Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 26 décembre 1878 26 décembre 1878
Description : 1878/12/26. 1878/12/26.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4606639
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
.EDITION.. DE PAMS.'
DE ~TS
JMMMBËCEmKE
im
~M~M€EMM
tm
` 0~ S'SO~E'
me des Pj~tres-Saint*Qermam-I'Auxerrois, i7.
~BN~B~t~MMMMmMmM~
Troi~mom Six~Hots. Uaaa.
P&<. Mfr. 36&. 72 a~
î~pàrtemens. 2ùfr. 40 fr, ?&
Union po&talo
européenne. 2~ fr. 4'! fr, 84 h';
–d'outre-nïet. 2tfr; 48 fr.. 96~
Les abonnemens partent des. l"' et oe
cKa~Semôis.
QN, S'ABONBî~
enBeIgique.enItalie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
regence& du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon<
an moyen d'une valeur payable à Paris ou de
ïnandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie, Çais,
et dans tous les pays dn Nord
chez tous les directeurs de postes~
et dans tous les autres pays,
BM'r renvoi d;une valeur- payable- a. ~n~,
MLMMMS EÏ t.tÏ'TERAtRES
ii- ~'JBJI.Ai.JiJ.k7 .ËLJit i~I.A J~IL
C~u'ts), m- maaMWW. ~W ceMjtS
~~pOeàte~,wiarM~
la )L~
Mwspapsrs oMee. 17, GresRam streett G. P.Q.
MM- B~ttzy, m~tc.s.et C'. I..Finsh taHe Cprnh$l 1
Ë~C. roMon. MM. W.-)Bt. SMMït&et So~,
t8B.ët!'and,W.C;LoBdbn.
A Bruxelles, à FO/~M dë!ë6ie',dans tes kiosques et dans les MMiotM-
qhësdergKn's de chemims de fer belges.
Les annonces sont reçues
chezM!M.<~mehey,~))tnMeet€
8, place de la. Bourse~
et au bureau duJOUXMWA)*!
~~doiy~t!~uiQur~è~'e,agEé~s,~lar~d~
L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler a0n d'éviter
tout retard' dans la réception du journal.
~> u
j~AdHaR~
]~~G&ED~ <~ BÉ~E~h~
La commission internationale instituée
par le traité de Berlin pour donner une
Constitution:, ou, plus exactement, uti Sta-
tut & la Roumélie brientàie, continue ses
travaux maigre tous les obstacles qu'elle'
rencontre sans ce?s6 devant'eltë. Dëscor-
i'espondans pessimistes par tempérament
ou par ordre ont annoncé il y a quelques
jpurs que la commission découragée re-
nonçait a~so~i ceuvi'ë. ÎL n'en est r~en, ft
c'était mëconnaître le zèle et le dénoue-
ment des diplomates chargés par leurs
gouvernemens de, mener à nn cette~ œu-
vre difScue que de les croire si faciles &
rebuter. La commission poursuit donc sa
ta.che, et nous avons aujourd'hui sous les
yeux le texte du chapitre 1~ du Statut
élaboré par trois de ses membres et dont
plusieurs articles ont déjà été adoptés par
l'unanimité de la commission. L'un
des articles les plus importans a été
-ajourée, îl a trait & l'orga.ni'iàtion du
service militaire dans !a province de Rou-
mélie enentale, et il a donné lieu aune
discussion des plus vives. Le projet sou-
mit aux délibérations de !a co~nmission
portait que le service dans la milice serait
obligatoire et que les troupes rouméliotes
ne pourraient être appelées à participer à
]a: défense de l'empire ottoma.n qu'en Eu-
rope seulement. De p'us, l'incorporation
dans les troupes ottomanes & titre d'en-
gagé volontaire, ou !a présence dans une
école militaire de l'empiré devaient comp-
ter dans la durée du service exigé des
miticténs de la province. Dé contingent à
fournir à l'armée turque il n'était point
question, et l'impôt de remplacement pour
lès non musulmans était aboli. Les commis-
saires turcs ont présenté à cet article 6'ùn
amendement aux termes duquel le service
dans la milice es!.dis)ingué du service dans
l'armée i:npéria!e, le, traité de Berlin
6~'àjit dit seûtement que la milice rou-
métiote aurait pour mission de se-
conder la gendarmerie. D'autre part,
là milice de la Roumélie orientale ne peut,
d'après eux, prendre rang parmi les troù-~
pes turques tant que lés obligations du
service mititaire ne seront pas égalespour
tous les sujets du Sultan sans distinction
de race et de religion. Malgré cette diver-
gence, on serait probablement arrivé à
tne transaction si les commissaires russes
ne s'étaient formellement opposés à l'ad-
option de l'article. On ne sait pas
encore de quels argumens ils ont ap-
puyé leur veto mais ce qui peut du
moins faire pressentir leurs motifs, c'est
Inorganisation qui a été déjà donnée aux
troupes bulgares non seûlemeùt dans
la principauté de Bu)garie, mais aussi
dans !a Roumélie orientale. Dès le com-
mencement de la campagne ils avaient
formé une légion bulgare commandée par
dés ofSeiecs russes, qui a servi de noyau
à-la milice bulgare. CeUe-ci compté au-
jourduui 14 régimenë d'infanterie, 2 de
cavalerie et 2 d'artitlerie. Que la princi-
pauté de Ëuigarie ait une milice for-
tement organisée, personne n'aie droit
dfy rien trouver d'extraordinaire. Ce qui
peut sembler étrange, c'est que de ces
M régimens d'infanterie 9 sont recrutés
dans là Butane et 6 dans la Roumélie
!tmM M mm m MBATS
DU 26 D)SCEM~RÉ i878.
RËt~E DES SCIEKCES.
n- L.tV~=!ES~ Î
~M JSi'o~M, par le P. SeccM, 2 Yp!umes de h Bi-
biiotheque scienUQque internationale. Germer-
Bài))iere. CoMMM-~otphysiologie, par M. Figuier. Hachette. Dic-
tionnaire Ce médecine, de MM. Decaisneet
Gorecki. Lauweyrens. Les OMMM. de !a Blanchere. ~M JPo~MOK~, de
MM Gervats et Bouiart. J~M FMM aeM.Vertdt.J.~othscMM. :&! a/oM~~M
-4~aK~~jMmte de Saporta, correspondant de i'InsUtut,
V. Masson. ~M ~ct~ co}-M7, de Char-
les Darwin; traduction de la 2-édjttioTi anglaise,
-pa)' M. L. Cdsserat. Germer-BaiHiére. CoMMM-
-
.Du Temple. J. HetzeL
'Le PeTe Secchi s'est ëteint !e 26 février
I%78. Quand 1~ 'mort !'& irappë, il venait
à pleine de terminer 1~ publication du
beau livre dont la traduction française
vient de paraître F~oï~. Il avait
achevé aussi le manuscrit d'un ouvrage
importa.nt Z~o~ ~M-
dont rëdition italienne sera pro-
cBainpment mise en vente..EM ~0~
forment deux volumes de la Bibliothèque
~ientinque mtërnationale, illustrés avec
luxe. JT~ ~M; puisque 'nous ayons à
signaler en ce moment les livres & la
fois utiles et intéressans ceux qu'il
est bon d'àvon- sons la main dans une
collection d'ouvrages de fond, il est con-
bj~~talp; oB~~ ont leurs dépôts les
~~et~ëgimens à Philippopoli, )e: 3° à'
Yeni-Za~ra, lé 6"' à Slivno et' le l~" à
Kazaîi. N'est-ce pas I& ce qui expliquerait
le veto des commissaires russes à l'ar-
ticle 6 du projet de Statut qui détruit
toute cette belle organisation dans~ la-
quelle il est tenu, il est vrai, fort peu de
compte de l'article 15 du traité de Berlin ?
Mais ce traité n'a-t-il pas eu le tort irrépa-
rable au~ yeux des Russes de faire deux
Bulgariës, et d'enlever même à l'une d'elles
jusqu'à son nom pour lui donner celui de
Houmélié orientale, ~.ussi s'appliquent-
ils par tous 16s moyens a' en tourner les
articles et à éluder ses prescriptions. Us
ne seront sans doute satisfaits que la jour
où i!s pourront dire c< II n'y a plus de
Balkaas. M
La lettre adressée par Bf. de Bismarck
au Conseil fédéral relativement à Ja ré-
vision des tarifs de douane ne fait que
confirmer ce qu'on savait déjà. des ten-
dances du chance'ier d'ans les questions
économiques. Les observations contenues
dans ce'te lettre portent principalement
sur trois points Convenance de substi-
tuer dans des proportions aussi larges
que possible les impôts indirects au~L
impôts directs; nécessité de la révision
des tarifs douaniers dans un sens nette-
ment protecteur; nécessité de la révision
dés tarifs de chemins de fer, de telle
sorte que '< les administrations des che-
M mins de fer, soit de l'Etat, soit des
)) Compagnies, n'aient pas le droit de faire
H à leur gré concurrence à la législation
s économique, de neutraliser la politique
N commerciale des gouvernemens confé-
)) dérés et de l'empire, et d'exposer la vie
H économique de la nation à des
a fluctuations qui se produisent néces-
H sairement à la suite de primes d'impor-
)) tation élevées et variables pour cer-
M tains produits, c Ce dernier point du
programme économique de M. de Bis-
marck mérite d'autant plus d'être
remarqué qu'il se rattache intimement
à son projet favori qui est de faire passer
tous les chemins de fer allemands au do-
maine de l'empire.
fettte Bourse (?0~ ~f
Emprunt 5 00. ~3fr.02t/2,OH/4.
