Presse et revues
3 pages
Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 04 janvier 1944 04 janvier 1944
Description : 1944/01/04 (Numéro 1221). 1944/01/04 (Numéro 1221).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5108395
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/01/2008
PRtX CE t.'AMKMEMEttï
1 4
emoM iam
france et cotonies <30fr. 960 ff.
Etranger (Affr. rëduit) ieo fr. 960 tr.
Etraneer (autres pays) M5 tr. 440 tr.
MDACTtOM et ADMtMtSTRATtOM
PROVISOIREMENT
T6;6ph. Mdact. et Administr. 67-0~
1 FRANC
N" t221 ISp" -ANNEE
MARDI 4 JANVIER 1944
JO~mLDESDmTS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
«fres~e teMar~pM~ue
BtBAT S AVEW
Clermont-Fd. le 3 janvier
H)E!! ET BEMA)M
Les souhaits qu'on échan-
geait 11 y a un an, quand 1943
apparaissait en sa verte nou-
veauté, sont loin d'avoir été
réalises. Les prières ardentes
de tous les croyants de l'uni-
vers en faveur de la justice et
de la paix n'ont pas encore 6 M
exaucées par la Providence, et
l'on pourrait dire avec le psal-
miste < Seigneur, votre droite
est terrible ces dernières
journées, dites < de fêtes > ont
été assombries par les chagrins,
les séparations et toutes les
.menaces qui pèsent sur nous. La
joie des petits fut la seule joie
des grands, qui enviaient l'in-
nocence et la fraîcheur de cer-
veaux tout neufs, inconscients
des désolations, et qui n'ont
jamais, conr~t la sérénité des
jours meilisurs. Le bonheur su-
perficiel et éphémère de leurs
parents, pale comme le sourire
d'un malade, encourageait cette
joie enfantine. qui ne sait
pas. Au même moment, au mi-
lieu de ces jours de trêve, où
chacun oublie pour un temps
ses rancœurs, ses déceptions et
aussi ses inimitiés, des familles
françaises étaient massacrées
au cœur même de notre pays,
dans cette région parisienne
dont le martyrologe s'est accru
d'un nouvel holocauste. Cette
tempête de fer et de feu, venu?
du ciel, a ravagé une fois de
plus notre pauvre terre de
France, où, vaincus et désar-
més, nous sommes sans défense
contre nos anciens alliés.
Dans un drame qui fut célè-
bre il y a plus de soixante ans,
Henri de Bornier mettait ces
vers dans la bouche de Char-
lemagne qui était fier de ne
se battre qu'avec Durandal
< Maudit soit le premier ar-
cher C'était un lâche au
fond, il n'osait approcher a
Qu'aurait-U dit de l'invasion
aérienne d'anciens amis qui se
plaisent à déverser, de loin et
de haut. sur nos villes et nos
bourgs, cette foudre mille fois
plus terrible que le feu du ciel,
et qui anéantit les êtres et les
choses dans le sang et les flam-
mes ?.
Plus de trois cents morts
gisent parmi les décombres, et
des centaines de blessés sont en
proie aux plus cruelles souf-
frances dans nos hôpitaux. Les
assaillants, qui ont regagné leur
point d'attache, sont fiers de
ce sport tragique. MM. Chur-
chill et Rooseveit se sont enga-
gés à Téhéran à apporter une
aide accrue à Staline. On peut
penser que c'est notre pays qui
paie le prix sanglant de cette
aide. Le second front est créé
par les Anglo-Américains dans
le ciel de France. Et ce sont
les villes françaises, les côtes
françaises, tous nos ports, et
les vies françaises qui sont sa-
crifiées aux exigences de l'Union
soviétique.
On peut se demander de quoi
demain sera fait. Qu'écrira
l'histoire sur la page aujour-
d'hui toute blanche de 1944 ?
Serait-ce la barbarie organisée
qui, déferlant des steppes asia-
tiques, envahirait l'Europe ci-
vilisée ? Comment la civilisa-
tion européenne pourrait-elle
s'accommoder et se malaxer
avec les peuplades asiates, qui
retardent, au point de vue spi-
rituel et intellectuel, de plu-
sieurs siècles sur les nations
évoluées.
Cette crainte du bolchevisme
se retrouve dans les allocutions
prononcées par les dirigeants
polonais de Londres, qui ne
peuvent envisager sans une
crainte certaine les visées im-
périalistes de l'Union soviéti-
que. Ces visées se précisent, en
effet, depuis la conclusion du 1
pacte soviéto-tchèque, et les
nouvelles revendications de Mos-
cou à l'égard de la Finlande. 1
La réalité du danger bolche-
viste apparaît précisée dans la
phrase de l'écrivain soviétique 1
Dya Ehrenbourg < C'est la
Russie qui Inspire l'Europe. r
SUR LES Dt VERS FRONTS
LA WEHRMACHT MMtEHT PARTOUT SES POStT!OMS
Nouvean raid terroriste sur Bertin dimanche math
Grand quartier générât du. Fuh-
rer, 2 janvier. C'ommMn~Me dM
/MM< coMtHMH.dcme~t
Sur )a «te de pont de Mtkopet, les
t)o!ve)ée* centre not poOtiene où eUe* M
sont briMies a*e<) d< tourdtt pertM.
Au sud~uest <« &n)epfef)ttre*t)<, )ea
t)o)ch«iks, fertt de piutteMra dift~ent,
ont repris )eur* attaouM. &M eembatt
acharnés se ptx~MOweot.
