Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-27
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Description : 27 octobre 1878 27 octobre 1878
Description : 1878/10/27. 1878/10/27.
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
~ËBITIO~ DE PARIS
MMCHE~MMBM
i878
ON S'ABONNE'
rue des Prêtres-Saiht-Gei'main-rAuxerrois, n.
~tHXmE~A~C~~EMEMt
Trois mois. six mois. un an.
Paris. Mfr. 36 fr. -72-fr.
Departemens. 20 fr. 40fr. 80fr.
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europÉenne. 21 fr. 42 &. 84 .fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr. -~<~
j~es auonnemens partent des 1" et 16 de
chaque mois.
JParia, nn nnntére ~W cent. °
IM)MM~€mems, nmnnméfe 3a ee~t.
Ip ton~oM, appty to Cewte and C", foreign
newapapecs ofûce, n, Gresham street, 6. P< ô,;
MM. HeMxy, Bavi~s et C'. t, Finch lane CdmhiU,
E~G. London, MM. ~V.-H. SmKh et S't86,Strand.w.a.Vondon.-
A- Bruxelles,'&I'0/~e~KMi!MM.46,rue delà MadB-~
ieine, dans ,les kiosques et dans les MMiotae-
lelhe' dans les kiosques et dans- les biblio ôz:
ques de gares de chemins de fer belges. T~
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OiV'S'ABONNE
enBeIgmue.enItaUe,'
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans lea
régences du Maroc et de la Tunisie,
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au moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Atlemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris..
JMmt DES DEBATS
PMÎTtQUES ET HTTËRAtMS
~M~i?~ .i.
Les annonces sont reçues 1,
chezNm.Fauchey,t~mteetC',
8, placedela Bourse,
ëtatuDureauduJODKHrAJL;
eites doivent toujoursëtre agréées parlarédacUon.
PAMS
SAMEDI 26 OCTOBRE
Une dépêche de Madrid annonce que le
roi d'Espagne vient d'être exposé à la
balle d'un assassin. Il n'a heureusement
pas été blessé. Le Toi 'a vu à temps le dan-
ger, a retenu son cheval, puis il a tran-
quillement continué son chemin vers le
râlais royal. L'assassin a été arrêté
sur-le-champ. Il se nomme Jean-Oliva
Moncasi; il est âgé de vingt-trois
ans et exerce la profession de tonnelier à
Tarragone. Il a avoué son crime et s'est
vanté d'être venu exprès à Madrid pour le
commettre. On ne sait pas encore exacte-.
ment à quels mobiles ce misérable a cédé,
mais il a déclaré, dit-on, être socialiste in-
ternational. Ayons-nous besoin d'ajouter
que l'indignation a été grande à Madrid,
et que le roi a été l'objet des marques de
sympathie les plus vives? Il faut espé-
rer que sa popularité grandira à la
suite d'un pareil incident. Nous ne sa-
vons, en vérité, quel crime est plus
odieux, ou celui d'Hœdel et de Nobiling
qui dirigent leurs coups sur un vieillard
comme l'empereur Guillaume, ou celui
dé Moncasi qui dirige les siens contre un
jeune homme innocent des fautes que l'on
peut reprocher à la monarchie espagnole,
et qui n'a fait jusque ce jour que du
bien à son pays. Le malheur cruel qui a-
irappé tout récemment Alphonse XII dans
ses affections les plus intimes avait aug-
menté l'intérêt général pour un roi qui
n'est connu que par ses bonnes intentions
et par les heureuses qualités de son carac-
tère. L'indignation que Madrid a éprou-
vée à cette nouvelle sera partagée par
tout le monde. Triste et périlleux jnétier,
hélas que celui de roi d'Espagne. Le duc j
r d'Ao&teyarenoncé; il pouvait le faire ]
dignement, mais il n'en est pas de même''
d'Alphonse XII 'celui-ci appartient à son ]
trône, quels qu'en soient les pénis. Mais <
il sera secondé dans sa tâche par le con- <
cours des honnêtes gens en Espagne et <
par les sympathies de l'Europe entière.
A la veille de la nomination des délé- <
gués sénatoriaux, les journaux réaction- 1
naires tentent un dernier effort pour n
agiter l'opinion publique. Le F~K~M.eh 1
particulier, signale avec terreur la résur- i~
rection de ce fameux K péril social B dont 'a
on a tant usé'et abusé'durant la période E
du ,16 Mai, qu'il ne paraissait plus pos- s
sible de s'en servir efficacement désor- 1
mais. Il paraît que nous vivons sous nn j ,i
gouvernement « de violences, de désor- s
? dres et de supercheries )), et que la ).
France, entraînée sur la .pente fatale, est s
prête à rouler dans la plus complète s
anarchie. A la vérité, le .F~eaM se garde t
bien dédire où sont ces t< violences, ces d
désordres, ces supercheries e dont il se c
ptaim avec tam Q auQaoe 11 auran ne m
peine à en indiquer nettement une seule
aussi se cohtënte-t-il de phrases banales,
d'affirmations sans preuves « Nos lec-
jo teurs, s'écrie-t-il, connaissent le gouyer-
M nement c'est celui d'an parti qui se
m targuait d'être républicain seulement et
a qui s'est asservi au parti radical a
Procédé commode qui dispense de dé-
monstrations sérieuses et qui convient
particulièrement à certains genres de sin-
cérité 'Au reste, si on le pressait beau-
coup, le .F~Mm.s' nous dirait sans doute
quelepéril est latent, qu'bnnepeùtpar con-
séquent pas le voir, qu'il n'en existe pas
moins pour .6 ire caché, et qu'il appartient
aux gens courageux de 16 combattre
avant qu'il se montre à tous les yeux. On
en découvre même quelque trace quand
on suit avec attention les incidens de la
politique journalière en France et à l'é-
tranger. Ainsi le F~MeaM a remarqué,
dans le catalogue des ouvrages prohibés
en Allemagne en vertu de la nouvelle loi
contre la propagande socialiste, quatre
brochures écrites dans notre langue. Une
seule, d'ailleurs, était imprimée à Paris;
toutes les autres venaient de Belgique
-qu'importe? Le F~a~aM n'en signale pas
moins son pays comme un foyer de révo-
lution et de socialisme, ce qui est, comme
on sait, une manifestation de ce genre de
patriotisme auquel les réactionnaires
semblent s'habituer de plus en plus. Il a
fait d'aiHeurs une autre découverte non
moins importante que la première les
débats de Tanaire du Congrès ouvrier lui
ont prouvé qu'il y avait chez nous des
agens provocateurs, lesquels cherchaient
à répandre dans les classes populaires des
instincts de révolte et d'insurrection. En
vérité, le F?'il faut le féliciter de sa clairvoyance! Il
lui manqué seulement un peu de bon
sens et de sang-froid. Puisqu'il a lu avec
tant de soin les débats de cette t'iste-af-
faire, comment n'a-t-il pas été frappé du
peu de succès qu'ont eu les coupables
provocations qu'il a relevées avec tant
de complaisance? Eh quoi! tasdts qu'en
Allemagne le sociaiisoie ;se propage
avec une rapidité remarquable, tandis
qu'il trouve sans peine non seulement des
adhéfens, mais encore des ressources pé-
cunMres, tandis que rien ne lui manqué,
m argent, ni défenseurs, ni complices,
tandis qu'il est riche et prospère, en
France il a besoin de quêter à l'étrauger
les sommes nécessaires aune propagande
impuissante. Quelques malheureux jour-
ïtalistcs, chefs sans armée, quelques dé-
~~&j~"M~uu~~L A~Ui ~IK~LmctL UCUA–
mêmes et qui n'ont jamais eu d'électeurs,
viennent échouer, après quelques efforts
stériles pour provoquer une agitation ré-
volutionnaire, au pied de la justice; et
c'est ce que le ~~M~M appelle un péril
social c'est ce qui lui inspire des admo-
nestations éloquentes adressées aux élec-
teurs sénatoriaux! c'est ce qui'lui fait
'dire que le gouvernement est asservi aux
radicaux Mais si le gouvernement était
l'esclave du radicalisme, il ne poursui-
vrait pas, 'comme ine fait, de misérables~
complots socialistes; il n'étoufferait pas
dans leur germe les dangers plus ou
moins sérieux, qui peuvent devenir me-
naçans pour la société. La juste sévérité
dont il fait preuve est un indice de sa
force et de son énergie à défendre :Ies in-
térêts conservateurs. Les électeurs séna-
'toriaux peuvent donc voter en toute
liberté d'esprit et de conscience .En
faisant triompher les candidats répu-
blicains, ils n'enlèveront au gouverne-
ment aucun des moyens d'action dont il a
besoin pour conserver l'ordre, et ils lui
donneront ceux qui lui manquent encore
pour assurer le maintien de ces institu-
tions répuMicaines auxquelles le Maré-
chal de Mac-Mahon a randu lui-même un
éclatant hommage lorsqu'il .a proclamé les
progrès « sérieux et durables » que le pays
a. faits depuis sept ans.
