Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-05-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 27 mai 1944 27 mai 1944
Description : 1944/05/27 (Numéro 1343)-1944/05/28. 1944/05/27 (Numéro 1343)-1944/05/28.
Description : Note : un seul numéro pour samedi et dimanche. Note : un seul numéro pour samedi et dimanche.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5109603
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
1 FRANC
N* 1318 15Ô» ANÎÎ8E
Samedi 27 et Dimanche 28 Mai 1944
PRIX DE Lp ABONNEMENT
8 mol» i an
France et colonies tao fr. 25O fr.
Etranger (Affr. ïédtiit» 190 fr. SCO- »r.
Etranger (autre pays) 235 ir. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PSOVISOIBEMENT
13. Bue du Port, CLERMOHT-PKRRAND
IVleplr. Rédact. et Admlnistr. 6T-O1
Adresse litâgrapMq-ut
DÉBATS-AVENIR CL-ERMONT-rd
t. C. P. Cîcnncmt-Pcrrand 28.495
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand 28 mai.
SÉALITtS BRUTALES
lie discours qu'a fait, l'autre
jour, aux Communes M. Chur-
chill, su produit une certaine
impression sur les zélateurs
du comité d'Alger et leurs sym-
pathisants. « La raison pouf
laquelle les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne ne peuvent
reconnaître le comité d'Alger
comme le gouvernement de la
France, disait-il, ou même
comme gouvernement provisoi-
re de ce pays, est que nous ne
sommes pas certains qu'il re-
présente la nation française. »
Les réserves déjà formulées par
les Etats-Unis, montraient as-
sez nettement que l'on n'accor-
dait pas une foi solide à la lé-
gitimité gouvernementale du
comité d'Alger. Le Premier an-
glais n'a fait que renforcer pu-
bliquement ces réserves en mar-
quant que ledit comité ne peut
être considéré comme représen-
tant le peuple français, et
qu'en cas de débarquement, les
Anglo-Américains ne pour-
raient pas le reconnaître com-
me nanti des pouvoirs, gou-
vernementaux.
Et M. Churchill avait ajou-
té « Nous ne pouvons pas
nous engager à. imposer un gou-
vernement à telle partie de la
France que nous pouvons éven-
tuellement avoir à contrôler
sans avoir, sur la situation de
la France, plus de renseigne-
ments 'que nous n'en avons. »
Les chefs de la dissidence ont
commencé allègrement et sans
hésitation, par priver la Fran-
ce de ce puissant atout ses
colonies sans se faire accor-
der aucune contre-partie, par
ceux auxquels ils les livraient^
Ils s'aperçoivent aujourd'hui du
rôle purement officieux et su-
balterne qu'ils orit joué, et que
si les Anglo-Américains ont ac-
cepté leurs services, ils ne se
sont nullement montrés décidés
à leur accorder une réelle con-
sidération. On l'avait bien vu
lors des conférences diverses
qui ont réuni les chefs alliés
et dont le chef de la dissidence
fut toujours éliminé.
Le dernier espoir des dissi-
dents français semble devoir ré-
sider dans le bouleversement
et le carnage du pays, qui, au
cours des batailles serait trans-
formé en un immense champ
de ruines et peut-être en cime-
tière. Ils pensent, sans doute,
qu'à la faveur du cataclysme,
ils arriveraient à s'emparer, au
milieu des incendies, des massa-
cres et de la confusion tragique
qui en résulterait, des leviers de
commande. Et c'est pourquoi
leur ambition les amène à appe-
ler sur le territoire de leur pays, j
déjà si profondément meurtri.
toutes les horreurs d'une guerre
dévastatrice.
Hier, le Daily Telegraph con-
sacrait, comme l'on sait, à la
misère qui règne en Italie, un
long article, et l'on y discernait
comme une anticipation du sort
qui nous .attendrait si les
souhaits des dissidents se réa-
lisaient. Le journal anglais
constatait du reste, que rien
n'était fait. en faveur de la po-
pulation, douloureuse victime de
la disette et de la catastrophe
de la guerre implantée chez
elles. Où sont les promesses fai-
tes au peuple d'Italie par Lon-
dres et Washington d'un cor-
tège de félicité ?. Fumées l
« Le fait avouait-il, que nous
n'avons pas agi conformément
à nos promesses, a contribué à
accroître la démoralisation gé-
nérale. » Et il soulignait l'indif-
férence et le cynisme des trou-
pes anglo-américaines, jouis-
sant de conditions confortables.
M. Churchill l'a d'ailleurs re-
connu « .Voici ce beau pays
aux prises avec les plus affreu-
ses horreurs de la guerre. et-
sans autre perspective que de
voir la traînée de feu de la ligne
de bataille, déployée d'une rive
à l'autre, balayer toute la lon-
gueur de la péninsule. > Tragi-
que perspective.
LE PROGRAMME DU MINISTERE PU TRAVAIL
L'application de la Chatte, la question des salaires
te service national* du travail
UN EXPOSÉ DE M. PAUL RIVES
Vichy. Si mai. M. Paul Rives, dé"-
Iéguft régional pour la -zone sud de
54. ÎÎAreci Déat, ministre secrétaire
U'IStat au Travail et â la St3ktaritâ
nationale, a pris contact avec Ces jour-
nalistes accrédités de la zone. Sud, à
cette occasion il a tracé dans ses gran-
des lignes le problème qu'entend met-
tre en œuvra le ministre du Travail.
l dit, résout le problème de la cohésion
nationale, )XH social. U s'it0t, comme l'a dit le Ha-
téchal. de faire disparaître "Ut. condi-
tion jtrolitarltnne, et pour cela U faut
non seulem-cnt procéder à un aména-
gement des conditions matérielles de
vie des travailleur*, mais réaliser éga-
lement des condition! d'ordre moral,
de prestifie humain.
