Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-11-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 200316 Nombre total de vues : 200316
Description : 07 novembre 1878 07 novembre 1878
Description : 1878/11/07. 1878/11/07.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k460614z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËMTtON BE PARIS.
mM 7 MEMBRE
1878
ON S'ABONNE
rue des PrjBtres-Samt-Germain-t'Auxerrois, n.
iMt~)L ME AN~M~EMEKTr ¿L
iTOismos. atxmms. un an.
Eads. ~8fr. 36 fr. fr. 721r.
Départemems. 20 fr. 40 fr. 80 h.
Union postale `
européenne. 2ifr. 42 fr. 84 fr.
-d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96~'r.
Les abonnemens partent des l"et )6 de
chaque mois.
Pa~ia, mn nnntére *!? cent.
Beparteimens, nn muntéfo ~5 cent.
In. tnewspapers omce, 17, Gresham street, G. P. 0;;
)HM. meMzy. MaM~o et G'. 1, Finch lane CornhiU,
Ë. C. Londoh, Mm. W.-M. Smtth et .S
186,Strand,W.C.Vondon.
& Bruxelles, àl'0/Mee~~«~Hct~.46,ruedeT&MsKïe-
leine, dans les kiosques et dans tes'~biSuothe-
ques de gares de chemins de fer belges. ?
t" ~'i!
JMM 7 MEME
i878
ON S'ABONό
enBe!g~que,enItaUe,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tes
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable a Paris.
Les annonces sont reçues
chez.MM.fauchey/tL.amteetC',
8, place de la Bourse,
etaubureauduMtJMM.A~;
~lles doivent toujoursetre agréées par laredaction.
JCBMAL BES DEBATS
POUTRES ET LITTERAIRES
PAMS
MERCREDI 6 NOVEMBRE
La lecture du Livre Jaune qui vient
d'être publié et distribué nous a donné
l'occasion de passer en revue les faits di-
plomatiques qui se sont succédé depuis
un an. On n'y trouvera aucune révélation
nouvelle et imprévue sur ces graves évé-
nemens. La diplomatie, aujourd'hui, se
fait à ciel ouvert elle prend le public
pour confident, et l'opinion pour juge; el!&
à renoncé aux formes mystérieuses qu'il
était d'ailleurs si difficile de conserver
dans ce siècle de journalisme et de criti-
que à outrance. On se rappelle la fameuse
circulaire adressée le 1" avril par M. le
marquis de Salisbury aux agens diploma-
tiques de la Grande- Bretagne. Par une
dérogation aux vieux usages, cette circu-
laire a été communiquée à la presse, elle
a été publiée par le JTMM d'être parvenue à la plupart de ses desti-
nataires. Les ministres des divers pays
parlementaires, Angleterre, France, Au-
triche, etc., n'ont négligé aucune occasion
d'exposer leur politique extérieure soit
dans les Chambres, soit dans des mee-
tings. Quant à la Russie, qui n'est pas un
pays parlementaire, ce qu'on peut lui
reprocher ce n'est pas son mutisme elte
parle beaucoup et par toutes les voix
possibles, celles de ses journaux, de ses
ministres, de ses diplomates, de ses
généraux à tel point que sa pensée
n'est pas moins bien connue que celle
de l'Angleterre. Nous savions donc, à
peu de chose près, tout le contenu du
Livre Jaune, publication assez volumi-
neuse il est vrai, mais dont les trois
quarts au moins sont remplis par la re-
production du traité de San-Stefano, du
traité de Berlin et surtout des protocoles
du Congrès.
Le seul épisode sur lequel le Livre
Jaune nous donne des documens à la fois
inédits et précieux eat celui qui a été
soulevé par la convention anglo-turque du
4 juin lorsque cette convention a été con-
nue au commencement du mois de juillet.
Ça se rappelle que, par un contrat formé
< u dehors de l'Europe, la Porte autorisait
l'Angleterre à s'établir dans l'île de Chy-
pre, à charge pour celle-ci de garantir
l'intégrité du territoire turc en Asie,
(cl qu'il serait délimité par le traité
de Berlin. Nous publions plus loin
quelques unes des dépêches qui se rap-
portent à cet incident. Elles font grand
honneur à notre ministre des affaires
étrangères, qui a su exprimer dans un
langage ferme digne et conciliant, les
sentimens de la France, et qui a obtenu
en retour, de la part du gouvernement
anglais, l'assurance formelle que nos droits
et nos intérêts en Orient seraient scrupu-
leusement respectés. La première impres-
sion que tout le monde a éprouvée chez
nous lorsque la nouvelle de la conven-
tion du 4 juin a subitement éclaté n'a été
sympathique ni au traité ni à l'Angle-
terre. Toutes les puissances s'étaient en-
gagées à ne soulever à Berlin aucune autre
question que celles qui dérivaient natu-
rellement et directement de la dernière
guerre. Il avait été particulièrement con-
venu que la Syrie et l'Egypte resteraient
en dehors des débats. La convention du
4 juin, en livrant à l'Angleterre une île si
rapprochée de la Syrie et de l'Egypte, ne
portait-elle pas une atteinte indirecte
à cet engagement? On a cru voir aussi
dans cet acte tout personnel, et sur-
tout dans la manière dont il a été pré-
paré, une dérogation à la politique
dont le marquis de Salisbury avait so-
lennellement tracé le programme dans
la circulaire du 1~ avril. Quoi! disait-on,
ce grand étalage de principes, cet appel
éloquent au vieux droit de l'Europe, tout
ce désintéressement et cette générosité
devaient-ils aboutir à une convention bi-
latérale par laquelle l'AngIt terre prenait
par anticipation sa petite part des dé-
pouilles de l'empire ottoman Il faut con-
venir que l'Angleterre, en effet, n'avait
pas suffisamment ménagé les apparences.
Pourtant, après quelque vingt-quatre heu-
res de réflexion, l'opinion s'est calmée
chez nous. On a compris que la con-
vention du 4 juin n'avait, au fond,
rien de contraire ni à l'intérêt. général de
l'Europe, ni à celui de la France. L'Angle-
terre s'est empressée de dire qu'elle avait
résisté à toutes les propositions qu'on lui
avait faites de mettre le pied soit en Sy-
rie, soit en Egypte, et qu'elle s'y était re-
fusée par respect pour nos susceptibili-
tés légitimes. A la demande formelle
de M. Waddington, les représentans
du gouvernement anglais ont déclaré
que rien ne serait changé à notre situa-
tion dans l'Asie-Mineure. Ce n'est pas
dans ces dépêches officielles que nos in-
térêts en Orient ont été traités de pure-
ment « sentimentaux. Sanctionnés par
le traité de Berlin, ils ont été recon-
nus comme « très substantiels a par
M. le marquis de Salisbury dans sa cor-
respondance et dans ses conversations.
M. le ministre des affaires étran-
gèrfs a obtenu toutes les satisfactions
morales que nous pouvions désirer.
Aujourd'hui, si nous avons encore quel-
que chose à reprocher a l'Angleterre, c'est
le secret trop profond qu'elle a gardé vis-
à-vis de nous, jusqu'au commencement
de juillet, au sujet d'un traité conclu
/d~ut~m mois. Cette conduite man-
~-la confiance que se doivent deux nations
aussi sincèrement amies que le sont la
France et l'Angleterre. Il faut croire
que la Grande-Bretagne n'a pas attaché
nne aussi grande importance que nous à
la question de forme, et que de là seule-
ment est venu le court malentendu
qui s'est produit le 7 juillet et qui a
été rapidement dissipé. Aujourd'hui, le
y~/tM nous invite, avec les expressions
les plus amicales, à nous placer à
côté de l'Angleterre pour soutenir notre
influence en Orient. Les deux nations
sont nécessaires l'une à l'autre leur ac-
cord est d'un prix inestimable.. Loin
de vouloir nous supplanter en Orient, les
Anglais ont voulu seulement nous mon-
trer comment nous devions soutenir notre
position. Ce sont là de bons sentimens,
et que nous ne manquons pas de partager.
Nous croyons, en effet, que nous pou-
vons être très utiles à l'Angleterre et
qu'elle peut nous être très utile aussi.
Espérons que, dans l'avenir, sa conduite
sera toujours inspirée par ces excellentes
dispositions.
Pour ce qui est du Congrès et de
la politique que la France y a sui-
vie, nous n'avons rien à en dire. Nous
avons publié les protocoles du Congrès.