Dans )e secteur dt Jttomtr, ta tutte se
poursutt a*eo *io)enM. Au Mtd-est de
Berditchetf notatnman<JOM DF~TF*
D{/ PR~M~r LAVAL
Vichy. 2 janvier. A.prt< a*oour~ de ta mat)n6«, re~u tM ~œux de.)
membre* du Rou*ercabinets minjsteriets, peia acMsté aux
cérémonie: ofOoienM et notamment à
)a réeeptten par ta «areetM) du eorpt
d~iptomatiquo, )e pré6«te«t Lava) a con-
sacre t'aprec-midi du fr t&awtM à tra.
*a't)er avec )e< mioittt~t et te* eoHabe-
rateurt. (O.F.I.-Havas.)
Les vœux de HndocMne
au Maréchtd
et au gocvwnemcBt
Hanoï, 2 j'anvier. L'amiral
Deeoux, haut-eommteeeire de I-'ran-
ce dans le Pacifique, a adressé le
télégramme suivant a l'amiral B]é-
haut, secrétaire dEtat aux Colo-
nies
Au seuil de i'anoëe qui vtent, tt m'est
agrëable, au noml'union indochinoiae et en mon nom
personnet. de vom Mt~eMer tes ~œux
chaleureux et sincèree <)oe !tou< for-
mons Dour vous-même et DOt~r te chef
du gouvernement.
Je vous scrat reconnotMant loir bien transmettfe au marécha), chef )
de l'Etat. les aouhaita fer~nta qui mon- j
tent vers !ui de M«M it5 eoeura de cette
partie de l'empire,
La longue séparation et tM Mesures
cruei:es oartagëe! avec !a metropotc ne
font qu'affermir dan: )ea eaorits la de-
termination de suivie la voie tracée par
te chef vénéré de l'empire et Ja volonté
de contribuer dana rotdte et !a disct 1
p!ine à la renaissance de la pétrie, j
M..<4c/M/~e TBer~rancf est nommé
secrétaire ~éMero/ d /'Ms~uc~on pu&~ue
Vichy, 3 janvier. par décret
en date du 2 janvier 1944. M.
Achille Bertrand. j'e~ur de l'uni-
<944 sera p~t-êtrs t'aRnee
ta pius ~e iMttes
de
chal Smuts a adreece à ta nation
sud-africaine un (UstouM radio-
diffusé. Il a
L'année qui vtent nom montte encore
un chemin ardu devant nous, et sera
peut-être la phM <)mM de toutea et deman-
dera let p:ua a'M eftorta et te!t p:us
grandit sacrificea de ta part des < ai:ies
Apres avoir fMtMncÉ ;'cgoïsme,
la paresse, FmjustM't sociale &t
d'autres tnaux aocMux et person-
nels qui rpgrtent dan! son pays, le
maréchal Snruts a exprimé l'Mpo.r
d'un montre n~ei))e'ur et d'une
société plus humai'M.
*0
M. ChafchiM en tonvateMenee
dam ta Haote-Egypte
Londres, 2 }&nvter. Selon un
message reçu d'Ankara, M. W :ns-
ton Churchiil a quitté Le Caire
pour se rendre à Assouan, en
Haute-Egypte, où U a l'intention
de se reposef pfHdant quelque
temps. U est atc-ompagnë par sa
femme et sa fiite.
LÏRE AUJOUR~HUÏ
Albert 0;aMt«M MML~ H.
Gadvibert.
VISITE AUX PE~'rRBS D'~U-
yE/!C~E. ferna~ Dantan.
Grelet
NeKaM~ance catfotsMme rcpu&H'?Mc. Gabriel
Louis-Jaray.
LE SOC/~ENfJR DN PjrEME DE
L~ GO~CE. Henry Bordeaux.
de 1'Acad.ëmie Française.
ont eu Heu centre un adversaire oui con-
tinue dattaouer avec violence.
Prés de Vitebstt.t'ennemi a tenté hier
de percer avec de faibtes forces mais
)t a échoua. Le terrain reconnuis par nM
centre-attaques a été débarrassé des dé-
tachements iMiés au) s'y trouvaient en-
core.
Au nord ouest de NeM), nos troupes
ont repousse des attaoues toeates des
botchsvihs avec do lourdes perto pour
Mux-ei et ont écrasé d
Sur te front de )'fta))a du Sud, on ne
stgnate «u'une actiwiM tocate.
Dans t'Adriatioue. rite de Mtiet a été
débarrassée des bandes oui t'occupaient.
Cette opération a été menée avec t'ap.
nui de ta marine de guerre.
Dans tes premières heurts de ta ma-
tinée de dimanche, ta capital du Reich
a de nouveau été attaquée par un as-
sez grand nombre de bombardiers bri-
tannioues.
Des bombes incendiaires et explosives
ont été jetées au hasard, provoquant dM
déftats dans ouetaues Quartiers de ta vitie
et atteisnant surtout des maisons d'ha.
bitation. D'après tes informations parve.
nues jusnu'à présen!, tes forces de dé-
fense aérienne ont abattu trente bom-
bardiers auadrimoteurs.
Le communiqué du 1er Janvier signa.
tait que t9apparet)s ennemis avaient
été abattus au cours du raid effectué au-
dessus de ta région parisienne. Des in-
formations complémentaires indiquent
maintenant un chiffre de 3t. dont 29
bombardiers quadrimoteurs américains.
