Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-27
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Description : 27 décembre 1878 27 décembre 1878
Description : 1878/12/27. 1878/12/27.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS
MDREM 27 MEMBRE
i878
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tAt"tM~Ttt tM~C tt~tM~C
J wtiMAij Ui~~ iM~MA M
ON~SABONNE
rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 17.
· pMxmE)LABOK~EMEMT:
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en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
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BSépîM tesMens, un nnn:éro ?5 cent.
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A Bruxelles, a l'O/MM de p~MM: 46, rue ae~
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L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler aun d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
JEUDI 26 DECEMBRE
Les élections sénatoriales du H janvier
sont à vrai dire la seule préoccupation du
moment. Chacun en France a le sen-
timent de leur importance pour l'avenir
du pays. Les républicains ont l'espé-
rance fondée de remporter une dernière
'victoire qui mettra nos institutions à l'a-
bri de toutes les tentatives de quelque
part qu'elles viennent, dont le but serait
de les renverser. Les adversaires de la
république craignent que la possibi-
lité d'entraver le libre -et normal fonc-
tionnement de la Constitution ne leur
échappe déSnitivement. Les" plus clair-
voyaus d'entre eux ont même avoué qu'à
cet égard leuM craintes ne diffèrent pas
.sensiblement d'une certitude. Assurément
il est naturel qu'on ne puihse renoncer
sans quelque amertume et sans quelque
dépit à un rôle qu'on a tenu pendant
longtemps, si contestés que soient les suc-
cès qu'on a remportés. On a toujours
l'espoir d'une revanche lorsquel'on a tant
-et de si puissans moyens d'agir* sur l'opi-
Tuon pub)ique et que l'onprofesseunaima-
Me éclectisme dans le choix de ces moyens.
Aussi ne iaut-il point s'étonner que dans la
campagne sénatoriale T~es coalisés de lare-
action s'efforcent d'effrayer le pays parles
prophéties les plus lugubres et lui fassent
le tableau le plus sombre de la situation
réservée à la France dans quelques an-
cées si elle n'a pas la sagesse de renvoyer
au Sénat une majorité antirépublicaine.
Hors de la droite, point de salut Les
temps de dictature révolutionnaire sont
proches si on ne nomme pas ses candidats,
et les jours de la terreur ne tarderont pas
à revenir si le principe du gouvernement
républicain n'est plus contesté dans le
Sénat renouvelé, A côté de ces méfaits
.dont va se rendre coupable ou que tolé-
rera tout au moins, à les en croire,
]a. majorité nouvelle ils étalent com-
plaisamment les bienfaits qu'ils ont
répandus sur le pays. Ils ont libéré le ter-
ritoire, rétabli les finances, réorganisé
l'armée, fait l'Exposition universelle et
donné à la France huit. années de calme et
.de prospérité. Ils affirment très sérieuse-
ment qu'ils ont fait tout cela. Mais le suf-
frage universel refuse ~obstinément de les
croire, et à toutes leurs réclames' il ré-
pond en nommant des républicains. C'est
que vraiment il faut avoir quelque effron-
terie pour répéter aujourd'hui encore que
le gouvernement des droites n'a eu en
.'vue que le repos du pays. Depuis huit
ans, deux seules tentatives contre l'ordre
de choses établi ont eu lieu. Elles se
nomment le 24 mai et le 16 mai. Quels ont
donc été leurs auteurs? La première,
après deux années d'agitations stériles, a
abouti, il est vrai, au vote de la Constitu-
tion républicaine du 25 février; la se-
conde, aux élections du 14 octobre et à la
formation du cabinet du 14 décembre. Les
républicains ont assurément profité des
épreuves qui leur ont été imposées. Ils
ont compris mieux qu'ils ne l'avaient fait
jusqu'alors la nécessité de l'union intime
de tous les groupes de gauche aussi bien
dans la nation que dans les Chambres,
et ils ont aussi appris à devenir un parti
de gouvernement. On ne peut cependant
leur demander d'avoir une bien grande
reconnaissance aux membres de la. coali-
tion monarchique des services si involon-
tairf s qu'ils leur ont rendus. Quand ils ont
fait îe 24 mai d'abord, le 16 mai quatre
années après, ce n'était probablement pas
pour laplus grande gloire de la républi-
que et pour le plus grand profit des ré-
publicains qu'i's croyaient agir. Mais le
succès n'est pas venu couronner leurs
-eabrts, et actuellement ils sont quelque
peu embarrassés d'expliquer leurs actes à
l'opinion publique qui ne se lasse pas de
les repousser. Us finiront par perdre dans
cette lutte impossible le peu d'autorité
qu'ils peuvent avoir encore conservée.
Qu'ils répètent donc tant qu'ils voudront
que le 16 mai a été fait pour l'aSermisse
ment de la république et qu'ils sont les
seuls vrais républicains, quelques uns
d'entre eux vont jusque-là,– le pays
ne les croira pas plus le 5 jan-
vier qu'il ne les a crus le 14 octobre.
Il n'a pas d'autre passion aujourd'hui que
.de conserver et de consolider le gouver-
nement de son choix, et pour arriver à ce
résultat il n'hésitera pas à en confier la
garde, non & ceux qui ont pa~sé leur vie
à le combatt' e, mais bien aux hommes
qui ont été ses défenseurs de tous les in-
Btans.
La Chambre des Députés de Belgique a
adopté vendredi dernier un projet de loi
sur le contingent de l'armée pour 879.
Un assez long et vif débat a eu lieu sur
ce projet que la droite a présenté comme
constituant une violation de la loi sur
la milice votée en 1870. En Belgique
comme en Angleterre, les dépenses mi-
litaires sont fort impopulaires, et le parti
clérical n'a pas manqué de saisir ce
A' du
ptétexte~de faire du bruit, sans se
préoccuper autrement de ce qu'étaient
ses tendancei-s lorsque récemment en-
core il avait le poxvoi~. Ce projet de
loi e~t destiné à donner en 1879 un
recrutement de 12,000 hommes effectifs
en rendant obligatoire le remplacement
des miliciens qui ont obtenu des dispenses
d'incorporation ou de service. Il a d'ail-
leurs un caractère temporaire comme le
vote mêmeducontingentqui est annuel. Un
projet de loi définitif, qui fait partie de l'en-
semble des réformes militaires annoncées
par le discours de la Couronne à l'ouver-
ture du Parlement, sera discuté dans la
session prochaine. Il est inutile de s'oc-
cuper en ce moment des di'positions
de ce projet mais il n'est pas sans intérêt
de constater que le gouvernement belge
n'a pas cru devoir attendre le vote de la
loi pour porter au complet ses eiTectifs et
qu'il n'a pas hésité, pour atteindre ce but,
à recourir à des solutions provisoires.
BOURSE DE PARIS
CMtnt'e le 24 l8 26 Mamsac. Bn!sac.
30/0
Comptant.6 M. 76SS.15. t.f.
Fin cour. 76 45 .?6 8~/2 .12t/2
S 0/0
Amortissable.
Comptant. 79 95 798'0.
Fin cour. 79 82 t2 79871/2 S.
At/OO/O
ComptanttMM,t07M.
50/0
Comptanm290.1295. S.~ .?.
Fin cour. 112 97 1/2 113 71/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt !i 0/0. ll3fr.07l/2.
SO/0 turc. ilfr.6S..
Banque ottomane.. 47Sfr.
Egyptiennes 6 0/0.. 255 ?.. 256 fr., 2SS fr. 62.
Extér" espagnole.. t33/8. `
MMgrapMe ptrtv~e.
[Service t6tégraphi Londres, le 26 décembre.
Une dépêche de Copenhague publiée par le
S~M~s~ annonce qu'un cabaretier a été arrêté
pour avoir menacé de tuer le roi.
On mande de Vienne au .P<:t~ y~~A
< Une dépêche de Serajewo annonce que les au-
torités-out reçu des lettres menaçantes envoyées
par des chefs indigènes qui déclarent vouloir
assembler <0.00t) combattans pour s'emparer de
Serajewo et punir les mahométans qui ont re-
connu la domination étrangère.
D'après une dépêche de Vienne, publiée par le
~MM. Suloiman Pacha a été gracié.
Le bruit court que Khérédine Pacha serait
remplacé prochainement par Saïd Pacha.
Le Daily ~ de Fera r
« H a été récemment, décidé de pourvoir la po-
pulation de la Ruumélie orientale de blés pour
faire les semences, et d'outils agricoles.
s En conséquence. le comité financier de la
commission de Roumélie a demandé à la Banque
ottomane un emprunt de 200,000 liv. st., rem-
boursable en trois ans au moyen des revenus
du district de Phitippopoli. »
Constantinople, le 25 décembre, soir.