Nos lecteurs connaissent le traité de San-
Stefano et celui de Berlin. Il nous
suffira de dire une fois de plus
que la politique de notre gouver-
nement a été empreinte d'une hon-
nêteté parfaite, et très propre à
nous mériter l'estime de l'Europe. On
lira plus loin la lettre que M. Dufaure,
président du conseil des ministres, a
écrite le 13 juillet à M. Waddington
pour le remercier et le féliciter de l'at-
titude qu'il a su prendre et soutenir a
Berlin. Sans aucune prétention person-
nelle, sans autre désir que de faciliter
l'oeuvre de la paix, les représentans du
gouvernement français ont exercé sur les
résolutions des plénipotentaires l'in-
fluence qui convenait à la France. De
plus, ainsi que M. Dufaure l'a si bien fait
remarquer, nous sommes revenus de
Berlin indépendans comme nous y étions
allés; nous n'avons pris aucun de ces en-
gagemens qui auraient pu embarrasser
notre avenir; nous avons gardé les mains
nettes et libres. N'est-ce pas précisément
ce que voulaient les journaux qui accu-
sent sans cesse le gouvernement de la ré-
publique et M. le ministre des aû'aires
étrangères? Nous voudrions bien savoir ce
qu'auraient fait de mieux les grands poli-
tiques dont ces journaux nous vantent les
mérites, s'ils avaient eu le périlleux hon-
neur de représenter leur pays à Berlin. Ils
auraient sans doute essayé davantage de
se faire valoir, mais nous doutons qu'ils
y eussent réussi. N'oublions pas, d'ail-
leurs, que ces mêmes journaux qui re-
prochent à M. Waddington de n'avoir rien
fait, de n'avoir pas joué le rô!e d'un Tal-
leyrand, d'un Cavour ou d'un Bismarck,
n'ont manqué aucune occasion ni
avant, ni pendant, ni après le Con-
grès, de dénoncer les velléités politiques
de la presse républicaine et de condam-
ner le gouvernement à l'immobilité sys-
tématique. Aujourd'hui encore, ils pro-
testent contre tout ce qui peut ressem-
bler à une idée diplomatique. Si leur
programme est le néant l'absten-
tion honteuse et absolue, nous ne
regrettons pas que leurs amis ne nous
aient pas représentés à Berlin mais
nous leur contestons le droit de criti-
quer M. Waddington. Celui-ci, au reste,
est sufiisamment vengé de cette co-
médie peu sérieuse et peu digne,
par la lettre que M. Dutaure lui a
adressée au nom de ses collègues du ca-
binet. La France ne pense pas autrement
que M. Dufaure. Elle ne demandait pas à
son ministre de faire des miracles impos-
sibles, et elle lui sait gré d'avoir fait tout
ce qui était possible, dans une crise aussi
grave, pour préserver ses intérêts et pour
maintenir très haut son honneur.
BOURSE DE PARIS
Ct&tare te S. te 6 BtettMe. Bottée.
a o/o
Comptant. 75 4S.. MSO. S.
Fin cour. 7S60. 75 M.~ 3..
ae/o
Amortissable.
Comptantes 30 7825. S./
Fin cour.'78 M. 7!!2i). .<
At/tot/a
Comptantl05.iOS2S .M
?0/0
Comptant!!i'!8.t85. 10.J.
Fin cour. it2 N.H2 11/2 21.2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 221/2, 18 3/4, 20.
30/0. 75fr. 721/2.
Extër" espagnole.. 32 N/8.
5 0/0 turc. 10&.05,llfr.l0.
Banque ottomane.. <62fr.50.
Hongrois 6 0/0. 721/4,5/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 290 fr., 291 fr, M 1/2, 291 25.
Chemins égyptiens. 371 fr. 25.
Florins (or). 607/8,11/16.
TétégfapMe pr!v6e.
(Ser~:ce télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 6 novembre.
Le ?'tMM, commentant la correspondance di-
plomatique contenue dans ie Livre Jaune, s'ex-
prime ainsi a. propos de la convention anglo-
turque du juin:
« La. leçon a retirer de cette convention est que
la France doit se réveiller pour soutenir son in-
fluence traditionnelle en Orient et se ranger à
nos côtés. Pour la tâche qne nous avons à ac-
complir, la coopération de la France est d'un
prix inestimable.
Nous espérons que les Français ne considére-
ront pas notre conduite comme une tentative de
ies supplanter dans leur influence en Orient,
alors que nous nous eubrçons seulement de leur
montrer comment ils doivent soutenir leur véri-
table position. &
Londres, le 6 novembre.
Les ministres sont convoqués en conseil de
cabinet demain, & Downing street, résidence of-
ticielle de lord Beaconsfietd.
Une Exposition internationale permanente sera
ouverte à Sydenham, dans le Palais de cristal, à
pnrtirdul'mai~9.
En entendant, des Expositions partieDes auront
lieu; cites commenceront le X5 décembre pro-
chain pendant les .fêtes do Noël.
Rome, le 6 novembre.
Les négociations entamées par le gouverne-
ment italien pour l'introduction d'un Itaiien dans
le ministère égyptien ont été un moment sus-
pendues par suite de la crise ministérielle; mais
elles ont été reprises immédiatement après, le
retour de M. Cairoli à Rome.
Les négociations pour la conclusion d'un nou-
veau traité de commerce avec la France seront
reprises aussitôt après la conclusion du traité de
commerce avec l'Autriche.
Berlin, le 6 novembre.
Le JMdonnance du prince impérial en date (lu 3 no-
vembre, convoquant les deux Chambres du Land-
tag prussien pour le 19 de ce mois.
Simia, le 5 novembre, soir.
On assure que la population de Kohistan s'est
révoltée et a tué le gouverneur.
L'émir y aurait envoyé des forces considérables
pour rétablir l'ordre.
Constantinopic, le 5 novembre, soir.
60.000 Russes se trouvent a Andrinopic et
180,000 sont signalés a Demotica, LouIé-Bourgas,
Midia et Bourga!?.
M. Wolff. commissaire anglais pour la Roumé-
lie, a commumqué à ses collègues un projet très
libéral sur l'organisation do cette province.
On croit que les Russes abandonneront l'admi-
nistration financière de la Roumélie.
Constantinopio, le 5 novembre, soir.
Les commissaires de la Rouméue ont refusé do
recevoir la grande députation bu)garo.
Le Sultan a cédé un mois de sa liste civile, soit
environ 5~,000 livres, pour être employées au re-
trait des caïmés.
Constantinop'.e, le S novembre, soir.
Les Russes favorisent l'émigration des Bulga-
res du sud de la Thrace dans la Roumélie orien-
tale, afin d'empêcher les musulmans de retour-
ner dans 'cette province.
Le mouvement de retraite des troupes russes
est toujours suspendu.
Un rapport du général Totleben, relatif à l'in-.
surrection de la Macédoine, affirme qu'aucune
bande de Bulgares n'a été autorisée ni a Kus-
tendil, ni à Samakoff, ni sur aucun des points
occupés par les troupes.
Aujourd'hui le prince Lobanot! ambassadeur
de Russie, a annoncé a la Porte que les autorités
russes ont arrêté sur les frontières de Bulgarie
KOH Bulgares qui se disposaient a entrer dans la
Macédoine.
Chakir Bey et les membres européens de la
commission de délimitation de la Roumélie
orientale sont arrivés à Andrinople.
En ce qui concerne les réformes anglaises en
Asie-Mineure, on assure qu'au début elles seront
appliquées seulement dans deux provinces asia-
tiques.
Le Grand Conseil a discuté aujourd'hui ]a loi
sur la gendarmerie et la question de la cession
de Khotour a la Perse.
Le comte Hatzfeld, ambassadeur d'Allemagne,
a dîné aujourd'hui avec le Sultan.
Londres, le 6 novembre.
On télégraphie de Bucharost au S~M~« Le gouvernement roumain se propose de re-
noncer à l'occupation de la Dobrut.scha..sila com-
mission de délimitation n'exécute pas les stipu-
lations du traité de Berlin en (Ixant la nouvelle
frontière de la province cédée par une ligne allant
de Silistrie à Mangalia. n
Le même journal publie la dépêche suivante de
Vienne
« Le comte Andrassy annoncera probablement,
lors de l'ouverture des Délégations, les conclu-
sions d'une convention relative à Novi-Bazar. ))
Le J)/o)-KMM Fassure que 1 Allemagne n'est pas disposée à par-
ticiper a une action commune des puissances pour
la mise & exécution du traité de Berlin.
D'après une dépêche de Lisbonne adressée au
même journal, le gouvernement portugais a ex-
pédié des troupes à Whydah (Afrique occidentale)
où des troubles ont éclaté.
Belgrade, le S novembre, soir.
La Skouptohina est convoquée le 4 décembre à,
Nisch.
Le prince Mi)an, avec la princesse Nathalie et le
prince Alexandre, partira le 22 novembre pour
Nisch, où il restera jusqu'au mois de mai pro-
chain.
Les agons russes enrôlent des volontaires dans.
les districts de Krajna et de Pirot pour l'insur- J
rection bulgare.
rection Vienne, le novembre, soir.
La proposition de mise en accusationdu minis-
tère hongrois a été rejetée par la Diète par i7(~
voix contre 94.
Athènes, le 6 novembre.
M. Coumoundouros est chargé de iormer Hn
nouveau ministère; il en soumettra la liste au.
roi dans la journée.
On assure que M. Coumoundouros aurait les por-
tefeuilles de la justice et des affaires étrangères;
M. Bourculis, ceux de la marine et de la guerre
M. Afgerinos, ceuxdel'intérieuret de l'instruc-
tion publique;
M. Papamichalopoulo, celui des finances.
Trois cuirassés russes sont attendus au Pirée.
Alexandrie, le 6 novembre, 3 h. 50 m. soir.
