Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-23
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Description : 23 octobre 1878 23 octobre 1878
Description : 1878/10/23. 1878/10/23.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
HERCBEM 23 OCTOBRE l/
~ï3~~
OS S'ABONNE'
rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 17.
p~A7~ ®1P7 .p; ,p~R~A~i~l~éP
Trois mojs. Six mois. Un an.
Paris 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemens 20 fr. 40 fr. 80 fr.
Union postale
européenne. 21 fr. 42 fr. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
Les abonnemens partent des lor et 16 de
chaque mois.
Paris, ara iïïnrasén>o 30 cent.
£$égMUatemcns, rasa numéro.' 25 ecast.
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B39I. EKclizy, Davi E. C. London; MM. W.-EI. ginith et Son,
1S6, Strand, W. C. Vondon. yA. Bruxelles, ixV Office de publicité. !lG,tm& itld.TAB.iG- ^y-
leine, dans les kiosques et dans les biblioth.è-y" `'
ques de gares de chemins de fêïlïelges. }
'̃̃̃̃- ..̃'̃• "̃'̃ "̃̃ ÉDITION DE PARIS. •.̃ ̃ •
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
MERCREDI 23 OCTOBRE
1878 •y:
•' ,O3V S'ABONNE ••
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur' payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord `
chez tous les directeurs de postes
.et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues '̃
chez BSM. I''aueliey, B-altHe et O,
8, place ^e la Bourse,
et au bureau du jrotJRNAIj;
elles doivent toujours être agréées par larédaction.
paris y
MARDI 22 OCTOBRE
La fèle d'hier laissera de longs souve-
nirs à tous* ceux qui se sont trouvés à
Paris ce jour-là. Elte~a été digne des pré-
cédentes, soit par l'éclat qu'elle a eu, soit
par la part très large que la population
tout entière y a prise spontanément. On a
lu le récit de la cérémonie oificielle de la
distribution des récompenses. Le Palais
de l'Industrie, magnifiquement décoré
pour la circonstance, contenait plus de
20,000 personnes venues de tous les points
du monde. La joie et la confiance étaient
sur les visages, et certainement dans les
cœurs.. On voyait un grand peuple, uni
enfin dans une pensée commune avec son
gouvernement, oublier ses divisions d'au-
trefois pour célébrer les merveilles du
travail et de la paix. D'illustres étrangers
honoraient de leur présence une fête ^.qui
n'était pas seulement celle de la France,
mais celle de tous les pays civilisés.
Nous avons rendu justice à nos concur-
rens à nos rivaux dans ces champs
pacifiques de l'industrie et des beaux-
arts ils nous ont rendu justice à
leur tour, et cette bienveillance mu-
tuelle est entre eux et nous le gage
d'une harmonie solide et durable. Il suf-
fit de se mieux connaître pour s'apprécier
davantage, et aussi pour comprendre le
profit que tous peuvent retirer de la
comparaison qui s'établit entre les uns
et les autres et de l'échange aussi
libre que possible des matières pre-
i»ières et des produits du travail. M. le
Président de la république a été l'inter-
prète éloquent des sentimens que ce grand
et heureux tableau provoquait dans les
âmes. La pensée toute personnelle qu'il a
exprimée dans son discours était celle de
tout le monde ses ministres n'ont eu
qu'à l'approuver, ses auditeurs l'ont ap-
plaudie, et ce langage simple et élevé
rencontrera certainement l'adhésion uni-
verselle. L'Exposition sera close comme
il convenait après un aussi brillant
succès. La république,– et si nous parlons
de la forme de notre gouvernement ce
n'est pas, à coup sûr, pour raviver des que-
relles ou des rancunes, la république
tirera profit et honneur de oes cérémonies
imposantes et surtout du spectacle de
calme parfait et de labeur fécond que la
France a donné pendant six mois. L'Eu-
rope nous a vus à l'œuvre et a pu nous ju-
ger. Dans quel autre temps avons-nous été
plus dignes d'estime ? Nous ne demandons
pas autre chose quede l'estime, mais il sem-
ble, en vérité, que nous y ayons droit. Sous
l'égide d'un gouvernement qui a rallié
aujourd'hui tous les esprits modérés et
sensés, au milieu de dissensions inté-
rieures qui n'ont pas porté atteinte au
.respect de la loi et qui ont pris fin par
l'obéissance à la loi, nous avons relevé nos
finances, rempli nos engagemens, recon-
stitué notre armée, enfin imprimé à notre
commerce et à notre industrie.un élan qui
est celui des meilleurs temps de notre his-
toire. Ce sont là, pour la république, des
titres impérissables. A ceux qui rappelaient
autrefois les souvenirs de 93 ou même
de 48, et qui croyaient que la république
ne pouvait enfanter qu'une anarchie san-
glante ou une confusion stérile, nous
avons le droit de répondre en retraçant
les dernières années que nous avons tra-
versées, et en montrant l'épanouisse-
ment actuel des forces matérielles et mo-
rales du pays. La population de Paris,
qui est républicaine et patriote, a senti
vivement tout cela aussi a-t-elle voulu
manifester elle-même les sentimens dont
elle était pleine. Nous ne sommes plus au
temps où le gouvernement donnait
à Paris des fêtes plus ou moins brillantes,
̃ ̃*
FEUILLETON DU JOURNAL DÉS DÉBATS
DU 23 OCTOBRE 1878
REVUE MUSICALE.
Salle Ventadour les Amans de Vérone,
drame lyrique en cinq actes et six ta-
bleaux, imité de Shakespeare, paroles
et musique du marquis d'Ivry. Aca-
démie des Beaux-Arts Séance publique
annuelle; exécution de la cantate la
Fille de Jephté, paroles, de M. Edouard.
Guinaud, rcise en musique par les deux
lauréats du grand prix de composi-
tion musicale, MM. Clément Brouiin
et Alexandre Rousseau..
Voilà plus de quinze ans que les Amans
de Vérone existent et qu'ils ont été repré-
sentés, pour la première fois, à titre d'es-
sai ou d'audition intime, sur le petit théâ-
tre de l'Ecole Duprez. L'essai réussit au
delà: des espérances "de ceux qui étaient
venus là pour entendre de la musique
d'amateur; la partition fut gravée, et on
parla des Amans de Vérone comme d'une
oeuvre très musicale, très scénique et qui
pouvait intéresser le public. Quelque
temps après, un directeur dut la jouer et 1
ne la joua pà's un artiste célèbre dut la
:a! d. i ~w
y,
sîH^i&£?tjt.5JJ«s étaient plus ou moins
coûîeTJ*è»HCes' fêtes officielles disparais-
sent aujourd'hui dans les démonstrations
collectives des réjouissances individuelles.
Chacun veut avoir un drapeau à sa fenê-
tre, des lampions ou des lanternes véni-
tiennes, et la seule préoccupation du gou-
vernement ou de l'administration est de se
maintenir au niveau général. L'aspect de
Paris, des quartiers populeux aussi bien
sinon plus que des autres, a été vraiment
féerique pendant les trois soirées du
lor mai, du 30 juin et du 21 octobre. On
sait que les villes et jusqu'aux villages de
province" ont participé à ces manifesta-
tions. Le peuple n'a plus besoin qu'un
César quelconque lui donne panent et cir-
censes le pain avec lequel on fermait la
bouche, les jeux avec lesquels on amusait
l'oisiveté de la populace romaine. Il est
assez laborieux pour vivre du Iruit de
son travail, assez riche et assez joyeux
d'humeur pour se donner lui-même
les fêtes dont il a besoin. Nous devons
cela, il faut bien le dire, à cette Révolution
tant calomniée qui a mis l'aisance et la
fortune même à la portée de tous, et qui
a pris soin, par les lois qu'elle nous a
transmises, de diviser sans cesse la pro-
priété pour que chacun puisse en avoir
sa part, pour peu qu'il mérite de l'obte-
nir et de la conserver. Ceux qui savent
voir et comprendre distingueront sans
peine autour d'eux les signes d'un état
social et politique heureux et nouveau.
Nous avons acquis des biens précieux;
sachons maintenant en profiter, évitons
de les compromettre, travaillons à les dé-
velopper.
