Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-30
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Description : 30 octobre 1878 30 octobre 1878
Description : 1878/10/30. 1878/10/30.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
~wtMfAt NES BEBATS
P~tM~ES M HTTËRAIMS '<
WERCtËM! M MTMKE
MM
tmioM~~o~
t878
ON S'ABONNE
rue des Pr$tres-Sa!nt-Germain-rAuxerro!s, i7.
It'MtXnEJLABe~EMEttrr~
Trois mois. Six mois. Umm-
Pâris. 18 fr. 36 fr. 72 &.
Départemens. 20 fr. '40 &. M &.
Union postale i~, k, » <(~, o
européenne..2tff. 42,fr. _84.&
'–d'outre~mer. 24 fr. '48'fr. '96. fr.
~.Les abonnemeCs partent des 1" et f6 ae
` chaque mois.
ON S'ABONNE
en Belgique, en-Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie ejt dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
enChmeëtauJapon,
< au moyen d'une valeur payable à Paris bu de
~mandats-poste, soit internationaux, soitifrancais,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris. D
]~aMa, nn nm~mëfa ap eeo~t.
H6pài'<è)mènN, nm mnntèfb XS cent.
In t«ma
.Bev~pEtpers,omcc, n, Gresham str~tt G. P.,0.;
tHM. MeMzy..Ba~eftet C', l,Finch ia&e CorM)iU,
-E. C. ~<&(Mn;M. W'M.'iSM«tth 'ët-Sen,
186,StraBd,'W.C.London..
A.Bru~Il%s,& t'0/~<~ p~MtCt~, <6, .r~'ae.!a
j~adeIctBc, da~ns JjeSt kipMues et dMtS les, M-
m!~i~es des ~~res de'~hëtnM Te~r'M~M.
T~s annoncés sont restés,
'jeKezaHX.tFemeHey.~mteètC',
8,pla.ce de la Bourse,
etaubure
eUesdoiYenttoujoursëtrcagréées par la rédaction. >
I~es jMWscripteMB do&t l'abonneïaent
expire le 1'" novembre ttont priés de le
renouveler s'ils ne veulent p&a éprouver
de retard dans renvoi du Journ~t.
~j,PJ~B~
1ttAM)t OCTO~ME `
Ouoiquë la reprise des travaux parle-
mentaires ait eu lien Me~r of6ciellement à
Versailles, il se passera, quelques jours
encore avant que ta session commence
réellement. Le Sénat s'est ajourné à jeudi
prochain, et la Chambre des Députés à
lundi. Les vacances se prolongeront donc
encore jusqu'à la fin delà semaine. BHe~
ne feront pas troublées par tes nouveHes
de province, car il faudra également quel-
ques jours pour connaître la nature des
choix faits dimanche dernier pat' les con-/
$èils municipaux et pour être en 'mesure
d'en induire la composition probable du
corps électoral sénatorial. Le .F~mp~M, si
bien renseigné d'habitude, et qui B'hési-
tait pas autrefois, le lendemain d'une élec-
tion quelconque, non seulement à nous
donner lëtésultat de cette élection, mais
encore à nous dépeindre l'impression
qu'elle avait produite en France, en Eu-
rope et dans les cinq parties du monde,
ëe montre aujourd'hui plus réservé. Il
ignore si les conservateurs doivent espé-
rer ou désespérer, si le succès a couronné
leurs eëbrts ou si une défaite définitive a
complété leur ruine. Attendons w dit-il.
C'est le mot de ta situation. Tout le monde
attend, avec plus ou moins de patience,
mais avec la certitude que l'heure des
ëvénemens décisifs n'a pas encore sonné.
Pour occuper les loisirs de cette at-
tente, le ~aKpaM attaque violemment
M. de Marcère qu'il représente comme un
allié de la. Commune et comme un des
plus coupables complices du radicalisme.
A la vérité, le ministre de l'intérieur ap-
partient par ses origines et par sa posi-
tion actuelle au centre gauche, au parti
de la république modérée; mais les gens
qui savent prévoir les choses de loin ont
reconnu en lui qu'on nous passe l'ex-
pression le pont jeté de M. Dufaure à
M. Rochefort. « M. de Marcère, dit le F~M-
? ~M, estM Blanc, l'ami de M. Barodet, le serviteur
M de M. Gambetta. l'assistant de M. Fio-
B quet, M~~M~ que le camarade de
M M. Jules Ferry et le compagnon de
? M. Léon Renault. B M. de Marcère est
« & la fois M et « en même temps 0 bien
-des choses, et il faut que le F~ea:M
ép.uise tous ses pléonasmes pour don"
cer une idée approximative du rôle
d'un ministre aussi complexe, du chef
d'une armée qui compte dans ses rangs
« M. Gambetta et M. Madier de Montjau,
? M. Victor Hugo et M. Benjamin RaspaH,
w M. Bonnet-Duverdier et M. Uiysse Pa-
rent, et cent autres encore, ~ans citer à
N l'étranger lesRanc et les Rochefort. u
On comprend que, pour faire marcher de
front des hommes aussi divers, le minis-
tre de l'intérieur ait besoin de professer
les plus étranges théories. Aussi le ~&M-
~M n'~st-il pas étonné de lui' avoir en-
tendu dire, à l'inauguration de la mairie
du 19'arrondissement/qu'il n'y avait
qu'une seule république, « On aime ici la
? répubtique beaucoup, a dit M. de Mar-
N cère; moi de même. Nous aimopg toua
« la république. Mais laquelle? disent cer-
M taines gens qui se plaisent aux distinc-
w tidns. Je ne comprends pas ces vaines
N disputes dé mots Je vois une nation
M maîtresse d'eUe-même, qui s'occupe de
N ses droits et de ses besoins, qui prévoit
x et prépare son avenir. Gette nation a
ses franchises, sa souveraineté, sa li-
< berté: C~, c'M~ ~~MMï~, ~~M/
» Je n'en connais pas d'autre. n
Tel est le langage qui paraît au ~M
une concession faite aux partisans de la
Commune. L'impression qu'il produira sur
tous les esprits impartiaux sera bien diffé-
rente. Eh quoi c'est au moment même
où les radicaux ne cessent de répéter que
te gouvernement actuel n'est pas )a vraie
république, que c'est tout au plus une
monarchie déguisée, une forme dissimulée
<Ïu despotisme, une variété hypocrite du
tégime aristocratique c'est ce moment
que le ministre de l'intérieur va déclarer
hautement, dans un des quartiers les plus
populeux de Paris, qu'il ne connaît pas
pour son compte d'autre république que
celle qui existe aujourd'hui et qui
rend la. nation maîtresse d'eUe-même,
en lui assurant ses franchises, ses liber-
tés, sa souveraineté? Est-il possible de
combattre plus nettement, plus éaergt-
quement. plus courageusement les pré-
tentions des théoriciens de la révolution ?
H faut s'être habitué aux plus étranges
sophismes pour donner aux paroles de
M.'deMareèreIesensque leur prête le
~<:MCprimant comme il l'a fait, le ministre de
l'intérieur à voulu dire qu'il ne pouvait
pas y avoir une république conservatrice
et une république radicale, une républi-
que modérée et une république violente et
anarchique. Or, c'est précisément le con-
traire qu'il à dit. De ce qu'il n'y a qu'unei
république, il n'en résulte pas le moins
du monde qu'il ne puisse y avoir qu'un
parti dans cette république et, par suite,
qu'on oe prisse pas faire les usages les
"y
:plu~iyers du:TB~e gouvernement. H
y "a.Td~ns~Tg.~rëpublique "comme dans
la. monarchie, despartiscohsërvateurs.dës
partis libéraux et des .partis révolution-!
naipes.Tjorsque nous demandons « desré-
pubticain~ pour lutter contre le radica-
lisme c,iLest bien clair que ces républicains
ne sontpas eux-mêmes 'des radicaux nous~
vouloas que 'tes conservateurs franche-;
ment ralliés à là république s'unissent &
nous pour empêcher une Taction qui nous
paraît dangereuse d'arriver au pouvoir.
Nous ce ferions pas tmtrement, le jF~M-
e~ lui-même ce ferait pas autrement
sous la monarchie, et ce journal aurait'le;
droit de nous taxer 4e mauvaise foi si
nous déclarions qu'il partage les opinions
del'extrême droite parce qu'il rêve, comme) 1,
elle, de rétablir dans notre pays les~icstii-
tutio'ns monarchiques.
M. de.Marcère a eu parfaitement raison
de soutenir que la république était un
gouvernement ou. la nation se trou-
vait absolutBteat maîtresse de 'ses
destinées. C'est là, en enet, le caractère
de la république, de ~a vraie répu-
blique, et non, comme le croient les radi
eaux uu igouvernemeut dans lequel snn
parti violent, passionné, 'impose au pays,
au nom d'un droit divin nouveau, des~ois
qui lui répugnent. Quand la Z~~c, la Marseillaise et les autres jour-
naux de l'extrême gauche nous répè-
tent que. la république n'exiatel a réel-
lement chez nous que ~e jour où le
pouvoir législatif se composera d'une
seule Ghambre, ouïe pouvoir exécutif sera
toujours révocable, où toutes les fonctions
publiques seront données à l'élection, où
la magistrature, l'armée, les nuances se-
ront soumises a une loi commune, que
font ces journaux, sinon combattre les
idées de M. de Marcère et proclamer qu'il
ne suffit pas, pour mettre une nation en
république, de lui livrer la direction com-
plète de ses destinées? Ïl y a une oppo-
sition évidente, éclatante, entre ces deux
systèmes. L'un est celui des libéraux de
tous tes temps et de tous les régimes;
Fautre, celui des despotes de toutes les
opinions, des césariens, des révolution-
naires, des radicaux. M. de Maroère
a donc proclamé un principe incontesta-
ble etqui mérite une entière approbation.
Quant à savoir de quelle manière, dans la
pensée de M. le .niaistre de l'intérieur, la
France doit « prévoir et préparer un ave-
nir )) qui dépend tout entier de ses réso-
lutions, tien, à coup sûr, n'est plus facile.
M. de Marcère, comme tout le cabinet ac-
tuel, appartient à la majorité du parti ré-
publicain, c'est-à-dire a la fraction la
plus importante, la plus libérale et la plus
conservatrice du pays. Il veut la républi-
que, mais il veut également que la répu-
blique reste entre les mains des hommes
modérés; et si jamais il lui arrive de se
rapprocher de quelques groupes plus avan-
cés que celui dont il fait partie, ce ns
sera pas pour le suivre, ce ~era, au con-
traire, pour le ramener à lui et pour le
convertir à une politique plus habile, plus
sage et p.lus .féconde,~ tt~.r~M~
i POU~EDEPAMS >~
CtatttM) te M te 29 a
;<<~
Comptant. 75 i2t2 H80. 32i,2
Fin cour. 7512t~ '?49'i. 1T1.2
?a'/p
Amortissable.
Comptant..?'! 90 ~6!25.
Fin cour. ~~1.2 7~Mt/? .M.
~t/«t/e
Çomptantt0490~.t<'4'90
te/e
ComptMltn29!U2M. 45.
F!ncoM'H!:M~2tl262i/2 M..
PETITS BOURSB DU SOIR.
Emprunt S 0;'O.H2tr. 40, 42, 35, 42, 3S, 37.
30/0. f4fr.80,75,T7.
3 0/0 amortissable. '!7ir.M.
S 0/0 turc. 10fr.M,M.
Banque ottomane.. 447 fr., 449 fr.
Egyptiennes 60/0.. 280 fr., 28t fr.
Russe. 8t
Notre correspondait de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
< Bgr)in, le 29 octobre, 3 h. 30 m.
La lutte fntro le libre-échange et le sys-
tème protecteur s'accentue en Atlemagne. Les
délégués à. ta Diète commerciale (ZZiMM~~
eo ce moment réunie à Berlin sont à tel point
en désaccord qu'une partie d'entre eux, repré-
sentant tes villes maritimes, Dan'zig. Kœnigs-
berg. Elbing, etc., ont déclaré ne pas vouloir
se présenter demain a la Diète où les re-
présentans de l'industrie et ceux de la plu-
part des villes de commerce de l'intérieur,
principalement dé la Westphalie, du Rhin,
de Bade, de la Saxe, etc., soutiendront le
projet d'institution d'un ConpeU supérieur de
commerce, institution dont les premiers re-
doutant les tendances protectionnistes.'Les
repréecntans de Brome, Hambourg, etc., ne
veulent pas encore se séparer de la Diète afin
denepasylaisserle champ entièrement libre
aux adversaires du libre-échange, a
TéïësrapMe privée.
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne, le 29 octobre.
La .P~M< déclare, d'après des renseignemens
puisés à une source bien informée, que tes nou-
voHes pubtiees par t'O~~ce)' et la F~/wHs. re-
]atales, se rapportent plutôt a des combinaison~.
qu'à des faits réels, et quêtes détails fournis par
lay~W vérité sur'quelques points impbrtans. La feuille
autrichienne ajoute que la démarche faite par
l'Angleterre ~Saint-Pétersbourg, en vue d'obte-
nir des éctaircissemens concernant la portée des
irécens mouvemens des troupes russes de Rou-
'mélie. n'est due qu'à l'initiative du gouvernement
britannique qui a agi tout à fait isolément en
cette circonstance.
La Presse dit .que tl'on doit, par conséquent,
'accueillir avec cîrcohspfction la nouveUe de ta
.F l'échange d'idées qui aurait eu Heu à ce sujet à
Vienne et à Rome. Elle déclare que l'on ne sau-,
'rait nier l'intérêt qui'pousse les ouissances à veit-
)er à la Hdéle exécution du traité de Berlin, mais
'que jusqu'à présentron ne peut pas dire qu'elles
aient fait des démarches communes, ni qu'elles se
soient, réunies dans ce but. Le journal viennois
termine en disant que la circutaire turque con-
cernant l'insurrection bulgare.circulaire quid'ail-j
leurs D'à pas encore été remise aux puissances,,
n'a pu donner lieu à une pareille supposition.
Vienne, le 29 octobre.
tLaiChambre~des Députés a adopté par H2 voix;
contre *8 une motion tendante a instituer une'
commission de dix-huit membres qui présentera.)
d'ici au 3 novembre un rapport sur !a question j
,de savoir si une Adresse doit être envoyée à
l'empereur et fera en outre dès-propositions à ce
sujet. Les Polonais, les Ruthénes. les membres
du parti de droite et une partie des membres du
.centre ont seuls voté contre.
La Chambre des .Députés a élu ensuite les
{membres de la commission chargée d'étudier la
Question de t'Adresse et a fixé a.jeudi les étcc-
ttons do la Délégation. Une motion de M. Schœ-
nerer, tendante~. ajourner ces élections jusqu'au
~moment où le traité de Berlin aura été soumis à
la Chambre,-est rejetée.
Londres, le ~9 octobre.
D'après une dépêche de Vtenne, du 28 octobre,
adressée au fMMM, les Russes ont occupé de
nouveau Keschan, près du golfe de Saros.
Le .Da f~J~~pA apprend, par une dépêche
de Vienne du 28 octobre, que <8.000 rédifs, com-
mandés par Husni Pacha, opéreront contre les
insurgés de la Macédoine.
Une dépêche do Constantinople, adressée au
même journal, annonce que l'ambassade britan-
nique a reçu l'avis que le marquis de Salisbury a
accepté sans réserve les propositions de ta Porte,
conce"nant les réformes à introduire en Asie-
Mineure.
Le Standard .publie la dépêche Suivante de
Simia, le 28 octobre
dre Kandahar néanmoins, le bruit court que
les troupes afghanes de Hérat sont parties pour
ce point, s
Le ~MKM apprend qu'une forte aTmée russe
avait été concentrée sur la frontière de Bouk-
harie pendant toute la durée du Congrès de
Berlin et qu'elle se tenait prête à entrer en Af-
ghanistan.
Le même journal, discutant l'attitude de la
Russie, recommande l'action réunie de l'Angle-
terre. de la France ft de l'Autriche pour rappeler
à la Russie ses obligations au sujet du traité de
Berlin.
« Nous espérons aussi, ajoute le MMM, que
l'Allemagne appuiera l'action de ces puissances.
C'est le devoir du prince de Bismarck de donner
son appui pour compléter son œuvre incom-
plète. & Simla, le 29 octobre.
Le général Maude remplace le général Ross
dans son commandement a Peshawcr.
Le général Stf.ward prendra, le commandement
des troupes de Moultan le 30 d ce mois.
Dos ordres ont été donnés pour réunir à Pes-
hawer des provisions de route pour 20,000 hom-
mes.
Londres, le 29 octobre.
On télégraphie de Berlin au Times que, si le
général Ignatiefî refuse le trône de Bulgarie, le
général DondoukoBf-KorsakoH'sera élu à sa place.
Constantmople, le 28 octobre, soir.
Des préparatifs contre l'insurrection de Macé-
doine continuent à être faits activement.
Constautinople, le 28 octobre, soir.
En réponse à la Note de la Porte qui déclare les
Russes responsables des excès commis par les
Bulgares en Macédoine, le prince Lobanoïf re-
pousse toute participation des ~Russes à ce mou-
vement qui est, d'après l'ambassadeur, un sim-
ple acte de brigandage commis par les Bulgares
rebelles et des déserteurs ottomans.
Bruxelles, le 29 octobre.
.E7Les libéraux ont triomphé à Matines, Arlon,
Anvers, Hasselt, Lierre. Mons, Namur, Charle-
roi. Diest, Tongres. Dixmude, Tournai, 'Wawre,
Yeres et Ecloo. Les catholiques l'ont emporté à
Nivelles, Enghien et Roulers. °
On télégraphie de Berlin, le 28 octobre, soir
« Le TMomfMM insiste vivement pour que la
Russie soutienne ou vertement l'Afghanistan dans
sa lutte prochaine contre l'Angleterre. « Ce serait
déshonorant. dit-i). pour la Russie d'abandonner
un altie fidèle et de te livrer à ses cruels ennemis,
qui sont aussi les nôtres. Ce serait pour la Russie
une grave atteinte a. son prestige en Orient, car
cela impliquerait qu'elle renonce à Constanti-
nopte. &
» Les autres journaux russes tiennent un lan-
gage analogue. »
Le .~OM~MK y~Mp.! soutient que la Turquie n'a
n'a pas le droit de réprimer l'insurrection de Ma-
cédoine, car elle est encore en état de guerre
avec la Russie tant qu'elle n'a pas consenti a
signer avec le cabinet de Saint-Pétersbourg un
traité spécial.
Le ~MM publie la dépêche suivante
« Berlin, le 29 octobre.
a On signale dans les rangs des insurgés de )a
Macédoine la présence de nombreux volontaires
russes, armés par les comités slaves de la Rus-
sie. Le but avoué des insurgés est de créer une
Bulgarie contorme au traité de San-Stefano. »
Au moment où l'Exposition universelle
de 1878 va fermer toutes ses portes, et
après que les récompenses viennent d'être
délivrées aux vainqueurs de ce grand con-
cours, il est intéressant de jeter un regard
en arrière sur les conditions de cette en-
treprise dont l'enfance a été des plus dé-
licates, qui a failli périr de malechance
au milieu de son développement, et qui 'i
finit entourée d'une auréole de succès
éblouissans même pour ceux qui lui en
souhaitaient le moins.
Nous ne saurions le'contester l'audace
a-décidé l'entreprise, et la fortune a souri
à l'audace inspirée par le patriotisme le plus
habile. C'est au milieu des menaces d'une
guerre générale, dans la souffrance d'une
crise grave et prolongée des industries du
monde entier, en dépit d'une situation
politique troublée à l'intérieur par les con-
flits des pouvoirs publics, que l'Exposi-
tion a été décrétée. Menacée de flanc par
l'abstention dangereuse d'une puissance
prépondérante, ébranlée pa~ les hésitations
des grands industriels dont la fortune était
compromise par les incertitudes du len-
dema!n, suspectée et combattue par les
passions dés partishostiles à la forme du
gouvernement auquel un succès devait si
grandement profiter, elle a marché Sère-
~ment, se Sant .à l'irrésistible élan que les
œuvres vraiment nationales provoquent
toujours dans notre généreux pays.
'On a fait appel à tous'ies concours sans
distinction d'opinions et de partis, et
tes adhésions 'sont Venues 'avec un em-
pressement admirable. En peu de temps,
autour de l'administration se sont grou-
pés les notabilités les plus considérables
du monde industriel français, les vétérans
des expositions antérieures et les nou-
veaux dévouemens. Les comités d'admis-
sion ont remué par leur entraînant exem-
ple la France entière; et la France a donné
ses meilleurs efforts, inspirée par le puis-
'sant intérêt politique de l'oeuvre et par le
sentiment de la revanche morale que la
réussite devait lui assurer. Elle comprenait
aussi l'importance de cette solidarité qui
allait lier ses intérêts avec les intérêts ma-
tëri~ls' de toutes les autres nations, de
manière à rendre incontestable notre désir
de paix en nous constituant les gardiens
des richesses du monde entier. Rien
n'a pu prévaloir contre son élan ni
les prédictions sinistres, ni les me-
naces de ceux qui, voulant conserver
au profit exclusif de leur parti le prestige
de l'Exposition de 1867, ne négligeaient
rien pour provoquer les abstentions, abat-
tre les courages, entretenir l'incertitude
ne comprenant pas, dans leur malen-
contreux aveuglement, que lutter contre
les intérêts les plus évidens de tous les
producteurs, de France, c'était perdre les
appuis les plus puiasans dans le pays,
surtout après l'ébranlement si grave causé
à la fortune publique par la désastreuse
aventure du 16 mai.
EMe a failH faire un grand mal, cette
fantaisie révolutionnaire. Beaucoup de
ciasses, groupant les premières industries,
ont, du jour au lendemain, été désorga-
nisées par les hésitations des exposans,'
au point que tout eût été compromis si le
zèle et la fermeté des comités d'admission
avaient cédé,un seul jour. Lacrainted'un
lendemain de violences civiles a été si
grande, que le mois de décembre 1877 s'est
ouvert avant le commencement de cer-
tains travaux, particulièrement dans la
galerie des machines, où ces travaux de-
vaient être terminés au mois d'octobre.
Mais tout fut sauvé grâce à la débâcle
de l'ordre prétendu « moral. H La séré-
nité rentra dans les esprits, et le travail
recommença avec une ardeur redoublée.
Les comités d'instatlation ne trouvèrent
plus aucune hésitation dans la poursuite
de leur tâche, et l'Exposition put s'ouvrir,
suffisamment complète, à la date officielle-
ment fixée du !< mai 1878. Ce fut un
grand jour
Le cadre général de 1867, dessiné avec
une si grande sûreté par l'esprit encyclo-
pédique et synthétique de M. Le Play, a
été adopté pour l'Exposition actuelle,
comme il l'avait été, dans ses lignes prin-
cipales, pour les expositions étrangères.
Sauf quelques redressemens dan& les clas-
sificattons, nécessités par le développe-
ment considérable qu'avaient pris quel-
ques industries secondaires il y a dix
ans; saut la suppression du groupe X, qui
comprenait « les objets spécialement expo-
sés en vue d'améliorer la condition physi-
que et morale de la population s, le plan
philosophique de l'entreprise a été le
même. Quant au plan matériel, il a dû être
changé complètement sous l'empire de
considérations toutes pratiques.
La suppression du groupe X a été pro-
voquée par la pensée qu'il n'y avait pas
lieu d'établir une classification spéciale,
d'un caractère exclusivement phitanthro-
pique. Le souci des intérêts physiques et
moraux est l'essence même d'un régime
où les pouvoirs (exécutif et législatif) éma-
nent du suffrage universel et sont inces-
samment inspirés par lui. On peut dire
qu'à ce point de vue, le sentiment qui a di-
rigé les organisateurs de 1878 a un carac-
tère encore plus élevé que la généreuse
idée de 1867. Ils ont en efïet renoncé à
cette hypothèse qu'il puisse et doive y
avoir dans un grand organisme politique
une place particulière pour les améliora-
tions d'ordre général, ces résultats de-
vant être la conséquence même du
développement de toutes les formes de
la civilisation remis aux soins de
tous les mandataires du pays. Du reste,
partout aujourd'hui la prospérité phy-.
sique et morale des populations est
devenue la condition indiscutable du suc-
cès pour les manifestations du travail hu-
main dans toutes ses branches. Avec le ser-
vage, industriel disparaissent le patronage
des chefs d'industrie et celui du gouverne-
ment le bien qui en résultait quelquefois
a été remplacé par un avantage plus con-
sidérable, c'est-à-dire là garantie pour les
populations ouvrières que toutes les indus-
tries sont amenées peu à peu, pour résister
aux efforts d'une concurrence croissante,
à développer les conditions de sécurité,
de solidarité, de bien-être qui groupent
autour d'elles des collaborateurs habiles
et dévoués à tous les degrés.
De l'aveu général, les produits exposés
en 1878 ont été d'une beauté, d'une valeur
et d'une abondance dont il n'y avait pas eu
d'exemples. La France qui a tenu un rang
si élevé et,les pays étrangers dont la con-
currence nous presse, ont fait avec un
entrain admirable les eSbrts les plus
généreux pour assurer la. splendeur de
notre Exposition. Ils ont réussi l
Aussi la consécration la plus claire des
mérites des exposans a été l'obligation
d'élever au delà de toutes les prévisions
premières le chiffre des récompenses,
sans parler de l'affluehce incessante et
sans précédent des visiteurs de tous les
pays. Le monde entier trouvait, du
reste, à s'éclairer et à s'instruire dans
toutes les branches qui sollicitent l'acti-
vité et le savoir humains, au Champ-dc-
Mars comme au Trocadéro. On sait que le
nouveau Palais s'est ouvert aux conféren-
ces les plus savantes, aux manifestations
de l'art musical et dramatique, à une
brillante exposition de portraits, ainsi
qu'aux monumens des époques préhisto-
riques, si importans pour l'histoire de
l'humanité.
Le jury de 7SO membres français et
étrangers, répartis proportionnellementen-
tre les 90 classes desneut groupes, a fonc-
ttonin~ penuant dix semaines avoo un zàlo
et un dévouement infatigables. La tâche
qui s'imposait à lui était énorme & cause
de l'immense quantité des produis en-
voyés, non moins que de l'étendue du ter-
ram de l'Exposition occupé par un si
grand nombre d'annexés.
Près de 60,000 exposans se partagent
30,000 récompenses environ, dont plus de
3,000 médailles d'or. On peut penser que
tous les mérites ont été reconnus et que
les meilleurs ont été distingués. Cepen-
dant aucune erreur nes'est-elle produite? R
Il serait imprudent de l'affirmer, malgré
la bonne volonté, là sagesse, l'esprit d'im-
partialité que les jurys ont apportés dans
~eurs opérations, malgré la faculté pour
les exposans de faire appel de la décision
de la première juridiction ou jury de
classe, aux juridictions supérieures des
jurys de groupes, ou jury des présidt-ns
delà commission supérieure malgré enfin
les mesures qui ont été prises pour réparer
les omissions, les ju~emens incomplets,
les erreurs de classement. Toutefois, on
ne risque pas d'affirmer que, s'il y a eu
des erreurs, elles n'ont pas été nombreu-
ses, et que la plupart des récriminations
qui ont pu se produire ont été provoquée-!
par les désillusions d'expdsans portés & exa-
gérer peut-être la valeur de leurs produits,
et qui ont été trop activement aidés dans
leurs plaintes par une publicité parfois
un peu trop complaisante.
Le jury des présidens a eu là haute
mission de décerner les grands prix. En
dehors des industries dont le renom est
ratifié par la clientèle du monde entier, il
a eu la bonne fortune d'attribuer cette
récompense exceptionnelle aux plus illus-
tres inventeurs de ces derniers temps,
entre autres à l'A~néricainEdison, créa-
teur du phonographe; au Genevois Raoul
Pictet, créateur du froid industriel par la
condensation des gaz aux Français
Gramme, inventeur des appareils électro-
magnétiques, Lecoq de Boisbaudran, qui
a découvert le gallium, ce métal nouveau
dont les applications paraissent devoir être
aussi utiles que variées.
Pendant le cours des opérations du jury,
au milieu de l'éclatant succès qui s'affir-
mait sous toutes les formes, est née l'idée
d'une loterie nationale de l'Exposition.
(M intelligent projet s~appuyait sur le
désir de faire des achats de lots a*ux ex-
posans signalés par leurs mérites, de di-
'minuer ainsi les charges résultant pour
eux de l'Exposition même, et de fa-
ciliter le voyage et le séjour de Paris aux
~ouvriers industriels et agricoles capables
d'y perfectionner leurs connaissances
techniques. Après une certaine hésitation,
cette œuvre a été saluée par une adhésion
générale, et elle donne des résultats su-
périeurs même à ceux qu'on était en droit
d'en attendre. Quand on aura largement
pourvu aux buts essentiels qu'on se pro-
posait, il est à désirer que, sur les res-
sources disponibles, une somme considé-
rabte puisse être mise à la disposition du
ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts pour être répartie par lui
entre les écoles prptessionneUes de telle
sorte que ces pépinières de notre déve-
loppement industriel tirent un accroisse-
ment légitime de l'Exposition dont elles
ont si grandement contribué assurer
l'éclat,
Après ce coup d'œit jeté sur le passé et
sur le présent, il faut rechercher quel}es
seront les conséquences d'avenir de l'Ex-
position de 1878.
Elles ne sont pas aisées à discerner de
prime-abord. Les marchés internationaux
sont encore trop troublés par l'inconstance
de la politique des divers pays la lutte
entre les systèmes, le protectionnisme et le,
tibre-échange, est dans une phase trop
aiguë et trop incertaine pour qu'au
point de vue des résultats matériels de ces
échanges on puisse formuler une conclu-
sion économique. Il n'en est pas de même
en ce qui touche l'amélioration des con-
ditions du travail sous ce rapport, on
ne hasarde lien en disant que l'Exposition
de 1878, qui a été le plus magnifique éta-
lage des produits du génie humain, amè-
nera nécessairement des progrès énormes
dans FoutiHage industriel de toutes les
nations, et un perfectionnement du goût
dans la confection des produits. C'est un
résultat dont la portée est a peine appré-
ciable et pourtant certaine.
Dans le monde moral, ;1 semble proba-
ble <~ue les relations si c
sont créées entre les Ëpmmes les plus émi-
nens de la France et de l'étranger amène-
ront un développement de confiance dont
totre pays peut retirer les plus éclatans
bénéfices. Il était un peu isolé depuis ses
matheurs ii est entouré aujourd'hui d'un
cortège de .sympathies q'u associent
nos intérêts à ceux des nations étran-
gères.
Quant à nous, Français, il est sûperfhl
de dire que nous devons a l'Exposition
une sorte de rajeunissement. Notre rarac-
tère~national, si souple et si perfectible, a
fait de cette grande manifestation de notre
puissance l'usage le plus noble et le plus
élevé. Il s'est discipliné par le travail, a.
fait taire les divisions qui aS'.ub!issent,. a
pris une sérieuse connance dans la force
de son application pratique. Dans la paix
profonde qui lui est échue en partage, )~
France a fait le compte de ses aptitudes
pour le travail intérieur; el!e n'a rien né-
gligé pour donner, un surcroît d'énergie à
tous tes ressorts de la~ production na.tio-'
nale.
A tous ces points de vue, l'Exposi-
tion universelle de 1878 aura été une
grande œuvre, magnifique et bienfaisante.
Le gouvernement de la république sage
et modérée, et tous ceux qui i-ont venus
lui prêter leur concours méritent donc
un durable témoignage de patriotique
gratitude.
Il n'y a rien de plus naturel et de plus
facile que de parler de la liberté du com-
merce dans la Gironde, et les candidats
à élire ou les députés en tournée n'y sont
pas embarrassés pour rédiger la partie éco-
nomique de leurs professions de foi ou de
leurs allocutions. On est beaucoup plus mal
à son aise dans la Seine-Inférieure, la vé-
ritable patrie de la protection industrielle,
qui ne peut se consoler encore d'avoir vu
les prohibitions rayées de notre projet
d'un nouveau Tarif des Douanes. Aussi
est-ce un véritable acte de courage que le
discours à la manière anglaise, prononcé
samedi dernier à Fécamp par M. Paul-
Casimir Périer, devant ses commettons de
la 2° circonscription électorale du Havre
et nous tenons à l'en féliciter.
L'honorable député n'a pourtant pas
rompu de lances en l'honneur des prin-
cipes il en eût été pour ses éclats et ses
tronçons. Il s'est borné à expliquer aux
électeurs comment l'intérêt général peut
être compromis par des revendications
et des réclamations exclusives daus la
solution de toutes ces questions de ta-
rifs et de traités de commerce, qu'ils ont
l'habitude sans doute de n'examiner que
d'un côté. Il les a familièrement et spiri-
tuellement résumées par la méthode du
pour et du contre, et sa plus grande har-
diesse n'aura été, en somme, que de con-.
dure en disant qu'il admirait les gens que
le problème n'étonne pas. Mais c'est jus-
tement cela qu'il fallait dire dans la Haute-
Normandie, et l'habileté sera toujours d'y
laisser les grands raisonnemens tran-
quilles et de n'y faire appel qu'à la.
raison.
M. Paul-Casimir Périer n'a point caché
qu'il met son honneur à être libéral en
toutes choses mais il a reconnu que:
dans les matières économiques le député
n'était pas absolument libre de voter
comme il le préférerait quelquefois, et
que les électeurs ont le droit de discuter
avec lui la direction que doit suivre
~on suffrage. Nous l'admettons encore
mais il restera au député à voir sî
c'est la majorité de ses commettans
qui lui recommande telle ou telle façon
de prendre parti. Les majorités, le plus
~souvent, ne font pas autant de brnitdans
jces cas-là que les minorités. Les consom-
.mateurs, pour leur part, n'ont jamais
formé de ligues, que l'on sache; les pé-
cheurs, les marins et les paysans non
plus. Ils n'en sont pas moins convaincus
par leur intérêt même, qu'il faut laisser le
commerce libre, et l'on aurait de la peine
à leur persuader que le traité de com-
merce de 1860 les a mis dans la misère
en leur ouvrant plus large que jamais le
riche marché de l'Angleterre.
Mais n'en demandons pas plus au dé-
puté de Fécamp qu'il n'avait à en dire.
Il s'est très bien acquitté de sa tâche en
montrant qu'à côté dé ce que chacune des
localités électorales du pays peut penser
des avantages d'une restriction quelcon-
que dejs échanges, il est impossible de ne
pas tenir compte, lorsqu'on en est à faire
des lois générales, de ce que les autres
pensent aussi de ses inconvéniens.
PAUL BoitEAU.
Nous avons annonce hier que les députa
avaient reçu communication de l'état des
projets et propositions soumis à l'examen ds
taGhambreet des commissions en exercice
au 28 octobre.
Un travail identique'a. été fait au Sénat; H
vient d'ôtre distribué aux sénateurs.
D'après cet état, 182 projets de lois etl3pro-'
positions ont été présentés au vote du Sénat
pendant la première partie de la session da
878, c'est-à-dire du 8 janvier au tl juin
On compte cinq projets et propositions A
l'état de rapport sur le fund, dont la discus.
sion peut être nxée imaiëdiatement à l'ordre
du jour des séances
1° Le projet de loi de M. le ministre de
l'instruction pubiique et des cuites sur les
modifications à introduire dans l'organisation
de TEgIIso de la confession d'Augsbourc
par suite des cessons territoriahs de }8Ti;
~wtMfAt NES BEBATS
P~tM~ES M HTTËRAIMS '<
WERCtËM! M MTMKE
MM
tmioM~~o~
t878
ON S'ABONNE
rue des Pr$tres-Sa!nt-Germain-rAuxerro!s, i7.
It'MtXnEJLABe~EMEttrr~
Trois mois. Six mois. Umm-
Pâris. 18 fr. 36 fr. 72 &.
Départemens. 20 fr. '40 &. M &.
Union postale i~, k, » <(~, o
européenne..2tff. 42,fr. _84.&
'–d'outre~mer. 24 fr. '48'fr. '96. fr.
~.Les abonnemeCs partent des 1" et f6 ae
` chaque mois.
ON S'ABONNE
en Belgique, en-Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie ejt dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
enChmeëtauJapon,
< au moyen d'une valeur payable à Paris bu de
~mandats-poste, soit internationaux, soitifrancais,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris. D
]~aMa, nn nm~mëfa ap eeo~t.
H6pài'<è)mènN, nm mnntèfb XS cent.
In t«ma
.Bev~pEtpers,omcc, n, Gresham str~tt G. P.,0.;
tHM. MeMzy..Ba~eftet C', l,Finch ia&e CorM)iU,
-E. C. ~<&(Mn;M. W'M.'iSM«tth 'ët-Sen,
186,StraBd,'W.C.London..
A.Bru~Il%s,& t'0/~<~ p~MtCt~, <6, .r~'ae.!a
j~adeIctBc, da~ns JjeSt kipMues et dMtS les, M-
m!~i~es des ~~res de'~hëtnM Te~r'M~M.
T~s annoncés sont restés,
'jeKezaHX.tFemeHey.~mteètC',
8,pla.ce de la Bourse,
etaubure
eUesdoiYenttoujoursëtrcagréées par la rédaction. >
I~es jMWscripteMB do&t l'abonneïaent
expire le 1'" novembre ttont priés de le
renouveler s'ils ne veulent p&a éprouver
de retard dans renvoi du Journ~t.
~j,PJ~B~
1ttAM)t OCTO~ME `
Ouoiquë la reprise des travaux parle-
mentaires ait eu lien Me~r of6ciellement à
Versailles, il se passera, quelques jours
encore avant que ta session commence
réellement. Le Sénat s'est ajourné à jeudi
prochain, et la Chambre des Députés à
lundi. Les vacances se prolongeront donc
encore jusqu'à la fin delà semaine. BHe~
ne feront pas troublées par tes nouveHes
de province, car il faudra également quel-
ques jours pour connaître la nature des
choix faits dimanche dernier pat' les con-/
$èils municipaux et pour être en 'mesure
d'en induire la composition probable du
corps électoral sénatorial. Le .F~mp~M, si
bien renseigné d'habitude, et qui B'hési-
tait pas autrefois, le lendemain d'une élec-
tion quelconque, non seulement à nous
donner lëtésultat de cette élection, mais
encore à nous dépeindre l'impression
qu'elle avait produite en France, en Eu-
rope et dans les cinq parties du monde,
ëe montre aujourd'hui plus réservé. Il
ignore si les conservateurs doivent espé-
rer ou désespérer, si le succès a couronné
leurs eëbrts ou si une défaite définitive a
complété leur ruine. Attendons w dit-il.
C'est le mot de ta situation. Tout le monde
attend, avec plus ou moins de patience,
mais avec la certitude que l'heure des
ëvénemens décisifs n'a pas encore sonné.
Pour occuper les loisirs de cette at-
tente, le ~aKpaM attaque violemment
M. de Marcère qu'il représente comme un
allié de la. Commune et comme un des
plus coupables complices du radicalisme.
A la vérité, le ministre de l'intérieur ap-
partient par ses origines et par sa posi-
tion actuelle au centre gauche, au parti
de la république modérée; mais les gens
qui savent prévoir les choses de loin ont
reconnu en lui qu'on nous passe l'ex-
pression le pont jeté de M. Dufaure à
M. Rochefort. « M. de Marcère, dit le F~M-
? ~M, est
M de M. Gambetta. l'assistant de M. Fio-
B quet, M~~M~ que le camarade de
M M. Jules Ferry et le compagnon de
? M. Léon Renault. B M. de Marcère est
« & la fois M et « en même temps 0 bien
-des choses, et il faut que le F~ea:M
ép.uise tous ses pléonasmes pour don"
cer une idée approximative du rôle
d'un ministre aussi complexe, du chef
d'une armée qui compte dans ses rangs
« M. Gambetta et M. Madier de Montjau,
? M. Victor Hugo et M. Benjamin RaspaH,
w M. Bonnet-Duverdier et M. Uiysse Pa-
rent, et cent autres encore, ~ans citer à
N l'étranger lesRanc et les Rochefort. u
On comprend que, pour faire marcher de
front des hommes aussi divers, le minis-
tre de l'intérieur ait besoin de professer
les plus étranges théories. Aussi le ~&M-
~M n'~st-il pas étonné de lui' avoir en-
tendu dire, à l'inauguration de la mairie
du 19'arrondissement/qu'il n'y avait
qu'une seule république, « On aime ici la
? répubtique beaucoup, a dit M. de Mar-
N cère; moi de même. Nous aimopg toua
« la république. Mais laquelle? disent cer-
M taines gens qui se plaisent aux distinc-
w tidns. Je ne comprends pas ces vaines
N disputes dé mots Je vois une nation
M maîtresse d'eUe-même, qui s'occupe de
N ses droits et de ses besoins, qui prévoit
x et prépare son avenir. Gette nation a
ses franchises, sa souveraineté, sa li-
< berté: C~, c'M~ ~~MMï~, ~~M/
» Je n'en connais pas d'autre. n
Tel est le langage qui paraît au ~M
une concession faite aux partisans de la
Commune. L'impression qu'il produira sur
tous les esprits impartiaux sera bien diffé-
rente. Eh quoi c'est au moment même
où les radicaux ne cessent de répéter que
te gouvernement actuel n'est pas )a vraie
république, que c'est tout au plus une
monarchie déguisée, une forme dissimulée
<Ïu despotisme, une variété hypocrite du
tégime aristocratique c'est ce moment
que le ministre de l'intérieur va déclarer
hautement, dans un des quartiers les plus
populeux de Paris, qu'il ne connaît pas
pour son compte d'autre république que
celle qui existe aujourd'hui et qui
rend la. nation maîtresse d'eUe-même,
en lui assurant ses franchises, ses liber-
tés, sa souveraineté? Est-il possible de
combattre plus nettement, plus éaergt-
quement. plus courageusement les pré-
tentions des théoriciens de la révolution ?
H faut s'être habitué aux plus étranges
sophismes pour donner aux paroles de
M.'deMareèreIesensque leur prête le
~<:MCprimant comme il l'a fait, le ministre de
l'intérieur à voulu dire qu'il ne pouvait
pas y avoir une république conservatrice
et une république radicale, une républi-
que modérée et une république violente et
anarchique. Or, c'est précisément le con-
traire qu'il à dit. De ce qu'il n'y a qu'unei
république, il n'en résulte pas le moins
du monde qu'il ne puisse y avoir qu'un
parti dans cette république et, par suite,
qu'on oe prisse pas faire les usages les
"y
:plu~iyers du:TB~e gouvernement. H
y "a.Td~ns~Tg.~rëpublique "comme dans
la. monarchie, despartiscohsërvateurs.dës
partis libéraux et des .partis révolution-!
naipes.Tjorsque nous demandons « desré-
pubticain~ pour lutter contre le radica-
lisme c,iLest bien clair que ces républicains
ne sontpas eux-mêmes 'des radicaux nous~
vouloas que 'tes conservateurs franche-;
ment ralliés à là république s'unissent &
nous pour empêcher une Taction qui nous
paraît dangereuse d'arriver au pouvoir.
Nous ce ferions pas tmtrement, le jF~M-
e~ lui-même ce ferait pas autrement
sous la monarchie, et ce journal aurait'le;
droit de nous taxer 4e mauvaise foi si
nous déclarions qu'il partage les opinions
del'extrême droite parce qu'il rêve, comme) 1,
elle, de rétablir dans notre pays les~icstii-
tutio'ns monarchiques.
M. de.Marcère a eu parfaitement raison
de soutenir que la république était un
gouvernement ou. la nation se trou-
vait absolutBteat maîtresse de 'ses
destinées. C'est là, en enet, le caractère
de la république, de ~a vraie répu-
blique, et non, comme le croient les radi
eaux uu igouvernemeut dans lequel snn
parti violent, passionné, 'impose au pays,
au nom d'un droit divin nouveau, des~ois
qui lui répugnent. Quand la Z
naux de l'extrême gauche nous répè-
tent que. la république n'exiatel a réel-
lement chez nous que ~e jour où le
pouvoir législatif se composera d'une
seule Ghambre, ouïe pouvoir exécutif sera
toujours révocable, où toutes les fonctions
publiques seront données à l'élection, où
la magistrature, l'armée, les nuances se-
ront soumises a une loi commune, que
font ces journaux, sinon combattre les
idées de M. de Marcère et proclamer qu'il
ne suffit pas, pour mettre une nation en
république, de lui livrer la direction com-
plète de ses destinées? Ïl y a une oppo-
sition évidente, éclatante, entre ces deux
systèmes. L'un est celui des libéraux de
tous tes temps et de tous les régimes;
Fautre, celui des despotes de toutes les
opinions, des césariens, des révolution-
naires, des radicaux. M. de Maroère
a donc proclamé un principe incontesta-
ble etqui mérite une entière approbation.
Quant à savoir de quelle manière, dans la
pensée de M. le .niaistre de l'intérieur, la
France doit « prévoir et préparer un ave-
nir )) qui dépend tout entier de ses réso-
lutions, tien, à coup sûr, n'est plus facile.
M. de Marcère, comme tout le cabinet ac-
tuel, appartient à la majorité du parti ré-
publicain, c'est-à-dire a la fraction la
plus importante, la plus libérale et la plus
conservatrice du pays. Il veut la républi-
que, mais il veut également que la répu-
blique reste entre les mains des hommes
modérés; et si jamais il lui arrive de se
rapprocher de quelques groupes plus avan-
cés que celui dont il fait partie, ce ns
sera pas pour le suivre, ce ~era, au con-
traire, pour le ramener à lui et pour le
convertir à une politique plus habile, plus
sage et p.lus .féconde,~ tt~.r~M~
i POU~EDEPAMS >~
CtatttM) te M te 29 a
;<<~
Comptant. 75 i2t2 H80. 32i,2
Fin cour. 7512t~ '?49'i. 1T1.2
?a'/p
Amortissable.
Comptant..?'! 90 ~6!25.
Fin cour. ~~1.2 7~Mt/? .M.
~t/«t/e
Çomptantt0490~.t<'4'90
te/e
ComptMltn29!U2M. 45.
F!ncoM'H!:M~2tl262i/2 M..
PETITS BOURSB DU SOIR.
Emprunt S 0;'O.H2tr. 40, 42, 35, 42, 3S, 37.
30/0. f4fr.80,75,T7.
3 0/0 amortissable. '!7ir.M.
S 0/0 turc. 10fr.M,M.
Banque ottomane.. 447 fr., 449 fr.
Egyptiennes 60/0.. 280 fr., 28t fr.
Russe. 8t
Notre correspondait de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
< Bgr)in, le 29 octobre, 3 h. 30 m.
La lutte fntro le libre-échange et le sys-
tème protecteur s'accentue en Atlemagne. Les
délégués à. ta Diète commerciale (ZZiMM~~
eo ce moment réunie à Berlin sont à tel point
en désaccord qu'une partie d'entre eux, repré-
sentant tes villes maritimes, Dan'zig. Kœnigs-
berg. Elbing, etc., ont déclaré ne pas vouloir
se présenter demain a la Diète où les re-
présentans de l'industrie et ceux de la plu-
part des villes de commerce de l'intérieur,
principalement dé la Westphalie, du Rhin,
de Bade, de la Saxe, etc., soutiendront le
projet d'institution d'un ConpeU supérieur de
commerce, institution dont les premiers re-
doutant les tendances protectionnistes.'Les
repréecntans de Brome, Hambourg, etc., ne
veulent pas encore se séparer de la Diète afin
denepasylaisserle champ entièrement libre
aux adversaires du libre-échange, a
TéïësrapMe privée.
[Service télégraphique de l'agence Havas.)
Vienne, le 29 octobre.
La .P~M< déclare, d'après des renseignemens
puisés à une source bien informée, que tes nou-
voHes pubtiees par t'O~~ce)' et la F~/wHs. re-
]a
qu'à des faits réels, et quêtes détails fournis par
lay~W
autrichienne ajoute que la démarche faite par
l'Angleterre ~Saint-Pétersbourg, en vue d'obte-
nir des éctaircissemens concernant la portée des
irécens mouvemens des troupes russes de Rou-
'mélie. n'est due qu'à l'initiative du gouvernement
britannique qui a agi tout à fait isolément en
cette circonstance.
La Presse dit .que tl'on doit, par conséquent,
'accueillir avec cîrcohspfction la nouveUe de ta
.F
Vienne et à Rome. Elle déclare que l'on ne sau-,
'rait nier l'intérêt qui'pousse les ouissances à veit-
)er à la Hdéle exécution du traité de Berlin, mais
'que jusqu'à présentron ne peut pas dire qu'elles
aient fait des démarches communes, ni qu'elles se
soient, réunies dans ce but. Le journal viennois
termine en disant que la circutaire turque con-
cernant l'insurrection bulgare.circulaire quid'ail-j
leurs D'à pas encore été remise aux puissances,,
n'a pu donner lieu à une pareille supposition.
Vienne, le 29 octobre.
tLaiChambre~des Députés a adopté par H2 voix;
contre *8 une motion tendante a instituer une'
commission de dix-huit membres qui présentera.)
d'ici au 3 novembre un rapport sur !a question j
,de savoir si une Adresse doit être envoyée à
l'empereur et fera en outre dès-propositions à ce
sujet. Les Polonais, les Ruthénes. les membres
du parti de droite et une partie des membres du
.centre ont seuls voté contre.
La Chambre des .Députés a élu ensuite les
{membres de la commission chargée d'étudier la
Question de t'Adresse et a fixé a.jeudi les étcc-
ttons do la Délégation. Une motion de M. Schœ-
nerer, tendante~. ajourner ces élections jusqu'au
~moment où le traité de Berlin aura été soumis à
la Chambre,-est rejetée.
Londres, le ~9 octobre.
D'après une dépêche de Vtenne, du 28 octobre,
adressée au fMMM, les Russes ont occupé de
nouveau Keschan, près du golfe de Saros.
Le .Da f~J~~pA apprend, par une dépêche
de Vienne du 28 octobre, que <8.000 rédifs, com-
mandés par Husni Pacha, opéreront contre les
insurgés de la Macédoine.
Une dépêche do Constantinople, adressée au
même journal, annonce que l'ambassade britan-
nique a reçu l'avis que le marquis de Salisbury a
accepté sans réserve les propositions de ta Porte,
conce"nant les réformes à introduire en Asie-
Mineure.
Le Standard .publie la dépêche Suivante de
Simia, le 28 octobre
les troupes afghanes de Hérat sont parties pour
ce point, s
Le ~MKM apprend qu'une forte aTmée russe
avait été concentrée sur la frontière de Bouk-
harie pendant toute la durée du Congrès de
Berlin et qu'elle se tenait prête à entrer en Af-
ghanistan.
Le même journal, discutant l'attitude de la
Russie, recommande l'action réunie de l'Angle-
terre. de la France ft de l'Autriche pour rappeler
à la Russie ses obligations au sujet du traité de
Berlin.
« Nous espérons aussi, ajoute le MMM, que
l'Allemagne appuiera l'action de ces puissances.
C'est le devoir du prince de Bismarck de donner
son appui pour compléter son œuvre incom-
plète. & Simla, le 29 octobre.
Le général Maude remplace le général Ross
dans son commandement a Peshawcr.
Le général Stf.ward prendra, le commandement
des troupes de Moultan le 30 d ce mois.
Dos ordres ont été donnés pour réunir à Pes-
hawer des provisions de route pour 20,000 hom-
mes.
Londres, le 29 octobre.
On télégraphie de Berlin au Times que, si le
général Ignatiefî refuse le trône de Bulgarie, le
général DondoukoBf-KorsakoH'sera élu à sa place.
Constantmople, le 28 octobre, soir.
Des préparatifs contre l'insurrection de Macé-
doine continuent à être faits activement.
Constautinople, le 28 octobre, soir.
En réponse à la Note de la Porte qui déclare les
Russes responsables des excès commis par les
Bulgares en Macédoine, le prince Lobanoïf re-
pousse toute participation des ~Russes à ce mou-
vement qui est, d'après l'ambassadeur, un sim-
ple acte de brigandage commis par les Bulgares
rebelles et des déserteurs ottomans.
Bruxelles, le 29 octobre.
.E7
Anvers, Hasselt, Lierre. Mons, Namur, Charle-
roi. Diest, Tongres. Dixmude, Tournai, 'Wawre,
Yeres et Ecloo. Les catholiques l'ont emporté à
Nivelles, Enghien et Roulers. °
On télégraphie de Berlin, le 28 octobre, soir
« Le TMomfMM insiste vivement pour que la
Russie soutienne ou vertement l'Afghanistan dans
sa lutte prochaine contre l'Angleterre. « Ce serait
déshonorant. dit-i). pour la Russie d'abandonner
un altie fidèle et de te livrer à ses cruels ennemis,
qui sont aussi les nôtres. Ce serait pour la Russie
une grave atteinte a. son prestige en Orient, car
cela impliquerait qu'elle renonce à Constanti-
nopte. &
» Les autres journaux russes tiennent un lan-
gage analogue. »
Le .~OM~MK y~Mp.! soutient que la Turquie n'a
n'a pas le droit de réprimer l'insurrection de Ma-
cédoine, car elle est encore en état de guerre
avec la Russie tant qu'elle n'a pas consenti a
signer avec le cabinet de Saint-Pétersbourg un
traité spécial.
Le ~MM publie la dépêche suivante
« Berlin, le 29 octobre.
a On signale dans les rangs des insurgés de )a
Macédoine la présence de nombreux volontaires
russes, armés par les comités slaves de la Rus-
sie. Le but avoué des insurgés est de créer une
Bulgarie contorme au traité de San-Stefano. »
Au moment où l'Exposition universelle
de 1878 va fermer toutes ses portes, et
après que les récompenses viennent d'être
délivrées aux vainqueurs de ce grand con-
cours, il est intéressant de jeter un regard
en arrière sur les conditions de cette en-
treprise dont l'enfance a été des plus dé-
licates, qui a failli périr de malechance
au milieu de son développement, et qui 'i
finit entourée d'une auréole de succès
éblouissans même pour ceux qui lui en
souhaitaient le moins.
Nous ne saurions le'contester l'audace
a-décidé l'entreprise, et la fortune a souri
à l'audace inspirée par le patriotisme le plus
habile. C'est au milieu des menaces d'une
guerre générale, dans la souffrance d'une
crise grave et prolongée des industries du
monde entier, en dépit d'une situation
politique troublée à l'intérieur par les con-
flits des pouvoirs publics, que l'Exposi-
tion a été décrétée. Menacée de flanc par
l'abstention dangereuse d'une puissance
prépondérante, ébranlée pa~ les hésitations
des grands industriels dont la fortune était
compromise par les incertitudes du len-
dema!n, suspectée et combattue par les
passions dés partishostiles à la forme du
gouvernement auquel un succès devait si
grandement profiter, elle a marché Sère-
~ment, se Sant .à l'irrésistible élan que les
œuvres vraiment nationales provoquent
toujours dans notre généreux pays.
'On a fait appel à tous'ies concours sans
distinction d'opinions et de partis, et
tes adhésions 'sont Venues 'avec un em-
pressement admirable. En peu de temps,
autour de l'administration se sont grou-
pés les notabilités les plus considérables
du monde industriel français, les vétérans
des expositions antérieures et les nou-
veaux dévouemens. Les comités d'admis-
sion ont remué par leur entraînant exem-
ple la France entière; et la France a donné
ses meilleurs efforts, inspirée par le puis-
'sant intérêt politique de l'oeuvre et par le
sentiment de la revanche morale que la
réussite devait lui assurer. Elle comprenait
aussi l'importance de cette solidarité qui
allait lier ses intérêts avec les intérêts ma-
tëri~ls' de toutes les autres nations, de
manière à rendre incontestable notre désir
de paix en nous constituant les gardiens
des richesses du monde entier. Rien
n'a pu prévaloir contre son élan ni
les prédictions sinistres, ni les me-
naces de ceux qui, voulant conserver
au profit exclusif de leur parti le prestige
de l'Exposition de 1867, ne négligeaient
rien pour provoquer les abstentions, abat-
tre les courages, entretenir l'incertitude
ne comprenant pas, dans leur malen-
contreux aveuglement, que lutter contre
les intérêts les plus évidens de tous les
producteurs, de France, c'était perdre les
appuis les plus puiasans dans le pays,
surtout après l'ébranlement si grave causé
à la fortune publique par la désastreuse
aventure du 16 mai.
EMe a failH faire un grand mal, cette
fantaisie révolutionnaire. Beaucoup de
ciasses, groupant les premières industries,
ont, du jour au lendemain, été désorga-
nisées par les hésitations des exposans,'
au point que tout eût été compromis si le
zèle et la fermeté des comités d'admission
avaient cédé,un seul jour. Lacrainted'un
lendemain de violences civiles a été si
grande, que le mois de décembre 1877 s'est
ouvert avant le commencement de cer-
tains travaux, particulièrement dans la
galerie des machines, où ces travaux de-
vaient être terminés au mois d'octobre.
Mais tout fut sauvé grâce à la débâcle
de l'ordre prétendu « moral. H La séré-
nité rentra dans les esprits, et le travail
recommença avec une ardeur redoublée.
Les comités d'instatlation ne trouvèrent
plus aucune hésitation dans la poursuite
de leur tâche, et l'Exposition put s'ouvrir,
suffisamment complète, à la date officielle-
ment fixée du !< mai 1878. Ce fut un
grand jour
Le cadre général de 1867, dessiné avec
une si grande sûreté par l'esprit encyclo-
pédique et synthétique de M. Le Play, a
été adopté pour l'Exposition actuelle,
comme il l'avait été, dans ses lignes prin-
cipales, pour les expositions étrangères.
Sauf quelques redressemens dan& les clas-
sificattons, nécessités par le développe-
ment considérable qu'avaient pris quel-
ques industries secondaires il y a dix
ans; saut la suppression du groupe X, qui
comprenait « les objets spécialement expo-
sés en vue d'améliorer la condition physi-
que et morale de la population s, le plan
philosophique de l'entreprise a été le
même. Quant au plan matériel, il a dû être
changé complètement sous l'empire de
considérations toutes pratiques.
La suppression du groupe X a été pro-
voquée par la pensée qu'il n'y avait pas
lieu d'établir une classification spéciale,
d'un caractère exclusivement phitanthro-
pique. Le souci des intérêts physiques et
moraux est l'essence même d'un régime
où les pouvoirs (exécutif et législatif) éma-
nent du suffrage universel et sont inces-
samment inspirés par lui. On peut dire
qu'à ce point de vue, le sentiment qui a di-
rigé les organisateurs de 1878 a un carac-
tère encore plus élevé que la généreuse
idée de 1867. Ils ont en efïet renoncé à
cette hypothèse qu'il puisse et doive y
avoir dans un grand organisme politique
une place particulière pour les améliora-
tions d'ordre général, ces résultats de-
vant être la conséquence même du
développement de toutes les formes de
la civilisation remis aux soins de
tous les mandataires du pays. Du reste,
partout aujourd'hui la prospérité phy-.
sique et morale des populations est
devenue la condition indiscutable du suc-
cès pour les manifestations du travail hu-
main dans toutes ses branches. Avec le ser-
vage, industriel disparaissent le patronage
des chefs d'industrie et celui du gouverne-
ment le bien qui en résultait quelquefois
a été remplacé par un avantage plus con-
sidérable, c'est-à-dire là garantie pour les
populations ouvrières que toutes les indus-
tries sont amenées peu à peu, pour résister
aux efforts d'une concurrence croissante,
à développer les conditions de sécurité,
de solidarité, de bien-être qui groupent
autour d'elles des collaborateurs habiles
et dévoués à tous les degrés.
De l'aveu général, les produits exposés
en 1878 ont été d'une beauté, d'une valeur
et d'une abondance dont il n'y avait pas eu
d'exemples. La France qui a tenu un rang
si élevé et,les pays étrangers dont la con-
currence nous presse, ont fait avec un
entrain admirable les eSbrts les plus
généreux pour assurer la. splendeur de
notre Exposition. Ils ont réussi l
Aussi la consécration la plus claire des
mérites des exposans a été l'obligation
d'élever au delà de toutes les prévisions
premières le chiffre des récompenses,
sans parler de l'affluehce incessante et
sans précédent des visiteurs de tous les
pays. Le monde entier trouvait, du
reste, à s'éclairer et à s'instruire dans
toutes les branches qui sollicitent l'acti-
vité et le savoir humains, au Champ-dc-
Mars comme au Trocadéro. On sait que le
nouveau Palais s'est ouvert aux conféren-
ces les plus savantes, aux manifestations
de l'art musical et dramatique, à une
brillante exposition de portraits, ainsi
qu'aux monumens des époques préhisto-
riques, si importans pour l'histoire de
l'humanité.
Le jury de 7SO membres français et
étrangers, répartis proportionnellementen-
tre les 90 classes desneut groupes, a fonc-
ttonin~ penuant dix semaines avoo un zàlo
et un dévouement infatigables. La tâche
qui s'imposait à lui était énorme & cause
de l'immense quantité des produis en-
voyés, non moins que de l'étendue du ter-
ram de l'Exposition occupé par un si
grand nombre d'annexés.
Près de 60,000 exposans se partagent
30,000 récompenses environ, dont plus de
3,000 médailles d'or. On peut penser que
tous les mérites ont été reconnus et que
les meilleurs ont été distingués. Cepen-
dant aucune erreur nes'est-elle produite? R
Il serait imprudent de l'affirmer, malgré
la bonne volonté, là sagesse, l'esprit d'im-
partialité que les jurys ont apportés dans
~eurs opérations, malgré la faculté pour
les exposans de faire appel de la décision
de la première juridiction ou jury de
classe, aux juridictions supérieures des
jurys de groupes, ou jury des présidt-ns
delà commission supérieure malgré enfin
les mesures qui ont été prises pour réparer
les omissions, les ju~emens incomplets,
les erreurs de classement. Toutefois, on
ne risque pas d'affirmer que, s'il y a eu
des erreurs, elles n'ont pas été nombreu-
ses, et que la plupart des récriminations
qui ont pu se produire ont été provoquée-!
par les désillusions d'expdsans portés & exa-
gérer peut-être la valeur de leurs produits,
et qui ont été trop activement aidés dans
leurs plaintes par une publicité parfois
un peu trop complaisante.
Le jury des présidens a eu là haute
mission de décerner les grands prix. En
dehors des industries dont le renom est
ratifié par la clientèle du monde entier, il
a eu la bonne fortune d'attribuer cette
récompense exceptionnelle aux plus illus-
tres inventeurs de ces derniers temps,
entre autres à l'A~néricainEdison, créa-
teur du phonographe; au Genevois Raoul
Pictet, créateur du froid industriel par la
condensation des gaz aux Français
Gramme, inventeur des appareils électro-
magnétiques, Lecoq de Boisbaudran, qui
a découvert le gallium, ce métal nouveau
dont les applications paraissent devoir être
aussi utiles que variées.
Pendant le cours des opérations du jury,
au milieu de l'éclatant succès qui s'affir-
mait sous toutes les formes, est née l'idée
d'une loterie nationale de l'Exposition.
(M intelligent projet s~appuyait sur le
désir de faire des achats de lots a*ux ex-
posans signalés par leurs mérites, de di-
'minuer ainsi les charges résultant pour
eux de l'Exposition même, et de fa-
ciliter le voyage et le séjour de Paris aux
~ouvriers industriels et agricoles capables
d'y perfectionner leurs connaissances
techniques. Après une certaine hésitation,
cette œuvre a été saluée par une adhésion
générale, et elle donne des résultats su-
périeurs même à ceux qu'on était en droit
d'en attendre. Quand on aura largement
pourvu aux buts essentiels qu'on se pro-
posait, il est à désirer que, sur les res-
sources disponibles, une somme considé-
rabte puisse être mise à la disposition du
ministre de l'instruction publique et des
beaux-arts pour être répartie par lui
entre les écoles prptessionneUes de telle
sorte que ces pépinières de notre déve-
loppement industriel tirent un accroisse-
ment légitime de l'Exposition dont elles
ont si grandement contribué assurer
l'éclat,
Après ce coup d'œit jeté sur le passé et
sur le présent, il faut rechercher quel}es
seront les conséquences d'avenir de l'Ex-
position de 1878.
Elles ne sont pas aisées à discerner de
prime-abord. Les marchés internationaux
sont encore trop troublés par l'inconstance
de la politique des divers pays la lutte
entre les systèmes, le protectionnisme et le,
tibre-échange, est dans une phase trop
aiguë et trop incertaine pour qu'au
point de vue des résultats matériels de ces
échanges on puisse formuler une conclu-
sion économique. Il n'en est pas de même
en ce qui touche l'amélioration des con-
ditions du travail sous ce rapport, on
ne hasarde lien en disant que l'Exposition
de 1878, qui a été le plus magnifique éta-
lage des produits du génie humain, amè-
nera nécessairement des progrès énormes
dans FoutiHage industriel de toutes les
nations, et un perfectionnement du goût
dans la confection des produits. C'est un
résultat dont la portée est a peine appré-
ciable et pourtant certaine.
Dans le monde moral, ;1 semble proba-
ble <~ue les relations si c
sont créées entre les Ëpmmes les plus émi-
nens de la France et de l'étranger amène-
ront un développement de confiance dont
totre pays peut retirer les plus éclatans
bénéfices. Il était un peu isolé depuis ses
matheurs ii est entouré aujourd'hui d'un
cortège de .sympathies q'u associent
nos intérêts à ceux des nations étran-
gères.
Quant à nous, Français, il est sûperfhl
de dire que nous devons a l'Exposition
une sorte de rajeunissement. Notre rarac-
tère~national, si souple et si perfectible, a
fait de cette grande manifestation de notre
puissance l'usage le plus noble et le plus
élevé. Il s'est discipliné par le travail, a.
fait taire les divisions qui aS'.ub!issent,. a
pris une sérieuse connance dans la force
de son application pratique. Dans la paix
profonde qui lui est échue en partage, )~
France a fait le compte de ses aptitudes
pour le travail intérieur; el!e n'a rien né-
gligé pour donner, un surcroît d'énergie à
tous tes ressorts de la~ production na.tio-'
nale.
A tous ces points de vue, l'Exposi-
tion universelle de 1878 aura été une
grande œuvre, magnifique et bienfaisante.
Le gouvernement de la république sage
et modérée, et tous ceux qui i-ont venus
lui prêter leur concours méritent donc
un durable témoignage de patriotique
gratitude.
Il n'y a rien de plus naturel et de plus
facile que de parler de la liberté du com-
merce dans la Gironde, et les candidats
à élire ou les députés en tournée n'y sont
pas embarrassés pour rédiger la partie éco-
nomique de leurs professions de foi ou de
leurs allocutions. On est beaucoup plus mal
à son aise dans la Seine-Inférieure, la vé-
ritable patrie de la protection industrielle,
qui ne peut se consoler encore d'avoir vu
les prohibitions rayées de notre projet
d'un nouveau Tarif des Douanes. Aussi
est-ce un véritable acte de courage que le
discours à la manière anglaise, prononcé
samedi dernier à Fécamp par M. Paul-
Casimir Périer, devant ses commettons de
la 2° circonscription électorale du Havre
et nous tenons à l'en féliciter.
L'honorable député n'a pourtant pas
rompu de lances en l'honneur des prin-
cipes il en eût été pour ses éclats et ses
tronçons. Il s'est borné à expliquer aux
électeurs comment l'intérêt général peut
être compromis par des revendications
et des réclamations exclusives daus la
solution de toutes ces questions de ta-
rifs et de traités de commerce, qu'ils ont
l'habitude sans doute de n'examiner que
d'un côté. Il les a familièrement et spiri-
tuellement résumées par la méthode du
pour et du contre, et sa plus grande har-
diesse n'aura été, en somme, que de con-.
dure en disant qu'il admirait les gens que
le problème n'étonne pas. Mais c'est jus-
tement cela qu'il fallait dire dans la Haute-
Normandie, et l'habileté sera toujours d'y
laisser les grands raisonnemens tran-
quilles et de n'y faire appel qu'à la.
raison.
M. Paul-Casimir Périer n'a point caché
qu'il met son honneur à être libéral en
toutes choses mais il a reconnu que:
dans les matières économiques le député
n'était pas absolument libre de voter
comme il le préférerait quelquefois, et
que les électeurs ont le droit de discuter
avec lui la direction que doit suivre
~on suffrage. Nous l'admettons encore
mais il restera au député à voir sî
c'est la majorité de ses commettans
qui lui recommande telle ou telle façon
de prendre parti. Les majorités, le plus
~souvent, ne font pas autant de brnitdans
jces cas-là que les minorités. Les consom-
.mateurs, pour leur part, n'ont jamais
formé de ligues, que l'on sache; les pé-
cheurs, les marins et les paysans non
plus. Ils n'en sont pas moins convaincus
par leur intérêt même, qu'il faut laisser le
commerce libre, et l'on aurait de la peine
à leur persuader que le traité de com-
merce de 1860 les a mis dans la misère
en leur ouvrant plus large que jamais le
riche marché de l'Angleterre.
Mais n'en demandons pas plus au dé-
puté de Fécamp qu'il n'avait à en dire.
Il s'est très bien acquitté de sa tâche en
montrant qu'à côté dé ce que chacune des
localités électorales du pays peut penser
des avantages d'une restriction quelcon-
que dejs échanges, il est impossible de ne
pas tenir compte, lorsqu'on en est à faire
des lois générales, de ce que les autres
pensent aussi de ses inconvéniens.
PAUL BoitEAU.
Nous avons annonce hier que les députa
avaient reçu communication de l'état des
projets et propositions soumis à l'examen ds
taGhambreet des commissions en exercice
au 28 octobre.
Un travail identique'a. été fait au Sénat; H
vient d'ôtre distribué aux sénateurs.
D'après cet état, 182 projets de lois etl3pro-'
positions ont été présentés au vote du Sénat
pendant la première partie de la session da
878, c'est-à-dire du 8 janvier au tl juin
On compte cinq projets et propositions A
l'état de rapport sur le fund, dont la discus.
sion peut être nxée imaiëdiatement à l'ordre
du jour des séances
1° Le projet de loi de M. le ministre de
l'instruction pubiique et des cuites sur les
modifications à introduire dans l'organisation
de TEgIIso de la confession d'Augsbourc
par suite des cessons territoriahs de }8Ti;
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