30/0. ';6fr.45.
3 0/0 amortissable. M tr. 8S, 82 1/2.
Eëyp'iennes 60/0.. 252 rr. 50, 253 fr. H i/2.
Chemins égyptiens. 353 fr. 75.
TéMg~apMe p)ftvée.
(Service télégraphique de ('agence Ha~as.)
Londres, le M décembre.
Le .T'MMM publie la dépêche suivante de
Vienne
Un télégramme de Saint-Pétersbourg an-
nonce que Sheere-Aii 'et la mission russe ont
passé la frontière afghane, en route pour Tach-
kent.? n
Londres, le 2S décembre.
D'après une dépêche de Vienne puNiée par )e
.7'tMM. la date exacte de l'évacuation de la Tur-
quie proprement dite serait toujours indétermi-
née mais on croit qu'elle commencera aussitôt
après la signature du traité détinitif.etqu'elte
s~uéctuera aussi rapidement que possible sous la
surveillance d'une '.ommission mixte.
Le traité de commerce entre l'Autriche et ) Ita-
iie a été signé le 25 par les délégués des deux
puissances.
pûissàuces. Londres, le 25 décembre.
On télégraphie de Rome au S<<:M~~<<
< Le ëouvernemënt a donné pour instructions
ses conduis de décourager par tous les moyens
l'agitation commencée en faveur de 1 annexion
de ''Albanie à l'Italie. <-
On mande do Vienne au mémo journal
e On a reçu ici des nouvelles de Gons'.antmo-
ble d'après tesqueties la position de Khérédine
Pacha serait déjà ébranlée, malgré les efforts de
la Russie en sa faveur..
Le retour aux affaires de Safvet Pacha serait
très probable. »
venabic de citer en première ligne l'ou-
vrage de l'éminent directeur du Collège I
Romain. Le titre, très bon en soi, ne don-
nerait peut-être pas aux gens du monde
une idée exacte de cet ouvrage. ZM
.B'r constituent un traité d'astronomie
physique général et en même temps un
exposé complet des travaux du Père Séc-
chi auquel l'astronomie physique~ doit
beaucoup. On sait que le Père Sécchi
peut passer a bon droit pour une des il-
lustrations scientifiques de l'Italie. Corres-
pondant de l'Académie des Sciences de
Paris, membre de la Société royale de
Londres, des Académies de Saint-Péters-
bourg, de Berlin, de Bruxelles, de Madrid,
de Philadelphie, de la Commission géodé-
sique internationale, etc., il n'avait cessé de
recevoir pendant sa longue carrière, et de
tous les partis politiques indistinctement,
les preuves de l'estime universelle. Lors-
qu'on 1875 le gouvernement italien ex-
putsa les jésuites du Collège Romain et.,de
~'Italie, non seulement on laissa au
P. Sécchi la libre disposition de son Obser-
vatoire, mais on l'autorisa à garder avec
lui tous les religieux dont il pourrait ju-
ger l'assistance utile à ses travaux, et on
le nomma professeur d'astronomie phy-
sique à l'Université de Rome. En 1876, il
était élu président du Conseil directeur de
)a météorologie italienne.
On trouvera précisément dans son ou-
vrage sur les .B'~< suite naturelle de
son très beau livre Ze~ un résumé
des travaux qui lui ont valu une place à
part dans l'opinion du monde savant.
L'ouvrage est, par conséquent, original et
à la hauteur des découvertes les plus ré-
Constantmople, le 24 décembre.
Le gouvernement ottoman, reconnaissant Fim-
possibiUté d'une garantie de la part de rAngte-
terre po~r le nouvel emprunt turc,, examine ta
questton d'une garantie internationale a: obtenir
pour cet emprunt.
On lira plus loin le discours prononcé
hier par M. Gambetla à la suite du ban-
quet qui lui a. été oiïert par les voyageurs
de commerce. M.Gambetta.s'est'un jour
décerné à lui-même le nom de commis-
voyageur politique, et il s'est créé par ce
mot une clientèle dévouée, active, mer-
veilleusement propre à répandre dans
toute la province les idées et les senti-
mens qu'elle adopte. Les commis-voya-
geurs oui, été justement Sers de l'assimi-
lation établie par M. Gambetta entre eux
et lui. « 'Vous savez, s'écriait hier le pré-
n sident de la réunion, M. Murât, vous
N savez que l'on a jeté à la tête de notre
a illustre convive votre nom de commis-
a voyageur comme une épithètemal~on-
H nante. Il 1'~ revendiqué pour lui et pour
? la mission civique et glorieuse qu'i)
H remplit dans notTe pays il a fait de ce
H qu'on essayait de lui jeter comme une
)) injure un titre superbe dont l'éclat a
a rejailli sur vous tous. a Voila donc la
fonction de commis-voyagear élevée à la
hauteur d'un sacerJoce, comme autrefois
celle du journaliste. Nous sommes tout
prêts à y applaudir. Rien' de mieux
que d'avoir un sentiment élevé de son
métier. Il est certail de plus que les com-
mis-voyageurs peuvent, suivant l'esprit
qui les anime, rendre à une cause les
meilleurs ou les plus mauvais services.
Leur parole est partout et leur personne
ne reste jamais longtemps dans la même
place. Ils connaissent la France admira-
blement, et où qu'ils soient ils sont
comme chez eux, à leur aise et natu-
rellement familiers, volontiers causeurs
comme des gens qui ont. beaucoup vu et
beaucoup à raconter, ne trouvant rien,
d'ailleurs, ni au-dessous d'eux ni au-des-
sus, au demeurant les meilleurs fils du
monde. On ne saurait les mieux compa-
rer qu'aux moines voyageurs du Moyeu-
Age qui ont eu parfois une si grande in-
fluence polilique etsociale,et,s'ila étaient
organisés en corporation et pénétrés du
même esprit, iis disposeraient d'une force
morale au moins égale à celle de nos
préfets et de nos sous-préfets. M. Gam-
betta l'a compris, et, avec son adresse
à se servir de tous les moyens d'ac-
tion et de prédication, il a toujours
montré aux commis-voyageurs une ten-
dresse particulière. Il s'est place dans
leurs rangs, il a voulu être un
des leurs. Aussi le banquet d'hier
a-t-il été une fête de famille, et l'on s'est
adressé de part et d'autre les complimens
qui conviennent à ce moment de l'année,
grandes félicitations et bons souhaits.
Mais le discours de M. Gambetta est
fait pour retentir au dehors. Lorsqu'un
chef de parti, à la veille d'un grave évé-
nement, prend la parole après l'avoir an-
noncé plusieurs jours à l'avance, il veut
sans doute être entendu de tous. Les con-
seils qu'il a donnés, M. Gambetta ne les a
pas adressés seulement aux commis-voya-
geurs tout le monde peut en faire son
profit, car ils sont, cette fois, parfaite-
ment sages et prudens. Les espérances
qu'il a exprimées sont faites pour réjouir
tous les amis des institutions actuelles.
Il y a quelques jours M. Gambetta annon-
çait qu'après le 5 janvier la majorité ré-
publicaine du Sénat dépasserait vingt
voix on l'a traité de faux prophète-; il
insiste, il promet une majorité de vingt-
cinq voix, plus même « nous aurons,
dit-il, encore des surprises. » Eh bien!
contes. Ce n'est pas ce que l'on peut ap-
peler une astronomie élémentaire, il s'en
faut; mais l'exposé du savant astronome
est d'une extrême clarté, et il peut être
suivi sans peine par la majorité des lec-
teurs instruits. Le chapitre sur les nébu-
leuses est très curieux. Le chapitre sur
l'immensité del'espacestellaire intéressera
vivement. Le soleil, n'étant qu'une étoile,
a naturellement été étudié avec détails au
point de vue de sa composition physique.
C'est une étoile variable, d'après l'auteur.
Les variations undécennales de ses taches
et de ses protubérances ou éruptions
prouvent qu'il n'a pas une activité con-
stante, et, par suite, que l'intensité de la
lumière doit aussi varier. Quand on aura
fait une promenade dans le ciel, le livre
du Père Seccbi à la main, on sera certai-
nement au courant de l'état actuel de la
science astronomique dans ce qu'elle a de
plus saillant, de plus élevé et de plus cu-
rieux.