LES RAIDS DE L'AV!AT!ON ANGLO.AMERICA!NE
245 morts, 27~ Mesx~, Oern~ M!M
ttu tM~tiement ? h M!eMe pmiMM
PaMs. 2 janvier. Ce soir, à 17 heures, !e b'tan (iu bombarde.
ment angte-amerioa't) de ta bantiette parisienne est te suivant
~a~ ~.A~O'a~)'
27 attein·a par la D~.C.A. (O.F.L-Havas),
~ASPECT TRAGIQUE DES QUARTIERS DÉVASTES
Paris. 2 janvier.–Deux cents trente
et un morts et 2T3 blessa hospitalisés,
tel était dimanche, à la fin de la mati-
née, ie bilan du cruet bombardement qui
a épreuve vendredi la région parisienne.
Y6Mité de Besançon, est nomme
secrétaire gênerai de l'histructi.-m
publique, en remplacement, de M.
Adolphe T&rrach~r. passe dans ;a
position, prévue par Ja Joi du
17 juiUet 1940.
La ccmefe da notweaa
secrétaire général
M. Jean-Josept.-Achil:e Bertrand, rec-
teur de l'université de Besançon, qui
vient d'être nomme secrétaire général de
l'Instruction publique, est no le 4 juti-
)et 18M. à Thezan (Aude). Il fut succes-
sivement professeur am[ lycées de Car-
cassonne e{ de Toulouse, cuis directeur
de l'institut français de Barcelone et
directeur de l'Instruction pub'ique de
l'Indochine. Il fut nomme recteur do
l'université de Besancon !e 7 novem-
bre 1938
M. Achilie Bertrand a fait toute la
guerre de lM-t-1918 dans l'infanterie. Il
est titulaire de la croix de guerre avec
drux citations et chevalier de la Légion
d'honneur depuis 1!)32.
Il es: l'auteur de
ouvrages, de critiquée et essais. Citons,
notamment < Tieçk et te théâtre espa-
gno <; Viei]le6 routes d'Espagne et
Barcelone, cite d'ert et de science
(O.F.I.-Havas.)
UN MESSAGE AUX PRISONNIERS DE GUERRE
DU COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE
Genève, janvier. Par l'en-
tremise de ses délégations auprès
des divers Etats belligérants, le
comité international de la C'oix-
Houge, a fait parvenir, en décem-
bre, aux autorités compétentes, le
message suivant des.!ine aux pri-
sonniers de guerre .et aux internés
civils. <
Au moment où va naître !a nouvet:e
année, te comité international de )a Croix.
Rouge. ses trois milte coliaborateurs à
Genève et en Suisse et ses détenues dans
le monde entier, pensent avec une affec
tueuse et oarticuti6reso]H<:itudeauït)rt-
sonnirs de guerre, aux internes civils
de toutes tes nationaMtes comme aussi
& ieurs famtiles. Le comité international
de la Croix-Rouge, et ceux qui travai!
ient avec l)tt. expriment à tous leur eha
leureuse et fidèle sympathie, en mémo
temps que leurs vœux tes p:us cordiaux
pour 1944.
Le compte international de la
M.SaradMourMrme
!8t!es!r(!eMutrat!te
dejaTurqu:e
Ankara, 2 janvier. Dans son
message du nouvel an, M. Samd-
joglou a fait observer que, jus-
qu'ici, la Turquie avait pu échap-
per a !a guerre. Le presidcn.t du
conseil a déclaré notamment
La guerre trapoe surtout ceux qui
craignent le combat parce que nous
sommes prêts et sans crainte, nous avons
pu nous préserver de la guerre. Nous con-
tin~rons ta même politique. Nous devons
entrer dans cette nouvelle année avec
espoir.
Le président !smet Inonu
reçoit l'ambassadeur
de Turquie à Londres
Istanbul. 2 janvier. M. Orbay,
ambassadeur de Turquie à Londres
est arrive j.eudi à Ankara. lia été
r~çu aussitôt par le président Ino-
nu.cbefderEtat.
ENTREVUE VON PAPEN
MENEMENDJOGLOU
Ankara, 2 janvier. M. wen Papcn,
ambassadeur du Reich à Ankara, a tM
reçu wendred) par M. Menemendjo~cu,
ministre des Affairas ~transères de
Turquie, avec tequet i) a eu un long
entretien.
L'aspect des communes sinistrées banlieue parisienne est tragiquement iden-
tique àcetui qu'avaient celles qui con-
nurent les bombardements précédents.
H semble que te destin se soit acharné
sur d humb.es maisons d'ouvriers. Ce ne
sont partout qu'entonnoirs creuses car les
bombes dont le souffle dévastateur a
déchiqueté Jeo constructions.
Dans les rues jonchées de plâtras, de
briques, de morceaux de verre, de pau-
vres gens s'affairent oarmi les ruines,
les uns pour tenter de dégager espoir
bien vain maintenant des personnes
ensevelies les autres pour récupérer
parmi les poutrel:es tordues et les murs
abattus quelques hardes ou des meubles.
Avec leur dévouement habituel, les équi-
pes de secours de la défense passive, de
ravitaillement et de dépannage du Secours
national et du 0. 0. S. I. ainsi que les
postes de secours de :a Croix-RouEe ont
fonctionne avec célérité.
