Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-25
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Type : texte texte
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Description : 25 octobre 1878 25 octobre 1878
Description : 1878/10/25. 1878/10/25.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION Dp PARIS.
~MEM~~TOME
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régences du Maroc et de ta. Tunisie,
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mandats-poste, soit internatiODaux, soit français,
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chez tous les directeurs de postes;
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elles doivent toujours être agréées par larédaction.
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leiné, dans les kiosques et dans les bibliothè-
leiné, dans les kiosques et dans les bibl~oth~z~7
ques de gares de chemins de fer belges, t
JOCMAL DES DEBATS
POLITISES ET LITTERAIRES
PAMS
JEUDÏ 24 OCTOBRE
On a pu suivre, en lisant nos dépêches
de Vienne et de Pesth, les divers in-
cidens de la crise ministérielle qui a
éclaté a la fois en Autriche et en Hon-
grie. Si nous n'en avons pas parlé de-
puis quelques jours, c'est que rien d'im-
portant ne s'est produit depuis l'ac-
ceptation par l'empereur François-Joseph
des démissions du prince Auersperg
et de M. Tisza. On sait que M. de Pretis a
été chargé de reconstituer le ministère
cisleithan, mais il n'est pas parvenu jus-
qu'ici à remplir la tâche qui lui a été con-
fiée, et il ne la remplira probablement
pas avant la réunion du Reichsrath,
peut-être même des Délégations. La
reconstitution du ministère est encore
dans la phase de l'élaboration prélimi-
naire. M. de Pretis consulte les divers
chefs de groupes parlementaires, cherche
à s'entendre avec eux, expose sa poli-
tique et tâche de la plier à la politique
des autres, de ceux du moins dont il a
besoin. A Pesth,~la situation est à peu
près la même. Il n'y a qu'une diuëreuce,
c'est que M. Tisza n'avait pas plus tôt donné
sa démission qu'il a jeté chargé de con-
stituer le nouveau cabinet il a donc fait
ce qu'on appelle en style de théâtre une
fausse sortie. Mais, là encore, rien n'est
décidé et ne le sera sans doute avant
que le Parlement ait fait connaître son
opinion ou sa volonté. En attendant,
M. Tisza s'est rendu dans une réunion ex-
tra-parlementaire composée de membres
du parti libéral et gouvernemental, et il y
a prononcé un discours qui a été couvert
d'applaudissemens. Est-il permis de voir
dans ce succès un bon augure pour l'ave-
nir ? M. Tisza sera-t-il accueilli par le
Parlement aussi bien qu'il l'a été par une
réunion d'amis politiques? C'est ce qu'il
nous est difficile de dire, mais ce que nous
saurons bientôt. M. Tisza s'est beaucoup
moins appliqué à exposer le programme
d'une politique future qu'à plaider, en fa-
veur de la politique suivie jusqu'à ce jour,
des circonstances atténuantes. Que pou-
vait-on faire de mieux? a-t-il demandé.
Quatre partis se présentaient au choix du
gouvernement. Il pouvait travailler avec
la. Russie à la destruction de l'empire otto-
man pour en partager les dépouilles.
Il pouvait encore défendre l'intégrité
de l'empire ottoman et déclarer la guerre
àla Russie; mais cette poUtique aurait
été doublement dangereuse, d'abord parce
que le rôle de champion quand même
delà Sublime-Porte ne convenait pas à
l'Autriche-IIongcie, ensuite parce que, si
la guerre avait éclaté, on aurait pu avoir
affaire à d'autres puissances que la
Russie. Le gouvernement aurait pu en-
core prendre le parti de ne rien faire du
tout, se croiser les bras et laisser les
Russes appliquerle traité de San-Stefano;
mais cetLc politique de soumission et de
renoncement aurait été la pire des compli-
cités.Restait un troisième parti, celui qu'on
a pris, et qui consistait à se rendre au
Congrès, à faire valoir les intérêts austro-
hongrois et à les mettre sous la sauve-
garde de l'Europe. Pouvait-on faire da-
vantage?
Nous sommes prêts à le reconnaître
des quatre programmes que M. Tisza a
présentés sous une forme si absolue, le
dernier est, en effet, le meilleur; mais on
trouvera peut-être qu'il est toujours fa-
cile de défendre une politique en la com-
parant à une autre-plus mauvaise et qu'on
a su éviter. La guerre en commun avec la
Russie, la guerre contre la Russie, l'abs-
tention complète et résignée ne valaient
guère mieux l'une que l'autre c'est donc
en dehors de ces trois politiques qu'il
fallait en chercher une quatrième moins
périlleuse et plus profitable. M. Tisza
et le comte Andrassy lui-même l'ont
cherchée en effet mais ont-ils réussi
aussi bien qu'on pouvait l'espérer? Nous
ne leur ferons pas un mérite de n'avoir
pas pratiqué la politique .de l'abstention,
attendu que personne ne la conseillait. La
guerre contre la Russie n'avait pasjnon
plus..de partisans nombreux ni résolus.
L'alliance russe était, au contraire, la
politique favorite du parti'de la cour, et
c'est contre cette politique que le comte
Andrassy a du lutter. L'a-t-il fait avec
avantage? Il n'y a pas eu, sans doute,
d'alliance formeHe entre l'Autriche et la
Russie mais le résultat n'a-t-il pas été à
peu près le même? S'il y avait eu al-
liance, la Russie n'aurait pas fait beau-
coup plus qu'elle n'a fait, parce qu'après
avoir vaincu la Porte eiïc se serait trou-
vée en présence soit de l'armée an-
glaise, soit de la diplomatie européenne.
Quant à l'Autriche, aurait-elle eu en
partage autre chose que l'Herzégovine et
la Bosnie? Au point de vue des consé-
quences, nous ne savons pas trop la dif-
férence que l'on pourrait établir entre la
politique qui a été suivie et la politique
austro-russe à laquelte on se flatte d'avoir
échappé. H est vrai que l'Autriche recon-
naît la souveraineté nominale de la Porte
sur l'Herzégovine.et la Bosnie; soit mais
nous demanderons si cette reconnais-
sance ajoute grand'chose à !a. soUdi!é de
ce qui reste de l'empire ottoman. Or,
c'est là l'ictère!, principa! que la politique
autrichienne devrait poursuivre en. ce
moment. On se plaint, à Vienne, que la
à conclure avec
Porte se san refusée à conclure avec
l'Autriche la convention prévue par le
traité de Berlin, et M. Tisza n'a pas
manqué de renouveler cette accusa-
tion dans son discours. La vérité
est que le parti militaire, qui avait pris
la direction des événemens après le Con-
grès, ne se souciait en rien de la con-
vention, et qu'il a profité des premières
difficultés que faisait la Porte, pour s'en
passer et pour marcher en avant. Si le
succès avait été rapide, facile, complet,
on se serait passé de convention mais
le succès a été lent, laborieux, et il est
resté incomplet dès lors, la nécessité de
la convention a été vivement sentie, et
l'on reconnaît aujourd'hui, en présence
de l'opposition qui s'est manifestée à
Vienne et à Pesth, qu'il faut la faire à
tout prix. Sur ce point encore, nous re-
trouvons le trait distinctif de la politique
autrichienne, qui est de s'aviser trop tard
des choses les plus néseHS'aifes et lorsque
déjà la situation est compromise sinon
perdue.
Voilà ce qu'il y a lieu de reprocher au
comte Andrassy, et ce que M. Tisza, mal-
gré son habileté de parole, a eu de la
peine à excuser. La politique du gouver-
nement austro-hongrois n'a pas été mau-
vaise dans son principe, mais elle l'a été
dans la manière dont elle a été exécutée.
Le gouvernement, soit faiblesse, soit- in-
décision, n'a accepté qu'à moitié le prin-
cipe dont il semblait s'inspirer, et, dans
la conduite, il s'est laissé iniluencer par
les partisans des politiques les plus di-
verses, dominé souvent et entraîaé par le
parti de la cour jusqu'au moment où
il a été subitement arrêté par l'opposition
presque violente des Magyars. Il a pu
s'apercevoir alors que les demi-mesures
ne satisfont personne, et nous souhaitons
vivement qu'il adopte désormais une po-
litique plus franche, plus nette et plus
résolue. M. Tisza explique par des scru-
pules unànciers la retraite de M. Szell et
pourtant, dit-il, si la politique est bonne,
elle l'est pour 100 millions aussi bien que
pour 30 millions. Sans doute; mais
la politique est-elle bonne? On peut
en duuter jusqu'au jour où elle ~era
claire, car la clarté est la première
condition d'une bonne politique. Les Hon-
grois ont le droit de dire qu'ils ne savent
pas où on les mène, et peut-être le comte
Andrassy ne sait-il pas lui-même où il va.
Il ne suffit donc pas que M. Tisza, s'il veut
reconstituer un ministère solide, se borne
à défendre avec plus ou moins de bonheur
la politique passée; il faut encore qu'il
expose le programme de la politique fu-
ture, et c'est ce qu'il n'a pas fait dans
son discours. En tout cas, nous compre-
nons qu'à Pesth comme à Vienne, les
deux hommes distingués qui sont chargés
de former un cabinet attendent, avant de
prendre une résolution, de mieux con-
naître les dispositions du Parlement.