M. Louis Figuier vient aussi d'ajouter
à son œuvre déjà considérable un nou-
veau livre qui aura le succès de ses aînés
CoMM~ ~-MtcNM, notions de physiolo-
gie à l'usage de la jeunesse et des gens
du monde. –Le titre est expressif et dit
bien tout ce qu'il veut dire. Il est assez
singulier qu'en général toute personne e
qui a reçu une éducation libérale et qui
peut parler un peu sur tous les sujets soit
restée étrangère aux plus simples notions
de la physiologie. On sait un peu de géo-
logie, de physique, de mécanique, tout ce
qu~il est nécessaire de savoir dans la vie
courante, et l'on ne se connaît pas soi-
nous le croyons. Les journaux réaction-
naires'ne protestent pas contre ces pa-
roles de M~. Gambette; pas un seut'
d'entre eux n'essaie, ne fût-ce que par
politique, de montrer un vidage confiant,
de prendre une attitude rassurée. Non;
ils' sont tous également abattus, désolés,
désespérés, et leur seule tactique con-
siste à faire montre de cet aBattement et
de ce désespoir. Ils espèrent que;
quelques étecteurs reculeront devant
le péril qu'ils annoncent' et les ca-
tastrophes qu~ils prédisent. La peur
qu'ils éprouvent ef qu'ils cherchent à
inspirer est leur dernière ressource, leur
dernier moyen de salut. Sous le !C mai,
lorsque N. Gambetta annonçait aus~i la
victoire républicaine, on lui répondait
par d~s dénégations passionnées. On se
tait aujourd'hui, on baisse tristement la
tête. Le mouvement de Fopinion est tel,
que nul ne se hasarde plus nouseulement
à y résister mais à le méconnaître. On se
contente de demander aux républicains
Que ferez-vous après le 5 janvier ? Que
ferez-vous lorsque vous aurez la/majorité
dans les deux Chambres ?
Nous pourrions répondre qu'à chaque
jour suffit sa peine. Toutefois, un parti
politique serait peu digne d'estime s'il ne
prévoyait pas les difficultés futures, et
moins digne encore de confiance s~il ne
les avouait pas. Il donnerait par là unemé-
diocre opinion soit de sa perspicacité,
soit de son courage. « Dans quelques
jours, a déclaré M. Gambetta, vous al-
,» lez avoir la majorité partout, et c'est la
)) responsabilité qui va naître. Vous avez
H échappé, je l'affirme, aux périls et aux
H conspirations ;l'èredesdangers estclose,
a celle des difficultés va commencer. x
On ne saurait mieux dire. Si M. Gam-
betta a souvent, ce qui est très naturel
dans l'improvisation, la période un peu
trop redondante et sonore, le moment
vient presque toujours où sa pensée se
condense en une phrase d'une précision
extrême, et parfois en un mot qui frappe
et que l'on retient. Oui, l'ère des dangers
est close le 5 janvier la fermera sans re-
tour. La république n'aura plus rien à
craindre de ses adversaires et l'essai
loyal dont on a tant parlé jadis sera fait
enfin pour la première fois. Les républi-
caius seront vraiment les maîtres du pou-
voir et ils n'auront à compter, du moins
pendant quelque temps, qu'avec leur
propre sagesse. En auront-ils assez
pour résister aux entraînemens pré-
cipités, pour modérer les impatiences,
pour n'entreprendre que des rétormes
déjà mûres et demandées par l'opinion ?
Nous en avons l'espérance, et pourquoi
en serait-it autrement? M. GambeUa a
prêché hier la patience, et il l'a classée
parmi les K vertus théologales H de la dé-
mocratie. Depuis huit années le parti ré-
publicain s'est mis volontairement à l'é-
cole de la patience ses mœurs s'y sont
réformées, ses idées s'y sont transfor-
mées, ses méthodes s'y sont singulièrement
perfectionnées. C'est à la patience que
nous devons les résultats déjà obtenus,
tandis que nos adversaires ont tout com-
promis par le défaut contraire. Qu'a été le
16 mai en effet, sinon l'acte d'impatience
le plus maladroit et le plus éclatant qui
ait jamais été commis? Dans cette foUe
entreprise la réaction a usé d'un seul
coup toutes les forces qu'elle aurait pu
nous opposer longtemps encore si elle les
avait mieux ménagées. Elle a imité ces
joueurs qui mettent toute leur fortune
dans un pari, et qui le perdent. Les répu-
blicains ont pu s'instruire à la patience et
pa.r leur propre pratique et par l'exemple
de leurs ennemis.
Grâce à ce progrès de nos mœurs et de
même Comme le dit M. Figuier, le pre-
mier venu prend assez souvent son cœur
pour son estomac il appellera nerfs des
tendons, confondra les tendons et les
muscles. S'il est essoufflé, il aura mal à
la rate; s'il a les fosses nasales enflam-
mées, il aura un rhume de cerveau, etc.
La nécessité de se connaître soi-même
avait été reconnue et proclamée il y a
bien longtemps. C'est, en somme, Platon.
le plus illustre des penseurs de l'antiquité
grecque, qui a trouvé le titre de l'ouvrage~
de M. Figuier mais il s'agissait pour
Platon de l'homme moral; cette fois, il
s'agit avant tout de l'homme physique, et
M. Figuier a cherché à le disséquer pièce
par pièce. Il ne faudrait pas laisser croire
cependant que des tentatives heureuses
n'eussent pas déjà été faites dans cette
voie depuis la .SoMC~e de pain de Macé,
éditée chez Hetzel, jusqu'à F~, éditée
chez Rothschild, en passant par .P~M-
~M d'Huxley, deM.Dally, et~Co~ ~M-
aMMtdeM. LePileur, on avaitdéjà misentre
les mains delà jeunesse et des personnes
désireuses de se renseigner des ouvrages
très bien compris. Le livre de M. Figuier
est fait sur un plan plus large, p!us neuf,
qui répond mieux aux aspirations de la
foule. On voit que le savant vutgarisateur
sent mieux que ses devanciers ce que
désire avant tout savoir le,public. Il va
droit au fait et répond aux questions qui
ont surtout besoin d'être élucidées. Sa
physiologie est à la fois un livre d'histoire
qui montre au lecteur les grands phy-
siologistes du passé et du présent au,
milieu de leur laboratoire, une descrip-
tioa du corps humain, une explication
nos idées politiques) nous aborderons sans
crainte les difScultéy que Favenir; nous
réserve. Elles seront delicaies pour tout'
le monde. Elles le seront sans doute pour 1
le ministère, elles le seront aussi; poup
M. Gambetta', et généralement pour toua'
ceux qui ayant le pou,voir ou une grande
influence auront dès loM une lourde J'es~
ponsabilité. Comment M. Gambetta ea-
tend-il se servir de l'influence dont ii dis-
pose ? Nous savons quel usage il en a- fait'
jusqu'ici, mais quels sont ses projets
d'avenir ? Veut-il prendre le pouvoir?- S'it
le voulait, personne sans doute ne pour-
rait l'empêcher d'en fàire~l'expérience et
d'en courir les aventureux hasards ?"
Mais, si nous avons .bien. compris
son discours, M. Gambetta' ne veut
pas le pouvoir. Il croit qu'il peut ren-
dre plus de services' à la cause démo-
cratique dans la situation où il se trouve
et où il entend rester. Ses déclarations sur
ce point sont formelles. « Je pense, a-t-il
M dit, que, dans une société comme lanotre,
B on peut servir très efncacement son pays
a en restant là où il apparaît que vos ap-
H titudes, vos connaissances et votre ac-
N tion s'exercent le plus favorablement.–
M H y en a assez qui ambitionnent decou-
') rir ailleurs. Moi, j'estime que là où est
H le service à rendre, là est la tâche,
M là est le devoir. a Et plus loin: II y aura,
dit-il, « un devoir pour le gouvernement
c et un devoir pour la majorité. Sur ces
M devoirs je ne dis que deux mots les uns
a devront gouverner, les autres devront
B consolider. » C'est là, de la part de
M. Gambetta, tout un programme de con-
duite, et il fait honneur à son esprit et à
son caractère. C'est aussi un engage-
ment puisque M. Gambetta; ne croit pas
devoir exercer personnellement le pou-
voir, il faut croire qu'il continuera, de sou-
tenir avec désintéressement ceux qui en
ont le fardeau.