La Croix Rouge française a immédiate-
ment envoyé sur les lieux ses équipes d'ur-
gence, des secouristes, des infirmières.
ainsi que de nombreuses ambulances. Des
distributions de layette et de lait ont été
immëdiatment effectuées. Le C. 0. S. 1,
de son coté. a déjà versé, & titre de pre-
mier secours, un million de francs repar-
tis entre les diverses communes sinistrées.
Le Secours national a servi depuis
vendredi plusieurs miniers de repas et
les distributions de vêlements ont corn.
menée.
M. BICHELONNE SE REND
AU CHEVET DES BLESSES
Paris, 2 janvier. M. Biche-
lonne, ministre secrétaire d'Etat
à la Production industrielle, aux
Communications et au Travail.
s'e;t rendu, cet après-midi, dans
un hôpital .de la région parisienne
où il a salué .une soixantaine de
blessés des localités éprouvées qui
s'y trouvent en traitement.
Croix-Rouge ne s'est d'ailleurs pas
borné à envoyer ce message. Au
cours des mois de novembre et
décembre, il a acheminé environ
900 wagons de colis de Koël aux
plisonn.ers alliés en AUemagne.
Ije gouvernement allemand, de
son côte, a fait expMier un don de
Noë), en nature, comprenant 72~
tonnes de marchandises en favem
de la communauté des prisonniers
aUemands.
Le général Franco grâcie
35 condamnés à mort catalans
Barcfhmc, 9 janvier. Le général
Franco vient de gracier 35 prisonniers
noiitiques qui avaient CM conttantnes à
mort en Catatogne pendant la guurrp
civite.. 1
O'AOANAAU CA)RE
La « Kolnisehe Zeltung a
publié récemment un article dans
lequel son correspondant à Ankara.
étudie l'évolution de la politique
j_ ê~pangëra turque depuis la confe-
renée d'Ada.na jusqu'aux entre-
)- tiens qui réunirent au Caire, après
u Téhéran. les chefs d'Etat turcs et
anglo-américains. Le journaliste
expose comment a Adana M. Chur-
Chili avait voulu, en échange
t- d'importantes livraisons de maté-
riel de guerre, entraîner la Tur-
quie dans la guerre Ce fut un
échec, écrit-il, comme le prouvè-
rent les négociations ultérieures
avec le R&ich. Peu de temps ap;'ès
Adana, la Turquie signa avec le
Reich un Important accord de
livraison d'armes et prouva ainsi
qu'elle était prête à accepter. quelle
que soit le'ur origine, tous les
secours qui seraient offerts pour
l'armement turc, tant que ceux-ci
ne restreindraient pas la liberté
de volonté et de décision d'Ankara
dans je domaine de la politique
extérieure. «
Le con-esponJant rappelle les
i tentatives que firent les « allies
dans le but d'amener las Turcs à
une coopération miMtaire. De hauts
officiers britanniques firent a
diverses reprises des visites dans
la capitale turque, mais ces dé-
marches demeurèrent sans résul-
tat, ia. politique turque étant uni-
quement inspirée par la seule
considération des intérêts turca,
j-econnaissant que l'on ne pou-
vait par des livraisons d'armes et
j de matériel ainsi que de vagues
promesses miHtair&s et politiques,
s'assurer aucune influence sur la
politique étrangère turque. Lon-
d.res et Washington changèrent la
tactique dont ils avaient usé vis-
à-vis d'Ankara Le correspon-
dant indique que ce fut alors
l'époque des menaces et des ten-
tatives de chantage angle améri-
caines, appuyées par la pr&sse
russe. Mais ces manœuvres furent
satM effet sur les compatriotes de
M. Ismet Inonu ils restèrent fide-
I
leur pays Même les progrès
militaires des aUiës en Médi-
terranée et l'ec'oujement de l'Ita-
lie, ne réussirent point a influen-
cer la Turquie du point de vue
politique. Ce fut justement. dans
cette période militaire critique, la
preuve que la neutralité turque
n'était point déterminée par d.es
motifs oppoitu'nistM et ne pouvait
donc pas être influencée et orien-
tée de façon décisive par les vicis-
situdes de la guerre, mais, au
contraire, qu'elle constituait un&
attitude fondamentaie reposant sur
un principe de droit internatio-
nal «.
Le journaliste montre que la
position turque ne pouvait satis-
faire I&s « allies qui espéraient
l'entrée en guerre de la Turquie
à leurs côtes et visaient, en plus,
à entrainer dans la guerre tous
les Etats neutres < afin de réali-
ser dans cette phase décisive l'iso-
lement moral et matériel total du
Heich et des puissances européen-
nefs en guerre
M. Anthony Eden avait prédit
à M. Menemendjogiop que l'entrée
en guerre de la Turquie amène-
rait « celle de toutM les puissan-
ces européennes qui s'attardaient
encore en dehors du conflit La
tentative du ministre anglais cons-
tituait le début d'un nouve'I épi-
sode de l'action < aiiiee pour
modifier l'attitude turque. « Ceci
se vérifia bientôt, écrit le chroni-
queuj allemand, torsqu'après la
conférence de Téhéran~ MJt lieu
au Caire la rencontre de MM. Roo-
sevelt. Inonu et Church:U. I.à
encore, les dirigeants turcs n'esti-
mèrent pas que l'entrée en gue"re
de leur pays fût profitable à ses
intérêts
Le journaliste aliem.and prévoit
e-ncore une future offensive de la
diplomatie atliêe mais il
estime que le gouvernNnent d'An-
kara suivra la route qui lui est
tracée par le principe déterminant
de la politique .étrangère de M.