Par suite de la démission des assesseurs, la
chambre de commerce n'a pas fonctionné.
Marseille, le 5 novembre, 8 h. soir.
Le préfet a pris un arrêté qui annule le vœu
adopte hier par le conseil municipal en faveur de
l'amnistie.
La session ordinaire du conseil doit commencer
seulement le 10 novembre.
New-York, le 6 novembre.
M. Cooper a été élu maire de New-York par
~,000 voix de majorité.
Les candidats du parti de Tammany ont
échoué dans tous les postes de l'Etat de New-
Nork.
M. Buttler, candidat au poste de gouverneur du
Massachussets, a également échoué.
Washington, le 6 novembre.
Dans les élections qui ont eu lieu hier, des
membres du Congrès et des fonctionnaires d'E-
tat, les républicains triomphent dans les Etats
de New-York, New-Jersey, Connecticut, Illinois,
Massachussets, Michigan, Minnesota.New-Hamp-
shire,PensyIvanie,Rhode-Istand, Wisconsin, Kan-
sas et Nebraska.
Les démocrates l'emportent dans l'Arkansas,
l'Alabama, le Delaware, la Doride, la Géorgie, le
Kentucky. la Louisiane, le Maryland, le ~fissis-
sipi, le Missouri, les deux CaroUnes Nord et Sud.
le Tennessee, le Texas et la Virginie.
Les républicains gagnent un grand nombre de
sièges au CoDgrés.
Oa télégraphie de Berlin, le novembre, à
la
D'après des avis particuliers de Saint-Pé-
tersbourg, le comte SchouvatoH'serait nommé
vice-chancelier de l'empire russe. Le vice-chan-
celier ne sera pas, comme en Allemagne, sup-
pléant du chancelier. Il remplira, en réalité, les
fonctions de chancelier. Le prince Gortchakon'
a porté aussi autrefois le titre de vice-chance-
lier, tout en étant réellement chancelier. D'a-
près un suLre renseignement, 1~ comte Schou-
valof!' serait nommé ministre de l'intérieur. N
Ce n'est pas une nouveauté de voir gros-
sir Ics-budgets de nos départemens et, de
nos communes. Ils grossissent par l'effet
inévitable du temps qui augmente à la fois
la richesse publique et diminue la valeur
relative de l'argent et de l'or. Les budgets
de l'Etat se ressentent les premiers des
besoins, chaque année plus nombreux, de
nos services publics et du prix plus élevé
qu'il faut qu'on les paie; mais, avec quel-
que rapidité que croisssent les dépenses
et les recettes du budget national, le mou-
vement qui agit sur les chiures des bud-
gets des communes n'est pas inoins ra-
pide.
On a plusieurs l'ois recherché quels
moyens il serait possible d'employer
pour diminuer les dépenses des com-
munes sans restreindre le développement
des nécessités de leur existence, et une
commission spéciale a même été créée
en 18UO pour donner son avis à ce sujet.
L'unique remède serait une vaste opé-
ration supprimant les petites communes
qui ne trouvent pas dans les ressources de
leur population ou de leur territoire de
quoi suffire à leurs obligations municipa-
les. Nous en avons 7,000 qui n'ont pas
plus de 300 habitans, et tout autant, au-
dessus d'elles, qui n'en ont pas plus de 500.
Il leurfaut à toutes unemairie, une église,
un presbytère, sans parler du reste. Le
morcellement leur rend très pénible d'en
supporter la charge, et la plupart des
10,000 autres communes, qui ont plus de
SOO habitans mais qui n'en ont pas plus
de 1,000, ne sont pas beaucoup plus heu-
reuses.
De très légitimes résistances, peut-
être trop ménagées immédiatement après
1789, s'opposent souvent à la réunion
des communes. Elles deviendront plus
faciles à vaincre, à mesure que le sen-
timent de la vie publique se répandra
plus au large dans le pays, et que simulta-
nément les routes et les chemins auront
'rendu partout les communications plus
faciles entre les populations éparses.
Nous voyons, au nouveau tableau de la
~M~o~ /~M:Mc~'e f/ 'vient de publier le ministère de l'intérieur,
que la moyenne des centimes des imposi-
tions communales est actuellement de 48.
Indépendamment donc des revenus dont
~elles peuvent jouir, nos communes, prises
dans leur ensemble, sont obligées de
demander a. 1 impôt, pour vivre muni-
cipalement, la moitié des sacrifices que
l'Etat exige d'elles pour alimenter l'exi-
stence générale du. pays. Mais cette indi-
cation sommaire ne t'ait pas connaître l'in-
égalité de leurs charges. Les plus pau-
vres communes, celles qui ont le plus
de centimes à s'imposer, sont presque
toujours les communes dont la population
est la moins nombireuse.
Sur les 36,056 communes qui nous res-
tent, il en est a,H37 qui n'ont pas l:i c.
d'impositions municipales; 8,801 qui sup-
portent de 16 à 30 c., et 9,363 qui en sup-
portent de 31 à 50; mais 9,238 communes,
ou trop faibles de populations ou dépour-
vues de revenus, supportent de ol à
100 c., et il y en a 3, H! qui en sup-
portent plus de 100. Nous n'ignorons
pas que le nombre des centimes n'est
pas absolument le signe de la pau-
vreté. Sans cela, ce ne serait pas le
département de la Gironde, avec sa
moyenne de 122 centimes par commune,
qui se trouverait en tête du tableau; mais,
quand même les communes pauvres et
les moins peuplées ne seraient pas toutes
proportionnellement les plus chargées
d'impositions directes, il n'en serait pas
moins certain que, quelles que soient les
sources de leur chétive fortune municipale,
le peu d'argent dont elles disposent ne leur
permet que de subvenir très difScilement
et très incomplètement à leurs dépenses
oNigatoires, en leur interdisant les amé-
liorations qu'il leur serait aisé d'obtenir
si elles consentaient à se grouper.
Il y aurait, à notre avis, 10,000 com-
m'anes à faire disparaître; mais il est
bi en entendu que ce ne peut être que de
leur aveu. -Nous aurons beaucoup fait
po~arnû!ts serons parvenus à les convaincre de
l'utilité, de la nécessité des réunions que
la nature des lieux ne rend pas impos-
sibles.
Le très intéressant document dont nous
venons de parler donnerait lieu à d'autres
réflexions. Ce n'est toutefois pas là l'ex-
posé de la situation financière des com-
munes que nous étions habitués à voir
publier périodiquement depuis 1836. Ce
n'est même pas, à proprement parler, un
exposé de la situation de leurs finances.
Il embrasse toutes les communes et donne
pour chacune d'elles, avec le relevé de la
population et de la superficie du territoire,
le chiffre des ressources et des revenus or-
dinaires, la valeur du centime, le nombre
total des centimes ordinaires et extraor-
dinaires et la durée, de ceux-ci, en ajou-
tant à ces renseignemens les revenus des
bureaux de bientaisance. Mais toutes ces
indications ne sont présentées qu'en bloc;
et, si utiles qu'elles soient pour les admi-
nistrateurs, elles ne nous disent rien de
la gestion des finances municipales, et en
particulier de la nature de leurs dépenses.
Les tableaux publiés pour l'année 1836,–
le tableau de 1846 a été dressé, mais n'a
pas été publié, et pour les années
1862, 1868 et 1871, sont beaucoup plus in-
structifs, bien que formés seulement par
départemens, et nous ne pensons pas que
la publication nouvelle, qui s'annonce
comme devant se renouveler tous les ans,
soit destinée & les remplacer désormais.
Elle les complète, mais elle ne saurait en
tenir lieu. Nous ne pouvons que louer le
projet de faire paraître chaque année l'état
sommaire des revenus et des centimes de
chacune de nos 3-6,p00communes;maisnous
y perdrions trop si nous ne'savions plus
où rencontrer les r&nseignemens précieux
des anciennes publications financières du
ministère de l'intérieur, qu'il serait au
contraire avantageux d'imprimer à de plus
courts intervalles, ou du moins plus ré-
gulièrement, par périodes quinquennales
et dans l'année qui suit celle de nos
grands recensemens de la population.
En 1836, les recettes ordinaires des
communes s'élevaient à 100,848,990 fr.,
dont 23 millions environ de revenus en
terres et en argent, et les recettes extra-
ordinaires, à 24,461,073 fr. Les dépenses
ordinaires montaient, de leur côté, à
83,830,926 fr. 21 c., et les dépenses extra-
ordinaires, à 33,962,204 fr. 79 c. Vingt-six
ans plus tard, la situation était bien chan-
gée déjà! Le service de l'instruction pri-
maire et celui des chemins vicinaux avaient
été créés et dotés. Les recettes de l'un dé-
passaient 28 millions 1/2, et celles de
l'autre 61 millions 1/2. Le produit des
octrois avait presque doublé, ayant passé
de 40 millions à 72. Les revenus en
terres et en argent n'étaient plus de
23 millions; ils étaient de 46 millions.