La tâche, comme il l'a dit, sera pleine
de difncultés. Nous avons été soutenus
jusqu'ici par l'ardeur même de la lutte,
et'le pays qui était avec nous nous deman-
dait seulement de la constance, de l'éner-
gie, parfuis de l'audace. On demandera do-
rénavant autre chose encore au parti ré-
publicain. Il devra se montrer aussi calme,
aussi mesuré, aussi prudent qu'il a été
jusqu'ici ferme et courageux. Il devra.
tout ménager au dedans et au dehors. C'est
ce que M.Gambettaafait particulièrement
sentir à la fin de son discours lorsqu'il a re-
poussé bien loin les habitudes et leâ pas-
sions de propagande qu'on attribuait au-
trefois, et avec raison, au parti républi-
cain, mais auxquelles nous avons re-
noncé. Nous respectons profondément la
liberté des autres peuples comme ils res-
pectent la nôtre. Nous n'avons pas la pré-
tention arrogante de nous oGrir à eux
comme un modèle à imiter. La république
a été chez nous une nécessité histori-
que, et peut-être la conclusion logique
de toute notre histoire mais chaque
pays a ses traditions et son caractère
propres, également respectables, égale-
ment sacrés pour fies voisins. Qui dit
cela? M. Gambetta, républicain de la
veille, enfant de la Révolution dont il a
conservé les instincts légitimes et dont il
répudie les instincts tyrànniques et cosmo-
polites. On peut mesurer parla leschange-
mens qui se sont produits en nous non seu-
lement depuis 1800, mais depuis 1848.Voità
pourquoi nous avons foi dans la république
actuelle et nous ne redoutons pas de la
voir à l'oeuvre. L'Europe et la France l'ac-
ceptent. Il reste à faire disparaître une
dissonance.un défaut d'harmonie dans ses
institutions, ou du moins dans les per-
sonnes qui représentent les divers pou-
voirs. Ce sera l'oeuvre du 5 janvier. On
des rouages de la. vie, une revue de~.
phénomènes vitaux les plus suscep.ti-i
bles d'intéresser une jeune intelligence, j
Cet ensemble est bon, intéressant jet sa-
gement compris. Voici les titres des prin-
cipaux chapitres Gomment on digère~ J
Comment circule le sang, Comment <~n
respire, D'où vient la chaleur du corps:?.
D'où vient la pensée? Quel est le méca-
nisme de la vue, de l'ouïe, du go~t, de
l'odorat, du tact? Comment se produit
la voix ? Qu'est-ce que le sommeil ?jBu'est-
ce que la mort?
Secourir son semblable est une des:
grandes satisfactions du cœur. Quand on
est pénétré des notions les plus i~dispan--
sabtes de physiologie, on .peut souvent
sauver son prochain. M. Figuier n'a .pas
oublié ce côté pratique de 60~ livre il a
insisté sur les applications, aur ;les pré–
miers soins à donner avant l'arrivée :du
médecin. « Pendant un voyage en Nor-
a mandie, dit-il, un despiqueursdeLouis-
Philippe fut frappé d'une attaque d'a-
a poplexie. Le roi, qui avait appris pen-
n dant~a jeunesse écoulée en Suisse, un
M peu de médecine et de chirurgie, s'im-
H provisa, chirurgien. Il ouvrit la veine
H du bras de l'apoplectique qui revj.n.t àla.
o vie. C'est à chaque instant qu'on ;peut
M avoir à utiliser les notions physiologi–
M ques, mêmeles~plus simples. M
C'filer devant les yeux du lecteur de nom-
breuses-gravures qui l'initient àla structure
de ses organes et au jeu merveilleux de
la machine humaine. Le livre jde M. Fi-,
guierest élémentaire dans la;forme, m~is
très étudié quant au fond. Le spécialiste
peut Ia< considérer déjà comme aceom~
ptie, au point que les commis-voyageur~
y' sont pnesque ia.utHes~. et: que le dis-
cours de M. Gambetta. est mpiasiait eq
vue de la circonstance présente que de
l'aYenir..
PRA.NCI.sGj~MES. "1
On nous écrit de, ~ome, le 22 décem-
bre:
~bat par 17t voix contre. 64. La petite conspi-
ration qui avait pour but de proQ.ter de la.
mauvaise humeur des coteries pour renverser
)e ministère dès a& naissance n'a pas, eU(d~
suite. Les.hommë&d6 bon sens comprennent
qu'il est absurde e). d~nger~ux de renverser
les; cabinets. !es, uns sur les autres lorsque
rien n'est prêt pour en constituée ua. pj~&
solide que celui qui existe.
II ne~eut être question de J~iEM. Cairo~
et ZanardeUi puisqu'on'vient de~ les renyaye~,
MM. MinghoMi e.t Sella déclarent tout ha~b
qu'ils n'ont pas la majorité'et ne paraissËn~
nullement certains de l'obtenir par des ~6~- l
tion& qu'ils dirigeraienteux'-mômea.M. LansN,.
don~ la main ferme ne ser&ttj pas inutile,
isolé e.t peu. popuiaire. Qua,nt 4 M. Nïc~ter~
s'il a de nombreux amis il a encore plu~
d'ennemis, aaa~ compter certains journaux
dont il a eu l'imprudence de se faire des ad-
versaires implacables. II serait temps que les
hommes inûuens du Parlement comprissent
qu'il faut remplacer les coalitions n~gati~eSf
par descoaUtipns positives, c'est à-dirc qu'ils
devraient se réunir pour former un gouverne-
ment durable.
B Si les choses continuent commo par la
pass~. le roi finira par être contraintde iormo~
un ministëro avee deux ou, trois gén6'
une demi-douzaine de chefade bureau, ~.es~
affaires n'en iraient peut-ôtre pas plus mal
mais le système parlementaj.re. SMaU fc~t
compromis.
a A l'heure actuelle, il esturgentderemédMj'
un mal très réel qui est la misère. Les évét~e-
mens qui ontenrayé l'opinion n'ont pas d'autre~
cause. Le peuple italien n'est pas chimérique:
ii ne veut rien d'excessif; il ne prétend qu'à
manger, comme ou man~e en Italie, c'est-à-
dire f~rt mat. A chaque instant la Ca~e o~-
/îC!eMc publie des avis pour engager tes na-
tionaux à ne pas émigrer t&ntOt au Brésil
tantôt en Algérie, tantôt même en Bosnie;
cependant l'émigration persiste. Rien n&
prouve mieux l'excès de la misère, car tous
les malheureux qui partent seraient satisfaits
de gagner 1 fr. par jour dans leur pays.
? En présence d'une main-d'œuvre sur-
abondante et à bas prix, il ne manque pas
de travaux utiles et productifs à entrfpren;-
dre. L'Italie est en retard de quinze aus am
moins sur la France et l'AHemagne. On n'en
est pas réduit à entreprendre ce que l'on peut
considérer comme des oeuvres de luxe; il ne
s'agit donc que de mettre en œuvre les forces
dont on dispose, c'est-à-dire de trouver dé
l'a'gent.
a S il survenait une guerre, même inutile,
on s'arrangerait pour trouver 1 milliard, et
même 2. Je ne sais pas comment on s'y pren-
drait, mais on les trouverait. Comment donc
ne pas imaginer le moyen d'avoir 2 ou 300
millions pour combattre un ennemi intérieur
qui a fait voir à Rome et à Florence à que~
point H était redoutable? le ministère Dé-
pretis entre dans cette voie au lieu de s'oc-
cuper de réformes politiques dont personne!
ne se soucie, il imposera silence aux nom-
breuses coteries et aux velléités de coalition,
et le Parlement n'aura jamais le triste cou-
rage de refuser son concours.
)) TI.-G. ~O~TFER.MER. o
On noas ~crit de CoBstanUnopIe, ie
15 décembre:
« Je recois à Tiastant le texte of8clel du
chapitre 1°~ da Statut examiné eu ce moment
par la Commissioù européenne do RoumeUe
orientate, et qui & été présenté p~
MM. Braunschweeg, de K~llay et de Ri-ng,
Je m'empresse de vous commumguer ce
cument qui est de nature à intéresser ~s
lecteurs.
y trouvera d'ailleurs des renseignemeos
qui ne ngurent pas habituellement dans
!les traités de physiologie.
A côté au livre de M. Figuier vient se
placer un complément indispensable t
c'est un Z)ïc~M~aMMC, rédigé par MM. les docteurs Decaisne
etSorecki, et illustré de près de 600 gravu-
res dnterpalées dans le texte. Ce diction-
naire, d'un format commode, donne l'éty–
mologie et :la déËnition de tous les termes
d'anatomie et de physiologie, de physi-
que, de chimie, d'histoire naturelle, de
pharmacie, de médecine'légale, etc., avec
les -symptômes, la marche et le traitement
sommaire de chaque maladie. Ecrit dans
un langage simple et à la portée de tout
le monde, l'excellent ouvrage de MM. De-
caisne et Grorecki est appelé à rendre des
sei'vices.
A:prè~ l'astronomie iet la physiologie il
n'est que juste de penser à ~'histoire na-
turelle. La librairie Rothschild, que l'Ex-
position de -1878 a particulièrement mise
enreliëf.nous adonné, en dehors dessa
collection bien connue sur les promena.-
des de Paris et les travaux publics, quel-
ques beaux livres qui seront certaine-
ment les bienvenus des jeunes natura-
lisiea, des chasseurs, des ~promeneurs et
surtout des amateurs de jolies illustra-
tions.