Puisque nous parlons incidemment de
la Révolution et des attaques dont elle
est l'objet, il est à propos de signaler une
lettre que M. Léopold de Gaillard, publi-
ciste et conseiller d'Etat, vient d'écrire à
M. de Falloux pour adhérer courageuse-
mént aux principes que M. de Falloux
avait posés et défendus lui-même dans une
lettre récente qu'on n'a pas oubliée. M. de
Falloux est un excellent chef de parti
qui n'a d'autre 'malheur que de n'a-
voir pas de parti il lui vient un lieute-
nant, c'est fort bien! mais un lieutenant
n'est pas une armée. M. de Falloux et
M. Léopold de Gaillard, tout bien compté
cela fait deux. Nous ne doutons pas
que ce chiffre puisse encore être aug-
menté nous disons augmenté mais non
pas grossi, ce qui n'est pas la même
chose. Quoi qu'ils fassent, MM. de Falloux
et de Gaillard ne seront jamais qu'une
minorité presque insignifiante au sein
de leur parti; ils ne serontjamais ni assez
nombreux ni assez forts pour y faire
schisme ou pour en prendre la direc-
tion. Tout au plus pourront-ils, suivant
l'expression de M. de Gaillard, donner « un
coup d'aviron »; mais ce n'est pas l'aviron
qui donne sa direction à la barque, c'est le
gouvernail, et le gouvernail n'est pas dans
leurs mains. Nous connaissons de longue
date la petite école à laquelle appartiennent
MM. de Falloux et de Gaillard; elle a" fait
grand bruit dans, le monde, elle a eu
ses grands jours elle a eu aussi ses
grands hommes gens de cœur et
d'esprit dont nous ne voulons pas médire.
Ils avaient un but élevé une acti-
vité infatigable et une ambition domina-
trice qui n'était pas médiocre. Loin
de déclamer contre la Révolution et les li-
bertés modernes, ils s'en disaient les cham-
pions les plus dévoués, convaincus du.
moins ils l'assuraient que les libertés
modernes tourneraient à leur profit. Com-
bien ds fois Montalembert n'a-t-il pas dé-
claré que le régime nouveau valait pour
l'Eglise infiniment mieux que l'ancien!
Mais, hélas! l'Eglise n'a pas été de cet
avis. Elle n'a pas adopté, elle a repoussé,
chanter et ne la chanta pas; l'auteur fail-
lit la porter à Londres^ et enfin elle figura
sur le fameux programme de M. Vizentini,
à côté de tant d'autres œuvres qui, hélas
n^ont(jamais vu le jour.
Donc, pendant quinze ans (quinze ans,
vous entendez bien !) la partition des
Amans de Vérone, partition estimée des
artistes, connue des directeurs, se pro-
mena d'un théâtre à l'autre et vit passer
devant elle un assez grand nombre d'ou-
vrages qui ne la valaient pas; et elle ne
doit qu'à un concoure de circonstances
tout à fait exceptionnelles d'avoir paru
enfin, la semaine dernière, devant le pu-
blic. ̃̃̃:̃̃-
Le public l'a fort applaudie en une
seule soirée le musicien-poëte (ces deux
qualifications conviennent au marquis
d'Ivry) a été vengé de quinze années d'at-
tente, de découragemens et de déceptions.
Eh mon Dieu, oui tous les soucis, tous
les chagrins s'envolent au bruit des ap-
plaudissemeus, et c'est là le beau côté du
métier de compositeur. Il faut qu'il soit
bien beau pour faire oublier l'autre côté
qui est iort laid.
Le succès qui dans son pays a manqué
à Berlioz -a été le tourment de sa vie et
l'a fait mourir dix ans plus tôt. Heureu-
sement, tous les compositeurs ne sont pas
vulnérables au même degré, et il y en a
même qui. habitués à être blessés, vivent
fort bien avec leurs blessures.
Maintesant. mon cher marquis, per-
mettez-moi de vous dire que l'attente
que vous avez subie eût été moins longue
si Gounod et vous, presque à la même
condamné les doctrines du catholicisme
libéral, et il faut bien avouer que MM. Louis
Veuillot et Albert de Mun ont mieux re-
présenté ses tendances et ses principes
que ne le font MM. de Falloux et Léopold
de Gaillard. L'Eglise a-t-elle été bien
ou mal inspirée dans ses détermi-
nations ? C'est son affaire "encore plus
que laïiôtre. MM. de Falloux et Léopold
de Gaillard ne sont pas de nos amis
politiques; nous les avons combat-
tus autrefois, eux ou leurs analogues,
et nous les combattrions encore s'ils
étaient redoutables; mais ils ne le
sont pas. Nous ne nous sommes pas
débarrassés d'eux, c'estl'Eglisequi nous en
a débarrassés. Nous le regrettons parfois,
car si ces adversaires qui parlaient no-
tre langue et se disaient fils de leur temps
étaient dangereux, il y avait quelque
plaisir à jouter cônire des hommes de
leur mérite et de leur adresse. Nous ai-
mons mieux le combat au plus fin et au
plus habile que le combat au plus fort.
liais nous n'avons pas le droit, de choisir,
et il faut se prêter aux circonstances
telles qu'elles sont. M. de Mun a le droit
de nous dire Je m'appelle légion En
cela il est digne de notre plus sérieuse at-
tention. Quant à MM. de Falloux et Léo-
pold de Gaillard, nous leur demanderons
toujours Combien êtes- vous ? Consti-
tuez-vous un parti ? Faut-il compter
avec votre influence ? Ils sont
deux et ils ne peuvent rien, pas plus
dans l'Eglise que dans l'Etat. Dès lors, les
manifestations de leur pensée ne sauraient
nous inspirer qu'une curiosité d'ailleurs
pleine d'un réel intérêt. Ils sont le reste.
d'un petit groupe intelligent, hardi, élo-
quent, original, mais vaincu. Honneur aux
vaincus c'est tout ce que nous pouvons
faire pour eux..
BOURSE DE PARIS
CSdtisre le 21 fc 22 ÏÊaaase. Baigne.
8 ©/«
Comptant. 78 25 75 5 20
Fin cour. 75 25 75 10 15
s ©/© y ••̃•• •
Amortissable.
Comptant. 78 25 78 .» 25
Fin cour. 78 15 78 5 10
4L i/9 ©/©
Comptant.105 iO5
5 O/O
Comptant 113 112 87 1 2 12 1 2
Fin cour. 112 95 112 87 1,2 7 i/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,-0 112 fr. 96 1/4, 93, 113 fr.,
112 fr. 97 1/2.
5 0/0 turc 1 1 fr. 05.
Banque ottomane.. 470 fr., 469 fr. 37, 470 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 287 fr., 289 fr. 37, 288 fr. 12.
Intérieure. 14.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant
« Berlin, le 22 octobre, 7 h. soir.
» Ujie dépêche particulière, adressée de
Vienne à la Post, confirme la nouvelle de la
nomination du comte TrantmaEsdorf, vice-
président de la Chambre des Seigneurs, au
poste d'ambassadeur d'Autriche à Berlin.
» Le Reichsanzeiger publie ce soir la loi sur
les socialistes, qui dès ce moment entre en
vigueur. Il paraît que c'est à l'unanimité
moins une voix, celle de la principauté de
Reuss, que le Bundesr.ath aurait accepté la
loi. J'entends dire dans les cercles bien infor-
més que des lettres de menace, anonymes et
semblables à celles adressées à Gastein, et qui
avaient excité à un si haut degré l'indigna-
tion publique, n'ont pas cessé d'être adres-
sées à Baden et à Wiesbaden. Le chancelier
est parti pour Friedîichsruhe. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Ha vas.)
Turin, le 21 octobre.
Le général Menabrea est arrivé ce soir; il est
aussitôt reparti pour Monza.
époque, ne vous fussiez inspirés du même
sujet. Quand vous, avez offert votre parti-
tion à M. Carvalho, alors directeur du
Théâtre-Lyrique, il avait entre les mains
Roméo et Juliette, et tout naturellement
(vous en eussiez peut-être fait autant à
sa place) il a donné la préférence à l'œu-
vre de M. Gounod. Il y a des hasards bien
malheureux dans, la vie. Aussi, pourquoi
diable avez-vous songé à Shakespeare?
Ce drame de Roméo et Juliette sera éter-
nellement jeune, éternellement beau. On
le connaît et on y prend le même plaisir,
le même intérêt que si on ne le connais-
sait pas. L'amour est décidément la seule
chose qui vive au théâtre et dont le théâ-
tre vive, même l'amour dont, au dénoû-
ment, il faudra mourir. Faust, Roméo et
Juliette, on ne se lassera jamais de ces
sujets-là, et la preuve, c'.est que tant d'au-
teurs y. ont touché, et tant d'auteurs s
sans doute y toucheront encore avec
dés aptitudes > et des fortunes diverses.
On dirait qu'ils agrandissent le cadre
dans lequel on les enferme quand le cadre
est trop petit. Merveilleuses légendes,
fantaisies sublimes qui portent en elles,
quelles que soient les. transformations et
k s altérations qu'on leur fasse subir, le
sceau divin de deux poëtes de génie!
A l'exemple de Berlioz de Richard
Wagner, de M. Mermet, le marquis d'Ivry
a écrit lui-même son poëme et l'a fort
habilement découpé dans la tragédie de
Shakespeare, dont il a su garder le meil-
leur. C'est-à-dire que, voulant faire avec
une « 1res excellente et lamentable tragé-
die » un poëme d'opéra, c'est bien un
Rome, le 22 octobre.