Menemendjogiou l'intérêt de la
nation turque.
1 4
emoM iam
france et cotonies <30fr. 960 ff.
Etranger (Affr. rëduit) ieo fr. 960 tr.
Etraneer (autres pays) M5 tr. 440 tr.
MDACTtOM et ADMtMtSTRATtOM
PROVISOIREMENT
1 FRANC
N" t221 ISp" -ANNEE
MARDI 4 JANVIER 1944
JO~mLDESDmTS
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
«fres~e teMar~pM~ue
BtBAT S AVEW
Clermont-Fd. le 3 janvier
H)E!! ET BEMA)M
Les souhaits qu'on échan-
geait 11 y a un an, quand 1943
apparaissait en sa verte nou-
veauté, sont loin d'avoir été
réalises. Les prières ardentes
de tous les croyants de l'uni-
vers en faveur de la justice et
de la paix n'ont pas encore 6 M
exaucées par la Providence, et
l'on pourrait dire avec le psal-
miste < Seigneur, votre droite
est terrible ces dernières
journées, dites < de fêtes > ont
été assombries par les chagrins,
les séparations et toutes les
.menaces qui pèsent sur nous. La
joie des petits fut la seule joie
des grands, qui enviaient l'in-
nocence et la fraîcheur de cer-
veaux tout neufs, inconscients
des désolations, et qui n'ont
jamais, conr~t la sérénité des
jours meilisurs. Le bonheur su-
perficiel et éphémère de leurs
parents, pale comme le sourire
d'un malade, encourageait cette
joie enfantine. qui ne sait
pas. Au même moment, au mi-
lieu de ces jours de trêve, où
chacun oublie pour un temps
ses rancœurs, ses déceptions et
aussi ses inimitiés, des familles
françaises étaient massacrées
au cœur même de notre pays,
dans cette région parisienne
dont le martyrologe s'est accru
d'un nouvel holocauste. Cette
tempête de fer et de feu, venu?
du ciel, a ravagé une fois de
plus notre pauvre terre de
France, où, vaincus et désar-
més, nous sommes sans défense
contre nos anciens alliés.
Dans un drame qui fut célè-
bre il y a plus de soixante ans,
Henri de Bornier mettait ces
vers dans la bouche de Char-
lemagne qui était fier de ne
se battre qu'avec Durandal
< Maudit soit le premier ar-
cher C'était un lâche au
fond, il n'osait approcher a
Qu'aurait-U dit de l'invasion
aérienne d'anciens amis qui se
plaisent à déverser, de loin et
de haut. sur nos villes et nos
bourgs, cette foudre mille fois
plus terrible que le feu du ciel,
et qui anéantit les êtres et les
choses dans le sang et les flam-
mes ?.
Plus de trois cents morts
gisent parmi les décombres, et
des centaines de blessés sont en
proie aux plus cruelles souf-
frances dans nos hôpitaux. Les
assaillants, qui ont regagné leur
point d'attache, sont fiers de
ce sport tragique. MM. Chur-
chill et Rooseveit se sont enga-
gés à Téhéran à apporter une
aide accrue à Staline. On peut
penser que c'est notre pays qui
paie le prix sanglant de cette
aide. Le second front est créé
par les Anglo-Américains dans
le ciel de France. Et ce sont
les villes françaises, les côtes
françaises, tous nos ports, et
les vies françaises qui sont sa-
crifiées aux exigences de l'Union
soviétique.
On peut se demander de quoi
demain sera fait. Qu'écrira
l'histoire sur la page aujour-
d'hui toute blanche de 1944 ?
Serait-ce la barbarie organisée
qui, déferlant des steppes asia-
tiques, envahirait l'Europe ci-
vilisée ? Comment la civilisa-
tion européenne pourrait-elle
s'accommoder et se malaxer
avec les peuplades asiates, qui
retardent, au point de vue spi-
rituel et intellectuel, de plu-
sieurs siècles sur les nations
évoluées.
Cette crainte du bolchevisme
se retrouve dans les allocutions
prononcées par les dirigeants
polonais de Londres, qui ne
peuvent envisager sans une
crainte certaine les visées im-
périalistes de l'Union soviéti-
que. Ces visées se précisent, en
effet, depuis la conclusion du 1
pacte soviéto-tchèque, et les
nouvelles revendications de Mos-
cou à l'égard de la Finlande. 1
La réalité du danger bolche-
viste apparaît précisée dans la
phrase de l'écrivain soviétique 1
Dya Ehrenbourg < C'est la
Russie qui Inspire l'Europe. r
SUR LES Dt VERS FRONTS
LA WEHRMACHT MMtEHT PARTOUT SES POStT!OMS
Nouvean raid terroriste sur Bertin dimanche math
Grand quartier générât du. Fuh-
rer, 2 janvier. C'ommMn~Me dM
/MM< coMtHMH.dcme~t
Sur )a «te de pont de Mtkopet, les
t)o!ve)ée* centre not poOtiene où eUe* M
sont briMies a*e<) d< tourdtt pertM.
Au sud~uest <« &n)epfef)ttre*t)<, )ea
t)o)ch«iks, fertt de piutteMra dift~ent,
ont repris )eur* attaouM. &M eembatt
acharnés se ptx~MOweot.