Nommons d'abord OM~KM;
splendide publication, la plus importante
qui ait été consacrée encore:à l'art cyné-
gétique en Eranee. Ouaj'ante-cinqcbrepM-
typographies représentent nos principaux
DE ~TS
JMMMBËCEmKE
im
~M~M€EMM
tm
` 0~ S'SO~E'
me des Pj~tres-Saint*Qermam-I'Auxerrois, i7.
~BN~B~t~MMMMmMmM~
Troi~mom Six~Hots. Uaaa.
P&<. Mfr. 36&. 72 a~
î~pàrtemens. 2ùfr. 40 fr, ?&
Union po&talo
européenne. 2~ fr. 4'! fr, 84 h';
–d'outre-nïet. 2tfr; 48 fr.. 96~
Les abonnemens partent des. l"' et oe
cKa~Semôis.
QN, S'ABONBî~
enBeIgique.enItalie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
regence& du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon<
an moyen d'une valeur payable à Paris ou de
ïnandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie, Çais,
et dans tous les pays dn Nord
chez tous les directeurs de postes~
et dans tous les autres pays,
BM'r renvoi d;une valeur- payable- a. ~n~,
MLMMMS EÏ t.tÏ'TERAtRES
ii- ~'JBJI.Ai.JiJ.k7 .ËLJit i~I.A J~IL
C~u'ts), m- maaMWW. ~W ceMjtS
~~pOeàte~,wiarM~
la )L~
Mwspapsrs oMee. 17, GresRam streett G. P.Q.
MM- B~ttzy, m~tc.s.et C'. I..Finsh taHe Cprnh$l 1
Ë~C. roMon. MM. W.-)Bt. SMMït&et So~,
t8B.ët!'and,W.C;LoBdbn.
A Bruxelles, à FO/~M dë!ë6ie',dans tes kiosques et dans les MMiotM-
qhësdergKn's de chemims de fer belges.
Les annonces sont reçues
chezM!M.<~mehey,~))tnMeet€
8, place de la. Bourse~
et au bureau duJOUXMWA)*!
~~doiy~t!~uiQur~è~'e,agEé~s,~lar~d~
L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler a0n d'éviter
tout retard' dans la réception du journal.
~> u
j~AdHaR~
]~~G&ED~ <~ BÉ~E~h~
La commission internationale instituée
par le traité de Berlin pour donner une
Constitution:, ou, plus exactement, uti Sta-
tut & la Roumélie brientàie, continue ses
travaux maigre tous les obstacles qu'elle'
rencontre sans ce?s6 devant'eltë. Dëscor-
i'espondans pessimistes par tempérament
ou par ordre ont annoncé il y a quelques
jpurs que la commission découragée re-
nonçait a~so~i ceuvi'ë. ÎL n'en est r~en, ft
c'était mëconnaître le zèle et le dénoue-
ment des diplomates chargés par leurs
gouvernemens de, mener à nn cette~ œu-
vre difScue que de les croire si faciles &
rebuter. La commission poursuit donc sa
ta.che, et nous avons aujourd'hui sous les
yeux le texte du chapitre 1~ du Statut
élaboré par trois de ses membres et dont
plusieurs articles ont déjà été adoptés par
l'unanimité de la commission. L'un
des articles les plus importans a été
-ajourée, îl a trait & l'orga.ni'iàtion du
service militaire dans !a province de Rou-
mélie enentale, et il a donné lieu aune
discussion des plus vives. Le projet sou-
mit aux délibérations de !a co~nmission
portait que le service dans la milice serait
obligatoire et que les troupes rouméliotes
ne pourraient être appelées à participer à
]a: défense de l'empire ottoma.n qu'en Eu-
rope seulement. De p'us, l'incorporation
dans les troupes ottomanes & titre d'en-
gagé volontaire, ou !a présence dans une
école militaire de l'empiré devaient comp-
ter dans la durée du service exigé des
miticténs de la province. Dé contingent à
fournir à l'armée turque il n'était point
question, et l'impôt de remplacement pour
lès non musulmans était aboli. Les commis-
saires turcs ont présenté à cet article 6'ùn
amendement aux termes duquel le service
dans la milice es!.dis)ingué du service dans
l'armée i:npéria!e, le, traité de Berlin
6~'àjit dit seûtement que la milice rou-
métiote aurait pour mission de se-
conder la gendarmerie. D'autre part,
là milice de la Roumélie orientale ne peut,
d'après eux, prendre rang parmi les troù-~
pes turques tant que lés obligations du
service mititaire ne seront pas égalespour
tous les sujets du Sultan sans distinction
de race et de religion. Malgré cette diver-
gence, on serait probablement arrivé à
tne transaction si les commissaires russes
ne s'étaient formellement opposés à l'ad-
option de l'article. On ne sait pas
encore de quels argumens ils ont ap-
puyé leur veto mais ce qui peut du
moins faire pressentir leurs motifs, c'est
Inorganisation qui a été déjà donnée aux
troupes bulgares non seûlemeùt dans
la principauté de Bu)garie, mais aussi
dans !a Roumélie orientale. Dès le com-
mencement de la campagne ils avaient
formé une légion bulgare commandée par
dés ofSeiecs russes, qui a servi de noyau
à-la milice bulgare. CeUe-ci compté au-
jourduui 14 régimenë d'infanterie, 2 de
cavalerie et 2 d'artitlerie. Que la princi-
pauté de Ëuigarie ait une milice for-
tement organisée, personne n'aie droit
dfy rien trouver d'extraordinaire. Ce qui
peut sembler étrange, c'est que de ces
M régimens d'infanterie 9 sont recrutés
dans là Butane et 6 dans la Roumélie
!tmM M mm m MBATS
DU 26 D)SCEM~RÉ i878.
RËt~E DES SCIEKCES.
n- L.tV~=!ES~ Î
~M JSi'o~M, par le P. SeccM, 2 Yp!umes de h Bi-
biiotheque scienUQque internationale. Germer-
Bài))iere. CoMMM-~ot
tionnaire Ce médecine, de MM. Decaisneet
Gorecki. Lauweyrens. Les OMM
MM Gervats et Bouiart. J~M FMM
-4~aK~~jMmte de Saporta, correspondant de i'InsUtut,
V. Masson. ~M ~ct~ co}-M7, de Char-
les Darwin; traduction de la 2-édjttioTi anglaise,
-pa)' M. L. Cdsserat. Germer-BaiHiére. CoMMM-
-
.Du Temple. J. HetzeL
'Le PeTe Secchi s'est ëteint !e 26 février
I%78. Quand 1~ 'mort !'& irappë, il venait
à pleine de terminer 1~ publication du
beau livre dont la traduction française
vient de paraître F~oï~. Il avait
achevé aussi le manuscrit d'un ouvrage
importa.nt Z~o~ ~M-
dont rëdition italienne sera pro-
cBainpment mise en vente..EM ~0~
forment deux volumes de la Bibliothèque
~ientinque mtërnationale, illustrés avec
luxe. JT~ ~M; puisque 'nous ayons à
signaler en ce moment les livres & la
fois utiles et intéressans ceux qu'il
est bon d'àvon- sons la main dans une
collection d'ouvrages de fond, il est con-
bj~~talp; oB~~ ont leurs dépôts les
~~et~ëgimens à Philippopoli, )e: 3° à'
Yeni-Za~ra, lé 6"' à Slivno et' le l~" à
Kazaîi. N'est-ce pas I& ce qui expliquerait
le veto des commissaires russes à l'ar-
ticle 6 du projet de Statut qui détruit
toute cette belle organisation dans~ la-
quelle il est tenu, il est vrai, fort peu de
compte de l'article 15 du traité de Berlin ?
Mais ce traité n'a-t-il pas eu le tort irrépa-
rable au~ yeux des Russes de faire deux
Bulgariës, et d'enlever même à l'une d'elles
jusqu'à son nom pour lui donner celui de
Houmélié orientale, ~.ussi s'appliquent-
ils par tous 16s moyens a' en tourner les
articles et à éluder ses prescriptions. Us
ne seront sans doute satisfaits que la jour
où i!s pourront dire c< II n'y a plus de
Balkaas. M
La lettre adressée par Bf. de Bismarck
au Conseil fédéral relativement à Ja ré-
vision des tarifs de douane ne fait que
confirmer ce qu'on savait déjà. des ten-
dances du chance'ier d'ans les questions
économiques. Les observations contenues
dans ce'te lettre portent principalement
sur trois points Convenance de substi-
tuer dans des proportions aussi larges
que possible les impôts indirects au~L
impôts directs; nécessité de la révision
des tarifs douaniers dans un sens nette-
ment protecteur; nécessité de la révision
dés tarifs de chemins de fer, de telle
sorte que '< les administrations des che-
M mins de fer, soit de l'Etat, soit des
)) Compagnies, n'aient pas le droit de faire
H à leur gré concurrence à la législation
s économique, de neutraliser la politique
N commerciale des gouvernemens confé-
)) dérés et de l'empire, et d'exposer la vie
H économique de la nation à des
a fluctuations qui se produisent néces-
H sairement à la suite de primes d'impor-
)) tation élevées et variables pour cer-
M tains produits, c Ce dernier point du
programme économique de M. de Bis-
marck mérite d'autant plus d'être
remarqué qu'il se rattache intimement
à son projet favori qui est de faire passer
tous les chemins de fer allemands au do-
maine de l'empire.
fettte Bourse (?0~ ~f
Emprunt 5 00. ~3fr.02t/2,OH/4.
