Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-25
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Description : 25 décembre 1878 25 décembre 1878
Description : 1878/12/25. 1878/12/25.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
~CITïON DE PARIS.
mCMN2gMŒmE
1878
ON !~ABONME
'ru&dës PrCtrës-Satnt-Germam-l'AuxetTois, n<
fKtX eE)LAM
irois mois. six moia. un :m.
Parts.. J. t8 ?. 36 &. M &.
Départemens. 20& 40 fr. M&~
Union postai
européenne. 2t &. 42 fir. 84 S'.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 (h 96 &.
L.es anonnemens partent des l" et 16 ae
chaque mois.
Pafh, nn nnat~po XO cent.
B6 pa~temema, nm nnntét~ as cent.
lu t.omdnewspapers omce, i'?, Gre~Mun street, G. P. 0.;
M M. Betizy, B~fiee et C*, 1, Finch lane Gombili,
E. C. Locdon, MM. ~V.-M. Smâth et S«m,
186,Strand,w.C.London. ~f*
A.BruxeUes,& I'0/Ke<~<' pxMMîM, 46, ft~~M
M adeteme, dahs les kiosques et dans/jû~'B~
bt iothéques des gares de chemins dB Nr~~ges.
NEMREM MCEMBM
i§~
~H!ML BES DEBATS
ON S'ABONNE
en Belgique,' en Italie,
dans le Luxembourg,'en TuMuîe,
~n Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tce
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
&u moyen d'une valeur payable à Paris ou de
B~anda.ts-poste,soit internationaux, soit irantaiB,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les antres pays,
par renvoi d'une valeur payable a Parts*
POMTt~ES ET HTTERAIKES
` Les annonces sont reçue)!
chez MM. ~Mtchey, ~Mte et C*.
8, place de la Bourse,
° etaubureauduJK)CN!!WA!L;'
~!es doivent toujonrs être agréëes par la redacdûBtt
L'échéance du 31 décembre étant la plba.,
i mportante de- l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire & cette date
sont priés de le renouveler afin d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
MARDI M DÉCEMBRE
Le gouvernement anglais a publié ré-,
comment et nous avons analysé un re-
cueil de documens relatifs aux com-
munications échangées depuis 1875 en-
tre l'Angleterre et la Russie, àr pro-
pos de l'Afghanistan. Le marquis de Sa-
lisbury s'est, d'autre part, appuyé sur cer-
taines dépêches contenues dans ce J?~e,
FcûApour dira « qu'au moment même
» où le général Kaufmanu négociait avec
a l'émir le prince Gortchakolf niait ces né-
? gociations. » On s'est très vivement ému
en Russie et particulièrement dans l'entou-
rage du prince GortchakoH' de ce langage
du ministre des aGaires étrangères an-
glais, et on a cru devoir non seulement
protester contre le procédé qui a cepen-
dant un précédent dans les traditions di-
plomatiques de l'Angleterre, mais aussi
expliquer les faits et leur donner leurs
proportions véritables. Le précédent est
la publication des entretiens de 1'
pereur Nicolas avec sir Hamilton~Seyf
mour, faite par lord Palmerston en 18S3.
La diplomatie russe a gardé de cet inci-
dent un souvenir toujours présent, et il
semble que ce soit un grief qui n'a point
encore été effacé. Le premier fait dont
le marquis de Salisbury a parlé dans
son discours remonte à l'année 1876.
L'ambassadeur anglais à Saint-Péters-
bourg aurait, à ce moment, signalé au
priuce GottchakoG'la présence a Caboul
d'un envoyé du gouverneur général du
Turkestan, général Kaui'mann, chargé de
conclure avec l'émir un traité d'alliance
et de commerce. Le chancelier aurait
alors opposé une dénégation forme]Ïc à
ces aHégations, .les instructions du gé-
néral Kaufmann lui interdisant for-
mellement toutes négociations politi-
ques. De plus, le général Kaufmann
a écrit en date du 9 novembre 1876 à
M. de Ciers une lettre que nous reprodui-
sons plus loin. Le gouverneur général du
Turkestan y ainrme très positivement
qu'il n'a jamais eu de coTnmuuicatiohs
directes avec l'émir de Caboul et
qu'il s'est borné à lui faire parvenir
par l'émir de Boukhara deux lettres
de pure courtoisie. M. de Giers donna.
oo~nunieation à l'ambassadeur d'Angle-
terre de la réponse du général Kauîmana.
Hjaut noter ici que le gouvernement an-
glais a pu ne pas trouver dana,cette com-
municaticn une satisfaction absolument
complète, car ses repi ésentans dans l'Inde
n'en persistaient pas moins à affirmer la
conUnuatio.n de relations presque perma-
nentes entre, le gouverneur du Turkestatt
et l'émir 'de Gabou!. Quoi qu'il en soit, la
Iettte,du général K.aufmann est un docu-
ment dont, il, serait injuste, de 116~~
tejur compte. L&rd Salisbury avadt éga3-R
lemcnt .dit « qu'au moment où l'am-~
~bassade russe franchissait l'Oxus M. de
oGiers afGrmait qu'aucune ambassade'
russe n'jétait papti~e pour l'Afghacia'-
!)tan. » Sur ce point les explications
que donna le JoM~M~ <~~OM~ ne sont pas, il faut l'avouer, des
plus concluantes, et sams rf chercher
quelles étaient les instructions du. géné-
ral Stoliétof à son départ de Tacbkent
il serait au moins curieux de savoir
si en apprenant à une journée de
marche de Caboul !a signature du traite
de Berlin il apris sur lui de n'enpius te-
nir compte et en une simple visite de courtaisie. L'or-
gane de la chanoeUerie de Samt-PéteBSH
bourg ne ie dit pas, et d'un autre côté
il e~t certain que les Anglais n'ont
jamais cru à cette subj.te modt6Qation.
Ce qui ressort'avec toute évidence de
cette polémique H n'y a pas d'autre
nom adonner cette discussion extra~-
diplomatique.t'ntre le Foreign-Offioe et la;
chanceUeno russe–- c'est que cectaica'
procédés de l'anGienne diplomate ne peu-
vent plus ~tre employés aujourd'hui sans
inconvéuiens. Le!- moyens d'informations
sont actue'iement si nombreux !et si ra-
pides qu'il n'est plos possible à personne
de travestir longtemps les faits. Et
dorénavant il n'y aura. d'aotre alterna-
tive que de se taire et qu'y gagnera-
~_OQ')– ou de dire toute la vérité. .4
Les nouveUes d'Afghanistan sont depuis
deux jours assez obscures. La fuiie de
rémir que le gouvernement indien avait
cru pouvoir annoncer ofHcieHement s'est
changée en retraite sur Batkh, vil!e si-
tuée à proximité de !a frontière du Tur-
kestan Ce ne serait pas pour implorer
un asile sur le territoire russe, mais
bien pour former une armée de Turcomans
mieSheere-Ali aurait pus cette déter-
mination. De plus, on sigaale des velléMés
de résistance chez le gouverneur de Can-
dahar, et un général afghan serait arrivé
sur )e versant ouest du défilé de bathur-
sardanavec un certam nombre d~ré-
eimens d'infanterie et de cavalerie. Mais.
d'un autre côté, le général Browneest
entré a Jellalabad sans avoir à combattre
~m~n~T.ce que l'anarchie la plus com-
~It~jègoe parmi lea populations qui ha-
TFtte~t entre cette ville et Caboul. Il faut
toutefois remarquer que cette situation
n'est point des plus favorables à la prompte
terminaison de la guerre. Elle oblige les
troupes qui occupent le pays à des ex-
péditions de détail qui auaiblissent les
colonnes principales et ne donnent
que des résultats précaires tout en im-
posant aux soldats des fatigues et des
privations de toutes sortes. Aussi ne devra-
t-on point s'étonner, quel que soit le parti
pris par Sheere-A.li, qu'il v~mUe com-
battre ou se soumettre, si les Anglais se
contentent de l'occupation « des frontiè-
res scientifiques a et laissent les Afghans
sortir de leur anarchie comme ils le pour-
roat~
BOURSE M5 PARIS
Cta so/w
Comptant. "R 39. 76M.M.f.
Fin cour. 76 32 1/2 '!64S.t2t/2
S<~<*
Amortissable.
<~m~M~79M.~ 799'30.
Fincour.?970. M 8~12 .12,1/2
ComptantiMM,j'&e/o
ComptantH27ïl/2ti290.12,
Fin cour. 112 87 t,2H2 971~ .10.
PETITE BOURSE DU SOIN.
Emprunt t! 0/0. H3 f. 033/4, H3f-, 113021/2
Hongrois 60/0. ~3/4,23/32.
Et~ptienneseo/O.. 2Xi&.87,2S2fr.
TT
(Sétvice.t~e~a.ptuqua de l'agence Havas.)
Londres, le 24 décembre.
Le DM~y y~A publie la dépêche suivante
de Berlin:
« Des renseignemens russes annoncent que
l'émir, se méfiant de son ti[s et de ses courtisans,
s'est enfui à Baikh pour y former une armée de
Turcomans. °
o La mission, russe de Caboul est retournée
dans te Turkestan. a
On mande de Quettah au même journal que le
gouverneur de Candahar. répondant à l'émir, lui
a déclaré que toute résistance serait vaine sans
assistance étrangère et qu'il lui était impossible
de détendre te détité de Khojeck.