Carathéodory Pacha. ministre aes affaires
étrangères, et le comte Zichy, ambassadeur d'Au-
triche-Hongrie. sont tombés d'accord sur le texte
d'un préambule rendant possible la conclusion
d'une convention définitive au sujet de l'occupa-
tion de Novi-Bazar et de la Bosnie.
Les articles de cette convention seront discu-
tés plus tard. A l'exemple des diverses déclara-
tions faites au Congrès de Berlin dans la séance
du 28 juin (t), le préambule ne spécifie pas d'une
façon distincte la reconnaissance de la souverai-
neté du Sultan et le caractère provisoire de l'oc-
cupation.
Les formules sur lesquelles on s'est mis d ac-
cord impliquent bien ces principes, mais d'une
manière très vague.
Ce préambule n'a été communiqué à la Porte
que verbalement. II est probable qu'il n'en sera
pas fait mention dans la convention elle-même.
Rome, le 26 décembre.
On assure que le ministère a décidé de ne pro-
céder à aucune nomination de sénateurs avant
la discussion de l'abolition de l'impôt sur la
mouture.
Les journaux catholiques publient la réponse du
Pape aux félicitations des cardinaux à l'occasion
de la fête de Noël.
Le Pape, après avoir constaté l'importance de
la fête et la divine mission de l'Eglise, a dit
<: La situation actuelle est très déplorable; on ne
peut apporter un remède aux maux qu'elle en-
traine avec el)e qu'en se rapprochant du Christ
et de son Eglise. L'esprit d'orgueil et d'indépen-
dance agite actuellement la société il n'y a pas
de remède plus efficace que la docilité et l'obéis-
sance chrétiennes. Le désir immodéré des biens
terrestres n'a pas de remède plus salutaire que
l'esprit de tempérance, d'abnégation et de sacri-
fice, qui est un des premiers devoirs des chré-
tiens. x-
En terminant, le Pape a exprimé la confiance
de voir la société revenir à l'Eglise.
Rome, le 26 décembre.
Le grand-cordon de la Légion-d'Honneur a été
remis hier à M. Cairoli.
L'envoi était accompagné d'une lettre très
courtoise de M. 'Waddmgton, dans laquelle le
ministre annonçait à M. Cairoli que le Maréchal
Président avait voulu par la. donner un témoi-
gnage spécial de sa sympathie pour la conduite
qu'iF avait tenue lors de l'attentat de Naples.
Athènes, le 25 décembre.
La Porte a communiqué aujourd'hui officielle-
ment au gouvernement grec la nomination des
commissaires ottomanschargés de larectiucation
des frontières de la Grèce.
Le gouvernement, de son coté, va nommer des
commissaires pour s'entendre avec les représen-
tans delà Turquie.
(!) Voici le texte de l'article 25 du traité, de
Bertin qui résume ces déclarations et qui eonière
à l'Autriche-Hongrie son mandat d'occupation
govine seront, occupées et administrées par l'Au-
triche-Hongrio. Le gouvernement d'Autriche-Hon-
crie ne désirant pas se chargcf de l'administra-
tion du sandjak de Novi-Bazar qui s'étend en-
tre la Serbie et le Monténégro dans la direction
du sud-est jusqu'au delà de Mitrovitza, l'admi-
nistration ottomane continuera d'y fonctionner.
Néanmoins, afin d'assurer le .maintien du nouvel
état politique ainsi que la liberté et la sécurité
des voies do communication, FAutriche-Hongrio
se réserve le droit de tenir garnison et d'avoir des
routes militaires et commerciales sur toute l'é-
tendue de cette partie de l'ancien vilayet de
Bosnie.
o A cet effet, les gouverhemens d Autriche-
Hongrie et de Turquie se réservent de s'entendre
sur les détails, »
Madrid, le 26 décembre.
La Cour suprême de justice a conûrmé la sen-
tence de mort contre Moncasi.
!.a Chambre se prorogera à partir du 30 dé-
cembre.
Madrid, le 26 décembre.
Le prince héritier de la Couronne d'Autriche
est attendu à. Madrid il doit faire plusieurs ex-
cur<-inns en Espagne.
L'/Mpa~cM~ croit savoir que le mariage de l'in-
fante Marie del Pitar. sœur du roi, avec le fils
aîné du prince de Joinville, est décidé.
Suivant, les journaux ministériels, les ques-
tions politiques importantes ne recevront de so-
lution qu'ap' es le retour du roi de son voyage en
Estradamure, c'est-à-dire vers )a un de janvier.
Le roi et ia princesse des Asturies sont allés
ce matin à l'Escurial ils seront de retour ce soir
à Madrid..
Lorsqu'on lit avec soin la ~7~M~M~M~M?MCM<' ~M~~MM~ que vient de
publier, le ministère de l'instruction pu-
blique, il est impossible de n'être point
frappé du grand nombre de réformes ma-
térielles qui ont été faites depuis 1871 dans
l'organisation de cet enseignement. Les
pouvoirs publics ont rivalisé de zèle pour
donner à cette branche capitale de l'in-
struction une vie et une puissance nou-
velles. La libéralité des Chambres a été
inépuisable des Facultés nouvelles ont
été créées, des chaires ont été fondées
dans les Facultés existantes des bourses
de Faculté ont été instituées enfin et
surtout, le personnel a été augmenté
d'un nombre déjà considérable de maî-
tres de conférences, élément jeune, ac-
tif, ardent, dont on doit attendre la régé-
nération de notre haut enseignement. Les
progrès accomplis ont-ils répondu à ce
grand effort? Nous ne voudrions décou-
rager personne, mais il nous semble que
la ~S'~Mi~Melle-même prouve jusqu'à un certain
point le contraire. Le ministre de l'instruc-
tion publique a dit un jour que l'Univer-
sité ne s'endormait plus comme Mon-
tesquieu lui reprochait autrefois de le
faire. S'il s'agit de l'enseignement pri-
Tnaire et seGà fait de son avis; jamais on n'y a ëtë
plus alerte et plus éveillé mais s'il
est question de l'enseignement supérieur,
il faut bien faire quelques réserves. L'or
ganisation de nos Facultés est presque
complétement modifiée, l'esprit de nos
professeurs est-il changé ? Les anciens se
sont-ils pliés aux nécessités nouvelles? Les
nouveaux ont-ils eu assez d'énergie pour
faire entrer dans un corps vieux et fatigué
un sang vif et généreux ? Ne se sont-ils
pas dit plutôt, après quelques tentatives
inutiles, comme ces personnages d'une
comédie bien connue qui après avoir vai-
nement tenté de secouer la torpeur de
l'Olympe finissent par se coucher aussi
auprès des dieux assoupis en s'écriant
avec résignation Ils dorment tous, en-
dormons-nous ? 2
Nous ne voulons rien exagérer mais il
est clair qu'on ne régénérera compléte-
ment notre enseignement supérieur qu'à
la condition de regarder le mal en face et
d'y porter remède sans héfiter. La plu-
part de cos professeurs n'arrivent dans
les Facultés qu'après avoir passé de lon-
gues années dans l'enseignement secon-
daire où ils ont dépensé tout ce qu'ils
avalent de vigueur et de talent. L'ensei-
gnement supérieur est pour eux le com-
mencement de la retraite, le repos après
un travail qui les a épuisés. Système dé-
plorable, dont les conséquences éclatent
aux yeux les moins clairvôyans Il s'est
établi dans nos Facultés, en dépit des lois
et des règlemens, des habitudes de non-
chalance que nous ne craignons pas de
qualifier de détestables. Tandis qu'en Al-
lemagne des savans de premier ordre, des
écrivains qui font en dehors de leurs cours
des ouvrages d'une érudition consommée,
des hommes tels que Boëckh, Ritschi,
Welcker, Ranke, Raumer ont eu ou ont
par semaine huit, dix ou même douze
heures de leçons, on peut voir dans nos
Facultés de province des professeurs, dont
les travaux sont aussi inconnus que les
noms, se contenter de deux ou trois heu-
res de leçons par semaine, et cela pen-
dant six mois tout an plus. « Je ne saurais
)) indiquer, dit M. Bardoux dans le rap-
B port qui précède la statistique, à quelle
M époque ni en vertu de quels actes l'u-
? sage des cours semestriels s'est étendu
a à des Facultés que les premiers statuts
? n'avaient pas nommées. Quant à la ré-
B duction du nombre des leçons par se-
a maine de trois à deux *dans les Facultés
H des Sciences et des Lettres des départe-
a mens, elle date du 2 avril 1841. J'incli-
H nerais fortement à penser qu'il convien-
)) drait de faire retour à l'ancien état,
H c'est-à-dire à l'usage des trois leçons,
B qui du reste n'a pas cessé d'être pra-
H tiqué dans les Facultés de droit et de
B médecine et dans les écoles supérieures
N de pharmacie. Et le ministre, pour
appuyer son opinion qui est aussi la nôtre,
fait remarquer combien il est peu sérieux
de parler, comme l'arrêté de 184l, « des la-
borieuses préparations H que réclament
les leçons de nos professeurs de lettres et
de sciences. Ces professeurs doivent être
toujours prêts à faire leurs cours s'ils ne
savent pas par avance tout ce qu'ils ont à
enseigner à leurs élèves, tant pis pour
eux On se rappelle le mot naïf des fidè-
les de nous ne savons plus quel dio-
cèse où l'évêque s'enfermait sans cesse
pour travailler Nous voulons, disaient-
ils, un évêque qui ait fini ses études 1
Nous voulons aussi des professeurs
préparés à s'adresser avec simplicité à
un auditoire d'étudians véritab)es, non
des rhéteurs qui consument. leur rie &
chercher péniblement des phrases pour
orner chaque semaine un ou deux dis-
cours académiques à i'u~age d'un pubtic
de femmes et de passans.