Un échange d'idées a eu lieu avec la France,
l'Espagne et le Portugal, pour ie changement des
nonces qui sont actuellement à Paris, Madrid et
Lisbonne. L'entente est presque faite. Selon l'u-
sage, le Pape communiquera bientôt, confiden-
tiellement, les nouveaux choix aux gouverne-
mens intéressés.
Mgr Czacki sera probablement nommé nonce
à Madrid.
On assure que, dans le prochain consistoire,
le'. Pape nommera douze cardinaux, dont deux
étrangers.
S. 'S. adressera un bref aux évêques es-
pagnols, pour les remercier des témoignages d'af-
fection qu'elle a reçus et encourager de nouveaux
pèlerinages.
Londres, le 22 octobre.
On télégraphie de Berlin au Standard que le
voyage subir, du comte Schouvaloff à Livadia
est considéré comme ayant une grande impor-
tance.
Le comte SchouvaloCf insiste sur son idée de
se retirer dans la vie privée, parce qu'il n'ap-
prouve pas la politique du prince Gortchakoff en
Orient.
Le czar l'a mandé à Livadia pour l'çngager à
rester à son poste mais on croit qu'il persistera
dans son idée, et alors l'empereur aura à choisir
entre lui tl le prince Gortchakoff.
Londres, le 22 octobre.
Le Times publie la dépêche suivante de Dar-
jcellng le 22 octobre
«*es préparatifs militaires sont vigoureuse-
ment pousses, et tous les efforts sont faits pour
compléter rapidement l'organisation de l'inten-
dance.
» Des troupes sont envoyées rapidement en
premièrç ligne. D'autres troupes sont massées
afin de servir de réserve aux colonnes qui entre-
ront dans l'Afghanistan.
» On croit que la guerre est certaine. »
Une dépêche de Berlin le 22 octobre, adressée
au Times, annonce que les notables bulgares ont
prié le général Ignatieff d'accepter la dignité et le
titrée" de prince de Bulgarie.
Berlin, le 22 octobre.
La Gazette de V Allemagne du Nord, appréciant
le vote de la loi contre les socialistes diaprés
les résultats de rappel nominal, conclut en ces
termes: « Aussi longtemps qu'il existera un parti
qui se posera en apparence comme le représen-
tant des intérêts catholiques, mais qui en réalité,
comme le prouve surabondamment le dernier
vote, maintient son attitude hostile contre le gou-
vernement impérial, de concert avec toutes les
tendances purement négatives, et qui par là, en
contradiction directe avec les véritables intérêts
de l'Eglise, ne poursuit que des buts politiques
aussi longtemps que tous les élémens qui pour-
suivent d une haine aveugle les institutions de
l'Empire et de l'Etat prussien se grouperont au-
tour de ce parti comme autour d'un noyau, toutes
les tentatives pour terminer la lutte du Kultur-
hampf au moyen d'un accord pacifique resteront
nécessairement infructueuses. En présence d'un
pareil parti, les intentions les plus conciliantes,
même du Vatican, n'offriront aucune garantie que
la paix religieuse en Allemagne puisse devenir
une réalité. »
Constantinople, le 21 octobre.
Baker Pacha a inspecté la ligne de Tchataldja
et envoyé un rapport au Sultan qui l'a autorisé à
employer 40,000 hommes pour compléter les for-
tifications.
Constantinople, le 21 octobre.
On craint, dans les cercles diplomatiques otto-
mans, que les travaux de la Roumélie orientale
ne restent sans résultat. La commission rencon-
tre dans son œuvre trois obstacles
Résistance de la part de la Russie;
Résistance de la part de la Porte;
Résistance de la part de la population buigore
de cette province. '̃•̃ ̃
Les Russes ne veulent pas remettre l'adminis-
tration de la Roumélie aux mains du gouverneur
chrétien nommé par la Porte, tant que durera leur
occupation militaire dans cette province.
La Russie allègue, à ce sujet que le traité de
Berlin ne fixe pas la' date à laquelle ce gouver-
nement doit entrer en fonctions.
La Porte, de son côté, insiste pour que l'admi-
nistration financière de la Roumélie lui soit re-
mise, et aussi pour que la commission de con-
trôle abandonne l'intention qu'elle a de charger
la Banque ottomane de la perception des impôts
et des paiemens administratifs.
Constantinople, le 21 octobre, soir.
Le mouvement de concentration des Russes
vers Andrinople continue régulièrement.
Bucharest, le 21 octobre, soir.
La Bessarabie a été définitivement remise au-
jourd'hui entre les mains des autorités russes.
De leur côté, les autorités roumaines ont, à
l'heure qu'il est complètement quitté cette pro-
vince. '•'
vince. Zimônyi, le 21 octobre, soir.
Le Moratorium qui a été proclamé dans la
principauté serbe sera étendu aux territoires an-
nexés. ̃̃
La Serbie, sur la demande dé la Russie, a
donné à ses troupes l'ordre d'évacuer toutes les
localités qu'elles occupent dans la principauté
bulgare. ̃
Yachja Pacha, commissaire turc, est arrivé à
Nisch.
Simla, le 22 octobre.
La réponse de l'émir de l'Afghanistan n'est pas
conciliante et n'est pas considérée comme satis-
faisante.
poëme d'opéra qu'il a fait. Je ne compa-
rerai pas l'un à l'autre le livret du marquis
d'Ivry et celui de Michel Carré et Jules
Barbier; le premier me semble cependant
plus shakespearien, plus développé que
le second; trop développé sans doute, car
à la seconde représentation on y avait
pratiqué des coupures.
Après une courte introduction, la toile
se lève sur la salle de bal du palais de
Capulet. Très joli décor au milieu duquel
circulent des groupes de danseurs et
plusieurs personnages masqués.
« Messieurs, soyez les bienvenus celles
» de ces dames qui ne sont pas affligées
» de cors aux pieds vont vous donner de
» l'exercice Ah'! ah! mes donzelles!
» qui de vous toutes refusera de ;danser à
». présent? Celle qui fera la mijaurée,
» celle-là, je jurerai qu'elle a des cors!
» Eh! je vous prends par l'endroit sensi-
» ble, n'est-ce, pas?. Vous êtes les bien-
» venus, Messieurs. J'ai vu le temps où,
» moi aussi, je portais un masque et où
» je savais chuchoter à l'oreille des belles
» dames de ces mots qui les charment.
» Ce te/nps-là n'est plus, il n'est plus ̃ »
Ainsi parle le père Capulet dans Shakes-
peare traduit et non point trahi par Fran-
çois-Victor Hugo. Il fallait nécessairement
adoucir un peu le ton de ce* discours et
en bannir surtout les images trop réalistes.
C'est ce que n'a point manqué de faire le
poëte des Amans de Vérone .•
Salut à vous> charmantes demoiselles,
Nobles seigneurs, beaux masques inconnus
Votre âge heureu^ pour la danse, a des ailes,
Danse?; chez Ûapulet soyez les bienvenus..
Saint-Pétersbourg, le 22 octobre.
Le Qolos annonce que, par suite d'un rapport
de l'administratidn des douanes, le ministre des
finances a présenté^ au Conseil de l'empire un
projet tendant à supprimer l'impôt supplémen-
taire de 2 0/0 par rouble douanier aux bureaux
des douanes de Saint-Pétersbourg et de Moscou,
Le voyage du ministre des finances de
Russie n'a pas manqué d'être rattaché par
une partie de la presse à des projets de
toute sorte. Dans les cercles bien infor-
més, on dément ces interprétations de
la présence du général Greig à Paris. Quoi
qu'il en soit, il est intéressant d'examiner
la situation financière que la guerre à
créée pour la Russie, et d'indiquer les
moyens qu'on a en vue pour liquider les
dépenses imposées par les derniers événe-
mens.
Depuis novembre 1876, la Russie a em-
prunté 700 millions de roubles (1). En outre,
la Banque de l'Etat a émis pour le compte
du Trésor environ 500 millions de roubles
de papier-monnaie. Il est hors de doute
que le gouvernement devra retirer cette
somme de la circulation, et cela à l'aide
d'emprunts, s'il ne veut pas recommencer
une erreur commise après la guerre de
Crimée et qui a eu des résultats funestes
pour la valeur du change russe. C'est
donc une somme de 1 milliard 200 millions
de roubles que la lutte contre la Turquie
aura coûté, et une charge annuelle de
70 millions de roubles en résulte pour le
pays.
Pour y faire face, il n'y a pas à espé-
rer de réductions budgétaires. Toute
guerre, même victorieuse, est suivie d'une
augmentation dans les dépenses militai-
res. Il faut refaire le matériel, et, dans l'é-
tat de complications politiques où l'Eu-
rope se trouve, tenir l'armée sur un pied
respectable. En dehors du ministère de la
guerre et de la marine, les ressources des
autres départemens ne peuvent être di-
minuées sans détriment pour le bien du
pays. Les travaux publics et l'instruction
publique réclament plutôt une augmenta-
tion de ressources.