On mande deJellalabad au2)M~,y~,a!a
date du 20
« Le major Cavagnari a reçu aujourd'hui une
lettre importante de l'émir d Afghanistan, dont
le contenu n'a pas encore été publié. ?
Une dépêche de. Lahore. publiée par !e ~MM,
annonce que les chefs de la tribu des Ghilzais
ont proclamé Yakoub Khan successeur dé Sheere-
Ali.
Lesvillages des tribus hostiles, des Zukkur-
khelsontÉté.brûlés.,
Londres, le 24 décembre.
Le duc d'Edimbourg sera prochainement
nommé contre-amiral.
Le ~'tM<~ publie la dépêche suivante de Bor-
.lin:
-«Untétégramme d'Odessa annonce que des
préparatifs sont faits en vue du retour en Russie
detOû.UOO hommes de l'armée du général Totte-
ben.
& Ce fait est considéré comme une preuve po-
sitive de la prochaine conclusion du traité de
paix définitif Bntre là Russie et la Turquie. »
Le Daily f~A, dans une dépêche de
Const~ntmople. annonce que la proposition de
nommer Rustem Pacha gouverneur de la Rou-
méiië orientale a été approuvée par toutes les
puissances, excepté par la Russie.
Rome, le 23 décembre, soir.
Dans un articte intitulé la -PoH~~e~e, l'C~Mtone.lout en exprimant de'vives
sympathies pour le parti libérai anglais et en
reconnaissanMes grandes réformes opérées par
le cabinet Gladstone, constate toutefois les ré-
sultats importans obtenus par le cabinet conser-
vateur actuel.
L'OpMtM~ examine les derniers évéoemens
politiques qui ontaccru. l'influence de l'Angle-
terre et conclut ainsi
<: L'Angleterre a donc, en <8'!8. obtenu de sa
politique de grands résultats et repris cette posi-
tion qui à tous les points de vue où l'on peut
se placer pour juger les évéa.emensest ind.
pensable à la cause de la civilisation et a. la. 's-
berté de l'Europe. & h-.
t.e cardinal-vicaire a autorise le syndic de
Rome a faire célébrer le serv!celunébre anni-
versaire de la: mort de Victor-Emmanuel dans
toutes i<quatre basiliques.
Bucharest. le 23 décembre, soir.
La Chambre a voté à l'unanimité une Adresse
de condoléances a la reine Viptoria, à l'occasion
de la mort de la princesse Alice.
Bucharest, le 24 décembre.
Le prince. dan& sa répetnse à l'Adresse qui lui
a été présentée par la commission de la Cham-
bre, a fait allusion aux passages relatifs à la sup-
pression de l'article 7 de li Constitution qui con–i
cerne le&juifa, et ii a ajouté:
« Le vote donné à deux reprises et à runant- j
mité par la représentation nationale, dans leqM&t~
e~le affirmait sa volonté de se conformer aux
clauses dutraité de Berlin, ne saurait laisser de-
doute a. l'Europe que c'est la. le YéNtable senti-
ment de la-nation: entière. Ainsi disparaîtront:
tout soupçon et tout préjuge qui pourraient en-
core exister a l'étranger contre nous.') »
Belgrade, le 24 décembre.
Le gouvernement, serbe a demande à la
Skoupehtina de porter au budget une somme
plut considérable pour l'entretien d agens de ta
Serbie dans les.provinces turques. j ;I
ColMtantinople, le 23 décembre, soir. 1
Les adhérea~ à ta Ligue-aIbana~se ont fait ser-
metit de ne pas se séparer.
Constantinople. le 23 décembre, soir..
La Porte prépare un Code de procédure crimi-
ncite basé sur le Code français..
Les habitans de Scutari (Albanie) signent une
pétition dans laquelle ils réclament, le mamhen
de'leur gouverneur actuel, relevé tout récem-
ment de ses fonctions.
Constantinople, le 23 décembre.
La ~OTte a déclaré au comte Zichy qu'elle était
di.'pos~e a reprendre les négociations touchant
l'occupation de Novi-Bazar par les troupes autri-
chiennes et a régler l'occupation de la Bosmo et
de''Herzégovine.
Une solution sati'MsaBte est attendue en co
qui concerne la question de Novi-Bazar.
La a Porto notitifra demain au gouvernement
"t'fc la BominEUiou de Mouittar Pacha, do va-
hm EfT~Bd) et d'Abebdin Bey comme comnu-
sairos chargés de la délimitation des frontières 1
grecques.
Conslantinopic, le 23 décembre, soir.
Les négociations autorisées par l'irade-et don-
nant tout pouvoir à Khérédine Pacha pour con-
clura un arrangement, avec l'Autriche vont
commencer entré la Porte et le comte Zichy.
La conclusion d'une convention est considérée
comme prochaine.
On annonce que Sâfvet partira sous peu pour r
Paris a8n de prendre possession de son nouveau
poste.
Madrid, le 23 décembre, soir.
Les Certes ont suspendu leurs travaux jusqu'à
nouvel ordre.
Le voyage du roi dans l'Estramadure n'est pas
encore décidé.
Les bruit!} de crise ministérielle mis de nou-
veau en circulation par un journal français sont
dénués da tout fondement.
Pernambuco, le 23 décembre.
Les communications par câble entre notre place
et Bahia, interrompues depuis plusieurs mois.
viennent d'être rétablies, ce qui assure la rapi-
dité de transmission des teiégrammes entre
l'Europe, le Brésil, la PIata, le Chili et io
Pérou.
Nous.. n'avons, jamais manqué d'attirer
de temps en temps l'attention publique
sur l'Algérie. Aussi saisissons-nous avec
empressement le récent Exposé de M. le
général Chanzy comme une naturelle oc-
casion de parler de notre colonie africaine.
Il faut à tout grand peuple un domaine
pour ainsi dire extérieur où il puisse
employer tout le surcroît de son activité.
La Russie a l'Asie centrale, sans parler
des provinces turques qu'elle conquiert
ou qu'elle domine indirectement. L'An-
gleterre a ses nombrsuses colonieSt dont
plusieurs n'ont pas le dixième de la po-
pulation qu'elles pourront avoir un jour.
Venues trop tard comme grandes na-
tions unifiées et compactes, l'Allema-
gne et l'Italie manquent de déversoir qui
leur soit propre; mais la première, par
l'abondance de son émigration, fait des
Etats-Unis une terre à demi allemande.
Quant à nous, un caprice de bey et une
persévérance qui est bien rare dans no-
tre histoire nous ont valu notre colonie
d'Afrique, le plus beau cadeau qui nous
soit. échu depuis trois siècles. Nous cher-
chons toujours à relever l'Algérie dans
l'estime de la France et du monde parce
que c'est encore une contrée méconnue,
qu'on ne lui rend pas justice, qu'on n'ap-
précie pas à. leur valeur les résultats déjà
obtenus par nos armes et par notre admi-
nistration.
L'Algérie a aujourd'hui une population
de plus de 315,000 Européens dont un
peu plus de la moitié est d'origine fran-
çaise. On peut y joindre environ 33,000 is-
raélites indigènes naturalisés, et l'on a
ainsi, non compris la population musul-
mane, un nombre d'habitans égal à celui
de beaucoup de nos départemens français.
Si l'on considère qu'il n'y a pas encore
cinquante ans que nous avons mis le
pied en Afrique, qu'il n'y a pas plus de
trente-cinq ans que le pays peut être
considéré comme conquis, on doit regar-
der ce résultat comme un des plus beaux
qui aient été obtenus dans l'histoire de la
colonisation. Leë colonies anglaises de
l'Afrique centrale, qui datent de trois
siècles, qui ont tant de fertilité, tant d'a-
vantages naturels pour la production de la
laine etdu vin, ontune moindre population
européenne. Si l'on réfléchit que maiute-
nantles naissances dépassent -notablement
lesdécès parmi les colons, que d'autre part
l'immigration n'est pas interrompue, on
peut s'attendre à voir dans trente ou
quarante ans un million d'Européens so-
lidement implantés en Afrique notre co-
lonie ne sera pas alors encore centenaire,
c'est-à-dire qu'elle sortira à peine du ber-
ceau. Certes, pour obtenir que le peuple-
ment de l'A)gérie continue ou s'accélère,
il faudra des efforts et des réformes; mais
on est assurément dans la bonne voie.