Il faut rendre au ministère de l'instruc-
tion publique cette justice, qu'il n'a rien
épargné depuis quelques années pour
modifier les mœurs de notre enseigne-
ment supérieur. On accuse quelquefois
l'administration centrale d'être la cause
de l'engourdissement universitaire dont
nous venons d'indiquer les fâcheux
symptômes ce reproche, en ce qui con-
cerne nos Facultés, est bien peu mérité.
Grâce à l'initiative toujours en éveil du
directeur de l'enseignement supérieur
dont le nom se trouve mêlé à toutes les
réformes qui ont été accomplies depuis
longtemps, M. Du Mesnil, un levain nou-
veau a été introduit dans nos éta.blisse-
mens de haute instruction. Un certain
.nombre de membres des Ecoles d'Athènes
-et. de Rome, ou de l'Ecole normale ont
été nommés directement professeurs de
Faculté. Le scandale produit par ces no-
Tninations a été grand parmi les vieux uni-
versitaires. On a dit, non sans raison, que
les élèves de nos écoles spéciales étaient
trop peu nombreux pour fournir aux deux
enseignemens et que si l'on déversait
d'emblée les meilleurs dans l'enseigne-
ment supérieur, l'enseignement secondaire
allait se trouver très appauvri. Cela est
vrai, mais la conclusion qu'on en tire ne
t'est pas. Pourquoi ne pas augmenter le
nombre des élèves des écoles spéciales
afin de suffire aux besoins des deux en-
seignemens ? On pourrait le faire sans ex-
cès, sans arriver à la confusion, et cela
v&udrait bien mieux que de continuer &
envoyer dans les Facultés des hommes
déjà usés par un longprofessorat et qui,
loin d'aspirer à de nouveaux succès, sou-
pirent uniquement, comme Cicéron, après
uneretraiteiionoTable,o~MMeMMK)!M~~c.
Ce qu'aproduit cette dernière coutume, tout
le monde le sait. A part une grande quan-
tité d'exceptions sur lesquelles nous n'a-
vons pas besoin d'insister, notre enseigne-
ment supérieur se compose d'un corps de
vieux professeurs qui ont deux préten-
tions celle de regarder leur situation dans
les Facultés comme une haute sinécure, et
celled'être des gens trop remarquablespour
faire des leçons véritables à des jeunes
gens studieux. De là ces discours soi-di-
sant littéraires dont nous parlions tout à
l'heure, qu'on prétend conformes aux
grandes traditions des Villemain, des Gui-
zot et des Cousin, mais qui dégénèrent
en réalité, dans la bouche d'hommes mé-
diocres, en généralités puériles, par-
fois même en véritables platitude.?. On
s'en consolerait sans trop de peine si
les professeurs attachés aux antiques
routines laissaient s'organiser à côté
d'eux un enseignement plus neuf et
plus vivant. Mais lorsqu'on a voulu
créer des maîtres de conférences on
a rencontré auprès d'eux d'insurmon-
tables difficultés. Ils ne s'opposaient pas,
bien entendu, à la nomination de maîtres
de conférences ils étaient heureux,
au contraire, qu'on leur envoyât des
auxiliaires jeunes et actifs, soit pour
faire leurs propres cours, soit pour les
remplacer dans la besogne ingrate et lourde
des examens mais~dès que les nouveaux
venus affichaient les prétentions de ren-
trer dans leur rOle particulier et de faire de
véritables coniérences, en un mot–qu'on
nous passe l'expression– de se soumettre
an métier, les vieux professeurs protes-
taient et exigeaientqu'ils prissent, à leur
exemple, l'a douce habitude des leçons
publiques aussi rares que possible.
Le rapport sur la~MM~MeM~ ~Mp~'KM~ proteste vive-
ment contre cette prétention « En insti-
a tuant ces nouveaux maîtres a cct~ }MMH des ~~M~ H sait soit d'introduire dans les Facultés
!) des matières d'études qui n'y étaient
n pas représentées et d'étendre ainsi
n notre clientèle en faisant appel à des
o jeunes gens qui, sans prétendre aux
H grades universitaires actuels, ont le
? désir louable de compléter leur instruc-
o tion; soit de rendre plus efncace, et
)) je dirais plus sérieux, l'enseignement
a donné dans certaines chaires, en adjoi-
H gnant à certains professeurs titulaires
a des maîtres auxiliaires chargés d'une
H partie de's cours. Les' conférences se-
a raient absolument détournées du but
H qu'on s'est proposé si elles se bor-
» naient a répéter des enseignemens
M jexistans si elles étaient .absorbées
a par la participation aux examens
? si elles cessaient d'être les exercices
o intimes iormellement prévus par la
B loi de Ënances et par les arrêtés mi-
B nistériels, pour se confondre sans pro-
w fit appréciable avec les chaires fondées
H il y a soixante-dix, ans. A ce compte,
c rien ne serait changé. L'enseigne-
n ment n'aurait rien gagné en éten-
N due ni en variété son caractère
M demeurerait immuable nous aurions
a encore des auditeurs et trop peu d'é-
a lèves. Je n'hésite pas à penser que le
a ministre de l'instruction publique man-
N querait à tous ses engagemens s'il to-
H lérait un semblable abus. D Ce ferme
langage ne contient pas seulement, ilfaut
l'espérer, l'expression d'une opinion il
contient aussi un avertissement. Le devoir
du ministre de l'instruction publique est
de plier jeune- à une discipline sérieuse, et de
les obliger à respecter les règlemens.
L'Université est le seul corps où les fan-
taisies et les commodités individueUes
aient ainsi remplacé les lois et les sta-
tuts. L'heure e-t venue de les remettre
en vigueur si l'on ne veut pas dépenser
les ressources du. budget en pure perte et
continuer à semer le bon grain sur la ro-
che stérile où, suivant le mot de l'Evan-
gile, il ne peut que se dessécher peu à
peu sans germer et sans produire aucune
moisson.
Gn. GABRIEL.
ÉLECTtONS SÈNATOR)ALES
du S janvier.
CANDtDATS RÈF'UBL-tCAtNS
At'ïége. Bordes Pages.
Deramond.
Bonches-dn-RhAne (La désignation n'aura
lieu que le 4 janvier.)
t-a~d. (La désignation n'aura
lieu que le 4 janvier.)
Hante-ttaronne Camparan.
Hébrard.
Calés, de Rëmusat.
Paul de Salvandy.
Ctronde De Lur-Saluces.
Dupouy.
Issartit'r.
NumaCallen.
BKfanK Gaston Bazille.
Docteur Combescure.
Grin'e.
NMe-et-VMaine Roger-Marvaise.
Jouln.
Le Bastard.
tmdfe. Péri~bis.
Général Vernhës.
ttMh'e-et-'toh'e.. Guinot.
Fournier.
ttaèfe. Michal-Ladichèfp.
Ronjat.
Vogeli.
Eymard-DuvMnay.
~afa. Tamisier.
Thurel..
bandée. Boucau.
Victor Lefranc.
t.oir-e<-Chef.B<)z6''ian.
Docteur Dufây.
~eife. Arbel.
Cherpin.
Chevaasieu.
Hamte-~oife. DeLafayette:
'0 Vissaguet.
t.oire-tnfëtfiemfc Fidèle Simon pers.
Léchât.
Lemot.
JLoïfet. Dumesnil.
Robert de Massy.
)L
Delord.
tLet-et-Cafomne Leopold Faye.
Pons.
t~zèfe. TheopbUe Roussel.