BOURSE DE PARIS
CtSttu-e le 23 te 24. HfMMXe. B~hee
so/$
Comptant.~ M. '!SFincouLr.~8ë2t/2 TSSO.1/2
S 0~0
Amortissable.
Comptant. M 33 78 M.~
Fincour.7835.78M. S.
Ai/wc/e
Comptantt0325j.t05. .2S
&a/o
Comptantes 20 .H32S. S,<
Fincour.H320.ti327~2 7i~
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. <13 fr. 35, 3H /4.
5 0/Oturc. Hfr.20,ni/'2,iS.
Egyptiennes 60/0.. 287 fr., 286 fr. 87 )/2.
Honj~oisCO/O. lia/te.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
a Berlin, le 24 octobre, 8 h. &oir.
» La commission d'appel pour l'application
de la loi contre les socialistes est constituée.
L'empereur a nommé pour dixième membre
et président ]e comte Eulenburg, ministre
de l'intérieur de Prusse. Le Bundesrath a
élu aujourd'hui parmi ses propres mem-
bres le sous-secrétaire d'Etat au ministère de
l'intérieur, Bitter,qui suppliera le président, t,
et trois des plénipotentiaires d'Etats qui sont
MM. de Npstiz-Watwitz pour la Saxe, de
Spitzenberg ponr le Wurtemberg, de Prollius
pour le Mecklembourg. 'Voil'i pour l'élément
administratif dela commission. Pour l'élément
judiciaire qui ne doit pas compter moins de
cinq membres, le Bundesrath a ensuite élu
MM. de HoUeben, De)ius et Hahn. conseil-
lers de la Cour suprême de Berlin; Schnei-
der, conseille:de la. Cour suprême do Munich,
et Lehmana, conseiller au tribunal hanseati-
que supérieur de Lubcck. Les autorités char-
ge s de l'exécution de la loi dans les divers
Etats devront S'entendra préalablement entre
éttes et se prêter mutuellement appui.
» Le Bilnd~srath a ratine aujourd'hui le
traité de l'Union postale universelle coiclu
au dernier Congrès postal de Pari'9."
T6!egfaph!e pf!vée.
{Se!* vice télégraphique de t'agence Ha.vas.)
Rome, le 23 octobre, 9 h. 40 m. soir.
La TK/O~M dit que l'avivée du général Mena-
brea à Mouza n'a pas , iDinisteneUe. U n'est, pa:; improbaMe que le gc-
nerat Menabre:). soit venu conterer avec le roi au
sujet, de ta quu&dou c~yi~ienne, et. q~'U soit por-
teur de communications du gonvementënt an-
g!ais. Londres, le 24 octobre.
On télégraphie 'le Constantinople an j7'M;:M;
« Le bruit que la Porte aurait formellement ac-
cepté le projet de réformes proposé par l'Angle-
terre est prématuré. La Sublime-Porte a seule-
ment donné l'assurance que sa réponse, portant
acceptation du projet avec quelques légères mo-
difications, serait envoyée cette semaine.
» Ces modifications résultent d'une décision
prise par la Porte d'accepter les conseils de l'An-
gleterre et de refuser son contrôte.
» Le conseil des ministres sera convoqué ven-
dredi. u
Le jS7t!M~Gndee, sous la date du 23, disant que la fièvre
continue à sévir parmi les troupes anglaises qui
sont sur la frontière de l'Afghanistan. Le tiers
d'un régiment à Peshawer est atteint.
Une dépêche de Saint-Pétersbourg, publiée par
le ~o~KM~ Post, dit que la Roumanie a rejeté
les propositions faites par la Russie de mainte-
nir une route militaire à travers son territoire
Le 7VMM approuve la convocation du conseil
des ministres, attendu la gravité des affaires de
l'Afghanistan et les controverses qui existent en-
tre les Russes et les Turcs.
Simla, le 23 octobre, soir.
Le Khan de Khélat a consenti volontiers au
passage des renforts de troupes anglaises se di-
rigeant sur Quettah. Il a également ofTort des
vivres a ces troupes.
Les principaux chefs de Sikh, du Punjab,
et Je nabab de Bahawaipur ont mis un contin-
gent de troupes a la disposition du vice-roi.
Bombay, le 23 octobre, soir.
La 6~<~ publie une lettre de Thull en date
du IS octobre.
Cette lettre déclare qu'un émissaire du vice-
roi a exprimé l'opinion que l'affaire de l'Afgha-
nistan était appetée à devenir une guerre sérieuse.
Elle assure que l'émir dispose d'une armée de
60,003 hommes d'infanterie, dont la plupart sont
armés de fusils se chargeant par la culasse, de
~0 canons et' d'une cavalerie considérable. Ë)ie
croit qu'il est résolu à résister et à défendre Ali-
Musjid, Jellalabab et Gaboul. Il ne défendrait pas
Kandahar.
La lettre ajoute que l'émir reçoit sans aucun
doute des secours de la Russie.
Constant inople, le 23 octobre.
Le général Dondoukoff-Korsakoff va transférer
l'administration russe à Sotla.
Le Sultan a ratifié la convention passée avec la
Crète. Il a également approuvé les modifications
faites par la SuMime-Porte au prpjet de réfor-
mes~n Asie élaboré par l'Angleterre.
Londres, le 24 octobre.
Le ~'MKM annonce une nouvelle faillite. La
maison Mathews, Buchanan et C" a suspendu ses
paiemens. Le passif s'élève à la somme de
t ,2SO.OOO liv. st. °
Pesth, le 24 octobre.
M. Koloman Ghiczy a été élu président de la
Chambre des Députés par 206 voix sur-350 vo-
tans.
Bucharest, le 24 octobre.
M. Alexandre DavydoEf a été nomm~ commis-
saire russe pour l'organisation de la Bulgarier
On annonce que le ministre de l'in-
struction publique déposera, dès l'ouver-
ture de la prochaine session parlemen-
taire, un projet de loi sur l'organisation
de l'enseignement primaire supérieur.
On se rappelle sans doute qu'une com-
mission extra-parlementaire. nommée par
le Comité consultatif de l'enseignement
primaire, avait déjà préparé il y a quel-
ques mois un projet que nous avons
combattu ici même comme incomplet
et mal conçu. Nous sommes persuadés
que M. Bardoux nous présentera autre
chose que l'œuvre malheureuse de cette
commission. Le ministre avait un double
écucil à éviter on lu~ proposait, d'une
part, de créer une institution qui aurait
fait double emploi avec l'enseignement
secondaire spécial et qui aurait laissé
complétement de côté l'instruction de nos
populations rurales c'était le projet
de la commission ~extra-parlementaire
mais, d'autre part, un certain nombre
de réformateurs hardis, peu soucieux
des moyens pratiques d'exécution, l'invi-
taient à entreprendre une refonte générale
de nos lois d'enseignement suivant un plan
emprunté à l'Amérique, c'est-à-dire à un
pays sans traditions, qui a pu, par consé-
quent, approprier immédiatement ses insti-
tutions aux idées, aux mœurs, aux besoins
contemporains.- Le raisonnement de ces
partisane d'une révolution universitaire est
bien simple.–Nous sommes une démocra-
tie, disent-ils; donc nous devons organiser
l'ensemble de notre enseignement d'après
les principes démocratiques. Sans
doute, mais avant d'être une démocratie
nous avons été pendant des siècles un
grand pays dont les institutions ne peu"
vent pas périr en un jour. C'est ce qu'ont
admirablement compris les hommes avi-
sés qui ont inventé la politique op-
portuniste. Ils ont tempéré la logique par
l'histoire, méthode excellente, que nous
voudrions voir appliquer à la solution de
tous les problèmes qui intéressent direc-
tement notre réorganisation nationale.
