le destin a
fixé à sa noble histoire.
La presse mondiale, note et
commente la mise en action du
nouvel engin de guerre par les
forces allemandes, et qui cause
des destructions considérables
sur le territoire de l'Angleterre
méridionale. Les Anglo-Améri-
cains, ont tout mis en oeuvre
pour s'assurer dans le domaine
aérien la suprématie matérielle.
On constate que l'emploi de
cette arme nouvelle peut avoir
des conséquences importantes
pour le déroulement de la
guerre. Ces bombes que la presse
appelle « météores-dynamites »
sont, dit-on, d'un effet dévasta-
teur effroyable. La terreur, qui
a sévi sur nos infortunées cités
du littoral, et sur beaucoup de
villes françaises, se développe
actuellement à travers les popu-
lations de Grande-Bretagne.
L'humanité moderne dont l'in-
telligence inventive ne cesse de
progresser pour la conservation,
de la vie, est amené sans trêve
à perfectionner ses engins de.
guerre. Les milieux militaires
britanniques et américains ont
été surpris par la puissance des-
tructrice de cette arme secrète.
On se demande comment les
«palliés » pourraient faire appel
aujourd'hui à la pitié, alors que
le président Roosevelt, qui avait
demandé en 1939 que les belli-
gérants .s'accordassent pour ne
pas bombarder les populations <
des villes, a consenti au sort
cruel infligé aux villes de chez
nous par les aviateurs améri-
cains.
L'avion sans pilote est une économie
qui porte sur tes équipages et le personnel d'entretien
Son emploi permet, en outre, l'épargne du caoutchouc, de certains métaux, etc.
Interrogé par un représentant do
rorfiic français fl'iiiforiuatiun au an-
J«t (Je la nouvelle «miie secrfcto alle-
mande en uaagc actuellement Cowlre
lu rjigion londonienne et l'Aiigleuirfe
du Sud, un Ctillaborateur Spocr, ministre de l'Armement du
Reich, a déclaré
•< l.'eiirnlot ue cetlo arma nouvel !«
constitue pour l'Alloinagna une impor-
tante économie. Si, en e'f«t, la con»-
miction d'avions modernes oxigô de*
métaux <)« valeur, du caoutchouc, dot
huiles minérales, uolle des avions sans
piloto est tout autre c» permet d'épar-
gner des matière» essentielles. En ou-
tre, 1« pilotage d'avions tous las jour»
.plus compliqués exigo de chaque na-
tion en guerre qu'ella consacre à entte
tilciift sas hommes les plus aptes.
« L'urvion robot, comme le nomrmmt
\ta Anglais, résout la question d'une
maniera radicale. Cêtw ccon'omie port«
non soulement sur l«s ëiiul pages mais
orveore sur le porsounel « rampan» n
de la Lurtwaffe nécessaire Jusqu'Ici en
«tanu nombre pour là revinion des
bôinbardiors à lotir retour d'u» raid.
« Enfin, l'emploi d» cette arme nou-
vell« réduit de beaucoup la construc-
tion des moteurs et des instruments
optique!» et mécanique» de précision.
Va* armée de spécialistes est ainsi II-
uécAe qui pout Hvc engagée dfts main-
tenant dana d'autres soc tours de la
9.OOO MORTS
A CAEN
Paris, in juin. Un effieler »ll«-
mand, qui revient de Cten, • décrit
nu rédacteur en ohîf du « M«tin a,
M. Rsbert de B«»upl»n, l« murlyre du
eneMieu du C»l»adet.
« Dans eett» ville, déclare l'officier
«Ilemand, où l'en comptait un» solxan
tain» ds milliers d'habitants, 9.000
mertt ont été retrouvé» qu'en « dû
Inhumer dant des tranchées creusées
dan» U ville.
La place de l'HôKI-de-yilîa est corn-
IHètemant détruite. A l'heure actuelle,
II ne reste plus dans la ville qu'une
quinzaine
(O.F.l.-Ilavas.) t
SUR LES DIVERS FRONTS
L'intensité du tir de harcèlement de Londres s'accroît
VIFS ENGAGEMENTS EN NORMANDIE
Grand quartier général du Fuh-
rer, 19 juin. Communiqué du
haut commandement r
La tir ses districts oxlerour» a continué avec une
intensité croissante pendant toute la
journée d'hier et cette Nuit.
Le ewitri de gravité dti tombât» en
Normandie se situait hier dans le sec-
teur de Saint-Sauveur-|e. Vicomte. Dans
cttte partie du front, l'ennemi, nui avait
engagé de très puissantes forces d'artil-
lerie et d'aviation, a réussi à percer In
positions des éléments de couverture el
à atteindre la cote occidentale du Coton
tin, pris de Barneville-sur-Mer. Nos trou-
pes ont établi leurs positions de défense
au nord et au sud de cette dernière ville.
La tête de Dont ennemie à l'est de
l'Orne a encore été resserrée. Des centre
attaques ennemies appuyées par des chars
ont eehoue,
Les combats continuent dans le nord-est de lie d'Elbe
Violente bataille, en Italie, dans la région de Pérouse
Dans l'ile d'Elbe, l'ennemi se renforce
par de nouveaux débarquements. La gar-
nison de l'ile, placée sous le commande,
ment d* son vaillant commandant, le gé-
néral Call, opposa à l'adversaire une ré-
sistance héroïque at lui Inflige de lourdes
pertes. Cédant à des forces ennemies lar-
gement supérieures en nombre, nos. trou-
pes ont dû finalement st retirer dans U
partis nord-est de l'île, où les combat»
continuant.
Des torpilleurs ont coulé, à Cet de
l'ili d'Elbe, une vedetta rapld» britanni-
que «t en ont gravement endommagé
«taux autres.