DeRozièreg.
maine-et-Leh'e. Mourin.
Lecoy.
MMleBaudry.
Manehe. LehoS!. :«.
Dutreme.
Labiche.
jiÈafMe. Dauphinot.
LeBlond. `
Bante-Marne. Général Pélissier.
Robert-Dehault.
Mayenne. Général Duboys-Fresnay.
Gustave Denis.
!Men''
Bernard.
jNenae.Vivenot.
Honnoro.
MofMhMt. Carouge.
Burgaud. ` t.
Ratier.
Mèvfe. Massé.
Nièvre Tenaille-Saligny.
Mord. Merlin.
"Dutilleul.
Massiet du Biest.
Général Faidherbe.
Fournier.
Otse. Colonel d'Andtau.
Cuvinot.
Célestin Lagaehe.
fny-de-BAme. Guyot-Lavaline.
SaAne-et-'t~ife. Demole.
Mathey.
Vendée. Perier.
Constantine. Lucet, du Bouzet.
C~t
A~o~. Dans le département de la Hautc-
Garonne la représentation proportionnelle
des trois groupes de gauche et fa situation
particulière de M. de Rémusat, déjà en pos-
session du mandat de député dans l'arron-
dissement de Muret, ont paru des raisons
suf6santes pour inscrire sur la liste des can-
didats républicains le nom du doctfur Calé!
plus spécialement désigné que d'autres dans
les comices préparatoires.
Dans dix jours'les électeurs sénatoriaux
de 37départemens seront appelés à pro- 1
céder à. des élections sénatoriales. On sait 1
que sur ce nombre 31 départemens,y com- 1
pris Constantine et la celonie de la' Màrtini-
que, depuis la Haute-Garonne jusqu'à l'Oise ]
inclusivement, appartiennent à ce qu'on ap- i
pelle a la série renouvelable des 7o. Pix au' (
très départemens sont convoqués pour com- ï
bler des vacances qui se sont produites dans i
leur représentation par suite (le sept décès ]
ce sont les départemens de l'Ariége, des ]
Bouches-du-Rhône, du&ard.duPuy-de-Dôme, 1
de Saône-et-Loire et de la Vendée. Le nom-t
bre total des sénateurs & élire est donc de 82. <
r
H nous parait opportun de résumer des &
présent les principales dispositions de 1%
toi du 2 août 187S sur l'élection des Béna~
teurs. On ne saurait en eifet trop souvent
rappeler aux électeurs les droits qui leursont
conférés, en môme temps que les devoirs qui
leur sont prescrits pM cette loi dont l'appli-
cation e~t naturellement encore fort peu'
connue.
Le collége électoral doit être présidé par le
président du tribunal civil du chef-lieu du
département ou de la colonie. Le président
est assisté des deux plus âgés et des deux plus
jeunes électeurs présens à l'ouverture de 1~
séance. Le bureau ainsi composé choisit un
secrétaire parmi ies électeurs. Si le président
est empoché, il e-t remplacé par le vice-pré-
sident, et, à son défaut, par le doyen des
luges.
Le bureau répartit les électeurs par ordre
alphabétique, en sections de vote compre-
nant au moins cent électeurs. Il nomme les
présidons et scrutateurs de chacune de ces
sections. Il statue sur toutes les difficultés et
contestations qui peuvent s'élever au cours
de l'élection.
Le premier scrutin doit s'ouvrir à huit
heures du matin et se fermer à midi. Le se-
cond scrutin est ouvert à deux heures et clos
à quatre heures. S'ilya lieu de procéder a un
troisième scrutin.cetui-ci doit s'ouvrira six
heures pour se fermer à huit heures.
Les résultats des scrutins sont recensés par
le bureau et proclamés te même jour par le
président du collége électoral.
Nul n'est élu sénateur à l'un des deux pre-
miers tours de scrutin s'il ne réunit i° la
majorité absolue des suffrages exprimés;
2° un nombre de voix égal au quart des élec-
teurs inscrits. Au troisième tour la majorité
relative sufSt, et en cas d'égalité de sucra-
ges le plus âgé est élu.
Les délégués qui prennent part à tous les
scrutins reçoivent, s'ils le requièrent, sur la
présentation do leur lettre du convocation
visée par le président du collége électoral,
une indemnité de déplacement. Cette in-
demnité leur est payée sur les mêmes bases
et de la même manière que celle qui est
accordée aux juré?.
Un décret du 26 décembre 187S a fixé cette
indemnité à 2 fr. 80 c. par myriametre pour
aller et retour. Le déplacement au-dessous
de trois kilomètres ne donne droit à aucune
indemnité.
Tout délégué qui, sans cause légitime, ne
prendra pas part à tous les scrutins ou qui,
étant empêché, n'aura pas averti le suppléant
en temps utile, sera condamné & une amende
de 80 fr.
Cette même peine peut être appliquée au
délégué suppléant qui, averti en temps utile,
n'aura pas pris part aux opérations électo-
rales.
Toute tentative de corruption par l'emploi
des moyens énoncés dans les articles 177 et
suivans du Code pénal (corruption des fonc-
tionnaires publics) pour inuuencer le vote
d'un éiecteur ou le déterminer à s'abstenir de
voter, sera puni' d'un emprisonnement de
trois mois à deux ans et d'une amende de
SO fr. à. SOO fr., ou de l'une de ces deux peines
seulement. L'article 463 du Code pénal (cir-
constances atténuantes) est applicable.
Huit jours au plus tard avant l'élection
des sénateurs, le préfet, et dans les colo-
nies le directeur de l'intérieur doit avoir
dressé la liste des électeurs du département
par ordre alphabétique. Cette iMte est com-
muniquée à tout requérant; elle peut être
copiée et publiée.
Aucun électeur ne peut avoir plus d'un
suffrage.
Les députés, les membres du conseil géné-
ral ou des conseils d'arrondissement qui au-
raient été proclamés parles commissions do re-
censement, mais dont les pouvoirs n'auraient
pas été vérifiés, doivent néanmoins être
inscrits sur la liste des électeurs, car ils ont
le droit de prendre part au vote.
Dans chacun des trois départemens de l'Al-
gérie, le collége électoral se compose: des dé-
putés, des membres citoyens français du
conseil général, des délégués élus par les
membres citoyens français de la commune.
Nous croyons devoir, en terminant, repro-
duire les dispositions de l'article 4 de la. loi
du 24 février 187S relative à l'organisation du
Sénat:
<: Art. 4. Les sénateurs des départemens et des
colonies sont élus à la majorité absolue, et, quand
il y a lieu. au scrutin de liste, par un collège
réuni au chef-lieu du département ou de ia colo-
nie et composé
~l"Des députes;
?2° Des conseiMeirs généraux;
~3'Des conseillers d'arrondissement;
4° Des délégués élus, un par chaque conseil
municipal, parmi les électeurs de la commune.
f Dans l'Inde française, les membres du con-
seil cotoniai ou des conseils locaux sont substi-
tués aux conseils généraux, aux conseils d'arron-
dissement et aux détégués des conseils munici-
paux. Us votent au chef-lieu de chaque établis-
sement. »
Nous détachons de notre courrier d'O-
rient les i&formations suivantes
COM~~N~MO~ 18 <~CEtrange pays que le nôtre) A l'agitation
des derniers jours a succède un calme pat-
(ait. Quelle était alors la cause de cette agi-
tation et quel est aujourd'hui le motif de ce
calme? On l'ignore. Vous avez été tenu au
courant des événemëns qui se sont passés en
dernier lieu à Constantinople et vous con-
naissez même les diSéréntes conjectures aux-
quelles ils ont donné lieu. En groupant tous
ces faits et en les analysant on chercherait
vainement à voir dans ce qui s'est passé au-
tre chose qu'un efTet naturel de la. défiance du
Sultan à l'égard de ses anciens ministres, dé-
fiance quërien ne justifie etàIaqueUen'échap-
perontpas les nouveaux* ministres. Quanta la.
prétendue conspiration qui a valu à plusieurs
autres personnages un exil d'une nature toute
particulière en ce qu'il n'exclut pas les fa-
veurs, on sait ce que l'on doit en penser;
c'est une comédie que l'on a voulu jouer
à Yeldiz-Kiosk et dont le projet est dûàSaM
Pacha. Khérédine y a rempli également un
rôle secondaire qui n'engage pas beaucoup
sa responsabilité. Il a laissé faire, et pou-
vait-il d'ailleurs rien empêcher? Mais si
de ce côté l'on n'a rien à reprocher au nou-
MDREM 27 MEMBRE
i878
mMEM27 MCEMM
i878
tAt"tM~Ttt tM~C tt~tM~C
J wtiMAij Ui~~ iM~MA M
ON~SABONNE
rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 17.