Le gouvernement impérial ne peut se
procurer ses 70 millions de. roubles qu'à
l'aide de nouveaux impôts, et il a pris
activement en main l'étude des nouvelles
branches de revenus. Une commission a
élaboré un plan d'impôt sur le revenu
ce plan, qui va entrer prochainement en
exercice, tient à la fois du système anglais
et du système prussien. La population de
l'empire est divisée en classes d'après le
montant de son revenu; l'impôt est pré-
levé par cotes fixes pour chacune des ca-
tégories dans laquelle sont rangés les con-
tribuables (2). • ̃ ̃'
La première classe paie 60 copecks la
seconde, qui correspond à un impôt de
1 rouble, comprend les personnes dont le
revenu est inférieur à 200 roubles. La cote
de l'impôt subit une augmentation progres-
sive elle est de 1 0/0 pour la moyenne
des revenus de la troisième classe et
s'élève graduellement jusqu'à 2 0/0, taux
que l'impôt atteint dans les 11° et
12° classes (revenus de 1,500 à 2,500
roubles). Dans la 21° classe (15,000 à
20,000 roubles), la taxe est de 3 0/0
à partir de cette classe, elle cesse de s'ac-
croître dans une proportion progressive.
L'exemption absolue de l'impôt n'est ac-
cordée qu'aux membres des Ordres mo-
nastiques et aux agens diplomatiques
étrangers; la franchise de l'impôt est ce-
(1) Emprunts émis par la Russie depuis 1876
Millions R.
100 emprunt de 1876. ) pmnT.nnts int£-
200 1« emprunt d'Orient. hmPJf°tsmte
300 2" 1 rieurs.
100 emprunt de liv. st. 15 millions en 1877.
700
(2) Voir le Journal de Saint-Pëtersbourg du
23 août/4 septembre.
j'ai vu le temps, où l'amour et la danse
Allaient de pair en ma verte saison • '1
Mais ces beaux jours sont bien loin, et je.pense
Que c'est à vous d'égayer la maison.
Mais, ailleurs, Shakespeare et le marquis
d'Ivry ne font qu'un c'est quand le mar-
quis d'Ivry reproduit à peu près textuel-
lement le dialogue de Shakespeare
JBLIETTC.
Quel est ce jeune cavalier ?
LA ïïounnicE.
Petruccio, je crois. °
•. ̃ jcliette,. indiquant Roméo.
Et cet autre? Yois comme
II s'éloigne à regret, puis revient sur ses pas.
JULIETTE.
Cours demander son nom, et viens me le redire.
[Za nourrice s'éloigne un moment.)
A.h s'il est' marié, que mon lit nuptial
Soit le cercueil
Mais pourquoi n'avoir pas" conservé
dans l'enivrante scène du second acte ce
brûlant aveu que Shakespeare met dans
la bouche dé Juliette
Mon amour! je te l'ai donné avant qua tu l'aies
demandé. Et pourtant, je voudrais qu'il fut encore
à donner.. `
ROMÉO.
Voudrais- tu me le retirer?, Et pour. quelle raison,.
•̃•'̃̃ [mon amour ?
JULIETTE.
P.ien que pour être généreuse et te le donner
-(encore. »
Nous entrons.au second tableau, dans la
cellule du Frère Laurence, devenu, dans
<
pendant attribuée à certaines catégories
d'habitans, dans le cas où l'ensemble de
leur revenu est inférieur à 200 roubles.
D'après les calculs de la commission,
l'Etat doit retirer 15 millions de roubles
net de l'impôt sur le revenu. Il serait fa-
cile d'obtenir une somme plus forte en
élevant la cote à 5 0/0 pour les revenus
supérieurs à 1,000 roubles, ainsi que pour
les Sociétés anonymes.
Une autre branche de recettes est toute
indiquée, et déjà le gouvernement a insti-
tué à ce sujet une commission d'étude ce
sont les tabacs. Jusqu'ici, la Russie en re-
tirait à peine une dizaine de millions, et ce-
pendant sur ses 80 millions d'habitans, que
de fu'meurs Eh France, les recettes des ta-
bacs s'élèvent à 260 millions de francs, soit
la dixième partie du budget, tandis qu'en
Russie ils procurent à peine 2 0/0 du chif-
fre total des revenus. La nouvelle com-
mi?sion, présidée par M. de Giers, n'aura
pas de peine à transformer l'intérêt actuel
de façon à en tirer 20 ou 25 millions par
an. Elle proposera sans doute un mono-
pole au profit de l'Etat, ou quelque com-
binaison de ce genre.
Les droits sur l'eau-de-vie semblent
susceptibles d'augmentation cette année
déjà, il y a une plus-value considérable
en comparaison de l'année dernière. En
1877, la mauvaise récolte, la guerre et
l'absence d'un demi-million de consom-
mateurs avaient réagi sur le rendement
de cette branche de revenu.
Le Trésor pourrait imposer les recettes
des chemins de fer d'un impôt de 10 0/0.
Celles-ci peuvent s'évaluer, en moyenne,
à 150 millions par an. Il n'y a pas de frais
deperception chaque Compagnie verserait
directement à la caisse de l'Etat les 10 0/G.
Les tarifs sont relativement peu élevés en
Russie pour le transport des voyageurs et
des marchandises.
Les droits sur les successions fourni-
raient une dizaine de millions si on vou^-
lait en remanier l'assiette. Ils sont fort
peu élevés. -;̃
En un mot, bien qu'on se plaise à par-
ler de la pauvreté de la Russie, les ma-
tières imposables ne manquent pas, et
avec de la sagacité on devrait pouvoir dé-
couvrir les 70 millions de roubles néces-
saires pour établir un budget san& dé-
ficit, ï. ̃̃ •̃: y
Mais il ne faut pas se borner à décréter
ces nouvelles, taxes. Un autre devoir in-
combe au gouvernement impérial* celui d«
retirer le plus vite possible le demi-milliard
de roubles émis pour les frais de guerre.
C'est le seul moyen de mettre un terme à la
dépréciation du papier-monnaie. Si on
laissait traîner les choses, le Trésor en/
souffrirait le premier. Il recevrait en paie-
ment des impôts une monnaie dépréciée,
et les recettes en seraient diminuées.*
Le public européen est intéressé à voir
les finances russes sinon prospères, au
moins reposant sur. une base saine, et
solide.
Quelques années de calme et de bonne
administration, remettront peut-être la-
Russie dans la: situation favorable où elle
se trouvait avant 1876; mais, les charges-
nouvelles ne sauraient être allégées avant-
longtemps, et les contribuables aurontle
loisir de méditer sur les sacrifices qu'une
guerre, même heureuse, impose à leur
pays.
Arthur Raffalovich..
Voici le discours prononcé hier par le
ministre de l'agriculture et du commercé"
à la distribution des récompenses
« Messieurs,
» En ouvrant, au 1er mai dernier, les portes
du Chàmp-de-Mars, nous avons rappelé com-;
ment le gouvernement de la république, vou.
le poëme, le Père Lorenzo. Je ne sais si
le costume qu'on lui a donné est bien ce-
lui des moines franciscains, mais il m'a
'plutôt fait l'effet d'être vêtu comme ûn:
capucin de baromètre. Il chante
J'ai cueilli ces fleurs,
J'ai la ciguë avec la mentlie, lN
L'euphorbe avec le citronnier j;
Poison subtil et bonne plante,?* n; .̃<̃
Mon art saura tout employer. ̃•:
Ne croirait-on pas entendre, dans l'of-
ficine de la Grande-Chartreuse, un mono-
logue du Père Garnier ? Le chant Sst beau
cependant, et il y a beaucoup de senti- v
ment et d'onction, bien que la' situation `
rappelle un -peu >le trio du cinquième acte'
des Huguenots f dans la scène qui suit. •'̃<•"
̃̃ On s'est étonné-de ce que le pieux 'céno-
bite, parlant à Roméo de son amour pour `
Rosaline, fût si bien au courant des choses `
de ce monde. Cela est- dans Shakespeare
pourtant 1 .1,
« Par saint François quel changement*!
Cette Rosaline .que tu aimais tant est--
ellejdonq si vite délaissée?, «
La soène capitale du troisième acte,
c'est le :duel;^ un duel fort bien réglé et
dans lequel les; combattans, très habiles
tous trois à J'attaque et à la riposte, n'y
vont pas de main morte Roméo el Tybàlt
surtout, dont le jeu vif et serré a fort in-r
téressé: les amateurs d'escrime qui étaient
dans la salle. L'oreille a été satisfaite au-
tant que les yeux.. Toute cette 'Scène est i
parfajtem,ent réussie au point de- vue du v
drame; l'orchestre traité avec une grande1
vérité d'expression l'ensemble final fort*
~ï3~~
OS S'ABONNE'
rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 17.
p~A7~ ®1P7 .p; ,p~R~A~i~l~éP
Trois mojs. Six mois. Un an.
