Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-09
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Description : 09 novembre 1878 09 novembre 1878
Description : 1878/11/09. 1878/11/09.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
SAMEM 9 MME
i878
".smN9MïEmE
1878
ON S'ABONNE'
rue des prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, n.
ymx BE it,'An
Trois mois. Six mois. Un an.
Paris. 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemena,. 20 fr. 40 fr. 80 fr..
Umon postale
européenne. 21 fr. 42 fr. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 ir. 48 fr. 96 fr.
.e_w.n~ .3.
Les abonnemens partent aes i" et te ne
chaque mois.
Paria, nm mnmtéro XO cent.
tMpartemètM) mm nmmere %5 cent.
In t.eMdem, apply to Cewte and C°, forejgn
nawspapers omce, n, Gresham street, G. P. 0,;
MM. mcMzy, m~s et C'. 1, Finch lane CornhUi,
E.C. London, MJH. ~V.-M. Smith et Son,
186, Strand, W. G. Vondon.
A. Bruxelles, àro/MM<~tleine, dans les kiosques et dans les bibliothè-
ques de gares de chemins de fer belges.
JMJMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
POLIT~UES ET UHËRAmES
1- 1.1 Les annonces sont reçues
ithez MM. ~Mtehey, t~MMe et C',
8, place de la Bourse,
et au bureau du jatJKMAJL;
e!Ies doivent toujours être agréées par larédaction.
f, PARÏS
VENDREDI 8 NOVEMBRE <
Un journal anglais, le Standard, a an-
moncé que le comte Schouvaloff était
« chargé de proposer un nouveau Congrès
qui aurait pour mission de compléter te
traité de Berlin, » Les voyages du comte
SchouvaloS occupent depuis quelques se-
maines l'attention de l'Europe, sans qu'il
ait été jusqu'ici possible d'en deviner
le secret. Le comte Schouvaloff est
d'ailleurs un personnage sympathique,
auquel on se plaît à attribuer des sen-
timens modérés, concilians et pacifi-
ques. Lorsqu'il s'est rendu il y a quel-
ques jours à Livadia, l'opinion générale
a été que l'ambassadeur de la Russie à
Londres pourrait bientôt être appelé à
Saint-Pétersbourg pour y jouer un rôle
plus important. Cette perspective était
envïsagée d'. que le comte Schouvaloff a quitté Liva-
dia, on s'est demandé de quel côté il se
dirigeait le télégraphe disait simplement
que c'était vers l'Occident. Il a été à
Pesth, il est en ce moment à Vienne, il
ira peut-être à Berlin les diplomates rus-
ses sont habitués à ces voyages circulai-
res. Mais quel est le but qu'il poursuit?
Est-ce, comme le Standard l'assure, la
réunion d'un nouveau Congrès? Une dé-
pêche de notre correspondant de Londres
nous permet de le croire, car les quelques
modifications qu'il apporte à la nouvelle
dutère dans une mesure très appréciable.
Notre correspondant nous dit en effet
qu'il s'agit d'une Conférence et non pas
d'un Congrès. Nous avons discuté na-
guère la question de savoir s'il y avait
aujourd'hui, entre une Conférence et un
Congrès, une différence considérable.
Dans un Congrès, les puissances sont re-
présentées par leurs ministres des affai-
res étrangères dans une Conférence, elles
le sont par des diplomates quelconques
choisis pour la circonstance. Cette dis-
tinction était jadis très grave, parce que
les ministres qui représentaient l'Etat
lui-même et la personne de leur sou-
-vcrauL pouvaient prendre des enga-
gemens définitifs tandis que les
simples diplomates ne prenaient que des
ecgagemens conditionnels et devaient
toujours en référer à leurs chefs hiérar-
chiques. Mais aujourd'hui qu'il y a en Eu-
rope un certain nombre de gouvernemens
parlementaires, la situation est un peu
changée. A la veille du Congrès de Ber-
lin, les ministres anglais ont expliqué
qu'ils ne pouvaient prendre aucun en-
gagement valable sans qu'il fût ratifié
par le Parlement, et, dès lors, ils ont
déclaré que Congrès ou Conférence était,
pour eux, une même chose. Il en est de
même pour la France, pour l'Autriche,
pour l'Italie. Nous ne voyons donc pas
très bien quelle différence il y a entre un
Congrès ou une Conférence, sinon que
l'un est plus solennel et l'autre plus
modeste dans la forme; mais qu'importe
la forme? Le fond seul est intéresssant.
On se rappelle qu'une Conférence a eu
lieu en 1837 après le traité de Paris.
Est-il besoin de dire qu'il s'en fallait de
beaucoup que le gouvernement parle-
mentaire eût à cette époque les dévelop-
pemens qu'il a pris depuis en France, en
Autriche et même en Italie? Une Confé-
rence pouvait donc jouer, après un Con-
grès, le rôle d'une commission char-
gée de résoudre les difficultés que
l'exécution d'un traité rencontre tou-
jours. L'autorité du Congrès restait
prépondérante et absolue. Il est fa-
cile de se convaincre qu'il n'en serait
pas de même aujourd'hui, et que, soit
pour les motifs de droit que nous venons
d'exposer, soit pour des raisons de fait
qui résultent de l'ensemble de la situa-
tion, une Conférence remettrait en ques-
tion tout ce que le Congrès a résolu et
agirait avec une autorité presque égale à
la sienne. Est-ce là ce qu'on veut? Alors,
que l'on réunisse une Conférence, et que
l'on regarde le traité de Berlin comme un
aimple canevas sur lequel on peut broder
à nouveau. Mais, si cette conséquence ef-
fraye, il nous semble qu'on ferait bien
d'en repousser le principe.
Ce principe, le Congrès de Berlin lui-
même l'avait repoussé, même sous les
déguisemens dont il avait su se couvrir.
Personne à Berlin n'aurait osé proposer
qu'à l'imitation de ce qui s'était passé
en !8S7, une Conférence Et suite au
congrès. On avait l'instinct secret que
le traité de Paris avait, si l'on nous
permet ce terme, quelque chose de plus
impératif que celui de Berlin. Der-
rière ce traité, il y avait des volon-
tés énergiques, parfaitement décidées a
faire respecter une œuvre à laquelle
toute l'Europe avait collaboré et qu'elle
avait prise très au sérieux. A Berlin,
~'Europe a prétendu sans doute faire aussi
une œuvre gérieuse; mais, pour ce qui
est de l'exécution, elle s'en est remise au
bon vouloir de chacun et s'est refusée à
prendre des mesures collectives. Il n'a pas
été question d'une Conférence mais
comme le rappelle notre correspondant de
Londres, ona parlé d'une commission com-
posée des ambassadeurs ou des ministres
plénipotentiaires des diverses puissances.
On a mis cette idée sur le tapis mais
pour la repousser aussitôt; et, à dire le
~ran, n~s ne voyons pas plus quelle dif-
férence y aurait entre cette commission
et une/Conférence qu'entre une Confé-
rej~o~et un Congrès. On a beau faire le
mot dont on se sert de plus en plus hum-
ble, de plus en plus petit, la chose reste la
même. 11 ne s'agit de rien moins que de
soumettre le traite de Berlin à un tribu-
nal nouveau, comme on a soumis le
traité deSan-Stefano au Congrès de Berlin
lui-même.
Nous ne sommes d'ailleurs pas étonnés
que cette imagination soit venue à quel-
ques esprits en présence des difficultés
que rencontre l'exécution du traité de
Berlin. Comment nier qu'il y ait quelque
chose d'incomplet, sinon dans le traité, au
moins dans les moyens dont on s'est
assuré pour lui donner force de loi?
Depuis le milieu de juillet, nous n'avons
pas passé un seul jour sans constater une
nouvelle atteinte plus ou moins grave
portée au traité, tantôt par les uns,
tantôt par les autres. Les divers
coupables semblent s'être entendus pour
faire de la Turquie un véritable bouc
émissaire et la charger des fautes de
tout le monde. A notre avis, rien n'est
plus injuste et souvent plus faux que les
accusations que l'on dirige à cet égard
contre la Porte. Si elle avait le droit de
citer l'Evangile, elle pourrait mettre en
demeure ceux qui sont sans péché de
lui jeter la première pierre mais quoi 1
ce sont précisément les plus grands pé-
cheurs qui sont les plus exigeans envers
elle et qui se montrent les plus intraita-
bles dans leurs revendications.