· pMxmE)LABOK~EMEMT:
'Trois mois. Six mois. Un an.
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Dëpscrtemens. 20 fr. 40. fr. M &.
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européenne. 21 fr. 42 fr.
Les abonnemens partent des i" et 16 (te
chaqùe'mois.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tee
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable & Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Parte. `
POHTMHES Et LÎTTËRAtRES
j)L ~J~iLaM H iL~a~JJ~ JtLa JB. JEjaJSL ja- JaL ~~iL~ij&j~j~WLJ~J!~J'
PaB'îs, nn MMeméto aOeemt.
BSépîM tesMens, un nnn:éro ?5 cent.
In B.ondon, apply to Cowie and C", foreign
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Madeleine, dans les ktosques et dans tes M- }
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Les annonces sont reçues
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8, place de la Bourse,
etaubureauduJ
eUesdoiTenttouionrs~treagr~ees par la redapt~B~ )
L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler aun d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
JEUDI 26 DECEMBRE
Les élections sénatoriales du H janvier
sont à vrai dire la seule préoccupation du
moment. Chacun en France a le sen-
timent de leur importance pour l'avenir
du pays. Les républicains ont l'espé-
rance fondée de remporter une dernière
'victoire qui mettra nos institutions à l'a-
bri de toutes les tentatives de quelque
part qu'elles viennent, dont le but serait
de les renverser. Les adversaires de la
république craignent que la possibi-
lité d'entraver le libre -et normal fonc-
tionnement de la Constitution ne leur
échappe déSnitivement. Les" plus clair-
voyaus d'entre eux ont même avoué qu'à
cet égard leuM craintes ne diffèrent pas
.sensiblement d'une certitude. Assurément
il est naturel qu'on ne puihse renoncer
sans quelque amertume et sans quelque
dépit à un rôle qu'on a tenu pendant
longtemps, si contestés que soient les suc-
cès qu'on a remportés. On a toujours
l'espoir d'une revanche lorsquel'on a tant
-et de si puissans moyens d'agir* sur l'opi-
Tuon pub)ique et que l'onprofesseunaima-
Me éclectisme dans le choix de ces moyens.
Aussi ne iaut-il point s'étonner que dans la
campagne sénatoriale T~es coalisés de lare-
action s'efforcent d'effrayer le pays parles
prophéties les plus lugubres et lui fassent
le tableau le plus sombre de la situation
réservée à la France dans quelques an-
cées si elle n'a pas la sagesse de renvoyer
au Sénat une majorité antirépublicaine.
Hors de la droite, point de salut Les
temps de dictature révolutionnaire sont
proches si on ne nomme pas ses candidats,
et les jours de la terreur ne tarderont pas
à revenir si le principe du gouvernement
républicain n'est plus contesté dans le
Sénat renouvelé, A côté de ces méfaits
.dont va se rendre coupable ou que tolé-
rera tout au moins, à les en croire,
]a. majorité nouvelle ils étalent com-
plaisamment les bienfaits qu'ils ont
répandus sur le pays. Ils ont libéré le ter-
ritoire, rétabli les finances, réorganisé
l'armée, fait l'Exposition universelle et
donné à la France huit. années de calme et
.de prospérité. Ils affirment très sérieuse-
ment qu'ils ont fait tout cela. Mais le suf-
frage universel refuse ~obstinément de les
croire, et à toutes leurs réclames' il ré-
pond en nommant des républicains. C'est
que vraiment il faut avoir quelque effron-
terie pour répéter aujourd'hui encore que
le gouvernement des droites n'a eu en
.'vue que le repos du pays. Depuis huit
ans, deux seules tentatives contre l'ordre
de choses établi ont eu lieu. Elles se
nomment le 24 mai et le 16 mai. Quels ont
donc été leurs auteurs? La première,
après deux années d'agitations stériles, a
abouti, il est vrai, au vote de la Constitu-
tion républicaine du 25 février; la se-
conde, aux élections du 14 octobre et à la
formation du cabinet du 14 décembre. Les
républicains ont assurément profité des
épreuves qui leur ont été imposées. Ils
ont compris mieux qu'ils ne l'avaient fait
jusqu'alors la nécessité de l'union intime
de tous les groupes de gauche aussi bien
dans la nation que dans les Chambres,
et ils ont aussi appris à devenir un parti
de gouvernement. On ne peut cependant
leur demander d'avoir une bien grande
reconnaissance aux membres de la. coali-
tion monarchique des services si involon-
tairf s qu'ils leur ont rendus. Quand ils ont
fait îe 24 mai d'abord, le 16 mai quatre
années après, ce n'était probablement pas
pour laplus grande gloire de la républi-
que et pour le plus grand profit des ré-
publicains qu'i's croyaient agir. Mais le
succès n'est pas venu couronner leurs
-eabrts, et actuellement ils sont quelque
peu embarrassés d'expliquer leurs actes à
l'opinion publique qui ne se lasse pas de
les repousser. Us finiront par perdre dans
cette lutte impossible le peu d'autorité
qu'ils peuvent avoir encore conservée.
Qu'ils répètent donc tant qu'ils voudront
que le 16 mai a été fait pour l'aSermisse
ment de la république et qu'ils sont les
seuls vrais républicains, quelques uns
d'entre eux vont jusque-là,– le pays
ne les croira pas plus le 5 jan-
vier qu'il ne les a crus le 14 octobre.
Il n'a pas d'autre passion aujourd'hui que
.de conserver et de consolider le gouver-
nement de son choix, et pour arriver à ce
résultat il n'hésitera pas à en confier la
garde, non & ceux qui ont pa~sé leur vie
à le combatt' e, mais bien aux hommes
qui ont été ses défenseurs de tous les in-
Btans.
La Chambre des Députés de Belgique a
adopté vendredi dernier un projet de loi
sur le contingent de l'armée pour 879.
Un assez long et vif débat a eu lieu sur
ce projet que la droite a présenté comme
constituant une violation de la loi sur
la milice votée en 1870. En Belgique
comme en Angleterre, les dépenses mi-
litaires sont fort impopulaires, et le parti
clérical n'a pas manqué de saisir ce
A' du
ptétexte~de faire du bruit, sans se
préoccuper autrement de ce qu'étaient
ses tendancei-s lorsque récemment en-
core il avait le poxvoi~. Ce projet de
loi e~t destiné à donner en 1879 un
recrutement de 12,000 hommes effectifs
en rendant obligatoire le remplacement
des miliciens qui ont obtenu des dispenses
d'incorporation ou de service. Il a d'ail-
leurs un caractère temporaire comme le
vote mêmeducontingentqui est annuel. Un
projet de loi définitif, qui fait partie de l'en-
semble des réformes militaires annoncées
par le discours de la Couronne à l'ouver-
ture du Parlement, sera discuté dans la
session prochaine. Il est inutile de s'oc-
cuper en ce moment des di'positions
de ce projet mais il n'est pas sans intérêt
de constater que le gouvernement belge
n'a pas cru devoir attendre le vote de la
loi pour porter au complet ses eiTectifs et
qu'il n'a pas hésité, pour atteindre ce but,
à recourir à des solutions provisoires.
BOURSE DE PARIS
CMtnt'e le 24 l8 26 Mamsac. Bn!sac.
30/0
Comptant.6 M. 76SS.15. t.f.
Fin cour. 76 45 .?6 8~/2 .12t/2
S 0/0
Amortissable.
Comptant. 79 95 798'0.
Fin cour. 79 82 t2 79871/2 S.
At/OO/O
ComptanttMM,t07M.
50/0
Comptanm290.1295. S.~ .?.
Fin cour. 112 97 1/2 113 71/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt !i 0/0. ll3fr.07l/2.
SO/0 turc. ilfr.6S..
Banque ottomane.. 47Sfr.
Egyptiennes 6 0/0.. 255 ?.. 256 fr., 2SS fr. 62.
Extér" espagnole.. t33/8. `
MMgrapMe ptrtv~e.
[Service t6tégraphi
Une dépêche de Copenhague publiée par le
S~M~s~ annonce qu'un cabaretier a été arrêté
pour avoir menacé de tuer le roi.
On mande de Vienne au .P<:t~ y~~A
< Une dépêche de Serajewo annonce que les au-
torités-out reçu des lettres menaçantes envoyées
par des chefs indigènes qui déclarent vouloir
assembler <0.00t) combattans pour s'emparer de
Serajewo et punir les mahométans qui ont re-
connu la domination étrangère.
D'après une dépêche de Vienne, publiée par le
~MM. Suloiman Pacha a été gracié.