A l'Est, échec d'attaques soviétiques en plusieurs points
Raids de terreur contre Hambourg, Brème, Hanovre
Sur l« front «M l'Eat, dot attaojues lo-
cales soviétiques au pi»* dea Carpatlita
et sur !« Bérésina, ainsi que d« part at
d'autre de Vitebsk. ont éclrouè avec d»
parte* élevées peur l'ennemi.
Des avions de combat lourds allemands
ont •«(•ctua, la nuit d«rniere, une attk-
oua concantrioue aontre U nœud ferro-
viaire Hé Sarny, t»ovo4uant des incen-
dias étendus et daa eiulosions.
Unt formation d» "îomJjardhjrt amé-
ricain! a survolé t'AtMmagne du Nerd-
Ouast et effectue des attaquât da terreur
«witra plusieurs villM, Dans le» nuar-
LE MINISTRE DE FINLANDE
à Stockhola part pour Helsinki
Stockholm, iù juin. t» baron
Georges Crlppanborg, ministre de Fin-
lande, ̃ quitté Stockholm (tour Hel-
sinki. On ignore le» raisons de ton
voyage.
production de guerre pour ]a con*
truction de pièces d'artillerie. l simple da l'avion sans piiote abaiss*
awsi te» temps de construction et al-
lège la tâclie de l'industrie lourde.
• Au sujet de l'emploi de cette a.ime.
je âuls en mesure de vous préciser <}H8
le simple fait qu'elle puisse attaquer
l'Angleterre arec efficacité âpre» avoir
fiaiitlii un bras d'eau Étendu est une
preuva qu'elle possède una Tôriwble
valeur stratégique. •
« L'arme nouvel le est enîployé» en
mftsae. Kll« est donc dans la ligne de»
conoeptions anglaises du « bombarde-
ment de surface m et du « courant con-
tinu de bombardiers », ceci toutefois
sur una nouvelle base. Nous ne pos-
sftdons encore aucune terminologie stra-
t(''Sîlqu« qui permette de remplacer l'ex-
pression de « lapis de bombes », cepen-
dant il est vraisemblable que cette
nouvelle arme sccrôtfl a étA s<>ri(nis«-
ment intOgiée aux plans stratégique»
du Heich.
« Les possibll ités de cet avion sftnt
pilote soin extraordinaires.- Son usagé
UNE NOUVELLE ARME SECRÈTE ALLEMANDE
SERAIT BIENTOT EMPLOYÉE
Berlin, 19 juin. M. Georg
SfihiwKler, correspondant en chef
de Transocêan, commentant l'em-
ploi du « météore-dynamite con-
tre Londres, écrit
Des personnes bien renseignées m'ont
déclaré Que l'offensive 'Ininterrompue dfts
c météores-dynamites -» contre Londres et
le Sud de l'Angleterre sera sans doute
perfectionnée Bar l'emploi dune nou-
velle arme secrète.
Evidemment, le secret en ce qui con-
cerne les détails techniques des autres
ormes tenues en réserve est soigneuse-
ment gardé, comme pouF le c météore,
dynamite; »
Le correspondant, en chef de
l'agence allemande -poursuw
Si la bataille d'invasion actuellement
dirigea do Londres et qui se déroule
sur le sol français est livrée par des
combattants dont 70 ne sont pas des
De part et d'autre de Tilly, ladvenal-
re • attaqua sur un large front «vea dn
forces d'infanterie et de chars assez im
portantes. Toutes les attaches ennemie*
8 ont échoué.
e Au nord-ost de Saint. Lô, une Dreche
a pratiquée par l'ennemi au ciur» des jour-
nées précédentes a été nettoyée à la suite
y d'une oontre-attaoue. Dans ce secteur, la
troisième division antiparachutiste, plt-
s cée sous le commandement du général
I Sohimpt, s'est particulièrement distinguée.
Des formations coulé au large d« la télé de pont dt de-
I barquament deux cargos jaugeant au to
tal 18.000 tonnes, ainsi qu'un destroyer.
̃ 4 autres cargos dune jauge totale de
) 28.000 tonnes, ainsi que trois destroyers,
ont été gravement endommagés. De leur
I côté, des batteries côtières de la marine
de guerre ont endommagé un orotecur «n-
nom! à l'ouest ci a la presqu'île du Oo.
I ton tin.
Sur le front italien, "dans le secteur
compris entre Orosssto et Pérouas, Mi
combats ont été particulièrement dure
dans la jouméo d'hier. L'ennemi a atta-
qué du matin 'au soir avec des força*
massives, sans réussir a réaliser des gains
de terrain appréciables. Des combats par
ticulleremant violents ont eu lieu au sud-
euegt et au tud da Pérou», où nos trou-
pes ont opposé à l'adversaire une résis-
tance opiniâtre st ont repoussé, dan* la
plupart aes cas, au tours d* combat*
conta a aerpa, des attaques ennemies ré-
pétéss appuyées par de» chars.
tiers rétWentiebj de Hambourg, de Brémi,
da Hanovm at da Wasermumla mtanv
ment, d»s décltts ont été provoqués et daa
partes Infligeas à la population etvila. If
appareils ennemis ont été abattus par la
D.C.A. de l'aviation «t de la marm» d«
ïuarr» du Rutch.
Bilan allemand d«s pertes
aériennes anglo-amérkakes
depuis le début de l'invasion
Berlin, il Juin. On «Mime dan» lea
nltteBX mililalr» allemands qu'cnvlruu
l.ISS avions angls tmiritalat «at été
•baitus par la I.on««tfe *a-4euii« «m
̃tard de la France depuis le début de l'm-
raslon.