Nous avons parlé, par exemple, des ex-
ploits administratifs et politiques ac-
complis dans la Roumélie orientale par
le général DondoukoiP-Korsakoff. L'organe
officiel du prince-général, la J~ pu-
blie un article écrit en français, dans le-
quel les Bulgares signifient hautement à
la commission européenne qu'elle ait à
s'occuper, non pas d'eux qui n'ont que
faire de ses soins, mais des Bulgares de
Macédoine si méchamment traités par les
Turcs. Il faut voir de quel ton parlent les
écrivains plus ou moins bulgares de la
J~a~~e Ils déclarent qu'on a calom-
nié. leurs compatriotes lorsqu'on a dit
qu'ils seraient très capables de faire un
mauvais parti aux commissaires euro-
péens. Non! leurs compatriotes « sensés
M n'iront pas jusque-là. Mais si les
H commissaires ne trouvent aucun senti-
H ment hostile personnellement, ils ren-
H contreront, au contraire, quant à l'œu-
a vre qu'ils sont appelés à élaborer, une
B hostilité aussi profonde qu'irréconci-
H liable. » Cette œuvre est celle du Con-
grès la AftM'~M: n'hésite pas à la qua-
lifier d' « inique. » Quoi! les Bulgares,
après avoir été sur le point de recouvrer
leur indépendance, seraient remis sous le
joug des Turcs « Six mois après l'expul-
a sion du roi Bomba, pouvait-on s'i-
a maginer le peuple de Naples gé-
H missant de nouveau sous les sbiri
a des Bourbons? » Ce souvenir n'est
peut-être pas très habilement évoqué, car
on se rappelle que la Russie a montré ja-
dis autant d'indifférence pour les maux
des Napolitains qu'elle a, depuis, déployé
de tendresse à l'égard des Bulgares. La
reconnaissance de ceux-ci, du moins
dans les colonnes de la M~M~, dé-
passe toutes les limites. Ils ne veu-
lent avoir affaire qu'aux Russes, ils
repoussent la commission~ européenne, ils
se proclament libres et maîtres de leurs
destinées « Quant à la province qu'il a
)) plu au Congrès de Berlin d'appeler « la
s Roumélie orientale », la commission,
M disent-ils, doit se convaincre qu'elle est
H perdue à tout jamais pour la Turquie.
M EUe est perdue par le traité de San-Ste-
M fano librement consenti et solennelle-
ment~7' ~M~K; perdue d'après
le Congrès de Berlin lui-même qui lui a
M créé une situation impossible perdue à
M cause de la ferme résolution du peu-
H pie bulgare de périr plutôt que d'ac-
M cepter cette situation; perdue dans
M l'opinion des Turcs eux-mêmes qui
a actuellement vendent leurs immeubles et
H s'en vont en Asie. Et c'est cette pro-
M vince perdue que les commissaires tâ-
H cheront de remettre sous « l'autorité
M politique et militaire directe de S. M.
? Impériale le sultan L'idée serait
B plaisante si elle n'était si grosse de
H dangers pour la tranquillité de ces mal-
H heureuses populations et pour la paix
? de l'Europe civilisée. »
??point, comment s'accomplit l'oeuvre du
traité de Berlin. Sur bien d'autres
points il en est de même, sinon pis
encore. Le Congrès n'a laissé derrière
lui que des commissions semblables
à celle qui est si bien reçue dans
la Roumélie orientale. On conçoit
que le comte Schouvaloff ait pu
avoir l'idée d'instituer une commission
plus sérieuse, une commission générale, à
laquelle lenom de Congrès, et notre correspondant de
Londres le nom de Conférence.Mais d'autres
diplomates pourront se demander si par ce
moyen, au lieu de résoudre les difficultés
on ne les augmentera pas. Jusqu'ici, ces
difficultés n'ont qu'une valeur de fait; ne
leur donnerait-on pas une valeur de
droit ? Ces difficultés portent à peu
près sur tous les points du traité
de Berlin; n'est-ce donc pas ce traité
même qui serait mis en question ? 9
Si un traité ou un sous-traité nou-
veau était substitué à l'ancien, il fau-
drait sans doute respecter le ~~M <~MO
actuel. Et qui est-ce qui perdrait dans ce
système? Est-ce la Russie, qui est à An-
drinople et aux portes mêmes de Constanti-
nop!e?Est-ce l'Autriche, qui est dans l'Her-
zégovine etdanslaBosnie? Est-celaSerbie,
qui a déjà recd la part que. lui assignait
le traité de Berlin? Est-ce le Monténégro,
qui, s'il ne l'a pas reçue tout entière, en
a du moins une partie? Non, ce serait.
l'empire turc Seul, il se présenterait
devant le Congrès, la Conférence ou la
Commission, dans une situation plus mau-
vaise que celle où il était au moment de
la réunion du Congrès de Berlin. Pour-
quoi ? Parce que la plupart des clauses
de ce traité qui lui étaient contraires sont
déjà exécutées et qu'à peu près au-
cune de celles qui lui étaient favorables
n'a été appliquée. Telle est la situa-
tion ( Tout ce que nous voudrions,
c'est qu'elle fût bien comprise. C'est
ensuite aux diverses puissances qu'il
appartient de savoir si elles trouvent à
propos de se rendre dans la Conférence
où on les invitera peut-être.
BOURSE DE PAMS
C!Stnre te 7 te 8 Btfmoee. Bftteee.
ae/o
Comptant. 7S7S.. 7N7S.
Fin cour. ?!iM. 7980. 5.
8 0f0
Amortissable. S 0/0
Comptant. 78 35 '7830. S.
Fin cour. 78 40 7840.
A t/W 0/0
Comptantes 25 .M6.75.< ,r <
te/o
Comptantti220.H2.20.
Fincour.tt230.11215. 13.
PETITE BOURSE DU SOIR. ]
Emprunt 5 0/0. li2fr.l0.15.
Intérieure. 137/8.
Egyptiennes 60/0.. 275 fr. 621/2, 277 tr. eo.
T~MgmpMe ptftvée. J
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Peshawer, le 8 novembre.
Les troupes de l'émir à Ali-Musjid se li-
vrent à des exercices de tir avec des canons de
gros calibre.
Trois nouveaux canons escortés par cent hom-
mes d'infanterie sont arrivés à Ali-Musjid.
Calcutta, le 8 novembre.
Les journaux annoncent que 16,000 Momunds
sont prêts à se joindre aux Anglais aussitôt, que
ceux-ci marcheront en avant.
Un corps considérable de troupes afghanes a
été envoyé de Jellalabad vers Sutpura.
Un grand mécontentement règne parmi ces
troupes parce que la solde est arriérée. En ou-
tre, ettes entrevoient dans l'entrée des Anglais en
Afghanistan' l'aHranchissement du despotisme
qui pesé sur elles.
Il y a toujours beaucoup de malades & Quet-
tah.
Le général Browne est allé à Peshawer.
Constantinople, le 7 novembre.
4,000 insurgés bulgares ont brûlé 14 villages
dans le district de Demotica.
La Porte vient d'adresser au prince Lobanoff
une Note dans laquelle eUe constate l'impuissance
des Russes à réprimer l'insurrection bulgare.
Dans une autre Note, le gouvernement turc
traite la question de non-évacuation des provinces
occupées.
Un conseil de guerre auquel assistaient tous
les commandans de l'armée russe en Bulgarie et
en Roumélie a été tenu à Andrinople.
On assure que les Russes subordonnent la re-
mise de la caisse de la Roumélie au paiement des
frais considérables qu'a occasionnés à la Russie
l'organisation de la Roumélie.
Conformément aux dispositions du Congrès de
Berlin, la Porte prend les mesures pour remettre
Podgoritza entre les mains du Monténégro.
Un million de piastres en ca'imés a été détruit
par le feu.
Constantinople, le 7 novembre.
La circulaire de la Porte aux puissances sur le
soulèvement bulgare, dont l'envoi avait été re-
tardé, partira cette semaine. La circulaire signa-
lera avec tous les détails les massacres et les in-
cendies qui continuent toujours.
La Note que la Porte a adressée aujourd'hui
sur le même sujet au prince Lobanoff, et qui
constate l'impuissance des Russes à réprimer l'in-
surrection, signale en même temps le pillage et la
destruction de villages dans ?e district de Demo-
tica par des bandes bulgares qu'on suppose avoir
été organisées sur le territoire occupé par les
Russes.
La Note conclut en demandant une enquête
contradictoire et des mesures répressives et pré-
ventives.
Constantinople le 7 novembre.
[Arrivée le 8, à 7 h. 30 m. du matin.)
Les règlemens relatifs à l'organisation de la
gendarmerie ont été soumis à la sanction du
Sultan.
Constantinople, le 8 novembre.
On signale de nombreux insurgés bulgares
dans la direction de Nevrocop et de Sérès.
Le dernier bataillon turc qui était resté à
Varna vient d'arriver.
Londres, le 8 novembre.
On télégraphie au ~M)~
<: La Turquie a concentré 40,00~ hommes de
troupes entre Mitrovitza et Kustendil. »
Le 7)de Péra
<: La Porte a envoyé aux puissances une cir-
culaire oxpiiquant les raisons qui ne permettent
pas cette année la réunion du Parlement otto-
man, mais déclarant que le Sultan est ferme-
ment résolu à maintenir la Constitution. »
Le 7'tMM publie la dépêche suivante de Berlin
« Il paraît certain que plusieurs milliers d'an-
ciens officiers et soldats russes ont reçu l'autori-
sation de prendre du service dans l'armée de
l'émir de l'Afghanistan. »
Bude-Pesth, le 8 novembre.
L'empereur a reçu une députation qui lui a re-
mis une Adresse de la Diète de Croatie. Il a dé-
claré que les protestations de dévouement des dé-
putés croates lui causaient une vive satisfaction
toutefois, il a fait remarquer que la Diète s'occu-
pait de questions extérieures qui n'étaient pas de
son ressort.
M Tisza a fait à la Chambre des Magnats, au
sujet de la crise ministérielle, une déclaration
analogue à celle qu'il a faite à la Chambre des
Députés. Il a déposé le texte du traité de Berlin.
Au cours de la discussion de l'Adresse. le comte
Sxecheniy a déclaré que l'on n'avait pas le droit
de demander au ministre des affaires étrangères
de f
que, lorsque la sécurité de la monarchie et des
considérations commerciales et militaires exi-
geait une rectiiication de frontières. il croyait
devoir l'accepter, et, par conséquent, il se pro-
nonçait pour le projet d'Adresse.
La Délégation hongroise a élu président
M. Szlavy. Cette Détéganon a été saisie du proj e
'!e budget. Rome. le 8 novembre.
L'accord fait entre le Vatican et l'Autriche
pour l'organisation de l'EgHse catholique en
Bosnie et en Herzégovine sera bientôt appliqué.
Deux délégués du Pape, d'accord avec les auto-
rités autrichiennes, fixeront, après avoir visité le
territoire, les limites de chaque diocèse. Des sié-
ges épiscopaux seront établis dans les endroits
où ils sont le plus utiles, ensuite, le Pape procla-
mera la hiérarchie catholique.
Le Pape a soumis a l'examen des cardinaux la
question de savoir s'il est opportun que les ca-
tholiques italiens participent aux élections poli-
tiques. Quelques evêques ont aussi été interro-
gés a ce sujet. Plusieurs ont répondu affirmati-
vement.
Rome, lo 8 novembre.
La CajM~e annonce qu'avant-hier a été signée
à Paris, entre le gouvernement italien et le gou
vernement français, une convention qui serait un
premier pas vers l'abolition du cours forcé.
Par cette convention, l'Italie s'obligerait a sup-
primer les fractions de papier-monnaie infé-
rieures à S fr., en retirant de la Banque de
~ance iOO millions do monnaie d'argent ita-
lienne qui se trouvent dans la caisse de la Ban-
que. Cette monnaie d'argent serait mise en cir-
culation en Italie et serait exclue de la circula-
ton dans les autres Etats de l'Union monétaire.
Rome, le 8 novembre.
Le .DMt~o dément formellement la nouvelle
d'après laquelle le délégué italien près la com-
mission des monts Rhodope, après avoir signé
au rapport final, aurait retu'é sa signature en
s'appuyant sur les documens qui ont été pré-
sentés au Parlement anglais.
Le Dt?'t«o constate qu'en présence de l'absten-
tion des délégués de Russie, d'Allemagne et d'Au-
triche, la commission, abandonnant Tidée d'un
rapport collectif, avait décidé de résumer ses tra-
vaux par un rapport identique que quatre délé-
gués restés dans la commission, le délégué ita-
Ben aussi bien que ses collègues d'Angleterre, de
France et de Turquie, ont présenté, chacun pour
son propre compte, aux chefs de leurs missions
respectives.
Saint-Sébastien, le 7 novembre, soir.
Le prince royal de Suède a passé ici aujour-
d'hui, se rendant à Madrid.
Madrid, le 8 novembre.
L'avocat de Moncasi remettra dans la soiréea s
défense écrite. On croit que la cause sera p-
pelée lundi et plaidée publiquement.
Le ministre des colonies a lu au Congres un
projet de règlement des élections pour les dépu-
tés à Cuba et à Porto-Rico.
Deux cuirassés renforceront l'escadre espagnole
de la Méditerranée.
Madrid, le 7 novembre, soir.
Les journaux annoncent que M. Bugallal rem-
placera ie ministre de la jus'ice,etque ce dernier
sera appelé à la présidence de la Cour de cassa-
tion.
Saint-Pétersbourg, le 8 novembre.
A propos des nouvelles publiées par des jour-
naux étrangers, relativement à la nomination
du comte Schouvaloff comme vice-chancelier et
à la prise en main par lui de la direction des af-
laires étrangères, il est utile de constater que
jusqu'ici il n'est arrivé aucune communication
de Livadia à ce sujet; it n'existe non plus au-
cune otîre de démission de la part du prince
Gortchakoff.
La nouvelle du remplacement du comte Schou-
valoff par le prince Orloff a. Londres est égale-
ment dénuée de fondement.
Une éventualité de ce genre a été précédem-
ment discutée à plusieurs reprises, mais des con-
ditions d'une nature privée auraient donné aux
voeux du prince Orloff une direction toute néga-
tive.
Londres, le 8 novembre.
Le ~MMM publie la dépêche suivante de Paris
<: Des renseignemens provenant des sources
les plus autorisées annoncent que la santé de
l'empereur de Russie devient de moins en moins
satisfaisante, au point de causer de grandes in-
quiétudes à son entourage.
)) Le comte Schouvatoft a quitté Livadia pour
retourner à Londres après un court séjour, parce
que l'état de santé de Fempereur ne permettait
en ce moment aucune solution des difficultés
politiques pendantes, s <
La dépêche qu'a publiée le Times relative-
ment à la santé du. czar Alexandre est très
contestée dans les cercles diplomatiques, où
général3meDt on considère la nouvelle comme
controuvée. Telle est du moins l'impression
exprimée par l'ambassadeur de Russie, qui
déclarait ce soir môme que toutes les nou-
velles reçues par lui de Livadia ne faisaion t
mention d'aucune indisposition de l'empe-
reur. ;77i':M.y.)
On a lu la lettre par laquelle M. le
comte de Montalivet accepte la candida-
ture que lui a oSerte le comité des gau-
ches sénatoriales c'est là une de ces
offres qui ne peuvent pas se refuser puis-
que leur acceptation est à la fois un de-
voir envers le pays et un péril pour soi-
même. M. de Montalivet ne se fait pas d'il-
lusion sur le péril électoral; mais, si l'on
nous pardonne la vulgarité lu terme, il
en a vu bien d'autres dans sa longue car-
rière Il n'a jamais reculé devant un ser-
vice à rendre à son parti, et ce n'est
pas à son âge qu'on éprouve pour
la première fois une défaillance de dé-
vouement. M. le général Gresley et
M. Alfred André E candidats. Il était difficile de trouver des
noms plus honorables et de faire choix
d'hommes plus sincèrement républicains
et plus résolument conservateurs. M. de
Montalivet, M. André, M. le général Gres-
Yey appartiennent tous les trois à la frac-
tion la plus modérée du parti républicain;
nul n'oserait les accuser de radicalisme,
ni même d'une tendance secrète vers des
doctrines aventureuses ils ont fait leurs
preuves, ils sont connus depuis longtemps,
ils sont à un âge où le caractère est formé
et ne change plus. Us ont été choisis ex-
près pour mettre en demeure ce qu'on
appelle les constitutionnels du Sénat de
prendre parti, à la veille des élections sé-
natoriales, entre l'opposition systématique
ou l'adhésion à la république sous saforme
la plus conciliante et certainement la plus
acceptable.
Nous avons invité les constitution-
nels à profiter de l'occasion qui leur
est offerte. Quelques journaux républi-
cains se sont moqués de notre ingénuité'
quant aux journaux de la droite, Ha afTeo-
tent de nous accabler de leurs sarcasmes
et même de leurs dédams. Ce n'est pas,
dirent-ils, parce qu'une cause semble être
momentanément vaincue, que lesconsiit.u-
tionneis du Sénat la déserteront pour grossir
les rangs de l'armée victorieuse. Ah! vous
méconnaissez ces hommes auxquels vous
ne craignez pas d'adresser une invita-
tion presque injurieuse. Mais nous qui les
connaissons, nous osons dire que plus
leur parti sera battu, et plus ils lui reste-
ront fidèles Moins ils seront nombreux, et
plus ils seront Sers, dans leur conscience,
de la noblesse de leur conduite Ils atten-
dront le jour du réveil, et, en l'attendant,
les royalistes resteront les alliés résolus
des bonapartistes, et les bonapartistes des
royalistes car ainsi le veut cet instinct
délicat, ce sentiment mystérieux qui
parle à leur cœur et non pas au vôtre, et
qui s'appelle l'honneur.
C'est ainsi qu'on nous parle. Nous
sommes plus touchés, il faut l'a-
vouer, de l'ironie de la presse républi-
caine que des déclamations des journaux
de la droite. Le rôle de naïfs et de dupes
n'est-pas celui qui nous flatte, et nous ne
voudrions pas qu'on nous crût capables
de compter beaucoup que nos avances au
centre droit seront agréées. Nous avons fait,
à cet égard, des expériences absolument
convaincantes, et sur lesquelles nous n'a-
vons pas à revenir, du moins pour no-
tre instruction personnelle. Mais il s'a-
git surtout de l'instruction du pays, et
il n'est pas mauvais de montrer de nou-
veau, un mois et demi avant les élections
du 5 janvier, ce que sont les hommes qui
se disent si orgueilleusement les vrais et
les seuls conservateurs. A ce titre, ils
font profession d'accepter la forme de no-
tre gouvernement; ils assurent qu'ils
sont tout ralliés a. la république
et qu'ils ne lui demandent que de
gouverner à la manière conservatrice.
Quelle réponse faut-il leur faire ? Celle
qu'on leur fait. Le gouvernement actuel
est certainement aussi conservateur qu'au-
cun de ceux qui l'ont précédé. Mais on
pourrait craindre, on le dit du moins,
qu'il soit un jour débordé par les radi-
caux. Comment échapper à ce danger? En
nommant dans les Chambres, et dans le
Sénat sutout, des républicains conser-
vateurs. MM. de Montalivet, Gresley
et André sont-ils, oui ou non, conser-
vateurs ? La réponse ne saurait être
douteuse. Que les constitutionnels votent
donc pour eux Sinon, il sera clair qu'ils
ne sont pas eux-mêmes des conservateurs
purs et simples, mais plutôt des hommes
de parti, et d'un parti hostile à la répu-
blique.
« Il y a encore des légitimistes, dit le
a /S'oM de ce matin, il y a encore des
a bonapartistes qui se tiennent en dehors
? de la Constitution et qui se placent sur
a le terrain de la monarchie ou de l'em-
N pire pour attaquer, pour combattre la
H république. » Le /S'oM dit le plus grand
mal de ces légitimistes et de ces bonapar-
tistes il en parle comme nous pourrions
le faire nous-mêmes il ne veut pas sur-
tout qu'on le confonde avec eux.
Soit mais alors que ne s'en distin-
gue-t-il lui-même autrement que par des
paroles, nous voulons dire par des ac-
tes ? On convient avec franchise que lare-
publique a « encore M des ennemis détermi-
nés, ardens, irréconciliables; on vote
pourtant avec ces ennemis de la républi-
que on fait passer leurs candidats; on se
coalise avec eux, contre qui? contre
quoi? A coup sûr contre la république!
Le bon sens public ne saurait s'y trom-
per. Nous avons assisté souvent à des spec-
tacles de ce genre, et peut-être y assiste-
rons-nous encore le la novembre, jour
fixé pour l'élection des trois sénateurs
inamovibles; mais le pays comprendra ce
que cela veut dire, et il aura à son tour
la parole le S janvier prochain.
La France est sans doute un pays gé-
néreux et chevaleresque, et elle a tou-
jours respecté les dévouemens à une
cause vaincue. Un légitimiste fidèle à son
roi aura toujours et malgré tout l'estime
du pays un bonapartiste fidèle à son em-
pereur peut être assuré, lui aussi, de sa
parfaite considération. Mais ce n'est
ni à l'un ni à l'autre que nous nous
sommes adressés c'est à des hommes qui
déclarent bien haut n'avoir aucune fidélité
de ce genre et qui prétendent agir en
politiques indépendans. Ils appartiennent
à cette race d'hommes de bon sens, dont
nous avons la prétention de faire par-
tie, qui ne croient pas que les choses
politiques soient gouvernées par des
dogmes absolus, immuables, éternels,
ayant des représentans inamovibles et
infaillibles. Ils professent, d'ailleurs, les
sentimens de la répulsion la plus fran-
che soit pour l'empire, soit pour la
monarchie de droit divin. Dès lors
nous le demandons, par quoi sont-ils sé-
parés de la république? Est-ce par une
noble fidélité à une cause malheureuse?
Mais de quelle cause s'agirait-il? Nous ne
connaissons que la cause de M. de Broglie
ou de M. Buffet, la cause de la coalition
qui s'est si glorieusement manifestée le
24 mai, puis le 16 mai, et qui ensuite a
eu, à la vérité, des malheurs. Cette cause,
le Maréchal Président de la république l'a
abandonnée lui-même par patriotisme, au
%rand scandale de M. Paul de Cassagnac.
Est-ce qu'elle exigerait de nous autant
de respect que la cause du droit divin ou
même du droit plébiscitaire? Elle au-
rait tort, car nous se pourrions pas
nous plier à une pareille exigence. Mais
que font les hommes du centre droit
eux-mêmes? Défendent-ils aujourd'hui
le 1 G mai? Osent-ils dire que le 24 mai
ait porté de bons fruits? Non; ils ne
parlent plus du passé, ils le désavouent
par leur silence. Pourquoi donc, par leurs
votes, y restent-ils obstinément attachés
et semblent-ils vouloir en préparer l'im-
possible retour ?
Si l'apparence est trompeuse, qu'ils le
prouvent en votant pour nos candidats au
Sénat Nous avons dit que l'occasion qui
s'ourait à eux était unique, parce que,
après le H janvier, ils ne pourraient plus se
rallier à la république et aux républicains
modérés sans avoir l'air de se faire les ser-
viteursdusuccès.Rienn'est plus vrai l'oc-
casion actuelle a cela de particulier que
c'est la dernière dont ils puissent pro-
fiter pour s'unir à la majorité ré-
publicaine avec une entière dignité.
Loin d'avoir fait appel a. leur in-
térêt, nous avons fait appel à des
sentimens plus délicats qui leur per.
mettent aujourd'hui encore de rompre
avec leurs faux alliés, et qui, demain
peut-être, les embarrasseraient pour se
rapprocher de nous. Reste à savoir ?i les
habitudes prises ne seront pas plus fortes
que les conseils de l'esprit politique. Les
cjs-meura de lapresse réactionnaire, l'indi-
gnation qu'elle aSecte contre nous, la con-
fiance qu'elle témoigne dans lés constitu-
tionnels peuvent aussi avoir leur effet
sur les membres hésitans du centre droit
mais, encore une fois, il ne faut pas nous
parler de fidélité quand il ne s'agit que
d'entêtement, ni de caractère quand il
ne s'agit que de vanité, toutes choses que
l'on confond trop souvent et qui sont pour-
tant bien loin d'être synonymes. Les choix
qui ont été faits par le comité sénatorial des
gauches sont de ceux que tout sénateur
vraiment constitutionnel et vraiment con-
servateur peut et doit accepter. Si, sur le
nombre, quelques uns seulement viennent
à nous, ils seront bien reçus en tout cas,
le parti républicain n'aura mérité aucun
reproche, et l'on ne pourra pas l'accuser
d'avoir découragé les ouvriers de la
onzième heure.
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
La Chambre offrait l'image de ce calme
parfait qui suit ordinairement les journées
orageuses. Il est vrai que l'élection de M. Dar-
naudat n'était guère de nature à passionner
les esprits. Il aurait pu en être tout autrement
d'un incident qui a marqué le début de la.
séance nous voulons parler de l'incident Bon-
net-Duverdier, provoqué par une des attaques
de M. Paul de Gassagnac. Mis en cause di-
rectement et pour ainsi dire montré du doigt
et stigmatisé mardi dernier, M. Bonnet-
Duverdier apportait aujourd'hui sa protestation
et son apologie devant la Chambre. Nous
n'avons point à raconter ici, dans ses détails
pénibles, une aH'aire qui n'est que trop con-
nue. On se rappelle comment, l'hiver dernier,
M. Bonne t-Duverdier, naguère président du
conseil municipal de Paris et nouvellement
élu député de Lyon, se vit gravement
compromis au sujet de l'emploi d'une sub-
vention destinée à une école. Un jury d'hon-
neur fut institué, qui examina l'afiaire etdont
les conclusions furent défavorables. Les col-
lègues de M. Bonnet-Duverdier pensaient
qu'il se démettrait de son mandat il n'en a
rien été; le 28 octobre dernier, M. Bonnet-
Duverdier reparaissait à son banc et aujour-
d'hui il abordait la tribune. Il n'est point en-
tré dans la discussion des faits incriminés;
il s'est borné à contester les conclusions du
jury d'honneur, opposant à son verdict une
sorte de bill d'indemnité qu'une réunion de
3,000 de Ées électeurs lui a délivré depuis
lors.
a M. Floquet, un des membres de ce jury,
a répondu à M. Bonnet-Duverdier. Il a rap-
pelé comment le jury avait examiné à fond
cette affaire avant de rendre une sentence
c consciencieuse, dit M. Floquet, et, pour nous,
e définitive. n Une question cependant se pré-
sentait. Y a-t-il eu, oui ou non, démission? On
affirmait que la démission avait été adressée,
selon l'usage, au président, c'était exact; seu-
lement, il y avait eu des circonstances parti-
culières que M. Grévy a dû expliquer à la
Chambre en y mettant une réserve néces-
saire. Oui, cette démission a été envoyée au
président, mais non pas adressée dans la.
forme d'une lettre; la déclaration de dé-
mission était conçue dans les termes les plus
généraux. Mais qui donc, ajouterons-nous,
l'avait envoyée? Les commettans de M. Bon-
net-Duverdier, ou lui-même ? Il nous suffira
de dire que ce n'était pas lui et voilà com-
ment, la démission n'étant pas valablement
faite, M. Bonnet-Duverdier gardera, puisqu'il
le veut, son mandat.
a L'ordre du jour appelait l'examen de l'é-
lection de M. Darnaudat dans la 2' circon-
scription de Tarbes. Il avait pour concurrent
M. Desbons, ancien membre de l'Assemblée
Nationale. M. Darnaudat avait été élu déjà
en 1876. Il n'est pas moins vrai que sa majo-
rité n'a été, en 1877, que de quelques centai-
taines de voix, en quoi cette élection dinëre
de telle ou telle autre du même départe-
ment. Les Hautes-Pyrénées sont un des dé-
partemens où la pression administrative a
exercé le plus d'empire, où les populations sont
demeurées le plus soumises aux influences clé-
ricales etmonarchiques. Oni'a bienvuenl877.
Mais le triomphe de la condidature officielle
n'a pas été obtenu par le seul prestige de l'ad-
ministration. M. Drumel, qui est venu com-
battre les conclusions du rapporteur M. de
SAMEM 9 MME
i878
".smN9MïEmE
1878
ON S'ABONNE'
rue des prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, n.
ymx BE it,'An
Trois mois. Six mois. Un an.
Paris. 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemena,. 20 fr. 40 fr. 80 fr..
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–d'outre-mer. 24 ir. 48 fr. 96 fr.
.e_w.n~ .3.
Les abonnemens partent aes i" et te ne
chaque mois.
Paria, nm mnmtéro XO cent.
tMpartemètM) mm nmmere %5 cent.
In t.eMdem, apply to Cewte and C°, forejgn
nawspapers omce, n, Gresham street, G. P. 0,;
MM. mcMzy, m~s et C'. 1, Finch lane CornhUi,
E.C. London, MJH. ~V.-M. Smith et Son,
186, Strand, W. G. Vondon.
A. Bruxelles, àro/MM<~t
ques de gares de chemins de fer belges.
JMJMAL DES DEBATS
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
POLIT~UES ET UHËRAmES
1- 1.1 Les annonces sont reçues
ithez MM. ~Mtehey, t~MMe et C',
8, place de la Bourse,
et au bureau du jatJKMAJL;
e!Ies doivent toujours être agréées par larédaction.
f, PARÏS
VENDREDI 8 NOVEMBRE <
Un journal anglais, le Standard, a an-
moncé que le comte Schouvaloff était
« chargé de proposer un nouveau Congrès
qui aurait pour mission de compléter te
traité de Berlin, » Les voyages du comte
SchouvaloS occupent depuis quelques se-
maines l'attention de l'Europe, sans qu'il
ait été jusqu'ici possible d'en deviner
le secret. Le comte Schouvaloff est
d'ailleurs un personnage sympathique,
auquel on se plaît à attribuer des sen-
timens modérés, concilians et pacifi-
ques. Lorsqu'il s'est rendu il y a quel-
ques jours à Livadia, l'opinion générale
a été que l'ambassadeur de la Russie à
Londres pourrait bientôt être appelé à
Saint-Pétersbourg pour y jouer un rôle
plus important. Cette perspective était
envïsagée d'.
dia, on s'est demandé de quel côté il se
dirigeait le télégraphe disait simplement
que c'était vers l'Occident. Il a été à
Pesth, il est en ce moment à Vienne, il
ira peut-être à Berlin les diplomates rus-
ses sont habitués à ces voyages circulai-
res. Mais quel est le but qu'il poursuit?
Est-ce, comme le Standard l'assure, la
réunion d'un nouveau Congrès? Une dé-
pêche de notre correspondant de Londres
nous permet de le croire, car les quelques
modifications qu'il apporte à la nouvelle
du
Notre correspondant nous dit en effet
qu'il s'agit d'une Conférence et non pas
d'un Congrès. Nous avons discuté na-
guère la question de savoir s'il y avait
aujourd'hui, entre une Conférence et un
Congrès, une différence considérable.
Dans un Congrès, les puissances sont re-
présentées par leurs ministres des affai-
res étrangères dans une Conférence, elles
le sont par des diplomates quelconques
choisis pour la circonstance. Cette dis-
tinction était jadis très grave, parce que
les ministres qui représentaient l'Etat
lui-même et la personne de leur sou-
-vcrauL pouvaient prendre des enga-
gemens définitifs tandis que les
simples diplomates ne prenaient que des
ecgagemens conditionnels et devaient
toujours en référer à leurs chefs hiérar-
chiques. Mais aujourd'hui qu'il y a en Eu-
rope un certain nombre de gouvernemens
parlementaires, la situation est un peu
changée. A la veille du Congrès de Ber-
lin, les ministres anglais ont expliqué
qu'ils ne pouvaient prendre aucun en-
gagement valable sans qu'il fût ratifié
par le Parlement, et, dès lors, ils ont
déclaré que Congrès ou Conférence était,
pour eux, une même chose. Il en est de
même pour la France, pour l'Autriche,
pour l'Italie. Nous ne voyons donc pas
très bien quelle différence il y a entre un
Congrès ou une Conférence, sinon que
l'un est plus solennel et l'autre plus
modeste dans la forme; mais qu'importe
la forme? Le fond seul est intéresssant.
On se rappelle qu'une Conférence a eu
lieu en 1837 après le traité de Paris.
Est-il besoin de dire qu'il s'en fallait de
beaucoup que le gouvernement parle-
mentaire eût à cette époque les dévelop-
pemens qu'il a pris depuis en France, en
Autriche et même en Italie? Une Confé-
rence pouvait donc jouer, après un Con-
grès, le rôle d'une commission char-
gée de résoudre les difficultés que
l'exécution d'un traité rencontre tou-
jours. L'autorité du Congrès restait
prépondérante et absolue. Il est fa-
cile de se convaincre qu'il n'en serait
pas de même aujourd'hui, et que, soit
pour les motifs de droit que nous venons
d'exposer, soit pour des raisons de fait
qui résultent de l'ensemble de la situa-
tion, une Conférence remettrait en ques-
tion tout ce que le Congrès a résolu et
agirait avec une autorité presque égale à
la sienne. Est-ce là ce qu'on veut? Alors,
que l'on réunisse une Conférence, et que
l'on regarde le traité de Berlin comme un
aimple canevas sur lequel on peut broder
à nouveau. Mais, si cette conséquence ef-
fraye, il nous semble qu'on ferait bien
d'en repousser le principe.
Ce principe, le Congrès de Berlin lui-
même l'avait repoussé, même sous les
déguisemens dont il avait su se couvrir.
Personne à Berlin n'aurait osé proposer
qu'à l'imitation de ce qui s'était passé
en !8S7, une Conférence Et suite au
congrès. On avait l'instinct secret que
le traité de Paris avait, si l'on nous
permet ce terme, quelque chose de plus
impératif que celui de Berlin. Der-
rière ce traité, il y avait des volon-
tés énergiques, parfaitement décidées a
faire respecter une œuvre à laquelle
toute l'Europe avait collaboré et qu'elle
avait prise très au sérieux. A Berlin,
~'Europe a prétendu sans doute faire aussi
une œuvre gérieuse; mais, pour ce qui
est de l'exécution, elle s'en est remise au
bon vouloir de chacun et s'est refusée à
prendre des mesures collectives. Il n'a pas
été question d'une Conférence mais
comme le rappelle notre correspondant de
Londres, ona parlé d'une commission com-
posée des ambassadeurs ou des ministres
plénipotentiaires des diverses puissances.
On a mis cette idée sur le tapis mais
pour la repousser aussitôt; et, à dire le
~ran, n~s ne voyons pas plus quelle dif-
férence y aurait entre cette commission
et une/Conférence qu'entre une Confé-
rej~o~et un Congrès. On a beau faire le
mot dont on se sert de plus en plus hum-
ble, de plus en plus petit, la chose reste la
même. 11 ne s'agit de rien moins que de
soumettre le traite de Berlin à un tribu-
nal nouveau, comme on a soumis le
traité deSan-Stefano au Congrès de Berlin
lui-même.
Nous ne sommes d'ailleurs pas étonnés
que cette imagination soit venue à quel-
ques esprits en présence des difficultés
que rencontre l'exécution du traité de
Berlin. Comment nier qu'il y ait quelque
chose d'incomplet, sinon dans le traité, au
moins dans les moyens dont on s'est
assuré pour lui donner force de loi?
Depuis le milieu de juillet, nous n'avons
pas passé un seul jour sans constater une
nouvelle atteinte plus ou moins grave
portée au traité, tantôt par les uns,
tantôt par les autres. Les divers
coupables semblent s'être entendus pour
faire de la Turquie un véritable bouc
émissaire et la charger des fautes de
tout le monde. A notre avis, rien n'est
plus injuste et souvent plus faux que les
accusations que l'on dirige à cet égard
contre la Porte. Si elle avait le droit de
citer l'Evangile, elle pourrait mettre en
demeure ceux qui sont sans péché de
lui jeter la première pierre mais quoi 1
ce sont précisément les plus grands pé-
cheurs qui sont les plus exigeans envers
elle et qui se montrent les plus intraita-
bles dans leurs revendications.
Nous avons parlé, par exemple, des ex-
ploits administratifs et politiques ac-
complis dans la Roumélie orientale par
le général DondoukoiP-Korsakoff. L'organe
officiel du prince-général, la J~ pu-
blie un article écrit en français, dans le-
quel les Bulgares signifient hautement à
la commission européenne qu'elle ait à
s'occuper, non pas d'eux qui n'ont que
faire de ses soins, mais des Bulgares de
Macédoine si méchamment traités par les
Turcs. Il faut voir de quel ton parlent les
écrivains plus ou moins bulgares de la
J~a~~e Ils déclarent qu'on a calom-
nié. leurs compatriotes lorsqu'on a dit
qu'ils seraient très capables de faire un
mauvais parti aux commissaires euro-
péens. Non! leurs compatriotes « sensés
M n'iront pas jusque-là. Mais si les
H commissaires ne trouvent aucun senti-
H ment hostile personnellement, ils ren-
H contreront, au contraire, quant à l'œu-
a vre qu'ils sont appelés à élaborer, une
B hostilité aussi profonde qu'irréconci-
H liable. » Cette œuvre est celle du Con-
grès la AftM'~M: n'hésite pas à la qua-
lifier d' « inique. » Quoi! les Bulgares,
après avoir été sur le point de recouvrer
leur indépendance, seraient remis sous le
joug des Turcs « Six mois après l'expul-
a sion du roi Bomba, pouvait-on s'i-
a maginer le peuple de Naples gé-
H missant de nouveau sous les sbiri
a des Bourbons? » Ce souvenir n'est
peut-être pas très habilement évoqué, car
on se rappelle que la Russie a montré ja-
dis autant d'indifférence pour les maux
des Napolitains qu'elle a, depuis, déployé
de tendresse à l'égard des Bulgares. La
reconnaissance de ceux-ci, du moins
dans les colonnes de la M~M~, dé-
passe toutes les limites. Ils ne veu-
lent avoir affaire qu'aux Russes, ils
repoussent la commission~ européenne, ils
se proclament libres et maîtres de leurs
destinées « Quant à la province qu'il a
)) plu au Congrès de Berlin d'appeler « la
s Roumélie orientale », la commission,
M disent-ils, doit se convaincre qu'elle est
H perdue à tout jamais pour la Turquie.
M EUe est perdue par le traité de San-Ste-
M fano librement consenti et solennelle-
ment~7' ~M~K; perdue d'après
le Congrès de Berlin lui-même qui lui a
M créé une situation impossible perdue à
M cause de la ferme résolution du peu-
H pie bulgare de périr plutôt que d'ac-
M cepter cette situation; perdue dans
M l'opinion des Turcs eux-mêmes qui
a actuellement vendent leurs immeubles et
H s'en vont en Asie. Et c'est cette pro-
M vince perdue que les commissaires tâ-
H cheront de remettre sous « l'autorité
M politique et militaire directe de S. M.
? Impériale le sultan L'idée serait
B plaisante si elle n'était si grosse de
H dangers pour la tranquillité de ces mal-
H heureuses populations et pour la paix
? de l'Europe civilisée. »
??point, comment s'accomplit l'oeuvre du
traité de Berlin. Sur bien d'autres
points il en est de même, sinon pis
encore. Le Congrès n'a laissé derrière
lui que des commissions semblables
à celle qui est si bien reçue dans
la Roumélie orientale. On conçoit
que le comte Schouvaloff ait pu
avoir l'idée d'instituer une commission
plus sérieuse, une commission générale, à
laquelle le
Londres le nom de Conférence.Mais d'autres
diplomates pourront se demander si par ce
moyen, au lieu de résoudre les difficultés
on ne les augmentera pas. Jusqu'ici, ces
difficultés n'ont qu'une valeur de fait; ne
leur donnerait-on pas une valeur de
droit ? Ces difficultés portent à peu
près sur tous les points du traité
de Berlin; n'est-ce donc pas ce traité
même qui serait mis en question ? 9
Si un traité ou un sous-traité nou-
veau était substitué à l'ancien, il fau-
drait sans doute respecter le ~~M <~MO
actuel. Et qui est-ce qui perdrait dans ce
système? Est-ce la Russie, qui est à An-
drinople et aux portes mêmes de Constanti-
nop!e?Est-ce l'Autriche, qui est dans l'Her-
zégovine etdanslaBosnie? Est-celaSerbie,
qui a déjà recd la part que. lui assignait
le traité de Berlin? Est-ce le Monténégro,
qui, s'il ne l'a pas reçue tout entière, en
a du moins une partie? Non, ce serait.
l'empire turc Seul, il se présenterait
devant le Congrès, la Conférence ou la
Commission, dans une situation plus mau-
vaise que celle où il était au moment de
la réunion du Congrès de Berlin. Pour-
quoi ? Parce que la plupart des clauses
de ce traité qui lui étaient contraires sont
déjà exécutées et qu'à peu près au-
cune de celles qui lui étaient favorables
n'a été appliquée. Telle est la situa-
tion ( Tout ce que nous voudrions,
c'est qu'elle fût bien comprise. C'est
ensuite aux diverses puissances qu'il
appartient de savoir si elles trouvent à
propos de se rendre dans la Conférence
où on les invitera peut-être.
BOURSE DE PAMS
C!Stnre te 7 te 8 Btfmoee. Bftteee.
ae/o
Comptant. 7S7S.. 7N7S.
Fin cour. ?!iM. 7980. 5.
8 0f0
Amortissable. S 0/0
Comptant. 78 35 '7830. S.
Fin cour. 78 40 7840.
A t/W 0/0
Comptantes 25 .M6.75.< ,r <
te/o
Comptantti220.H2.20.
Fincour.tt230.11215. 13.
PETITE BOURSE DU SOIR. ]
Emprunt 5 0/0. li2fr.l0.15.
Intérieure. 137/8.
Egyptiennes 60/0.. 275 fr. 621/2, 277 tr. eo.
T~MgmpMe ptftvée. J
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Peshawer, le 8 novembre.
Les troupes de l'émir à Ali-Musjid se li-
vrent à des exercices de tir avec des canons de
gros calibre.
Trois nouveaux canons escortés par cent hom-
mes d'infanterie sont arrivés à Ali-Musjid.
Calcutta, le 8 novembre.
Les journaux annoncent que 16,000 Momunds
sont prêts à se joindre aux Anglais aussitôt, que
ceux-ci marcheront en avant.
Un corps considérable de troupes afghanes a
été envoyé de Jellalabad vers Sutpura.
Un grand mécontentement règne parmi ces
troupes parce que la solde est arriérée. En ou-
tre, ettes entrevoient dans l'entrée des Anglais en
Afghanistan' l'aHranchissement du despotisme
qui pesé sur elles.
Il y a toujours beaucoup de malades & Quet-
tah.
Le général Browne est allé à Peshawer.
Constantinople, le 7 novembre.
4,000 insurgés bulgares ont brûlé 14 villages
dans le district de Demotica.
La Porte vient d'adresser au prince Lobanoff
une Note dans laquelle eUe constate l'impuissance
des Russes à réprimer l'insurrection bulgare.
Dans une autre Note, le gouvernement turc
traite la question de non-évacuation des provinces
occupées.
Un conseil de guerre auquel assistaient tous
les commandans de l'armée russe en Bulgarie et
en Roumélie a été tenu à Andrinople.
On assure que les Russes subordonnent la re-
mise de la caisse de la Roumélie au paiement des
frais considérables qu'a occasionnés à la Russie
l'organisation de la Roumélie.
Conformément aux dispositions du Congrès de
Berlin, la Porte prend les mesures pour remettre
Podgoritza entre les mains du Monténégro.
Un million de piastres en ca'imés a été détruit
par le feu.
Constantinople, le 7 novembre.
La circulaire de la Porte aux puissances sur le
soulèvement bulgare, dont l'envoi avait été re-
tardé, partira cette semaine. La circulaire signa-
lera avec tous les détails les massacres et les in-
cendies qui continuent toujours.
La Note que la Porte a adressée aujourd'hui
sur le même sujet au prince Lobanoff, et qui
constate l'impuissance des Russes à réprimer l'in-
surrection, signale en même temps le pillage et la
destruction de villages dans ?e district de Demo-
tica par des bandes bulgares qu'on suppose avoir
été organisées sur le territoire occupé par les
Russes.
La Note conclut en demandant une enquête
contradictoire et des mesures répressives et pré-
ventives.
Constantinople le 7 novembre.
[Arrivée le 8, à 7 h. 30 m. du matin.)
Les règlemens relatifs à l'organisation de la
gendarmerie ont été soumis à la sanction du
Sultan.
Constantinople, le 8 novembre.
On signale de nombreux insurgés bulgares
dans la direction de Nevrocop et de Sérès.
Le dernier bataillon turc qui était resté à
Varna vient d'arriver.
Londres, le 8 novembre.
On télégraphie au ~M)~
<: La Turquie a concentré 40,00~ hommes de
troupes entre Mitrovitza et Kustendil. »
Le 7)
<: La Porte a envoyé aux puissances une cir-
culaire oxpiiquant les raisons qui ne permettent
pas cette année la réunion du Parlement otto-
man, mais déclarant que le Sultan est ferme-
ment résolu à maintenir la Constitution. »
Le 7'tMM publie la dépêche suivante de Berlin
« Il paraît certain que plusieurs milliers d'an-
ciens officiers et soldats russes ont reçu l'autori-
sation de prendre du service dans l'armée de
l'émir de l'Afghanistan. »
Bude-Pesth, le 8 novembre.
L'empereur a reçu une députation qui lui a re-
mis une Adresse de la Diète de Croatie. Il a dé-
claré que les protestations de dévouement des dé-
putés croates lui causaient une vive satisfaction
toutefois, il a fait remarquer que la Diète s'occu-
pait de questions extérieures qui n'étaient pas de
son ressort.
M Tisza a fait à la Chambre des Magnats, au
sujet de la crise ministérielle, une déclaration
analogue à celle qu'il a faite à la Chambre des
Députés. Il a déposé le texte du traité de Berlin.
Au cours de la discussion de l'Adresse. le comte
Sxecheniy a déclaré que l'on n'avait pas le droit
de demander au ministre des affaires étrangères
de f
que, lorsque la sécurité de la monarchie et des
considérations commerciales et militaires exi-
geait une rectiiication de frontières. il croyait
devoir l'accepter, et, par conséquent, il se pro-
nonçait pour le projet d'Adresse.
La Délégation hongroise a élu président
M. Szlavy. Cette Détéganon a été saisie du proj e
'!e budget. Rome. le 8 novembre.
L'accord fait entre le Vatican et l'Autriche
pour l'organisation de l'EgHse catholique en
Bosnie et en Herzégovine sera bientôt appliqué.
Deux délégués du Pape, d'accord avec les auto-
rités autrichiennes, fixeront, après avoir visité le
territoire, les limites de chaque diocèse. Des sié-
ges épiscopaux seront établis dans les endroits
où ils sont le plus utiles, ensuite, le Pape procla-
mera la hiérarchie catholique.
Le Pape a soumis a l'examen des cardinaux la
question de savoir s'il est opportun que les ca-
tholiques italiens participent aux élections poli-
tiques. Quelques evêques ont aussi été interro-
gés a ce sujet. Plusieurs ont répondu affirmati-
vement.
Rome, lo 8 novembre.
La CajM~e annonce qu'avant-hier a été signée
à Paris, entre le gouvernement italien et le gou
vernement français, une convention qui serait un
premier pas vers l'abolition du cours forcé.
Par cette convention, l'Italie s'obligerait a sup-
primer les fractions de papier-monnaie infé-
rieures à S fr., en retirant de la Banque de
~ance iOO millions do monnaie d'argent ita-
lienne qui se trouvent dans la caisse de la Ban-
que. Cette monnaie d'argent serait mise en cir-
culation en Italie et serait exclue de la circula-
ton dans les autres Etats de l'Union monétaire.
Rome, le 8 novembre.
Le .DMt~o dément formellement la nouvelle
d'après laquelle le délégué italien près la com-
mission des monts Rhodope, après avoir signé
au rapport final, aurait retu'é sa signature en
s'appuyant sur les documens qui ont été pré-
sentés au Parlement anglais.
Le Dt?'t«o constate qu'en présence de l'absten-
tion des délégués de Russie, d'Allemagne et d'Au-
triche, la commission, abandonnant Tidée d'un
rapport collectif, avait décidé de résumer ses tra-
vaux par un rapport identique que quatre délé-
gués restés dans la commission, le délégué ita-
Ben aussi bien que ses collègues d'Angleterre, de
France et de Turquie, ont présenté, chacun pour
son propre compte, aux chefs de leurs missions
respectives.
Saint-Sébastien, le 7 novembre, soir.
Le prince royal de Suède a passé ici aujour-
d'hui, se rendant à Madrid.
Madrid, le 8 novembre.
L'avocat de Moncasi remettra dans la soiréea s
défense écrite. On croit que la cause sera p-
pelée lundi et plaidée publiquement.
Le ministre des colonies a lu au Congres un
projet de règlement des élections pour les dépu-
tés à Cuba et à Porto-Rico.
Deux cuirassés renforceront l'escadre espagnole
de la Méditerranée.
Madrid, le 7 novembre, soir.
Les journaux annoncent que M. Bugallal rem-
placera ie ministre de la jus'ice,etque ce dernier
sera appelé à la présidence de la Cour de cassa-
tion.
Saint-Pétersbourg, le 8 novembre.
A propos des nouvelles publiées par des jour-
naux étrangers, relativement à la nomination
du comte Schouvaloff comme vice-chancelier et
à la prise en main par lui de la direction des af-
laires étrangères, il est utile de constater que
jusqu'ici il n'est arrivé aucune communication
de Livadia à ce sujet; it n'existe non plus au-
cune otîre de démission de la part du prince
Gortchakoff.
La nouvelle du remplacement du comte Schou-
valoff par le prince Orloff a. Londres est égale-
ment dénuée de fondement.
Une éventualité de ce genre a été précédem-
ment discutée à plusieurs reprises, mais des con-
ditions d'une nature privée auraient donné aux
voeux du prince Orloff une direction toute néga-
tive.
Londres, le 8 novembre.
Le ~MMM publie la dépêche suivante de Paris
<: Des renseignemens provenant des sources
les plus autorisées annoncent que la santé de
l'empereur de Russie devient de moins en moins
satisfaisante, au point de causer de grandes in-
quiétudes à son entourage.
)) Le comte Schouvatoft a quitté Livadia pour
retourner à Londres après un court séjour, parce
que l'état de santé de Fempereur ne permettait
en ce moment aucune solution des difficultés
politiques pendantes, s <
La dépêche qu'a publiée le Times relative-
ment à la santé du. czar Alexandre est très
contestée dans les cercles diplomatiques, où
général3meDt on considère la nouvelle comme
controuvée. Telle est du moins l'impression
exprimée par l'ambassadeur de Russie, qui
déclarait ce soir môme que toutes les nou-
velles reçues par lui de Livadia ne faisaion t
mention d'aucune indisposition de l'empe-
reur. ;77i':M.y.)
On a lu la lettre par laquelle M. le
comte de Montalivet accepte la candida-
ture que lui a oSerte le comité des gau-
ches sénatoriales c'est là une de ces
offres qui ne peuvent pas se refuser puis-
que leur acceptation est à la fois un de-
voir envers le pays et un péril pour soi-
même. M. de Montalivet ne se fait pas d'il-
lusion sur le péril électoral; mais, si l'on
nous pardonne la vulgarité lu terme, il
en a vu bien d'autres dans sa longue car-
rière Il n'a jamais reculé devant un ser-
vice à rendre à son parti, et ce n'est
pas à son âge qu'on éprouve pour
la première fois une défaillance de dé-
vouement. M. le général Gresley et
M. Alfred André E
noms plus honorables et de faire choix
d'hommes plus sincèrement républicains
et plus résolument conservateurs. M. de
Montalivet, M. André, M. le général Gres-
Yey appartiennent tous les trois à la frac-
tion la plus modérée du parti républicain;
nul n'oserait les accuser de radicalisme,
ni même d'une tendance secrète vers des
doctrines aventureuses ils ont fait leurs
preuves, ils sont connus depuis longtemps,
ils sont à un âge où le caractère est formé
et ne change plus. Us ont été choisis ex-
près pour mettre en demeure ce qu'on
appelle les constitutionnels du Sénat de
prendre parti, à la veille des élections sé-
natoriales, entre l'opposition systématique
ou l'adhésion à la république sous saforme
la plus conciliante et certainement la plus
acceptable.
Nous avons invité les constitution-
nels à profiter de l'occasion qui leur
est offerte. Quelques journaux républi-
cains se sont moqués de notre ingénuité'
quant aux journaux de la droite, Ha afTeo-
tent de nous accabler de leurs sarcasmes
et même de leurs dédams. Ce n'est pas,
dirent-ils, parce qu'une cause semble être
momentanément vaincue, que lesconsiit.u-
tionneis du Sénat la déserteront pour grossir
les rangs de l'armée victorieuse. Ah! vous
méconnaissez ces hommes auxquels vous
ne craignez pas d'adresser une invita-
tion presque injurieuse. Mais nous qui les
connaissons, nous osons dire que plus
leur parti sera battu, et plus ils lui reste-
ront fidèles Moins ils seront nombreux, et
plus ils seront Sers, dans leur conscience,
de la noblesse de leur conduite Ils atten-
dront le jour du réveil, et, en l'attendant,
les royalistes resteront les alliés résolus
des bonapartistes, et les bonapartistes des
royalistes car ainsi le veut cet instinct
délicat, ce sentiment mystérieux qui
parle à leur cœur et non pas au vôtre, et
qui s'appelle l'honneur.
C'est ainsi qu'on nous parle. Nous
sommes plus touchés, il faut l'a-
vouer, de l'ironie de la presse républi-
caine que des déclamations des journaux
de la droite. Le rôle de naïfs et de dupes
n'est-pas celui qui nous flatte, et nous ne
voudrions pas qu'on nous crût capables
de compter beaucoup que nos avances au
centre droit seront agréées. Nous avons fait,
à cet égard, des expériences absolument
convaincantes, et sur lesquelles nous n'a-
vons pas à revenir, du moins pour no-
tre instruction personnelle. Mais il s'a-
git surtout de l'instruction du pays, et
il n'est pas mauvais de montrer de nou-
veau, un mois et demi avant les élections
du 5 janvier, ce que sont les hommes qui
se disent si orgueilleusement les vrais et
les seuls conservateurs. A ce titre, ils
font profession d'accepter la forme de no-
tre gouvernement; ils assurent qu'ils
sont tout ralliés a. la république
et qu'ils ne lui demandent que de
gouverner à la manière conservatrice.
Quelle réponse faut-il leur faire ? Celle
qu'on leur fait. Le gouvernement actuel
est certainement aussi conservateur qu'au-
cun de ceux qui l'ont précédé. Mais on
pourrait craindre, on le dit du moins,
qu'il soit un jour débordé par les radi-
caux. Comment échapper à ce danger? En
nommant dans les Chambres, et dans le
Sénat sutout, des républicains conser-
vateurs. MM. de Montalivet, Gresley
et André sont-ils, oui ou non, conser-
vateurs ? La réponse ne saurait être
douteuse. Que les constitutionnels votent
donc pour eux Sinon, il sera clair qu'ils
ne sont pas eux-mêmes des conservateurs
purs et simples, mais plutôt des hommes
de parti, et d'un parti hostile à la répu-
blique.
« Il y a encore des légitimistes, dit le
a /S'oM de ce matin, il y a encore des
a bonapartistes qui se tiennent en dehors
? de la Constitution et qui se placent sur
a le terrain de la monarchie ou de l'em-
N pire pour attaquer, pour combattre la
H république. » Le /S'oM dit le plus grand
mal de ces légitimistes et de ces bonapar-
tistes il en parle comme nous pourrions
le faire nous-mêmes il ne veut pas sur-
tout qu'on le confonde avec eux.
Soit mais alors que ne s'en distin-
gue-t-il lui-même autrement que par des
paroles, nous voulons dire par des ac-
tes ? On convient avec franchise que lare-
publique a « encore M des ennemis détermi-
nés, ardens, irréconciliables; on vote
pourtant avec ces ennemis de la républi-
que on fait passer leurs candidats; on se
coalise avec eux, contre qui? contre
quoi? A coup sûr contre la république!
Le bon sens public ne saurait s'y trom-
per. Nous avons assisté souvent à des spec-
tacles de ce genre, et peut-être y assiste-
rons-nous encore le la novembre, jour
fixé pour l'élection des trois sénateurs
inamovibles; mais le pays comprendra ce
que cela veut dire, et il aura à son tour
la parole le S janvier prochain.
La France est sans doute un pays gé-
néreux et chevaleresque, et elle a tou-
jours respecté les dévouemens à une
cause vaincue. Un légitimiste fidèle à son
roi aura toujours et malgré tout l'estime
du pays un bonapartiste fidèle à son em-
pereur peut être assuré, lui aussi, de sa
parfaite considération. Mais ce n'est
ni à l'un ni à l'autre que nous nous
sommes adressés c'est à des hommes qui
déclarent bien haut n'avoir aucune fidélité
de ce genre et qui prétendent agir en
politiques indépendans. Ils appartiennent
à cette race d'hommes de bon sens, dont
nous avons la prétention de faire par-
tie, qui ne croient pas que les choses
politiques soient gouvernées par des
dogmes absolus, immuables, éternels,
ayant des représentans inamovibles et
infaillibles. Ils professent, d'ailleurs, les
sentimens de la répulsion la plus fran-
che soit pour l'empire, soit pour la
monarchie de droit divin. Dès lors
nous le demandons, par quoi sont-ils sé-
parés de la république? Est-ce par une
noble fidélité à une cause malheureuse?
Mais de quelle cause s'agirait-il? Nous ne
connaissons que la cause de M. de Broglie
ou de M. Buffet, la cause de la coalition
qui s'est si glorieusement manifestée le
24 mai, puis le 16 mai, et qui ensuite a
eu, à la vérité, des malheurs. Cette cause,
le Maréchal Président de la république l'a
abandonnée lui-même par patriotisme, au
%rand scandale de M. Paul de Cassagnac.
Est-ce qu'elle exigerait de nous autant
de respect que la cause du droit divin ou
même du droit plébiscitaire? Elle au-
rait tort, car nous se pourrions pas
nous plier à une pareille exigence. Mais
que font les hommes du centre droit
eux-mêmes? Défendent-ils aujourd'hui
le 1 G mai? Osent-ils dire que le 24 mai
ait porté de bons fruits? Non; ils ne
parlent plus du passé, ils le désavouent
par leur silence. Pourquoi donc, par leurs
votes, y restent-ils obstinément attachés
et semblent-ils vouloir en préparer l'im-
possible retour ?
Si l'apparence est trompeuse, qu'ils le
prouvent en votant pour nos candidats au
Sénat Nous avons dit que l'occasion qui
s'ourait à eux était unique, parce que,
après le H janvier, ils ne pourraient plus se
rallier à la république et aux républicains
modérés sans avoir l'air de se faire les ser-
viteursdusuccès.Rienn'est plus vrai l'oc-
casion actuelle a cela de particulier que
c'est la dernière dont ils puissent pro-
fiter pour s'unir à la majorité ré-
publicaine avec une entière dignité.
Loin d'avoir fait appel a. leur in-
térêt, nous avons fait appel à des
sentimens plus délicats qui leur per.
mettent aujourd'hui encore de rompre
avec leurs faux alliés, et qui, demain
peut-être, les embarrasseraient pour se
rapprocher de nous. Reste à savoir ?i les
habitudes prises ne seront pas plus fortes
que les conseils de l'esprit politique. Les
cjs-meura de lapresse réactionnaire, l'indi-
gnation qu'elle aSecte contre nous, la con-
fiance qu'elle témoigne dans lés constitu-
tionnels peuvent aussi avoir leur effet
sur les membres hésitans du centre droit
mais, encore une fois, il ne faut pas nous
parler de fidélité quand il ne s'agit que
d'entêtement, ni de caractère quand il
ne s'agit que de vanité, toutes choses que
l'on confond trop souvent et qui sont pour-
tant bien loin d'être synonymes. Les choix
qui ont été faits par le comité sénatorial des
gauches sont de ceux que tout sénateur
vraiment constitutionnel et vraiment con-
servateur peut et doit accepter. Si, sur le
nombre, quelques uns seulement viennent
à nous, ils seront bien reçus en tout cas,
le parti républicain n'aura mérité aucun
reproche, et l'on ne pourra pas l'accuser
d'avoir découragé les ouvriers de la
onzième heure.
FRANCIS CHARMES.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
La Chambre offrait l'image de ce calme
parfait qui suit ordinairement les journées
orageuses. Il est vrai que l'élection de M. Dar-
naudat n'était guère de nature à passionner
les esprits. Il aurait pu en être tout autrement
d'un incident qui a marqué le début de la.
séance nous voulons parler de l'incident Bon-
net-Duverdier, provoqué par une des attaques
de M. Paul de Gassagnac. Mis en cause di-
rectement et pour ainsi dire montré du doigt
et stigmatisé mardi dernier, M. Bonnet-
Duverdier apportait aujourd'hui sa protestation
et son apologie devant la Chambre. Nous
n'avons point à raconter ici, dans ses détails
pénibles, une aH'aire qui n'est que trop con-
nue. On se rappelle comment, l'hiver dernier,
M. Bonne t-Duverdier, naguère président du
conseil municipal de Paris et nouvellement
élu député de Lyon, se vit gravement
compromis au sujet de l'emploi d'une sub-
vention destinée à une école. Un jury d'hon-
neur fut institué, qui examina l'afiaire etdont
les conclusions furent défavorables. Les col-
lègues de M. Bonnet-Duverdier pensaient
qu'il se démettrait de son mandat il n'en a
rien été; le 28 octobre dernier, M. Bonnet-
Duverdier reparaissait à son banc et aujour-
d'hui il abordait la tribune. Il n'est point en-
tré dans la discussion des faits incriminés;
il s'est borné à contester les conclusions du
jury d'honneur, opposant à son verdict une
sorte de bill d'indemnité qu'une réunion de
3,000 de Ées électeurs lui a délivré depuis
lors.
a M. Floquet, un des membres de ce jury,
a répondu à M. Bonnet-Duverdier. Il a rap-
pelé comment le jury avait examiné à fond
cette affaire avant de rendre une sentence
c consciencieuse, dit M. Floquet, et, pour nous,
e définitive. n Une question cependant se pré-
sentait. Y a-t-il eu, oui ou non, démission? On
affirmait que la démission avait été adressée,
selon l'usage, au président, c'était exact; seu-
lement, il y avait eu des circonstances parti-
culières que M. Grévy a dû expliquer à la
Chambre en y mettant une réserve néces-
saire. Oui, cette démission a été envoyée au
président, mais non pas adressée dans la.
forme d'une lettre; la déclaration de dé-
mission était conçue dans les termes les plus
généraux. Mais qui donc, ajouterons-nous,
l'avait envoyée? Les commettans de M. Bon-
net-Duverdier, ou lui-même ? Il nous suffira
de dire que ce n'était pas lui et voilà com-
ment, la démission n'étant pas valablement
faite, M. Bonnet-Duverdier gardera, puisqu'il
le veut, son mandat.
a L'ordre du jour appelait l'examen de l'é-
lection de M. Darnaudat dans la 2' circon-
scription de Tarbes. Il avait pour concurrent
M. Desbons, ancien membre de l'Assemblée
Nationale. M. Darnaudat avait été élu déjà
en 1876. Il n'est pas moins vrai que sa majo-
rité n'a été, en 1877, que de quelques centai-
taines de voix, en quoi cette élection dinëre
de telle ou telle autre du même départe-
ment. Les Hautes-Pyrénées sont un des dé-
partemens où la pression administrative a
exercé le plus d'empire, où les populations sont
demeurées le plus soumises aux influences clé-
ricales etmonarchiques. Oni'a bienvuenl877.
Mais le triomphe de la condidature officielle
n'a pas été obtenu par le seul prestige de l'ad-
ministration. M. Drumel, qui est venu com-
battre les conclusions du rapporteur M. de
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