On avait enfin 291,899,431 fr. 40 c. de
recettes ordinaires et 149,317,359 fr. 38 c.
de recettes extraordinaires, pour couvrir
256.954,948 fr. 60 c. de dépenses ordinai-
res et 193,253,419 fr. 76 c. de-dépenses
extraordinaires. C'étaient celles-ci qui
avaient le plus grandi. Les dépenses or-
dinaires avaient triplé les extraordi-
naires s'étaient élevées dans la proportion
de 1 à 6.
Paris n'est pas compris dans ces chiffres,
à cause de l'importance exceptionnelle de
ses budgets.
D'un relevé des comptes à l'autre, le
nombre des communes dont le revenu or-
dinaire n'allait pas au delà de 100 fr. s'é-
tait abaissé de 11,364 à 582, et le nombre
de celles dont le revenu ordinaire était
de plus de 10,000 fr. se trouvait être de
3,469 au lieu de 778. Les communes possé-
daient, en 1862,3,449,375 hectares de pro-
priétés productives, et 935,965 autres hec-
tares de terres vaines et values ne loir
rapportaient rien encore.
Il n'est pas probable qu'il se présente
d'époques où en vingt-six ans la fortune
communale devienne ainsi plus différente
d'elle-même. Le grand mouvement est de
ce temps-là, parce que c'est alors aussi
que le plus grand effort éf.ait à faire. L'es-
sentiel, et même presque tout ce qui était
possible, est fait. Nous pouvons augmen-
ter les dépenses indéfiniment, mais pou-
vons-nous augmenter indéfiniment les
recettes ?
En 1868, le ralentissement de la pro-
gression était sensible. Les recettes et les
dépenses ordinaires, quoique lentement,
avaient continué de s'élever; mais il y
avait une compensation dans la diminu-
tion des recettes et des dépenses extraor-
dinaires. On s'était surchargé, et 13,394
communes avaient ensemble à supporter
un passif de 573,749,892 fr., qui dépassait
de 232 millions celui de 1862. L'Etat, par
son exemple, avait excité les municipali-
tés à se mettre dans la g'êne.
Le tableau delà situation financière des
communes pour l'année 1868 venait à
peine de paraître, -le rapport du ministre
de l'intérieur est du 22 juin 1870– que la
guerre allait en bouleverser les résultats.
Depuis que nous avons repris possession
de nous-mêmes, nous avons pu dresser
le compte de nos ressources et de nos
charges pour l'année 1871, afin d'avoir un
point de départ pour les constatations de
l'avenir. Paris toujours mis à part, et dé-
falcation faite de nos pertes de territoire,
nous trouvons les recettes ordinaires des
communes presque au même chiffre pour
1871 et pour 1868 309,488,608 fr. en 1868
et 313,169,350 fr. en 1871. L'accroissement
total n'en est pas moins dé 100 millions,
mais il porte tout entier sur les res-
sources extraordinaires qu'il a fallu créer
226,4t6,91C fr. en 1871, au lieu de
130,078,005 fr. en 1868–pour acquitter
les dépenses passagères et subvenir aux
charges durables de la guerre. Il res-
tait alors à payer par les communes
plus de 57 millions sur l'exercice 1870.
En 1-87), leurs budgets étaient grevés
de 23,622,050 fr. pour les frais de la dé-
fense, et de 93,502,035 fr. pour les frais de
l'invasion. Paris n'est pas seul, avec les
communes perdues, en dehors de ces
comptes. Il n'avait pas encore été possible,
en 1872 et en 1873, de reconstituer la
comptabilité des communes de la Seine.
H n'y avait plus 13,ti94, il y avait
l'),890 communes endettées, et leur pas-
sif, non compris les intérêts, montait à
710,8~4,735 fr., c'est-à-dire à plus du
double des revenus ordinaires de tou-
tes les communes de France. Les intérêts
à servir dépassaient 500 millions pour la
durée de l'amortissement. En dix années
enfin, les dernières années de l'Empire, le
passif de nos communes avait doublé,
tandis que leurs revenus ordinaires ne
s'étaient, péniblement accrus que d'un
septième.
Voilà les faits dont il faut que nous
gardions la mémoire. Si le ministère de
l'intérieur, en même temps que le tableau
des centimes du budget communal qu'il.
vient de publier, nous avait pu donner,
pour 1878, l'état développé des finances
des communes, en recette comme en dé-
pense, il nous aurait sans doute appris que
leur situation s'est améliorée au delà même
de ce qu'on pouvait espérer; mais nous au-
rions toujours vu que nous sommes loin
d'être encore libres des embarras que l'Em-
pire a légués à la République. Ils pèsent
aussi bien sur le plus modeste des budgets
municipaux que sur celui de l'Etat et nous
obligent tous à beaucoup de prudence en
dépit de notre ambition de n'ajourner au-
cune des dépenses productives ou d'amé-
lioration que le temps réclame.
PAUL BOITEAU.
Lfs députés qui font partie de la Gauche
républicaine étaient convoqués cette après-
midi à Paris afin de s'entendre sur le nom
d'un cand'dat aux fonctions de secrétaire de
la Chambre, en remp!acement de M. ~adi
Caruot, devenu sous-secrétaire d'Etat aux
travaux pubtics.
Les membres présens ne s'étant pas trou-
vés en nombre suffisant, il a été convenu que
la fauche rc.pubficaine se réunirait d" nou-
veau vendredi à: Versailles pour délibérer
sur le môme sujet.
Le candidat qui sc-mble avoir le plus de
chances d'être appuyé est jusqu'ici M. Louis
Legrand, 1 un des représentans du Nord.
On nous écrit de Berlin, le 3 novembre
a Je vous ai parlé, cet hiver, de la Société
philanthropique française de Berlin, à l'occa-
sion d'une représentation dramatique donnée
au bénéHee de sa caisse par des artistes fran-
çats dans la salle des concerts du Théâtre-
Royal. Grâce au produit de cette représenta-
tion, à laquelle l'ambassade de France assistât
tout entière, grAce surtout à la générosité de
1 empereur Guillaume et de l'impératrice Au-
gusta. cette intéressante Société, qui ne vivait
que de minimes cotisations, s'est vue enfin
à la tôte d'un fonds de réserve assez solide
pour lui inspirer confiance dans son ave-
nir. Fondée en 1872 par un petit groupe de
Français de professions diverses qui, durant
la guerre de 1870.) 87!, s'étaient organisés en
comité pour le soulagement de nos soldats
prisonniers, cette Société, en s'accroissant en
nombre, ne s'est jamais départie de son
caractère purement philanthropique. Son
unique but, ¡ la seule chose dont elle
s'occupe dans ses réunions, c'est de ve-
nir en aide aux compatriotes malheu-
reux, domiciliés ou de passage à Berlin,
soit par de menus secours d'argent, soit
en leur procurant de l'ouvrage ou de l'em-
ploi. Elle prête donc, sur ce point, à lachancet.
lerie de France un concours très utile et qui
méritait d'être encouragé. C'est ce qu'après
d amples et minutieuses informations l'am-
bassadeur actuel a reconnu, et il a demandé
et obtenu du gouvernement français, pour no-
tre modeste mais vraiment patriotique et
bienfaisante petite Société, une subvention
annuelle de MO fr. qui lui est allouée sur le
budget de l'ambassade. Cette subvention as-
sure désormais son existence et relève consi-
dérablement son rôle.
M. le comte de Saint-Vallier a convoqué
aujourd'hui môme les sociétaires dans son
cabinet pour leur annoncer cette bonne
°°~ ce qu'il a fait en des termes
attables, dignes, élevés, qui lui conquerront
certainement tous les cœurs de la colonie
française.
Mais notre Société philanthropique ne
s'occupe pas seulement des vivans elle
prend soin aussi des morts. Ce matin, avant
cette réception, la plupart de ses membre'?
s étaient rendus au « cimetière mUitaire.
ainsi qu'ils le font tous les ans à l'époque de
la Toussaint, pour déposer une couronne do
laurier sur la tombe des Français morts
en 1870-1871 par suite de leurs blessures
dans les lazarets de la ville et dont on a
réuni les restes. 180 officiers et soldats de di-
vers corps de notre armée reposent là, sous
un tertre que surmonte une croix de pierre
monumentale élevée eh leur honneur en 187'!
par les soins de la Société. Ce n'est pas sans
émotion que je me suis associé cette année
pour la première fois à cet hommage patrioti-
que si sincèrement et si fidèlement rendu à la
mémoire de nos braves soldats par nos di-
gnes compatriotes de Berlin.
M L'ambassade était représentée pour la
première fois aussi à cette cérémonie par le
chancelier M. Champy, et par un des atta-
chés militaires, M. le commandant de Serre
encore souffrant de~ suites d'une chute de
cheval qui a failli lui coûter la vie.
Après quelques paroles simples et bien
senties du vice-président de la Société, M le
professeur Lacroix, en l'honneur des défunts
paroles qu'il avait demandé aux autorités ci-
viles et militaires la permission de prononcet-
les asshtans se sont sépirés pour éviter
toute apparence de manifestation. M
Nous avons sous les yeux le Livre Jaune
que.le ministre des anaires étrangères a dé-
posé avant-hier sur le bureau de la Chambre
des Députés. Les trois cent et quelques pa-
ges dont se compose co volume sont loin d'of-
frir toutes un égal intérêt. Le texte des traités
de San-Stefano et de Beriin, et les protocoles
du Congrès de Berlin qui y tiennent la
mM 7 MEMBRE
1878
ON S'ABONNE
rue des PrjBtres-Samt-Germain-t'Auxerrois, n.
iMt~)L ME AN~M~EMEKTr ¿L
iTOismos. atxmms. un an.
