Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-10-20
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Description : 20 octobre 1878 20 octobre 1878
Description : 1878/10/20. 1878/10/20.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITION DE PARIS.
MMME~ MTMM
i878
< >\
.ON S'ABONNE
rue des Prëtjes-Saint-Germam-l'Auxerrois, 17.
MMX.. OE ~'ABOi~MEME~t
Trois mois. Six mois. Un an
Paris. 18 fr. 36 fr.. 72fr.
Département. 20 fr. 40 fr. 80 fr.
.Union postale
européenne. 21 fr. 42 fr. 84 fr.
–d'outre-mer. 24 fr. 48 fr. 96 fr.
Les abonnemens partent des 1" et 16 de
chaque mois..
Vai ÏS) nn MHNméro 20 cemt.
Mcp:M~tcmtems,B)n mmMteto 25 cent.
tn t.endon, apply to Cowie and C", foreign
newspapers omce, 17, Gresham street, G. P. 0.;
NMM. Met:xy,t6nvicset G' l,Finch iane CorchiU,
E. C. LondoB; MM. W.-M. StMtth et S186,StraBd,'W.C.Lomdon.
-A Bruxelles, à l'O/~e~ p!<&Hc! 46, rue de la
Madeleine, dans les kiosques et dans les bi-
Miothèquef. dos gares de cnemins de fer belges.
Mmm 2~ CMRE
i878
OURN~L D ~~S
ON S'ABONNE
'en Belgique, en Italie. v
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
régences du Marop et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
au moyen d'une valeur payable à Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, so}t français.
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
par l'envoi d'une valeur payable a. Paris.
POUTtOÎ'HS ET Î~TTRUAÎRKS
Jt. ~jUm H H~b~~JJL~tL~ .aU .)a. iL~i..8. Ja, jL~J~~LfiLJtJt~.tJkJ~
Les annonces sont reçues
a chez MM. JFauchey, t.aMKe et C',
'=" 1- 8, place de la Bourse,
et au bureau du JWCMMfA~;
e)lesdolvept toujours être agréées par la rédaction.
PAMS
SAMEDI 19 OCTOBRE
Le 7'MKM o/ T~M; annonce que Gholan-
Hussein Khan est revenu de Caboul et
que la réponse de l'émir qu'il en a rapportée
n'est point satisfaisante. Cette nouvelle,
dont l'exactitude paraît certaine, met-
tra fin sans doute aux espérances d'ar-
rangement entre l'Angleterre et le sou-
verain de l'Afghanistan qu'unepartiedela
presse exprimait encore avec complai-
sance. Les journaux russes ou dévoués
à la cause russe reprochaient, non sans
vivacité, au gouvernement de l'Inde d'a-
voir fait partir la mission de sir Neville
Chamberlain sans attendre que GhoIan-Hus-
s-ein Khan, qui était allé prévenir Sheere-
Ali des projets de l'Angleterre, eût rem-
pli complétement son mandat. Qui sait,
disent ils, si la lettre de l'émir en
réponse à celles de lord Lytton ne
sera. pas très conciliante et n'apla-
nira pas des difficultés provoquées peut-
être par un malentendu? Pour appuyer
leurs critiques, ces journaux ajoutaient
que Gholan-Hussein avait été traité à
Caboul avec la plus grande déférence.
Sheere-Ali, en effet, n'a rien épargné
pour faire à son hôte une réception
amicale et prévenante; mais, tout en le
comblant de politesses, il n'a jamais
trouvé une heure pour s'entretenir avec
lui et pour lui faire connaître ses inten-
tions. On retrouve là les procédés habi-
tuels de la diplomatie asiatique, procédés
perfectionnés encore par les conseils de
la diplomatie russe. Gholan-Hussein a
été « enguirlandé & Caboul, comme il
aurait pu l'être à Moscou ou à Saint-
Pétersbourg mais, pendant qu'on lui
prodiguait des attentions délicates, le
t(.mps s'écoulait, les préparatifs militai-
res de l'Afghanistan se poursuivaient, et
l'hiver approchait. Il est tout naturel que
le gouvernement de l'Inde ait perdu pa-
tience et qu'il ait précipité le retour de
Gholan-Hussein en donnant à sir Neville
Chamberlain l'ordre de semettre en marche.
Il en estrésulté ce que l'on sait déjà. La mis-
sion anglaise a été arrêtée par un ordre
de l'émir, et Gholan-Hussein est parti de
Caboul, porteur d'une lettre soigneuse-
ment fermée et scellée. Mais, au lieu de
lui laisser prendre la route de la passe de
Kh~ïber, on lui a fait suivre, plus au sud,
celle de la passe de Kuran, qui l'éloignait
de Peshawer. C'était sans doute une der-
nière prévenance, et il n'est pas douteux
qu'on n'ait voulu, suivant la remarque
d'un de nos confrères, lui faire plus d'hon-
neur et lui causer moins de fatigue. Aux
approches de l'hiver, ces ménagemens
sont bien naturels. A quoi bon, d'ailleurs,
presser le voyage de Gholan-Hussein puis-
que la réponse dont il est porteur n'était
pas satistaisante ? On ne saurait trop re-
tarder l'arrivée des mauvaises nouvelles
Il est probable que les Anglais, tout en
se félicitant des hommages rendus à leur
représentant, vont pousser avec plug
d'ardeur que jamais les préparatifs de
l'expédition qu'ils se proposent d'entre-
prendre contre Sheere-Ali. Le discours
du ministre de l'intérieur, M. Cross, dont
nous avons parlé hier, ne laisse aucun
doute sur leurs intentions à ce sujet.
M. Cross, on le sait, a toujours repré-
senté dans le cabinet Beaconsueld l'é-
lément pacifique et temporisateur; mais
il est convaincu qu'au point où en
sont arrivées les choses, l'Angleterre
ne peut plus reculer sans danger. « Je
» ne vous entretiendrai pas, a-t-il dit,
M des relations de l'Afghanistan avec les
» ministres qui nous ont précédés; tout
)' ce,que je puis vous dire, c'est que jus-
)) qu'ici la politique de l'Angleterre a
M été de laisser ce pays indépendant
et fort, mais de l'avoir pour allié.
M Nous n'avons jamais désiré d'étendre
s jusque la les frontières de l'Inde,
? mais à la condition que ce que je
N viens de dire ne fut pas changé. Si l'émir
M n'est plus tort, s'il n'est plus indépen-
» daut et s'il n'est plus notre aiïié nous
B devons chercher à en connaître les cau-
pe-! et voir ce que nous avons à iaire. Si
)) l'on fait agir des influences extérieures
? dans ce pays, si l'on se rapproche trop
)) de notre frontière indienne nous de-
B vons nous tenir sur nos gardes. Il
o faut que notre influence ne puisse
K faire l'objet du moindre doute, et
? que notre diplomatie sur la frontière
)) du nord de l'Inde ne puisse être ébran-
? lée. C'est là une question de la plus
? haute importance pour l'lude, pour
M l'empire, et, si quelque chose arrivait à
< notre empire indien, le Lancashire
B serait le premier comté de 1,'An-
Ngleterre à. en ressentir !e contre-
» coup. » On ne saurait mieux dire;
mais ce ne serait pas le Lancashire
seul qui éprouverait le contre-coup d'une
révolution menaçant l'empire indien. En
dépit de ceux qui parlent de « la banque-
route de l'Inde », le jour où l'Angleterre
laisserait toucher à sa grande colonie, sa
puissance, son prestige, son honneur
même seraient détruits dans le monde
elle se trouverait réduite à l'état de ces
nations qui, ayant manqué de courage au
moment où le danger peu!, ê!re encore
écarté, se réveitlect trop tard pour conju-
rer leur mine et tombent brusquement
dans une irrémédiable décadence.
'~n'.mdm~t/B~e où le discours de
M.\ Çaii'oli .-était accueilli avec faveur
en Jt~n~Burope, une crise minis-
térielle~ëetatal~ paraît-i), à Rome. C'est
sur la question de la peine de mort que le
conflit s'est produit, dit-on, entre les mi-
nistres. Le ministre de la guerre, le général
Bruzzo, serait en désaccord avec ses col-
lègues de la justice et de l'intérieur,
MM. Conforti et Cairoli, au sujet de l'éxe-
cution d'un soldat condamné pour insubor-
dination. Le général voudrait que la sen-
tence suivît son cours; mais ses collègues,
plus préoccupés sans doute du respect
de leurs théories philanthropiques que du
maintien de la discipline dans l'armée, s'y
opposeraient formellement. Déplus, il s'est
établi dans plusieurs villes d'Italie des
cercles démocratiques qui portent le
titre de clubs ~o ~M~, nom
d'un agitateur mazzinien fusillé il y a
quelques années à la suite d'un complot
militaire où il avait-tué un ofncier. Le
ministre de la guerre demanderait l'inter-
diction et la dissolution de ces cercles, et
on hésiterait aies lui accorder. Nous re-
produisons ces renseignemens sans com-
mentaires, attendant les explications plus
précises qui ne peuvent manquer de nous
arriver d'It-alie.
BOURSE DE PARIS
Ctatmre te i8 !e 19 HfUfte B~teee
ao/
Comptant. 75 M. 7560.M.A
Fin cour. 75 37 1 ~SM. -!t/2
se/o
Amortissable. w
Comptant. 78 40 '784!
Fin cour. 78 27 1,2 7840.i2i/2
A
Comptanti052!&c/e
Comptanm320.il320.
FincoM!tt320.H320.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 113 fr. 10, 06 1/2, 10.
30/0. 75fr.3S.
3 0/0 amortissable. 78ir.2S.
5 0/Oturc. Hfr.421/2,S.
OMomane 1873. 62 fr., 62 fr. SO.
Florins (or). 611/16,1/8.