Une des conditions nécessaires pour la
~prospérité de notre colonie, c'est le déve-
loppement~ dû régime civil. A ce point de
vue, l'amétioration a ~té considérable de-
puis une .quinzaine d'années et le pro-
grès ne s'arrête pas. Le territoire soumis
à l'administration civile est actuellement
de 4,839,000 hectares c'est à, peu près
l'étendue de huit départemens français
tl renferme d'ailleurs près de la moitié de
la population de la colonie, soit 1,312,980
habitane, dont ISt,178 .Français, 31,593
Israélites naturalisés, 151,721 .Européens
étrangers et 978,483 Arabes ou Kabyles. Il
reste en dehors du territoire civil, dans le
territoire militaire ou de comman-
dement, pour employer l'expression
officielle,– 1,484,453 indigènes et 10.232
Européens seulement presque tous
Français. Pendant la seule année
1878, le territoire civil s'est étendu
par l'annexion d'une superficie'de 230,000
hectares et l'on projette de l'agrandir en-
core.; de ~70,000 hectares. Nous sommes
partisan de cette progression persévé-
rante mais prudente. Vouloir aller plus
vite, supprimer tout d'un coup la dis-
tinction entre le ten'itoire qui n'est.
occupé que par les tribus et .celui
où l'élément européen est considéra-
ble, ce serait tout compromettre. Quand
on a conquis une terre qui est peuplée de
2 millions 1/2 d'indigènes médiocrement
civilisés, on leur doit des méaagemens
on ne peut tes" traiter comme les Améri-
cains traitent les rares Peaux-Rouges du
Far-West, ou comme les New-Zélandais
traitent les Maoris. Les grandes diffi-
cultés que reocontren). les Anglais de la
part des Cafres dans leur colonie du
Cap doivent nous servir d'exemple et nous
éloigner de toute précipitation téméraire.
L'administration du territoire civil n'est
pas absolument homogène, et il était im-
possible qu'elle le fût encore. On ne peut
pas oublier qu'à côte de 303,000 Euro-
péens et dé 31,000 israélites naturalises
le territoire civil renferme près de 1 mil-
lion d'Arabes ou de Kabyles. Il est na-
ture! et légitime que la plénitude des ins~-
titutions municipales n'existe que dans
les localités où l'élément européen a déjà
quelque force; s'il en était autrement, ou
bien il faudrait absolument sacriSer les
indigènes en leur Otant tout droit muni-
cipal, et ce serait les pousser à la révolte;
bu bien il faudrait, si on leur reconnaissait
des droits municipaux égaux à ceux des
Européens, leur assujettir absolument ces
derniers qui seraient les moins nombreux,
et l'on arrêterait ainsi la colonisation. La
division des communes du territoire civil
en communes do plein exercice jouis-
sant de toutes nos institutions mu-
nicipales, et en communes mixtes qui
sont des communes de transition est une
division qui répond à la nature des cho-
ses. Si dans une commune il y a 20 Eu-
ropéens et 500 indigènes, il est évident
qu'un conseil municipal élu appar-
tiendra à la majorité des 500 indi-
gènes et opprimera les Européens,
à moins que l'on n'enlève tout droit muni-
cipal aux 500 indigènes, ce qui serait sus-
citer une révolte. L'expédient de la com-
mune mixte avec un maire européen,
deux adjoints, l'un européen l'autre indi-
gène, et une commission municipale où
les deux élémens de la population trou-
vent place, est la seule solution, nous ne
disons pas parfaite, mais possible. Cha-
que année, d'ailleurs, le nombre des com-
munes de plein exercice s'augmente et
leur étendue s'élargit; en 1878 on en a
créé six et agrandi cinq c'est peut-~tt'e
trop peu, mais on prépare la création de
vingt-neuf autres communes du même
genre.
L'une des difficultés de la vie munici-
pale en Algérie, c'est le manque de res-
sources budgétaires locales. La principale
de leurs recettes est tirée de l'octroi de
mer, c'est-à-dire d'un impôt frappant les
principales marchandises de consomma-
tion introduites dans la colonie le pro-
duit de cette taxe-est distribué entre les
communes, mais H diminue depuis quel-
ques années par suite du développement
de la production du vin en Algérie, qui
réduit d'autant l'introduction du vin de
France. Il serait temps que nos Chambres
établissent en Algérie l'impôt foncier
pour que les commune& y; eussent des
ressources suffisant à leurs besoins.
Nous laissons de côté tout ce qui dans
le rapport de M. le général Chanzy con-
cerne l'assistance publique et le service de
la justice; disons seulement que le gou-
verneur proteste contre la réputation
d'insécurité.que Ton fait a notre colonie
algérienne il affirme que les-personnes et
les propriétés n'y sont pas exposées à
plus d'attentats que dans bon nombre de
départemens français~ Voici une consta-
tation intéressante quoique triste: tandis
qu'il n'y a que 1 indigène musulman qui
subisse une condamnation judiciaire sur
13,241 de ses semblables, 1 Israélite sur
11.09S, on trouve 1 condamné européen
étranger sur 5,379 et 1 condamné français
sur 3,621. Il ne faudrait pas s'affliger ou-
tre mesure de la différence de ces propor-
tions en tout pays, dans le flot d'émi-
grans il y a une certaine part d'impu-
retés.
L'instruction publique primaire est ex-
cellente en Algérie parmi les cotons elle
est encore presque nulle parmi les indi-
gènes musulmans. On devrait faire de ce
côté de grands efforts; l'écoie est un ex-
cellent moyen de propagande-, un des
meilleurs agens d'assimilation entre les
races. On ne compte encore en Atgérie
que 18 écoles arabes françaises, fréquen-
tées par 681 élèves; c'est presque insi-
gnifiant. H ne suffirait pas de décupler, il
faudrait presque centupler ces ~chiffres
dans un délai d'une dizaine d'années. On
devrait arriver à ce qu'à la fin du siècle
presque tous les jeunes Arabes du terri-
toire civil pussent parler le français.
L& chapitre capital dans l'Exposé du
général Chanzy, c'est celui qui concerne
là colonisation proprement dite. Où en
est-oo sous ce rapport? Est-on .station-
naire, ce qui voudrait dire en réaiiié
qu'on recule, ou bien avan~e-t-on ? M. le
gouverneur général déclare qu'on a usé
successivement de tous les moyens usités
dans les colonies les mieux conduites pour
favoriser la colonisation la vente à bu-
reau ouvert, la concession avec la rési-
dence obligatoire où la substitution, l'at-
tribution avec clauses résolutoires, les
entreprises de colonisation par des Com-
pagnies. Aucune de ces méthodes n'a
donné des résultats aussi, prompts que )
ceux qu'on en attendait. M. le gênerai
Chanzy nous promet un Mémoire parti-
culier sur ce grand sujet; nous attendrons
ce Mémoire pour nous prononcer.
Pendant la campagne 1877-78, on a
créé treize nouveaux centres de popula-
tion, dont six dans ledépartemeat d'Alger,
trois danscelui d'Oran et quatre dans celui
de Constantine. Ces centres ont donné
asile à 514 familles d'agriculteurs, dont
340 d'immigrans; en outre, 150 fa-
milles ont trouvé place dans des centres
déjà existans c'est en tout environ 500 fa-
~milles de la métropole qui ont de cette
façon pris possession du sol dans notre
colonie africaine. 500 famines, cela re-
présente 2,000 personnes; c'est bien peu.
Il est vrai que les immigrans ont d'autres
débouchés que les centres nouvellement
crées beaucoup se fixent dans les villes,
beaucoup se font journaliers et, dans ces
derniers temps vignerons quelques uns
achètent même des terres aux Arabes.
Néanmoins, pour arriver à un résultat un
peu rapide, il faudrait tripler l'étendue
que le Domaine consacre chaque année
aux concessions nouvelles.
A-t-on des terres domaniales en quan-
tités suffisantes? C'est là la grosse ques-
tion. M. le général Chanzy soutient qu'on
en a. Il estime à 747,291 hectares la su-
perficie dont il peut disposer pour la co-
lonisation, soit directement, soit par voie
d'échange. Une étendue de 747,29! hec-
tares, c'est à peu près le territoire d'un
département et demi de la France conti-
nentale. Ce n'est pas énorme. Pour que
la colonisation avançât d'une manière
satisfaisante, il faudrait pouvoir livrer
chaque année 100,000 hectares au moins
aux nouveaux colons. Cette propor-
tion devrait même être dépassée par
le temps qui court, à cause de l'occasion
exceptionnelle et toute temporaire que le
phylloxera fournit à l'Algérie pour se
peupler de colons français. Il serait facile
d'attirer dans notre colonie d'Afrique cha-
que année une douzaine de mille habitans
de nos départemens méridionaux nfais il
faudrait avoir des terres à leur offrir dans
de bonnes conditions et dans de bonnes
situations à proximité des villes et de la
côte. Peut-être les réserves de cette na-
ture de terres sont-elles épuisées; alors il
serait de bonne administration de*con-
sacrer chaque année 2 ou 3 millions à en
acheter aux Arabes.
On dit souvent que l'Européen ne peut
pas se livrer en Algérie à la culture cela
est faux de tout point. D'après le rapport
de M. le général Chanzy, les Européens
possédaient l,03t,095 hectares en 1877,
soit presque l'étendue de deux départe-
mens français mais les propriétés euro-
péennes ne s'étaient accrues que de
4 G, 000 hectares depuis l'année précédente.
La population agricole européenne s'était
beaucoup plus augmentée; elle monte
maintenant à 143,000 &mes, soit 20,000 de
plus qu'en 1876. La culture qui est au-
jourd'hui la plus intéressante pour l'Al-
gérie, c'est celle de la vigne; elle s'étend,
quoique pas aussi rapidement qu'elle )e
devrait. En 1876-77, il y avait 17,700
hectares en vignes en 1877-78 il
~y en a 20,000; quand on songe que
le seul département de l'Hérault comp-
tait avant le phylloxéra 200,000 hectares
de vignes; on voit combien l'Algérie a en-
core de progrès à faire. La production du
vin algérien est évaluée cette année à
700,000 hectolitres, le vingtième d'e ce que
produisait l'Hérault dans son beau temps.