Eads. ~8fr. 36 fr. fr. 721r.
Départemems. 20 fr. 40 fr. 80 h.
Union postale `
européenne. 2ifr. 42 fr. 84 fr.
-d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96~'r.
Les abonnemens partent des l"et )6 de
chaque mois.
Pa~ia, mn nnntére *!? cent.
Beparteimens, nn muntéfo ~5 cent.
In. t
)HM. meMzy. MaM~o et G'. 1, Finch lane CornhiU,
Ë. C. Londoh, Mm. W.-M. Smtth et .S
186,Strand,W.C.Vondon.
& Bruxelles, àl'0/Mee~~«~Hct~.46,ruedeT&MsKïe-
leine, dans les kiosques et dans tes'~biSuothe-
ques de gares de chemins de fer belges. ?
t" ~'i!
JMM 7 MEME
i878
ON S'ABONό
enBe!g~que,enItaUe,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans tes
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable a Paris.
Les annonces sont reçues
chez.MM.fauchey/tL.amteetC',
8, place de la Bourse,
etaubureauduMtJMM.A~;
~lles doivent toujoursetre agréées par laredaction.
JCBMAL BES DEBATS
POUTRES ET LITTERAIRES
PAMS
MERCREDI 6 NOVEMBRE
La lecture du Livre Jaune qui vient
d'être publié et distribué nous a donné
l'occasion de passer en revue les faits di-
plomatiques qui se sont succédé depuis
un an. On n'y trouvera aucune révélation
nouvelle et imprévue sur ces graves évé-
nemens. La diplomatie, aujourd'hui, se
fait à ciel ouvert elle prend le public
pour confident, et l'opinion pour juge; el!&
à renoncé aux formes mystérieuses qu'il
était d'ailleurs si difficile de conserver
dans ce siècle de journalisme et de criti-
que à outrance. On se rappelle la fameuse
circulaire adressée le 1" avril par M. le
marquis de Salisbury aux agens diploma-
tiques de la Grande- Bretagne. Par une
dérogation aux vieux usages, cette circu-
laire a été communiquée à la presse, elle
a été publiée par le JTMM
nataires. Les ministres des divers pays
parlementaires, Angleterre, France, Au-
triche, etc., n'ont négligé aucune occasion
d'exposer leur politique extérieure soit
dans les Chambres, soit dans des mee-
tings. Quant à la Russie, qui n'est pas un
pays parlementaire, ce qu'on peut lui
reprocher ce n'est pas son mutisme elte
parle beaucoup et par toutes les voix
possibles, celles de ses journaux, de ses
ministres, de ses diplomates, de ses
généraux à tel point que sa pensée
n'est pas moins bien connue que celle
de l'Angleterre. Nous savions donc, à
peu de chose près, tout le contenu du
Livre Jaune, publication assez volumi-
neuse il est vrai, mais dont les trois
quarts au moins sont remplis par la re-
production du traité de San-Stefano, du
traité de Berlin et surtout des protocoles
du Congrès.
Le seul épisode sur lequel le Livre
Jaune nous donne des documens à la fois
inédits et précieux eat celui qui a été
soulevé par la convention anglo-turque du
4 juin lorsque cette convention a été con-
nue au commencement du mois de juillet.
Ça se rappelle que, par un contrat formé
< u dehors de l'Europe, la Porte autorisait
l'Angleterre à s'établir dans l'île de Chy-
pre, à charge pour celle-ci de garantir
l'intégrité du territoire turc en Asie,
(cl qu'il serait délimité par le traité
de Berlin. Nous publions plus loin
quelques unes des dépêches qui se rap-
portent à cet incident. Elles font grand
honneur à notre ministre des affaires
étrangères, qui a su exprimer dans un
langage ferme digne et conciliant, les
sentimens de la France, et qui a obtenu
en retour, de la part du gouvernement
anglais, l'assurance formelle que nos droits
et nos intérêts en Orient seraient scrupu-
leusement respectés. La première impres-
sion que tout le monde a éprouvée chez
nous lorsque la nouvelle de la conven-
tion du 4 juin a subitement éclaté n'a été
sympathique ni au traité ni à l'Angle-
terre. Toutes les puissances s'étaient en-
gagées à ne soulever à Berlin aucune autre
question que celles qui dérivaient natu-
rellement et directement de la dernière
guerre. Il avait été particulièrement con-
venu que la Syrie et l'Egypte resteraient
en dehors des débats. La convention du
4 juin, en livrant à l'Angleterre une île si
rapprochée de la Syrie et de l'Egypte, ne
portait-elle pas une atteinte indirecte
à cet engagement? On a cru voir aussi
dans cet acte tout personnel, et sur-
tout dans la manière dont il a été pré-
paré, une dérogation à la politique
dont le marquis de Salisbury avait so-
lennellement tracé le programme dans
la circulaire du 1~ avril. Quoi! disait-on,
ce grand étalage de principes, cet appel
éloquent au vieux droit de l'Europe, tout
ce désintéressement et cette générosité
devaient-ils aboutir à une convention bi-
latérale par laquelle l'AngIt terre prenait
par anticipation sa petite part des dé-
pouilles de l'empire ottoman Il faut con-
venir que l'Angleterre, en effet, n'avait
pas suffisamment ménagé les apparences.
Pourtant, après quelque vingt-quatre heu-
res de réflexion, l'opinion s'est calmée
chez nous. On a compris que la con-
vention du 4 juin n'avait, au fond,
rien de contraire ni à l'intérêt. général de
l'Europe, ni à celui de la France. L'Angle-
terre s'est empressée de dire qu'elle avait
résisté à toutes les propositions qu'on lui
avait faites de mettre le pied soit en Sy-
rie, soit en Egypte, et qu'elle s'y était re-
fusée par respect pour nos susceptibili-
tés légitimes. A la demande formelle
de M. Waddington, les représentans
du gouvernement anglais ont déclaré
que rien ne serait changé à notre situa-
tion dans l'Asie-Mineure. Ce n'est pas
dans ces dépêches officielles que nos in-
térêts en Orient ont été traités de pure-
ment « sentimentaux. Sanctionnés par
le traité de Berlin, ils ont été recon-
nus comme « très substantiels a par
M. le marquis de Salisbury dans sa cor-
respondance et dans ses conversations.
M. le ministre des affaires étran-
gèrfs a obtenu toutes les satisfactions
morales que nous pouvions désirer.
Aujourd'hui, si nous avons encore quel-
que chose à reprocher a l'Angleterre, c'est
le secret trop profond qu'elle a gardé vis-
à-vis de nous, jusqu'au commencement
de juillet, au sujet d'un traité conclu
/d~ut~m mois. Cette conduite man-
~-
aussi sincèrement amies que le sont la
France et l'Angleterre. Il faut croire
que la Grande-Bretagne n'a pas attaché
nne aussi grande importance que nous à
la question de forme, et que de là seule-
ment est venu le court malentendu
qui s'est produit le 7 juillet et qui a
été rapidement dissipé. Aujourd'hui, le
y~/tM nous invite, avec les expressions
les plus amicales, à nous placer à
côté de l'Angleterre pour soutenir notre
influence en Orient. Les deux nations
sont nécessaires l'une à l'autre leur ac-
cord est d'un prix inestimable.. Loin
de vouloir nous supplanter en Orient, les
Anglais ont voulu seulement nous mon-
trer comment nous devions soutenir notre
position. Ce sont là de bons sentimens,
et que nous ne manquons pas de partager.
Nous croyons, en effet, que nous pou-
vons être très utiles à l'Angleterre et
qu'elle peut nous être très utile aussi.
Espérons que, dans l'avenir, sa conduite
sera toujours inspirée par ces excellentes
dispositions.
Pour ce qui est du Congrès et de
la politique que la France y a sui-
vie, nous n'avons rien à en dire. Nous
avons publié les protocoles du Congrès.
