Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-26
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Description : 26 novembre 1878 26 novembre 1878
Description : 1878/11/26. 1878/11/26.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE 1PARIS.
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~HtML MES DEBATS
MMTtMES Et LÏÏTËRAîÉES
0~ ~'AtiO'~E
rue d6s/Prëtrës-Sau~t-Gertna~N-FÀjPtMX BE iL'ABW~B~WMV~
Trois mois.. St~ mois. XJa an
~aris. l8.Er. 36'& ~fr.
Détiarteiitens. MO'. 4~ Ïr. 80 fr.
'.Unta!î;po~tajQ ° -i fr. ft
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,~es aconnemens parcçnc nos i" eno(H)
i chaque mots. a
'~M~~oN~
enBe!giqpe,.enItaIie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en SMsse, en Syrie, en Roumanie et dans le< r
agences du Maroc et de t& Tunisie, ;a
eh Chine et au Japon,
M 'mô~ën d'une valeur payable à ParM oii ? ·
nM~ats-poste, soit intemahotiaux, soit françtus,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pa~s du Nord
.chez tous las directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi ~'uae ~aiear payaBle & Paris.
i~aft)~ «~ n'Mmet'o !~0 eex~
Bépairtexnema, am m~um~pe. 'M cent' ï j.
.d.a,. tie~aMt; %K'ty to t~~te ana C°, forè~
newspapers omce, n, Gresham stEetit, Gr. P~U.;
MMt. MeM~y,)tMte«et C°, l,Finçh tame CornbU~
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8, ptàce de la. Bou~ë,
c.. < M' bùreM dti JHMmMMh~ <<&
MesaoiTentMujtmNtëtre~eecs p&r M Md~KtoB.
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renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PARJS~
HJNtDt as NOVEMBRE
Les débuts de la campagne de l'Afgha-
nistan ont été des plus heureux pour les
troupes anglo-indiennes. La. résistance
qu'on prévoyait devoir leur être opposée
s'est bornée à un simulacre de défense,
et quelques jours Iem* suffiront probable-
ment pour prendre possession des points
stratégiques qui constituent ce quo lord
Beaconsneld, dans son discours de Guild-
hall, a appelé les frbnfière.s scientinques
d~ l'Inde. Il est vraisemblabl.e que l'armée
commandée par le général Browne at-
tendra dans ces positions le retour
de la belle saison, quand même l'émir
ne croirait pas devoir faire sa sou-
mission imïneMate. H' est donc inutile de"
s'occuper dès maintenant de la ques-
tion de savoir quelle sera alors la con-
duite de l'Angleterre, et si elle croira de-
voir obtenir par une campagne poussée à
fond les avantages qu'elle recherche dans
la guerre actuelle, ou bien si elle se bor-
nera à cette rectification de fait de la fron-
tière de son empire indien. Ce qui pré-
sente un bien autre intérêt, c'est l'attitude
de la Russie dans le conflit qui vient d'é-
clater. Quelle importance doit-on atta-
cher à l'allocution du général Eauf-
mann ? Doit-on la considérer comme
aprocryphe, ainsi que le ~Vo~ l'insinue
sans l'affirmer pourtant? N'est-ce que
le langage d'un fonctionnaire trop zélé
qui outrepasse les ordres qu'il a re-
çus de son souverain ? Le général Kauf-
mann sera-t-il désavoué par le czar,
comme l'a été récemment le prince
DondoukofT-Korsakofï' en Roumélie ? La
Russie veut-elle faire jouer l'Afghanistan
vis-à-vis de l'Angleterre le rôle que la
Serbie a joué en 1876 à l'égard de la
Turquie? Autant de questions qui se
dressent inquiétantes:, et dont la solu-
tion n'apparaît clairement à personne,
car la politique russe n'a pas pour ha-
bitude de mettre à découvert les moyens
qu'elle emploie, et elle chemine patiem-
ment jusqu'à ce que la mine éclate sous
l'ouvrage même qu'elle veut faire sauter.
Là commission du budget de la Déléga-
tion autrichienne vient de prendre une ré-
solution dont il ne faut pas s'exagérer la
gravité, et qui, d'ailleurs, était prévue
après la discussion de l'Adresse à la Cham-
bre :des Députés de Vienne. Elle a re-
poussé, par 14 voi~x contre 6, le projet de
loi relatif aux crédits supplémentaires de-
mandés pour l'occupation dé la Bosnie
et de l'Herzégovine. Cela ne veut point
dire que le projet sera nécessairement re-
jeté par la Délégation elle-même. Mais,
en admettant qu'il en fût ainsi, le crédit
serait certainement voté par les Déléga-
tions réunies, la majorité que possède le
comte Andrassy dans la Délégation hon-
groise compensant et au delà. le nombre
de voix qui lui fait défaut dans la Déléga-
~u j~ -'i~'
tion autrichienne. ~``
.w~
Les avis de Constantinople continuent
FEUMET~ BU JOUMALDES ÏMBMS
PU 26. NOVEMBRE 1878.
> REVUE AGRICOLE.
L'agriculture internationale Situation agricole
de l'Angleterre, d'après les Mémoires présen-
tés au Congrès de l'agriculture tenu à Paris;
importance et étendue des cultures du Royaume-
Uni. Le bétail, les machines, les engrais.
ta propriété foncière. Propriétaires et fer-
miers tenanciers. Revenu de la propriété.
Condition de l'ouvrier agricole. Les baux en
Angleterre et l'indemnité au fermier sortant
pour améliorations non épuisées; le fermage
en Ecosse et en Irlande. Les capitaux prêtes
a l'agriculture. Le gouvernement et l'agri-
culture le Bureau des Clôtures; r~le des So-
ciétés agricoles.
Nous aurions donnéuneidée imparfaite
de la physionomie agricole de l'Exposi-
tion qui vient d'être close, si nous négli-
gions d'esquisser MU moins les principaux
traits de l'agriculture internationale. Cette
tâche est facilitée, nous l'avons déjà dit,
parles volumineux Mémoires présentés
par des agronomes éminens de tous les
pays, au Congrès tenu au Trocadéro sous
le patronage de la Société des Agricul-
teurs de France. De temps à autre nous
donnerons ici, comme un dernier écho de
l'Exposition de, 1878, un aperçu décès
travaux.
L'Angleterre à elle seule mériterait
une très longue étude. En eSët. la Société
royale d'Agriculture a fait rédiger par les
agriculteurs les plus compétens une série
de Mémoires dont l'ensemble ne forme
pas moins de 700 pages. Selon l'habile
traducteur de ces documena, M. de la
TréhonnKS, RR ~i~n écrit de plus re-
marquable et de plus complet sur l'art de
à afnrmer qu'on s'occupe sérieusement
sa !? forte d'arriver à un arrangement
'avec l'Autriche sur la question de l'occu-
pation de Novi-Bazar. Le conseil des mi-
nistres aurait admis que le droit d'occupa-
tion pourrait être concédé à l'Autriche, à
la condition que cette puissance s'enga-
geât à une Evacuation immédiate si la. de-
mande luien était adressée parlegbuverne-
ïnentottoman. La solution de cette question
sera toujours satisfaisante, quelle qu'elle
soit; à la condition toutefois qu'elle inter-
vienne promptement. C'est peut-être
beaucoup demander, car une décision
prqmpte, n'est-ce pas ce qu'on obtient le
plus difficilement de la. Porte?
BOURSE ÏH~ PARIS
_r.r.
UtatttM t6 .M MZB MtKHttM~'tMUt'e
a o/e
CompMmt. 76 6S'< 76 SS .7.
Fin Mur..76.2. 7&SS < 7'i/2
a e/O 'i
AmorUssaMe.
Comptant. 79 10 7910
Fin. cow. 79 3 1/2 78 7 1/2
Ai~O/e' ~ Comptant t06 50 107 SO* .<
t o/e
Comptant liz 40 li2 30 J.7.. 10 J.
Fin cour. 112 45 112 30 1S
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 25, 27 1/2.
SO/0 turc. llfr.40.
Extër" espagnole.. 141/8. °
Intérieure. 131/2.
Ban.que ottomane.. 473 t'r.,02 fr., 473 fr. 12 1/2.
Hongrois 6'0/0. 73 H/16, 3/4. H/IC.
Egyptienneseo/O.. 26Sfr.621/2. r
TéMgMpMe prïvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 25 novembre.
Le ministre de la maison royale a écrit, au
nom du/roi~ une lettre à l'archevêque de Naples,
en réponse a celte que l'archevêque avait adressée
au nom du Pape et dans laquelle il envoyait les
félicitations du Vatican à l'occasion de l'attentat.
Le bruit que le Pape avait envoyé une lettre
autographe est inexact.
L'archevêque de Naples, ayant reçu l'exéquatur,
a pris possession de farchevêche.
Les journaux républicains continuent de pu-
blier des articles flétrissant l'attentat de Passa-
vantL
La CsM~ Venise dément le bruit que plu-
sieurs arrestations d'internationalistes auraient
été opérées à Venise. Deux individus seulement
ont été arrêtés.
Rome, le 23 novembre~ 8 h. 40 m. soir.
Le collége de Livourne a réélu député l'amiral
Brin,, ministre de la marine.
Rome, le 25 novembre.
Le roi a reçu les sénateurs et les députés.
Les présidons des deux Chambres ont lu les
Adresses votées le 2l de ce moin. Le roi, les re-
merciant, a dit que. parmi les démonstrations
qui avaient été faites a son intention, celle du
Parlement lui était surtout agréable.
La blessure de ~t. CairoH a légèrement empiré
par suite des secousses occasionnées par le
voyage. Le ministre ne pourra quitter le lit que
dans quatre ou cinq jours.
Le .Dt~~o dément forme)lement le bruit d'après
lequel M. Cairoli, d'accord avec M. Zanardelli,
aurait écrit une lettre au roi pour lui demander
de dissoudre la Chambre.
La commerce et la convention de navigation entre
l'Allemagne et l'Italie sont prorogés jusqu'au
31 décembre l8':9.
Berlin, ~e 25 novembre.
Lé traité de commerce et le traité de navigation
conclus entre l'Alternance et l'Italie viennent
d'être prorogés jusqu'à la un de 1878.
Londres, le M novembre, 1 h. 43 m. soir.
Un conseil de cabinet, auquel tous les ministres
l'agriculture dans aucun pays et à aucune
époque. Ainsi, nous a.vons sous les yeux
un Mémoire sur la législation agricole en
Angleterre, par MM. F. CliSbrd et J. Al-
derson Foote, deux ] urisconsultes célèbres;
une Etude sur les impôts agricoles, par le
capitaine Craigie, secrétaire de la commis-
sion des taxes locales; sur le capital de
la ferme, par M. E. P. Squarey un Tra-
vail magistral de M. J. Algernon Clarke
sur l'agriculture pratique; une étude
sur l'agriculture laitière et pastorale, par
MM. Chalmers Morton et F. Carrington
un Mémoire sur la culture du houblon,
des fruits et des légumes, par M. Ch. Whi-
tehead une Etude sur l'ouvrier agricole,
par M. IL J. Little un Aperçu de l'in-
fluence dea découvertes chimiques sur
le progrès de l'agriculture anglaise, par
M. le docteur Vœicker; enfin l'Histoire
des travaux de la Société royale d'Agri-
culture d'Angleterre, par le savant secré-
taire de cette Société,. M. H. M. Jenkins.
En tête de ces Mémoires, remarquables
à tous les titrés, nous trouvons un long
travail d'ensemble qui les condense et les
résume. Cet aperçu général sur l'agricul-
ture anglaise est dû à M. James Caird.
C'est à cet, auteur principalement que
nous emprunterons les considérations qui
vont suivre.
Il paraît que, bien qu'on ait constaté
une diminution dans la suriace cultivée
,en blé, en 1876, par suite des inondations
de l'automne précédent qui empêchèrent
l'ensemencement des terres, aucun grand
changement ne s'est produit depuis dix ans
dans le rendement du blé en Grande-Bre-
tagne. En Angleterre, cette production à
un peu diminué; en Irlande, la diminu-
tion a été considérable, mais l'augmenta-
tion de la production de l'orge a fait com-
pensation. L'avoine est restée station-
naire, et. la. surface totale labourée n'est
que légèrement changée. Les pâturages
permanens, pendant la. même période, ont
augmenté f'e 8" 0/0~ la* cause de cet ac-
ont assiste, a été tenu aujourd'hui à Downing
street.
Les membres du conseil avaient été convoqués
à la hâte, sans avis préalable.
Le conseil des ministres a duré deux heures.
Londres, le 25 novembre.
Le gouvernement anglais envoie des renforts
considérables au Cap.
Un comité s'est formé à Manchester .pour em-
pêcher que les ressources du Trésor public soient
employées à payer les dépenses de la guerre con-
tre l'Afghanistan.
Londres, le M novembre, `
Le Times publie les nouvelles suivantes de
Berlin
« D'après des renseignemens officieux, 8 divi-
sions russes, formant un effectif de 120,000 hom-
mes, ont reçu l'ordre de se rendre en Bulgarie
avant la fin dé l'année. 9
Le .MoMMM~ Post, dans une dépêché reçue dé
Berlin, assure que l'empereur Guillaume désire
reprendre officiellement la direction des affaires
avant son retour à Berlin.
La dépêche ajouté, d'après le ~OK~~&~M, que
le gouverneur russe du Turkëstan a reçu l'ordre
de préparer ses ressources militaires afin d'être
prêt. à toutes les éventualités..
Londres, le 25 novembre.
.Tous les ateliers de coton du district d'Oldham
ont été ouverts ce matin aux grévistes qui vou-
draient reprendre leur travail moyennant une ré-
,ducth)h de 5 0/0 sur leur sataïre.
Peu d'ateliers ont recommencé à travailler.
10,000 ouvriers environ' restent eirgrève.
Pesth, le 25 novembre, 8 h. 44 m. mattn.'
i t'U!H*tt ~s"
La commission au budget de la Délégation au-
trichienne a délibéré sur le projet de toi relatif
aux crédits supplémentaires demandés pourl'oc-
cupation de la Bosnie.
Après un long débat dans lequel le comte An-
drassy, ministre des affaires étrangères, a pris
plusieurs fois la parole, la commission a adopté,
par 14 voix contre 6. une motion de M. Herbst,
invitant la Délégation à passer à l'ordre du jour
sur le projet, eu égard à ce fait que la justifica-
tion des sommes dépensées est insuffisante, et
par ce motif qjie l'adhésion constitutionnelle du
Reichsrath au traité de Berlin, sur la base du-
quel cette dépense a eu lieu, n'a pas encore été
donnée.
Vienne. le 25 novembre.
D'après des avis de Pesth, il est possible que
le gouvernement ajourne les Délégations par suite
de la résolution de la commission du budget et
convoque le Reichsrath pour lui demander d'émet-
tre un vote concernant le traité de Berlin. Si ce
procédé n'est pas employé et si la Délégation
rejette la résolution de !a commission du budget,
MM. Herbst et ses amis renonceront à faire partie
de.Ia Délégation.
Bucharest, le 25 novembre.
Le prince Charles part pour Bra'ila afin de sur-
veiller le passage des troupes roumaines dans la
Dobrutscha, qui doit avoir lieu mardi si les Rus-
ses ne s'y opposent pas.
Si les Russes faisaient de l'opposition, le prince
reviendrait immédiatement a Bucharest, et alors
une Note serait adressée aux puissances signa-
taires du traité de Berlin.
On assure que le Message qui sera lu mercredi
a l'ouverture de la Chambre parlerait des préten-
tions des Russes.
Bucharest, le 25 novembre, 6 h.soir.
(Officiel). Le passage de nos troupes dans la
Dobrutscha aura lieu demain mardi.
L'entente entre le gouvernement impérial de
Russie et le gouvernement roumain a eu lieu par
un échange de Notes portant la déclaration sui-
vante
« Les stipulations qui règlent aujourd'hui te
passage de l'armée russe à travers la Roumanie
peuvent et doivent être aussi appliquées à la
Dobrutscha dans celles de leurs dispositions qui
ont trait aux communications des troupes im-
périales, conformément à l'article 22 du traité de
Berlin. »
Une dépêche de Livadia ordonne aux autorités
russes de mettre les autorités roumaines en pos-
session de la Dobrutscha. `
La prise de possession commencera demain
mardi a neuf heures.
M. Bratiano, président du conseil, accompagnera
le prince Charles à Braïla.
La Dobrutscha est divisée en trois districts.
Toutes tes administrations sont prêtes à fonc-
tionner.
Constantinople, le 24 novembre, soir.
Le conseil des ministres a discuté la question
d'occupation de Novi-Bazar, de concert avec
l'Autriche.
Le ministre de la guerre entend conserver trois
points stratégiques importans; les autres mi-
nistres croient suffisant que l'Autriche s'engage
formellement à les évacuer aussitôt que cela sera
reconnu nécessaire.
Copenhague, le 25 novembre.
Le Folkething a été saisi du rapport de la com-
croissement tient sans doute & l'élévation
des salaires et du prix de la viande. On
constate aussi une grande augmentation
dans la production des betteraves fourra-
gères.
En Irlande, il y a eu une diminution de
106,800 hectares de céréales et une aug-
mentation de 81,200 hectares en pâturages
permanens. La réduction de la surface
emblavée en blé, dont la culture convient
peu au climat humide d'une partie de
l'Irlande, et la diminution de celle des
pommes de terre, récolte tentante mais
précaire, sur laquelle le pays, suivant
l'opinion de M. J. Caird, ne s'est que trop
reposé, sont des signes évidens de pros-
périté.
En somme, l'étendue de la terre cultivée
en diverses récoltes, dans le Royaume-
Uni, en 1877, était en blé de 1,328,400 hec-
tares orge, 10,060,800 hectares; avoine,
1.695,600 hectares; pommes de terre,
557,200 hectares; autres récoltes fourra-
gères, 1,426.400 hectares; lin, 52,000 hec-
tares houblon, 28,000 hectares jachères
mortes, 253,000 hectares, prairies artifi-
cielles en assolement, 2,576,400 hectares;
prairies permanentes, 9,600,000 hectares,
sans compter les pâturages, les montagnes
et les landes stériles; bois et plantations,
1,004,400 hectares. L'étendue totale du
Royaume-Uni est de 30,520,000 hec-
tares.
En 1877, il y avait 2,834.000 chevaux,
9,697,000 animaux d'espèce bovine
32,157,000 d'espèce ovine et près de 4 mil-
lions d'espèce porcine.
Le trait le plus frappant du progrès
agricole depuis vingt ans, c'est l'introduc-
tion générale des machines à moissonner
et à iaucher qui ont décuplé l'effet du
travail de l'homme. En général, les ins-
trumens mus par la vapeur ont remplacé
la main de l'ouvrier pour le battage
des moissons, le hachage du foin et de la
paille pour le bétail, la mouture et le
broyage des grains et des tourteaux, la
mission du budget concernant l'emprunt; reiatit
à File de Sainte-Croix. Les deux groupes de la
gauche, (TU} constituent une forte majorité propo-
sent au Fbikething de s'opposer & cet emprunt.
Berne, le M novembre, soir.
La commission du Conseil des Etats chargée
de l'examen du budget- vient de terminer son
travai). Des réductions sont apportées aux dé-
penses miutaires, et un postulat sera soumis aux
Chambres fédérales pour augmenter la taille ré-
glementaire et réduire les dépenses par une aug-
mentation des exemptions.
Genève, le 24 novembre, soir.
Le Grand Conseil a élu deux députés au Con-
seil des Etats; il les a pris dans le parti libéral,
an détriment du parti radical. Ce sont MM. Ador'
et Wessei, élus par 7S et S9 voix sur 102.
Cette élection augmenté encore de deux te
nombre des voix dont dispose, aux Chambres fé-
dérales, le parti libéral conservateur.
Aujourd'hui, élection de deux députés au Grand
Conseil.
Les libéraux n'ayant pas présenté de liste, H est
probable que les deux députés radicaux pas-
seront.
I seront: Lisbonne, le 24 novembre, soir.
Ange!l est écroué à la prison civile de Lis'-
bonne. 80,000 dollars ont été trouves &ur lui et
déposés à la Banque de Portugal. Il a déclaré
s'être embarque à Southampton pour se rendre~ &
Eio-Janeiro. Du reste, Angell ne fait aucune dif-
jficu~té de dire qu'il est bien Charles W. Angell,
,sujet anglais it ajoute qu'il voulait aiier aNew-
Yo)'k.
Halifax, le 25 novembre.
Le marquis de Lomé et la princesse Louise
~a i~mme ont débarqué aujourd'hui.
La population'leur'a: fStt un accueil enthou-
siaste. La viMe est pavoisée.
Le marquis de Lorne a prêté serment.
La campagne pour les élections sénato-
riales se poursuit activement à Paris et
en province, et toutes les préoccupations
du parti réactionnaire sant aujourd'hui
tournées de ce côté. Si nous avions eu
besoin qu'un fait aussi naturel nous fût
conSrmé, il l'aurait été par les ré-
centes déclarations de M. de Larcy
à la tribune du .Sénat. Ses amis sont
absens; ils ont déserté l'arène par-
lementaire ils se sont désintéressés de
tout ce qui se dit et se fait à Versailles
où sont-ils ? Ils sont en province, et ils y
préparent les élections du 5 janvier. L'ac-
tion politique a changé de. terrain elle
n'est plus ici, elle est dans les départe
mens. La session du Sénat, qu'on nous
avait annoncée comme devant être si
bruyante, si agitée et si importante, s'é-
coulera avec la lenteur et le bruit mono-
tones de l'eau qui s'échappe d'un bassin
presque tari. On raconte qu'avant-hier
encore, quelques sénateurs de la droite
se sont réunis pour se compter, pour
-calculer leurs ressources, et pour savoir
si, oui ou non, le gouvernement de-
vait être interpellé. La réponse a été
négative. M. Dufaure pourra se rendre,
jusqu'au bout, très religieusement mais
très inutilement aux séances du Sénat
on ne l'interpellera point Ce n'est pas
la bonne volonté qui manque, mais les
moyens, comme ils ont si malencontreu-
sement manqué au pauvre M. de Fourtou
il y a près d'un an. Le combat est fini,
faute de combattans.
Ce résultat, qui ne nous a causé ni sur-
prise ni embarras, paraît avoir produit sur
les droites une impression toute diffé-
rentë. Les droites n'avaient pas encore
senti toute leur impuissance et elles ne
voulaient même pas y songer. Elles gar-
daient fièrement la main sur la poignées
d'une épée dont le fourreau dissimulait la
lame ébréchée. La conuance dont .elles se
berçaient d'être à la veille d'une grande
bataille de tribune, brillante et fructueuse,
plaisait aux imaginations, assurait les
cœurs, provoquait encore quelques adhé-
vapeur est depuis longtemps employée
par les fermiers anglais.
Après l'économie dans le travail de la
ferme, on peut ranger l'accroissement du
produit à l'aide de l'assolement rationnel.
L'assolement quadriennal qui consiste en
cultures alternes, céréales et fourrages,
avait deux grands avantages le premier,
d'alterner les cultures, reposant la terre
avec celles qui la nettoient par la néces-
sité du sarclage, le second, de distribuer
régulièrement le travail pendant toute
l'année. L'introduction du guano, du ni-
trate de soude et autres engrais phos-
phatés ou ammoniacaux, a maintenant
rendu le fermier à peu près indépendant
de l'ancien assolement. M. J. Caird at-
tribue avec raison aux expériences de
M. J.-B. Lawes, le célèbre fondateur de
la ferme et du laboratoire de Rothamsted,
la plus large part dans cette transforma-
tion de l'économie rurale de l'Angle-
terre (1).
M. J. Gaird constate que le nombre des
petits domaines agricoles tend à dimi-
nuer. Les majorats et le droit d'aînesse
doivent iigurer au premier rang des cau-
ses qui empêchent la vente et la subdivi-
sion de la propriété foncière, mais les pro-
grès de l'industrie sont pour beaucoup
dans cet état de choses; l'ouvrier rural,
le modeste capitaliste abandonnent les
champs pour chercher dans les manufac-
tures un salaire notablement plus élevé,
un placement plus rémunérateur, et la
propriété agricole se trouve de plus en
plus immobilisée dans les mains de ceux
qui, en raison de leur grande fortune ac-
quise, n'ont aucune tendance à s'aven-
turer dans les entreprises industrielles. La
diminution de la population rurale, l'ac-
croissement de la population urbaine ont
(l) Sous le titre jBo~attM~, ~~e~ï~~MKCM c~t'co~, M. A. Ronna a. publie te
compte-rendu très détaille des travaux de
MM. Lawes et Gilbert.–Librairie agricole. 26,
rue Jacob, a Paris.
sioûs ou soutenait du moins le? adéÏitës
chancelantes. On comptait bien aller
ainsi jusqu'à la veille du 3 janvier.
Alors, il aurait été troppeller, et on aurait accusé les lenteurs
de la Chambre a discuter le budget ou
telle autre circonstance dont lès droites
n'auraient pas été responsables. Il aurait
été convenu qu'on avait tenu le ministère
tremblant sous le coup d'une interpella-
tion sans cesse imminente. Belle atti-
tude pour lès droites Malheureusement,
elle provenait d'un artifice auquel il
fallait que le gouvernement se prêtât, et
c'est ce qu'il n'a point fait. M. Dufaure,
d'un mot, a dissipé le mystère de tant
de faiblesse. La Qction s'est évanouie,
la réalité s'est montrée. Les droites
émues ont rassemblé précipitamment
leurs forces, les ont passées en revue
et ont été étonnées de les trouver
ce qu'elles sont. Leur fureur contre
M..Dufaure été vive. Jamais minia'
tre n'avait attiré sur lui tant d'impréca-
tions pour s'être mis modestement a la
disposition âè ses adversaires, On vou"
lait bien qu'il y restât, mais sans le direb
~l'Tiouis sëm~poûïtSnt ~nê' Ïè~ apbïtës'
dépassent un peu la mesure de la colère
permise contre M. Dufaure, et qu'en bonne
justice elles devraient en reporter quel-
que chose sur M. de Fourtou et ses
maladresses.
Nous savons donc aujourd'hui, pan leap
aveux de M. de Larcy, que les sénateurs
de la droite sont en voyage. Les amis
qu'ils ont laissés au Sénat ne sont plus
assez nombreux pour leur venir en aide
restent les journaux. C'est dans là
presse qu'il faut chercher lès argumens
et deviner les manœuvres de la droite.
L'argument principal est bien connu, et,
quoiqu'il ait déjà beaucoup servi, on
s'en sert toujours, faute de mieux sans
doute. L.;es cand~ats d,e :~a drpHe n'ont
garde de se .donner comme adversaires
de la république. Loin de là Eux seuls
sont capables de la. faire vivre, non.
point par amitié pour elle, -–ils le di-
raient qu'on ne les croirait .pas, mais
par dévouement à la cho~e publique,
par résignation patriotique~ par renonce-
ment à eux-mêmes. Ils, sont conserva-
teurs, mérite qui dispense de tous les
autres. C'est à ce titre qu'ils récla-
ment les suffrages des électeurs et
les radicaux seuls les leur refuseront.
Comme les républicains « ne peuvent,
H dit le ~SKpaM, supporter la mom-~
H dre critique, ni le plus légitime con-
B trôle, ~s tâchent de persuader aux élec–
o leurs que quiconque n'approuve ni n'ad-
a mire la conduite de la gauche est un fac-
a tieux qui doit être traitera conséquence, o
N'en déplaise au ~'aM~ï~, nous sommes
convaincus que ses amis ont approuvé
au fond de l'âme et même admiré la
sage conduite de la gauche lorsqu'elle a
présenté naguère au choJLX du Sénat trois
candidats tels que MM. de Mohtalivet,
Gresley et André mais cela ne les a empê-
chés en aucune manière de voter pour
MM. d'Hausaonville, Baraguon et de Val-
lée. Pourquoi cela ? Les ~BTididats de
la gauche n'étaient-ils pas aussi conserva-
teurs que personne ? IL faut donc croire
qu'ils ont été écartés comme républicains,
et nous le croyons très fermement. D'où
il suit, par une conséquence inévita.ble,
que les candidats des droites ont été
été accélères par le libre-échange qui a
puvert les marchés du monde entier au
commerce, aux produits des mines et des
manufactures. Ainsi, par exemple, les
Anglais ont tout avantage à faire venir le
blé de l'étranger. Les relations de l'An-
gleterre avec les autres pays, dit M. Caird,
deviennent comme celles d'une capitale
populeuse qui tire ses approvisionnemens
de légumes, de lait et de viande, des jar-
dins maraîchers, des prairies et des riches
pâturages de ses environs, mais est obli-
gée de s'adresser aux terres plus éloi-
gnées pour obtenir lebléet les autres
denrées analogues, produites sur des fer-
mes situées au loin et où la culture est
moins coûteuse, ce qui permet la dépense
des longs transports.
Plus de la moitié du blé, le quart de la
viande et des produits laitiersconsommés
en Angleterre vient aujourd'hui de l'é-
tranger les terres à blé tendent à se
transformer en vue de la production plu&
lucrative du lait et de la viande et des
cultures maraîchères. La tendance de
pette culture intensive donne aux terres
une plus-value considérable on en offre
des prix tentans aux petits propriétaires,
et c'est encore une des causes de la di-
minution de leur nombre; en même temps
que les grandes familles seigneuriales, les
hommes enrichis par l'industrie et par
l'armement des navires deviennent les
maîtres des vastes domaines. Le livre de
Domesday (registre cadastral de l'Angle-
terre) partage les propriétaires en deux
classes ceux qui possèdent moins d'un
acre, ou 40 ares, et ceux qui possèdent
un acre et au-dessus. L~. première de ces
deux classes comprend 70 0/0 du, total
des propriétaires, mais aucun d'eux même
ne possède 40 ares~ on peut donc les
considérer comme propriétaires de mai-
sons seulement. En somme, on a calculé
qu'en Angleterre la propriété foncière est
possédée par 1 0/0 de la population.
La grande masse de la terre du Royaume-
élus l'un parc~ qu'U est lëgit~n~te,
~autrc parce qu'il est bonapartiste, et la
frptsi~me parce qu'il appartient au parti
sans nom, comme l'a baptisé M. Dufaure.
L'intentionréfléchie, la volonté arrêtée de
renverser la république aussitôt queToc-
~casibn s'en présentera est le seul lien
~qui puisse unir des homines aussi din'é-
~rens. Voilà ce quele pâysa ûoihprisdàns~
réiectiondernièré.
te pays ne saurait juger'les choses avec
cette subtilité rafnnéë qui en change ou en
obscurcit le vrai caractère. -H les juge avec
son bon sens et il les prend pour ce qu'el"
les sont. Si les droites dites modérées
avaient accepté nos candidats, le pays au-
rait pu croire qu'elles acceptaient la répu-~
~bliquëà la condition qu'ellëfût consërva-
trice. Mais non elles les ont repousses.
Elles ontrepoussé du même coup larépûbli-
que, même conservatrice. Elles ont donn~
iudt~éremment la préférence soit à l'em-s
pire~ de M. de Vallée, 'soit' à- Ia{ nionarcMe
de' M: Bamgnon, soit même au hasard,
représenté par u& hQïsdiê qui n~pYUs ni
prëtugés ni passions. L'épreuve est faite,
élite est coTiclùànte. La' question/le S jan-'
'vierprochâm, ne sera pas entrera'répu-
blique conservatrice et Fautre, mais en-
tre la république et la réaction monar-
chique.
Le F~Mp~M ajoute, à la vérité,et sur
ce point nous sommes tout à fait de son
avis,que la république est aujourd'hui
Solidement fondée, et que ce n'est pas là
réélection des candidats de la droite
qui pourrait la mettre sérieusement
en péril. Le pis qui puisse arriver, en
eSet, est que le Sénat soit après le 5 jan-
vier ce qu'il est avant, et l'expérience a
montré que, dans ces conditions, il ne
pouvait pas renverser la république. Soitt 1
mais il peut la troubler, ou, si l'on veut,
la laisser troubler. Le 16 mai qu'il a
permis n'a pas porté, un coup mortel
a nos institutions: bien au contraire, elles
en sont sorties plus solide~ et plus fortes.
Tel n'étai~pas le dessein, mais tel a été le
résultat de l'entreprise. Il _n'en est. pas
moins vrai jque, depuisie 16 mai jusqu'au
14 décembre, le pays a été livré à un dés-
ordre moral dont tous ses intérêts ont
.cruenëinentsounert.'Nbussommesattachéa
à là répubtique sans doute, mais nous
aimons encore plus la France, et
notre principal soin en ce moment est'
de la mettre a l'abri des accidens
.dont l'origine, la cause et les moyens sont
connus. Le futur SéRat, s'il est ce que
nous espérons, ne sera :p.as seulement
~modérateur pour la. seconde Chambre
!dans le cas où elle se laisserait entraîner
par l'esprit de réforme à outrance,
.maisun modérateur pour tous les pou-
voirs. La composition de ce Sénat résou-
dra immédiatement un certain nombre
de questions que le Sénat d'aujourd'hui a
maintenues en suspens et qu'il agite de
temps en temps. Le Sénat actuel ne peut
pas renverser la république, mais le Sénat
prochain n'y songera même pas, et par
cela même celui-ci assurera au pays la.
paix politique et la tranquillité morale
que celui-là n'a pas su lui; donner.
Tel estl'intérêtdes élections du S janvier,
et nous aurons souvent à le mettre en lu-
mière puisque là presse de droite s'eSbrce
de l'obscurcir, .A côté des journaux qui
argumentent, il y a ceux qui inventent. Le
/~M, par exemple, annonçait l'autre
Uni n'est point cultivée par les proprié-
taires. Elle est pour ainsi dire aux mains
des fermiers-tenanciers. Le nombre de
ces exploitans est de 861,000 dans l'An?
.gleterre et l'Ecosse, et de 600,000 en Ir-
lande. La classe des ~o~ petits pro-
priétaires cultivant leurs propres terres,
se voit encore çà et là enAngleterre~mais
rarement en Ecosse. La plupart des grands
propriétaires retiennent une ferme de
leurs domaines, qu'ils exploitent eux-
mêmes pour lesbesoins de leur famille
ou pour l'élevage d'une race favorite et
choisie.! Bien peu le font dans un but de
profit et un motif de lucre. Le système,
général est que le propriétaire prend à sa
charge les travaux permanens de ses do-
maines, les revenus étant payés sous
!forme de rente par les fermiers-tenanciers.
Ceux-ci, à leur tour, dirigent la culture,
fournissent le bétail et les instrumens,
ainsi que le capital et,, de plus, payent le
travail manuel des ouvriers employés à la
culture.
La propriété foncière du Royaume-Uni,
à l'exclusiondes mines, donne un revenu
annuel de 1 milliard 67S millions de francs,
et sa valeur-capital ne peut pas être éva-
luée à moins de 30 milliards.
La condition générale de l'ouvrier agri-
cole n'a probablement jamais été meil-
leure qu'elle ne l'est à présent, comparée
avec ce qu'elle était il y a trois cents ans,
du tempsde la. reine Elisabeth. Les salai-
pes se sont élevés à six fois ce qu'ils étaient
alors, tandis que le prix du pain a seule-
ment doublé. En 1770, il fallait à l'ouvrier
agricole quatorze journées de travail pour
se procurer un hectolitre de blé, dont le
prix était alors de 20 fr.; en 1840, il lui
fallaitonze journées; en 1870, sixj jour-
nées. Il est mieux logé que l'ouvrier des
villes, et sa position est plus confortable.
En Angleterre, le système général de
tenànce est le bail à volonté, en vertu du-
quel le lien qui unit le fermier au pro-
priétaire peut être brisé par un avertiss&-
MN M !????
i8M
MMNMmM
» i878
~HtML MES DEBATS
MMTtMES Et LÏÏTËRAîÉES
0~ ~'AtiO'~E
rue d6s/Prëtrës-Sau~t-Gertna~N-FÀ
Trois mois.. St~ mois. XJa an
~aris. l8.Er. 36'& ~fr.
Détiarteiitens. MO'. 4~ Ïr. 80 fr.
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eujcop~eMie. 21 &. 4~tr. 84 &
'–d'outre-iper. 24 fr..48fy. 96 fr.
,~es aconnemens parcçnc nos i" eno(H)
i chaque mots. a
'~M~~oN~
enBe!giqpe,.enItaIie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en SMsse, en Syrie, en Roumanie et dans le< r
agences du Maroc et de t& Tunisie, ;a
eh Chine et au Japon,
M 'mô~ën d'une valeur payable à ParM oii ? ·
nM~ats-poste, soit intemahotiaux, soit françtus,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pa~s du Nord
.chez tous las directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi ~'uae ~aiear payaBle & Paris.
i~aft)~ «~ n'Mmet'o !~0 eex~
Bépairtexnema, am m~um~pe. 'M cent' ï j.
.d.a,. tie~aMt; %K'ty to t~~te ana C°, forè~
newspapers omce, n, Gresham stEetit, Gr. P~U.;
MMt. MeM~y,)tMte«et C°, l,Finçh tame CornbU~
'~Ë. Û. Lomdoji;N!C&. 'W'tt.SmKh et i)~
~8S,Strand,W.C.LoDdon.
.A BmxeUes, à l'0/):ce pM~~MtM, <6, r~ d6 Ha
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MesaoiTentMujtmNtëtre~eecs p&r M Md~KtoB.
Les souscripteurs dont l'abonnement
expiré le 30 novembre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PARJS~
HJNtDt as NOVEMBRE
Les débuts de la campagne de l'Afgha-
nistan ont été des plus heureux pour les
troupes anglo-indiennes. La. résistance
qu'on prévoyait devoir leur être opposée
s'est bornée à un simulacre de défense,
et quelques jours Iem* suffiront probable-
ment pour prendre possession des points
stratégiques qui constituent ce quo lord
Beaconsneld, dans son discours de Guild-
hall, a appelé les frbnfière.s scientinques
d~ l'Inde. Il est vraisemblabl.e que l'armée
commandée par le général Browne at-
tendra dans ces positions le retour
de la belle saison, quand même l'émir
ne croirait pas devoir faire sa sou-
mission imïneMate. H' est donc inutile de"
s'occuper dès maintenant de la ques-
tion de savoir quelle sera alors la con-
duite de l'Angleterre, et si elle croira de-
voir obtenir par une campagne poussée à
fond les avantages qu'elle recherche dans
la guerre actuelle, ou bien si elle se bor-
nera à cette rectification de fait de la fron-
tière de son empire indien. Ce qui pré-
sente un bien autre intérêt, c'est l'attitude
de la Russie dans le conflit qui vient d'é-
clater. Quelle importance doit-on atta-
cher à l'allocution du général Eauf-
mann ? Doit-on la considérer comme
aprocryphe, ainsi que le ~Vo~ l'insinue
sans l'affirmer pourtant? N'est-ce que
le langage d'un fonctionnaire trop zélé
qui outrepasse les ordres qu'il a re-
çus de son souverain ? Le général Kauf-
mann sera-t-il désavoué par le czar,
comme l'a été récemment le prince
DondoukofT-Korsakofï' en Roumélie ? La
Russie veut-elle faire jouer l'Afghanistan
vis-à-vis de l'Angleterre le rôle que la
Serbie a joué en 1876 à l'égard de la
Turquie? Autant de questions qui se
dressent inquiétantes:, et dont la solu-
tion n'apparaît clairement à personne,
car la politique russe n'a pas pour ha-
bitude de mettre à découvert les moyens
qu'elle emploie, et elle chemine patiem-
ment jusqu'à ce que la mine éclate sous
l'ouvrage même qu'elle veut faire sauter.
Là commission du budget de la Déléga-
tion autrichienne vient de prendre une ré-
solution dont il ne faut pas s'exagérer la
gravité, et qui, d'ailleurs, était prévue
après la discussion de l'Adresse à la Cham-
bre :des Députés de Vienne. Elle a re-
poussé, par 14 voi~x contre 6, le projet de
loi relatif aux crédits supplémentaires de-
mandés pour l'occupation dé la Bosnie
et de l'Herzégovine. Cela ne veut point
dire que le projet sera nécessairement re-
jeté par la Délégation elle-même. Mais,
en admettant qu'il en fût ainsi, le crédit
serait certainement voté par les Déléga-
tions réunies, la majorité que possède le
comte Andrassy dans la Délégation hon-
groise compensant et au delà. le nombre
de voix qui lui fait défaut dans la Déléga-
~u j~ -'i~'
tion autrichienne. ~``
.w~
Les avis de Constantinople continuent
FEUMET~ BU JOUMALDES ÏMBMS
PU 26. NOVEMBRE 1878.
> REVUE AGRICOLE.
L'agriculture internationale Situation agricole
de l'Angleterre, d'après les Mémoires présen-
tés au Congrès de l'agriculture tenu à Paris;
importance et étendue des cultures du Royaume-
Uni. Le bétail, les machines, les engrais.
ta propriété foncière. Propriétaires et fer-
miers tenanciers. Revenu de la propriété.
Condition de l'ouvrier agricole. Les baux en
Angleterre et l'indemnité au fermier sortant
pour améliorations non épuisées; le fermage
en Ecosse et en Irlande. Les capitaux prêtes
a l'agriculture. Le gouvernement et l'agri-
culture le Bureau des Clôtures; r~le des So-
ciétés agricoles.
Nous aurions donnéuneidée imparfaite
de la physionomie agricole de l'Exposi-
tion qui vient d'être close, si nous négli-
gions d'esquisser MU moins les principaux
traits de l'agriculture internationale. Cette
tâche est facilitée, nous l'avons déjà dit,
parles volumineux Mémoires présentés
par des agronomes éminens de tous les
pays, au Congrès tenu au Trocadéro sous
le patronage de la Société des Agricul-
teurs de France. De temps à autre nous
donnerons ici, comme un dernier écho de
l'Exposition de, 1878, un aperçu décès
travaux.
L'Angleterre à elle seule mériterait
une très longue étude. En eSët. la Société
royale d'Agriculture a fait rédiger par les
agriculteurs les plus compétens une série
de Mémoires dont l'ensemble ne forme
pas moins de 700 pages. Selon l'habile
traducteur de ces documena, M. de la
TréhonnKS, RR ~i~n écrit de plus re-
marquable et de plus complet sur l'art de
à afnrmer qu'on s'occupe sérieusement
sa !? forte d'arriver à un arrangement
'avec l'Autriche sur la question de l'occu-
pation de Novi-Bazar. Le conseil des mi-
nistres aurait admis que le droit d'occupa-
tion pourrait être concédé à l'Autriche, à
la condition que cette puissance s'enga-
geât à une Evacuation immédiate si la. de-
mande luien était adressée parlegbuverne-
ïnentottoman. La solution de cette question
sera toujours satisfaisante, quelle qu'elle
soit; à la condition toutefois qu'elle inter-
vienne promptement. C'est peut-être
beaucoup demander, car une décision
prqmpte, n'est-ce pas ce qu'on obtient le
plus difficilement de la. Porte?
BOURSE ÏH~ PARIS
_r.r.
UtatttM t6 .M MZB MtKHttM~'tMUt'e
a o/e
CompMmt. 76 6S'< 76 SS .7.
Fin Mur..76.2. 7&SS < 7'i/2
a e/O 'i
AmorUssaMe.
Comptant. 79 10 7910
Fin. cow. 79 3 1/2 78 7 1/2
Ai~O/e' ~
t o/e
Comptant liz 40 li2 30 J.7.. 10 J.
Fin cour. 112 45 112 30 1S
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 25, 27 1/2.
SO/0 turc. llfr.40.
Extër" espagnole.. 141/8. °
Intérieure. 131/2.
Ban.que ottomane.. 473 t'r.,02 fr., 473 fr. 12 1/2.
Hongrois 6'0/0. 73 H/16, 3/4. H/IC.
Egyptienneseo/O.. 26Sfr.621/2. r
TéMgMpMe prïvée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome, le 25 novembre.
Le ministre de la maison royale a écrit, au
nom du/roi~ une lettre à l'archevêque de Naples,
en réponse a celte que l'archevêque avait adressée
au nom du Pape et dans laquelle il envoyait les
félicitations du Vatican à l'occasion de l'attentat.
Le bruit que le Pape avait envoyé une lettre
autographe est inexact.
L'archevêque de Naples, ayant reçu l'exéquatur,
a pris possession de farchevêche.
Les journaux républicains continuent de pu-
blier des articles flétrissant l'attentat de Passa-
vantL
La CsM~ Venise dément le bruit que plu-
sieurs arrestations d'internationalistes auraient
été opérées à Venise. Deux individus seulement
ont été arrêtés.
Rome, le 23 novembre~ 8 h. 40 m. soir.
Le collége de Livourne a réélu député l'amiral
Brin,, ministre de la marine.
Rome, le 25 novembre.
Le roi a reçu les sénateurs et les députés.
Les présidons des deux Chambres ont lu les
Adresses votées le 2l de ce moin. Le roi, les re-
merciant, a dit que. parmi les démonstrations
qui avaient été faites a son intention, celle du
Parlement lui était surtout agréable.
La blessure de ~t. CairoH a légèrement empiré
par suite des secousses occasionnées par le
voyage. Le ministre ne pourra quitter le lit que
dans quatre ou cinq jours.
Le .Dt~~o dément forme)lement le bruit d'après
lequel M. Cairoli, d'accord avec M. Zanardelli,
aurait écrit une lettre au roi pour lui demander
de dissoudre la Chambre.
La commerce et la convention de navigation entre
l'Allemagne et l'Italie sont prorogés jusqu'au
31 décembre l8':9.
Berlin, ~e 25 novembre.
Lé traité de commerce et le traité de navigation
conclus entre l'Alternance et l'Italie viennent
d'être prorogés jusqu'à la un de 1878.
Londres, le M novembre, 1 h. 43 m. soir.
Un conseil de cabinet, auquel tous les ministres
l'agriculture dans aucun pays et à aucune
époque. Ainsi, nous a.vons sous les yeux
un Mémoire sur la législation agricole en
Angleterre, par MM. F. CliSbrd et J. Al-
derson Foote, deux ] urisconsultes célèbres;
une Etude sur les impôts agricoles, par le
capitaine Craigie, secrétaire de la commis-
sion des taxes locales; sur le capital de
la ferme, par M. E. P. Squarey un Tra-
vail magistral de M. J. Algernon Clarke
sur l'agriculture pratique; une étude
sur l'agriculture laitière et pastorale, par
MM. Chalmers Morton et F. Carrington
un Mémoire sur la culture du houblon,
des fruits et des légumes, par M. Ch. Whi-
tehead une Etude sur l'ouvrier agricole,
par M. IL J. Little un Aperçu de l'in-
fluence dea découvertes chimiques sur
le progrès de l'agriculture anglaise, par
M. le docteur Vœicker; enfin l'Histoire
des travaux de la Société royale d'Agri-
culture d'Angleterre, par le savant secré-
taire de cette Société,. M. H. M. Jenkins.
En tête de ces Mémoires, remarquables
à tous les titrés, nous trouvons un long
travail d'ensemble qui les condense et les
résume. Cet aperçu général sur l'agricul-
ture anglaise est dû à M. James Caird.
C'est à cet, auteur principalement que
nous emprunterons les considérations qui
vont suivre.
Il paraît que, bien qu'on ait constaté
une diminution dans la suriace cultivée
,en blé, en 1876, par suite des inondations
de l'automne précédent qui empêchèrent
l'ensemencement des terres, aucun grand
changement ne s'est produit depuis dix ans
dans le rendement du blé en Grande-Bre-
tagne. En Angleterre, cette production à
un peu diminué; en Irlande, la diminu-
tion a été considérable, mais l'augmenta-
tion de la production de l'orge a fait com-
pensation. L'avoine est restée station-
naire, et. la. surface totale labourée n'est
que légèrement changée. Les pâturages
permanens, pendant la. même période, ont
augmenté f'e 8" 0/0~ la* cause de cet ac-
ont assiste, a été tenu aujourd'hui à Downing
street.
Les membres du conseil avaient été convoqués
à la hâte, sans avis préalable.
Le conseil des ministres a duré deux heures.
Londres, le 25 novembre.
Le gouvernement anglais envoie des renforts
considérables au Cap.
Un comité s'est formé à Manchester .pour em-
pêcher que les ressources du Trésor public soient
employées à payer les dépenses de la guerre con-
tre l'Afghanistan.
Londres, le M novembre, `
Le Times publie les nouvelles suivantes de
Berlin
« D'après des renseignemens officieux, 8 divi-
sions russes, formant un effectif de 120,000 hom-
mes, ont reçu l'ordre de se rendre en Bulgarie
avant la fin dé l'année. 9
Le .MoMMM~ Post, dans une dépêché reçue dé
Berlin, assure que l'empereur Guillaume désire
reprendre officiellement la direction des affaires
avant son retour à Berlin.
La dépêche ajouté, d'après le ~OK~~&~M, que
le gouverneur russe du Turkëstan a reçu l'ordre
de préparer ses ressources militaires afin d'être
prêt. à toutes les éventualités..
Londres, le 25 novembre.
.Tous les ateliers de coton du district d'Oldham
ont été ouverts ce matin aux grévistes qui vou-
draient reprendre leur travail moyennant une ré-
,ducth)h de 5 0/0 sur leur sataïre.
Peu d'ateliers ont recommencé à travailler.
10,000 ouvriers environ' restent eirgrève.
Pesth, le 25 novembre, 8 h. 44 m. mattn.'
i t'U!H*tt ~s"
La commission au budget de la Délégation au-
trichienne a délibéré sur le projet de toi relatif
aux crédits supplémentaires demandés pourl'oc-
cupation de la Bosnie.
Après un long débat dans lequel le comte An-
drassy, ministre des affaires étrangères, a pris
plusieurs fois la parole, la commission a adopté,
par 14 voix contre 6. une motion de M. Herbst,
invitant la Délégation à passer à l'ordre du jour
sur le projet, eu égard à ce fait que la justifica-
tion des sommes dépensées est insuffisante, et
par ce motif qjie l'adhésion constitutionnelle du
Reichsrath au traité de Berlin, sur la base du-
quel cette dépense a eu lieu, n'a pas encore été
donnée.
Vienne. le 25 novembre.
D'après des avis de Pesth, il est possible que
le gouvernement ajourne les Délégations par suite
de la résolution de la commission du budget et
convoque le Reichsrath pour lui demander d'émet-
tre un vote concernant le traité de Berlin. Si ce
procédé n'est pas employé et si la Délégation
rejette la résolution de !a commission du budget,
MM. Herbst et ses amis renonceront à faire partie
de.Ia Délégation.
Bucharest, le 25 novembre.
Le prince Charles part pour Bra'ila afin de sur-
veiller le passage des troupes roumaines dans la
Dobrutscha, qui doit avoir lieu mardi si les Rus-
ses ne s'y opposent pas.
Si les Russes faisaient de l'opposition, le prince
reviendrait immédiatement a Bucharest, et alors
une Note serait adressée aux puissances signa-
taires du traité de Berlin.
On assure que le Message qui sera lu mercredi
a l'ouverture de la Chambre parlerait des préten-
tions des Russes.
Bucharest, le 25 novembre, 6 h.soir.
(Officiel). Le passage de nos troupes dans la
Dobrutscha aura lieu demain mardi.
L'entente entre le gouvernement impérial de
Russie et le gouvernement roumain a eu lieu par
un échange de Notes portant la déclaration sui-
vante
« Les stipulations qui règlent aujourd'hui te
passage de l'armée russe à travers la Roumanie
peuvent et doivent être aussi appliquées à la
Dobrutscha dans celles de leurs dispositions qui
ont trait aux communications des troupes im-
périales, conformément à l'article 22 du traité de
Berlin. »
Une dépêche de Livadia ordonne aux autorités
russes de mettre les autorités roumaines en pos-
session de la Dobrutscha. `
La prise de possession commencera demain
mardi a neuf heures.
M. Bratiano, président du conseil, accompagnera
le prince Charles à Braïla.
La Dobrutscha est divisée en trois districts.
Toutes tes administrations sont prêtes à fonc-
tionner.
Constantinople, le 24 novembre, soir.
Le conseil des ministres a discuté la question
d'occupation de Novi-Bazar, de concert avec
l'Autriche.
Le ministre de la guerre entend conserver trois
points stratégiques importans; les autres mi-
nistres croient suffisant que l'Autriche s'engage
formellement à les évacuer aussitôt que cela sera
reconnu nécessaire.
Copenhague, le 25 novembre.
Le Folkething a été saisi du rapport de la com-
croissement tient sans doute & l'élévation
des salaires et du prix de la viande. On
constate aussi une grande augmentation
dans la production des betteraves fourra-
gères.
En Irlande, il y a eu une diminution de
106,800 hectares de céréales et une aug-
mentation de 81,200 hectares en pâturages
permanens. La réduction de la surface
emblavée en blé, dont la culture convient
peu au climat humide d'une partie de
l'Irlande, et la diminution de celle des
pommes de terre, récolte tentante mais
précaire, sur laquelle le pays, suivant
l'opinion de M. J. Caird, ne s'est que trop
reposé, sont des signes évidens de pros-
périté.
En somme, l'étendue de la terre cultivée
en diverses récoltes, dans le Royaume-
Uni, en 1877, était en blé de 1,328,400 hec-
tares orge, 10,060,800 hectares; avoine,
1.695,600 hectares; pommes de terre,
557,200 hectares; autres récoltes fourra-
gères, 1,426.400 hectares; lin, 52,000 hec-
tares houblon, 28,000 hectares jachères
mortes, 253,000 hectares, prairies artifi-
cielles en assolement, 2,576,400 hectares;
prairies permanentes, 9,600,000 hectares,
sans compter les pâturages, les montagnes
et les landes stériles; bois et plantations,
1,004,400 hectares. L'étendue totale du
Royaume-Uni est de 30,520,000 hec-
tares.
En 1877, il y avait 2,834.000 chevaux,
9,697,000 animaux d'espèce bovine
32,157,000 d'espèce ovine et près de 4 mil-
lions d'espèce porcine.
Le trait le plus frappant du progrès
agricole depuis vingt ans, c'est l'introduc-
tion générale des machines à moissonner
et à iaucher qui ont décuplé l'effet du
travail de l'homme. En général, les ins-
trumens mus par la vapeur ont remplacé
la main de l'ouvrier pour le battage
des moissons, le hachage du foin et de la
paille pour le bétail, la mouture et le
broyage des grains et des tourteaux, la
mission du budget concernant l'emprunt; reiatit
à File de Sainte-Croix. Les deux groupes de la
gauche, (TU} constituent une forte majorité propo-
sent au Fbikething de s'opposer & cet emprunt.
Berne, le M novembre, soir.
La commission du Conseil des Etats chargée
de l'examen du budget- vient de terminer son
travai). Des réductions sont apportées aux dé-
penses miutaires, et un postulat sera soumis aux
Chambres fédérales pour augmenter la taille ré-
glementaire et réduire les dépenses par une aug-
mentation des exemptions.
Genève, le 24 novembre, soir.
Le Grand Conseil a élu deux députés au Con-
seil des Etats; il les a pris dans le parti libéral,
an détriment du parti radical. Ce sont MM. Ador'
et Wessei, élus par 7S et S9 voix sur 102.
Cette élection augmenté encore de deux te
nombre des voix dont dispose, aux Chambres fé-
dérales, le parti libéral conservateur.
Aujourd'hui, élection de deux députés au Grand
Conseil.
Les libéraux n'ayant pas présenté de liste, H est
probable que les deux députés radicaux pas-
seront.
I seront: Lisbonne, le 24 novembre, soir.
Ange!l est écroué à la prison civile de Lis'-
bonne. 80,000 dollars ont été trouves &ur lui et
déposés à la Banque de Portugal. Il a déclaré
s'être embarque à Southampton pour se rendre~ &
Eio-Janeiro. Du reste, Angell ne fait aucune dif-
jficu~té de dire qu'il est bien Charles W. Angell,
,sujet anglais it ajoute qu'il voulait aiier aNew-
Yo)'k.
Halifax, le 25 novembre.
Le marquis de Lomé et la princesse Louise
~a i~mme ont débarqué aujourd'hui.
La population'leur'a: fStt un accueil enthou-
siaste. La viMe est pavoisée.
Le marquis de Lorne a prêté serment.
La campagne pour les élections sénato-
riales se poursuit activement à Paris et
en province, et toutes les préoccupations
du parti réactionnaire sant aujourd'hui
tournées de ce côté. Si nous avions eu
besoin qu'un fait aussi naturel nous fût
conSrmé, il l'aurait été par les ré-
centes déclarations de M. de Larcy
à la tribune du .Sénat. Ses amis sont
absens; ils ont déserté l'arène par-
lementaire ils se sont désintéressés de
tout ce qui se dit et se fait à Versailles
où sont-ils ? Ils sont en province, et ils y
préparent les élections du 5 janvier. L'ac-
tion politique a changé de. terrain elle
n'est plus ici, elle est dans les départe
mens. La session du Sénat, qu'on nous
avait annoncée comme devant être si
bruyante, si agitée et si importante, s'é-
coulera avec la lenteur et le bruit mono-
tones de l'eau qui s'échappe d'un bassin
presque tari. On raconte qu'avant-hier
encore, quelques sénateurs de la droite
se sont réunis pour se compter, pour
-calculer leurs ressources, et pour savoir
si, oui ou non, le gouvernement de-
vait être interpellé. La réponse a été
négative. M. Dufaure pourra se rendre,
jusqu'au bout, très religieusement mais
très inutilement aux séances du Sénat
on ne l'interpellera point Ce n'est pas
la bonne volonté qui manque, mais les
moyens, comme ils ont si malencontreu-
sement manqué au pauvre M. de Fourtou
il y a près d'un an. Le combat est fini,
faute de combattans.
Ce résultat, qui ne nous a causé ni sur-
prise ni embarras, paraît avoir produit sur
les droites une impression toute diffé-
rentë. Les droites n'avaient pas encore
senti toute leur impuissance et elles ne
voulaient même pas y songer. Elles gar-
daient fièrement la main sur la poignées
d'une épée dont le fourreau dissimulait la
lame ébréchée. La conuance dont .elles se
berçaient d'être à la veille d'une grande
bataille de tribune, brillante et fructueuse,
plaisait aux imaginations, assurait les
cœurs, provoquait encore quelques adhé-
vapeur est depuis longtemps employée
par les fermiers anglais.
Après l'économie dans le travail de la
ferme, on peut ranger l'accroissement du
produit à l'aide de l'assolement rationnel.
L'assolement quadriennal qui consiste en
cultures alternes, céréales et fourrages,
avait deux grands avantages le premier,
d'alterner les cultures, reposant la terre
avec celles qui la nettoient par la néces-
sité du sarclage, le second, de distribuer
régulièrement le travail pendant toute
l'année. L'introduction du guano, du ni-
trate de soude et autres engrais phos-
phatés ou ammoniacaux, a maintenant
rendu le fermier à peu près indépendant
de l'ancien assolement. M. J. Caird at-
tribue avec raison aux expériences de
M. J.-B. Lawes, le célèbre fondateur de
la ferme et du laboratoire de Rothamsted,
la plus large part dans cette transforma-
tion de l'économie rurale de l'Angle-
terre (1).
M. J. Gaird constate que le nombre des
petits domaines agricoles tend à dimi-
nuer. Les majorats et le droit d'aînesse
doivent iigurer au premier rang des cau-
ses qui empêchent la vente et la subdivi-
sion de la propriété foncière, mais les pro-
grès de l'industrie sont pour beaucoup
dans cet état de choses; l'ouvrier rural,
le modeste capitaliste abandonnent les
champs pour chercher dans les manufac-
tures un salaire notablement plus élevé,
un placement plus rémunérateur, et la
propriété agricole se trouve de plus en
plus immobilisée dans les mains de ceux
qui, en raison de leur grande fortune ac-
quise, n'ont aucune tendance à s'aven-
turer dans les entreprises industrielles. La
diminution de la population rurale, l'ac-
croissement de la population urbaine ont
(l) Sous le titre jBo~attM~, ~~e
compte-rendu très détaille des travaux de
MM. Lawes et Gilbert.–Librairie agricole. 26,
rue Jacob, a Paris.
sioûs ou soutenait du moins le? adéÏitës
chancelantes. On comptait bien aller
ainsi jusqu'à la veille du 3 janvier.
Alors, il aurait été trop
de la Chambre a discuter le budget ou
telle autre circonstance dont lès droites
n'auraient pas été responsables. Il aurait
été convenu qu'on avait tenu le ministère
tremblant sous le coup d'une interpella-
tion sans cesse imminente. Belle atti-
tude pour lès droites Malheureusement,
elle provenait d'un artifice auquel il
fallait que le gouvernement se prêtât, et
c'est ce qu'il n'a point fait. M. Dufaure,
d'un mot, a dissipé le mystère de tant
de faiblesse. La Qction s'est évanouie,
la réalité s'est montrée. Les droites
émues ont rassemblé précipitamment
leurs forces, les ont passées en revue
et ont été étonnées de les trouver
ce qu'elles sont. Leur fureur contre
M..Dufaure été vive. Jamais minia'
tre n'avait attiré sur lui tant d'impréca-
tions pour s'être mis modestement a la
disposition âè ses adversaires, On vou"
lait bien qu'il y restât, mais sans le direb
~l'Tiouis sëm~poûïtSnt ~nê' Ïè~ apbïtës'
dépassent un peu la mesure de la colère
permise contre M. Dufaure, et qu'en bonne
justice elles devraient en reporter quel-
que chose sur M. de Fourtou et ses
maladresses.
Nous savons donc aujourd'hui, pan leap
aveux de M. de Larcy, que les sénateurs
de la droite sont en voyage. Les amis
qu'ils ont laissés au Sénat ne sont plus
assez nombreux pour leur venir en aide
restent les journaux. C'est dans là
presse qu'il faut chercher lès argumens
et deviner les manœuvres de la droite.
L'argument principal est bien connu, et,
quoiqu'il ait déjà beaucoup servi, on
s'en sert toujours, faute de mieux sans
doute. L.;es cand~ats d,e :~a drpHe n'ont
garde de se .donner comme adversaires
de la république. Loin de là Eux seuls
sont capables de la. faire vivre, non.
point par amitié pour elle, -–ils le di-
raient qu'on ne les croirait .pas, mais
par dévouement à la cho~e publique,
par résignation patriotique~ par renonce-
ment à eux-mêmes. Ils, sont conserva-
teurs, mérite qui dispense de tous les
autres. C'est à ce titre qu'ils récla-
ment les suffrages des électeurs et
les radicaux seuls les leur refuseront.
Comme les républicains « ne peuvent,
H dit le ~SKpaM, supporter la mom-~
H dre critique, ni le plus légitime con-
B trôle, ~s tâchent de persuader aux élec–
o leurs que quiconque n'approuve ni n'ad-
a mire la conduite de la gauche est un fac-
a tieux qui doit être traitera conséquence, o
N'en déplaise au ~'aM~ï~, nous sommes
convaincus que ses amis ont approuvé
au fond de l'âme et même admiré la
sage conduite de la gauche lorsqu'elle a
présenté naguère au choJLX du Sénat trois
candidats tels que MM. de Mohtalivet,
Gresley et André mais cela ne les a empê-
chés en aucune manière de voter pour
MM. d'Hausaonville, Baraguon et de Val-
lée. Pourquoi cela ? Les ~BTididats de
la gauche n'étaient-ils pas aussi conserva-
teurs que personne ? IL faut donc croire
qu'ils ont été écartés comme républicains,
et nous le croyons très fermement. D'où
il suit, par une conséquence inévita.ble,
que les candidats des droites ont été
été accélères par le libre-échange qui a
puvert les marchés du monde entier au
commerce, aux produits des mines et des
manufactures. Ainsi, par exemple, les
Anglais ont tout avantage à faire venir le
blé de l'étranger. Les relations de l'An-
gleterre avec les autres pays, dit M. Caird,
deviennent comme celles d'une capitale
populeuse qui tire ses approvisionnemens
de légumes, de lait et de viande, des jar-
dins maraîchers, des prairies et des riches
pâturages de ses environs, mais est obli-
gée de s'adresser aux terres plus éloi-
gnées pour obtenir lebléet les autres
denrées analogues, produites sur des fer-
mes situées au loin et où la culture est
moins coûteuse, ce qui permet la dépense
des longs transports.
Plus de la moitié du blé, le quart de la
viande et des produits laitiersconsommés
en Angleterre vient aujourd'hui de l'é-
tranger les terres à blé tendent à se
transformer en vue de la production plu&
lucrative du lait et de la viande et des
cultures maraîchères. La tendance de
pette culture intensive donne aux terres
une plus-value considérable on en offre
des prix tentans aux petits propriétaires,
et c'est encore une des causes de la di-
minution de leur nombre; en même temps
que les grandes familles seigneuriales, les
hommes enrichis par l'industrie et par
l'armement des navires deviennent les
maîtres des vastes domaines. Le livre de
Domesday (registre cadastral de l'Angle-
terre) partage les propriétaires en deux
classes ceux qui possèdent moins d'un
acre, ou 40 ares, et ceux qui possèdent
un acre et au-dessus. L~. première de ces
deux classes comprend 70 0/0 du, total
des propriétaires, mais aucun d'eux même
ne possède 40 ares~ on peut donc les
considérer comme propriétaires de mai-
sons seulement. En somme, on a calculé
qu'en Angleterre la propriété foncière est
possédée par 1 0/0 de la population.
La grande masse de la terre du Royaume-
élus l'un parc~ qu'U est lëgit~n~te,
~autrc parce qu'il est bonapartiste, et la
frptsi~me parce qu'il appartient au parti
sans nom, comme l'a baptisé M. Dufaure.
L'intentionréfléchie, la volonté arrêtée de
renverser la république aussitôt queToc-
~casibn s'en présentera est le seul lien
~qui puisse unir des homines aussi din'é-
~rens. Voilà ce quele pâysa ûoihprisdàns~
réiectiondernièré.
te pays ne saurait juger'les choses avec
cette subtilité rafnnéë qui en change ou en
obscurcit le vrai caractère. -H les juge avec
son bon sens et il les prend pour ce qu'el"
les sont. Si les droites dites modérées
avaient accepté nos candidats, le pays au-
rait pu croire qu'elles acceptaient la répu-~
~bliquëà la condition qu'ellëfût consërva-
trice. Mais non elles les ont repousses.
Elles ontrepoussé du même coup larépûbli-
que, même conservatrice. Elles ont donn~
iudt~éremment la préférence soit à l'em-s
pire~ de M. de Vallée, 'soit' à- Ia{ nionarcMe
de' M: Bamgnon, soit même au hasard,
représenté par u& hQïsdiê qui n~pYUs ni
prëtugés ni passions. L'épreuve est faite,
élite est coTiclùànte. La' question/le S jan-'
'vierprochâm, ne sera pas entrera'répu-
blique conservatrice et Fautre, mais en-
tre la république et la réaction monar-
chique.
Le F~Mp~M ajoute, à la vérité,et sur
ce point nous sommes tout à fait de son
avis,que la république est aujourd'hui
Solidement fondée, et que ce n'est pas là
réélection des candidats de la droite
qui pourrait la mettre sérieusement
en péril. Le pis qui puisse arriver, en
eSet, est que le Sénat soit après le 5 jan-
vier ce qu'il est avant, et l'expérience a
montré que, dans ces conditions, il ne
pouvait pas renverser la république. Soitt 1
mais il peut la troubler, ou, si l'on veut,
la laisser troubler. Le 16 mai qu'il a
permis n'a pas porté, un coup mortel
a nos institutions: bien au contraire, elles
en sont sorties plus solide~ et plus fortes.
Tel n'étai~pas le dessein, mais tel a été le
résultat de l'entreprise. Il _n'en est. pas
moins vrai jque, depuisie 16 mai jusqu'au
14 décembre, le pays a été livré à un dés-
ordre moral dont tous ses intérêts ont
.cruenëinentsounert.'Nbussommesattachéa
à là répubtique sans doute, mais nous
aimons encore plus la France, et
notre principal soin en ce moment est'
de la mettre a l'abri des accidens
.dont l'origine, la cause et les moyens sont
connus. Le futur SéRat, s'il est ce que
nous espérons, ne sera :p.as seulement
~modérateur pour la. seconde Chambre
!dans le cas où elle se laisserait entraîner
par l'esprit de réforme à outrance,
.maisun modérateur pour tous les pou-
voirs. La composition de ce Sénat résou-
dra immédiatement un certain nombre
de questions que le Sénat d'aujourd'hui a
maintenues en suspens et qu'il agite de
temps en temps. Le Sénat actuel ne peut
pas renverser la république, mais le Sénat
prochain n'y songera même pas, et par
cela même celui-ci assurera au pays la.
paix politique et la tranquillité morale
que celui-là n'a pas su lui; donner.
Tel estl'intérêtdes élections du S janvier,
et nous aurons souvent à le mettre en lu-
mière puisque là presse de droite s'eSbrce
de l'obscurcir, .A côté des journaux qui
argumentent, il y a ceux qui inventent. Le
/~M, par exemple, annonçait l'autre
Uni n'est point cultivée par les proprié-
taires. Elle est pour ainsi dire aux mains
des fermiers-tenanciers. Le nombre de
ces exploitans est de 861,000 dans l'An?
.gleterre et l'Ecosse, et de 600,000 en Ir-
lande. La classe des ~o~ petits pro-
priétaires cultivant leurs propres terres,
se voit encore çà et là enAngleterre~mais
rarement en Ecosse. La plupart des grands
propriétaires retiennent une ferme de
leurs domaines, qu'ils exploitent eux-
mêmes pour lesbesoins de leur famille
ou pour l'élevage d'une race favorite et
choisie.! Bien peu le font dans un but de
profit et un motif de lucre. Le système,
général est que le propriétaire prend à sa
charge les travaux permanens de ses do-
maines, les revenus étant payés sous
!forme de rente par les fermiers-tenanciers.
Ceux-ci, à leur tour, dirigent la culture,
fournissent le bétail et les instrumens,
ainsi que le capital et,, de plus, payent le
travail manuel des ouvriers employés à la
culture.
La propriété foncière du Royaume-Uni,
à l'exclusiondes mines, donne un revenu
annuel de 1 milliard 67S millions de francs,
et sa valeur-capital ne peut pas être éva-
luée à moins de 30 milliards.
La condition générale de l'ouvrier agri-
cole n'a probablement jamais été meil-
leure qu'elle ne l'est à présent, comparée
avec ce qu'elle était il y a trois cents ans,
du tempsde la. reine Elisabeth. Les salai-
pes se sont élevés à six fois ce qu'ils étaient
alors, tandis que le prix du pain a seule-
ment doublé. En 1770, il fallait à l'ouvrier
agricole quatorze journées de travail pour
se procurer un hectolitre de blé, dont le
prix était alors de 20 fr.; en 1840, il lui
fallaitonze journées; en 1870, sixj jour-
nées. Il est mieux logé que l'ouvrier des
villes, et sa position est plus confortable.
En Angleterre, le système général de
tenànce est le bail à volonté, en vertu du-
quel le lien qui unit le fermier au pro-
priétaire peut être brisé par un avertiss&-
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