Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-29
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Description : 29 novembre 1878 29 novembre 1878
Description : 1878/11/29. 1878/11/29.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
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Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËMTION BE PARIS.
YEMEM 29 MME
i878
JMMAL DES DEBATS
.VE~mMMMENBRE
im
ON S'ABONDE
rue des Prêtres-Saint-Germain-i'Auxerrois, 0.
PRtX BE ~'ABO~~EMEKT
Trois mois. Six mois. un an.
Paris. 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 8ûfr.
Union postale e
européenne. 2)fr. 42 fr. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
11 Les abonnemens parteat des l" et 16 de
chaque mois.
ON S'ABONNE
enBe!g;que,en!ta)ie,
dans le Luxembourg, en Turquie, ·
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du ~îaroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une vateur payable & Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,'
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
PCUTtûDES ET LtTTËRAtRES
m VJMm ~L A~~JM~ JBJ J)L JMJS!. IL js. J~S.mAMJ~Jt tkJ~
'.),, .'y.
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Bépa~temëna, mn nnïmêFO X5 cent*
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IMM.. Menzy. B(~'t<-< et. C', 1, Finch )ane Cornhill,
E. C. London, JHUM~ M~M. Stfatth et Son,
186,St!'and,W.C.yondon. .<"
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leine, dans les kiosques et dans tes Mblioth~.
ques de gares de chemins de fer belges.
Lesannoncessontreçues `
Chez8, placedela Bourse,
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expire le 30 novembre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
JEUDI 38 NOVEMBRE
La. crise politique à Pesth suit le cours
naturel que nous avions prévu le gou-
vernement l'emporte dans la Chambre
Tiongroise, et l'on sait aussi qu'il est as-
suré de la majorité dans la Délégation
transleithane; mais il a été battu dans la
Délégation autrichienne. L'Opposition, re-
présentée par M. Herbst, rapporteur de
la commission budgétaire, a eu un succès
complet. L'agence Havas nous donne, du
rapport de M. Herbst, un extrait dans le-
quel se manifestent l'esprit le plus agressif
contre le ministère, et les théories.consti-
tutionnelles les plus absolues. D'après
M. Herbst, la Délégation ne doit pas
oublier qu'elle est le simple manda-
taire du Reichsrath, l'instrument par
lequel le Reichsrath exerce son pouvoir
jégislatit en ce qui concerne les an'aires
communes, mais seulement en ce qui
concerne ces auaires. Or, continue le
l'apport, l'approbation des traités inter-
nationaux ne rentre pas dans la catégorie
des affaires communes elle est réservée
aux Parlemens des deux moitiés de l'em-
pire. Le Reichsrath de Vienne et le Par-
lement de Pesth ont seuls qualité pour
donner cette approbation, qui, jusqu'à ce
jour, fait défaut. Le traité de Berlin a été
soumis, il est vrai, à la Chambre des Dé-
putés, le 4 novembre; mais la Chambre,
ayant été ajournée, n'a pas pu le discuter
régulièrement. En conséquence, la Dé-
ié~aticn dépasserait ses pouvoirs et com-
mettrait un empiétement sur des attribu-
butions qui ne lui appartiennent pas si
elle votait des subsides pour l'exécu-
tion d'un traité qui n'a pas encore
été soumis à la sanction parlementaire.
Cette théorie de M. Herbst, fort discu-
table en principe, pourrait conduire loin
en pratique. La Délégation, toutefois, s'y
est ralliée, et ce vote est aujourd'hui
l'objet des commentaires passionnés de
tous les journaux de Vienne. Les uns
applaudissent avec enthousiasme, les
autres critiquent avec amertume. Les
premiers voient là un grand fait politique,
et les autres, une misérable taquinerie.
Nous n'y voyons pour notre compte,
qu'un acte d'opposition contre le comte An-
drassy. Le ministère était, au su de tout le
monde, en minorité dans la Délégation; il
fallait bien que la majorité exprimât
son opinion sous une forme ou sous une
autre. Elle a choisi celle-là. Choix mal-
heureux peut-être, parce qu'il soulève
des questions délicates sur la valeur des
traités et sur le moment où ils deviennent
exécutoires mais il ne faut pas exagérer
l'importance d'une résolution qui n'a été
prise qu'en vue du ministère et sans
aucune intention de révolutionner le droit
des gens. « La pierre roule, s'écrie la
? ~Me F~M .P~'e~c elle atteindra ou
M le ministère ou l'Assemblée représenta-
n tive qui pourrait soutenir ce même mi-
B nistère. » Voilà, certes, une image me-
naçante, et la menace n'est pas seu-
lement à l'adresse du comte An-
drassy, mais encore du Parlement de
Pesth et de la Délégation hongroise.
Mais ce n'est qu'une métaphore, et les
métaphores ne tuent personne, pas même
les ministères. Le comte Andrassy s'est dé-
fendu, dit-on, devant la Délégation autri-
chienne, comme s'il n'avait pas connu d a-
vance le résultat de cette lutte et comme
s'il avait pu ramener à lui la victoire.
Il ne s'abandonne pas lui-même dans une
aussi terrible épreuve, etil fait tête à tous
ses adversaires. Il compte, avec raison, sur
l'appui de la Délégation hongroise, et
si, comme dernière ressource, il est
amené à réunir les deux Délégations, il
compte encore sur la majorité dans le
Congrès. L'Opposition autrichienne peut
donc causer des embarras très sérieux,
mais non pas renverser le cabinet, et la
~u exagère lorsqu'elle applique au comte
Andrassy le fameux dilemme: Se soumet-
tre ou se démettre La crise se terminera
probablement par une transaction qui
laissera les choses à peu près en l'état.
Le ~oM revient ce matin sur ses pré-
dictions pessimistes au sujet des projets
du parti républicain après le o janvier.
Le ~joM~ des Z~a~; il reconnaît .< qu'un
moment viendra où il sera naturel de
N procéder à une révision partielle de la
Constitution pour en corriger les points
défectueux. » Avons-nous jamais dit
le contraire? Si la Constitution a été dé-
clarée révisable, c'est évidemment pour
ou'elle soit révisée sur les points dont
rusage aura révélé les défauts. Il n'y
arien là que de très normal, et, pour
employer un mot dont on a fort
dénaturé le sens, que de très consti-
tutionnel. Ce qui est moins conforme
aux intentions de la Constitution, cest
le projet des amis du ~oM qui veu-
lent la révision totale et qui visent à la
substitution, par douceur ou violence, de
la monarchie ou de l'empire à la républi-
que. Nous avouons donc que peut-être la
~ons,tixut~ari~s,e fréviséeent880,bienque,
~ÇonetitutiQ&s.e~ révisée en 1880, bienque,
dans not~e'~B~ment, elle soit destinée à
l'être beaucoup moins qu'on ne le croit.Pour
ce qui est des changemens de personnes
dont le ~oM entretient ses lecteurs, des
prétentions qu'il attribue à M. Gambetta,
des complaisances qu'il reproche au Ma-
réchal, de la dignité nouvelle à laquelle
il veut élever M. Dufaure, ce sont là de
ces inventions comme une imagination
fertile peut en enfanter indéfiniment.
Les nouvelles vraies ou vraisembla-
bles sont limitées mais les contes
à dormir debout ne le sont pas
et lorsqu'on en a fini un on peut en
commencer un autre. Depuis que les ré-
actionnaires sont réduits à né plus faire
de projets pour eux-mêmes, ils em-
ploient leur temps à en faire pour nous,
et toujours avec le même à-propos,
le même jugement et le même discerne-
ment qui leur ont valu tant de succès. Que
se proposent-ils par là? De troubler les
esprits? de jeter l'inquiétude dans~ les
consciences ? de provoquer quelques émo-
tions efficaces à la veille du 5 janvier?
Ils n'oublient qu'une chose, c'est que la
France est le pays du bon sens; et encore
faut-il, pour lui faire illusion, lui offrir
du bon sens au moins les apparences.
BOURSE DE PAMS
tMtnre le 27 te 28 HtHM~e. BfttMe.
< w/e
Comptant. 76 42 l/Z 7623. Hl/2
Fin cour. M35. 762S. '10.
a o/o
Amortissable.
Comptant. 79 10. '!9t0.
Fin cour.'?8 821/2 7880. 21/i!
A t/W W/0
ComptanttC67'i ..1067S
tO/O
Comptante IS 112 .f..15./ ,l.
F:ncour.tt220.11218. 10..
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 112 fr. 05, 061/4, 02 1/2.
30/0. 76&.20.
SO/0 turc. 11 fr.50, 471/2.
Banque ottomane.. 471 fr. 87 1/2.
Hongrois 6 0/0. 73 3/8. 7/16.
Egyptiennes 60/0.. 263 fr. 75, 263 fr. 12 1/2.
Notre correspondant de Londres nous
adresse la dépêche suivante
« Londres, le 28 novembre, 2 h.