Nos lecteurs connaissent le traité de San-
Stefano et celui de Berlin. Il nous
suffira de dire une fois de plus
que la politique de notre gouver-
nement a été empreinte d'une hon-
nêteté parfaite, et très propre à
nous mériter l'estime de l'Europe. On
lira plus loin la lettre que M. Dufaure,
président du conseil des ministres, a
écrite le 13 juillet à M. Waddington
pour le remercier et le féliciter de l'at-
titude qu'il a su prendre et soutenir a
Berlin. Sans aucune prétention person-
nelle, sans autre désir que de faciliter
l'oeuvre de la paix, les représentans du
gouvernement français ont exercé sur les
résolutions des plénipotentaires l'in-
fluence qui convenait à la France. De
plus, ainsi que M. Dufaure l'a si bien fait
remarquer, nous sommes revenus de
Berlin indépendans comme nous y étions
allés; nous n'avons pris aucun de ces en-
gagemens qui auraient pu embarrasser
notre avenir; nous avons gardé les mains
nettes et libres. N'est-ce pas précisément
ce que voulaient les journaux qui accu-
sent sans cesse le gouvernement de la ré-
publique et M. le ministre des aû'aires
étrangères? Nous voudrions bien savoir ce
qu'auraient fait de mieux les grands poli-
tiques dont ces journaux nous vantent les
mérites, s'ils avaient eu le périlleux hon-
neur de représenter leur pays à Berlin. Ils
auraient sans doute essayé davantage de
se faire valoir, mais nous doutons qu'ils
y eussent réussi. N'oublions pas, d'ail-
leurs, que ces mêmes journaux qui re-
prochent à M. Waddington de n'avoir rien
fait, de n'avoir pas joué le rô!e d'un Tal-
leyrand, d'un Cavour ou d'un Bismarck,
n'ont manqué aucune occasion ni
avant, ni pendant, ni après le Con-
grès, de dénoncer les velléités politiques
de la presse républicaine et de condam-
ner le gouvernement à l'immobilité sys-
tématique. Aujourd'hui encore, ils pro-
testent contre tout ce qui peut ressem-
bler à une idée diplomatique. Si leur
programme est le néant l'absten-
tion honteuse et absolue, nous ne
regrettons pas que leurs amis ne nous
aient pas représentés à Berlin mais
nous leur contestons le droit de criti-
quer M. Waddington. Celui-ci, au reste,
est sufiisamment vengé de cette co-
médie peu sérieuse et peu digne,
par la lettre que M. Dutaure lui a
adressée au nom de ses collègues du ca-
binet. La France ne pense pas autrement
que M. Dufaure. Elle ne demandait pas à
son ministre de faire des miracles impos-
sibles, et elle lui sait gré d'avoir fait tout
ce qui était possible, dans une crise aussi
grave, pour préserver ses intérêts et pour
maintenir très haut son honneur.
BOURSE DE PARIS
Ct&tare te S. te 6 BtettMe. Bottée.
a o/o
Comptant. 75 4S.. MSO. S.
Fin cour. 7S60. 75 M.~ 3..
ae/o
Amortissable.
Comptantes 30 7825. S./
Fin cour.'78 M. 7!!2i). .<
At/tot/a
Comptantl05.iOS2S .M
?0/0
Comptant!!i'!8.t85. 10.J.
Fin cour. it2 N.H2 11/2 21.2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. 112 fr. 221/2, 18 3/4, 20.
30/0. 75fr. 721/2.
Extër" espagnole.. 32 N/8.
5 0/0 turc. 10&.05,llfr.l0.
Banque ottomane.. <62fr.50.
Hongrois 6 0/0. 721/4,5/16.
Egyptiennes 6 0/0.. 290 fr., 291 fr, M 1/2, 291 25.
Chemins égyptiens. 371 fr. 25.
Florins (or). 607/8,11/16.
TétégfapMe pr!v6e.
(Ser~:ce télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 6 novembre.
Le ?'tMM, commentant la correspondance di-
plomatique contenue dans ie Livre Jaune, s'ex-
prime ainsi a. propos de la convention anglo-
turque du juin:
« La. leçon a retirer de cette convention est que
la France doit se réveiller pour soutenir son in-
fluence traditionnelle en Orient et se ranger à
nos côtés. Pour la tâche qne nous avons à ac-
complir, la coopération de la France est d'un
prix inestimable.
Nous espérons que les Français ne considére-
ront pas notre conduite comme une tentative de
ies supplanter dans leur influence en Orient,
alors que nous nous eubrçons seulement de leur
montrer comment ils doivent soutenir leur véri-
table position. &
Londres, le 6 novembre.
Les ministres sont convoqués en conseil de
cabinet demain, & Downing street, résidence of-
ticielle de lord Beaconsfietd.
Une Exposition internationale permanente sera
ouverte à Sydenham, dans le Palais de cristal, à
pnrtirdul'mai~9.
En entendant, des Expositions partieDes auront
lieu; cites commenceront le X5 décembre pro-
chain pendant les .fêtes do Noël.
Rome, le 6 novembre.
Les négociations entamées par le gouverne-
ment italien pour l'introduction d'un Itaiien dans
le ministère égyptien ont été un moment sus-
pendues par suite de la crise ministérielle; mais
elles ont été reprises immédiatement après, le
retour de M. Cairoli à Rome.
Les négociations pour la conclusion d'un nou-
veau traité de commerce avec la France seront
reprises aussitôt après la conclusion du traité de
commerce avec l'Autriche.
Berlin, le 6 novembre.
Le JM
vembre, convoquant les deux Chambres du Land-
tag prussien pour le 19 de ce mois.
Simia, le 5 novembre, soir.
On assure que la population de Kohistan s'est
révoltée et a tué le gouverneur.
L'émir y aurait envoyé des forces considérables
pour rétablir l'ordre.
Constantinopic, le 5 novembre, soir.
60.000 Russes se trouvent a Andrinopic et
180,000 sont signalés a Demotica, LouIé-Bourgas,
Midia et Bourga!?.
M. Wolff. commissaire anglais pour la Roumé-
lie, a commumqué à ses collègues un projet très
libéral sur l'organisation do cette province.
On croit que les Russes abandonneront l'admi-
nistration financière de la Roumélie.
Constantinopio, le 5 novembre, soir.
Les commissaires de la Rouméue ont refusé do
recevoir la grande députation bu)garo.
Le Sultan a cédé un mois de sa liste civile, soit
environ 5~,000 livres, pour être employées au re-
trait des caïmés.
Constantinop'.e, le S novembre, soir.
Les Russes favorisent l'émigration des Bulga-
res du sud de la Thrace dans la Roumélie orien-
tale, afin d'empêcher les musulmans de retour-
ner dans 'cette province.
Le mouvement de retraite des troupes russes
est toujours suspendu.
Un rapport du général Totleben, relatif à l'in-.
surrection de la Macédoine, affirme qu'aucune
bande de Bulgares n'a été autorisée ni a Kus-
tendil, ni à Samakoff, ni sur aucun des points
occupés par les troupes.
Aujourd'hui le prince Lobanot! ambassadeur
de Russie, a annoncé a la Porte que les autorités
russes ont arrêté sur les frontières de Bulgarie
KOH Bulgares qui se disposaient a entrer dans la
Macédoine.
Chakir Bey et les membres européens de la
commission de délimitation de la Roumélie
orientale sont arrivés à Andrinople.
En ce qui concerne les réformes anglaises en
Asie-Mineure, on assure qu'au début elles seront
appliquées seulement dans deux provinces asia-
tiques.
Le Grand Conseil a discuté aujourd'hui ]a loi
sur la gendarmerie et la question de la cession
de Khotour a la Perse.
Le comte Hatzfeld, ambassadeur d'Allemagne,
a dîné aujourd'hui avec le Sultan.
Londres, le 6 novembre.
On télégraphie de Bucharost au S~M~
noncer à l'occupation de la Dobrut.scha..sila com-
mission de délimitation n'exécute pas les stipu-
lations du traité de Berlin en (Ixant la nouvelle
frontière de la province cédée par une ligne allant
de Silistrie à Mangalia. n
Le même journal publie la dépêche suivante de
Vienne
« Le comte Andrassy annoncera probablement,
lors de l'ouverture des Délégations, les conclu-
sions d'une convention relative à Novi-Bazar. ))
Le J)/o)-KMM F
ticiper a une action commune des puissances pour
la mise & exécution du traité de Berlin.
D'après une dépêche de Lisbonne adressée au
même journal, le gouvernement portugais a ex-
pédié des troupes à Whydah (Afrique occidentale)
où des troubles ont éclaté.
Belgrade, le S novembre, soir.
La Skouptohina est convoquée le 4 décembre à,
Nisch.
Le prince Mi)an, avec la princesse Nathalie et le
prince Alexandre, partira le 22 novembre pour
Nisch, où il restera jusqu'au mois de mai pro-
chain.
Les agons russes enrôlent des volontaires dans.
les districts de Krajna et de Pirot pour l'insur- J
rection bulgare.
rection Vienne, le novembre, soir.
La proposition de mise en accusationdu minis-
tère hongrois a été rejetée par la Diète par i7(~
voix contre 94.
Athènes, le 6 novembre.
M. Coumoundouros est chargé de iormer Hn
nouveau ministère; il en soumettra la liste au.
roi dans la journée.
On assure que M. Coumoundouros aurait les por-
tefeuilles de la justice et des affaires étrangères;
M. Bourculis, ceux de la marine et de la guerre
M. Afgerinos, ceuxdel'intérieuret de l'instruc-
tion publique;
M. Papamichalopoulo, celui des finances.
Trois cuirassés russes sont attendus au Pirée.
Alexandrie, le 6 novembre, 3 h. 50 m. soir.
Par suite de la démission des assesseurs, la
chambre de commerce n'a pas fonctionné.
Marseille, le 5 novembre, 8 h. soir.
Le préfet a pris un arrêté qui annule le vœu
adopte hier par le conseil municipal en faveur de
l'amnistie.