On «oullrne qw Ira perles de IVnnemi
en planeurs de tranaport, qui oit été par-
ticulièrement lourdes «u début de» sper*-
lions, ne sont pis comprises d;tni re
chiflre.
n'exige aucune piste de dOpnrt cimen-
tùe, uucuu abrt de béton, aucun eliau-
(1er coûuiux. Cette arme peut elre luh-
eéè du nlmiwrte quel terrain, morne «n
l'air et dan» l'eau. Contrairement aux
obus, son départ ne provoque aucun
recul et p«ut être .erroctué avec Ues
moyens techniques fort mmiiucs
alors que pondant la première guerre
mondiale, lo lionibantèineiu da Paris
par ce canon lourd qua les Français
ont appelé la « Uertlm » exigourt à
chaque coup un nouveau pointage el
une série d« Calcul» balistiques*, alors
qu'il était difficile de camoufler dans
un secteur du front ce canon de mo,
ectto nouvelle arme allomavlo est
d un service pour uinel dire m >n»tuue,
Elle peut cotmno en 88 jouant chan.
ger son point d'impnet, ses installa,
tions de lancement peuvent 6tre très
rapitlnment déplacées..
« Cettâ nouvelle arme secrète est scu.
lement la première dévotléu de la nou-
velle production de guerre allemande.
D'autres suivront qui seront des va.
riations ou des développements de
cHiie-ri. Vous pouvez croire qu'elles se-
ront engagées en temps opportun ».
Anglais, mais das Américain» et des
Canadiens, par contre, dans la. nouvelle
phase de la b»Ulllo inaugurée par Ici
Allemands autour do Londres. l'Angleterre
et les Anglais ne peuvent plus se déro-
ber.
Depuis plusieurs mois, on a publié oha-
(jim jour en Grande-Bretagne des ch«-
irc« représentant ltt quantité do bombes
lancées sur les villes allemandes. Selon
les Indications fournies pur les Britan-
niques, plus de 50,000 tonnes ont été lan-
cées sur Berlin. De source compétente,
on m'a déclaré que les couds seront
rendus par l'Allemagne avec encore plus
de violence.
Et IM. Georg Schro&der conclut
Les chiffres britanniques peuvent four-
nir une base pour l'évaluation de l'om-
p'.eur et de l'intensification de l'emploi
des < météores-dynamites > et des armes
secrète? allemandes qui s'ont pas encore
été utilisées. Si, en ce moment, on use en
Angleterre de In formulé « attaque de
terreur » pour qualifier l'emploi de ces
nouveaux engins explosifs, cela prouve
que Londres voudrait bien spéculer sur
la pitié ou monde.
Dans cet ordre d'idées, il est intéres-
sant de remarquer que les servants alle-
mands qui sont chargés de mettre en
action les « météores-dynamites > écrl-
venj à la craie sur chaque engin « Ven-
geance pour Cologne » ou « Vengeance
pour Berlin. » L'un écrit Je nom de sa
ville détruite, un autre inscrit sur tel
météore qui, dans quelques instants va
faire s'écrouler à Londres tout un pâte
de maisons c "Représailles pour mon
enfant tué. >
L'ARSENAL DE WOOLWICH
est incendié par les engins
explosifs allemands
llcrlln, 39 juin. Des avion» de
reconnaissance allemands ont observé
«ue l'immense arsenal de Woolwich
flambe depuis le 16 Juin. Le rideau
de feu ne s'est pas encore dissipé.
L'arsenal royal de Woolwich est une
des plus impartantes fabriques da
munitions «lu monde.
Dans la région londonienne, tes
• vlsns de reconnaissance allemands
ont essayé a plusieurs roprlses de fai-
re des observations précises. La seule
Chase qu'ils snt pu constater à tra.
vers le plafond de fumée, c'est que
la nappe d'Incendla s'étend sur plu-
sieurs kilomètres et que des explosions
•e produisent encore d« tamps à an-
tr«. Il a été impossible de prendre
des photographias.
Les adversaires du Reich
vont connaître U châtiment
de leurs raids terroristes
Berlin, 19 Juin. M- Paul ScttraUt,
porte-parole de la V. ilheluistrase. a
(Mêlait) quu les adversaire» tle i'ACle-
ritague avaient znal spéculé s'ils
avaient pansé nue kHirs tuétliodes de
guerre aérlesuiu resteraient sans diâ-
tiintiut ot lias «n mesura de rontfro œil iiour
cell et dent pour dcnl.
J« ne rettUMrai fias sur «enaiti-ft
r.onfi'renres de presie, a tlt .e por.ii.
parole allemand, où In question ilet- •*
rwrèiMles a été ptuitâurg fois ttUcu*
(ée. La guerre a pris une tournure
iérifiae et HOttrinituutft. L'Htpect po-
(((»<,«« de toutes ehoses est subor-loi'
né au cOtê mUtttUrt.
£ notre civilisation l' écroulait
Nous en construirions une autre.
Mais est-î! nécessaire que nous traver-
sions Je chaos pour atteindre l'ordre et
la paix Pouvons-nous nous relever
avant d"»rotr subi 1» sanglante épreuve
d'un bouleversement total ? Sommes-
nous capables de noi» reconstruire nous-
même*, d'éviter 2es cataclysmes qui sont
Imminents et de continuer notre ascen-
sion
Dr Alexis CARREL.
(«, I/hoJnme, cet. inconnu »).
C'esét pour éviter t la sanglante épreu-
ve d'un bouleversement total • nue- le»
meilleurs des jeunes Français sont la
Wafîer>S.S.