B Deux membres de l'administration libé-
rale qui a précédé le cabinet tory ont relevé
les accusations contenues dans la dépêche de
lord Cranbrook, qui reprochait au cabinet
Gladstone d'avoir coctribuô aux complications
de l'Afghanistan par la potitique qu'il a sui-
vie en t873. Ce sont M. Childers, ancien chan-
celier du duché de Lancastre, dans un
discours à ses électeurs de Pontefract, et le
duc d'Argytl, secrétaire d'Etat pour l'Inde
dans le dernier gouvernement, dans une
lettre qu'il adresse au y~MM. L'un et l'autre
reprochent au ministère Beaconsfield d'avoir
dénaturé sciemment les faits.
B Des nouvelles de Saint-Pétersbourg, pui-
sées à bonne source, donnent à penser que
le gouvernement russe n'engagera aucune
opération 6nancière avant le mois do mai 1879,
et, alors môme, ce sera plutôt une opération
intérieure, a
Té!ésrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 28 novembre.
On télégraphie de Tabriz au S~MM~ que la
question de la cession de Khotour à la Perse
prend des proportions menaçantes et fait crain-
dre un commencement d'hostilités entre la Perse
et la Turquie.
Un détachement persan est parti pour la fron-
tière avec la mission de demander l'évacuation
de la forteresse.
Le ~MM publie um lettre du duc d'Argyll ré-
futant les allusious au parti libéral qui se trou-
vent dans la dé'êche de lord Cranbrook relative-
ment aux affaires de l'Afghanistan.
Le duc d'Argyll cherche à démontrer que le
cabinet Gladstone n'a encouru aucune respon-
sabilité dans la guerre actuelle, et déclare que la
dépêche de lo!U Cranbrook a omis les faits les
plus importans.
« II est parfaitement vrai, dit la lettre, que l'é-
mir fut mécontent des assurances que lui donna
lord Northbrook, alors vice-roi des Indes
ma.is l'émir demanda la conclusion d'un traité
offensif et défensif qui aurait placé la puissance
de l'Angleterre aux Indes entièrement à sa dis-
position pour soutenir son trône contre ses en-
nemis de l'intérieur et de l'extérieur.
& Ce n'était pas la Russie que craignait l'émir,
mais bien son Sis Yacoub-Khan. a
En terminant, le duc d'Argyil admet que l'An-
gleterre ne nouvait pas permettre à l'Afghanistan
d'être subordonnée à la Russie.
Londres, le 28 novembre, 8 h. 25 m. soir.
Une circulaire ministérielle a été envoyée aux
membres du Parlement pour les engager à as-
sister à la séance du S décembre.
La circulaire ajoute qu'un vote de la plus
haute importance est attendu le 12 décembre.
Londres, le 28 novembre.
La correspondance diplomatique échangée sur
la question afghane a été publiée aujourd'hui.
Rtle contient des documens depuis i863. Parmi
eux. il n'en est aucun d'important qui ne soit
déjà connu par la dépêche adressée récemment
a lord Lytton par lord Cranbrook.
Londres, le 28 novembre.
M. l'abbé Mac-Cabe a été choisi pour succéder
à Mgr Cullen f.omme archevêque df Dublin, par
43 voix contre 7 voix données à M. l'abbé Moran.
M. Wooldiock a obtenu une voix.
Lahore, le 28 novembre.
Le maharajah de Scinde a exprimé un vif désir
de se rendre à Lahore pour conférer avec le vice-
roi. On croit que cette proposition sera bien ac-
cueillie.
Rome, le 27 novembre.
On dément de la façon la plus formelle le bruit
que plusieurs syndics auraient été assassinés et
qu'une révolution aurait éclaté sur un point du
territoire.
On assure que l'assassinat commis à Osimo
sur la personne de M. Scortichini, assesseur mu-
nicipal, est dû à une vengeance privée.
On dément la nouvelle que trois cantonniers
du chemin de fer de Naples à Rome aient été
assassinés près de Caserte, quelques heures avant j
le passage du train icyal. Un cantonnier seule-
ment a été tué dans une rixe avec des paysans
qui voulaient faire passer des bestiaux sur la voie
ferrée.
La nouvelle qu'un dépôt de dynamite aurait
été découvert près de Capoue est dénuée de fon-
dement.
H est également inexact que des désordres se
soient produits à la Spezzia. Un factionnaire,
ayant cru entendre une rumeur, a tiré un coup
de fusil en l'air.
A Je~i. les membres du Cercle Barsanti, ayant
déployé leur drapeau dans un convoi funèbre, ont
été dénoncés parlesautoritésadminisfrativesaux
autorités judiciaires.
La blessure de M. Cairoli commence à suppurer.
Le ministre devra garder le lit encore quelques
jours.
Rome, le 28 novembre.
L'instruction du procès de Passavanti est ter-
minée. Le dossier sera transmis aujourd'hui au
procureur général pour son réquisitoire.
A Naples, l'instruction continue contre les in-
ternationalistes arrêtés.
De nouvelles arrestations ont lieu chaque jour
dans plusieurs localités. Beaucoup de documens
ont été saisis.
On assure qu'un des individus arrêtés a Flo-
rence a fait des aveux import ans.
Rome, le 21 novembre.
M. ZanardeDi, ministre de l'intérieur, déclare à
la Chambre des Députés que M. Cairoli espère
pouvoir assister mardi prochain à la séance de
ta Chambre, et que, par conséquent, il consent
à ce que les interpellations annoncées aient lieu
mardi.
Madrid, le 28 novembre.
La Cour suprême a confirmé la sentence de
mort prononcée par le tribunal contre 0)iva Msn-
casi.
Le procès va revenir une dernière fois devant
la Cour de cassation.
Madrid, le 27 novembre, soir.
Au Congrès, le ministre de l'intérieur déclare
que le gouvernement et les autorités réprime-
ront toutes les manœuvres révolutionnaires. Il
ajoute que l'ordre pubiic n'a jamais été plus as-
suré que maintenant.
Pesth. le 28 novembre.
Dans la séance de la Délégation du Reichsrath
de ce jour. le comte Andrassy a retiré le projet
de loi portant ouverture d'un crédit, supplémen-
taire pour l'occupation sur l'exercice de 1878.
Vienne, le 28 novembre.
D'après une dépêche adressée de Roustchouk
à la Co~Mpo~~tC~ jNO~~M~, l'élection du prince
de Bulgarie aura lieu le i*~ janvier prochain.
Un télégramme adressé de Constantinople à
la môme feuille annonce que Mouktar Pacha,
avant d'ailer prendre le commandement des
troupes turques de Thessalie et d'Epire, se
rendra en mission à Athènes pour obtenir du
cabinet hellénique qu'il renonce à réclamer Ja-
nina et Trikala. En cas de réussite, Mouktar
Pacha aurait plein pouvoir pour proposer au gou-
vernement d'Athènes un traité d'alliance offen-
sive et défensive.
Constantinopis, le 27 novembre, oir.
Le prince Lobanoff est parti pour Andrinople.
Le comte Zichy a déclaré à la Porte que l'Au-
triche veillera à ce que la Roumélie orientale soit
constituée et à ce que l'évacuation parles Russes
ait lieu au mois de mai.
La Porte et l'Autriche sont d'accord sur le prin-
cipe de l'occupation de Novi-Bazar.
Un iradéijapériai autorise les négociations pour
la conclusion de l'emprunt de 20 millions. 12 mil-
lions serviront à l'amortissement des emprunts
gagés par le tribut d'Egypte. S millions se-
ront destinés au retrait des caïmés et 3 millions
aux services publics.
M. Christitch est arrivé.
Constantinople, le 27 novembre, 8 h. 35 m. soir.
Ghazi Mouktar Pacha, commissafre en Crète,
est nommé commandant des troupes à Janina.
Saïd Pacha, secrétaire du Sultan, est nommé
ministre de la liste civile.
Consiantinople, le 28 novembre.
La Russie insiste de nouveau pour la signature
d'un traité définitif.
Saïd Pacha, nouveau ministre de la liste civile,
prendra part au conseil des ministres.
On assure que la Russie justifle"ait la prolon-
gation du séjour de ses troupes en Turquie, en
prétextant l'inexécution de l'article 23 du traité
de Berlin, concernant les règtemens applicables
aux provinces de la Turquie d'Europe.
Berne, le 28 novembre.
Un vote populaire pour les nouveaux crédits
qui doivent être accordés à l'affaire du Saint-Go-
thard aura lieu le 19 janvier.
Le Conseil fédéral a répondu aux réclamations
des divers gouvernemens catholiques, relative-
ment au rétablissement de la nonciature à Berne,
que ce rétablissement était impossible.
Marseille, le 27 novembre, soir.
Le conseil municipal a adopté la proposition
présentée par M. Carcassonne. adjoint. invitant
le préfet à réglementer les sonneries des églises
dans une juste limite.
Le ministre de la marine et des colonies a
reçu aujourd'hui du gouverneur de la Nou-
velle-Calédonie la dépêche suivante
« Sydney, le 27 novembre.
& Le service bi-mensuel, en correspondance
avec les lignes de Brindisi et de San-Francisco,
commencera le 5 janvier. Veuillez donner des
ordres en conséquence.
& Trois petites embarcations montées par
8 libérés et 3 noirs, ont été pillées près de l'em-
bouchure de la Poya, et leurs équipages tués.
& Les colonnes mobiles continuent à poursui-
vre les bandes d'insurgés dans les districts de
la Poya. Le reste de la colonie est tranquille.
La .X<:M< avec deux compagnies, est arrivée
le 20 novembre; le &o?:d', le ') 1, et le jSWjyoa,
le2~> »
On assure que le roi Alphonse XII est dé-
cidé à demander la main do la princesse
Christine, sœur aînée de la princesse Mercedes.
morte si malheureusement il y a quelques
mois.
On sait que nos relations commerciales
avec les Etats-Unis sont réduites à leur
plus simple expression. Tandis que nous
opposons aux produits américains notre
vieux tarif général qui renferme encore
un nombre respectable de prohibitions,
nos produits sont soumis, de l'autre côté
de l'Atlantique, aux droits excessifs qui
ont été établis à la suite de la guerre de la
sécession. Ce régime d'exclusion récipro-
que est-il bien, comme l'affirment les pro-
tectionnistes, le plus propre à dévelop-
per la richesse nationale en France et
auxEtats-Unis? Il est clair que nous per-
dons âne pas vendre aux Américains tout ce
que nous pourrions leur vendre si leur tarif
était plus hospitalier. Il n'est pas moins
clair que les Américains, repoussés de no-
tre marché par un tarif presque aussi ré-
barbatif que le leur, font une perte analo-
gue. Ces deux pertes constituent-elles un
bénéBce? Un certain nombre de négo-
cians, de publicistes, de députés, et même
de sénateurs français, ne l'ont pas pensé,
et ils ont chargé un délégué de s'informer
si leur opinion n'était point partagée
par un certain nombre d'Américains.
Ce délégué, M. Léon Chotteau, a par-
couru les Etats-Uuis du nord au sud
et de l'est à l'ouest de Boston à la
Nouvelle-Orléans et de New-York a San-
Francisco, et, a son grand étonnement
car on lui avait affirmé que touL bon Amé-
ricain mettait son patriotisme à croire
que « deux perles font un bénéfice a en
matière de commerce étranger, à son
grand étonnement, disons-nous, et à sa
vive satisfaction il a trouvé de chaleu-
reuses adhésions et des sympathies effi-
caces dans les principaux centres agri-
coles, commerciaux et même industriels
de l'Union. Avec la spontanéité qui les
caratérise, les Américains lui ont offert
d'envoyer, de leur côté, des délégués en
France pour examiner l'affaire en com-
mun et formuler un projet de traité de
ca-BHnerce entre les deux pays. Ces délé-
gués sont arrivés au nombre d'une qua-
rantaine au mois de septembre dernier;
une conférence douanière a été tenue à
Paris, et elle a voté à l'unanimité un pro-
jet qui placerait chez nous l'Amérique sur
le pied de la nation la plus favorisée, tout
en abaissant raisonnablement le tarif amé-
ricain. Ce projet a été soumis aux cham-
bres de commerce, au sein desquelles il a
recueilli déjà de nombreuses adhésions,
et il est permis de croire qu'on ne le voit
pas d'un mauvais œil dans les régions of-
ficielles.
Il s'agit maintenant de vaincre la
force d'inertie qui est le principal
obstacle aux réformes dans l'ancien monde
comme dans le nouveau, en intéressant le
grand public au futur traité franco-améri-
cain. C'est dans ce but que le Comité fran-
çais a convoqué pour dimanche prochain,
à une heure, au Cirque des Champs-Ely-
sées, ce que les Américains appellent un
WM.M M~M~ pour provoquer des adhé-
sions et, s'il se peut, des souscriptions
en faveur de son œuvre. M. Teisserenc de
Bort, ministre du commerce, a bien voulu
accepter la présidence d'honneur de la
réunion, dont la présidence effective sera
partagée entre M. Fou cher de Careil,
en l'absence de M. Menier, promoteur
de l'association, et M. de Lafayette,
un nom cher aux Américains Notre
collaborateur, M. Laboulaye, encore
un illustre et sympathique franco-améri-
cain se chargera d'exposer la question
et de démontrer avec sa merveilleuse
lucidité et sa fine bonhomie à la Frankiin
que deux pertes ne font pas un bénéfice,
même quand il s'agit du commerce avec
l'étranger. M. Fenton, un Américain des
plus distingués, succédera à M. Labou-
laye, et les intermèdes seront remplis par
la musique de la garde républicaine. Voilà
un programme des plus séduisans, et si
nous ajoutons que l'entrée sera entière-
ment gratuite, l'attraction ne sera-t-elle
pas complète? Nous espérons donc que
le public affluera dimanche au MM!.M
Më~M~ franco-américain du Cirque des
Champs-Elysées, et que cette démonstra-
tion populaire contribuera à mettre fin
au régime des tarifs de guerre qui sévit
depuis trop longtemps entre la France et
les Etats-Unis.
G. DE MOLINARI.
La nomination de Midhat Pacha au gou-
vernement général de la Syrie, où il est
chargé d'appliquer les réformes proposées
par l'Angleterre, met fin aux négociations
qui avaient précédé l'adoption de ces ré-
formes par la Porte. La presse européenne
s'est beaucoup occupée de cette question;
mais, en dépit des révélations succes-
sives qui ont été faites à ce sujet, toute
la vérité sur les négociations n'est pas
encore connue. Il n'est donc pas sans in-
térêt de dire en quelques mots quelle a
été la marche suivie dans ces négociations,
et l'issue qu'elles ont eue. Il convient
ensuite de chercher à connaître quelle est
en ce moment la situation de la Turquie
par rapport à la convention du 4 juin, si
cette convention a quelque chance de
jeter de profondes racines en Asie, ou si
elle passera comme ces fleurs de l'Orient
qui ne vivent qu'un jour.
On sait que la convention du 4 juin est
antérieure au traité de Berlin, et l'on se
rappelle l'étonnement qu'elle a produit
lorsqu'elle a été divulguée. Menacée par
la Russie et effrayée de l'incertitude de
Tavenir.Ia Porte, qui a d'ailleurs l'habitude
de subordonner son action aux nécessités
du moment et de n'agir que sous l'influence
de la crainte, avait consenti à signer avec
l'Angleterre une convention qui donnait à
cette puissance un droit d'ingérence di-
recte dans l'administration de l'empire.
La Turquie ne croyait pas alors que la
Russie se soumettrait aux volontés de
l'Europe, et surtout elle ne comptait pas
sur l'issue pacifique du Congrès. Si elle
avait pu prévoir ce résultat, il est fort
possible qu'elle n'eût pas signé la conven-
tion du 4 juin, ou même, si elle eût donné
Chypre à l'Angleterre, elle eût refusé éner-
giquement toute ingérence de cette puis-
sance dans ses aQaires intérieures. Ce qui
le fait supposer, c'est l'attitude du gouver-
nement turc vis-à-vis de l'Angleterre lors-
qu'il s'est agi d'appliquer cette conven-
tion. Il y était stipulé que les parties con-
tractantes devaient s'entendre ultérieure-
ment sur les réformes à introduire en
Asie-Mineure, en Syrie et dans la Méso-
potamie. Aussi, dès le mois d'août, l'An-
gleterre s'est-elle empressée de proposer
à la Porte les réformes suivantes
t* L'organisation d'une gendarmerie re-
crutée dans les populations chrétiennes
et musulmanes et commandée par des
officiers anglais; 2° l'établissement dans
les chefs-lieux des vilayets et dans les
villes importantes de la Turquie de Cours
d'appel où devait siéger un magistrat an-
glais qui, en dehors de ses attributions,
aurait le droit d'opposer son veto aux
sentences entachées de partialité ou d'in-
justice 3° l'engagement pris par la Porte
de maintenir les gouverneurs généraux à
leurs postes respectifs pendant cinq ans;
4° la création d'un contrôle financier et la
nomination de receveurs généraux euro-
péens H" le remplacement des dîmes par
uo impôt foncier.
C'est à faire accepter ce programme
que l'ambassadeur anglais à Constantino-
ple a usé sou énergie contre l'obsti-
nation de la Porte qui refusait son
adhésion aux réformes proposées. Ce-
pendant lord Beaconsfietd, fatigué de la
longueur des négociations et désespérant
d'en arriver à une entente avec le gouver-
nement ottoman, avait fini par enjoindre à
sou ambassadeur de venir à Londres pour
échanger ses vues avec le cabinet et en
recevoir de nouvelles instructions, quand
des circonstances inattendues sont venues
modifier la résolution de la Porte. L'arrêt
subit des armées russes dans leur mouve-
ment de retraite et les nouvelles
exigences du prince LobanofT lui
avaient inspiré encore une fois cette
crainte salutaire sans laquelle il est
extrêmement difficile sinon impossible de
lui arracher la moindre concession. On
a été bientôt informé en Europe de
l'adhésion de la Porte aux réformes pro-
posées par l'Angleterre, et l'on a cru au
triomphe complet de la politique anglaise
à Constantinople; or voici maintenant à
quoi se réduit ce triomphe
La Porte accepte en principe l'organisa-
tion d'une gendarmerie mixte dans les
provinces où l'élément chrétien est en
nombre; mais elle repousse tout com-
mandement étranger et consent tout au
plus à admettre quelques instructeurs
anglais et quelques autres officiers qui
seraient attachés au ministère de la police
à Constantinople. Elle repousse égale-
ment la nomination d'un magistrat an-
glais dans les Cours d'appel et consent
seulement à ce que des inspecteurs judi-
ciaires fassentchaqueannéeleurtournée en
province pour s'assurer de la bonne distri-
butionde lajtistice. La nomination des gou-
verneurs généraux pour la durée de cinq
ans est admise en principe, ~w/ Je cas o&
~M?* N~Mt~M MM!~ COK~M'e ? /'M~'<~
l'Etat. La création d'un contrôle financier
est ajournée, sinon subordonnée aux réso-
lutions de la commission financière qui,
aux termes du traité de Berlin, siège à
Constantinople enfin la Porte consent
à substituer aux dîmes un impôt foncier,
si toutefois l'essai qu'elle en fera dans une
de ses provinces donne des résultats sa-
tisfaisans.
On pourrait considérer séparément cha-
cun de ces engagemens et en démontrer
la valeur réelle quant à l'exécution mais
il est superflu d'augmenter la méfiance
qu'inspirent d'ordinaire les actes et les
promesses du gouvernement ottoman, sur-
tout lorsqu'il s'agit pour lui de réformer les
abus de son administration, car, dans le
domaine de la politique étrangère et en ce
qui concerne particulièrement l'observa-
tion des conventions internationales, il est
juste de reconnaître que le gouvernement
ottoman ne mérite pas toujours le peu de
confiance qu'on lui témoigne. Quant à
l'acceptation par l'Angleterre des change-
mens considérables apportés à son pro-
gramme qui se trouve ainsi réduit à sa
plus simple expression, on doit y voir sur-
tout le désir des hommes d'Etat anglais de
donneràlaconventiondu4 juin un commen-
cement d'exécution quel qu'il soit, et leur
dessein d'attendre le règlement définitif de
la question afghane pour s'occuper plus ac-
tivement de ce qui concerne la Turquie.
La politique anglaise dans ces dernières
années marche lentement, mais elle agit
sûrement. On la voit s'acheminer vers un
but pratique qu'on pourrait définir ainsi
Garantir ses frontières aux Indes et y
maintenir son prestige, s'assurer en Tur-
quie des grandes voies de communica-
tion avec son empire indien, et conserver
enfin ce qui reste de l'empire ottoman pour
l'opposer au débordement du panslavisme.
Cette dernière tâche est assurément la
plus difficile à réaliser, non que les dis-
positions des populations de la Turquie
dont on veut améliorer le sort s'y oppo-
sent en aucune manière, mais parce que
le concours loyal du gouvernement turc
en cette circonstance pourrait bien faire
défaut.
Malgré ces craintes et en dépit des em-
barras de l'Angleterre sur ses frontières
de l'Inde, il serait téméraire de prétendre
que cette puissance échouera compléte-
ment dans sa tentative d'améliorer le ~~M
~Mo en Turquie, ou de penser que la con-
vention du 4 j uin, par cela même qu'elle est
destinée à détruire les abus d'une admi-
nistration condamnée par l'Europe, ne
puisse s'implanter sur le sol ottoman et
s'y développer. Tout porte à croire au
contraire que cette même puissance qui
au dernier banquet de Guildhall a mis
dans la bouche de l'un de ses plus illus-
tres hommes d'Etat ce fier langage
« Nous sommes plutôt faits pour créer
a des empires que pour les perdre M,
saura faire respecter tous les engagcmens
qui ont été solennellement contractés
vis-à-vis d'elle et qu'elle ne peut aban-
donner sans que le prestige anglais en
Orient en soit auecté.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a La séance a duré juste vingt, minutes. Ce
temps a suffi pour le tirage au sort des bureaux
et l'adoption en deuxième lecture, par 169 voix
contre 37, de la proposition de loi de MM. Bo-
zérian et Mazeau. On sait que cette proposi-
tion demande la suppression, pendant la pé-
riode électorale, de la formalité du dépôt au
parquet pour les bulletins de vote, les circu-
laires des candidats et les manifestes signés
par un ou plusieurs électeurs.
» L'ordre du jour étant épuise, et, malgré
la présence de M. Dufaure, aucune interpel-
lation ne se produisant, le Sénat s'est ajourné
à lundi 2 décembre. Le dépôt du budget des
dépenses est annoncé pour cette date par une
commu~jication officieuse de M. le ministre
des finances. ? u
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députes)
« La Chambre a voté les deux budgets de
l'Imprimerie nationale et des beaux-arts, et
entamé un troisième, celui du ministère de
l'intérieur. Le budget de l'Imprimerie natio-
nale (dépenses et recettes, chapitre unique
6,24o,OUO fr.), a passé au début de la séance,
rapidement, sans autre discust-ion que la pré-
sentation d'un amendement de M. de Gasté, de-
mandant la suppression du -SMK~Mt des Com-
munes, et quelques mots de réponse du rap-
porteur M. Edouard MtHaud. Mais il n'en a
pas été de même du budget des beaux-arts.
Ce budget, dont les quatorze chapitres re-
présentent environ 7 millions 1/2. n'est,
à vrai dire, qu'une section détachée du
budget du ministère de l'instruction publi-
que, auquel les beaux-arts, de môme que les
cultes, sont rattachés. C'est un des budgets
secondaires un de ceux cependant qui ont
retenu le plus longuement la Chambre. C'est
qu'il y a là des questions délicates ia pro-
tection des arts par l'Etat et l'intervention du
gouvernement dans leur domaine. 11 y a no-
tamment un problème épineux c'est le ré-
gime qu'il convient d'adopter à l'égard de
l'Opéra. Une solution est urgente; mais
quelle sera cette solution ? Peut-on persévé-
rer dans le système existant ? Le privilège de
M. Halanzier va expirer au mois d'octobre
1879. Est-ce le principe de la régie qu'il con-
viendra d'appliquer ? C'est, on le sait, dans
ce sens que conclut le rapport présenté hier
même à la commission des théâtres par M. le
sénateur Denormandie. Quoi qu'il en soit, il
faut qu'une solution, a dit le ministre, soit
apportée par le gouvernement avant le dépôt
du prochain budget.
» Mais ce n'est point la question de l'Opéra
qui a donné lieu à la discussion principale
ou, si l'on veut, à l'incident caractéristique.
Ç'a été une question bien plus modeste l'or-
ganisation d'un corps de dix-sept inspecteurs
de l'enseignement du dessin. M. Bardoux a
rappelé l'utilité aujourd'hui reconnue de
cet enseignement. Il ne s'agit plus d'un
art de luxe on a compris combien il im-
portait, au point de vue de l'industrie, d'en-
courager la connaissance du dessin. C'est
un enseignement nouveau à créer. L'admini-
stration ne peut disposer, pour cette tâche,
que de quatre inspecteurs; c'est trop peu, dit
M. le ministre, et il voudrait instituer dix-
sept inspecteurs régionaux. Il avait, à cet
effet, proposé d'inscrire au premier chapitre
des beaux-arts ~MMM~ MM~'a~,
MMMC~ (chapitre 38 du budget d'ensemble du
ministère), une somme de 51,000 fr. que n'ac-
ceptait point la commission. C'est sur ce fai-
ble crédit que s'est engagé le débat et, pour-
quoi ne le dirions-nous pas? la lutte, car c'a
été presque une lutte, ou au moins une es-
carmouche dirigée par l'honorable rapporteur
du budget des beaux-arts, M. Antonin Proust,
contre M. Bardoux. On le sentait môme à de
certaines nuances de ton dans la réplique do
M. Proust qui est un orateur naturelle-
ment très courtois. M. Proust n'admet pas
l'utilité de ces inspecteurs régionaux
avant de pourvoir au contrôle de l'enseigne-
ment du dessin, qu'on l'organise, qu'on le
crée, car il n'existe pas! A quoi M. Tirard,
au nom de la minorité de la commission, a
répondu que ces inspecteurs n'auraient pas
simplement un rôle de surveillans ils
seront aussi et avant tout les organisateurs
de cette branche nouvelle d'instruction, si
intéressante, et dont le besoin s'est fait sen-
tir à ce point que nous voyons, à Paris, des
chambres syndicales s'imposer des sacrifices
pour instituer d's cours de dessin, et des ou-
vriers eux-mêmes y contribuer avec courage.
Et vous refuseriez une somme de 81,000 fr. ? '?
» On remarquait que M. Tirard était sou-
tenu par la majorité et qu'il n'en était pas
tout à fait de même de M. Proust. Mais la
gauche se trouvait pour lors quelque peu par-
tagée, au grand plaisir des bonapartistes qui,
naturellement, se mirent en devoir d'enveni-
mer les choses et espérèrent ménager un pe-
tit échec au ministre. M. Haentjens avait
donné le signal en déclarant avec pompe
à M. Proust qu'il le félicitait, et tandis
qu'un des membres bonapartistes, M. Ga-
nivet, occupait la tribune, on voyait
M. Cunéo d'Ornano parcourir les bancs de la
droite, faisant signer une demande de scru-
tin. La manœuvre n'a point réussi. Parmi
les amis mêmes de M. Cunéo d'Ornano, plu-
sieurs ont voté pour le crédit proposé par le
gouvernement, lequel, en fin de compte, l'a
emporté par 265 voix contre 190. Un peu plus
tard, un autre vote, aux mains levées, sur le
chapitre 41 soutenu par M. Turquet, complé-
tait la victoire.
N Le reste du budget a été voté sans diffi-
culté, retardé seulement par quelques amen-
YEMEM 29 MME
i878
JMMAL DES DEBATS
.VE~mMMMENBRE
im
ON S'ABONDE
rue des Prêtres-Saint-Germain-i'Auxerrois, 0.
PRtX BE ~'ABO~~EMEKT
Trois mois. Six mois. un an.
Paris. 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 8ûfr.
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européenne. 2)fr. 42 fr. 84 fr.
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11 Les abonnemens parteat des l" et 16 de
chaque mois.
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dans le Luxembourg, en Turquie, ·
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du ~îaroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une vateur payable & Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
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par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
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leine, dans les kiosques et dans tes Mblioth~.
ques de gares de chemins de fer belges.
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elles doivent toujours être agréées par larédaction.
Les souscripteurs dont l'abonnement
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
JEUDI 38 NOVEMBRE
La. crise politique à Pesth suit le cours
naturel que nous avions prévu le gou-
vernement l'emporte dans la Chambre
Tiongroise, et l'on sait aussi qu'il est as-
suré de la majorité dans la Délégation
transleithane; mais il a été battu dans la
Délégation autrichienne. L'Opposition, re-
présentée par M. Herbst, rapporteur de
la commission budgétaire, a eu un succès
complet. L'agence Havas nous donne, du
rapport de M. Herbst, un extrait dans le-
quel se manifestent l'esprit le plus agressif
contre le ministère, et les théories.consti-
tutionnelles les plus absolues. D'après
M. Herbst, la Délégation ne doit pas
oublier qu'elle est le simple manda-
taire du Reichsrath, l'instrument par
lequel le Reichsrath exerce son pouvoir
jégislatit en ce qui concerne les an'aires
communes, mais seulement en ce qui
concerne ces auaires. Or, continue le
l'apport, l'approbation des traités inter-
nationaux ne rentre pas dans la catégorie
des affaires communes elle est réservée
aux Parlemens des deux moitiés de l'em-
pire. Le Reichsrath de Vienne et le Par-
lement de Pesth ont seuls qualité pour
donner cette approbation, qui, jusqu'à ce
jour, fait défaut. Le traité de Berlin a été
soumis, il est vrai, à la Chambre des Dé-
putés, le 4 novembre; mais la Chambre,
ayant été ajournée, n'a pas pu le discuter
régulièrement. En conséquence, la Dé-
ié~aticn dépasserait ses pouvoirs et com-
mettrait un empiétement sur des attribu-
butions qui ne lui appartiennent pas si
elle votait des subsides pour l'exécu-
tion d'un traité qui n'a pas encore
été soumis à la sanction parlementaire.
Cette théorie de M. Herbst, fort discu-
table en principe, pourrait conduire loin
en pratique. La Délégation, toutefois, s'y
est ralliée, et ce vote est aujourd'hui
l'objet des commentaires passionnés de
tous les journaux de Vienne. Les uns
applaudissent avec enthousiasme, les
autres critiquent avec amertume. Les
premiers voient là un grand fait politique,
et les autres, une misérable taquinerie.
Nous n'y voyons pour notre compte,
qu'un acte d'opposition contre le comte An-
drassy. Le ministère était, au su de tout le
monde, en minorité dans la Délégation; il
fallait bien que la majorité exprimât
son opinion sous une forme ou sous une
autre. Elle a choisi celle-là. Choix mal-
heureux peut-être, parce qu'il soulève
des questions délicates sur la valeur des
traités et sur le moment où ils deviennent
exécutoires mais il ne faut pas exagérer
l'importance d'une résolution qui n'a été
prise qu'en vue du ministère et sans
aucune intention de révolutionner le droit
des gens. « La pierre roule, s'écrie la
? ~Me F~M .P~'e~c elle atteindra ou
M le ministère ou l'Assemblée représenta-
n tive qui pourrait soutenir ce même mi-
B nistère. » Voilà, certes, une image me-
naçante, et la menace n'est pas seu-
lement à l'adresse du comte An-
drassy, mais encore du Parlement de
Pesth et de la Délégation hongroise.
Mais ce n'est qu'une métaphore, et les
métaphores ne tuent personne, pas même
les ministères. Le comte Andrassy s'est dé-
fendu, dit-on, devant la Délégation autri-
chienne, comme s'il n'avait pas connu d a-
vance le résultat de cette lutte et comme
s'il avait pu ramener à lui la victoire.
Il ne s'abandonne pas lui-même dans une
aussi terrible épreuve, etil fait tête à tous
ses adversaires. Il compte, avec raison, sur
l'appui de la Délégation hongroise, et
si, comme dernière ressource, il est
amené à réunir les deux Délégations, il
compte encore sur la majorité dans le
Congrès. L'Opposition autrichienne peut
donc causer des embarras très sérieux,
mais non pas renverser le cabinet, et la
~u exagère lorsqu'elle applique au comte
Andrassy le fameux dilemme: Se soumet-
tre ou se démettre La crise se terminera
probablement par une transaction qui
laissera les choses à peu près en l'état.
Le ~oM revient ce matin sur ses pré-
dictions pessimistes au sujet des projets
du parti républicain après le o janvier.
Le ~
moment viendra où il sera naturel de
N procéder à une révision partielle de la
Constitution pour en corriger les points
défectueux. » Avons-nous jamais dit
le contraire? Si la Constitution a été dé-
clarée révisable, c'est évidemment pour
ou'elle soit révisée sur les points dont
rusage aura révélé les défauts. Il n'y
arien là que de très normal, et, pour
employer un mot dont on a fort
dénaturé le sens, que de très consti-
tutionnel. Ce qui est moins conforme
aux intentions de la Constitution, cest
le projet des amis du ~oM qui veu-
lent la révision totale et qui visent à la
substitution, par douceur ou violence, de
la monarchie ou de l'empire à la républi-
que. Nous avouons donc que peut-être la
~ons,tixut~ari~s,e fréviséeent880,bienque,
~ÇonetitutiQ&s.e~ révisée en 1880, bienque,
dans not~e'~B~ment, elle soit destinée à
l'être beaucoup moins qu'on ne le croit.Pour
ce qui est des changemens de personnes
dont le ~oM entretient ses lecteurs, des
prétentions qu'il attribue à M. Gambetta,
des complaisances qu'il reproche au Ma-
réchal, de la dignité nouvelle à laquelle
il veut élever M. Dufaure, ce sont là de
ces inventions comme une imagination
fertile peut en enfanter indéfiniment.
Les nouvelles vraies ou vraisembla-
bles sont limitées mais les contes
à dormir debout ne le sont pas
et lorsqu'on en a fini un on peut en
commencer un autre. Depuis que les ré-
actionnaires sont réduits à né plus faire
de projets pour eux-mêmes, ils em-
ploient leur temps à en faire pour nous,
et toujours avec le même à-propos,
le même jugement et le même discerne-
ment qui leur ont valu tant de succès. Que
se proposent-ils par là? De troubler les
esprits? de jeter l'inquiétude dans~ les
consciences ? de provoquer quelques émo-
tions efficaces à la veille du 5 janvier?
Ils n'oublient qu'une chose, c'est que la
France est le pays du bon sens; et encore
faut-il, pour lui faire illusion, lui offrir
du bon sens au moins les apparences.
BOURSE DE PAMS
tMtnre le 27 te 28 HtHM~e. BfttMe.
< w/e
Comptant. 76 42 l/Z 7623. Hl/2
Fin cour. M35. 762S. '10.
a o/o
Amortissable.
Comptant. 79 10. '!9t0.
Fin cour.'?8 821/2 7880. 21/i!
A t/W W/0
ComptanttC67'i ..1067S
tO/O
Comptante IS 112 .f..15./ ,l.
F:ncour.tt220.11218. 10..
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 112 fr. 05, 061/4, 02 1/2.
30/0. 76&.20.
SO/0 turc. 11 fr.50, 471/2.
Banque ottomane.. 471 fr. 87 1/2.
Hongrois 6 0/0. 73 3/8. 7/16.
Egyptiennes 60/0.. 263 fr. 75, 263 fr. 12 1/2.
Notre correspondant de Londres nous
adresse la dépêche suivante
« Londres, le 28 novembre, 2 h.
B Deux membres de l'administration libé-
rale qui a précédé le cabinet tory ont relevé
les accusations contenues dans la dépêche de
lord Cranbrook, qui reprochait au cabinet
Gladstone d'avoir coctribuô aux complications
de l'Afghanistan par la potitique qu'il a sui-
vie en t873. Ce sont M. Childers, ancien chan-
celier du duché de Lancastre, dans un
discours à ses électeurs de Pontefract, et le
duc d'Argytl, secrétaire d'Etat pour l'Inde
dans le dernier gouvernement, dans une
lettre qu'il adresse au y~MM. L'un et l'autre
reprochent au ministère Beaconsfield d'avoir
dénaturé sciemment les faits.
B Des nouvelles de Saint-Pétersbourg, pui-
sées à bonne source, donnent à penser que
le gouvernement russe n'engagera aucune
opération 6nancière avant le mois do mai 1879,
et, alors môme, ce sera plutôt une opération
intérieure, a
Té!ésrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 28 novembre.
On télégraphie de Tabriz au S~MM~ que la
question de la cession de Khotour à la Perse
prend des proportions menaçantes et fait crain-
dre un commencement d'hostilités entre la Perse
et la Turquie.
Un détachement persan est parti pour la fron-
tière avec la mission de demander l'évacuation
de la forteresse.
Le ~MM publie um lettre du duc d'Argyll ré-
futant les allusious au parti libéral qui se trou-
vent dans la dé'êche de lord Cranbrook relative-
ment aux affaires de l'Afghanistan.
Le duc d'Argyll cherche à démontrer que le
cabinet Gladstone n'a encouru aucune respon-
sabilité dans la guerre actuelle, et déclare que la
dépêche de lo!U Cranbrook a omis les faits les
plus importans.
« II est parfaitement vrai, dit la lettre, que l'é-
mir fut mécontent des assurances que lui donna
lord Northbrook, alors vice-roi des Indes
ma.is l'émir demanda la conclusion d'un traité
offensif et défensif qui aurait placé la puissance
de l'Angleterre aux Indes entièrement à sa dis-
position pour soutenir son trône contre ses en-
nemis de l'intérieur et de l'extérieur.
& Ce n'était pas la Russie que craignait l'émir,
mais bien son Sis Yacoub-Khan. a
En terminant, le duc d'Argyil admet que l'An-
gleterre ne nouvait pas permettre à l'Afghanistan
d'être subordonnée à la Russie.
Londres, le 28 novembre, 8 h. 25 m. soir.
Une circulaire ministérielle a été envoyée aux
membres du Parlement pour les engager à as-
sister à la séance du S décembre.
La circulaire ajoute qu'un vote de la plus
haute importance est attendu le 12 décembre.
Londres, le 28 novembre.
La correspondance diplomatique échangée sur
la question afghane a été publiée aujourd'hui.
Rtle contient des documens depuis i863. Parmi
eux. il n'en est aucun d'important qui ne soit
déjà connu par la dépêche adressée récemment
a lord Lytton par lord Cranbrook.
Londres, le 28 novembre.
M. l'abbé Mac-Cabe a été choisi pour succéder
à Mgr Cullen f.omme archevêque df Dublin, par
43 voix contre 7 voix données à M. l'abbé Moran.
M. Wooldiock a obtenu une voix.
Lahore, le 28 novembre.
Le maharajah de Scinde a exprimé un vif désir
de se rendre à Lahore pour conférer avec le vice-
roi. On croit que cette proposition sera bien ac-
cueillie.
Rome, le 27 novembre.
On dément de la façon la plus formelle le bruit
que plusieurs syndics auraient été assassinés et
qu'une révolution aurait éclaté sur un point du
territoire.
On assure que l'assassinat commis à Osimo
sur la personne de M. Scortichini, assesseur mu-
nicipal, est dû à une vengeance privée.
On dément la nouvelle que trois cantonniers
du chemin de fer de Naples à Rome aient été
assassinés près de Caserte, quelques heures avant j
le passage du train icyal. Un cantonnier seule-
ment a été tué dans une rixe avec des paysans
qui voulaient faire passer des bestiaux sur la voie
ferrée.
La nouvelle qu'un dépôt de dynamite aurait
été découvert près de Capoue est dénuée de fon-
dement.
H est également inexact que des désordres se
soient produits à la Spezzia. Un factionnaire,
ayant cru entendre une rumeur, a tiré un coup
de fusil en l'air.
A Je~i. les membres du Cercle Barsanti, ayant
déployé leur drapeau dans un convoi funèbre, ont
été dénoncés parlesautoritésadminisfrativesaux
autorités judiciaires.
La blessure de M. Cairoli commence à suppurer.
Le ministre devra garder le lit encore quelques
jours.
Rome, le 28 novembre.
L'instruction du procès de Passavanti est ter-
minée. Le dossier sera transmis aujourd'hui au
procureur général pour son réquisitoire.
A Naples, l'instruction continue contre les in-
ternationalistes arrêtés.
De nouvelles arrestations ont lieu chaque jour
dans plusieurs localités. Beaucoup de documens
ont été saisis.
On assure qu'un des individus arrêtés a Flo-
rence a fait des aveux import ans.
Rome, le 21 novembre.
M. ZanardeDi, ministre de l'intérieur, déclare à
la Chambre des Députés que M. Cairoli espère
pouvoir assister mardi prochain à la séance de
ta Chambre, et que, par conséquent, il consent
à ce que les interpellations annoncées aient lieu
mardi.
Madrid, le 28 novembre.
La Cour suprême a confirmé la sentence de
mort prononcée par le tribunal contre 0)iva Msn-
casi.
Le procès va revenir une dernière fois devant
la Cour de cassation.
Madrid, le 27 novembre, soir.
Au Congrès, le ministre de l'intérieur déclare
que le gouvernement et les autorités réprime-
ront toutes les manœuvres révolutionnaires. Il
ajoute que l'ordre pubiic n'a jamais été plus as-
suré que maintenant.
Pesth. le 28 novembre.
Dans la séance de la Délégation du Reichsrath
de ce jour. le comte Andrassy a retiré le projet
de loi portant ouverture d'un crédit, supplémen-
taire pour l'occupation sur l'exercice de 1878.
Vienne, le 28 novembre.
D'après une dépêche adressée de Roustchouk
à la Co~Mpo~~tC~ jNO~~M~, l'élection du prince
de Bulgarie aura lieu le i*~ janvier prochain.
Un télégramme adressé de Constantinople à
la môme feuille annonce que Mouktar Pacha,
avant d'ailer prendre le commandement des
troupes turques de Thessalie et d'Epire, se
rendra en mission à Athènes pour obtenir du
cabinet hellénique qu'il renonce à réclamer Ja-
nina et Trikala. En cas de réussite, Mouktar
Pacha aurait plein pouvoir pour proposer au gou-
vernement d'Athènes un traité d'alliance offen-
sive et défensive.
Constantinopis, le 27 novembre, oir.
Le prince Lobanoff est parti pour Andrinople.
Le comte Zichy a déclaré à la Porte que l'Au-
triche veillera à ce que la Roumélie orientale soit
constituée et à ce que l'évacuation parles Russes
ait lieu au mois de mai.
La Porte et l'Autriche sont d'accord sur le prin-
cipe de l'occupation de Novi-Bazar.
Un iradéijapériai autorise les négociations pour
la conclusion de l'emprunt de 20 millions. 12 mil-
lions serviront à l'amortissement des emprunts
gagés par le tribut d'Egypte. S millions se-
ront destinés au retrait des caïmés et 3 millions
aux services publics.
M. Christitch est arrivé.
Constantinople, le 27 novembre, 8 h. 35 m. soir.
Ghazi Mouktar Pacha, commissafre en Crète,
est nommé commandant des troupes à Janina.
Saïd Pacha, secrétaire du Sultan, est nommé
ministre de la liste civile.
Consiantinople, le 28 novembre.
La Russie insiste de nouveau pour la signature
d'un traité définitif.
Saïd Pacha, nouveau ministre de la liste civile,
prendra part au conseil des ministres.
On assure que la Russie justifle"ait la prolon-
gation du séjour de ses troupes en Turquie, en
prétextant l'inexécution de l'article 23 du traité
de Berlin, concernant les règtemens applicables
aux provinces de la Turquie d'Europe.
Berne, le 28 novembre.
Un vote populaire pour les nouveaux crédits
qui doivent être accordés à l'affaire du Saint-Go-
thard aura lieu le 19 janvier.
Le Conseil fédéral a répondu aux réclamations
des divers gouvernemens catholiques, relative-
ment au rétablissement de la nonciature à Berne,
que ce rétablissement était impossible.
Marseille, le 27 novembre, soir.
Le conseil municipal a adopté la proposition
présentée par M. Carcassonne. adjoint. invitant
le préfet à réglementer les sonneries des églises
dans une juste limite.
Le ministre de la marine et des colonies a
reçu aujourd'hui du gouverneur de la Nou-
velle-Calédonie la dépêche suivante
« Sydney, le 27 novembre.
& Le service bi-mensuel, en correspondance
avec les lignes de Brindisi et de San-Francisco,
commencera le 5 janvier. Veuillez donner des
ordres en conséquence.
& Trois petites embarcations montées par
8 libérés et 3 noirs, ont été pillées près de l'em-
bouchure de la Poya, et leurs équipages tués.
& Les colonnes mobiles continuent à poursui-
vre les bandes d'insurgés dans les districts de
la Poya. Le reste de la colonie est tranquille.
La .X<:M< avec deux compagnies, est arrivée
le 20 novembre; le &o?:d', le ') 1, et le jSWjyoa,
le2~> »
On assure que le roi Alphonse XII est dé-
cidé à demander la main do la princesse
Christine, sœur aînée de la princesse Mercedes.
morte si malheureusement il y a quelques
mois.
On sait que nos relations commerciales
avec les Etats-Unis sont réduites à leur
plus simple expression. Tandis que nous
opposons aux produits américains notre
vieux tarif général qui renferme encore
un nombre respectable de prohibitions,
nos produits sont soumis, de l'autre côté
de l'Atlantique, aux droits excessifs qui
ont été établis à la suite de la guerre de la
sécession. Ce régime d'exclusion récipro-
que est-il bien, comme l'affirment les pro-
tectionnistes, le plus propre à dévelop-
per la richesse nationale en France et
auxEtats-Unis? Il est clair que nous per-
dons âne pas vendre aux Américains tout ce
que nous pourrions leur vendre si leur tarif
était plus hospitalier. Il n'est pas moins
clair que les Américains, repoussés de no-
tre marché par un tarif presque aussi ré-
barbatif que le leur, font une perte analo-
gue. Ces deux pertes constituent-elles un
bénéBce? Un certain nombre de négo-
cians, de publicistes, de députés, et même
de sénateurs français, ne l'ont pas pensé,
et ils ont chargé un délégué de s'informer
si leur opinion n'était point partagée
par un certain nombre d'Américains.
Ce délégué, M. Léon Chotteau, a par-
couru les Etats-Uuis du nord au sud
et de l'est à l'ouest de Boston à la
Nouvelle-Orléans et de New-York a San-
Francisco, et, a son grand étonnement
car on lui avait affirmé que touL bon Amé-
ricain mettait son patriotisme à croire
que « deux perles font un bénéfice a en
matière de commerce étranger, à son
grand étonnement, disons-nous, et à sa
vive satisfaction il a trouvé de chaleu-
reuses adhésions et des sympathies effi-
caces dans les principaux centres agri-
coles, commerciaux et même industriels
de l'Union. Avec la spontanéité qui les
caratérise, les Américains lui ont offert
d'envoyer, de leur côté, des délégués en
France pour examiner l'affaire en com-
mun et formuler un projet de traité de
ca-BHnerce entre les deux pays. Ces délé-
gués sont arrivés au nombre d'une qua-
rantaine au mois de septembre dernier;
une conférence douanière a été tenue à
Paris, et elle a voté à l'unanimité un pro-
jet qui placerait chez nous l'Amérique sur
le pied de la nation la plus favorisée, tout
en abaissant raisonnablement le tarif amé-
ricain. Ce projet a été soumis aux cham-
bres de commerce, au sein desquelles il a
recueilli déjà de nombreuses adhésions,
et il est permis de croire qu'on ne le voit
pas d'un mauvais œil dans les régions of-
ficielles.
Il s'agit maintenant de vaincre la
force d'inertie qui est le principal
obstacle aux réformes dans l'ancien monde
comme dans le nouveau, en intéressant le
grand public au futur traité franco-améri-
cain. C'est dans ce but que le Comité fran-
çais a convoqué pour dimanche prochain,
à une heure, au Cirque des Champs-Ely-
sées, ce que les Américains appellent un
WM.M M~M~ pour provoquer des adhé-
sions et, s'il se peut, des souscriptions
en faveur de son œuvre. M. Teisserenc de
Bort, ministre du commerce, a bien voulu
accepter la présidence d'honneur de la
réunion, dont la présidence effective sera
partagée entre M. Fou cher de Careil,
en l'absence de M. Menier, promoteur
de l'association, et M. de Lafayette,
un nom cher aux Américains Notre
collaborateur, M. Laboulaye, encore
un illustre et sympathique franco-améri-
cain se chargera d'exposer la question
et de démontrer avec sa merveilleuse
lucidité et sa fine bonhomie à la Frankiin
que deux pertes ne font pas un bénéfice,
même quand il s'agit du commerce avec
l'étranger. M. Fenton, un Américain des
plus distingués, succédera à M. Labou-
laye, et les intermèdes seront remplis par
la musique de la garde républicaine. Voilà
un programme des plus séduisans, et si
nous ajoutons que l'entrée sera entière-
ment gratuite, l'attraction ne sera-t-elle
pas complète? Nous espérons donc que
le public affluera dimanche au MM!.M
Më~M~ franco-américain du Cirque des
Champs-Elysées, et que cette démonstra-
tion populaire contribuera à mettre fin
au régime des tarifs de guerre qui sévit
depuis trop longtemps entre la France et
les Etats-Unis.
G. DE MOLINARI.
La nomination de Midhat Pacha au gou-
vernement général de la Syrie, où il est
chargé d'appliquer les réformes proposées
par l'Angleterre, met fin aux négociations
qui avaient précédé l'adoption de ces ré-
formes par la Porte. La presse européenne
s'est beaucoup occupée de cette question;
mais, en dépit des révélations succes-
sives qui ont été faites à ce sujet, toute
la vérité sur les négociations n'est pas
encore connue. Il n'est donc pas sans in-
térêt de dire en quelques mots quelle a
été la marche suivie dans ces négociations,
et l'issue qu'elles ont eue. Il convient
ensuite de chercher à connaître quelle est
en ce moment la situation de la Turquie
par rapport à la convention du 4 juin, si
cette convention a quelque chance de
jeter de profondes racines en Asie, ou si
elle passera comme ces fleurs de l'Orient
qui ne vivent qu'un jour.
On sait que la convention du 4 juin est
antérieure au traité de Berlin, et l'on se
rappelle l'étonnement qu'elle a produit
lorsqu'elle a été divulguée. Menacée par
la Russie et effrayée de l'incertitude de
Tavenir.Ia Porte, qui a d'ailleurs l'habitude
de subordonner son action aux nécessités
du moment et de n'agir que sous l'influence
de la crainte, avait consenti à signer avec
l'Angleterre une convention qui donnait à
cette puissance un droit d'ingérence di-
recte dans l'administration de l'empire.
La Turquie ne croyait pas alors que la
Russie se soumettrait aux volontés de
l'Europe, et surtout elle ne comptait pas
sur l'issue pacifique du Congrès. Si elle
avait pu prévoir ce résultat, il est fort
possible qu'elle n'eût pas signé la conven-
tion du 4 juin, ou même, si elle eût donné
Chypre à l'Angleterre, elle eût refusé éner-
giquement toute ingérence de cette puis-
sance dans ses aQaires intérieures. Ce qui
le fait supposer, c'est l'attitude du gouver-
nement turc vis-à-vis de l'Angleterre lors-
qu'il s'est agi d'appliquer cette conven-
tion. Il y était stipulé que les parties con-
tractantes devaient s'entendre ultérieure-
ment sur les réformes à introduire en
Asie-Mineure, en Syrie et dans la Méso-
potamie. Aussi, dès le mois d'août, l'An-
gleterre s'est-elle empressée de proposer
à la Porte les réformes suivantes
t* L'organisation d'une gendarmerie re-
crutée dans les populations chrétiennes
et musulmanes et commandée par des
officiers anglais; 2° l'établissement dans
les chefs-lieux des vilayets et dans les
villes importantes de la Turquie de Cours
d'appel où devait siéger un magistrat an-
glais qui, en dehors de ses attributions,
aurait le droit d'opposer son veto aux
sentences entachées de partialité ou d'in-
justice 3° l'engagement pris par la Porte
de maintenir les gouverneurs généraux à
leurs postes respectifs pendant cinq ans;
4° la création d'un contrôle financier et la
nomination de receveurs généraux euro-
péens H" le remplacement des dîmes par
uo impôt foncier.
C'est à faire accepter ce programme
que l'ambassadeur anglais à Constantino-
ple a usé sou énergie contre l'obsti-
nation de la Porte qui refusait son
adhésion aux réformes proposées. Ce-
pendant lord Beaconsfietd, fatigué de la
longueur des négociations et désespérant
d'en arriver à une entente avec le gouver-
nement ottoman, avait fini par enjoindre à
sou ambassadeur de venir à Londres pour
échanger ses vues avec le cabinet et en
recevoir de nouvelles instructions, quand
des circonstances inattendues sont venues
modifier la résolution de la Porte. L'arrêt
subit des armées russes dans leur mouve-
ment de retraite et les nouvelles
exigences du prince LobanofT lui
avaient inspiré encore une fois cette
crainte salutaire sans laquelle il est
extrêmement difficile sinon impossible de
lui arracher la moindre concession. On
a été bientôt informé en Europe de
l'adhésion de la Porte aux réformes pro-
posées par l'Angleterre, et l'on a cru au
triomphe complet de la politique anglaise
à Constantinople; or voici maintenant à
quoi se réduit ce triomphe
La Porte accepte en principe l'organisa-
tion d'une gendarmerie mixte dans les
provinces où l'élément chrétien est en
nombre; mais elle repousse tout com-
mandement étranger et consent tout au
plus à admettre quelques instructeurs
anglais et quelques autres officiers qui
seraient attachés au ministère de la police
à Constantinople. Elle repousse égale-
ment la nomination d'un magistrat an-
glais dans les Cours d'appel et consent
seulement à ce que des inspecteurs judi-
ciaires fassentchaqueannéeleurtournée en
province pour s'assurer de la bonne distri-
butionde lajtistice. La nomination des gou-
verneurs généraux pour la durée de cinq
ans est admise en principe, ~w/ Je cas o&
~M?* N~Mt~M MM!~ COK~M'e ? /'M~'<~
l'Etat. La création d'un contrôle financier
est ajournée, sinon subordonnée aux réso-
lutions de la commission financière qui,
aux termes du traité de Berlin, siège à
Constantinople enfin la Porte consent
à substituer aux dîmes un impôt foncier,
si toutefois l'essai qu'elle en fera dans une
de ses provinces donne des résultats sa-
tisfaisans.
On pourrait considérer séparément cha-
cun de ces engagemens et en démontrer
la valeur réelle quant à l'exécution mais
il est superflu d'augmenter la méfiance
qu'inspirent d'ordinaire les actes et les
promesses du gouvernement ottoman, sur-
tout lorsqu'il s'agit pour lui de réformer les
abus de son administration, car, dans le
domaine de la politique étrangère et en ce
qui concerne particulièrement l'observa-
tion des conventions internationales, il est
juste de reconnaître que le gouvernement
ottoman ne mérite pas toujours le peu de
confiance qu'on lui témoigne. Quant à
l'acceptation par l'Angleterre des change-
mens considérables apportés à son pro-
gramme qui se trouve ainsi réduit à sa
plus simple expression, on doit y voir sur-
tout le désir des hommes d'Etat anglais de
donneràlaconventiondu4 juin un commen-
cement d'exécution quel qu'il soit, et leur
dessein d'attendre le règlement définitif de
la question afghane pour s'occuper plus ac-
tivement de ce qui concerne la Turquie.
La politique anglaise dans ces dernières
années marche lentement, mais elle agit
sûrement. On la voit s'acheminer vers un
but pratique qu'on pourrait définir ainsi
Garantir ses frontières aux Indes et y
maintenir son prestige, s'assurer en Tur-
quie des grandes voies de communica-
tion avec son empire indien, et conserver
enfin ce qui reste de l'empire ottoman pour
l'opposer au débordement du panslavisme.
Cette dernière tâche est assurément la
plus difficile à réaliser, non que les dis-
positions des populations de la Turquie
dont on veut améliorer le sort s'y oppo-
sent en aucune manière, mais parce que
le concours loyal du gouvernement turc
en cette circonstance pourrait bien faire
défaut.
Malgré ces craintes et en dépit des em-
barras de l'Angleterre sur ses frontières
de l'Inde, il serait téméraire de prétendre
que cette puissance échouera compléte-
ment dans sa tentative d'améliorer le ~~M
~Mo en Turquie, ou de penser que la con-
vention du 4 j uin, par cela même qu'elle est
destinée à détruire les abus d'une admi-
nistration condamnée par l'Europe, ne
puisse s'implanter sur le sol ottoman et
s'y développer. Tout porte à croire au
contraire que cette même puissance qui
au dernier banquet de Guildhall a mis
dans la bouche de l'un de ses plus illus-
tres hommes d'Etat ce fier langage
« Nous sommes plutôt faits pour créer
a des empires que pour les perdre M,
saura faire respecter tous les engagcmens
qui ont été solennellement contractés
vis-à-vis d'elle et qu'elle ne peut aban-
donner sans que le prestige anglais en
Orient en soit auecté.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a La séance a duré juste vingt, minutes. Ce
temps a suffi pour le tirage au sort des bureaux
et l'adoption en deuxième lecture, par 169 voix
contre 37, de la proposition de loi de MM. Bo-
zérian et Mazeau. On sait que cette proposi-
tion demande la suppression, pendant la pé-
riode électorale, de la formalité du dépôt au
parquet pour les bulletins de vote, les circu-
laires des candidats et les manifestes signés
par un ou plusieurs électeurs.
» L'ordre du jour étant épuise, et, malgré
la présence de M. Dufaure, aucune interpel-
lation ne se produisant, le Sénat s'est ajourné
à lundi 2 décembre. Le dépôt du budget des
dépenses est annoncé pour cette date par une
commu~jication officieuse de M. le ministre
des finances. ? u
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députes)
« La Chambre a voté les deux budgets de
l'Imprimerie nationale et des beaux-arts, et
entamé un troisième, celui du ministère de
l'intérieur. Le budget de l'Imprimerie natio-
nale (dépenses et recettes, chapitre unique
6,24o,OUO fr.), a passé au début de la séance,
rapidement, sans autre discust-ion que la pré-
sentation d'un amendement de M. de Gasté, de-
mandant la suppression du -SMK~Mt des Com-
munes, et quelques mots de réponse du rap-
porteur M. Edouard MtHaud. Mais il n'en a
pas été de même du budget des beaux-arts.
Ce budget, dont les quatorze chapitres re-
présentent environ 7 millions 1/2. n'est,
à vrai dire, qu'une section détachée du
budget du ministère de l'instruction publi-
que, auquel les beaux-arts, de môme que les
cultes, sont rattachés. C'est un des budgets
secondaires un de ceux cependant qui ont
retenu le plus longuement la Chambre. C'est
qu'il y a là des questions délicates ia pro-
tection des arts par l'Etat et l'intervention du
gouvernement dans leur domaine. 11 y a no-
tamment un problème épineux c'est le ré-
gime qu'il convient d'adopter à l'égard de
l'Opéra. Une solution est urgente; mais
quelle sera cette solution ? Peut-on persévé-
rer dans le système existant ? Le privilège de
M. Halanzier va expirer au mois d'octobre
1879. Est-ce le principe de la régie qu'il con-
viendra d'appliquer ? C'est, on le sait, dans
ce sens que conclut le rapport présenté hier
même à la commission des théâtres par M. le
sénateur Denormandie. Quoi qu'il en soit, il
faut qu'une solution, a dit le ministre, soit
apportée par le gouvernement avant le dépôt
du prochain budget.
» Mais ce n'est point la question de l'Opéra
qui a donné lieu à la discussion principale
ou, si l'on veut, à l'incident caractéristique.
Ç'a été une question bien plus modeste l'or-
ganisation d'un corps de dix-sept inspecteurs
de l'enseignement du dessin. M. Bardoux a
rappelé l'utilité aujourd'hui reconnue de
cet enseignement. Il ne s'agit plus d'un
art de luxe on a compris combien il im-
portait, au point de vue de l'industrie, d'en-
courager la connaissance du dessin. C'est
un enseignement nouveau à créer. L'admini-
stration ne peut disposer, pour cette tâche,
que de quatre inspecteurs; c'est trop peu, dit
M. le ministre, et il voudrait instituer dix-
sept inspecteurs régionaux. Il avait, à cet
effet, proposé d'inscrire au premier chapitre
des beaux-arts ~MMM~ MM~'a~,
MMMC~ (chapitre 38 du budget d'ensemble du
ministère), une somme de 51,000 fr. que n'ac-
ceptait point la commission. C'est sur ce fai-
ble crédit que s'est engagé le débat et, pour-
quoi ne le dirions-nous pas? la lutte, car c'a
été presque une lutte, ou au moins une es-
carmouche dirigée par l'honorable rapporteur
du budget des beaux-arts, M. Antonin Proust,
contre M. Bardoux. On le sentait môme à de
certaines nuances de ton dans la réplique do
M. Proust qui est un orateur naturelle-
ment très courtois. M. Proust n'admet pas
l'utilité de ces inspecteurs régionaux
avant de pourvoir au contrôle de l'enseigne-
ment du dessin, qu'on l'organise, qu'on le
crée, car il n'existe pas! A quoi M. Tirard,
au nom de la minorité de la commission, a
répondu que ces inspecteurs n'auraient pas
simplement un rôle de surveillans ils
seront aussi et avant tout les organisateurs
de cette branche nouvelle d'instruction, si
intéressante, et dont le besoin s'est fait sen-
tir à ce point que nous voyons, à Paris, des
chambres syndicales s'imposer des sacrifices
pour instituer d's cours de dessin, et des ou-
vriers eux-mêmes y contribuer avec courage.
Et vous refuseriez une somme de 81,000 fr. ? '?
» On remarquait que M. Tirard était sou-
tenu par la majorité et qu'il n'en était pas
tout à fait de même de M. Proust. Mais la
gauche se trouvait pour lors quelque peu par-
tagée, au grand plaisir des bonapartistes qui,
naturellement, se mirent en devoir d'enveni-
mer les choses et espérèrent ménager un pe-
tit échec au ministre. M. Haentjens avait
donné le signal en déclarant avec pompe
à M. Proust qu'il le félicitait, et tandis
qu'un des membres bonapartistes, M. Ga-
nivet, occupait la tribune, on voyait
M. Cunéo d'Ornano parcourir les bancs de la
droite, faisant signer une demande de scru-
tin. La manœuvre n'a point réussi. Parmi
les amis mêmes de M. Cunéo d'Ornano, plu-
sieurs ont voté pour le crédit proposé par le
gouvernement, lequel, en fin de compte, l'a
emporté par 265 voix contre 190. Un peu plus
tard, un autre vote, aux mains levées, sur le
chapitre 41 soutenu par M. Turquet, complé-
tait la victoire.
N Le reste du budget a été voté sans diffi-
culté, retardé seulement par quelques amen-
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