Essayer de renouveler de fond en
comble le système universitaire et
faire de l'enseignement primaire supé-
rieur une transition obligatoire par la-
quelle tout le monde devrait passer pour
arriver à l'enseignement secondaire et à
-renseignement supérieur nous paraît une
idée fausse et dangereuse. Il faut, suivant
nous, maintenir une barrière solide,
sinon infranchissable, entre ce qu'on
a appelé de tout temps en France l'en-
seignement classique et cet enseignement
nouveau, purement scientifique et fran-
çais, auquel on a donné tant de noms
divers, sur lequel on a fait tant de lois
diS'ércntes, mais qu'il a été impossible
jusqu'ici de faire vivre d'une vie forte
et féconde. Tout le monde sait que
M Guizot avait jeté les fondemëns
de ce second enseignement dans la belle
loi de 1S30 il en avait du premier coup
tracé le programme et montré le but avec
une sûreté de main merveilleuse. Toute
commune dont la population excédait
6,000 a.mes éiait tenue d'ouvrir une école
d'enseignement primaire supérieur. « Cet
H enseignement, disait la loi, comprend
» nécessairement le dessin linéaire, l'ar-
» pentage et les autres applications de
a la géométrie pratique; des notions
M des sciences physiques et d'histoire
a naturelle, applicables aux usages de
M la vie; le chant, les élémens de
a l'histoire et de la géographie, et sur-
H tout de l'histoire et de la géographie de
D là France, a Par malheur, ces excel-
lentes prescriptions n'ont point été sui-
vies d'efïet. Il s'est formé, à la vérité,
uu certain nombre d'écoles supérieu-
res qui ont rendu tout de suite d'é-
clatans services; mais, par une déroga-
tion malencontreuse aux principes posés
dans la loi, c'est surtout dans les lycées
et dans les collèges, à côté de l'instruction
secondaire, que l'instruction primaire su-
périeure a été organisée. On croyait par
là unir et confondre toutes les classes de
la société dans les mêmes établissemens,
et l'on espérait que de cette vie partagée, de
cette communauté d'études poussée aussi
loin que possible naîtraient des sentimens
~'intimité et de concorde qui survivraient
aux années d'école. Sous l'empire, lors-
qu'un ministre, dont le nom d'ailleurs
restera cher à tous les amis de l'Univer-
sité, a voulu compléter l'oeuvre de M. Gui-
zot, une idée faussement démocratique
a présidé à l'organisation de l'ensei-
gnemeiit secondaire spécial. Le nom
même donné à cet enseignement était une
concession aux préjugés d'égalité mal-
saine sur lesquels vivait le régime impé-
rial. Il ne fallait pas que les classes po-
pulaires pussent se croire moins bien
favorisées que les autres. On leur devait
un enseignement secondaire aussi bien
qu'aux classes bourgeoises et aristo-
cratiques. Tous les jeunes gens in-
distinctement, fils d'ouvriers fils de
paysans, fils de bourgeois fils de
princes, avaient droit d'entrée dans nos
lycées et dans nos colléges. On ne fai-
sait pas attention combien ce droit était
illusoire et combien, en plaçant côte à côte
des élèves qui suivaient des directions si
différentes, on faisaitdurementsentiràceux
des cours spéciaux la prétendue infério-
rité de leur enseignement. Chacun, même
autour d'eux, traitait cet enseignement
avec un dédain affecté, et les chefs des
établissemens universitaires, proviseurs
et principaux, uniquement préoccupés de
l'instruction classique, ne lui témoignaient
que de l'indifférence ou du mauvais vou-
loir.
Il est surprenant que l'enseignement
secondaire spécial ait pu non seulement
résister aux épreuves qu'on semblait avoir
accumulées devant lui, mais même faire
en quelques années de grands et incon-
testables progrès. Il a fallu pour cela qu'il
répondît à un besoin véritable et presque
impérieux.Lastatistiquede l'enseignement
secondaire publiée récemment par le mini-
stère de l'instruction publique constate que
depuis 1865 les cours spéciaux ont gagné
dans les lycées 3,694 élèves, et dans les
colléges 2,t32, soit, au total, 5,826, tan-
dis que les cours classiques ont fait, au
contraire, des pertes assez sensibles. Mais
si les cours spéciaux ont accompli de pa-
reils progrès, il serait inexact de croire
que c'est comme enseignement ~(~M'6 qu'ils les ont accomplis. La
statistique du ministère de l'instruc-
tion publique nous montre en effet qu'il
existe une inégalité profonde entre les
cinq classes qui composent ces cours spé-
ciaux; plus ces classes sont élémentaires,
plus elles se rapprochent de l'enseignement
primaire, plus elles sont fréquentées. L'an-
néepréparatoire, la première etia deuxième
années ont un grand nombre d'élèves la
troisième année en a beaucoup moins, et
la quatrième n'en à presque plus du tout.
Ainsi, parmi les 3,694 jeunes gens qui
constituent le gain de l'enseignement
spécial dans les lycées, 2,175 appartien-
nent à l'année préparatoire. Voici, d'ail-
leurs, les tableaux de la répartition des
élèves dans les différentes classes d'après
la statistique officielle
Dans les lycées
Classe préparatoire. 2.899
1~ année. 2.771
2° année. 1.968
3" année. i.078
cannée. 263
Dans les collèges:
Classe préparatoire. 4.471
f" année. 4.428 5
2" aunëe. 3.245
3< année. 1.4S)
4" année. 420
Ces chlores ont leur éloquence ils
prouvent ce que nous avons autrefois
souvent essayé de démontrer par le
raisonnement, que l'enseignement secon-
daire spécial n'avait jamais été en réalité
et ne serait jamais un enseignement
~e<3K~at~. En l'absence d'un enseigne-
ment primaire supérieur organisé d'après
le programme de M. Guizot, il s'est trans-
formé par la force des choses, et il est de-
venu lui-même un véritable enseignement
primaire supérieur. H a pris une place qui
était vide; mais, comme il n'était pas or-
ganisé pour la bien remplir, il s'est fort
mal acquitté d'un rôle auquel il n'éiait pas
préparé. Presque tous ses professeurs, se
destinant à l'enseignement classique, ont
faitpreuved'unmanquedezèleetd'uuman-
quedecompétence déplorables. I! n'en a pas
moins gagné du terrain parce qu'il répon-
dHitàunenécessitéévidente.Déjà, en 1871,
un homme d'un rare bon sens, M. Bau-
drillart, étudiant des chiffres pareils à ceux
que nous venons de reproduire,,s'écr'ait
a Ces chiffres disent beaucoup, mais ils ne
H disent pas ce qu'on leur fait dire jls
)) attestent l'urgence d'un besoin devenu
a général ils ne signifient pas que les
') établissemens universitaires soient ce
H qu'il y a de mieux pour y satisfaire
n convenablement (1). La conclusion de
M. BaudriMart sera la notre. L'expé-
rience de l'enseignement spécial démon-
tre d'une manière éclatante la néces-
sité d'organiser en dehors de nos ly-
cées et de nos colléges, en dehors de
l'ensemble de notre instruction classique,
un enseignement primaire supérieur qui
réponde aux besoins réels des classes ou-
vrières et industrielles. Nous espérons
que le projet de M. Bardoux réalisera ce
progrès, depuis si longtemps attendu, tou-
jours 'promis, et jusqu'ici ~constamment
ajourné.
CH. GABMEL.
L'opinion publique a'est émue à la nouvelle
d'arrestations opérées cca derniers temps, en
exécution de jugemeas rendus par contumace
par les consdis de guerre pour faits se rat-
tachant à l'insurrection de la Commune. Il
convient de la rassurer par l'exposé complet
et précis des faits La façon dont on a pro-
cédé ne diffère pas de celte qui est constam-
ment observée quand il s'agit de l'exécu-
tion d'anêts rendus par les Cours d'assises.
C'est ainsi que les noms des condamnés
par contumace sont communiqués par la jus-
tice militaire à la préfecture de police à
Paris, en même temps qu'aux parquets dans
les départemens, comme le sont, par les pro-
cureurs généraux à ces mêmes administra-
tions, les noms des condamnés pour crimes
de .droit commun. La préfecture de police à
Paris, les préfets et les parquets en province
ne sont donc que des agens requis par l'auto-
rité militaire afin d'assurer l'exécution des
jugemens qu'elle a rendus, et se trouvent dans
la rigoureuse obligation de déférer à ces ré-
quisitions.
A Paris, les services actifs de la préfecture
de police (police municipale, contrôle géné-
ral, commissariats de police), ainsi que les
bureaux, soit des passeports, soit des livrets,
soit des hôtels et maisons garnis, concourent
à ces recherches auxquelles se livrent aussi
la gendarmerie et les officiers de police ju-
diciaire dans les départemens. Ils vérifient
la situation judiciaire des individus qu'une
circonstance quelconque signale à leur atten-
tion.
Aucun mandat d'amener, aucun mandat
d'arrêt n'est décerné, comme on l'a dit par
erreur; la simple production de l'extrait en
forme du jugement délivré par la justice
mUitaira place, en effet, déHnitivement le
contumax découvert sous la main des par-
quets établis près les conseils de guerre,
sans que les autorités civiles, mises ainsi en
mouvement, aient en aucun cas la faculté de
suspendre l'exécution de ce jugement.
Le commissaire de police, devant lequel.
est toujours conduit le contumax arrêté, ne
peut que constater son identité et doit, aptes
notification du jugement, opérer sur-le-champ
une perquisition au domicile du condamné,
a8n de fournir à l'autorité militaire tous les
moyens possibles de s'éclairer.
L'individu ainsi arrêté ne fait d'ailleurs à
la maison de dépôt que le séjour stricte-
ment indispensable pour qu'il soit pourvu à
son transfèrement dans la prison militaire, et
personne n'ignore que, par le fait seul de son
arrestation, il voit s'anéantir immédiatement
tous les enets de la condamnation qui l'a
frappé, qu'il recouvre tous ses droits civils
et politiques; en un mot, il n'est plus un
condamné, mais un simple inculpé dont un
nouveau jugement, cette fois contradictoire,
déterminera la situation définitive.
On a pu, il est vrai, s'étonner que des con-
tumax établis en province ou à Paris aient
pu échapper pendant quelques années à l'at-
tention soit.des autorités militaires, soit des
autorités civiles. Mais, quand on pense aux
milliers d'individus placés sous le coup de
semblables condamnations, il est facile de
comprendre qu'un certain nombre d'entre
eux, dont aucune démarche ou aucun incident
particulier n'est venu révéler la présence en
France, aient pu longtemps se soustraire
aux recherches de la justice militaire.
Le DOtabre des arrestations récentes no
dépasse pas, d'ailleurs, celui de l'époque cor-
respondante de l'année dernière. Il est infé-
rieur à ceux des années précédentes.
Nous rappellerons, en terminant, que d'ho-
norables députés ont demandé à plusieurs
reprises la cessation des poursuites contre
les condamnés par contumace des conseils
de guerre, et que jusqu'à ce jour le Parlement
s'y est constamment opposé..
Dans ces circonstances, il ne pouvait ap-
partenir à l'autorité administrative d'inter-
rompre le cours de la justice militaire et d'in-
firmer des jugemens que peuvent seuls an-
nuler ou modifier )e& conseils de guerre qui
les ont rendus.
Le préfet du Rhône a reçu du ministre de
l'intérieur la dépêche suivante
« Je vous prie de prendre des mesures pour
que l'exécution des ~jgemens rendus par
contumace par les conseils de guerre, pour
des faits so rapportant à !a Commune, soit
suspendue jusqu'à nouvel ordre. Si des faits
particuliers se produisaient dans votre dépar-
tement, vous auriez à m'en référer. »
Après sept années de travaux qu'il n'était
pas toujours aisé de bien conduire, le gou-
vernement général de l'Algérie vient d'ache-
ver la liquidation du séquestre mis en 1871
sur les tfibus qui, dans les provinces de
Constandue et d'Alger, s'insurgèrent contre
nous à !a nouvelle de nos desastres. H ne
suffisait pas d'avoir réprimé l'msut'ïostion; il
faltait qu'elle portât sa peine.
On décida de frapper les tribus en masse–
il y en avait 208 de compromises–d'une
contribution de guerre levée à raison de
{)) La /M. Baudri)tart. membre de FInstitut. CheiiDidfer;
100 ff. en moyenne par fusil, et le montant
de cette contribution dut s'élèvera 38,328,914 i.
En môme temps on plaça sous le séquestre
les biens des collectivités et des individu?
qui avaient joué le rôle le plus actif dans
révolte.
L'une des difficultés de l'exécution de
cette seconde opération provenait de ctf
que l'ordonnance du 31 octobre 184S n'a*
vait rien prévu pour le séquestre et la
réunion au domaine de l'Etat des biens
possédés en commun mais un arrêta
du chef du pouvoir exécutif y pourvut
le 18 juillet 1871. L'administration avait, en
outre à contrôler les mesures prises dans la.'
précipitation des premiers temps, à peser
lep!us ou le moins de culpabilité des tri-
bus et des personnes, à distinguer les inno<
cens et enfin, ne pouvant se désintéresser,
absolument du sort des occupans, elle avait &
se rendre compte des moyens d'existence
qu'ils conserveraient après la prise de posses-
sion d'une plus ou moins grande étendue de.
~eurs terres. L'intérêt de la colonisation ré-
clamait aussi, car, en présence d'une opéra-
tion aussi vaste que celle-là, les circonstances
permettaient de former des lots à l'usage des
colons, dût-on indemniser les indigènes si la
délimitation les atteignait plus qu'il n'était
juste.
D'autre part, il était impossible et même;
utile d'autoriser les Arabes et les Kabyles
frappés do dépossession à titre de châtiment
à se racheter du séquestre, soit par voie de
contribution, soit par voie d'échange de ter-
res. Le territoire fut ainsi évalué dans son en*
semble 80 fr.par hectare de cultures, 10 t'r. par
hectare de parcours, 20 fr. par olivier, 8fr. par
pied des autres arbres à fruits, et ilfut réglé que
le rachat ou la compensation porterait sur
un cinquième de la totalité des évaluations.
Il en résulta un titre de recette de 8,926,000 fr.
au profit du Trésor, et une remise de 240,000
hectares au profit du Domaine.
Mais il n'y avait pas moins de 2,639,600 hec-
tares de terres à englober dans la mise sous
séquestre. La presque totalité n'avait jamais
été soumise à l'arpentage, et une très grande
partie était toujours restée indivise. Cette
situation explique la durée du temps mis a'
poursuivre la liquidation.
On peut enfin savoir avec exactitude quels'
en auront été les résultats. Les contributions
de guerre, levées indépendamment des ra-
chats du séquestie, ont été réduites de la
somme de 38.32S.9H fr. à celle de 36.882,298fr.'
Il ne restait plus à recouvrer, le 1°'' jan-
vier dernier que 2,308,493 fr. Les
fonds ont été auectos jusqu'à concurrence
d'un total de 34~386,867 fr. aux obligations
résultant de diverses lois. L's indemnités ac-
cordées aux victimes de l'insurrection ont pris
19 millions en somme ronde. Il a été dépensé
80,000 fr. pour créer des académies mi-
litaires, 3,800,000 fr. en travaux publics,
600,000 fr. pour ]e service de la coloni-
sation des Alsaciens-Lorrains; 3,830,000 au-
tres francs en travaux publics spéciaux, et
un prélèvement de 7,606.867 fr. a été placé
parmi les voies et les moyens du budget ge--
néral.
Quant au séquestre, collectivement, il a.
frappé 611,130 hectares de terre valant
15,143,466 fr., et individuellement 84,461 hec-
tares en valant 8,608,139. Après déduction
des terres données en compensation à des
collectivités dépossédées au delà de leur part
contributive, il est reste libre une superfi-
cie de 446,406 hectares d'une valeur de
18,696,093 fr., dont 138.818 hectares anec..
tés à la colonisatio.n, 4,406 hectares vendus
ou échangés, et 306,482 encore aux mains de
l'administration du Domaine.
Les soultes en argent et les rachats ont
produit 10,881,487 fr., dont 2.947,897 fr. ont
été employés en compensations ou en rem-
boursemens. De sorte que, toutes déductions
faites, la répression de l'insurrection aigé~-
rienne de 1871 nous aura procuré pour
63,212,251 fr. de ressources en argent et
446,406 hectares de terres.
Le prince de Galles a reçu avant-hier à
une heure, à l'ambassade britannique, une
députation des jurés et des exposans an-
glais. Le comte Granville, comme exposant,
a pris la parole, et, au nom de ses collègues
de la section anglaise, a présenté l'Adresse
suivante
S. A. R. Je ~MM G'a~M, etc., ~Mca~
de la CO~N:!MMM ~O~sJe <~e la G'~M~g-
M<~ et M~'M~OKS~ P~'M ~g 1878.
Qu'il plaise à Votre AKesse Royale,
Nous. soussignés, exposans et jurés de la sec-
tion britannique, désirons profiter da la circon-
stance qui nous est offerte par la présence de
Votre Altesse Royale a Pans, à l'occasion 'de la
distribution des récompenses, afin de vous té-
moigner notre appréciation ainsi que nos remer-
cîmens les plus smcères pour l'exécution active
par Votre Altesse Royale, de vos devoirs multi-
ples, onéreux et souvent fort difficiles, comme
chef de l'exécutif de la commission royale.
H aurait bien pu se faire que les nombreuses
occupations qui réclament les instances de Votre
Altesse Royale eussent rendu impossible toute au-
tre direction que celle d'un patronage nominal;
mais les exposans du Royaume-Uni ont vu avec
la plus grande satisfaction que l'intérêt pris par
Votre Altesse Royale à cette entreprise était réel
et effectif, et ils ont les meilleures raisons pour
croire que, sans l'exemple et la surveillance per-
sonnelle de Votre Altesse Royale, l'Exposition de
Paris de 1M8 aurait échoué en ce qui concerne le
Royaume-Uni.
C'est pour nous un surcroît de satisfaction de
nous adresser à Votre Altesse Royale comme chef
de l'exécutif, en ce qu'il nous fournit l'occasion
de témoigner que nous n'oublions pas l'attention
et les soins incessans que nous tous, dans nos
différentes capacités, avons reçus de la part des
divers membres do votre personnel. Tous ont riva-
lisé de zèle dans l'exécution de leurs devoirs, et il
en est résulté un concours unanime d'opinion à
l'égard des services de ces messieurs, et nous es-
pérons que Votre Altesse Royale daignera nous
permettre, en exprimant ce témoignage, de men-
tionner en termes spéciaux l'habile secrétaire de
la commission, M. Cunliffe-Chven, C. B. Beau-
coup d'entre nous furent témoins de ses ad-
mirables efforts à l'Exposition de Paris en
1867, ainsi qu'à Vienne en ~8'!3, et nous pouvons
maintenant indiquer les services encore plus effi-
caces rendus dans des conditions d'une plus
grande responsabUité a l'Exposition actuelle. Nous
avons la profonde conviction que nous expri-
mons l'avis non seulement de nos compatriotes,
mais des personnes de toute nationatitô avec
lesquelles il a été en rapport.