Le bruit court que Khérédine Pacha serait
remplacé prochainement par Saïd Pacha.
Le Daily ~
« H a été récemment, décidé de pourvoir la po-
pulation de la Ruumélie orientale de blés pour
faire les semences, et d'outils agricoles.
s En conséquence. le comité financier de la
commission de Roumélie a demandé à la Banque
ottomane un emprunt de 200,000 liv. st., rem-
boursable en trois ans au moyen des revenus
du district de Phitippopoli. »
Constantinople, le 25 décembre, soir.
Carathéodory Pacha. ministre aes affaires
étrangères, et le comte Zichy, ambassadeur d'Au-
triche-Hongrie. sont tombés d'accord sur le texte
d'un préambule rendant possible la conclusion
d'une convention définitive au sujet de l'occupa-
tion de Novi-Bazar et de la Bosnie.
Les articles de cette convention seront discu-
tés plus tard. A l'exemple des diverses déclara-
tions faites au Congrès de Berlin dans la séance
du 28 juin (t), le préambule ne spécifie pas d'une
façon distincte la reconnaissance de la souverai-
neté du Sultan et le caractère provisoire de l'oc-
cupation.
Les formules sur lesquelles on s'est mis d ac-
cord impliquent bien ces principes, mais d'une
manière très vague.
Ce préambule n'a été communiqué à la Porte
que verbalement. II est probable qu'il n'en sera
pas fait mention dans la convention elle-même.
Rome, le 26 décembre.
On assure que le ministère a décidé de ne pro-
céder à aucune nomination de sénateurs avant
la discussion de l'abolition de l'impôt sur la
mouture.
Les journaux catholiques publient la réponse du
Pape aux félicitations des cardinaux à l'occasion
de la fête de Noël.
Le Pape, après avoir constaté l'importance de
la fête et la divine mission de l'Eglise, a dit
<: La situation actuelle est très déplorable; on ne
peut apporter un remède aux maux qu'elle en-
traine avec el)e qu'en se rapprochant du Christ
et de son Eglise. L'esprit d'orgueil et d'indépen-
dance agite actuellement la société il n'y a pas
de remède plus efficace que la docilité et l'obéis-
sance chrétiennes. Le désir immodéré des biens
terrestres n'a pas de remède plus salutaire que
l'esprit de tempérance, d'abnégation et de sacri-
fice, qui est un des premiers devoirs des chré-
tiens. x-
En terminant, le Pape a exprimé la confiance
de voir la société revenir à l'Eglise.
Rome, le 26 décembre.
Le grand-cordon de la Légion-d'Honneur a été
remis hier à M. Cairoli.
L'envoi était accompagné d'une lettre très
courtoise de M. 'Waddmgton, dans laquelle le
ministre annonçait à M. Cairoli que le Maréchal
Président avait voulu par la. donner un témoi-
gnage spécial de sa sympathie pour la conduite
qu'iF avait tenue lors de l'attentat de Naples.
Athènes, le 25 décembre.
La Porte a communiqué aujourd'hui officielle-
ment au gouvernement grec la nomination des
commissaires ottomanschargés de larectiucation
des frontières de la Grèce.
Le gouvernement, de son coté, va nommer des
commissaires pour s'entendre avec les représen-
tans delà Turquie.
(!) Voici le texte de l'article 25 du traité, de
Bertin qui résume ces déclarations et qui eonière
à l'Autriche-Hongrie son mandat d'occupation
triche-Hongrio. Le gouvernement d'Autriche-Hon-
crie ne désirant pas se chargcf de l'administra-
tion du sandjak de Novi-Bazar qui s'étend en-
tre la Serbie et le Monténégro dans la direction
du sud-est jusqu'au delà de Mitrovitza, l'admi-
nistration ottomane continuera d'y fonctionner.
Néanmoins, afin d'assurer le .maintien du nouvel
état politique ainsi que la liberté et la sécurité
des voies do communication, FAutriche-Hongrio
se réserve le droit de tenir garnison et d'avoir des
routes militaires et commerciales sur toute l'é-
tendue de cette partie de l'ancien vilayet de
Bosnie.
o A cet effet, les gouverhemens d Autriche-
Hongrie et de Turquie se réservent de s'entendre
sur les détails, »
Madrid, le 26 décembre.
La Cour suprême de justice a conûrmé la sen-
tence de mort contre Moncasi.
!.a Chambre se prorogera à partir du 30 dé-
cembre.
Madrid, le 26 décembre.
Le prince héritier de la Couronne d'Autriche
est attendu à. Madrid il doit faire plusieurs ex-
cur<-inns en Espagne.
L'/Mpa~cM~ croit savoir que le mariage de l'in-
fante Marie del Pitar. sœur du roi, avec le fils
aîné du prince de Joinville, est décidé.
Suivant, les journaux ministériels, les ques-
tions politiques importantes ne recevront de so-
lution qu'ap' es le retour du roi de son voyage en
Estradamure, c'est-à-dire vers )a un de janvier.
Le roi et ia princesse des Asturies sont allés
ce matin à l'Escurial ils seront de retour ce soir
à Madrid..
Lorsqu'on lit avec soin la ~7~M~M~M~M?MCM<' ~M~~MM~ que vient de
publier, le ministère de l'instruction pu-
blique, il est impossible de n'être point
frappé du grand nombre de réformes ma-
térielles qui ont été faites depuis 1871 dans
l'organisation de cet enseignement. Les
pouvoirs publics ont rivalisé de zèle pour
donner à cette branche capitale de l'in-
struction une vie et une puissance nou-
velles. La libéralité des Chambres a été
inépuisable des Facultés nouvelles ont
été créées, des chaires ont été fondées
dans les Facultés existantes des bourses
de Faculté ont été instituées enfin et
surtout, le personnel a été augmenté
d'un nombre déjà considérable de maî-
tres de conférences, élément jeune, ac-
tif, ardent, dont on doit attendre la régé-
nération de notre haut enseignement. Les
progrès accomplis ont-ils répondu à ce
grand effort? Nous ne voudrions décou-
rager personne, mais il nous semble que
la ~S'~Mi~Melle-même prouve jusqu'à un certain
point le contraire. Le ministre de l'instruc-
tion publique a dit un jour que l'Univer-
sité ne s'endormait plus comme Mon-
tesquieu lui reprochait autrefois de le
faire. S'il s'agit de l'enseignement pri-
Tnaire et seG
plus alerte et plus éveillé mais s'il
est question de l'enseignement supérieur,
il faut bien faire quelques réserves. L'or
ganisation de nos Facultés est presque
complétement modifiée, l'esprit de nos
professeurs est-il changé ? Les anciens se
sont-ils pliés aux nécessités nouvelles? Les
nouveaux ont-ils eu assez d'énergie pour
faire entrer dans un corps vieux et fatigué
un sang vif et généreux ? Ne se sont-ils
pas dit plutôt, après quelques tentatives
inutiles, comme ces personnages d'une
comédie bien connue qui après avoir vai-
nement tenté de secouer la torpeur de
l'Olympe finissent par se coucher aussi
auprès des dieux assoupis en s'écriant
avec résignation Ils dorment tous, en-
dormons-nous ? 2
Nous ne voulons rien exagérer mais il
est clair qu'on ne régénérera compléte-
ment notre enseignement supérieur qu'à
la condition de regarder le mal en face et
d'y porter remède sans héfiter. La plu-
part de cos professeurs n'arrivent dans
les Facultés qu'après avoir passé de lon-
gues années dans l'enseignement secon-
daire où ils ont dépensé tout ce qu'ils
avalent de vigueur et de talent. L'ensei-
gnement supérieur est pour eux le com-
mencement de la retraite, le repos après
un travail qui les a épuisés. Système dé-
plorable, dont les conséquences éclatent
aux yeux les moins clairvôyans Il s'est
établi dans nos Facultés, en dépit des lois
et des règlemens, des habitudes de non-
chalance que nous ne craignons pas de
qualifier de détestables. Tandis qu'en Al-
lemagne des savans de premier ordre, des
écrivains qui font en dehors de leurs cours
des ouvrages d'une érudition consommée,
des hommes tels que Boëckh, Ritschi,
Welcker, Ranke, Raumer ont eu ou ont
par semaine huit, dix ou même douze
heures de leçons, on peut voir dans nos
Facultés de province des professeurs, dont
les travaux sont aussi inconnus que les
noms, se contenter de deux ou trois heu-
res de leçons par semaine, et cela pen-
dant six mois tout an plus. « Je ne saurais
)) indiquer, dit M. Bardoux dans le rap-
B port qui précède la statistique, à quelle
M époque ni en vertu de quels actes l'u-
? sage des cours semestriels s'est étendu
a à des Facultés que les premiers statuts
? n'avaient pas nommées. Quant à la ré-
B duction du nombre des leçons par se-
a maine de trois à deux *dans les Facultés
H des Sciences et des Lettres des départe-
a mens, elle date du 2 avril 1841. J'incli-
H nerais fortement à penser qu'il convien-
)) drait de faire retour à l'ancien état,
H c'est-à-dire à l'usage des trois leçons,
B qui du reste n'a pas cessé d'être pra-
H tiqué dans les Facultés de droit et de
B médecine et dans les écoles supérieures
N de pharmacie. Et le ministre, pour
appuyer son opinion qui est aussi la nôtre,
fait remarquer combien il est peu sérieux
de parler, comme l'arrêté de 184l, « des la-
borieuses préparations H que réclament
les leçons de nos professeurs de lettres et
de sciences. Ces professeurs doivent être
toujours prêts à faire leurs cours s'ils ne
savent pas par avance tout ce qu'ils ont à
enseigner à leurs élèves, tant pis pour
eux On se rappelle le mot naïf des fidè-
les de nous ne savons plus quel dio-
cèse où l'évêque s'enfermait sans cesse
pour travailler Nous voulons, disaient-
ils, un évêque qui ait fini ses études 1
Nous voulons aussi des professeurs
préparés à s'adresser avec simplicité à
un auditoire d'étudians véritab)es, non
des rhéteurs qui consument. leur rie &
chercher péniblement des phrases pour
orner chaque semaine un ou deux dis-
cours académiques à i'u~age d'un pubtic
de femmes et de passans.
