Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-05-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 20 mai 1944 20 mai 1944
Description : 1944/05/20 (Numéro 1337)-1944/05/21. 1944/05/20 (Numéro 1337)-1944/05/21.
Description : Note : un seul numéro pour samedi et dimanche. Note : un seul numéro pour samedi et dimanche.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5109548
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
SMB~M~Dm~d~MMMtM<
N* 1337 1SO* AMNEE
1 FRANC
MML DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
PntX M L'ABOMMEMEMT
6moi: lan!
France et co~on~es IMtr. 250Etranger (Affr. réduit) 100 Etranger (autre pays) 935 tr. 440 tr.
MDACT)OM et ADMtM)STRAT PROVISOIREMENT
1S. Ruo du Part. Ct.EHMOXT F6(<«AMO
T~ph. R6dact. et Adnnnistr. 0701
j4f!re:se (et~ropM~Me
CÉBATSAWEM)!t.' ~)C. 0. CIermont-Ferr~nd 2B.495
Ciermont-Ferrand, 19 mat `
PAROLES LMNTA!NES
Les émigrés français, en Amé-
rique publient un certain nom-
bre de journaux de langue
française. Et l'on y découvre
qu'il n'y a pas entre tous les
dissidents un accord parfait. Les
colonnes de ces feuilles lointai-
nes sont remplies de violentes s
polémiques où ils s'injurient co-
pieusement les uns les autres.
M. de Kerillis officie, là-bas, ré-
gulièrement. Autrefois, du temps
qu'il était en France, il me-
nait des charges à'fohd contre
les Russes, et reprochait aux
communistes de nous livrer aux
Soviets. Aujourd'hui, il les
exalte. Vërité en deçà, erreur au
delà. Atlantique franchi décide
de la vérité. Dans un numéro du
11 mars dernier il félicitait l'U-
nion soviétique d'avoir vu yenir
la guerre, et d'avoir compris et
utilisé les désaccords des na-
tions occidentales. Il loue le
< ~;rand sens manoeuvrier y
avec lequel elle a su donner le
change par l:r suppression du
Komintern et la décentralisa-
tion des Républiques soviétiques.
Puis, il proclame < II y a eu
le temps de l'Egypte, celui de
l'Assyrie, de la Perse, de la Grè-
ce, de Rome, de Bysance~ du
Saint-Empire germanique, de
l'Espagne, de l'Angleterre de la
l'Espagne, ds l'Angleterre de la'
de la Russie est peut-être venue;
elle est peut-être appelée à do-
miner l'Europe pour une période
d'histoire, à moins que le monde
anglo-saxon ne lui impose un
partage.
Il y a là. évidemment un
étrange moyen d'expliquer la
trahison des dissidents qui ont
livré à l'étranger notre empire
qui était libre, et qui restait la
grande force française. Le fait
d'une politique qui aboutit à
faire accepter de gaîté de cœur,
à des Français émigrés, comme
seule solution au conflit, l'as-
servissement de la France au
joug soviétique, n'afflige pas des
journalistes de cette sorte. Ils
considèrent que la France a mé-
rité cette servitude, et que no-
tre pays était tombé à un tel
degré de bassesse, qu'il ne peut
compter sur un autre avenir.
« La société moderne des pays
occidentaux, écrivait encore M.
de Kérillis, a été conduite par
une bourgeoisie variée, multi-
forme, qui, après une période de
réalisation magnifique,~ n'avait
cessé de donner, ces dernières
années, des signes visibles de dé-
cadence. M. de KériUis oublle-
t-!t qu'il a été un des conduc-
teurs de cette bourgeoisie con-
tre laquelle il vitupère aujour-
d'hui, et qu'en maintes occa-
sions il l'a flattée et adulée,
sans se soucier outre mesure de
la préserver d° la décadence
dont 11 parle ?
'Les dissidents appellent de
leurs vœux un débarquement
qui dévasterait et décimerait
leur pays,, pour ne laisser en-
suite sur le territoire français
devenu un immense champ de
bataille, qu'un monceau de rui-
nes, et *qui lui vaudrait ensuite
un asservissement définitif. Le
gouvernement français, sans
&tre responsable des malheurs
de notre pays, a accepté dans
des heures tragiques d'en sau-
vegarder l'existence, mettant
son espoir et sa confiance dans
le peuple de France au milieu
duquel, il avait tenu à rester.
D< nouveHes condamnations
soat prononcées par k tribuna!
1 .Héga! d'Alger
Tanger, !8 mai. Les procès intentés
ttux anciens membres de ia Phatange
africaine se poursuivent & 'Alger. Un
nouveau groupe d'accusés composé de
français appartenant, & toutes ]es ctass<
sociaies a. en effet, comparu devant le
tribunal dissident
Commence mardi, ce procès s'est ter-
miné hier par trois condamnations à
cinq ans de travaux forcés, et quinze
autres a cinq ans d'emprisonnement,
trots accusés ont bénéficié d'un verdict
'l'acquittement.
On s'attend que d'autres dossiers, de <
phalangistes seront prochainement exa- <
'tataés par }e tribunal dissident,.
OAMS S* MS~DEMCE PROVtSORE DE L')t.E-DE-FRAMCE
le Morëcho~ re~ott une dé?égot des déportements de /o 5eme et de ~o Sefne-et-Ofse
Le Maréch't de France'a reçu.. hier 1r
après-midi cam sa résidence provisoire
une délégation de la Corporation agricole
de la Seine et de la Seine-et-Oise qui M
? é~é .présentée par M. Bevillod, préfet
de Seine-et-Oise
A 16 h., un huissier annonce l'arrivée
du chef de l'Etat qui, revêtu d'un com-
plet sombre, entre dans le salon de ré-
ception. la main tendue vers M. Casin,
syndic provincial. Les présentations com-
mencent aussitôt. Le Maréchal serre la
main de tous tes visiteur auxquels se
sont joints les directeurs et les inspec-
teurs des services agricoles. Suivant sa
manière simple et directe, le ehet. de
l'ESat s'entretient avec tes agriculteurs,
qui évoquent avec émotion des souvenirs
anciens remontant & la guerre 1914-1918
J'ai servi sous vos ,ordres, Monsieur
le Maréchal, j'en suis tier. Aujourd'hui
les agriculteurs continuent On le
comprend quand le chef de l'Etat leur
demande des détails sur la production
agricole dans le département de la Sei-
ne, par exemple. AUant au-devant de
cette demande, ils ont apporté avec une corbeille où les fleurs ~!e l'He-de-
France, venant notamment~des serres
de Bueil et de Malmaison~voisinent avec
une médatDe frappée & i'em~te de Sul-
ly. reposant eile-meme sur une édition
des mémoires du grand ministre.
< QueUe est la situaMoh poration dans votre département ? t in-
terroge le Maréchal.
< Je suis fier de vous dire. repond
M. Casin, que dans les départements de
Se!ne et de Seine-et-Oise nous avons
35.000 adhérents, dont ;t2.MO ouvriers t.
Puis, c'est un entretien familier sur
la situation difficile de la région pari-
sienne où il y a tant*de bouches à nour-
rir et où, plus qu'ailleurs peut-être la
La famine a fa!t
plusieurs miHioM
de v!ctime< au Bengale
Saigon, 18 mai.–Le pandit
HirdayNathKunzru. de retout
àAnahabad.aprèsuniongvoya-
ge à travers ]es rëg)0ns Éprou-
vôespar ia famine, a fait ta
dec!aratfon suivante devant les
représentants de )apr<~se:
On peut affirmer'avec certt.
tude qu'à ]a suite de')a famine
qui règne au Bengate. le nombre
des victimes s'eieve & plusieurs
mi!)ions. Je crams que le Ben-
gale ne se trouve proûhatnement
en face d'une catastrophe plus
terribte encore que ceite de t'an-
née dernière.* »
Les récentes dectsions prises par de GauUe
-1 sont ma! accueiHies a Londres
Londres. 18 mai. Lee milieux po-
litiques londoniens ont accueilli avec
réserve les informations en provenance
d'Alger et suivant lesquelles de Gaulle
a décidé simultanément de transformer
le comité d'Alger en t{o"vernemettt
provisoire de la République française ')
et de dénoncer les accords Clark Dar-
ian.
Et< ce qui concerne la nouvelle dési-
gnation du comité d'AVer, on se borne
à déclarer qu'aucune contmunication à
ce su}et n'a été faite jusqu'à présent
par ceiui-ci aux gouvernements de
Londres et de Washington.
En ce qui concerne la dénonciation
unilatérale des accords Clark-Darlan
par de GauMe. on rappelle que des
pourparlers entre le comité d'Aider et
les gouvernements britannique et amé-
ricain avaient été ouverts en novembre
dernier en vue de modifier ces accords
et que, ces pourparlers n avant pas
abouti, les accords C)ar)<-nar)an stmt
considérés à Londres comme étant tou-
jours en vigueur.
La presse londonienne n'à encore pu-
blié que peu de commentaires au sujet
de ta double décision prise par dej
Gaulle et qui a manifestement surpris ~r,
les milieux politiques et ceux de. la
presse.
C'est ainsi que !e « XewsEhrnnicle n
écrit L'attitude dilatoire des tverxements de Londres et <)e Washing-
ton à i'éfard des revendit'a tiens du
comité d'Aller a été ia~ raisoe de la
surprenante initiative d.e ce comité qui
s-'est proclamé soudainement gouverne-
ment provisoire de la République fran-
çaise.
Ce fait ne doit pas être oublié par
quiconque regrette que le comité d'Ai-
ger ne soit pas à même d'agir sans de-
40 MfORTTS
dam un grave accident
de chemm de fer en Anatolie
Ankara. ]8 mai. Un grave ac-
cident de chemin de fe)4a eu lieu
en Anatctie, causant 40 morts et
6 btessés.
EN ARGENTtME
Les hommes feront désormais
un an de servtce militaire
Buenos Aires. ]8 mai. L& durée du
jeerwtee mimatre en Afttottne a étt
ttjfée par décret à < tetts tes homme* en état de porter tes
ttrme!.
main-d'oîu?rema.nque..
Le chef de l'Etat égrène des souvenirs
sur la culture familiale qu'avec Je goût
de la campagne il a- tant contribue à
développe!' sur ~s rives de l'Allier.
Tous tes cultivateurs présents. Jte Ma-
réchal Je sait. travaillent ~d'un même
cœur & faire rendre Je maximum a la
terre nourricière de leur région. Au
coura de ta dernière campagne, 1.300
quintaux de blé ont été técoités.
Le Maréchat remercie ses visiteurs.
L'audience .prend fin. Le Marechaï fait
partager & tous sa foi robuste dans les
destinées de la patrie. Il est attentive-
ment écouté, pieusement même..
Puis. saluant d'un geste l'assemblée,
11 se retire et laisse ses visiteurs, dont
la plupart ne l'avalent pas vu depuis
longtemps, sous le coup de l'émotton pro-
voquée par s~4 présence'. (O.F.I.-Havas]'.
~AUMRVCE5M~ES
DUC~fM~r~y
Le Marcch*), chet de l'Etat, rct'' !<
ténér~t BrécatKt, ~r~nd eh&nceUef de !&
ttéftom d'honneur, ditM t'.tpr~~idi du
18ma<.
« QUELLE QUE SOtT L'ISSUE DE LA GUERRE
l'empire britannique subira une défaite co)ossa)e»
ÉCR!T LE D GOEBBELS
Berlin. 18 mai. DM eon~spon'
DâTig son article hebdomadaire
que publie 'Daf! ~ La Nemesis de l'histoh~ le
Dr Goebbels fait ressotir que
l'Angleterre serait uëtinitivement
perdue si l'armée allemande cé-
dait et si le bolciMvisnie déferlait
sur t'Ëurope, car M seratt bcaM-
coMp pfus Breta~Ke d'~<;e 't'e~e~tfe < cttt.ci! < ~Mf ccLe ministre de la Propagande
poursuit
Si l'on analyse attentivement Ja situa-
tion actueUe. on est oMie~ de constater
que la Grande-Bretagne ne peut. plufi
vaincre et que, quette que soit l'tssue de
la guerre. l'empire britannique subira une
défaite, coio~sate. I~a Nemesis vengeresse
de l'histoire travaiMe, dans ce cas tnent, lentement mais implacablement.
L'Angtetsrre et les Etats-Unis veulent,
mander au préalable l'approbation de
Londres et de Washington.
Toutefois, ii faut reconnaitre que
t'atUtude des aUlés'envers le comité
'd'Alger et de Gaulte constituait pour
ce dernier une véritable invitatinn « à
se poser en martyr ".Or. c'est exacte-
ment ce que Londres et Washington
voulaient éviter." »
SUR LES DIVERS FRONTS
En ttaMe, v!ve acMe dans !e secteur de Mettuno
CASS!NO A* ËTÉ ÉVACUÉE PAR LA WEHRMACHT
Grand quartier généra! du Fu.h-
!'er, 18 mai. ComMuMt~u~ .du
/MtM< co?Km
Sur )* front de t'ttaMt méridionate,
t'tnntmi a reuMi, hter, à pénétrer dan<
no< positions au nord de Formta, apr~
i dM oom))ata acharnés, au ooura desouets
H a subi de très lourdes pertes en hom-
mew. Des contre-mesures sont en cours.
Dans )a région d'Esperia, toutes tes
attaquée ennemies effectuées a'ec te seu-
Oen d epuitsantes formations d'artiOerie
et de chars ont été repoussees.
Oassine. oue tes Antto-Américatns
axaient attaf)ue on *ain depuis des mois
en ensaseant des forces importantes, a
été é
Ces avions de combats lourds at!emant!s etîsct~nt
UNE ATTAQUE CONTRE LA GARE DE SMOLENSK
Sur te front de t'Est. oo ne sisnatt
aue de vifs ensatfements )ocau< Mtr X
Oniestr inférieur et au pied des Car-
pitthM.
En tner Moire, un chasseur de soua-
ntarins anentand a coûté un aub'~ersibte
Mviétique et en a endommagé un autre
si travement ctu'i) peut être comidore
cemme cerdu.
La nu)t derntère, de nuiss&ntee forma-
tiene d'a~'ons de Mmbat )curds at)e-
mands ont effectue une ~Kaqua concen-
trée aur ta Kare de Smoten~h. De: bombes
e);t)to9i«e) et inoendtatret ont été jetées
en maste, proxoftuant ptusieure erand~
trcehdiet et nés fptas'ens dans tes ob-
}ecti
Di!t avions ennemts ont été abattus par
ta chasse ftntandaise au eaur~ dune
tentative d'attaoue cttectuée par co)
bombardiers soviétiou~ sur un part de
)a Ftn)ande.
La iutte contre tes bandes communis-
tes dans tes Balkans s'est poursuivie
e'te sueeès. Du ter au t5 mai, )e< eom..
Stendhal à Rome
par Maurice PERNOT
Longtemps encore on écrira sur Stendhal. La matière est si in;he
et si attrayante que nos Stendhaltens, maigre leur sagacité et
leur xele.ue parviennent.pas a icpuiser. Voici qu'un jeune diplo-
mate apporte a son tour une pierre a l'édifice. M. Roger boppe a.
profité de son &ejo~r à. Home pour interroger sur le consul Stendhal
leg archives de nos deux ambassades, celtes du ministère itatien des
.Atfaites .etrange.res ef celles du Vatican; 41 y a découvert quelques
documents inédits, et même généralement ignores. D'autre paît, 11
u pu Itre à l-'dnt-Chevi'on, chez Je comte Louis d'Hareourt, tes
mémoires de M. de Sainte-Aulaire, ambassadeur de Louis Philippe
auprès du Saint-Siège, qu] n'ont jamais été puMiéss. De J'inf~rmatton.
ainsi recuëiiiie, M. Hoger BOppe a compose un récit très attrayant
des deux années durant lesquelles; Henri Beyle remplit les fonctions
do consul de FranCe à Civita-ysechfa (1). Cettje étude met en lumière
un aspect curieux du caractère de Stendhal et un épisode intéressant
dp sa carrière. L'auteur unit au goût de Ia,recher&he historique
l'art de faire vivre ses personnages,' même quand ceux-ci ne sont
pas de premier plan. Le nom qu'il porte, ciMr à notre vieille maison
des Débat' n'e l'oMigeait-il pas à. partager ses soins entre la
diplomatie et l'histoire?
Stendhal, qui aimait l'Italie enttère. a toujours parlé sa.ns
tendresse, parfois même avec amertume; de la petite ville où ?
dans un nouvel assaut, tenter encore une
fois Isur chance contre l'ouest de notre
conttnent. Nous sommes prêts. Deux mon-
des sont là. face & face, pour la décision
dernière. On saura alors si l'Angleterre
est capable de-condu.rs la guerre moderne
qu'elle a laisse faire. Jusqu'à prêtent, par
d'autres pouples.Kos soldats n'auront
pas seulement a f.~ftndre leur vie, mats
encore la vie de leur peuple. Cela. ils
le savent tous. De plus, ils luttent pour
l'unité et ~a liberté de leur continent qui
ont étë troublées et menacées pendant
des siècles par la même puissance par
l'Angleterre Ainsi, dans ce choc d'hom-
mes et d'armes, ce n'est pas seulement
une bataille; mais le sort d'un continent
qui se décidera.
Le'Dr GoeM)e!s conclut en ces
termeg:
Pour la premiëre fois au cours de cette
guerre, l'Angleterre est contrainte de
combattre à visage découvert. Si notre
siècle doit encore avoir un sens, nous lui
donnerons la réponse qu'elle mérite. La
mesure de ses p~hés est pleine. C'est
maintenant que l'histoire du monde doit
prouver sa haut" valeur morale, car elle
est toujours et malgré tout, & la fin,
le tribunal du montre.
AU PORTUGAL
UN !NCEND!E CAUSE
LA MORT DE 200 PERSONNES
Porto. 18 mai. Un itteendtt d une
tietenee tneute a Mtate t forte,Mnt. un important édiîice et causant la
mort de 200 personnes. t-M déK&ta tont
e*a)utt à un tnittien (t< tentot.
n)trt. Peur éviter de* pertes mutttes, nos
troupes ont occupé une positton-verrou
située ptuset~arrierc.
Sur tatftedt pontvhë des combats a reprK. De puissantes
poussées adverses au sud de Cisterna et
au sud de Dttorta ont été rejetées.
La nuit dernière, une importante for-
mationattaqué t«i<:acement des positions de dé-
part cmttmies tt des voies de ravitatHe-
mentdanstaréeiondeMinturno.
Des bombardiers américains ont eftec-
tué des attaques sur ptusieurs ports de
ta cote oecidentatt d'ttatie et sur t'ite
d'Etbe. 17 avions ennemis ont été abat-
tus par ta D.c. A. et au eours de com-
bats aériens.
munistes ont oerdu~ p)us de cina m)))e
morts, 1300 prisonniers et ptusieurseen-
aines de déserteurs. Un trand nombre de
anens, d'armes et de matértet de gm'r
e de toutes sortes, ains) «ne 34 dépôts de
aotaittement, ont été capturés ou de-
truits.
tjn raid enoemt contre )'!)e de Setta
située devait ]a cote datmate a été re-
poussé. t-e deu*ième bataiOoo d'un rés'- '1
ment de grenadiers du Hanovre, com-
mande par te capitaine de réserve Nonr-
ttttnn, s'est partieuHércment n!ttt~t!ue
au cours de cette opération. j
URE AUJOURD'HUI '1
j~.MaKt'o6e ircrfBFS. <. teth'fs ~~tûfo/es
<4!phonsc Daudet pnr mfJen Btt"-
Ctet; J'nKfo'ne ?H«'yt< teo;t-F
retmrent pendant aeux longues
années ses fonctions consulaires.
Et pourtant il n'y résida guère
ces deux années de soi-disant exil.
C'est surtout à Rome qu'il les vé-
cut. Ji. pouvait, à vrai dire, invo-
quer un'précédent celui du pa-
triote et historien Jo&eph Tam-
broni. qui, nommé consu.! du
royaume d'Italie à Cicita-Vecchta.
fixa tout simplement sa résidence
à Rome et ne se pouvait guère
rencontrer qu'au palais de Venise,
où il présidait aux réunions des
jeunes artistes italiens envoyés a.
Home pour y compléter leur édu-
cation. Mais, pour reprocher à
Stendhal d'avoir élu domicile chez
Serny, place d'Espagne, il faut
ne pas connaître Ci'vita-Vecehia.
Un vrai coin d'Afrique écrit
le consul en débarquant dans sa.
nouvelle résidence. Ce n'est pas
flatteur pour l'Afrique, que d'ail-
leurs il. ignorait. Je ne connais
rien de moins aima.bie que cette
vjlle grise et maussade, ouverte
sur un port enfumé, quencom-
brent d beauté et dont une i)e aride ferme
l'horizon. Stendhal résolut le pro-
blème en. s'installant a Kome, cen-
tre de la politique et des aûafres,
d'où il .pouvait~mieux contrôler les
cinq agents, placés sous sa dépen-
dance, que la France entretenait
alors à Corneto, Montuito, Anzio,
Nettuno et Terrucine. II est p.'rmis
d'imaginer que d'autres raisons
avai&nt dicte sa. pré'feren.ce.
M. Hoger Boppe a donc eu raison
de donner pour titre à son livre
« Stendhal a Home Pourtant ce
titre présentait un inconvénient.
Lorsque Henri Beyie, venant de-
Ci~ita-VecchM, arrive aux portes
de Rome par un bsau matin d'avril
de l'année 1831, la Ville Eternelle
est déjà pour lui une vieille con-
naissance. A la première page des
« Promenades dans Home écrites
en 1827, l'auteur nous apprend,
sans vouloir s'en faire un mé-~
rite qu'il y vient pour la sep-
tième fois et que son .premier sé-
jour remonte à 1802 celui de 1R31-
1833 est le huitième. i.e récit ne
peut donc plus en offrir l'imprévu,
la vivacité, l'étonnement d'une
première rencontre avec des pay-
sages, des monuments et une so-
ciété, qui produisirent presque im-
médiatement sur l'esprit de Sten-
dhal une impression in°ffaçab]f.
M. Boppe s'est habilement tiré de
cette difficulté en appelant p~rf(..is
n. son secours, soit )es < Prome-
nades. soit « Home, \ap!es et
Florence soit la correspondance.
On ne saurait l'en Marner.
L'arrivée du nouveau consul a.
Civita-Veechia ne pouvait passer
inaperçue. « Savez-vous, chucho-
tait le baron de Vaux. son prédé-
cesseur, que M. Baylë a écrit, sous
le nom de Stendhal, des 'livres
condamnables ? II passe pour un
esprit avancé et l'on ajout? qu'il
a adhéré aux sociétés ~ecrëtfs
De son côté, l'agent principn), le
sous-délégué Codéine, écrivait au
cardinal Uernetti Le bruit de
la désignation d'un nouveau con-
sul de France s'est répandu de-
puis quelques jours. La déception
est .unanime. L'ancien consul est
(1) < Stendhal a Rome )'. e. L"s débuts
d'un Mtnsu). J331-1M3 x. Edition du
c Horizons ds Ftance t, PMis 19M.
N* 1337 1SO* AMNEE
1 FRANC
MML DES DEBATS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
PntX M L'ABOMMEMEMT
6moi: lan!
France et co~on~es IMtr. 250
MDACT)OM et ADMtM)STRAT
1S. Ruo du Part. Ct.EHMOXT F6(<«AMO
T~ph. R6dact. et Adnnnistr. 0701
j4f!re:se (et~ropM~Me
CÉBATSAWEM)!
Ciermont-Ferrand, 19 mat `
PAROLES LMNTA!NES
Les émigrés français, en Amé-
rique publient un certain nom-
bre de journaux de langue
française. Et l'on y découvre
qu'il n'y a pas entre tous les
dissidents un accord parfait. Les
colonnes de ces feuilles lointai-
nes sont remplies de violentes s
polémiques où ils s'injurient co-
pieusement les uns les autres.
M. de Kerillis officie, là-bas, ré-
gulièrement. Autrefois, du temps
qu'il était en France, il me-
nait des charges à'fohd contre
les Russes, et reprochait aux
communistes de nous livrer aux
Soviets. Aujourd'hui, il les
exalte. Vërité en deçà, erreur au
delà. Atlantique franchi décide
de la vérité. Dans un numéro du
11 mars dernier il félicitait l'U-
nion soviétique d'avoir vu yenir
la guerre, et d'avoir compris et
utilisé les désaccords des na-
tions occidentales. Il loue le
< ~;rand sens manoeuvrier y
avec lequel elle a su donner le
change par l:r suppression du
Komintern et la décentralisa-
tion des Républiques soviétiques.
Puis, il proclame < II y a eu
le temps de l'Egypte, celui de
l'Assyrie, de la Perse, de la Grè-
ce, de Rome, de Bysance~ du
Saint-Empire germanique, de
l'Espagne, de l'Angleterre de la
l'Espagne, ds l'Angleterre de la'
de la Russie est peut-être venue;
elle est peut-être appelée à do-
miner l'Europe pour une période
d'histoire, à moins que le monde
anglo-saxon ne lui impose un
partage.
Il y a là. évidemment un
étrange moyen d'expliquer la
trahison des dissidents qui ont
livré à l'étranger notre empire
qui était libre, et qui restait la
grande force française. Le fait
d'une politique qui aboutit à
faire accepter de gaîté de cœur,
à des Français émigrés, comme
seule solution au conflit, l'as-
servissement de la France au
joug soviétique, n'afflige pas des
journalistes de cette sorte. Ils
considèrent que la France a mé-
rité cette servitude, et que no-
tre pays était tombé à un tel
degré de bassesse, qu'il ne peut
compter sur un autre avenir.
« La société moderne des pays
occidentaux, écrivait encore M.
de Kérillis, a été conduite par
une bourgeoisie variée, multi-
forme, qui, après une période de
réalisation magnifique,~ n'avait
cessé de donner, ces dernières
années, des signes visibles de dé-
cadence. M. de KériUis oublle-
t-!t qu'il a été un des conduc-
teurs de cette bourgeoisie con-
tre laquelle il vitupère aujour-
d'hui, et qu'en maintes occa-
sions il l'a flattée et adulée,
sans se soucier outre mesure de
la préserver d° la décadence
dont 11 parle ?
'Les dissidents appellent de
leurs vœux un débarquement
qui dévasterait et décimerait
leur pays,, pour ne laisser en-
suite sur le territoire français
devenu un immense champ de
bataille, qu'un monceau de rui-
nes, et *qui lui vaudrait ensuite
un asservissement définitif. Le
gouvernement français, sans
&tre responsable des malheurs
de notre pays, a accepté dans
des heures tragiques d'en sau-
vegarder l'existence, mettant
son espoir et sa confiance dans
le peuple de France au milieu
duquel, il avait tenu à rester.
D< nouveHes condamnations
soat prononcées par k tribuna!
1 .Héga! d'Alger
Tanger, !8 mai. Les procès intentés
ttux anciens membres de ia Phatange
africaine se poursuivent & 'Alger. Un
nouveau groupe d'accusés composé de
français appartenant, & toutes ]es ctass<
sociaies a. en effet, comparu devant le
tribunal dissident
Commence mardi, ce procès s'est ter-
miné hier par trois condamnations à
cinq ans de travaux forcés, et quinze
autres a cinq ans d'emprisonnement,
trots accusés ont bénéficié d'un verdict
'l'acquittement.
On s'attend que d'autres dossiers, de <
phalangistes seront prochainement exa- <
'tataés par }e tribunal dissident,.
OAMS S* MS~DEMCE PROVtSORE DE L')t.E-DE-FRAMCE
le Morëcho~ re~ott une dé?égot
Le Maréch't de France'a reçu.. hier 1r
après-midi cam sa résidence provisoire
une délégation de la Corporation agricole
de la Seine et de la Seine-et-Oise qui M
? é~é .présentée par M. Bevillod, préfet
de Seine-et-Oise
A 16 h., un huissier annonce l'arrivée
du chef de l'Etat qui, revêtu d'un com-
plet sombre, entre dans le salon de ré-
ception. la main tendue vers M. Casin,
syndic provincial. Les présentations com-
mencent aussitôt. Le Maréchal serre la
main de tous tes visiteur auxquels se
sont joints les directeurs et les inspec-
teurs des services agricoles. Suivant sa
manière simple et directe, le ehet. de
l'ESat s'entretient avec tes agriculteurs,
qui évoquent avec émotion des souvenirs
anciens remontant & la guerre 1914-1918
J'ai servi sous vos ,ordres, Monsieur
le Maréchal, j'en suis tier. Aujourd'hui
les agriculteurs continuent On le
comprend quand le chef de l'Etat leur
demande des détails sur la production
agricole dans le département de la Sei-
ne, par exemple. AUant au-devant de
cette demande, ils ont apporté avec
France, venant notamment~des serres
de Bueil et de Malmaison~voisinent avec
une médatDe frappée & i'em~te de Sul-
ly. reposant eile-meme sur une édition
des mémoires du grand ministre.
< QueUe est la situaMoh
terroge le Maréchal.
< Je suis fier de vous dire. repond
M. Casin, que dans les départements de
Se!ne et de Seine-et-Oise nous avons
35.000 adhérents, dont ;t2.MO ouvriers t.
Puis, c'est un entretien familier sur
la situation difficile de la région pari-
sienne où il y a tant*de bouches à nour-
rir et où, plus qu'ailleurs peut-être la
La famine a fa!t
plusieurs miHioM
de v!ctime< au Bengale
Saigon, 18 mai.–Le pandit
HirdayNathKunzru. de retout
àAnahabad.aprèsuniongvoya-
ge à travers ]es rëg)0ns Éprou-
vôespar ia famine, a fait ta
dec!aratfon suivante devant les
représentants de )apr<~se:
On peut affirmer'avec certt.
tude qu'à ]a suite de')a famine
qui règne au Bengate. le nombre
des victimes s'eieve & plusieurs
mi!)ions. Je crams que le Ben-
gale ne se trouve proûhatnement
en face d'une catastrophe plus
terribte encore que ceite de t'an-
née dernière.* »
Les récentes dectsions prises par de GauUe
-1 sont ma! accueiHies a Londres
Londres. 18 mai. Lee milieux po-
litiques londoniens ont accueilli avec
réserve les informations en provenance
d'Alger et suivant lesquelles de Gaulle
a décidé simultanément de transformer
le comité d'Alger en t{o"vernemettt
provisoire de la République française ')
et de dénoncer les accords Clark Dar-
ian.
Et< ce qui concerne la nouvelle dési-
gnation du comité d'AVer, on se borne
à déclarer qu'aucune contmunication à
ce su}et n'a été faite jusqu'à présent
par ceiui-ci aux gouvernements de
Londres et de Washington.
En ce qui concerne la dénonciation
unilatérale des accords Clark-Darlan
par de GauMe. on rappelle que des
pourparlers entre le comité d'Aider et
les gouvernements britannique et amé-
ricain avaient été ouverts en novembre
dernier en vue de modifier ces accords
et que, ces pourparlers n avant pas
abouti, les accords C)ar)<-nar)an stmt
considérés à Londres comme étant tou-
jours en vigueur.
La presse londonienne n'à encore pu-
blié que peu de commentaires au sujet
de ta double décision prise par dej
Gaulle et qui a manifestement surpris ~r,
les milieux politiques et ceux de. la
presse.
C'est ainsi que !e « XewsEhrnnicle n
écrit L'attitude dilatoire des t
ton à i'éfard des revendit'a tiens du
comité d'Aller a été ia~ raisoe de la
surprenante initiative d.e ce comité qui
s-'est proclamé soudainement gouverne-
ment provisoire de la République fran-
çaise.
Ce fait ne doit pas être oublié par
quiconque regrette que le comité d'Ai-
ger ne soit pas à même d'agir sans de-
40 MfORTTS
dam un grave accident
de chemm de fer en Anatolie
Ankara. ]8 mai. Un grave ac-
cident de chemin de fe)4a eu lieu
en Anatctie, causant 40 morts et
6 btessés.
EN ARGENTtME
Les hommes feront désormais
un an de servtce militaire
Buenos Aires. ]8 mai. L& durée du
jeerwtee mimatre en Afttottne a étt
ttjfée par décret à <
ttrme!.
main-d'oîu?rema.nque..
Le chef de l'Etat égrène des souvenirs
sur la culture familiale qu'avec Je goût
de la campagne il a- tant contribue à
développe!' sur ~s rives de l'Allier.
Tous tes cultivateurs présents. Jte Ma-
réchal Je sait. travaillent ~d'un même
cœur & faire rendre Je maximum a la
terre nourricière de leur région. Au
coura de ta dernière campagne, 1.300
quintaux de blé ont été técoités.
Le Maréchat remercie ses visiteurs.
L'audience .prend fin. Le Marechaï fait
partager & tous sa foi robuste dans les
destinées de la patrie. Il est attentive-
ment écouté, pieusement même..
Puis. saluant d'un geste l'assemblée,
11 se retire et laisse ses visiteurs, dont
la plupart ne l'avalent pas vu depuis
longtemps, sous le coup de l'émotton pro-
voquée par s~4 présence'. (O.F.I.-Havas]'.
~AUMRVCE5M~ES
DUC~fM~r~y
Le Marcch*), chet de l'Etat, rct'' !<
ténér~t BrécatKt, ~r~nd eh&nceUef de !&
ttéftom d'honneur, ditM t'.tpr~~idi du
18ma<.
« QUELLE QUE SOtT L'ISSUE DE LA GUERRE
l'empire britannique subira une défaite co)ossa)e»
ÉCR!T LE D GOEBBELS
Berlin. 18 mai. DM eon~spon'
DâTig son article hebdomadaire
que publie 'Daf! ~
Dr Goebbels fait ressotir que
l'Angleterre serait uëtinitivement
perdue si l'armée allemande cé-
dait et si le bolciMvisnie déferlait
sur t'Ëurope, car M seratt bcaM-
coMp pfus Breta~Ke d'~<;e 't'e~e~tfe
poursuit
Si l'on analyse attentivement Ja situa-
tion actueUe. on est oMie~ de constater
que la Grande-Bretagne ne peut. plufi
vaincre et que, quette que soit l'tssue de
la guerre. l'empire britannique subira une
défaite, coio~sate. I~a Nemesis vengeresse
de l'histoire travaiMe, dans ce cas tnent, lentement mais implacablement.
L'Angtetsrre et les Etats-Unis veulent,
mander au préalable l'approbation de
Londres et de Washington.
Toutefois, ii faut reconnaitre que
t'atUtude des aUlés'envers le comité
'd'Alger et de Gaulte constituait pour
ce dernier une véritable invitatinn « à
se poser en martyr ".Or. c'est exacte-
ment ce que Londres et Washington
voulaient éviter." »
SUR LES DIVERS FRONTS
En ttaMe, v!ve acMe dans !e secteur de Mettuno
CASS!NO A* ËTÉ ÉVACUÉE PAR LA WEHRMACHT
Grand quartier généra! du Fu.h-
!'er, 18 mai. ComMuMt~u~ .du
/MtM< co?Km
Sur )* front de t'ttaMt méridionate,
t'tnntmi a reuMi, hter, à pénétrer dan<
no< positions au nord de Formta, apr~
i dM oom))ata acharnés, au ooura desouets
H a subi de très lourdes pertes en hom-
mew. Des contre-mesures sont en cours.
Dans )a région d'Esperia, toutes tes
attaquée ennemies effectuées a'ec te seu-
Oen d epuitsantes formations d'artiOerie
et de chars ont été repoussees.
Oassine. oue tes Antto-Américatns
axaient attaf)ue on *ain depuis des mois
en ensaseant des forces importantes, a
été é
Ces avions de combats lourds at!emant!s etîsct~nt
UNE ATTAQUE CONTRE LA GARE DE SMOLENSK
Sur te front de t'Est. oo ne sisnatt
aue de vifs ensatfements )ocau< Mtr X
Oniestr inférieur et au pied des Car-
pitthM.
En tner Moire, un chasseur de soua-
ntarins anentand a coûté un aub'~ersibte
Mviétique et en a endommagé un autre
si travement ctu'i) peut être comidore
cemme cerdu.
La nu)t derntère, de nuiss&ntee forma-
tiene d'a~'ons de Mmbat )curds at)e-
mands ont effectue une ~Kaqua concen-
trée aur ta Kare de Smoten~h. De: bombes
e);t)to9i«e) et inoendtatret ont été jetées
en maste, proxoftuant ptusieure erand~
trcehdiet et nés fptas'ens dans tes ob-
}ecti
Di!t avions ennemts ont été abattus par
ta chasse ftntandaise au eaur~ dune
tentative d'attaoue cttectuée par co)
bombardiers soviétiou~ sur un part de
)a Ftn)ande.
La iutte contre tes bandes communis-
tes dans tes Balkans s'est poursuivie
e'te sueeès. Du ter au t5 mai, )e< eom..
Stendhal à Rome
par Maurice PERNOT
Longtemps encore on écrira sur Stendhal. La matière est si in;he
et si attrayante que nos Stendhaltens, maigre leur sagacité et
leur xele.ue parviennent.pas a icpuiser. Voici qu'un jeune diplo-
mate apporte a son tour une pierre a l'édifice. M. Roger boppe a.
profité de son &ejo~r à. Home pour interroger sur le consul Stendhal
leg archives de nos deux ambassades, celtes du ministère itatien des
.Atfaites .etrange.res ef celles du Vatican; 41 y a découvert quelques
documents inédits, et même généralement ignores. D'autre paît, 11
u pu Itre à l-'dnt-Chevi'on, chez Je comte Louis d'Hareourt, tes
mémoires de M. de Sainte-Aulaire, ambassadeur de Louis Philippe
auprès du Saint-Siège, qu] n'ont jamais été puMiéss. De J'inf~rmatton.
ainsi recuëiiiie, M. Hoger BOppe a compose un récit très attrayant
des deux années durant lesquelles; Henri Beyle remplit les fonctions
do consul de FranCe à Civita-ysechfa (1). Cettje étude met en lumière
un aspect curieux du caractère de Stendhal et un épisode intéressant
dp sa carrière. L'auteur unit au goût de Ia,recher&he historique
l'art de faire vivre ses personnages,' même quand ceux-ci ne sont
pas de premier plan. Le nom qu'il porte, ciMr à notre vieille maison
des Débat' n'e l'oMigeait-il pas à. partager ses soins entre la
diplomatie et l'histoire?
Stendhal, qui aimait l'Italie enttère. a toujours parlé sa.ns
tendresse, parfois même avec amertume; de la petite ville où ?
dans un nouvel assaut, tenter encore une
fois Isur chance contre l'ouest de notre
conttnent. Nous sommes prêts. Deux mon-
des sont là. face & face, pour la décision
dernière. On saura alors si l'Angleterre
est capable de-condu.rs la guerre moderne
qu'elle a laisse faire. Jusqu'à prêtent, par
d'autres pouples.Kos soldats n'auront
pas seulement a f.~ftndre leur vie, mats
encore la vie de leur peuple. Cela. ils
le savent tous. De plus, ils luttent pour
l'unité et ~a liberté de leur continent qui
ont étë troublées et menacées pendant
des siècles par la même puissance par
l'Angleterre Ainsi, dans ce choc d'hom-
mes et d'armes, ce n'est pas seulement
une bataille; mais le sort d'un continent
qui se décidera.
Le'Dr GoeM)e!s conclut en ces
termeg:
Pour la premiëre fois au cours de cette
guerre, l'Angleterre est contrainte de
combattre à visage découvert. Si notre
siècle doit encore avoir un sens, nous lui
donnerons la réponse qu'elle mérite. La
mesure de ses p~hés est pleine. C'est
maintenant que l'histoire du monde doit
prouver sa haut" valeur morale, car elle
est toujours et malgré tout, & la fin,
le tribunal du montre.
AU PORTUGAL
UN !NCEND!E CAUSE
LA MORT DE 200 PERSONNES
Porto. 18 mai. Un itteendtt d une
tietenee tneute a Mtate t forte,
mort de 200 personnes. t-M déK&ta tont
e*a)utt à un tnittien (t< tentot.
n)trt. Peur éviter de* pertes mutttes, nos
troupes ont occupé une positton-verrou
située ptuset~arrierc.
Sur tatftedt pont
poussées adverses au sud de Cisterna et
au sud de Dttorta ont été rejetées.
La nuit dernière, une importante for-
mation
part cmttmies tt des voies de ravitatHe-
mentdanstaréeiondeMinturno.
Des bombardiers américains ont eftec-
tué des attaques sur ptusieurs ports de
ta cote oecidentatt d'ttatie et sur t'ite
d'Etbe. 17 avions ennemis ont été abat-
tus par ta D.c. A. et au eours de com-
bats aériens.
munistes ont oerdu~ p)us de cina m)))e
morts, 1300 prisonniers et ptusieurseen-
aines de déserteurs. Un trand nombre de
anens, d'armes et de matértet de gm'r
e de toutes sortes, ains) «ne 34 dépôts de
aotaittement, ont été capturés ou de-
truits.
tjn raid enoemt contre )'!)e de Setta
située devait ]a cote datmate a été re-
poussé. t-e deu*ième bataiOoo d'un rés'- '1
ment de grenadiers du Hanovre, com-
mande par te capitaine de réserve Nonr-
ttttnn, s'est partieuHércment n!ttt~t!ue
au cours de cette opération. j
URE AUJOURD'HUI '1
j~
<4!phonsc Daudet pnr mfJen Btt"-
Ctet; J'nKfo'ne ?H«'yt<
retmrent pendant aeux longues
années ses fonctions consulaires.
Et pourtant il n'y résida guère
ces deux années de soi-disant exil.
C'est surtout à Rome qu'il les vé-
cut. Ji. pouvait, à vrai dire, invo-
quer un'précédent celui du pa-
triote et historien Jo&eph Tam-
broni. qui, nommé consu.! du
royaume d'Italie à Cicita-Vecchta.
fixa tout simplement sa résidence
à Rome et ne se pouvait guère
rencontrer qu'au palais de Venise,
où il présidait aux réunions des
jeunes artistes italiens envoyés a.
Home pour y compléter leur édu-
cation. Mais, pour reprocher à
Stendhal d'avoir élu domicile chez
Serny, place d'Espagne, il faut
ne pas connaître Ci'vita-Vecehia.
Un vrai coin d'Afrique écrit
le consul en débarquant dans sa.
nouvelle résidence. Ce n'est pas
flatteur pour l'Afrique, que d'ail-
leurs il. ignorait. Je ne connais
rien de moins aima.bie que cette
vjlle grise et maussade, ouverte
sur un port enfumé, quencom-
brent d
l'horizon. Stendhal résolut le pro-
blème en. s'installant a Kome, cen-
tre de la politique et des aûafres,
d'où il .pouvait~mieux contrôler les
cinq agents, placés sous sa dépen-
dance, que la France entretenait
alors à Corneto, Montuito, Anzio,
Nettuno et Terrucine. II est p.'rmis
d'imaginer que d'autres raisons
avai&nt dicte sa. pré'feren.ce.
M. Hoger Boppe a donc eu raison
de donner pour titre à son livre
« Stendhal a Home Pourtant ce
titre présentait un inconvénient.
Lorsque Henri Beyie, venant de-
Ci~ita-VecchM, arrive aux portes
de Rome par un bsau matin d'avril
de l'année 1831, la Ville Eternelle
est déjà pour lui une vieille con-
naissance. A la première page des
« Promenades dans Home écrites
en 1827, l'auteur nous apprend,
sans vouloir s'en faire un mé-~
rite qu'il y vient pour la sep-
tième fois et que son .premier sé-
jour remonte à 1802 celui de 1R31-
1833 est le huitième. i.e récit ne
peut donc plus en offrir l'imprévu,
la vivacité, l'étonnement d'une
première rencontre avec des pay-
sages, des monuments et une so-
ciété, qui produisirent presque im-
médiatement sur l'esprit de Sten-
dhal une impression in°ffaçab]f.
M. Boppe s'est habilement tiré de
cette difficulté en appelant p~rf(..is
n. son secours, soit )es < Prome-
nades. soit « Home, \ap!es et
Florence soit la correspondance.
On ne saurait l'en Marner.
L'arrivée du nouveau consul a.
Civita-Veechia ne pouvait passer
inaperçue. « Savez-vous, chucho-
tait le baron de Vaux. son prédé-
cesseur, que M. Baylë a écrit, sous
le nom de Stendhal, des 'livres
condamnables ? II passe pour un
esprit avancé et l'on ajout? qu'il
a adhéré aux sociétés ~ecrëtfs
De son côté, l'agent principn), le
sous-délégué Codéine, écrivait au
cardinal Uernetti Le bruit de
la désignation d'un nouveau con-
sul de France s'est répandu de-
puis quelques jours. La déception
est .unanime. L'ancien consul est
(1) < Stendhal a Rome )'. e. L"s débuts
d'un Mtnsu). J331-1M3 x. Edition du
c Horizons ds Ftance t, PMis 19M.
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