Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-12-22
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 22 décembre 1878 22 décembre 1878
Description : 1878/12/22. 1878/12/22.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
~DITÏQN Ï~E JP~RÏ~.
MMCHE 22 MEMBRE
i878
DMMCHE 22 DECEMBRE
Il~ i878
ON S'ABONNE
rue des PF6tres-SaintrGermam-rAuxerrois, 17.
1 MMX mE tbAmO~MENE~T
Trois mois. Six mois. Dn an.
Paris. 18 ?. 36 fr. '~C.
Departemens. 20 fr. 40 fr.. SO fr.
Mon postale
européenne. 21 fr. 42 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 4 6, At. 96 fr.
T ~0 Qhf~YtM~C T~T~&nt ~ÛC 4<' Ot' <6 d~
chaque mois.
!Par!a, n~ «'Mn~o cetat.
Dépai'te*meM~,nn nn~méfe ~5 ce~.
In t-onden, app!y to Cowie a~d C.for~icm
newspapets omce, i7, Greëham street, G. P. 0.;
MM. MeHzy.Bawiet et C* t, Finch lâne CorùntU,
B. 0. LoBdoa, MM. ~V.-M. S1M, Strand, W. 6. London. ~t"
A Bruxe!le§; a l'O/KM pK~~C! 46, rue~jg.r.~
Madeleine, dans les kiosques et dans les M'
bliothèques des gares de chemins de î~belges.
MHMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, .en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable & Paris'ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit françaîOt
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
~t dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
PM t'envot d'une valeur payable Paru.
POUTIQUES ET UTTËRAtRES
Les annonces sont reçues
c&ez MM. ~amchey, t~MMe et C*,
8, place delà Bourse,
` etaubureauduJOCKHtA~; 1 A
eUesdotYenttoujonrsêtreagrÉees par la rédaction.
L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler afin d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
SAMEN Si DECEMBRE
Le discours de lord Beaconsfield en ré-
ponse à l'Adresse des résidons anglais en
Californie est l'objet des commentaires de
la presse d'outre-Manche, et la plupart
des journaux de Londres, le ~M en
particulier, déclarent que ce langage est
aussi judicieux qu'opportun. L'optimisme
est donc à l'ordre du jour chez nos voi-
sins, et nous voulons croire que les faits
ne donneront aucun démenti à de si bel-
les espérances. Le Times reçoit d'ailleurs
de son correspondant à Philippopoli le
résumé d'une circulaire que le général
DondoukoS'-Korsakon' vient de publier.
Le gouverneur général recommande à
tous les Russes employés à l'administra-
tion des pays occupés d'aider active-
ment aux mesures nnancières prises par
la Commission internationale de Rou-
mélie et d'empêcher toute manitesta-
tion contre elle. Ces recommanda-
tions, quoique tardives, sont fort
bonnes, et c'est le cas de dire que
mieux vaut tard que jamais. Voilà les po-
pulations plus ou moins bulgares de la
RouméUe orientale dûment averties qu'el-
les doivent s'incliner devant les représen-
tans de la Commission européenne. Et
qui leur donne cet avertissement? le gé-
néral Dondoukoff lui-même, c'est-à-dire
l'homme sous le haut patronage duquel
elles plaçaient leur résistance. Qn se rap-
pelle en eNetque lorsque le général
Stolipineavbuhi dissiper l'attroupement
qui s'était formé autour de la maison de
M. Schmidt, le nom du général Dondou-
kon a été opposé à son autorité. Les Bul-
gares ne connaissaient, ne voulaient con-
naître que le général qui leur a toujours
parlé d'indépendance et qui les a invités à
la conquérir, ou mieux à la conserver sous
sa paternetle protection. Ces mêmes Bulga-
res prendront-ils très au sérieux le langage
nouveau que leur tient le même général ?
La Commission européenne dePhiiippopoli
leur en donne l'exemple, car eile s'est em-
pressée de remercier le princeDondoukoQ-
Koreakon'. Ilsembledonc que toutes les dif-
ûcultés soient aplanies devant eUe, pourvu
du moins que le gouverneur général n'ait
rien perdu de son influence en conseillant
la soumission au lieu de la révolte. Nous
en jugerons par l'épreuve même. Il est
probable que M. Schmidt, muni de la cir-
culaire, va recommencer sa tournée d'ins-
pection des finances, et nous verronsbien
s'il sera plus heureux que la première
fois.
Il y a quelques jours, la presse roya-
liste a reproduit avec des commentaires
indignés une lettre par laquelle le petit-fils
de M. Berryer reprochait au gouvernement
de s'opposer à l'inauguration d'un monu-
ment qui doit être élevé dans la grande
salle du Palais-de-Justice à la mémoire
de son grand-père. Nous n'avons pas pris
part à cette polémique à l'occasion
d'un fait qui paraissait plus qu'in-
vraisemblable. Que les journaux roya-
listes aient profité de cette occasion
pour montrer la république reculant
avec effroi devant le spectre de Ber-
ryer, c'est fort naturel de leur part, mais
n'était-il pas inutile de les contredire et
d'assurer que le souvenir de M. Berryer ne
nous faisait pas peur? Y a-t-il parmi les
vieux partis une espérance aujourd'hui
plus complètement éteinte que celle dont
M. Berryer a été pendant quarante années
l'éloquent interprète, avec laquelle il a
vécu et il est mort? Les légitimistes ne
peuvent plus inspirer aujourd'hui ni
crainte ni colère. Ils ne provoquent plus
aucune passion, et M. Berryer, leur grand
orateur, leur champion jusqu'au bout
fidèle, n'inspire à la génération présente
que des sentimens de sympathie. Il
ne reste de lui, hélas! que son nom:
ses œuvres ont été publiées qui
les lit maintenant? Ses discours, dont
l'eSet était si puissant lorsque l'homme
les soutenait de' sa voix, de son geste,
de toute son action oratoire, ne sont
plus guère qu'un monceau de phrases
peu correctes, sans physionomie et sans
couleur.Les improvisateurs comme M.Ber-
ryer meurent tout entiers ils sont eux-
mêmes l'instrument unique de leur art
inimitable, et l'instrument une fois brisé,
tout est 6ni. Ceux qui ont connu M. Ber-
ryer ont regretté souvent que la noble
fatalité de sa vie l'ait cpndamné aune
opposition stérile; il avait quelques
unes des facultés de l'homme d'Etat,
et dans une situation régulière il aurait
pu rendre à son pays d'utiles services. Il
n'a été que l'ornement d'une cause per-
due. Ses enbrts n'ont abouti & rien son
activité s'est dépensée dans un vide so-
nore ses discours ont été les actes les
plus importans de sa vie publique et
que reste-t-il des discours en général ?
que reste-t-il des siens en particulier?
nous venons de le dire. Certes, nous appré-
cions à son prix l'éloquence parlementaire,
mais à 1~ condition qu~Hesoit l'mstru-
z-,1
tuent (T~fne politique efficace et réelle
sinon ,~a musique elle-même est quel-
que-chose d'in6niment plus substantiel, ]
car elle peut être notée et reproduite
exactement. Voila, pourquoi M. Berryer est
aujourd'hui encore moins dangereux qu'il ]
ne l'a été pendant sa vie. Aussi tous les
partis sont-i)s d'accord à lui rendre justice
et hommage. H ne porte ombrage à aucun.
Quoi d~ plus ridicule en conséquence que
d'avoir pu croire un instant que M. le
garde des sceaux, que M. Dufaure qui a
connu M. Berryer autant que personne,
pouvait mettre obstacle à l'érection d'une
inoSensive statue? 9
Le gouvernement vicat d'accorder tou-
tes les autorisations nécessaires; le mo-
nument de M. Berryer sera inauguré
dans le courant de janvier. La céré-
monie est déjà réglée. Il y aura trois
discours prononcés F un par M. de Noailles
au nom du comité de souscription, l'autre
par M. de Larcy au nom des amis de
M. Berryer, et le troisième par M. Nico-
let au nom de l'Ordre des avocats dont il
est bâtonnier. Cette cérémonie n'ébran-
lera pas la république, et elle aura fait
plus de bruit avant de se produire qu'elle
n'en fera; après.
Dans une entrevue qu'ils ont eue cetta
après-midi avec les bureaux de la majo-
rité républicaine de la Chambre des Dé-
putés, les membres des comités de la gau-
che sénatoriale leur ont communiqué le
Manifeste qui va être adressé aux élec-
teurs sénatoriaux.
Voici le texte exact de ce document
4 ~Mf. les <~M~M~ ~M~MM~.
Dans quelques jours vous aurez à procéder
auxélectionsordonnées par la Constitution. Du
vote que vous allez émettre dépend l'harmonie
des pouvoirs. Il y a un an, le Président de la
république chargeait M. Dufaure de former
un ministère constitutionnel et en même
temps il adressait aux Chambres un Mes-
sage qui rétablissait l'ordre dans l'Etat.