Dans )e secteur dt Jttomtr, ta tutte se
poursutt a*eo *io)enM. Au Mtd-est de
Berditchetf notatnman<
D{/ PR~M~r LAVAL
Vichy. 2 janvier. A.prt< a*
membre* du Rou*er
cérémonie: ofOoienM et notamment à
)a réeeptten par ta «areetM) du eorpt
d~iptomatiquo, )e pré6«te«t Lava) a con-
sacre t'aprec-midi du fr t&awtM à tra.
*a't)er avec )e< mioittt~t et te* eoHabe-
rateurt. (O.F.I.-Havas.)
Les vœux de HndocMne
au Maréchtd
et au gocvwnemcBt
Hanoï, 2 j'anvier. L'amiral
Deeoux, haut-eommteeeire de I-'ran-
ce dans le Pacifique, a adressé le
télégramme suivant a l'amiral B]é-
haut, secrétaire dEtat aux Colo-
nies
Au seuil de i'anoëe qui vtent, tt m'est
agrëable, au nom
personnet. de vom Mt~eMer tes ~œux
chaleureux et sincèree <)oe !tou< for-
mons Dour vous-même et DOt~r te chef
du gouvernement.
Je vous scrat reconnotMant loir bien transmettfe au marécha), chef )
de l'Etat. les aouhaita fer~nta qui mon- j
tent vers !ui de M«M it5 eoeura de cette
partie de l'empire,
La longue séparation et tM Mesures
cruei:es oartagëe! avec !a metropotc ne
font qu'affermir dan: )ea eaorits la de-
termination de suivie la voie tracée par
te chef vénéré de l'empire et Ja volonté
de contribuer dana rotdte et !a disct 1
p!ine à la renaissance de la pétrie, j
M..<4c/M/~e TBer~rancf est nommé
secrétaire ~éMero/ d /'Ms~uc~on pu&~ue
Vichy, 3 janvier. par décret
en date du 2 janvier 1944. M.
Achille Bertrand. j'e~ur de l'uni-
<944 sera p~t-êtrs t'aRnee
ta pius ~e iMttes
de
chal Smuts a adreece à ta nation
sud-africaine un (UstouM radio-
diffusé. Il a
L'année qui vtent nom montte encore
un chemin ardu devant nous, et sera
peut-être la phM <)mM de toutea et deman-
dera let p:ua a'M eftorta et te!t p:us
grandit sacrificea de ta part des < ai:ies
Apres avoir fMtMncÉ ;'cgoïsme,
la paresse, FmjustM't sociale &t
d'autres tnaux aocMux et person-
nels qui rpgrtent dan! son pays, le
maréchal Snruts a exprimé l'Mpo.r
d'un montre n~ei))e'ur et d'une
société plus humai'M.
*0
M. ChafchiM en tonvateMenee
dam ta Haote-Egypte
Londres, 2 }&nvter. Selon un
message reçu d'Ankara, M. W :ns-
ton Churchiil a quitté Le Caire
pour se rendre à Assouan, en
Haute-Egypte, où U a l'intention
de se reposef pfHdant quelque
temps. U est atc-ompagnë par sa
femme et sa fiite.
LÏRE AUJOUR~HUÏ
Albert 0;aMt«M MML~ H.
Gadvibert.
VISITE AUX PE~'rRBS D'~U-
yE/!C~E. ferna~ Dantan.
Grelet
NeKaM~ance ca
Louis-Jaray.
LE SOC/~ENfJR DN PjrEME DE
L~ GO~CE. Henry Bordeaux.
de 1'Acad.ëmie Française.
ont eu Heu centre un adversaire oui con-
tinue dattaouer avec violence.
Prés de Vitebstt.t'ennemi a tenté hier
de percer avec de faibtes forces mais
)t a échoua. Le terrain reconnuis par nM
centre-attaques a été débarrassé des dé-
tachements iMiés au) s'y trouvaient en-
core.
Au nord ouest de NeM), nos troupes
ont repousse des attaoues toeates des
botchsvihs avec do lourdes perto pour
Mux-ei et ont écrasé d
Sur te front de )'fta))a du Sud, on ne
stgnate «u'une actiwiM tocate.
Dans t'Adriatioue. rite de Mtiet a été
débarrassée des bandes oui t'occupaient.
Cette opération a été menée avec t'ap.
nui de ta marine de guerre.
Dans tes premières heurts de ta ma-
tinée de dimanche, ta capital du Reich
a de nouveau été attaquée par un as-
sez grand nombre de bombardiers bri-
tannioues.
Des bombes incendiaires et explosives
ont été jetées au hasard, provoquant dM
déftats dans ouetaues Quartiers de ta vitie
et atteisnant surtout des maisons d'ha.
bitation. D'après tes informations parve.
nues jusnu'à présen!, tes forces de dé-
fense aérienne ont abattu trente bom-
bardiers auadrimoteurs.
Le communiqué du 1er Janvier signa.
tait que t9apparet)s ennemis avaient
été abattus au cours du raid effectué au-
dessus de ta région parisienne. Des in-
formations complémentaires indiquent
maintenant un chiffre de 3t. dont 29
bombardiers quadrimoteurs américains.