30/0. ';6fr.45.
3 0/0 amortissable. M tr. 8S, 82 1/2.
Eëyp'iennes 60/0.. 252 rr. 50, 253 fr. H i/2.
Chemins égyptiens. 353 fr. 75.
TéMg~apMe p)ftvée.
(Service télégraphique de ('agence Ha~as.)
Londres, le M décembre.
Le .T'MMM publie la dépêche suivante de
Vienne
Un télégramme de Saint-Pétersbourg an-
nonce que Sheere-Aii 'et la mission russe ont
passé la frontière afghane, en route pour Tach-
kent.? n
Londres, le 2S décembre.
D'après une dépêche de Vienne puNiée par )e
.7'tMM. la date exacte de l'évacuation de la Tur-
quie proprement dite serait toujours indétermi-
née mais on croit qu'elle commencera aussitôt
après la signature du traité détinitif.etqu'elte
s~uéctuera aussi rapidement que possible sous la
surveillance d'une '.ommission mixte.
Le traité de commerce entre l'Autriche et ) Ita-
iie a été signé le 25 par les délégués des deux
puissances.
pûissàuces. Londres, le 25 décembre.
On télégraphie de Rome au S<<:M~~<<
< Le ëouvernemënt a donné pour instructions
ses conduis de décourager par tous les moyens
l'agitation commencée en faveur de 1 annexion
de ''Albanie à l'Italie. <-
On mande do Vienne au mémo journal
e On a reçu ici des nouvelles de Gons'.antmo-
ble d'après tesqueties la position de Khérédine
Pacha serait déjà ébranlée, malgré les efforts de
la Russie en sa faveur..
Le retour aux affaires de Safvet Pacha serait
très probable. »
venabic de citer en première ligne l'ou-
vrage de l'éminent directeur du Collège I
Romain. Le titre, très bon en soi, ne don-
nerait peut-être pas aux gens du monde
une idée exacte de cet ouvrage. ZM
.B'r constituent un traité d'astronomie
physique général et en même temps un
exposé complet des travaux du Père Séc-
chi auquel l'astronomie physique~ doit
beaucoup. On sait que le Père Sécchi
peut passer a bon droit pour une des il-
lustrations scientifiques de l'Italie. Corres-
pondant de l'Académie des Sciences de
Paris, membre de la Société royale de
Londres, des Académies de Saint-Péters-
bourg, de Berlin, de Bruxelles, de Madrid,
de Philadelphie, de la Commission géodé-
sique internationale, etc., il n'avait cessé de
recevoir pendant sa longue carrière, et de
tous les partis politiques indistinctement,
les preuves de l'estime universelle. Lors-
qu'on 1875 le gouvernement italien ex-
putsa les jésuites du Collège Romain et.,de
~'Italie, non seulement on laissa au
P. Sécchi la libre disposition de son Obser-
vatoire, mais on l'autorisa à garder avec
lui tous les religieux dont il pourrait ju-
ger l'assistance utile à ses travaux, et on
le nomma professeur d'astronomie phy-
sique à l'Université de Rome. En 1876, il
était élu président du Conseil directeur de
)a météorologie italienne.
On trouvera précisément dans son ou-
vrage sur les .B'~< suite naturelle de
son très beau livre Ze~ un résumé
des travaux qui lui ont valu une place à
part dans l'opinion du monde savant.
L'ouvrage est, par conséquent, original et
à la hauteur des découvertes les plus ré-
Constantmople, le 24 décembre.
Le gouvernement ottoman, reconnaissant Fim-
possibiUté d'une garantie de la part de rAngte-
terre po~r le nouvel emprunt turc,, examine ta
questton d'une garantie internationale a: obtenir
pour cet emprunt.
On lira plus loin le discours prononcé
hier par M. Gambetla à la suite du ban-
quet qui lui a. été oiïert par les voyageurs
de commerce. M.Gambetta.s'est'un jour
décerné à lui-même le nom de commis-
voyageur politique, et il s'est créé par ce
mot une clientèle dévouée, active, mer-
veilleusement propre à répandre dans
toute la province les idées et les senti-
mens qu'elle adopte. Les commis-voya-
geurs oui, été justement Sers de l'assimi-
lation établie par M. Gambetta entre eux
et lui. « 'Vous savez, s'écriait hier le pré-
n sident de la réunion, M. Murât, vous
N savez que l'on a jeté à la tête de notre
a illustre convive votre nom de commis-
a voyageur comme une épithètemal~on-
H nante. Il 1'~ revendiqué pour lui et pour
? la mission civique et glorieuse qu'i)
H remplit dans notTe pays il a fait de ce
H qu'on essayait de lui jeter comme une
)) injure un titre superbe dont l'éclat a
a rejailli sur vous tous. a Voila donc la
fonction de commis-voyagear élevée à la
hauteur d'un sacerJoce, comme autrefois
celle du journaliste. Nous sommes tout
prêts à y applaudir. Rien' de mieux
que d'avoir un sentiment élevé de son
métier. Il est certail de plus que les com-
mis-voyageurs peuvent, suivant l'esprit
qui les anime, rendre à une cause les
meilleurs ou les plus mauvais services.
Leur parole est partout et leur personne
ne reste jamais longtemps dans la même
place. Ils connaissent la France admira-
blement, et où qu'ils soient ils sont
comme chez eux, à leur aise et natu-
rellement familiers, volontiers causeurs
comme des gens qui ont. beaucoup vu et
beaucoup à raconter, ne trouvant rien,
d'ailleurs, ni au-dessous d'eux ni au-des-
sus, au demeurant les meilleurs fils du
monde. On ne saurait les mieux compa-
rer qu'aux moines voyageurs du Moyeu-
Age qui ont eu parfois une si grande in-
fluence polilique etsociale,et,s'ila étaient
organisés en corporation et pénétrés du
même esprit, iis disposeraient d'une force
morale au moins égale à celle de nos
préfets et de nos sous-préfets. M. Gam-
betta l'a compris, et, avec son adresse
à se servir de tous les moyens d'ac-
tion et de prédication, il a toujours
montré aux commis-voyageurs une ten-
dresse particulière. Il s'est place dans
leurs rangs, il a voulu être un
des leurs. Aussi le banquet d'hier
a-t-il été une fête de famille, et l'on s'est
adressé de part et d'autre les complimens
qui conviennent à ce moment de l'année,
grandes félicitations et bons souhaits.
Mais le discours de M. Gambetta est
fait pour retentir au dehors. Lorsqu'un
chef de parti, à la veille d'un grave évé-
nement, prend la parole après l'avoir an-
noncé plusieurs jours à l'avance, il veut
sans doute être entendu de tous. Les con-
seils qu'il a donnés, M. Gambetta ne les a
pas adressés seulement aux commis-voya-
geurs tout le monde peut en faire son
profit, car ils sont, cette fois, parfaite-
ment sages et prudens. Les espérances
qu'il a exprimées sont faites pour réjouir
tous les amis des institutions actuelles.
Il y a quelques jours M. Gambetta annon-
çait qu'après le 5 janvier la majorité ré-
publicaine du Sénat dépasserait vingt
voix on l'a traité de faux prophète-; il
insiste, il promet une majorité de vingt-
cinq voix, plus même « nous aurons,
dit-il, encore des surprises. » Eh bien!
contes. Ce n'est pas ce que l'on peut ap-
peler une astronomie élémentaire, il s'en
faut; mais l'exposé du savant astronome
est d'une extrême clarté, et il peut être
suivi sans peine par la majorité des lec-
teurs instruits. Le chapitre sur les nébu-
leuses est très curieux. Le chapitre sur
l'immensité del'espacestellaire intéressera
vivement. Le soleil, n'étant qu'une étoile,
a naturellement été étudié avec détails au
point de vue de sa composition physique.
C'est une étoile variable, d'après l'auteur.
Les variations undécennales de ses taches
et de ses protubérances ou éruptions
prouvent qu'il n'a pas une activité con-
stante, et, par suite, que l'intensité de la
lumière doit aussi varier. Quand on aura
fait une promenade dans le ciel, le livre
du Père Seccbi à la main, on sera certai-
nement au courant de l'état actuel de la
science astronomique dans ce qu'elle a de
plus saillant, de plus élevé et de plus cu-
rieux.