Le principal devoir de l'administration de-
vrait être aujourd'hui d'acheter aux Ara-
b<'s de nombreux lots de terrain suscep"
tibles d'être p!autés en vignes en livrant
ces lots aux vignerons des départemens de
!a Méditerranée, on doublerait en douze
ou quinze ans la population européenne
de l'Algérie.
La constitution do !a propriété chez les
Arabes est l'une des conditions du peu-
plement de l'Afrique par les Européens.
Une loi de 1873 a pourvu en principe à
cette grande œuvre; mais combien l'ap-
plication en est lente Au l" octobre der-
nier, c'est-à-dire en cinq ans, les titres
définitifs n'avaient encore été déMvrés que
pour une superficie de 33,807 hectares; ils
sont en préparation pour 203,000 hectares
tes dossiers pour 36,906 autres sont àl'exa-
men du Conseil du gouvernement des éten-
dues considérables ont été étudiées, re-
connues et subissent certaines formalités.
Ea résumé, pour parler avec le général
Chanzy, « les opérations de la constitu-
.< tion de la propriété sont terminées, sur
c le point de l'être, ou entreprises sur
s- 900,S41 hectares.N Chacun saisit la très
grande différence qu'il y a entre les opé-
rations terminées, celles qui sont sur le
point de Fêtre et celles qui Sont simple-
ment entreprises. Les premières ne re-
présentent qu'une très faible superficie.
Ces retardstiennent à deux causes:
l'insuffisance et l'inexpérience du person-
nel chargé de faire ces travaux si délicats,
et nos nombreuses formalités légales. Ou
a proposé dès le mois de mars 1876 une
loi pour assurer d'une façon prompte et
facile !a. transcription des titres à délivrer;
cette loi n'a pas encore été votée.Userait
temps que le gouvernement pressât les
Chambres de résoudre uco question augsi
capitale pour notre colonie africaine.
M. le général Chanzy termine par les li-
gnes qui suivent le chapitre qu'il
a a consacré 1 à ce sujet dans son
Exposé c< On peut espérer que cette
e grande opération de la constitution delà
') propriété chez les indigènes pourra s'a-
Nchever dans des conditions de temps
equi ne dépasseront pas la proportion
a de celles entreprises dans la métropole
s lorsqu'il s'est agi de la grande mesure
a du cadastre. En vérité! l'espoir que
nous donne M. le général Chanzy n'est
pas bien réconfortant.. Il a fallu en effet
plus de quarante ans pour achever le
cadastre en France. Si l'on n'allait pas
plus vite, la propriété privée ïie serait
constituée chez les Arabes que vers
i920; cela serait fort déraisonnable.
Dans Utt délai de cinq ou six aj~a
au plus, tout le sol du territoire ci~l
devrait être constitué en propriétés pri-
vées ce serait environ 5 millions d'ReO-
tares, dont un tiers ou la moitié agirait
par tomber au moyen des ventes, entre
des mains européennes. Pour le territoiM
militaire l'opération pourrait sans grands
inconvéniens durer cinq ou six années
de plus. N'oublions jamais qu'il faut sp
presser siFonveut profiter de la crise
du phylloxéra, occasion unique pour le
développement de l'Algérie. 1 °
En déuaitive, notre colonie d'Afrique
fait des progrès il faut stimuler l'adan-
nistration, il convient surtout de l'amé-
liorer par degrés; en6n, nos CnambMs
devraient mettre plus d'empressement &
voter les lois que l'Algérie réclame et at-
tend. A ces conditions, nous auroM
avant la fin du siècle 6 ou 700,000 Eurct-
pëens en Algérie et i milUon dans trente
ou quarante ans.
PAUÎ. LEROY-BEAULtEU.' g
ËTRANGER.
AMemagne.
La lettre adressée par le prince de Bis-
marck au Conseil fédéral pour exposer les
bases de sa politique en matière d'impôts et
dédouanes a été publiée en entier par la
~Vo~M~cAe~J~MM~t~MM~.
Dans cette pièce, le chancelier rappelie que
la nomination d'une commi~s'on chargée de
la révision du tarif douanier a été décidée
par le Conseil fédéral, et qu'il désire faire
connaitre les principes qui, selon lui, doi-
vent être appliqués à cette révision et qu'H
est disposé a défendre officiellement.
Pour lui, l'intérêt principal de la ré-
forme financière consiste dans la diminu-
tion de l'impôt direct au moyen de l'aug-
mentation des recettes de l'empire qui pro-
viennent des impôts indirects. Ce n'est point
par hasard que de grands Etats autres
que l'Allemagne cherchent à couvrir leurs
dépenses par les recettes des douanes et des
impôts indirects, moins sensibles que les
directs. En Allemagne, les taxes directe
jointes aux taxes communales ont atteint un
chiffre élevé et frappent Surtout les classes
moyennes jouissant d'un revenu de 6,000
marks (7,300 fr.) et au-dessous. Il est désirable
que ces taxes soient diminuées et qu'une
partie de leur produit ~oit demandée a des
impôts indirects plus facilement supportables.
C'est parapptication de cette idée qu'il faudrait
arriver à. appliquer ce principe quf tout'p
marchandise passant la frontière doit payer
un droit de douane, principe qui a nguréju~
qu'en 186H dans la législation douanières
It faudrait toutefois excepter de cette règle
les matières (te coton par exemple) qui no
sont pas produites en Allemagne ou n'y sont
produites qu'en petite'quantité. Toutes celles
qui ne seraient pas nommément exceptées
devraient être frappées d'un droit proportion-
nel à leur valeur et suivant une échelle gra-
duée conformément aux besoins de l'industrie
allemande.
Voici quelquesdétails rétrospectifssurle~
décisions do la commission d'enquête char-
gée d'examiner les moyeas de faire produire
à l'impôt sur les tabacs une plus forte somme
qu'àprésent.
Dans le Mémoire adresse par le prince d6
Bismarck à la conférence minisMrieMé ~enue
à Heidelber~ en août dernier, et dans lequel
IC monopote était recommandé, là somme &
retirer de ce monopole était évaluée; si i.d~
souvenirs sont exacts, à une centaine de
millions de franca, soit 80 mi'iiona de marks.
Trois voix Feulement, dont deux prussiéh~
nes et une wurtembergcoise, s'étant pronoS~
cées pour le monopole, là discussion s'est
ouverte sur la possibilité de l'augmentation
de l'impôt actuo) et des droits de douane. A:
l'unanimité, la; commissibn a accepté d!abord
une augmentation de l'impôt capable d'ôte-
~ver ie produit net à!;0 milMons do~narka-
puis, par dix voix contre une, une élévation
correspondante à' 70 mi'iions de marks au
maximum. Enfin une faible majorité s'est
prononcée pour une augmentation qui pro-
duirait 86 miUions de marks, c'fst-à-dife.
frapperait la population d'une taxe de2 marks
(2 fr. S0c.)par tête.
Répondant, à une correspondance amé-
ricaine de Ne\v-York qui, ëous )e titre de
ticles publies en Allemagne &, disait que l'Al-
lemagne voulait acquérir 1 île de Cur. çao, mais
que !e gouvernement de l'Union, s'appuyant
sur la doctrine de Monroe. avait fait des ob-
jections, et que les intentions suc' essi'oci du
cabinet de Berlin u'annexerSaint-Thomap,
Port-Limao, San Juan-dét-Norte ou Gres-
town, avaient échoué contre l'opposition des
Etats-Unis, la G~i'~ ~~M~M A'0!~ du 23 dêcf.mbre dit que le gouverne-
ment des Etats-Unis n'a pas formule d'ob-
jections par cette simple raison que l'AtIema
gne n'a pas et h' jamais eu l'intention d'ac-
quérir l'une de ces lies ou jTun de ces ports,
ni de fonder une colonie en Amérique Les
hommes d'Etat américains le savent fort
b~en, et l'Allemagne a fait à ce sujet, et
plusieurs reprises, des déclarations Ttbn équi-'
voques. Il ne peut donc être question de
trouble dana les bonnes relations, encore
moinsdeconflit.
Autriehe~H
On écrit de Vienne le 21 décembre à l'J~-
yeMËMM ~'tion du Casino dfs étudians allemands a été
la déclaration faite par plusieurs de ses mem-
bres qu'ils D'assisteraient pas à un banquet
projeté parca qu'ils ne voulaient pas prendre
part au premier toast porté d'habitude dans
ces réumons à l'empereur d'Autriche: L'ar-
r&té ded~solutioa a.eté~igmSélejourmeme
où le député Schoenprer prononçait A la
Chambra le discours dont nous avons pade
hier.
'BhMte.'
Il est parlé dans notre Bulletin de l'ar-
ticle du .TOMM~ <~qui ret&ve comme contraire aux usages
dip'omatiques le discours où le marquis
de Salisbury a paru mettre le langage
du prince GortehakoH' et de M. de Giers en
contradiction avec la conduite du général
Kaufmahn.
