Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-29
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Description : 29 octobre 1878 29 octobre 1878
Description : 1878/10/29. 1878/10/29.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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régences du Maroc et de la Tunisie,
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mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes~.
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues y
chez MM. FaMchey, tLaMte et C*,
S.placedela Bourse,
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elles doiventtoujoursêtre agréées par larédaction.
Nous recevrons dans nos bureaux, tous les
jours, de dix heures à quatre heures, les sou-
scriptions pour les élections sénatoriales, que
mos amis voudront bien nous confier. Le
~montant de ces souscriptions sera versé au
Comptoir d'escompte, le jeudi de chaque se-
maine, au complu de M. Jules Guichard. La
liste de toutes les souscriptions recueillies
pendant la semaine sera publiée le samedi
suivant dans les journaux qui ont reçu com-
munication de cette liste.
Lëa souscripteurs dont l'abonnement
expire le 1~ novembre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
LUNDI 38 OCTOBRE
-> Le télégraphe nous signalait il y a deux
jours un article du ~OK~c ?*MM~ qui a pro-
duit, paraît-il, une vive sensation à Ber-
lin. Cet article ne semble pas être en
enet une simple boutade de journal, car
les nouvelles d'Orient confirment de plus
en plus la théorie politique qu'il déve-
loppe avec une singulière absence de
scrupules. On se rappelle sans doute la
fameuse dépêche dans laquelle le prince
GortchakoS, proStant de la situation que
ita défaite de la France avait créée à l'Eu-
rope, dénonçait le traité de Paris au nom
de ce principe nouveau par lequel un traité
n'est respectable que jusqu'au jour où l'on
peut le violer sans inconvénient. Ce jour
avait tardé quatorze ans pour le traité
de Paris il ne tardera peut-être pas
quatorze semaines pour le traité' de Ber-
lin. Tel est, du moins, l'avis du ~o~c
!MM.–L'Europe nous a obligés à signer
victoires, dit en substance ce tourna!, et
nous nous sommes soumis parce que
nous n'étions pas les plus forte. Mais tout
est changé aujourd'hui la coalition qui
s'était formée contre nous est dissoute;
l'Angleterre e~t occupée en Afghanistan;
l'Autriche, en Bosnie l'Allemagne, chez
elle, gr&ce aux socialistes et aux ultra-
montains l'Europe n'existe donc plus, et
la Russie est autorisée à déchirer le traité
de Berlin, qu'elle n'avait signé que sous
la pression des puissances, pour reprendre
le traité de San-Stefanoet revendiquer
plus que jamais ses droits de conquête.
Les circonstances étaient contre elle au
mois de juillet; elles sont pour el!e aujour-
d'hui peut-elle hésiter à en proûter? 2
Au moment même où le ~c?!~ ~K~e
développait ainsi d'une manière assez in-
attendue la doctrine du prince Gortchakou
sur la valeur des traités, une insurrection
éclatait dans la Bulgarie méridionale sous
les yeux de l'armée russe. Cette insurrec-
tion, organisée par les comités slaves de
Russie, armée de fusils russes, entretecue
par l'argent russe, a immédiatement ar-
boré un drapeau sur lequel on lit la de-
vise J!!M~M ~eM~cc. La Porte a pro-
testé, et il paraît que le prince Lobano8',
en réponse à cette protestation, a déclaré
que la Russie était prête à prendre des
mesures militaires contre les insurgés.
Ainsi, malgré les apparences le gouver-
nement russe répudie toute connivence
avec la révolte, Soif Mais pui~oue la
Russie est prête à combattre l'insurrec-
tion, n'aurait-elle pas mieux fait de l'em-
pêcher de se produire? Elle a maintenu
son armée dans la Roumélie sous pré-
texte d'y rétablir l'ordre, d'y faire
la police, d'y remplir le rôle que la Tur-
quie n'avait pas la force d'y remplir. Elle
est donc responsable des événemens, et
l'on a le droit 4e se demander si elle est
bien sincère lorsqu'elle paraît déplorer
une crise qu'elle a laissé se préparer et
mûrir, en admettant même qu'elle ne
l'ait pas aidée à éclater. Il lui fallait un
prétexte pour prolonger l'occupation;
elle l'a trouvé. Quelle que soit la con-
duite qu'elle affecte de tenir maintenant,
il n'est que trop clair que le J~MM~ ~.MC
a été l'interprète fidèle de la politique de
son pays, et que ce qui se passe au sud
des Balkans est la mise en pratique de
cette politique.
Il faut convenir, d'ailleurs, que si les
théories du ~oM~e ?-M~ sont peu con-
formes aux règles ordinaires du droit des
gens et de la morale, elles concordent
parfaitement avec les principes de la di-
plomatie contemporaine. Du moment que
la force est regardée comme la seule
sanction des traités, il est incontestable
qu'on peut regarder le traité de Berlin
comme frappé dès à présent de caducité.
La situation de l'Europe s'est assez pro-
i'ondémentmodiSée depuis quelques mois.
L'Angleterre, si nère des succès qu'elle
avait remportés à Berlin, se voit obligée
d'entreprendre en Asie use campagne qui
sera longue et difScile. Le ~Mt~ o/'7~M
nous apprend que la réponse de Sheere A!i
aux lettres anglaises est décidéjnent conçue
sur uo ton de dén. et d'insolence, Ceux
qui ont inspiré au malheureux émir cette
réponse imprudente lui ont à coup sûr
rendu un bien mauvais service personne!,
mais ils ont attaché au pied de l'Angle-
terre un boulet qui sera lourd à traîner.
Peut-être cependant la Russie se fait-elle,
a. ce su~et, de dangereuses illusions. Même
occupée dans l'Afghanistan, l'Angleterre
est assez îbrte pour défendre ses intérêts
\y
~~r~ Les difficultés inévita-
vit&uxL~-Burope. Les difScuItés inévita-
bles qu'elle a rencontrées au début de
sa tâche ont été fort exagérées par l'opinion.
En somme, la uotte anglaise n'a pas quitté
la position stratégique qu'elle occupe, la
prise de possession de Chypre n'a jamais
été un fiasco, enfin l'accord entre la Porte
et M. Layard sur la question des réfor-
mes, après d'interminables négociations,
a abouti ces jours derniers, s'il faut en
croire les dépêches, a un heureux résul-
tat. Il n'est pas impossible qu'en présence
des manœuvres des Russes, la Turquie
ait compris tout à coup la faute qu'elle
commettait lorsqu'elle refusait de s'enten-
dre avec l'Angleterre, et qu'elle ait re-
noué son alliance avec la seule puissance
qui soit en mesure de la sauver. Mais,
s'il en est ainsi, que le Jt~oM~c ~*MMc y
prenne garde, le traité de Berlin pourrait
bien être moins profondément atteint que
ce journal ne l'a cru.
Il est inutile de parler de l'AHem'agne,
quoique, malgré ses démêlés avec le ra-
dicalisme et l'ultramontanisme, il reste
encore à M. de Bismarck assez de liberté
d'esprit et de force d'action pour exercer
au dehors une grande influence. Le chan-
celier allemand livrera-t-il au hasard le
premier traité qui ait été signé dans la
capitale du nouvel empire? Le laissera-t-
il lacérer au bout de quelques mois? Nul
ne le sait; mais il n'y aurait rien d'éton-
nant à ce qu'il fût peu ûatté du sort
qu'on réserve à une œuvre dont il a été,
après tout, le principal auteur. Quant à
l'Autriche-Hongrie, elle n'est pas non plus
aussi « occupée en Bosnie') que le dit le
Jt/o~~e ~M.MC. L'insurrection des deux pro-
vinces connées à sa garde est terminée, com-
plètement terminée depuis quelques semai-
nes déjà après avoir été un instant terrible
et sanglante, la lutte s'est apaisée; l'oc-
cupation Est aujourd'hui, sinon facile, au
moins paisible et régulière. A la vérité,
si l'Autriche-Hongrie a surmonté les diffi-
cultés militaires de son œuvre, elle n'est
point encore venue à bout des conflits in-
térieurs qui en ont été la suite. Mais si
les entreprises du panslavisme amenaient
une nouvelle guerre, la position stratégi-
que dont elle s'est emparée lui permet-
trait d'y prendre une part décisive et de
sauver ses intérêts menacés.
La Russie fera donc sagement de ne pas
se laisser entraîner par les conseils du
./t/o?M!e ?'M~6. Le traité de Berlin lui as-
sure des avantages considérables dont
elle aurait grand tort de ne pas se con~
tenter. Vouloir aller plus loin, essayer de
faire revivre le traité de San-Stefano, se-
rait une aventure bien périlleuse, surtout
pour un pays fatigué, rumé, épuisé d'é-
nergie et de ressources, travaillé enfin
par une maladie socialiste bien plus grave
encore que celle dont il semble attendre
l'eSacement et l'abdication diplomatique
de l'Allemagne.
BOURSE DE PARIS
et soo
Comptant. 75 12 12 7S121/2
Fin cour. 7S25. 751212 .1212 2
S 0/0
Amortissable.
Comptant. 78 10 7790.20./
Fin cour. 78 S. 77771/2 .271/2
At/OXt/O
Comptantl0!i.t0490 .10
S 0/0
Comptantll3.11295. B~.
Fmconr.ll3.ll287l/2 121/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. H2fr.8tl/4,75,77t/2..
S 0/Uturc. lOfr.70,7!
Banque ottomane.. 460 fr. 62, 461 fr. 2K.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr. 25, 285 fr. 62.
Florins (or). 601/4.
TéMgrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 28 octobre.
Le y~M publie la dépêche suivante de Dar-
jeeling le 27 octobre
« On annonce que les Mohmunds et !es tri-
bus de Lalpoora apandonnent Fémir d'Afghanis-
tan.
& Un camp de 6,000 Anglais sera établi à Has-
sanhabad, sous le commandement du gênerai
Maude.
& L'insurrection de Seistan continue. Le gou-
vernement de la Perse a envoyé~des troupes pour
réprimer les désordres. i~
Bombay, le 27 octobre, soir.
Le ~MMO/t apprend que la réponse de
l'émir de l'Afghanistan est conçue sur un ton de
défi et d'insolence. `
Les troupes anglaises ont fait une reconnais-
sance sur Ali-Musjid, oùçus. Les retranchemens, paraîtrait-il, sont moins
insigniflans.
Seion des avis reçus de Jellalabad, les troupes
de l'émir sont décimées par la maladie. Il meurt
une trentaine d'hommes par jour.
Sheere-Ali a ordonné une levée forcée.
La Sevré règne toujours à Peshawer.
Londres, le 28 octobre.
Le y~KM publie les nouvelles suivantes
Berlin. On croit en Russie que si les An-
glais occupent l'Afghanistan méridional, les Rus-
ses occuperont le nord.
Darjeeling, le 27. On s'attend à ce que la
eguerre indiquant les raisons qui forcent le gou-
vernement a ouvrir les hostilités.
On assure que beaucoup de tribus de la fron-
tière que l'émir a appelées à Ali-Musjid se sont
dispersées par suite de manque de provisions.
Vienne, le 27. Quatre compagnies de rédifs,
seules forces turques qui se trouvassent dans le
voisinage de l'insurrection des Bulgares en Ma-
cédoine, ont été anéanties totalement le 18 oc-
tobre.
Six bataillons sont maintenant en marche pour
rentorcer la garnison do Sores.
Le MMM publie une dépêche assurant que la
Perse gardera la neutrahté en cas de guerre
entre l'Ang)eterré et l'Afghanistan. La Perse au-
rait formulé le désir que l'Allemagne agît comme
arbitre.
Saint-Pétersbourg, le 27 octobre.
Selon des renseignemens puisés à bonne source,
le comte Schouyafoi!' recevrait ~n poste impor-
tant au ministère des affaires étrangères de
Russie. Le prince OrIoBf remplacerait ce diplo-
mate à Londres.
L'état-major général fait imprimer plusieurs
milliers d'exemplaires d'un dictionnaire afghan-
russe à l'usage des officiers de l'armée russe.
Londres, le 28 octobre.
Le Standard a reçu de Constantinople une dé-
pêche disant que les Russes massent des forces
considérables à Andrinople, bien qu'il y ait déjà
80,t)0t) hommes concentrés entre cette ville et
Constantinople.
Une dépêche de Berlin, publiée par le ~o~tMM
J°M<, annonce que M. de Radowitz retournera à
Athènes, par suite des difficultés survenues entre
la Grèce et la Turquie.
M. Hofmann, président de la chancellerie impé-
riale, a donné sa démission.
Constantinople, le 27 octobre.
Une circulaire envoyée par la Porte dit que la
situation des musulmans en Roumélie et en Bul-
garie est intolérable.
Une Note du prince Lobanoff déclare que la
Russie prendra des mesures militaires contre les
Bulgares insurgés de la Macédoine.
Constantinople, le 28 octobre.
On assure que la Russie a l'intention de répu-
dier toute complicité dans l'insurrection bulgare,
en désavouant la promesse faite par les agens
de l'insuirection, que les soldats russes partici-
peraient au mouvement. On assure également
que la Porte demanderait des explications à la
Russie relativement au discours du général
DondoukoS-Korsakoff, discours dans lequel le
gouverneur de la Bulgarie fait espérer la pro-
chaine réunion de la Bulgarie et de la Roumélie,
contrairement au traité de Berlin.
Constantinople, le 28 octobre.
Les modifications apportées au programme an-
glais de réformes asiatiques consistent principa-
lement en ce que la Porte restreindrait l'introduc-
tion d'étrangers dans les administrations des fi-
nances, de la police et de la justice, de façon à
~ie pas altérer le caractère national des admini-
strations publiques du pays.
Vienne, le 28 octobre.
L'M(~o~< dit que les dernières nouvelles
sur le développement de l'insurrection bulgare en
Macédoine sont de nature' à exciter de véritables
appréhensions.
L'insurrection s'étend rapidement, et les pre-
mières tentatives faites pour la réprimer ont ren-
contré, au moinsi dans quelques localités, une ré-
sistance couronnée de succès.
Les insurgés marchent sur Sérès. D'un autre
côté, on a battu plusieurs bandes de Bulgares.
Dans tous les cas, l'élément mahométan se
sbu~ève partout pour appuyer les eTorts de là
Porte. Comme des forces militaires importantes
ont été en outre dirigées de Salonique vers les
contrées insurgées, la réussite de l'insurrection
est encore douteuse.
La tendance évidente de l'insurrection est la
réatisation de l'Etat bulgare s'étendant jusqu'à
ta mer Egée. tel qu'il figure dans le traité de paix
de San-Stefano. Ace point de vue, l'insurrection
aptueltea certainement plus d'importance qu'une
crise locale et touche à des questions qui ont v
évidemment un caractère européen.
Rome, le 27 octobre, soir.
M. Zanardeili, ministre de l'instruction publi-
que, est parti pour Brescia.
La FaM/w~ dit que, par suite de l'attitude de
la Russie, un échange de communications très
aptif a eu lieu entre les puissances signataires du
traité de Berlin
L'initiative d'une protestation qui devra être
acceptée par toutes les puissances continentales,
centre les retards apportés par la Russie dans
l'exécution du traité de Berlin, a été prise par
l'Angleterre.
Les cabinets échangent leurs vues à ce sujet.
La ~M/'K/i'a croit que le voyage du général
Menabrea n'est pas étranger a ces négociations
!l,R TnSma ionrnaJ ~ssuru CtUR. dennis tR rHt.nnr
du baron dellaymerlé à Rome, les rapports entre
l'Autriche et l'Italie sont des plus cordiaux et
que tous les malentendus ont disparu.
Le comte Maffei conserve son poste de secré-
taire général au ministère des affaires étrangères.
Rome, le 28 octobre.
On assure que le nouveau ministre de la
guerre, le général Bonnelli, sera nommé sénateur.
Le Pape a ordonné des funérailles solennelles
pour Mgr Cullen.
Rome, le 28 octobre.
Par suite de la résolution du gouvernement al-
lemand de dissoudre les associations le Vatican
a envoyé des instructions au clergé d'Allemagne
afjln qu il ne s'oppose pas à cette mesure, en at-
tendant le résultat des négociations entamées en
v~e de maintenir les associations ayant un but
purement religieux.
Dans un discours que M. Minghetti a adressé
a ses électeurs, à Legnago, l'ancien président du
conseil a dit:
et les traditions italiennes poussent l'Autriche en
Orient. Bien que l'Italie n'ait pas d'intérêts di-
rects dans la question d'Orient, elle doit sauve-
garder son influence. Il était impossible aux
plénipotentiaires italiens à Berlin de faire mieux.
h faut de la sagesse, de la modération et de la
loyauté avec une puissance voisine et amie.
Toutes les nations ont des parties MTdésirs de rectification de frontières sont légiti-
mes, mais c'est seulement aux peuples sages que
se présentent les occasions opportunes. »
Madrid, le 27 octobre, soir.
Un y< r Banta-Maria, aux frais de la municipalité.
Les ministres, les généraux, les autorités, ainsi
que de nombreux personnages marquans, y as-
sistaient. 1
Un Te De«M sera également chanté dans toutes
les villes principales de province.
Plusieurs souverains de l'Europe ont envoyé
au roi, par télégraphe, leurs félicitations. `
Alexandrie, le 28 octobre.
Un décret du khédive conûrme la cession des
biens de sa famille à l'Etat. Il autorise M. Rivers
Wilsbn, ministre dés finances, à négocier un
emprunt de 2.500,0 0 liv. st.. portant intérêt
à 5 0/0. garanti sur les biens cédés à l'Etat.
Dans le cas où cette garantie serait insuffisante.
le découvert sera comblé pat le revenu général
égyptien. `
Genève, le 28 octobre, 3 h. 1S m. soir.
Le gouvernement radical de M. Carteret a
épreuve une défaite comptète.
MM. Chenevière, Vogt, Major et Pictet ont été
6'us par plus de ?,000 suffrages, tandis que
M. Carteret n'en a obtenu que 4,600.
Berne, le 28 octobre, 2 h. 4S m. soir.
Les résultats déûniUfs des électionsa.ccontuent
la défaite du parti radical.
Les libéraux gagnent dix sièges, les conserva-
teurs et les cléricaux en gagnent huit environ.
On télégraphie de Berlin, le 28 octobre
dans les cercles officiels on s'eSbrce d'atténuer
Mmotion produite en Angleterre par les récens
incidens d Europe et d'Asie. Les journaux russes
n'en continuent pas moins à tenir un langage.
des plus hostiles à l'Angleterre.
Le ~<%oMo~<: avoue indirectement que la mis-
sion StoliëtofT à Caboul n'a pas eu d'autre but
que de créer des embarras a l'Angleterre dans
rinde pour détourner son attention des affaires
turques. Il ajoute qu'en opérant cette légitime
diversion, le gouvernement russe n'entendait pas
réveiller la somnolence britannique aussi fort,
qu'elieparaitl'avoirété.
Le 6'6~ laisse voir que toutes les annexions
territoriales de la Russie en Asie visaient l'Af-
ghanistan, où le général Stolietofî vient de réali-
ser des projets longuement préparés.
» Le Fe~oM~t. et avec lu< la plupart dos jour-
naux russes. demandent que la Russie n'aban-
donne pas Sheere-Ali et qu'on lui fournisse au
moins de l'argent, des ofuciers et de i'artitlerie
pour défendre les défilés que menacent, les An-
glais.~ »
M. de Falloux vient d'adresser au Co~-
~~o~tïM~ une lettre que sa longueur
nous empêche de reproduire tout entière,
mais dont nous publions plus loin quel-
ques extraits. Cette lettre est habile et
éloquente; il faut reconnaître, de plus,
qu'elle est courageuse, et, à ce titre, elle
mérite une estime particulière. Lorsque,
il y a quelques jours, M. de Falloux a
écrit une première lettre dans laquelle il
condamnait la politique aventureuse de
M, de Mun, il n'a eu grand succès ni au-
près des ultramontains qui composent au-
jourd'hui l'immense majorité des catho-
liques, ni auprès des libéraux. Les pre-
miers se sont fâchés, et les seconds se
sont méfiés. Cependant, M. de Falloux ne
s'est laissé ni intimider ni rebuter; homme
de lutte, il s'est redressé sous les contra-
dictions dont il a été l'objet il maintient
sa thèse, la développe, la défend avec
énergie. Il s'expose vaillamment aux ana-
thèmes de ~'C/MM~.?, aux complaintes de
~'C/MMM, à l'ironie de la presse républi-
caine. Une telle conduite de la part d'un
écrivain d'ailleurs si avisé est digne d'at-
tention. M. de Falloux espère-t-il ressus-
citer l'ancien parti catholique libéral?
Croit-il que l'occasion soit favorable pour
cela? Lorsque, seul ou presque seul, il
élève la voix contre les doctrines à la
mode et contre la phraséologie présomp-
tueuse des tribuns du cléricalisme, agit-il
comme un chrétien qui ne peut plus rete-
nir l'expression de sa foi, ou comme un po-
litique qui juge le moment opportun pour
faire entendre la protestation du bon sens ? R
D'un côté, M. de Falloux nous dit Tant
pis si l'on ne m'approuve pas « Zz~*toute complicité, de toute crainte servile.a
Ici, nous entendons le chrétien, l'homme
convaincu auquel sa pensée échappe.
Mais, à un autre endroit de sa lettre,
M. de Falloux écrit « Veut-on savoir ma
véritable inquiétude? Ce n'est pas d'avoir
'jeté trop tôt mon cri d'alarme, c'est de
l'avoir jeté trop tard. H Cette fois, nous re-
connaissons le langage du politique. M. de
Falloux se pose à lui- même la question
qui nous est venue a l'esprit N'oat-il pas
trop tard pour ramener le parti catholique
à des idées plus justes et plus modérées ?
Au moment où l'ultramontanisme vain-
queur s'abandonne à l'ivresse du triom-
phe, le cri d'alarme de Cassandre, quelque
perçant qu'il soit, pénétrera-t-il dans les
consciences? Est-il encore temps, en un
mot, de retenir les catholiques français
sur la. pente où ils se laissent glisser de-
puis quelques années avec un si étrange
aveuglement?
C'est ce que nous ne saurions dire et ce
que l'avenir montrera. Parfois, les causes
les plus désespérées se relèvent tout d'un
coup, à rencontre des prévisions les plus
probables. Elles sont, d'ordinaire, aidées
en cela par l'exagération et l'abus de la
cause contraire, et il est certain que les
politico-catholiques dont M. de Mun e~t
le représentant ont fait tout ce qu'il fal-
lait pour se compromettre et, par consé-
quent, tout ce qu'ils pouvaient pour ren-
dre quelque opportunité à un réveil du
catholicisme libéral. Nous assistons, de-
puis la guerre, à un spectacle bien triste
non seulement pour ceux qui ont con-
servé leur foi à la vieille religion de la
France, mais pour ceux qui voudraient
au moins lui conserver leur respect. C'est,
qu'on nous le pardonne, un dévergondage
de violences inouïes et de mysticisme
puéril dont l'histoire présente peu d'exem-
ples aussi complets. Le sentiment reli-
gieux, surexcité pendant les dernières an-
nées de Pie IX par les malheurs du Pon-
tife et parlamanière dontilles a ressentis,
échaun'é par les ardeurs de la lutte, égaré
par l'ébranlement qui s'est produit dana-
les imaginations, a bientôt atteint une sorte
de paroxysme où il a perdu toute notion
du sens commun et des convenances. Les
miracles et les pèlerinages, les uns en-
fantant les seconds qui à leur tour ont
multiplié les premiers, se sont succédé
avec abondance si le mouvement des
pèlerinages se ralentit un peu aujour-
d'hui, c'est sans doute parce que les mi-
racles sont devenus à tel point fréquens
qu'on ne se dérange plus pour aller voir
une chose aussi commune. Il faut lire
dans les journaux spéciaux le récit ou
simplement le total de ces merveilles,
L'esprit en est confondu! Mais l'esprit est
révolté lorsque l'on trouve, à côté de ces
pieuses inepties, les calomnies les plus
odieuses, les outrages les plus san-
glans, les insinuations les plus lâ-
ches à l'adresse d'hommes honora-
bles, ou contre nos institutions adminis-
tratives et politiques. Citer ces feuilles
malfaisantes serait peut-être jouer le rôle
de délateur, car il n'est pas un seul nu-
méro où elles ne se rendent coupables de
toutes les variétés de crimes et de délits
qui peuvent être commis par la presse.
Ces journaux sont rédigés pour la propa-
gande on les répand à profusion dans les
campagnes, on les envoie aux curés, on
les met à la disposition des instituteurs,
on les donne aux enfans en leur recom-
mandant de les apporter à leurs pa-
rens. Nous avons lu quelquefois ces
productions vraiment impures, et, nous
ne craignons pas de le dire, jamais pareil
défi n'a été jeté à la raison humaine; jamais
plus furieuses provocations à la haine n'ont
été adressées à des esprits peu capables de
défense et à des cœurs trop capables de
fanatisme. Il faut déplorer les excès de la
presse démagogique, mais si on les com-
pare aux excès de la presse pseudo-catho-
lique, ces derniers ne sont ni les moins
nombreux, ni les moins graves, ni les
moins malhonnêtes. Ce langage étonnera
peut-être nos lecteurs. Les journaux dont
nous parlons sont peu connus à Paris
faits pour la province, ils n'en sortent
guère. Mais si l'on veut bien se procu-
rer trois ou quatre Semaines Catholiques
ou Religieuses de nos diocèses, on a
grande chance d'en trouver sur le nom-
bre au moins une qui mérite le juge-
ment que nous venons d'exprimer.
Rien n'est plus triste, et nul ne saurait
calculer le mal infini que de pareils jour-
naux font à la religion. Comment les évê-
ques peuvent-ils, nous ne disons pas les
encourager, mais les tolérer? La passion
religieuse obscurcit-elle à ce point des
esprits pourtant éclairés? Nous sommes
convaincus qu'au fond de l'âme beaucoup
déplorent un mal qu'ils sont obligés de
subir leur intelligence proteste, mais
leur cœur se soumet tristement. Il s'est
fait, depuis quelques années, une alliance
intime et dép'orable entre les intérêts re-
ligieux et quelques intérêts politiques. L'E-
glise a cru pouvoir s'appuyer sur certains
partis, et ces partis ont bientôt abusé de la
situation pour parler au nom de l'Eglise,
pour interpréter ses sentimens, pour pro-
mulguer* ses sentences. Faiblesse d'un
côté, audace chaque jour croissante de
l'autre! Les intrus ont envahi le sanc-
tuaire, ils se sont mis derrière le lutrin
et ils ont emprunté son ophicléide au
chantre pour renforcer leur voix criarde.
Souvent même ils sont montés en chaire
De là cette confusion païenne entre
la religion et la politique à laquelle
tant d'esprits ont succombé. Le mal
a été parfois poussé si loin, qu'il a
soulevé des protestations indignées de
la part des évêques, et il faut rendre à
Mgr Dupanloup la justice qu'il a été un
des plus noblement hardis dans cette re-
vendication des droits de l'épiscopat. Mais
que pouvaient quelques hommes isolés
contre le débordement des passions ultra-
montaines unies aux passions réaction-
naires ? Le Pape lui-même y aurait peut-
être usé son autorité. Le Pape, au point
de vue du dogme, est tout-puissant sur les
consciences catholiques; mais en ce qui con-
cerne la marche à suivre dans telle ou telle
circonstance, en ce qui regarde surtout la
conduite politique des partis, son autorité
est contestable, contestée, désobéie. N'a-
vons-nous pas vu, il y a seulement quel-
ques jours, les catholiques allemands
dans le Reichstag ne tenir aucun compte
des sentimens nouveaux et concilians que
le Pape montrait à l'égard de l'Allema-
gne ? M. de 'Windthorst est catholique
sans doute, mais il est chef de parti, et,
comme tel, il a des droits et peut-être des
devoirs qui échappent ajoute juridiction
spirituelle. Il en est de même, en France,
pour des hommes que nous pourrions
nommer et qui ne sont pas disposés le
moins du monde à aliéner leur indépen-
dance politique. Dans l'alliance qui s'é-
tablit entre une religion et un parti, c'est
toujours la religion qui perd, et ce qui se
passe autour de nous en est une preuve
frappante.
De là ce cri de colère et de revanche
adressé à la Révolution par des orateurs
qui sont indifféremment cuirassiers, pré'
dicateurs et députés! De là ces articles
de journaux dont nous avons parlé
Est-ce l'esprit religieux qui s'exprime
ainsi? Non, c'est l'esprit politique, l'esprit
départi, de coterie, de secte. Et quel est
le dernier terme de cet enbrt désordonné?
Est-ce la domination théocratique? Cette
domination serait détestable, mais il y a
pire il y a la domination d'un parti qui se
servirait de la religion et du clergé comme
dinstrumens pour une politique tempo-
relle. Il est possible que les hommes de ce
parti ne sachent pas très bien où ils vont
ni ce qu'ils disent, mais nous avons la pré-
tention de le comprendre. Et lorsque nous
les voyons exagérer, envenimer tous les
maux dont nous sounrons, puis nous of-
frir comme remèdes des paroles vides de
sens mais remplies de haine, la dispro-
portion entre l'œuvre qu'ils entreprennent
et la vanité de leurs moyens aussi bien
que de leur caractère étonne, indigne et
révolte~
Oh nous comprenons parfaitement que
M. de Falloux n'ait pas pu se contenir en
présence d'un pareil tableau. Il est En, il
est habile, il a l'esprit délicat et les nerfs.
sensibles, lise rappellesonpasseetil
compare ce que lui et ses amis ont fait
autrefois avec ce que font les Vandales
qui lui ont succédé. S'il a eu le tort de
mêler, lui aussi, la politique à la reli-
gion, il en est cruellement puni! Ses
espérances politiques sont ruinées, et
ce n'est pas ce que nous regrettons
mais ses sentimens religieux sont dure-
ment iroissés, et voilà qui mérite un peu
plus de sympathie. Car en6n, il nous
importe à tous de savoir ce que sera.
dans un avenir prochain le parti catholi-
que, et si la lutte qui menace de s'engager
entre l'ultramontanisme et l'Etat pourra
oa non être évitée. Ces luttes sont fré-
quentes dàna notre histoire; nos vieux
rois les soutenaient vaillamment; mais
elles ont toujours été mauvaises, et ellea
~le seraient aujourd'hui plus que jamais,
Rien de plus imprudent que de s'y jeter
d'un cœur léger et d'une âme impa-
tiente. Peut-être le mieux naîtra-t-il de
l'excès du mal; ~peut-être le changement
qui s'est produit dans la chaire de saint
Pierre aura-t-il une influence heureuse;
peut-être à un souffle de tempête succé-
dera un souffle plus tiède et plus doux
peut-être M. de Falloux, qui n'est
parvenu qu'à se faire entendre, obtien-
dra-t-il d'être écouté, peut-être les
catholiques libéraux reformeront-ils leur
phalange avec eux du moins on peut
discuter, et une discussion prolongée est
un demi-accord. Tel est le problème au-
jourd'hui posé et qui sera résolu dans deux
ou trois années. C'est un fait important
que la lettre de M. de Falloux et celle
même de M. Léooold de Gaillard. Nous
ne nous y attendions pas rien ne le fai-
sait prévoir. Ces messieurs réussiront-ils?
En tout cas, nous ne voulons pas les dé-
courager. M. de Falloux rappelle que
M. Thiers, en 18o0, a mis sa main dans la
sienne, poussé qu'il était par la crainte
de la démagogie. La démagogie n'est pas,
quoi qu'on en dise, le péril du jour. Le
péril, M. de Falloux l'a signalé et com-
battu. Nous ne prendrons p'as une main
que M. de Falloux ne nous tend d'ail-
leurs p&s mais, s'il poursuit la lutte
dans laquelle il s'est engagé et s'il y
montre jusqu'au bout le même courage,
ceux qui ne poursuivent pas la séparation
de l'Eglise et de l'Etat, ceux qui désirent
l'harmonie entre ces deux puissances, ne
pourront pas se dispenser de l'accompa-
gner au moins de leurs vœux. On ne nous
soupçonnera pas d'être des amis bien ten-
dres de M. de Falloux, mais nous ne vou-
drions pas être soupçonnés de ne pas
savoir distinguer entre lui et M. de Mun.
FRANCIS ClIARMES.
On nous écrit de Versailles (Sénat):
« Comme il était aisé de le prévoir, les vi-
des étaient nombreux sur les bancs du Sénat.
On pouvait compter environ cent sénateurs à
gauche et une soixantaine à droite. D'ail-
leurs, nulle animation; les élfctions d'hier
n'ont point encore fait une impression quel-
conque et ne donnent lieu qu'à de rares ap-
préciations.
a M. le président d'Audiiïret-Pasquier
monte au fauteuti, et la séance est aussUôt
déclarée ouverte. Après le tirage au sort des
bureaux, un douloureux devoir incombait à
M. le président du Sénat. Six sénateurs
étaient morts pendant les vacances, et il de-
vait leur rendre un dernier hommage. M. te
duc d'Audin'ret-Pasquier, en quelques mots
u.a .y~ Y..wK..w suuw~
d'un grande justesse et d'une véritable éléva-
tion, a dit ce qu'avaient été M. le général
Chareton. M. Pernette, M. Renouard, M. Van-
dier, M. le comte de Kergariou, Mgr Dupan-
loup. Le premier, officier du génie, com-
battant de Constantine et de Sébasto-
pol, puis, après les désastres de 1870,
membre de l'Assamblée' Nationaie, prenant
une part considérable à la reconstitution de
nos institutions militaires, et en même temps
faisant ses preuves d'ingénieur des plus re-
marquables dans la reconstitution des défen-
ses de notre frontière; le second, M. Per-
nette, sénateur du département de Saôoe-et-
Loire, avocat distingue, mais s'étant tenu au
Sénat dans une réserve absolue.
a M. Renouard était entouré, au Sénat, d'une
vénération sympathique. Il est mort à quatre-
vingt-quatre ans, après avoir occupé avec la
même distinction les postes les plus élevés'
de la magistrature. Il était, en 1881, procu-
reur général près la haute Cour de justice,
et en cette qualité il- n'hésita pas à requérir
la mise en accusation de celui qui, comme
l'a dit M. le président du Sénat « avait
r violé la loi qu'il avait juré de défendre. M
Plus tard, dans d'autres circonstances en-
core plus douloureuses, il réfuta avec une
incomparable énergie, dans un discours resté
célèbre, la fameuse maxime « La force prime
N le droit, x Il fut, en un mot, un des plus
éminens représentans de cette grande ma-
gistrature française qui est la gloire de notre
pays.
o M. Vandier était un officier de marine
démissionnaire que les élections de 1871 fi-
rent député de la Vendée et les élections de
1876 sénateur du même département. M. le
comte de Kergariou représentait le départe-
ment d'Ille-et-Vilaine.
s Le dernier que la mort ait frappé est
Mgr Dupanloup. M. le due d'Audiffret-Pas-
quier a surtout tenu à faire ressortir sa foi
dans la libre discussion et son amour de la
liberté, et lorsque,aunom duSénattout entier,
il îui a dit un dernier adieu, sa voix émue a
rencontré une approbation unanime.
N Le Sénat a ensuite décidé qu'il se réunirait
jeudi à trois heures en séance publique pour
la nomination .d'un secrétaire en remplace-
ment de M. Vandier. Il avait été propesë de
mettre également à l'ordre du jour la discus-
sion d'un projet de loi relatif à l'Eglise réfor-
mée de la confession d'Augsbourg mais, sur
le désir exprimé par M. le président du con-
seil, cette mi~e à l'ordre du jour ne sera nxée
qu'à une séance prochaine.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« La séance de rentrée a été fort courte:
il n'y avait à l'ordre du jour que le tirage au
sort des bureaux qui est. on le sait, une opé-
ration purement mécanique ~t s'accomplit eu
quelques minutes. La Chambre était à peina
MAm290CT<)ME
\i878
.'OKr S'ABOK~
.
Trois mois. Six mois. Un an.
Paris. t8fr. 36 ir. Mfr.
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80 &.
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–d'outre-mer. 24 fr: 48 fr. 96 fr.
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ïn t-onOen, apply to Cewie and C°, foyeign
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MHM. mcttzy, m~~Jifs et C', 1, Finch !ane ComhiU, Ï~
E: C. London: MM. ~V.-M. Smith et tSen,
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régences du Maroc et de la Tunisie,
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au moyen d'une valeur payable à Paris ou da
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes~.
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues y
chez MM. FaMchey, tLaMte et C*,
S.placedela Bourse,
etaubureaudu.MMJMMA~!
elles doiventtoujoursêtre agréées par larédaction.
Nous recevrons dans nos bureaux, tous les
jours, de dix heures à quatre heures, les sou-
scriptions pour les élections sénatoriales, que
mos amis voudront bien nous confier. Le
~montant de ces souscriptions sera versé au
Comptoir d'escompte, le jeudi de chaque se-
maine, au complu de M. Jules Guichard. La
liste de toutes les souscriptions recueillies
pendant la semaine sera publiée le samedi
suivant dans les journaux qui ont reçu com-
munication de cette liste.
Lëa souscripteurs dont l'abonnement
expire le 1~ novembre sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
LUNDI 38 OCTOBRE
-> Le télégraphe nous signalait il y a deux
jours un article du ~OK~c ?*MM~ qui a pro-
duit, paraît-il, une vive sensation à Ber-
lin. Cet article ne semble pas être en
enet une simple boutade de journal, car
les nouvelles d'Orient confirment de plus
en plus la théorie politique qu'il déve-
loppe avec une singulière absence de
scrupules. On se rappelle sans doute la
fameuse dépêche dans laquelle le prince
GortchakoS, proStant de la situation que
ita défaite de la France avait créée à l'Eu-
rope, dénonçait le traité de Paris au nom
de ce principe nouveau par lequel un traité
n'est respectable que jusqu'au jour où l'on
peut le violer sans inconvénient. Ce jour
avait tardé quatorze ans pour le traité
de Paris il ne tardera peut-être pas
quatorze semaines pour le traité' de Ber-
lin. Tel est, du moins, l'avis du ~o~c
!MM.–L'Europe nous a obligés à signer
nous nous sommes soumis parce que
nous n'étions pas les plus forte. Mais tout
est changé aujourd'hui la coalition qui
s'était formée contre nous est dissoute;
l'Angleterre e~t occupée en Afghanistan;
l'Autriche, en Bosnie l'Allemagne, chez
elle, gr&ce aux socialistes et aux ultra-
montains l'Europe n'existe donc plus, et
la Russie est autorisée à déchirer le traité
de Berlin, qu'elle n'avait signé que sous
la pression des puissances, pour reprendre
le traité de San-Stefanoet revendiquer
plus que jamais ses droits de conquête.
Les circonstances étaient contre elle au
mois de juillet; elles sont pour el!e aujour-
d'hui peut-elle hésiter à en proûter? 2
Au moment même où le ~c?!~ ~K~e
développait ainsi d'une manière assez in-
attendue la doctrine du prince Gortchakou
sur la valeur des traités, une insurrection
éclatait dans la Bulgarie méridionale sous
les yeux de l'armée russe. Cette insurrec-
tion, organisée par les comités slaves de
Russie, armée de fusils russes, entretecue
par l'argent russe, a immédiatement ar-
boré un drapeau sur lequel on lit la de-
vise J!!M~M ~eM~cc. La Porte a pro-
testé, et il paraît que le prince Lobano8',
en réponse à cette protestation, a déclaré
que la Russie était prête à prendre des
mesures militaires contre les insurgés.
Ainsi, malgré les apparences le gouver-
nement russe répudie toute connivence
avec la révolte, Soif Mais pui~oue la
Russie est prête à combattre l'insurrec-
tion, n'aurait-elle pas mieux fait de l'em-
pêcher de se produire? Elle a maintenu
son armée dans la Roumélie sous pré-
texte d'y rétablir l'ordre, d'y faire
la police, d'y remplir le rôle que la Tur-
quie n'avait pas la force d'y remplir. Elle
est donc responsable des événemens, et
l'on a le droit 4e se demander si elle est
bien sincère lorsqu'elle paraît déplorer
une crise qu'elle a laissé se préparer et
mûrir, en admettant même qu'elle ne
l'ait pas aidée à éclater. Il lui fallait un
prétexte pour prolonger l'occupation;
elle l'a trouvé. Quelle que soit la con-
duite qu'elle affecte de tenir maintenant,
il n'est que trop clair que le J~MM~ ~.MC
a été l'interprète fidèle de la politique de
son pays, et que ce qui se passe au sud
des Balkans est la mise en pratique de
cette politique.
Il faut convenir, d'ailleurs, que si les
théories du ~oM~e ?-M~ sont peu con-
formes aux règles ordinaires du droit des
gens et de la morale, elles concordent
parfaitement avec les principes de la di-
plomatie contemporaine. Du moment que
la force est regardée comme la seule
sanction des traités, il est incontestable
qu'on peut regarder le traité de Berlin
comme frappé dès à présent de caducité.
La situation de l'Europe s'est assez pro-
i'ondémentmodiSée depuis quelques mois.
L'Angleterre, si nère des succès qu'elle
avait remportés à Berlin, se voit obligée
d'entreprendre en Asie use campagne qui
sera longue et difScile. Le ~Mt~ o/'7~M
nous apprend que la réponse de Sheere A!i
aux lettres anglaises est décidéjnent conçue
sur uo ton de dén. et d'insolence, Ceux
qui ont inspiré au malheureux émir cette
réponse imprudente lui ont à coup sûr
rendu un bien mauvais service personne!,
mais ils ont attaché au pied de l'Angle-
terre un boulet qui sera lourd à traîner.
Peut-être cependant la Russie se fait-elle,
a. ce su~et, de dangereuses illusions. Même
occupée dans l'Afghanistan, l'Angleterre
est assez îbrte pour défendre ses intérêts
\y
~~r~ Les difficultés inévita-
vit&uxL~-Burope. Les difScuItés inévita-
bles qu'elle a rencontrées au début de
sa tâche ont été fort exagérées par l'opinion.
En somme, la uotte anglaise n'a pas quitté
la position stratégique qu'elle occupe, la
prise de possession de Chypre n'a jamais
été un fiasco, enfin l'accord entre la Porte
et M. Layard sur la question des réfor-
mes, après d'interminables négociations,
a abouti ces jours derniers, s'il faut en
croire les dépêches, a un heureux résul-
tat. Il n'est pas impossible qu'en présence
des manœuvres des Russes, la Turquie
ait compris tout à coup la faute qu'elle
commettait lorsqu'elle refusait de s'enten-
dre avec l'Angleterre, et qu'elle ait re-
noué son alliance avec la seule puissance
qui soit en mesure de la sauver. Mais,
s'il en est ainsi, que le Jt~oM~c ~*MMc y
prenne garde, le traité de Berlin pourrait
bien être moins profondément atteint que
ce journal ne l'a cru.
Il est inutile de parler de l'AHem'agne,
quoique, malgré ses démêlés avec le ra-
dicalisme et l'ultramontanisme, il reste
encore à M. de Bismarck assez de liberté
d'esprit et de force d'action pour exercer
au dehors une grande influence. Le chan-
celier allemand livrera-t-il au hasard le
premier traité qui ait été signé dans la
capitale du nouvel empire? Le laissera-t-
il lacérer au bout de quelques mois? Nul
ne le sait; mais il n'y aurait rien d'éton-
nant à ce qu'il fût peu ûatté du sort
qu'on réserve à une œuvre dont il a été,
après tout, le principal auteur. Quant à
l'Autriche-Hongrie, elle n'est pas non plus
aussi « occupée en Bosnie') que le dit le
Jt/o~~e ~M.MC. L'insurrection des deux pro-
vinces connées à sa garde est terminée, com-
plètement terminée depuis quelques semai-
nes déjà après avoir été un instant terrible
et sanglante, la lutte s'est apaisée; l'oc-
cupation Est aujourd'hui, sinon facile, au
moins paisible et régulière. A la vérité,
si l'Autriche-Hongrie a surmonté les diffi-
cultés militaires de son œuvre, elle n'est
point encore venue à bout des conflits in-
térieurs qui en ont été la suite. Mais si
les entreprises du panslavisme amenaient
une nouvelle guerre, la position stratégi-
que dont elle s'est emparée lui permet-
trait d'y prendre une part décisive et de
sauver ses intérêts menacés.
La Russie fera donc sagement de ne pas
se laisser entraîner par les conseils du
./t/o?M!e ?'M~6. Le traité de Berlin lui as-
sure des avantages considérables dont
elle aurait grand tort de ne pas se con~
tenter. Vouloir aller plus loin, essayer de
faire revivre le traité de San-Stefano, se-
rait une aventure bien périlleuse, surtout
pour un pays fatigué, rumé, épuisé d'é-
nergie et de ressources, travaillé enfin
par une maladie socialiste bien plus grave
encore que celle dont il semble attendre
l'eSacement et l'abdication diplomatique
de l'Allemagne.
BOURSE DE PARIS
et
Comptant. 75 12 12 7S121/2
Fin cour. 7S25. 751212 .1212 2
S 0/0
Amortissable.
Comptant. 78 10 7790.20./
Fin cour. 78 S. 77771/2 .271/2
At/OXt/O
Comptantl0!i.t0490 .10
S 0/0
Comptantll3.11295. B~.
Fmconr.ll3.ll287l/2 121/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0/0. H2fr.8tl/4,75,77t/2..
S 0/Uturc. lOfr.70,7!
Banque ottomane.. 460 fr. 62, 461 fr. 2K.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr. 25, 285 fr. 62.
Florins (or). 601/4.
TéMgrapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Londres, le 28 octobre.
Le y~M publie la dépêche suivante de Dar-
jeeling le 27 octobre
« On annonce que les Mohmunds et !es tri-
bus de Lalpoora apandonnent Fémir d'Afghanis-
tan.
& Un camp de 6,000 Anglais sera établi à Has-
sanhabad, sous le commandement du gênerai
Maude.
& L'insurrection de Seistan continue. Le gou-
vernement de la Perse a envoyé~des troupes pour
réprimer les désordres. i~
Bombay, le 27 octobre, soir.
Le ~MMO/t apprend que la réponse de
l'émir de l'Afghanistan est conçue sur un ton de
défi et d'insolence. `
Les troupes anglaises ont fait une reconnais-
sance sur Ali-Musjid, où
insigniflans.
Seion des avis reçus de Jellalabad, les troupes
de l'émir sont décimées par la maladie. Il meurt
une trentaine d'hommes par jour.
Sheere-Ali a ordonné une levée forcée.
La Sevré règne toujours à Peshawer.
Londres, le 28 octobre.
Le y~KM publie les nouvelles suivantes
Berlin. On croit en Russie que si les An-
glais occupent l'Afghanistan méridional, les Rus-
ses occuperont le nord.
Darjeeling, le 27. On s'attend à ce que la
e
vernement a ouvrir les hostilités.
On assure que beaucoup de tribus de la fron-
tière que l'émir a appelées à Ali-Musjid se sont
dispersées par suite de manque de provisions.
Vienne, le 27. Quatre compagnies de rédifs,
seules forces turques qui se trouvassent dans le
voisinage de l'insurrection des Bulgares en Ma-
cédoine, ont été anéanties totalement le 18 oc-
tobre.
Six bataillons sont maintenant en marche pour
rentorcer la garnison do Sores.
Le MMM publie une dépêche assurant que la
Perse gardera la neutrahté en cas de guerre
entre l'Ang)eterré et l'Afghanistan. La Perse au-
rait formulé le désir que l'Allemagne agît comme
arbitre.
Saint-Pétersbourg, le 27 octobre.
Selon des renseignemens puisés à bonne source,
le comte Schouyafoi!' recevrait ~n poste impor-
tant au ministère des affaires étrangères de
Russie. Le prince OrIoBf remplacerait ce diplo-
mate à Londres.
L'état-major général fait imprimer plusieurs
milliers d'exemplaires d'un dictionnaire afghan-
russe à l'usage des officiers de l'armée russe.
Londres, le 28 octobre.
Le Standard a reçu de Constantinople une dé-
pêche disant que les Russes massent des forces
considérables à Andrinople, bien qu'il y ait déjà
80,t)0t) hommes concentrés entre cette ville et
Constantinople.
Une dépêche de Berlin, publiée par le ~o~tMM
J°M<, annonce que M. de Radowitz retournera à
Athènes, par suite des difficultés survenues entre
la Grèce et la Turquie.
M. Hofmann, président de la chancellerie impé-
riale, a donné sa démission.
Constantinople, le 27 octobre.
Une circulaire envoyée par la Porte dit que la
situation des musulmans en Roumélie et en Bul-
garie est intolérable.
Une Note du prince Lobanoff déclare que la
Russie prendra des mesures militaires contre les
Bulgares insurgés de la Macédoine.
Constantinople, le 28 octobre.
On assure que la Russie a l'intention de répu-
dier toute complicité dans l'insurrection bulgare,
en désavouant la promesse faite par les agens
de l'insuirection, que les soldats russes partici-
peraient au mouvement. On assure également
que la Porte demanderait des explications à la
Russie relativement au discours du général
DondoukoS-Korsakoff, discours dans lequel le
gouverneur de la Bulgarie fait espérer la pro-
chaine réunion de la Bulgarie et de la Roumélie,
contrairement au traité de Berlin.
Constantinople, le 28 octobre.
Les modifications apportées au programme an-
glais de réformes asiatiques consistent principa-
lement en ce que la Porte restreindrait l'introduc-
tion d'étrangers dans les administrations des fi-
nances, de la police et de la justice, de façon à
~ie pas altérer le caractère national des admini-
strations publiques du pays.
Vienne, le 28 octobre.
L'M(~o~< dit que les dernières nouvelles
sur le développement de l'insurrection bulgare en
Macédoine sont de nature' à exciter de véritables
appréhensions.
L'insurrection s'étend rapidement, et les pre-
mières tentatives faites pour la réprimer ont ren-
contré, au moinsi dans quelques localités, une ré-
sistance couronnée de succès.
Les insurgés marchent sur Sérès. D'un autre
côté, on a battu plusieurs bandes de Bulgares.
Dans tous les cas, l'élément mahométan se
sbu~ève partout pour appuyer les eTorts de là
Porte. Comme des forces militaires importantes
ont été en outre dirigées de Salonique vers les
contrées insurgées, la réussite de l'insurrection
est encore douteuse.
La tendance évidente de l'insurrection est la
réatisation de l'Etat bulgare s'étendant jusqu'à
ta mer Egée. tel qu'il figure dans le traité de paix
de San-Stefano. Ace point de vue, l'insurrection
aptueltea certainement plus d'importance qu'une
crise locale et touche à des questions qui ont v
évidemment un caractère européen.
Rome, le 27 octobre, soir.
M. Zanardeili, ministre de l'instruction publi-
que, est parti pour Brescia.
La FaM/w~ dit que, par suite de l'attitude de
la Russie, un échange de communications très
aptif a eu lieu entre les puissances signataires du
traité de Berlin
L'initiative d'une protestation qui devra être
acceptée par toutes les puissances continentales,
centre les retards apportés par la Russie dans
l'exécution du traité de Berlin, a été prise par
l'Angleterre.
Les cabinets échangent leurs vues à ce sujet.
La ~M/'K/i'a croit que le voyage du général
Menabrea n'est pas étranger a ces négociations
!l,R TnSma ionrnaJ ~ssuru CtUR. dennis tR rHt.nnr
du baron dellaymerlé à Rome, les rapports entre
l'Autriche et l'Italie sont des plus cordiaux et
que tous les malentendus ont disparu.
Le comte Maffei conserve son poste de secré-
taire général au ministère des affaires étrangères.
Rome, le 28 octobre.
On assure que le nouveau ministre de la
guerre, le général Bonnelli, sera nommé sénateur.
Le Pape a ordonné des funérailles solennelles
pour Mgr Cullen.
Rome, le 28 octobre.
Par suite de la résolution du gouvernement al-
lemand de dissoudre les associations le Vatican
a envoyé des instructions au clergé d'Allemagne
afjln qu il ne s'oppose pas à cette mesure, en at-
tendant le résultat des négociations entamées en
v~e de maintenir les associations ayant un but
purement religieux.
Dans un discours que M. Minghetti a adressé
a ses électeurs, à Legnago, l'ancien président du
conseil a dit:
Orient. Bien que l'Italie n'ait pas d'intérêts di-
rects dans la question d'Orient, elle doit sauve-
garder son influence. Il était impossible aux
plénipotentiaires italiens à Berlin de faire mieux.
h faut de la sagesse, de la modération et de la
loyauté avec une puissance voisine et amie.
Toutes les nations ont des parties MTdésirs de rectification de frontières sont légiti-
mes, mais c'est seulement aux peuples sages que
se présentent les occasions opportunes. »
Madrid, le 27 octobre, soir.
Un y< r
Les ministres, les généraux, les autorités, ainsi
que de nombreux personnages marquans, y as-
sistaient. 1
Un Te De«M sera également chanté dans toutes
les villes principales de province.
Plusieurs souverains de l'Europe ont envoyé
au roi, par télégraphe, leurs félicitations. `
Alexandrie, le 28 octobre.
Un décret du khédive conûrme la cession des
biens de sa famille à l'Etat. Il autorise M. Rivers
Wilsbn, ministre dés finances, à négocier un
emprunt de 2.500,0 0 liv. st.. portant intérêt
à 5 0/0. garanti sur les biens cédés à l'Etat.
Dans le cas où cette garantie serait insuffisante.
le découvert sera comblé pat le revenu général
égyptien. `
Genève, le 28 octobre, 3 h. 1S m. soir.
Le gouvernement radical de M. Carteret a
épreuve une défaite comptète.
MM. Chenevière, Vogt, Major et Pictet ont été
6'us par plus de ?,000 suffrages, tandis que
M. Carteret n'en a obtenu que 4,600.
Berne, le 28 octobre, 2 h. 4S m. soir.
Les résultats déûniUfs des électionsa.ccontuent
la défaite du parti radical.
Les libéraux gagnent dix sièges, les conserva-
teurs et les cléricaux en gagnent huit environ.
On télégraphie de Berlin, le 28 octobre
Mmotion produite en Angleterre par les récens
incidens d Europe et d'Asie. Les journaux russes
n'en continuent pas moins à tenir un langage.
des plus hostiles à l'Angleterre.
Le ~<%oMo~<: avoue indirectement que la mis-
sion StoliëtofT à Caboul n'a pas eu d'autre but
que de créer des embarras a l'Angleterre dans
rinde pour détourner son attention des affaires
turques. Il ajoute qu'en opérant cette légitime
diversion, le gouvernement russe n'entendait pas
réveiller la somnolence britannique aussi fort,
qu'elieparaitl'avoirété.
Le 6'6~ laisse voir que toutes les annexions
territoriales de la Russie en Asie visaient l'Af-
ghanistan, où le général Stolietofî vient de réali-
ser des projets longuement préparés.
» Le Fe~oM~t. et avec lu< la plupart dos jour-
naux russes. demandent que la Russie n'aban-
donne pas Sheere-Ali et qu'on lui fournisse au
moins de l'argent, des ofuciers et de i'artitlerie
pour défendre les défilés que menacent, les An-
glais.~ »
M. de Falloux vient d'adresser au Co~-
~~o~tïM~ une lettre que sa longueur
nous empêche de reproduire tout entière,
mais dont nous publions plus loin quel-
ques extraits. Cette lettre est habile et
éloquente; il faut reconnaître, de plus,
qu'elle est courageuse, et, à ce titre, elle
mérite une estime particulière. Lorsque,
il y a quelques jours, M. de Falloux a
écrit une première lettre dans laquelle il
condamnait la politique aventureuse de
M, de Mun, il n'a eu grand succès ni au-
près des ultramontains qui composent au-
jourd'hui l'immense majorité des catho-
liques, ni auprès des libéraux. Les pre-
miers se sont fâchés, et les seconds se
sont méfiés. Cependant, M. de Falloux ne
s'est laissé ni intimider ni rebuter; homme
de lutte, il s'est redressé sous les contra-
dictions dont il a été l'objet il maintient
sa thèse, la développe, la défend avec
énergie. Il s'expose vaillamment aux ana-
thèmes de ~'C/MM~.?, aux complaintes de
~'C/MMM, à l'ironie de la presse républi-
caine. Une telle conduite de la part d'un
écrivain d'ailleurs si avisé est digne d'at-
tention. M. de Falloux espère-t-il ressus-
citer l'ancien parti catholique libéral?
Croit-il que l'occasion soit favorable pour
cela? Lorsque, seul ou presque seul, il
élève la voix contre les doctrines à la
mode et contre la phraséologie présomp-
tueuse des tribuns du cléricalisme, agit-il
comme un chrétien qui ne peut plus rete-
nir l'expression de sa foi, ou comme un po-
litique qui juge le moment opportun pour
faire entendre la protestation du bon sens ? R
D'un côté, M. de Falloux nous dit Tant
pis si l'on ne m'approuve pas « Zz~*
Ici, nous entendons le chrétien, l'homme
convaincu auquel sa pensée échappe.
Mais, à un autre endroit de sa lettre,
M. de Falloux écrit « Veut-on savoir ma
véritable inquiétude? Ce n'est pas d'avoir
'jeté trop tôt mon cri d'alarme, c'est de
l'avoir jeté trop tard. H Cette fois, nous re-
connaissons le langage du politique. M. de
Falloux se pose à lui- même la question
qui nous est venue a l'esprit N'oat-il pas
trop tard pour ramener le parti catholique
à des idées plus justes et plus modérées ?
Au moment où l'ultramontanisme vain-
queur s'abandonne à l'ivresse du triom-
phe, le cri d'alarme de Cassandre, quelque
perçant qu'il soit, pénétrera-t-il dans les
consciences? Est-il encore temps, en un
mot, de retenir les catholiques français
sur la. pente où ils se laissent glisser de-
puis quelques années avec un si étrange
aveuglement?
C'est ce que nous ne saurions dire et ce
que l'avenir montrera. Parfois, les causes
les plus désespérées se relèvent tout d'un
coup, à rencontre des prévisions les plus
probables. Elles sont, d'ordinaire, aidées
en cela par l'exagération et l'abus de la
cause contraire, et il est certain que les
politico-catholiques dont M. de Mun e~t
le représentant ont fait tout ce qu'il fal-
lait pour se compromettre et, par consé-
quent, tout ce qu'ils pouvaient pour ren-
dre quelque opportunité à un réveil du
catholicisme libéral. Nous assistons, de-
puis la guerre, à un spectacle bien triste
non seulement pour ceux qui ont con-
servé leur foi à la vieille religion de la
France, mais pour ceux qui voudraient
au moins lui conserver leur respect. C'est,
qu'on nous le pardonne, un dévergondage
de violences inouïes et de mysticisme
puéril dont l'histoire présente peu d'exem-
ples aussi complets. Le sentiment reli-
gieux, surexcité pendant les dernières an-
nées de Pie IX par les malheurs du Pon-
tife et parlamanière dontilles a ressentis,
échaun'é par les ardeurs de la lutte, égaré
par l'ébranlement qui s'est produit dana-
les imaginations, a bientôt atteint une sorte
de paroxysme où il a perdu toute notion
du sens commun et des convenances. Les
miracles et les pèlerinages, les uns en-
fantant les seconds qui à leur tour ont
multiplié les premiers, se sont succédé
avec abondance si le mouvement des
pèlerinages se ralentit un peu aujour-
d'hui, c'est sans doute parce que les mi-
racles sont devenus à tel point fréquens
qu'on ne se dérange plus pour aller voir
une chose aussi commune. Il faut lire
dans les journaux spéciaux le récit ou
simplement le total de ces merveilles,
L'esprit en est confondu! Mais l'esprit est
révolté lorsque l'on trouve, à côté de ces
pieuses inepties, les calomnies les plus
odieuses, les outrages les plus san-
glans, les insinuations les plus lâ-
ches à l'adresse d'hommes honora-
bles, ou contre nos institutions adminis-
tratives et politiques. Citer ces feuilles
malfaisantes serait peut-être jouer le rôle
de délateur, car il n'est pas un seul nu-
méro où elles ne se rendent coupables de
toutes les variétés de crimes et de délits
qui peuvent être commis par la presse.
Ces journaux sont rédigés pour la propa-
gande on les répand à profusion dans les
campagnes, on les envoie aux curés, on
les met à la disposition des instituteurs,
on les donne aux enfans en leur recom-
mandant de les apporter à leurs pa-
rens. Nous avons lu quelquefois ces
productions vraiment impures, et, nous
ne craignons pas de le dire, jamais pareil
défi n'a été jeté à la raison humaine; jamais
plus furieuses provocations à la haine n'ont
été adressées à des esprits peu capables de
défense et à des cœurs trop capables de
fanatisme. Il faut déplorer les excès de la
presse démagogique, mais si on les com-
pare aux excès de la presse pseudo-catho-
lique, ces derniers ne sont ni les moins
nombreux, ni les moins graves, ni les
moins malhonnêtes. Ce langage étonnera
peut-être nos lecteurs. Les journaux dont
nous parlons sont peu connus à Paris
faits pour la province, ils n'en sortent
guère. Mais si l'on veut bien se procu-
rer trois ou quatre Semaines Catholiques
ou Religieuses de nos diocèses, on a
grande chance d'en trouver sur le nom-
bre au moins une qui mérite le juge-
ment que nous venons d'exprimer.
Rien n'est plus triste, et nul ne saurait
calculer le mal infini que de pareils jour-
naux font à la religion. Comment les évê-
ques peuvent-ils, nous ne disons pas les
encourager, mais les tolérer? La passion
religieuse obscurcit-elle à ce point des
esprits pourtant éclairés? Nous sommes
convaincus qu'au fond de l'âme beaucoup
déplorent un mal qu'ils sont obligés de
subir leur intelligence proteste, mais
leur cœur se soumet tristement. Il s'est
fait, depuis quelques années, une alliance
intime et dép'orable entre les intérêts re-
ligieux et quelques intérêts politiques. L'E-
glise a cru pouvoir s'appuyer sur certains
partis, et ces partis ont bientôt abusé de la
situation pour parler au nom de l'Eglise,
pour interpréter ses sentimens, pour pro-
mulguer* ses sentences. Faiblesse d'un
côté, audace chaque jour croissante de
l'autre! Les intrus ont envahi le sanc-
tuaire, ils se sont mis derrière le lutrin
et ils ont emprunté son ophicléide au
chantre pour renforcer leur voix criarde.
Souvent même ils sont montés en chaire
De là cette confusion païenne entre
la religion et la politique à laquelle
tant d'esprits ont succombé. Le mal
a été parfois poussé si loin, qu'il a
soulevé des protestations indignées de
la part des évêques, et il faut rendre à
Mgr Dupanloup la justice qu'il a été un
des plus noblement hardis dans cette re-
vendication des droits de l'épiscopat. Mais
que pouvaient quelques hommes isolés
contre le débordement des passions ultra-
montaines unies aux passions réaction-
naires ? Le Pape lui-même y aurait peut-
être usé son autorité. Le Pape, au point
de vue du dogme, est tout-puissant sur les
consciences catholiques; mais en ce qui con-
cerne la marche à suivre dans telle ou telle
circonstance, en ce qui regarde surtout la
conduite politique des partis, son autorité
est contestable, contestée, désobéie. N'a-
vons-nous pas vu, il y a seulement quel-
ques jours, les catholiques allemands
dans le Reichstag ne tenir aucun compte
des sentimens nouveaux et concilians que
le Pape montrait à l'égard de l'Allema-
gne ? M. de 'Windthorst est catholique
sans doute, mais il est chef de parti, et,
comme tel, il a des droits et peut-être des
devoirs qui échappent ajoute juridiction
spirituelle. Il en est de même, en France,
pour des hommes que nous pourrions
nommer et qui ne sont pas disposés le
moins du monde à aliéner leur indépen-
dance politique. Dans l'alliance qui s'é-
tablit entre une religion et un parti, c'est
toujours la religion qui perd, et ce qui se
passe autour de nous en est une preuve
frappante.
De là ce cri de colère et de revanche
adressé à la Révolution par des orateurs
qui sont indifféremment cuirassiers, pré'
dicateurs et députés! De là ces articles
de journaux dont nous avons parlé
Est-ce l'esprit religieux qui s'exprime
ainsi? Non, c'est l'esprit politique, l'esprit
départi, de coterie, de secte. Et quel est
le dernier terme de cet enbrt désordonné?
Est-ce la domination théocratique? Cette
domination serait détestable, mais il y a
pire il y a la domination d'un parti qui se
servirait de la religion et du clergé comme
dinstrumens pour une politique tempo-
relle. Il est possible que les hommes de ce
parti ne sachent pas très bien où ils vont
ni ce qu'ils disent, mais nous avons la pré-
tention de le comprendre. Et lorsque nous
les voyons exagérer, envenimer tous les
maux dont nous sounrons, puis nous of-
frir comme remèdes des paroles vides de
sens mais remplies de haine, la dispro-
portion entre l'œuvre qu'ils entreprennent
et la vanité de leurs moyens aussi bien
que de leur caractère étonne, indigne et
révolte~
Oh nous comprenons parfaitement que
M. de Falloux n'ait pas pu se contenir en
présence d'un pareil tableau. Il est En, il
est habile, il a l'esprit délicat et les nerfs.
sensibles, lise rappellesonpasseetil
compare ce que lui et ses amis ont fait
autrefois avec ce que font les Vandales
qui lui ont succédé. S'il a eu le tort de
mêler, lui aussi, la politique à la reli-
gion, il en est cruellement puni! Ses
espérances politiques sont ruinées, et
ce n'est pas ce que nous regrettons
mais ses sentimens religieux sont dure-
ment iroissés, et voilà qui mérite un peu
plus de sympathie. Car en6n, il nous
importe à tous de savoir ce que sera.
dans un avenir prochain le parti catholi-
que, et si la lutte qui menace de s'engager
entre l'ultramontanisme et l'Etat pourra
oa non être évitée. Ces luttes sont fré-
quentes dàna notre histoire; nos vieux
rois les soutenaient vaillamment; mais
elles ont toujours été mauvaises, et ellea
~le seraient aujourd'hui plus que jamais,
Rien de plus imprudent que de s'y jeter
d'un cœur léger et d'une âme impa-
tiente. Peut-être le mieux naîtra-t-il de
l'excès du mal; ~peut-être le changement
qui s'est produit dans la chaire de saint
Pierre aura-t-il une influence heureuse;
peut-être à un souffle de tempête succé-
dera un souffle plus tiède et plus doux
peut-être M. de Falloux, qui n'est
parvenu qu'à se faire entendre, obtien-
dra-t-il d'être écouté, peut-être les
catholiques libéraux reformeront-ils leur
phalange avec eux du moins on peut
discuter, et une discussion prolongée est
un demi-accord. Tel est le problème au-
jourd'hui posé et qui sera résolu dans deux
ou trois années. C'est un fait important
que la lettre de M. de Falloux et celle
même de M. Léooold de Gaillard. Nous
ne nous y attendions pas rien ne le fai-
sait prévoir. Ces messieurs réussiront-ils?
En tout cas, nous ne voulons pas les dé-
courager. M. de Falloux rappelle que
M. Thiers, en 18o0, a mis sa main dans la
sienne, poussé qu'il était par la crainte
de la démagogie. La démagogie n'est pas,
quoi qu'on en dise, le péril du jour. Le
péril, M. de Falloux l'a signalé et com-
battu. Nous ne prendrons p'as une main
que M. de Falloux ne nous tend d'ail-
leurs p&s mais, s'il poursuit la lutte
dans laquelle il s'est engagé et s'il y
montre jusqu'au bout le même courage,
ceux qui ne poursuivent pas la séparation
de l'Eglise et de l'Etat, ceux qui désirent
l'harmonie entre ces deux puissances, ne
pourront pas se dispenser de l'accompa-
gner au moins de leurs vœux. On ne nous
soupçonnera pas d'être des amis bien ten-
dres de M. de Falloux, mais nous ne vou-
drions pas être soupçonnés de ne pas
savoir distinguer entre lui et M. de Mun.
FRANCIS ClIARMES.
On nous écrit de Versailles (Sénat):
« Comme il était aisé de le prévoir, les vi-
des étaient nombreux sur les bancs du Sénat.
On pouvait compter environ cent sénateurs à
gauche et une soixantaine à droite. D'ail-
leurs, nulle animation; les élfctions d'hier
n'ont point encore fait une impression quel-
conque et ne donnent lieu qu'à de rares ap-
préciations.
a M. le président d'Audiiïret-Pasquier
monte au fauteuti, et la séance est aussUôt
déclarée ouverte. Après le tirage au sort des
bureaux, un douloureux devoir incombait à
M. le président du Sénat. Six sénateurs
étaient morts pendant les vacances, et il de-
vait leur rendre un dernier hommage. M. te
duc d'Audin'ret-Pasquier, en quelques mots
u.a .y~ Y..wK..w suuw~
d'un grande justesse et d'une véritable éléva-
tion, a dit ce qu'avaient été M. le général
Chareton. M. Pernette, M. Renouard, M. Van-
dier, M. le comte de Kergariou, Mgr Dupan-
loup. Le premier, officier du génie, com-
battant de Constantine et de Sébasto-
pol, puis, après les désastres de 1870,
membre de l'Assamblée' Nationaie, prenant
une part considérable à la reconstitution de
nos institutions militaires, et en même temps
faisant ses preuves d'ingénieur des plus re-
marquables dans la reconstitution des défen-
ses de notre frontière; le second, M. Per-
nette, sénateur du département de Saôoe-et-
Loire, avocat distingue, mais s'étant tenu au
Sénat dans une réserve absolue.
a M. Renouard était entouré, au Sénat, d'une
vénération sympathique. Il est mort à quatre-
vingt-quatre ans, après avoir occupé avec la
même distinction les postes les plus élevés'
de la magistrature. Il était, en 1881, procu-
reur général près la haute Cour de justice,
et en cette qualité il- n'hésita pas à requérir
la mise en accusation de celui qui, comme
l'a dit M. le président du Sénat « avait
r violé la loi qu'il avait juré de défendre. M
Plus tard, dans d'autres circonstances en-
core plus douloureuses, il réfuta avec une
incomparable énergie, dans un discours resté
célèbre, la fameuse maxime « La force prime
N le droit, x Il fut, en un mot, un des plus
éminens représentans de cette grande ma-
gistrature française qui est la gloire de notre
pays.
o M. Vandier était un officier de marine
démissionnaire que les élections de 1871 fi-
rent député de la Vendée et les élections de
1876 sénateur du même département. M. le
comte de Kergariou représentait le départe-
ment d'Ille-et-Vilaine.
s Le dernier que la mort ait frappé est
Mgr Dupanloup. M. le due d'Audiffret-Pas-
quier a surtout tenu à faire ressortir sa foi
dans la libre discussion et son amour de la
liberté, et lorsque,aunom duSénattout entier,
il îui a dit un dernier adieu, sa voix émue a
rencontré une approbation unanime.
N Le Sénat a ensuite décidé qu'il se réunirait
jeudi à trois heures en séance publique pour
la nomination .d'un secrétaire en remplace-
ment de M. Vandier. Il avait été propesë de
mettre également à l'ordre du jour la discus-
sion d'un projet de loi relatif à l'Eglise réfor-
mée de la confession d'Augsbourg mais, sur
le désir exprimé par M. le président du con-
seil, cette mi~e à l'ordre du jour ne sera nxée
qu'à une séance prochaine.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« La séance de rentrée a été fort courte:
il n'y avait à l'ordre du jour que le tirage au
sort des bureaux qui est. on le sait, une opé-
ration purement mécanique ~t s'accomplit eu
quelques minutes. La Chambre était à peina
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