Quelques mois après, le nouveau ministère
ouvrait l'Exposition universelle, et les partis
qui ont intérêt à diminuer la France affec-
taient de la déclarer déchue. L'Exposition a
.été la réponse.
A la même heure la diplomatie convoquait
un Congrès à Berlin. La France y sentée. Sa voix a été écoutée 'et sou inujeuce
n'a pas été étrangère au maintien de la
paix.
Le gouvernement, voyant le pays rassuré
et le crédit con&ant, a présenté au Parlement
un ensemble de travaux publics destinas à
vivifier la production sur tous les points du
territoire. Le programme voté par les Cham-
bres est en voie d'exécution.
Si conciliante qu'ait été notre politique,
elle n'a pu désarmer les partis hostiles; ils
ont conscience de leur impuissance et,
bien qu'ils en fassent môme publiquement
l'aveu, ils n'en persistent pas moins à signa-
ler l'établissement dénnitif de la république
comme un danger pour la société.
Depuis l'avènement du régime, actuel, c'est
la nation qui gouverne, et il n'y a d'autre vo-
lonté souveraine que sa volonté légalement ex-
primée par le suffrage universel. Lorsqu'on ac-
cuse la république de vouloir bouleverser l'ordre
social, c'es t donc la nation qu'on accuse et qu'on
injurie. La république a remporté sur ses
ennemis cette dernière victoire qu'elle les a
réduits à la calomnie; ils ne peuvent l'attaquer
qu'en dénaturant ses actes et ses intentions.
A ceux qui la nient ou la méconnaissent, elle
répond par ses principes et par ses œuvres.
Ses principes, vous les connaissez et quant à
ses œuvres voyez ce qu'était la France il y a
huit ans et ce qu'elle est aujourd'hui.
Vous avez à choisir, messieurs les élec-
teurs, entre deux politiques la politi-
que constitutionnelle républicaine qui se
montre et qui se nomme, et cette pou-
tique de coalition, sans nom, sans fran-
chise, qui ne peut avouer son drapeau
parce qu'elle en a trois, ni sa pensée parce
qu'elle n'aurait à oSrir au pays qu'une révo-
lution suivie d'une guerre de prétendans.
Votre choix est fait. Le scrutin du S jan-
vier 1879 confirmera le vote du 14 octo-
bre 1877. Direct ou indirect, le suffrage uni-
versel n'a qu'une volonté.
Versailles, le 21 décembre 1878.
Les MMK~M ~M<)M~SM.r des ~'OM
~NMCAM <~M tS~t~
Pour le Centre gauche
Calmon, président; Feray, Bernard, vice-
présidens comte Rampon, Bertauld,
membres du comité Dauphin, Huguet.
secrétaires; Dauphinot, questeur.
Pour la Gauche républicaine
Le Royer, président; Duclerc, vice-pré-
sident Jules Simon, Jules Favre, Os-
car de Lafayette. Satneuvo, membres
du comité; Malens, secrétaire Hérold,
questeur.
Pour l'Union républicaine
Testelin, président Pelletan, Peyrat, dé-
légués Scheurer-Kestner, secrétaire.
SOURSiE DEPARIA 1
Ctatnre le M le 2t HftMMe. B~iMe.
S 0/0
Comptant. ~6 M. MM.13.
Fin cour.6 40.. 16M1/Ï .y. 12t/2
!0'
Amortissable..
Comptant. ~9 80 '!96S.i5.
Fin cour..79 72 1/2 7970. 21,2
At/itO/C
ComptantM'?2!lQ740.)S.
5~~
Comptantn280.H2?5.< 5J.
Fin cour. 112 82 1/2 112 80. 2~2
PETITE BOURSE DU SOIR. 1
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 77 1/2, 761/4.
30/0. 76fr.2S. <
3 0/0 amortissable. 79ir.6S. ]
Italien. 75 fr. 75, 70.
SO/0 turc. 11 fr.4S.37 1/2.
Banque ottomane.. 468 fr. 12, 469 fr., 468 fr. 75.
Egyptiennes 6 0/0.. 244 fr. 37.
TMté~fapMe p~iv~e.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Jamrood (passes du Ehaïber),
le 20 aécembre, soir.
Le général Maude est parti ce matin à la tête
d'un détachement pour aller châtier les tribus
hostiles de la vallée de Bazar.
On assure de nouveau que Sheere-Ali s'est en-
fui, laissant le pouvoir entre les mains de son
tUs amô Yakoub-Khan.
Calcutta, le 20 décembre.
(0//M<~). Une dépêche du major Cavagnari
continue la nouvelle que l'émir de Caboul s'est
enfui dans le Turkestan et que son Sis Yakoub
KHan est resté libre à Caboul.
Sheere-Ali avait perdu presque toute autorité
dans la capitale; ses soldais désertaient.
Londres, le 2t décembre.
On télégraphie d'AU-Baghan (7 milles de Jella-
labad) au Daily 7'e~~apA que l'émir de Caboul
s'est enfui dans le Turkestan.
Le .Da~y y~MpA ajoute qu'il considère cette
nouvelte comme'très exacte.
On mande de Vienne au Daily T~M.'
< Le Schah de Perse a rejete une proposition
qui lui a été adressée par Sheere-Ati pour la
conclusion d'une alliance offensive et défensive. »
Londres, le 21 décembre,
Le Times publie les nouvelles suivantes de
Vienne
« Le gouverneur de Kossovo a reçu l'ordre
d'envoyer à Scutari douze batai)lons pour empê-
cher les Albanais de s'opposer f< la cession au
Monténégro de la forteresse de Podgoritza.
a Recevant Carathéodory Pacha, ministre
des affaires étrangères, le Sultan lui a recom-
mandé de poursuivre toutes les négociations
qui touchent à l'application du traité de Ber-
lin.
» Le Sultan a résolu d'observer rigoureusement
toutes les stipulations qui lient en ce moment la
Porte, et spécialement la convention de Novi-
Bazar. &
On télégraphie de Philippopoli au même jour-
nal
« Le général Doudoukon-Korsakoff a publié
une circulaire recommandant à tous les Russes
employés à l'administration des pays occupés
d'aider activement aux mesures financières prises
par la Commission internationale de Roumélie et
d'empêcher toute manifestation contre eUe.
Le général rappelle aux habitans que cette
Commission n'a pas d'autre but que celui d'aug-
menter la prospérité du pays.
~) La Commission a remercié le gouverneur gé-
néral. u
Le jS<des Dardanelles se rendra sous pou dans la baie
d'Ismidt.
On télégraphie de Berlin au Afo~M~ .P< La ~Vof~~M~eAë ~ttion d'une ligne devapeuMentreun port alle-
mand et la Syrie afin de développer le commerce
allemand en 0"ient. ))
Une dépêche de Constantinople, publiée par le
S<du général Klapka pour la construction d'un che-
min de fer en Asie.
Vienne, le 21 décembre.
La Chambre des Députés a adopté le projet du
gouvernement, relatif à la prorogation de la loi
militaire actuelle.
La proposition de soumettre à la Chambre un
projet de toi nouveau au commencement de la ses-
sion prochaine; la résolution de réaliser une ré-
duction des dépenses pour t'armée et par suite
une diminution du contingent annuel le traité
de commerce avec l'Altemagne pour l'année
t879. avec la clause relative aux apprêts, ainsi
que le projet relatif aux préparatifs en vue du
traité de commerce avec l'Italie, ont également
été adoptés sans discussion.
Rome, le 21 décembre.
CAd'une lettre du président, M. Farini, annonçant
que par suite du changement survenu dans la
situation parlementaire il donne sa démission.
La Chambre décide à l'unanimité qu'elle n'ac-
cepte pas la démission de M. Farinl.
La Chambre approuve l'exercice provisoire du
budget pour deux mois; elte s'ajourne ensuite
au 14 janvier.
Saint-Pétersbourg, le 21 décembre.
Le J~M une centaine d'ëtudians de l'Institut des ingé-
nieurs se sont réunis devant l'hôtel du ministre des
voies et communications pour présenter une pé-
tition au ministre. Ceiui-ci a fait appeler trois
des pétitionnaires et leur a démontré l'illégalité
de leur démarche. Après ces observations, le
groupe des pétitionnaires s'est dispersé.
Constantinople, le 20 décembre, soir.
On discute actuellement le nouveau contre-
projet de là Porte relatif au traité avec la
Russie.
Les nominations de Mouktar Pacha, de Vahan
Effendi et d'Abbedin Bey comme commissaires
pour la délimitation des frontières grecques ont
été ofBcieIlement ratifiées.
Le projet des réformes anglaises a été adopté.
Athènes, le 20 décembre, soir.
La Chambre a voté les budgets des ministères
de la guerre et de la marine, et adopté en troi-
sième lecture, par 79 voix contre 19, le projet
d'emprunt de 60 millions de drachmes pour lever
le cours forcé.
La Chambre terminera probablement demain
ses travaux
Philippopoli, le '21 décembre.