Paris 18 fr. 36 fr. 72 fr.
Départemens 20 fr. 40 fr. 80 fr.
Union postale
européenne. 21 fr. 42 fr. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
Les abonnemens partent des lor et 16 de
chaque mois.
Paris, ara iïïnrasén>o 30 cent.
£$égMUatemcns, rasa numéro.' 25 ecast.
In Kiondou, apply to Cowic and C°, foreign
newspapers office, 17, Gresham street, G. P. 0,;
B39I. EKclizy, Davi
1S6, Strand, W. C. Vondon. y
leine, dans les kiosques et dans les biblioth.è-y" `'
ques de gares de chemins de fêïlïelges. }
'̃̃̃̃- ..̃'̃• "̃'̃ "̃̃ ÉDITION DE PARIS. •.̃ ̃ •
POLITIQUES ET LITTÉRAIRES
MERCREDI 23 OCTOBRE
1878 •y:
•' ,O3V S'ABONNE ••
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur' payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français,
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord `
chez tous les directeurs de postes
.et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable à Paris.
Les annonces sont reçues '̃
chez BSM. I''aueliey, B-altHe et O,
8, place ^e la Bourse,
et au bureau du jrotJRNAIj;
elles doivent toujours être agréées par larédaction.
paris y
MARDI 22 OCTOBRE
La fèle d'hier laissera de longs souve-
nirs à tous* ceux qui se sont trouvés à
Paris ce jour-là. Elte~a été digne des pré-
cédentes, soit par l'éclat qu'elle a eu, soit
par la part très large que la population
tout entière y a prise spontanément. On a
lu le récit de la cérémonie oificielle de la
distribution des récompenses. Le Palais
de l'Industrie, magnifiquement décoré
pour la circonstance, contenait plus de
20,000 personnes venues de tous les points
du monde. La joie et la confiance étaient
sur les visages, et certainement dans les
cœurs.. On voyait un grand peuple, uni
enfin dans une pensée commune avec son
gouvernement, oublier ses divisions d'au-
trefois pour célébrer les merveilles du
travail et de la paix. D'illustres étrangers
honoraient de leur présence une fête ^.qui
n'était pas seulement celle de la France,
mais celle de tous les pays civilisés.
Nous avons rendu justice à nos concur-
rens à nos rivaux dans ces champs
pacifiques de l'industrie et des beaux-
arts ils nous ont rendu justice à
leur tour, et cette bienveillance mu-
tuelle est entre eux et nous le gage
d'une harmonie solide et durable. Il suf-
fit de se mieux connaître pour s'apprécier
davantage, et aussi pour comprendre le
profit que tous peuvent retirer de la
comparaison qui s'établit entre les uns
et les autres et de l'échange aussi
libre que possible des matières pre-
i»ières et des produits du travail. M. le
Président de la république a été l'inter-
prète éloquent des sentimens que ce grand
et heureux tableau provoquait dans les
âmes. La pensée toute personnelle qu'il a
exprimée dans son discours était celle de
tout le monde ses ministres n'ont eu
qu'à l'approuver, ses auditeurs l'ont ap-
plaudie, et ce langage simple et élevé
rencontrera certainement l'adhésion uni-
verselle. L'Exposition sera close comme
il convenait après un aussi brillant
succès. La république,– et si nous parlons
de la forme de notre gouvernement ce
n'est pas, à coup sûr, pour raviver des que-
relles ou des rancunes, la république
tirera profit et honneur de oes cérémonies
imposantes et surtout du spectacle de
calme parfait et de labeur fécond que la
France a donné pendant six mois. L'Eu-
rope nous a vus à l'œuvre et a pu nous ju-
ger. Dans quel autre temps avons-nous été
plus dignes d'estime ? Nous ne demandons
pas autre chose quede l'estime, mais il sem-
ble, en vérité, que nous y ayons droit. Sous
l'égide d'un gouvernement qui a rallié
aujourd'hui tous les esprits modérés et
sensés, au milieu de dissensions inté-
rieures qui n'ont pas porté atteinte au
.respect de la loi et qui ont pris fin par
l'obéissance à la loi, nous avons relevé nos
finances, rempli nos engagemens, recon-
stitué notre armée, enfin imprimé à notre
commerce et à notre industrie.un élan qui
est celui des meilleurs temps de notre his-
toire. Ce sont là, pour la république, des
titres impérissables. A ceux qui rappelaient
autrefois les souvenirs de 93 ou même
de 48, et qui croyaient que la république
ne pouvait enfanter qu'une anarchie san-
glante ou une confusion stérile, nous
avons le droit de répondre en retraçant
les dernières années que nous avons tra-
versées, et en montrant l'épanouisse-
ment actuel des forces matérielles et mo-
rales du pays. La population de Paris,
qui est républicaine et patriote, a senti
vivement tout cela aussi a-t-elle voulu
manifester elle-même les sentimens dont
elle était pleine. Nous ne sommes plus au
temps où le gouvernement donnait
à Paris des fêtes plus ou moins brillantes,
̃ ̃*
FEUILLETON DU JOURNAL DÉS DÉBATS
DU 23 OCTOBRE 1878
REVUE MUSICALE.
Salle Ventadour les Amans de Vérone,
drame lyrique en cinq actes et six ta-
bleaux, imité de Shakespeare, paroles
et musique du marquis d'Ivry. Aca-
démie des Beaux-Arts Séance publique
annuelle; exécution de la cantate la
Fille de Jephté, paroles, de M. Edouard.
Guinaud, rcise en musique par les deux
lauréats du grand prix de composi-
tion musicale, MM. Clément Brouiin
et Alexandre Rousseau..
Voilà plus de quinze ans que les Amans
de Vérone existent et qu'ils ont été repré-
sentés, pour la première fois, à titre d'es-
sai ou d'audition intime, sur le petit théâ-
tre de l'Ecole Duprez. L'essai réussit au
delà: des espérances "de ceux qui étaient
venus là pour entendre de la musique
d'amateur; la partition fut gravée, et on
parla des Amans de Vérone comme d'une
oeuvre très musicale, très scénique et qui
pouvait intéresser le public. Quelque
temps après, un directeur dut la jouer et 1
ne la joua pà's un artiste célèbre dut la
:a! d. i ~w
y,
sîH^i&£?tjt.5JJ«s étaient plus ou moins
coûîeTJ*è»HCes' fêtes officielles disparais-
sent aujourd'hui dans les démonstrations
collectives des réjouissances individuelles.
Chacun veut avoir un drapeau à sa fenê-
tre, des lampions ou des lanternes véni-
tiennes, et la seule préoccupation du gou-
vernement ou de l'administration est de se
maintenir au niveau général. L'aspect de
Paris, des quartiers populeux aussi bien
sinon plus que des autres, a été vraiment
féerique pendant les trois soirées du
lor mai, du 30 juin et du 21 octobre. On
sait que les villes et jusqu'aux villages de
province" ont participé à ces manifesta-
tions. Le peuple n'a plus besoin qu'un
César quelconque lui donne panent et cir-
censes le pain avec lequel on fermait la
bouche, les jeux avec lesquels on amusait
l'oisiveté de la populace romaine. Il est
assez laborieux pour vivre du Iruit de
son travail, assez riche et assez joyeux
d'humeur pour se donner lui-même
les fêtes dont il a besoin. Nous devons
cela, il faut bien le dire, à cette Révolution
tant calomniée qui a mis l'aisance et la
fortune même à la portée de tous, et qui
a pris soin, par les lois qu'elle nous a
transmises, de diviser sans cesse la pro-
priété pour que chacun puisse en avoir
sa part, pour peu qu'il mérite de l'obte-
nir et de la conserver. Ceux qui savent
voir et comprendre distingueront sans
peine autour d'eux les signes d'un état
social et politique heureux et nouveau.
Nous avons acquis des biens précieux;
sachons maintenant en profiter, évitons
de les compromettre, travaillons à les dé-
velopper.