Voici la lettre de ce général que le ~oM~a~
detic'e et qui, datée du 9 novembre 1876. re-
pond aux observations présentées au princ*
Gortchakofi par l'ambassadeur d'Angleterre
mCMN2gMŒmE
1878
ON !~ABONME
'ru&dës PrCtrës-Satnt-Germam-l'AuxetTois, n<
fKtX eE)LAM
irois mois. six moia. un :m.
Parts.. J. t8 ?. 36 &. M &.
Départemens. 20& 40 fr. M&~
Union postai
européenne. 2t &. 42 fir. 84 S'.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 (h 96 &.
L.es anonnemens partent des l" et 16 ae
chaque mois.
Pafh, nn nnat~po XO cent.
B6 pa~temema, nm nnntét~ as cent.
lu t.omd
M M. Betizy, B~fiee et C*, 1, Finch lane Gombili,
E. C. Locdon, MM. ~V.-M. Smâth et S«m,
186,Strand,w.C.London. ~f*
A.BruxeUes,& I'0/Ke<~<' pxMMîM, 46, ft~~M
M adeteme, dahs les kiosques et dans/jû~'B~
bt iothéques des gares de chemins dB Nr~~ges.
NEMREM MCEMBM
i§~
~H!ML BES DEBATS
ON S'ABONNE
en Belgique,' en Italie,
dans le Luxembourg,'en TuMuîe,
~n Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tce
régences du Maroc et de ta Tunisie,
en Chine et au Japon,
&u moyen d'une valeur payable à Paris ou de
B~anda.ts-poste,soit internationaux, soit irantaiB,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les antres pays,
par renvoi d'une valeur payable a Parts*
POMTt~ES ET HTTERAIKES
` Les annonces sont reçue)!
chez MM. ~Mtchey, ~Mte et C*.
8, place de la Bourse,
° etaubureauduJK)CN!!WA!L;'
~!es doivent toujonrs être agréëes par la redacdûBtt
L'échéance du 31 décembre étant la plba.,
i mportante de- l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire & cette date
sont priés de le renouveler afin d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
MARDI M DÉCEMBRE
Le gouvernement anglais a publié ré-,
comment et nous avons analysé un re-
cueil de documens relatifs aux com-
munications échangées depuis 1875 en-
tre l'Angleterre et la Russie, àr pro-
pos de l'Afghanistan. Le marquis de Sa-
lisbury s'est, d'autre part, appuyé sur cer-
taines dépêches contenues dans ce J?~e,
FcûApour dira « qu'au moment même
» où le général Kaufmanu négociait avec
a l'émir le prince Gortchakolf niait ces né-
? gociations. » On s'est très vivement ému
en Russie et particulièrement dans l'entou-
rage du prince GortchakoH' de ce langage
du ministre des aGaires étrangères an-
glais, et on a cru devoir non seulement
protester contre le procédé qui a cepen-
dant un précédent dans les traditions di-
plomatiques de l'Angleterre, mais aussi
expliquer les faits et leur donner leurs
proportions véritables. Le précédent est
la publication des entretiens de 1'
pereur Nicolas avec sir Hamilton~Seyf
mour, faite par lord Palmerston en 18S3.
La diplomatie russe a gardé de cet inci-
dent un souvenir toujours présent, et il
semble que ce soit un grief qui n'a point
encore été effacé. Le premier fait dont
le marquis de Salisbury a parlé dans
son discours remonte à l'année 1876.
L'ambassadeur anglais à Saint-Péters-
bourg aurait, à ce moment, signalé au
priuce GottchakoG'la présence a Caboul
d'un envoyé du gouverneur général du
Turkestan, général Kaui'mann, chargé de
conclure avec l'émir un traité d'alliance
et de commerce. Le chancelier aurait
alors opposé une dénégation forme]Ïc à
ces aHégations, .les instructions du gé-
néral Kaufmann lui interdisant for-
mellement toutes négociations politi-
ques. De plus, le général Kaufmann
a écrit en date du 9 novembre 1876 à
M. de Ciers une lettre que nous reprodui-
sons plus loin. Le gouverneur général du
Turkestan y ainrme très positivement
qu'il n'a jamais eu de coTnmuuicatiohs
directes avec l'émir de Caboul et
qu'il s'est borné à lui faire parvenir
par l'émir de Boukhara deux lettres
de pure courtoisie. M. de Giers donna.
oo~nunieation à l'ambassadeur d'Angle-
terre de la réponse du général Kauîmana.
Hjaut noter ici que le gouvernement an-
glais a pu ne pas trouver dana,cette com-
municaticn une satisfaction absolument
complète, car ses repi ésentans dans l'Inde
n'en persistaient pas moins à affirmer la
conUnuatio.n de relations presque perma-
nentes entre, le gouverneur du Turkestatt
et l'émir 'de Gabou!. Quoi qu'il en soit, la
Iettte,du général K.aufmann est un docu-
ment dont, il, serait injuste, de 116~~
tejur compte. L&rd Salisbury avadt éga3-R
lemcnt .dit « qu'au moment où l'am-~
~bassade russe franchissait l'Oxus M. de
oGiers afGrmait qu'aucune ambassade'
russe n'jétait papti~e pour l'Afghacia'-
!)tan. » Sur ce point les explications
que donna le JoM~M~ <~
plus concluantes, et sams rf chercher
quelles étaient les instructions du. géné-
ral Stoliétof à son départ de Tacbkent
il serait au moins curieux de savoir
si en apprenant à une journée de
marche de Caboul !a signature du traite
de Berlin il apris sur lui de n'enpius te-
nir compte et
gane de la chanoeUerie de Samt-PéteBSH
bourg ne ie dit pas, et d'un autre côté
il e~t certain que les Anglais n'ont
jamais cru à cette subj.te modt6Qation.
Ce qui ressort'avec toute évidence de
cette polémique H n'y a pas d'autre
nom adonner cette discussion extra~-
diplomatique.t'ntre le Foreign-Offioe et la;
chanceUeno russe–- c'est que cectaica'
procédés de l'anGienne diplomate ne peu-
vent plus ~tre employés aujourd'hui sans
inconvéuiens. Le!- moyens d'informations
sont actue'iement si nombreux !et si ra-
pides qu'il n'est plos possible à personne
de travestir longtemps les faits. Et
dorénavant il n'y aura. d'aotre alterna-
tive que de se taire et qu'y gagnera-
~_OQ')– ou de dire toute la vérité. .4
Les nouveUes d'Afghanistan sont depuis
deux jours assez obscures. La fuiie de
rémir que le gouvernement indien avait
cru pouvoir annoncer ofHcieHement s'est
changée en retraite sur Batkh, vil!e si-
tuée à proximité de !a frontière du Tur-
kestan Ce ne serait pas pour implorer
un asile sur le territoire russe, mais
bien pour former une armée de Turcomans
mieSheere-Ali aurait pus cette déter-
mination. De plus, on sigaale des velléMés
de résistance chez le gouverneur de Can-
dahar, et un général afghan serait arrivé
sur )e versant ouest du défilé de bathur-
sardanavec un certam nombre d~ré-
eimens d'infanterie et de cavalerie. Mais.
d'un autre côté, le général Browneest
entré a Jellalabad sans avoir à combattre
~m~n~T.ce que l'anarchie la plus com-
~It~jègoe parmi lea populations qui ha-
TFtte~t entre cette ville et Caboul. Il faut
toutefois remarquer que cette situation
n'est point des plus favorables à la prompte
terminaison de la guerre. Elle oblige les
troupes qui occupent le pays à des ex-
péditions de détail qui auaiblissent les
colonnes principales et ne donnent
que des résultats précaires tout en im-
posant aux soldats des fatigues et des
privations de toutes sortes. Aussi ne devra-
t-on point s'étonner, quel que soit le parti
pris par Sheere-A.li, qu'il v~mUe com-
battre ou se soumettre, si les Anglais se
contentent de l'occupation « des frontiè-
res scientifiques a et laissent les Afghans
sortir de leur anarchie comme ils le pour-
roat~
BOURSE M5 PARIS
Cta
Comptant. "R 39. 76M.M.f.
Fin cour. 76 32 1/2 '!64S.t2t/2
S<~<*
Amortissable.
<~m~M~79M.~ 799'30.
Fincour.?970. M 8~12 .12,1/2
ComptantiMM,j'&e/o
ComptantH27ïl/2ti290.12,
Fin cour. 112 87 t,2H2 971~ .10.
PETITE BOURSE DU SOIN.
Emprunt t! 0/0. H3 f. 033/4, H3f-, 113021/2
Hongrois 60/0. ~3/4,23/32.
Et~ptienneseo/O.. 2Xi&.87,2S2fr.
TT
(Sétvice.t~e~a.ptuqua de l'agence Havas.)
Londres, le 24 décembre.
Le DM~y y~A publie la dépêche suivante
de Berlin:
« Des renseignemens russes annoncent que
l'émir, se méfiant de son ti[s et de ses courtisans,
s'est enfui à Baikh pour y former une armée de
Turcomans. °
o La mission, russe de Caboul est retournée
dans te Turkestan. a
On mande de Quettah au même journal que le
gouverneur de Candahar. répondant à l'émir, lui
a déclaré que toute résistance serait vaine sans
assistance étrangère et qu'il lui était impossible
de détendre te détité de Khojeck.