Dans la dernière séance de la Commission de
Roumélie, le commissaire autrichien a fait une
motion tendante à prier les ambassadeurs des
puissances à Constantinople d'intervenir en fa-
veur de plusieurs habitans d'Yeni-Zagra encore
exilés dans l'Asie-Mineure mais cette motion n'a
pu. être prise en considération par suite de l'abs-
tention des commissaires russe et allemand.
quoiqu'elle ait été adoptée par les autres commis-
saires.
La Commission a approuvé à l'unanimité les
mesures prises par le comité des finances pour
venir au secours des indigens sans distinction
de race ni de religion; elle a chargé en outre un
comité de préparer un projet de grande combi-
naison financière aun de fournir aux populations
ruinées des grains pour semences, des bestiaux
pour la culture, et de l'argent pour reconstruire
tes maisons détruites.
Berne, le 2t décembre.
Les deux Chambres ont clos aujourd'hui leur
session- Elle sera reprise en mars. On s'occupera
alors de la révision de l'article 65 de la. Constitu-
tion et du rétablissement de la peine de mort.
La convention internationale relative aux me-
sures a prendre contre le phylloxéra a été ratifiée
par les deux Chambres.
Philadelphie, le 20 décembre, soir.
Les croiseurs russes ~ïM et J?M~ojp< partiront
demain pour Cronstadt.
Les capitaines américains livreront le comman-
dement aux ofnciers russes .an dehors dam~riMdnts.
La dernière session du Congrès des
Etats-Unis s'est ouverte le 2 de ce mois
et elle sera, selon toute apparence, des
plus insignifiantes. Les élections qui ont
eu lieu au mois de novembre pour le fu-
tur Congrès (le 46°) qui entrera le 4 mars
prochain en fonctions pour deux ans ont
modifié sensiblement les forces des partis.
Jusqu'à présent les républicains avaient
conservé la majorité dans le Sénat. Ils
viennent de la perdre. Les démocrates
auront la majorité dans les deux Cham-
bres, ce qui ne leur était pas arrivé de-
puis vingt-deux ans, et à moins qu'un
revirement ne se produise d'ici à 1880, ils
l'emporteront dans l'élection présiden-
tielle. Ils l'avaient déjà emporté en fait
dans la dernière élection, et c'est seule-
ment grâce à un tour de pa'-se-passe
exécuté avec une habileté de main qui a
excité l'admiration des connaisseurs que
les républicains ont pu écarter M. Tilden
malgré ses 19 voix de majorité, pour
installer à la Maison Blanche leur candi-
dat M. Hayes. Mais M. Hayes, nommé
dans de telles conditions, se trouvait à
peu près réduit à l'impuissance. H a eu le
bon esprit de faire de la politique de
conciliation, ce qui a tempéré à son égard
l'opposition des démocrates, tout en
mécontentant, à la vérité, les intransi-
geans du parti républicain. Mais il n'a
pu réussir à nettoyer les écuries d'Augias
de l'administration comme il en avait ma-
nifesté l'intention formelle. On ne saurait
toutefois !ui faire un crime d'avoir reculé de-
vant cette tâche formidable. Les écuries
d'Augias se sont terrib'~ement peuplées
aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'an-
nées. L'administration existait à peine
avant la guerre de la sécession elle ne
comptait alors que 3,000 employés envi-
ron elle en possède aujourd'hui 80,000,
quelques uns disent même 100,000.
N'est-ce pas de quoi faire reculer Hercule
lui-même ?
M. Hayes s'est donc résigné à aban-
donner à son successeur une tâche qu'il
se reconnaissait impuissant à mener à
bonne fin. Il s'est appliqué en revanche
à rétablir la circulation monétaire sur
une base métallique et il y a réussi Le
1~ janvier prochain aura lieu la reprise
des paiemens en espèces. Le double éta-
lon d'or et d'argent remplacera l'étalon en
papier. La situation ûuancière des Etats-
Unis est, du reste, excellente. Les recettes
pour l'année fiscale terminée le 30 juin
dernier se sont élevées à 257,763,878 dol-
lars, et les dépenses à 236,964,326 dol-
lars, laissant un excédant de 20,799,551
dollars. La dette publique a continué
d'être amortie; depuis la fin de la guerre
de la séceabion elle a été diminuée de
plus d'un tiers, et M. Hayes s'est borné à
suivre à cet égard les erremens de ses
devanciers.
Il les a malheureusement suivis aussi
en matière de politique commerciale.
Dans le Message passablement incolore qui
a été présenté en son nom à l'ouverture
de la session, il s'est prononcé pour le
~<~M ~Mo en matière de tarit. Sans doute
le Congrès est le maître de prendre
l'initiative de la réforme mais on ne
peut espérer qu'il la prenne à moins
d'y être poussé par l'opinion publique.
L'avènement prochain d'un Congrès où
les démocrates auront la majorité doit
à la vérité encourager les partisans
de la réforme douanière. Cependant ils
auraient tort de compter absolument sur
le libéralisme commercial des démocra-
tes. L'industrie manufacturière a com-
mencé à se développer dans le Sud et
dans l'Ouest, et les doctrines protection-
nistes s'y sont implantées avec elle. Les
démocrates éviteront donc autant que
possible d'aborder une question sur la-
quelle leur parti ne manquerait pas de
se diviser, à la grande joie de ses adver-
saires. La pression du dehors seule pourra
les décider à mettre à l'ordre du jour cette
question dangereuse, et c'est pourquoi
nous engageons les promoteurs du
traité de commerce franco-américain à
redoubler d'efforts pour gagner l'opinion
publique à leur cause.
Les autres parties du Message de
M. Hayes n'ont qu'un faible intérêt. La
question indienne y occupe une grande
place; mais on peut craindre que la
sollicitude du Président à l'égard de ces
propriétaires primitifs du sol américain
ne leur serve pas à grand'chose. En vain
le gouvernement des Etats-Unis constitue
à leur intention des « réserves dans
lesquelles il est interdit aux pionniers
blancs de pénétrer. Les pionniers blancs
ne tiennent aucun compte de ses dé-
fenses ils envahissent les réserves et
ils en expulsent les Indiens. Lorsque
ceux-ci s'avisent de résister, on les mas-
sacre lorsqu'ils se bornent à réclamer la
protection du gouvernement, leur sort
n'en vaut guère mieux. Le « Départe-
ment des affaires indiennes H se charge
alors de pourvoir à leur entretien en
leur assignant de nouveaux cantonne-
mens d'où il leur est interdit de sortir.
Mais le Département des anaires indien-
nes occupe à ce qu'il paraît un des box
les moins propres des écuries d'Au-
gias administratives. Au lieu de distri-
buer aux Indiens les vivres et les vêtemens
qu'on leur confie, ses agens trouvent plus
d'avantages à les vendre. Les Indiens, nus
et aFamés, sortent de leurs
et ils se jettent sur les colons. Les troupes N
régulières des Etats-Unis interviennent s
et les exterminent. Voilà comment se c
résout habituellement la question in-
dienne et jusqu'à ce que le gouverne- t
ment soit devenu assez fort pour faire E
respecter ses défenses, jusqu'à ce que le
Département des affaires indiennes soit à c
son tour devenu assez honnête pour s'ac- (
quitter de sa tâche ~OM<% /~e, il y a peu r
d'apparence qu'elle puisse se résoudre `
autrement.
La question chinoise, qui forme le pen- v
dant de la question indienne semble t
ajournée au moins pour le moment. L'in- t
tervention du célèbre agitateur socialiste (
et antichinois Kearney dans les affaires
électorales des Etats de l'Est a refroidi
sensiblement les sympathies des conser-
vateurs américains pour la protection du
travail américain contre le travail chi-
nois. H n'est plus question, pour le mo-
ment du moins, de l'expulsion en masse
de la race jaune; il y a quelque temps
même, un journal de New-York, le Tele-
~humoristique en faveur de cette race
persécutée dont le vice principal est d'ê-
tre trop active, trop sobre, et surtout de
travailler à trop bon marché. Le TW~ram j
reproduisait une conversation que l'un de
ses reporters avait eue avec des négocians
et artisans cbiuois de New-York au sujet
de Kearney et de son agitation anti-
chinoise.
a Kfarney, disent-ils, débite sur les Chi-
nois des mensonges qui devraient le faire
rougir s'il en était capable. Les Chinois pont
un peup'e comme les autres, comme les J~-
~c<:?M (lisez a Américains a), comme les
Spanis-hma.n, les Frenchyman, et le reste.
Quand ils viennent dans ce pays ils ne
savent pas le ~/AM-sont obligés de travaiUer à bon marche, sous
peine de ne pas travailler du tout. Or its ne
font pas comme Kearney qui trouve moins
fatigant de travailler à faire le bonheur du
peuple qu'à conduire ses muies. et rs tra-
vaillent quand même ils ne demanderaient
pas mieux que de gagner de bons ga-
ges s'ils en trouvaient l'occasion la
preuve, c'est que ceux qui sont blanchis-
seuses (~tM~-MMMA~) font payer le btan-
chissage des chaussettes et des faux-cola
aussi cher que les autres, sans compter
qu'ils le font mieux mais en Californie ils
sont forces de se contenter de ce qu'on leur
donne, et il faut rendre cette justice aux
Ca-hforniens qu'ils abusent de leur position
pour les payer le moins qu'iis peuvent.