Puisque nous parlons incidemment de
la Révolution et des attaques dont elle
est l'objet, il est à propos de signaler une
lettre que M. Léopold de Gaillard, publi-
ciste et conseiller d'Etat, vient d'écrire à
M. de Falloux pour adhérer courageuse-
mént aux principes que M. de Falloux
avait posés et défendus lui-même dans une
lettre récente qu'on n'a pas oubliée. M. de
Falloux est un excellent chef de parti
qui n'a d'autre 'malheur que de n'a-
voir pas de parti il lui vient un lieute-
nant, c'est fort bien! mais un lieutenant
n'est pas une armée. M. de Falloux et
M. Léopold de Gaillard, tout bien compté
cela fait deux. Nous ne doutons pas
que ce chiffre puisse encore être aug-
menté nous disons augmenté mais non
pas grossi, ce qui n'est pas la même
chose. Quoi qu'ils fassent, MM. de Falloux
et de Gaillard ne seront jamais qu'une
minorité presque insignifiante au sein
de leur parti; ils ne serontjamais ni assez
nombreux ni assez forts pour y faire
schisme ou pour en prendre la direc-
tion. Tout au plus pourront-ils, suivant
l'expression de M. de Gaillard, donner « un
coup d'aviron »; mais ce n'est pas l'aviron
qui donne sa direction à la barque, c'est le
gouvernail, et le gouvernail n'est pas dans
leurs mains. Nous connaissons de longue
date la petite école à laquelle appartiennent
MM. de Falloux et de Gaillard; elle a" fait
grand bruit dans, le monde, elle a eu
ses grands jours elle a eu aussi ses
grands hommes gens de cœur et
d'esprit dont nous ne voulons pas médire.
Ils avaient un but élevé une acti-
vité infatigable et une ambition domina-
trice qui n'était pas médiocre. Loin
de déclamer contre la Révolution et les li-
bertés modernes, ils s'en disaient les cham-
pions les plus dévoués, convaincus du.
moins ils l'assuraient que les libertés
modernes tourneraient à leur profit. Com-
bien ds fois Montalembert n'a-t-il pas dé-
claré que le régime nouveau valait pour
l'Eglise infiniment mieux que l'ancien!
Mais, hélas! l'Eglise n'a pas été de cet
avis. Elle n'a pas adopté, elle a repoussé,
chanter et ne la chanta pas; l'auteur fail-
lit la porter à Londres^ et enfin elle figura
sur le fameux programme de M. Vizentini,
à côté de tant d'autres œuvres qui, hélas
n^ont(jamais vu le jour.
Donc, pendant quinze ans (quinze ans,
vous entendez bien !) la partition des
Amans de Vérone, partition estimée des
artistes, connue des directeurs, se pro-
mena d'un théâtre à l'autre et vit passer
devant elle un assez grand nombre d'ou-
vrages qui ne la valaient pas; et elle ne
doit qu'à un concoure de circonstances
tout à fait exceptionnelles d'avoir paru
enfin, la semaine dernière, devant le pu-
blic. ̃̃̃:̃̃-
Le public l'a fort applaudie en une
seule soirée le musicien-poëte (ces deux
qualifications conviennent au marquis
d'Ivry) a été vengé de quinze années d'at-
tente, de découragemens et de déceptions.
Eh mon Dieu, oui tous les soucis, tous
les chagrins s'envolent au bruit des ap-
plaudissemeus, et c'est là le beau côté du
métier de compositeur. Il faut qu'il soit
bien beau pour faire oublier l'autre côté
qui est iort laid.
Le succès qui dans son pays a manqué
à Berlioz -a été le tourment de sa vie et
l'a fait mourir dix ans plus tôt. Heureu-
sement, tous les compositeurs ne sont pas
vulnérables au même degré, et il y en a
même qui. habitués à être blessés, vivent
fort bien avec leurs blessures.
Maintesant. mon cher marquis, per-
mettez-moi de vous dire que l'attente
que vous avez subie eût été moins longue
si Gounod et vous, presque à la même
condamné les doctrines du catholicisme
libéral, et il faut bien avouer que MM. Louis
Veuillot et Albert de Mun ont mieux re-
présenté ses tendances et ses principes
que ne le font MM. de Falloux et Léopold
de Gaillard. L'Eglise a-t-elle été bien
ou mal inspirée dans ses détermi-
nations ? C'est son affaire "encore plus
que laïiôtre. MM. de Falloux et Léopold
de Gaillard ne sont pas de nos amis
politiques; nous les avons combat-
tus autrefois, eux ou leurs analogues,
et nous les combattrions encore s'ils
étaient redoutables; mais ils ne le
sont pas. Nous ne nous sommes pas
débarrassés d'eux, c'estl'Eglisequi nous en
a débarrassés. Nous le regrettons parfois,
car si ces adversaires qui parlaient no-
tre langue et se disaient fils de leur temps
étaient dangereux, il y avait quelque
plaisir à jouter cônire des hommes de
leur mérite et de leur adresse. Nous ai-
mons mieux le combat au plus fin et au
plus habile que le combat au plus fort.
liais nous n'avons pas le droit, de choisir,
et il faut se prêter aux circonstances
telles qu'elles sont. M. de Mun a le droit
de nous dire Je m'appelle légion En
cela il est digne de notre plus sérieuse at-
tention. Quant à MM. de Falloux et Léo-
pold de Gaillard, nous leur demanderons
toujours Combien êtes- vous ? Consti-
tuez-vous un parti ? Faut-il compter
avec votre influence ? Ils sont
deux et ils ne peuvent rien, pas plus
dans l'Eglise que dans l'Etat. Dès lors, les
manifestations de leur pensée ne sauraient
nous inspirer qu'une curiosité d'ailleurs
pleine d'un réel intérêt. Ils sont le reste.
d'un petit groupe intelligent, hardi, élo-
quent, original, mais vaincu. Honneur aux
vaincus c'est tout ce que nous pouvons
faire pour eux..
BOURSE DE PARIS
CSdtisre le 21 fc 22 ÏÊaaase. Baigne.
8 ©/«
Comptant. 78 25 75 5 20
Fin cour. 75 25 75 10 15
s ©/© y ••̃•• •
Amortissable.
Comptant. 78 25 78 .» 25
Fin cour. 78 15 78 5 10
4L i/9 ©/©
Comptant.105 iO5
5 O/O
Comptant 113 112 87 1 2 12 1 2
Fin cour. 112 95 112 87 1,2 7 i/2
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt 5 0,-0 112 fr. 96 1/4, 93, 113 fr.,
112 fr. 97 1/2.
5 0/0 turc 1 1 fr. 05.
Banque ottomane.. 470 fr., 469 fr. 37, 470 fr.
Egyptiennes 6 0/0.. 287 fr., 289 fr. 37, 288 fr. 12.
Intérieure. 14.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse le télégramme suivant
« Berlin, le 22 octobre, 7 h. soir.
» Ujie dépêche particulière, adressée de
Vienne à la Post, confirme la nouvelle de la
nomination du comte TrantmaEsdorf, vice-
président de la Chambre des Seigneurs, au
poste d'ambassadeur d'Autriche à Berlin.
» Le Reichsanzeiger publie ce soir la loi sur
les socialistes, qui dès ce moment entre en
vigueur. Il paraît que c'est à l'unanimité
moins une voix, celle de la principauté de
Reuss, que le Bundesr.ath aurait accepté la
loi. J'entends dire dans les cercles bien infor-
més que des lettres de menace, anonymes et
semblables à celles adressées à Gastein, et qui
avaient excité à un si haut degré l'indigna-
tion publique, n'ont pas cessé d'être adres-
sées à Baden et à Wiesbaden. Le chancelier
est parti pour Friedîichsruhe. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Ha vas.)
Turin, le 21 octobre.
Le général Menabrea est arrivé ce soir; il est
aussitôt reparti pour Monza.
époque, ne vous fussiez inspirés du même
sujet. Quand vous, avez offert votre parti-
tion à M. Carvalho, alors directeur du
Théâtre-Lyrique, il avait entre les mains
Roméo et Juliette, et tout naturellement
(vous en eussiez peut-être fait autant à
sa place) il a donné la préférence à l'œu-
vre de M. Gounod. Il y a des hasards bien
malheureux dans, la vie. Aussi, pourquoi
diable avez-vous songé à Shakespeare?
Ce drame de Roméo et Juliette sera éter-
nellement jeune, éternellement beau. On
le connaît et on y prend le même plaisir,
le même intérêt que si on ne le connais-
sait pas. L'amour est décidément la seule
chose qui vive au théâtre et dont le théâ-
tre vive, même l'amour dont, au dénoû-
ment, il faudra mourir. Faust, Roméo et
Juliette, on ne se lassera jamais de ces
sujets-là, et la preuve, c'.est que tant d'au-
teurs y. ont touché, et tant d'auteurs s
sans doute y toucheront encore avec
dés aptitudes > et des fortunes diverses.
On dirait qu'ils agrandissent le cadre
dans lequel on les enferme quand le cadre
est trop petit. Merveilleuses légendes,
fantaisies sublimes qui portent en elles,
quelles que soient les. transformations et
k s altérations qu'on leur fasse subir, le
sceau divin de deux poëtes de génie!
A l'exemple de Berlioz de Richard
Wagner, de M. Mermet, le marquis d'Ivry
a écrit lui-même son poëme et l'a fort
habilement découpé dans la tragédie de
Shakespeare, dont il a su garder le meil-
leur. C'est-à-dire que, voulant faire avec
une « 1res excellente et lamentable tragé-
die » un poëme d'opéra, c'est bien un
Rome, le 22 octobre.