LES RAIDS DE L'AV!AT!ON ANGLO.AMERICA!NE
245 morts, 27~ Mesx~, Oern~ M!M
ttu tM~tiement ? h M!eMe pmiMM
PaMs. 2 janvier. Ce soir, à 17 heures, !e b'tan (iu bombarde.
ment angte-amerioa't) de ta bantiette parisienne est te suivant
~a~ ~.A~O'a~)'
27 attein·a par la D~.C.A. (O.F.L-Havas),
~ASPECT TRAGIQUE DES QUARTIERS DÉVASTES
Paris. 2 janvier.–Deux cents trente
et un morts et 2T3 blessa hospitalisés,
tel était dimanche, à la fin de la mati-
née, ie bilan du cruet bombardement qui
a épreuve vendredi la région parisienne.
Y6Mité de Besançon, est nomme
secrétaire gênerai de l'histructi.-m
publique, en remplacement, de M.
Adolphe T&rrach~r. passe dans ;a
position, prévue par Ja Joi du
17 juiUet 1940.
La ccmefe da notweaa
secrétaire général
M. Jean-Josept.-Achil:e Bertrand, rec-
teur de l'université de Besançon, qui
vient d'être nomme secrétaire général de
l'Instruction publique, est no le 4 juti-
)et 18M. à Thezan (Aude). Il fut succes-
sivement professeur am[ lycées de Car-
cassonne e{ de Toulouse, cuis directeur
de l'institut français de Barcelone et
directeur de l'Instruction pub'ique de
l'Indochine. Il fut nomme recteur do
l'université de Besancon !e 7 novem-
bre 1938
M. Achilie Bertrand a fait toute la
guerre de lM-t-1918 dans l'infanterie. Il
est titulaire de la croix de guerre avec
drux citations et chevalier de la Légion
d'honneur depuis 1!)32.
Il es: l'auteur de
ouvrages, de critiquée et essais. Citons,
notamment < Tieçk et te théâtre espa-
gno <; Viei]le6 routes d'Espagne et
Barcelone, cite d'ert et de science
(O.F.I.-Havas.)
UN MESSAGE AUX PRISONNIERS DE GUERRE
DU COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE
Genève, janvier. Par l'en-
tremise de ses délégations auprès
des divers Etats belligérants, le
comité international de la C'oix-
Houge, a fait parvenir, en décem-
bre, aux autorités compétentes, le
message suivant des.!ine aux pri-
sonniers de guerre .et aux internés
civils. <
Au moment où va naître !a nouvet:e
année, te comité international de )a Croix.
Rouge. ses trois milte coliaborateurs à
Genève et en Suisse et ses détenues dans
le monde entier, pensent avec une affec
tueuse et oarticuti6reso]H<:itudeauït)rt-
sonnirs de guerre, aux internes civils
de toutes tes nationaMtes comme aussi
& ieurs famtiles. Le comité international
de la Croix-Rouge, et ceux qui travai!
ient avec l)tt. expriment à tous leur eha
leureuse et fidèle sympathie, en mémo
temps que leurs vœux tes p:us cordiaux
pour 1944.
Le compte international de la
M.SaradMourMrme
!8t!es!r(!eMutrat!te
dejaTurqu:e
Ankara, 2 janvier. Dans son
message du nouvel an, M. Samd-
joglou a fait observer que, jus-
qu'ici, la Turquie avait pu échap-
per a !a guerre. Le presidcn.t du
conseil a déclaré notamment
La guerre trapoe surtout ceux qui
craignent le combat parce que nous
sommes prêts et sans crainte, nous avons
pu nous préserver de la guerre. Nous con-
tin~rons ta même politique. Nous devons
entrer dans cette nouvelle année avec
espoir.
Le président !smet Inonu
reçoit l'ambassadeur
de Turquie à Londres
Istanbul. 2 janvier. M. Orbay,
ambassadeur de Turquie à Londres
est arrive j.eudi à Ankara. lia été
r~çu aussitôt par le président Ino-
nu.cbefderEtat.
ENTREVUE VON PAPEN
MENEMENDJOGLOU
Ankara, 2 janvier. M. wen Papcn,
ambassadeur du Reich à Ankara, a tM
reçu wendred) par M. Menemendjo~cu,
ministre des Affairas ~transères de
Turquie, avec tequet i) a eu un long
entretien.
L'aspect des communes sinistrées banlieue parisienne est tragiquement iden-
tique àcetui qu'avaient celles qui con-
nurent les bombardements précédents.
H semble que te destin se soit acharné
sur d humb.es maisons d'ouvriers. Ce ne
sont partout qu'entonnoirs creuses car les
bombes dont le souffle dévastateur a
déchiqueté Jeo constructions.
Dans les rues jonchées de plâtras, de
briques, de morceaux de verre, de pau-
vres gens s'affairent oarmi les ruines,
les uns pour tenter de dégager espoir
bien vain maintenant des personnes
ensevelies les autres pour récupérer
parmi les poutrel:es tordues et les murs
abattus quelques hardes ou des meubles.
Avec leur dévouement habituel, les équi-
pes de secours de la défense passive, de
ravitaillement et de dépannage du Secours
national et du 0. 0. S. I. ainsi que les
postes de secours de :a Croix-RouEe ont
fonctionne avec célérité.
La Croix Rouge française a immédiate-
ment envoyé sur les lieux ses équipes d'ur-
gence, des secouristes, des infirmières.
ainsi que de nombreuses ambulances. Des
distributions de layette et de lait ont été
immëdiatment effectuées. Le C. 0. S. 1,
de son coté. a déjà versé, & titre de pre-
mier secours, un million de francs repar-
tis entre les diverses communes sinistrées.