Trois grands problèmes se posent à
l'Mlenttun du ministre du Travail
Vapiillmllon. de la charte, la Question
des salaires, le service national du
travail.
La charte sera appliquée, qu'on le
veuille ou non, cl les résistances bri-
sées, d-'otï qu'elles viennent. Un fait
est certain, c'est que lu coexistence des
comités d'entreprises et des comités
sociaux a amené des conflits par mue
de l'attitude de certains vairons quJ
ne veulent vas admettre les revendi-
cations ItuUlmes de leurs salariés. II
y a ffialemtnt des résistances du côté
ouvrier, mais d'un cuti comme de l'au-
tre, on peu/ en venir d bout avec de
2créant une atmosphère de confiance.
M. Paul IUves a ensuite montré com-
ment les syndicats un.'ques étaient la
cellule indispensable de toute l'orga-
nisation syndicale. C'est seulement
après Ca constitution de tels syndi-
cats que pourront être cli&sous les
organisme* anciens. Il a attiré notam-
ment l'attention des journalistes sur
lu reconnaissance unions départementales qui créent les
liaisons interprofessionnelles nécessai-
res, daisons être étendues au cartro régional.
La désignation des membres des syn-
dicat» est une solufon provisoire, et
M. Paul Rives entrevoit dans-fun avenir
proche la possibilité pour tfy travail-
leurs de procéder eux-mêmes, .par élec-
tion, ;V la désignation de letjrs mlti-
tants corporatifs.
Le délégué «énéral de M. Marcel
Déat a Indiqué également guelles me-
sures le ministère avait prises pour
venir en aide aux ouvriers privés pro-
vis->irement, par suite (les restriction»
d'électricité ou des bombardements
aériens, de leur activité profession-
ntilo. il a Indiqué que. des indemnités
variant de 50 à 55 francs T>ar jour
viennent pallier ces chômages partiels.
En ce qui concerna la poUttque ge-
nérale des salaires, il apparaît actuel-
lement difficila de rattraper l'écart
SUR LES DIVERS FRONTS
Violents comte en Italie au sud-est ti'Apriiia
Les mouvements de décrochage ont lieu suivant le plan prévu
Grand quartier «énûral du Fuh-
rer, 25 mai. Vomniuniqnc du
rer, ~5 m~.i· Commrrniqtt~ du l
haut commandement
En Italie, la grande batailla OiJensiv*
erolt en intensité du fait ds l'engage.
m:nt de nouvelle* formations blindées en-
nemies. A l'extrémité de l'aile occidental)
de la tête de pont de Nettuno, des atta-
ques ont été ronousséM. Une formation
ennemie Qui avait débarqué derrière nos
lignes a été anéantie au cours d'une con-
tre-attaque.
Au sud-est d'Aprilia, de vioi'n's com-
bats sont en cours. Dans ta région de part
et d'autro de Cisterna, nous avons réussi.
après une luMe acharnée, a arrêter et à
verrouiller devant nos positions d'artil-
lerie les pénétrations ennemies. De vio-
lentes attaques 'effectuées par de» forces
ennemie* supérieur:? en nombre contre
Cisterna ont £té repoussées en partie au
«ours de contre-attaques. Dii-sept char»
ont été détruits.
Conformément aux ordres, rscus. nos
troupes décrochant de la région de Lit-'
toria onf gagné -au nord-est les premiers
Raids contre Berlin, Aix-la-Chapelle et !a région de Vienne
De nombreux appareils anglo-américains ont été abattus
A l'Est, on ne signale pas d'événements
particuliers.
Dans la journée d'hier et cett* nuit,
des formations aériennes anglo-amcrical-
nés ont effectué plusieurs attaques terro*
riste*. Nos forces d» défsnte aérienne ont
détruit 138 avions ennemis, dont 115 bom-
bardiers quadrimoteurs 18 autres appa-
reils ont été abattus au-dessus de l'Italie
et des territoires occupés de l'Ouest.
Berlin, Wioner-Neustadt et plusieurs lo-
calités de la râgion de Vienne ont été
atteintes par des attaque* effectuées d«
jour avec une forte protection de chassé,
Aix-la-Chapelle a été, de nuit, l'objet
d'une attaqua terroriste britannique. On
signais d^s dégâts et des vtctimsa, sur-
tout dans les quartier* d'habitation ds
la capitale du Reich et à Aix-la-ChaptIJe.
Cett* nuit, des avions britanniques iso-
lé* ont Jeté des bombe* sur la région
urbaine ds Berlin.
Dans le* prtmiérss heures de la mati-
née, dés avions de combat rapide* alle-
existant entre te» salaires et les pris.
II est possible par contre de faire bé-
néficier ceux qui travaillent d'un»
certaine prtofliù pour lents, besoin*
vitaux C'est le rô'.c nationale dont- les- bases viennent
d'être Jetées. l.e nouveau -département
ministériel harmonisera le* acl.rités
des- différents organismes ayant cet
objet.
Il est d'ailleurs, possible, a ajouté- M.