M. Louis Figuier vient aussi d'ajouter
à son œuvre déjà considérable un nou-
veau livre qui aura le succès de ses aînés
CoMM~ ~-MtcNM, notions de physiolo-
gie à l'usage de la jeunesse et des gens
du monde. –Le titre est expressif et dit
bien tout ce qu'il veut dire. Il est assez
singulier qu'en général toute personne e
qui a reçu une éducation libérale et qui
peut parler un peu sur tous les sujets soit
restée étrangère aux plus simples notions
de la physiologie. On sait un peu de géo-
logie, de physique, de mécanique, tout ce
qu~il est nécessaire de savoir dans la vie
courante, et l'on ne se connaît pas soi-
nous le croyons. Les journaux réaction-
naires'ne protestent pas contre ces pa-
roles de M~. Gambette; pas un seut'
d'entre eux n'essaie, ne fût-ce que par
politique, de montrer un vidage confiant,
de prendre une attitude rassurée. Non;
ils' sont tous également abattus, désolés,
désespérés, et leur seule tactique con-
siste à faire montre de cet aBattement et
de ce désespoir. Ils espèrent que;
quelques étecteurs reculeront devant
le péril qu'ils annoncent' et les ca-
tastrophes qu~ils prédisent. La peur
qu'ils éprouvent ef qu'ils cherchent à
inspirer est leur dernière ressource, leur
dernier moyen de salut. Sous le !C mai,
lorsque N. Gambetta annonçait aus~i la
victoire républicaine, on lui répondait
par d~s dénégations passionnées. On se
tait aujourd'hui, on baisse tristement la
tête. Le mouvement de Fopinion est tel,
que nul ne se hasarde plus nouseulement
à y résister mais à le méconnaître. On se
contente de demander aux républicains
Que ferez-vous après le 5 janvier ? Que
ferez-vous lorsque vous aurez la/majorité
dans les deux Chambres ?
Nous pourrions répondre qu'à chaque
jour suffit sa peine. Toutefois, un parti
politique serait peu digne d'estime s'il ne
prévoyait pas les difficultés futures, et
moins digne encore de confiance s~il ne
les avouait pas. Il donnerait par là unemé-
diocre opinion soit de sa perspicacité,
soit de son courage. « Dans quelques
jours, a déclaré M. Gambetta, vous al-
,» lez avoir la majorité partout, et c'est la
)) responsabilité qui va naître. Vous avez
H échappé, je l'affirme, aux périls et aux
H conspirations ;l'èredesdangers estclose,
a celle des difficultés va commencer. x
On ne saurait mieux dire. Si M. Gam-
betta a souvent, ce qui est très naturel
dans l'improvisation, la période un peu
trop redondante et sonore, le moment
vient presque toujours où sa pensée se
condense en une phrase d'une précision
extrême, et parfois en un mot qui frappe
et que l'on retient. Oui, l'ère des dangers
est close le 5 janvier la fermera sans re-
tour. La république n'aura plus rien à
craindre de ses adversaires et l'essai
loyal dont on a tant parlé jadis sera fait
enfin pour la première fois. Les républi-
caius seront vraiment les maîtres du pou-
voir et ils n'auront à compter, du moins
pendant quelque temps, qu'avec leur
propre sagesse. En auront-ils assez
pour résister aux entraînemens pré-
cipités, pour modérer les impatiences,
pour n'entreprendre que des rétormes
déjà mûres et demandées par l'opinion ?
Nous en avons l'espérance, et pourquoi
en serait-it autrement? M. GambeUa a
prêché hier la patience, et il l'a classée
parmi les K vertus théologales H de la dé-
mocratie. Depuis huit années le parti ré-
publicain s'est mis volontairement à l'é-
cole de la patience ses mœurs s'y sont
réformées, ses idées s'y sont transfor-
mées, ses méthodes s'y sont singulièrement
perfectionnées. C'est à la patience que
nous devons les résultats déjà obtenus,
tandis que nos adversaires ont tout com-
promis par le défaut contraire. Qu'a été le
16 mai en effet, sinon l'acte d'impatience
le plus maladroit et le plus éclatant qui
ait jamais été commis? Dans cette foUe
entreprise la réaction a usé d'un seul
coup toutes les forces qu'elle aurait pu
nous opposer longtemps encore si elle les
avait mieux ménagées. Elle a imité ces
joueurs qui mettent toute leur fortune
dans un pari, et qui le perdent. Les répu-
blicains ont pu s'instruire à la patience et
pa.r leur propre pratique et par l'exemple
de leurs ennemis.
Grâce à ce progrès de nos mœurs et de
même Comme le dit M. Figuier, le pre-
mier venu prend assez souvent son cœur
pour son estomac il appellera nerfs des
tendons, confondra les tendons et les
muscles. S'il est essoufflé, il aura mal à
la rate; s'il a les fosses nasales enflam-
mées, il aura un rhume de cerveau, etc.
La nécessité de se connaître soi-même
avait été reconnue et proclamée il y a
bien longtemps. C'est, en somme, Platon.
le plus illustre des penseurs de l'antiquité
grecque, qui a trouvé le titre de l'ouvrage~
de M. Figuier mais il s'agissait pour
Platon de l'homme moral; cette fois, il
s'agit avant tout de l'homme physique, et
M. Figuier a cherché à le disséquer pièce
par pièce. Il ne faudrait pas laisser croire
cependant que des tentatives heureuses
n'eussent pas déjà été faites dans cette
voie depuis la .SoMC~e de pain de Macé,
éditée chez Hetzel, jusqu'à F~, éditée
chez Rothschild, en passant par .P~M-
~M d'Huxley, deM.Dally, et~Co~ ~M-
aMMtdeM. LePileur, on avaitdéjà misentre
les mains delà jeunesse et des personnes
désireuses de se renseigner des ouvrages
très bien compris. Le livre de M. Figuier
est fait sur un plan plus large, p!us neuf,
qui répond mieux aux aspirations de la
foule. On voit que le savant vutgarisateur
sent mieux que ses devanciers ce que
désire avant tout savoir le,public. Il va
droit au fait et répond aux questions qui
ont surtout besoin d'être élucidées. Sa
physiologie est à la fois un livre d'histoire
qui montre au lecteur les grands phy-
siologistes du passé et du présent au,
milieu de leur laboratoire, une descrip-
tioa du corps humain, une explication
nos idées politiques) nous aborderons sans
crainte les difScultéy que Favenir; nous
réserve. Elles seront delicaies pour tout'
le monde. Elles le seront sans doute pour 1
le ministère, elles le seront aussi; poup
M. Gambetta', et généralement pour toua'
ceux qui ayant le pou,voir ou une grande
influence auront dès loM une lourde J'es~
ponsabilité. Comment M. Gambetta ea-
tend-il se servir de l'influence dont ii dis-
pose ? Nous savons quel usage il en a- fait'
jusqu'ici, mais quels sont ses projets
d'avenir ? Veut-il prendre le pouvoir?- S'it
le voulait, personne sans doute ne pour-
rait l'empêcher d'en fàire~l'expérience et
d'en courir les aventureux hasards ?"
Mais, si nous avons .bien. compris
son discours, M. Gambetta' ne veut
pas le pouvoir. Il croit qu'il peut ren-
dre plus de services' à la cause démo-
cratique dans la situation où il se trouve
et où il entend rester. Ses déclarations sur
ce point sont formelles. « Je pense, a-t-il
M dit, que, dans une société comme lanotre,
B on peut servir très efncacement son pays
a en restant là où il apparaît que vos ap-
H titudes, vos connaissances et votre ac-
N tion s'exercent le plus favorablement.–
M H y en a assez qui ambitionnent decou-
') rir ailleurs. Moi, j'estime que là où est
H le service à rendre, là est la tâche,
M là est le devoir. a Et plus loin: II y aura,
dit-il, « un devoir pour le gouvernement
c et un devoir pour la majorité. Sur ces
M devoirs je ne dis que deux mots les uns
a devront gouverner, les autres devront
B consolider. » C'est là, de la part de
M. Gambetta, tout un programme de con-
duite, et il fait honneur à son esprit et à
son caractère. C'est aussi un engage-
ment puisque M. Gambetta; ne croit pas
devoir exercer personnellement le pou-
voir, il faut croire qu'il continuera, de sou-
tenir avec désintéressement ceux qui en
ont le fardeau.