En terminant, nous espérons que Votre Altesse
Royale n'a aucune raison d'être mécontente de ht
réponse à l'appel que fit Votre Altesse Royale en
assumant la direction de l'exécutif, et que, dans
~MEM~~TOME
h i8?8
? ON S'ABONDE
enBe!gique,enIta)ie,
dans te Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de ta. Tunisie,
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au moyen d'une valeur payable & Paris ou de
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JOCMAL DES DEBATS
POLITISES ET LITTERAIRES
PAMS
JEUDÏ 24 OCTOBRE
On a pu suivre, en lisant nos dépêches
de Vienne et de Pesth, les divers in-
cidens de la crise ministérielle qui a
éclaté a la fois en Autriche et en Hon-
grie. Si nous n'en avons pas parlé de-
puis quelques jours, c'est que rien d'im-
portant ne s'est produit depuis l'ac-
ceptation par l'empereur François-Joseph
des démissions du prince Auersperg
et de M. Tisza. On sait que M. de Pretis a
été chargé de reconstituer le ministère
cisleithan, mais il n'est pas parvenu jus-
qu'ici à remplir la tâche qui lui a été con-
fiée, et il ne la remplira probablement
pas avant la réunion du Reichsrath,
peut-être même des Délégations. La
reconstitution du ministère est encore
dans la phase de l'élaboration prélimi-
naire. M. de Pretis consulte les divers
chefs de groupes parlementaires, cherche
à s'entendre avec eux, expose sa poli-
tique et tâche de la plier à la politique
des autres, de ceux du moins dont il a
besoin. A Pesth,~la situation est à peu
près la même. Il n'y a qu'une diuëreuce,
c'est que M. Tisza n'avait pas plus tôt donné
sa démission qu'il a jeté chargé de con-
stituer le nouveau cabinet il a donc fait
ce qu'on appelle en style de théâtre une
fausse sortie. Mais, là encore, rien n'est
décidé et ne le sera sans doute avant
que le Parlement ait fait connaître son
opinion ou sa volonté. En attendant,
M. Tisza s'est rendu dans une réunion ex-
tra-parlementaire composée de membres
du parti libéral et gouvernemental, et il y
a prononcé un discours qui a été couvert
d'applaudissemens. Est-il permis de voir
dans ce succès un bon augure pour l'ave-
nir ? M. Tisza sera-t-il accueilli par le
Parlement aussi bien qu'il l'a été par une
réunion d'amis politiques? C'est ce qu'il
nous est difficile de dire, mais ce que nous
saurons bientôt. M. Tisza s'est beaucoup
moins appliqué à exposer le programme
d'une politique future qu'à plaider, en fa-
veur de la politique suivie jusqu'à ce jour,
des circonstances atténuantes. Que pou-
vait-on faire de mieux? a-t-il demandé.
Quatre partis se présentaient au choix du
gouvernement. Il pouvait travailler avec
la. Russie à la destruction de l'empire otto-
man pour en partager les dépouilles.
Il pouvait encore défendre l'intégrité
de l'empire ottoman et déclarer la guerre
àla Russie; mais cette poUtique aurait
été doublement dangereuse, d'abord parce
que le rôle de champion quand même
delà Sublime-Porte ne convenait pas à
l'Autriche-IIongcie, ensuite parce que, si
la guerre avait éclaté, on aurait pu avoir
affaire à d'autres puissances que la
Russie. Le gouvernement aurait pu en-
core prendre le parti de ne rien faire du
tout, se croiser les bras et laisser les
Russes appliquerle traité de San-Stefano;
mais cetLc politique de soumission et de
renoncement aurait été la pire des compli-
cités.Restait un troisième parti, celui qu'on
a pris, et qui consistait à se rendre au
Congrès, à faire valoir les intérêts austro-
hongrois et à les mettre sous la sauve-
garde de l'Europe. Pouvait-on faire da-
vantage?
Nous sommes prêts à le reconnaître
des quatre programmes que M. Tisza a
présentés sous une forme si absolue, le
dernier est, en effet, le meilleur; mais on
trouvera peut-être qu'il est toujours fa-
cile de défendre une politique en la com-
parant à une autre-plus mauvaise et qu'on
a su éviter. La guerre en commun avec la
Russie, la guerre contre la Russie, l'abs-
tention complète et résignée ne valaient
guère mieux l'une que l'autre c'est donc
en dehors de ces trois politiques qu'il
fallait en chercher une quatrième moins
périlleuse et plus profitable. M. Tisza
et le comte Andrassy lui-même l'ont
cherchée en effet mais ont-ils réussi
aussi bien qu'on pouvait l'espérer? Nous
ne leur ferons pas un mérite de n'avoir
pas pratiqué la politique .de l'abstention,
attendu que personne ne la conseillait. La
guerre contre la Russie n'avait pasjnon
plus..de partisans nombreux ni résolus.
L'alliance russe était, au contraire, la
politique favorite du parti'de la cour, et
c'est contre cette politique que le comte
Andrassy a du lutter. L'a-t-il fait avec
avantage? Il n'y a pas eu, sans doute,
d'alliance formeHe entre l'Autriche et la
Russie mais le résultat n'a-t-il pas été à
peu près le même? S'il y avait eu al-
liance, la Russie n'aurait pas fait beau-
coup plus qu'elle n'a fait, parce qu'après
avoir vaincu la Porte eiïc se serait trou-
vée en présence soit de l'armée an-
glaise, soit de la diplomatie européenne.
Quant à l'Autriche, aurait-elle eu en
partage autre chose que l'Herzégovine et
la Bosnie? Au point de vue des consé-
quences, nous ne savons pas trop la dif-
férence que l'on pourrait établir entre la
politique qui a été suivie et la politique
austro-russe à laquelte on se flatte d'avoir
échappé. H est vrai que l'Autriche recon-
naît la souveraineté nominale de la Porte
sur l'Herzégovine.et la Bosnie; soit mais
nous demanderons si cette reconnais-
sance ajoute grand'chose à !a. soUdi!é de
ce qui reste de l'empire ottoman. Or,
c'est là l'ictère!, principa! que la politique
autrichienne devrait poursuivre en. ce
moment. On se plaint, à Vienne, que la
à conclure avec
Porte se san refusée à conclure avec
l'Autriche la convention prévue par le
traité de Berlin, et M. Tisza n'a pas
manqué de renouveler cette accusa-
tion dans son discours. La vérité
est que le parti militaire, qui avait pris
la direction des événemens après le Con-
grès, ne se souciait en rien de la con-
vention, et qu'il a profité des premières
difficultés que faisait la Porte, pour s'en
passer et pour marcher en avant. Si le
succès avait été rapide, facile, complet,
on se serait passé de convention mais
le succès a été lent, laborieux, et il est
resté incomplet dès lors, la nécessité de
la convention a été vivement sentie, et
l'on reconnaît aujourd'hui, en présence
de l'opposition qui s'est manifestée à
Vienne et à Pesth, qu'il faut la faire à
tout prix. Sur ce point encore, nous re-
trouvons le trait distinctif de la politique
autrichienne, qui est de s'aviser trop tard
des choses les plus néseHS'aifes et lorsque
déjà la situation est compromise sinon
perdue.
Voilà ce qu'il y a lieu de reprocher au
comte Andrassy, et ce que M. Tisza, mal-
gré son habileté de parole, a eu de la
peine à excuser. La politique du gouver-
nement austro-hongrois n'a pas été mau-
vaise dans son principe, mais elle l'a été
dans la manière dont elle a été exécutée.
Le gouvernement, soit faiblesse, soit- in-
décision, n'a accepté qu'à moitié le prin-
cipe dont il semblait s'inspirer, et, dans
la conduite, il s'est laissé iniluencer par
les partisans des politiques les plus di-
verses, dominé souvent et entraîaé par le
parti de la cour jusqu'au moment où
il a été subitement arrêté par l'opposition
presque violente des Magyars. Il a pu
s'apercevoir alors que les demi-mesures
ne satisfont personne, et nous souhaitons
vivement qu'il adopte désormais une po-
litique plus franche, plus nette et plus
résolue. M. Tisza explique par des scru-
pules unànciers la retraite de M. Szell et
pourtant, dit-il, si la politique est bonne,
elle l'est pour 100 millions aussi bien que
pour 30 millions. Sans doute; mais
la politique est-elle bonne? On peut
en duuter jusqu'au jour où elle ~era
claire, car la clarté est la première
condition d'une bonne politique. Les Hon-
grois ont le droit de dire qu'ils ne savent
pas où on les mène, et peut-être le comte
Andrassy ne sait-il pas lui-même où il va.
Il ne suffit donc pas que M. Tisza, s'il veut
reconstituer un ministère solide, se borne
à défendre avec plus ou moins de bonheur
la politique passée; il faut encore qu'il
expose le programme de la politique fu-
ture, et c'est ce qu'il n'a pas fait dans
son discours. En tout cas, nous compre-
nons qu'à Pesth comme à Vienne, les
deux hommes distingués qui sont chargés
de former un cabinet attendent, avant de
prendre une résolution, de mieux con-
naître les dispositions du Parlement.
BOURSE DE PARIS
CtSttu-e le 23 te 24. HfMMXe. B~hee
so/$
Comptant.~ M. '!S
S 0~0
Amortissable.
Comptant. M 33 78 M.~
Fincour.7835.78M. S.
Ai/wc/e
Comptantt0325j.t05. .2S
&a/o
Comptantes 20 .H32S. S,<
Fincour.H320.ti327~2 7i~
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. <13 fr. 35, 3H /4.
5 0/Oturc. Hfr.20,ni/'2,iS.
Egyptiennes 60/0.. 287 fr., 286 fr. 87 )/2.
Honj~oisCO/O. lia/te.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant:
a Berlin, le 24 octobre, 8 h. &oir.
» La commission d'appel pour l'application
de la loi contre les socialistes est constituée.
L'empereur a nommé pour dixième membre
et président ]e comte Eulenburg, ministre
de l'intérieur de Prusse. Le Bundesrath a
élu aujourd'hui parmi ses propres mem-
bres le sous-secrétaire d'Etat au ministère de
l'intérieur, Bitter,qui suppliera le président, t,
et trois des plénipotentiaires d'Etats qui sont
MM. de Npstiz-Watwitz pour la Saxe, de
Spitzenberg ponr le Wurtemberg, de Prollius
pour le Mecklembourg. 'Voil'i pour l'élément
administratif dela commission. Pour l'élément
judiciaire qui ne doit pas compter moins de
cinq membres, le Bundesrath a ensuite élu
MM. de HoUeben, De)ius et Hahn. conseil-
lers de la Cour suprême de Berlin; Schnei-
der, conseille:de la. Cour suprême do Munich,
et Lehmana, conseiller au tribunal hanseati-
que supérieur de Lubcck. Les autorités char-
ge s de l'exécution de la loi dans les divers
Etats devront S'entendra préalablement entre
éttes et se prêter mutuellement appui.
» Le Bilnd~srath a ratine aujourd'hui le
traité de l'Union postale universelle coiclu
au dernier Congrès postal de Pari'9."
T6!egfaph!e pf!vée.
{Se!* vice télégraphique de t'agence Ha.vas.)
Rome, le 23 octobre, 9 h. 40 m. soir.
La TK/O~M dit que l'avivée du général Mena-
brea à Mouza n'a pas ,
nerat Menabre:). soit venu conterer avec le roi au
sujet, de ta quu&dou c~yi~ienne, et. q~'U soit por-
teur de communications du gonvementënt an-
g!ais. Londres, le 24 octobre.
On télégraphie 'le Constantinople an j7'M;:M;
« Le bruit que la Porte aurait formellement ac-
cepté le projet de réformes proposé par l'Angle-
terre est prématuré. La Sublime-Porte a seule-
ment donné l'assurance que sa réponse, portant
acceptation du projet avec quelques légères mo-
difications, serait envoyée cette semaine.
» Ces modifications résultent d'une décision
prise par la Porte d'accepter les conseils de l'An-
gleterre et de refuser son contrôte.
» Le conseil des ministres sera convoqué ven-
dredi. u
Le jS7t!M~
continue à sévir parmi les troupes anglaises qui
sont sur la frontière de l'Afghanistan. Le tiers
d'un régiment à Peshawer est atteint.
Une dépêche de Saint-Pétersbourg, publiée par
le ~o~KM~ Post, dit que la Roumanie a rejeté
les propositions faites par la Russie de mainte-
nir une route militaire à travers son territoire
Le 7VMM approuve la convocation du conseil
des ministres, attendu la gravité des affaires de
l'Afghanistan et les controverses qui existent en-
tre les Russes et les Turcs.
Simla, le 23 octobre, soir.
Le Khan de Khélat a consenti volontiers au
passage des renforts de troupes anglaises se di-
rigeant sur Quettah. Il a également ofTort des
vivres a ces troupes.
Les principaux chefs de Sikh, du Punjab,
et Je nabab de Bahawaipur ont mis un contin-
gent de troupes a la disposition du vice-roi.
Bombay, le 23 octobre, soir.
La 6~<~ publie une lettre de Thull en date
du IS octobre.
Cette lettre déclare qu'un émissaire du vice-
roi a exprimé l'opinion que l'affaire de l'Afgha-
nistan était appetée à devenir une guerre sérieuse.
Elle assure que l'émir dispose d'une armée de
60,003 hommes d'infanterie, dont la plupart sont
armés de fusils se chargeant par la culasse, de
~0 canons et' d'une cavalerie considérable. Ë)ie
croit qu'il est résolu à résister et à défendre Ali-
Musjid, Jellalabab et Gaboul. Il ne défendrait pas
Kandahar.
La lettre ajoute que l'émir reçoit sans aucun
doute des secours de la Russie.
Constant inople, le 23 octobre.
Le général Dondoukoff-Korsakoff va transférer
l'administration russe à Sotla.
Le Sultan a ratifié la convention passée avec la
Crète. Il a également approuvé les modifications
faites par la SuMime-Porte au prpjet de réfor-
mes~n Asie élaboré par l'Angleterre.
Londres, le 24 octobre.
Le ~'MKM annonce une nouvelle faillite. La
maison Mathews, Buchanan et C" a suspendu ses
paiemens. Le passif s'élève à la somme de
t ,2SO.OOO liv. st. °
Pesth, le 24 octobre.
M. Koloman Ghiczy a été élu président de la
Chambre des Députés par 206 voix sur-350 vo-
tans.
Bucharest, le 24 octobre.
M. Alexandre DavydoEf a été nomm~ commis-
saire russe pour l'organisation de la Bulgarier
On annonce que le ministre de l'in-
struction publique déposera, dès l'ouver-
ture de la prochaine session parlemen-
taire, un projet de loi sur l'organisation
de l'enseignement primaire supérieur.
On se rappelle sans doute qu'une com-
mission extra-parlementaire. nommée par
le Comité consultatif de l'enseignement
primaire, avait déjà préparé il y a quel-
ques mois un projet que nous avons
combattu ici même comme incomplet
et mal conçu. Nous sommes persuadés
que M. Bardoux nous présentera autre
chose que l'œuvre malheureuse de cette
commission. Le ministre avait un double
écucil à éviter on lu~ proposait, d'une
part, de créer une institution qui aurait
fait double emploi avec l'enseignement
secondaire spécial et qui aurait laissé
complétement de côté l'instruction de nos
populations rurales c'était le projet
de la commission ~extra-parlementaire
mais, d'autre part, un certain nombre
de réformateurs hardis, peu soucieux
des moyens pratiques d'exécution, l'invi-
taient à entreprendre une refonte générale
de nos lois d'enseignement suivant un plan
emprunté à l'Amérique, c'est-à-dire à un
pays sans traditions, qui a pu, par consé-
quent, approprier immédiatement ses insti-
tutions aux idées, aux mœurs, aux besoins
contemporains.- Le raisonnement de ces
partisane d'une révolution universitaire est
bien simple.–Nous sommes une démocra-
tie, disent-ils; donc nous devons organiser
l'ensemble de notre enseignement d'après
les principes démocratiques. Sans
doute, mais avant d'être une démocratie
nous avons été pendant des siècles un
grand pays dont les institutions ne peu"
vent pas périr en un jour. C'est ce qu'ont
admirablement compris les hommes avi-
sés qui ont inventé la politique op-
portuniste. Ils ont tempéré la logique par
l'histoire, méthode excellente, que nous
voudrions voir appliquer à la solution de
tous les problèmes qui intéressent direc-
tement notre réorganisation nationale.
Essayer de renouveler de fond en
comble le système universitaire et
faire de l'enseignement primaire supé-
rieur une transition obligatoire par la-
quelle tout le monde devrait passer pour
arriver à l'enseignement secondaire et à
-renseignement supérieur nous paraît une
idée fausse et dangereuse. Il faut, suivant
nous, maintenir une barrière solide,
sinon infranchissable, entre ce qu'on
a appelé de tout temps en France l'en-
seignement classique et cet enseignement
nouveau, purement scientifique et fran-
çais, auquel on a donné tant de noms
divers, sur lequel on a fait tant de lois
diS'ércntes, mais qu'il a été impossible
jusqu'ici de faire vivre d'une vie forte
et féconde. Tout le monde sait que
M Guizot avait jeté les fondemëns
de ce second enseignement dans la belle
loi de 1S30 il en avait du premier coup
tracé le programme et montré le but avec
une sûreté de main merveilleuse. Toute
commune dont la population excédait
6,000 a.mes éiait tenue d'ouvrir une école
d'enseignement primaire supérieur. « Cet
H enseignement, disait la loi, comprend
» nécessairement le dessin linéaire, l'ar-
» pentage et les autres applications de
a la géométrie pratique; des notions
M des sciences physiques et d'histoire
a naturelle, applicables aux usages de
M la vie; le chant, les élémens de
a l'histoire et de la géographie, et sur-
H tout de l'histoire et de la géographie de
D là France, a Par malheur, ces excel-
lentes prescriptions n'ont point été sui-
vies d'efïet. Il s'est formé, à la vérité,
uu certain nombre d'écoles supérieu-
res qui ont rendu tout de suite d'é-
clatans services; mais, par une déroga-
tion malencontreuse aux principes posés
dans la loi, c'est surtout dans les lycées
et dans les collèges, à côté de l'instruction
secondaire, que l'instruction primaire su-
périeure a été organisée. On croyait par
là unir et confondre toutes les classes de
la société dans les mêmes établissemens,
et l'on espérait que de cette vie partagée, de
cette communauté d'études poussée aussi
loin que possible naîtraient des sentimens
~'intimité et de concorde qui survivraient
aux années d'école. Sous l'empire, lors-
qu'un ministre, dont le nom d'ailleurs
restera cher à tous les amis de l'Univer-
sité, a voulu compléter l'oeuvre de M. Gui-
zot, une idée faussement démocratique
a présidé à l'organisation de l'ensei-
gnemeiit secondaire spécial. Le nom
même donné à cet enseignement était une
concession aux préjugés d'égalité mal-
saine sur lesquels vivait le régime impé-
rial. Il ne fallait pas que les classes po-
pulaires pussent se croire moins bien
favorisées que les autres. On leur devait
un enseignement secondaire aussi bien
qu'aux classes bourgeoises et aristo-
cratiques. Tous les jeunes gens in-
distinctement, fils d'ouvriers fils de
paysans, fils de bourgeois fils de
princes, avaient droit d'entrée dans nos
lycées et dans nos colléges. On ne fai-
sait pas attention combien ce droit était
illusoire et combien, en plaçant côte à côte
des élèves qui suivaient des directions si
différentes, on faisaitdurementsentiràceux
des cours spéciaux la prétendue infério-
rité de leur enseignement. Chacun, même
autour d'eux, traitait cet enseignement
avec un dédain affecté, et les chefs des
établissemens universitaires, proviseurs
et principaux, uniquement préoccupés de
l'instruction classique, ne lui témoignaient
que de l'indifférence ou du mauvais vou-
loir.
Il est surprenant que l'enseignement
secondaire spécial ait pu non seulement
résister aux épreuves qu'on semblait avoir
accumulées devant lui, mais même faire
en quelques années de grands et incon-
testables progrès. Il a fallu pour cela qu'il
répondît à un besoin véritable et presque
impérieux.Lastatistiquede l'enseignement
secondaire publiée récemment par le mini-
stère de l'instruction publique constate que
depuis 1865 les cours spéciaux ont gagné
dans les lycées 3,694 élèves, et dans les
colléges 2,t32, soit, au total, 5,826, tan-
dis que les cours classiques ont fait, au
contraire, des pertes assez sensibles. Mais
si les cours spéciaux ont accompli de pa-
reils progrès, il serait inexact de croire
que c'est comme enseignement ~(~M'6 qu'ils les ont accomplis. La
statistique du ministère de l'instruc-
tion publique nous montre en effet qu'il
existe une inégalité profonde entre les
cinq classes qui composent ces cours spé-
ciaux; plus ces classes sont élémentaires,
plus elles se rapprochent de l'enseignement
primaire, plus elles sont fréquentées. L'an-
néepréparatoire, la première etia deuxième
années ont un grand nombre d'élèves la
troisième année en a beaucoup moins, et
la quatrième n'en à presque plus du tout.
Ainsi, parmi les 3,694 jeunes gens qui
constituent le gain de l'enseignement
spécial dans les lycées, 2,175 appartien-
nent à l'année préparatoire. Voici, d'ail-
leurs, les tableaux de la répartition des
élèves dans les différentes classes d'après
la statistique officielle
Dans les lycées
Classe préparatoire. 2.899
1~ année. 2.771
2° année. 1.968
3" année. i.078
cannée. 263
Dans les collèges:
Classe préparatoire. 4.471
f" année. 4.428 5
2" aunëe. 3.245
3< année. 1.4S)
4" année. 420
Ces chlores ont leur éloquence ils
prouvent ce que nous avons autrefois
souvent essayé de démontrer par le
raisonnement, que l'enseignement secon-
daire spécial n'avait jamais été en réalité
et ne serait jamais un enseignement
~e<3K~at~. En l'absence d'un enseigne-
ment primaire supérieur organisé d'après
le programme de M. Guizot, il s'est trans-
formé par la force des choses, et il est de-
venu lui-même un véritable enseignement
primaire supérieur. H a pris une place qui
était vide; mais, comme il n'était pas or-
ganisé pour la bien remplir, il s'est fort
mal acquitté d'un rôle auquel il n'éiait pas
préparé. Presque tous ses professeurs, se
destinant à l'enseignement classique, ont
faitpreuved'unmanquedezèleetd'uuman-
quedecompétence déplorables. I! n'en a pas
moins gagné du terrain parce qu'il répon-
dHitàunenécessitéévidente.Déjà, en 1871,
un homme d'un rare bon sens, M. Bau-
drillart, étudiant des chiffres pareils à ceux
que nous venons de reproduire,,s'écr'ait
a Ces chiffres disent beaucoup, mais ils ne
H disent pas ce qu'on leur fait dire jls
)) attestent l'urgence d'un besoin devenu
a général ils ne signifient pas que les
') établissemens universitaires soient ce
H qu'il y a de mieux pour y satisfaire
n convenablement (1). La conclusion de
M. BaudriMart sera la notre. L'expé-
rience de l'enseignement spécial démon-
tre d'une manière éclatante la néces-
sité d'organiser en dehors de nos ly-
cées et de nos colléges, en dehors de
l'ensemble de notre instruction classique,
un enseignement primaire supérieur qui
réponde aux besoins réels des classes ou-
vrières et industrielles. Nous espérons
que le projet de M. Bardoux réalisera ce
progrès, depuis si longtemps attendu, tou-
jours 'promis, et jusqu'ici ~constamment
ajourné.
CH. GABMEL.
L'opinion publique a'est émue à la nouvelle
d'arrestations opérées cca derniers temps, en
exécution de jugemeas rendus par contumace
par les consdis de guerre pour faits se rat-
tachant à l'insurrection de la Commune. Il
convient de la rassurer par l'exposé complet
et précis des faits La façon dont on a pro-
cédé ne diffère pas de celte qui est constam-
ment observée quand il s'agit de l'exécu-
tion d'anêts rendus par les Cours d'assises.
C'est ainsi que les noms des condamnés
par contumace sont communiqués par la jus-
tice militaire à la préfecture de police à
Paris, en même temps qu'aux parquets dans
les départemens, comme le sont, par les pro-
cureurs généraux à ces mêmes administra-
tions, les noms des condamnés pour crimes
de .droit commun. La préfecture de police à
Paris, les préfets et les parquets en province
ne sont donc que des agens requis par l'auto-
rité militaire afin d'assurer l'exécution des
jugemens qu'elle a rendus, et se trouvent dans
la rigoureuse obligation de déférer à ces ré-
quisitions.
A Paris, les services actifs de la préfecture
de police (police municipale, contrôle géné-
ral, commissariats de police), ainsi que les
bureaux, soit des passeports, soit des livrets,
soit des hôtels et maisons garnis, concourent
à ces recherches auxquelles se livrent aussi
la gendarmerie et les officiers de police ju-
diciaire dans les départemens. Ils vérifient
la situation judiciaire des individus qu'une
circonstance quelconque signale à leur atten-
tion.
Aucun mandat d'amener, aucun mandat
d'arrêt n'est décerné, comme on l'a dit par
erreur; la simple production de l'extrait en
forme du jugement délivré par la justice
mUitaira place, en effet, déHnitivement le
contumax découvert sous la main des par-
quets établis près les conseils de guerre,
sans que les autorités civiles, mises ainsi en
mouvement, aient en aucun cas la faculté de
suspendre l'exécution de ce jugement.
Le commissaire de police, devant lequel.
est toujours conduit le contumax arrêté, ne
peut que constater son identité et doit, aptes
notification du jugement, opérer sur-le-champ
une perquisition au domicile du condamné,
a8n de fournir à l'autorité militaire tous les
moyens possibles de s'éclairer.
L'individu ainsi arrêté ne fait d'ailleurs à
la maison de dépôt que le séjour stricte-
ment indispensable pour qu'il soit pourvu à
son transfèrement dans la prison militaire, et
personne n'ignore que, par le fait seul de son
arrestation, il voit s'anéantir immédiatement
tous les enets de la condamnation qui l'a
frappé, qu'il recouvre tous ses droits civils
et politiques; en un mot, il n'est plus un
condamné, mais un simple inculpé dont un
nouveau jugement, cette fois contradictoire,
déterminera la situation définitive.
On a pu, il est vrai, s'étonner que des con-
tumax établis en province ou à Paris aient
pu échapper pendant quelques années à l'at-
tention soit.des autorités militaires, soit des
autorités civiles. Mais, quand on pense aux
milliers d'individus placés sous le coup de
semblables condamnations, il est facile de
comprendre qu'un certain nombre d'entre
eux, dont aucune démarche ou aucun incident
particulier n'est venu révéler la présence en
France, aient pu longtemps se soustraire
aux recherches de la justice militaire.
Le DOtabre des arrestations récentes no
dépasse pas, d'ailleurs, celui de l'époque cor-
respondante de l'année dernière. Il est infé-
rieur à ceux des années précédentes.
Nous rappellerons, en terminant, que d'ho-
norables députés ont demandé à plusieurs
reprises la cessation des poursuites contre
les condamnés par contumace des conseils
de guerre, et que jusqu'à ce jour le Parlement
s'y est constamment opposé..
Dans ces circonstances, il ne pouvait ap-
partenir à l'autorité administrative d'inter-
rompre le cours de la justice militaire et d'in-
firmer des jugemens que peuvent seuls an-
nuler ou modifier )e& conseils de guerre qui
les ont rendus.
Le préfet du Rhône a reçu du ministre de
l'intérieur la dépêche suivante
« Je vous prie de prendre des mesures pour
que l'exécution des ~jgemens rendus par
contumace par les conseils de guerre, pour
des faits so rapportant à !a Commune, soit
suspendue jusqu'à nouvel ordre. Si des faits
particuliers se produisaient dans votre dépar-
tement, vous auriez à m'en référer. »
Après sept années de travaux qu'il n'était
pas toujours aisé de bien conduire, le gou-
vernement général de l'Algérie vient d'ache-
ver la liquidation du séquestre mis en 1871
sur les tfibus qui, dans les provinces de
Constandue et d'Alger, s'insurgèrent contre
nous à !a nouvelle de nos desastres. H ne
suffisait pas d'avoir réprimé l'msut'ïostion; il
faltait qu'elle portât sa peine.
On décida de frapper les tribus en masse–
il y en avait 208 de compromises–d'une
contribution de guerre levée à raison de
{)) La /M. Baudri)tart. membre de FInstitut. CheiiDidfer;
100 ff. en moyenne par fusil, et le montant
de cette contribution dut s'élèvera 38,328,914 i.
En môme temps on plaça sous le séquestre
les biens des collectivités et des individu?
qui avaient joué le rôle le plus actif dans
révolte.
L'une des difficultés de l'exécution de
cette seconde opération provenait de ctf
que l'ordonnance du 31 octobre 184S n'a*
vait rien prévu pour le séquestre et la
réunion au domaine de l'Etat des biens
possédés en commun mais un arrêta
du chef du pouvoir exécutif y pourvut
le 18 juillet 1871. L'administration avait, en
outre à contrôler les mesures prises dans la.'
précipitation des premiers temps, à peser
lep!us ou le moins de culpabilité des tri-
bus et des personnes, à distinguer les inno<
cens et enfin, ne pouvant se désintéresser,
absolument du sort des occupans, elle avait &
se rendre compte des moyens d'existence
qu'ils conserveraient après la prise de posses-
sion d'une plus ou moins grande étendue de.
~eurs terres. L'intérêt de la colonisation ré-
clamait aussi, car, en présence d'une opéra-
tion aussi vaste que celle-là, les circonstances
permettaient de former des lots à l'usage des
colons, dût-on indemniser les indigènes si la
délimitation les atteignait plus qu'il n'était
juste.
D'autre part, il était impossible et même;
utile d'autoriser les Arabes et les Kabyles
frappés do dépossession à titre de châtiment
à se racheter du séquestre, soit par voie de
contribution, soit par voie d'échange de ter-
res. Le territoire fut ainsi évalué dans son en*
semble 80 fr.par hectare de cultures, 10 t'r. par
hectare de parcours, 20 fr. par olivier, 8fr. par
pied des autres arbres à fruits, et ilfut réglé que
le rachat ou la compensation porterait sur
un cinquième de la totalité des évaluations.
Il en résulta un titre de recette de 8,926,000 fr.
au profit du Trésor, et une remise de 240,000
hectares au profit du Domaine.
Mais il n'y avait pas moins de 2,639,600 hec-
tares de terres à englober dans la mise sous
séquestre. La presque totalité n'avait jamais
été soumise à l'arpentage, et une très grande
partie était toujours restée indivise. Cette
situation explique la durée du temps mis a'
poursuivre la liquidation.
On peut enfin savoir avec exactitude quels'
en auront été les résultats. Les contributions
de guerre, levées indépendamment des ra-
chats du séquestie, ont été réduites de la
somme de 38.32S.9H fr. à celle de 36.882,298fr.'
Il ne restait plus à recouvrer, le 1°'' jan-
vier dernier que 2,308,493 fr. Les
fonds ont été auectos jusqu'à concurrence
d'un total de 34~386,867 fr. aux obligations
résultant de diverses lois. L's indemnités ac-
cordées aux victimes de l'insurrection ont pris
19 millions en somme ronde. Il a été dépensé
80,000 fr. pour créer des académies mi-
litaires, 3,800,000 fr. en travaux publics,
600,000 fr. pour ]e service de la coloni-
sation des Alsaciens-Lorrains; 3,830,000 au-
tres francs en travaux publics spéciaux, et
un prélèvement de 7,606.867 fr. a été placé
parmi les voies et les moyens du budget ge--
néral.
Quant au séquestre, collectivement, il a.
frappé 611,130 hectares de terre valant
15,143,466 fr., et individuellement 84,461 hec-
tares en valant 8,608,139. Après déduction
des terres données en compensation à des
collectivités dépossédées au delà de leur part
contributive, il est reste libre une superfi-
cie de 446,406 hectares d'une valeur de
18,696,093 fr., dont 138.818 hectares anec..
tés à la colonisatio.n, 4,406 hectares vendus
ou échangés, et 306,482 encore aux mains de
l'administration du Domaine.
Les soultes en argent et les rachats ont
produit 10,881,487 fr., dont 2.947,897 fr. ont
été employés en compensations ou en rem-
boursemens. De sorte que, toutes déductions
faites, la répression de l'insurrection aigé~-
rienne de 1871 nous aura procuré pour
63,212,251 fr. de ressources en argent et
446,406 hectares de terres.
Le prince de Galles a reçu avant-hier à
une heure, à l'ambassade britannique, une
députation des jurés et des exposans an-
glais. Le comte Granville, comme exposant,
a pris la parole, et, au nom de ses collègues
de la section anglaise, a présenté l'Adresse
suivante
S. A. R. Je ~MM G'a~M, etc., ~Mca~
de la CO~N:!MMM ~O~sJe <~e la G'~M~g-
Qu'il plaise à Votre AKesse Royale,
Nous. soussignés, exposans et jurés de la sec-
tion britannique, désirons profiter da la circon-
stance qui nous est offerte par la présence de
Votre Altesse Royale a Pans, à l'occasion 'de la
distribution des récompenses, afin de vous té-
moigner notre appréciation ainsi que nos remer-
cîmens les plus smcères pour l'exécution active
par Votre Altesse Royale, de vos devoirs multi-
ples, onéreux et souvent fort difficiles, comme
chef de l'exécutif de la commission royale.
H aurait bien pu se faire que les nombreuses
occupations qui réclament les instances de Votre
Altesse Royale eussent rendu impossible toute au-
tre direction que celle d'un patronage nominal;
mais les exposans du Royaume-Uni ont vu avec
la plus grande satisfaction que l'intérêt pris par
Votre Altesse Royale à cette entreprise était réel
et effectif, et ils ont les meilleures raisons pour
croire que, sans l'exemple et la surveillance per-
sonnelle de Votre Altesse Royale, l'Exposition de
Paris de 1M8 aurait échoué en ce qui concerne le
Royaume-Uni.
C'est pour nous un surcroît de satisfaction de
nous adresser à Votre Altesse Royale comme chef
de l'exécutif, en ce qu'il nous fournit l'occasion
de témoigner que nous n'oublions pas l'attention
et les soins incessans que nous tous, dans nos
différentes capacités, avons reçus de la part des
divers membres do votre personnel. Tous ont riva-
lisé de zèle dans l'exécution de leurs devoirs, et il
en est résulté un concours unanime d'opinion à
l'égard des services de ces messieurs, et nous es-
pérons que Votre Altesse Royale daignera nous
permettre, en exprimant ce témoignage, de men-
tionner en termes spéciaux l'habile secrétaire de
la commission, M. Cunliffe-Chven, C. B. Beau-
coup d'entre nous furent témoins de ses ad-
mirables efforts à l'Exposition de Paris en
1867, ainsi qu'à Vienne en ~8'!3, et nous pouvons
maintenant indiquer les services encore plus effi-
caces rendus dans des conditions d'une plus
grande responsabUité a l'Exposition actuelle. Nous
avons la profonde conviction que nous expri-
mons l'avis non seulement de nos compatriotes,
mais des personnes de toute nationatitô avec
lesquelles il a été en rapport.
En terminant, nous espérons que Votre Altesse
Royale n'a aucune raison d'être mécontente de ht
réponse à l'appel que fit Votre Altesse Royale en
assumant la direction de l'exécutif, et que, dans
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