Il faut rendre au ministère de l'instruc-
tion publique cette justice, qu'il n'a rien
épargné depuis quelques années pour
modifier les mœurs de notre enseigne-
ment supérieur. On accuse quelquefois
l'administration centrale d'être la cause
de l'engourdissement universitaire dont
nous venons d'indiquer les fâcheux
symptômes ce reproche, en ce qui con-
cerne nos Facultés, est bien peu mérité.
Grâce à l'initiative toujours en éveil du
directeur de l'enseignement supérieur
dont le nom se trouve mêlé à toutes les
réformes qui ont été accomplies depuis
longtemps, M. Du Mesnil, un levain nou-
veau a été introduit dans nos éta.blisse-
mens de haute instruction. Un certain
.nombre de membres des Ecoles d'Athènes
-et. de Rome, ou de l'Ecole normale ont
été nommés directement professeurs de
Faculté. Le scandale produit par ces no-
Tninations a été grand parmi les vieux uni-
versitaires. On a dit, non sans raison, que
les élèves de nos écoles spéciales étaient
trop peu nombreux pour fournir aux deux
enseignemens et que si l'on déversait
d'emblée les meilleurs dans l'enseigne-
ment supérieur, l'enseignement secondaire
allait se trouver très appauvri. Cela est
vrai, mais la conclusion qu'on en tire ne
t'est pas. Pourquoi ne pas augmenter le
nombre des élèves des écoles spéciales
afin de suffire aux besoins des deux en-
seignemens ? On pourrait le faire sans ex-
cès, sans arriver à la confusion, et cela
v&udrait bien mieux que de continuer &
envoyer dans les Facultés des hommes
déjà usés par un longprofessorat et qui,
loin d'aspirer à de nouveaux succès, sou-
pirent uniquement, comme Cicéron, après
uneretraiteiionoTable,o~MMeMMK)!M~~c.
Ce qu'aproduit cette dernière coutume, tout
le monde le sait. A part une grande quan-
tité d'exceptions sur lesquelles nous n'a-
vons pas besoin d'insister, notre enseigne-
ment supérieur se compose d'un corps de
vieux professeurs qui ont deux préten-
tions celle de regarder leur situation dans
les Facultés comme une haute sinécure, et
celled'être des gens trop remarquablespour
faire des leçons véritables à des jeunes
gens studieux. De là ces discours soi-di-
sant littéraires dont nous parlions tout à
l'heure, qu'on prétend conformes aux
grandes traditions des Villemain, des Gui-
zot et des Cousin, mais qui dégénèrent
en réalité, dans la bouche d'hommes mé-
diocres, en généralités puériles, par-
fois même en véritables platitude.?. On
s'en consolerait sans trop de peine si
les professeurs attachés aux antiques
routines laissaient s'organiser à côté
d'eux un enseignement plus neuf et
plus vivant. Mais lorsqu'on a voulu
créer des maîtres de conférences on
a rencontré auprès d'eux d'insurmon-
tables difficultés. Ils ne s'opposaient pas,
bien entendu, à la nomination de maîtres
de conférences ils étaient heureux,
au contraire, qu'on leur envoyât des
auxiliaires jeunes et actifs, soit pour
faire leurs propres cours, soit pour les
remplacer dans la besogne ingrate et lourde
des examens mais~dès que les nouveaux
venus affichaient les prétentions de ren-
trer dans leur rOle particulier et de faire de
véritables coniérences, en un mot–qu'on
nous passe l'expression– de se soumettre
an métier, les vieux professeurs protes-
taient et exigeaientqu'ils prissent, à leur
exemple, l'a douce habitude des leçons
publiques aussi rares que possible.
Le rapport sur la
ment contre cette prétention « En insti-
a tuant ces nouveaux maîtres a cct~ }MM
!) des matières d'études qui n'y étaient
n pas représentées et d'étendre ainsi
n notre clientèle en faisant appel à des
o jeunes gens qui, sans prétendre aux
H grades universitaires actuels, ont le
? désir louable de compléter leur instruc-
o tion; soit de rendre plus efncace, et
)) je dirais plus sérieux, l'enseignement
a donné dans certaines chaires, en adjoi-
H gnant à certains professeurs titulaires
a des maîtres auxiliaires chargés d'une
H partie de's cours. Les' conférences se-
a raient absolument détournées du but
H qu'on s'est proposé si elles se bor-
» naient a répéter des enseignemens
M jexistans si elles étaient .absorbées
a par la participation aux examens
? si elles cessaient d'être les exercices
o intimes iormellement prévus par la
B loi de Ënances et par les arrêtés mi-
B nistériels, pour se confondre sans pro-
w fit appréciable avec les chaires fondées
H il y a soixante-dix, ans. A ce compte,
c rien ne serait changé. L'enseigne-
n ment n'aurait rien gagné en éten-
N due ni en variété son caractère
M demeurerait immuable nous aurions
a encore des auditeurs et trop peu d'é-
a lèves. Je n'hésite pas à penser que le
a ministre de l'instruction publique man-
N querait à tous ses engagemens s'il to-
H lérait un semblable abus. D Ce ferme
langage ne contient pas seulement, ilfaut
l'espérer, l'expression d'une opinion il
contient aussi un avertissement. Le devoir
du ministre de l'instruction publique est
de plier
les obliger à respecter les règlemens.
L'Université est le seul corps où les fan-
taisies et les commodités individueUes
aient ainsi remplacé les lois et les sta-
tuts. L'heure e-t venue de les remettre
en vigueur si l'on ne veut pas dépenser
les ressources du. budget en pure perte et
continuer à semer le bon grain sur la ro-
che stérile où, suivant le mot de l'Evan-
gile, il ne peut que se dessécher peu à
peu sans germer et sans produire aucune
moisson.
Gn. GABRIEL.
ÉLECTtONS SÈNATOR)ALES
du S janvier.
CANDtDATS RÈF'UBL-tCAtNS
At'ïége. Bordes Pages.
Deramond.
Bonches-dn-RhAne (La désignation n'aura
lieu que le 4 janvier.)
t-a~d. (La désignation n'aura
lieu que le 4 janvier.)
Hante-ttaronne Camparan.
Hébrard.
Calés, de Rëmusat.
Paul de Salvandy.
Ctronde De Lur-Saluces.
Dupouy.
Issartit'r.
NumaCallen.
BKfanK Gaston Bazille.
Docteur Combescure.
Grin'e.
NMe-et-VMaine Roger-Marvaise.
Jouln.
Le Bastard.
tmdfe. Péri~bis.
Général Vernhës.
ttMh'e-et-'toh'e.. Guinot.
Fournier.
ttaèfe. Michal-Ladichèfp.
Ronjat.
Vogeli.
Eymard-DuvMnay.
~afa. Tamisier.
Thurel..
bandée. Boucau.
Victor Lefranc.
t.oir-e<-Chef.B<)z6''ian.
Docteur Dufây.
~eife. Arbel.
Cherpin.
Chevaasieu.
Hamte-~oife. DeLafayette:
'0 Vissaguet.
t.oire-tnfëtfiemfc Fidèle Simon pers.
Léchât.