Un échange d'idées a eu lieu avec la France,
l'Espagne et le Portugal, pour ie changement des
nonces qui sont actuellement à Paris, Madrid et
Lisbonne. L'entente est presque faite. Selon l'u-
sage, le Pape communiquera bientôt, confiden-
tiellement, les nouveaux choix aux gouverne-
mens intéressés.
Mgr Czacki sera probablement nommé nonce
à Madrid.
On assure que, dans le prochain consistoire,
le'. Pape nommera douze cardinaux, dont deux
étrangers.
S. 'S. adressera un bref aux évêques es-
pagnols, pour les remercier des témoignages d'af-
fection qu'elle a reçus et encourager de nouveaux
pèlerinages.
Londres, le 22 octobre.
On télégraphie de Berlin au Standard que le
voyage subir, du comte Schouvaloff à Livadia
est considéré comme ayant une grande impor-
tance.
Le comte SchouvaloCf insiste sur son idée de
se retirer dans la vie privée, parce qu'il n'ap-
prouve pas la politique du prince Gortchakoff en
Orient.
Le czar l'a mandé à Livadia pour l'çngager à
rester à son poste mais on croit qu'il persistera
dans son idée, et alors l'empereur aura à choisir
entre lui tl le prince Gortchakoff.
Londres, le 22 octobre.
Le Times publie la dépêche suivante de Dar-
jcellng le 22 octobre
«*es préparatifs militaires sont vigoureuse-
ment pousses, et tous les efforts sont faits pour
compléter rapidement l'organisation de l'inten-
dance.
» Des troupes sont envoyées rapidement en
premièrç ligne. D'autres troupes sont massées
afin de servir de réserve aux colonnes qui entre-
ront dans l'Afghanistan.
» On croit que la guerre est certaine. »
Une dépêche de Berlin le 22 octobre, adressée
au Times, annonce que les notables bulgares ont
prié le général Ignatieff d'accepter la dignité et le
titrée" de prince de Bulgarie.
Berlin, le 22 octobre.
La Gazette de V Allemagne du Nord, appréciant
le vote de la loi contre les socialistes diaprés
les résultats de rappel nominal, conclut en ces
termes: « Aussi longtemps qu'il existera un parti
qui se posera en apparence comme le représen-
tant des intérêts catholiques, mais qui en réalité,
comme le prouve surabondamment le dernier
vote, maintient son attitude hostile contre le gou-
vernement impérial, de concert avec toutes les
tendances purement négatives, et qui par là, en
contradiction directe avec les véritables intérêts
de l'Eglise, ne poursuit que des buts politiques
aussi longtemps que tous les élémens qui pour-
suivent d une haine aveugle les institutions de
l'Empire et de l'Etat prussien se grouperont au-
tour de ce parti comme autour d'un noyau, toutes
les tentatives pour terminer la lutte du Kultur-
hampf au moyen d'un accord pacifique resteront
nécessairement infructueuses. En présence d'un
pareil parti, les intentions les plus conciliantes,
même du Vatican, n'offriront aucune garantie que
la paix religieuse en Allemagne puisse devenir
une réalité. »
Constantinople, le 21 octobre.
Baker Pacha a inspecté la ligne de Tchataldja
et envoyé un rapport au Sultan qui l'a autorisé à
employer 40,000 hommes pour compléter les for-
tifications.
Constantinople, le 21 octobre.
On craint, dans les cercles diplomatiques otto-
mans, que les travaux de la Roumélie orientale
ne restent sans résultat. La commission rencon-
tre dans son œuvre trois obstacles
Résistance de la part de la Russie;
Résistance de la part de la Porte;
Résistance de la part de la population buigore
de cette province. '̃•̃ ̃
Les Russes ne veulent pas remettre l'adminis-
tration de la Roumélie aux mains du gouverneur
chrétien nommé par la Porte, tant que durera leur
occupation militaire dans cette province.
La Russie allègue, à ce sujet que le traité de
Berlin ne fixe pas la' date à laquelle ce gouver-
nement doit entrer en fonctions.
La Porte, de son côté, insiste pour que l'admi-
nistration financière de la Roumélie lui soit re-
mise, et aussi pour que la commission de con-
trôle abandonne l'intention qu'elle a de charger
la Banque ottomane de la perception des impôts
et des paiemens administratifs.
Constantinople, le 21 octobre, soir.
Le mouvement de concentration des Russes
vers Andrinople continue régulièrement.
Bucharest, le 21 octobre, soir.
La Bessarabie a été définitivement remise au-
jourd'hui entre les mains des autorités russes.
De leur côté, les autorités roumaines ont, à
l'heure qu'il est complètement quitté cette pro-
vince. '•'
vince. Zimônyi, le 21 octobre, soir.
Le Moratorium qui a été proclamé dans la
principauté serbe sera étendu aux territoires an-
nexés. ̃̃
La Serbie, sur la demande dé la Russie, a
donné à ses troupes l'ordre d'évacuer toutes les
localités qu'elles occupent dans la principauté
bulgare. ̃
Yachja Pacha, commissaire turc, est arrivé à
Nisch.
Simla, le 22 octobre.
La réponse de l'émir de l'Afghanistan n'est pas
conciliante et n'est pas considérée comme satis-
faisante.
poëme d'opéra qu'il a fait. Je ne compa-
rerai pas l'un à l'autre le livret du marquis
d'Ivry et celui de Michel Carré et Jules
Barbier; le premier me semble cependant
plus shakespearien, plus développé que
le second; trop développé sans doute, car
à la seconde représentation on y avait
pratiqué des coupures.
Après une courte introduction, la toile
se lève sur la salle de bal du palais de
Capulet. Très joli décor au milieu duquel
circulent des groupes de danseurs et
plusieurs personnages masqués.
« Messieurs, soyez les bienvenus celles
» de ces dames qui ne sont pas affligées
» de cors aux pieds vont vous donner de
» l'exercice Ah'! ah! mes donzelles!
» qui de vous toutes refusera de ;danser à
». présent? Celle qui fera la mijaurée,
» celle-là, je jurerai qu'elle a des cors!
» Eh! je vous prends par l'endroit sensi-
» ble, n'est-ce, pas?. Vous êtes les bien-
» venus, Messieurs. J'ai vu le temps où,
» moi aussi, je portais un masque et où
» je savais chuchoter à l'oreille des belles
» dames de ces mots qui les charment.
» Ce te/nps-là n'est plus, il n'est plus ̃ »
Ainsi parle le père Capulet dans Shakes-
peare traduit et non point trahi par Fran-
çois-Victor Hugo. Il fallait nécessairement
adoucir un peu le ton de ce* discours et
en bannir surtout les images trop réalistes.
C'est ce que n'a point manqué de faire le
poëte des Amans de Vérone .•
Salut à vous> charmantes demoiselles,
Nobles seigneurs, beaux masques inconnus
Votre âge heureu^ pour la danse, a des ailes,
Danse?; chez Ûapulet soyez les bienvenus..
Saint-Pétersbourg, le 22 octobre.
Le Qolos annonce que, par suite d'un rapport
de l'administratidn des douanes, le ministre des
finances a présenté^ au Conseil de l'empire un
projet tendant à supprimer l'impôt supplémen-
taire de 2 0/0 par rouble douanier aux bureaux
des douanes de Saint-Pétersbourg et de Moscou,
Le voyage du ministre des finances de
Russie n'a pas manqué d'être rattaché par
une partie de la presse à des projets de
toute sorte. Dans les cercles bien infor-
més, on dément ces interprétations de
la présence du général Greig à Paris. Quoi
qu'il en soit, il est intéressant d'examiner
la situation financière que la guerre à
créée pour la Russie, et d'indiquer les
moyens qu'on a en vue pour liquider les
dépenses imposées par les derniers événe-
mens.
Depuis novembre 1876, la Russie a em-
prunté 700 millions de roubles (1). En outre,
la Banque de l'Etat a émis pour le compte
du Trésor environ 500 millions de roubles
de papier-monnaie. Il est hors de doute
que le gouvernement devra retirer cette
somme de la circulation, et cela à l'aide
d'emprunts, s'il ne veut pas recommencer
une erreur commise après la guerre de
Crimée et qui a eu des résultats funestes
pour la valeur du change russe. C'est
donc une somme de 1 milliard 200 millions
de roubles que la lutte contre la Turquie
aura coûté, et une charge annuelle de
70 millions de roubles en résulte pour le
pays.
Pour y faire face, il n'y a pas à espé-
rer de réductions budgétaires. Toute
guerre, même victorieuse, est suivie d'une
augmentation dans les dépenses militai-
res. Il faut refaire le matériel, et, dans l'é-
tat de complications politiques où l'Eu-
rope se trouve, tenir l'armée sur un pied
respectable. En dehors du ministère de la
guerre et de la marine, les ressources des
autres départemens ne peuvent être di-
minuées sans détriment pour le bien du
pays. Les travaux publics et l'instruction
publique réclament plutôt une augmenta-
tion de ressources.
Le gouvernement impérial ne peut se
procurer ses 70 millions de. roubles qu'à
l'aide de nouveaux impôts, et il a pris
activement en main l'étude des nouvelles
branches de revenus. Une commission a
élaboré un plan d'impôt sur le revenu
ce plan, qui va entrer prochainement en
exercice, tient à la fois du système anglais
et du système prussien. La population de
l'empire est divisée en classes d'après le
montant de son revenu; l'impôt est pré-
levé par cotes fixes pour chacune des ca-
tégories dans laquelle sont rangés les con-
tribuables (2). • ̃ ̃'
La première classe paie 60 copecks la
seconde, qui correspond à un impôt de
1 rouble, comprend les personnes dont le
revenu est inférieur à 200 roubles. La cote
de l'impôt subit une augmentation progres-
sive elle est de 1 0/0 pour la moyenne
des revenus de la troisième classe et
s'élève graduellement jusqu'à 2 0/0, taux
que l'impôt atteint dans les 11° et
12° classes (revenus de 1,500 à 2,500
roubles). Dans la 21° classe (15,000 à
20,000 roubles), la taxe est de 3 0/0
à partir de cette classe, elle cesse de s'ac-
croître dans une proportion progressive.
L'exemption absolue de l'impôt n'est ac-
cordée qu'aux membres des Ordres mo-
nastiques et aux agens diplomatiques
étrangers; la franchise de l'impôt est ce-
(1) Emprunts émis par la Russie depuis 1876
Millions R.
100 emprunt de 1876. ) pmnT.nnts int£-
200 1« emprunt d'Orient. hmPJf°tsmte
300 2" 1 rieurs.
100 emprunt de liv. st. 15 millions en 1877.
700
(2) Voir le Journal de Saint-Pëtersbourg du
23 août/4 septembre.
j'ai vu le temps, où l'amour et la danse
Allaient de pair en ma verte saison • '1
Mais ces beaux jours sont bien loin, et je.pense
Que c'est à vous d'égayer la maison.
Mais, ailleurs, Shakespeare et le marquis
d'Ivry ne font qu'un c'est quand le mar-
quis d'Ivry reproduit à peu près textuel-
lement le dialogue de Shakespeare
JBLIETTC.
Quel est ce jeune cavalier ?
LA ïïounnicE.
Petruccio, je crois. °
•. ̃ jcliette,. indiquant Roméo.
Et cet autre? Yois comme
II s'éloigne à regret, puis revient sur ses pas.
JULIETTE.
Cours demander son nom, et viens me le redire.
[Za nourrice s'éloigne un moment.)
A.h s'il est' marié, que mon lit nuptial
Soit le cercueil
Mais pourquoi n'avoir pas" conservé
dans l'enivrante scène du second acte ce
brûlant aveu que Shakespeare met dans
la bouche dé Juliette
Mon amour! je te l'ai donné avant qua tu l'aies
demandé. Et pourtant, je voudrais qu'il fut encore
à donner.. `
ROMÉO.
Voudrais- tu me le retirer?, Et pour. quelle raison,.
•̃•'̃̃ [mon amour ?
JULIETTE.
P.ien que pour être généreuse et te le donner
-(encore. »
Nous entrons.au second tableau, dans la
cellule du Frère Laurence, devenu, dans
<
pendant attribuée à certaines catégories
d'habitans, dans le cas où l'ensemble de
leur revenu est inférieur à 200 roubles.
D'après les calculs de la commission,
l'Etat doit retirer 15 millions de roubles
net de l'impôt sur le revenu. Il serait fa-
cile d'obtenir une somme plus forte en
élevant la cote à 5 0/0 pour les revenus
supérieurs à 1,000 roubles, ainsi que pour
les Sociétés anonymes.
Une autre branche de recettes est toute
indiquée, et déjà le gouvernement a insti-
tué à ce sujet une commission d'étude ce
sont les tabacs. Jusqu'ici, la Russie en re-
tirait à peine une dizaine de millions, et ce-
pendant sur ses 80 millions d'habitans, que
de fu'meurs Eh France, les recettes des ta-
bacs s'élèvent à 260 millions de francs, soit
la dixième partie du budget, tandis qu'en
Russie ils procurent à peine 2 0/0 du chif-
fre total des revenus. La nouvelle com-
mi?sion, présidée par M. de Giers, n'aura
pas de peine à transformer l'intérêt actuel
de façon à en tirer 20 ou 25 millions par
an. Elle proposera sans doute un mono-
pole au profit de l'Etat, ou quelque com-
binaison de ce genre.
Les droits sur l'eau-de-vie semblent
susceptibles d'augmentation cette année
déjà, il y a une plus-value considérable
en comparaison de l'année dernière. En
1877, la mauvaise récolte, la guerre et
l'absence d'un demi-million de consom-
mateurs avaient réagi sur le rendement
de cette branche de revenu.
Le Trésor pourrait imposer les recettes
des chemins de fer d'un impôt de 10 0/0.
Celles-ci peuvent s'évaluer, en moyenne,
à 150 millions par an. Il n'y a pas de frais
deperception chaque Compagnie verserait
directement à la caisse de l'Etat les 10 0/G.
Les tarifs sont relativement peu élevés en
Russie pour le transport des voyageurs et
des marchandises.
Les droits sur les successions fourni-
raient une dizaine de millions si on vou^-
lait en remanier l'assiette. Ils sont fort
peu élevés. -;̃
En un mot, bien qu'on se plaise à par-
ler de la pauvreté de la Russie, les ma-
tières imposables ne manquent pas, et
avec de la sagacité on devrait pouvoir dé-
couvrir les 70 millions de roubles néces-
saires pour établir un budget san& dé-
ficit, ï. ̃̃ •̃: y
Mais il ne faut pas se borner à décréter
ces nouvelles, taxes. Un autre devoir in-
combe au gouvernement impérial* celui d«
retirer le plus vite possible le demi-milliard
de roubles émis pour les frais de guerre.
C'est le seul moyen de mettre un terme à la
dépréciation du papier-monnaie. Si on
laissait traîner les choses, le Trésor en/
souffrirait le premier. Il recevrait en paie-
ment des impôts une monnaie dépréciée,
et les recettes en seraient diminuées.*
Le public européen est intéressé à voir
les finances russes sinon prospères, au
moins reposant sur. une base saine, et
solide.
Quelques années de calme et de bonne
administration, remettront peut-être la-
Russie dans la: situation favorable où elle
se trouvait avant 1876; mais, les charges-
nouvelles ne sauraient être allégées avant-
longtemps, et les contribuables aurontle
loisir de méditer sur les sacrifices qu'une
guerre, même heureuse, impose à leur
pays.
Arthur Raffalovich..
Voici le discours prononcé hier par le
ministre de l'agriculture et du commercé"
à la distribution des récompenses
« Messieurs,
» En ouvrant, au 1er mai dernier, les portes
du Chàmp-de-Mars, nous avons rappelé com-;
ment le gouvernement de la république, vou.
le poëme, le Père Lorenzo. Je ne sais si
le costume qu'on lui a donné est bien ce-
lui des moines franciscains, mais il m'a
'plutôt fait l'effet d'être vêtu comme ûn:
capucin de baromètre. Il chante
J'ai cueilli ces fleurs,
J'ai la ciguë avec la mentlie, lN
L'euphorbe avec le citronnier j;
Poison subtil et bonne plante,?* n; .̃<̃
Mon art saura tout employer. ̃•:
Ne croirait-on pas entendre, dans l'of-
ficine de la Grande-Chartreuse, un mono-
logue du Père Garnier ? Le chant Sst beau
cependant, et il y a beaucoup de senti- v
ment et d'onction, bien que la' situation `
rappelle un -peu >le trio du cinquième acte'
des Huguenots f dans la scène qui suit. •'̃<•"
̃̃ On s'est étonné-de ce que le pieux 'céno-
bite, parlant à Roméo de son amour pour `
Rosaline, fût si bien au courant des choses `
de ce monde. Cela est- dans Shakespeare
pourtant 1 .1,
« Par saint François quel changement*!
Cette Rosaline .que tu aimais tant est--
ellejdonq si vite délaissée?, «
La soène capitale du troisième acte,
c'est le :duel;^ un duel fort bien réglé et
dans lequel les; combattans, très habiles
tous trois à J'attaque et à la riposte, n'y
vont pas de main morte Roméo el Tybàlt
surtout, dont le jeu vif et serré a fort in-r
téressé: les amateurs d'escrime qui étaient
dans la salle. L'oreille a été satisfaite au-
tant que les yeux.. Toute cette 'Scène est i
parfajtem,ent réussie au point de- vue du v
drame; l'orchestre traité avec une grande1
vérité d'expression l'ensemble final fort*
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