La session ordinaire du conseil doit commencer
seulement le 10 novembre.
New-York, le 6 novembre.
M. Cooper a été élu maire de New-York par
~,000 voix de majorité.
Les candidats du parti de Tammany ont
échoué dans tous les postes de l'Etat de New-
Nork.
M. Buttler, candidat au poste de gouverneur du
Massachussets, a également échoué.
Washington, le 6 novembre.
Dans les élections qui ont eu lieu hier, des
membres du Congrès et des fonctionnaires d'E-
tat, les républicains triomphent dans les Etats
de New-York, New-Jersey, Connecticut, Illinois,
Massachussets, Michigan, Minnesota.New-Hamp-
shire,PensyIvanie,Rhode-Istand, Wisconsin, Kan-
sas et Nebraska.
Les démocrates l'emportent dans l'Arkansas,
l'Alabama, le Delaware, la Doride, la Géorgie, le
Kentucky. la Louisiane, le Maryland, le ~fissis-
sipi, le Missouri, les deux CaroUnes Nord et Sud.
le Tennessee, le Texas et la Virginie.
Les républicains gagnent un grand nombre de
sièges au CoDgrés.
Oa télégraphie de Berlin, le novembre, à
la
D'après des avis particuliers de Saint-Pé-
tersbourg, le comte SchouvatoH'serait nommé
vice-chancelier de l'empire russe. Le vice-chan-
celier ne sera pas, comme en Allemagne, sup-
pléant du chancelier. Il remplira, en réalité, les
fonctions de chancelier. Le prince Gortchakon'
a porté aussi autrefois le titre de vice-chance-
lier, tout en étant réellement chancelier. D'a-
près un suLre renseignement, 1~ comte Schou-
valof!' serait nommé ministre de l'intérieur. N
Ce n'est pas une nouveauté de voir gros-
sir Ics-budgets de nos départemens et, de
nos communes. Ils grossissent par l'effet
inévitable du temps qui augmente à la fois
la richesse publique et diminue la valeur
relative de l'argent et de l'or. Les budgets
de l'Etat se ressentent les premiers des
besoins, chaque année plus nombreux, de
nos services publics et du prix plus élevé
qu'il faut qu'on les paie; mais, avec quel-
que rapidité que croisssent les dépenses
et les recettes du budget national, le mou-
vement qui agit sur les chiures des bud-
gets des communes n'est pas inoins ra-
pide.
On a plusieurs l'ois recherché quels
moyens il serait possible d'employer
pour diminuer les dépenses des com-
munes sans restreindre le développement
des nécessités de leur existence, et une
commission spéciale a même été créée
en 18UO pour donner son avis à ce sujet.
L'unique remède serait une vaste opé-
ration supprimant les petites communes
qui ne trouvent pas dans les ressources de
leur population ou de leur territoire de
quoi suffire à leurs obligations municipa-
les. Nous en avons 7,000 qui n'ont pas
plus de 300 habitans, et tout autant, au-
dessus d'elles, qui n'en ont pas plus de 500.
Il leurfaut à toutes unemairie, une église,
un presbytère, sans parler du reste. Le
morcellement leur rend très pénible d'en
supporter la charge, et la plupart des
10,000 autres communes, qui ont plus de
SOO habitans mais qui n'en ont pas plus
de 1,000, ne sont pas beaucoup plus heu-
reuses.
De très légitimes résistances, peut-
être trop ménagées immédiatement après
1789, s'opposent souvent à la réunion
des communes. Elles deviendront plus
faciles à vaincre, à mesure que le sen-
timent de la vie publique se répandra
plus au large dans le pays, et que simulta-
nément les routes et les chemins auront
'rendu partout les communications plus
faciles entre les populations éparses.
Nous voyons, au nouveau tableau de la
~M~o~ /~M:Mc~'e f/
que la moyenne des centimes des imposi-
tions communales est actuellement de 48.
Indépendamment donc des revenus dont
~elles peuvent jouir, nos communes, prises
dans leur ensemble, sont obligées de
demander a. 1 impôt, pour vivre muni-
cipalement, la moitié des sacrifices que
l'Etat exige d'elles pour alimenter l'exi-
stence générale du. pays. Mais cette indi-
cation sommaire ne t'ait pas connaître l'in-
égalité de leurs charges. Les plus pau-
vres communes, celles qui ont le plus
de centimes à s'imposer, sont presque
toujours les communes dont la population
est la moins nombireuse.
Sur les 36,056 communes qui nous res-
tent, il en est a,H37 qui n'ont pas l:i c.
d'impositions municipales; 8,801 qui sup-
portent de 16 à 30 c., et 9,363 qui en sup-
portent de 31 à 50; mais 9,238 communes,
ou trop faibles de populations ou dépour-
vues de revenus, supportent de ol à
100 c., et il y en a 3, H! qui en sup-
portent plus de 100. Nous n'ignorons
pas que le nombre des centimes n'est
pas absolument le signe de la pau-
vreté. Sans cela, ce ne serait pas le
département de la Gironde, avec sa
moyenne de 122 centimes par commune,
qui se trouverait en tête du tableau; mais,
quand même les communes pauvres et
les moins peuplées ne seraient pas toutes
proportionnellement les plus chargées
d'impositions directes, il n'en serait pas
moins certain que, quelles que soient les
sources de leur chétive fortune municipale,
le peu d'argent dont elles disposent ne leur
permet que de subvenir très difScilement
et très incomplètement à leurs dépenses
oNigatoires, en leur interdisant les amé-
liorations qu'il leur serait aisé d'obtenir
si elles consentaient à se grouper.
Il y aurait, à notre avis, 10,000 com-
m'anes à faire disparaître; mais il est
bi en entendu que ce ne peut être que de
leur aveu. -Nous aurons beaucoup fait
po~ar
l'utilité, de la nécessité des réunions que
la nature des lieux ne rend pas impos-
sibles.
Le très intéressant document dont nous
venons de parler donnerait lieu à d'autres
réflexions. Ce n'est toutefois pas là l'ex-
posé de la situation financière des com-
munes que nous étions habitués à voir
publier périodiquement depuis 1836. Ce
n'est même pas, à proprement parler, un
exposé de la situation de leurs finances.
Il embrasse toutes les communes et donne
pour chacune d'elles, avec le relevé de la
population et de la superficie du territoire,
le chiffre des ressources et des revenus or-
dinaires, la valeur du centime, le nombre
total des centimes ordinaires et extraor-
dinaires et la durée, de ceux-ci, en ajou-
tant à ces renseignemens les revenus des
bureaux de bientaisance. Mais toutes ces
indications ne sont présentées qu'en bloc;
et, si utiles qu'elles soient pour les admi-
nistrateurs, elles ne nous disent rien de
la gestion des finances municipales, et en
particulier de la nature de leurs dépenses.
Les tableaux publiés pour l'année 1836,–
le tableau de 1846 a été dressé, mais n'a
pas été publié, et pour les années
1862, 1868 et 1871, sont beaucoup plus in-
structifs, bien que formés seulement par
départemens, et nous ne pensons pas que
la publication nouvelle, qui s'annonce
comme devant se renouveler tous les ans,
soit destinée & les remplacer désormais.
Elle les complète, mais elle ne saurait en
tenir lieu. Nous ne pouvons que louer le
projet de faire paraître chaque année l'état
sommaire des revenus et des centimes de
chacune de nos 3-6,p00communes;maisnous
y perdrions trop si nous ne'savions plus
où rencontrer les r&nseignemens précieux
des anciennes publications financières du
ministère de l'intérieur, qu'il serait au
contraire avantageux d'imprimer à de plus
courts intervalles, ou du moins plus ré-
gulièrement, par périodes quinquennales
et dans l'année qui suit celle de nos
grands recensemens de la population.
En 1836, les recettes ordinaires des
communes s'élevaient à 100,848,990 fr.,
dont 23 millions environ de revenus en
terres et en argent, et les recettes extra-
ordinaires, à 24,461,073 fr. Les dépenses
ordinaires montaient, de leur côté, à
83,830,926 fr. 21 c., et les dépenses extra-
ordinaires, à 33,962,204 fr. 79 c. Vingt-six
ans plus tard, la situation était bien chan-
gée déjà! Le service de l'instruction pri-
maire et celui des chemins vicinaux avaient
été créés et dotés. Les recettes de l'un dé-
passaient 28 millions 1/2, et celles de
l'autre 61 millions 1/2. Le produit des
octrois avait presque doublé, ayant passé
de 40 millions à 72. Les revenus en
terres et en argent n'étaient plus de
23 millions; ils étaient de 46 millions.
On avait enfin 291,899,431 fr. 40 c. de
recettes ordinaires et 149,317,359 fr. 38 c.
de recettes extraordinaires, pour couvrir
256.954,948 fr. 60 c. de dépenses ordinai-
res et 193,253,419 fr. 76 c. de-dépenses
extraordinaires. C'étaient celles-ci qui
avaient le plus grandi. Les dépenses or-
dinaires avaient triplé les extraordi-
naires s'étaient élevées dans la proportion
de 1 à 6.