Lemot.
JLoïfet. Dumesnil.
Robert de Massy.
)L
Delord.
tLet-et-Cafomne Leopold Faye.
Pons.
t~zèfe. TheopbUe Roussel.
DeRozièreg.
maine-et-Leh'e. Mourin.
Lecoy.
MMleBaudry.
Manehe. LehoS!. :«.
Dutreme.
Labiche.
jiÈafMe. Dauphinot.
LeBlond. `
Bante-Marne. Général Pélissier.
Robert-Dehault.
Mayenne. Général Duboys-Fresnay.
Gustave Denis.
!Men''
Bernard.
jNenae.Vivenot.
Honnoro.
MofMhMt. Carouge.
Burgaud. ` t.
Ratier.
Mèvfe. Massé.
Nièvre Tenaille-Saligny.
Mord. Merlin.
"Dutilleul.
Massiet du Biest.
Général Faidherbe.
Fournier.
Otse. Colonel d'Andtau.
Cuvinot.
Célestin Lagaehe.
fny-de-BAme. Guyot-Lavaline.
SaAne-et-'t~ife. Demole.
Mathey.
Vendée. Perier.
Constantine. Lucet, du Bouzet.
C~t
A~o~. Dans le département de la Hautc-
Garonne la représentation proportionnelle
des trois groupes de gauche et fa situation
particulière de M. de Rémusat, déjà en pos-
session du mandat de député dans l'arron-
dissement de Muret, ont paru des raisons
suf6santes pour inscrire sur la liste des can-
didats républicains le nom du doctfur Calé!
plus spécialement désigné que d'autres dans
les comices préparatoires.
Dans dix jours'les électeurs sénatoriaux
de 37départemens seront appelés à pro- 1
céder à. des élections sénatoriales. On sait 1
que sur ce nombre 31 départemens,y com- 1
pris Constantine et la celonie de la' Màrtini-
que, depuis la Haute-Garonne jusqu'à l'Oise ]
inclusivement, appartiennent à ce qu'on ap- i
pelle a la série renouvelable des 7o. Pix au' (
très départemens sont convoqués pour com- ï
bler des vacances qui se sont produites dans i
leur représentation par suite (le sept décès ]
ce sont les départemens de l'Ariége, des ]
Bouches-du-Rhône, du&ard.duPuy-de-Dôme, 1
de Saône-et-Loire et de la Vendée. Le nom-t
bre total des sénateurs & élire est donc de 82. <
r
H nous parait opportun de résumer des &
présent les principales dispositions de 1%
toi du 2 août 187S sur l'élection des Béna~
teurs. On ne saurait en eifet trop souvent
rappeler aux électeurs les droits qui leursont
conférés, en môme temps que les devoirs qui
leur sont prescrits pM cette loi dont l'appli-
cation e~t naturellement encore fort peu'
connue.
Le collége électoral doit être présidé par le
président du tribunal civil du chef-lieu du
département ou de la colonie. Le président
est assisté des deux plus âgés et des deux plus
jeunes électeurs présens à l'ouverture de 1~
séance. Le bureau ainsi composé choisit un
secrétaire parmi ies électeurs. Si le président
est empoché, il e-t remplacé par le vice-pré-
sident, et, à son défaut, par le doyen des
luges.
Le bureau répartit les électeurs par ordre
alphabétique, en sections de vote compre-
nant au moins cent électeurs. Il nomme les
présidons et scrutateurs de chacune de ces
sections. Il statue sur toutes les difficultés et
contestations qui peuvent s'élever au cours
de l'élection.
Le premier scrutin doit s'ouvrir à huit
heures du matin et se fermer à midi. Le se-
cond scrutin est ouvert à deux heures et clos
à quatre heures. S'ilya lieu de procéder a un
troisième scrutin.cetui-ci doit s'ouvrira six
heures pour se fermer à huit heures.
Les résultats des scrutins sont recensés par
le bureau et proclamés te même jour par le
président du collége électoral.
Nul n'est élu sénateur à l'un des deux pre-
miers tours de scrutin s'il ne réunit i° la
majorité absolue des suffrages exprimés;
2° un nombre de voix égal au quart des élec-
teurs inscrits. Au troisième tour la majorité
relative sufSt, et en cas d'égalité de sucra-
ges le plus âgé est élu.
Les délégués qui prennent part à tous les
scrutins reçoivent, s'ils le requièrent, sur la
présentation do leur lettre du convocation
visée par le président du collége électoral,
une indemnité de déplacement. Cette in-
demnité leur est payée sur les mêmes bases
et de la même manière que celle qui est
accordée aux juré?.
Un décret du 26 décembre 187S a fixé cette
indemnité à 2 fr. 80 c. par myriametre pour
aller et retour. Le déplacement au-dessous
de trois kilomètres ne donne droit à aucune
indemnité.
Tout délégué qui, sans cause légitime, ne
prendra pas part à tous les scrutins ou qui,
étant empêché, n'aura pas averti le suppléant
en temps utile, sera condamné & une amende
de 80 fr.
Cette même peine peut être appliquée au
délégué suppléant qui, averti en temps utile,
n'aura pas pris part aux opérations électo-
rales.
Toute tentative de corruption par l'emploi
des moyens énoncés dans les articles 177 et
suivans du Code pénal (corruption des fonc-
tionnaires publics) pour inuuencer le vote
d'un éiecteur ou le déterminer à s'abstenir de
voter, sera puni' d'un emprisonnement de
trois mois à deux ans et d'une amende de
SO fr. à. SOO fr., ou de l'une de ces deux peines
seulement. L'article 463 du Code pénal (cir-
constances atténuantes) est applicable.
Huit jours au plus tard avant l'élection
des sénateurs, le préfet, et dans les colo-
nies le directeur de l'intérieur doit avoir
dressé la liste des électeurs du département
par ordre alphabétique. Cette iMte est com-
muniquée à tout requérant; elle peut être
copiée et publiée.
Aucun électeur ne peut avoir plus d'un
suffrage.
Les députés, les membres du conseil géné-
ral ou des conseils d'arrondissement qui au-
raient été proclamés parles commissions do re-
censement, mais dont les pouvoirs n'auraient
pas été vérifiés, doivent néanmoins être
inscrits sur la liste des électeurs, car ils ont
le droit de prendre part au vote.
Dans chacun des trois départemens de l'Al-
gérie, le collége électoral se compose: des dé-
putés, des membres citoyens français du
conseil général, des délégués élus par les
membres citoyens français de la commune.
Nous croyons devoir, en terminant, repro-
duire les dispositions de l'article 4 de la. loi
du 24 février 187S relative à l'organisation du
Sénat:
<: Art. 4. Les sénateurs des départemens et des
colonies sont élus à la majorité absolue, et, quand
il y a lieu. au scrutin de liste, par un collège
réuni au chef-lieu du département ou de ia colo-
nie et composé
~l"Des députes;
?2° Des conseiMeirs généraux;
~3'Des conseillers d'arrondissement;
4° Des délégués élus, un par chaque conseil
municipal, parmi les électeurs de la commune.
f Dans l'Inde française, les membres du con-
seil cotoniai ou des conseils locaux sont substi-
tués aux conseils généraux, aux conseils d'arron-
dissement et aux détégués des conseils munici-
paux. Us votent au chef-lieu de chaque établis-
sement. »
Nous détachons de notre courrier d'O-
rient les i&formations suivantes
COM~~N~MO~ 18 <~C
des derniers jours a succède un calme pat-
(ait. Quelle était alors la cause de cette agi-
tation et quel est aujourd'hui le motif de ce
calme? On l'ignore. Vous avez été tenu au
courant des événemëns qui se sont passés en
dernier lieu à Constantinople et vous con-
naissez même les diSéréntes conjectures aux-
quelles ils ont donné lieu. En groupant tous
ces faits et en les analysant on chercherait
vainement à voir dans ce qui s'est passé au-
tre chose qu'un efTet naturel de la. défiance du
Sultan à l'égard de ses anciens ministres, dé-
fiance quërien ne justifie etàIaqueUen'échap-
perontpas les nouveaux* ministres. Quanta la.
prétendue conspiration qui a valu à plusieurs
autres personnages un exil d'une nature toute
particulière en ce qu'il n'exclut pas les fa-
veurs, on sait ce que l'on doit en penser;
c'est une comédie que l'on a voulu jouer
à Yeldiz-Kiosk et dont le projet est dûàSaM
Pacha. Khérédine y a rempli également un
rôle secondaire qui n'engage pas beaucoup
sa responsabilité. Il a laissé faire, et pou-
vait-il d'ailleurs rien empêcher? Mais si
de ce côté l'on n'a rien à reprocher au nou-
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