L'insurrection qui vient d'éclater dans
la Roùmélie orientale, que les Russes ap-
pellent déjà la Bulgarie méridionale, donne
un nouveau ~démenti aux paroles opti-
mistes de sir StanbrdNorthcote. Voilà un
obstacle à l'exécution du traité de Berlin,
qui n'est certainement pas provoqué par
la Turquie! Estril provoqué par la Rus-
sie? Les dépêches de Constantinople l'af-
Qrment, et il faut convenir que si les
Russes ne sont.pas les auteurs des dés-
ordres, la responsabilité n'en retombe pas
inoins en partie sur eux, puisqu'ils ont
été organisés sous leurs yeux. Il paraît
que les Grecs se préparent à faire cause
commune avec les Bulgares, et queJa Li-
gue albanaise, plus intraitable ~ue jamais,
Suppose fûrmellement de sonçôté-àce
qu'on cède aux premiers le moindre
lambeau de terri.toire. Tandis que ces
nouveaux dangers éclatent~en Europe,
la situation devient de moins en moins
rassurante en Asie. Il est certain,'
aujourd'hui que la réponse de Sheere-
Ali n'a. pas été favorable et que l'An-
gleterre ne peut reculer devant une
longue et sanglante expédition. Mais le
;/iWM~ /S'si l'Angleterre étend ses provinces en
Asie, « cette tentative amènera de sérieu-
ses complications, a Dans l'état d'épui-
sement où la dernière guerre a laissé la
Russie, une pareille menace est sans
doute bien vaine. Ne prouve-t-elle pas
cependant que le gouvernement de Saint-
Pétersbourg soutient Sheeré-AIi, et qu'il
n'est pas étranger à sa fatale réso-.
lution?
BOURSE DE PAMS
CtStMre te 25 !e 26 BhMMM. )Bt~Me.
Comptant. 7!i 25 '!S't2l~2 1212
FincoTir. 7S30. 7S2S. S..
s'e/e'
Amortissable.
Comptant. 78Fincour. M 71/2 78 !21/2
~a./we/'a
ComptantlO!iOS..
~'e/Ot
ComptanHl340.~i~< .io.
Ftnconr.ÏiS ? 1/2 U3 -Ti/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunts 0/0. H3fr.05, H2fr.97 t/2, H3fr.
.80/0 turc. <0fr.8!90.
Banque ottomane.. 465 fr.'62 ~2,463 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 285 fr. 621/2, 285 fr.
Nous recevons de nos correspondans
les télégrammes suivans
a Londres, le 26 octobre.
o Dans les cercles bien informés, on consi-
dère la rumeur concernant la nomination du
comte Schouvaloff au poste de chancelier
comme ëtant pour le m'oins prématurée, n
a Vienne, le 26 octobre. 9 h. soir.
Les tentatives de constitution d'un cabi-
net de Prétis ont échoué. Les Tchèques ayant
déclaré vouloir entrer au Paiement dans le
cas où le ministère Strait formé hors du Par-
lement, cette solution, quiséduitpar certains
côtés, a d~s chances de prévaloir. On dë&igne
déjà le comte 'Taafeco:ame futur présideat
du conseil, et le t~ronPoas'nger comme mi-
nistr~de l'intérieur.)) u
Un attentat a été coormîs contre S. M. le
roi Alphonse XÎI, et l'agence Havas nous
communique à ce sujet les dépêches sui-
vantes
Madrid, le 2!! octobre, 6 h.
Arrivée le M, a 5 h. IS m. du matin.
Ce soir, à cinq heure- rue Mayor. devant le
n" 93, un individu vêtu d'une blouse a tire
un coup de pistolet de poche sur le roi Alphonse
qui n'a pas été atteint.
L'auteur de cet attentat était près des soldats;
il a et<~ pris par eux et incarcéré.
S. M. a été acclamée jusqu'au palais royal.
'Madrid, le 2!) octobre, 8 h. 44 m. soir.
L'auteùrderattentat contre le roi est uu homme
Jcan-OiivaMoncasi, tonnelier. H est âgé de vingt
trois ans et originait'e de }a. province de Tapra-
gone. 11 a avoué qu'ii était internationaliste. Il
était arrivé le M.à Madrid.
Le projectile N'a atteint personne. Un rassem-
blement coTiStdéraNe's'e&t forme aussitôt.
L'auteur de l'attenta.t a été arraché des mains
de quelques femmes qui voulaient, le mettre a. mort
immédiatement. L'indignation'est générale.
Demain, un yles églises.
L'instruction est déjà commencée.
Madrid,-9 h. M m. soir.
Immédiatement après l'attentat, le conseil des
ministres est revenu au palais royal.
Les représentans des puissances étrangères
sont accourus-pour féliciter le roi d'avoir échappé
a t'attentât. La balle est entrée dans le mur de la
maison en &ce.
L'assassin a avoué son crime et a reconnu la
préméditation.
D'autre part, l'ambassade d'Espagne com-
munique aux journaux la dép&che Suivante
Le pnM~ ~M COMMtJ ~M MtMM~M.~ J'2~M'
« Madrid, le 25 octobre, 9 h. 25 m. Mif.
<: Après un voyage véritablement triomphal
dans les provinces, le roi est rentré aujourd'hui
à Madrid, où il a été reçu avec les plus grandes
démonstrations de sympathie et d'enthousiasme.
)) Près de la place de la *Vi![o, un indi~
vtdu confondu dans }a foute a tiré un coup do
pistolet sur le roi, heureusement sans l'atteindre.
S. M., apercevant le mouvementée l'individu, a
retenu son cheval, puis a tranquillement continué
sa route vers le palais royal. Le capitaine-géné-
ral de Madrid, qui se trouvait du côté d'où est
parti le coup, a arrêté l'agresseur qui avait été im-
médiatement signalé par les personnes qui l'en-
vironnaient. Ces mêmes personnes ont contribué
a son arrestation.
& A ce moment, retentirent les acclamations'
des personnes les plus voisines du théâtre de l'at-
tentat, lequel, pendant quelque temps, était resté
ignoré d'une partie de la population. L'indigna-
tion est universeue.'Le coupable, qui est tonne-
lier, a avoué sans détours son crime, ajoutant
qu est venu expressément de Tarragone il y a
quatre jours pour le commettre.
& On sait, dé plus, que ce crime était prémédité
depuis longtemps.
L'assassin a en outre déclaré qu'il est socia-
liste international. ))
TTétégFapMe privée.
(SerVîco télégraphique de l'agence Havas.)
Simla, le 26 octobre.
L'envoyé anglais à Caboul est de retour ici.
Bombay, le 25 octobre, soir.
Le ~"tMM o/'jM< pnses par l'intendance pour la colonne deTMhat
sontincomplétes. 1.
On a besoin de!i,000 chameaux avant-de pou-
voir avancer dans lavaliée du Kurum.
Les troupes souffrent beaucoup du manque
deau.
eau., Londres, .le 26.octobre..
Le,conseildes ministres tenu hier a duré de-
puis min jusqu'à deux heures quarante-cinq
minutes. Rien n'est encore connu sur les délibé-
rations qui Ont été prises.
Le ~foMt~ .Po~ croît qu'une des questions
qui ont été discutées "est celle de savoir si l'on
devrait commencer en hiver les opérations contre
FAfghanistan. Le journal espère que cette ques-
tion a été résolue affirmativement..
Le Times dit
e II faut que nous exercions notre innuence
sur l'Afghanistan, à l'exclusion de tous ceux qui
n'ont pas de droits sur ce pays, et dont la pré-
sence nous menace. Nous n'avons pas encore dé-
cidé quand nous ferons ce!a, mais ,il est certain
qu'une campagne décisive n'aura pas lieu avant
'le printemps prochain. En attendant, nous appli-
querons notre attention en Europe à l'exécution
du traité de Berlin. Le traité n'est pas'encore
rompu, mais le moment n'est pas éloigné où H
iaudra qu'il soit accepté d'une façon mus posi-
tive. &
On télégraphie de Simia au DLa composition des forces qui doivent opérer
contre l'Afghanistan est ainsi déterminée
)) L'armée de la vallée de Peshawer compren-
.dra 16,000 hommes avec 66 canons.
La colonne de la vallée du Kurum compren-
dra 6.000 hommes avec 24 canons. Celle de Ouet-
tah aura <2;800 hommes avec 60 canons. Un tiers
"de l'effectif de ces forces est composé de soldats
européens.
)) iLes chefs militaires exerceront un contrôle
politique.
& La décision du gouvernement est attendue
de Londres le 27 octobre.
r Londres, le 26 octobre.
:Le .Dde Constantinople
« Le vice-consul anglais à Bourgas, étant allé
dans un café pour connaître la cause de désor-
dres qui venaient d'éclater entre quelques An-
gtaiset quelques Russes, a été brutalement atta-
qué par les ofttciers russes et 'sérieusement
blessé.~ »
Londres, le 26 octobre.
On télégraphie de "Vienne auS~M~queta
Russie aurait refusé le transfert de la Do-
brutscha à ta Roumanie, à moins que la Russie
-n'obtint le droit permanent d'établir inné route
militaire à travers la principauté, et qu'une al-
liance ouensive et défensive ne'fût signée ~avec la
Roumanie.
Le gouvernement roumain aurait fait appel à
M. de Bismarck.
Les Russes préparent un camp de 50,000 hom-
mes à Kischenefl..
Londres, le 26 octobre, soir.
La A~ Jt~ 6'e publie ta dépêche sui-
vant
« Berlin. le 26 octobre-
& Plusieurs gouvernemens ont télégraphié a
leurs représentans à Saint-Pétersbourg pour sa-
voir si le prince LobanoC' a été autorisé a mena-
cer !a Turquie du non-retrait des troupes russes
à moins qu'une convention supplémentaire ait
été préalablement conclue.
» La réponse de ta Russie nie que le prince
LôbanoG' ait été autorisé à user d'une pareille
menace, puisque ce fait impliquerait une violation
du traité de Berlin. La Russie donne de nouveau
l'assurance qu'eUc évacuera le territoire confor-
mément aux stipulations du traité de Berlin. ))
Bucharest, le 26 octobre.
Une proclamation du gouverneur russe de la
province de Touitcha invite la. population à se
concerter pour fêter l'entrée des Roumains dans
la Dobrutscha.