Egyptiennes 60/0.. 287 fr. 50, 286 fr. 87 1 /2.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse les télégrammes suivaus
« Berlin, le 19 octobre, 1 h.
? Le Reichstag a voté ce matin successive-
ment tous les articles de la loi sur les socia-
listes avec les amendemens du compromis.
? Le vote sur l'ensemble aura lieu par appel
nominal dans une seconde séance qui est
fixée à deux heures. s
« Berlin, le 19 octobre, 8 h. 20 m. soir.
» 221 voix contre H9, telle a été la majorité
constante qui, ce matin, a voté au pied levé
la loi d'exception, en troisième lecture, du
paragraphe 3 au paragraphe 22. Le centre a
renoncé à tout amendement. Deux orateurs,
M. Bebel pour les socialistes, M. Zimmer-
mann au nom des progressistes, ont pris
inutilement la parole contre les articles 8 et 6.
M. Sonnemann n'a pas eu plus de succès
pour l'article 10 qui, appartenant à la série
de l'article 6 sur la presse, n'a pas été dis-
cuté en seconde lecture, et dont les représen-
tans paraissent n'avoir pas compris toute la
portée vraiment draconienne à l'égard de
l'imprimeur. Les socialistes ont quitté la salle
sans attendre la lecture du Message impérial.
s Après le vote et les remercimens adres-
sés au président et à tout le bureau, auxquels
Us se sont demonstrativement associés, les
libéraux-nationaux s'attendaient à de plus cha-
leureux remercîmens de la part du chancelier;
ils ont été surpris d'apprendre, par sa bou-
che, que le Bundesrath comptait sur mieux
encore un peu plus tard. Après avoir, en
conférence particulière, fait pencher la ba-
lance de leur côté, il a voulu sans doute, en
pubiic, rétablir l'équilibre du côte des con-
servateurs. n
TéMgfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome.le 19 octobre.
On attend à Rome le cardinal Guibert qui a
été mandé par tePape.
Tous les bruits qui courent au sujet de la no-
mination de nouveaux ministres à la place de
ceux qui om donné leur démission sont préma-
turés.
Rome, le 19 octobre.
Le ministre de la marine a aussi donné sa dé-
mission. M. Cairo)i, président du conseil, est allé
aujourd'hui à Monza pour conférer avec le roi;
il reviendra ensuite à Rome.
Londres, le 19 octobre.
On télégraphie de Berlin au Mo~MM.o' Post que
té général StotietofT, accompagné par un envoyé
spécial de l'émir de l'Afghanistan, est revenu à
Tachkend et, après une conférence avec le gé-
néral Kaufmann, a continué son voyage pour
Livadia, où l'empereur attend un rapport ver-
bal sur l'état des négociations engagées avec
Sheere-AIi.
On craint en Russie que les Chinois, encou-
ragés par l'Angleterre, n'essaient de reprendre
Kouidja en cas de guerre dans l'Asie centrale.
Une dépêche de kesanlik, adressée au .Da~y
.~M à la date du 18, annonce que le général
Maude commandera un camp de 5,000 hommes
en formation à.Hussan-Abdul.
Le commandant en chef aura le commande-
ment d'un corps d'armée qui marchera sur Ca-
boul. Sir Nevilte Chamberlain en commandera un
autre.
Le 7'MMM publie la dépêche suivante de
Vienne
< Les mouvemens des Russes autour de Cons-
taniinople restent secrets. Une chose est certaine,
c'est qu'ils tiennent toujours les lignes de Tcha-
taidja.
)) Si cette situation continue, il n'est pas im-
probable que la flotte anglaise retourne plus prés
de Stamboul. ))
Vienne,lel9octobre.
On mande de Pesth que l'ouverture du Parle-
ment hongrois a eu lieu aujourd'hui, sous la pré
sidence de M. Antoine Baer, président d'âge. Une
lettre du président du conseu des ministres an-
nonce que l'empereur ouvrira soIenneHement la
session par un discours du Trône au palais de la
Hofburg, demain 20 octobre. à midi.
Vienne, le 19 octobre.
On mande de Constantinople à la Co~M~M!-
<~<:MC~~)oMM~M~ que )e grand-vizir a. manifesté
aux représentans de diverses grandes puissan-
ces les inquiétudes qu'inspiraient à la Porte les
mesures miUtaircs prises par le commandant en
chef de l'armée russe; il a fait remarquer en
même temps que cette situation occasionnait à
son gouvernement des dépenses onéreuses, en le
forçant à ajourner la mise sur pied de paix de son
armée.
Les bruits re)atifs à une mission prochaine
d'Osman Pacha à Salonique ou en Albanie sont
dénues de fondement.
Constantinople, le 18 octobre.
On annonce que les Russes ont remis l'admi-
nistration financière de la Rouméiie entre !cs
mains de la commission internationale. Ils sont
toujours à Baba-Eski et à Bourgas, et n'ont pas
fait de nouveaux mouvemens ces jours derniers.
Le gouvernement do la Bulgarie enverra des
agens à Belgrade et à Bucharest.
Syra, le 18 octobre, soir.
On mande de Constantinople
« La Porte insiste pour que l'Autriche s'engage e
à ne pas entrer à Novi-Bazar. L'Autriche, mal-
gré la menace faite par la Porte de s'opposer par
la force à cet acte, refuse de prendre cet engage-
ment.
x- On ajoute que l'Autriche n'aurait pas, pour
le moment, l'intention d'entrer à Novi-Bazar.
» On annonce queRédif Pacha et Abdut-Eérim
Pacha vont être prochainement autorisés ~rentrer
à Constantinople. »
Athènes, le 18 octobre, soir.
La Chambre des Députés, après une longue et
vive discussion à laquelle ont pris part les prin-
cipaux orateurs de l'Opposition, a voté la pro-
position du gouvernement de passer a. l'ordre du
jour. Bucharest, le 19 octobre.
Le premier transport de troupes roumaines
destinées à occuper ia Dobrutscha est parti avant-
hier. Le gros des troupes d'occupation ne partira
qu'après la revue de dimanche.
L'administration roumaine des postes et des
télégraphes a cessé de fonctionner en Bessarabie.
Copenhague, le 18 octobre, soir.
On annonce que le duc de Cumberland rendra
prochainement visite à la famille royale.
On croit savoir de bonne source que les fian-
çailles du duc avec la princesse Thyra auront
lieu. prochainement. New-York, le 19 octobre.
New-York, le 19 octobre.
Des avis du Japon apprennent que le ministre
des finances a publié le budget pour l'année
1818-1879.
La dette publique a augmenté de 13 millions
de doUars elle est actuellement de 37S millions.
Des pluies excessives sont tombées dans les dis
tricts entre Yokohama et Yeddo, et ont amené des
inondations qui ont causé de grands dégâts aux
moissons. Des maisons ont été renversées, plu-
sieurs personnes noyées. Le chemin de fer a été
peu endommagé la circulation a été suspendue
un jour ou deux.
Plusieurs typhons ont éclaté sur les mers delà
Chine et du Japon, mais sans causer de domma-
ges à terre. Le temps est maintenant amélioré.
On a de bonnes espérances pour la moisson.
Le pays est tranquille.
On a pu voir par les dernières discus-
sions du Parlement de Berlin que les
chances de réconciliation entre la papauté
et le gouvernement allemand avaient sin-
gulièrement diminué. On n'en saurait at-
tribuer la faute au successeur de Pie IX,
car le nouveau Pape a déclaré qu'il avait
fait les premières démarches de pacifica-
tion. Mais, malgré l'invention du dogme
de l'infaillibilité, le Pape n'est pas tou-
jours le maître, et le parti ultramontain
en Europe n'avait pas accepté sans mur-
mures cette tentative chrétienne. Les ca-
tholiques intransigeans du Parlement
allemand ont ouvertement protesté contre
tout rapprochement, et la réalisation de
l'introuvable MM)~?M ~M?ëM<~ paraît indé-
finiment ajournée.
Pendant ce temps-là, nous voyons l'ar-
chevêque et le clergé d'Avignon, l'an-
cienne cité papale, offrir de nouveau un
asile au Souverain-Pontife. Si cette pro-
position pouvait être prise au sérieux,
elle prouverait l'étrange idée que l'on se
fait, même dans le clergé, de la souverai-
neté et de l'indépendance du Pape et de
l'unité de l'Eglise. Nous avions toujours cru
que !e Pape était nécessairement évêque
de Rome, que Rome était le siège et le
signe de sa primauté, si bien que les
anglicans orthodoxes le reconnaissent
eux-mêmes comme le premier des évê-
ques. Un Pape à Avignon, ou à Versailles,
ne serait qu'une cause de schisme, si tou-
tefois notre temps a gardé assez de religion
pour comporter un schisme. Croit-on
que le Pape, dans~une ville française, ou
espagnole, ou toute autre, serait considéré
par la chrétienté comme plus libre et plus
indépendant qu'il ne l'est à Rome? Il
vaudrait mieux qu'il fût dans un pays
hérétique comme l'Angleterre par
exemple, que dans un pays catholique
où il risquerait de devenir ou d'être
regardé comme un Pape national au
lieu de rester, comme il l'est à Rome,
le Pontife universel. A Rome, le Pape est
protégé par l'histoire, par la tradition, par
les traités et par les contrats; il y est
mieux sans doute qu'il n'était à Fontai-
nebleau, et nous ne croyons pas que le
prisonnier imaginaire du Vatican ait la
moindre envie de se mettre sous la pro-
tection du préfet de Vaucluse.
Si le Pape est prisonnier, c'est du parti
qui veut prolonger ~la guerre du vieux ]
Pie IX et qui ne veut à aucun prix se ré-
concilier avec l'histoire et avec le siècle. f
A Rome, le Sacré-Collège est peuplé par les
cardinaux de la création du dernier Pape, ]
comme ici nos administrations sont peu-
plées des choix des gouvernemens tombés.
En Europe, et dans le monde entier, ce ne ]
sont pas même les évêques et les prêtres
qui gouvernent l'Eglise, ce sont eux qui i
sont gouvernés et menés par une nouvelle <
Ligue à laquelle ils obéissent en escla- ]
ves. Que le Pape soit à Rome ou qu'il 1
soit à Avignon, la situation sera la }
même. On nous l'a déclaré sur tous les (
tons c'est à la Révolution qu'on fait la
guerre, et alors c'est à la Révolution de ]
se défendre. JOHN LEMOINNE. ]
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit d'Alger, le 16 octobre
« A son passage à Marseille pour rentrer
en Algérie, on annonce que M. le général
Chanzy a formulé dans les termes suivans le
programme de réformes qu'il exposera à
l'ouverture de la prochaine session du Conseil
supérieur
« 1° Rattacher tous les services civils de la
colonie aux différens départemens ministé-
riels de la métropole
N 2° Remettre successivement aux préfets
les territoires arabes qui peuvent se passer de
la surveillance militaire;
)) 3" Centraliser en Algérie le commande-
ment des troupes entre les mains d'un gêné"
rai en chef. n
» Tel est, ajoute le journal qui nous fait
ces révélations, le système que réclament les
colons et que M. le général Chanzy adopte
entièrement.
» Nous ne pouvons croire que ce soit là le
plan do réformes que le gouverneur général
nous apporte pour donner satisfaction aux
vœux des Algériens. Nous ne voyons figurer
dans ce programme: ni la substitution du
régime des lois à celui des décrets; ni la
centralisation de nos affaires à Pans, de ma-
nière que le Parlement puisse les suivre et
les contrôler avec efncacité ni la nomina-
tion d'un personnage civil comme gouver-
neur général, avec la réunion des pouvoirs
administratifs et politiques de l'Algérie en-
tière entre ses mains.
» Nous avons déjà montré dans nos précé-
dentes correspondances que répartir entre
les départemens ministériels les affaires al-
gériennes ne peut avoir pour conséquence
que de briser l'unité de direction dans les
efforts que nous avons à faire pour fonder une
colonie, tout en civilisant les indigènes.
C'est là une œuvre comp)iquée, difficile,
qui ne peut êtxe abandonnée à l'initia-
tive morcelée des employés des dift'érens
ministères et à l'esprit de routine. Ce
serait mettre les commissions parlemen-
taires dans l'impossibilité d'obtenir des ren-
seignemens précis sur la marche des affaires
.W .11.rL1_ n. r
et. sut t eusemuie ue la sttuanon. uans ces
conditions, on ne ferait qu'assurer l'omnipo-
tence du gouverneur général, car chaque mi-
nistrenepourrait qu'accepter aveuglément ses
propositions, dansl'impossibitité où il se trou-
verait deles contrôler et de lesdiseuterau point
de vue des intérêts spéciaux à I'A)gérie. Si,
par aventure, chaque ministre voûtait exer-
cer sérieusement ses attributions, il serait
obligé d'organiser une direction spéciale con-
fiée à des hommes éclairés, ayant l'expérience
non seulement des détails du service parti-
culier &u département, mais encore et sur-
tout, dinons-nous, de l'ensemble .des intérêts
algériens par rapport aux colons et aux in-
digènes.
» En dehors des objections qui s'appuie-
raient sur l'accroissement considérable de
dépenses pour chaque ministère, chacun voit
les difficultés inextricables qui ne manque-
raient pas de se produire pour maintenir
l'accord et l'harmonie entre ces neuf direc-
tions défendant leur indépendance et le res-
pectde leurs traditions etde leurs précédons. Il
faut n'avoirjamais mis le pied dans les bureaux
d'un ministère pour oser espérer que labonne
administration de l'Algérie serait possible si
les service~ étaient répartis entre les neuf
départemens ministériels. Nous n'invoquons
ici que des raisons s ~'to~ pour ainsi dire;
que serait-ce si l'espace qui nous est réservé
nous permettait d'évoquer les embarras jour~
naliers qu'on relève déjà pour les services qui
se trouvent actuellement indépendans du mi-
nistèrf de l'intérieur?
)) Sur le second point du programme, les
promesses du général Chanzy ne sont pas
plus heureuses. S'il n'est question que de re-
mettre successivement aux préfets les terri-
toires arabes où la surveillance militaire n'est
plus nécessaire, c'est admettre implicitement
le maintien des territoires de commandement
et du régime militaire. Or nos réclamations
demandent la suppression complète du régime
qui délègue des fonctions administratives
aux officiers do l'armée figurant sous les
drapeaux, même à l'égard des indigènes et
sur une zone aussi limitée qu'elle soit.
Nous poursuivons avant tout l'unité du
pouvoir bapée, non sur des décrets, mais sur
des lois discutées et votées par le Parlement.
Si nous ne pouvons pas avoir pour le mo-
ment l'unité de territoire, s'il est nécessaire
de soumettre temporairement les indigènes
à une administration spéciale, il faut que
cette administration soit civite, confiée à des
fonctionnaires civils; il faut surtout que toutes
les dérogations au droit civiï, politique et ad-
ministratif de la métropole qu'on sera dans
l'obligation d'accepter soient sanctionnées
psr des lois faisant partie du corps de la lé-
gislation française.
B Que le commandement de toutes les trou-
pes soit centralisé entre les mains d'un gé-
néral en chef comme en France, rien de
mieux; mais que Iesof6ciers ne soient pas
chargés d'administrer le pays. La sûreté ni la
tranquillité ne seront compromises, car,
comme en France, l'autorité civileaura le droit
de requérir la force armée pour maintenir l'or-
drepublic et pour défendre le territoire. Quant
aux Arabes, ils obéiront aux fonctionnaires
civi!s, comme ils obéissaient aux officiers des
bureaux arabes, si l'on met à la disposition
des agens civils les moyens d'action que pos-
sédaient les bureaux arabes. Si même il de-
vient nécessaire de décréter législativement
l'état de siège pour certaines régions habi-
tées par les indigènes, les fonctionnaires ci-
vils resteront avec leurs attributions admini-
stratives dans les mêmes conditions que dans
la métropole.
c II est un point sur lequel nous ne sau-
rions trop insister c'est la centralisation des
aHaires de l'Algérie à Paris, soit auprès du
président du conseil, comme le voulait Casi-'
mir Périer, soit auprès du ministre de l'inté-
rieur. C'est la conséquence obligée, au point
de vue constitutionnel, du rôle éminent
que le Parlement doit remplir en votant les
lois pour l'Algérie. La suite naturelle de cette
mesure fera siéger le Conseil supérieur à Pa-
ii?, sous la présidence du ministre intéressé.
Il hut que la responsabilité ministérielle soit
eHective, et elle le sera à la condition que le
gouverneur général, son subordonné, n'ait
plus ces allures indépendantes contre les-
quelles l'opinion publique se prononce si
energiquement.
)) L'application des principes sur lesquels
reposent nos institutions sera sauvegardée
par la constitution aussi libérale que possi-
ble des conseils municipaux et des conseils
généraux, de manière à assurer l'administra-
tion du pays par le pays. Il n'y a plus aucune
rai&on de maintenir le Conseil supérieur ac-
tuel, composé de fonctionnaires et de délégués
élus des conseils généraux. Ce Conseil, qui
n'est que consultatif fi l'on ne tient compte que
de ses membres salariés par l'Etat, est tenté
chaque jour d'usurper le titre d'assemblée
délibérative, à cause de la présence dans son
sein des élus du suffrage universel. L'Algérie
ne doit pas avoir d'autre Parlement que celui
de la mère-patrie.
s Nous ne nous ferons pas l'écho des es-
prits soupçonneux qui insinuent qu'on ne
recule devant les solutions nettes et définiti-
ves que pour augmenter les embarras de l'au-
torité civile, tout en paraissant favoriser son
développement. Il est certain qu'aujourd'hui
tous les colons se plaignent de ce que les
territoires civils manquent de sécurité. Ac-
croître successivement l'étendue de ces terri-
toires sans rien changer à l'organisation ac-
tuelle des pouvoirs publics, c'est augmenter
sans cesse les chances d'insuccès de l'admini-
stration civile. Que les préfets relëventdirecte-
ment du ministre de l'intérieur, cela ne les
rendra pas plus forts contre les malfaiteurs,
et ce n'est pas dans les bureaux du ministère
qu'ils trouveront les lumières et les indica-
tions pour administrer les musulmans com-
pris dans la circonscription départementale.
)) Non, nous ne croyons pas à des arrière-
pensées coupables; nous sommes convaincus
de la bonne foi de nos adversaires ils veu-
lent comme nous la prospérité de l'Algérie;
mais ils ne voient le présent qu'à travers le
passé, tandis que nous nous préoccupons de
l'avenir, tout en rendant justice au passé, et
nous voyons possible, facile même, un pro-
grès dont ils s'alarment.~
On nous écrit de Rome, le 17 octobre
Le télégraphe, ayant transmis ici le dis-
cours presque entier de M. Cairoli, n'aura pas
été moins généreux pour les étrangers; je
puis don? me dispenser de faire l'analyse de
ce document. Le passage relatif à la politique
étrangère a été l'objet de l'approbation uni-
verselle. Le président du conseil a déclaré
avec une loyauté qui l'honore que les pléni-
potentiaires à Berlin n'avaient fait qu'exécu-
ter avec intelligence les instructions de leur
gouvernement, et que, d'ailleurs, il était ab-
solument impossible d'agir autrement sans
s'exposer a un isolement complet.
)) Cette déclaration a d'autant plus de mé-
rite dans la bouche de M. Cairoli, que les at-
taques dirigées contre M. Corti sont parties
surtout des rangs de ses amis, et qu'il y a un
certain courage adonner publiquement tort à
ses partisans les plus dévoués et à mettre la
justice au-dessus de l'esprit de parti.
M. Cairo)i a conclu en disant qu'il serait
insensé de suivre une politique de nature à
mettre en péril les résultats obtenus à l'aide
de tant d'eSorts. Ces paroles sont remarqua-
bifs, surtout si l'on tient compte des antécé-
dens et des relations du président du conseil.
On peut donc considérer la campagne de
l'M: M'M~ comme définitivement close.
Il eût été plus simple de ne pas la commen-
cer, mais le mal n'a pas été grand. Le comte
Corti n'a donc plus aucune raison pour se
retirer, et il n'aura pas de grands efforts à
faire pour justifier sa conduite devant le
Parlement. Le programme ministériel sera
beaucoup plus contesté pour la politique in-
térieure, et il y aurait témérité à lui prédire
un succès sur lequel M. Cairoli lui-même pa-
rait compter médiocrement.
Le ministère annonce deux très graves
mesures la suppression du droit de mouture
et une réforme électorale. Voua connais-
sez mon sentiment sur le droit de mou-
ture c'est, un impôt qui doit disparaî-
tre pour ainsi dire à tout prix et à tous
risques. Mais tout le monde n'est pas de
cet avis, et certains esprits se préoccupent,
avant tout, de l'équilibre du budget. M. Cai-
roli a dit que le budget de 1879 aurait un ex-
cédant de 60 millions, ce qui permettrait la
réduction immédiate du droit de mouture en
attendant sa disparition prochaine. La réalité
de cet excédant est très contestée, surtout
par la commission nommée par le Sénat. Le
rapporteur désigné, M. Saracco, est un chif-
freur impitoyable, passé maître dans l'art de
dégrouper les chiffres les mieux agencés. Si
le ministère triomphe de cet adversaire, il
faudra bien admettre qu'il-a raison.
N En attendant le débat contradictoire, on
peut dire que M. Depretis, pour préparer
sagement l'abolition du droit de mouture,
avait augmenté les droits sur le sucre et le
café, ainsi que les prix de vente du tabac.
L'excédant annoncé pa.T le président du con-
seil est donc moins fantastique qu'on ne se
plait à le dire. 1
M En ce qui concerne la réforme électorale,
le ministère veut accorder le droit de suffrage
à tout individu sachant lire et écrire, et éta-
blir en outre le scrutin de liste par province.
Dès à présent, l'O~MUOKe, organe de M. Sella,
déclare qu'elle ne peut aller jusque-là. Il faut
donc s'attendre à beaucoup de résistance,
d'autant plus que jusqu'ici la masse du
peuple ne réclame pas le droit de suffrage
avec beaucoup d'ardeur. Sa devise actuelle
est plus modeste il ne demande que du tra- 1
vail et du pain. Mais ce ne sont pas ces
grandes questions qui donneront le plus de
souci au ministère. Les crises précédentes ont
eu lieu sur des questions futiles et presque v
ridicules, et il est à craindre que le cabinet
ne se trouve bientôt en présence de difficul-
tés du môme genre. On sent qu'il est enve-
loppé dans un réseau d'intrigues tellement 1
embrouillé, que les esprits les plus déliés ont
peine à b'y reconnaître.
Il est fâcheux que le Parlement soit entré
dans cette voie. Une crise faite sur une grosse 1
question largement discutée serait un grand
bien, quelle qu'en puisse être l'issue. Le mini-
stère fera sagement, dans son intérêt et dans
celui du pays, de mettre le Parlement en pré-
sence des grandes affaires c'est le seul moyen
de ne pas se perdre dans les petites.
Nous avons ici un pèlerinage espagnol
plus nombreux que brillant. On lui a fait
faire une quarantaine de trois jours à Civita-
Vecchia, sous prétexte de quelques maladies
qui existeraient en Espagne. Ce pèlerinage a
été reçu en grand apparat par le Pape.
Léon XHI a prononcé un discours qui aurait,
dit-on, une certaine importance politique;
mais, ne l'ayant pas entendu, je dois atten-
dre le texte avant d'en raisonner.
)) H.-G. MONTFERMER. ))
La commission supérieure pour l'aménage-
ment et l'utilisation des eaux, instituée par
décret du 5 septembre dernier, s'est réunie le
14 octobre au ministère des travaux publics,
sous la présidence de M. de Freycinet.
Etaient présens MM. Bozérian, Le Royer,
Gochery, Lepère, Magnin, Sadi Carnot,Girerd,
AUègre, Blachère, de Lesseps, Haussmann,
Thomson, général d'Atzac, Alphand, Talan-
dier, Aucoc.Hervé-Mangon, Cotard, Tisserand,
Jacquot, Marié-Davy, Porlier, Rousseau, Na-
dault de Buffon, Marchand, Pascal, Perrier,
Georges Ville, Chevreul, Faré, Chabrol, les
présidens des conseils généraux du Rhône,
de la Gironde, de Loir-et-Cher, de la Seine,
des Bouches-du-Rhône, du Var, etc.
Le ministre a rappelé dans une courte al-
locution le motif et le but de la réunion. Il a.
fait ressortir l'importance des travaux aux-
quels doit se livrer la commission, et a in-
sisté sur l'utilité d'y procéder avec la plus
grande activité, Quelques uns des problè-
mes à résoudre s'offrant avec un v6rita-
ble caractère d'urgence. Il a proposé à la
commission de se subdiviser immédiatement
en trois sous-commissions qui se charge-
raient chacune d'une des parties du pro-
gramme.
Après une intéressante discussion & la-
quelle ont pris part MM. de Lesseps, Bozé-
rian, Sadi Carnot, Rousseau, Le Royer, Co-
tard, Georges Ville, Marchand, Engelhard,
Barne, Perrier, la proposition du ministre a
été adoptée et, en conséquence, trois sous-
commissions ont été formées.
Voici la composition et le programme d'é-
tudes de chacune de ces sous-commissions
l* sous-commission, chargée des questions
relatives à l'irrigation et au colmatage des
terres, à la submersion des vignes, aux des-
séchemens et assainissemens et à l'utilisation
des forces hydrauliques MM. Andral, prési-
dent de Lesseps, vice-président; le général
d'Abzac, Allègre, Aucoc, Barne, Bérenger,
Bozérian, Cotard, Delocre, Hervé-Mangon,
Jacquot, Le Royer, Nadault de Bunbn, Pas-
cal, Pastoret, Perrier, Pomel, Tisserand, les
présidens des conseils généraux de l'Ain, du
Gard, de la Haute-Garonne et de Vaucluse,
Chabrol et Sauvage, secrétaires.
2° sous-commission, chargée de l'a!imenta-
tion des villes en eau potable, de l'emploi
des eaux d'égout et des liquides industriels
MM. Magnin, président Alphand, vice-pré-
sident Sadi Carnot, Casimir Périer, Dumas,
Engelhard, Haussmann, Lepère, Marchand,
Marié-Davy, Ozenne, Paris, Porlier, Savary,
Scheurer-Kestner, Thomson, GeorgesVille, le
président du conseil général du Nord, et Ha-
chette, secrétaire.
3° sous-commission, chargée de la création
des réservoirs en vue d'aménager les eaux ou
de les empêcher de nuire, et de l'étude d?s
moyens propres à prévenir ou restreindre les
inondations: MM. Cochery, président; BIa-
chère, Boysset, Cazot, Delboy, Faré, Grévy,
Laisant, de la Porte, Girerd, Rouland, Rous-
seau, Talandier, de Ventavon, les présidens
des conseils généraux des Alpes-Maritimes, de
la Drôme et de l'Isère et Gauwain, secré-
taire.
Ces sous-commissions se sont mises à l'œu-
vre et aviseront le ministre aussitôt que l'état
d'avancement de leurs travaux rendra utile la
réunion générale de la commission.
Les personnes qui auraient des communi-
cations à fournir ou qui désireraient être en-
tendues sur quelqu'une des questions ci-
dessus énumérées sont priées de s'adresser
au président de la sous-commission qui en
est chargée. (ToM~a~ o//fcM~)
ETRANGER. -J
Allemagne.
REICHSTAGr. ~<:MM du 18 oe~0%)'g.
L'Assemblée procède à la troisième lecture
de la loi contre les socialistes. Les deux
fractions conservatrices et les nationaux-li-
béraux ont déposé un projet de compromis
sur les lacunes laissées dans la loi lors de la
deuxième lecture. D'après ce compromis, l'ar-
ticle 6 est maintenu avec la rédaction de la
commission. La suppression d'une publica-
tion ~périodique ne pourra avoir heu que
lorsqu'un numéro de cette publication aura
.déjà été l'objet d'une saisie en vertu de la loi
.contre les socialistes.
Sur l'article 16, on propose que l'expulsion
des agitateurs de profession ne soit soumise
à aucune restriction, mais que les agitateurs
d'occasion ne puissent être expu'sés de la lo-
calité où ils habitent que s'ils n'y ont pas six
mois de résidence.
Les articles 7, 8, 9, 10,14 et 17, qui se rat-
tachent aux articles ci-dessus mentionnés
seront int<-rea)és dans la loi, dans la rédaction
de la commission.
Au cours de la discussion générale, j!f M~
~cAo~M~l~ (centre) combat la loi comme
une loi d'exception et demande l'application
du droit commun. Il dit que la démocratie so-
cialiste a pris racine dans les tendances mo-
dernes de l'Etat, de la société, de l'enseigne-
ment et de la vie économique, et que le seul
remède est le retour à la crainte de Dieu.
~f. ~CNjE~o~ (conservateur libérât) déve-
loppe la proposition de compromis et recon-
naît le bon vouloir des nationaux-libéraux. Il
déclare que, malgré les graves objections fai-
tes à la rédaction de l'article 6 et à ja durée
de la loi, les conservateurs voteront le com-
promis.
M. 7.MMMec~ (socialiste) s'attache à dis-
culper la démocratie socialiste de la respon-
sabilité des attentats commis sur l'empereur
et, revient sur les prétendues relations de
M. de Bismarck avec la démocratie socialiste.
~.fom~~Mo~déclarequeles conservateurs
adhèrent au compromis, et expose les motifs
de cette adhésion. Il dit qu'il s'agit d'assurer
l'adoption de la loi.
J!f. ~eAM~-Z~K&Mc~ déclare que les socia-
listes doivent être combattus, nbn~ par la loi,
mais par l'action des particuliers.
~f. Zlibéraux-nationaux ne manquent pas, comme
on le leur a reproché, de résolu tion~u moment
du péni. Il dit que, lorsque la sécurité est en
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et au bureau du JWCMMfA~;
e)lesdolvept toujours être agréées par la rédaction.
PAMS
SAMEDI 19 OCTOBRE
Le 7'MKM o/ T~M; annonce que Gholan-
Hussein Khan est revenu de Caboul et
que la réponse de l'émir qu'il en a rapportée
n'est point satisfaisante. Cette nouvelle,
dont l'exactitude paraît certaine, met-
tra fin sans doute aux espérances d'ar-
rangement entre l'Angleterre et le sou-
verain de l'Afghanistan qu'unepartiedela
presse exprimait encore avec complai-
sance. Les journaux russes ou dévoués
à la cause russe reprochaient, non sans
vivacité, au gouvernement de l'Inde d'a-
voir fait partir la mission de sir Neville
Chamberlain sans attendre que GhoIan-Hus-
s-ein Khan, qui était allé prévenir Sheere-
Ali des projets de l'Angleterre, eût rem-
pli complétement son mandat. Qui sait,
disent ils, si la lettre de l'émir en
réponse à celles de lord Lytton ne
sera. pas très conciliante et n'apla-
nira pas des difficultés provoquées peut-
être par un malentendu? Pour appuyer
leurs critiques, ces journaux ajoutaient
que Gholan-Hussein avait été traité à
Caboul avec la plus grande déférence.
Sheere-Ali, en effet, n'a rien épargné
pour faire à son hôte une réception
amicale et prévenante; mais, tout en le
comblant de politesses, il n'a jamais
trouvé une heure pour s'entretenir avec
lui et pour lui faire connaître ses inten-
tions. On retrouve là les procédés habi-
tuels de la diplomatie asiatique, procédés
perfectionnés encore par les conseils de
la diplomatie russe. Gholan-Hussein a
été « enguirlandé & Caboul, comme il
aurait pu l'être à Moscou ou à Saint-
Pétersbourg mais, pendant qu'on lui
prodiguait des attentions délicates, le
t(.mps s'écoulait, les préparatifs militai-
res de l'Afghanistan se poursuivaient, et
l'hiver approchait. Il est tout naturel que
le gouvernement de l'Inde ait perdu pa-
tience et qu'il ait précipité le retour de
Gholan-Hussein en donnant à sir Neville
Chamberlain l'ordre de semettre en marche.
Il en estrésulté ce que l'on sait déjà. La mis-
sion anglaise a été arrêtée par un ordre
de l'émir, et Gholan-Hussein est parti de
Caboul, porteur d'une lettre soigneuse-
ment fermée et scellée. Mais, au lieu de
lui laisser prendre la route de la passe de
Kh~ïber, on lui a fait suivre, plus au sud,
celle de la passe de Kuran, qui l'éloignait
de Peshawer. C'était sans doute une der-
nière prévenance, et il n'est pas douteux
qu'on n'ait voulu, suivant la remarque
d'un de nos confrères, lui faire plus d'hon-
neur et lui causer moins de fatigue. Aux
approches de l'hiver, ces ménagemens
sont bien naturels. A quoi bon, d'ailleurs,
presser le voyage de Gholan-Hussein puis-
que la réponse dont il est porteur n'était
pas satistaisante ? On ne saurait trop re-
tarder l'arrivée des mauvaises nouvelles
Il est probable que les Anglais, tout en
se félicitant des hommages rendus à leur
représentant, vont pousser avec plug
d'ardeur que jamais les préparatifs de
l'expédition qu'ils se proposent d'entre-
prendre contre Sheere-Ali. Le discours
du ministre de l'intérieur, M. Cross, dont
nous avons parlé hier, ne laisse aucun
doute sur leurs intentions à ce sujet.
M. Cross, on le sait, a toujours repré-
senté dans le cabinet Beaconsueld l'é-
lément pacifique et temporisateur; mais
il est convaincu qu'au point où en
sont arrivées les choses, l'Angleterre
ne peut plus reculer sans danger. « Je
» ne vous entretiendrai pas, a-t-il dit,
M des relations de l'Afghanistan avec les
» ministres qui nous ont précédés; tout
)' ce,que je puis vous dire, c'est que jus-
)) qu'ici la politique de l'Angleterre a
M été de laisser ce pays indépendant
et fort, mais de l'avoir pour allié.
M Nous n'avons jamais désiré d'étendre
s jusque la les frontières de l'Inde,
? mais à la condition que ce que je
N viens de dire ne fut pas changé. Si l'émir
M n'est plus tort, s'il n'est plus indépen-
» daut et s'il n'est plus notre aiïié nous
B devons chercher à en connaître les cau-
pe-! et voir ce que nous avons à iaire. Si
)) l'on fait agir des influences extérieures
? dans ce pays, si l'on se rapproche trop
)) de notre frontière indienne nous de-
B vons nous tenir sur nos gardes. Il
o faut que notre influence ne puisse
K faire l'objet du moindre doute, et
? que notre diplomatie sur la frontière
)) du nord de l'Inde ne puisse être ébran-
? lée. C'est là une question de la plus
? haute importance pour l'lude, pour
M l'empire, et, si quelque chose arrivait à
< notre empire indien, le Lancashire
B serait le premier comté de 1,'An-
Ngleterre à. en ressentir !e contre-
» coup. » On ne saurait mieux dire;
mais ce ne serait pas le Lancashire
seul qui éprouverait le contre-coup d'une
révolution menaçant l'empire indien. En
dépit de ceux qui parlent de « la banque-
route de l'Inde », le jour où l'Angleterre
laisserait toucher à sa grande colonie, sa
puissance, son prestige, son honneur
même seraient détruits dans le monde
elle se trouverait réduite à l'état de ces
nations qui, ayant manqué de courage au
moment où le danger peu!, ê!re encore
écarté, se réveitlect trop tard pour conju-
rer leur mine et tombent brusquement
dans une irrémédiable décadence.
'~n'.mdm~t/B~e où le discours de
M.\ Çaii'oli .-était accueilli avec faveur
en Jt~n~Burope, une crise minis-
térielle~ëetatal~ paraît-i), à Rome. C'est
sur la question de la peine de mort que le
conflit s'est produit, dit-on, entre les mi-
nistres. Le ministre de la guerre, le général
Bruzzo, serait en désaccord avec ses col-
lègues de la justice et de l'intérieur,
MM. Conforti et Cairoli, au sujet de l'éxe-
cution d'un soldat condamné pour insubor-
dination. Le général voudrait que la sen-
tence suivît son cours; mais ses collègues,
plus préoccupés sans doute du respect
de leurs théories philanthropiques que du
maintien de la discipline dans l'armée, s'y
opposeraient formellement. Déplus, il s'est
établi dans plusieurs villes d'Italie des
cercles démocratiques qui portent le
titre de clubs ~o ~M~, nom
d'un agitateur mazzinien fusillé il y a
quelques années à la suite d'un complot
militaire où il avait-tué un ofncier. Le
ministre de la guerre demanderait l'inter-
diction et la dissolution de ces cercles, et
on hésiterait aies lui accorder. Nous re-
produisons ces renseignemens sans com-
mentaires, attendant les explications plus
précises qui ne peuvent manquer de nous
arriver d'It-alie.
BOURSE DE PARIS
Ctatmre te i8 !e 19 HfUfte B~teee
ao/
Comptant. 75 M. 7560.M.A
Fin cour. 75 37 1 ~SM. -!t/2
se/o
Amortissable. w
Comptant. 78 40 '784!
Fin cour. 78 27 1,2 7840.i2i/2
A
Comptanti052!&c/e
Comptanm320.il320.
FincoM!tt320.H320.
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 113 fr. 10, 06 1/2, 10.
30/0. 75fr.3S.
3 0/0 amortissable. 78ir.2S.
5 0/Oturc. Hfr.421/2,S.
OMomane 1873. 62 fr., 62 fr. SO.
Florins (or). 611/16,1/8.
Egyptiennes 60/0.. 287 fr. 50, 286 fr. 87 1 /2.
Notre correspondant de Berlin nous
adresse les télégrammes suivaus
« Berlin, le 19 octobre, 1 h.
? Le Reichstag a voté ce matin successive-
ment tous les articles de la loi sur les socia-
listes avec les amendemens du compromis.
? Le vote sur l'ensemble aura lieu par appel
nominal dans une seconde séance qui est
fixée à deux heures. s
« Berlin, le 19 octobre, 8 h. 20 m. soir.
» 221 voix contre H9, telle a été la majorité
constante qui, ce matin, a voté au pied levé
la loi d'exception, en troisième lecture, du
paragraphe 3 au paragraphe 22. Le centre a
renoncé à tout amendement. Deux orateurs,
M. Bebel pour les socialistes, M. Zimmer-
mann au nom des progressistes, ont pris
inutilement la parole contre les articles 8 et 6.
M. Sonnemann n'a pas eu plus de succès
pour l'article 10 qui, appartenant à la série
de l'article 6 sur la presse, n'a pas été dis-
cuté en seconde lecture, et dont les représen-
tans paraissent n'avoir pas compris toute la
portée vraiment draconienne à l'égard de
l'imprimeur. Les socialistes ont quitté la salle
sans attendre la lecture du Message impérial.
s Après le vote et les remercimens adres-
sés au président et à tout le bureau, auxquels
Us se sont demonstrativement associés, les
libéraux-nationaux s'attendaient à de plus cha-
leureux remercîmens de la part du chancelier;
ils ont été surpris d'apprendre, par sa bou-
che, que le Bundesrath comptait sur mieux
encore un peu plus tard. Après avoir, en
conférence particulière, fait pencher la ba-
lance de leur côté, il a voulu sans doute, en
pubiic, rétablir l'équilibre du côte des con-
servateurs. n
TéMgfapMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
Rome.le 19 octobre.
On attend à Rome le cardinal Guibert qui a
été mandé par tePape.
Tous les bruits qui courent au sujet de la no-
mination de nouveaux ministres à la place de
ceux qui om donné leur démission sont préma-
turés.
Rome, le 19 octobre.
Le ministre de la marine a aussi donné sa dé-
mission. M. Cairo)i, président du conseil, est allé
aujourd'hui à Monza pour conférer avec le roi;
il reviendra ensuite à Rome.
Londres, le 19 octobre.
On télégraphie de Berlin au Mo~MM.o' Post que
té général StotietofT, accompagné par un envoyé
spécial de l'émir de l'Afghanistan, est revenu à
Tachkend et, après une conférence avec le gé-
néral Kaufmann, a continué son voyage pour
Livadia, où l'empereur attend un rapport ver-
bal sur l'état des négociations engagées avec
Sheere-AIi.
On craint en Russie que les Chinois, encou-
ragés par l'Angleterre, n'essaient de reprendre
Kouidja en cas de guerre dans l'Asie centrale.
Une dépêche de kesanlik, adressée au .Da~y
.~M à la date du 18, annonce que le général
Maude commandera un camp de 5,000 hommes
en formation à.Hussan-Abdul.
Le commandant en chef aura le commande-
ment d'un corps d'armée qui marchera sur Ca-
boul. Sir Nevilte Chamberlain en commandera un
autre.
Le 7'MMM publie la dépêche suivante de
Vienne
< Les mouvemens des Russes autour de Cons-
taniinople restent secrets. Une chose est certaine,
c'est qu'ils tiennent toujours les lignes de Tcha-
taidja.
)) Si cette situation continue, il n'est pas im-
probable que la flotte anglaise retourne plus prés
de Stamboul. ))
Vienne,lel9octobre.
On mande de Pesth que l'ouverture du Parle-
ment hongrois a eu lieu aujourd'hui, sous la pré
sidence de M. Antoine Baer, président d'âge. Une
lettre du président du conseu des ministres an-
nonce que l'empereur ouvrira soIenneHement la
session par un discours du Trône au palais de la
Hofburg, demain 20 octobre. à midi.
Vienne, le 19 octobre.
On mande de Constantinople à la Co~M~M!-
<~<:MC~~)oMM~M~ que )e grand-vizir a. manifesté
aux représentans de diverses grandes puissan-
ces les inquiétudes qu'inspiraient à la Porte les
mesures miUtaircs prises par le commandant en
chef de l'armée russe; il a fait remarquer en
même temps que cette situation occasionnait à
son gouvernement des dépenses onéreuses, en le
forçant à ajourner la mise sur pied de paix de son
armée.
Les bruits re)atifs à une mission prochaine
d'Osman Pacha à Salonique ou en Albanie sont
dénues de fondement.
Constantinople, le 18 octobre.
On annonce que les Russes ont remis l'admi-
nistration financière de la Rouméiie entre !cs
mains de la commission internationale. Ils sont
toujours à Baba-Eski et à Bourgas, et n'ont pas
fait de nouveaux mouvemens ces jours derniers.
Le gouvernement do la Bulgarie enverra des
agens à Belgrade et à Bucharest.
Syra, le 18 octobre, soir.
On mande de Constantinople
« La Porte insiste pour que l'Autriche s'engage e
à ne pas entrer à Novi-Bazar. L'Autriche, mal-
gré la menace faite par la Porte de s'opposer par
la force à cet acte, refuse de prendre cet engage-
ment.
x- On ajoute que l'Autriche n'aurait pas, pour
le moment, l'intention d'entrer à Novi-Bazar.
» On annonce queRédif Pacha et Abdut-Eérim
Pacha vont être prochainement autorisés ~rentrer
à Constantinople. »
Athènes, le 18 octobre, soir.
La Chambre des Députés, après une longue et
vive discussion à laquelle ont pris part les prin-
cipaux orateurs de l'Opposition, a voté la pro-
position du gouvernement de passer a. l'ordre du
jour. Bucharest, le 19 octobre.
Le premier transport de troupes roumaines
destinées à occuper ia Dobrutscha est parti avant-
hier. Le gros des troupes d'occupation ne partira
qu'après la revue de dimanche.
L'administration roumaine des postes et des
télégraphes a cessé de fonctionner en Bessarabie.
Copenhague, le 18 octobre, soir.
On annonce que le duc de Cumberland rendra
prochainement visite à la famille royale.
On croit savoir de bonne source que les fian-
çailles du duc avec la princesse Thyra auront
lieu. prochainement. New-York, le 19 octobre.
New-York, le 19 octobre.
Des avis du Japon apprennent que le ministre
des finances a publié le budget pour l'année
1818-1879.
La dette publique a augmenté de 13 millions
de doUars elle est actuellement de 37S millions.
Des pluies excessives sont tombées dans les dis
tricts entre Yokohama et Yeddo, et ont amené des
inondations qui ont causé de grands dégâts aux
moissons. Des maisons ont été renversées, plu-
sieurs personnes noyées. Le chemin de fer a été
peu endommagé la circulation a été suspendue
un jour ou deux.
Plusieurs typhons ont éclaté sur les mers delà
Chine et du Japon, mais sans causer de domma-
ges à terre. Le temps est maintenant amélioré.
On a de bonnes espérances pour la moisson.
Le pays est tranquille.
On a pu voir par les dernières discus-
sions du Parlement de Berlin que les
chances de réconciliation entre la papauté
et le gouvernement allemand avaient sin-
gulièrement diminué. On n'en saurait at-
tribuer la faute au successeur de Pie IX,
car le nouveau Pape a déclaré qu'il avait
fait les premières démarches de pacifica-
tion. Mais, malgré l'invention du dogme
de l'infaillibilité, le Pape n'est pas tou-
jours le maître, et le parti ultramontain
en Europe n'avait pas accepté sans mur-
mures cette tentative chrétienne. Les ca-
tholiques intransigeans du Parlement
allemand ont ouvertement protesté contre
tout rapprochement, et la réalisation de
l'introuvable MM)~?M ~M?ëM<~ paraît indé-
finiment ajournée.
Pendant ce temps-là, nous voyons l'ar-
chevêque et le clergé d'Avignon, l'an-
cienne cité papale, offrir de nouveau un
asile au Souverain-Pontife. Si cette pro-
position pouvait être prise au sérieux,
elle prouverait l'étrange idée que l'on se
fait, même dans le clergé, de la souverai-
neté et de l'indépendance du Pape et de
l'unité de l'Eglise. Nous avions toujours cru
que !e Pape était nécessairement évêque
de Rome, que Rome était le siège et le
signe de sa primauté, si bien que les
anglicans orthodoxes le reconnaissent
eux-mêmes comme le premier des évê-
ques. Un Pape à Avignon, ou à Versailles,
ne serait qu'une cause de schisme, si tou-
tefois notre temps a gardé assez de religion
pour comporter un schisme. Croit-on
que le Pape, dans~une ville française, ou
espagnole, ou toute autre, serait considéré
par la chrétienté comme plus libre et plus
indépendant qu'il ne l'est à Rome? Il
vaudrait mieux qu'il fût dans un pays
hérétique comme l'Angleterre par
exemple, que dans un pays catholique
où il risquerait de devenir ou d'être
regardé comme un Pape national au
lieu de rester, comme il l'est à Rome,
le Pontife universel. A Rome, le Pape est
protégé par l'histoire, par la tradition, par
les traités et par les contrats; il y est
mieux sans doute qu'il n'était à Fontai-
nebleau, et nous ne croyons pas que le
prisonnier imaginaire du Vatican ait la
moindre envie de se mettre sous la pro-
tection du préfet de Vaucluse.
Si le Pape est prisonnier, c'est du parti
qui veut prolonger ~la guerre du vieux ]
Pie IX et qui ne veut à aucun prix se ré-
concilier avec l'histoire et avec le siècle. f
A Rome, le Sacré-Collège est peuplé par les
cardinaux de la création du dernier Pape, ]
comme ici nos administrations sont peu-
plées des choix des gouvernemens tombés.
En Europe, et dans le monde entier, ce ne ]
sont pas même les évêques et les prêtres
qui gouvernent l'Eglise, ce sont eux qui i
sont gouvernés et menés par une nouvelle <
Ligue à laquelle ils obéissent en escla- ]
ves. Que le Pape soit à Rome ou qu'il 1
soit à Avignon, la situation sera la }
même. On nous l'a déclaré sur tous les (
tons c'est à la Révolution qu'on fait la
guerre, et alors c'est à la Révolution de ]
se défendre. JOHN LEMOINNE. ]
JOHN LEMOINNE.
On nous écrit d'Alger, le 16 octobre
« A son passage à Marseille pour rentrer
en Algérie, on annonce que M. le général
Chanzy a formulé dans les termes suivans le
programme de réformes qu'il exposera à
l'ouverture de la prochaine session du Conseil
supérieur
« 1° Rattacher tous les services civils de la
colonie aux différens départemens ministé-
riels de la métropole
N 2° Remettre successivement aux préfets
les territoires arabes qui peuvent se passer de
la surveillance militaire;
)) 3" Centraliser en Algérie le commande-
ment des troupes entre les mains d'un gêné"
rai en chef. n
» Tel est, ajoute le journal qui nous fait
ces révélations, le système que réclament les
colons et que M. le général Chanzy adopte
entièrement.
» Nous ne pouvons croire que ce soit là le
plan do réformes que le gouverneur général
nous apporte pour donner satisfaction aux
vœux des Algériens. Nous ne voyons figurer
dans ce programme: ni la substitution du
régime des lois à celui des décrets; ni la
centralisation de nos affaires à Pans, de ma-
nière que le Parlement puisse les suivre et
les contrôler avec efncacité ni la nomina-
tion d'un personnage civil comme gouver-
neur général, avec la réunion des pouvoirs
administratifs et politiques de l'Algérie en-
tière entre ses mains.
» Nous avons déjà montré dans nos précé-
dentes correspondances que répartir entre
les départemens ministériels les affaires al-
gériennes ne peut avoir pour conséquence
que de briser l'unité de direction dans les
efforts que nous avons à faire pour fonder une
colonie, tout en civilisant les indigènes.
C'est là une œuvre comp)iquée, difficile,
qui ne peut êtxe abandonnée à l'initia-
tive morcelée des employés des dift'érens
ministères et à l'esprit de routine. Ce
serait mettre les commissions parlemen-
taires dans l'impossibilité d'obtenir des ren-
seignemens précis sur la marche des affaires
.W .11.rL1_ n. r
et. sut t eusemuie ue la sttuanon. uans ces
conditions, on ne ferait qu'assurer l'omnipo-
tence du gouverneur général, car chaque mi-
nistrenepourrait qu'accepter aveuglément ses
propositions, dansl'impossibitité où il se trou-
verait deles contrôler et de lesdiseuterau point
de vue des intérêts spéciaux à I'A)gérie. Si,
par aventure, chaque ministre voûtait exer-
cer sérieusement ses attributions, il serait
obligé d'organiser une direction spéciale con-
fiée à des hommes éclairés, ayant l'expérience
non seulement des détails du service parti-
culier &u département, mais encore et sur-
tout, dinons-nous, de l'ensemble .des intérêts
algériens par rapport aux colons et aux in-
digènes.
» En dehors des objections qui s'appuie-
raient sur l'accroissement considérable de
dépenses pour chaque ministère, chacun voit
les difficultés inextricables qui ne manque-
raient pas de se produire pour maintenir
l'accord et l'harmonie entre ces neuf direc-
tions défendant leur indépendance et le res-
pectde leurs traditions etde leurs précédons. Il
faut n'avoirjamais mis le pied dans les bureaux
d'un ministère pour oser espérer que labonne
administration de l'Algérie serait possible si
les service~ étaient répartis entre les neuf
départemens ministériels. Nous n'invoquons
ici que des raisons s ~'to~ pour ainsi dire;
que serait-ce si l'espace qui nous est réservé
nous permettait d'évoquer les embarras jour~
naliers qu'on relève déjà pour les services qui
se trouvent actuellement indépendans du mi-
nistèrf de l'intérieur?
)) Sur le second point du programme, les
promesses du général Chanzy ne sont pas
plus heureuses. S'il n'est question que de re-
mettre successivement aux préfets les terri-
toires arabes où la surveillance militaire n'est
plus nécessaire, c'est admettre implicitement
le maintien des territoires de commandement
et du régime militaire. Or nos réclamations
demandent la suppression complète du régime
qui délègue des fonctions administratives
aux officiers do l'armée figurant sous les
drapeaux, même à l'égard des indigènes et
sur une zone aussi limitée qu'elle soit.
Nous poursuivons avant tout l'unité du
pouvoir bapée, non sur des décrets, mais sur
des lois discutées et votées par le Parlement.
Si nous ne pouvons pas avoir pour le mo-
ment l'unité de territoire, s'il est nécessaire
de soumettre temporairement les indigènes
à une administration spéciale, il faut que
cette administration soit civite, confiée à des
fonctionnaires civils; il faut surtout que toutes
les dérogations au droit civiï, politique et ad-
ministratif de la métropole qu'on sera dans
l'obligation d'accepter soient sanctionnées
psr des lois faisant partie du corps de la lé-
gislation française.
B Que le commandement de toutes les trou-
pes soit centralisé entre les mains d'un gé-
néral en chef comme en France, rien de
mieux; mais que Iesof6ciers ne soient pas
chargés d'administrer le pays. La sûreté ni la
tranquillité ne seront compromises, car,
comme en France, l'autorité civileaura le droit
de requérir la force armée pour maintenir l'or-
drepublic et pour défendre le territoire. Quant
aux Arabes, ils obéiront aux fonctionnaires
civi!s, comme ils obéissaient aux officiers des
bureaux arabes, si l'on met à la disposition
des agens civils les moyens d'action que pos-
sédaient les bureaux arabes. Si même il de-
vient nécessaire de décréter législativement
l'état de siège pour certaines régions habi-
tées par les indigènes, les fonctionnaires ci-
vils resteront avec leurs attributions admini-
stratives dans les mêmes conditions que dans
la métropole.
c II est un point sur lequel nous ne sau-
rions trop insister c'est la centralisation des
aHaires de l'Algérie à Paris, soit auprès du
président du conseil, comme le voulait Casi-'
mir Périer, soit auprès du ministre de l'inté-
rieur. C'est la conséquence obligée, au point
de vue constitutionnel, du rôle éminent
que le Parlement doit remplir en votant les
lois pour l'Algérie. La suite naturelle de cette
mesure fera siéger le Conseil supérieur à Pa-
ii?, sous la présidence du ministre intéressé.
Il hut que la responsabilité ministérielle soit
eHective, et elle le sera à la condition que le
gouverneur général, son subordonné, n'ait
plus ces allures indépendantes contre les-
quelles l'opinion publique se prononce si
energiquement.
)) L'application des principes sur lesquels
reposent nos institutions sera sauvegardée
par la constitution aussi libérale que possi-
ble des conseils municipaux et des conseils
généraux, de manière à assurer l'administra-
tion du pays par le pays. Il n'y a plus aucune
rai&on de maintenir le Conseil supérieur ac-
tuel, composé de fonctionnaires et de délégués
élus des conseils généraux. Ce Conseil, qui
n'est que consultatif fi l'on ne tient compte que
de ses membres salariés par l'Etat, est tenté
chaque jour d'usurper le titre d'assemblée
délibérative, à cause de la présence dans son
sein des élus du suffrage universel. L'Algérie
ne doit pas avoir d'autre Parlement que celui
de la mère-patrie.
s Nous ne nous ferons pas l'écho des es-
prits soupçonneux qui insinuent qu'on ne
recule devant les solutions nettes et définiti-
ves que pour augmenter les embarras de l'au-
torité civile, tout en paraissant favoriser son
développement. Il est certain qu'aujourd'hui
tous les colons se plaignent de ce que les
territoires civils manquent de sécurité. Ac-
croître successivement l'étendue de ces terri-
toires sans rien changer à l'organisation ac-
tuelle des pouvoirs publics, c'est augmenter
sans cesse les chances d'insuccès de l'admini-
stration civile. Que les préfets relëventdirecte-
ment du ministre de l'intérieur, cela ne les
rendra pas plus forts contre les malfaiteurs,
et ce n'est pas dans les bureaux du ministère
qu'ils trouveront les lumières et les indica-
tions pour administrer les musulmans com-
pris dans la circonscription départementale.
)) Non, nous ne croyons pas à des arrière-
pensées coupables; nous sommes convaincus
de la bonne foi de nos adversaires ils veu-
lent comme nous la prospérité de l'Algérie;
mais ils ne voient le présent qu'à travers le
passé, tandis que nous nous préoccupons de
l'avenir, tout en rendant justice au passé, et
nous voyons possible, facile même, un pro-
grès dont ils s'alarment.~
On nous écrit de Rome, le 17 octobre
Le télégraphe, ayant transmis ici le dis-
cours presque entier de M. Cairoli, n'aura pas
été moins généreux pour les étrangers; je
puis don? me dispenser de faire l'analyse de
ce document. Le passage relatif à la politique
étrangère a été l'objet de l'approbation uni-
verselle. Le président du conseil a déclaré
avec une loyauté qui l'honore que les pléni-
potentiaires à Berlin n'avaient fait qu'exécu-
ter avec intelligence les instructions de leur
gouvernement, et que, d'ailleurs, il était ab-
solument impossible d'agir autrement sans
s'exposer a un isolement complet.
)) Cette déclaration a d'autant plus de mé-
rite dans la bouche de M. Cairoli, que les at-
taques dirigées contre M. Corti sont parties
surtout des rangs de ses amis, et qu'il y a un
certain courage adonner publiquement tort à
ses partisans les plus dévoués et à mettre la
justice au-dessus de l'esprit de parti.
M. Cairo)i a conclu en disant qu'il serait
insensé de suivre une politique de nature à
mettre en péril les résultats obtenus à l'aide
de tant d'eSorts. Ces paroles sont remarqua-
bifs, surtout si l'on tient compte des antécé-
dens et des relations du président du conseil.
On peut donc considérer la campagne de
l'M: M'M~ comme définitivement close.
Il eût été plus simple de ne pas la commen-
cer, mais le mal n'a pas été grand. Le comte
Corti n'a donc plus aucune raison pour se
retirer, et il n'aura pas de grands efforts à
faire pour justifier sa conduite devant le
Parlement. Le programme ministériel sera
beaucoup plus contesté pour la politique in-
térieure, et il y aurait témérité à lui prédire
un succès sur lequel M. Cairoli lui-même pa-
rait compter médiocrement.
Le ministère annonce deux très graves
mesures la suppression du droit de mouture
et une réforme électorale. Voua connais-
sez mon sentiment sur le droit de mou-
ture c'est, un impôt qui doit disparaî-
tre pour ainsi dire à tout prix et à tous
risques. Mais tout le monde n'est pas de
cet avis, et certains esprits se préoccupent,
avant tout, de l'équilibre du budget. M. Cai-
roli a dit que le budget de 1879 aurait un ex-
cédant de 60 millions, ce qui permettrait la
réduction immédiate du droit de mouture en
attendant sa disparition prochaine. La réalité
de cet excédant est très contestée, surtout
par la commission nommée par le Sénat. Le
rapporteur désigné, M. Saracco, est un chif-
freur impitoyable, passé maître dans l'art de
dégrouper les chiffres les mieux agencés. Si
le ministère triomphe de cet adversaire, il
faudra bien admettre qu'il-a raison.
N En attendant le débat contradictoire, on
peut dire que M. Depretis, pour préparer
sagement l'abolition du droit de mouture,
avait augmenté les droits sur le sucre et le
café, ainsi que les prix de vente du tabac.
L'excédant annoncé pa.T le président du con-
seil est donc moins fantastique qu'on ne se
plait à le dire. 1
M En ce qui concerne la réforme électorale,
le ministère veut accorder le droit de suffrage
à tout individu sachant lire et écrire, et éta-
blir en outre le scrutin de liste par province.
Dès à présent, l'O~MUOKe, organe de M. Sella,
déclare qu'elle ne peut aller jusque-là. Il faut
donc s'attendre à beaucoup de résistance,
d'autant plus que jusqu'ici la masse du
peuple ne réclame pas le droit de suffrage
avec beaucoup d'ardeur. Sa devise actuelle
est plus modeste il ne demande que du tra- 1
vail et du pain. Mais ce ne sont pas ces
grandes questions qui donneront le plus de
souci au ministère. Les crises précédentes ont
eu lieu sur des questions futiles et presque v
ridicules, et il est à craindre que le cabinet
ne se trouve bientôt en présence de difficul-
tés du môme genre. On sent qu'il est enve-
loppé dans un réseau d'intrigues tellement 1
embrouillé, que les esprits les plus déliés ont
peine à b'y reconnaître.
Il est fâcheux que le Parlement soit entré
dans cette voie. Une crise faite sur une grosse 1
question largement discutée serait un grand
bien, quelle qu'en puisse être l'issue. Le mini-
stère fera sagement, dans son intérêt et dans
celui du pays, de mettre le Parlement en pré-
sence des grandes affaires c'est le seul moyen
de ne pas se perdre dans les petites.
Nous avons ici un pèlerinage espagnol
plus nombreux que brillant. On lui a fait
faire une quarantaine de trois jours à Civita-
Vecchia, sous prétexte de quelques maladies
qui existeraient en Espagne. Ce pèlerinage a
été reçu en grand apparat par le Pape.
Léon XHI a prononcé un discours qui aurait,
dit-on, une certaine importance politique;
mais, ne l'ayant pas entendu, je dois atten-
dre le texte avant d'en raisonner.
)) H.-G. MONTFERMER. ))
La commission supérieure pour l'aménage-
ment et l'utilisation des eaux, instituée par
décret du 5 septembre dernier, s'est réunie le
14 octobre au ministère des travaux publics,
sous la présidence de M. de Freycinet.
Etaient présens MM. Bozérian, Le Royer,
Gochery, Lepère, Magnin, Sadi Carnot,Girerd,
AUègre, Blachère, de Lesseps, Haussmann,
Thomson, général d'Atzac, Alphand, Talan-
dier, Aucoc.Hervé-Mangon, Cotard, Tisserand,
Jacquot, Marié-Davy, Porlier, Rousseau, Na-
dault de Buffon, Marchand, Pascal, Perrier,
Georges Ville, Chevreul, Faré, Chabrol, les
présidens des conseils généraux du Rhône,
de la Gironde, de Loir-et-Cher, de la Seine,
des Bouches-du-Rhône, du Var, etc.
Le ministre a rappelé dans une courte al-
locution le motif et le but de la réunion. Il a.
fait ressortir l'importance des travaux aux-
quels doit se livrer la commission, et a in-
sisté sur l'utilité d'y procéder avec la plus
grande activité, Quelques uns des problè-
mes à résoudre s'offrant avec un v6rita-
ble caractère d'urgence. Il a proposé à la
commission de se subdiviser immédiatement
en trois sous-commissions qui se charge-
raient chacune d'une des parties du pro-
gramme.
Après une intéressante discussion & la-
quelle ont pris part MM. de Lesseps, Bozé-
rian, Sadi Carnot, Rousseau, Le Royer, Co-
tard, Georges Ville, Marchand, Engelhard,
Barne, Perrier, la proposition du ministre a
été adoptée et, en conséquence, trois sous-
commissions ont été formées.
Voici la composition et le programme d'é-
tudes de chacune de ces sous-commissions
l* sous-commission, chargée des questions
relatives à l'irrigation et au colmatage des
terres, à la submersion des vignes, aux des-
séchemens et assainissemens et à l'utilisation
des forces hydrauliques MM. Andral, prési-
dent de Lesseps, vice-président; le général
d'Abzac, Allègre, Aucoc, Barne, Bérenger,
Bozérian, Cotard, Delocre, Hervé-Mangon,
Jacquot, Le Royer, Nadault de Bunbn, Pas-
cal, Pastoret, Perrier, Pomel, Tisserand, les
présidens des conseils généraux de l'Ain, du
Gard, de la Haute-Garonne et de Vaucluse,
Chabrol et Sauvage, secrétaires.
2° sous-commission, chargée de l'a!imenta-
tion des villes en eau potable, de l'emploi
des eaux d'égout et des liquides industriels
MM. Magnin, président Alphand, vice-pré-
sident Sadi Carnot, Casimir Périer, Dumas,
Engelhard, Haussmann, Lepère, Marchand,
Marié-Davy, Ozenne, Paris, Porlier, Savary,
Scheurer-Kestner, Thomson, GeorgesVille, le
président du conseil général du Nord, et Ha-
chette, secrétaire.
3° sous-commission, chargée de la création
des réservoirs en vue d'aménager les eaux ou
de les empêcher de nuire, et de l'étude d?s
moyens propres à prévenir ou restreindre les
inondations: MM. Cochery, président; BIa-
chère, Boysset, Cazot, Delboy, Faré, Grévy,
Laisant, de la Porte, Girerd, Rouland, Rous-
seau, Talandier, de Ventavon, les présidens
des conseils généraux des Alpes-Maritimes, de
la Drôme et de l'Isère et Gauwain, secré-
taire.
Ces sous-commissions se sont mises à l'œu-
vre et aviseront le ministre aussitôt que l'état
d'avancement de leurs travaux rendra utile la
réunion générale de la commission.
Les personnes qui auraient des communi-
cations à fournir ou qui désireraient être en-
tendues sur quelqu'une des questions ci-
dessus énumérées sont priées de s'adresser
au président de la sous-commission qui en
est chargée. (ToM~a~ o//fcM~)
ETRANGER. -J
Allemagne.
REICHSTAGr. ~<:MM du 18 oe~0%)'g.
L'Assemblée procède à la troisième lecture
de la loi contre les socialistes. Les deux
fractions conservatrices et les nationaux-li-
béraux ont déposé un projet de compromis
sur les lacunes laissées dans la loi lors de la
deuxième lecture. D'après ce compromis, l'ar-
ticle 6 est maintenu avec la rédaction de la
commission. La suppression d'une publica-
tion ~périodique ne pourra avoir heu que
lorsqu'un numéro de cette publication aura
.déjà été l'objet d'une saisie en vertu de la loi
.contre les socialistes.
Sur l'article 16, on propose que l'expulsion
des agitateurs de profession ne soit soumise
à aucune restriction, mais que les agitateurs
d'occasion ne puissent être expu'sés de la lo-
calité où ils habitent que s'ils n'y ont pas six
mois de résidence.
Les articles 7, 8, 9, 10,14 et 17, qui se rat-
tachent aux articles ci-dessus mentionnés
seront int<-rea)és dans la loi, dans la rédaction
de la commission.
Au cours de la discussion générale, j!f M~
~cAo~M~l~ (centre) combat la loi comme
une loi d'exception et demande l'application
du droit commun. Il dit que la démocratie so-
cialiste a pris racine dans les tendances mo-
dernes de l'Etat, de la société, de l'enseigne-
ment et de la vie économique, et que le seul
remède est le retour à la crainte de Dieu.
~f. ~CNjE~o~ (conservateur libérât) déve-
loppe la proposition de compromis et recon-
naît le bon vouloir des nationaux-libéraux. Il
déclare que, malgré les graves objections fai-
tes à la rédaction de l'article 6 et à ja durée
de la loi, les conservateurs voteront le com-
promis.
M. 7.MMMec~ (socialiste) s'attache à dis-
culper la démocratie socialiste de la respon-
sabilité des attentats commis sur l'empereur
et, revient sur les prétendues relations de
M. de Bismarck avec la démocratie socialiste.
~.fom~~Mo~déclarequeles conservateurs
adhèrent au compromis, et expose les motifs
de cette adhésion. Il dit qu'il s'agit d'assurer
l'adoption de la loi.
J!f. ~eAM~-Z~K&Mc~ déclare que les socia-
listes doivent être combattus, nbn~ par la loi,
mais par l'action des particuliers.
~f. Z
on le leur a reproché, de résolu tion~u moment
du péni. Il dit que, lorsque la sécurité est en
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