C'est la faute des Californiens et non la leur.
Ils sont d'ailleurs sobres, économes ils ne
s'enivrent pas. ne sont ni ~'et ne font pas tapage; ils se mêlent de
leurs affaires et non de celles des autres, et
D-mn~s Kearney ferait bien de faire comme
eux. Il n'est du reste pas plus Américain
qu'eux, et ils ont, comme lui, le droit de ve-
uir en Amérique et d'y rester, d'autant plus
qu'ils respectent les lois et qu'il les défie. L&
Constitution américaine invite les hommes
de tous les pays à venir en Amérique; elle
leur donne le droit de s'établir aidermen
quand ils ont le moyen de payer dfs é)ec-
teut-s et de jouir aussi bien que Keainey de
tous les bienfaits d'un gouvernement libre.
Us viennent en conséquence se mettre
sous la protection des ,S7tM-.? sm4 .SM/)M et
ils entendent y rester. En attendant, ils
rendent plus de services que lui au pays. Us
ue se font pas entrepreneurs de salut public,
ils ne jurent paa comme des charretiers, ils
n'insultent pas ceux qui ne pensent pas ou
n'agissent pas à leur guise mais ils coa-
struisfnt des chemins de fer, des docks, des
blanchisseries et autres institutions utilitai-
res et si M. Kearney était un homme bien
intentionné au lieu d'être un charlatan il
emploierait l'ioQuenoe qu'il a prise sur les
ignorans pas plus ignotans mais moins
roués que lui à purger la Californie,
non 'les Chinois qui ne demandent pas
mieux que de gagner de gros gages si on
veut les leur payer, et de devenir de bons
citoyens, mais des Aoo~jMM~ qui sont des
coquins qu'il caresse parce qu'il s en f auxiliaires. »
Ce petit plaidoyer chinois dont nous
empruntons la traduction au CoM~'M~ des
.B'iPMM ne manque ni de vérité ni de
sel, et il ne paraît pas avoir été mal ac-
cueilli par le public. Au surplus, ce
n'est en ce moment ni la question chi-
noise, ni la question indienne, ni même
celle de la rt prise des paiemens en es-
pèces qui émeut les esprits. Les deux
grosses affaires du jour sont, d'une
part, le brevet de M. Edison pour
l'éclairage électrique; de l'autre, la
réception triomphale du marquis de
Lorne et de sa femme la princesse Louise
d'Angleterre au Canada où une « cour
est en train de s'installer. M. Edison pré-
tend avoir résolu le problème de la divi-
sion du courant électrique en une série
de jets indépendans, et ses amis ajoutent
que l'électricité Edison ne reviendra pas
même au tiers du prix actuel du gaz. De
là un terrible émoi parmi les administra-
teurs et les actionnaires des Compagnies j
de gaz. M. Edison a demandé un brevet à
Washington. Sa demande sera-t-elle ac-
cueillie ou rejetée par le Comité des bre-
vets? Voilà la question dont on attend la
solution avec une impatience fébrile.
La question de l'établissement d'une
cour au Canada n'est guère moins palpi-
tante. Les Canadiens ont fait à leur nou-
veau gouverneur et à la gracieuse prin-
cesse une réception plus qu'enthou-
siaste ils ne se sont pas contentés de leur
adresser des harangues passionnées et de
les couvrir de fleurs; à Montréal ils ont
coupé les traits des chevaux de la voiture
princière et ils s'y sont attelés par dou-
zaines. De grandes réceptions ont été or-
ganisées avec le cérémonial d'Europe. Le
secrétaire nulitaire du nouveau gouver-
neur généraJ, le colonel Littleton, a pro-
mulguë un code de l'étiquette de la. nou-
velle cour dans lequel tout est minutieu-
sement prévu et réglé, jusqu'aux détails
de la toilette des dames
Les dames porteront des robes décolle-
tées sans traîne tt tes messi ùrs seront en
grande tenue. Les dames qui pour raison de
santé ne peuvent pas porter des robes dé-
colletées devront envoyer à t'aide de camp
de service un certi6cat de médecin, et dans
ce cas avoir le corsage coupé carrément. La
robe fermant à la gorge ne sera admise dans
aucun cas. A
Les Américains des deux sexes con-
sentiront-ils à se soumettre à ce code
draconien du colonel Littteton ? Se feront-
ils présenter ou non à la cour d'Ottawa? 't
Question importante assurément, et sur
laquelle on conçoit que les opinions
soient partagées. Espérons toutefois
qu'elle sera résolue plus aisément que la
question indienne ou chinoise.
G. DE MoLiNAR!.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
«Ha a fallu attendre, en votant un certain
nombre de crédits supp émentaires, que le
budget des recettes et celui des dépenses
-.oient revenus de la Chambre des Députés.
Ce retour n'a eu lieu que vers quatre heures e
demie. M. le président a annoncé que laChàm-
bredesDéputésavait repoussé les amendemens
au budget des dépenses votés par le Senat et
que la commission des finances allait se
réunir imméJiatement pour en délibérer. Le
budget des recettes n'ayant point subi de
modifications et formant une loi distincte
pouvait être promulgué sans être soumis &
une nouvelle délibération.
A ciuq heures et demie, M. Varroy, rap-
porteur de la commission de finances, est
monté à la tribune et a donne lecture d'un
rapport aux termes duque) le Sénat, après
avoir usé de son droit incontestable d'amen-
<~NMW<, était invité à accepter les modifica-
tions introduites à nouveau p~r la Chambre
des Députés dans le projet de loi portant
fixation des dépenses en ce qui concerne le
traitement des desservans.
M. Chesnelong a annoncé ensuite que ses
amis et lui renonçaient à soutenir l'amende-
ment adopté par le Sénat par respect pour
la dignité de ceux en faveur de qui il
avait été proposé. Il regrette que les
budgets soient présentés trop tard pour
être discutés avec toute l'ampleur dé-
sirable et il espère qu'il n'en sera plus
ainsi dansl'avenir. De plus, il considère comme
convenable que l'esprit de conciliation règne
également dans les deux Chambres. Il faut
qu'on soit bienconvamcuquele Sénat ne
veut de conflit à aucun prix. L'honorable
sénateur craint avant tout l'omnipotence
d'une seule Assemblée, mais les électeurs
sénatoriaux ne permettront pas qu'il en soit
ainsi.
M. Dufaure en quelques mots a répondu
que ce n'était point la faute du cabinet si
le vote du budget avait eu lieu si tardive-
ment. Le ministère a été obligé. par suite de
circonstances exceptionnelles, de faire voter
doux budgets dans une seule année. Il est con-
vaincu que pareil état de choses ne se présen-
tera plus et que les cinq mois qui séparent
le mois de janvier du mois de juin suffiront,
à l'avenir pour discuter et voter le budget.
sans précipitation et sans travail excessif.
s Puis le budget des dépenses a été adopté
à l'unanimité, et M. le président du conseil
a donné lecture du décret qui déflare close
la troisième session ordinaire du Sénat. s
On nous écrit de Versailles (Channbre
des Députés)
« Le budget est définitivement vote et la
session est ctose. Cette année encore, de
même qu'A la. En des deux années précéden-
tes, tout s'est terminé par des concessions
réciproques, pacifiquement, et l'esprit de
transaction a conjuré dans cette question
douteuse que soulève l'adoption finale du
budget les conflits que les auteurs de
la Constitution n'ont point su prévenir. Car
il y a là, qu on ne l'oublie pas, un problème
constitutionnel fort grave que le législateur
a livré sans solution à la dispute des partis
et aux opinions contraires des deux Cham-
bres. Ce problème, qui revient chaque année
et qui de nouveau se posait aujourd'hui, se
réduit à ces termes Dans quelle mesure
le Sénat a-t-il le droit de modifier le
budget ? On admet assez facilement
que le Sénat ait le droit d'en réduire
les crédits. Mais peut-il de même les aug-
menter ? C'est ici que les avis diffèrent. Au
Sénat, on dit Oui, nous sommes libres d'é-
lever la somme d'un chapitre qui nous parait
insuffisamment doté. Les deux Assemblées
n'ont-elies pas des pouvoirs égaux ? A la
Chambre,–du moins à gauche.–on dit: Non;
vous pouvez bien retrancher, mais non pas
ajouter. Car voter des dépenses, imposer
des charges aux contribuables, n'appartient
qu'aux représentans directs des citoyens, à
leurs mandataires, aux députés.
La question a été effleurée aujourd'hui
par M. Fallières, rapporteur de la commis-
sion du budget, et dans un court débat. Au
commencement de la séance, M. le ministre
des finances avait déposé sur le bureau de la
Chambre le double budget des dépenses et
des recettes. A chacun d'eux le Sénat avait
apporté une modification. Au budget des
dépenses il avait rétabli en faveur des desser-
vans (cultes) lea 200,000 fr. proposés d'abord
par le gouvernement et supprimés par la
Chambre. Au budget des recettes il avait
supprimé les trois paragraphes qui assimi-
laient aux effets de commerce les chèques de
place à place pour le droit de timbre pro-
portionnel de 50 c. par 1,000 fr. Le gouverne-
ment, M. Léon Say d'abord, M. Bardoux en-
suite, consentait à la Chambre de sanctionner
les modifications du Sénat. La Chambre n'a
cédé qu'en partie. Elle a accordé le second
point et sur ia proposition de M. 'Wilson,
rapporteur général du budget, e)le a accepté
la combinaison transactionnelle intervenue
hier au Sénat sur le régime des chèques.
Mais elle a. obstinément maintenu I~s ërMits
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DMMCHE 22 DECEMBRE
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eUesdotYenttoujonrsêtreagrÉees par la rédaction.
L'échéance du 31 décembre étant la plus
importante de l'année, nos souscripteurs
dont l'abonnement expire à cette date
sont priés de le renouveler afin d'éviter
tout retard dans la réception du journal.
PAMS
SAMEN Si DECEMBRE
Le discours de lord Beaconsfield en ré-
ponse à l'Adresse des résidons anglais en
Californie est l'objet des commentaires de
la presse d'outre-Manche, et la plupart
des journaux de Londres, le ~M en
particulier, déclarent que ce langage est
aussi judicieux qu'opportun. L'optimisme
est donc à l'ordre du jour chez nos voi-
sins, et nous voulons croire que les faits
ne donneront aucun démenti à de si bel-
les espérances. Le Times reçoit d'ailleurs
de son correspondant à Philippopoli le
résumé d'une circulaire que le général
DondoukoS'-Korsakon' vient de publier.
Le gouverneur général recommande à
tous les Russes employés à l'administra-
tion des pays occupés d'aider active-
ment aux mesures nnancières prises par
la Commission internationale de Rou-
mélie et d'empêcher toute manitesta-
tion contre elle. Ces recommanda-
tions, quoique tardives, sont fort
bonnes, et c'est le cas de dire que
mieux vaut tard que jamais. Voilà les po-
pulations plus ou moins bulgares de la
RouméUe orientale dûment averties qu'el-
les doivent s'incliner devant les représen-
tans de la Commission européenne. Et
qui leur donne cet avertissement? le gé-
néral Dondoukoff lui-même, c'est-à-dire
l'homme sous le haut patronage duquel
elles plaçaient leur résistance. Qn se rap-
pelle en eNetque lorsque le général
Stolipineavbuhi dissiper l'attroupement
qui s'était formé autour de la maison de
M. Schmidt, le nom du général Dondou-
kon a été opposé à son autorité. Les Bul-
gares ne connaissaient, ne voulaient con-
naître que le général qui leur a toujours
parlé d'indépendance et qui les a invités à
la conquérir, ou mieux à la conserver sous
sa paternetle protection. Ces mêmes Bulga-
res prendront-ils très au sérieux le langage
nouveau que leur tient le même général ?
La Commission européenne dePhiiippopoli
leur en donne l'exemple, car eile s'est em-
pressée de remercier le princeDondoukoQ-
Koreakon'. Ilsembledonc que toutes les dif-
ûcultés soient aplanies devant eUe, pourvu
du moins que le gouverneur général n'ait
rien perdu de son influence en conseillant
la soumission au lieu de la révolte. Nous
en jugerons par l'épreuve même. Il est
probable que M. Schmidt, muni de la cir-
culaire, va recommencer sa tournée d'ins-
pection des finances, et nous verronsbien
s'il sera plus heureux que la première
fois.
Il y a quelques jours, la presse roya-
liste a reproduit avec des commentaires
indignés une lettre par laquelle le petit-fils
de M. Berryer reprochait au gouvernement
de s'opposer à l'inauguration d'un monu-
ment qui doit être élevé dans la grande
salle du Palais-de-Justice à la mémoire
de son grand-père. Nous n'avons pas pris
part à cette polémique à l'occasion
d'un fait qui paraissait plus qu'in-
vraisemblable. Que les journaux roya-
listes aient profité de cette occasion
pour montrer la république reculant
avec effroi devant le spectre de Ber-
ryer, c'est fort naturel de leur part, mais
n'était-il pas inutile de les contredire et
d'assurer que le souvenir de M. Berryer ne
nous faisait pas peur? Y a-t-il parmi les
vieux partis une espérance aujourd'hui
plus complètement éteinte que celle dont
M. Berryer a été pendant quarante années
l'éloquent interprète, avec laquelle il a
vécu et il est mort? Les légitimistes ne
peuvent plus inspirer aujourd'hui ni
crainte ni colère. Ils ne provoquent plus
aucune passion, et M. Berryer, leur grand
orateur, leur champion jusqu'au bout
fidèle, n'inspire à la génération présente
que des sentimens de sympathie. Il
ne reste de lui, hélas! que son nom:
ses œuvres ont été publiées qui
les lit maintenant? Ses discours, dont
l'eSet était si puissant lorsque l'homme
les soutenait de' sa voix, de son geste,
de toute son action oratoire, ne sont
plus guère qu'un monceau de phrases
peu correctes, sans physionomie et sans
couleur.Les improvisateurs comme M.Ber-
ryer meurent tout entiers ils sont eux-
mêmes l'instrument unique de leur art
inimitable, et l'instrument une fois brisé,
tout est 6ni. Ceux qui ont connu M. Ber-
ryer ont regretté souvent que la noble
fatalité de sa vie l'ait cpndamné aune
opposition stérile; il avait quelques
unes des facultés de l'homme d'Etat,
et dans une situation régulière il aurait
pu rendre à son pays d'utiles services. Il
n'a été que l'ornement d'une cause per-
due. Ses enbrts n'ont abouti & rien son
activité s'est dépensée dans un vide so-
nore ses discours ont été les actes les
plus importans de sa vie publique et
que reste-t-il des discours en général ?
que reste-t-il des siens en particulier?
nous venons de le dire. Certes, nous appré-
cions à son prix l'éloquence parlementaire,
mais à 1~ condition qu~Hesoit l'mstru-
z-,1
tuent (T~fne politique efficace et réelle
sinon ,~a musique elle-même est quel-
que-chose d'in6niment plus substantiel, ]
car elle peut être notée et reproduite
exactement. Voila, pourquoi M. Berryer est
aujourd'hui encore moins dangereux qu'il ]
ne l'a été pendant sa vie. Aussi tous les
partis sont-i)s d'accord à lui rendre justice
et hommage. H ne porte ombrage à aucun.
Quoi d~ plus ridicule en conséquence que
d'avoir pu croire un instant que M. le
garde des sceaux, que M. Dufaure qui a
connu M. Berryer autant que personne,
pouvait mettre obstacle à l'érection d'une
inoSensive statue? 9
Le gouvernement vicat d'accorder tou-
tes les autorisations nécessaires; le mo-
nument de M. Berryer sera inauguré
dans le courant de janvier. La céré-
monie est déjà réglée. Il y aura trois
discours prononcés F un par M. de Noailles
au nom du comité de souscription, l'autre
par M. de Larcy au nom des amis de
M. Berryer, et le troisième par M. Nico-
let au nom de l'Ordre des avocats dont il
est bâtonnier. Cette cérémonie n'ébran-
lera pas la république, et elle aura fait
plus de bruit avant de se produire qu'elle
n'en fera; après.
Dans une entrevue qu'ils ont eue cetta
après-midi avec les bureaux de la majo-
rité républicaine de la Chambre des Dé-
putés, les membres des comités de la gau-
che sénatoriale leur ont communiqué le
Manifeste qui va être adressé aux élec-
teurs sénatoriaux.
Voici le texte exact de ce document
4 ~Mf. les <~M~M~ ~M~MM~.
Dans quelques jours vous aurez à procéder
auxélectionsordonnées par la Constitution. Du
vote que vous allez émettre dépend l'harmonie
des pouvoirs. Il y a un an, le Président de la
république chargeait M. Dufaure de former
un ministère constitutionnel et en même
temps il adressait aux Chambres un Mes-
sage qui rétablissait l'ordre dans l'Etat.
Quelques mois après, le nouveau ministère
ouvrait l'Exposition universelle, et les partis
qui ont intérêt à diminuer la France affec-
taient de la déclarer déchue. L'Exposition a
.été la réponse.
A la même heure la diplomatie convoquait
un Congrès à Berlin. La France y
n'a pas été étrangère au maintien de la
paix.
Le gouvernement, voyant le pays rassuré
et le crédit con&ant, a présenté au Parlement
un ensemble de travaux publics destinas à
vivifier la production sur tous les points du
territoire. Le programme voté par les Cham-
bres est en voie d'exécution.
Si conciliante qu'ait été notre politique,
elle n'a pu désarmer les partis hostiles; ils
ont conscience de leur impuissance et,
bien qu'ils en fassent môme publiquement
l'aveu, ils n'en persistent pas moins à signa-
ler l'établissement dénnitif de la république
comme un danger pour la société.
Depuis l'avènement du régime, actuel, c'est
la nation qui gouverne, et il n'y a d'autre vo-
lonté souveraine que sa volonté légalement ex-
primée par le suffrage universel. Lorsqu'on ac-
cuse la république de vouloir bouleverser l'ordre
social, c'es t donc la nation qu'on accuse et qu'on
injurie. La république a remporté sur ses
ennemis cette dernière victoire qu'elle les a
réduits à la calomnie; ils ne peuvent l'attaquer
qu'en dénaturant ses actes et ses intentions.
A ceux qui la nient ou la méconnaissent, elle
répond par ses principes et par ses œuvres.
Ses principes, vous les connaissez et quant à
ses œuvres voyez ce qu'était la France il y a
huit ans et ce qu'elle est aujourd'hui.
Vous avez à choisir, messieurs les élec-
teurs, entre deux politiques la politi-
que constitutionnelle républicaine qui se
montre et qui se nomme, et cette pou-
tique de coalition, sans nom, sans fran-
chise, qui ne peut avouer son drapeau
parce qu'elle en a trois, ni sa pensée parce
qu'elle n'aurait à oSrir au pays qu'une révo-
lution suivie d'une guerre de prétendans.
Votre choix est fait. Le scrutin du S jan-
vier 1879 confirmera le vote du 14 octo-
bre 1877. Direct ou indirect, le suffrage uni-
versel n'a qu'une volonté.
Versailles, le 21 décembre 1878.
Les MMK~M ~M<)M~SM.r des ~'OM
~NMCAM <~M tS~t~
Pour le Centre gauche
Calmon, président; Feray, Bernard, vice-
présidens comte Rampon, Bertauld,
membres du comité Dauphin, Huguet.
secrétaires; Dauphinot, questeur.
Pour la Gauche républicaine
Le Royer, président; Duclerc, vice-pré-
sident Jules Simon, Jules Favre, Os-
car de Lafayette. Satneuvo, membres
du comité; Malens, secrétaire Hérold,
questeur.
Pour l'Union républicaine
Testelin, président Pelletan, Peyrat, dé-
légués Scheurer-Kestner, secrétaire.
SOURSiE DEPARIA 1
Ctatnre le M le 2t HftMMe. B~iMe.
S 0/0
Comptant. ~6 M. MM.13.
Fin cour.6 40.. 16M1/Ï .y. 12t/2
!0'
Amortissable..
Comptant. ~9 80 '!96S.i5.
Fin cour..79 72 1/2 7970. 21,2
At/itO/C
ComptantM'?2!lQ740.)S.
5~~
Comptantn280.H2?5.< 5J.
Fin cour. 112 82 1/2 112 80. 2~2
PETITE BOURSE DU SOIR. 1
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 77 1/2, 761/4.
30/0. 76fr.2S. <
3 0/0 amortissable. 79ir.6S. ]
Italien. 75 fr. 75, 70.
SO/0 turc. 11 fr.4S.37 1/2.
Banque ottomane.. 468 fr. 12, 469 fr., 468 fr. 75.
Egyptiennes 6 0/0.. 244 fr. 37.
TMté~fapMe p~iv~e.
(Service télégraphique de t'agence Havas.)
Jamrood (passes du Ehaïber),
le 20 aécembre, soir.
Le général Maude est parti ce matin à la tête
d'un détachement pour aller châtier les tribus
hostiles de la vallée de Bazar.
On assure de nouveau que Sheere-Ali s'est en-
fui, laissant le pouvoir entre les mains de son
tUs amô Yakoub-Khan.
Calcutta, le 20 décembre.
(0//M<~). Une dépêche du major Cavagnari
continue la nouvelle que l'émir de Caboul s'est
enfui dans le Turkestan et que son Sis Yakoub
KHan est resté libre à Caboul.
Sheere-Ali avait perdu presque toute autorité
dans la capitale; ses soldais désertaient.
Londres, le 2t décembre.
On télégraphie d'AU-Baghan (7 milles de Jella-
labad) au Daily 7'e~~apA que l'émir de Caboul
s'est enfui dans le Turkestan.
Le .Da~y y~MpA ajoute qu'il considère cette
nouvelte comme'très exacte.
On mande de Vienne au Daily T~M.'
< Le Schah de Perse a rejete une proposition
qui lui a été adressée par Sheere-Ati pour la
conclusion d'une alliance offensive et défensive. »
Londres, le 21 décembre,
Le Times publie les nouvelles suivantes de
Vienne
« Le gouverneur de Kossovo a reçu l'ordre
d'envoyer à Scutari douze batai)lons pour empê-
cher les Albanais de s'opposer f< la cession au
Monténégro de la forteresse de Podgoritza.
a Recevant Carathéodory Pacha, ministre
des affaires étrangères, le Sultan lui a recom-
mandé de poursuivre toutes les négociations
qui touchent à l'application du traité de Ber-
lin.
» Le Sultan a résolu d'observer rigoureusement
toutes les stipulations qui lient en ce moment la
Porte, et spécialement la convention de Novi-
Bazar. &
On télégraphie de Philippopoli au même jour-
nal
« Le général Doudoukon-Korsakoff a publié
une circulaire recommandant à tous les Russes
employés à l'administration des pays occupés
d'aider activement aux mesures financières prises
par la Commission internationale de Roumélie et
d'empêcher toute manifestation contre eUe.
Le général rappelle aux habitans que cette
Commission n'a pas d'autre but que celui d'aug-
menter la prospérité du pays.
~) La Commission a remercié le gouverneur gé-
néral. u
Le jS<
d'Ismidt.
On télégraphie de Berlin au Afo~M~ .P
mand et la Syrie afin de développer le commerce
allemand en 0"ient. ))
Une dépêche de Constantinople, publiée par le
S<
min de fer en Asie.
Vienne, le 21 décembre.
La Chambre des Députés a adopté le projet du
gouvernement, relatif à la prorogation de la loi
militaire actuelle.
La proposition de soumettre à la Chambre un
projet de toi nouveau au commencement de la ses-
sion prochaine; la résolution de réaliser une ré-
duction des dépenses pour t'armée et par suite
une diminution du contingent annuel le traité
de commerce avec l'Altemagne pour l'année
t879. avec la clause relative aux apprêts, ainsi
que le projet relatif aux préparatifs en vue du
traité de commerce avec l'Italie, ont également
été adoptés sans discussion.
Rome, le 21 décembre.
CA
que par suite du changement survenu dans la
situation parlementaire il donne sa démission.
La Chambre décide à l'unanimité qu'elle n'ac-
cepte pas la démission de M. Farinl.
La Chambre approuve l'exercice provisoire du
budget pour deux mois; elte s'ajourne ensuite
au 14 janvier.
Saint-Pétersbourg, le 21 décembre.
Le J~M
nieurs se sont réunis devant l'hôtel du ministre des
voies et communications pour présenter une pé-
tition au ministre. Ceiui-ci a fait appeler trois
des pétitionnaires et leur a démontré l'illégalité
de leur démarche. Après ces observations, le
groupe des pétitionnaires s'est dispersé.
Constantinople, le 20 décembre, soir.
On discute actuellement le nouveau contre-
projet de là Porte relatif au traité avec la
Russie.
Les nominations de Mouktar Pacha, de Vahan
Effendi et d'Abbedin Bey comme commissaires
pour la délimitation des frontières grecques ont
été ofBcieIlement ratifiées.
Le projet des réformes anglaises a été adopté.
Athènes, le 20 décembre, soir.
La Chambre a voté les budgets des ministères
de la guerre et de la marine, et adopté en troi-
sième lecture, par 79 voix contre 19, le projet
d'emprunt de 60 millions de drachmes pour lever
le cours forcé.
La Chambre terminera probablement demain
ses travaux
Philippopoli, le '21 décembre.
Dans la dernière séance de la Commission de
Roumélie, le commissaire autrichien a fait une
motion tendante à prier les ambassadeurs des
puissances à Constantinople d'intervenir en fa-
veur de plusieurs habitans d'Yeni-Zagra encore
exilés dans l'Asie-Mineure mais cette motion n'a
pu. être prise en considération par suite de l'abs-
tention des commissaires russe et allemand.
quoiqu'elle ait été adoptée par les autres commis-
saires.
La Commission a approuvé à l'unanimité les
mesures prises par le comité des finances pour
venir au secours des indigens sans distinction
de race ni de religion; elle a chargé en outre un
comité de préparer un projet de grande combi-
naison financière aun de fournir aux populations
ruinées des grains pour semences, des bestiaux
pour la culture, et de l'argent pour reconstruire
tes maisons détruites.
Berne, le 2t décembre.
Les deux Chambres ont clos aujourd'hui leur
session- Elle sera reprise en mars. On s'occupera
alors de la révision de l'article 65 de la. Constitu-
tion et du rétablissement de la peine de mort.
La convention internationale relative aux me-
sures a prendre contre le phylloxéra a été ratifiée
par les deux Chambres.
Philadelphie, le 20 décembre, soir.
Les croiseurs russes ~ïM et J?M~ojp< partiront
demain pour Cronstadt.
Les capitaines américains livreront le comman-
dement aux ofnciers russes .an dehors d
La dernière session du Congrès des
Etats-Unis s'est ouverte le 2 de ce mois
et elle sera, selon toute apparence, des
plus insignifiantes. Les élections qui ont
eu lieu au mois de novembre pour le fu-
tur Congrès (le 46°) qui entrera le 4 mars
prochain en fonctions pour deux ans ont
modifié sensiblement les forces des partis.
Jusqu'à présent les républicains avaient
conservé la majorité dans le Sénat. Ils
viennent de la perdre. Les démocrates
auront la majorité dans les deux Cham-
bres, ce qui ne leur était pas arrivé de-
puis vingt-deux ans, et à moins qu'un
revirement ne se produise d'ici à 1880, ils
l'emporteront dans l'élection présiden-
tielle. Ils l'avaient déjà emporté en fait
dans la dernière élection, et c'est seule-
ment grâce à un tour de pa'-se-passe
exécuté avec une habileté de main qui a
excité l'admiration des connaisseurs que
les républicains ont pu écarter M. Tilden
malgré ses 19 voix de majorité, pour
installer à la Maison Blanche leur candi-
dat M. Hayes. Mais M. Hayes, nommé
dans de telles conditions, se trouvait à
peu près réduit à l'impuissance. H a eu le
bon esprit de faire de la politique de
conciliation, ce qui a tempéré à son égard
l'opposition des démocrates, tout en
mécontentant, à la vérité, les intransi-
geans du parti républicain. Mais il n'a
pu réussir à nettoyer les écuries d'Augias
de l'administration comme il en avait ma-
nifesté l'intention formelle. On ne saurait
toutefois !ui faire un crime d'avoir reculé de-
vant cette tâche formidable. Les écuries
d'Augias se sont terrib'~ement peuplées
aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'an-
nées. L'administration existait à peine
avant la guerre de la sécession elle ne
comptait alors que 3,000 employés envi-
ron elle en possède aujourd'hui 80,000,
quelques uns disent même 100,000.
N'est-ce pas de quoi faire reculer Hercule
lui-même ?
M. Hayes s'est donc résigné à aban-
donner à son successeur une tâche qu'il
se reconnaissait impuissant à mener à
bonne fin. Il s'est appliqué en revanche
à rétablir la circulation monétaire sur
une base métallique et il y a réussi Le
1~ janvier prochain aura lieu la reprise
des paiemens en espèces. Le double éta-
lon d'or et d'argent remplacera l'étalon en
papier. La situation ûuancière des Etats-
Unis est, du reste, excellente. Les recettes
pour l'année fiscale terminée le 30 juin
dernier se sont élevées à 257,763,878 dol-
lars, et les dépenses à 236,964,326 dol-
lars, laissant un excédant de 20,799,551
dollars. La dette publique a continué
d'être amortie; depuis la fin de la guerre
de la séceabion elle a été diminuée de
plus d'un tiers, et M. Hayes s'est borné à
suivre à cet égard les erremens de ses
devanciers.
Il les a malheureusement suivis aussi
en matière de politique commerciale.
Dans le Message passablement incolore qui
a été présenté en son nom à l'ouverture
de la session, il s'est prononcé pour le
~<~M ~Mo en matière de tarit. Sans doute
le Congrès est le maître de prendre
l'initiative de la réforme mais on ne
peut espérer qu'il la prenne à moins
d'y être poussé par l'opinion publique.
L'avènement prochain d'un Congrès où
les démocrates auront la majorité doit
à la vérité encourager les partisans
de la réforme douanière. Cependant ils
auraient tort de compter absolument sur
le libéralisme commercial des démocra-
tes. L'industrie manufacturière a com-
mencé à se développer dans le Sud et
dans l'Ouest, et les doctrines protection-
nistes s'y sont implantées avec elle. Les
démocrates éviteront donc autant que
possible d'aborder une question sur la-
quelle leur parti ne manquerait pas de
se diviser, à la grande joie de ses adver-
saires. La pression du dehors seule pourra
les décider à mettre à l'ordre du jour cette
question dangereuse, et c'est pourquoi
nous engageons les promoteurs du
traité de commerce franco-américain à
redoubler d'efforts pour gagner l'opinion
publique à leur cause.
Les autres parties du Message de
M. Hayes n'ont qu'un faible intérêt. La
question indienne y occupe une grande
place; mais on peut craindre que la
sollicitude du Président à l'égard de ces
propriétaires primitifs du sol américain
ne leur serve pas à grand'chose. En vain
le gouvernement des Etats-Unis constitue
à leur intention des « réserves dans
lesquelles il est interdit aux pionniers
blancs de pénétrer. Les pionniers blancs
ne tiennent aucun compte de ses dé-
fenses ils envahissent les réserves et
ils en expulsent les Indiens. Lorsque
ceux-ci s'avisent de résister, on les mas-
sacre lorsqu'ils se bornent à réclamer la
protection du gouvernement, leur sort
n'en vaut guère mieux. Le « Départe-
ment des affaires indiennes H se charge
alors de pourvoir à leur entretien en
leur assignant de nouveaux cantonne-
mens d'où il leur est interdit de sortir.
Mais le Département des anaires indien-
nes occupe à ce qu'il paraît un des box
les moins propres des écuries d'Au-
gias administratives. Au lieu de distri-
buer aux Indiens les vivres et les vêtemens
qu'on leur confie, ses agens trouvent plus
d'avantages à les vendre. Les Indiens, nus
et aFamés, sortent de leurs
et ils se jettent sur les colons. Les troupes N
régulières des Etats-Unis interviennent s
et les exterminent. Voilà comment se c
résout habituellement la question in-
dienne et jusqu'à ce que le gouverne- t
ment soit devenu assez fort pour faire E
respecter ses défenses, jusqu'à ce que le
Département des affaires indiennes soit à c
son tour devenu assez honnête pour s'ac- (
quitter de sa tâche ~OM<% /~e, il y a peu r
d'apparence qu'elle puisse se résoudre `
autrement.
La question chinoise, qui forme le pen- v
dant de la question indienne semble t
ajournée au moins pour le moment. L'in- t
tervention du célèbre agitateur socialiste (
et antichinois Kearney dans les affaires
électorales des Etats de l'Est a refroidi
sensiblement les sympathies des conser-
vateurs américains pour la protection du
travail américain contre le travail chi-
nois. H n'est plus question, pour le mo-
ment du moins, de l'expulsion en masse
de la race jaune; il y a quelque temps
même, un journal de New-York, le Tele-
~
persécutée dont le vice principal est d'ê-
tre trop active, trop sobre, et surtout de
travailler à trop bon marché. Le TW~ram j
reproduisait une conversation que l'un de
ses reporters avait eue avec des négocians
et artisans cbiuois de New-York au sujet
de Kearney et de son agitation anti-
chinoise.
a Kfarney, disent-ils, débite sur les Chi-
nois des mensonges qui devraient le faire
rougir s'il en était capable. Les Chinois pont
un peup'e comme les autres, comme les J~-
~c<:?M (lisez a Américains a), comme les
Spanis-hma.n, les Frenchyman, et le reste.
Quand ils viennent dans ce pays ils ne
savent pas le ~/AM-sont obligés de travaiUer à bon marche, sous
peine de ne pas travailler du tout. Or its ne
font pas comme Kearney qui trouve moins
fatigant de travailler à faire le bonheur du
peuple qu'à conduire ses muies. et rs tra-
vaillent quand même ils ne demanderaient
pas mieux que de gagner de bons ga-
ges s'ils en trouvaient l'occasion la
preuve, c'est que ceux qui sont blanchis-
seuses (~tM~-MMMA~) font payer le btan-
chissage des chaussettes et des faux-cola
aussi cher que les autres, sans compter
qu'ils le font mieux mais en Californie ils
sont forces de se contenter de ce qu'on leur
donne, et il faut rendre cette justice aux
Ca-hforniens qu'ils abusent de leur position
pour les payer le moins qu'iis peuvent.
C'est la faute des Californiens et non la leur.
Ils sont d'ailleurs sobres, économes ils ne
s'enivrent pas. ne sont ni ~'
leurs affaires et non de celles des autres, et
D-mn~s Kearney ferait bien de faire comme
eux. Il n'est du reste pas plus Américain
qu'eux, et ils ont, comme lui, le droit de ve-
uir en Amérique et d'y rester, d'autant plus
qu'ils respectent les lois et qu'il les défie. L&
Constitution américaine invite les hommes
de tous les pays à venir en Amérique; elle
leur donne le droit de s'établir aidermen
quand ils ont le moyen de payer dfs é)ec-
teut-s et de jouir aussi bien que Keainey de
tous les bienfaits d'un gouvernement libre.
Us viennent en conséquence se mettre
sous la protection des ,S7tM-.? sm4 .SM/)M et
ils entendent y rester. En attendant, ils
rendent plus de services que lui au pays. Us
ue se font pas entrepreneurs de salut public,
ils ne jurent paa comme des charretiers, ils
n'insultent pas ceux qui ne pensent pas ou
n'agissent pas à leur guise mais ils coa-
struisfnt des chemins de fer, des docks, des
blanchisseries et autres institutions utilitai-
res et si M. Kearney était un homme bien
intentionné au lieu d'être un charlatan il
emploierait l'ioQuenoe qu'il a prise sur les
ignorans pas plus ignotans mais moins
roués que lui à purger la Californie,
non 'les Chinois qui ne demandent pas
mieux que de gagner de gros gages si on
veut les leur payer, et de devenir de bons
citoyens, mais des Aoo~jMM~ qui sont des
coquins qu'il caresse parce qu'il s en f
Ce petit plaidoyer chinois dont nous
empruntons la traduction au CoM~'M~ des
.B'iPMM ne manque ni de vérité ni de
sel, et il ne paraît pas avoir été mal ac-
cueilli par le public. Au surplus, ce
n'est en ce moment ni la question chi-
noise, ni la question indienne, ni même
celle de la rt prise des paiemens en es-
pèces qui émeut les esprits. Les deux
grosses affaires du jour sont, d'une
part, le brevet de M. Edison pour
l'éclairage électrique; de l'autre, la
réception triomphale du marquis de
Lorne et de sa femme la princesse Louise
d'Angleterre au Canada où une « cour
est en train de s'installer. M. Edison pré-
tend avoir résolu le problème de la divi-
sion du courant électrique en une série
de jets indépendans, et ses amis ajoutent
que l'électricité Edison ne reviendra pas
même au tiers du prix actuel du gaz. De
là un terrible émoi parmi les administra-
teurs et les actionnaires des Compagnies j
de gaz. M. Edison a demandé un brevet à
Washington. Sa demande sera-t-elle ac-
cueillie ou rejetée par le Comité des bre-
vets? Voilà la question dont on attend la
solution avec une impatience fébrile.
La question de l'établissement d'une
cour au Canada n'est guère moins palpi-
tante. Les Canadiens ont fait à leur nou-
veau gouverneur et à la gracieuse prin-
cesse une réception plus qu'enthou-
siaste ils ne se sont pas contentés de leur
adresser des harangues passionnées et de
les couvrir de fleurs; à Montréal ils ont
coupé les traits des chevaux de la voiture
princière et ils s'y sont attelés par dou-
zaines. De grandes réceptions ont été or-
ganisées avec le cérémonial d'Europe. Le
secrétaire nulitaire du nouveau gouver-
neur généraJ, le colonel Littleton, a pro-
mulguë un code de l'étiquette de la. nou-
velle cour dans lequel tout est minutieu-
sement prévu et réglé, jusqu'aux détails
de la toilette des dames
Les dames porteront des robes décolle-
tées sans traîne tt tes messi ùrs seront en
grande tenue. Les dames qui pour raison de
santé ne peuvent pas porter des robes dé-
colletées devront envoyer à t'aide de camp
de service un certi6cat de médecin, et dans
ce cas avoir le corsage coupé carrément. La
robe fermant à la gorge ne sera admise dans
aucun cas. A
Les Américains des deux sexes con-
sentiront-ils à se soumettre à ce code
draconien du colonel Littteton ? Se feront-
ils présenter ou non à la cour d'Ottawa? 't
Question importante assurément, et sur
laquelle on conçoit que les opinions
soient partagées. Espérons toutefois
qu'elle sera résolue plus aisément que la
question indienne ou chinoise.
G. DE MoLiNAR!.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
«Ha a fallu attendre, en votant un certain
nombre de crédits supp émentaires, que le
budget des recettes et celui des dépenses
-.oient revenus de la Chambre des Députés.
Ce retour n'a eu lieu que vers quatre heures e
demie. M. le président a annoncé que laChàm-
bredesDéputésavait repoussé les amendemens
au budget des dépenses votés par le Senat et
que la commission des finances allait se
réunir imméJiatement pour en délibérer. Le
budget des recettes n'ayant point subi de
modifications et formant une loi distincte
pouvait être promulgué sans être soumis &
une nouvelle délibération.
A ciuq heures et demie, M. Varroy, rap-
porteur de la commission de finances, est
monté à la tribune et a donne lecture d'un
rapport aux termes duque) le Sénat, après
avoir usé de son droit incontestable d'amen-
<~NMW<, était invité à accepter les modifica-
tions introduites à nouveau p~r la Chambre
des Députés dans le projet de loi portant
fixation des dépenses en ce qui concerne le
traitement des desservans.
M. Chesnelong a annoncé ensuite que ses
amis et lui renonçaient à soutenir l'amende-
ment adopté par le Sénat par respect pour
la dignité de ceux en faveur de qui il
avait été proposé. Il regrette que les
budgets soient présentés trop tard pour
être discutés avec toute l'ampleur dé-
sirable et il espère qu'il n'en sera plus
ainsi dansl'avenir. De plus, il considère comme
convenable que l'esprit de conciliation règne
également dans les deux Chambres. Il faut
qu'on soit bienconvamcuquele Sénat ne
veut de conflit à aucun prix. L'honorable
sénateur craint avant tout l'omnipotence
d'une seule Assemblée, mais les électeurs
sénatoriaux ne permettront pas qu'il en soit
ainsi.
M. Dufaure en quelques mots a répondu
que ce n'était point la faute du cabinet si
le vote du budget avait eu lieu si tardive-
ment. Le ministère a été obligé. par suite de
circonstances exceptionnelles, de faire voter
doux budgets dans une seule année. Il est con-
vaincu que pareil état de choses ne se présen-
tera plus et que les cinq mois qui séparent
le mois de janvier du mois de juin suffiront,
à l'avenir pour discuter et voter le budget.
sans précipitation et sans travail excessif.
s Puis le budget des dépenses a été adopté
à l'unanimité, et M. le président du conseil
a donné lecture du décret qui déflare close
la troisième session ordinaire du Sénat. s
On nous écrit de Versailles (Channbre
des Députés)
« Le budget est définitivement vote et la
session est ctose. Cette année encore, de
même qu'A la. En des deux années précéden-
tes, tout s'est terminé par des concessions
réciproques, pacifiquement, et l'esprit de
transaction a conjuré dans cette question
douteuse que soulève l'adoption finale du
budget les conflits que les auteurs de
la Constitution n'ont point su prévenir. Car
il y a là, qu on ne l'oublie pas, un problème
constitutionnel fort grave que le législateur
a livré sans solution à la dispute des partis
et aux opinions contraires des deux Cham-
bres. Ce problème, qui revient chaque année
et qui de nouveau se posait aujourd'hui, se
réduit à ces termes Dans quelle mesure
le Sénat a-t-il le droit de modifier le
budget ? On admet assez facilement
que le Sénat ait le droit d'en réduire
les crédits. Mais peut-il de même les aug-
menter ? C'est ici que les avis diffèrent. Au
Sénat, on dit Oui, nous sommes libres d'é-
lever la somme d'un chapitre qui nous parait
insuffisamment doté. Les deux Assemblées
n'ont-elies pas des pouvoirs égaux ? A la
Chambre,–du moins à gauche.–on dit: Non;
vous pouvez bien retrancher, mais non pas
ajouter. Car voter des dépenses, imposer
des charges aux contribuables, n'appartient
qu'aux représentans directs des citoyens, à
leurs mandataires, aux députés.
La question a été effleurée aujourd'hui
par M. Fallières, rapporteur de la commis-
sion du budget, et dans un court débat. Au
commencement de la séance, M. le ministre
des finances avait déposé sur le bureau de la
Chambre le double budget des dépenses et
des recettes. A chacun d'eux le Sénat avait
apporté une modification. Au budget des
dépenses il avait rétabli en faveur des desser-
vans (cultes) lea 200,000 fr. proposés d'abord
par le gouvernement et supprimés par la
Chambre. Au budget des recettes il avait
supprimé les trois paragraphes qui assimi-
laient aux effets de commerce les chèques de
place à place pour le droit de timbre pro-
portionnel de 50 c. par 1,000 fr. Le gouverne-
ment, M. Léon Say d'abord, M. Bardoux en-
suite, consentait à la Chambre de sanctionner
les modifications du Sénat. La Chambre n'a
cédé qu'en partie. Elle a accordé le second
point et sur ia proposition de M. 'Wilson,
rapporteur général du budget, e)le a accepté
la combinaison transactionnelle intervenue
hier au Sénat sur le régime des chèques.
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