La tâche, comme il l'a dit, sera pleine
de difncultés. Nous avons été soutenus
jusqu'ici par l'ardeur même de la lutte,
et'le pays qui était avec nous nous deman-
dait seulement de la constance, de l'éner-
gie, parfuis de l'audace. On demandera do-
rénavant autre chose encore au parti ré-
publicain. Il devra se montrer aussi calme,
aussi mesuré, aussi prudent qu'il a été
jusqu'ici ferme et courageux. Il devra.
tout ménager au dedans et au dehors. C'est
ce que M.Gambettaafait particulièrement
sentir à la fin de son discours lorsqu'il a re-
poussé bien loin les habitudes et leâ pas-
sions de propagande qu'on attribuait au-
trefois, et avec raison, au parti républi-
cain, mais auxquelles nous avons re-
noncé. Nous respectons profondément la
liberté des autres peuples comme ils res-
pectent la nôtre. Nous n'avons pas la pré-
tention arrogante de nous oGrir à eux
comme un modèle à imiter. La république
a été chez nous une nécessité histori-
que, et peut-être la conclusion logique
de toute notre histoire mais chaque
pays a ses traditions et son caractère
propres, également respectables, égale-
ment sacrés pour fies voisins. Qui dit
cela? M. Gambetta, républicain de la
veille, enfant de la Révolution dont il a
conservé les instincts légitimes et dont il
répudie les instincts tyrànniques et cosmo-
polites. On peut mesurer parla leschange-
mens qui se sont produits en nous non seu-
lement depuis 1800, mais depuis 1848.Voità
pourquoi nous avons foi dans la république
actuelle et nous ne redoutons pas de la
voir à l'oeuvre. L'Europe et la France l'ac-
ceptent. Il reste à faire disparaître une
dissonance.un défaut d'harmonie dans ses
institutions, ou du moins dans les per-
sonnes qui représentent les divers pou-
voirs. Ce sera l'oeuvre du 5 janvier. On
des rouages de la. vie, une revue de~.
phénomènes vitaux les plus suscep.ti-i
bles d'intéresser une jeune intelligence, j
Cet ensemble est bon, intéressant jet sa-
gement compris. Voici les titres des prin-
cipaux chapitres Gomment on digère~ J
Comment circule le sang, Comment <~n
respire, D'où vient la chaleur du corps:?.
D'où vient la pensée? Quel est le méca-
nisme de la vue, de l'ouïe, du go~t, de
l'odorat, du tact? Comment se produit
la voix ? Qu'est-ce que le sommeil ?jBu'est-
ce que la mort?
Secourir son semblable est une des:
grandes satisfactions du cœur. Quand on
est pénétré des notions les plus i~dispan--
sabtes de physiologie, on .peut souvent
sauver son prochain. M. Figuier n'a .pas
oublié ce côté pratique de 60~ livre il a
insisté sur les applications, aur ;les pré–
miers soins à donner avant l'arrivée :du
médecin. « Pendant un voyage en Nor-
a mandie, dit-il, un despiqueursdeLouis-
Philippe fut frappé d'une attaque d'a-
a poplexie. Le roi, qui avait appris pen-
n dant~a jeunesse écoulée en Suisse, un
M peu de médecine et de chirurgie, s'im-
H provisa, chirurgien. Il ouvrit la veine
H du bras de l'apoplectique qui revj.n.t àla.
o vie. C'est à chaque instant qu'on ;peut
M avoir à utiliser les notions physiologi–
M ques, mêmeles~plus simples. M
C'
breuses-gravures qui l'initient àla structure
de ses organes et au jeu merveilleux de
la machine humaine. Le livre jde M. Fi-,
guierest élémentaire dans la;forme, m~is
très étudié quant au fond. Le spécialiste
peut Ia< considérer déjà comme aceom~
ptie, au point que les commis-voyageur~
y' sont pnesque ia.utHes~. et: que le dis-
cours de M. Gambetta. est mpiasiait eq
vue de la circonstance présente que de
l'aYenir..
PRA.NCI.sGj~MES. "1
On nous écrit de, ~ome, le 22 décem-
bre:
ration qui avait pour but de proQ.ter de la.
mauvaise humeur des coteries pour renverser
)e ministère dès a& naissance n'a pas, eU(d~
suite. Les.hommë&d6 bon sens comprennent
qu'il est absurde e). d~nger~ux de renverser
les; cabinets. !es, uns sur les autres lorsque
rien n'est prêt pour en constituée ua. pj~&
solide que celui qui existe.
II ne~eut être question de J~iEM. Cairo~
et ZanardeUi puisqu'on'vient de~ les renyaye~,
MM. MinghoMi e.t Sella déclarent tout ha~b
qu'ils n'ont pas la majorité'et ne paraissËn~
nullement certains de l'obtenir par des ~6~- l
tion& qu'ils dirigeraienteux'-mômea.M. LansN,.
don~ la main ferme ne ser&ttj pas inutile,
isolé e.t peu. popuiaire. Qua,nt 4 M. Nïc~ter~
s'il a de nombreux amis il a encore plu~
d'ennemis, aaa~ compter certains journaux
dont il a eu l'imprudence de se faire des ad-
versaires implacables. II serait temps que les
hommes inûuens du Parlement comprissent
qu'il faut remplacer les coalitions n~gati~eSf
par descoaUtipns positives, c'est à-dirc qu'ils
devraient se réunir pour former un gouverne-
ment durable.
B Si les choses continuent commo par la
pass~. le roi finira par être contraintde iormo~
un ministëro avee deux ou, trois gén6'
une demi-douzaine de chefade bureau, ~.es~
affaires n'en iraient peut-ôtre pas plus mal
mais le système parlementaj.re. SMaU fc~t
compromis.
a A l'heure actuelle, il esturgentderemédMj'
un mal très réel qui est la misère. Les évét~e-
mens qui ontenrayé l'opinion n'ont pas d'autre~
cause. Le peuple italien n'est pas chimérique:
ii ne veut rien d'excessif; il ne prétend qu'à
manger, comme ou man~e en Italie, c'est-à-
dire f~rt mat. A chaque instant la Ca~e o~-
/îC!eMc publie des avis pour engager tes na-
tionaux à ne pas émigrer t&ntOt au Brésil
tantôt en Algérie, tantôt même en Bosnie;
cependant l'émigration persiste. Rien n&
prouve mieux l'excès de la misère, car tous
les malheureux qui partent seraient satisfaits
de gagner 1 fr. par jour dans leur pays.
? En présence d'une main-d'œuvre sur-
abondante et à bas prix, il ne manque pas
de travaux utiles et productifs à entrfpren;-
dre. L'Italie est en retard de quinze aus am
moins sur la France et l'AHemagne. On n'en
est pas réduit à entreprendre ce que l'on peut
considérer comme des oeuvres de luxe; il ne
s'agit donc que de mettre en œuvre les forces
dont on dispose, c'est-à-dire de trouver dé
l'a'gent.
a S il survenait une guerre, même inutile,
on s'arrangerait pour trouver 1 milliard, et
même 2. Je ne sais pas comment on s'y pren-
drait, mais on les trouverait. Comment donc
ne pas imaginer le moyen d'avoir 2 ou 300
millions pour combattre un ennemi intérieur
qui a fait voir à Rome et à Florence à que~
point H était redoutable? le ministère Dé-
pretis entre dans cette voie au lieu de s'oc-
cuper de réformes politiques dont personne!
ne se soucie, il imposera silence aux nom-
breuses coteries et aux velléités de coalition,
et le Parlement n'aura jamais le triste cou-
rage de refuser son concours.
)) TI.-G. ~O~TFER.MER. o
On noas ~crit de CoBstanUnopIe, ie
15 décembre:
« Je recois à Tiastant le texte of8clel du
chapitre 1°~ da Statut examiné eu ce moment
par la Commissioù européenne do RoumeUe
orientate, et qui & été présenté p~
MM. Braunschweeg, de K~llay et de Ri-ng,
Je m'empresse de vous commumguer ce
cument qui est de nature à intéresser ~s
lecteurs.
y trouvera d'ailleurs des renseignemeos
qui ne ngurent pas habituellement dans
!les traités de physiologie.
A côté au livre de M. Figuier vient se
placer un complément indispensable t
c'est un Z)ïc~M~a
etSorecki, et illustré de près de 600 gravu-
res dnterpalées dans le texte. Ce diction-
naire, d'un format commode, donne l'éty–
mologie et :la déËnition de tous les termes
d'anatomie et de physiologie, de physi-
que, de chimie, d'histoire naturelle, de
pharmacie, de médecine'légale, etc., avec
les -symptômes, la marche et le traitement
sommaire de chaque maladie. Ecrit dans
un langage simple et à la portée de tout
le monde, l'excellent ouvrage de MM. De-
caisne et Grorecki est appelé à rendre des
sei'vices.
A:prè~ l'astronomie iet la physiologie il
n'est que juste de penser à ~'histoire na-
turelle. La librairie Rothschild, que l'Ex-
position de -1878 a particulièrement mise
enreliëf.nous adonné, en dehors dessa
collection bien connue sur les promena.-
des de Paris et les travaux publics, quel-
ques beaux livres qui seront certaine-
ment les bienvenus des jeunes natura-
lisiea, des chasseurs, des ~promeneurs et
surtout des amateurs de jolies illustra-
tions.
Nommons d'abord OM~KM;
splendide publication, la plus importante
qui ait été consacrée encore:à l'art cyné-
gétique en Eranee. Ouaj'ante-cinqcbrepM-
typographies représentent nos principaux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.78%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.78%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4606639/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4606639/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4606639/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4606639/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4606639
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4606639
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4606639/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest