Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-14
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Description : 14 novembre 1878 14 novembre 1878
Description : 1878/11/14. 1878/11/14.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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OKS'ABONNE
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i878
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'enBe!giquo,enItalie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du ~taroc et de la Tunisie,
en Chme et au Japon, r.
au moyen d'une valeur payable & Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
~ar l'envoi d'une valeur payable à Paris..
Les annonces sont reçues °
chez MM. F
8, place de la Bourse,
eta,ubureauduM
elles doivent toujours être agréées par larédaction.
<
PAMS
MERCREDI i5 NOVEMBRE
Au moment même où lord Beaconsfield
prononçait son discours à Guildhall, l'am-
bassadeur d'Angleterre à Saint-Péters-
bourg recevait de Livadia une Note con-
tenant l'afnrmation que l'intention de
l'empereur est d'accorder aux stipula-
tions du traité de Berlin tout le respect
qui leur est dû, et d'arriver à la pacifi-
cation tant désirée par l'exécution loyale
du traité. Cette Note se termine par.
l'assurance qu'aucati fonctionnaire im-
périal ne faillira a ce devoir. Le a le premier publié hier cette nouvelle que
tous les journaux anglais reproduisent ce
matin sous une forme identi que, et qu'ils an-
noncent leur avoir été communiquée par le
Foreign-Office. La coincidence n'est-elle
pas au moins singulière, et quelles conclu-
sions doit-on en tirer ? La déclaration im-
périale avait-elle pour but d'atténuer l'ef-
fet d'un discours énergique du comte
BeaconsEeld, au cas où le premier minis-
tre de la reine, comme en 1875 et en 1876,
aurait fait entendre des paroles inquiétantes
pour]apaix del'Europe?Etait-elle, au con-
traire,destinéeàcompléteretàconnrmerles
assurances pacifiques qui ont été données
samedi & Guildhall ? Et, s'il en est ainsi,
est-ce par suite d'un accord que le czar
Alexandre et Lord Beaconsfield ont parlé
le même jour, ou bien cette coïncidence est-
elle purement fortuite ? Quoi qu'il en soit,
il est permis de voir dans ce fait un indice
non équivoque des dispositions pacifiques
des souverains et des hommes d'Etat qui
seuls, si l'on en croit le ministre anglais,
gouvernent le monde. L'empressement si
grand mis par le ministre des anaires
étrangères d'Angleterre à communiquer à
la presse les déciarations de l'empereur
de Russie montre, de plus, tout le prix
qu'on y attache. Personne, d'ailleurs, n'a
jamais douté des sentimens personnels da
czar, et ce n'est pas la première fois
qu'il se prononce catégoriquement en
faveur de toutes les mesures propres
à assurer le maintien de la paix. On
peut se souvenir qu'il résista longtemps
avant de se laisser entraîner par le parti
de la guerre mais il ne finit pas
.moins par céder au courant. H y a, certes,
toutes les raisons du monde pour que le
souverain de la Russie tienne à l'exécu-
tion loyale et complète du traité de Ber-
lin. Mais, comme en 1877, sa volonté peut
trouver, dans sps diplomates et dans ses
généraux, des interprètes et des exé-
cuteurs infidèles. La Note remise à
Lord Loftus assure, il est vrai, qu'aucun
fonctionnaire impérial ne faillira à l'exé-
cution loyale de ce traité, et l'on peut es-
pérer que cette parole ne sera pas vaine
lorsqu'elle aura été entendue par les re-
présentans de l'autorité du czar. L'ave-
nir, de ce côté du moins, est peut-être
un peu moins sombre qu'il ne l'était il y
a quelques jours; et, pour rassurer l'Eu-
rope, il était vraiment temps que l'em-
pereur Alexandre parlât. Car, si l'on
avait voulu essayer de pressentir par
les actes des fonctionnaires russes
les intentions de leur gouvernement, il
eût été bien difficile de trouver dans les
proclamations et dans les discours du
prince Dondoukoiï-KorsakoS' l'indice de
cette ferme volonté du czar d'exécuter
loyalement le traité de Berlin. Mais on
peut considérer désormais que tout
cela est changé; et il n'est pas douteux
que le gouverneur de la Bulgarie aura
maintenant autant d'admiration pour le
traité de Berlin qu'il avait, il y a quinze
jours, de dédain pour cet instrument di-
plomatique.
mm DU JOMML DES DEBATS
DU 14 NOVEMBRE 1878.
EXPOSJTÏON UNIVERSELLE
AMnexea.ch~toMf sotahe. f5eeepte[tr~ ftoinirea.
E'otMpcs et machtMes so!nires. Ap-
pmre!!s température Ectttirnare. Mcca de
pttttMte <-az !nst~MtotectF!qne byttreg&me et R!!Hmo!fa ctectrtqmea.
xrv.
L'Exposition Yient de fermer ses portes.
Ce n'est pas une raison absolue pour que
nous ne continuions pas pendant quelque
temps encore à jeter un dernier coup
d'œU sur les galeries et les annexes. Nous
nous arrêterons un peu aujourd'hui sur
quelques appareils disséminés dans les
annexes du chauSage et de l'éclairage.
En descendant le parc du Trocadéro, à
gauche, derrière le beau pavillon des fo-'
rêts, le public s'arrêtait fort intrigué de-
vant un immense cornet argenté, étin-
celant sons les rayons du soleil. A côté
du cornet, on voyait sortir, tout fumant,
un bœuf à la mode à l'odeur appétissante
à côté encore grondait une machine à va-
peur sans foyer. De feu, nulle part Et
cependant le bœuf était brûlant, la ma-
chine en pleine pression. Un aide versait
plusieurs bouteilles de vin dans un réci-
pient argenté quelques minutes après, il
(t) ~Mf !e VoM'a<~ ~M .M"~ des 20. 27 juin,
~2, ~.26 juiHet. 8, ~22. 29 août, !?! septembre.
12, 9R.28 juillet. A,17,22. 29 août, 13~ s~ptembro,
Y. n octobre et 4 novembre.
\
LTmti&UM~prise par la France pour
amener une entente entre la Porte et la
Grèce sur la question de la rectification de
la frontière grecque a eu pour résultat
immédiat de faire revenir le gouverne-
ment ottoman sur ses précédentes résolu-
tions. Il y a quelques semaines, une cir-
culaire turque déclarait impossible toute
cession de territoire à la Grèce, et inutile
toute négociation. Aujourd'hui, au con-
traire, le conseil des ministres présidé
par le Sultan accepte en principe la
rectification des frontières de la Grèce, et
on propose même au ministre grec à
Constantinople la nomination de délégués
pour traiter de cette rectification. A ces
dispositions favorables de la Porte, il faut
ajouter l'accueil sympathique fait à Berlin,
à Vienne et à Saint-Pétersbourg, à la Note
de M. 'Waddington. Cette question peut
donc être considérée comme entrant dans
une phase qui doit amener sa. solution
prochaine.
Nous avons signalé hier très sommaire-
ment, dans le discours prononcé par le roi
des Belges à l'ouverture du Parlement, le
paragraphe dans .lequel il est question de
la transformation et du développement
de l'enseignement donné aux frais de
l'Etat. Un des premiers actes du minis-
tère libéral en arrivant aux affaires a été,
comme on sait, la création d'un ministère
spécial de l'instruction publique. C'était
indiquer sa volonté de donner à l'ensei-
gnement de l'Etat la plus vive impulsion.
Le discours royal, en disant que « cet en-
B seignement doit être placé sous la di-
o rection exclusive de l'autorité civile M et
en ajoutant que « sa mission, à tous les de-
a grés, sera d'inspirer aux jeunes généra-
B fions l'amour et le respect des principes
M sur lesquels reposent les libres instita-
H tions de la Belgique trace nettement la
ligne que compte suivre, en matière d'en-
seignement, lecabinetprésidéparM.Frère-
Orban. Il y aura pour nous un véritable
intérêt à recueillir les indications qu'on
ne peut manquer de rencontrer dans les
projets de loi qui seront très prochaine-
ment présentés aa Parlement itelge.
BOURSE DE PAMS
tMtmre te 12 te 13 Mtmeoe. E!sa/9
Comptant. ~56S.. K 5.<().
Fin cour. 73 72 i/2 M.271.2
80/0
Amortissa.Me..
Comptant.8 30 ';8M.2'
Fmcour. 7S25. 7tS2t/2 .271,2
At/tO/O'
Comptant t06.t05!!<) f.SO.
50/0
ComptantH210.H2<5.3S.\ .y.
FtncouF.it220.dl2M. 20.
PEUTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0.0. ti2fr.4S,S11/4.
30/0. 76fr.
Italien. '75fr.30..y.:
0/0 turc. ilfr.73,'70.
Baaqu.o ottomane.. 473fr.,476fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 273fr.7S.
Hongrois 6 0/0. 7315/16.
Russe. 8313/16.
:-
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 13 novembre.
M. Gladstone, répondant à une Adresse qui lui
était présentée par l'Association libérale de Bed-
ford, attaque le discours prononcé samedi soir,
au Guildhall de Londres, par lord Beaconsfield.
L'ancien chef des libéraux déclare qu'il lui est
agréable de connaître l'opinion du gouvernement
sur la possibilité d'une invasion des Indes. <; Et,
retirait du récipient du vin chaud. En
deux minutes* préparait un punch. Pas
de feu cependant Les plus curieux fai-
saient le tour de cette installation, fouil-
laient du regard les moindres recoins pas
de feu!
Us auraient pu chercher longtemps. Un
physicien bien avisé, M. Mouchot, avait
eu l'idée très louable d'exposer le so-
leil lui-même et de le faire travailler
sous les yeux du public. Le soleil tra-
vaille tous les jours tout autour de nous.
C'est lui qui fait pousser les arbres, c'est
lui qui alimente d'eau les sources et les
rivières; il en fait bien d'autres. Dans la
galerie des machines, c'est encore le so-
leil, mais le soleil d'autrefois, le soleil
préhistorique qui donnait le mouvement
à tous les outils. On sait bien, en enet, que
le charbon qui brûle ne fait que rendre à
la liberté les rayons emmagasinés jadis
par le soleil dans les arbres des temps
géologiques.
Mais, à vrai dire, ce travail colossal et
continuel n'est pas tangible il ne frappe
pas le premier venu, il lui échappe.
M. Mouchot l'a rendu palpable en l'utili-
sant à des usages très connus. On s'en
allait convaincu, après avoir visité l'ate-
lier solaire, que le soleil est un travailleur
actif et énergique. quand il consent à
se mettre bénévolement à la disposition
de l'homme.
Dans ce petit coin du Trocadéro, on
avait complètement banni la houille, les
allumettes et le feu. On s'en passait fort
bien, et cependant de tous côtés on voyait
l'eau bouillir, les alambics distiller les
eaux-de-vie, les fourneaux rôtir des cô-
telettes, et les machines à vapeur tourner
ajoute-t-il, puisque te gouvernement considère
l'mvasion~des Indes comme impossible, comment
l'ennemi peut-il nous créer des embarras sur les
frontières de cette co)onie? a
De l'avis de M. Gladstone, les mots « rectifica-
tion de frontière & sont une phrase diplomatique
équivalant au mot<: annexion.):« Or, dit il,nous
n'avons pas le droit d'annexer le territoire de nos
voisins dans le seul but de nous créer dos fron-
tières scientifiques. » e
Parlant du traité de Berlin, l'orateur reconnaît
que l'Angleterre doit maintenir ce traité et il
ajoute aussitôt: « Mais le gouvernement anglais
le maintiendrait avec une bien meilleure grâce
si nous n'avions pas violé le traité de Paris, ainsi
que l'entente des puissances réunies au Congrès,
en signant la convention anglo-turques p
M. Gladstone blâmé sévèrement la politique
orientale suivie par le cabinet Beacons&eld. meilleur rempart contre la Russie, dit-il, serait
l'établissement de libertés locales en Turquie, li-
bertés gui seraient chères aux populations, que
celles-ci défendraient et qu'elles ne consentiraient
jamais à livrer à la Russie ou à aucune autre
puissance. &
En terminant. M. Gladstone fait remarquer que
lord Beacon-.field a omis de mentionner dans son
discours le rapport de la commission envoyée aux
monts Rhodope; cependant le public a le droitde
savoir quelles mesures ont été prises pour établir
l'identité des auteurs des crimes commis et pour
secourir la détresse des populations.
Vienne, le t3 novembre.
La CoM'~M~aKee ~oK~Me publie une dé-
pêche de Saint-Pétersbourg, datée de ce jour.
dans laquelle on lit < Dans les cercles qui sont
en rapport permanent avec la cour/on croit que
le comte Schouvaloffa pour instructions d'échan-
ger, pendant son voyage à Vienne, ses vues avec
tes membres dirigeons de la politique austro-
hongroise. Si l'occasion s'en présentait, le comte
SchouvaloEf serait autorisé, dit-on, à affirmer les
intentions sérieuses de la Russie d'exécuter le
traité de Berlin dans toutes ses parties, en appe-
lant l'attention sur la situation actuelle de la
presqu'île des Batkans, qui paralyse le bon vou-
loir du gouvernement russe. &
La Russie, à ce qu'elle prétend, ne saurait
donner une impulsion plus grande à son désir
d'exécuter complètement et d6uni)ivement le
traité de Berlin aussi longtemps que la Porte
n'aura pas fait droit aux prescriptions de ce
même traité en ce qui concerne le Monténégro et
la Grèce, et qu'a Constantinople on éludera le
règlement des points laissés ouverts dans le
traité de Berlin pour une entente directe entre la
Russie et la Turquie.
Le bruit répandu à Saint-Pétersbourg, d'après
lequel le comte Sohouvaloff serait porteur d une
lettre autographe du czar a l'empereur François-
Joseph, mérite confirmation.
Bude-Pesth, le 12 novembre.
Le comte Schouvaloff est arrivé ici aujourd'hui;
il a conféré longuement avec le comte Andrassy.
Pesth, le 13 novembre.
Le comité pour les affaires étrangères de la
Délégation hongroise a résolu de discuter le bud-
get ordinaire avant que les projets relatifs à l'oc-
cupation soient présentés.
'H n'y a pas eu d'explications de la part du
ministre des affaires étrangères.
Le comte Andrassy n'assistait pas à la séance.
Pesth, le 13 novembre.
La commission du budget de la Délégation du
Reichsrath a adopté dans ses deux séances
d'hier presque tous les articles du budget de la
guerre, conformément aux propositions du gou-
vernement, sauf un crédit d'environ 2 millions
de florins pour dépenses d'armement.
Pesth, le i3 novembre.
La Chambre des Députés a repoussé une pro-
position de M. Iranyi demandant la présentation
a la Chambre de la correspondance relative aux
négociations entamées en vue de conclure une
convention avec la Turquie. M. Tisza. avait dé-
claré que les négociations n'étaient pas termi-
nées, et que le dépôt des dorumeus en question
sur le bureau de la Chambre dépendait du mi-
nistre des affaires étrangères.
Berlin, le i3 novembre.
L'empereur Guillaume, recevant une Adresse
de la municipalité de Wiesbaden a dit qu'il se
trouvait très bien de l'effet des eaux, et qu'il es-
pérait pouvoir reprendre bientôt ses fonctions.
L'empereur a témoigné sa satisfaction des ma-
sures prises en Allemagne contre les tendances
criminelles II pense que les autres Etats imite-
ront cet exemple, car. le danger étant commun.
la défense doit être commune.
Londres, le 13 novembre.
La correspondance diplomatique concernant
les relations commerciales entre l'Angteterre et
l'Espagne vient d'être publiée.
Le marquis de Sahsbury. dans une dépêche en
date du i3 novembre, déclare, relativement aux
droits sur les vins, que l'Angleterre ne peut pas
abandonner le principe do l'échelle alcoolique,
mais qu'elle est disposée a la réviser si elle pèse
indûment sur le commerce de l'Espagne et sur
celui des autres pays qui produisent des vins na-
turels très alcoolisés.
Les journaux anglais reproduisent ce matin la
nouvelle publiée par le (Ho~e d'hier soir et relative
aux assurances que l'empereur Alexandre a fait
donner à lord Lot'tus sur son intention d'accom-
plir fidèlement le traité de Berlin.
Cette nouvelle a été communiquée à tous les
journaux par le Foreign-Office.
aussi régulièrement que dans la galerie
des arts usuels.
Il va sans dire qu'il ne saurait être
question, dans ce mode d'utilisation de la
chaleur solaire, des fameux miroirs ar-
dens d'Euclide et d'Archimède, de Magini,
de Kircher, de Dufay, de Buffon. Les mi-
roirs enflamment la matière combustible
en un point unique. Les rayons solaires,
réfléchis en ce point, s'y concentrent, et
la température s'élève assez pour que le
cuivre entre en fusion en quelques se-
condes. Un ressort d'acier est troué en
9 secondes; un morceau de fer-blanc, en
6 secondes. La chaleur ainsi produite est
trop intense et trop localisée ponr servir
à des usages industriels. On fondrait à la
minute les vases employés, et l'on calci-
nerait les viandes. Le système est tout
différent, bien qu'il n'ait, lui non plus,
absolument rien de neuf.
Le soleil qui nous chauffe et nous éclaire
à nos latitudes paraît, de prime-abord, in-
capable de nous donner même assez de
calorique pour faire entrer l'eau en ébul-
lition. Nous le connaissons mal. Il envoie,
au contraire, une très grande somme de
chaleur par mètre carré; mais cette cha-
leur se dissémine de toutes parts, se sub-
divise et se perd dans le sol. On a trouvé
qu'elle pouvait atteindre quelquefois jus-
qu'àdix-sept calories par mètre carré et par
minute, quantité énorme qui équivaut à
la quantité de chaleur nécessaire pour
élever de 17 degrés à la minute un litre
d'eau. C'est à nous, si nous voulons de la
chaleur, à ne pas laisser s'échapper ce ca-
lorique tout trouvé. Or, une simple vitre
de verre possède cette curieuse propriété
de laisser passer les rayons émanant du
On télégraphie de Berlin au J!/bMM~ J°o~ que
le prince Hassan d'Egypte est arrivé dans cette
ville.
UnedépêchedePhilippopoli, publiée parle 7'MMM,
dit que le Trésor de la Roumélie a été remis à la
commission internationale.
On mande de Péra au .Ds<7y TM~'apA que la
Porto a accepté en principe la rectification des
frontières de la Grèce. Elle a proposé au repré-
sentant grec à Constantinople de nommer des
délégués.
On télégraphie de Vienne au jS~M~a~
<( Une dépêche de Cattaro annonce que la Ligue
albanaise a résolu d'évacuer Novi-Bazar. &
Le Times annonce la faillite de la maison
Christian Damer et C". Le passif .est peu consi-
dérable.
Le jS'/nonce que Mgr Mac-Cabe, évêque auxUiaire du
cardinal CuIIen, est nommé archevêque de Du-
blin.
Rome, le 13 novembre.
Les évëques expulsés d'Allemagne ont envoyé
au Vatican un Mémoire dans lequel, sur l'invita-
tion qu'i!s en ont reçue, ils exposent leurs vues
&ur quelques points des négociations engagées
actuellement entre l'Allemagne et le Vatican.
'S$.s évëques font des vœux pour que l'on par-
vienne à une transaction équitable.
Rome, le <2 novembre, soir.
L'~CMM~ rappelle que, d'après la convention
do t86S. l'Italie est ob'igée de retirer, à partir de
1880, la monnaie divisionnaire qui se trouve
dans les caisses des Etats derunion,etdol'échan-
ger contre une valeur égale en monnaie d'or ou
d'argent.
Ce journal dit que, conformément aux disposi-
tions de la convention conclue dernièrement à
Paris, l'échange des monnaies s'effectuera non
pas dans la période fixée par la convention de
1865, mais en quatre ans à partir de 1880. Le
paiement aura lieu en argent.
L'~CMM:re ajoute qu'une première somme de
30 millions sera échangée en 1880, et que le gou-
vernement italien paiera seulement la différence
de change entre les écus et les monnaies divi-
sionnaires.
L'J.oMMM'f confirme que le nombre des arres-
tations opérées à Bologne a été exagéré.
Rome, le 12 novembre, soir.
Le roi et la reine sont arrivés. à Ancône, où
ils ont été l'objet de chaleureuses ovations. Sur
tout leur passage l'accueil a été des plus en-
thousiastes..
LL. MM. continueront leur voyage demain.
La nouvelle du ~a;M~M' annonçant que
M Corti aurait été envoyé en mission à Paris et
à Londres afin de préparer une action commune
des puissances en Orient, est inexacte.
M. Corti doit venir a Rome pour défendre de-
vant le Sénat la politique du cabinet au Congrès
de Berlin.
Constantinople, le 13 novembre.
On assure que Midhat Pacha viendra a Cons-
tantinople avant d'aller & Damas.
Simia, le 12 novembre, soir.
Des .renseignomens venus de Caboul annoncent
que S(M mollahs prêchent ta guerre sainte à
Ghizni. 30,000 hommes se sont joints a eux.
Personne a Caboul n'est partisan de la guerre
parce qu'elle nécessiterait un impôt de 4 roupies
par famille.
Bombay, le i2 novembre, soir.
Sir Andrew Clarke~ membre du Conseil du
vice-roi, a visité le district de Wynaad (gouver-
nement de Madras) et y a trouvé une terre auri-
fère très riche. H a pris des mesures pour faire
venir des mineurs d'Australie qui détermineront
la qualité de l'or.
Bruxelles, le t3 novembre.
Dans la réunion qu'a tenue la gauche parle-
mentaire. M. Guillery, progressiste, a été désigné
pour la présidence de la Chambre M. Denael.
bourgmestre d'Anvers, et M. Descomps, député
d'Ath, comme vice-présidens.
New-York, le 12 novembre.
Une réunion des représentans de cinquante
banques a adopté des résolutions en faveur de
la reprise des paiemens en espèces et a décidé
certaines mesures aun d'atteindre ce but.
La réponse du marquis de Salisbury aux dé-
pêches de M. Evarts a été reçue hier.
Madrid, le 12 novembre, soir.
Le tribunal de première instance a condamné
Oliva Moncasi à ia peine de mort.
Le procès est renvoyé devant la Cour d'appel.
A ta suite des démarches faites par le gou-
vernement français auprès des grandes puis-
sances au sujet de la question grecque, l'am-
bassadeur de Russie à Paris a été chargé par
son gouvernement de déclarer à M. Wad-
dington que la stricte exécution du traité de
Beriin dans .toutes ses parties formant la
base de la politique naturelle de la Russie.
le gouvernement français pouvait compt- r sur
son. concours dans ses démarches en faveur
do la Grèce, et que le prince LobanoS' &vait
déjà reçu des ordres en conséquence.
(Bacs.?.)
soleil et de ne plus laisser partir les rayons
obscurs. La cloche des jardiniers met ce
fait à la portée de tout le monde. La
chaleur solaire pénètre sous la cloche
et elle est prise au piège. Elle y reste en
grande parLie et n'échappe que par les
supports. Saussure, Dacarla, Hergchel,
les premiers, construisirent sur ce prin-
cipe une marmite solaire. Le bois ou le
métal noirci absorbe à un haut degré le ca-
lorique. Un physicien genevois mit au so-
leil un récipient noirci extérieurement,
placé sur des supports isolans en verre, en
brique, et couvrit le tout d'une ou plu-
sieurs cloches. Il vit l'eau versée dans le
récipient entrer très rapidement en ébul-
lition. H s'amusa à faire cuire des cerises
et des groseilles. Au Cap de Bonne-Espé-
rance, Herschel ne dédaignait pas de se
préparer lui-même son pot-au-feu par le
môme procédé.
Ces essais informes mettaient hors de
doute qu'il était possible de recueillir et
d'emmagasiner la chaleur solaire, et, par
suite, d'en tirerpart,i. Déjà, du reste, en ne
se servantquede la radiation directe, Salo-
mon de Caus un très grand inventeur
trop longtemps méconnu puis Drebbel,
Robert Fludd, Martini, Kircher, Belidor,
de la Cliché, etc. avaient conçu des pom-
pes solaires et des chaudières destinées
à alimenter les machines à vapeur.
M. Mouchot a repris l'idée ancienne et,
après plus de quinze ans d'efforts, il a fini
par combiner un type à l'aide duquel on
tire le meilleur parti possible de la ra-
diation solaire. C'est le système primitif
récipient noirci et cloche mais il y a, de
plus, un réflecteur tronconique qui ren-
voie sur le récipient une très grande
Nous ne savons plus trop dans quelle
catégorie placer le journal qui avait passé
jusqu'à présent pour l'organe particulier
des constitutionnels, ou, si l'on veut,
des orléanistes. Le ~o~ nous déclare
qu'il n'y a plus de parti orléaniste,
et nous sommes du même avis. Il est
évident que depuis la réconciliation des
deux branches de l'ancienne famille royale
de France il n'y a plus place pour l'expé-
rience de 1830. Mais alors à quelle opi-
nion, à quelle doctrine à quel objet ré-
pondent ceux qu'on a coutume d'appeler
les constitutionnels? Si les anciens orléa-
nistes ne sont, comme on nous le dit, ni
républicains, ni légitimistes, ni bonapar-
tistes, qu'est-ce qu'ils sont?
.Y
Je suis oiseau, voyez mes ailes,
Vive la. gent qui fend les airs!
Je suis souris, vivent-Iesra.ts!
Jupiter confonde les chats 1
Ils sont constitutionnels; comprenez si
vous pouvez, c'est réponse à tout. Cepen-
dant on veut bien nous expliquer que les
constitutionnels, ce sont ceuxquin'ontpas
fait la république, mais qui, maintenant
qu'elle est faite, non seulement ne veulent
pas la détruire, mais désirent sincèrement
la voir durer, à la condition qu'elle soit
sage. Vraiment mais alors c'est nous
qui sommes les constitutionnels) Nous
ne demandons pas autre chose, et
c'est pour cela que nous appuyons la
candidature de M. deMontalivet, de M. An-
dré ,et de M. le général Gresley. Est-ce
qu'on peut trouver des candidats qui ré-
pondent mieux à un pareil programme?
Que représentent, dans le cas actuel,
ces trois noms? Ils représentent ce
parti, grossissant de jour en jour, qui
veut constituer l'élément conservateur
dans la république. Pourquoi donc les
prétendus constitutionnels combattent-Ua
ces noms conservateurs et portent-ils
leurs voix et leur propagande sur des
candidatures absolument hostiles à la
constitution régulière du pays? Comment!
ils ne veulent pas détruire la républi-
que, ils veulent la faire durer, et ils vont
chercher pour cette besogne trois enne-
mis déclarés Est-ce que M. d'Hausson-
vilte, M. Oscar de Vallée, M. Baragnon
sont des conservateurs républicains ?
Est-ce que la première raison du choix
qui est fait d'eux n'est pas leur haine
avouée de la république? Ce n'est pas
pour consolider, c'est pour détruire la ré-
publique qu'ils ont été exhumés des rui-
nes des anciens partis, et nous croirions
leur faire injure si nous les supposions
capables de manquer à ce serment d'An-
nibal.
Que sont donc et que veulent les con-
stitutionnels ? Ils sont des expectans, et
ils veulent être prêts. Que leur manque-
t-il ? On nous le dit une occasion et un
homme.
Voilà le bout de l'oreille. Une occasion,
cela s'appelle le 18 brumaire et le 2 dé-
cembre. Un homme, le champ des suppo-
sitions est vaste. Eh bien! la France a
assez des occasions et des hommes; elle
a appris à nager et ne veut plus de la
race des sauveurs.
Que les constitutionnels cessent donc
de parler de leur désir de faire vivre la
république; par leur conduite d'aujour-
d'hui, ils se donnent eux-mêmes le plus
éclatant démenti. Ils continuent à donner
au monde l'édifiant exemple de la coali-
tion de trois partis qui s'abhorrent et
ne se privent pas du plaisir de se
le dire. Il est dit dans certains livres qu'il
y a de par le monde des gens qui se met-
tent à trois pour un seul ménage irrégu-
lier dont ils se partagent régulièrement et
somme de chaleur. Que l'on -imagine un
grand abat-jour en laiton argenté, tourné
du côté du soleil. Au centre de l'abat-jour,
une petite chaudière cylindrique allongée,
disposée dans l'axe du réflecteur. La chau-
dière est en cuivre noirci; elle ~e com-
pose de deux enveloppes concentriques
en forme de cloche; c'est dans l'espace
annulaire que l'on enferme l'eau. Enfin
une enveloppe de verre entoure la chau-
dière. Avec cet appareil tout rudimen-
taire, on met en prison beaucoup de
rayons solaires (2). M. Mouchot a~ expéri-
menté ses chaudières solaires en Algérie
pendant l'hiver dernier et a obtenu des
résultats remarquables. Mais la démon-
stration la plus saisissante des services
que pourra rendre le nouveau système a
évidemment été donnée au Trocadéro. Les
essais ont porté les uns sur la cuisson
des alimens et la distillation des alcools;
les autres, sur l'emploi de la chaleur so-
laire comme force motrice.
Les petits appareils de cuisson n'ont
pas cessé de fonctionner pendant les jours
de soleil. Des réflecteurs de moins d'un
cinquième de mètre carré ont suffi pour
faire rôtir 2 livres de bœuf en 22 minutes,
pour confectionner en une heure et demie
des étuvées qui nécessitent quatre heures
avec un feu de bois ordinaire; pour por-
ter en une demi-heure trois quarts de
litre d'eau froide à l'ébullition, ce qui
correspond à l'utilisation de 9,5 calories
par minute et par mètre carré, excellent
rendement auquel ne nous ont pas habi-
tués nos appareils de chauffage.
(2) Nous avons décrit avec quelques détails les
appareils Mouchot dans nos C~K~, tome XV, i8'!6.
consciencieusement les jours. C'est ainsi
qu'en agissent pour la Chambre haute les
légitimistes, les bonapartistes et les con-
stitutionnels ordinairement, c'est cha-
cun son tour, mais jamais ils n'auront
donné de plus charmant spectacle que
le jour où leur triple ûamme sera simul-
tanément couronnée.
JOHN LEMOINNE.
M. le comte d'Haussonville nous adresse
la.lettresuiva.nte:
Monsieur le Directeur, °
Je vous reconnais parfaitement le droit de
discuter mes opinions et de m'accuser de mo-
MK~, ~MCO~MM~MCC ~c~~CM~të. Libre à
vous de rappeler la campagne ~'oppoM~om~-
~COMC~MM~~M~ )MM S contre ~M~M~. Quels étaient ces &MM ?
Voilà où vous vous trompez étrangement, et
c'est mon droit de rectiQer vos assertions.
Pendant toute la durée de l'Empire, j'ai eu
le bonheur demarcher'd'accordavecM.Thiers,
avec M. Guizot, avec M- Berryr, M. de Toc-
quevi'le, M. de Lanjuinais, etc. Ces chefs de
l'opinion libérale et modérée ont souvent ren-
contré. dans ce que vous appelez mes salons,
M. Bertin et quelques uns des ptus brillans
écrivains des Débats; mais personne n'y a ja-
mais rencontré ni M. Louis Blanc ni. M. Gam-
betta.
J'ai l'honneur de vous on'rir, monsieur le
Directeur, l'assurance de mes sentimensda
considération les plus distingués.
D'HAUSSONVILLE.
De l'Académie française.
La recti6cation de M. le comte d'Haus-
sonville porte sur un fait matériel dont
l'exactitude ne sera certainement point
contestée par nous après son affirmation.
H est parfaitement certain qu'à l'époque
où M. d'Haussonvilte comptait parmi les
chefs les plus ardens de l'Opposition,
M. Louis Blanc se tenait en exil à Lon-
dres. Quant à M. Gambetta, il importe
peu de savoir .s'il a été ou non dans les
« salons » de M. d'HaussonvilIe. Ce qui
est sûr, c'est que M. d'Haussonville et
M. Gambetta ont fait campagne ensemble
et qu'ils ont eu, au moins deux fois,
des rapports personnels une première
fois, lorsque M. Gambetta a soutenu,
sur l'invitation de M. d'Haussonville, la
candidature de M. Prevost-Paradol une
seconde, lorsque M. d'HaussonviUe a
apporté 500 fr. à M. Gambetta poursub- i.
venir aux frais d'une candidature ou-
vrière dans un quartier de Paris. Ces deux
faits; dont le premier est à l'honneur de
l'esprit conservateur de M. Gambetta,
et !e second à l'honneur de l'esprit très
libéral de M. d'HaussonviUe, ne sau-
raient être contestés. Il serait facile
de citer d'autres républicains qui ont
eu, à cette époque, au moins des rapports
politiques avec le candidat actuel des
droites sénatoriales. La seule différence
entre eux et M. d'Haussonville est
qu'ils sont restés ce qu'ils étaient, et que
nous retrouvons aujourd'hui M. d'Haup-
sonville en compagnie de M. Oscar de
Vailée.
On nous écrit de Genève, le 12 no-
vembre
a Avant-hier dimanche, les électeurs du
canton de Genève ont nommé leurs députés
au Grand Conseil. Les élections se sont laites
comme d'habitude dans les trois collèges
celui de la Vilie, celui de la rive droite du
Rhône, et celui de la rive gauche. Dans les
trois colléges, la liste de l'Opposition a passé
tout entière un s-:ul candidat radical a pu
entrer au Grand Conseil, et ce candidat est
M. Carteret.
II est singulier que le chef du gouverne-
ment, l'homme de son parti qui était le plus
Les alambics solaires, munis de réuec-
teurs de moins de !/2 mètje carré, por-
taient 3 litres de vin à l'ébullitionen
moins d'une demi-heure, et donnaient
une eau-de-vie fine et franche de mauvais
goût. Cette eau-de-vie, soumise à une
seconde distillation, prenait toutes les qua-
lités d'une bonne liqueur de table.
Les expériences sur laproductiondeforce
motrice ont été tout aussi concluantes.
M. Mouchot a construit pour l'Exposition
le plus grand réflecteur qui ait jamais été
réalisé c'est surtout cet immense abat-
jour présentant une ouverture de 20 mètres
carrés qui attirait l'attention de la foule.
Il n'a pu être installé définitivement que
le 1~ septembre. Il porte à son foyer une
chaudière de fer pesant avec ses acces-
soires 200 kilog.; haute de 2"'50, et d'une
capacité de 100 litres savoir 30 pour la
chambre de vapeur et 70 pour le liquide à
vaporiser. Un mécanisme très simple per-
met d'orienter immédiatement l'appareil
pour chaque latitude, puis de le faire
tourner de l'orient à l'occident ann de le
diriger sans cesse au soleil. Un enfant
suffit pour manœuvrer le mécanisme. Le
récepteur du Trocadéro a porté, le 2 sep-
tembre, en une demi-heure 70 litres d'eau
a l'ébullition. Le manomètre..de la chau-
dière a fini par accuser une pression de
6 atmosphères. Le 22 septembre, par un
soleil continu, la pression est montée rapi-
dement à 6,2 atmosphères, et M. Mouchot a
pu faire fonctionnera lapression constante
de 3 atmosphères une pompe élevant de
1,800 ai,800 litresd'eau parheureàlah&u-
teur de 2 mètres. Le 29 septembre, la
pression est montée en deux heures à
atmosphères, ce qui correspond à une
im
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t~TTTt~t t?T f tTT~ R i tB~C
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.i .F u
JEUM ~~mmE
i878
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eta,ubureauduM
elles doivent toujours être agréées par larédaction.
<
PAMS
MERCREDI i5 NOVEMBRE
Au moment même où lord Beaconsfield
prononçait son discours à Guildhall, l'am-
bassadeur d'Angleterre à Saint-Péters-
bourg recevait de Livadia une Note con-
tenant l'afnrmation que l'intention de
l'empereur est d'accorder aux stipula-
tions du traité de Berlin tout le respect
qui leur est dû, et d'arriver à la pacifi-
cation tant désirée par l'exécution loyale
du traité. Cette Note se termine par.
l'assurance qu'aucati fonctionnaire im-
périal ne faillira a ce devoir. Le a le premier publié hier cette nouvelle que
tous les journaux anglais reproduisent ce
matin sous une forme identi que, et qu'ils an-
noncent leur avoir été communiquée par le
Foreign-Office. La coincidence n'est-elle
pas au moins singulière, et quelles conclu-
sions doit-on en tirer ? La déclaration im-
périale avait-elle pour but d'atténuer l'ef-
fet d'un discours énergique du comte
BeaconsEeld, au cas où le premier minis-
tre de la reine, comme en 1875 et en 1876,
aurait fait entendre des paroles inquiétantes
pour]apaix del'Europe?Etait-elle, au con-
traire,destinéeàcompléteretàconnrmerles
assurances pacifiques qui ont été données
samedi & Guildhall ? Et, s'il en est ainsi,
est-ce par suite d'un accord que le czar
Alexandre et Lord Beaconsfield ont parlé
le même jour, ou bien cette coïncidence est-
elle purement fortuite ? Quoi qu'il en soit,
il est permis de voir dans ce fait un indice
non équivoque des dispositions pacifiques
des souverains et des hommes d'Etat qui
seuls, si l'on en croit le ministre anglais,
gouvernent le monde. L'empressement si
grand mis par le ministre des anaires
étrangères d'Angleterre à communiquer à
la presse les déciarations de l'empereur
de Russie montre, de plus, tout le prix
qu'on y attache. Personne, d'ailleurs, n'a
jamais douté des sentimens personnels da
czar, et ce n'est pas la première fois
qu'il se prononce catégoriquement en
faveur de toutes les mesures propres
à assurer le maintien de la paix. On
peut se souvenir qu'il résista longtemps
avant de se laisser entraîner par le parti
de la guerre mais il ne finit pas
.moins par céder au courant. H y a, certes,
toutes les raisons du monde pour que le
souverain de la Russie tienne à l'exécu-
tion loyale et complète du traité de Ber-
lin. Mais, comme en 1877, sa volonté peut
trouver, dans sps diplomates et dans ses
généraux, des interprètes et des exé-
cuteurs infidèles. La Note remise à
Lord Loftus assure, il est vrai, qu'aucun
fonctionnaire impérial ne faillira à l'exé-
cution loyale de ce traité, et l'on peut es-
pérer que cette parole ne sera pas vaine
lorsqu'elle aura été entendue par les re-
présentans de l'autorité du czar. L'ave-
nir, de ce côté du moins, est peut-être
un peu moins sombre qu'il ne l'était il y
a quelques jours; et, pour rassurer l'Eu-
rope, il était vraiment temps que l'em-
pereur Alexandre parlât. Car, si l'on
avait voulu essayer de pressentir par
les actes des fonctionnaires russes
les intentions de leur gouvernement, il
eût été bien difficile de trouver dans les
proclamations et dans les discours du
prince Dondoukoiï-KorsakoS' l'indice de
cette ferme volonté du czar d'exécuter
loyalement le traité de Berlin. Mais on
peut considérer désormais que tout
cela est changé; et il n'est pas douteux
que le gouverneur de la Bulgarie aura
maintenant autant d'admiration pour le
traité de Berlin qu'il avait, il y a quinze
jours, de dédain pour cet instrument di-
plomatique.
mm DU JOMML DES DEBATS
DU 14 NOVEMBRE 1878.
EXPOSJTÏON UNIVERSELLE
AMnexea.
E'otMpcs et machtMes so!nires. Ap-
pmre!!s
pttttMte <-az !nst~Mt
xrv.
L'Exposition Yient de fermer ses portes.
Ce n'est pas une raison absolue pour que
nous ne continuions pas pendant quelque
temps encore à jeter un dernier coup
d'œU sur les galeries et les annexes. Nous
nous arrêterons un peu aujourd'hui sur
quelques appareils disséminés dans les
annexes du chauSage et de l'éclairage.
En descendant le parc du Trocadéro, à
gauche, derrière le beau pavillon des fo-'
rêts, le public s'arrêtait fort intrigué de-
vant un immense cornet argenté, étin-
celant sons les rayons du soleil. A côté
du cornet, on voyait sortir, tout fumant,
un bœuf à la mode à l'odeur appétissante
à côté encore grondait une machine à va-
peur sans foyer. De feu, nulle part Et
cependant le bœuf était brûlant, la ma-
chine en pleine pression. Un aide versait
plusieurs bouteilles de vin dans un réci-
pient argenté quelques minutes après, il
(t) ~Mf !e VoM'a<~ ~M .M"~ des 20. 27 juin,
~2, ~.26 juiHet. 8, ~22. 29 août, !?! septembre.
12, 9R.28 juillet. A,17,22. 29 août, 13~ s~ptembro,
Y. n octobre et 4 novembre.
\
LTmti&UM~prise par la France pour
amener une entente entre la Porte et la
Grèce sur la question de la rectification de
la frontière grecque a eu pour résultat
immédiat de faire revenir le gouverne-
ment ottoman sur ses précédentes résolu-
tions. Il y a quelques semaines, une cir-
culaire turque déclarait impossible toute
cession de territoire à la Grèce, et inutile
toute négociation. Aujourd'hui, au con-
traire, le conseil des ministres présidé
par le Sultan accepte en principe la
rectification des frontières de la Grèce, et
on propose même au ministre grec à
Constantinople la nomination de délégués
pour traiter de cette rectification. A ces
dispositions favorables de la Porte, il faut
ajouter l'accueil sympathique fait à Berlin,
à Vienne et à Saint-Pétersbourg, à la Note
de M. 'Waddington. Cette question peut
donc être considérée comme entrant dans
une phase qui doit amener sa. solution
prochaine.
Nous avons signalé hier très sommaire-
ment, dans le discours prononcé par le roi
des Belges à l'ouverture du Parlement, le
paragraphe dans .lequel il est question de
la transformation et du développement
de l'enseignement donné aux frais de
l'Etat. Un des premiers actes du minis-
tère libéral en arrivant aux affaires a été,
comme on sait, la création d'un ministère
spécial de l'instruction publique. C'était
indiquer sa volonté de donner à l'ensei-
gnement de l'Etat la plus vive impulsion.
Le discours royal, en disant que « cet en-
B seignement doit être placé sous la di-
o rection exclusive de l'autorité civile M et
en ajoutant que « sa mission, à tous les de-
a grés, sera d'inspirer aux jeunes généra-
B fions l'amour et le respect des principes
M sur lesquels reposent les libres instita-
H tions de la Belgique trace nettement la
ligne que compte suivre, en matière d'en-
seignement, lecabinetprésidéparM.Frère-
Orban. Il y aura pour nous un véritable
intérêt à recueillir les indications qu'on
ne peut manquer de rencontrer dans les
projets de loi qui seront très prochaine-
ment présentés aa Parlement itelge.
BOURSE DE PAMS
tMtmre te 12 te 13 Mtmeoe. E!
Comptant. ~56S.. K 5.<().
Fin cour. 73 72 i/2 M.271.2
80/0
Amortissa.Me..
Comptant.8 30 ';8M.2'
Fmcour. 7S25. 7tS2t/2 .271,2
At/tO/O'
Comptant t06.t05!!<) f.SO.
50/0
ComptantH210.H2<5.3S.\ .y.
FtncouF.it220.dl2M. 20.
PEUTE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0.0. ti2fr.4S,S11/4.
30/0. 76fr.
Italien. '75fr.30..y.:
0/0 turc. ilfr.73,'70.
Baaqu.o ottomane.. 473fr.,476fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 273fr.7S.
Hongrois 6 0/0. 7315/16.
Russe. 8313/16.
:-
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 13 novembre.
M. Gladstone, répondant à une Adresse qui lui
était présentée par l'Association libérale de Bed-
ford, attaque le discours prononcé samedi soir,
au Guildhall de Londres, par lord Beaconsfield.
L'ancien chef des libéraux déclare qu'il lui est
agréable de connaître l'opinion du gouvernement
sur la possibilité d'une invasion des Indes. <; Et,
retirait du récipient du vin chaud. En
deux minutes* préparait un punch. Pas
de feu cependant Les plus curieux fai-
saient le tour de cette installation, fouil-
laient du regard les moindres recoins pas
de feu!
Us auraient pu chercher longtemps. Un
physicien bien avisé, M. Mouchot, avait
eu l'idée très louable d'exposer le so-
leil lui-même et de le faire travailler
sous les yeux du public. Le soleil tra-
vaille tous les jours tout autour de nous.
C'est lui qui fait pousser les arbres, c'est
lui qui alimente d'eau les sources et les
rivières; il en fait bien d'autres. Dans la
galerie des machines, c'est encore le so-
leil, mais le soleil d'autrefois, le soleil
préhistorique qui donnait le mouvement
à tous les outils. On sait bien, en enet, que
le charbon qui brûle ne fait que rendre à
la liberté les rayons emmagasinés jadis
par le soleil dans les arbres des temps
géologiques.
Mais, à vrai dire, ce travail colossal et
continuel n'est pas tangible il ne frappe
pas le premier venu, il lui échappe.
M. Mouchot l'a rendu palpable en l'utili-
sant à des usages très connus. On s'en
allait convaincu, après avoir visité l'ate-
lier solaire, que le soleil est un travailleur
actif et énergique. quand il consent à
se mettre bénévolement à la disposition
de l'homme.
Dans ce petit coin du Trocadéro, on
avait complètement banni la houille, les
allumettes et le feu. On s'en passait fort
bien, et cependant de tous côtés on voyait
l'eau bouillir, les alambics distiller les
eaux-de-vie, les fourneaux rôtir des cô-
telettes, et les machines à vapeur tourner
ajoute-t-il, puisque te gouvernement considère
l'mvasion~des Indes comme impossible, comment
l'ennemi peut-il nous créer des embarras sur les
frontières de cette co)onie? a
De l'avis de M. Gladstone, les mots « rectifica-
tion de frontière & sont une phrase diplomatique
équivalant au mot<: annexion.):« Or, dit il,nous
n'avons pas le droit d'annexer le territoire de nos
voisins dans le seul but de nous créer dos fron-
tières scientifiques. » e
Parlant du traité de Berlin, l'orateur reconnaît
que l'Angleterre doit maintenir ce traité et il
ajoute aussitôt: « Mais le gouvernement anglais
le maintiendrait avec une bien meilleure grâce
si nous n'avions pas violé le traité de Paris, ainsi
que l'entente des puissances réunies au Congrès,
en signant la convention anglo-turques p
M. Gladstone blâmé sévèrement la politique
orientale suivie par le cabinet Beacons&eld.
l'établissement de libertés locales en Turquie, li-
bertés gui seraient chères aux populations, que
celles-ci défendraient et qu'elles ne consentiraient
jamais à livrer à la Russie ou à aucune autre
puissance. &
En terminant. M. Gladstone fait remarquer que
lord Beacon-.field a omis de mentionner dans son
discours le rapport de la commission envoyée aux
monts Rhodope; cependant le public a le droitde
savoir quelles mesures ont été prises pour établir
l'identité des auteurs des crimes commis et pour
secourir la détresse des populations.
Vienne, le t3 novembre.
La CoM'~M~aKee ~oK~Me publie une dé-
pêche de Saint-Pétersbourg, datée de ce jour.
dans laquelle on lit < Dans les cercles qui sont
en rapport permanent avec la cour/on croit que
le comte Schouvaloffa pour instructions d'échan-
ger, pendant son voyage à Vienne, ses vues avec
tes membres dirigeons de la politique austro-
hongroise. Si l'occasion s'en présentait, le comte
SchouvaloEf serait autorisé, dit-on, à affirmer les
intentions sérieuses de la Russie d'exécuter le
traité de Berlin dans toutes ses parties, en appe-
lant l'attention sur la situation actuelle de la
presqu'île des Batkans, qui paralyse le bon vou-
loir du gouvernement russe. &
La Russie, à ce qu'elle prétend, ne saurait
donner une impulsion plus grande à son désir
d'exécuter complètement et d6uni)ivement le
traité de Berlin aussi longtemps que la Porte
n'aura pas fait droit aux prescriptions de ce
même traité en ce qui concerne le Monténégro et
la Grèce, et qu'a Constantinople on éludera le
règlement des points laissés ouverts dans le
traité de Berlin pour une entente directe entre la
Russie et la Turquie.
Le bruit répandu à Saint-Pétersbourg, d'après
lequel le comte Sohouvaloff serait porteur d une
lettre autographe du czar a l'empereur François-
Joseph, mérite confirmation.
Bude-Pesth, le 12 novembre.
Le comte Schouvaloff est arrivé ici aujourd'hui;
il a conféré longuement avec le comte Andrassy.
Pesth, le 13 novembre.
Le comité pour les affaires étrangères de la
Délégation hongroise a résolu de discuter le bud-
get ordinaire avant que les projets relatifs à l'oc-
cupation soient présentés.
'H n'y a pas eu d'explications de la part du
ministre des affaires étrangères.
Le comte Andrassy n'assistait pas à la séance.
Pesth, le 13 novembre.
La commission du budget de la Délégation du
Reichsrath a adopté dans ses deux séances
d'hier presque tous les articles du budget de la
guerre, conformément aux propositions du gou-
vernement, sauf un crédit d'environ 2 millions
de florins pour dépenses d'armement.
Pesth, le i3 novembre.
La Chambre des Députés a repoussé une pro-
position de M. Iranyi demandant la présentation
a la Chambre de la correspondance relative aux
négociations entamées en vue de conclure une
convention avec la Turquie. M. Tisza. avait dé-
claré que les négociations n'étaient pas termi-
nées, et que le dépôt des dorumeus en question
sur le bureau de la Chambre dépendait du mi-
nistre des affaires étrangères.
Berlin, le i3 novembre.
L'empereur Guillaume, recevant une Adresse
de la municipalité de Wiesbaden a dit qu'il se
trouvait très bien de l'effet des eaux, et qu'il es-
pérait pouvoir reprendre bientôt ses fonctions.
L'empereur a témoigné sa satisfaction des ma-
sures prises en Allemagne contre les tendances
criminelles II pense que les autres Etats imite-
ront cet exemple, car. le danger étant commun.
la défense doit être commune.
Londres, le 13 novembre.
La correspondance diplomatique concernant
les relations commerciales entre l'Angteterre et
l'Espagne vient d'être publiée.
Le marquis de Sahsbury. dans une dépêche en
date du i3 novembre, déclare, relativement aux
droits sur les vins, que l'Angleterre ne peut pas
abandonner le principe do l'échelle alcoolique,
mais qu'elle est disposée a la réviser si elle pèse
indûment sur le commerce de l'Espagne et sur
celui des autres pays qui produisent des vins na-
turels très alcoolisés.
Les journaux anglais reproduisent ce matin la
nouvelle publiée par le (Ho~e d'hier soir et relative
aux assurances que l'empereur Alexandre a fait
donner à lord Lot'tus sur son intention d'accom-
plir fidèlement le traité de Berlin.
Cette nouvelle a été communiquée à tous les
journaux par le Foreign-Office.
aussi régulièrement que dans la galerie
des arts usuels.
Il va sans dire qu'il ne saurait être
question, dans ce mode d'utilisation de la
chaleur solaire, des fameux miroirs ar-
dens d'Euclide et d'Archimède, de Magini,
de Kircher, de Dufay, de Buffon. Les mi-
roirs enflamment la matière combustible
en un point unique. Les rayons solaires,
réfléchis en ce point, s'y concentrent, et
la température s'élève assez pour que le
cuivre entre en fusion en quelques se-
condes. Un ressort d'acier est troué en
9 secondes; un morceau de fer-blanc, en
6 secondes. La chaleur ainsi produite est
trop intense et trop localisée ponr servir
à des usages industriels. On fondrait à la
minute les vases employés, et l'on calci-
nerait les viandes. Le système est tout
différent, bien qu'il n'ait, lui non plus,
absolument rien de neuf.
Le soleil qui nous chauffe et nous éclaire
à nos latitudes paraît, de prime-abord, in-
capable de nous donner même assez de
calorique pour faire entrer l'eau en ébul-
lition. Nous le connaissons mal. Il envoie,
au contraire, une très grande somme de
chaleur par mètre carré; mais cette cha-
leur se dissémine de toutes parts, se sub-
divise et se perd dans le sol. On a trouvé
qu'elle pouvait atteindre quelquefois jus-
qu'àdix-sept calories par mètre carré et par
minute, quantité énorme qui équivaut à
la quantité de chaleur nécessaire pour
élever de 17 degrés à la minute un litre
d'eau. C'est à nous, si nous voulons de la
chaleur, à ne pas laisser s'échapper ce ca-
lorique tout trouvé. Or, une simple vitre
de verre possède cette curieuse propriété
de laisser passer les rayons émanant du
On télégraphie de Berlin au J!/bMM~ J°o~ que
le prince Hassan d'Egypte est arrivé dans cette
ville.
UnedépêchedePhilippopoli, publiée parle 7'MMM,
dit que le Trésor de la Roumélie a été remis à la
commission internationale.
On mande de Péra au .Ds<7y TM~'apA que la
Porto a accepté en principe la rectification des
frontières de la Grèce. Elle a proposé au repré-
sentant grec à Constantinople de nommer des
délégués.
On télégraphie de Vienne au jS~M~a~
<( Une dépêche de Cattaro annonce que la Ligue
albanaise a résolu d'évacuer Novi-Bazar. &
Le Times annonce la faillite de la maison
Christian Damer et C". Le passif .est peu consi-
dérable.
Le jS'/
cardinal CuIIen, est nommé archevêque de Du-
blin.
Rome, le 13 novembre.
Les évëques expulsés d'Allemagne ont envoyé
au Vatican un Mémoire dans lequel, sur l'invita-
tion qu'i!s en ont reçue, ils exposent leurs vues
&ur quelques points des négociations engagées
actuellement entre l'Allemagne et le Vatican.
'S$.s évëques font des vœux pour que l'on par-
vienne à une transaction équitable.
Rome, le <2 novembre, soir.
L'~CMM~ rappelle que, d'après la convention
do t86S. l'Italie est ob'igée de retirer, à partir de
1880, la monnaie divisionnaire qui se trouve
dans les caisses des Etats derunion,etdol'échan-
ger contre une valeur égale en monnaie d'or ou
d'argent.
Ce journal dit que, conformément aux disposi-
tions de la convention conclue dernièrement à
Paris, l'échange des monnaies s'effectuera non
pas dans la période fixée par la convention de
1865, mais en quatre ans à partir de 1880. Le
paiement aura lieu en argent.
L'~CMM:re ajoute qu'une première somme de
30 millions sera échangée en 1880, et que le gou-
vernement italien paiera seulement la différence
de change entre les écus et les monnaies divi-
sionnaires.
L'J.oMMM'f confirme que le nombre des arres-
tations opérées à Bologne a été exagéré.
Rome, le 12 novembre, soir.
Le roi et la reine sont arrivés. à Ancône, où
ils ont été l'objet de chaleureuses ovations. Sur
tout leur passage l'accueil a été des plus en-
thousiastes..
LL. MM. continueront leur voyage demain.
La nouvelle du ~a;M~M' annonçant que
M Corti aurait été envoyé en mission à Paris et
à Londres afin de préparer une action commune
des puissances en Orient, est inexacte.
M. Corti doit venir a Rome pour défendre de-
vant le Sénat la politique du cabinet au Congrès
de Berlin.
Constantinople, le 13 novembre.
On assure que Midhat Pacha viendra a Cons-
tantinople avant d'aller & Damas.
Simia, le 12 novembre, soir.
Des .renseignomens venus de Caboul annoncent
que S(M mollahs prêchent ta guerre sainte à
Ghizni. 30,000 hommes se sont joints a eux.
Personne a Caboul n'est partisan de la guerre
parce qu'elle nécessiterait un impôt de 4 roupies
par famille.
Bombay, le i2 novembre, soir.
Sir Andrew Clarke~ membre du Conseil du
vice-roi, a visité le district de Wynaad (gouver-
nement de Madras) et y a trouvé une terre auri-
fère très riche. H a pris des mesures pour faire
venir des mineurs d'Australie qui détermineront
la qualité de l'or.
Bruxelles, le t3 novembre.
Dans la réunion qu'a tenue la gauche parle-
mentaire. M. Guillery, progressiste, a été désigné
pour la présidence de la Chambre M. Denael.
bourgmestre d'Anvers, et M. Descomps, député
d'Ath, comme vice-présidens.
New-York, le 12 novembre.
Une réunion des représentans de cinquante
banques a adopté des résolutions en faveur de
la reprise des paiemens en espèces et a décidé
certaines mesures aun d'atteindre ce but.
La réponse du marquis de Salisbury aux dé-
pêches de M. Evarts a été reçue hier.
Madrid, le 12 novembre, soir.
Le tribunal de première instance a condamné
Oliva Moncasi à ia peine de mort.
Le procès est renvoyé devant la Cour d'appel.
A ta suite des démarches faites par le gou-
vernement français auprès des grandes puis-
sances au sujet de la question grecque, l'am-
bassadeur de Russie à Paris a été chargé par
son gouvernement de déclarer à M. Wad-
dington que la stricte exécution du traité de
Beriin dans .toutes ses parties formant la
base de la politique naturelle de la Russie.
le gouvernement français pouvait compt- r sur
son. concours dans ses démarches en faveur
do la Grèce, et que le prince LobanoS' &vait
déjà reçu des ordres en conséquence.
(Bacs.?.)
soleil et de ne plus laisser partir les rayons
obscurs. La cloche des jardiniers met ce
fait à la portée de tout le monde. La
chaleur solaire pénètre sous la cloche
et elle est prise au piège. Elle y reste en
grande parLie et n'échappe que par les
supports. Saussure, Dacarla, Hergchel,
les premiers, construisirent sur ce prin-
cipe une marmite solaire. Le bois ou le
métal noirci absorbe à un haut degré le ca-
lorique. Un physicien genevois mit au so-
leil un récipient noirci extérieurement,
placé sur des supports isolans en verre, en
brique, et couvrit le tout d'une ou plu-
sieurs cloches. Il vit l'eau versée dans le
récipient entrer très rapidement en ébul-
lition. H s'amusa à faire cuire des cerises
et des groseilles. Au Cap de Bonne-Espé-
rance, Herschel ne dédaignait pas de se
préparer lui-même son pot-au-feu par le
môme procédé.
Ces essais informes mettaient hors de
doute qu'il était possible de recueillir et
d'emmagasiner la chaleur solaire, et, par
suite, d'en tirerpart,i. Déjà, du reste, en ne
se servantquede la radiation directe, Salo-
mon de Caus un très grand inventeur
trop longtemps méconnu puis Drebbel,
Robert Fludd, Martini, Kircher, Belidor,
de la Cliché, etc. avaient conçu des pom-
pes solaires et des chaudières destinées
à alimenter les machines à vapeur.
M. Mouchot a repris l'idée ancienne et,
après plus de quinze ans d'efforts, il a fini
par combiner un type à l'aide duquel on
tire le meilleur parti possible de la ra-
diation solaire. C'est le système primitif
récipient noirci et cloche mais il y a, de
plus, un réflecteur tronconique qui ren-
voie sur le récipient une très grande
Nous ne savons plus trop dans quelle
catégorie placer le journal qui avait passé
jusqu'à présent pour l'organe particulier
des constitutionnels, ou, si l'on veut,
des orléanistes. Le ~o~ nous déclare
qu'il n'y a plus de parti orléaniste,
et nous sommes du même avis. Il est
évident que depuis la réconciliation des
deux branches de l'ancienne famille royale
de France il n'y a plus place pour l'expé-
rience de 1830. Mais alors à quelle opi-
nion, à quelle doctrine à quel objet ré-
pondent ceux qu'on a coutume d'appeler
les constitutionnels? Si les anciens orléa-
nistes ne sont, comme on nous le dit, ni
républicains, ni légitimistes, ni bonapar-
tistes, qu'est-ce qu'ils sont?
.Y
Je suis oiseau, voyez mes ailes,
Vive la. gent qui fend les airs!
Je suis souris, vivent-Iesra.ts!
Jupiter confonde les chats 1
Ils sont constitutionnels; comprenez si
vous pouvez, c'est réponse à tout. Cepen-
dant on veut bien nous expliquer que les
constitutionnels, ce sont ceuxquin'ontpas
fait la république, mais qui, maintenant
qu'elle est faite, non seulement ne veulent
pas la détruire, mais désirent sincèrement
la voir durer, à la condition qu'elle soit
sage. Vraiment mais alors c'est nous
qui sommes les constitutionnels) Nous
ne demandons pas autre chose, et
c'est pour cela que nous appuyons la
candidature de M. deMontalivet, de M. An-
dré ,et de M. le général Gresley. Est-ce
qu'on peut trouver des candidats qui ré-
pondent mieux à un pareil programme?
Que représentent, dans le cas actuel,
ces trois noms? Ils représentent ce
parti, grossissant de jour en jour, qui
veut constituer l'élément conservateur
dans la république. Pourquoi donc les
prétendus constitutionnels combattent-Ua
ces noms conservateurs et portent-ils
leurs voix et leur propagande sur des
candidatures absolument hostiles à la
constitution régulière du pays? Comment!
ils ne veulent pas détruire la républi-
que, ils veulent la faire durer, et ils vont
chercher pour cette besogne trois enne-
mis déclarés Est-ce que M. d'Hausson-
vilte, M. Oscar de Vallée, M. Baragnon
sont des conservateurs républicains ?
Est-ce que la première raison du choix
qui est fait d'eux n'est pas leur haine
avouée de la république? Ce n'est pas
pour consolider, c'est pour détruire la ré-
publique qu'ils ont été exhumés des rui-
nes des anciens partis, et nous croirions
leur faire injure si nous les supposions
capables de manquer à ce serment d'An-
nibal.
Que sont donc et que veulent les con-
stitutionnels ? Ils sont des expectans, et
ils veulent être prêts. Que leur manque-
t-il ? On nous le dit une occasion et un
homme.
Voilà le bout de l'oreille. Une occasion,
cela s'appelle le 18 brumaire et le 2 dé-
cembre. Un homme, le champ des suppo-
sitions est vaste. Eh bien! la France a
assez des occasions et des hommes; elle
a appris à nager et ne veut plus de la
race des sauveurs.
Que les constitutionnels cessent donc
de parler de leur désir de faire vivre la
république; par leur conduite d'aujour-
d'hui, ils se donnent eux-mêmes le plus
éclatant démenti. Ils continuent à donner
au monde l'édifiant exemple de la coali-
tion de trois partis qui s'abhorrent et
ne se privent pas du plaisir de se
le dire. Il est dit dans certains livres qu'il
y a de par le monde des gens qui se met-
tent à trois pour un seul ménage irrégu-
lier dont ils se partagent régulièrement et
somme de chaleur. Que l'on -imagine un
grand abat-jour en laiton argenté, tourné
du côté du soleil. Au centre de l'abat-jour,
une petite chaudière cylindrique allongée,
disposée dans l'axe du réflecteur. La chau-
dière est en cuivre noirci; elle ~e com-
pose de deux enveloppes concentriques
en forme de cloche; c'est dans l'espace
annulaire que l'on enferme l'eau. Enfin
une enveloppe de verre entoure la chau-
dière. Avec cet appareil tout rudimen-
taire, on met en prison beaucoup de
rayons solaires (2). M. Mouchot a~ expéri-
menté ses chaudières solaires en Algérie
pendant l'hiver dernier et a obtenu des
résultats remarquables. Mais la démon-
stration la plus saisissante des services
que pourra rendre le nouveau système a
évidemment été donnée au Trocadéro. Les
essais ont porté les uns sur la cuisson
des alimens et la distillation des alcools;
les autres, sur l'emploi de la chaleur so-
laire comme force motrice.
Les petits appareils de cuisson n'ont
pas cessé de fonctionner pendant les jours
de soleil. Des réflecteurs de moins d'un
cinquième de mètre carré ont suffi pour
faire rôtir 2 livres de bœuf en 22 minutes,
pour confectionner en une heure et demie
des étuvées qui nécessitent quatre heures
avec un feu de bois ordinaire; pour por-
ter en une demi-heure trois quarts de
litre d'eau froide à l'ébullition, ce qui
correspond à l'utilisation de 9,5 calories
par minute et par mètre carré, excellent
rendement auquel ne nous ont pas habi-
tués nos appareils de chauffage.
(2) Nous avons décrit avec quelques détails les
appareils Mouchot dans nos C
consciencieusement les jours. C'est ainsi
qu'en agissent pour la Chambre haute les
légitimistes, les bonapartistes et les con-
stitutionnels ordinairement, c'est cha-
cun son tour, mais jamais ils n'auront
donné de plus charmant spectacle que
le jour où leur triple ûamme sera simul-
tanément couronnée.
JOHN LEMOINNE.
M. le comte d'Haussonville nous adresse
la.lettresuiva.nte:
Monsieur le Directeur, °
Je vous reconnais parfaitement le droit de
discuter mes opinions et de m'accuser de mo-
MK~, ~MCO~MM~MCC ~c~~CM~të. Libre à
vous de rappeler la campagne ~'oppoM~om~-
~COMC~MM~~M~ )MM S
Voilà où vous vous trompez étrangement, et
c'est mon droit de rectiQer vos assertions.
Pendant toute la durée de l'Empire, j'ai eu
le bonheur demarcher'd'accordavecM.Thiers,
avec M. Guizot, avec M- Berryr, M. de Toc-
quevi'le, M. de Lanjuinais, etc. Ces chefs de
l'opinion libérale et modérée ont souvent ren-
contré. dans ce que vous appelez mes salons,
M. Bertin et quelques uns des ptus brillans
écrivains des Débats; mais personne n'y a ja-
mais rencontré ni M. Louis Blanc ni. M. Gam-
betta.
J'ai l'honneur de vous on'rir, monsieur le
Directeur, l'assurance de mes sentimensda
considération les plus distingués.
D'HAUSSONVILLE.
De l'Académie française.
La recti6cation de M. le comte d'Haus-
sonville porte sur un fait matériel dont
l'exactitude ne sera certainement point
contestée par nous après son affirmation.
H est parfaitement certain qu'à l'époque
où M. d'Haussonvilte comptait parmi les
chefs les plus ardens de l'Opposition,
M. Louis Blanc se tenait en exil à Lon-
dres. Quant à M. Gambetta, il importe
peu de savoir .s'il a été ou non dans les
« salons » de M. d'HaussonvilIe. Ce qui
est sûr, c'est que M. d'Haussonville et
M. Gambetta ont fait campagne ensemble
et qu'ils ont eu, au moins deux fois,
des rapports personnels une première
fois, lorsque M. Gambetta a soutenu,
sur l'invitation de M. d'Haussonville, la
candidature de M. Prevost-Paradol une
seconde, lorsque M. d'HaussonviUe a
apporté 500 fr. à M. Gambetta poursub- i.
venir aux frais d'une candidature ou-
vrière dans un quartier de Paris. Ces deux
faits; dont le premier est à l'honneur de
l'esprit conservateur de M. Gambetta,
et !e second à l'honneur de l'esprit très
libéral de M. d'HaussonviUe, ne sau-
raient être contestés. Il serait facile
de citer d'autres républicains qui ont
eu, à cette époque, au moins des rapports
politiques avec le candidat actuel des
droites sénatoriales. La seule différence
entre eux et M. d'Haussonville est
qu'ils sont restés ce qu'ils étaient, et que
nous retrouvons aujourd'hui M. d'Haup-
sonville en compagnie de M. Oscar de
Vailée.
On nous écrit de Genève, le 12 no-
vembre
a Avant-hier dimanche, les électeurs du
canton de Genève ont nommé leurs députés
au Grand Conseil. Les élections se sont laites
comme d'habitude dans les trois collèges
celui de la Vilie, celui de la rive droite du
Rhône, et celui de la rive gauche. Dans les
trois colléges, la liste de l'Opposition a passé
tout entière un s-:ul candidat radical a pu
entrer au Grand Conseil, et ce candidat est
M. Carteret.
II est singulier que le chef du gouverne-
ment, l'homme de son parti qui était le plus
Les alambics solaires, munis de réuec-
teurs de moins de !/2 mètje carré, por-
taient 3 litres de vin à l'ébullitionen
moins d'une demi-heure, et donnaient
une eau-de-vie fine et franche de mauvais
goût. Cette eau-de-vie, soumise à une
seconde distillation, prenait toutes les qua-
lités d'une bonne liqueur de table.
Les expériences sur laproductiondeforce
motrice ont été tout aussi concluantes.
M. Mouchot a construit pour l'Exposition
le plus grand réflecteur qui ait jamais été
réalisé c'est surtout cet immense abat-
jour présentant une ouverture de 20 mètres
carrés qui attirait l'attention de la foule.
Il n'a pu être installé définitivement que
le 1~ septembre. Il porte à son foyer une
chaudière de fer pesant avec ses acces-
soires 200 kilog.; haute de 2"'50, et d'une
capacité de 100 litres savoir 30 pour la
chambre de vapeur et 70 pour le liquide à
vaporiser. Un mécanisme très simple per-
met d'orienter immédiatement l'appareil
pour chaque latitude, puis de le faire
tourner de l'orient à l'occident ann de le
diriger sans cesse au soleil. Un enfant
suffit pour manœuvrer le mécanisme. Le
récepteur du Trocadéro a porté, le 2 sep-
tembre, en une demi-heure 70 litres d'eau
a l'ébullition. Le manomètre..de la chau-
dière a fini par accuser une pression de
6 atmosphères. Le 22 septembre, par un
soleil continu, la pression est montée rapi-
dement à 6,2 atmosphères, et M. Mouchot a
pu faire fonctionnera lapression constante
de 3 atmosphères une pompe élevant de
1,800 ai,800 litresd'eau parheureàlah&u-
teur de 2 mètres. Le 29 septembre, la
pression est montée en deux heures à
atmosphères, ce qui correspond à une
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