Paul Rives, que les événements nous
conduisent à tous vivre en commu-
nauté. Il est donc urgent de réaliser
les conditions nécessaires d cette orga-
nisation,
.Le délégué général a ensuite exposé
les grandes lignes du projet de service
national obligatoire qui répartirait, do
maniera «tpiitalile, la participation de-
mandée aux Français pour la défense
commune de l'Europe.
Pour cono'ure, M. Paul R'vcs a dé-
montré que. pour s'opposer à la vague
uolelieviste, li fallait donner satisfac-
tion aux revendication» principales dû
monda ouvrier. (O.F.l.-HavasS.
L'AV ATiON ANGLQ.AMÉRÎCAINE CONTINUS
ses bombardements meurtriers sur la France
Hier après-midi, attaque de la banlieue lyonnaise
OH DEPLORE PLUS DE 50 MORTS
Lyon, ii mai. Det appareils de l'aviation «ngla-américain* «ni «urvaté
au début cta l'après-midi la banlieue lyonnaise ainsi qua la rtgion.
lit ont jaté de» bombe» qui «ni provoqué »n plusieurs endroits da nom-
kreux Incendies.
Le nombre de* victimes du bombardement d* la région lyonnais* parait
plus important que ce qua l'on avait cru tout d'abod et, il» dernier* rensei-
gnements, ils s'élèverait à plus do SO morts.
Dans une seule looatlt» atteinte, le nombre des viotimes s'élève a 30 et
lu nombre dis blessés à 70. Le préfet du Rhône, accompagné du malra da
Lyon, s'est rendu sur les lieux où il a été reçu par le maire de la localité.
(O.F.I.-Huvaï).
NOUVEAU BOMBARDEMENT DE LA REGION PARISIENNE
9 MORTS, 16 BLESSES
Versailles. 25 mal. La nrétectura de
la Seiitt-ot-Oi» a communiqué hilr, en
fin d'après-midi, I» bilan suivant de*
victime» du bombardement effectué ce
Dernier bilan du bombardement de Tours 133 morts
Tours, ii mal. De nouveaux corps
ont été retiré» de» décombres, ce qui
portait nie- à 1S1 I* nombre de* »lo-
contreforts montagneux pour opérer leur
jonction avec les formations ramsnées du
secteur do Terraetna > mauvtments se déroulent suivant le plan
prévu, bien qu< l'ennemi serre nos unités
ds très prés.
Dan* le secteur de part et d'autre du
Llri, l'ennemi a continué i atsaouer avta
des forcé* supérieure* en nombre, soute*
nues par dos chasseurs bombardiers atta-
quant par vagues successives et a*se
l'appui de puissantes formations de chars.
Nos troupa* lui ont opposé une résistance
acharnéa et ont arrêté ses pointes d'at-
taques dans la région au sud-ouest de
San Giovanni ot de Rocca Siti. Cinquante
chars blindés ont été détruits au cours
de ces opérations.
Do nouvelles attaques ennemie* soute-
nue» par de* chars contr* la localité d*
Piedimonte ont été brisées et l'adversaire
a subi des perte*.
Dans la nuit du 23 au 24 mal, des bâti-
ments de protection et des unités de com-
bat de la marine de guerre ont coulé une
v9dette lanee-torpillca ennemie dans las
eaux do Livourne. Y
mands ont attaqué a nouveau avec suc-
cès d* objectif* isolé* dan* l'Est d* l'An-
gleterre.
La courageuse attitude
de cinq travailleurs français
««n Allemagne
pendant un bombardement
Berlin, 25 mat. Une maison s'étant
efioitârce au cours d'un bombardement,
trois prisonniers de guerre transformés,
Robert Ohamboa, de Chappcs (Puy-de-
Dôme) Albert Charpentier, d'Amiens
André Borncfo.iiJ, de Piu-is, aidés de deux
civils André Bouffi, de Selses (Pyré-
nées-Orlent&les) et Antoine Jarrig:, de
I^apleau (Corroze). ont, après dix heures
d'effort, sauvé les survivante emprison-
nés dans la cave.
Ces sauveteurs ont reçu publiquement
des félicitations.
PENTECOTE
par Albert MOUSSET
La Pentecôte est la première manifestation foraine du christia-
nisme. Ce jour-la Jérusalem était envahie par une îoule exotique et
désoeuvrée Parthes, Mèdes. Etamites, Cretois, Arabes, Egyptiens,
chronique. Le moment «st bien clioisi pour frapper leur imagination
« gens de toutes les nations qui sont afin qu'en rentrant chez eux ils portent témoignage" de ce- qu'ils
auront vu ou entendu..
Les apôtres étaient réunis. » Soudain, du ciel un bruit retentit
comme d'un vent violent en même temps, leur apparurent des langues
camme de- feu. Elles se posèrent sur chacun tl'uux et ils furent tous
remplis du saint esprit et se mirent à parler en . selon que l'esprit leur donnait de s'exprimer ».
Ces quelques lignes de l'Ecriture sont l'acte de naissance1 de
l'Eglise militante. La Bible nous rapporte que lorsque les hommes sd
furent avisés d'élever une tour jusqu'au ciel, l'Eternel les fit parler
cm» des langues différentes. Babei devint synonyme de confusion. La
Pentecôte nous fait assister au miracle inverse l'intelligence des
langues étrangères prélude au regroupsiûent des hommes dans une
nouvelle communauté spirituelle. C'est le .symbole de l'apostolat
universel.
Désormais l'unité religieuse ns sera plus liée au parler d'une
langue. Chaciue peuple priera selon son aime propre, et ce dialogue
matin sur plusieurs localités du sud do
ca départ*tne»t, par l'aviation anglo-amé-
ricaine 9 morts, dont 7 rtaKi la com-
mun» la plus éprouvée et IS blestés.
limât qui ont trouvé la' mort au ooun
du dernier bombardement d* la région.
(O.IM.-llavas.)
23 mort»
dans une ville de Seine-et-Gise
Versailles. ïi nuit. Dos avions an-
(Ia-am6rica»ns ont attaqué, vers la fin
do la matinée, um petits, ville du nord*
oueit de la Setne-et-Oise,
Los équipes da la défenst passive ont
dégagé des décombres douze cada-
vro», ce qui porte à vifis'-troJs le
total des morts pour cette commune.
On craint que d'autres personnes ne
soient enear* enesvalles. Aussi ci*s
équipai de secouristes travaillent-elles
sont- discontinuer.
En outra, on oontnt* une vingtaine
0% blessés, d«nt certains sont dans un
ûtat grave. (O.F.l.-Havas).
7 morts, 40 blessés
dans une localité de I Ain
Bourg. 25 mal. Des appareils angto-
amérieains ont attaqué deux fois çn l'es-
pace de cinq minutes, au début de f'a-
pras-mldi, un quartier extérieur dune lo-
calité de l'Ain.
Sept morts et quarante blessés ont été
jusqu'à présent retirés des décombres des
bâtiments détruits par les bombes. tO.F.
I.-Havai )
15 tués, 60 blessés
dans une cité ouvrière du Var
Toulon. 25 mal. Une petite cité ou-
vrière du Var a été l'objet aujourd'hui
d'un bombardement par l'aviation anglo-
américaine. Un certain nombre de mai-
sons ont été atteintes. C'est le quartier
des éoole» qui a le plus souffert. Dn
décombres ont déjà été retirés tS mort*
et ,8S blessés. (O.P.l.-Havas.)'
21 morts, 60 blessés
dans des localités de I'Yonae
Anxerre, 25 mai. Cj matin, un fort
groupa d'avions angla-amcricains a sur-
volé M territoire du département de
l'Yonne.
Un das appareils a lâché sur diverses
localité* d* nombreuses bombes, qui ont
fait 21 morts et -60 blessé». (O.F.I.).
LHŒ AUJOURD'HUI
Décentralisation artistique le théâ-
tre régional. M. ç.
Les objets familiers. J«an Renouard.
LECTU8ES. Dus~ne, u retncs dU,
théâtre », 1633-1941. Mario Meunier.*
entre Dieu et lui sera le signe- de
son émancipation. L'Eglise doit
moins à l'usage de la plus jhii!>-
sante .langue de civilisation que
le monde ait connue qu'à la mi-
raculeuse éclosion des autonomies
spirituelles. Et les obscurs dia-
lectes des martyrs orientaux se-
ront l'objet de la même vénération
que la langue d'Auguste £t tto
Dioclétien. »
Sanctifiées par des sièolés de
prières, les langues forment au-
tour des nations qui les parlent
une enceinte invisible à, l'intérieur
de laquelle continue à brûler dans
son originelle pureté la flamme de
l'amour divin.
A Jérusalem les apôtres durent
prèçiier des idées fort simples. Et
en Orient les gestes relaient ai-
sément la parole. Mais les gentils
n'en furent pas moins 'frappés de
siupeur en lés entendant s'expri-
mer dans leur propre langage».
« Ces gens-là sont pris de vin »,
dirent-ils. On savait que le vin
itélie les langues. On ignorait
qu'il les enseignât. L'aïKlitoire est
visiblement fermé aux intrusions
du surnaturel. Saint Pierre s'en
aperçoit et riposte avec bonhomie
« Comment seraiéut-iîs ivres puis-
qu'il n'est que neuf heures du
matin î »
Et les uns de s'extasier, les au-
tres d« railler. C'est là fout ce que
nous savons du premier contact
des apôires avec la fouis. Sur ce
qu'ont répété le.» témoins de lu
scène, nous n'avons aucune indi-
cation. Nul écho de ces' premiètes
voix de IEsiiiô n'a été recueilli.
Ni les Actes ni les lipitres n'y font-
allusion. Un silence profond en-
veioppe la période qui sépare la
Pentecôte des retentissantes con-
versions par lesquelles on connut
que la parole divine n'était pas
tombée ci-ans Is vide. Ainsi nous
est dérobé le. premier bran;? d'un
mouvement qui ne devait jamais
s'arrêter.
Pour beaucoup de peuples, la'
Pentecôte est la minute de l'tiîs»
toire du monde -où s'est fixé leur
destin. La rude langage de ces
gagne-petit qu'étaient les apôtres
a fait des conquêtes plus durables
que celles de la grandeur romaine
et de la sagesse hellénistique. Et
une symboirque coïncidence a
voulu que r&npereur dont le nom
est associé au triomphe du chris-
tianisme, Constantin meure le jour
de la Pentecôte, à l'heure de midi,
dans l'éblouissement de e© sol-eil
qu'il avait longtemps cru le vrai
Dieu.
Depuis lors, les ailées et 'venue»
de l'histoire ont plus d'une fois
paru déjouer les desseins de la
Providence. L'office de la Pente- s
Côte demande à Dieu de répandre
sur les hommes, avec les dons du
Saint Esprit, les" bienfaits de la
paix. Qui eût pu croire que, vingt
siècles après la prédication évan-
gélique. le monde retournerait à la
barbarie et les terreurs des figes
primitifs se réveilleraient ? Il sem-
ble que nous assistions à la re-
vanche de la nuit.
Mais si les peuples ont oublié
les liens spirituels, qui les unis-
saient, les hommes peuvent encore
trouver rafuge auprès de l'esprit
dont la Pentecôte nous rappelle
l'indicible présence. Les langues
N* 1318 15Ô» ANÎÎ8E
Samedi 27 et Dimanche 28 Mai 1944
PRIX DE Lp ABONNEMENT
8 mol» i an
France et colonies tao fr. 25O fr.
Etranger (Affr. ïédtiit» 190 fr. SCO- »r.
Etranger (autre pays) 235 ir. 440 fr.
RÉDACTION et ADMINISTRATION
PSOVISOIBEMENT
13. Bue du Port, CLERMOHT-PKRRAND
IVleplr. Rédact. et Admlnistr. 6T-O1
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t. C. P. Cîcnncmt-Pcrrand 28.495
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
Clermont-Ferrand 28 mai.
SÉALITtS BRUTALES
lie discours qu'a fait, l'autre
jour, aux Communes M. Chur-
chill, su produit une certaine
impression sur les zélateurs
du comité d'Alger et leurs sym-
pathisants. « La raison pouf
laquelle les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne ne peuvent
reconnaître le comité d'Alger
comme le gouvernement de la
France, disait-il, ou même
comme gouvernement provisoi-
re de ce pays, est que nous ne
sommes pas certains qu'il re-
présente la nation française. »
Les réserves déjà formulées par
les Etats-Unis, montraient as-
sez nettement que l'on n'accor-
dait pas une foi solide à la lé-
gitimité gouvernementale du
comité d'Alger. Le Premier an-
glais n'a fait que renforcer pu-
bliquement ces réserves en mar-
quant que ledit comité ne peut
être considéré comme représen-
tant le peuple français, et
qu'en cas de débarquement, les
Anglo-Américains ne pour-
raient pas le reconnaître com-
me nanti des pouvoirs, gou-
vernementaux.
Et M. Churchill avait ajou-
té « Nous ne pouvons pas
nous engager à. imposer un gou-
vernement à telle partie de la
France que nous pouvons éven-
tuellement avoir à contrôler
sans avoir, sur la situation de
la France, plus de renseigne-
ments 'que nous n'en avons. »
Les chefs de la dissidence ont
commencé allègrement et sans
hésitation, par priver la Fran-
ce de ce puissant atout ses
colonies sans se faire accor-
der aucune contre-partie, par
ceux auxquels ils les livraient^
Ils s'aperçoivent aujourd'hui du
rôle purement officieux et su-
balterne qu'ils orit joué, et que
si les Anglo-Américains ont ac-
cepté leurs services, ils ne se
sont nullement montrés décidés
à leur accorder une réelle con-
sidération. On l'avait bien vu
lors des conférences diverses
qui ont réuni les chefs alliés
et dont le chef de la dissidence
fut toujours éliminé.
Le dernier espoir des dissi-
dents français semble devoir ré-
sider dans le bouleversement
et le carnage du pays, qui, au
cours des batailles serait trans-
formé en un immense champ
de ruines et peut-être en cime-
tière. Ils pensent, sans doute,
qu'à la faveur du cataclysme,
ils arriveraient à s'emparer, au
milieu des incendies, des massa-
cres et de la confusion tragique
qui en résulterait, des leviers de
commande. Et c'est pourquoi
leur ambition les amène à appe-
ler sur le territoire de leur pays, j
déjà si profondément meurtri.
toutes les horreurs d'une guerre
dévastatrice.
Hier, le Daily Telegraph con-
sacrait, comme l'on sait, à la
misère qui règne en Italie, un
long article, et l'on y discernait
comme une anticipation du sort
qui nous .attendrait si les
souhaits des dissidents se réa-
lisaient. Le journal anglais
constatait du reste, que rien
n'était fait. en faveur de la po-
pulation, douloureuse victime de
la disette et de la catastrophe
de la guerre implantée chez
elles. Où sont les promesses fai-
tes au peuple d'Italie par Lon-
dres et Washington d'un cor-
tège de félicité ?. Fumées l
« Le fait avouait-il, que nous
n'avons pas agi conformément
à nos promesses, a contribué à
accroître la démoralisation gé-
nérale. » Et il soulignait l'indif-
férence et le cynisme des trou-
pes anglo-américaines, jouis-
sant de conditions confortables.
M. Churchill l'a d'ailleurs re-
connu « .Voici ce beau pays
aux prises avec les plus affreu-
ses horreurs de la guerre. et-
sans autre perspective que de
voir la traînée de feu de la ligne
de bataille, déployée d'une rive
à l'autre, balayer toute la lon-
gueur de la péninsule. > Tragi-
que perspective.
LE PROGRAMME DU MINISTERE PU TRAVAIL
L'application de la Chatte, la question des salaires
te service national* du travail
UN EXPOSÉ DE M. PAUL RIVES
Vichy. Si mai. M. Paul Rives, dé"-
Iéguft régional pour la -zone sud de
54. ÎÎAreci Déat, ministre secrétaire
U'IStat au Travail et â la St3ktaritâ
nationale, a pris contact avec Ces jour-
nalistes accrédités de la zone. Sud, à
cette occasion il a tracé dans ses gran-
des lignes le problème qu'entend met-
tre en œuvra le ministre du Travail.
l
nationale, )XH
téchal. de faire disparaître "Ut. condi-
tion jtrolitarltnne, et pour cela U faut
non seulem-cnt procéder à un aména-
gement des conditions matérielles de
vie des travailleur*, mais réaliser éga-
lement des condition! d'ordre moral,
de prestifie humain.
Trois grands problèmes se posent à
l'Mlenttun du ministre du Travail
Vapiillmllon. de la charte, la Question
des salaires, le service national du
travail.
La charte sera appliquée, qu'on le
veuille ou non, cl les résistances bri-
sées, d-'otï qu'elles viennent. Un fait
est certain, c'est que lu coexistence des
comités d'entreprises et des comités
sociaux a amené des conflits par mue
de l'attitude de certains vairons quJ
ne veulent vas admettre les revendi-
cations ItuUlmes de leurs salariés. II
y a ffialemtnt des résistances du côté
ouvrier, mais d'un cuti comme de l'au-
tre, on peu/ en venir d bout avec de
2créant une atmosphère de confiance.
M. Paul IUves a ensuite montré com-
ment les syndicats un.'ques étaient la
cellule indispensable de toute l'orga-
nisation syndicale. C'est seulement
après Ca constitution de tels syndi-
cats que pourront être cli&sous les
organisme* anciens. Il a attiré notam-
ment l'attention des journalistes sur
lu reconnaissance unions départementales qui créent les
liaisons interprofessionnelles nécessai-
res, daisons
La désignation des membres des syn-
dicat» est une solufon provisoire, et
M. Paul Rives entrevoit dans-fun avenir
proche la possibilité pour tfy travail-
leurs de procéder eux-mêmes, .par élec-
tion, ;V la désignation de letjrs mlti-
tants corporatifs.
Le délégué «énéral de M. Marcel
Déat a Indiqué également guelles me-
sures le ministère avait prises pour
venir en aide aux ouvriers privés pro-
vis->irement, par suite (les restriction»
d'électricité ou des bombardements
aériens, de leur activité profession-
ntilo. il a Indiqué que. des indemnités
variant de 50 à 55 francs T>ar jour
viennent pallier ces chômages partiels.
En ce qui concerna la poUttque ge-
nérale des salaires, il apparaît actuel-
lement difficila de rattraper l'écart
SUR LES DIVERS FRONTS
Violents comte en Italie au sud-est ti'Apriiia
Les mouvements de décrochage ont lieu suivant le plan prévu
Grand quartier «énûral du Fuh-
rer, 25 mai. Vomniuniqnc du
rer, ~5 m~.i· Commrrniqtt~ du l
haut commandement
En Italie, la grande batailla OiJensiv*
erolt en intensité du fait ds l'engage.
m:nt de nouvelle* formations blindées en-
nemies. A l'extrémité de l'aile occidental)
de la tête de pont de Nettuno, des atta-
ques ont été ronousséM. Une formation
ennemie Qui avait débarqué derrière nos
lignes a été anéantie au cours d'une con-
tre-attaque.
Au sud-est d'Aprilia, de vioi'n's com-
bats sont en cours. Dans ta région de part
et d'autro de Cisterna, nous avons réussi.
après une luMe acharnée, a arrêter et à
verrouiller devant nos positions d'artil-
lerie les pénétrations ennemies. De vio-
lentes attaques 'effectuées par de» forces
ennemie* supérieur:? en nombre contre
Cisterna ont £té repoussées en partie au
«ours de contre-attaques. Dii-sept char»
ont été détruits.
Conformément aux ordres, rscus. nos
troupes décrochant de la région de Lit-'
toria onf gagné -au nord-est les premiers
Raids contre Berlin, Aix-la-Chapelle et !a région de Vienne
De nombreux appareils anglo-américains ont été abattus
A l'Est, on ne signale pas d'événements
particuliers.
Dans la journée d'hier et cett* nuit,
des formations aériennes anglo-amcrical-
nés ont effectué plusieurs attaques terro*
riste*. Nos forces d» défsnte aérienne ont
détruit 138 avions ennemis, dont 115 bom-
bardiers quadrimoteurs 18 autres appa-
reils ont été abattus au-dessus de l'Italie
et des territoires occupés de l'Ouest.
Berlin, Wioner-Neustadt et plusieurs lo-
calités de la râgion de Vienne ont été
atteintes par des attaque* effectuées d«
jour avec une forte protection de chassé,
Aix-la-Chapelle a été, de nuit, l'objet
d'une attaqua terroriste britannique. On
signais d^s dégâts et des vtctimsa, sur-
tout dans les quartier* d'habitation ds
la capitale du Reich et à Aix-la-ChaptIJe.
Cett* nuit, des avions britanniques iso-
lé* ont Jeté des bombe* sur la région
urbaine ds Berlin.
Dans le* prtmiérss heures de la mati-
née, dés avions de combat rapide* alle-
existant entre te» salaires et les pris.
II est possible par contre de faire bé-
néficier ceux qui travaillent d'un»
certaine prtofliù pour lents, besoin*
vitaux C'est le rô'.c
d'être Jetées. l.e nouveau -département
ministériel harmonisera le* acl.rités
des- différents organismes ayant cet
objet.
Il est d'ailleurs, possible, a ajouté- M.
Paul Rives, que les événements nous
conduisent à tous vivre en commu-
nauté. Il est donc urgent de réaliser
les conditions nécessaires d cette orga-
nisation,
.Le délégué général a ensuite exposé
les grandes lignes du projet de service
national obligatoire qui répartirait, do
maniera «tpiitalile, la participation de-
mandée aux Français pour la défense
commune de l'Europe.
Pour cono'ure, M. Paul R'vcs a dé-
montré que. pour s'opposer à la vague
uolelieviste, li fallait donner satisfac-
tion aux revendication» principales dû
monda ouvrier. (O.F.l.-HavasS.
L'AV ATiON ANGLQ.AMÉRÎCAINE CONTINUS
ses bombardements meurtriers sur la France
Hier après-midi, attaque de la banlieue lyonnaise
OH DEPLORE PLUS DE 50 MORTS
Lyon, ii mai. Det appareils de l'aviation «ngla-américain* «ni «urvaté
au début cta l'après-midi la banlieue lyonnaise ainsi qua la rtgion.
lit ont jaté de» bombe» qui «ni provoqué »n plusieurs endroits da nom-
kreux Incendies.
Le nombre de* victimes du bombardement d* la région lyonnais* parait
plus important que ce qua l'on avait cru tout d'abod et, il» dernier* rensei-
gnements, ils s'élèverait à plus do SO morts.
Dans une seule looatlt» atteinte, le nombre des viotimes s'élève a 30 et
lu nombre dis blessés à 70. Le préfet du Rhône, accompagné du malra da
Lyon, s'est rendu sur les lieux où il a été reçu par le maire de la localité.
(O.F.I.-Huvaï).
NOUVEAU BOMBARDEMENT DE LA REGION PARISIENNE
9 MORTS, 16 BLESSES
Versailles. 25 mal. La nrétectura de
la Seiitt-ot-Oi» a communiqué hilr, en
fin d'après-midi, I» bilan suivant de*
victime» du bombardement effectué ce
Dernier bilan du bombardement de Tours 133 morts
Tours, ii mal. De nouveaux corps
ont été retiré» de» décombres, ce qui
portait nie- à 1S1 I* nombre de* »lo-
contreforts montagneux pour opérer leur
jonction avec les formations ramsnées du
secteur do Terraetna >
prévu, bien qu< l'ennemi serre nos unités
ds très prés.
Dan* le secteur de part et d'autre du
Llri, l'ennemi a continué i atsaouer avta
des forcé* supérieure* en nombre, soute*
nues par dos chasseurs bombardiers atta-
quant par vagues successives et a*se
l'appui de puissantes formations de chars.
Nos troupa* lui ont opposé une résistance
acharnéa et ont arrêté ses pointes d'at-
taques dans la région au sud-ouest de
San Giovanni ot de Rocca Siti. Cinquante
chars blindés ont été détruits au cours
de ces opérations.
Do nouvelles attaques ennemie* soute-
nue» par de* chars contr* la localité d*
Piedimonte ont été brisées et l'adversaire
a subi des perte*.
Dans la nuit du 23 au 24 mal, des bâti-
ments de protection et des unités de com-
bat de la marine de guerre ont coulé une
v9dette lanee-torpillca ennemie dans las
eaux do Livourne. Y
mands ont attaqué a nouveau avec suc-
cès d* objectif* isolé* dan* l'Est d* l'An-
gleterre.
La courageuse attitude
de cinq travailleurs français
««n Allemagne
pendant un bombardement
Berlin, 25 mat. Une maison s'étant
efioitârce au cours d'un bombardement,
trois prisonniers de guerre transformés,
Robert Ohamboa, de Chappcs (Puy-de-
Dôme) Albert Charpentier, d'Amiens
André Borncfo.iiJ, de Piu-is, aidés de deux
civils André Bouffi, de Selses (Pyré-
nées-Orlent&les) et Antoine Jarrig:, de
I^apleau (Corroze). ont, après dix heures
d'effort, sauvé les survivante emprison-
nés dans la cave.
Ces sauveteurs ont reçu publiquement
des félicitations.
PENTECOTE
par Albert MOUSSET
La Pentecôte est la première manifestation foraine du christia-
nisme. Ce jour-la Jérusalem était envahie par une îoule exotique et
désoeuvrée Parthes, Mèdes. Etamites, Cretois, Arabes, Egyptiens,
chronique. Le moment «st bien clioisi pour frapper leur imagination
« gens de toutes les nations qui sont
auront vu ou entendu..
Les apôtres étaient réunis. » Soudain, du ciel un bruit retentit
comme d'un vent violent en même temps, leur apparurent des langues
camme de- feu. Elles se posèrent sur chacun tl'uux et ils furent tous
remplis du saint esprit et se mirent à parler en .
Ces quelques lignes de l'Ecriture sont l'acte de naissance1 de
l'Eglise militante. La Bible nous rapporte que lorsque les hommes sd
furent avisés d'élever une tour jusqu'au ciel, l'Eternel les fit parler
cm» des langues différentes. Babei devint synonyme de confusion. La
Pentecôte nous fait assister au miracle inverse l'intelligence des
langues étrangères prélude au regroupsiûent des hommes dans une
nouvelle communauté spirituelle. C'est le .symbole de l'apostolat
universel.
Désormais l'unité religieuse ns sera plus liée au parler d'une
langue. Chaciue peuple priera selon son aime propre, et ce dialogue
matin sur plusieurs localités du sud do
ca départ*tne»t, par l'aviation anglo-amé-
ricaine 9 morts, dont 7 rtaKi la com-
mun» la plus éprouvée et IS blestés.
limât qui ont trouvé la' mort au ooun
du dernier bombardement d* la région.
(O.IM.-llavas.)
23 mort»
dans une ville de Seine-et-Gise
Versailles. ïi nuit. Dos avions an-
(Ia-am6rica»ns ont attaqué, vers la fin
do la matinée, um petits, ville du nord*
oueit de la Setne-et-Oise,
Los équipes da la défenst passive ont
dégagé des décombres douze cada-
vro», ce qui porte à vifis'-troJs le
total des morts pour cette commune.
On craint que d'autres personnes ne
soient enear* enesvalles. Aussi ci*s
équipai de secouristes travaillent-elles
sont- discontinuer.
En outra, on oontnt* une vingtaine
0% blessés, d«nt certains sont dans un
ûtat grave. (O.F.l.-Havas).
7 morts, 40 blessés
dans une localité de I Ain
Bourg. 25 mal. Des appareils angto-
amérieains ont attaqué deux fois çn l'es-
pace de cinq minutes, au début de f'a-
pras-mldi, un quartier extérieur dune lo-
calité de l'Ain.
Sept morts et quarante blessés ont été
jusqu'à présent retirés des décombres des
bâtiments détruits par les bombes. tO.F.
I.-Havai )
15 tués, 60 blessés
dans une cité ouvrière du Var
Toulon. 25 mal. Une petite cité ou-
vrière du Var a été l'objet aujourd'hui
d'un bombardement par l'aviation anglo-
américaine. Un certain nombre de mai-
sons ont été atteintes. C'est le quartier
des éoole» qui a le plus souffert. Dn
décombres ont déjà été retirés tS mort*
et ,8S blessés. (O.P.l.-Havas.)'
21 morts, 60 blessés
dans des localités de I'Yonae
Anxerre, 25 mai. Cj matin, un fort
groupa d'avions angla-amcricains a sur-
volé M territoire du département de
l'Yonne.
Un das appareils a lâché sur diverses
localité* d* nombreuses bombes, qui ont
fait 21 morts et -60 blessé». (O.F.I.).
LHŒ AUJOURD'HUI
Décentralisation artistique le théâ-
tre régional. M. ç.
Les objets familiers. J«an Renouard.
LECTU8ES. Dus~ne, u retncs dU,
théâtre », 1633-1941. Mario Meunier.*
entre Dieu et lui sera le signe- de
son émancipation. L'Eglise doit
moins à l'usage de la plus jhii!>-
sante .langue de civilisation que
le monde ait connue qu'à la mi-
raculeuse éclosion des autonomies
spirituelles. Et les obscurs dia-
lectes des martyrs orientaux se-
ront l'objet de la même vénération
que la langue d'Auguste £t tto
Dioclétien. »
Sanctifiées par des sièolés de
prières, les langues forment au-
tour des nations qui les parlent
une enceinte invisible à, l'intérieur
de laquelle continue à brûler dans
son originelle pureté la flamme de
l'amour divin.
A Jérusalem les apôtres durent
prèçiier des idées fort simples. Et
en Orient les gestes relaient ai-
sément la parole. Mais les gentils
n'en furent pas moins 'frappés de
siupeur en lés entendant s'expri-
mer dans leur propre langage».
« Ces gens-là sont pris de vin »,
dirent-ils. On savait que le vin
itélie les langues. On ignorait
qu'il les enseignât. L'aïKlitoire est
visiblement fermé aux intrusions
du surnaturel. Saint Pierre s'en
aperçoit et riposte avec bonhomie
« Comment seraiéut-iîs ivres puis-
qu'il n'est que neuf heures du
matin î »
Et les uns de s'extasier, les au-
tres d« railler. C'est là fout ce que
nous savons du premier contact
des apôires avec la fouis. Sur ce
qu'ont répété le.» témoins de lu
scène, nous n'avons aucune indi-
cation. Nul écho de ces' premiètes
voix de IEsiiiô n'a été recueilli.
Ni les Actes ni les lipitres n'y font-
allusion. Un silence profond en-
veioppe la période qui sépare la
Pentecôte des retentissantes con-
versions par lesquelles on connut
que la parole divine n'était pas
tombée ci-ans Is vide. Ainsi nous
est dérobé le. premier bran;? d'un
mouvement qui ne devait jamais
s'arrêter.
Pour beaucoup de peuples, la'
Pentecôte est la minute de l'tiîs»
toire du monde -où s'est fixé leur
destin. La rude langage de ces
gagne-petit qu'étaient les apôtres
a fait des conquêtes plus durables
que celles de la grandeur romaine
et de la sagesse hellénistique. Et
une symboirque coïncidence a
voulu que r&npereur dont le nom
est associé au triomphe du chris-
tianisme, Constantin meure le jour
de la Pentecôte, à l'heure de midi,
dans l'éblouissement de e© sol-eil
qu'il avait longtemps cru le vrai
Dieu.
Depuis lors, les ailées et 'venue»
de l'histoire ont plus d'une fois
paru déjouer les desseins de la
Providence. L'office de la Pente- s
Côte demande à Dieu de répandre
sur les hommes, avec les dons du
Saint Esprit, les" bienfaits de la
paix. Qui eût pu croire que, vingt
siècles après la prédication évan-
gélique. le monde retournerait à la
barbarie et les terreurs des figes
primitifs se réveilleraient ? Il sem-
ble que nous assistions à la re-
vanche de la nuit.
Mais si les peuples ont oublié
les liens spirituels, qui les unis-
saient, les hommes peuvent encore
trouver rafuge auprès de l'esprit
dont la Pentecôte nous rappelle
l'indicible présence. Les langues
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