L'Angleterre et l'Espagne
| en Méditerranée
L'ir»filtrati(yi systématique de
l'U.n.S.S. en Méditerranée ne peut
certainement pas satisfaire la
Grande-Bretagne,
t- L'hebdomadaire madrilène • RI
J| Rspanol consacre à oettfl ques-
ri tion une intéressante étude, dans
laquelle il souligne combien l'ert-
l tente de JBadoglio et de Staline est
a une raison de se montrer réservé
? dans l'appréciation de la situation
actuelle « La (irande-Bretagno
s comprendra l'insécurité de ses
voies de communications au mo-
•% ment où s'établit, auprès de sas
i, voies de communication, une au-
• tre puissance qui, comme la Rus-
sic, soutient des menées impéria-
listes contraires aux intérêts bri-
• taaniques dans une sphère aussi
importante. Il est évident, d'après
• la réaction que l'accord Halo-soVié-
tique a provoqué en Grande-Bre-
tagne, que la dernière expansion
de l'influence soviétique dans la
| Méditerranée n'a *p«s été accueillie
avec plaisir à Londres ».
Le journal espagnol croit que
devant la mise en lumière des
plans «le .Staline (activités bolclie-
i vignes en Afrique du Nord et dans
I« Moyen-Orient, d'une part, et
dans les zones orientale et occi-
̃ dentale dô la Méditerranée, tf«
l'autre) l'attitude de la Grande-
i Brrelagne doit être révisée.
Après avoir montré qu'au cours
de l'histoire Iû souci primordial
de l'Angleterre avait été de con-
server sa suprématie en Méditer-
ranée -aussi bien en face de la
France que de l'Italie, El Kspanol
écrit « II ne suffit pas du con-
i trôle de Gibraltar, acquis par l'An-
.gleterre, précisément pour s'assu-
rer la domination de la Méditerra-
1 née, ni de celui de Malte, ni da
la possession des points d'appui
en Egypte, en Palestine, en Irak.
L'Angleterre a besoin d'un Etat
indépendant, à l'épreuve de l'in-
fluence bolchevlste et décidé à con-
server avant tout sa personnalité,
un Etat qui tout en connaissant
les douleurs de la guerre, ne la
craindrait pas s'il' s'agissait de dé-
fendre sa liberté ».
L'hebdomadaire madrilène esti-
me devant cette situation que seule
l'Espagne pourrait réunir les qua-
lités requises pour protéger la
Méditerranée contre l'influence bol-
cheviste. lît voict quelle est sa
conclusion
« Les deux pays qui se sont
affrontés autrefois pour se dispu-
ter la suprématie sur mer ont été
rapprochés aujourd'hui par le dan-
ger commun celui du bolehe*-
vismé qui s'efforce d'avancer vers
les confins de JOccidPnt. L'Angle-
terre ne peut pas méconnaître les
mobiles impérialistes des Soviets,
lesquels ne se "bornant plus à l'es-
pace asiatique, mais visent de
vastes zones européennes l'ac-
cord avec la Tchécoslovaquie et
la demande de participer au con-
trôle de la Norvège «n sont té-
moin» et d'autres réglons qui
appartiennent à ]a sphère d'in-
fluence exclusive de l'Angleterre
ou même qui font partie du Com-
monwealth. C'est peut-être parce
qu'elle a découvert le danger, que
la politique étrangère britannique
i a marqué un léger recul, lifte pa-
raît depuis quelque temps être
plus étroitement en accoixl avec
les Ktats-Unis et l'etr» moins avec
In Russie. •
i/U.R.S.S. serait, un danger, si
elle triomphait, même pour eeti*
qui auraient eonlrtotié, à la vie-
rtoire d© la barbarie bolchevique
sûr .les forces de la civilisation.
Deux distr'&tttions de tabac
en jtàilet
Vichy. 19 Juin. Par suite rfes
fUt/triiittê de, transport, U ne sera
possible, d'assurer, en juMel pi-o-
clmin. due deux distributions rfé-
cataires de taliw. Le ehilfre des
(ttilrlbufians du mois d'août ne
%tcut encore tire tixû. (O.F.l.)
L'AMBASSADEUR SCAPINI
ARRIVE A PARIS
Parle, 19 juin. Rentrant d'Allema-
Iri», M. Scan'ni, ambassadeur chargé -J5s servions dn prisonniers, est
arrivé, à Paris. (O.F.I.-Havas).
N» im 166» A-NNBE
FRANC
PRIX DE L'ABONNEMENT
"> • mol» i an
France e» crMonlea 130 tr. SSO u.
Etranger (Affi. rwlullj 180 |r. 3EO fr.
Etranger (mitro pays» S3S «r. 440 Ir.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PROVISOIUKMENÏ
13, Ru* du Port, CLERMONT FERRA MD
ïoiéph. i Rédact. et Artniinislr. ST-Ot
Aiiretse UltarapMqut i
DËSArS-AVENIflCLERMONT-M
0. C. P. » Cîerraont-Fcrrand 28.4SS
IOURNAL DES DÉBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand, le 20 juin
TRAGIQUES
REALITES
On a lu ces jours-ci le S. O. S.
adressé par la ville de Caen à
la ville, de Paris. Cet appel déses-
péré est d'une brièveté poi-
gnante. Il marque la victoire
atroce de la mort qui a îau-
ché avec acharnement une
malheureuse population pacifi-
que et désarmée, dont les sur-
vivants de cet horrible chaos,
justement terrorisés, n'ont songe
Qu'a leur salut immédiat dans
une fuite d'épouvanté. C'est
pour ces fugitifs éperdus, qua
1& rille de Caen a fait retentir
son émouvant appel. Ils s'en
sont, allés par les routes, sans
savoir où ils aboutiraient, dé-
pouillés de tout, sans vivres,
sans abri prévisible, remettant
leur sauvegarde entre les mains
de leurs compatriotes épargnés.
h& belle cité normande comptait
soixante mille habitants. On a
retrouvé Jusqu'ici neuf mille
morts. On a enterré ces pauvret»
victimes dans des tranchées
creusées en pleine ville. Il reste
dans la ville k peine Quinze
mille habitants. Et ce chiffre
même étonne.