Le Secours national a servi depuis
vendredi plusieurs miniers de repas et
les distributions de vêlements ont corn.
menée.
M. BICHELONNE SE REND
AU CHEVET DES BLESSES
Paris, 2 janvier. M. Biche-
lonne, ministre secrétaire d'Etat
à la Production industrielle, aux
Communications et au Travail.
s'e;t rendu, cet après-midi, dans
un hôpital .de la région parisienne
où il a salué .une soixantaine de
blessés des localités éprouvées qui
s'y trouvent en traitement.
Croix-Rouge ne s'est d'ailleurs pas
borné à envoyer ce message. Au
cours des mois de novembre et
décembre, il a acheminé environ
900 wagons de colis de Koël aux
plisonn.ers alliés en AUemagne.
Ije gouvernement allemand, de
son côte, a fait expMier un don de
Noë), en nature, comprenant 72~
tonnes de marchandises en favem
de la communauté des prisonniers
aUemands.
Le général Franco grâcie
35 condamnés à mort catalans
Barcfhmc, 9 janvier. Le général
Franco vient de gracier 35 prisonniers
noiitiques qui avaient CM conttantnes à
mort en Catatogne pendant la guurrp
civite.. 1
O'AOANAAU CA)RE
La « Kolnisehe Zeltung a
publié récemment un article dans
lequel son correspondant à Ankara.
étudie l'évolution de la politique
j_ ê~pangëra turque depuis la confe-
renée d'Ada.na jusqu'aux entre-
)- tiens qui réunirent au Caire, après
u Téhéran. les chefs d'Etat turcs et
anglo-américains. Le journaliste
expose comment a Adana M. Chur-
Chili avait voulu, en échange
t- d'importantes livraisons de maté-
riel de guerre, entraîner la Tur-
quie dans la guerre Ce fut un
échec, écrit-il, comme le prouvè-
rent les négociations ultérieures
avec le R&ich. Peu de temps ap;'ès
Adana, la Turquie signa avec le
Reich un Important accord de
livraison d'armes et prouva ainsi
qu'elle était prête à accepter. quelle
que soit le'ur origine, tous les
secours qui seraient offerts pour
l'armement turc, tant que ceux-ci
ne restreindraient pas la liberté
de volonté et de décision d'Ankara
dans je domaine de la politique
extérieure. «
Le con-esponJant rappelle les
i tentatives que firent les « allies
dans le but d'amener las Turcs à
une coopération miMtaire. De hauts
officiers britanniques firent a
diverses reprises des visites dans
la capitale turque, mais ces dé-
marches demeurèrent sans résul-
tat, ia. politique turque étant uni-
quement inspirée par la seule
considération des intérêts turca,
j-econnaissant que l'on ne pou-
vait par des livraisons d'armes et
j de matériel ainsi que de vagues
promesses miHtair&s et politiques,
s'assurer aucune influence sur la
politique étrangère turque. Lon-
d.res et Washington changèrent la
tactique dont ils avaient usé vis-
à-vis d'Ankara Le correspon-
dant indique que ce fut alors
l'époque des menaces et des ten-
tatives de chantage angle améri-
caines, appuyées par la pr&sse
russe. Mais ces manœuvres furent
satM effet sur les compatriotes de
M. Ismet Inonu ils restèrent fide-
I
leur pays Même les progrès
militaires des aUiës en Médi-
terranée et l'ec'oujement de l'Ita-
lie, ne réussirent point a influen-
cer la Turquie du point de vue
politique. Ce fut justement. dans
cette période militaire critique, la
preuve que la neutralité turque
n'était point déterminée par d.es
motifs oppoitu'nistM et ne pouvait
donc pas être influencée et orien-
tée de façon décisive par les vicis-
situdes de la guerre, mais, au
contraire, qu'elle constituait un&
attitude fondamentaie reposant sur
un principe de droit internatio-
nal «.
Le journaliste montre que la
position turque ne pouvait satis-
faire I&s « allies qui espéraient
l'entrée en guerre de la Turquie
à leurs côtes et visaient, en plus,
à entrainer dans la guerre tous
les Etats neutres < afin de réali-
ser dans cette phase décisive l'iso-
lement moral et matériel total du
Heich et des puissances européen-
nefs en guerre
M. Anthony Eden avait prédit
à M. Menemendjogiop que l'entrée
en guerre de la Turquie amène-
rait « celle de toutM les puissan-
ces européennes qui s'attardaient
encore en dehors du conflit La
tentative du ministre anglais cons-
tituait le début d'un nouve'I épi-
sode de l'action < aiiiee pour
modifier l'attitude turque. « Ceci
se vérifia bientôt, écrit le chroni-
queuj allemand, torsqu'après la
conférence de Téhéran~ MJt lieu
au Caire la rencontre de MM. Roo-
sevelt. Inonu et Church:U. I.à
encore, les dirigeants turcs n'esti-
mèrent pas que l'entrée en gue"re
de leur pays fût profitable à ses
intérêts
Le journaliste aliem.and prévoit
e-ncore une future offensive de la
diplomatie atliêe mais il
estime que le gouvernNnent d'An-
kara suivra la route qui lui est
tracée par le principe déterminant
de la politique .étrangère de M.
Menemendjogiou l'intérêt de la
nation turque.
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