Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-26
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Description : 26 octobre 1878 26 octobre 1878
Description : 1878/10/26. 1878/10/26.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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irae des Pr6n'es-Saint-&eriïiain-l'AuxerM!s, 1T.
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TroisnnAs. Six mois. Unan
Pans. 18fr.( ..&6f<- 3Z&~
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80. fr.
Union postale"
européenne. 21 &. -MfE. M~'
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t.~s ,aLpnnen~ens p~rten~ .d.es ?; ~§ .c~
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a&ps le L~'xemt)ourg, en Turquie, r
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et (;tans tes
.régences du Maroc et de ta Tunisie, `'
enChineotauJapoR,
au moyen d'une vaieur payaMe à Paris ou de t
mandats-poste, soit internationaux, soit français, i
sn ~Jiemagne, en Autriche, en Russie, n
etdàSs-tëusIèspaysdu'Nord
ehe~ tousdes directeurs de postes;~
.f 1 <~t dans'tous les autres pays,'
) ~r t'envpt d'une vaiëur payable Paxis<
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Les annonces sont reçues v
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Se qà~'n~ d~otis 'hie~d~s derpie~
mcidens de !a double .p~ise ministérieMe
q~ B'gst.pr~du~t~ ~n ~ntr~e-Honga~
nous~o~p~ le répéter aujourd'hui
presque dams les mêmes termes. Une dé-
pêche de la <~M~~ ~c <7o7o~e annonce
qu'une entente reJative a. l'opcuRattQn. est
intervenue entre M. Tisza et M. de Pfeiis t
« L'occupation ne serait pas étendue, et
? il n'y aurait pas d'~BH&XM&: les frais
,? d'administration seraient couvert s par
? les revenus de la Bosoie. p Cette pou-
veUe n'est pas sans importance, car elle
confirme la- résolution prise par l'Au-
triche-Hongrie de renoncef, pgu~ le
moment du moins à pénétrer dans
le district de Novi-Sa~ar,' c'est-à-dire
âans cp qu'on a appelé « le couloir de
~p&ration entre la Serbie et le Monténé-
gro. On s'explique sans peine qu'après
les déceptions qu'ils ont fencontrées en
Bosnie et en Herzégovine, et surtout qu'a-
près les conséquences intérieures de ces
déceptionSt les ministres austro-hongrois
renoticent à pousser plus loin l'entreprise
dans laquelle îe parti militaire et de la
cour les avait entraînés avec tant d'im-
prudence. Il n~ën est pas moins vrai
qu'en agissant ainsi~ils renoncent au
principal avantage de leur intervention
en Turquie. « L'Autriche HoogrieJ
? disait l'autre jour M. Tisza, a tait re-
» cuier la Russie, et elle a entrepris en
)' m~me temps, pour soulager la Turquie,
Roccupa.tion et la pacification de ta
» Bosnie et de l'Herzégovine. Elle a em-
pêcM ainsi le slavigme d'enlacer,
» comme un monstrueux serpent, toute
t la monarchie. En Bosnie et en Herzé-
~ovine, nous avons posé le pied sur la
? tête de ce serpent. M.'Tisza.se trempe.
En s'emparant de l'Herzégovine et aë~îà
Boshie, FAutriche-HohgrIé a r~ulé' !6
d&oger sans le supprimer; car il est tou-
jours à craindre qu'à la première crise la
SM)ie et* le Monténégro se djbnn~nt !a
ïaain & travers le district de Novi-Bazar, le
Serpent du slavisme ne parvienne à eulacer
complètement la monarchie de ses àn-
heaux. meurtriers. C'est une simple 6gure
de rhétorique qui a permis au ministre
hongrois de représenter )a Bosnie et t'Her-
~goyinej~~ la tête dl rei~tlet La
Bosnie et l'Herzégovine De pouvaient de'-
~e.up une véritable citadelle Contre les
Slaves qu'à la condition d'être prolongées
assez pour couper en deux. les peUtes
principauté~ qui sont l'avant-garde de la
Ruaëie en Orientt et pour les empêcher à
l'avenir de reprendre le rote révolutton-
&aire quelles ont s~ bien joué dans le
p~ssè.
Nous 1'avQuohs, la politique austro-
hongroise telle qu'elle a. été dénhie par
M. de JPretis etpal'M.Tisza noua paraît >4
manquer quelque peu de sérieux. M. de
~fetis a émis, paraît-il, l'opinion « que les
? ~ra;s de ;'adm!oi9t.ration des pays oc-
)) cupes devraient être supportés par
s l'empire en 1879, et par ces pays eux-
? mêmes en 1880. M–ffL'occupation, a'-t-il
ajouté; ne doit durer que jusqu'à ce
& (;tte t~anq~tUité soif rétabUe et que
M les Trais aient été couverts. H Franche-
ment, s'il en est ainsi, l'occupat.iôï] au-
rera longtemps, et l'on ne comprend p~s
trop l'utHité de lui nxer un terme si illur
soh'e. Tous ceux qui connaissent la Boa-
Mie eU'Herzëgoyine, tous ceux qui ont lu
c~ qui a été ëcrit silr cette contrée
~uva'ge, pierreuse absolument dépour-
vue de routes et de moyens de communi-
cat.iou, sans agriculture, sans commerce,
gaos industrie, sans civilisation d'aucune
sorte, savent parfaitement qu'il faudra de
toDguesafinées pour lui faire produire,
nous ne disons pas les sommes nécessai-
res au paiement d'une grande entreprise
militaire, mais seulement celles dont
elle a besoin pour jL'eutt'etien journalier
d'une administration tant soit peu bien
erganisée. Jamais ces malheureuses pro-
yinces ne rendrqnt ce qu.'eUesontdëjà
coûté àl'Autriche-Hongrie, ce qu'elles lui
coûteront dans l'avenir. A quoi bon, dès
Ïbrs, se livrer à des calcuis pleins de
fantaisie? Nous avons répété cent fois
& l'Autriche Hongrie qu'elle devait
entrer en Herzégovine et en Bosnie
comme alliée de la Porte pour oppo-
ser à l'envahissement des Slaves une
barrière insurmontable. Elle a préféré
suivre une autre politique, et M. Tisza se
vante de « n'avoir aucun intérêt à s~é- `
chauuer pour la Turquie! » Soit Mais
~ors qu'on ne vienne pas nous dire qu'on
amis le pied sur le serpent slave, et
qu'on est allé en Bosnie et en Herzégo-
-vme accomplir une œuvre civilisatnce et
économique impossible H y a des choses
que les plus crédules ne peuvent admet-
tre, même sur la foi des plus hautes au-
torités
Au reste, ce ne sont pas seulement les
ministres austro-hongrois dont le langage
est fait pour surprendre. Nous avons
déjà remarqué combien il é~ait étrange
de voir sir StafTord Northcote parler aveo r
Ttjne certaine emphase de la facilité avec
laquelle s'exécute le traité de Berlin, il'
sauf en ce' qui concerne le Monténégro et t
ï& Grèce. Ne dirait-on pas que la Porte t
~èuleee prête avec mauvaise grâce à la
taise en pratique de ce traité? SirStaf-
i'ofâ Northcot~A~tf aucune parole de
N~me pour rentrée des autrichiens en
Bosnie et eh Herzégovine sa~ns conven-
U~n-prenable avec la. Turquie, et pour
l'M~t subit (tes trOMpes rusées dans leur
mouvement de retraite. Ces gros événe-
mens ne l'émeuvent p&s le n~eins du
lûpnde mais, en revanche, il ne peut
maîtriser la sentiment que lui ins-
pire la. conduite du gouvernement
de ~Gonstantinpple, et il enfle sa Voix
de manière quelle porte jusqu'au Sul-
tan l'expression de ses craintes et dp
son indignation. Nous ayons été assjez sé-
vères envers la. Porte pour 9~oir ~e droit
de trouver aujourd'hui eue le chancelier
de TEchiquier la. traite avec un peu trop
de rigueur. Ëh quoi i sa.ns les lenteurs de
la. Turquie, le traité de Berlin serait donc
en voie de complète exécution? Mais s~
l'Ot) va au t~nd des choses, de toutes les
puissances qui pnt si~né ce traité., la Tur-
quie est encore celle qui en a rempli jus-
qu'ici les prescriptions avec le plus de
iidélité. EUe a cédé à la Serbie, & la
Ëutgarie, à la Russie tous~ les terri-
toires que l'Europe leur avait concédés
elle n'est en réalité en retard qu'avec
ie Monténégro et la Grèce. Pour laûrëce,
la question de droit est tellement com-
pliquée, que le Congrès de Berlin lui-
même avait prévu l'impoasibilité 4'un ac-
cord entre la. Porte et le gouvernement
d'Athènes. Pour le Monténégro, ta dif6"
ctul~é n'est pas théorique, elie est prati-
que il s'agit de livrer à cette petite prin-
cipauté des populations albanaises qui
ont sa domination en horreur et qui ne
.demandent qu'à se soulever contre elle.