Dans son message au préfet
de Caen, le chef de l'Etat, et le
chefr du gouvernement ont su
exprimer tout leur tristesse de
ce terrible massacre et du mar-
tyre de cette noble cité et de
(toute la région normande, en
le félicitant de son attitude cou-
rageuse qui a pu apporter quel-
ques atténuations à toutes ces
"souffrances. Ces sentiments sont
partagés par le reste de la popu-
lation française. Ni le gouver-
nement ni leurs compatriotes
n'abandonneront ceux qu'un si
.tragique malheur a si impitoya-
blement frappés.
La solidarité qui doit naître
de la détresse des autres sera
pour la majorité des Français,
la préface d'une unité nationale
étroitement resserrée. C'est dans
les heures graves que le pays
traverse, que les gens de cœur
se reconnaîtront entre eux et
qu'ils manifesteront par des
actes positifs leur souci de rem-
plir, dans l'ordre, leur devoir
national. Car le désordre inté-
rieur signifierait l'heure ac-
tuelle la désagrégation du pays.
C'est par cette courageuse réa-
lisation de son unité que la
nation pourra surmonter ses
souffrances, et se montrera di-
gne de son passé de générosité
.traditionnelle, sans jamais dé-
vier de la ligne que le destin a
fixé à sa noble histoire.
La presse mondiale, note et
commente la mise en action du
nouvel engin de guerre par les
forces allemandes, et qui cause
des destructions considérables
sur le territoire de l'Angleterre
méridionale. Les Anglo-Améri-
cains, ont tout mis en oeuvre
pour s'assurer dans le domaine
aérien la suprématie matérielle.
On constate que l'emploi de
cette arme nouvelle peut avoir
des conséquences importantes
pour le déroulement de la
guerre. Ces bombes que la presse
appelle « météores-dynamites »
sont, dit-on, d'un effet dévasta-
teur effroyable. La terreur, qui
a sévi sur nos infortunées cités
du littoral, et sur beaucoup de
villes françaises, se développe
actuellement à travers les popu-
lations de Grande-Bretagne.
L'humanité moderne dont l'in-
telligence inventive ne cesse de
progresser pour la conservation,
de la vie, est amené sans trêve
à perfectionner ses engins de.
guerre. Les milieux militaires
britanniques et américains ont
été surpris par la puissance des-
tructrice de cette arme secrète.
On se demande comment les
«palliés » pourraient faire appel
aujourd'hui à la pitié, alors que
le président Roosevelt, qui avait
demandé en 1939 que les belli-
gérants .s'accordassent pour ne
pas bombarder les populations <
des villes, a consenti au sort
cruel infligé aux villes de chez
nous par les aviateurs améri-
cains.
L'avion sans pilote est une économie
qui porte sur tes équipages et le personnel d'entretien
Son emploi permet, en outre, l'épargne du caoutchouc, de certains métaux, etc.
Interrogé par un représentant do
rorfiic français fl'iiiforiuatiun au an-
J«t (Je la nouvelle «miie secrfcto alle-
mande en uaagc actuellement Cowlre
lu rjigion londonienne et l'Aiigleuirfe
du Sud, un Ctillaborateur
Reich, a déclaré
•< l.'eiirnlot ue cetlo arma nouvel !«
constitue pour l'Alloinagna une impor-
tante économie. Si, en e'f«t, la con»-
miction d'avions modernes oxigô de*
métaux <)« valeur, du caoutchouc, dot
huiles minérales, uolle des avions sans
piloto est tout autre c» permet d'épar-
gner des matière» essentielles. En ou-
tre, 1« pilotage d'avions tous las jour»
.plus compliqués exigo de chaque na-
tion en guerre qu'ella consacre à entte
tilciift sas hommes les plus aptes.
« L'urvion robot, comme le nomrmmt
\ta Anglais, résout la question d'une
maniera radicale. Cêtw ccon'omie port«
non soulement sur l«s ëiiul pages mais
orveore sur le porsounel « rampan» n
de la Lurtwaffe nécessaire Jusqu'Ici en
«tanu nombre pour là revinion des
bôinbardiors à lotir retour d'u» raid.
« Enfin, l'emploi d» cette arme nou-
vell« réduit de beaucoup la construc-
tion des moteurs et des instruments
optique!» et mécanique» de précision.
Va* armée de spécialistes est ainsi II-
uécAe qui pout Hvc engagée dfts main-
tenant dana d'autres soc tours de la
9.OOO MORTS
A CAEN
Paris, in juin. Un effieler »ll«-
mand, qui revient de Cten, • décrit
nu rédacteur en ohîf du « M«tin a,
M. Rsbert de B«»upl»n, l« murlyre du
eneMieu du C»l»adet.
« Dans eett» ville, déclare l'officier
«Ilemand, où l'en comptait un» solxan
tain» ds milliers d'habitants, 9.000
mertt ont été retrouvé» qu'en « dû
Inhumer dant des tranchées creusées
dan» U ville.
La place de l'HôKI-de-yilîa est corn-
IHètemant détruite. A l'heure actuelle,
II ne reste plus dans la ville qu'une
quinzaine
(O.F.l.-Ilavas.) t
SUR LES DIVERS FRONTS
L'intensité du tir de harcèlement de Londres s'accroît
VIFS ENGAGEMENTS EN NORMANDIE
Grand quartier général du Fuh-
rer, 19 juin. Communiqué du
haut commandement r
La tir
intensité croissante pendant toute la
journée d'hier et cette Nuit.
Le ewitri de gravité dti tombât» en
Normandie se situait hier dans le sec-
teur de Saint-Sauveur-|e. Vicomte. Dans
cttte partie du front, l'ennemi, nui avait
engagé de très puissantes forces d'artil-
lerie et d'aviation, a réussi à percer In
positions des éléments de couverture el
à atteindre la cote occidentale du Coton
tin, pris de Barneville-sur-Mer. Nos trou-
pes ont établi leurs positions de défense
au nord et au sud de cette dernière ville.
La tête de Dont ennemie à l'est de
l'Orne a encore été resserrée. Des centre
attaques ennemies appuyées par des chars
ont eehoue,
Les combats continuent dans le nord-est de lie d'Elbe
Violente bataille, en Italie, dans la région de Pérouse
Dans l'ile d'Elbe, l'ennemi se renforce
par de nouveaux débarquements. La gar-
nison de l'ile, placée sous le commande,
ment d* son vaillant commandant, le gé-
néral Call, opposa à l'adversaire une ré-
sistance héroïque at lui Inflige de lourdes
pertes. Cédant à des forces ennemies lar-
gement supérieures en nombre, nos. trou-
pes ont dû finalement st retirer dans U
partis nord-est de l'île, où les combat»
continuant.
Des torpilleurs ont coulé, à Cet de
l'ili d'Elbe, une vedetta rapld» britanni-
que «t en ont gravement endommagé
«taux autres.
A l'Est, échec d'attaques soviétiques en plusieurs points
Raids de terreur contre Hambourg, Brème, Hanovre
Sur l« front «M l'Eat, dot attaojues lo-
cales soviétiques au pi»* dea Carpatlita
et sur !« Bérésina, ainsi que d« part at
d'autre de Vitebsk. ont éclrouè avec d»
parte* élevées peur l'ennemi.
Des avions de combat lourds allemands
ont •«(•ctua, la nuit d«rniere, une attk-
oua concantrioue aontre U nœud ferro-
viaire Hé Sarny, t»ovo4uant des incen-
dias étendus et daa eiulosions.
Unt formation d» "îomJjardhjrt amé-
ricain! a survolé t'AtMmagne du Nerd-
Ouast et effectue des attaquât da terreur
«witra plusieurs villM, Dans le» nuar-
LE MINISTRE DE FINLANDE
à Stockhola part pour Helsinki
Stockholm, iù juin. t» baron
Georges Crlppanborg, ministre de Fin-
lande, ̃ quitté Stockholm (tour Hel-
sinki. On ignore le» raisons de ton
voyage.
production de guerre pour ]a con*
truction
awsi te» temps de construction et al-
lège la tâclie de l'industrie lourde.
• Au sujet de l'emploi de cette a.ime.
je âuls en mesure de vous préciser <}H8
le simple fait qu'elle puisse attaquer
l'Angleterre arec efficacité âpre» avoir
fiaiitlii un bras d'eau Étendu est une
preuva qu'elle possède una Tôriwble
valeur stratégique. •
« L'arme nouvel le est enîployé» en
mftsae. Kll« est donc dans la ligne de»
conoeptions anglaises du « bombarde-
ment de surface m et du « courant con-
tinu de bombardiers », ceci toutefois
sur una nouvelle base. Nous ne pos-
sftdons encore aucune terminologie stra-
t(''Sîlqu« qui permette de remplacer l'ex-
pression de « lapis de bombes », cepen-
dant il est vraisemblable que cette
nouvelle arme sccrôtfl a étA s<>ri(nis«-
ment intOgiée aux plans stratégique»
du Heich.
« Les possibll ités de cet avion sftnt
pilote soin extraordinaires.- Son usagé
UNE NOUVELLE ARME SECRÈTE ALLEMANDE
SERAIT BIENTOT EMPLOYÉE
Berlin, 19 juin. M. Georg
SfihiwKler, correspondant en chef
de Transocêan, commentant l'em-
ploi du « météore-dynamite con-
tre Londres, écrit
Des personnes bien renseignées m'ont
déclaré Que l'offensive 'Ininterrompue dfts
c météores-dynamites -» contre Londres et
le Sud de l'Angleterre sera sans doute
perfectionnée Bar l'emploi dune nou-
velle arme secrète.
Evidemment, le secret en ce qui con-
cerne les détails techniques des autres
ormes tenues en réserve est soigneuse-
ment gardé, comme pouF le c météore,
dynamite; »
Le correspondant, en chef de
l'agence allemande -poursuw
Si la bataille d'invasion actuellement
dirigea do Londres et qui se déroule
sur le sol français est livrée par des
combattants dont 70 ne sont pas des
De part et d'autre de Tilly, ladvenal-
re • attaqua sur un large front «vea dn
forces d'infanterie et de chars assez im
portantes. Toutes les attaches ennemie*
8 ont échoué.
e Au nord-ost de Saint. Lô, une Dreche
a pratiquée par l'ennemi au ciur» des jour-
nées précédentes a été nettoyée à la suite
y d'une oontre-attaoue. Dans ce secteur, la
troisième division antiparachutiste, plt-
s cée sous le commandement du général
I Sohimpt, s'est particulièrement distinguée.
Des formations
I barquament deux cargos jaugeant au to
tal 18.000 tonnes, ainsi qu'un destroyer.
̃ 4 autres cargos dune jauge totale de
) 28.000 tonnes, ainsi que trois destroyers,
ont été gravement endommagés. De leur
I côté, des batteries côtières de la marine
de guerre ont endommagé un orotecur «n-
nom! à l'ouest ci a la presqu'île du Oo.