Hneprôciamation du nouveau gouverneur de
la Bessarabie rend obligatoire te cours des mon-
naies russes promet de remplacer l'institution
mdiciaire~provisoh'e par des institutions sembla-
bles à celtes qui régissent te roste'de la Russie;
exempte les habitans des impôts jusqu'au i" fé-
vrier t879. 'l'l" ,l"
Ces proclamations ont été publiées en langue
roumaine~
Le ~OH!~}~ o/~CM~ publiera demain le règle-
ment. d'administration publique relatif a ta Do-
brutscha.
Le ministre plénipotentiaire d'Autriche & Bu-
charest est arrivé aujourd'hui.
Constantinopte, le 2S octobre, soir.
Mohsin-Khan. ministre de Perse, a demandé
de nouveau à sirA.Layard d'insister en faveur de
la cession immédiate de Khotour a la Perse.
L'envoyé persanaassuré à sirA.Layardque les
bruits relatifs à une entente de la Perse, avec la
Russie sont sans aucun iohdement. Il à' assuré
que son gouvernement observerait une stricte
neutralité.
On assure que le but réel poursuivi parKhéré-
dine Pacha dans son voyage à Constantinopte
est d'obtenir sa nomination commctey de Tunis.
Constantinopte, le ~5 octobre.-
On évalue a. 20,000 le nombre des -insurgés
bulgares dans la Macédoina. Ils sont bien armés
et auraient des canons.
Parmi les villages brûies, on cite Yenikeu'f.
Les mesures de répression sont actives.
Rome, le 25 octobre, soir.
L'amiral Brin part ce soir pour Monza afin de
prêter serment entre les mains du roi.
Rome, le 2S octobre.
Quelques personnes considèrent comme pro-
bable la cessation des négociations entre le Va-
tican et l'Allemagne, par suite do graves diver-
gences qui seraient survenues relativement à la
conduite que le Vatican devrait suivre à regard
'des catholiques allemands.
Le Pape-est très afSigé de la mort de Mgr Cul-
len. Il a envoyé une lettre de condoléances au
coadjuteur de l'archevêque de Dublin. Le Saint-
Père voudrait donner à cet archevêché un autre
cardinal.
Rome, le 26 octobre.
La crise ministérieHe est terminée. M. Càiroll
prend -l'intérim de l'agriculture jusqu'à ce que
M. Pessina puisse prendre possession de ce por-
tefeuille, ses affaires privées ne lui permettant pas
de le faire actuellement. 1
M. Cairoli part pour Monza.
Le voyage de LL. MM. est ajourné au 5 no-
vembre.
La Bormida a débordé de nouveau à l'endroit
ou a eu'Iieu le précédent débordement.
Naples, le 26 octobre.
M. Smith, premier lord de l'Amirauté, et le co-
lonel'Stanley, ministre de la guerre, sont arrivés
ici. Us se sont embarqués sur i'~mc~ya, qui les
conduit à Malte et à Chypre.
Le Caire, le 26 octobre.
Hier, les princes et les princesses de la familte
ses par la toi musulmane, fait cession de leurs
biens à l'Etat, représenté par Nubar Pacha.
On télégraphie de Berlin, le 25 octobre
« Le ~oM<~e MMM, arrivé aujourd'hui, pu-
blie un article qui fait sensation.
"La feuille russe accuse l'Angleterre et la
Turquie de s'être mises d'accord poui éten-
dre jusqu'à Schoumla la révolte des Pomaks.
Elle déclare que cela autorise la Russie à re-
vendiquer plus que jamais ses droits de con-
quête, à reprendre le traité de San-Stefano,
enjMévenant tranquillement l'Europe qu'elle
y a été forcée par les agissemens anglo-
turcs.
B L'Angleterre, ajoute le ~OM~ russe, est
occupée dans l'Afghanistan l'Autriche, en
Bosnie; l'Allemagne, avec les socialistes et'
les ultramontains. Rien ne~oppoao à Faction
~usse l'Europe n'ëxïsTe ptus. Nous pou-
vons régler à notre guise la situation des Bal-
kans sans nous préoccuper des Beacons-
~ield et des Andrassy. Nous ne pouvons
abandonner la Roumélie et y laisser l'in-
fluence anglo-turque s'étendre de ià sur !a
Bulgarie. Il faut songer à l'avenir et fonder
une paix sérieuse et durable, au lieu du
traité de Berlin qui n'a.été et ne pouvait être
qu'un simple armistice. Les circonstances
sont pour nous..Prontons-en i a
Un peu plus familier avec le droit con-
stitutionnel et parlementaire, le député
de la f" circonscription de Bourges n'au-
t rait pas dû ignorer pour quelles raisons
une indemnité a été attachée à l'accom-
plissement des fonctions législatives dans
les pays régis par des institutions démocra-
tiques. Nos premières'Constitutions répu-
blicainesymettaientsansdoutedes formes,
et les membres du Corps-Législatif étaient
censés recevoir leur indemnité en nature.
9i l'on avait eu quelque objection à faire,
c'eût été lorsque Napoléon eQaca ie mot
d'indemnité et qualina de traitement l'ar-
gént reçu par les membres du Corps-
Législatif. Le mot d'indemnité à été
rétabli, comme il était juste, et de-
puis t8.48 nous étions habitués à voir cha-
cun accepter la chose sans murmure.
L'article 38 de la Constitution de 1848
avait, d'ailleurs, pris les précautions n~-
cessaires en statuant que « Cihaque repré-~
sentant du peuple reçoit une indemnité
& laquelle il ne peut renoncer a; et
M. Dupin, qui n'était pas un grand révo-
lutionnaire et qui se fût fort bien arrangé
de Chambres ne dépendant pas dusuf-
frage universel et ne recevant ni indem-
nité ni traitement, approuve l'article 38
dansée commentaire qu'il a fait de la
Constitution de 1848. Nous en recommàn-
dons la lecture à M. le prince Auguste
d'Arenberg, membre de la Chambre des
Députés de ~877 pour la 1'-° circonscrip-
tion électorale de Bourges. M. Dupin s'ap-
puie sur l'opinion de M. DujEaure pour re-
connaître que « l'indemnité est une con-L
dition d'éligibilité, comme le cens de l'é-
ligible l'était sous les autres Constitu-
tions. M Quant à l'interdiction de la re-
fuser, il ajoute que « sans cela, les plus
riches renonceraient ~t~ue les plus pau-
vres, ne le pouvant pas, resteraient hu-
miliés. H Or, il est parfaitement inutile
qu'une partie quelconque des membres
de nos Assemblées cherchent à « humi-
lier a les autres par l'étalage de leur ri-
chesse, en y joignant le tort de mécon-
naître l'esprit des Constitutions qui ont
consacré le principe de l'indemnité légis-
lative, et de leur désobéir.
Mais aussi l'indemnité n'est elle pas
positivement refusée dans le nouveau
système de protestation' qui cherche à
.s'introduire. Eileestmême encaissée/mal-
gré la vulgarité qui s'attache à un émar-
gement et à une recette de numéraire.
Seulement, on ne l'accepte d'une main
que pour la remettre de l'autre, non pas
a.u Trésor, mais aux électeurs. Nous avons
le -regret d'avoir à dire que c'est tout sim-
plement une illégalité de plus.
La loi n'a pu avoir un seul moment la
pensée que certaines circonscriptions élec- `
torales recevraient et se partageraient
l'indemnité due à leur représentant, et -il
faudrait une certaine naïveté pour ne pas
voir qu'en effet le marché serait bizarre,
et l'inégalité flagrante. Pourquoi Bourges
serait-il payé de l'Etat, par l'intermédiaire
de son député, lorsque Châteauroux ne
l'est pas? Et payé pour quel motif?
M.d'Arenberg dit qu'il n'avait pas pro-
mis cette aubaine à ses électeurs avant
l'élection. Non sans doute; mais on lui
demandera toujours pourquoi il la leur
veut distribuer avant sa réélection. La
largesse ne serait, à la rigueur, justiGable
qu'au moment où il renoncerait à son
mandat, et c'est ce que la loi n'a pas même
voulu admettre. Elle n'interdit à aucun dé-
puté de faire du bien à son pays électoral,
mais il y a manière d'en être le bienfaiteur,
et la meilleure manière est certainement
d'être d'abord un député actif et labo-
rieux, scrupuleusement dévoué au bien
'public. « Je~ considère comme un droit
et comme un devoir, dit M. d'Aren-
berg, de venir en aide, autant que je
le pourrai, à toutes les municipalités
de la circonscription. Eh qui l'en em-
pêche ? Il ne lui est pas défendu de recon-
struire à ses frais toutes les écoles et de
les bien meubler. Il peut achever le ré-
seau vicinal; il peut même payer les dettes
des communes, s'il lui plaît. La loi l'y au-
torise, pourvu qu'on n'aperçoive pas qu'il
place soft indemnité à la première ligne
de son compte de bienfaisance.
Mais M. d'Arenberg ne parle justement
que d'elle, et ce n'est que d'elle que sa géné-
rosité dispose, soitdansia lettre auxmaires
du 18 février, soit dans celle du 4 septem-
bre* Le 18 février dernier, si nous nous en
souvenons bien, M. deBaudry-d'Asson et
M. Baragnon parlaient ils faisaient assaut
d'éloquence pour pulvériser l'impiété de
notre budget des cultes. M. d'Arenberg
ne les écoutait pas puisqu'il rédigeait
alors sa première missive partie de la
Chambre. Pour la seconde, nous n'au~
rions jamais cru qu'il tînt à solenniser la
date du 4 septembre en faisant cadeau à
chacun de ses électeurs de 0 fr. Ile. s'il
a compté toutes les têtes d'habitans de sa
circonscription, et de 0 fr. 47 c. s'il n'a
voulu récompÈnser que ceux qui dispo-
sent d'un vote.
M.~e préfet du Cher n'a;pas eu de peine
à trouver le langage qu'il fallait tenir
auxmaires de la 1" circonscription de
Bourges pour les mettre eh garde contre
ces libéralités d'un genre nouveau et
pour expliquer les motifs qui l'empêchent
de revêtir de son approbation les délibéra-
tions par lesquelles elles avaient été accep-
tées en certains endroits. L'éducation des
communesa desprogrèsà faire,nous le.sa-
vons tous; mais ce ne serait assurément t
pas travailler à leur émancipation mo-
rale et intellectuelle que d'agir comme
M. le prince d'Arenberg en a voulu don-
ner l'exemple. Loin de là! l
..pAULBqi.TEAU.
A la. veille de l'élection des délègues mu-
nicipaux, qui est la. première des opérations
électorales pour le renouveUement partiel du
Sénat, il n'est point sans intérêt de rappeler,
par certains faits ayant trait aux dispositions
législatives et par quelques données statisti-
ques, dans quelles conditions va se produire
demain cette épreuve prélimiaau'e.
L'Assemblée Nationale, en instituant le
Sénat, avait décidé, par la loi du 24 fé-
vrier 187S, qu'il se composerait de 300 mem-
bres, dont 7:) inamovibles et élus par elle d'a-
bord, et plus tard, &u furet à, mesure desdécès,
remplacés par le Sénat lui-même. Quant
aux 22o autres membres, le législateur éta-
blissait qu'Us seraient élus à raison de 2 séna-
teurs au moins par département, au scrutin
de liste, et parun collège électoral formé
de quatre élémens 1° les députés du dépar-
tement, 2" les membres du conseil général,
3" les membres des conseils d'arrondisse-
ment, 4° les délégués municipaux des com-
munes comprises dans le département. Ce
sont ces délégués que les conseils municipaux
doivent élire demain..
Aux termes de l'article 6 de la loi du 24 fé-
vrier 1878, les sénateurs des départemens sont
élus pour neuf ans; mais un tiers des membres
deIaChambrehautedoit sortir tousies trois ans.
Au début de sa première session, en 1876, le
Seuat devait naturellement s'occuper do cette
question du renouvellement triennal, dont
les auteurs des lois constitutionnelles
avaient pose le principe, mais non réglé
d'une façon précise et complète le mode
d'application. Il fallait répartir tous les mem-
bres du; Sénat en trois séries contenant un
nombre égal de sénateurs, 7:) dans chacune,
soit en tout les 228 membres des départe-
mens et des colonies. ;Mais comment faire
cette repartition? Sur quelles bases? Le lé-
gislateur n'ayant point détermine la procé-
dure à suivre, le Sénat devait combler cette
lacune, et il l'a fait dans sa séance du
29 jmars 1876, en votant une loi dont l'article
unique dispose que les départemens sont di-
visés en trois séries désignées par l'ordre al-
phabétique, et qu'il sera procédé par voie de
tirage au sort pour la désignation de l'ordre
de priorité de chacune de ces .trois séries.
Une difïiculté s'était présentée. Il importait .¡
d'éviter que les séries formassent des aggio-
méra.tions de départemens limitrophes, ce ]
qui aurait donné aux élections partielles un
caractère régional pouvant être quelque jour
périlleux. Il étai.t sage de faire en sorte que
les élections fussent pour ain~i dire disper-
sées sur les diverses parties du territoire. Plu-
sieurs pians avaient été présentés, parmiles–
quels !a commission chargée d'étudier la loi
réglantIemodederenouveHementavaitadopté <
le système qui consistait à dresser une ]
liste alphabétique des départemens, et & ]
scinder cette liste en trois séries de 78 séna. (
tours chacune, comprenant, la première les. <
départemens dont, les noms se succèdent par .]
ordre alphabétique de l'Ain au Gard inclusi- ]
vement, la secondeallantde la Haute-Garonne j o
a l'Oise, etja troisième, de l'Orne à l'Yonne. i
Les trois départemens de l'Algérie et les co- ]
lonies en possession du droit d'élire un séna- ]
teur étaient répMtis.'également selon leur
ordre alphabétique, dans ces troi~ séries.
Ce mode de division fut sanctionné par la
S~uat qui résolut de procéder, dans cette
môme séance du 29 mars 1876, à la. désigna-
tion, par le tirage au sort, de l'ordre de
priorité dans lequel seraient renouvelées de
trois ans en trois ans les trois séries. Trois
enveloppes, renfermant les tableaux A B .C
correspondant aux séries, ayant été mi-
ses dans une boîte, la série B sortit
la première, puis la série C, puis la s~-
rie A. Voilà comment les sénateurs compris
dans la liste A, laquelle s'étend de l'Ain au
Gard, étant sortis de l'urne les derniers, ne
seront sujets à l'épreuve du renouvellement
que dans six ans, ceux de la liste G, laquelle
va de l'Orne à l'Yonne, dans trois ans, tandis
que ceux de la liste B, qui renferme, par or<-
dre alphabétique, les départemens compris
de la Haute-Garonne à l'Oise inclusivement,
seront renouvèlaMes le o janvier.
Ces départemc'ns sont au nombre de vingt-
neuf. plus un département de l'Algérie, celui
de Constantine, et une colonie, la Marti-
nique. Voici quels sont ces départemens
Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Ille-
et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Jura,
Landes, Loir-et-Cher, Loire, Haute-Loiro,
Loire-Inférieure, Loiret, Lot, Lot-et-Garonne.
Lozère, Maine-et-Loire, Manche, Marne,
Haute-Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle,
Meuse, Morbihan, Nièvre, Nord, Oise.
Si nous examinons cette série au point de
vue géographique, nous constatons que la
classification par ordre alphabétique est assez
loin d'avoir réalisé parfaitement le morcel-
lement désiré; et celamema était le prin-
cipal reproche que M. Hérold, dans la.
séance du 29 maM 1876, adressait au sys-
tème qui a prévalu. Quelle été l'in-
tention du législateur ? disait M. Hérold. Que
le corps électoral, à chaque renouvellement,
fût consulté dans son ensemble. Or, en sui.
vant l'ordre alphabétique, qu'arrive-t-il néces-
sairement ? Que l'on rencontre, groupés dans
la même série, des départemens contigus
qui sont aussi rapprochés sur la liste par
la similitude des noms laquelle est due
presque toujours à leur situation dans un
même bassin, au pied d'une môme chaîne-
tels sont les départemens situés sur les ver-~
sans des Alpes ou des Pyrénées, et ceux que
traversent de grands cours d'eau: la Seine
la Loire. La justesse de cette observation
saute aux yeux si l'on regarde une carte de
France. Il y a, à la vérité, dans cette sériel
dont~ les opérations électorales commençant
demain, quatre départemens isolés le Nord
leJura,I'Hérault,T'Oise; maislesvingt-sixau~
très constituent quatre groupes dontdeuxsont
fort étendus. L'un, au nord-est, qui est formé
par quatre départemens Marne Haute-
Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle ~l'autre
à 1 ouest et au centre, forme une vaste bande
qui s'étend en grande partie sur le bassin in-
teneur de la Loire et ne fnmnrnn~ r~c,
de Onze r– -v~t~ MJUAiiO
de onze,départemens contigus Manche Mor- :F
)Mhan. Itle-et-Yilame, Loire-Inférieure,~
Ma~'enue Indre-et-Loire Maine-et-Loire
ladre. $ Loir-et-Cner. Loiret, -Nièvre. Un
troisième groupe comprend, dans la ré-
Kion du sud-ouest, six departemens
Gu'onde Landes, Lot-et-Garonne Lot
Haute-Garonne, Gers; Le quatrième au
sud-est, renferme la Lozère, la Haute-Loire.
la Loire, l'Isère.
A ces 31 departemens et colonies, il faut
joindre 6 autres departemens qui ne font
point partie de la série soumise au renouvel-
lement triennal, mais qui ont perdu un ou
plusieurs de leurs sénateurs, et l'on sait
qu'aux termes de la loi, les sénateurs décédés
ne sont point remplaces tant que la moitié de
la représentation du département subsiste.
Ces s~x départemens sont Ariege, Bouches-
du-Rhône. Gard. Puy'de-Dôme, Saûne-et-
Loiro, Vendée.
Le nombre total des sénateurs à élire est
par suite de 82. Sur les 75 sénateurs à renou-
veler, la majorité, on le sait, se trouve être
des mëmbreadela droite 20 sontrepublicains.
et B8 royalistes etbonapartistes. Ces derniers
sont les moins nombreux :H contrecontraire~ les .7 sénateurs à remplacer par
suite de décès étaient 3 membres de la.
droite et < de la gauche.
Le discours prononcé par le Maréchal Pré*
sident de la république le 21 octobre a été
afSehé dans toutes ies communes de France
Un certain nombre de préfets et de sous-pr6-
iets, en l'adressant aux maires, l'ont accom-
pagné de paroles excellentes. Voici, par
exemple, la lettre d'envoi écrite par le sous-
préfet de Murât (Cantal):
a~ adresse directement, pour
etre affiché dans votre commune, lé discours
prononcé le 21 octobre courant -par M. le Prési-
dent de la république à la distribution solennelle
des récompenses décernées aux exposans.
» Les sages paroles du chef de l'Etat invitant
énergiquement les Français à la concorde, au
respect absolu des institutions et des lois. a l'a- r
mour ardent et désintéressé de la patrie, doivent
être connues de tous. Eues seront aisément
comprises. Si e)Ies enlèvent, en euet, tout espoir
aux chercheurs d'aventures, elles apprennent
clairement et hautement aux bons citoyens ou'Us
peuvent, sans redouter de nouvelles entreprises,
se livrer en toute sécurité à leurs travaux et &
leurs anaires.
f Désormais, la république règne et gouverne
& Votre patriotisme m'est connu, monsieur le
maire, et je suis sur nue, devançant mes in
strucuons. vous avez dès & présent assuré la
plus grande pubhcité possible à un discours mu
en proclamant le relèvement de la France par la
répubhque, exprime si bien les sentimensdont
nous devons tous être animés.
» Agréez, monsieur ~e maire, ~tc.
Le sous-préfet de Murât.
FAUtMÉ. &
On nous écrit de Rome, le 24 octobre
On peut considérer la crise ministérielle
comme terminée dans le sens indiqué par
ma lettre d'avànt.bier. M. Cairoli, qui n'avait
point de portefeuille, prend personnellement
celui des affaires étrangères. Laprincipale diffi-
culté était le choix d'un ministre de !a guerre.
Le.roLI'a levée en désignant le général Bo-
neUîeten lui ordonnant d'accepter. Ce gé-
néral, ne faisant partie d'aucune des deux
Chambres, est en dehors de toutes les cote.
ries parlementaires et ne peut, dès lors, don-
ner d'embarras a ses collègues. Le roi et
MMCHE~MMBM
i878
ON S'ABONNE'
rue des Prêtres-Saiht-Gei'main-rAuxerrois, n.
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eites doivent toujoursëtre agréées parlarédacUon.
PAMS
SAMEDI 26 OCTOBRE
Une dépêche de Madrid annonce que le
roi d'Espagne vient d'être exposé à la
balle d'un assassin. Il n'a heureusement
pas été blessé. Le Toi 'a vu à temps le dan-
ger, a retenu son cheval, puis il a tran-
quillement continué son chemin vers le
râlais royal. L'assassin a été arrêté
sur-le-champ. Il se nomme Jean-Oliva
Moncasi; il est âgé de vingt-trois
ans et exerce la profession de tonnelier à
Tarragone. Il a avoué son crime et s'est
vanté d'être venu exprès à Madrid pour le
commettre. On ne sait pas encore exacte-.
ment à quels mobiles ce misérable a cédé,
mais il a déclaré, dit-on, être socialiste in-
ternational. Ayons-nous besoin d'ajouter
que l'indignation a été grande à Madrid,
et que le roi a été l'objet des marques de
sympathie les plus vives? Il faut espé-
rer que sa popularité grandira à la
suite d'un pareil incident. Nous ne sa-
vons, en vérité, quel crime est plus
odieux, ou celui d'Hœdel et de Nobiling
qui dirigent leurs coups sur un vieillard
comme l'empereur Guillaume, ou celui
dé Moncasi qui dirige les siens contre un
jeune homme innocent des fautes que l'on
peut reprocher à la monarchie espagnole,
et qui n'a fait jusque ce jour que du
bien à son pays. Le malheur cruel qui a-
irappé tout récemment Alphonse XII dans
ses affections les plus intimes avait aug-
menté l'intérêt général pour un roi qui
n'est connu que par ses bonnes intentions
et par les heureuses qualités de son carac-
tère. L'indignation que Madrid a éprou-
vée à cette nouvelle sera partagée par
tout le monde. Triste et périlleux jnétier,
hélas que celui de roi d'Espagne. Le duc j
r d'Ao&teyarenoncé; il pouvait le faire ]
dignement, mais il n'en est pas de même''
d'Alphonse XII 'celui-ci appartient à son ]
trône, quels qu'en soient les pénis. Mais <
il sera secondé dans sa tâche par le con- <
cours des honnêtes gens en Espagne et <
par les sympathies de l'Europe entière.
A la veille de la nomination des délé- <
gués sénatoriaux, les journaux réaction- 1
naires tentent un dernier effort pour n
agiter l'opinion publique. Le F~K~M.eh 1
particulier, signale avec terreur la résur- i~
rection de ce fameux K péril social B dont 'a
on a tant usé'et abusé'durant la période E
du ,16 Mai, qu'il ne paraissait plus pos- s
sible de s'en servir efficacement désor- 1
mais. Il paraît que nous vivons sous nn j ,i
gouvernement « de violences, de désor- s
? dres et de supercheries )), et que la ).
France, entraînée sur la .pente fatale, est s
prête à rouler dans la plus complète s
anarchie. A la vérité, le .F~eaM se garde t
bien dédire où sont ces t< violences, ces d
désordres, ces supercheries e dont il se c
ptaim avec tam Q auQaoe 11 auran ne m
peine à en indiquer nettement une seule
aussi se cohtënte-t-il de phrases banales,
d'affirmations sans preuves « Nos lec-
jo teurs, s'écrie-t-il, connaissent le gouyer-
M nement c'est celui d'an parti qui se
m targuait d'être républicain seulement et
a qui s'est asservi au parti radical a
Procédé commode qui dispense de dé-
monstrations sérieuses et qui convient
particulièrement à certains genres de sin-
cérité 'Au reste, si on le pressait beau-
coup, le .F~Mm.s' nous dirait sans doute
quelepéril est latent, qu'bnnepeùtpar con-
séquent pas le voir, qu'il n'en existe pas
moins pour .6 ire caché, et qu'il appartient
aux gens courageux de 16 combattre
avant qu'il se montre à tous les yeux. On
en découvre même quelque trace quand
on suit avec attention les incidens de la
politique journalière en France et à l'é-
tranger. Ainsi le F~MeaM a remarqué,
dans le catalogue des ouvrages prohibés
en Allemagne en vertu de la nouvelle loi
contre la propagande socialiste, quatre
brochures écrites dans notre langue. Une
seule, d'ailleurs, était imprimée à Paris;
toutes les autres venaient de Belgique
-qu'importe? Le F~a~aM n'en signale pas
moins son pays comme un foyer de révo-
lution et de socialisme, ce qui est, comme
on sait, une manifestation de ce genre de
patriotisme auquel les réactionnaires
semblent s'habituer de plus en plus. Il a
fait d'aiHeurs une autre découverte non
moins importante que la première les
débats de Tanaire du Congrès ouvrier lui
ont prouvé qu'il y avait chez nous des
agens provocateurs, lesquels cherchaient
à répandre dans les classes populaires des
instincts de révolte et d'insurrection. En
vérité, le F?'
lui manqué seulement un peu de bon
sens et de sang-froid. Puisqu'il a lu avec
tant de soin les débats de cette t'iste-af-
faire, comment n'a-t-il pas été frappé du
peu de succès qu'ont eu les coupables
provocations qu'il a relevées avec tant
de complaisance? Eh quoi! tasdts qu'en
Allemagne le sociaiisoie ;se propage
avec une rapidité remarquable, tandis
qu'il trouve sans peine non seulement des
adhéfens, mais encore des ressources pé-
cunMres, tandis que rien ne lui manqué,
m argent, ni défenseurs, ni complices,
tandis qu'il est riche et prospère, en
France il a besoin de quêter à l'étrauger
les sommes nécessaires aune propagande
impuissante. Quelques malheureux jour-
ïtalistcs, chefs sans armée, quelques dé-
~~&j~"M~uu~~L A~Ui ~IK~LmctL UCUA–
mêmes et qui n'ont jamais eu d'électeurs,
viennent échouer, après quelques efforts
stériles pour provoquer une agitation ré-
volutionnaire, au pied de la justice; et
c'est ce que le ~~M~M appelle un péril
social c'est ce qui lui inspire des admo-
nestations éloquentes adressées aux élec-
teurs sénatoriaux! c'est ce qui'lui fait
'dire que le gouvernement est asservi aux
radicaux Mais si le gouvernement était
l'esclave du radicalisme, il ne poursui-
vrait pas, 'comme ine fait, de misérables~
complots socialistes; il n'étoufferait pas
dans leur germe les dangers plus ou
moins sérieux, qui peuvent devenir me-
naçans pour la société. La juste sévérité
dont il fait preuve est un indice de sa
force et de son énergie à défendre :Ies in-
térêts conservateurs. Les électeurs séna-
'toriaux peuvent donc voter en toute
liberté d'esprit et de conscience .En
faisant triompher les candidats répu-
blicains, ils n'enlèveront au gouverne-
ment aucun des moyens d'action dont il a
besoin pour conserver l'ordre, et ils lui
donneront ceux qui lui manquent encore
pour assurer le maintien de ces institu-
tions répuMicaines auxquelles le Maré-
chal de Mac-Mahon a randu lui-même un
éclatant hommage lorsqu'il .a proclamé les
progrès « sérieux et durables » que le pays
a. faits depuis sept ans.
L'insurrection qui vient d'éclater dans
la Roùmélie orientale, que les Russes ap-
pellent déjà la Bulgarie méridionale, donne
un nouveau ~démenti aux paroles opti-
mistes de sir StanbrdNorthcote. Voilà un
obstacle à l'exécution du traité de Berlin,
qui n'est certainement pas provoqué par
la Turquie! Estril provoqué par la Rus-
sie? Les dépêches de Constantinople l'af-
Qrment, et il faut convenir que si les
Russes ne sont.pas les auteurs des dés-
ordres, la responsabilité n'en retombe pas
inoins en partie sur eux, puisqu'ils ont
été organisés sous leurs yeux. Il paraît
que les Grecs se préparent à faire cause
commune avec les Bulgares, et queJa Li-
gue albanaise, plus intraitable ~ue jamais,
Suppose fûrmellement de sonçôté-àce
qu'on cède aux premiers le moindre
lambeau de terri.toire. Tandis que ces
nouveaux dangers éclatent~en Europe,
la situation devient de moins en moins
rassurante en Asie. Il est certain,'
aujourd'hui que la réponse de Sheere-
Ali n'a. pas été favorable et que l'An-
gleterre ne peut reculer devant une
longue et sanglante expédition. Mais le
;/iWM~ /S'
Asie, « cette tentative amènera de sérieu-
ses complications, a Dans l'état d'épui-
sement où la dernière guerre a laissé la
Russie, une pareille menace est sans
doute bien vaine. Ne prouve-t-elle pas
cependant que le gouvernement de Saint-
Pétersbourg soutient Sheeré-AIi, et qu'il
n'est pas étranger à sa fatale réso-.
lution?
BOURSE DE PAMS
CtStMre te 25 !e 26 BhMMM. )Bt~Me.
Comptant. 7!i 25 '!S't2l~2 1212
FincoTir. 7S30. 7S2S. S..
s'e/e'
Amortissable.
Comptant. 78
~a./we/'a
ComptantlO!iOS..
~'e/Ot
ComptanHl340.~i~< .io.
Ftnconr.ÏiS ? 1/2 U3 -Ti/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunts 0/0. H3fr.05, H2fr.97 t/2, H3fr.
.80/0 turc. <0fr.8!90.
Banque ottomane.. 465 fr.'62 ~2,463 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 286 fr., 285 fr. 621/2, 285 fr.
Nous recevons de nos correspondans
les télégrammes suivans
a Londres, le 26 octobre.
o Dans les cercles bien informés, on consi-
dère la rumeur concernant la nomination du
comte Schouvaloff au poste de chancelier
comme ëtant pour le m'oins prématurée, n
a Vienne, le 26 octobre. 9 h. soir.
Les tentatives de constitution d'un cabi-
net de Prétis ont échoué. Les Tchèques ayant
déclaré vouloir entrer au Paiement dans le
cas où le ministère Strait formé hors du Par-
lement, cette solution, quiséduitpar certains
côtés, a d~s chances de prévaloir. On dë&igne
déjà le comte 'Taafeco:ame futur présideat
du conseil, et le t~ronPoas'nger comme mi-
nistr~de l'intérieur.)) u
Un attentat a été coormîs contre S. M. le
roi Alphonse XÎI, et l'agence Havas nous
communique à ce sujet les dépêches sui-
vantes
Madrid, le 2!! octobre, 6 h.
Arrivée le M, a 5 h. IS m. du matin.
Ce soir, à cinq heure- rue Mayor. devant le
n" 93, un individu vêtu d'une blouse a tire
un coup de pistolet de poche sur le roi Alphonse
qui n'a pas été atteint.
L'auteur de cet attentat était près des soldats;
il a et<~ pris par eux et incarcéré.
S. M. a été acclamée jusqu'au palais royal.
'Madrid, le 2!) octobre, 8 h. 44 m. soir.
L'auteùrderattentat contre le roi est uu homme
Jcan-OiivaMoncasi, tonnelier. H est âgé de vingt
trois ans et originait'e de }a. province de Tapra-
gone. 11 a avoué qu'ii était internationaliste. Il
était arrivé le M.à Madrid.
Le projectile N'a atteint personne. Un rassem-
blement coTiStdéraNe's'e&t forme aussitôt.
L'auteur de l'attenta.t a été arraché des mains
de quelques femmes qui voulaient, le mettre a. mort
immédiatement. L'indignation'est générale.
Demain, un yles églises.
L'instruction est déjà commencée.
Madrid,-9 h. M m. soir.
Immédiatement après l'attentat, le conseil des
ministres est revenu au palais royal.
Les représentans des puissances étrangères
sont accourus-pour féliciter le roi d'avoir échappé
a t'attentât. La balle est entrée dans le mur de la
maison en &ce.
L'assassin a avoué son crime et a reconnu la
préméditation.
D'autre part, l'ambassade d'Espagne com-
munique aux journaux la dép&che Suivante
Le pnM~ ~M COMMtJ ~M MtMM~M.~ J'
« Madrid, le 25 octobre, 9 h. 25 m. Mif.
<: Après un voyage véritablement triomphal
dans les provinces, le roi est rentré aujourd'hui
à Madrid, où il a été reçu avec les plus grandes
démonstrations de sympathie et d'enthousiasme.
)) Près de la place de la *Vi![o, un indi~
vtdu confondu dans }a foute a tiré un coup do
pistolet sur le roi, heureusement sans l'atteindre.
S. M., apercevant le mouvementée l'individu, a
retenu son cheval, puis a tranquillement continué
sa route vers le palais royal. Le capitaine-géné-
ral de Madrid, qui se trouvait du côté d'où est
parti le coup, a arrêté l'agresseur qui avait été im-
médiatement signalé par les personnes qui l'en-
vironnaient. Ces mêmes personnes ont contribué
a son arrestation.
& A ce moment, retentirent les acclamations'
des personnes les plus voisines du théâtre de l'at-
tentat, lequel, pendant quelque temps, était resté
ignoré d'une partie de la population. L'indigna-
tion est universeue.'Le coupable, qui est tonne-
lier, a avoué sans détours son crime, ajoutant
qu est venu expressément de Tarragone il y a
quatre jours pour le commettre.
& On sait, dé plus, que ce crime était prémédité
depuis longtemps.
L'assassin a en outre déclaré qu'il est socia-
liste international. ))
TTétégFapMe privée.
(SerVîco télégraphique de l'agence Havas.)
Simla, le 26 octobre.
L'envoyé anglais à Caboul est de retour ici.
Bombay, le 25 octobre, soir.
Le ~"tMM o/'jM<
sontincomplétes. 1.
On a besoin de!i,000 chameaux avant-de pou-
voir avancer dans lavaliée du Kurum.
Les troupes souffrent beaucoup du manque
deau.
eau., Londres, .le 26.octobre..
Le,conseildes ministres tenu hier a duré de-
puis min jusqu'à deux heures quarante-cinq
minutes. Rien n'est encore connu sur les délibé-
rations qui Ont été prises.
Le ~foMt~ .Po~ croît qu'une des questions
qui ont été discutées "est celle de savoir si l'on
devrait commencer en hiver les opérations contre
FAfghanistan. Le journal espère que cette ques-
tion a été résolue affirmativement..
Le Times dit
e II faut que nous exercions notre innuence
sur l'Afghanistan, à l'exclusion de tous ceux qui
n'ont pas de droits sur ce pays, et dont la pré-
sence nous menace. Nous n'avons pas encore dé-
cidé quand nous ferons ce!a, mais ,il est certain
qu'une campagne décisive n'aura pas lieu avant
'le printemps prochain. En attendant, nous appli-
querons notre attention en Europe à l'exécution
du traité de Berlin. Le traité n'est pas'encore
rompu, mais le moment n'est pas éloigné où H
iaudra qu'il soit accepté d'une façon mus posi-
tive. &
On télégraphie de Simia au D
contre l'Afghanistan est ainsi déterminée
)) L'armée de la vallée de Peshawer compren-
.dra 16,000 hommes avec 66 canons.
La colonne de la vallée du Kurum compren-
dra 6.000 hommes avec 24 canons. Celle de Ouet-
tah aura <2;800 hommes avec 60 canons. Un tiers
"de l'effectif de ces forces est composé de soldats
européens.
)) iLes chefs militaires exerceront un contrôle
politique.
& La décision du gouvernement est attendue
de Londres le 27 octobre.
r Londres, le 26 octobre.
:Le .D
« Le vice-consul anglais à Bourgas, étant allé
dans un café pour connaître la cause de désor-
dres qui venaient d'éclater entre quelques An-
gtaiset quelques Russes, a été brutalement atta-
qué par les ofttciers russes et 'sérieusement
blessé.~ »
Londres, le 26 octobre.
On télégraphie de "Vienne auS~M~queta
Russie aurait refusé le transfert de la Do-
brutscha à ta Roumanie, à moins que la Russie
-n'obtint le droit permanent d'établir inné route
militaire à travers la principauté, et qu'une al-
liance ouensive et défensive ne'fût signée ~avec la
Roumanie.
Le gouvernement roumain aurait fait appel à
M. de Bismarck.
Les Russes préparent un camp de 50,000 hom-
mes à Kischenefl..
Londres, le 26 octobre, soir.
La A~ Jt~ 6'e publie ta dépêche sui-
vant
« Berlin. le 26 octobre-
& Plusieurs gouvernemens ont télégraphié a
leurs représentans à Saint-Pétersbourg pour sa-
voir si le prince LobanoC' a été autorisé a mena-
cer !a Turquie du non-retrait des troupes russes
à moins qu'une convention supplémentaire ait
été préalablement conclue.
» La réponse de ta Russie nie que le prince
LôbanoG' ait été autorisé à user d'une pareille
menace, puisque ce fait impliquerait une violation
du traité de Berlin. La Russie donne de nouveau
l'assurance qu'eUc évacuera le territoire confor-
mément aux stipulations du traité de Berlin. ))
Bucharest, le 26 octobre.
Une proclamation du gouverneur russe de la
province de Touitcha invite la. population à se
concerter pour fêter l'entrée des Roumains dans
la Dobrutscha.
Hneprôciamation du nouveau gouverneur de
la Bessarabie rend obligatoire te cours des mon-
naies russes promet de remplacer l'institution
mdiciaire~provisoh'e par des institutions sembla-
bles à celtes qui régissent te roste'de la Russie;
exempte les habitans des impôts jusqu'au i" fé-
vrier t879. 'l'l" ,l"
Ces proclamations ont été publiées en langue
roumaine~
Le ~OH!~}~ o/~CM~ publiera demain le règle-
ment. d'administration publique relatif a ta Do-
brutscha.
Le ministre plénipotentiaire d'Autriche & Bu-
charest est arrivé aujourd'hui.
Constantinopte, le 2S octobre, soir.
Mohsin-Khan. ministre de Perse, a demandé
de nouveau à sirA.Layard d'insister en faveur de
la cession immédiate de Khotour a la Perse.
L'envoyé persanaassuré à sirA.Layardque les
bruits relatifs à une entente de la Perse, avec la
Russie sont sans aucun iohdement. Il à' assuré
que son gouvernement observerait une stricte
neutralité.
On assure que le but réel poursuivi parKhéré-
dine Pacha dans son voyage à Constantinopte
est d'obtenir sa nomination commctey de Tunis.
Constantinopte, le ~5 octobre.-
On évalue a. 20,000 le nombre des -insurgés
bulgares dans la Macédoina. Ils sont bien armés
et auraient des canons.
Parmi les villages brûies, on cite Yenikeu'f.
Les mesures de répression sont actives.
Rome, le 25 octobre, soir.
L'amiral Brin part ce soir pour Monza afin de
prêter serment entre les mains du roi.
Rome, le 2S octobre.
Quelques personnes considèrent comme pro-
bable la cessation des négociations entre le Va-
tican et l'Allemagne, par suite do graves diver-
gences qui seraient survenues relativement à la
conduite que le Vatican devrait suivre à regard
'des catholiques allemands.
Le Pape-est très afSigé de la mort de Mgr Cul-
len. Il a envoyé une lettre de condoléances au
coadjuteur de l'archevêque de Dublin. Le Saint-
Père voudrait donner à cet archevêché un autre
cardinal.
Rome, le 26 octobre.
La crise ministérieHe est terminée. M. Càiroll
prend -l'intérim de l'agriculture jusqu'à ce que
M. Pessina puisse prendre possession de ce por-
tefeuille, ses affaires privées ne lui permettant pas
de le faire actuellement. 1
M. Cairoli part pour Monza.
Le voyage de LL. MM. est ajourné au 5 no-
vembre.
La Bormida a débordé de nouveau à l'endroit
ou a eu'Iieu le précédent débordement.
Naples, le 26 octobre.
M. Smith, premier lord de l'Amirauté, et le co-
lonel'Stanley, ministre de la guerre, sont arrivés
ici. Us se sont embarqués sur i'~mc~ya, qui les
conduit à Malte et à Chypre.
Le Caire, le 26 octobre.
Hier, les princes et les princesses de la familte
biens à l'Etat, représenté par Nubar Pacha.
On télégraphie de Berlin, le 25 octobre
« Le ~oM<~e MMM, arrivé aujourd'hui, pu-
blie un article qui fait sensation.
"La feuille russe accuse l'Angleterre et la
Turquie de s'être mises d'accord poui éten-
dre jusqu'à Schoumla la révolte des Pomaks.
Elle déclare que cela autorise la Russie à re-
vendiquer plus que jamais ses droits de con-
quête, à reprendre le traité de San-Stefano,
enjMévenant tranquillement l'Europe qu'elle
y a été forcée par les agissemens anglo-
turcs.
B L'Angleterre, ajoute le ~OM~ russe, est
occupée dans l'Afghanistan l'Autriche, en
Bosnie; l'Allemagne, avec les socialistes et'
les ultramontains. Rien ne~oppoao à Faction
~usse l'Europe n'ëxïsTe ptus. Nous pou-
vons régler à notre guise la situation des Bal-
kans sans nous préoccuper des Beacons-
~ield et des Andrassy. Nous ne pouvons
abandonner la Roumélie et y laisser l'in-
fluence anglo-turque s'étendre de ià sur !a
Bulgarie. Il faut songer à l'avenir et fonder
une paix sérieuse et durable, au lieu du
traité de Berlin qui n'a.été et ne pouvait être
qu'un simple armistice. Les circonstances
sont pour nous..Prontons-en i a
Un peu plus familier avec le droit con-
stitutionnel et parlementaire, le député
de la f" circonscription de Bourges n'au-
t rait pas dû ignorer pour quelles raisons
une indemnité a été attachée à l'accom-
plissement des fonctions législatives dans
les pays régis par des institutions démocra-
tiques. Nos premières'Constitutions répu-
blicainesymettaientsansdoutedes formes,
et les membres du Corps-Législatif étaient
censés recevoir leur indemnité en nature.
9i l'on avait eu quelque objection à faire,
c'eût été lorsque Napoléon eQaca ie mot
d'indemnité et qualina de traitement l'ar-
gént reçu par les membres du Corps-
Législatif. Le mot d'indemnité à été
rétabli, comme il était juste, et de-
puis t8.48 nous étions habitués à voir cha-
cun accepter la chose sans murmure.
L'article 38 de la Constitution de 1848
avait, d'ailleurs, pris les précautions n~-
cessaires en statuant que « Cihaque repré-~
sentant du peuple reçoit une indemnité
& laquelle il ne peut renoncer a; et
M. Dupin, qui n'était pas un grand révo-
lutionnaire et qui se fût fort bien arrangé
de Chambres ne dépendant pas dusuf-
frage universel et ne recevant ni indem-
nité ni traitement, approuve l'article 38
dansée commentaire qu'il a fait de la
Constitution de 1848. Nous en recommàn-
dons la lecture à M. le prince Auguste
d'Arenberg, membre de la Chambre des
Députés de ~877 pour la 1'-° circonscrip-
tion électorale de Bourges. M. Dupin s'ap-
puie sur l'opinion de M. DujEaure pour re-
connaître que « l'indemnité est une con-L
dition d'éligibilité, comme le cens de l'é-
ligible l'était sous les autres Constitu-
tions. M Quant à l'interdiction de la re-
fuser, il ajoute que « sans cela, les plus
riches renonceraient ~t~ue les plus pau-
vres, ne le pouvant pas, resteraient hu-
miliés. H Or, il est parfaitement inutile
qu'une partie quelconque des membres
de nos Assemblées cherchent à « humi-
lier a les autres par l'étalage de leur ri-
chesse, en y joignant le tort de mécon-
naître l'esprit des Constitutions qui ont
consacré le principe de l'indemnité légis-
lative, et de leur désobéir.
Mais aussi l'indemnité n'est elle pas
positivement refusée dans le nouveau
système de protestation' qui cherche à
.s'introduire. Eileestmême encaissée/mal-
gré la vulgarité qui s'attache à un émar-
gement et à une recette de numéraire.
Seulement, on ne l'accepte d'une main
que pour la remettre de l'autre, non pas
a.u Trésor, mais aux électeurs. Nous avons
le -regret d'avoir à dire que c'est tout sim-
plement une illégalité de plus.
La loi n'a pu avoir un seul moment la
pensée que certaines circonscriptions élec- `
torales recevraient et se partageraient
l'indemnité due à leur représentant, et -il
faudrait une certaine naïveté pour ne pas
voir qu'en effet le marché serait bizarre,
et l'inégalité flagrante. Pourquoi Bourges
serait-il payé de l'Etat, par l'intermédiaire
de son député, lorsque Châteauroux ne
l'est pas? Et payé pour quel motif?
M.d'Arenberg dit qu'il n'avait pas pro-
mis cette aubaine à ses électeurs avant
l'élection. Non sans doute; mais on lui
demandera toujours pourquoi il la leur
veut distribuer avant sa réélection. La
largesse ne serait, à la rigueur, justiGable
qu'au moment où il renoncerait à son
mandat, et c'est ce que la loi n'a pas même
voulu admettre. Elle n'interdit à aucun dé-
puté de faire du bien à son pays électoral,
mais il y a manière d'en être le bienfaiteur,
et la meilleure manière est certainement
d'être d'abord un député actif et labo-
rieux, scrupuleusement dévoué au bien
'public. « Je~ considère comme un droit
et comme un devoir, dit M. d'Aren-
berg, de venir en aide, autant que je
le pourrai, à toutes les municipalités
de la circonscription. Eh qui l'en em-
pêche ? Il ne lui est pas défendu de recon-
struire à ses frais toutes les écoles et de
les bien meubler. Il peut achever le ré-
seau vicinal; il peut même payer les dettes
des communes, s'il lui plaît. La loi l'y au-
torise, pourvu qu'on n'aperçoive pas qu'il
place soft indemnité à la première ligne
de son compte de bienfaisance.
Mais M. d'Arenberg ne parle justement
que d'elle, et ce n'est que d'elle que sa géné-
rosité dispose, soitdansia lettre auxmaires
du 18 février, soit dans celle du 4 septem-
bre* Le 18 février dernier, si nous nous en
souvenons bien, M. deBaudry-d'Asson et
M. Baragnon parlaient ils faisaient assaut
d'éloquence pour pulvériser l'impiété de
notre budget des cultes. M. d'Arenberg
ne les écoutait pas puisqu'il rédigeait
alors sa première missive partie de la
Chambre. Pour la seconde, nous n'au~
rions jamais cru qu'il tînt à solenniser la
date du 4 septembre en faisant cadeau à
chacun de ses électeurs de 0 fr. Ile. s'il
a compté toutes les têtes d'habitans de sa
circonscription, et de 0 fr. 47 c. s'il n'a
voulu récompÈnser que ceux qui dispo-
sent d'un vote.
M.~e préfet du Cher n'a;pas eu de peine
à trouver le langage qu'il fallait tenir
auxmaires de la 1" circonscription de
Bourges pour les mettre eh garde contre
ces libéralités d'un genre nouveau et
pour expliquer les motifs qui l'empêchent
de revêtir de son approbation les délibéra-
tions par lesquelles elles avaient été accep-
tées en certains endroits. L'éducation des
communesa desprogrèsà faire,nous le.sa-
vons tous; mais ce ne serait assurément t
pas travailler à leur émancipation mo-
rale et intellectuelle que d'agir comme
M. le prince d'Arenberg en a voulu don-
ner l'exemple. Loin de là! l
..pAULBqi.TEAU.
A la. veille de l'élection des délègues mu-
nicipaux, qui est la. première des opérations
électorales pour le renouveUement partiel du
Sénat, il n'est point sans intérêt de rappeler,
par certains faits ayant trait aux dispositions
législatives et par quelques données statisti-
ques, dans quelles conditions va se produire
demain cette épreuve prélimiaau'e.
L'Assemblée Nationale, en instituant le
Sénat, avait décidé, par la loi du 24 fé-
vrier 187S, qu'il se composerait de 300 mem-
bres, dont 7:) inamovibles et élus par elle d'a-
bord, et plus tard, &u furet à, mesure desdécès,
remplacés par le Sénat lui-même. Quant
aux 22o autres membres, le législateur éta-
blissait qu'Us seraient élus à raison de 2 séna-
teurs au moins par département, au scrutin
de liste, et parun collège électoral formé
de quatre élémens 1° les députés du dépar-
tement, 2" les membres du conseil général,
3" les membres des conseils d'arrondisse-
ment, 4° les délégués municipaux des com-
munes comprises dans le département. Ce
sont ces délégués que les conseils municipaux
doivent élire demain..
Aux termes de l'article 6 de la loi du 24 fé-
vrier 1878, les sénateurs des départemens sont
élus pour neuf ans; mais un tiers des membres
deIaChambrehautedoit sortir tousies trois ans.
Au début de sa première session, en 1876, le
Seuat devait naturellement s'occuper do cette
question du renouvellement triennal, dont
les auteurs des lois constitutionnelles
avaient pose le principe, mais non réglé
d'une façon précise et complète le mode
d'application. Il fallait répartir tous les mem-
bres du; Sénat en trois séries contenant un
nombre égal de sénateurs, 7:) dans chacune,
soit en tout les 228 membres des départe-
mens et des colonies. ;Mais comment faire
cette repartition? Sur quelles bases? Le lé-
gislateur n'ayant point détermine la procé-
dure à suivre, le Sénat devait combler cette
lacune, et il l'a fait dans sa séance du
29 jmars 1876, en votant une loi dont l'article
unique dispose que les départemens sont di-
visés en trois séries désignées par l'ordre al-
phabétique, et qu'il sera procédé par voie de
tirage au sort pour la désignation de l'ordre
de priorité de chacune de ces .trois séries.
Une difïiculté s'était présentée. Il importait .¡
d'éviter que les séries formassent des aggio-
méra.tions de départemens limitrophes, ce ]
qui aurait donné aux élections partielles un
caractère régional pouvant être quelque jour
périlleux. Il étai.t sage de faire en sorte que
les élections fussent pour ain~i dire disper-
sées sur les diverses parties du territoire. Plu-
sieurs pians avaient été présentés, parmiles–
quels !a commission chargée d'étudier la loi
réglantIemodederenouveHementavaitadopté <
le système qui consistait à dresser une ]
liste alphabétique des départemens, et & ]
scinder cette liste en trois séries de 78 séna. (
tours chacune, comprenant, la première les. <
départemens dont, les noms se succèdent par .]
ordre alphabétique de l'Ain au Gard inclusi- ]
vement, la secondeallantde la Haute-Garonne j o
a l'Oise, etja troisième, de l'Orne à l'Yonne. i
Les trois départemens de l'Algérie et les co- ]
lonies en possession du droit d'élire un séna- ]
teur étaient répMtis.'également selon leur
ordre alphabétique, dans ces troi~ séries.
Ce mode de division fut sanctionné par la
S~uat qui résolut de procéder, dans cette
môme séance du 29 mars 1876, à la. désigna-
tion, par le tirage au sort, de l'ordre de
priorité dans lequel seraient renouvelées de
trois ans en trois ans les trois séries. Trois
enveloppes, renfermant les tableaux A B .C
correspondant aux séries, ayant été mi-
ses dans une boîte, la série B sortit
la première, puis la série C, puis la s~-
rie A. Voilà comment les sénateurs compris
dans la liste A, laquelle s'étend de l'Ain au
Gard, étant sortis de l'urne les derniers, ne
seront sujets à l'épreuve du renouvellement
que dans six ans, ceux de la liste G, laquelle
va de l'Orne à l'Yonne, dans trois ans, tandis
que ceux de la liste B, qui renferme, par or<-
dre alphabétique, les départemens compris
de la Haute-Garonne à l'Oise inclusivement,
seront renouvèlaMes le o janvier.
Ces départemc'ns sont au nombre de vingt-
neuf. plus un département de l'Algérie, celui
de Constantine, et une colonie, la Marti-
nique. Voici quels sont ces départemens
Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Ille-
et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Isère, Jura,
Landes, Loir-et-Cher, Loire, Haute-Loiro,
Loire-Inférieure, Loiret, Lot, Lot-et-Garonne.
Lozère, Maine-et-Loire, Manche, Marne,
Haute-Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle,
Meuse, Morbihan, Nièvre, Nord, Oise.
Si nous examinons cette série au point de
vue géographique, nous constatons que la
classification par ordre alphabétique est assez
loin d'avoir réalisé parfaitement le morcel-
lement désiré; et celamema était le prin-
cipal reproche que M. Hérold, dans la.
séance du 29 maM 1876, adressait au sys-
tème qui a prévalu. Quelle été l'in-
tention du législateur ? disait M. Hérold. Que
le corps électoral, à chaque renouvellement,
fût consulté dans son ensemble. Or, en sui.
vant l'ordre alphabétique, qu'arrive-t-il néces-
sairement ? Que l'on rencontre, groupés dans
la même série, des départemens contigus
qui sont aussi rapprochés sur la liste par
la similitude des noms laquelle est due
presque toujours à leur situation dans un
même bassin, au pied d'une môme chaîne-
tels sont les départemens situés sur les ver-~
sans des Alpes ou des Pyrénées, et ceux que
traversent de grands cours d'eau: la Seine
la Loire. La justesse de cette observation
saute aux yeux si l'on regarde une carte de
France. Il y a, à la vérité, dans cette sériel
dont~ les opérations électorales commençant
demain, quatre départemens isolés le Nord
leJura,I'Hérault,T'Oise; maislesvingt-sixau~
très constituent quatre groupes dontdeuxsont
fort étendus. L'un, au nord-est, qui est formé
par quatre départemens Marne Haute-
Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle ~l'autre
à 1 ouest et au centre, forme une vaste bande
qui s'étend en grande partie sur le bassin in-
teneur de la Loire et ne fnmnrnn~ r~c,
de Onze r– -v~t~ MJUAiiO
de onze,départemens contigus Manche Mor- :F
)Mhan. Itle-et-Yilame, Loire-Inférieure,~
Ma~'enue Indre-et-Loire Maine-et-Loire
ladre. $ Loir-et-Cner. Loiret, -Nièvre. Un
troisième groupe comprend, dans la ré-
Kion du sud-ouest, six departemens
Gu'onde Landes, Lot-et-Garonne Lot
Haute-Garonne, Gers; Le quatrième au
sud-est, renferme la Lozère, la Haute-Loire.
la Loire, l'Isère.
A ces 31 departemens et colonies, il faut
joindre 6 autres departemens qui ne font
point partie de la série soumise au renouvel-
lement triennal, mais qui ont perdu un ou
plusieurs de leurs sénateurs, et l'on sait
qu'aux termes de la loi, les sénateurs décédés
ne sont point remplaces tant que la moitié de
la représentation du département subsiste.
Ces s~x départemens sont Ariege, Bouches-
du-Rhône. Gard. Puy'de-Dôme, Saûne-et-
Loiro, Vendée.
Le nombre total des sénateurs à élire est
par suite de 82. Sur les 75 sénateurs à renou-
veler, la majorité, on le sait, se trouve être
des mëmbreadela droite 20 sontrepublicains.
et B8 royalistes etbonapartistes. Ces derniers
sont les moins nombreux :H contre
suite de décès étaient 3 membres de la.
droite et < de la gauche.
Le discours prononcé par le Maréchal Pré*
sident de la république le 21 octobre a été
afSehé dans toutes ies communes de France
Un certain nombre de préfets et de sous-pr6-
iets, en l'adressant aux maires, l'ont accom-
pagné de paroles excellentes. Voici, par
exemple, la lettre d'envoi écrite par le sous-
préfet de Murât (Cantal):
a~ adresse directement, pour
etre affiché dans votre commune, lé discours
prononcé le 21 octobre courant -par M. le Prési-
dent de la république à la distribution solennelle
des récompenses décernées aux exposans.
» Les sages paroles du chef de l'Etat invitant
énergiquement les Français à la concorde, au
respect absolu des institutions et des lois. a l'a- r
mour ardent et désintéressé de la patrie, doivent
être connues de tous. Eues seront aisément
comprises. Si e)Ies enlèvent, en euet, tout espoir
aux chercheurs d'aventures, elles apprennent
clairement et hautement aux bons citoyens ou'Us
peuvent, sans redouter de nouvelles entreprises,
se livrer en toute sécurité à leurs travaux et &
leurs anaires.
f Désormais, la république règne et gouverne
& Votre patriotisme m'est connu, monsieur le
maire, et je suis sur nue, devançant mes in
strucuons. vous avez dès & présent assuré la
plus grande pubhcité possible à un discours mu
en proclamant le relèvement de la France par la
répubhque, exprime si bien les sentimensdont
nous devons tous être animés.
» Agréez, monsieur ~e maire, ~tc.
Le sous-préfet de Murât.
FAUtMÉ. &
On nous écrit de Rome, le 24 octobre
On peut considérer la crise ministérielle
comme terminée dans le sens indiqué par
ma lettre d'avànt.bier. M. Cairoli, qui n'avait
point de portefeuille, prend personnellement
celui des affaires étrangères. Laprincipale diffi-
culté était le choix d'un ministre de !a guerre.
Le.roLI'a levée en désignant le général Bo-
neUîeten lui ordonnant d'accepter. Ce gé-
néral, ne faisant partie d'aucune des deux
Chambres, est en dehors de toutes les cote.
ries parlementaires et ne peut, dès lors, don-
ner d'embarras a ses collègues. Le roi et
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