Il serait juste de donnera la. Turquie un
temps raisonnable pour prévenir l'explo-
sion à Podgoritza d'un soulèvement sem-
blable à celui qui a. éclajté en Bosnie et
en Herzégovine. Nous sommes tout a
fait de l'avis de sir Stafford Northcote
a Le traité de Berlin est la dernière plan-
? cbe de aa!ùt pour I& Suit.an et pour son
gouvernement H mais l'impartialité et
la bonne foi nous obligent à reconnaître
qu~ ce n'est pas le Sultan et spn gouver-
nement qui portent~ cette .planche les.
i coups les plus dangereux. En parlant
~avep tant de vivacité, h; chancelier de
l'Echiquier pensait sans doute .beaucoup
plus à la. convention du juin qu'au traité
deBerIm,etàuxréformes anglaises en Asie-
Mineure qu'à la cession de Podgoritxa au
Monténégro. Dans ce cas, nous comprenons
son émotion, nous la partageons même dans
une certaine.mesure; seulement, il fau-
drait s'exprimer avec clarté et ne pas se
servir d'un traité européen afin d'assurer
le succès d'une convention particulière.
Les Turcs sont trop 6ns pour ne pas dé-
mêler cette confusion d'idées et de choses.
C'est pourquoi nous craignons fort que
l'appel éloquent de sir Staiford Northcote
ne produise pas sur eu& reGet que le mi-
nistre anglais en attendait.
COURSE JME RARIS
CMtnre te 24 .1~ 25 HtmMe. N~tMe
Comptant. MFinccur. MS8. IBM. 20..
AniortissaMe.
Comptant.8 20 ~8 15 .7.. S./
Fmoour~~M. 78 7i;2 '.22~2
A't/tt ?/&
Gqmptaott05..( ,!?.,
ee/o
Comptantes 25 .tt3 M.15.
FipCpM.H32T~2t'!3 fl/2 M.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,0. U3fr.û7i/2,10. Q33/.4,061/4
Èxter" espagnole.. 1.43/8,
Intérieure. m/i6,i./8.
SO/~turc. Hfr.~21/2,05.
Banque ottomane.. 46Sfr.7S,468fr.'i2.
Egyptiennes 6 0/6.. 285 fr. 6 286 fr. M.
Bu~se 8)t/9/16.
TT~MgMjpJMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Simla,Ie24octobre,soir.
La situation à., la frontière a peu changé. Les
Khaïbériens continuent leurs bons rapports avec
les Anglais.
Les chefs des districts supérieurs donnent jour-
nellement leur adhésion au gouvernement du
vice-roi, et les populations des districts des envi-
rons de Quettah manifestent en général, des sen-
timens amicaux pour l'empire.
Bombay, le 25 octobre.
Les renvois en Angleterre de troupes de la
province de Bombay sont arrêtés.
L'armée de Bombay est mécontente de ne pas
prendre part à l'expédition contre l'Afghanistan.
Le commandant en chef) général Haines, par-
tira pour Peshawer après un court, séjour à
Meammer
On assure que la réponse de l'émir est polie,
mais elle refuse absolument d'admettre la mis-
sipn anglaise et désire n'avoir rien à démêler avec
le gouvernement anglais.
Les arrangemens pour L'organisation d'un corps
d'armée sous les ordres du général Biddulph,
destiné à opérer sur Quettah, sont presque ter-
minés.
Des provisions pour dix mois auront été expé-
diées le 31 octobre-
On éprouve une grande difuculté a obtenir du
fourrage; i'eau manque.
Les troupes que commande le général Stewart
achèvent' leurs préparatifs et se concentrent à
Mithanpote.
H y a beaucoup de malades à Peshawer.
Londres,leZBoctobre.
Le transport .3fa~pour les Indes avec trois batteries d'artillerie.
Tous les ministres, excepté les ministres de la
guerre et de la marine, reviennent & Londres
afin de prendre part au conseil qui doit se ra-
unir aujourd'hui.
Satnt-Pétersbourg, !e 24 octobre, so!r.
La Psa~e ~'ment a. là Russie de prSter assistance en argent,
en armes et en officiers, à l'émir de Caboul. et de
fortifier les déûtés d'où dépendent, les positions
occupées pa~a Russie dans l'Asie centrale.
Le même journal assure que Sheere-Aiiaécrit au
gênerai Kaufmann « Vous et vous seul 'êtes no-
trë'sëul espoir!
Londres, le ? obtobl'o.
Le TtMM publie les dépêches suivantes
Bertin, le 3<- –La Porte a rejeté le projet russe
tendant à conclure un traité spécial, principale-
ment & cause des .stipulations concernant l'in-
demnité et les garnirons turques dans la Rou-
mélie orientato.
A Saint-Pétersbourg on appelle delà cette pro-
vince Buigarie-OrteStale.
Les Russes ne sont revenus vers Constantinople
qu'après le rejet par Sublime-Porte du projet
en question.
Le prince LobanoC a informé en même temps
!a Porte que 19. Russie revendique le droit de se
considérer en guerre avec la Turquie jusqu'à la
signature de ce traitée
Alexandrie, le ~L'inondation s'étend et cou-
vrB déjà. 1M jnilies carrée, 30 villages de ]a pro-
vince de Garbich Sont submergés. On. compte de
600 à t,000 morts.
Constantinople, Ie24 octobre, 9 h. 30 m.
L'insurrection en Macédoine a été fomentée
par les Bulgares. Six villages ont été brûlés,
plusieurs autres sont menacés.
Le siège de l'insurrection est à ISuatendi).
La Porte est décidée à agir énergiquement.
Constantinople, le 2< octobre, 10 h. 40 m.
Une circulaire de la Porte a. ses représentans
à l'étranger signale l'insurrection dp la Roumélie
et de la Macédoine comme étantTomentée par les
comités établis au sud de la Butgarie, principale-
ment à Kustendil. Ces comités, ajoute ]a Note,
ont été soutenus par les comités slaves pour
détruire les autorités ottomanes et exterminer
les musulmans La circulaire annonce que le
gotivernament, ottoman réprimera énergiquement
cettp insurrection.
Dans une Note remise au prince Lobanoff. le
gouvernement turc se plaint et s'étonne en même
temps de ce que l'insurrection de la Rouméiie et
de la Macédoineait été organisée en Bulgarie, sous
les yeux des autorités russes. Le gouvernement
turc demande que cette insurrection soit réprimée.
Constantinople, le 2i octobre, soir.
Le Sultan a signé aujourd'hui le projet des
réformes 'a introduire en Asie, que l'Angleterre
avait réclamées. S. M. a Mmis le document à
M. Layard.
Les modifications légères que la Pô'te y ~.ap-
portées iaissont intact le principe même du pro-
jet.
Le conseil s'est occupé aujourd'hui des mou-
Y.eniena insurrectionnels qui se sont produits en
Butgarie. Baker Pacha y assistait.
Des milices bulgares parties do SoQa ont dé-
truit le village de Yemkeuï en Roumélie, ainsi que
des vijiages musulmans dans les environs. Elles
ont, de plus, coupé tes routes.
Le mouvement s'étend da.ns lès districts de
Meneljh, de Tëroscho, et dans dettx'ou trois au-
tres districts.
La Canée, le 25 octobre.
Les dernières nouveUes d'Epire et do Thessa-
Ite sont très alarmantes.
La Ligue albanaise, qui compte plus de 10~,000
combattans, a décidé a l'unanimité du résister
jusqu'à complète extermination, dans le cas où la
Porte viendrait à céder aux exigences de la Grèce,
soit parla pression des puissances, soit autrement.
Constantinople, le 24 octobre.
Arif Bey, président du comité du Croissant
Rouge, est .allé à la M.ecque en apparence afin de
survei)lér l'éxecution des arrangemens sanitaires
adoptés d'habitude avant la fête du Coui'ban-
Baïram mais on assure que le but réet de son
voyage est de voir les pèlerms de l'Inde, de l'Af-
ghanistan et de l'Asie centrale, qui se rendront
à la, Mecque à l'occasion de ces fêtes, afin de les
influencer dans un sens favorable à la politique
anglaise et contraire à celle do la Russie.
Semlin, le 2S octobre.
La commission internationale s'est transportée
à Vrania pour y régter les frontières de la Serbie
et de la Bulgarie.
Les begs réfugiés en Serbie ont présenté au
général Runarot! à son départ pour Livadia, une
pétition adressée au prince Goi'tchakoff contre
l'occupation autrichienne.
Rome, le 24 octobre.
On assure de bonne source que l'amiral Brin a
accepté le portefeuille de la marine.
Le portefeuille de l'agriculture a été offert a un
député, M. Pessina.
Plusieurs députés progressistes, appartenant à
la majorité de l'ancien cabinet Depretts, ont pro-
mis d appuyer le ministère actuel.
Rome, le 23 octobre.
M. Depretis a eu aujourd'hui une entrevue
avec M. Cairoii. H a déclaré à ses amis de la gau-
che que leur devoir est de soutenir le ministère.
Il est probabte que M. Pessina acceptera le
portefeuille de l'agriculture.
Rome, le 25 octobre.
L'archevêque de Bamberg quittera Rome pro-
chainement. Il n'a été consulté que d'une ma-
nière générale sur les afTaires ecclésiastiques de
l'AUemagne mais tous les dinerends canoniques
qui s'étaient élevés en Bavière ont été réglés en
particulier.
Les négociations entamées avec les Arméniens
kupelianistes ont échoué, ceux-ci ne voulant pas
accepter les propositions du Vatican.
M. Bruno, consul d'Italie à. Trieste, est nommé
au consul de Beyrouth.
La nomination du général Bonelii comme mi-
nistre de la guerre est accueillie très favorable-
ment.
On peut dire sans exagération que
la, journée d'après-demain, dimanche,
aura une importance exceptionnelle, et
que les choix de déiégués que vont faire
les conseils municipaux auront une grande
influence sur l'avenir du pays. De ces
choix, en effet, dépendent les élections
sénatoriales, élections qui ont été~ fixées
au 5 janvier prochain, mais qui seront
faites virtuellement dimanche soir. Les
électeurs~ sénatoriaux, soit par leur nom-
bre qui n'est pas considérable, soit par
leur caractère qui offre des garanties pré-
cieuses d'inteltigence et de constance poli-
tiques, échappent à ces fluctuations sou-
daines auxquelles on peut craindre que
le suffrage universel se laisse entraîner.
Les délégués seront évidemment nommés
à cause de leur opinion politique, et cette
opinion ne changera certainement pas
dans l'intervalle de deux mois. Sans qu'on
leur impose et sans qu'ils aient accepté
aucun mandat impératif, on saura par
avance s'ils voteront pour un républicain
ou pour un réactionnaire. Les élections
sénatoriales seront donc faites dimanche
soir elles seront connues huit jours après
avec une de ces probabilités qui valent
presque une certitude. Aussi le moment
est-il venu d'adresser aux conseillers mu-
nicipaux une dernière exhortation.
Il faut surtout les mettre en garde
contre les théoriciens parlementaires pour
lesquels le Sénat n'a. de raison d'être que
's'il forme avec !à Chambre des Députas
une antithèse absolqe et quelque peu vio-
lente. On connaît leur doctrine; elle a été
exposée, avec une franchise singulière,
par M. le duc de Broglie. Sous la monar-
chie, il est bon, à les entendre, que les deux
Chambres soient inspirées d'un même sen-
timent et ne dînèrent entre elles que du
plus au moins, de manière que l'une re-
présente surtout l'esprit de progrès, et
l'autre l'esprit de prudence et de conser-
vation. Mais sous la république il en est
autrement les deux Chambres doivent
être àl'étatdeconQit perpétue!. Sil'unevote
une loi, cette loi doit être déclarée suspecte
et se présenter comme une accusée devant
la barre de l'autre Assemblée. Il impo rte que
le Président de la république, privé de cette
force que donne l'hérédité monarchique,
soit maître de s'appuyer à son choix sur la
Ch~&bï~ iMt~epour ~ooverner contre !a
Chambre basse, à moins qu'il ne préfère
s'appuyer sur la Chambre basse pour
gouverner contre la Chambre haute.
C'est là, paraît-il, la seule garantie
d'indépendance qu'il puisse rencontrer
dans une Constitution républicaine. 1}
faut enfin, s'il juge à propos de dis-
soudre la Chambre des Députés, que le
Sénat se soumette comme' il l'a fait
l'année dernière, et se résigne ë. cou-
rir l'aventure. Nous doutons fort, pour no-
tre compte, que la dignité du Sénat et
celle du Président de la république
gagnent beaucoup à l'application de
ce système mais, ce que nous savons
~bien, c'est que le pays y perd sa sécu-
rité, et que la république même y court
les plus grands dangers.
Cette dernière conséquence déplaît elle
aux auteurs du système? On ne saurait
le croire. Monarchistes obstinés, il se sont
efforcés longtemps, pour déconsidérer la ré-
publique, d'en faire l'éternel champ de ba-
taille des partis. Ils ont été battus maintes
fois sur ce champ de combat, et Je pays
qui a. remporté la victoire croit avoir mé-
rité la paix. Mais, les partis n'abdiquent
pas, ne se découragent pas, ne désespè-
rent jamais, reviennent'toujours à la
charge. S'ils se plient aux circonstances
et s'ils y accommodent leur conduite,
c'est pour marcher plus sûrement à leur
but. Sans avoir besoin de prononcer des
noms prop'es, nous pouvons dire que cer-
tains hommes n'attendent qu'une occa-
sion pour renouveler les entreprises dans
lesquelles ils ont si souvent échoué.
Ils ont .tout oublié de leurs échecs
passés, et ils n'en ont rien appris.
Toujours aussi confians en eux-mê-
mes que s'ils avaient marché de suc-
cès en succès persuadés qu'ils ont
été créés et mis au monde pom gouver-
ner leurs semblables, s'ils daignent nous
appeler ainsi; convaincus qu'ils ont rai-
son et que tout le monde a tort prêts à
déclarer que le, ciel lui-même se trompe à
moins qu'il ne leur réserve quelque re-
vanche sournoise, nous les retrouverons
demain tels que nous les avons vus hier,
et c'est contre eux, leurs projets et
leurs espérances que doivent être fai-
tes les élections sénatoriales. Les hom-
mes dont nous parlons, hâtons-nous de
le dire, sont peu nombreux. Ils ne for-
ment pas la majorité de la droite sénato-
riale, mais ils l'ont menée souvent, car
ils sont audacieux et habites, et ils ont la
prétention de la mener encore. C'est .au
pays à leur arracher cette majorité, trop
faible peut-être pour rompre avec les ha-
bitudes qu'elle a prises et secouer le joug
qu'elle a supporté, à moins qu'elle n'y
soit aidée par un renfort de nouveaux
venus et déterminée par une énergique
manifestation de l'opinion publique. L'ob-
jet des élections sénatoriales doit donc
être de déplacer la majorité du Sénat, et
de la reporter de droite à gauche.
Est-ce à dire que le Sénat ne sera plus
que la doublure de la Chambre des Dé-
putés, et qu'il sera désormais incapable
de remplir le rôle modérateur que la Con-
stitution lui assigne? Ceux qui le croient
ne connaissent ni le tempérament parle-
mentaire en généra! ni le Sénat et la
Chambre des Députés actuels. Que l'on
mette & côté l'une de l'autre deux Cham-
bres quelconques, pourvu qu'elles soient
nettement distinctes et munies d'attribu-
tions différentes, on peut être assuré que
chacune aura bientôt son esprit pro-
pre et deviendra la surveillante de sa
voisine. Une concurrence active s'éta-
blira entre elles. Si l'une marche trop
vite, l'autre marquera le pas sur place, et
réciproquement. Aussi, lorsque l'Assem-
blée Nationale a discuté le système élec-
toral qu'elle devait assigner aux deux
Chambres avons nous vu que!ques
uns des partisans les plus déterminés
de la division du pouvoir législatif,
M. Laboulaye par exemple, proposer
de faire nommer les députés et les
sénateurs par le même suffrage, le suf- )
frage universel. Mais, leur disait-on,
vous faites un pléonasme constitutionnel
Nullement, répondaient-ils soyez sûrs
que dans la pratique chacune des deux n
Chambres prendra position en face de
l'autre et exercera sur elle un contrôle
actif et presque jaloux. L~ thèse était
présentée sous une forme trop absolue,
mais elle contenait une grande part de
vérité, et nous ne doutons pas, en eSet,
que deux Chambres, dont l'une s'appelle
r Chambre des Députés et l'autre Sénat, ne
présentent toujour~ entre elles des diSé-
s.i rences assez profondes. Combien, ces dif-
férences seront-eltes plus marquées si les
deux Chambres sont issues de .systèmes
électoraux très divers, et si l'une provient
du suffrage universel et l'autre d'un sut-
frage extrêmement restreint Il n'y a,
certes, aucun danger que l'une des deux
[ abdique et se conibnde jamais avec
l'autre.
Mais laissons les considérations géné-
raies pour en venir à nos Chambres ap-
t, tuelles. Le pays les connaît bien, et U
sait à quoi s'en tenir sur leurs mérites
respectifs. Les calomnies que l'on adresse
tous les jours à la Chambre des Députés
t. glissent sur l'opinion sans y pénétrer.
Qu'est-ce que la Chambre d'aujourd'hui
sinon celle-là même qui a été dissoute
l'année dernière, et dont M, Thiers a pris
L si éloquemment la défense dans son Ma-
[ ~iiifcste posthume? Qu'on relise ce M&M-
feste on se convaincra une fois de plus
de la vanité des accusations (jue la presse
réactionnaire dirige deux fois par jour
contre la Chambre car, nous le deman-
dons, qu'a fait cette Chambre, de plus
coupable que la Chambre précédente? `l
Rien elle a persisté dans le système de
prudence et de modération que sa devan-
cière avait inauguré. La traiter de radi-
cale est un étrange abus des mots les
mieux définis de la lang le. C'est ce qu'on
fait pourtant, et, après avoir accusé le ra-
dicalisme de la Chambre des Députés, on
se retourne avec effroi vers le Sénat et
l'on déclare que si la majorité y est dé-
placée de droite à gauche, fût-ce d'une
voix, le radicalisme régnera en maître
dans la Chambre haute comme dans la
Chambre basse .et roulera bientôt ses ilôts
impurs sur le pays tout entier.
Rien n'est plus inexact que de poser
ainsi la question c'est méconnaître les
faits et calomnier les hommes. Si jamais
il a été injuste et odieux d'accaparer pour
une fraction d'Assemblée le titre de con-
servatrice et de le dénier aux autres, c'est
surtout lorsqu'il s'agit du Sénat d'aujour-
d'hui. Non seulement le centre gauche,
mais la moitié de la gauche spnt~ompo-
sés de conservateurs éprouvés et résolus.
Présenter de pareils hommes comme les
esclaves d'un mot d'ordre venu du camp
radical est une de ces injustices qui dé-
considèrent un parti et se retournent
contre lui. Qui croira jamais que MM. Du-
faure, Léon Say, Waddington, Laboulaye,
Bérenger, Martel et tant d'autres que
nous pourrions nommer deviennent ja-
mais les instrumens dociles du radica-
lisme ? Est-ce leur volonté qu'on accuse?
Est-ce leur intelligence? Dans un cas
comme dans l'autre, l'accusation est de
celles qui tombent sous le ridicule. Le pays
peut en être assuré si jamais la rési-
stance était nécessaire aux projets de la
Chambre des Députés et aux empiéte-
mens du radicalisme, on trouverait dans
la gauche du Sénat les élémens d'une op-
position d'autant plus redoutable qu'elle
serait populaire, comme les hommes
qui se chargeraient de la conduire. La
seu)e différence entre les conservateurs de
la gauche et ceux de la droite est que les
premiers sont des républicains incontes-
tés, tandis que les seconds sont très con-
testés et souvent très contestables. Voilà
pourquoi les uns ont pour eux l'opinion,
qui s'est prononcée contre les autres. Que
demandons-nous aux conseillers munici-
paux ? De nommer des délégués qui nom-
meront à leur tour des sénateurs de la
nuance de ceux que nous venons d'in-
diquer. Dès lors, la république sera,
nous ne dirons pas fondée, elle l'est;
mais elle sera apaisée, tranquillisée, re-
posée, sûre d'un lendemain aussi calme
et paisible -que le permettent les condi-
tions mêmes des institutions humaines.
Le danger du radicalisme ne sera pas
augmenté, s'il existe il sera au contraire
diminué et presque supprimé.
Et en effet, qu'on imagine ce quise pas-
serait le lendemain des élections si le ra-
dicalisme levait audacieusement la tête,
comme le prévoit la presse réactionnaire!
Les conditions de la lutte ne seraient-elles
pas infiniment meilleures avec un Sénat
franchement républicain et conserva-
teur qu'avec un Sénat conservateur
sans doute, mais républicain fort dou-
teux ? On~parle de M. Gambetta. N'a-t-il
pas célébré par avance l'avènement du Sé-
nat que nous espérons ? Ce Sénat, M. Gam-
betta lui-même aura contribué à le rendre
'populaire avant sa naissance; pourrait-il,
dès qu'il sera né, se tourner.contre lui?
Quelles ne seraient pas alors la force et
l'autorité de la Chambre haute? Quipour-
raitla soupçonner de poursuivre, à travers
une opposition nécessaire, des restaura-
tions impossibles? R Bien loin d'avoir
affaibli le Sénat à l'égard du radica-
lisme, on l'aura fortifié si on lui en-
voie, en échange de réactionnaires poli-
tiquement usés, compromis et compro-
mettans, un certain nombre de repu-
blicams. C'est ce que nous demandons aux
électeurs sénatoriaux, ce que nous atten-
dons d'eux et ce que doivent préparer les
conseillers municipaux qui voteront di-
manche. La question n'est pas entre le radi-
calisme etiaréaction, elle est entre la répu-
blique troublée et la république tran-
quille, entre la république du 16 mai et
celle du 14 décembre. Et si la question
était entre le radicalisme et l'esprit
conservateur, nous dij'ipn? encore aux'
électeurs Donnez-nous des répubti-
cains ppur ~ttey ~.Qi~re Ip radica.Iistpe t.
eux seuls peuvent 1~ poin~attï-e sa~s ~'e~
poser ..a.u soupço~ de youton' renyer-
ser ta. fëpubUque., Voilà ce qu'ii faut
avoir présent à .l'esprit dimanche pro-
chain. Les conseillers Hlunicipaux com-
prendEont, nous n'en doutons pas~ la na-<
ture et ia. gravité de la responsabilité qui;
pèse sur eux.. t
FRANCIS CHARMES~
On nous écrit de Rome, le 23 octobM:'
< La crise est toujours au mêtne pointa
'~f. Cairpli ne deyanj. arriver que ce soir ou.
demain. Le roi paraît avoir Je parti-pris de 6~
renfermer dans un ïôle strictement coastit~
tionneî et de ne faire intervenir en rien son
autorité personneHe en conséquence le
président du conseil a reçu à Monza l'autori-
sation de compléter son ministère comme il
entendra.' :T;
N Le bruit le plus accrédité est que M. Cai-
roli prendra lui-même les affaires étrangères,
ce qui changerait peu la situation puisqu'il
a presque constamment dirigé ce ministère,
M. Corti ayant été souvent absent de Rome,
soit à. cause du Congrèsde Berlin, soit par
raison de santé. On aurait trouvé pour la.
guerre et la marine deux hommes spé-
ciaux dont les noms ne sont pas encore
connus.
puant à la situation, elle est toujours la.
même. La droite trouve qup les idées de
M. Cairoii sur les droits de réunion et d'as-
sociation sont périlleuses pour la monarchie.
Je remarque à ce sujet la vivacité du 2~
/M~< C'est, & la vérité, une feuitle légère
mais elle indique souvent mieux les gënti-
mans de son parti que les journaux Sérieux
ou réputés tels.
s Les journaux de MM. Crispi et Nicoter~
sont toujours fort hostiles. On peut supposer,
sans être taxé de médisance, que ces mes-
sieurs ne pardonnent pas aux ministres ac-
tuels de les avoir débusqués l'un après l'autre,
et qu'ils ne seraient pas fâchés de prendre
leur revanche. Ma)heureusement pour eux,
MM. Crispi et Nicotera sont brouillés par
des raisons personnelles et de nature telle,
qu'une réconciliation est à peu près impossi-
ble.
s Quant à M. Depretis,qui est ici pour pré-
sider la commission des chemins de fer, il s~
montre très réservé, même vis-à-vis de se~
meilleurs amis. H est probable que l'attitude
qu'il prendra décidera du sort du ministère
reconstitué. On peut être certain d'avance
que sa conduite sera dictée par l'intéi'M du
pays, et'non par des considérations person-
nelles.
a Le but du ministère sera d'arriver rapi-
dement à la discussion de la réforme électo-
rale. Quelle qu'en soit l'issue, le gouvernement
devra dissoudre la Chambre, ~'soit pour faire
appel aux nouveaux électeurs, soit pour con-
sulter les électeurs actuels si le projet mi-
nistériel n'était pas accepté. Mais, quelque
diligence qu'on fasse et eu égard aux habi-
tudes du pays, trois mois au moins seront
nécessaires pour arriver à la réforme électo*
rate. D'ici là, le ministère devra se défendre
contre la coalition qui a l'air de s'organiser
contre lut. Il y a tant de coteries dans 1~
Chambre, qu'il est impossible de savoir de
quel côté se trouvera la majorité; les minis-
tres eux-mêmes n'en savent probablement
rien.
On sait que M. Cairoli a annoncé que le
budget de 1879 aurait un excédant de 60 mil-
lions. Ce chiffre est contesté, mais il me pa-
rait résulter de tout ce qui s'est dit jusqu'à
présent qu'il y aura réellement un excé-
dant. `
a La discussion qui s'ouvrira au Sénat sur
le droit de mouture dès les premiers jours de
ta session éclairera certainement lés choses
car il est évident que s'il existe un excédant
de quelque importance, le droit de mouture
ne peut être défendu par aucun homme rai-
sonnable. D'ici à peu de jours on pourra donc
être complètement édifié sur l'état réel de la
situation financière.
B H.-G. MONTFERMER.
Oo nous écrit de Gonstantinople, le
i7 octobre:
« Le générât Khérédine est-il ou n'cst-il
pas ministre de la justice? Telle est une des pe-
tites questions du jour qui prouvent ass~z bien
avec quelle netteté, avec quelle précision on
est renseigné sur les choses du pays. Server
Pacha tient toujours, il est vrai, le porte-
feuille de ce ministère ce n'est pas une rai-'
son, et dans quelques ambassades, on af-
firme que le vrai titulaire est Khérédine
Pacha. Quant à ce dernier, il continue à ai6r-
mer qu'il n'est rien, et, en somme, ii doit biaa:
en savoir quelque chose. Il peut avoir intérêt à
tenir encore cachée sa nouvelle situation, sa-
chant que ou la peau du lyon ne suffit pas,
B il y fault coudre un loppin de celle du re-
B gcard. )) Xhérédine est prudent; il ne con-
naît pas le personnel, c'est son grand argu-
ment il a suf tout des adversaires et veut
prendre le temps de les séduire. On l'y aide
du reste, et l'on' ~ ment en sa faveur les ulémas qui, paralt-it,
sont onusqués qu'un a Tunisien e ose venu*
s'occuper des auairea du pays.
eAh! messieurs du clergé, qu'est-ce que
cela peut vous faire! Tout d'abord ce Tuni-
sien est Circassien, et puis Ehérédine n'est-
il pas un bon et fervent musulman ? Ne d&-
mandez donc rien de plus ne soyez pas si
difnciles sur l'origine des gens que de mi-
nistres et de grands-vizirs vous avezeus qui n'e-
taientnuilementturcsISiKhérédineestbabile,
s'il a bonne volonté, contentez-vous de cela
et hâtez-vous de l'employer; il en est temps,
ça! l'ahurissement menace de prendre, dans
vos régions gouvernementales, d'enrayantes
proportions.
a II y a cependant, depuis peu, comme une
tendance à comprendre que la résistance
n'est plus de saison que lorsqu'on a signé
un traité et qu'on a. encore chez soi plus de
200,000 vainqueurs le mieux est de céder
S~MM MTMM
MM ~r,
ONSABMfNE
irae des Pr6n'es-Saint-&eriïiain-l'AuxerM!s, 1T.
f)RtXmE~A]BONMBM
TroisnnAs. Six mois. Unan
Pans. 18fr.( ..&6f<- 3Z&~
Départemens. 20 fr. 40 fr. 80. fr.
Union postale"
européenne. 21 &. -MfE. M~'
–d'oaC~mër. ~it: 48 îr.
t.~s ,aLpnnen~ens p~rten~ .d.es ?; ~§ .c~
?"j[~moi6.
't~M'tt..nm '«tNtétMt. IM ceatt
~b~~teMfe)H~'an"nMim~n<
%Mt~ Mpty t
~Bwa~p~rp wtce,
W' 'y"~& ~~i~
~6, Strand, W. C.T.ond.on.
AB~S)!ës,I'~e~ ~M~M, 46, Meaa~
*'MM6
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r = c.e~ >>x.: r rt i~ ;1 a
r.O' .t' ..e.UfV.'U~-i f'T:
8~q ~«~'A~N~<
~3~ :~mBelgicme,enïtaMe; ~r
a&ps le L~'xemt)ourg, en Turquie, r
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et (;tans tes
.régences du Maroc et de ta Tunisie, `'
enChineotauJapoR,
au moyen d'une vaieur payaMe à Paris ou de t
mandats-poste, soit internationaux, soit français, i
sn ~Jiemagne, en Autriche, en Russie, n
etdàSs-tëusIèspaysdu'Nord
ehe~ tousdes directeurs de postes;~
.f 1 <~t dans'tous les autres pays,'
) ~r t'envpt d'une vaiëur payable Paxis<
D t tTt t! Q T t ?~ T~ B TD t? C
JrvU mttJ ii i~M
~i~ .'i,
Les annonces sont reçues v
cheziHM.f~uehey,t.am
8,plaee delà. Bourse, <-
et au bureau <~u jKUCttKfAt.; v
~lesdoiTJanttou~ouTsÊtreagréÉëspm'IaEéda.cttOB.
.~u .a
`a.
1 "1 C.J_ `t. r
/P~!§~
VENJDREDtSS OCTOBRE
'.a*t-t,~t"î >
Se qà~'n~ d~otis 'hie~d~s derpie~
mcidens de !a double .p~ise ministérieMe
q~ B'gst.pr~du~t~ ~n ~ntr~e-Honga~
nous~o~p~ le répéter aujourd'hui
presque dams les mêmes termes. Une dé-
pêche de la <~M~~ ~c <7o7o~e annonce
qu'une entente reJative a. l'opcuRattQn. est
intervenue entre M. Tisza et M. de Pfeiis t
« L'occupation ne serait pas étendue, et
? il n'y aurait pas d'~BH&XM&: les frais
,? d'administration seraient couvert s par
? les revenus de la Bosoie. p Cette pou-
veUe n'est pas sans importance, car elle
confirme la- résolution prise par l'Au-
triche-Hongrie de renoncef, pgu~ le
moment du moins à pénétrer dans
le district de Novi-Sa~ar,' c'est-à-dire
âans cp qu'on a appelé « le couloir de
~p&ration entre la Serbie et le Monténé-
gro. On s'explique sans peine qu'après
les déceptions qu'ils ont fencontrées en
Bosnie et en Herzégovine, et surtout qu'a-
près les conséquences intérieures de ces
déceptionSt les ministres austro-hongrois
renoticent à pousser plus loin l'entreprise
dans laquelle îe parti militaire et de la
cour les avait entraînés avec tant d'im-
prudence. Il n~ën est pas moins vrai
qu'en agissant ainsi~ils renoncent au
principal avantage de leur intervention
en Turquie. « L'Autriche HoogrieJ
? disait l'autre jour M. Tisza, a tait re-
» cuier la Russie, et elle a entrepris en
)' m~me temps, pour soulager la Turquie,
Roccupa.tion et la pacification de ta
» Bosnie et de l'Herzégovine. Elle a em-
pêcM ainsi le slavigme d'enlacer,
» comme un monstrueux serpent, toute
t la monarchie. En Bosnie et en Herzé-
~ovine, nous avons posé le pied sur la
? tête de ce serpent. M.'Tisza.se trempe.
En s'emparant de l'Herzégovine et aë~îà
Boshie, FAutriche-HohgrIé a r~ulé' !6
d&oger sans le supprimer; car il est tou-
jours à craindre qu'à la première crise la
SM)ie et* le Monténégro se djbnn~nt !a
ïaain & travers le district de Novi-Bazar, le
Serpent du slavisme ne parvienne à eulacer
complètement la monarchie de ses àn-
heaux. meurtriers. C'est une simple 6gure
de rhétorique qui a permis au ministre
hongrois de représenter )a Bosnie et t'Her-
~goyinej~~ la tête dl rei~tlet La
Bosnie et l'Herzégovine De pouvaient de'-
~e.up une véritable citadelle Contre les
Slaves qu'à la condition d'être prolongées
assez pour couper en deux. les peUtes
principauté~ qui sont l'avant-garde de la
Ruaëie en Orientt et pour les empêcher à
l'avenir de reprendre le rote révolutton-
&aire quelles ont s~ bien joué dans le
p~ssè.
Nous 1'avQuohs, la politique austro-
hongroise telle qu'elle a. été dénhie par
M. de JPretis etpal'M.Tisza noua paraît >4
manquer quelque peu de sérieux. M. de
~fetis a émis, paraît-il, l'opinion « que les
? ~ra;s de ;'adm!oi9t.ration des pays oc-
)) cupes devraient être supportés par
s l'empire en 1879, et par ces pays eux-
? mêmes en 1880. M–ffL'occupation, a'-t-il
ajouté; ne doit durer que jusqu'à ce
& (;tte t~anq~tUité soif rétabUe et que
M les Trais aient été couverts. H Franche-
ment, s'il en est ainsi, l'occupat.iôï] au-
rera longtemps, et l'on ne comprend p~s
trop l'utHité de lui nxer un terme si illur
soh'e. Tous ceux qui connaissent la Boa-
Mie eU'Herzëgoyine, tous ceux qui ont lu
c~ qui a été ëcrit silr cette contrée
~uva'ge, pierreuse absolument dépour-
vue de routes et de moyens de communi-
cat.iou, sans agriculture, sans commerce,
gaos industrie, sans civilisation d'aucune
sorte, savent parfaitement qu'il faudra de
toDguesafinées pour lui faire produire,
nous ne disons pas les sommes nécessai-
res au paiement d'une grande entreprise
militaire, mais seulement celles dont
elle a besoin pour jL'eutt'etien journalier
d'une administration tant soit peu bien
erganisée. Jamais ces malheureuses pro-
yinces ne rendrqnt ce qu.'eUesontdëjà
coûté àl'Autriche-Hongrie, ce qu'elles lui
coûteront dans l'avenir. A quoi bon, dès
Ïbrs, se livrer à des calcuis pleins de
fantaisie? Nous avons répété cent fois
& l'Autriche Hongrie qu'elle devait
entrer en Herzégovine et en Bosnie
comme alliée de la Porte pour oppo-
ser à l'envahissement des Slaves une
barrière insurmontable. Elle a préféré
suivre une autre politique, et M. Tisza se
vante de « n'avoir aucun intérêt à s~é- `
chauuer pour la Turquie! » Soit Mais
~ors qu'on ne vienne pas nous dire qu'on
amis le pied sur le serpent slave, et
qu'on est allé en Bosnie et en Herzégo-
-vme accomplir une œuvre civilisatnce et
économique impossible H y a des choses
que les plus crédules ne peuvent admet-
tre, même sur la foi des plus hautes au-
torités
Au reste, ce ne sont pas seulement les
ministres austro-hongrois dont le langage
est fait pour surprendre. Nous avons
déjà remarqué combien il é~ait étrange
de voir sir StafTord Northcote parler aveo r
Ttjne certaine emphase de la facilité avec
laquelle s'exécute le traité de Berlin, il'
sauf en ce' qui concerne le Monténégro et t
ï& Grèce. Ne dirait-on pas que la Porte t
~èuleee prête avec mauvaise grâce à la
taise en pratique de ce traité? SirStaf-
i'ofâ Northcot~A~tf aucune parole de
N~me pour rentrée des autrichiens en
Bosnie et eh Herzégovine sa~ns conven-
U~n-prenable avec la. Turquie, et pour
l'M~t subit (tes trOMpes rusées dans leur
mouvement de retraite. Ces gros événe-
mens ne l'émeuvent p&s le n~eins du
lûpnde mais, en revanche, il ne peut
maîtriser la sentiment que lui ins-
pire la. conduite du gouvernement
de ~Gonstantinpple, et il enfle sa Voix
de manière quelle porte jusqu'au Sul-
tan l'expression de ses craintes et dp
son indignation. Nous ayons été assjez sé-
vères envers la. Porte pour 9~oir ~e droit
de trouver aujourd'hui eue le chancelier
de TEchiquier la. traite avec un peu trop
de rigueur. Ëh quoi i sa.ns les lenteurs de
la. Turquie, le traité de Berlin serait donc
en voie de complète exécution? Mais s~
l'Ot) va au t~nd des choses, de toutes les
puissances qui pnt si~né ce traité., la Tur-
quie est encore celle qui en a rempli jus-
qu'ici les prescriptions avec le plus de
iidélité. EUe a cédé à la Serbie, & la
Ëutgarie, à la Russie tous~ les terri-
toires que l'Europe leur avait concédés
elle n'est en réalité en retard qu'avec
ie Monténégro et la Grèce. Pour laûrëce,
la question de droit est tellement com-
pliquée, que le Congrès de Berlin lui-
même avait prévu l'impoasibilité 4'un ac-
cord entre la. Porte et le gouvernement
d'Athènes. Pour le Monténégro, ta dif6"
ctul~é n'est pas théorique, elie est prati-
que il s'agit de livrer à cette petite prin-
cipauté des populations albanaises qui
ont sa domination en horreur et qui ne
.demandent qu'à se soulever contre elle.
Il serait juste de donnera la. Turquie un
temps raisonnable pour prévenir l'explo-
sion à Podgoritza d'un soulèvement sem-
blable à celui qui a. éclajté en Bosnie et
en Herzégovine. Nous sommes tout a
fait de l'avis de sir Stafford Northcote
a Le traité de Berlin est la dernière plan-
? cbe de aa!ùt pour I& Suit.an et pour son
gouvernement H mais l'impartialité et
la bonne foi nous obligent à reconnaître
qu~ ce n'est pas le Sultan et spn gouver-
nement qui portent~ cette .planche les.
i coups les plus dangereux. En parlant
~avep tant de vivacité, h; chancelier de
l'Echiquier pensait sans doute .beaucoup
plus à la. convention du juin qu'au traité
deBerIm,etàuxréformes anglaises en Asie-
Mineure qu'à la cession de Podgoritxa au
Monténégro. Dans ce cas, nous comprenons
son émotion, nous la partageons même dans
une certaine.mesure; seulement, il fau-
drait s'exprimer avec clarté et ne pas se
servir d'un traité européen afin d'assurer
le succès d'une convention particulière.
Les Turcs sont trop 6ns pour ne pas dé-
mêler cette confusion d'idées et de choses.
C'est pourquoi nous craignons fort que
l'appel éloquent de sir Staiford Northcote
ne produise pas sur eu& reGet que le mi-
nistre anglais en attendait.
COURSE JME RARIS
CMtnre te 24 .1~ 25 HtmMe. N~tMe
Comptant. M
AniortissaMe.
Comptant.8 20 ~8 15 .7.. S./
Fmoour~~M. 78 7i;2 '.22~2
A't/tt ?/&
Gqmptaott05..( ,!?.,
ee/o
Comptantes 25 .tt3 M.15.
FipCpM.H32T~2t'!3 fl/2 M.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,0. U3fr.û7i/2,10. Q33/.4,061/4
Èxter" espagnole.. 1.43/8,
Intérieure. m/i6,i./8.
SO/~turc. Hfr.~21/2,05.
Banque ottomane.. 46Sfr.7S,468fr.'i2.
Egyptiennes 6 0/6.. 285 fr. 6 286 fr. M.
Bu~se 8)t/9/16.
TT~MgMjpJMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Simla,Ie24octobre,soir.
La situation à., la frontière a peu changé. Les
Khaïbériens continuent leurs bons rapports avec
les Anglais.
Les chefs des districts supérieurs donnent jour-
nellement leur adhésion au gouvernement du
vice-roi, et les populations des districts des envi-
rons de Quettah manifestent en général, des sen-
timens amicaux pour l'empire.
Bombay, le 25 octobre.
Les renvois en Angleterre de troupes de la
province de Bombay sont arrêtés.
L'armée de Bombay est mécontente de ne pas
prendre part à l'expédition contre l'Afghanistan.
Le commandant en chef) général Haines, par-
tira pour Peshawer après un court, séjour à
Meammer
On assure que la réponse de l'émir est polie,
mais elle refuse absolument d'admettre la mis-
sipn anglaise et désire n'avoir rien à démêler avec
le gouvernement anglais.
Les arrangemens pour L'organisation d'un corps
d'armée sous les ordres du général Biddulph,
destiné à opérer sur Quettah, sont presque ter-
minés.
Des provisions pour dix mois auront été expé-
diées le 31 octobre-
On éprouve une grande difuculté a obtenir du
fourrage; i'eau manque.
Les troupes que commande le général Stewart
achèvent' leurs préparatifs et se concentrent à
Mithanpote.
H y a beaucoup de malades à Peshawer.
Londres,leZBoctobre.
Le transport .3fa~
Tous les ministres, excepté les ministres de la
guerre et de la marine, reviennent & Londres
afin de prendre part au conseil qui doit se ra-
unir aujourd'hui.
Satnt-Pétersbourg, !e 24 octobre, so!r.
La Psa~e ~'
en armes et en officiers, à l'émir de Caboul. et de
fortifier les déûtés d'où dépendent, les positions
occupées pa~a Russie dans l'Asie centrale.
Le même journal assure que Sheere-Aiiaécrit au
gênerai Kaufmann « Vous et vous seul 'êtes no-
trë'sëul espoir!
Londres, le ? obtobl'o.
Le TtMM publie les dépêches suivantes
Bertin, le 3<- –La Porte a rejeté le projet russe
tendant à conclure un traité spécial, principale-
ment & cause des .stipulations concernant l'in-
demnité et les garnirons turques dans la Rou-
mélie orientato.
A Saint-Pétersbourg on appelle delà cette pro-
vince Buigarie-OrteStale.
Les Russes ne sont revenus vers Constantinople
qu'après le rejet par Sublime-Porte du projet
en question.
Le prince LobanoC a informé en même temps
!a Porte que 19. Russie revendique le droit de se
considérer en guerre avec la Turquie jusqu'à la
signature de ce traitée
Alexandrie, le ~L'inondation s'étend et cou-
vrB déjà. 1M jnilies carrée, 30 villages de ]a pro-
vince de Garbich Sont submergés. On. compte de
600 à t,000 morts.
Constantinople, Ie24 octobre, 9 h. 30 m.
L'insurrection en Macédoine a été fomentée
par les Bulgares. Six villages ont été brûlés,
plusieurs autres sont menacés.
Le siège de l'insurrection est à ISuatendi).
La Porte est décidée à agir énergiquement.
Constantinople, le 2< octobre, 10 h. 40 m.
Une circulaire de la Porte a. ses représentans
à l'étranger signale l'insurrection dp la Roumélie
et de la Macédoine comme étantTomentée par les
comités établis au sud de la Butgarie, principale-
ment à Kustendil. Ces comités, ajoute ]a Note,
ont été soutenus par les comités slaves pour
détruire les autorités ottomanes et exterminer
les musulmans La circulaire annonce que le
gotivernament, ottoman réprimera énergiquement
cettp insurrection.
Dans une Note remise au prince Lobanoff. le
gouvernement turc se plaint et s'étonne en même
temps de ce que l'insurrection de la Rouméiie et
de la Macédoineait été organisée en Bulgarie, sous
les yeux des autorités russes. Le gouvernement
turc demande que cette insurrection soit réprimée.
Constantinople, le 2i octobre, soir.
Le Sultan a signé aujourd'hui le projet des
réformes 'a introduire en Asie, que l'Angleterre
avait réclamées. S. M. a Mmis le document à
M. Layard.
Les modifications légères que la Pô'te y ~.ap-
portées iaissont intact le principe même du pro-
jet.
Le conseil s'est occupé aujourd'hui des mou-
Y.eniena insurrectionnels qui se sont produits en
Butgarie. Baker Pacha y assistait.
Des milices bulgares parties do SoQa ont dé-
truit le village de Yemkeuï en Roumélie, ainsi que
des vijiages musulmans dans les environs. Elles
ont, de plus, coupé tes routes.
Le mouvement s'étend da.ns lès districts de
Meneljh, de Tëroscho, et dans dettx'ou trois au-
tres districts.
La Canée, le 25 octobre.
Les dernières nouveUes d'Epire et do Thessa-
Ite sont très alarmantes.
La Ligue albanaise, qui compte plus de 10~,000
combattans, a décidé a l'unanimité du résister
jusqu'à complète extermination, dans le cas où la
Porte viendrait à céder aux exigences de la Grèce,
soit parla pression des puissances, soit autrement.
Constantinople, le 24 octobre.
Arif Bey, président du comité du Croissant
Rouge, est .allé à la M.ecque en apparence afin de
survei)lér l'éxecution des arrangemens sanitaires
adoptés d'habitude avant la fête du Coui'ban-
Baïram mais on assure que le but réet de son
voyage est de voir les pèlerms de l'Inde, de l'Af-
ghanistan et de l'Asie centrale, qui se rendront
à la, Mecque à l'occasion de ces fêtes, afin de les
influencer dans un sens favorable à la politique
anglaise et contraire à celle do la Russie.
Semlin, le 2S octobre.
La commission internationale s'est transportée
à Vrania pour y régter les frontières de la Serbie
et de la Bulgarie.
Les begs réfugiés en Serbie ont présenté au
général Runarot! à son départ pour Livadia, une
pétition adressée au prince Goi'tchakoff contre
l'occupation autrichienne.
Rome, le 24 octobre.
On assure de bonne source que l'amiral Brin a
accepté le portefeuille de la marine.
Le portefeuille de l'agriculture a été offert a un
député, M. Pessina.
Plusieurs députés progressistes, appartenant à
la majorité de l'ancien cabinet Depretts, ont pro-
mis d appuyer le ministère actuel.
Rome, le 23 octobre.
M. Depretis a eu aujourd'hui une entrevue
avec M. Cairoii. H a déclaré à ses amis de la gau-
che que leur devoir est de soutenir le ministère.
Il est probabte que M. Pessina acceptera le
portefeuille de l'agriculture.
Rome, le 25 octobre.
L'archevêque de Bamberg quittera Rome pro-
chainement. Il n'a été consulté que d'une ma-
nière générale sur les afTaires ecclésiastiques de
l'AUemagne mais tous les dinerends canoniques
qui s'étaient élevés en Bavière ont été réglés en
particulier.
Les négociations entamées avec les Arméniens
kupelianistes ont échoué, ceux-ci ne voulant pas
accepter les propositions du Vatican.
M. Bruno, consul d'Italie à. Trieste, est nommé
au consul de Beyrouth.
La nomination du général Bonelii comme mi-
nistre de la guerre est accueillie très favorable-
ment.
On peut dire sans exagération que
la, journée d'après-demain, dimanche,
aura une importance exceptionnelle, et
que les choix de déiégués que vont faire
les conseils municipaux auront une grande
influence sur l'avenir du pays. De ces
choix, en effet, dépendent les élections
sénatoriales, élections qui ont été~ fixées
au 5 janvier prochain, mais qui seront
faites virtuellement dimanche soir. Les
électeurs~ sénatoriaux, soit par leur nom-
bre qui n'est pas considérable, soit par
leur caractère qui offre des garanties pré-
cieuses d'inteltigence et de constance poli-
tiques, échappent à ces fluctuations sou-
daines auxquelles on peut craindre que
le suffrage universel se laisse entraîner.
Les délégués seront évidemment nommés
à cause de leur opinion politique, et cette
opinion ne changera certainement pas
dans l'intervalle de deux mois. Sans qu'on
leur impose et sans qu'ils aient accepté
aucun mandat impératif, on saura par
avance s'ils voteront pour un républicain
ou pour un réactionnaire. Les élections
sénatoriales seront donc faites dimanche
soir elles seront connues huit jours après
avec une de ces probabilités qui valent
presque une certitude. Aussi le moment
est-il venu d'adresser aux conseillers mu-
nicipaux une dernière exhortation.
Il faut surtout les mettre en garde
contre les théoriciens parlementaires pour
lesquels le Sénat n'a. de raison d'être que
's'il forme avec !à Chambre des Députas
une antithèse absolqe et quelque peu vio-
lente. On connaît leur doctrine; elle a été
exposée, avec une franchise singulière,
par M. le duc de Broglie. Sous la monar-
chie, il est bon, à les entendre, que les deux
Chambres soient inspirées d'un même sen-
timent et ne dînèrent entre elles que du
plus au moins, de manière que l'une re-
présente surtout l'esprit de progrès, et
l'autre l'esprit de prudence et de conser-
vation. Mais sous la république il en est
autrement les deux Chambres doivent
être àl'étatdeconQit perpétue!. Sil'unevote
une loi, cette loi doit être déclarée suspecte
et se présenter comme une accusée devant
la barre de l'autre Assemblée. Il impo rte que
le Président de la république, privé de cette
force que donne l'hérédité monarchique,
soit maître de s'appuyer à son choix sur la
Ch~&bï~ iMt~epour ~ooverner contre !a
Chambre basse, à moins qu'il ne préfère
s'appuyer sur la Chambre basse pour
gouverner contre la Chambre haute.
C'est là, paraît-il, la seule garantie
d'indépendance qu'il puisse rencontrer
dans une Constitution républicaine. 1}
faut enfin, s'il juge à propos de dis-
soudre la Chambre des Députés, que le
Sénat se soumette comme' il l'a fait
l'année dernière, et se résigne ë. cou-
rir l'aventure. Nous doutons fort, pour no-
tre compte, que la dignité du Sénat et
celle du Président de la république
gagnent beaucoup à l'application de
ce système mais, ce que nous savons
~bien, c'est que le pays y perd sa sécu-
rité, et que la république même y court
les plus grands dangers.
Cette dernière conséquence déplaît elle
aux auteurs du système? On ne saurait
le croire. Monarchistes obstinés, il se sont
efforcés longtemps, pour déconsidérer la ré-
publique, d'en faire l'éternel champ de ba-
taille des partis. Ils ont été battus maintes
fois sur ce champ de combat, et Je pays
qui a. remporté la victoire croit avoir mé-
rité la paix. Mais, les partis n'abdiquent
pas, ne se découragent pas, ne désespè-
rent jamais, reviennent'toujours à la
charge. S'ils se plient aux circonstances
et s'ils y accommodent leur conduite,
c'est pour marcher plus sûrement à leur
but. Sans avoir besoin de prononcer des
noms prop'es, nous pouvons dire que cer-
tains hommes n'attendent qu'une occa-
sion pour renouveler les entreprises dans
lesquelles ils ont si souvent échoué.
Ils ont .tout oublié de leurs échecs
passés, et ils n'en ont rien appris.
Toujours aussi confians en eux-mê-
mes que s'ils avaient marché de suc-
cès en succès persuadés qu'ils ont
été créés et mis au monde pom gouver-
ner leurs semblables, s'ils daignent nous
appeler ainsi; convaincus qu'ils ont rai-
son et que tout le monde a tort prêts à
déclarer que le, ciel lui-même se trompe à
moins qu'il ne leur réserve quelque re-
vanche sournoise, nous les retrouverons
demain tels que nous les avons vus hier,
et c'est contre eux, leurs projets et
leurs espérances que doivent être fai-
tes les élections sénatoriales. Les hom-
mes dont nous parlons, hâtons-nous de
le dire, sont peu nombreux. Ils ne for-
ment pas la majorité de la droite sénato-
riale, mais ils l'ont menée souvent, car
ils sont audacieux et habites, et ils ont la
prétention de la mener encore. C'est .au
pays à leur arracher cette majorité, trop
faible peut-être pour rompre avec les ha-
bitudes qu'elle a prises et secouer le joug
qu'elle a supporté, à moins qu'elle n'y
soit aidée par un renfort de nouveaux
venus et déterminée par une énergique
manifestation de l'opinion publique. L'ob-
jet des élections sénatoriales doit donc
être de déplacer la majorité du Sénat, et
de la reporter de droite à gauche.
Est-ce à dire que le Sénat ne sera plus
que la doublure de la Chambre des Dé-
putés, et qu'il sera désormais incapable
de remplir le rôle modérateur que la Con-
stitution lui assigne? Ceux qui le croient
ne connaissent ni le tempérament parle-
mentaire en généra! ni le Sénat et la
Chambre des Députés actuels. Que l'on
mette & côté l'une de l'autre deux Cham-
bres quelconques, pourvu qu'elles soient
nettement distinctes et munies d'attribu-
tions différentes, on peut être assuré que
chacune aura bientôt son esprit pro-
pre et deviendra la surveillante de sa
voisine. Une concurrence active s'éta-
blira entre elles. Si l'une marche trop
vite, l'autre marquera le pas sur place, et
réciproquement. Aussi, lorsque l'Assem-
blée Nationale a discuté le système élec-
toral qu'elle devait assigner aux deux
Chambres avons nous vu que!ques
uns des partisans les plus déterminés
de la division du pouvoir législatif,
M. Laboulaye par exemple, proposer
de faire nommer les députés et les
sénateurs par le même suffrage, le suf- )
frage universel. Mais, leur disait-on,
vous faites un pléonasme constitutionnel
Nullement, répondaient-ils soyez sûrs
que dans la pratique chacune des deux n
Chambres prendra position en face de
l'autre et exercera sur elle un contrôle
actif et presque jaloux. L~ thèse était
présentée sous une forme trop absolue,
mais elle contenait une grande part de
vérité, et nous ne doutons pas, en eSet,
que deux Chambres, dont l'une s'appelle
r Chambre des Députés et l'autre Sénat, ne
présentent toujour~ entre elles des diSé-
s.i rences assez profondes. Combien, ces dif-
férences seront-eltes plus marquées si les
deux Chambres sont issues de .systèmes
électoraux très divers, et si l'une provient
du suffrage universel et l'autre d'un sut-
frage extrêmement restreint Il n'y a,
certes, aucun danger que l'une des deux
[ abdique et se conibnde jamais avec
l'autre.
Mais laissons les considérations géné-
raies pour en venir à nos Chambres ap-
t, tuelles. Le pays les connaît bien, et U
sait à quoi s'en tenir sur leurs mérites
respectifs. Les calomnies que l'on adresse
tous les jours à la Chambre des Députés
t. glissent sur l'opinion sans y pénétrer.
Qu'est-ce que la Chambre d'aujourd'hui
sinon celle-là même qui a été dissoute
l'année dernière, et dont M, Thiers a pris
L si éloquemment la défense dans son Ma-
[ ~iiifcste posthume? Qu'on relise ce M&M-
feste on se convaincra une fois de plus
de la vanité des accusations (jue la presse
réactionnaire dirige deux fois par jour
contre la Chambre car, nous le deman-
dons, qu'a fait cette Chambre, de plus
coupable que la Chambre précédente? `l
Rien elle a persisté dans le système de
prudence et de modération que sa devan-
cière avait inauguré. La traiter de radi-
cale est un étrange abus des mots les
mieux définis de la lang le. C'est ce qu'on
fait pourtant, et, après avoir accusé le ra-
dicalisme de la Chambre des Députés, on
se retourne avec effroi vers le Sénat et
l'on déclare que si la majorité y est dé-
placée de droite à gauche, fût-ce d'une
voix, le radicalisme régnera en maître
dans la Chambre haute comme dans la
Chambre basse .et roulera bientôt ses ilôts
impurs sur le pays tout entier.
Rien n'est plus inexact que de poser
ainsi la question c'est méconnaître les
faits et calomnier les hommes. Si jamais
il a été injuste et odieux d'accaparer pour
une fraction d'Assemblée le titre de con-
servatrice et de le dénier aux autres, c'est
surtout lorsqu'il s'agit du Sénat d'aujour-
d'hui. Non seulement le centre gauche,
mais la moitié de la gauche spnt~ompo-
sés de conservateurs éprouvés et résolus.
Présenter de pareils hommes comme les
esclaves d'un mot d'ordre venu du camp
radical est une de ces injustices qui dé-
considèrent un parti et se retournent
contre lui. Qui croira jamais que MM. Du-
faure, Léon Say, Waddington, Laboulaye,
Bérenger, Martel et tant d'autres que
nous pourrions nommer deviennent ja-
mais les instrumens dociles du radica-
lisme ? Est-ce leur volonté qu'on accuse?
Est-ce leur intelligence? Dans un cas
comme dans l'autre, l'accusation est de
celles qui tombent sous le ridicule. Le pays
peut en être assuré si jamais la rési-
stance était nécessaire aux projets de la
Chambre des Députés et aux empiéte-
mens du radicalisme, on trouverait dans
la gauche du Sénat les élémens d'une op-
position d'autant plus redoutable qu'elle
serait populaire, comme les hommes
qui se chargeraient de la conduire. La
seu)e différence entre les conservateurs de
la gauche et ceux de la droite est que les
premiers sont des républicains incontes-
tés, tandis que les seconds sont très con-
testés et souvent très contestables. Voilà
pourquoi les uns ont pour eux l'opinion,
qui s'est prononcée contre les autres. Que
demandons-nous aux conseillers munici-
paux ? De nommer des délégués qui nom-
meront à leur tour des sénateurs de la
nuance de ceux que nous venons d'in-
diquer. Dès lors, la république sera,
nous ne dirons pas fondée, elle l'est;
mais elle sera apaisée, tranquillisée, re-
posée, sûre d'un lendemain aussi calme
et paisible -que le permettent les condi-
tions mêmes des institutions humaines.
Le danger du radicalisme ne sera pas
augmenté, s'il existe il sera au contraire
diminué et presque supprimé.
Et en effet, qu'on imagine ce quise pas-
serait le lendemain des élections si le ra-
dicalisme levait audacieusement la tête,
comme le prévoit la presse réactionnaire!
Les conditions de la lutte ne seraient-elles
pas infiniment meilleures avec un Sénat
franchement républicain et conserva-
teur qu'avec un Sénat conservateur
sans doute, mais républicain fort dou-
teux ? On~parle de M. Gambetta. N'a-t-il
pas célébré par avance l'avènement du Sé-
nat que nous espérons ? Ce Sénat, M. Gam-
betta lui-même aura contribué à le rendre
'populaire avant sa naissance; pourrait-il,
dès qu'il sera né, se tourner.contre lui?
Quelles ne seraient pas alors la force et
l'autorité de la Chambre haute? Quipour-
raitla soupçonner de poursuivre, à travers
une opposition nécessaire, des restaura-
tions impossibles? R Bien loin d'avoir
affaibli le Sénat à l'égard du radica-
lisme, on l'aura fortifié si on lui en-
voie, en échange de réactionnaires poli-
tiquement usés, compromis et compro-
mettans, un certain nombre de repu-
blicams. C'est ce que nous demandons aux
électeurs sénatoriaux, ce que nous atten-
dons d'eux et ce que doivent préparer les
conseillers municipaux qui voteront di-
manche. La question n'est pas entre le radi-
calisme etiaréaction, elle est entre la répu-
blique troublée et la république tran-
quille, entre la république du 16 mai et
celle du 14 décembre. Et si la question
était entre le radicalisme et l'esprit
conservateur, nous dij'ipn? encore aux'
électeurs Donnez-nous des répubti-
cains ppur ~ttey ~.Qi~re Ip radica.Iistpe t.
eux seuls peuvent 1~ poin~attï-e sa~s ~'e~
poser ..a.u soupço~ de youton' renyer-
ser ta. fëpubUque., Voilà ce qu'ii faut
avoir présent à .l'esprit dimanche pro-
chain. Les conseillers Hlunicipaux com-
prendEont, nous n'en doutons pas~ la na-<
ture et ia. gravité de la responsabilité qui;
pèse sur eux.. t
FRANCIS CHARMES~
On nous écrit de Rome, le 23 octobM:'
< La crise est toujours au mêtne pointa
'~f. Cairpli ne deyanj. arriver que ce soir ou.
demain. Le roi paraît avoir Je parti-pris de 6~
renfermer dans un ïôle strictement coastit~
tionneî et de ne faire intervenir en rien son
autorité personneHe en conséquence le
président du conseil a reçu à Monza l'autori-
sation de compléter son ministère comme il
entendra.' :T;
N Le bruit le plus accrédité est que M. Cai-
roli prendra lui-même les affaires étrangères,
ce qui changerait peu la situation puisqu'il
a presque constamment dirigé ce ministère,
M. Corti ayant été souvent absent de Rome,
soit à. cause du Congrèsde Berlin, soit par
raison de santé. On aurait trouvé pour la.
guerre et la marine deux hommes spé-
ciaux dont les noms ne sont pas encore
connus.
puant à la situation, elle est toujours la.
même. La droite trouve qup les idées de
M. Cairoii sur les droits de réunion et d'as-
sociation sont périlleuses pour la monarchie.
Je remarque à ce sujet la vivacité du 2~
/M~< C'est, & la vérité, une feuitle légère
mais elle indique souvent mieux les gënti-
mans de son parti que les journaux Sérieux
ou réputés tels.
s Les journaux de MM. Crispi et Nicoter~
sont toujours fort hostiles. On peut supposer,
sans être taxé de médisance, que ces mes-
sieurs ne pardonnent pas aux ministres ac-
tuels de les avoir débusqués l'un après l'autre,
et qu'ils ne seraient pas fâchés de prendre
leur revanche. Ma)heureusement pour eux,
MM. Crispi et Nicotera sont brouillés par
des raisons personnelles et de nature telle,
qu'une réconciliation est à peu près impossi-
ble.
s Quant à M. Depretis,qui est ici pour pré-
sider la commission des chemins de fer, il s~
montre très réservé, même vis-à-vis de se~
meilleurs amis. H est probable que l'attitude
qu'il prendra décidera du sort du ministère
reconstitué. On peut être certain d'avance
que sa conduite sera dictée par l'intéi'M du
pays, et'non par des considérations person-
nelles.
a Le but du ministère sera d'arriver rapi-
dement à la discussion de la réforme électo-
rale. Quelle qu'en soit l'issue, le gouvernement
devra dissoudre la Chambre, ~'soit pour faire
appel aux nouveaux électeurs, soit pour con-
sulter les électeurs actuels si le projet mi-
nistériel n'était pas accepté. Mais, quelque
diligence qu'on fasse et eu égard aux habi-
tudes du pays, trois mois au moins seront
nécessaires pour arriver à la réforme électo*
rate. D'ici là, le ministère devra se défendre
contre la coalition qui a l'air de s'organiser
contre lut. Il y a tant de coteries dans 1~
Chambre, qu'il est impossible de savoir de
quel côté se trouvera la majorité; les minis-
tres eux-mêmes n'en savent probablement
rien.
On sait que M. Cairoli a annoncé que le
budget de 1879 aurait un excédant de 60 mil-
lions. Ce chiffre est contesté, mais il me pa-
rait résulter de tout ce qui s'est dit jusqu'à
présent qu'il y aura réellement un excé-
dant. `
a La discussion qui s'ouvrira au Sénat sur
le droit de mouture dès les premiers jours de
ta session éclairera certainement lés choses
car il est évident que s'il existe un excédant
de quelque importance, le droit de mouture
ne peut être défendu par aucun homme rai-
sonnable. D'ici à peu de jours on pourra donc
être complètement édifié sur l'état réel de la
situation financière.
B H.-G. MONTFERMER.
Oo nous écrit de Gonstantinople, le
i7 octobre:
« Le générât Khérédine est-il ou n'cst-il
pas ministre de la justice? Telle est une des pe-
tites questions du jour qui prouvent ass~z bien
avec quelle netteté, avec quelle précision on
est renseigné sur les choses du pays. Server
Pacha tient toujours, il est vrai, le porte-
feuille de ce ministère ce n'est pas une rai-'
son, et dans quelques ambassades, on af-
firme que le vrai titulaire est Khérédine
Pacha. Quant à ce dernier, il continue à ai6r-
mer qu'il n'est rien, et, en somme, ii doit biaa:
en savoir quelque chose. Il peut avoir intérêt à
tenir encore cachée sa nouvelle situation, sa-
chant que ou la peau du lyon ne suffit pas,
B il y fault coudre un loppin de celle du re-
B gcard. )) Xhérédine est prudent; il ne con-
naît pas le personnel, c'est son grand argu-
ment il a suf tout des adversaires et veut
prendre le temps de les séduire. On l'y aide
du reste, et l'on' ~
sont onusqués qu'un a Tunisien e ose venu*
s'occuper des auairea du pays.
eAh! messieurs du clergé, qu'est-ce que
cela peut vous faire! Tout d'abord ce Tuni-
sien est Circassien, et puis Ehérédine n'est-
il pas un bon et fervent musulman ? Ne d&-
mandez donc rien de plus ne soyez pas si
difnciles sur l'origine des gens que de mi-
nistres et de grands-vizirs vous avezeus qui n'e-
taientnuilementturcsISiKhérédineestbabile,
s'il a bonne volonté, contentez-vous de cela
et hâtez-vous de l'employer; il en est temps,
ça! l'ahurissement menace de prendre, dans
vos régions gouvernementales, d'enrayantes
proportions.
a II y a cependant, depuis peu, comme une
tendance à comprendre que la résistance
n'est plus de saison que lorsqu'on a signé
un traité et qu'on a. encore chez soi plus de
200,000 vainqueurs le mieux est de céder
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