I ton tin.
Sur le front italien, "dans le secteur
compris entre Orosssto et Pérouas, Mi
combats ont été particulièrement dure
dans la jouméo d'hier. L'ennemi a atta-
qué du matin 'au soir avec des força*
massives, sans réussir a réaliser des gains
de terrain appréciables. Des combats par
ticulleremant violents ont eu lieu au sud-
euegt et au tud da Pérou», où nos trou-
pes ont opposé à l'adversaire une résis-
tance opiniâtre st ont repoussé, dan* la
plupart aes cas, au tours d* combat*
conta a aerpa, des attaques ennemies ré-
pétéss appuyées par de» chars.
tiers rétWentiebj de Hambourg, de Brémi,
da Hanovm at da Wasermumla mtanv
ment, d»s décltts ont été provoqués et daa
partes Infligeas à la population etvila. If
appareils ennemis ont été abattus par la
D.C.A. de l'aviation «t de la marm» d«
ïuarr» du Rutch.
Bilan allemand d«s pertes
aériennes anglo-amérkakes
depuis le début de l'invasion
Berlin, il Juin. On «Mime dan» lea
nltteBX mililalr» allemands qu'cnvlruu
l.ISS avions angls tmiritalat «at été
•baitus par la I.on««tfe *a-4euii« «m
̃tard de la France depuis le début de l'm-
raslon.
On «oullrne qw Ira perles de IVnnemi
en planeurs de tranaport, qui oit été par-
ticulièrement lourdes «u début de» sper*-
lions, ne sont pis comprises d;tni re
chiflre.
n'exige aucune piste de dOpnrt cimen-
tùe, uucuu abrt de béton, aucun eliau-
(1er coûuiux. Cette arme peut elre luh-
eéè du nlmiwrte quel terrain, morne «n
l'air et dan» l'eau. Contrairement aux
obus, son départ ne provoque aucun
recul et p«ut être .erroctué avec Ues
moyens techniques fort mmiiucs
alors que pondant la première guerre
mondiale, lo lionibantèineiu da Paris
par ce canon lourd qua les Français
ont appelé la « Uertlm » exigourt à
chaque coup un nouveau pointage el
une série d« Calcul» balistiques*, alors
qu'il était difficile de camoufler dans
un secteur du front ce canon de mo,
ectto nouvelle arme allomavlo est
d un service pour uinel dire m >n»tuue,
Elle peut cotmno en 88 jouant chan.
ger son point d'impnet, ses installa,
tions de lancement peuvent 6tre très
rapitlnment déplacées..
« Cettâ nouvelle arme secrète est scu.
lement la première dévotléu de la nou-
velle production de guerre allemande.
D'autres suivront qui seront des va.
riations ou des développements de
cHiie-ri. Vous pouvez croire qu'elles se-
ront engagées en temps opportun ».
Anglais, mais das Américain» et des
Canadiens, par contre, dans la. nouvelle
phase de la b»Ulllo inaugurée par Ici
Allemands autour do Londres. l'Angleterre
et les Anglais ne peuvent plus se déro-
ber.
Depuis plusieurs mois, on a publié oha-
(jim jour en Grande-Bretagne des ch«-
irc« représentant ltt quantité do bombes
lancées sur les villes allemandes. Selon
les Indications fournies pur les Britan-
niques, plus de 50,000 tonnes ont été lan-
cées sur Berlin. De source compétente,
on m'a déclaré que les couds seront
rendus par l'Allemagne avec encore plus
de violence.
Et IM. Georg Schro&der conclut
Les chiffres britanniques peuvent four-
nir une base pour l'évaluation de l'om-
p'.eur et de l'intensification de l'emploi
des < météores-dynamites > et des armes
secrète? allemandes qui s'ont pas encore
été utilisées. Si, en ce moment, on use en
Angleterre de In formulé « attaque de
terreur » pour qualifier l'emploi de ces
nouveaux engins explosifs, cela prouve
que Londres voudrait bien spéculer sur
la pitié ou monde.
Dans cet ordre d'idées, il est intéres-
sant de remarquer que les servants alle-
mands qui sont chargés de mettre en
action les « météores-dynamites > écrl-
venj à la craie sur chaque engin « Ven-
geance pour Cologne » ou « Vengeance
pour Berlin. » L'un écrit Je nom de sa
ville détruite, un autre inscrit sur tel
météore qui, dans quelques instants va
faire s'écrouler à Londres tout un pâte
de maisons c "Représailles pour mon
enfant tué. >
L'ARSENAL DE WOOLWICH
est incendié par les engins
explosifs allemands
llcrlln, 39 juin. Des avion» de
reconnaissance allemands ont observé
«ue l'immense arsenal de Woolwich
flambe depuis le 16 Juin. Le rideau
de feu ne s'est pas encore dissipé.
L'arsenal royal de Woolwich est une
des plus impartantes fabriques da
munitions «lu monde.
Dans la région londonienne, tes
• vlsns de reconnaissance allemands
ont essayé a plusieurs roprlses de fai-
re des observations précises. La seule
Chase qu'ils snt pu constater à tra.
vers le plafond de fumée, c'est que
la nappe d'Incendla s'étend sur plu-
sieurs kilomètres et que des explosions
•e produisent encore d« tamps à an-
tr«. Il a été impossible de prendre
des photographias.
Les adversaires du Reich
vont connaître U châtiment
de leurs raids terroristes
Berlin, 19 Juin. M- Paul ScttraUt,
porte-parole de la V. ilheluistrase. a
(Mêlait) quu les adversaire» tle i'ACle-
ritague avaient znal spéculé s'ils
avaient pansé nue kHirs tuétliodes de
guerre aérlesuiu resteraient sans diâ-
tiintiut ot
cell et dent pour dcnl.
J« ne rettUMrai fias sur «enaiti-ft
r.onfi'renres de presie, a tlt .e por.ii.
parole allemand, où In question ilet- •*
rwrèiMles a été ptuitâurg fois ttUcu*
(ée. La guerre a pris une tournure
iérifiae et HOttrinituutft. L'Htpect po-
(((»<,«« de toutes ehoses est subor-loi'
né au cOtê mUtttUrt.
£ notre civilisation l' écroulait
Nous en construirions une autre.
Mais est-î! nécessaire que nous traver-
sions Je chaos pour atteindre l'ordre et
la paix Pouvons-nous nous relever
avant d"»rotr subi 1» sanglante épreuve
d'un bouleversement total ? Sommes-
nous capables de noi» reconstruire nous-
même*, d'éviter 2es cataclysmes qui sont
Imminents et de continuer notre ascen-
sion
Dr Alexis CARREL.
(«, I/hoJnme, cet. inconnu »).
C'esét pour éviter t la sanglante épreu-
ve d'un bouleversement total • nue- le»
meilleurs des jeunes Français sont la
Wafîer>S.S.
L'Angleterre et l'Espagne
| en Méditerranée
L'ir»filtrati(yi systématique de
l'U.n.S.S. en Méditerranée ne peut
certainement pas satisfaire la
Grande-Bretagne,
t- L'hebdomadaire madrilène • RI
J| Rspanol consacre à oettfl ques-
ri tion une intéressante étude, dans
laquelle il souligne combien l'ert-
l tente de JBadoglio et de Staline est
a une raison de se montrer réservé
? dans l'appréciation de la situation
actuelle « La (irande-Bretagno
s comprendra l'insécurité de ses
voies de communications au mo-
•% ment où s'établit, auprès de sas
i, voies de communication, une au-
• tre puissance qui, comme la Rus-
sic, soutient des menées impéria-
listes contraires aux intérêts bri-
• taaniques dans une sphère aussi
importante. Il est évident, d'après
• la réaction que l'accord Halo-soVié-
tique a provoqué en Grande-Bre-
tagne, que la dernière expansion
de l'influence soviétique dans la
| Méditerranée n'a *p«s été accueillie
avec plaisir à Londres ».
Le journal espagnol croit que
devant la mise en lumière des
plans «le .Staline (activités bolclie-
i vignes en Afrique du Nord et dans
I« Moyen-Orient, d'une part, et
dans les zones orientale et occi-
̃ dentale dô la Méditerranée, tf«
l'autre) l'attitude de la Grande-
i Brrelagne doit être révisée.
Après avoir montré qu'au cours
de l'histoire Iû souci primordial
de l'Angleterre avait été de con-
server sa suprématie en Méditer-
ranée -aussi bien en face de la
France que de l'Italie, El Kspanol
écrit « II ne suffit pas du con-
i trôle de Gibraltar, acquis par l'An-
.gleterre, précisément pour s'assu-
rer la domination de la Méditerra-
1 née, ni de celui de Malte, ni da
la possession des points d'appui
en Egypte, en Palestine, en Irak.
L'Angleterre a besoin d'un Etat
indépendant, à l'épreuve de l'in-
fluence bolchevlste et décidé à con-
server avant tout sa personnalité,
un Etat qui tout en connaissant
les douleurs de la guerre, ne la
craindrait pas s'il' s'agissait de dé-
fendre sa liberté ».
L'hebdomadaire madrilène esti-
me devant cette situation que seule
l'Espagne pourrait réunir les qua-
lités requises pour protéger la
Méditerranée contre l'influence bol-
cheviste. lît voict quelle est sa
conclusion
« Les deux pays qui se sont
affrontés autrefois pour se dispu-
ter la suprématie sur mer ont été
rapprochés aujourd'hui par le dan-
ger commun celui du bolehe*-
vismé qui s'efforce d'avancer vers
les confins de JOccidPnt. L'Angle-
terre ne peut pas méconnaître les
mobiles impérialistes des Soviets,
lesquels ne se "bornant plus à l'es-
pace asiatique, mais visent de
vastes zones européennes l'ac-
cord avec la Tchécoslovaquie et
la demande de participer au con-
trôle de la Norvège «n sont té-
moin» et d'autres réglons qui
appartiennent à ]a sphère d'in-
fluence exclusive de l'Angleterre
ou même qui font partie du Com-
monwealth. C'est peut-être parce
qu'elle a découvert le danger, que
la politique étrangère britannique
i a marqué un léger recul, lifte pa-
raît depuis quelque temps être
plus étroitement en accoixl avec
les Ktats-Unis et l'etr» moins avec
In Russie. •
i/U.R.S.S. serait, un danger, si
elle triomphait, même pour eeti*
qui auraient eonlrtotié, à la vie-
rtoire d© la barbarie bolchevique
sûr .les forces de la civilisation.
Deux distr'&tttions de tabac
en jtàilet
Vichy. 19 Juin. Par suite rfes
fUt/triiittê de, transport, U ne sera
possible, d'assurer, en juMel pi-o-
clmin. due deux distributions rfé-
cataires de taliw. Le ehilfre des
(ttilrlbufians du mois d'août ne
%tcut encore tire tixû. (O.F.l.)
L'AMBASSADEUR SCAPINI
ARRIVE A PARIS
Parle, 19 juin. Rentrant d'Allema-
Iri», M. Scan'ni, ambassadeur
arrivé, à Paris. (O.F.I.-Havas).
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