On mande deJellalabad au2)M~,y~,a!a
date du 20
« Le major Cavagnari a reçu aujourd'hui une
lettre importante de l'émir d Afghanistan, dont
le contenu n'a pas encore été publié. ?
Une dépêche de. Lahore. publiée par !e ~MM,
annonce que les chefs de la tribu des Ghilzais
ont proclamé Yakoub Khan successeur dé Sheere-
Ali.
Lesvillages des tribus hostiles, des Zukkur-
khelsontÉté.brûlés.,
Londres, le 24 décembre.
Le duc d'Edimbourg sera prochainement
nommé contre-amiral.
Le ~'tM<~ publie la dépêche suivante de Bor-
.lin:
-«Untétégramme d'Odessa annonce que des
préparatifs sont faits en vue du retour en Russie
detOû.UOO hommes de l'armée du général Totte-
ben.
& Ce fait est considéré comme une preuve po-
sitive de la prochaine conclusion du traité de
paix définitif Bntre là Russie et la Turquie. »
Le Daily f~A, dans une dépêche de
Const~ntmople. annonce que la proposition de
nommer Rustem Pacha gouverneur de la Rou-
méiië orientale a été approuvée par toutes les
puissances, excepté par la Russie.
Rome, le 23 décembre, soir.
Dans un articte intitulé la -PoH
sympathies pour le parti libérai anglais et en
reconnaissanMes grandes réformes opérées par
le cabinet Gladstone, constate toutefois les ré-
sultats importans obtenus par le cabinet conser-
vateur actuel.
L'OpMtM~ examine les derniers évéoemens
politiques qui ontaccru. l'influence de l'Angle-
terre et conclut ainsi
<: L'Angleterre a donc, en <8'!8. obtenu de sa
politique de grands résultats et repris cette posi-
tion qui à tous les points de vue où l'on peut
se placer pour juger les évéa.emensest ind.
pensable à la cause de la civilisation et a. la. 's-
berté de l'Europe. & h-.
t.e cardinal-vicaire a autorise le syndic de
Rome a faire célébrer le serv!celunébre anni-
versaire de la: mort de Victor-Emmanuel dans
toutes i<quatre basiliques.
Bucharest. le 23 décembre, soir.
La Chambre a voté à l'unanimité une Adresse
de condoléances a la reine Viptoria, à l'occasion
de la mort de la princesse Alice.
Bucharest, le 24 décembre.
Le prince. dan& sa répetnse à l'Adresse qui lui
a été présentée par la commission de la Cham-
bre, a fait allusion aux passages relatifs à la sup-
pression de l'article 7 de li Constitution qui con–i
cerne le&juifa, et ii a ajouté:
« Le vote donné à deux reprises et à runant- j
mité par la représentation nationale, dans leqM&t~
e~le affirmait sa volonté de se conformer aux
clauses dutraité de Berlin, ne saurait laisser de-
doute a. l'Europe que c'est la. le YéNtable senti-
ment de la-nation: entière. Ainsi disparaîtront:
tout soupçon et tout préjuge qui pourraient en-
core exister a l'étranger contre nous.') »
Belgrade, le 24 décembre.
Le gouvernement, serbe a demande à la
Skoupehtina de porter au budget une somme
plut considérable pour l'entretien d agens de ta
Serbie dans les.provinces turques. j ;I
ColMtantinople, le 23 décembre, soir. 1
Les adhérea~ à ta Ligue-aIbana~se ont fait ser-
metit de ne pas se séparer.
Constantinople. le 23 décembre, soir..
La Porte prépare un Code de procédure crimi-
ncite basé sur le Code français..
Les habitans de Scutari (Albanie) signent une
pétition dans laquelle ils réclament, le mamhen
de'leur gouverneur actuel, relevé tout récem-
ment de ses fonctions.
Constantinople, le 23 décembre.
La ~OTte a déclaré au comte Zichy qu'elle était
di.'pos~e a reprendre les négociations touchant
l'occupation de Novi-Bazar par les troupes autri-
chiennes et a régler l'occupation de la Bosmo et
de''Herzégovine.
Une solution sati'MsaBte est attendue en co
qui concerne la question de Novi-Bazar.
La a Porto notitifra demain au gouvernement
"t'fc la BominEUiou de Mouittar Pacha, do va-
hm EfT~Bd) et d'Abebdin Bey comme comnu-
sairos chargés de la délimitation des frontières 1
grecques.
Conslantinopic, le 23 décembre, soir.
Les négociations autorisées par l'irade-et don-
nant tout pouvoir à Khérédine Pacha pour con-
clura un arrangement, avec l'Autriche vont
commencer entré la Porte et le comte Zichy.
La conclusion d'une convention est considérée
comme prochaine.
On annonce que Sâfvet partira sous peu pour r
Paris a8n de prendre possession de son nouveau
poste.
Madrid, le 23 décembre, soir.
Les Certes ont suspendu leurs travaux jusqu'à
nouvel ordre.
Le voyage du roi dans l'Estramadure n'est pas
encore décidé.
Les bruit!} de crise ministérielle mis de nou-
veau en circulation par un journal français sont
dénués da tout fondement.
Pernambuco, le 23 décembre.
Les communications par câble entre notre place
et Bahia, interrompues depuis plusieurs mois.
viennent d'être rétablies, ce qui assure la rapi-
dité de transmission des teiégrammes entre
l'Europe, le Brésil, la PIata, le Chili et io
Pérou.
Nous.. n'avons, jamais manqué d'attirer
de temps en temps l'attention publique
sur l'Algérie. Aussi saisissons-nous avec
empressement le récent Exposé de M. le
général Chanzy comme une naturelle oc-
casion de parler de notre colonie africaine.
Il faut à tout grand peuple un domaine
pour ainsi dire extérieur où il puisse
employer tout le surcroît de son activité.
La Russie a l'Asie centrale, sans parler
des provinces turques qu'elle conquiert
ou qu'elle domine indirectement. L'An-
gleterre a ses nombrsuses colonieSt dont
plusieurs n'ont pas le dixième de la po-
pulation qu'elles pourront avoir un jour.
Venues trop tard comme grandes na-
tions unifiées et compactes, l'Allema-
gne et l'Italie manquent de déversoir qui
leur soit propre; mais la première, par
l'abondance de son émigration, fait des
Etats-Unis une terre à demi allemande.
Quant à nous, un caprice de bey et une
persévérance qui est bien rare dans no-
tre histoire nous ont valu notre colonie
d'Afrique, le plus beau cadeau qui nous
soit. échu depuis trois siècles. Nous cher-
chons toujours à relever l'Algérie dans
l'estime de la France et du monde parce
que c'est encore une contrée méconnue,
qu'on ne lui rend pas justice, qu'on n'ap-
précie pas à. leur valeur les résultats déjà
obtenus par nos armes et par notre admi-
nistration.
L'Algérie a aujourd'hui une population
de plus de 315,000 Européens dont un
peu plus de la moitié est d'origine fran-
çaise. On peut y joindre environ 33,000 is-
raélites indigènes naturalisés, et l'on a
ainsi, non compris la population musul-
mane, un nombre d'habitans égal à celui
de beaucoup de nos départemens français.
Si l'on considère qu'il n'y a pas encore
cinquante ans que nous avons mis le
pied en Afrique, qu'il n'y a pas plus de
trente-cinq ans que le pays peut être
considéré comme conquis, on doit regar-
der ce résultat comme un des plus beaux
qui aient été obtenus dans l'histoire de la
colonisation. Leë colonies anglaises de
l'Afrique centrale, qui datent de trois
siècles, qui ont tant de fertilité, tant d'a-
vantages naturels pour la production de la
laine etdu vin, ontune moindre population
européenne. Si l'on réfléchit que maiute-
nantles naissances dépassent -notablement
lesdécès parmi les colons, que d'autre part
l'immigration n'est pas interrompue, on
peut s'attendre à voir dans trente ou
quarante ans un million d'Européens so-
lidement implantés en Afrique notre co-
lonie ne sera pas alors encore centenaire,
c'est-à-dire qu'elle sortira à peine du ber-
ceau. Certes, pour obtenir que le peuple-
ment de l'A)gérie continue ou s'accélère,
il faudra des efforts et des réformes; mais
on est assurément dans la bonne voie.
Une des conditions nécessaires pour la
~prospérité de notre colonie, c'est le déve-
loppement~ dû régime civil. A ce point de
vue, l'amétioration a ~té considérable de-
puis une .quinzaine d'années et le pro-
grès ne s'arrête pas. Le territoire soumis
à l'administration civile est actuellement
de 4,839,000 hectares c'est à, peu près
l'étendue de huit départemens français
tl renferme d'ailleurs près de la moitié de
la population de la colonie, soit 1,312,980
habitane, dont ISt,178 .Français, 31,593
Israélites naturalisés, 151,721 .Européens
étrangers et 978,483 Arabes ou Kabyles. Il
reste en dehors du territoire civil, dans le
territoire militaire ou de comman-
dement, pour employer l'expression
officielle,– 1,484,453 indigènes et 10.232
Européens seulement presque tous
Français. Pendant la seule année
1878, le territoire civil s'est étendu
par l'annexion d'une superficie'de 230,000
hectares et l'on projette de l'agrandir en-
core.; de ~70,000 hectares. Nous sommes
partisan de cette progression persévé-
rante mais prudente. Vouloir aller plus
vite, supprimer tout d'un coup la dis-
tinction entre le ten'itoire qui n'est.
occupé que par les tribus et .celui
où l'élément européen est considéra-
ble, ce serait tout compromettre. Quand
on a conquis une terre qui est peuplée de
2 millions 1/2 d'indigènes médiocrement
civilisés, on leur doit des méaagemens
on ne peut tes" traiter comme les Améri-
cains traitent les rares Peaux-Rouges du
Far-West, ou comme les New-Zélandais
traitent les Maoris. Les grandes diffi-
cultés que reocontren). les Anglais de la
part des Cafres dans leur colonie du
Cap doivent nous servir d'exemple et nous
éloigner de toute précipitation téméraire.
L'administration du territoire civil n'est
pas absolument homogène, et il était im-
possible qu'elle le fût encore. On ne peut
pas oublier qu'à côte de 303,000 Euro-
péens et dé 31,000 israélites naturalises
le territoire civil renferme près de 1 mil-
lion d'Arabes ou de Kabyles. Il est na-
ture! et légitime que la plénitude des ins~-
titutions municipales n'existe que dans
les localités où l'élément européen a déjà
quelque force; s'il en était autrement, ou
bien il faudrait absolument sacriSer les
indigènes en leur Otant tout droit muni-
cipal, et ce serait les pousser à la révolte;
bu bien il faudrait, si on leur reconnaissait
des droits municipaux égaux à ceux des
Européens, leur assujettir absolument ces
derniers qui seraient les moins nombreux,
et l'on arrêterait ainsi la colonisation. La
division des communes du territoire civil
en communes do plein exercice jouis-
sant de toutes nos institutions mu-
nicipales, et en communes mixtes qui
sont des communes de transition est une
division qui répond à la nature des cho-
ses. Si dans une commune il y a 20 Eu-
ropéens et 500 indigènes, il est évident
qu'un conseil municipal élu appar-
tiendra à la majorité des 500 indi-
gènes et opprimera les Européens,
à moins que l'on n'enlève tout droit muni-
cipal aux 500 indigènes, ce qui serait sus-
citer une révolte. L'expédient de la com-
mune mixte avec un maire européen,
deux adjoints, l'un européen l'autre indi-
gène, et une commission municipale où
les deux élémens de la population trou-
vent place, est la seule solution, nous ne
disons pas parfaite, mais possible. Cha-
que année, d'ailleurs, le nombre des com-
munes de plein exercice s'augmente et
leur étendue s'élargit; en 1878 on en a
créé six et agrandi cinq c'est peut-~tt'e
trop peu, mais on prépare la création de
vingt-neuf autres communes du même
genre.
L'une des difficultés de la vie munici-
pale en Algérie, c'est le manque de res-
sources budgétaires locales. La principale
de leurs recettes est tirée de l'octroi de
mer, c'est-à-dire d'un impôt frappant les
principales marchandises de consomma-
tion introduites dans la colonie le pro-
duit de cette taxe-est distribué entre les
communes, mais H diminue depuis quel-
ques années par suite du développement
de la production du vin en Algérie, qui
réduit d'autant l'introduction du vin de
France. Il serait temps que nos Chambres
établissent en Algérie l'impôt foncier
pour que les commune& y; eussent des
ressources suffisant à leurs besoins.
Nous laissons de côté tout ce qui dans
le rapport de M. le général Chanzy con-
cerne l'assistance publique et le service de
la justice; disons seulement que le gou-
verneur proteste contre la réputation
d'insécurité.que Ton fait a notre colonie
algérienne il affirme que les-personnes et
les propriétés n'y sont pas exposées à
plus d'attentats que dans bon nombre de
départemens français~ Voici une consta-
tation intéressante quoique triste: tandis
qu'il n'y a que 1 indigène musulman qui
subisse une condamnation judiciaire sur
13,241 de ses semblables, 1 Israélite sur
11.09S, on trouve 1 condamné européen
étranger sur 5,379 et 1 condamné français
sur 3,621. Il ne faudrait pas s'affliger ou-
tre mesure de la différence de ces propor-
tions en tout pays, dans le flot d'émi-
grans il y a une certaine part d'impu-
retés.
L'instruction publique primaire est ex-
cellente en Algérie parmi les cotons elle
est encore presque nulle parmi les indi-
gènes musulmans. On devrait faire de ce
côté de grands efforts; l'écoie est un ex-
cellent moyen de propagande-, un des
meilleurs agens d'assimilation entre les
races. On ne compte encore en Atgérie
que 18 écoles arabes françaises, fréquen-
tées par 681 élèves; c'est presque insi-
gnifiant. H ne suffirait pas de décupler, il
faudrait presque centupler ces ~chiffres
dans un délai d'une dizaine d'années. On
devrait arriver à ce qu'à la fin du siècle
presque tous les jeunes Arabes du terri-
toire civil pussent parler le français.
L& chapitre capital dans l'Exposé du
général Chanzy, c'est celui qui concerne
là colonisation proprement dite. Où en
est-oo sous ce rapport? Est-on .station-
naire, ce qui voudrait dire en réaiiié
qu'on recule, ou bien avan~e-t-on ? M. le
gouverneur général déclare qu'on a usé
successivement de tous les moyens usités
dans les colonies les mieux conduites pour
favoriser la colonisation la vente à bu-
reau ouvert, la concession avec la rési-
dence obligatoire où la substitution, l'at-
tribution avec clauses résolutoires, les
entreprises de colonisation par des Com-
pagnies. Aucune de ces méthodes n'a
donné des résultats aussi, prompts que )
ceux qu'on en attendait. M. le gênerai
Chanzy nous promet un Mémoire parti-
culier sur ce grand sujet; nous attendrons
ce Mémoire pour nous prononcer.
Pendant la campagne 1877-78, on a
créé treize nouveaux centres de popula-
tion, dont six dans ledépartemeat d'Alger,
trois danscelui d'Oran et quatre dans celui
de Constantine. Ces centres ont donné
asile à 514 familles d'agriculteurs, dont
340 d'immigrans; en outre, 150 fa-
milles ont trouvé place dans des centres
déjà existans c'est en tout environ 500 fa-
~milles de la métropole qui ont de cette
façon pris possession du sol dans notre
colonie africaine. 500 famines, cela re-
présente 2,000 personnes; c'est bien peu.
Il est vrai que les immigrans ont d'autres
débouchés que les centres nouvellement
crées beaucoup se fixent dans les villes,
beaucoup se font journaliers et, dans ces
derniers temps vignerons quelques uns
achètent même des terres aux Arabes.
Néanmoins, pour arriver à un résultat un
peu rapide, il faudrait tripler l'étendue
que le Domaine consacre chaque année
aux concessions nouvelles.
A-t-on des terres domaniales en quan-
tités suffisantes? C'est là la grosse ques-
tion. M. le général Chanzy soutient qu'on
en a. Il estime à 747,291 hectares la su-
perficie dont il peut disposer pour la co-
lonisation, soit directement, soit par voie
d'échange. Une étendue de 747,29! hec-
tares, c'est à peu près le territoire d'un
département et demi de la France conti-
nentale. Ce n'est pas énorme. Pour que
la colonisation avançât d'une manière
satisfaisante, il faudrait pouvoir livrer
chaque année 100,000 hectares au moins
aux nouveaux colons. Cette propor-
tion devrait même être dépassée par
le temps qui court, à cause de l'occasion
exceptionnelle et toute temporaire que le
phylloxera fournit à l'Algérie pour se
peupler de colons français. Il serait facile
d'attirer dans notre colonie d'Afrique cha-
que année une douzaine de mille habitans
de nos départemens méridionaux nfais il
faudrait avoir des terres à leur offrir dans
de bonnes conditions et dans de bonnes
situations à proximité des villes et de la
côte. Peut-être les réserves de cette na-
ture de terres sont-elles épuisées; alors il
serait de bonne administration de*con-
sacrer chaque année 2 ou 3 millions à en
acheter aux Arabes.
On dit souvent que l'Européen ne peut
pas se livrer en Algérie à la culture cela
est faux de tout point. D'après le rapport
de M. le général Chanzy, les Européens
possédaient l,03t,095 hectares en 1877,
soit presque l'étendue de deux départe-
mens français mais les propriétés euro-
péennes ne s'étaient accrues que de
4 G, 000 hectares depuis l'année précédente.
La population agricole européenne s'était
beaucoup plus augmentée; elle monte
maintenant à 143,000 &mes, soit 20,000 de
plus qu'en 1876. La culture qui est au-
jourd'hui la plus intéressante pour l'Al-
gérie, c'est celle de la vigne; elle s'étend,
quoique pas aussi rapidement qu'elle )e
devrait. En 1876-77, il y avait 17,700
hectares en vignes en 1877-78 il
~y en a 20,000; quand on songe que
le seul département de l'Hérault comp-
tait avant le phylloxéra 200,000 hectares
de vignes; on voit combien l'Algérie a en-
core de progrès à faire. La production du
vin algérien est évaluée cette année à
700,000 hectolitres, le vingtième d'e ce que
produisait l'Hérault dans son beau temps.
Le principal devoir de l'administration de-
vrait être aujourd'hui d'acheter aux Ara-
b<'s de nombreux lots de terrain suscep"
tibles d'être p!autés en vignes en livrant
ces lots aux vignerons des départemens de
!a Méditerranée, on doublerait en douze
ou quinze ans la population européenne
de l'Algérie.
La constitution do !a propriété chez les
Arabes est l'une des conditions du peu-
plement de l'Afrique par les Européens.
Une loi de 1873 a pourvu en principe à
cette grande œuvre; mais combien l'ap-
plication en est lente Au l" octobre der-
nier, c'est-à-dire en cinq ans, les titres
définitifs n'avaient encore été déMvrés que
pour une superficie de 33,807 hectares; ils
sont en préparation pour 203,000 hectares
tes dossiers pour 36,906 autres sont àl'exa-
men du Conseil du gouvernement des éten-
dues considérables ont été étudiées, re-
connues et subissent certaines formalités.
Ea résumé, pour parler avec le général
Chanzy, « les opérations de la constitu-
.< tion de la propriété sont terminées, sur
c le point de l'être, ou entreprises sur
s- 900,S41 hectares.N Chacun saisit la très
grande différence qu'il y a entre les opé-
rations terminées, celles qui sont sur le
point de Fêtre et celles qui Sont simple-
ment entreprises. Les premières ne re-
présentent qu'une très faible superficie.
Ces retardstiennent à deux causes:
l'insuffisance et l'inexpérience du person-
nel chargé de faire ces travaux si délicats,
et nos nombreuses formalités légales. Ou
a proposé dès le mois de mars 1876 une
loi pour assurer d'une façon prompte et
facile !a. transcription des titres à délivrer;
cette loi n'a pas encore été votée.Userait
temps que le gouvernement pressât les
Chambres de résoudre uco question augsi
capitale pour notre colonie africaine.
M. le général Chanzy termine par les li-
gnes qui suivent le chapitre qu'il
a a consacré 1 à ce sujet dans son
Exposé c< On peut espérer que cette
e grande opération de la constitution delà
') propriété chez les indigènes pourra s'a-
Nchever dans des conditions de temps
equi ne dépasseront pas la proportion
a de celles entreprises dans la métropole
s lorsqu'il s'est agi de la grande mesure
a du cadastre. En vérité! l'espoir que
nous donne M. le général Chanzy n'est
pas bien réconfortant.. Il a fallu en effet
plus de quarante ans pour achever le
cadastre en France. Si l'on n'allait pas
plus vite, la propriété privée ïie serait
constituée chez les Arabes que vers
i920; cela serait fort déraisonnable.
Dans Utt délai de cinq ou six aj~a
au plus, tout le sol du territoire ci~l
devrait être constitué en propriétés pri-
vées ce serait environ 5 millions d'ReO-
tares, dont un tiers ou la moitié agirait
par tomber au moyen des ventes, entre
des mains européennes. Pour le territoiM
militaire l'opération pourrait sans grands
inconvéniens durer cinq ou six années
de plus. N'oublions jamais qu'il faut sp
presser siFonveut profiter de la crise
du phylloxéra, occasion unique pour le
développement de l'Algérie. 1 °
En déuaitive, notre colonie d'Afrique
fait des progrès il faut stimuler l'adan-
nistration, il convient surtout de l'amé-
liorer par degrés; en6n, nos CnambMs
devraient mettre plus d'empressement &
voter les lois que l'Algérie réclame et at-
tend. A ces conditions, nous auroM
avant la fin du siècle 6 ou 700,000 Eurct-
pëens en Algérie et i milUon dans trente
ou quarante ans.
PAUÎ. LEROY-BEAULtEU.' g
ËTRANGER.
AMemagne.
La lettre adressée par le prince de Bis-
marck au Conseil fédéral pour exposer les
bases de sa politique en matière d'impôts et
dédouanes a été publiée en entier par la
~Vo~M~cAe~J~MM~t~MM~.
Dans cette pièce, le chancelier rappelie que
la nomination d'une commi~s'on chargée de
la révision du tarif douanier a été décidée
par le Conseil fédéral, et qu'il désire faire
connaitre les principes qui, selon lui, doi-
vent être appliqués à cette révision et qu'H
est disposé a défendre officiellement.
Pour lui, l'intérêt principal de la ré-
forme financière consiste dans la diminu-
tion de l'impôt direct au moyen de l'aug-
mentation des recettes de l'empire qui pro-
viennent des impôts indirects. Ce n'est point
par hasard que de grands Etats autres
que l'Allemagne cherchent à couvrir leurs
dépenses par les recettes des douanes et des
impôts indirects, moins sensibles que les
directs. En Allemagne, les taxes directe
jointes aux taxes communales ont atteint un
chiffre élevé et frappent Surtout les classes
moyennes jouissant d'un revenu de 6,000
marks (7,300 fr.) et au-dessous. Il est désirable
que ces taxes soient diminuées et qu'une
partie de leur produit ~oit demandée a des
impôts indirects plus facilement supportables.
C'est parapptication de cette idée qu'il faudrait
arriver à. appliquer ce principe quf tout'p
marchandise passant la frontière doit payer
un droit de douane, principe qui a nguréju~
qu'en 186H dans la législation douanières
It faudrait toutefois excepter de cette règle
les matières (te coton par exemple) qui no
sont pas produites en Allemagne ou n'y sont
produites qu'en petite'quantité. Toutes celles
qui ne seraient pas nommément exceptées
devraient être frappées d'un droit proportion-
nel à leur valeur et suivant une échelle gra-
duée conformément aux besoins de l'industrie
allemande.
Voici quelquesdétails rétrospectifssurle~
décisions do la commission d'enquête char-
gée d'examiner les moyeas de faire produire
à l'impôt sur les tabacs une plus forte somme
qu'àprésent.
Dans le Mémoire adresse par le prince d6
Bismarck à la conférence minisMrieMé ~enue
à Heidelber~ en août dernier, et dans lequel
IC monopote était recommandé, là somme &
retirer de ce monopole était évaluée; si i.d~
souvenirs sont exacts, à une centaine de
millions de franca, soit 80 mi'iiona de marks.
Trois voix Feulement, dont deux prussiéh~
nes et une wurtembergcoise, s'étant pronoS~
cées pour le monopole, là discussion s'est
ouverte sur la possibilité de l'augmentation
de l'impôt actuo) et des droits de douane. A:
l'unanimité, la; commissibn a accepté d!abord
une augmentation de l'impôt capable d'ôte-
~ver ie produit net à!;0 milMons do~narka-
puis, par dix voix contre une, une élévation
correspondante à' 70 mi'iions de marks au
maximum. Enfin une faible majorité s'est
prononcée pour une augmentation qui pro-
duirait 86 miUions de marks, c'fst-à-dife.
frapperait la population d'une taxe de2 marks
(2 fr. S0c.)par tête.
Répondant, à une correspondance amé-
ricaine de Ne\v-York qui, ëous )e titre de
lemagne voulait acquérir 1 île de Cur. çao, mais
que !e gouvernement de l'Union, s'appuyant
sur la doctrine de Monroe. avait fait des ob-
jections, et que les intentions suc' essi'oci du
cabinet de Berlin u'annexerSaint-Thomap,
Port-Limao, San Juan-dét-Norte ou Gres-
town, avaient échoué contre l'opposition des
Etats-Unis, la G~i'~ ~~M~M A'0!~ du 23 dêcf.mbre dit que le gouverne-
ment des Etats-Unis n'a pas formule d'ob-
jections par cette simple raison que l'AtIema
gne n'a pas et h' jamais eu l'intention d'ac-
quérir l'une de ces lies ou jTun de ces ports,
ni de fonder une colonie en Amérique Les
hommes d'Etat américains le savent fort
b~en, et l'Allemagne a fait à ce sujet, et
plusieurs reprises, des déclarations Ttbn équi-'
voques. Il ne peut donc être question de
trouble dana les bonnes relations, encore
moinsdeconflit.
Autriehe~H
On écrit de Vienne le 21 décembre à l'J~-
yeMËMM ~'
la déclaration faite par plusieurs de ses mem-
bres qu'ils D'assisteraient pas à un banquet
projeté parca qu'ils ne voulaient pas prendre
part au premier toast porté d'habitude dans
ces réumons à l'empereur d'Autriche: L'ar-
r&té ded~solutioa a.eté~igmSélejourmeme
où le député Schoenprer prononçait A la
Chambra le discours dont nous avons pade
hier.
'BhMte.'
Il est parlé dans notre Bulletin de l'ar-
ticle du .TOMM~ <~
dip'omatiques le discours où le marquis
de Salisbury a paru mettre le langage
du prince GortehakoH' et de M. de Giers en
contradiction avec la conduite du général
Kaufmahn.
Voici la lettre de ce général que le ~oM~a~
de
pond aux observations présentées au princ*
Gortchakofi par l'ambassadeur d'Angleterre
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