Paris n'est pas compris dans ces chiffres,
à cause de l'importance exceptionnelle de
ses budgets.
D'un relevé des comptes à l'autre, le
nombre des communes dont le revenu or-
dinaire n'allait pas au delà de 100 fr. s'é-
tait abaissé de 11,364 à 582, et le nombre
de celles dont le revenu ordinaire était
de plus de 10,000 fr. se trouvait être de
3,469 au lieu de 778. Les communes possé-
daient, en 1862,3,449,375 hectares de pro-
priétés productives, et 935,965 autres hec-
tares de terres vaines et values ne loir
rapportaient rien encore.
Il n'est pas probable qu'il se présente
d'époques où en vingt-six ans la fortune
communale devienne ainsi plus différente
d'elle-même. Le grand mouvement est de
ce temps-là, parce que c'est alors aussi
que le plus grand effort éf.ait à faire. L'es-
sentiel, et même presque tout ce qui était
possible, est fait. Nous pouvons augmen-
ter les dépenses indéfiniment, mais pou-
vons-nous augmenter indéfiniment les
recettes ?
En 1868, le ralentissement de la pro-
gression était sensible. Les recettes et les
dépenses ordinaires, quoique lentement,
avaient continué de s'élever; mais il y
avait une compensation dans la diminu-
tion des recettes et des dépenses extraor-
dinaires. On s'était surchargé, et 13,394
communes avaient ensemble à supporter
un passif de 573,749,892 fr., qui dépassait
de 232 millions celui de 1862. L'Etat, par
son exemple, avait excité les municipali-
tés à se mettre dans la g'êne.
Le tableau delà situation financière des
communes pour l'année 1868 venait à
peine de paraître, -le rapport du ministre
de l'intérieur est du 22 juin 1870– que la
guerre allait en bouleverser les résultats.
Depuis que nous avons repris possession
de nous-mêmes, nous avons pu dresser
le compte de nos ressources et de nos
charges pour l'année 1871, afin d'avoir un
point de départ pour les constatations de
l'avenir. Paris toujours mis à part, et dé-
falcation faite de nos pertes de territoire,
nous trouvons les recettes ordinaires des
communes presque au même chiffre pour
1871 et pour 1868 309,488,608 fr. en 1868
et 313,169,350 fr. en 1871. L'accroissement
total n'en est pas moins dé 100 millions,
mais il porte tout entier sur les res-
sources extraordinaires qu'il a fallu créer
226,4t6,91C fr. en 1871, au lieu de
130,078,005 fr. en 1868–pour acquitter
les dépenses passagères et subvenir aux
charges durables de la guerre. Il res-
tait alors à payer par les communes
plus de 57 millions sur l'exercice 1870.
En 1-87), leurs budgets étaient grevés
de 23,622,050 fr. pour les frais de la dé-
fense, et de 93,502,035 fr. pour les frais de
l'invasion. Paris n'est pas seul, avec les
communes perdues, en dehors de ces
comptes. Il n'avait pas encore été possible,
en 1872 et en 1873, de reconstituer la
comptabilité des communes de la Seine.
H n'y avait plus 13,ti94, il y avait
l'),890 communes endettées, et leur pas-
sif, non compris les intérêts, montait à
710,8~4,735 fr., c'est-à-dire à plus du
double des revenus ordinaires de tou-
tes les communes de France. Les intérêts
à servir dépassaient 500 millions pour la
durée de l'amortissement. En dix années
enfin, les dernières années de l'Empire, le
passif de nos communes avait doublé,
tandis que leurs revenus ordinaires ne
s'étaient, péniblement accrus que d'un
septième.
Voilà les faits dont il faut que nous
gardions la mémoire. Si le ministère de
l'intérieur, en même temps que le tableau
des centimes du budget communal qu'il.
vient de publier, nous avait pu donner,
pour 1878, l'état développé des finances
des communes, en recette comme en dé-
pense, il nous aurait sans doute appris que
leur situation s'est améliorée au delà même
de ce qu'on pouvait espérer; mais nous au-
rions toujours vu que nous sommes loin
d'être encore libres des embarras que l'Em-
pire a légués à la République. Ils pèsent
aussi bien sur le plus modeste des budgets
municipaux que sur celui de l'Etat et nous
obligent tous à beaucoup de prudence en
dépit de notre ambition de n'ajourner au-
cune des dépenses productives ou d'amé-
lioration que le temps réclame.
PAUL BOITEAU.
Lfs députés qui font partie de la Gauche
républicaine étaient convoqués cette après-
midi à Paris afin de s'entendre sur le nom
d'un cand'dat aux fonctions de secrétaire de
la Chambre, en remp!acement de M. ~adi
Caruot, devenu sous-secrétaire d'Etat aux
travaux pubtics.
Les membres présens ne s'étant pas trou-
vés en nombre suffisant, il a été convenu que
la fauche rc.pubficaine se réunirait d" nou-
veau vendredi à: Versailles pour délibérer
sur le môme sujet.
Le candidat qui sc-mble avoir le plus de
chances d'être appuyé est jusqu'ici M. Louis
Legrand, 1 un des représentans du Nord.
On nous écrit de Berlin, le 3 novembre
a Je vous ai parlé, cet hiver, de la Société
philanthropique française de Berlin, à l'occa-
sion d'une représentation dramatique donnée
au bénéHee de sa caisse par des artistes fran-
çats dans la salle des concerts du Théâtre-
Royal. Grâce au produit de cette représenta-
tion, à laquelle l'ambassade de France assistât
tout entière, grAce surtout à la générosité de
1 empereur Guillaume et de l'impératrice Au-
gusta. cette intéressante Société, qui ne vivait
que de minimes cotisations, s'est vue enfin
à la tôte d'un fonds de réserve assez solide
pour lui inspirer confiance dans son ave-
nir. Fondée en 1872 par un petit groupe de
Français de professions diverses qui, durant
la guerre de 1870.) 87!, s'étaient organisés en
comité pour le soulagement de nos soldats
prisonniers, cette Société, en s'accroissant en
nombre, ne s'est jamais départie de son
caractère purement philanthropique. Son
unique but, ¡ la seule chose dont elle
s'occupe dans ses réunions, c'est de ve-
nir en aide aux compatriotes malheu-
reux, domiciliés ou de passage à Berlin,
soit par de menus secours d'argent, soit
en leur procurant de l'ouvrage ou de l'em-
ploi. Elle prête donc, sur ce point, à lachancet.
lerie de France un concours très utile et qui
méritait d'être encouragé. C'est ce qu'après
d amples et minutieuses informations l'am-
bassadeur actuel a reconnu, et il a demandé
et obtenu du gouvernement français, pour no-
tre modeste mais vraiment patriotique et
bienfaisante petite Société, une subvention
annuelle de MO fr. qui lui est allouée sur le
budget de l'ambassade. Cette subvention as-
sure désormais son existence et relève consi-
dérablement son rôle.
M. le comte de Saint-Vallier a convoqué
aujourd'hui môme les sociétaires dans son
cabinet pour leur annoncer cette bonne
°°~ ce qu'il a fait en des termes
attables, dignes, élevés, qui lui conquerront
certainement tous les cœurs de la colonie
française.
Mais notre Société philanthropique ne
s'occupe pas seulement des vivans elle
prend soin aussi des morts. Ce matin, avant
cette réception, la plupart de ses membre'?
s étaient rendus au « cimetière mUitaire.
ainsi qu'ils le font tous les ans à l'époque de
la Toussaint, pour déposer une couronne do
laurier sur la tombe des Français morts
en 1870-1871 par suite de leurs blessures
dans les lazarets de la ville et dont on a
réuni les restes. 180 officiers et soldats de di-
vers corps de notre armée reposent là, sous
un tertre que surmonte une croix de pierre
monumentale élevée eh leur honneur en 187'!
par les soins de la Société. Ce n'est pas sans
émotion que je me suis associé cette année
pour la première fois à cet hommage patrioti-
que si sincèrement et si fidèlement rendu à la
mémoire de nos braves soldats par nos di-
gnes compatriotes de Berlin.
M L'ambassade était représentée pour la
première fois aussi à cette cérémonie par le
chancelier M. Champy, et par un des atta-
chés militaires, M. le commandant de Serre
encore souffrant de~ suites d'une chute de
cheval qui a failli lui coûter la vie.
Après quelques paroles simples et bien
senties du vice-président de la Société, M le
professeur Lacroix, en l'honneur des défunts
paroles qu'il avait demandé aux autorités ci-
viles et militaires la permission de prononcet-
les asshtans se sont sépirés pour éviter
toute apparence de manifestation. M
Nous avons sous les yeux le Livre Jaune
que.le ministre des anaires étrangères a dé-
posé avant-hier sur le bureau de la Chambre
des Députés. Les trois cent et quelques pa-
ges dont se compose co volume sont loin d'of-
frir toutes un égal intérêt. Le texte des traités
de San-Stefano et de Beriin, et les protocoles
du Congrès de Berlin qui y tiennent la
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.46%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78.46%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1" Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0" La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k460614z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k460614z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k460614z/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k460614z/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k460614z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k460614z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k460614z/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest